20170601

NOTAGE de 2017-03 à 2017-06

Début d'une première sélection... d'urgence...
avorté...



Embraser, embrasser, embarrasser, débarrasser.
Toujours un peu d'hier dans l'hiver.
Être un des leurres.
N'avoir pas demandé d'être, et encore moins de service.
Avant de taper du poing, le faire.
Outrâge.
Quand on voit des paillettes dans l'oeil du voisin, c'est qu'on ne voit pas la poudre qui est dans le sien.
Quand qui que ce soit lui montre la lune, le sage regarde le doigt.
Idiot ou pas, quand on lui montre la lune, le sage regarde le doigt.
Qu'on lui montre la lune, le sage regarde le doigt.
Marcher au droit ou à l'oeil.
Une ivresse de bonheur peut le rendre imbuvable.
Quand on a bu on abuse.
Le vide, le bide...
La vérité des uns s'arrête où commencent celles des autres.
Elle reste elle m'aime.
La masturbaction postsexuelle, c'est se prendre en main.
Couilles vidées se font moins couillonnées.
Le rationnel croit contenir l'irrationnel mais c'est l'inverse.
Ronger le frein qui nous ronge ?
En amour comme en guerre le désir est premier, l'objet est second : entre les deux l'illusion.
Des sous, si, on veut s'en faire.
Dans la vie, on ne fait jamais que s'occuper.
La vie nous mobilise sans mobile.
Qu'à cela ne tienne – la route !
Son côté jardin est un peu cour(t).
La vie nous donne/insuffle/inspire/impose des raisons à la déraison de vivre.
Toutes nos rages viennent d'abord qu'on enrage d'exister.
Nous sommes manifestement des moyens sans les moyens de comprendre pour quoi.
Les hommes sont des moyens.
L'homme est un moyen sans les moyens de comprendre pour quoi.
Que dalle, et dalle c'est rien du tout.
Mauvais en classe à n'être pas de la bonne.
L'enfantage est encore un enfantillage.
Trop de cordes à mon arc sans rien en tirer.
« Reines » et « princesses » le sont respectivement d'elles-mêmes, c'est-à-dire plus ou moins au pouvoir d'elles-mêmes. Idem des rois et princes.
Pisser de la copie c'est risquer de pondre de la merde.
Rien de tel que de se faire chier pour faire de la merde.
Se faire chier pour le faire reste le meilleur moyen de faire de la merde.
– Que ça ?! Dur...
– Oui, que ça dure.
D'écriture littérairaudiovisuelle.
La forme participe du contenu.
Une minette n'est nette toujours qu'à moitié ?
À cet âge, ce qu'on dégage, c'est d'abord des phéromones.
C'est ce qui s'appelle mater plus que materner.
Certains matent plus qu'ils ne maternent.
– C'est pas laid, comme baraque/chez toi.
– Oh, « palais » c'est un bien grand mot.
L'ombre de la croix nous fait faire des croix sur tant de choses.
La vie, c'est pas du gâteau, alors on en mange.
On mange du gâteau pour se consoler que la vie n'en soit pas.
Manger du gâteau pour se consoler que la vie n'en soit pas.
Elle est Verseau mais elle était encore vierge le mois dernier. (Nico b.)
Coucher avec n'importe que.
La porte (de sortie) du suicide n'est pas toujours à portée.
Le temps qui passe nous fait passer.
Le temps qui passe nous fait passer puis trépasser puis passé.
Passer, trépasser, passé.
Le temps passe, et nous avec.
Plaindre au lieu de s'en plaindre.
Un coup de poing serait bien fait pour sa gueule.
Le premier poisson qu'on verra carré il est pas né. Celui que je mangerai, il sera pané.
Entre nous, il y a des hauts et débats.
Rien à battre que le/du coeur.
Les formes nous transforment, les structures nous structurent, les façons nous façonnent, les manières nous manient…
Causer, souvent, c'est du tort.
Causer, c'est parfois du tort.
Déserter le service du travail obligatoire : de production et de reproduction.
Temps t par l'instant i.
Partir. Sinon en sucette.
Partir, et ainsi pas en sucette.
Le hérisson est un héron hérissé d'être trop erroné ?
Que ça aille sans « aïe ».
Il la déculotte. Quel con !




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20170316


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On embrase, on embrasse, on embarrasse.
On l'embrase, on l'embrasse, on l'embarrasse.
On embrase, on embrasse, on embarrasse, on débarrasse.
J'embrase, j'embrasse, j'embarrasse, je débarrasse.
J'embrase, j'embrasse, et dès que j'embarrasse, je débarrasse.
J'embrase ? J'embrasse ; j'embarrasse ? Je débarrasse.
J'embrase, j'embrasse… j'embarrasse, je débarrasse.
J'embrase, j'embrasse ; j'embarrasse, je débarrasse.
J'embrase, j'embrasse ; le jour où j'embarrasse, je débarrasse.
On embrase on embrasse, on embarrasse on débarrasse.
Brasser, embraser, embrasser, embarrasser, débarrasser.
Embraser, embrasser, embarrasser, débarrasser.

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Brasser, embraser, embrasser, embarrasser, débarrasser.

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Embrasez, embrassez, assez, débarrassez.


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[astro-logique]
Je ne peux pas dire que je crois à l'astrologie, mais je ne peux pas dire que je n'y crois pas.
(Edouard Levé, Autoportrait, p74)



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[àmouréinventer][neutralisage]
J'aimerais me faire à l'idée d'un amour dépassionné.
(Edouard Levé, Autoportrait, p104)

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[TP][LT]
Dans les usines désaffectées et les granges abandonnées, je ressens des émotions esthétiques (beauté définie par la fonction), nostalgiques (lieux de production qui ne produisent plus rien), érotiques (souvenirs de jeux d'enfants), de la vacuité bienfaisante, du calme, qui se combinent de manière palpitante avec des sentiments de mort, de peur (lieu idéal pour un crime), et d'interdit (personne ne m'a autorisé à m'immiscer dans cette propriété privée).
(Edouard Levé, Autoportrait, p105)


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[méta]
[Mon grand-père] m'a appris peut-être comment on traverse une exposition, comment on regarde, comment on repère un ou deux ou trois tableaux, mais pas se brouiller les yeux avec tout. Repérer quelques toiles, y aller directement, et puis peut-être refaire le parcours dans l'autre sens, pour dire au fond si je pouvais être cleptomane qu'est-ce que j'emporterais ? Et c'est un peu ça qu'on retient d'une exposition.
(L’entretien : Anne Sinclair - Stupéfiant ! , 2017 03, 3')


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Un même été, j'ai attrapé six tiques, ce n'est que quatre ans plus tard que j'ai été persuadé d'être atteint de la maladie de Lyme, après voir lu sur un site Web la liste des symptômes.
(Edouard Levé, Autoportrait, p96-97)


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Hiver - Hier : hi(v)er.
Il reste toujours un peu d'hier dans l'hiver, et inversement.
L'hiver et l'hier se ressemblent, à peu près.
L'hiver et l'hier se confondent, à la vie près.
Il reste toujours un peu d'hiver dans l'hier, et d'hier dans l'hiver.
On entend toujours un peu d'hiver dans l'hier, et d'hier dans l'hiver.
Toujours un peu d'hiver dans l'hier, et d'hier dans l'hiver.


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Sans eau dans son vin il est tout simplement imbuvable.
Sans eau dans ce vin-là c'est tout simplement imbuvable.
Sans eau dans ce vin, imbuvable.
Sans eau dans ce vin : imbuvable.
De l'eau dans ce vin sinon imbuvable.
De l'eau dans ce vin autrement imbuvable.

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Révolution pour les femmes.
Les stars (…) ont adopté une tendance qui leur fait gagner pas mal de temps. Et hop, un selfie !
No make-up : 22 selfies de stars qui ont adopté la tendance
Vogue15 mars 2017
Kim Kardashian sans fard en front row des défilés, Alicia Keys simplissime sur tapis rouge, les selfies sans filtre des sœurs Hadid ou la tendance beauté "raw makeup" vue à la dernière Fashion Week... L’humeur, côté maquillage, est plus que jamais au naturel. Diaporama des clichés les plus inspirants, postés par les stars et les tops sur Instagram, pour maîtriser ce look.


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Pas de repos pour les braves. (Proverbe)(Merci Elementary S0407 ou 08)

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Le film « Le fabuleux destin d'Amélie Poulain » me fait l'effet d'un mort (empaillé, comme dans le film) s'agite ou qu'on agite pour faire croire qu'il est vivant.
Ce film (m')est épouvantail.


# OTTO, l'homme réécrit
Elementary Saison 4 Épisode 7

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Jacques Rancière dit qu'« une chose est intéressante lorsque la forme naît d'elle-même, et qu'elle est le produit d'un calcul ». Je suis très sensible à ce mot, à cette définition de « la forme qui naît d'elle-même » : j'ai effectivement une grande confiance au réel, je pense qu'il m'a apporté beaucoup dans mes films, dans mes photos. À un moment donné, on est en situation passive face à la forme, à son rendu. Et Jacques Rancière ajoute que c'est aussi « le produit d'un calcul »… Le calcul est une contrainte, ça pourrait être mon outil, un appareil photo, une caméra, ou autre chose. L'outil peut être une contrainte plus ou moins forte. Elle peut être aussi dans la durée, dans le lieu.
(Raymond Depardon, Errance, p.58)
(…) cette quête du regard se trouve quelquefois complètement décalée par rapport à ma personnalité. C'est pour cela que je dis que la photographie n'est pas ma mémoire. Parce que c'est quelque chose de différent.
(…)
La photographie, (…), ce n'est pas toi qui commandes, c'est l'autre, c'est le sujet, c'est la lumière, c'est le moment, c'est le réel qui commande.
(Raymond Depardon, Errance, p.90)

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[sic]
Et même s'il n'y a aucune victime innocente, aucun meurtre ne doit rester impuni et aucun meurtrier ne peut demeurer en liberté. Envisager le contraire reviendrait à sombrer dans les tréfonds du relativisme moral.
(Elementary, S0409, 9')


#
Et tout ça sans oublier qu'il y a eu une intrusion. On a été piraté il y a quelques semaines. (…) Je m'en suis pas vraiment inquiété parce que, pour être honnête, ce genre de choses nous arrivent plus souvent qu'on veut bien l'admettre. Et d'ordinaire les responsables sont des sociétés concurrentes.
– Vous vous piratez les uns les autres ?
– Ces pratiques existent depuis que Steve Jobs a emprunté l'idée pour l'interface et la souris de ses ordinateurs à un rival. Cette fois je suis quasiment sûr qu'on a été piraté par… [  ]
C'est peut-être puéril, mais ça fait partie de notre culture.
(Elementary, S0409, 13'45)










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20170317

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Insomnie d'ève, ni d'adam.
Un somme ni d'Eve ni d'Adam.
Faire un somme ni d'Eve ni d'Adam.
Aller faire un somme ni d'Eve ni d'Adam.



#
Se sentir/croire des leurs est un leurre.
Se sentir/croire un des leurs est un leurre.
Se sentir/croire un des leurs est un des leurres.
Se sentir/croire un des leurs en est un.
Se sentir/croire un des leurs en est un. Se sentir/croire un des leurs est un de leurs/des leurres.
Se croire un des leurs en est un.
Se croire un des leurs en est un (autre).
Se croire un des leurs en est un autre.
Se croire des leurs en est un.
Se croire des leurs en est un autre.


#+
Être un des leurres.
On est un des leurres.

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Ton côté jardin est un peu cour(t).
Le côté jardin un peu cour…
Le côté jardin un peu cour(t).

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Autechre, de l'électro de gamme.
Autechre, de l'électro (haute) de gamme.
Autechre, de l'électro de gamme.
De l'électro de gamme.

#
C'est la génération Y ! Vivre et laisser vivre.
(Elementary, S0409, 18')

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Que sais-tu ?
– Je sais tout.

##
Les crapauds et les crapules.
Crapauds et crapules.


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On dit que les Bretons ne sont pas précoces. (ARG, MQR, p131)
Bachelard : Je suis l'homme du tardif. (NCC)

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Il y a autant d'intelligences que d'individus et, pour chacune et pour l'ensemble, d'instants.
Bien sûr, on n'est jamais tout à fait le même, d'une année sur l'autre, d'une heure passée à celle qui suit.
(ARG, MQR, p122)


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[programme]
Déserteur de la production et de la reproduction.
Déserteur des contrats de production et de reproduction.
Déserteur des services obligatoires de production et de reproduction.
Déserteur des services obligatoires de production et de reproduction, qui vont de paire.
Déserteur des production(s) et reproduction(s).
Production, reproduction.
Induction, production, reproduction.

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Un jour, il y a bien longtemps, je tombai sur une photographie du dernier frère de Napoléon, Jérôme (1852). Je me dis alors, avec un étonnement que depuis je n'ai jamais pu réduire : « Je vois les yeux qui ont vu l'Empereur. »
(Roland Barthes, La Chambre Claire, p13)
->
Un jour, il y a bien longtemps, je tombai sur (la présence de) Catherine Robbe-Grillet. Je me dis alors, avec un étonnement que depuis je n'ai jamais pu réduire : « Je vois les yeux qui ont vu Roland Barthes. »

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Barthes analyse et consigne sa douleur. Se découvre (« désormais et à jamais je suis moi-même ma propre mère »), s’analyse dans sa solitude « définitive (…) ; mate, n’ayant désormais d’autre terme que ma propre mort », se reconstruit, se recentre sur lui-même. Fiche après fiche, il confronte le singulier et le collectif, l’intime et le social, s’expose, dans cette écriture du cheminement, de l’exploration, qui suit le rythme intérieur, et tente de traverser l’opacité de l’expérience, de trouver des mots à l’inexprimable. Ou plutôt, comme il l’écrivait dans la Préface aux Essais critiques (1963) :
« On entend souvent dire que l’art a pour charge d’exprimer l’inexprimable. C’est le contraire qu’il faut dire : toute tâche de l’art est d’inexprimer l’exprimable ».
Barthes est confronté, douloureusement, à son goût pour les amphibologies du langage, ces mots doubles, ces mots polysémiques, habituellement délicieusement ambigus :
« Chaque fois qu’il rencontre l’un de ces mots doubles, R.B. (…) garde au mot ses deux sens, comme si l’un d’eux clignait de l’œil à l’autre et que le sens du mot fût dans ce clin d’œil, qui fait qu’un même mot, dans une même phrase, veut dire en même temps deux choses différentes, et qu’on jouit sémantiquement de l’un par l’autre » (Roland Barthes par Roland Barthes).
Dans le Journal de deuil, le double sens est cette fois signe de la faille, de la rupture, de l’abandon du sens après la mort : insignifiant (7 décembre), événement (15 novembre), supportable (1er août), les notes égrènent ces mots (dé)possédés, qui disent une absurdité certaine de la vie après : « Je pense : mam. n’est plus là et la vie stupide continue » (18 mai 1978).
Que reste-t-il alors, dans « l’Abandon », la solitude, la déshérence ? Ces fiches, les mots, les phrases face au deuil, « vivre avec mon chagrin, ce qui veut dire qu’il est à la lettre supportable. Mais – sans doute – c’est parce que je peux, tant bien que mal (c’est-à-dire avec le sentiment de ne pas y arriver) le parler, le phraser. Ma culture, mon goût de l’écriture me donne ce pouvoir apotropaïque, ou d’intégration : j’intègre, par le langage.
Mon chagrin est inexprimable mais tout de même dicible. Le fait même que la langue me fournit le mot « intolérable » accomplit immédiatement une certaine tolérance » (1er août 1978).

Alors, pour user d’un mot amphibologique, disons simplement (et toute la fracture du livre est dans la béance de cet adverbe) que c’est un Barthes privé qui se donne à lire dans ce Journal de deuil, privé d’avenir, de douceur, d’amour, de liberté et dans son intimité, sa voix singulière, unique, brisée. Dans toute l’ampleur du privé tel qu’il l’analysait dans son Roland Barthes par Roland Barthes (1975) :
« C’est en effet lorsque je divulgue mon privé que je m’expose le plus : non par peur du « scandale », mais parce que, alors, je présente mon imaginaire dans sa consistance la plus forte ; et l’imaginaire, c’est cela même sur quoi les autres ont barre : ce qui n’est protégé par aucun renversement, aucun déboîtement ».
Le Journal de deuil est un livre indispensable. Nécessaire. A garder avec soi, en soi, aux côtés des Fragments d’un discours amoureux.

(https://diacritik.com/2015/09/14/barthes-en-deuil/)



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Pour Vincent Almendros :
« (…) vivre avec mon chagrin, ce qui veut dire qu’il est à la lettre supportable. Mais – sans doute – c’est parce que je peux, tant bien que mal (c’est-à-dire avec le sentiment de ne pas y arriver) le parler, le phraser. Ma culture, mon goût de l’écriture me donne ce pouvoir apotropaïque, ou d’intégration : j’intègre, par le langage.
Mon chagrin est inexprimable mais tout de même dicible. Le fait même que la langue me fournit le mot « intolérable » accomplit immédiatement une certaine tolérance » (1er août 1978).

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[Amphibo-logique][quantique]
ııı en général, le contexte oblige à choisir l'un des deux sens et à oublier l'autre. Chaque fois qu’il rencontre l’un de ces mots doubles, R.B, au contraire, garde au mot ses deux sens, comme si l’un d’eux clignait de l’œil à l’autre et que le sens du mot fût dans ce clin d’œil, qui fait qu’un même mot, dans une même phrase, veut dire en même temps deux choses différentes, et qu’on jouit sémantiquement de l’un par l’autre » (Roland Barthes par Roland Barthes, p.72).



#
J'avais déjà pas demandé d'être, alors en service…
J'avais déjà pas demandé d'être, alors (qui plus est) en service…

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J'avais déjà pas demandé d'être en service, alors c'est pas pour en cumuler… Non, minimum.
J'avais déjà pas demandé d'être en service, et un seul me suffit.
J'avais déjà pas demandé d'être en service, et un seul m'est déjà de trop.

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Guitaristes au style original, singulier, inventif :
Mathieu Boogaerts
Fink
Soundgarden (Superunknown)
Josh Homme / Queen of the stone age
Jeff Buckley
Jimmy Page (à l'époque)
Blonde Redhead


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Film à revoir avec marie :
Cuisine et dépendances
Elementary


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Ot to Karl
Ot To Karl
Karl a alimenté Otto qui l'a nourri : Ot To Karl


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Mettre les choses sur la table. Même si c'est le poing. Mais faire le point.
Au lieu de taper du poing, faire le point.
Au lieu de taper du poing, faire le point. Si possible.
Au lieu de taper du poing (sur la table), faire le point (carte sur table).
Au lieu de taper du poing, faire le point.
Taper du poing ou (bien) faire le point.
Taper du poing / Faire le point.

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Le point G au bout des doigts ? Plutôt dans le poing, peut-être, du moins littéralement.

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[lexico-logique][néo-logique]
ııı d'une culture que précisément l'histoire transforme en « nature ». Nous savons que les concepts principaux de la philosophie aristotélicienne ont été en quelque sort contraints par les principales articulations de la langue grecque.
(Roland Barthes, L'empire des signes, p15)

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[Physio-logique]
Quoique la faim ne se soit guère fait sentir, elle ne doit pas être étrangère à cette sensation de vide qui m'habite.
(ARG, La Reprise, p40)

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[amphibo-logique]
Amphibologies

Le mot « intelligence ›› peut designer une faculté d'intellection ou une complicité (être d'intelligence avec... ) ; en général, le contexte oblige à choisir l'un des deux sens et a oublier l'autre. Chaque fois qu'il rencontre l'un de ces mots doubles, R. B., au contraire, garde au mot ses deux sens, comme si l'un d'eux clignait de l'oeil à l'autre et que le sens du mot fût dans ce clin d'oeil, qui fait qu'un même mot, dans une même phrase, veut dire en même temps deux choses différentes, et qu'on jouit sémantiquement de l'un par l'autre. C'est pourquoi ces mots sont dits a plusieurs reprises « précieusement ambigus » : non par essence lexicale (car n'importe quel mot du lexique a plusieurs sens), mais parce que, grâce a une sorte de chance, de bonne disposition, non de la langue, mais du discours, je puis actualiser leur amphibologique, dire « intelligence ›› en feignant de me référer principalement au sens intellectif, mais en laissant entendre le sens de « complicité ».
    Ces amphibologies sont extrêmement (anormalement) nombreuses : Absence (manque de la personne et distraction de l'esprit), Alibi (lieu autre et justification policière), Aliénation (« bon mot, à la fois social et mental »), Alimenter (la bassine et la conversation), Brûlé (incendie et démasqué), Cause (ce qui provoque et ce qu'on embrasse), Citer (appeler et copier), Comprendre (contenir et saisir intellectuellement), Contenance (possibilité de se remplir et manière de se tenir), Crudité (alimentaire et sexuelle), Développer (sens rhétorique et sens cycliste), Discret (discontinu et retenu), Exemple (de grammaire et de débauche), Exprimer (presser un jus et manifester son intériorité), Fiché (cloué et noté policièrement), Fin (limite et but), Fonction (relation et usage), Fraîcheur (température et nouveauté), Frappe (marque et voyou), Indifférence (absence de passion et de différence), Jeu (activité ludique et mouvement des pièces dans une machine), Partir (s'éloigner et se droguer), Pollution (salissure et masturbation), Posséder (avoir et dominer), Propriété (des biens et des termes), Questionner (interroger et supplicier), Scène (de théâtre et de ménage), Sens (direction et signification), Sujet (sujet de l'action et objet du discours), Subtiliser (rendre plus subtil et dérober), Trait (graphique et linguistique), Voix (organe corporel et diathèse grammaticale), etc.
    Au dossier de la double écoute : les addâd, ces mots arabes dont chacun a deux sens absolument contraires (1970, l) ; la tragédie grecque, espace de la double entente, dans lequel « le spectateur entend toujours plus que ce que chaque personnage profère pour son compte ou celui de ses partenaires » (1968, l) ; les délires auditifs de Flaubert (en proie a ses « fautes ›› de style) et de Saussure (obsédé par l'écoute anagrammatique des vers anciens). Et pour finir, ceci : contrairement à ce que l`on attendrait, ce n`est pas la polysémie (le multiple du sens) qui est louée, recherchée ; c'est très exactement l'amphibologie, la duplicité ; le fantasme n`est pas d`entendre tout (n'importe quoi), c'est d'entendre autre chose (en cela je suis plus classique que la théorie du texte que je défends).
(Roland Barthes par Roland Barthes, Amphibologies, p72-73)



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à Olivier/Chen Tong (brouillon)
J'ai erré, déjà dans l'espace, sans appartement bien à moi où me concentrer, mais aussi (et ensuite) pour trouver l'angle et la forme, et la méthodo-logique. Ça s'est débloqué peu à peu, mais depuis trop peu. Il me faut encore un peu de temps. Mais, je vais tout faire pour ne pas rater l'anniversaire des dix ans de la mort d'ARG, en février 2018. Il faudrait que ce livre existe. Et comme il faut compter plusieurs mois de traduction et d'impression éventuelles, je me donne comme limite la date d'anniversaire de mes conférences en Chine. Septembre 2017. Ça irait encore ?
J'aimerais tellement que ce soit déjà fini, mais… le confort de travail (et encore, parasité) ne m'est arrivé que trop récemment. Et il m'est impossible de bâcler. Il faut que ce soit solide, n'est-ce pas ? Efficace. J'ai donc passé des mois à tourner le problème dans tous les sens, et surtout à ratisser l'oeuvre (théorique) de Robbe-Grillet, écrite et orale, encore et encore. Pour rester le plus fidèle, et le plus synthèse. Faire (au plus) bref, percutant, demande plus de travail. N'est-ce pas ?

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Rivarol (wikipédia) :
Sa facilité de parole et d’improvisation ne l’empêchait pas de creuser solitairement sa pensée. (…) Quand il se désignait sa place parmi les écrivains du jour, il portait son regard aux premiers rangs. Il avait de l’ambition sous un air de paresse.
( Sainte-Beuve, dans ses Causeries du lundi du 27 octobre 1851)

ııı et Rivarol que je n'ai vu que cette unique fois dans ma vie. (…) L'esprit de Rivarol nuisait à son talent, sa parole à sa plume.
(Chateaubriand dans ses Mémoires d'outre-tombe raconte sa seule entrevue avec Rivarol à Bruxelles, au cours de l'émigration)

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En outre, sans âge pas d'outrage.
Sur son visage ne figurent plus les outrages de l'âge, juste une outre.
Son visage ne figure plus les outrages de l'âge, juste une outre.

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On voit la paille qui est dans l'oeil de son voisin, mais pas la poudre qui est dans le sien.
On voit les paillettes/la paillette qui sont dans l'oeil de son voisin, mais pas la poudre qui est dans le sien.
On envoie les paillettes dans l'oeil de son voisin, mais on voit pas la poudre qui est dans le sien.
Quand on voit/Voir des paillettes dans l'oeil de son voisin, c'est qu'on a de la poudre dans le(s) sien(s).

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Quand l'imbécile (ou qui que ce soit) montre la lune, le sage regarde le doigt.
Quand on lui montre la lune, le sage regarde le doigt.
Quand on lui montre la lune, c'est pas l'imbécile mais le sage qui regarde le doigt.
Quand on lui/leur/qqn montre la lune, l'imbécile la regarde, et le sage regarde le doigt.


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Marcher au droit, ou à l'oeil.
Certains marchent au droit, d'autres à l'oeil.
Il y a marcher au droit, ou à l'oeil.
On peut marcher au droit, ou à l'oeil.
Marcher au droit ou à l'oeil.
Marcher au droit mais à l'oeil.


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20170318

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En ces temps libéraux et politiciens, et donc macroniens...
Tutoriel pour le parfait (politicien) libéral ?
« Si j'ai fait venir toutes ces personnalités, (…) eh bien c'est pour que vous vous rendiez compte des contradictions qu'il y a entre les idées, les systèmes, les théories, les pays, les drapeaux… Enfin j'espère que vous, n'avez rien compris. (…) Mais c'est parce que vous, vous avez compris que vous n'avez rien compris, que vous allez rester au-dessus de cette confusion et que vous allez gagner beaucoup, beaucoup mais beaucoup de fric. Notre nouveau champ d'action, d'après moi, c'est d'utiliser les contradictions de tous ces gens qui disent « aimez-vous les uns les autres » et qui tuent les autres. Alors, notre spécialité, toujours d'après moi, c'est d'être les spécialistes de la clarté dans la confusion. Vous me suivez ? »
(Extrait de : L'aventure, c'est l'aventure, de Claude Lelouch, 1972)

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… l'imagination des voyous va prendre le pouvoir.
(L'aventure, c'est l'aventure, de Claude Lelouch, 1972)


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Ce qui explique le mieux comment le malhonnête homme, et quelquefois même le sot, réussissent presque toujours mieux, dans le monde, que l’honnête homme et que l’homme d’esprit, à faire leur chemin : c’est que le malhonnête homme et le sot ont moins de peine à se mettre au courant et au ton du monde, qui, en général, n’est que malhonnêteté et sottise, au lieu que l’honnête homme et l’homme sensé, ne pouvant pas entrer sitôt en commerce avec le monde, perdent un temps précieux pour la fortune. Les uns sont des marchands qui, sachant la langue du pays, vendent et s’approvisionnent tout de suite, tandis que les autres sont obligés d’apprendre la langue de leurs vendeurs et de leurs chalands. Avant que d’exposer leur marchandise, et d’entrer en traité avec eux, souvent même ils dédaignent d’apprendre cette langue, et alors ils s’en retournent sans étrenner.
(Chamfort)


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Faire plus que son âge c'est faire outr-age.
On pourrait dire faire plus que son âge c'est faire outr-age.
Faire plus que son âge : faire outr-age.

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Faire plus que son âge fait outr-age.

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L'ivresse de bonheur rend imbuvable.
L'ivresse de bonheur saoule et rend imbuvable.

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On ne peut être imbu que par abus.
Imbu par abus.

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[encore]
Au total, OttoKarl.
En tout cas, OttoKarl
En tout cas, OttoKarl, au total.

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À un moment donné, il y a l'appel du bide.
(Dieudonné, Dieudonné en paix)
+
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[Physio-logique]
Quoique la faim ne se soit guère fait sentir, elle ne doit pas être étrangère à cette sensation de vide qui m'habite.
(ARG, La Reprise, p40)
+
Le vide parle au bide.
Le bide fait le vide
Le bide parle son vide.
Le bide n'aime pas le vide.
Le bide et le vide sont frères (ennemis).


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http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=auteur&numpage=12&numrub=3&numcateg=2&numsscateg=&lg=fr&numauteur=209
François Matton est né à Paris en mars 1969.
Enfance heureuse et insouciante perturbée par de violentes crises d’asthme.
Bon élève dès la maternelle (bien qu’un peu effacé), il le restera jusqu’à la fin de ses études aux Beaux-Arts de Reims et de Nantes.
Vivant de peu, se contentant d’un rien, son existence frappe par son absence totale de faits remarquables : aucun voyage à l’étranger, aucune aventure amoureuse, aucune rencontre fondatrice, aucune ambition sociale, nulle tentative de sortir de l’ordinaire.
Il passe beaucoup de temps dans les bibliothèques municipales à feuilleter tout ce qui lui tombe sous les yeux : de vieux romans jaunis, des guides de voyage aux quatre coins du monde, des récits d’aventures exaltés, des bandes dessinées écornées, des ouvrages mystiques, des livres de recettes.
Mis à part de fréquentes promenades non loin de chez lui, son unique plaisir consiste à rester seul dans son appartement à ne rien faire. Il a d’ailleurs pour cela une disposition qui, pour le coup, semble exceptionnelle. C’est un peu comme si ne rien faire coïncidait chez lui avec le plus grand sentiment d’être.
Être quoi ? Essentiellement rien – et c’est de cela qu’il tire sa joie.
La conscience de n’être rien l’amène au cœur du monde. N’étant rien, il prétend se faire espace d’accueil pour tout. Et c’est précisément cette ouverture qui le pousse à dessiner ce qu’il appelle « les infinies manifestations du même ».
Il voit dans sa pratique du dessin, qu’il lie à l’écriture, une façon de célébrer tout ce qu’il perçoit : le plus proche comme le plus lointain, le plus trivial comme le plus noble, le plus grave comme le plus léger. Tout vient se placer sur sa feuille sans aucune hiérarchie. Tous les registres se mêlent indifféremment, ce qui donne lieu à de curieuses rencontres.
C’est là que commence et finit la seule curiosité d’une existence des plus effacées.
(François Matton, sur site POL)

François Matton email :
XXXX


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Vivant de peu, se contentant d’un rien,  [  ] François Matton passe beaucoup de temps dans les bibliothèques municipales à feuilleter tout ce qui lui tombe sous les yeux : de vieux romans jaunis, des guides de voyage aux quatre coins du monde, des récits d’aventures exaltés, des bandes dessinées écornées, des ouvrages mystiques, des livres de recettes.
Mis à part de fréquentes promenades non loin de chez lui, son unique plaisir consiste à rester seul dans son appartement à ne rien faire. [  ]
La conscience de n’être rien LA MÈNE au cœur du monde. N’étant rien, il prétend se faire espace d’accueil pour tout. Et c’est précisément cette ouverture qui le pousse à dessiner ce qu’il appelle « les infinies manifestations du même ».
Il voit dans sa pratique du dessin, qu’il lie à l’écriture, une façon de célébrer tout ce qu’il perçoit : le plus proche comme le plus lointain, le plus trivial comme le plus noble, le plus grave comme le plus léger. Tout vient se placer sur sa feuille sans aucune hiérarchie. Tous les registres se mêlent indifféremment, ce qui donne lieu à de curieuses rencontres.




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ııı la conscience désolée de tout ce que je n'étais pas ; je méditais sur ces questions ou plutôt j'y pensais vaguement, sans rigueur, me bornant le plus souvent à forger quelque aphorisme rendant un joli son creux, par exemple Être, c'est être limité ou Je suis Ie veuf de tant d'imbéciles, toutes formules me semblant cependant avantageusement remplaçables par cette phrase que je prononçais alors fréquemment et dans les occasions les plus diverses : Mais qu'est-ce que je fous là ? (au besoin, mon épitaphe).
(Petite Forme, Didier Da Silva/François Matton, P.O.L.)


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Satori.
Emprunté au japonais.
(n.m.) Éveil spirituel brusque et complet que le disciple du bouddhisme zen cherche à réaliser par la méditation.
—> porte, entrée… pour ARG !

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Satori (japonais 悟り satori ; chinois, issu du chinois : 悟 ; pinyin : wù ; littéralement : « réaliser ») est un terme des bouddhismes chan, son et zen qui désigne l'éveil spirituel. La signification littérale du mot japonais est « compréhension ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Satori)


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Elle, ergothérapeuthe, lui ergoteur.


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[éco-logique][détournement]
Pierre Jourde, libraire d'un soir chez Charybde (25 avril 2013) :

1' Dans un certain nombre de mes livres, en fait, j'essaie de dépasser les oeuvres que j'ai adorées et un des moyens de ce dépassement, ça peut être de les recycler. De les recycler dans la structure, dans les thèmes… d'y faire allusion. (…) Un écrivain est pénétré de ce qu'il a lu, il écrit avec ce qu'il a vécu et avec ce qu'il a lu. Les deux.
[ARG]

2'15 les oeuvres que j'aime le plus sont celles dont je parle le moins. Ça m'est trop proche.

2' le rôle de la littérature :
Je n'ai jamais pensé que (…) faire de la littérature consistait à reproduire la réalité, c'est-à-dire à représenter la réalité. Je pense au contraire que, écrire, c'est la créer, c'est créer de l'expérience, c'est enrichir la palette de nos expériences possibles, de nos accès à l'autre, de nos accès au monde.
[ARG]

3'30
À la recherche du temps perdu.
Où j'ai compris que la littérature pouvait me bouleverser.

5'
[Jeune, ma jalousie amoureuse.]
Et puis, j'ai lu Un Amour de Swann et j'ai reconnu les symptômes de ma maladie. Mais décrit avec une lucidité, un luxe de détails qui ont fait que (…) : un, je me suis révélé à moi-même ce qui était en train de m'arriver, que me le révélant à moi-même j'ai pu en quelque sorte (…) gérer cette émotivité débordante qui sinon était absolument incontrôlable, et puis en même temps (…) l'intégrer dans une autre économie psychique. Faire en sorte que je ne sois plus entièrement dépendant de cela, mais que d'une certaine manière j'arrive à le dépasser, à en faire quelque chose dans ma vie.
Et voilà quel était l'usage de la littérature en l'occurrence : faire en sorte que reconnaître les symptômes de ce que j'étais en train de vivre deviennent tout à coup quelque chose à vivre, éventuellement à dépasser.

6'30
Je suis un jaloux, finalement. Et là, à partir du moment où il accède au langage, tout se transforme, tout entre dans une autre économie. Donc qu'est-ce d'abord qu'À la recherche du temps perdu ? À la recherche du temps perdu est un roman d'initiation, d'initiation au sens de : traversée des apparences. Le narrateur, celui qui dit « je », va devoir traverser, comme dans un récit initiatique, hein, un certain nombre d'erreurs.

L'imaginaire social. (mondanités…)

Ça c'est la première traversée des apparences.

8'30
La deuxième traversée des apparences, c'est l'amour. (…) Alors évidemment il a une conception extrêmement contestable, discutable, restrictive de l'amour mais pour lui c'est ça, hein, ça fait partie des apparences à traverser, c'est quelque chose qui nous pousse à accorder à un être choisi arbitrairement… à investir tout notre imaginaire et tout notre désir à partir du moment où nous pouvons l'associer à quelque chose.

11' intermittences du coeur
C'est que nous sommes à côté de notre réalité. Non seulement nous ne cessons de nous construire des sentiments imaginaires, qui s'appelle l'amour, qui s'appelle la vie sociale, etc., mais ce qui est important pour nous, nous n'y sommes pas au bon moment, c'est-à-dire nous n'avons pas le bon timing par rapport à nos propres sentiments. (…) Nous ne sommes même pas capables, par exemple, d'avoir du chagrin où et quand il le faudrait.

13'
Dans La Recherche du temps perdu, il y a des expériences abouties, type la madeleine, et des expériences inabouties. (…) C'est qu'il voit des choses (…), il sent qu'il y a là quelque chose qui pourrait faire sens, et il n'arrive pas à comprendre ce qui se passe. (…) On sent qu'il y a là quelque chose, comme une ressource qu'on a découvert[e], une intensité qui est là à côté de nous, mais cette intensité, cette ressource, on ne parviendra jamais à les exploiter intellectuellement ou émotionnellement.

14'
la paresse intellectuelle (thème proustien)
Nous sommes devant certains événements de notre vie comme, au fond, face à une certaine responsabilité par rapport à nous-même. Et (…) il y a la lâcheté, c'est-à-dire : ça me demande des efforts, c'est fatigant intellectuellement et surtout c'est un ébranlement émotionnel, donc je préfère oublier et puis je continue ma vie.
Donc non seulement le hasard peut faire que vous ne rencontriez pas ces expériences, mais en même temps notre nature propre peut faire en sorte que nous ne les exploitions pas.

15'45+18' sagesse orientale, lâcher prise et là le sens de l'expérience.
Ce vers quoi mène À la recherche du temps perdu, au fond, c'est-à-dire cette espèce de sagesse. Il faut le prendre comme un livre de sagesse, d'une certaine manière. (// ARG)[ARG]

18'
Ces moments vécus, au fond, il n'y était pas. Lorsqu'il les vivait. C'est au fond le fond du discours de Proust, lorsque nous vivons nous n'y sommes pas.

Mémoire intellectuelle, froide, construite…
Nous sommes mobilisés par nos futuritions, par nos désirs, par notre imagination, bien sûr (…), et surtout, surtout, nous nous racontons des histoires sur nous-mêmes.

Il faut mettre à distance notre vie, pour qu'elle nous apparaisse dans ses grandes lignes, dans ses grandes configurations. D'abord un effet de distance, et puis un effet de concentration. C'est-à-dire que tout à coup toute l'épaisseur du temps, toute l'épaisseur de notre expérience sensible se retrouve à l'état concentré dans cet objet sensible, donc, et ça forme une expérience qualitative totale entre ce qui a été vécu et le passé tel qu'il apparaît restitué dans l'expérience sensible. Et au fond c'est à partir de là que Proust se met à réécrire le passé… [TP]


21' Rabelais :


24'
Je regrette qu'il n'y ait pas aujourd'hui en France des gens qui reprennent cette tradition de l'invention linguistique, mais de l'invention linguistique associée à une démarche (je dirais) populaire.
[> ottokarl : néo-logique : -age][néo-logique]

24'30 [HN][multimédia][otteur][pop]
Et Rabelais a d'abord travaillé avec des mythes et des images populaires. C'est-à-dire que Pantagruel, Gargantua, etc. sont des personnages de légende, sont des personnages qui figuraient dans des brochures de littérature populaire qui circulaient, etc.
Donc Rabelais a d'abord fait de la récupération de langage et d'imagerie populaire, et puis, là-dessus évidemment il a greffé tout autre chose. Il a greffé d'abord une critique d'un discours disons qui régnait à son époque, qui est le discours sorbonnard, sorbonnicole. N'oubliez pas que la Sorbonne à l'époque réunissait à la fois les études académiques, classiques et en même temps l'autorité religieuse. Et vous avez une caricature de langage, dans une chapitre de Pantagruel, qui est le langage de l'écolier limousin. L'écolier limousin c'est celui qui parle l'espèce de langage académique, préfabriqué de l'époque.
(…) Il y a chez Rabelais une revendication de l'invention populaire par rapport à ces langages normés.

26'
Évolution de la langue

26'30 Au fond la plupart des linguistes, qui ont appris que la linguistique n'était pas normative et que ce qui crée la grammaire eh bien c'était la langue d'usage qui finissait de toute façon par s'imposer à tous les grammairiens.
Alors quelqu'un comme Vialatte avait une réponse à ça, d'ailleurs, il dit : mais précisément il faut les deux. Dans la vie d'une langue il faut à la fois ce qui permet d'arrêter, de maintenir cette évolution, dans une certaine dimension [/mesure], qui fait que la langue va rester compréhensible – pendant plus de temps, pour plus de gens –, et puis en même temps il faut l'aiguillon du changement qui fait que , bien sûr, la langue bouge, hein, c'est la vie de la langue. Mais il faut pas qu'elle bouge trop vite.

27'15
Il y a pas plus inventif que la langue populaire. Je sais plus si c'est "dumarset" ou "fontanier" qui disait « Les figures de style il s'en fait plus en un jour à la halle qu'en un an à l'académie ». Bien sûr ! Il y a rien de plus inventif en termes de figures que la langue populaire.

28'
C'est-à-dire la langue préfabriquée d'une certain nombre d'institutions, d'école, de médias, qui est une langue prétentieuse : qui voudrait savoir et qui ne sait pas.

28'30
Heureusement que la langue populaire arrive encore à se glisser dans notre langue mais, voilà, Rabelais me semble le parfait idéal d'accord entre une certaine ambition savante – parce qu'il s'agit de nous présenter un idéal de vie, un idéal d'éducation – et en même temps une littérature qui… en même temps une littérature qui travaille la langue véritablement, mais une langue qui est aussi d'une certaine manière celle de tout le monde.



29'-39'44 (éloge d')Éric Chevillard


29'40
Pour moi Éric Chevillard c'est l'écrivain absolu. Suivant le souhait de Flaubert il fait des livres sur rien. C'est-à-dire qu'il y a pas de sujet, ou les sujets sont des non-sujets, c'est n'importe quoi, c'est tout ce qu'on veut. Et à partir de là c'est la langue toute seule qui travaille, mais dans une espèce d'exigence totale. C'est-à-dire que il y a pas une phrase, il y a pas un mot chez Chevillard qui soit pas un état d'intensité maximum.

32'
C'est-à-dire que pour lui, la vie n'est pas un espèce de réservoir de sens qu'il faudrait ensuite traduire, la vie est un matériau d'inventivité permanente.


40'30 littérature de recherche

45' [TP]
Henry James est très attentif à la manière dont les êtres (…) se construisent une image de ce qu'est leur vie, de ce qu'ils peuvent faire, de ce qu'ils doivent faire, et c'est cette image-même qui les conduit à rater leur vie.



G. P. : C'est qu'il y a, je pense, entre les choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d'un bonheur d'Orly, des moquettes profondes… (…) Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, c'est : choses promises ne sont pas choses dues.
(Perec)

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Journal en miettes, Eugène Ionesco.

#
« Je préfère le terme de neuro-atypique. »
(Elementary, S04E12, 0'20)

#
ııı le mot « neuroatypique » a l’avantage d’être un mot-parapluie ııı
(https://trolldejardin.wordpress.com/2016/08/20/neurotypique-pourquoi-ce-mot-et-qui-est-concerne/)
#
Neurotypique, abrégé NT, est un terme créé par la communauté autistique pour qualifier les gens qui ne sont pas atteints par des troubles du spectre autistique1. Cependant, le terme est devenu au fil du temps un mot désignant toute personne sans différence neurologique.
(…)
Des personnes autistes ont écrit une définition humoristique du « syndrome neurotypique », en retournant le rapport d'« anormalité ». Elles le décrivent comme un « trouble neurobiologique caractérisé par un souci de préoccupations sociales, des délires de supériorité, et l'obsession de conformité »8,9.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Neurotypique)

# Ils mettent un point d'honneur à se conformer au(x) cliché(s), on dirait.
(Elementary, S04E12, 4')


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http://francois-matton.blogspot.fr/2016/09/la-revolution.html
mercredi 21 septembre 2016
La révolution
L'ARRÊT est une pratique révolutionnaire consistant dans le fait simplissime de s'arrêter.
Oui, s'arrêter.
Autrement dit : cesser soudainement de faire quoi que ce soit.
C'est tout.
Vous tenez la clef de la révolution poétique.
Ouaf.

[François Matton]


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Les mots empêchent de rien comprendre. (David Bosc)
[cité par François Matton]
















20170319

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[Politique]
Vanessa Burgraf – Est-ce que c'est pas un discours (…) très violent finalement dans une société qui demande à être un peu apaisée.
Nathalie Arthaud – La réalité est violente.
Yann Moix – C'est très violent [ce que vous dites].
N.A. – Ah, c'est très violent… Mais ce qui se passe aujourd'hui est très violent.
(Nathalie Arthaud - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 12')

+

Mélenchon – Alors est-ce qu'il y a de la violence en moi ? Mais oui, mais vous la trouverez dans toute…
– Mais ça vous perdra, c'est ça ? C'est le constat que vous faites.
– (…) Si vous dites à quelqu'un : vous surréagissez. Mais quelles sont les causes pour lesquelles je surréagis, madame ? L'indignation que m'inspire le monde dans lequel je vis. Il me révulse. Je hais cette forme de société, vous devez le comprendre. Je déteste ça. Je hais d'avoir des gens couchés par terre quand j'arrive en bas de chez moi. (…) Je pourrais rester tranquille. J'ai fait un autre choix. Celui de m'engager à corps perdu dans la cause que je défends. Je le fais avec passion, pourrais-je le faire autrement ? Quand Mr Valls dit qu'il y a de la violence [politique en moi], il y a pas de violence dans Mr Valls ? Avec son petit costume étrinqué, ses épaulettes, sa manière de parler comme ça, (…), c'est pas de la violence, ça ?
(C à vous - mars 2017 - MÉLENCHON : «LA CONSTITUTION DE LA 5E RÉPUBLIQUE EST DANGEREUSE», 49')

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[Programme]
C'est la raison pour laquelle il faut penser, au moins accordez-moi ça, en termes de programme.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 10'10)

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[Si vous me cherchez, vous allez me trouver.]
Ne venez pas trop tirer les moustaches du tigre.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 13'30)

Et maintenant tout le monde a compris que le vote utile, c'est le vote Doliprane. Tu prends ça, t'as moins mal, mais [la fièvre?] continue.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 14')

Ruquier – Moi je ne suis pas militant. (…) Je suis citoyen. Et il y a une différence entre un citoyen et un militant.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 14'40)

C'était pas prévu. Soit dit par parenthèse.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 17')

Notre pays il faut le réunifier. Fût-ce dans la polémique. Parce que la démocratie, c'est de la polémique.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 26')

J'aime pas faire peur mais j'aime bien faire réfléchir.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 26')

J'ai essayé de présenter ça dans une formule dans laquelle on montre du doigt personne. Mais s'il le faut je veux bien le faire.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 33'20)

Les patrons arrivent à trouver des ouvriers qui coûtent moins cher, on doit pouvoir arriver à trouver des patrons qui coûtent moins cher.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 33'45)

Une entreprise c'est d'abord un collectif humain. C'est des gens qui travaillent. (…)
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 34')

Ça c'est une vue de l'esprit de gens qui raisonnent pas.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 42')

Ils en ont marre de porter les sacoches des autres.
(Jean-Luc Mélenchon - On n'est pas couché 11 mars 2017 #ONPC, 52'10)

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Processeur  2,5 GHz Intel Core i5
Mémoire  4 Go 1600 MHz
Logiciel  OS X 10.9.5


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Je veux dire : ne pas construire d'artificielle cohérence, ne pas chercher à donner un sens, lier entre elles des sensations apparemment hétérogènes, se tromper – créativité de l'erreur –, relier une perception d'image à une sensation intime, arrêter l'habituel déroulement des choses pour être attentif aux infimes mouvements de la conscience, à des secousses [...]. Ne pas embellir notre image. Ne pas tricher. Eliminer le menti, le faux-semblant, le trompe- l'œil, la convention, le comme si.
Claude Régy (Espaces perdus)
[Cité (en exergue de préface) par Nathalie Sarraute, dans Le silence]


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Les genres du roman, aujourd'hui - Agathe Novak-Lechevalier, Pierre Jourde, Fabrice Colin
9', 42', 1:08'15'' : Houellebecq
48' : Marc Levy (et Musso) littérature industrielle : tout pour ne pas déranger, empêcher de dormir, ne pas donner opinion/avis, ne pas risquer de cliver.
1:05'30 littérature de terroir

1:16'50
Je crois beaucoup, pour la littérature, aux vertus du bricolage. Je crois pas beaucoup aux grandes théories qui sont souvent fausses par excès de simplicité, comme celle de Robbe-Grillet qui dit qu'il faut se débarrasser du personnage balzacien (bon, ça a donné ce que ça a donné (rires)), mais je crois en revanche (…) qu'il faut bricoler. Un artiste c'est d'abord un bricoleur. C'est-à-dire c'est quelqu'un qui sait que des formes existent, qui sait que des traditions existent, et qui va épuiser, qui va faire son marché là-dedans, et qui va faire son petit truc avec ça.
(…) Ce que fait Chevillard avec le cliché. D'une certaine manière son but c'est de ne jamais sortir un seul cliché. Et la seule manière de ne jamais écrire un seul cliché, c'est d'utiliser tous les clichés existants et de s'amuser à les détourner. Comme ça on est sûr effectivement qu'on va pas en sortir un.
[ARG]


1:24' concessions faites aux lecteurs/public, et que ça se termine bien !
1:26'30 nouvelles littératures numériques à la carte !! anti-volontariste esthétique



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Bref, qu'est-ce qu'on ne dit pas par méconnaissance !


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La vérité des uns s'arrête là où commencent celles des autres.


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 Mélenchon semble, pieds et mains liés, avoir trop de comptes à rendre à ses militants... plus puristes, plus obtus, par « nature », qui le lâcheraient et pire. Enfin, raisonnablement il peut pas. À moins d'un miracle ? Mais après il en faudrait un autre : que les gens, les Français (mais autant dire les humains) soient de gauche. Ne serait-ce que superficiellement, en l'occurrence. Mais ça, on sera mort avant !

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Des parents paternalistes, le père surtout ; )

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– Cet ouvrage est le fruit de 45 ans de réflexion, et…
– D'expérience, surtout. Clinique. Auprès de mes malades.
(Ina - La lorgnette - 1er avril 1964 - Se soigner avec du vin)

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« une démocratisation effective peut toujours se mesurer à ce critère essentiel, la participation et l’accès aux archives, à leur constitution et à leur interprétation » (Jacques Derrida, (1996) Archive Fever: A Freudian Impression. Trans. Eric Prenowitz, University of Chicago Press, Chicago & London (1996, p. 4)
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Archive)


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[physio-logique]
Alexandra Lamy : J'aime bien une phrase de Louis XIV (…) : « Je ne crois pas même au travail, je crois à la volonté. »
(Thé ou café, 11/03/2017)

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– C'est qui cette fille avec toi ? Cette Marie ?
– Elle-même/Elle m'aime.

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Meeting de Benoît Hamon à Bercy : un discours pour l'histoire
18'+1:23' nuque raide de breton, bretagne…
29' « Et de là me vient l'aversion pour ceux qui sont si durs avec les plus faibles, et si faibles avec les puissants. »
47'45 Le pouvoir n'est entre de bonnes mains que lorsqu'il change régulièrement de mains.
49'50 votre ami ne pas baisser la tête (cf. Willem)
53' les ouvriers étrangers qui ont reconstruit ma france
1:00'20 je serai un président féministe
1:02'15 pas que la france des choristes et d'amélie poulain
1:11' Lincoln : Si vous trouvez que l'éducation coûte trop cher, essayez l'ignorance.
1:24' Nous allons faire du bruit (dans cette élection)
1:25'45 Simone de Beauvoir : « La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle. »
1:26'30 Voter pour !



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Je n'aime que la vie grise ou-verte.

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[brachy-logique]
Par le Littré :
>> Aphorisme :
Sentence renfermant un grand sens en peu de mots. Les aphorismes d'Hippocrate.
>> Maxime :
Proposition générale qui sert de règle.
(…)
"Ce ne sont point des maximes que j'ai voulu écrire ; elles sont comme des lois dans la morale ; et j'avoue que je n'ai ni assez d'autorité, ni assez de génie pour faire le législateur"
 [La Bruyère, Caract. Préface]
(MAXIME, SENTENCE. La maxime est une proposition importante qui sert de règle dans la conduite ; ce qui domine dans la signification de ce mot, c'est la grandeur, la force. La sentence est une proposition courte qui instruit et enseigne ; ce qui domine dans la signification de ce mot, c'est l'idée d'opinion, de manière de voir. Le malheur est le grand maître de l'homme, est une sentence ; Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît, est une maxime. Mais c'est aussi, si l'on veut, une sentence ; de sorte que sentence est plus général que maxime ; il peut se dire là où maxime se dit, mais maxime ne peut pas se dire partout où l'on dit sentence.)
Étymologie :
Lat. maxima, sous-entendu sententia, sentence très grande, générale (voy. MAXIMUM) ; cet emploi du superlatif appartient au latin du moyen âge, et encore assez récent.
>> Proverbe
Sentence, maxime exprimée en peu de mots, et devenue commune et vulgaire.
(…)
PROVERBE, ADAGE. Le proverbe peut être et est souvent une sentence revêtue d'une métaphore ou représentant une petite parabole. L'adage est une sentence directe qui n'implique ni métaphore ni parabole.
Étymologie :
Bourguig. provarbe ; provenç. proverbi ; espagn. et ital. proverbio ; du lat. proverbium, de pro, en avant, et verbum, mot, parole (voy. VERBE).
>> adage
Sentence, dire populaire. Qui aime bien châtie bien, est un adage.
étymologie :
Adagium, de ad, vers, et agere, pousser : sentence qui pousse vers, conseil.




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[TP]
"Suivant l'adage, il faut cacher sa vie ; Je ne suis plus qu'un vieil ermite, un ours", [Millevoye, Épigr. l'Indépendant.]

(http://www.littre.org/definition/adage)


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Alain Robbe-Grillet est « obsolète » ? Oui, comme ruine (splendide).


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Accompagnement sexuel pour les handicapés ? Je suis pour. Mais étendu à tous. Pour tous.  Extension du domaine. Évidemment. Comme pour un revenu universel, aussi. Deux minimas de base pour faire passer cette #%!x!!?! d'existence que personne n'a demandée. (…) Où commence le handicap ? La timidité n'en est pas un ? Et la laideur ? Et la bizarrerie ? La neuro-atypie ? Etc.

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[postsexuel]
La masturbation délivre du sexuel.
La masturbation allège le risque de se faire couillonner.
La masturbation contribue à rendre plus exigeant.
La masturbation pour se faire moins couillonner sur le terrain.


#
Les couilles vidées on se fait moins couillonner.
Vider ses couilles est un moyen de…
Plus vides sont les couilles moins on/elles se fait/font couillonner.



Si les hommes et femmes avaient moyen de se décharger et recharger de leur dose d'échange sensuel, ils deviendraient, du moins en pratique, postsexuels.


#
Nos vies se passent à décharger et recharger.
Nos corps déchargent et rechargent toute leur durée de vie, limitée comme celle d'une batterie.
Charge, décharge, recharge sont les…
Recharges et décharges sur toute la durée d'une vie, limitée comme batterie.


#
La vie nous décharge, avant d'y finir.

#+
Charge, décharger, recharge, décharge.


#
Le rationnel n'échappe à l'irrationnel, il en vient.
Le rationnel baigne dans l'irrationnel.
La sèvre du rationnel est irrationnelle.
Le rationnel n'échappe à l'irrationnel, il en fait partie.
Le rationnel émane de l'irrationnel, comme la conscience émane du corps.
Le rationnel fait partie de l'irrationnel.
Même le rationnel n'échappe pas à l'irrationnel dont nous sommes faits entièrement.
Même le rationnel fait partie de l'irrationnel qui nous constitue/baigne.
L'irrationnel nous constitue autant que l'eau, rationalité comprise.
L'irrationnel est notre eau, qui nous fascine, nous alimente, et nous constitue.
L'irrationnel est notre eau, qui/elle nous attire, nous rejette, nous alimente, nous noie, mais déjà nous constitue/compose à notre insu.
L'irrationnel est notre eau, qui déjà nous constitue.
L'irrationnel est notre eau, qui déjà nous constitue même au sec.
L'irrationnel est notre eau, qui même au sec nous constitue.


#
Le philosophe vise/travaille au progrès personnel et interpersonnel.


#
Ronger son frein ou le frein nous ronge.
Ronger son frein ou c'est le frein qui nous ronge.
Ronger son frein comme il nous ronge.

#
Dans la guerre aussi le désir est premier, l'objet est second. À l'inverse de l'illusion qu'on s'en fait.
Dans la guerre aussi le désir est premier, l'objet est second. À l'inverse de l'illusion qu'on s'en fait et veut s'en faire, en vertu de ce désir.
À l'amour comme à la guerre le désir est premier, l'objet est second. Et entre les deux l'illusion.


#
À l'amour comme à la guerre.


#
Des tracas, on veut s'en faire.
Des sous, si, on veut s'en faire.


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On croit s'appliquer à, quand on ne sait que s'occuper en réalité.
On ne fait jamais que s'occuper.
Dans la vie on ne fait jamais que s'occuper.
On ne fait jamais que s'occuper.

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La vie nous mobilise sans mobile.
Sans mobile la vie nous mobilise.

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Qu'à cela ne tienne. La route !
Qu'à cela ne tienne, la route !


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Chacun/On ne fait guère que de croire à la liberté.
Chacun/On ne fait guère que (de) se croire libre.

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On des raisons à la déraison de vivre.
La vie nous fait trouver des raisons à la déraison de vivre.
La vie nous inspire/souffle des raisons à la déraison de vivre.
La vie nous vend/souffle des raisons à la déraison de vivre.
La vie nous inspire/impose des raisons à la déraison de vivre.
La vie nous impose des raisons à la déraison de vivre.

#
Devenu intelligent à soi-même, aux autres et au monde, telle est/c'est la sagesse

#
Au fond, on enrage d'exister.
Nos rages viennent d'abord qu'on enrage d'exister.
Nos rages et nos orages viennent…
Nos rages viennent, au fond, qu'on enrage d'exister.
Nos rages viennent avant tout de ce qu'on enrage d'exister.
Toutes nos rages viennent d'abord de ce qu'on enrage d'exister.
Toutes nos rages viennent de ce qu'on enrage d'exister ainsi, avant tout.

#
La rage ou l'orage de vivre ?

#
Toutes nos mesures ne sont qu'apotropaïques.
Nos moyens
Tout ce qu'on met en oeuvre n'est qu'apotropaïsme/apotropaïque.


#
Nous n'avons que des moyens, mais jamais de comprendre.
Nous ne sommes que des moyens, mais pas de comprendre.
Nous ne sommes manifestement que des moyens, mais pas de comprendre.
Nous sommes manifestement des moyens sans moyens de comprendre.

#+
Nous sommes des moyens sans les avoir.

#
Les hommes ne seraient-il que (des) moyens sans moyens de comprendre.


#
[théo-logique]
Peut-être sommes-nous des moyens de comprendre, plus que nous n'en avons.
Peut-être sommes-nous des moyens de comprendre, avant d'en avoir.
Peut-être sommes-nous (bêtes) des moyens de comprendre, avant d'en avoir.
Peut-être sommes-nous des moyens de comprendre, au lieu d'en avoir.
Peut-être sommes-nous des moyens de comprendre, au lieu d'en avoir pour de vrai.
Peut-être sommes-nous avant tout des moyens de comprendre, avant de les avoir/acquérir à notre tour.
Peut-être sommes-nous avant tout des moyens de comprendre, au lieu ou avant de les avoir à notre tour.
Peut-être sommes-nous sur cette Terre avant tout des moyens de comprendre, au lieu ou avant de les avoir à notre tour.


#
Bêtes nous sommes.



#
LSP
[Sensibiliser à l'accompagnement sexuel]
Otto Karl Limité aux handicapés ?! Mais alors c'est quoi un handicapé ? Ça commence où, ça finit où ? Je suis pour l'accompagnement sexuel pour tous ! Extension du domaine. Évidemment. Comme pour un revenu universel, aussi. Deux minimas de base pour faire passer cette #%!x!!?! d'existence que personne n'a demandée.
J’aime · Répondre · Hier, à 19:51


David Serge ouais mais ça sera jamais pareil "être accompagné sexuellement" et "baiser une salope dans les chiottes d'un bar déjanté".
J’aime · Répondre · 1 · Hier, à 19:53


Otto Karl Haha. En effet, et ce sera peut-être mieux. Plus constant, et complice. Trop pépère ? Ce sera déjà ça, et c'est énorme. Sinon mieux. En même temps, les bars sont presque obligés d'avoir leurs chiottes pour handicapés, donc rien n'est perdu. Pour les plus irrésistibles et spontanés et exhibitionnistes, du moins, parce que ce que tu décris, là, c'est le lot de quelques privilégiés, déjà, seulement. Pense aux timides... (Et c'est pas un handicap, ça ?)
J’aime · Répondre · Hier, à 20:00 · Modifié



David Serge pour ceux qui ne peuvent pas se branler, faute de mains ou de mobilité, on pourrait imaginer des robots sexuels avec bouche suceuse faite de matière inventée par la nasa aussi.
J’aime · Répondre · Hier, à 20:00


Otto Karl Tout à fait, mais ce serait beaucoup les priver. De vrais contacts, de chaleur... Et les robots plutôt pour les autres. Pour qu'ils se fassent moins couillonner sur le terrain. Ça changerait d'ailleurs vraiment tout, sans doute. Comme j'ai toujours pensé. Déjà la masturbation, « masturbaction postsexuelle », mais encore insuffisante. Tiens, il faudrait que j'aille mater un jour ce qu'a fait Laure Michel là-dessus, c'est vrai.
J’aime · Répondre · Hier, à 20:04 · Modifié



Otto Karl Mais si les gens avaient donc de quoi se décharger et se recharger de leur dose d'échange (d'humeur) sensuelle/sexuelle, mais... ce serait une révolution. Hyper douce. À laquelle j'appelle depuis des années. On deviendrait, là, oui, en pratique du moins : postsexuel. Et donc plus ou moins "sauvé"... ; )
J’aime · Répondre · Hier, à 20:13 · Modifié


Isabelle Mère Sinon tous les handicapés pourraient se mettre à la danse contact, c'est post-sexuel, ça demande de payer personne pour du cul et la sensualité est réelle, pas focalisée sur la "décharge", somme toute assez insatisfaisante.
J’aime · Répondre · 19 h


Otto Karl Si si, là aussi genre de « décharge et recharge », autres, mais comme j'ai dit. Et qu'est-ce qu'on fait d'autre dans la vie ? Si ce n'est ces besoins-là, vitaux. Cela dit, facile à dire pour toi, peut-être, qui as (un peu de) ce qu'il faut par ailleurs, à côté. Abstinence complète, tout une vie, et on verrait si la danse contact suffit. Partante pour l'expérience ? ; )
J’aime · Répondre · 18 h


Isabelle Mère C'était plus une boutade autoparodique qu'autre chose. Doublée d'un agacement pas super problématisé face à ce truc de rendre visible la notion d'intimité et d'affectivité chez les handicapés avec le mot "sexe". Ca me semble triste et réducteur.
J’aime · Répondre · 18 h · Modifié


Otto Karl Avec le mot "sexe" ?! Eh beh... c'est à croire que j'ai encore été bien lu, bien reçu, moi ! ; )
J’aime · Répondre · 17 h


Isabelle Mère Je me contente de localiser un point de débat sur l'utilisation du mot "sexuel" dans "accompagnement sexuel" (et pas sexe si tu veux). Je ne parle pas de ce que toi tu as dit, ni même du contenu du site que j'ai été voir et qui en donne une vision plus large.
J’aime · Répondre · 12 h


Otto Karl Non non, tu te contentais pas de localiser un point de débat, comme tu dis pour finir, mais de t'en agacer, comme tu disais d'abord, et ce qu'on sentait bien effectivement dans le premier commentaire. De là, normal que ça pique... si tu vois ce que je veux dire ; ) (Toi qui, à ton honneur, aimes réfléchir sur tout ça : piste intéressante, selon moi...)
J’aime · Répondre · 8 h · Modifié


Jérémy Martin Sur la thématique handicapé, ce reportage:
https://youtu.be/Gm_FGvwF6ts?t=2931

Les travailleu(r)ses du sexe - INFRAROUGE [Déconseillé aux…
youtube.com

J’aime · Répondre · Supprimer l’aperçu · 7 h


Isabelle Mère Tu as raison mon agacement n'est pas détachable de ma localisation de ce point. Mais mon affect n'est pas nécessairement une réaction irrationnelle mais peut être également lié à une attention spécifique (une sensibilité) à une dimension des faits.
J’aime · Répondre · 6 h


Otto Karl Il m'étonnerait que ta réaction échappe à l'irrationnel dont nous sommes faits entièrement, à mon avis, si tu te souviens (un peu) de ce que je pense de ça... Et je pointais surtout le côté communication. Parler sur le ton de l'agacement et dans sa logique, puis venir après coup tenter de le désarmorcer (en le rationalisant même un peu) quand c'est trop tard, que la bombe a été lancée et reçue. Rien de très grave ni de bien méchant en l'occurrence, hein, un simple pétard disons, mais l'occasion de pointer un éventuel tropisme de communication disons plus ou moins violente, et comme le sujet t'intéresse, en vue de progrès personnels et interpersonnels dont on peut, du reste, faire hommage... (Le Mage ; )
J’aime · Répondre · 6 h



Isabelle Mère Il ne s’agit pas d’échapper à l’irrationnel, mais de ne pas le cantonner à l’affect. L’irrationnel est partout y compris dans les constructions logiques, et c’est là selon moi où il est le plus vicieux parce qu’il SE pare de tous les atours de la légitimité. Et oui, j’aurais peut être dû dire directement ceci, que l’emploi du vocable « sexuel » m’agace ET me pose un problème intellectuel parce qu’il légitime encore l’exploitation et l’objectivation des corps (et celui des femmes plus particulièrement). En focalisant le besoin sur la pratique sexuelle pure, on met en arrière plan les besoins relationnels. Besoins relationnels qui nécessiteraient de poser les personnes pourvoyeuses de sexe (prostituées, accompagnants sexuels ou juste « plan cul » voire « femmes » , voire « être humains ») comme des sujets et pas comme des objets dont on se sert pour satisfaire ses besoins. Par ailleurs, je pense qu’on devrait travailler pour être capable d’entendre les émotions de l’autre (l’agacement par exemple ;-)) comme des informations sur le point de vue de cet autre, et pas comme des agressions personnelles. On n’a pas toujours la latitude, l’énergie et la présence d’esprit pour les formuler de manière à ce qu’elles soient bien reçues et pourtant elles ont un besoin brûlant de sortir.
J’aime · Répondre · 5 h · Modifié



Isabelle Mère Désolé pour le pavé, j'avais un gros besoin émotionnel. Vous m'en voudrez pas d'avoir fait mes besoins ici.
J’aime · Répondre · 5 h


Otto Karl Quant à moi j'ai pointé ce que j'ai pointé (sans vouloir débattre plus avant et de chicanes, je vieillis, comme tu sais déjà depuis quelques années ; ), et qui resterait à creuser/méditer encore, selon moi, mais bon... À la limite, ça pourra venir "tout seul" aussi avec "le" vieillissement. Enfin, "tout seul", façon de parler. Comme je vois aussi que certains points ont pu être digérés et ont donc manifestement transité de leur côté... jusqu'à ces nouvelles sorties donc, ailleurs appelées « besoins », en effet... ; )
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Isabelle Mère Prend soin de tes vieux os, va.
J’aime · Répondre · 1 h · Modifié


Isabelle Mère https://www.facebook.com/HappyCatsOnline/videos/1572811892759747/?autoplay_reason=gatekeeper&video_container_type=0&video_creator_product_type=2&app_id=121876164619130&live_video_guests=0

00:19

199 999 vues

Happy Cats
Hier, à 20:44 ·
This is the cutest fight you will see today! ❤️
(Credit: instagram.com/kcylewa)
Voir la traduction
Je n’aime plus · Répondre · Supprimer l’aperçu · 1 · 1 h


Otto Karl Prend+s soin de toi aussi, avant d'y venir toi-même, tu verras, à soigner tes vieux os plutôt que d'en mordre pour en mordre... Sauf accident, bien sûr : )
J’aime · Répondre · 1 h


Isabelle Mère Sauf ton respect, je fais en sorte de pas seulement mordre pour mordre, mais de rentrer dans les endroits de crise (les miens et ceux des autres) pour comprendre.
J’aime · Répondre · 1 h


Isabelle Mère Mais le soin de soi et des autres est essentiel pour ça, oui.
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Isabelle Mère Il est même arrivé parfois qu'on me remercie pour ça. Ouf.
J’aime · Répondre · 1 h


Otto Karl Sauf ton respect, "définitivement" mieux comprendre alors ma philosophie du physio-logique, dont je m'excuserais volontiers, mais... Disons que : jeune, ou en crise, le débordement d'énergie nous fait chercher un os à mordre. Là aussi, toujours : "le désir est premier, l'objet est second". À l'inverse de l'illusion (de jeunesse, au sens large) qu'on s'en fait. ; )
J’aime · Répondre · 1 h · Modifié


Otto Karl Tu « fais en sorte » ? Dans la vie on fait surtout en sorte de s'occuper, de trouver un sens à s'occuper, et en premier lieu s'occuper « à (tenter d')accommoder le monde pour mieux s'en accommoder ».
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Isabelle Mère Oui, ça c'est moi agacée par le patriarcat : https://www.youtube.com/watch?v=izTNMvQC9W8

colere de bebe
sevan est facher hihi
youtube.com

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Isabelle Mère Oui, et bien pour mieux m’accommoder du monde, j'ai besoin de le comprendre, et pour le comprendre j'ai besoin de regarder en face chez moi cet endroit en perpétuelle crise et d'en faire quelque chose.
J’aime · Répondre · 55 min


Isabelle Mère Et du coup, j'ose espérer dans mes meilleurs jours que je sois aussi en mesure de montrer aux gens comment regarder cet endroit et en faire quelque chose. Ca pourrait permettre d'affronter certaines situations difficiles, et ça donnerait un sens à ma vie, ce qui serait pas si mal, oui.
J’aime · Répondre · 51 min


Otto Karl Bel exemple ! Le bébé pleure pour une (dé)raison qui le dépasse totalement, et que plus tard, quand il commencera à aligner des mots auxquels il croira trop dans sa prétention panique de comprendre, il appellera "paternalisme" ou ce que tu voudras. Et ce qui le rendra plus intelligent à lui-même et aux autres (ce qui arrive très rarement), ce sera d'en revenir à la conscience et l'acceptation de la (dé)raison qui le fait crier d'abord : juste d'exister (dans cette vie telle qu'actuelle).
J’aime · Répondre · 47 min · Modifié


Isabelle Mère Avoir conscience de la dé-raison d'exister n'empêche pas de trouver des moyens d'exister mieux, y compris des grilles de lecture partielles du monde.
J’aime · Répondre · 45 min


Isabelle Mère Mais enfin cela étant, ma pratique du yoga et de tous ces trucs me fait régulièrement osciller entre l'acceptation et l'envie de changer des choses semblant très verrouillées.
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Isabelle Mère Mais dans les deux cas limites de l'oscillation, je garde l'idée que ce qui me rend plus forte, plus souple ou plus équilibrée, que ce soit du féminisme ou du stoïcisme est bon à prendre.
J’aime · Répondre · 42 min


Otto Karl Il me semble que je suis encore lu trop vite, et objecté au tac-au-tac. "La dé-raison d'exister" ? Et ça "n'empêche pas de trouver des moyens..." ? Et pour cause, puisque c'est la cause. Ça fait! trouver des moyens, quels qu'ils soient. Mais des moyens apotropaïques, avant et au fond de tout.
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Johannes Climacus https://i.imgflip.com/v7hzk.jpg

i.imgflip.com
[I'm just here for the comments]
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Isabelle Mère C'est génial ce mot "apotropaïque"
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Otto Karl Merci, mais... S'il y avait que ça de génial... ; )
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Isabelle Mère Aussi génial que toi, voilà.
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Isabelle Mère

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Isabelle Mère C'est mon expression de l'admiration.
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Otto Karl Voire un peu en-dessous, forcément, mais génial quand même, si tu veux.
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Isabelle Mère Ton génie me fait pas renoncer à penser que le féminisme est un moyen apotropaïque qui a de meilleurs effets politiques que d'autres.
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Isabelle Mère APOTROPAÏQUE
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Isabelle Mère OTTO
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20170320


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[BUDGET]
POUR :
742 €
FRAIS MENSUELS :
Loyer : 450 €
Direct énergie : 31 €
Orange : 40 €
Satellis essentiel : 8,50 €
MMA : 44 € (11,20 € graves accidents de la vie + 32,10 € auto)
Groupama : 14€ (prélèvement trimestriel : 41 €)
= 587,5 €
DONC :
155 € pour survivre
DISONS :
140 €
120 € pour manger ?




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Roland LEHOUCQ explore la Physique avec Interstellar
55'40
Normalement l'eau [de la mer] devrait se retirer pour nourrir la vague. (…) Si un jour vous êtes au bord de la mer, et que vous voyez l'eau se retirer (…) en quelques heures, vous vous dites : bon, ça va, c'est marée basse… vous êtes habitué. Mais si l'eau se retire en quelques minutes, (…) ça veut dire qu'il y a une énorme vague en train de siphonner le truc et qui va arriver, quoi, y a pas photo (…), ça s'appelle un tsunami quand ça se produit, (…) et il faut plus être là.
+
Pierre Zaoui, la discrétion (audio)
Dieu se retire pour créer.
+
ONPC, Albin de la simone
se retirer pour créer
+
Hölderlin : « Dieu a fait l’homme comme la mer a fait les continents, en s’en retirant. »
+
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Tsimtsoum)
Le tsimtsoum (de l'hébreu צמצום, contraction) est un concept de la Kabbale. Il traite d'un processus précédant la création du monde selon la tradition juive. Ce concept dérive des enseignements de Isaac Louria (1534-1572), le Ari zal de l'école kabbalistique de Safed, et peut se résumer comme étant le phénomène de contraction de Dieu dans le but de permettre l'existence d'une réalité extérieure à lui.
(…)
Cette thèse part de l’idée que la transcendance divine, le En Sof, ne laisse aucune place à la création, car il n’est pas possible d’imaginer en son être un domaine qui ne soit pas déjà en lui, puisque ce domaine, alors, contredirait l’infinitude du En Sof. Par conséquent, la création n’est possible que par « le retrait de Dieu en lui-même », c’est-à-dire par le tsimtsoum par lequel Dieu se contracte ou se concentre en lui-même pour permettre à quelque chose qui n’est pas le En Sof d’exister.
Cette contraction ou concentration crée le vide, c’est-à-dire l’espace, à l’intérieur duquel le cosmos prend place et s’organise peu à peu en se déployant à travers toute une série de mondes entrelacés. Une part de la divinité se retire afin de laisser place au processus créateur du monde, un retrait qui précède toute émanation, selon Louria.
La tradition talmudique mettait déjà en jeu le tsimtsoum. Ainsi, selon Talmud, Dieu se contractait en lui-même pour se loger en un lieu unique, le Saint des saints du temple de Jérusalem. Mais Isaac Louria donne au tsimtsoum la signification inverse, note Scholem : « Il ne s’agit pas de concentration de la puissance de Dieu en un lieu unique », chez Louria, « mais de son retrait d’un lieu ».
Le lieu dont Dieu se retire ne consiste qu’en un « point », comparé à son infinité, mais ce point vide, ce point spatial, comprend le monde et tous ses degrés d’existence, tant spirituelle que corporelle, selon Louria. C’est l’espace primordial, appelé tehiru, par Louria, un terme repris du Zohar.


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Institut français Italia - Éric Chevillard presenta Sul Soffitto Institut français Italia, novembre 2015

2'30 L'écrivain impose (…) sa vision du monde comme étant la moindre des choses, comme étant l'évidence même, alors que ce qu'il propose est absolument aberrant, finalement, singulier, original et déconcertant.

3'30
Le réel en tant que tel ne m'intéresse pas, comme écrivain, autrement que comme un matériau qu'il va falloir travailler, que je ne considère pas valable comme tel, et qu'il m'appartient, voilà, de travailler à l'acide, de travailler au couteau, et de modeler un petit peu à ma manière.


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Que dalle. Et dalle c'est rien du tout.


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La liberté au sens politique a un sens, mais au sens psychologique aucune.


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On me prendra pour le mauvais élève de la classe, parce que je suis déjà pas de la leur.

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L'enfantage est un enfantillage.
L'enfantage est un enfantillage, et le plus grave qui soit.
L'enfantage est un enfantillage qui s'abroge.
L'enfantage est encore un enfantillage.
L'enfantage croit mettre fin/un terme à l'enfantillage, quand il est le plus grave qui soit.
L'enfantage croit mettre un terme à l'enfantillage dont il découle.
L'enfantage croit s'élever de l'enfantillage dont il descend.
L'enfantage croit pourtant s'élever de l'enfantillage dont il descend.
L'enfantage croit pourtant s'élever de l'enfantillage dont il descend grave.
L'enfantage est un enfantillage. Il croit s'en élever au lieu qu'il en descend, mais grave.
L'enfantage est encore un enfantillage, mais grave.
L'enfantage est encore un enfantillage, mais grave, « grave, sa race ».
L'enfantage est encore un enfantillage, mais alors grave…
L'enfantage est encore un enfantillage, mais grave…



#
Tant de cordes à mon arc et rien encore ou trop peu pour les tendre.
Tant de cordes à mon arc et rien pour les tendre.
Trop de cordes à mon arc et si peu de flèche.
Trop de cordes à mon arc, qui le surtendent.
Trop de cordes à mon arc, qui le surtendent et entravent/empêchent presque toute flèche.
Trop de cordes à mon arc, qui le surtendent et m'empêchent d'en tirer quoi que ce soit.
Trop de cordes à mon arc, qui le surtendent et compliquent/réfreinent d'en tirer quoi que ce soit.
Trop de cordes à mon arc, à l'en surtendre et m'entraver d'en tirer quoi que ce soit.
Trop de cordes à mon arc, à l'en surtendre et m'empêtrer d'en tirer quoi que ce soit.



#
Tant de cordes à mon arc, d'infortune.
Tant de cordes à mon arc mais d'infortune(s).

#
Trop de poids dans chaque mot pour en aligner des phrases/pages.
Un orfèvre ne fait dans le rendement.


#
Trop dispersé pour aligner des phrases.
(Une pensée) Pas assez linéaire pour aligner des phrases.
Mon intel-ligence ne me permet pas d'aligner des phrases si facilement.


#
[fragmentage]
Comme j'en vois pas le bout, j'écris des bouts des phrases/idées.
J'écris des bouts d'idées pour en voir le bout.
J'écris plutôt des bouts d'idées pour en voir le bout.
J'écris par bouts d'idées pour en voir le bout.
J'écris par bouts d'idées comme pour en voir le bout.
Écriture par bouts d'idées comme pour en voir le bout à chaque fois.

#
Je lui confierais pas les rênes de nos rennes.


#
Les reines le sont assez pour ne pas vouloir nous les tenir.
Les reines le sont assez (d'elles-mêmes) pour ne pas vouloir nous les tenir.
Les reines le sont assez pour ne pas tenter de nous les tenir.
Les reines le sont assez pour nous les disputer de nous les tenir.
Les reines le sont assez pour nous disputer de les tenir. [NON.]
Les reines le sont assez pour nous les tenir.


#
J'appelle « reines » celles qui le sont déjà d'elles-mêmes.
J'appelle « reines » celles qui s'avèrent l'être d'abord d'elles-mêmes.
J'appelle « reines » celles qui s'avèrent l'être d'elles-mêmes.
Reines parce qu'elle le sont d'abord d'elles-mêmes ; et idem des princesses, qui manque de pouvoir sur elles-mêmes.
Princesses et reines autant qu'elles le sont d'abord d'elles-mêmes.
Reines et princesses autant qu'elles le sont d'abord d'elles-mêmes, c'est-à-dire plus ou moins au pouvoir d'elles-mêmes.
Reines et princesses pour autant qu'elles le sont respectivement d'elles-mêmes : plus, ou moins, au pouvoir d'elles-mêmes.
Dites « reines » et « princesses » pour autant qu'elles le sont respectivement d'elles-mêmes : plus, ou moins, au pouvoir d'elles-mêmes.

#
Pisser de la copie me donne l'impression d'écrire de la merde.
Pisser de la copie me donne le sentiment d'écrire de la merde.
Pisser de la copie c'est écrire de la merde.
Pisser de la copie c'est pondre de la merde.

#
En se faisant chier on risque de faire de la merde.
Rien de tel que de se faire chier pour faire de la merde.
Pour faire de la merde, rien de tel que de se faire chier.
Se faire chier c'est le meilleur moyen de faire de la merde.
Se faire chier pour le faire c'est le meilleur moyen de faire de la merde.
Si tu te fais chier pour le faire c'est que tu fais de la merde.



#
Mélenchon :
Pas un code de la route par rue.

#
Mélenchon :
Survivre c'est pas un projet de vie.

#
Mélenchon :
Oui mais l'esprit de synthèse doit avoir quelque chose à synthétiser.

#
– C'est dur…
– Ça fait dix ans ? Que ça ?!…
– … dur(, oui, dix ans que ça dure).

#
Au temps pour moi, et qu'en emporte le vent.
Au temps pour moi, et qu'en apporte le vent.
Au temps pour moi, mais qu'en emporte le vent.

#
Euh, femme qui rit à moitié dans mon lit… euh… je peux mal le prendre.

#+
Femme qui lit à moitié dans mon lit, ça me laisse l'autre moitié pour lui faire ce que j'ai envie.


#
Benoît Hamon à Marine Le Pen : « Je me disais : que vous soyez une droguée aux pages "faits divers" c'est une chose, mais vous êtes candidate à la présidence de la République. Et je trouve que ce n'est pas très sérieux. »








————
Rattrapage


#
[éco-logique]
Tout est là, déjà là. Reste à le découvrir. En faire bon emploi/usage.

#
Pub :
– Pourquoi vous chantez ?
– Parce que quand je parle vous comprenez pas.
Inverser (par exemple pour livre Giedré) :
– Parce quand je chante vous comprenez pas.


#
D'écriture littéraudiovisuelle
D'écriture littérodiovisuelle
D'écriture littérairaudiovisuelle

#
Se crisper sur le guidon (en même temps que sur les pédales) est une dépense inutile.
Il est de trop de se crisper sur le guidon…
Se crisper sur le guidon ne rapporte rien aux pédales.
Se crisper sur le guidon n'apporte rien aux pédales.
Se crisper sur le guidon est une dépense inutile.
Se crisper sur le guidon est une dépense de trop.

#
La façon avec laquelle il s'adresse à nous. Avant même…


#
Le ton communique autant que le propos/contenu.
Le ton communique avant le propos/contenu.
Le contenu (se) communique par un ton.
Le contenu est contenu dans un ton.
Le contenu communique sur un ton.
Le contenu est tenu par un ton.
Le contenu communique un ton.
Le ton communique un contenu.

#+
La forme joue le contenu.
Le contenu se joue dans la forme.

#
C'est la sensualité qui m'habite.
C'est la volupté qui m'habite. Et la tienne ?




—————
Rattrapage (février-mars)

#
La chatte d'une nénette c'est mi-nette pas pas-nette.
La chatte de la nénette c'est mi-nette pas pas-nette.

#
Lui – Une fellation ?
Elle – Ah non, c'est sale.
Lui – Bah non, si on se lave les dents d'abord…


#
J'ai pas assez de liquide sur moi, pour en boire.

#
[pour l'art recontre]
Barman – Qu'est-ce que vous prendrez ?
– Une bière.
– Quelle bière ?
Il regarde autour de lui, et soudain désigne la bouteille (Leffe) de sa voisine de comptoir :
– Je vais prendre celle-là.
– Une Leffe ? dit le barman déjà en route.
– Non non, celle-là. Je vais prendre celle-là. Merci. (Et il va pour saisir la bouteille de sa voisine.)

#
A – Vous avez une cigarette ?
B – À rouler, oui. Vous savez rouler ?
A – Oui, je sais rouler.
C – Vous avez le permis, quoi.

#
– Même à son âge je trouve qu'elle/il dégage quelque chose.
– Ouais, une odeur. / Une odeur peut-être ?

#
Les femmes Scorpion ne maternent pas complètement, disons qu'elles matent.
Une femme Scorpion ne materne pas complètement, disons qu'elle mate.

#
Compagne à son compagnon, à le vue d'une passante qu'il reluque.
– Je sais bien que je fais pas le poids, contre elle.
– Sur la balance, si.

#
[Àmouréinventer]
Faire que l'amour ne soit pas, au fond, trop prétexte au sexe.

#
Marie :
T'as pas le wifi mais t'as l'ouïe fine.

#
C'est juste pour boire un coup, pas pour le coup. (sans rien en tirer)
On est là juste pour boire un coup sans (forcément) le tirer.
On est là juste pour boire un coup, pas pour le/en tirer.

#
Mathilde [Solier] :
T'aurais vu comme elle a « dévalisé » l'escalier.

#
Se réjouir de la différence au lieu d'en souffrir/pâtir.
« Empathir » (de) la différence au lieu d'en pâtir.

#
Nico b. – C'est pas laid[, comme baraque.]
Karl — Oh, « palais » c'est un bien grand mot.

#
Croire en ses chances et ses chansons.

#
La bib(le) on en est imbibé.
On est imbibé de la bib(le).

#
Avec l'âge il faut faire une croix sur plein de choses, jusqu'à la croix.
Avec l'âge on fait des croix sur plein de choses jusqu'à la croix.
Faire des croix sur plein de choses jusqu'à la croix.

#
On découvre que la vie c'est pas du gâteau, alors on en mange.
On mange un/des/du gâteau pour se consoler que la vie n'en soit pas.

#
Nico b. :
Elle est Verseau mais elle était encore vierge le mois dernier.

#
Cette fille couche avec n'importe que.
Celle-ci couche avec n'importe que.

#
Mettre de l'eau dans mon vin quand c'est un bon vin, ce serait le gâcher.
Mettre de l'eau dans son vin, oui, sauf s'il est bon.
Mettre de l'eau dans son vin c'est le gâcher.
Mettre de l'eau dans son vin, oui, mais quand il est bon c'est le gâcher.

#
Non, cher Monsieur Cioran, la porte de sortie du suicide n'est pas toujours à portée de main.
Non, la porte de sortie du suicide n'est pas toujours à (la) portée.

#
Le temps qui passe (sur nous) nous fait passer.
Nous passons avec le temps.
Comme le temps passe, nous passons.
Le temps qui passe nous fait passer.

#+
Le temps passe, et nous avec.


#
J'ai plus à la plaindre qu'à m'en plaindre.
J'ai plus à les plaindre qu'à m'en plaindre.

#
Elle est agréable à voir et à vivre.
Elle est aussi agréable à voir qu'à vivre.
Elle est aussi agréable à vivre qu'à voir.
Être agréable à voir et à vivre.

#+
Elle est agréable à la vue comme à la vie.


#+
Être les mêmes à la vie comme à la peine.
Être le même (homme) à la vie comme à la peine.
Ceux-là sont les mêmes à la vie comme à la peine.


#
CIDRE Fermier
1060 Départ
1040 doux
1030/1020 demi-sec
1012 brut

#
Un coup de poing serait bien fait pour sa gueule.
Quelques coups seraient bien fait pour sa gueule.


#
La voie du jeu nous fait rejoindre (/nous rejoint au) le jeu du monde.
La voie du jeu nous fait rejoindre celui du monde.
La voie du jeu nous rejoint au jeu du monde.

#
Si vous n'avez jamais vu de poisson pané dans la mer c'est qu'il est pané.
Si personne n'a jamais vu de poisson pané dans la mer c'est qu'il est pané.
Si personne n'a jamais vu cette espèce/ce genre de poisson dans la mer c'est qu'il est pané/pas né.


#+
Le poisson qui me bouffera il est pané/pas né.
J'aime pas le poisson, le premier que je boufferai il est pané/pas né.

#
Et dieu "amen" sa bible.
Et dieu "amen" ses disciples.

#
Entre nous il y a des hauts et débat.


#
[Inspiré de marie]
Rien à battre, sinon/que de mes propres ailes.
Rien à battre que le coeur (de mes ailes).
Rien à battre, que des ailes.
Rien à battre, que mes ailes.

#+
Rien à battre que le coeur.
Rien à battre que nos coeurs.


#
Je ne (m')imagine pas "pire" promenades qu'à poussette.
Quoi de plus désolant que des promenades à poussette.

#
Je sors et insère ma carte bancaire dans la feinte et alors "machine" me parle, m'offre/me livre ce que je veux.
Je sors et insère ma carte bancaire dans la feinte et alors "machine" me parle, m'offre/me livre ce que je veux.
Je sors et insère ma carte bancaire dans la feinte et alors "machine" me parle, m'offre/me livre ce que je veux.
J'introduis ma carte bancaire dans la fente et alors seulement elle me parle, machine.
J'introduis ma carte bancaire dans la fente et alors seulement machine me parle.
J'introduis ma carte bancaire dans la fente et alors seulement machine me donne ce que je veux.
Je dégaine ma carte bancaire et alors seulement machine me donne ce que je veux.
Machine me donne ce que je veux dès lors que je sors ma carte bleue.
Dès lors que je sors ma carte, machine me parle et me donne ce que je veux.
Dès lors que je sors ma carte, machine me parle, je l'introduis, elle me donne ce que je veux.

#
Les formes nous transforment, les structures nous structurent, les façons nous façonnent, les manières nous manient/manipulent…
Les formes nous transforment, les structures nous structurent, les façons nous façonnent, les manières nous manient, pull !…

#
L'amour : le bal des intérêts/égoïsmes masqués.

#
Couple : arrangement d'égoïsmes/d'intérêts.

#
Bavarder, c'est manquer de simplicité.

#+
Causer, c'est souvent déjà beaucoup de torts.
Causer, c'est d'abord du tort.
Causer, c'est souvent d'abord du tort.


#
Déserteur du service du travail obligatoire de production et de reproduction.

#
STO : Service du travail et de la transmission obligatoire.
STO : Service de (la) transmission obligatoire.

#
Se dékanter.
Qu'on se dékante.
Qu'on se décante.

—————


20170321


#
Il arrive souvent que des choses se présentent plus achevées à notre esprit qu'il ne les pourrait faire avec beaucoup d'art.
(La Rochefoucauld, Maximes, §101)


#
La poésie non poétique, j'ai de suite dit : « Yes ! »
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 18, p.97)

#
Chaque matin je suis devant l'écriture. Elle devant moi, ça dépend. Dans les bons moments, nous deux, c'est comme faire ensemble du bobsleigh (wouah !).
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 19, p.98)


#
Les choses circulent dans mon dos et parfois se rencontrent autour d'un mot.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 19, p.98)


#
Les vies adultes réussies sont la poursuite de l'enfance par d'autres moyens.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 20, p.106)
+
« Chers parents de Sandra
(…)
à peu près tout le monde dans cette vie, dite de chien, rêverait sans doute de la sienne, de vie. D'une enfant toute grande, et la vôtre il paraît, qui, par un des tours inépuisables qu'elle a dans son sac, de voyage, se crée jour après jour les moyens adultes de le rester, enfant, de continuer de jouer, coûte que coûte (…) Vous concernant, je me dis donc que l'expression n'est pas trahie par les faits, son destin, puisqu'elle prend même son sens plein : vous avez mis, oui, une enfant… au monde... Une enfant qui tourne (sinon danse) admirablement avec lui, quand la plupart des autres tournent, eux, plus ou moins au vin-aigre. Sandra reste vin. (…)
Enfin, bravo et merci pour quoi, au juste ? Encore une fois, ou je résume, pour avoir mis au monde cette enfant (modèle pour les autres ?) qui a su s'armer des moyens adultes non seulement de le rester, enfant, et au monde, même de plain-pied avec lui, mais aussi d'humanité, des moyens adultes d'humanité, oui, bon, je me répète... (…) »
(Karl, 11 11 2016)



#
Peut-être ai-je aimé cette femme à cause de son front bombé (un effet sournois de la néoténie).
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 22, p.117)


#
[blonde]
ııı une brune aux yeux de blonde ııı
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 22, p.118)


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La néoténie décrit, en biologie du développement, la conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d'une espèce, ou le fait d'atteindre la maturité sexuelle pour un organisme encore au stade larvaire. Ces phénomènes sont surtout observés chez des amphibiens et des insectes, pour lesquels on parle de pédogenèse.  Il s'agit d'un cas particulier d'hétérochronie et d'un type de pédomorphose.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie)


#
(https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie)
Néoténie
(…)
Cette théorie du développement de l'être humain (ontogenèse) a été élaborée par Louis Bolk dans les années 1920-1930 en se fondant sur l'observation d'une série de caractéristiques communes de l'homme avec de jeunes primates. Selon cette approche, la boîte crânienne non soudée à la naissance, l'absence de pilosité du bébé ou la faiblesse de l'appareil musculaire sont des marques de néoténie.
Dans les années 1970 Stephen Jay Gould a réhabilité les observations de Bolk en les réinterprétant à la faveur des connaissances de la science (évolution en mosaïque).
L'importance de la néoténie pour la biologie humaine a été étudiée par Desmond Morris (par exemple dans son ouvrage : Le Singe nu), notamment pour expliquer la désirabilité des caractères juvéniles chez la femme (voir attirance sexuelle).



#
Celui-ci est pédophile comme un ver luisant.
(ııı le cas du ver luisant : ııı la femelle reste à l'état de « larve » toute sa vie (d'où l'appellation de « ver » alors qu'il s'agit d'un coléoptère), alors que le mâle doit se métamorphoser en imago ailé pour pouvoir se reproduire. (https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie))


#
ııı Voilà deux dimensions essentielles de ce texte que je souhaiterais mettre en avant ııı L'objectif, c'est le changement des comportements. ııı
Najat Vallaud-Belkacem


#
Je me demande bien quel est cet « instant t » dont tout le monde parle. Disons-le, au lieu de parler de l'instant i.
Je me demande bien quel est cet « instant t » dont tout le monde parle, sans réfléchir. Disons-le, je serais plutôt "temps t" par l'instant i.
Je me demande bien quel est cet « instant t » dont tout le monde parle, sans être plutôt "temps t" par l'instant i.


#
Être "temps t" par l'instant i.




#
(https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie)
"l'homme se réappropriant le monde par la parole, la croyance symbolique et la « création prothétique », c'est-à-dire la technique."
prothétique
-> prothétHique [néo-logique]


#
[moyenhomme]
Moyenhomme :
néoténie "éthique" de l'homme.
l'homme est frappé de néoténie


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– (Je sens que) je vais partir.
– Où (ça) ?
– En sucette.

Partir où ? En sucette.

je sens que je vais partir. Où ça ? En... sucette.




#
Néoténie
(https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie)

 Ainsi que l’écrit en une formule frappante Louis Bolk, référence chère à Lacan, « l’homme est, du point de vue corporel, un fœtus de primate parvenu à maturité sexuelle ». »
(Frédéric Fruteau de Laclos, Émile Meyerson, Paris, Les Belles Lettres, 2014, p. 154-155)
Le philosophe français Dany-Robert Dufour a repris cette idée : du fait de son inachèvement, l'homme serait un être intrinsèquement prématuré, dépendant de la relation à l'autre, d'où la substitution nécessaire de la Culture à la Nature propre à cette espèce, et sa place particulière dans l'histoire de l'évolution, l'homme se réappropriant le monde par la parole, la croyance symbolique et la « création prothétique », c'est-à-dire la technique.
Le paradoxe de la « débilité » naturelle de l'humanité au regard de sa supériorité évolutive pourrait être expliqué par une hypothèse encore plus audacieuse : par son essence inachevée et naturellement indéterminée à la naissance, l'homme jouirait d'une supériorité sélective du fait de l'extraordinaire plasticité des adaptations culturelles au regard de la sélection naturelle.[citation nécessaire]  La technique et la culture se substituant à la programmation instinctuelle des autres animaux, créent la possibilité d'adaptations beaucoup plus rapides que celles permises par le processus darwinien de sélection naturelle, fondé sur la transmission des caractères génétiques.
Cette disposition implique en contrepartie l'extrême vulnérabilité des petits humains et leur longue dépendance vis-à-vis des sujets adultes, la socialisation constituant une étape nécessaire, longue et coûteuse en énergie, à la formation d'individus viables et autonomes.
Konrad Lorenz dans Psychologie et phylogénèse évoque la néoténie humaine. Il la relie à sa curiosité et son ouverture au monde et sa déspécialisation. Elles en font un être curieux non spécialisé.
[autoportrait][TP]
+ À mes parents, qui (…) m'ont laissé mûrir…


Cas des espèces domestiques
Par ailleurs, on distingue chez les animaux une tendance à la conservation de caractères juvéniles lors de la domestication. Par exemple, les chiens remuent la queue et aboient comme le font les louveteaux, mais conservent ce comportement toute leur vie alors que les loups l'abandonnent à l'âge adulte. De même, les chats sauvages adultes ne ronronnent plus et ne jouent plus, alors que les chats domestiques le font souvent jusqu'à la vieillesse. Le même phénomène a été observé pour les renards domestiqués lors de l’expérience de Dmitri Beliaïev.
Des races de chiens telles que les molossoïdes sont situées dans le bas de l'échelle néoténique (caractères plus juvéniles) alors que d'autres races de type primitif ou de type Spitz (Groupe 5 selon la Nomenclature FCI) se situent plus haut sur cette échelle (chiens plus "adultes" exprimant moins de caractères juvéniles).
[jouage][voie du jeu]

#
[jouage]
L’homme est un néoténique, il conserve des caractères juvéniles même à l’âge adulte et parmi eux le goût du jeu.
(Le Journal des idées par Jacques Munier - La condition animale 16.05.2016)
(https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/le-journal-des-idees-lundi-16-mai-2016)



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[programme]
L'homme est programmé et plastique.
L'homme est programmé mais plastique.
L'homme est programmé plastique.
L'homme est programme et plastique.


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amicus curiae (= ami de la cour)
locution
Notion de droit dans laquelle une personne se désigne volontaire pour fournir des renseignements dans une affaire à laquelle il n'est pas lié. Cette personne est en fait un témoin indépendant, non demandé par une des parties.


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[autoportrait]
Grand échassier (migrateur) que je suis.
+
(https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89chassier_(oiseau))
Les échassiers sont des oiseaux qui vivent dans des milieux aquatiques et qui disposent de longues pattes. Ils peuvent aller dans les eaux peu profondes des marais ou du bord de mer. La plupart sont migrateurs.
+
échassier :
(de : échasse + -ier)
Qui a de longues jambes.
Exemples :
Oiseau échassier.
[Des] jambes aussi dénuées de mollets que les pattes échassières d'un héron. — (Gautier, Fracasse,1863, p. 114)



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Le héron erroné
Nouveau-né il est héron, puis erroné.
Le vieil héron se sent (trop) erroné.
Il arrive que le héron se sente par trop erroné. [identité, naturalité…]
Il arrive qu'à force d'être traité/perçu comme tel le héron se sente par trop erroné.
Il arrive que le héron se hérisse d'être par trop erroné, il se fait hérisson.
Il arrive que le héron se hérisse d'être par trop (souvent) erroné, et se fait hérisson.
Quand un héron se hérisse d'être par trop (souvent) erroné, il se fait hérisson.
Quand il hérisse un héron d'être par trop (souvent) erroné, il se fait hérisson.



#
[jouage]
L’homme est un néoténique, il conserve des caractères juvéniles même à l’âge adulte et parmi eux le goût du jeu.
(Le Journal des idées par Jacques Munier - La condition animale 16.05.2016)



#
Le Journal des idées par Jacques Munier - La condition animale 16.05.2016 :
Freud estimait que « l’enfant ne présente pas encore la moindre trace de l’orgueil qui, par la suite, pousse l’homme civilisé à séparer sa propre nature de tout le règne animal » et qu’il « accorde à l’animal d’être pleinement égal ». Sandie Bélair a coordonné ce N° de la revue et elle insiste sur l’importance des interactions du petit de 0 à 3 ans avec un animal familier, qui « contribuent à son développement cognitif, relationnel, social et affectif ». Elle qui pratique la psychothérapie avec le cheval évoque le pouvoir de la communication non-verbale qui rapproche les tout-petits des animaux, et la valeur thérapeutique d’interactions dites « accordées ». L’éthologie apporte également son éclairage sur la richesse de ces relations mimétiques avec des animaux fortement céphalisés et dotés du système limbique responsable des émotions. L’homme est un néoténique, il conserve des caractères juvéniles même à l’âge adulte et parmi eux le goût du jeu. Les chats et les chiens présentent la même aptitude à joindre l’utile à l’agréable dans l’apprentissage des comportements par le jeu. D’où leur empathie réciproque dès le plus jeune âge, et les bienfaits pour la croissance psychomotrice et cognitive de ces échanges pour les petits humains. Si l’on en croit Lewis Carroll ces bienfaits vont même au-delà de l’adaptation au monde tel qu’il est. En réponse au lapin blanc qui l’invite à suivre des pistes différentes voire divergentes, Alice au pays des merveilles s’interroge : « si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? »
(https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/le-journal-des-idees-lundi-16-mai-2016)


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[autoportrait]
Mon tout premier ami : Diwal. Mon « gardien » ? Mort précocément. Chassé de la terre.

#
Réécrivain philosophe numérique depuis 2007, j'aurai été numhéroïque/numéroïque/numé(ro)ïque.
« Nous sommes venus, nous autres, trop tôt ou trop tard. Nous aurons fait ce qu’il y a de plus difficile et de moins glorieux : la transition. »     – Gustave Flaubert –
À mon époque on n'était pas seulement numérique mais numéroïque.


#+
« Nous sommes venus, nous autres, trop tôt ou trop tard. Nous aurons fait ce qu’il y a de plus difficile et de moins glorieux : la transition. » (Flaubert)
+
(…)
viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé !
(Rimbaud, lettre du voyant, 15 mai 1871)


#
Il lit dans son lit, il trouve que ça va de pair.


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Que ça aille, sans « aïe ».

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Et l'ouaille pousse comme sur des rails.


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[formule]
Jean-Luc Mélenchon était le meilleur sur la forme avec des formules bien faites, qui ont fait sourire ses concurrents.
(Guillaume Daret, du service politique de France 2, analyse ce mardi 21 mars le premier débat de la présidentielle qui a réuni cinq candidats à la télévision la veille au soir. http://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/presidentielle-debat-melenchon-au-top-le-flop-le-pen_2107848.html#xtor=AL-79-[article_video]-[connexe])


#
Un goût, une attirance pour les femmes toniques, voire néotoniques.


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(https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie)
La néoténie existe également dans la lignée Verte, et particulièrement chez les plantes présentes en milieu très sec. Ainsi, à la moindre averse, les graines germent et fleurissent très rapidement, devenant susceptibles de reproduction sexuée avant même que l'appareil végétatif soit pleinement développé. Cette stratégie a été sélectionnée car elle garantit une reproduction même dans le cas où les plantes meurent avant la fin de leur développement. On retrouve également la néoténie chez Welwitschia mirabilis, une Gnétale du désert du Namib.

#
(https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9ot%C3%A9nie)
Enfin, sur un plan plus général, le terme néoténie peut signifier « une transformation, un remaniement d'un patrimoine structural existant en opposition à la création d'une structure en tous points nouvelle ».
[recyclage]



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néoténie (wiktionnaire)
(1903) De l’allemand Neotenie → voir néo- et ecténie.
[ (Date à préciser) Du grec ancien ἐκτένεια, ekteneia (« zèle, attention »), c'est ce que, dans la religion catholique, sur le même radical tendre, nous appelons les « intentions de grâce ». ]

(Zoologie) Conservation des caractéristiques juvéniles chez un adulte.
Le protée anguillard adulte a encore des branchies et une longue queue comme la larve, signes de néoténie.
La raison en est sans doute le vestige de la « prématuration » (ou « néoténie ») du petit d’homme qui fait de lui un être absolument dépendant de son environnement à sa naissance. — (Catherine Audibert, L’incapacité d’être seul, Payot & Rivages, 2011, page 13)

(Zoologie) À l’inverse, atteinte de la maturité sexuelle par un organisme encore au stade larvaire.
L’axolotl est l’exemple typique de la néoténie.



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[âge]
Mouais ?
Le peuple des humains est papillon d'abord, chenille longtemps et larve enfin.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, chap 20, p.105)


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Est-ce qu'avoir du talent c'est créer de l'évidence ?
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.91)
+
J'ai pas trouvé en moi la connexion avec l'évidence. Et puis, comme j'ai des débuts qui sont pas "parfaits" (...)... je me suis rendu compte que pour avancer il faut que tout soit parfait, et du coup je vais vers un truc idéal, absolu. Et quand c'est approximatif, du coup « à quoi bon continuer, vu que déjà c'est pas "parfait"». (M.B.)
(Mathieu Boogaerts, Journal de Michel)
(OTTO - journal de m…)
+
J'ai parfois le sentiment que je cherche non pas à inventer quelque chose, mais plutôt à découvrir des formes parfaites, simples, qui existeraient déjà mais qu'il faudrait révéler...
(Mathieu Boogaerts, Je ne sais pas)
(OTTO - http://nordexpress.blogspot.fr/2015/12/en-pointilles-mathieu-boogaerts-cest-moi.html)
+
Je suis perfectionniste. Une chanson n'a pour moi de sens que si elle est « parfaite ». (...) Je ne trouve d'ailleurs l'énergie et la motivation d'approfondir une idée que si j'ai la conviction d'un début solide. À quoi bon bâtir sur des fondations fragiles ?
(...)
    Quand le mot est juste, quand la note est bonne, je le sais, la question ne se pose plus, je ne doute pas. Un peu comme quand j'essaie un nouveau pull devant un miroir, je sais dès le premier coup d'oeil s'il me va ou non (...).
(...)
... je n'ai retenu que ce qui me faisait vraiment de l'effet, à défaut de ce que j'aurais pu trouver « intéressant », « intelligent ».
(…)
ne se fier qu'à son oreille : on a trop souvent tendance à choisir une option plutôt qu'une autre sous prétexte qu'elle a nécessité plus de temps ou parce qu'elle est plus sophistiquée. Ou encore, à penser qu'un microphone est plus approprié parce qu'il coûte plus cher. Évacuer le plus possible les a-priori, ce n'est pas facile.
(Mathieu Boogaerts, Je ne sais pas)
(OTTO - http://nordexpress.blogspot.fr/2015/12/en-pointilles-mathieu-boogaerts-cest-moi.html)

#
[éco-logique]
éco-logique
adéquat
à-propos
approprié



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Le pompon restait plus longtemps devant les enfants un peu lents parce qu'on n'était pas encore dans la vraie vie mais sur un manège.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.48)


#
(c'est compliqué, mais seulement si on cherche à comprendre.)
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.35)

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[politique]
ııı les fils de ceux qui trimaient pour rester pauvres.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.18)

ııı Un jeudi, elle n'état plus là à cause de cette vie qu'elle menait dans la pauvreté avec un coeur pas très solide.


On aurait sans doute pu voir notre lien de parenté si elle n'avait pas été belle et moi normal.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.7)
+
(impossible de déduire la soeur du frère !)
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.91)

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Les films pornos regardés sans décodeur laissaient beaucoup trop de place à l'imagination.
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.25)

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Mes punchlines : des punklines ? Mais « punk par le haut ».

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[physio-logique]
J'avais les pieds plats et le courais le marathon en deux heures et vingt-six minutes simplement parce que j'en étais capable (…).
(Joël Baqué, La mer c'est rien du tout, p.72)


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Jean-Luc Mélenchon : C'est un exercice qui est très difficile, car on a peu de temps de parole prévu. C'est une minute et demie pour 15 thèmes. Alors figurez-vous que, bon, on commence à apprendre à parler en 140 signes, maintenant il va falloir penser en 140 signes. Je pense que ça c'est excessif.
(Actu Politique 3  - LCI - Compilation des meilleurs moments du grand débat présidentiel, 6')


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[taisage][fragmentage]
Silence ! (4/4) : Blanchot, l'impossible silence  02.03.2017

Début : Lévinas sur blanchot !…

13'30 :
D'où l'idée …

17'

24'

34'

Le silence c'est l'essence du langage poétique.

36' Sur rimbaud *

38'30 écriture critique est poétique
Il faut accepter cette aventure, de ne pas tout comprendre.
Elle impose une forme de silence dans la pensée critique.

40'30 Le récit est impossible après la shoah [ARG]
-> L'écriture fragmentaire
… > permet des temps de pause, de silence…

Pour atteindre le silence il faut sortir du silence, d'une certaine façon. Écrire.

44' Pour faire silence il faut écrire.


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Pour Clovis
http://www.pausefun.com/top-50-demeler-vrai-faux-photos/17/


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[Bon mot][plaisantage]
Et voilà (soudain) que je la déculotte. (Mais) Quel con…


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Il passe sa vie à perdre son temps. C'est aussi son oeuvre.
Le grand oeuvre qu'il en tire s'appelle justement « temps perdu ».
Il oeuvre à faire de sa vie une oeuvre d'art philosophique, dont une deuxième autant que possible – pour mémoire et outil de la première.
Mais l'une et l'autre le déborde. Surtout l'autre, enfin par l'une.
On le croit dans la lune.
Par où la décrocher ? Décocher ?
Tellement de cordes à son arc, qu'il s'empêtre d'en tirer quoi que ce soit.
Pourtant il essaie. Ou même pas, presque pas. Mais presque personne ne le voit. Ne l'entend. Ne l'attend.
Il attend. Décoche dans tous les sens, le multi-média, mais, ne faisant pas faire dans le spectacle ni la drague, mollement et désormais comme pour lui-même et sans rien décrocher. Car il le fait dans son coin. Où il attend, sans attendre. Ou sinon attendre – ça il peut toujours – que les gens ou leurs éclaireurs, censément défricheurs éclairés, détournent quelque peu leurs yeux du centre de la lune, qu'on leur vend, comme de la poudre.
Ils sont accros, lui décroche. À cran ? Plus tellement.
Lâcher-prise.
À quoi bon se faire connaître ?
Pour se faire conspuer ? mécomprendre ? lynchés ? Et par les planqués ? Ecueil, comme devient tout écureuil qui n'a cure de soi-même. Trompettes de la renommée. Ceux-là sont trop mal embouchés. Mais alors quoi ?
« À qui me louer ? Quelle bête faut-il adorer ? Quelle sainte image attaque-t-on ? Quels cœurs briserai-je ? Quel mensonge dois-je tenir ? — Dans quel sang marcher ?
Plutôt, se garder de la justice. — La vie dure, l'abrutissement simple ? »
Et pourtant il eut soin de déserter très tôt le marché et son service du travail obligatoire, l'obligation de production et de reproduction. Il a fuit. Pour respirer. Puis c'est devenu sa vie. De respirer. Que de temps perdu ! Alors il le filme. Au quotidien. Et se dit que ce sera là son grand oeuvre, appelé déjà « temps perdu ». Des années que ça dure déjà, qu'il archive. Il archive aussi ce qu'il croise sur internet. Il composte, et recompose. Comme il a tout son temps. Et en vient à faire des croisements : les synthèses et détournements qui s'imposent à lui. Pour faire deviner ce qu'il pense/sa pensée. Mais poétiquement, plastiquement, et par les « trouvailles ». (Oui, dans sa jeunesse, en plus de Nietzsche, de Barthes et de France Culture, il s'est imprégné du surréalisme de Breton et des lettristes-situationnistes autour de Debord.) La trouvaille, et la rencontre en général, c'est ce qu'il préfère. Et le bricolage. Aux sens larges. De tout ça il a fait donc miel, oeuvre, mais le contraire du mielleux, abrupte, prolifique, mais inaperçue. Car subversive et souterraine. (« Je sens venir… (G.D.) Pionnière il en est convaincu.
Mais vaincu.
La réécriture numérique à vocation philosophique, même pop philosophique par sa cible comme par ses sources pour une large part, n'est pas à l'ordre du jour. On y viendra. Se plongera sans doute dans l'âge du recyclage généralisé, et partant, par la philosophie sur support numérique, d'expression poéticaudiovisuelle. Lui l'a fait. Dix ans dans sa vie, de 30 à 40 ans, et sans compter ses heures ni ses jours, sans horaires ni weekend. À la fin ? Il sera resté blogueur, car quel autre support pour ce qu'il proprose, et de quel droit ? D'auteur ? (Dont on assurait pourtant de la mort il y a quelques années. Grand pas en avant, avant le pas en arrière.) Lui se dit (donc) « otteur ». Dérivation du nom de son double, agent trouble, invisible, celui qui détourne, qui explicitement recycle : Otto. Il fait parler le matériau trouvé (textuel, audio, visuel) pour son compte, mais de tel sorte qu'il en rend compte, qu'on s'en rende compte. Bien que le début de son oeuvre fût plus radical : écran noir, manipulation la plus imperceptible possible, art de l'inframince poussé son comble… : sub-version maximale. Puis, dans ses oeuvres, ses « postréalisations », de plus en plus d'images, puis de moins en moins raides, plus charnues et ludiques, peu à peu, suite au saut technologique qu'il s'est offert en 2013 (?).
Mais ses débuts remontent à 2007. Ceux d'Otto, lequel ne portait pas encore ce nom. Ceux de Karl, l'auteur de l'otteur, remontent, eux, mettons à 2004. Otto, par l'ouverture de son blog et l'autopublication de ses premiers articles, et d'une webradio pionnière à tous les titres dont il reste très fière, Postradio, « la radio d'après la radio », dont le contenu n'est fait que de mash-up, recyclage signifiant ou cocasse tissé/tramé/rythmé/ponctué d'un éclectisme musical exigeant, amusant et transgenre (postmoderne), allant de la chanson à l'électro de pointe, via rock, postrock, etc. Karl, par la publication sur-le-champ® de ses premiers selfilms.
Son tout premier, long-métrage docu-fiction hommage à la Nouvelle Vague, puis ses petits films post-situationnistes, et enfin ses premiers films de vacances. D'abord hommage à la Nouvelle Vague, et pour cause : il défend le « cinéma brut » jusque dans les séminaires qu'il donne alors à la grande Université de Leipzig, en ex-Allemagne de l'est, où il vit à ce moment-là, qui ira de fin 2001 à fin 2005. Période ex-allemande-de-l'est lumineuse (comme un phare) dans sa vie, d'errance dans les rues, les expériences, les petites, grandes ou immenses ruines et friches industrielles héritées de la chute du mur, etc. C'est d'ailleurs là qu'il a commencé à filmer sa vie, sans s'exclure du champ, bref à selfilmer sa vie. D'autant qu'il avait alors pour compagnie une jeune fille poétique et son chien, autour de quoi gravitait toute une équipe avec laquelle il finit par restaurer un immeuble entier dans une rue abandonnée en face d'une gare abandonnée à ses rails en friche, sa rue préférée, de rêve, à la de Chirico, avec cheminée industrielle, pavées, et des airs de ville/quartier fantôme, etc.
Qu'il abandonnera néanmoins, pour avoir le soleil à l'année : sud de la France, Marseille. Lui qui vient de Bretagne, via 3 années parisiennes, de fin d'études universitaires, mais surtout buissonnières les études, et déjà multi-média. C'est là qu'il pourra guetter l'art contemporain, mais surtout écumer toutes les médiathèques et le forumdesimages en abandonné permanent : art, littérature, musique, cinéma, à gogo. Et France Culture toujours. Découverte quelques années plus tôt dans l'éblouissement et dès lors l'assiduité effrénée. Et l'archivage déjà, sur cassettes magnétiques, comme ses nuits, sous l'écoute d'Alain Veinstein en particulier, du jour au lendemain… Du même nom, la plus belle émission de tous les temps, ou de tout son temps. Perdu, donc.
Perdu aussi à Marseille, donc. Dans sa chambre sous et sur les toits. Ses heures bientôt passées à discuter chez son boulanger tunisien devenu ami. Puis à faire du vélib' la nuit, dans presque toute la ville. Dès moins dès l'installation du système du prêt, la dernière année de ces trois ans passés. Dans la fréquentation, non seulement d'une fille (sur le départ), d'une autre, de quelques autres encore et d'une (vraie) complice ; aussi d'un autre ami, lui de longue date, et qui, près l'avoir invité et hébergé deux longs séjours en espagne où il vivait juste avant, l'aura rejoint par hasard dans cette ville, et qui l'emmène parfois nager, lui et ses complices, dans les calanques sublimes.
De là il s'en ira quand même, comme toujours. 15 déménagements à son actif, depuis l'enfance. Ce sera néanmoins après avoir entrepris avec ce bon ami, un tour de france, à l'arrache, inoubliable (pour eux deux, rejoints par la complice), au hasard des routes et des rencontres, de leurs envies, en dérive, camping sauvage, micro à la main vers les gens, non-stop de mi-juillet à fin août 2007. Ça, au nom de… postradio, cette webradio qu'ils venaient de créer, et ben sûr de leur désir de vivre, de rencontrer, de connaître… de dériver…
Qu'il finira par quitter, donc, l'année suivante, pour aller vivre en campagne, c'est décidé. Du sud, toujours. Alpes de Haute Provence ? Louons une voiture, allons y voir. Pas dans ses prix. Ce sera les Cévennes, ex-minières, donc post-industrielles, sinistrées, donc pas chères. Un déserteur sans emploi dans une ville désertée, au chômage. Ce sera finalement l'histoire de 7 ans là-bas, de retraite, d'ascèse animée, partagée, mais entrecoupés de voyages et de plus ou moins longs séjours en Bretagne, Allemagne, Suisse, Grèce, Egypte… Il aura commencé à voyager pour de bon quelques années plus tôt, à l'arrivée, sur le marché, des compagnies lowcost. Avec ça, ou parfois le train ou l'autostop, il visitera plus ou moins toute l'Europe, ou presque. Voilà, bon… Dans les sauvages Cévennes, sud-est, à la frontière de l'Ardèche, il passera, perdra son temps à l'ouvrage, en détournements numérico-poético-philosophiques, et promenades méditatives sur les crêtes de ses collines toujours vertes de forêts de pins et de sapins, et de châtaigniers à la saison, il croisera des sangliers, des chasseurs, des promeneurs, des renards et autres, des avions de chasse en rase motte, des chats, et des chiens qui lui vaudront un jour de se faire quelques copains, tout un cercle même, avant que l'esprit village ne vienne tout gâcher/n'en ait raison/ n'en vienne à bout. Il aura fréquenté aussi ses voisins, des gens simples surtout, quelques-uns compliqués, il aura discuté dans des jardins, des salons, des terrasses d'été, sur des nappes cirées entouré de chats, ou de chiens, et de télé, télé qu'il n'a plus, lui, depuis 15 ans, à son départ (sa véritable désertion) de Paris pour l'Allemagne, laissant tout dernière lui, et même ses études, en plan – comme son mémoire qu'il ne rendra jamais. Du reste, comme son oeuvre, peut-être ?
Qu'il poursuit pourtant. Mais, boudé, méconnu sur le net, il se dit que peut-être, par le papier… qu'il avait toujours refusé, au nom peut-être de l'avenir et d'une reconnaissance qui serait faire. Même si en lui se démobilise nettement/remarquement/sensiblement le désir de se faire entendre, et de là reconnaître, de laisser traces dans ce monde… moyenhumain, comme il dit, ou humain, trop humain…
Un humain qu'il aura connu de près, depuis sa scolarité, migrant d'une école à l'autre, puis le pensionnat volontaire au lycée, forte expérience (du collectif), ses premiers jobs d'été en tant que animateur-professeur de français langue étrangère auprès d'adolescents de toute l'Europe (Turquie incluse), de professeur libre d'université allemande, puis son tour de france et finalement d'europe, puis ses allers-venues réguliers dans tout le pays, et jusqu'en Chine, et entre des gens de tout milieu – exceptés les plus fortunés auxquels il n'a nul accès –, jusqu'à le faire atterrir, certes en Chine quelque temps plus tard pour une série de conférences à donner, par surprise, mais d'abord dans une résidence sénior à laquelle il se dévouera pour la mise en route, et donc auprès de personnes âges attachantes pendant presque un an, et en tout cas quatre saisons elles aussi mémorables, mais toute sa vie et dans toute sa vie, mémorable et dévoué(e) aux autres. Voilà son oeuvre, son art, son oeuvre d'art philosophique ? Dont une deuxième un jour ? Autant que possible, promet-il. Mais reconnue un jour ? Pour exemple ? Tout est possible. Sinon rien. Et alors, ou quoi qu'il en sera, on aura fait que passer, perdu notre temps, comme tout le monde. Mais passons. Bref. Etc.

VERSION 1
Il passe sa vie à perdre son temps. C'est aussi son oeuvre.
Le grand oeuvre qu'il en tire s'appelle justement « temps perdu ».
Il oeuvre à faire de sa vie une oeuvre d'art philosophique, dont une deuxième autant que possible – pour mémoire et outil de la première.
Mais l'une et l'autre le déborde. Surtout l'autre, enfin par l'une.
On le croit dans la lune.
Par où la décrocher ? Décocher ?
Tellement de cordes à son arc, qu'il s'empêtre d'en tirer quoi que ce soit.
Pourtant il essaie. Ou même pas, presque pas. Mais presque personne ne le voit. Ne l'entend. Ne l'attend.
Il attend. Décoche dans tous les sens, mais désormais comme pour lui-même et sans rien décrocher. Car il le fait dans son coin. Où il attend, sans attendre. Où attendre, ça il peut toujours, que les gens ou leurs éclaireurs censément défricheurs éclairés détournent quelque peu leurs yeux du centre de la lune, qu'on leur vend ou qu'ils se vendent à eux-mêmes, comme de la poudre.
Ils sont accros, lui décroche. À cran ? Plus tellement.
Lâcher-prise.
À quoi bon se faire connaître ?
Pour se faire conspuer ? Et par les planqués ? Ecueil, comme devient l'écureuil qui n'a cure de soi-même. Trompettes de la renommée. Ceux-là sont trop mal embouchés. Mais alors quoi ?
« À qui me louer ? Quelle bête faut-il adorer ? Quelle sainte image attaque-t-on ? Quels cœurs briserai-je ? Quel mensonge dois-je tenir ? — Dans quel sang marcher ?
Plutôt, se garder de la justice. — La vie dure, l'abrutissement simple ? »
Et pourtant il eut soin de déserter très tôt le marché et son service du travail obligatoire. Il a fuit. Pour respirer. Puis c'est devenu sa vie. De respirer. Que de temps perdu. Alors il le filme. Au quotidien. Et se dit que ce sera son grand oeuvre, appelé temps perdu. Des années que ça dure, qu'il archive. Il archive aussi ce qu'il croise sur internet. Comme il a tout son temps. Et en vient à faire des croisements : les synthèses et détournements qui s'imposent à lui. Pour faire deviner ce qu'il pense. Mais poétiquement, plastiquement, et par la « trouvaille ». (Oui, en plus de Nietzsche, de Barthes et de France Culture, il s'est retrouvé dans le surréalisme de Breton et les lettristes-situationnistes autour de Debord.) La rencontre, c'est ce qu'il préfère. Et le bricolage. Aux sens larges. De tout ça il a fait oeuvre, prolifique, mais inaperçue. Pionnière il en est convaincu. Mais vaincu. La réécriture numérique à vocation philosophique, même pop philosophique par sa cible et ses sources, n'est pas à l'ordre du jour. On y viendra. À l'âge du recyclage généralisé, et la philosophie numérique, d'expression poéticaudiovisuelle. Lui l'a fait. Dix ans de sa vie, de 30 à 40 ans, sans compter ses heures ni ses jours. Il sera resté blogueur, car quel autre support pour ce qu'il offre, et de quel droit ? D'auteur ? (Dont on assurait pourtant de la mort il y a quelques années. Grand pas en avant, avant le pas en arrière.) Lui se dit otteur. Dérivation du nom de son double invisible, celui qui détourne, explicitement recycle : Otto. Il fait parler le matériau trouvé (textuel, audio, visuel) pour son compte, mais de sorte qu'il en rend compte. Bien que le début de son oeuvre fût plus radical : écran noir, manipulation la plus imperceptible possible… : sub-version maximale. Puis de plus en plus d'images, de moins en moins raides et de plus en plus charnues, peu à peu, suite au bond technologique qu'il s'est offert en 2013 (?). Mais ses débuts remontent à 2007. Ceux d'Otto, qui ne portait pas encore ce nom. Ceux de Karl, l'auteur de l'otteur, mettons à 2004. Otto, par l'ouverture de son blog et l'autopublication de ses premiers articles, et d'une webradio pionnière à tous les titres dont il reste très fière, Postradio, « la radio d'après la radio », dont le contenu n'est fait que de mash-up, recyclage signifiant ou cocasse tissé/tramé d'un éclectisme musical exigeant (sinon amusant) et transgenre (postmoderne), allant de la chanson à l'électro de pointe, via rock, postrock, etc. Karl, par la publication sur-le-champ® de ses premiers selfilms. Son tout premier, long-métrage docu-fiction hommage à la Nouvelle Vague, puis ses petits films post-situationnistes, puis ses premiers films de vacances. D'abord hommage à la Nouvelle Vague, et pour cause : il défend le « cinéma brut » jusque dans les séminaires qu'il donne alors à la grande Université de Leipzig, en ex-Allemagne de l'est, où il vit à ce moment-là, qui ira de fin 2001 à fin 2005. Période lumineuse (comme un phare) dans sa vie, d'errance dans les rues, les expériences, les petites, grandes ou immenses ruines et friches industrielles héritées de la chute du mur. C'est là qu'il a commencé à filmer sa vie, en s'incluant dans le champ, bref à selfilmer sa vie. D'autant qu'il était alors, et pour cause, poétiquement accompagné. D'une jeune fille, et très vite d'une équipe, avec laquelle il finit par restaurer tout un immeuble dans une rue abandonnée en face d'une gare adandonnée à ses rails en friche, sa rue préférée, de rêve, à la de Chirico, avec cheminée industrielle, pavées, et des airs de ville/quartier fantôme, etc.
Qui abandonnera néanmoins, pour le soleil à l'année : sud de la France, Marseille. Lui qui vient de Bretagne, via 3 années à Paris, de fin d'études universitaires, mais surtout buissonnières les études, et multimédia. C'est là qu'il pourra découvrir l'art contemporain, mais surtout écumer toutes les médiathèques et le forumdesimages : art, littérature, musique, cinéma, à gogo. Et France Culture toujours. Découverte quelques années plus tôt dans l'éblouissement et dès lors l'assiduité effrénée. Et l'archivage déjà, sur cassettes magnétiques, comme ses nuits, sous l'écoute d'Alain Veinstein en particulier, du jour au lendemain. La plus belle émission de tous les temps, ou de tout son temps. Perdu, donc. Perdu aussi à Marseille, donc. Dans sa chambre sous et sur les toits. Ses heures bientôt passées à discuter chez son boulanger tunisien devenu ami. Puis à faire, dès leur installation, du vélib' la nuit, dans presque toute la ville. En fait, la dernière année de ces trois ans passés. Dans la fréquentation, non seulement d'une fille, d'une autre, de quelques autres et d'une complice, aussi d'un autre ami, de longue date, qui l'aura rejoint par hasard dans cette ville, et qui l'emmène parfois nager, lui et ses complices, dans les calanques sublimes, après l'avoir invité plusieurs fois en espagne où il vivait juste avant. De là il s'en ira quand même, comme toujours. 15 déménagements à son actif, depuis l'enfance. Ce sera néanmoins après avoir entrepris avec ce bon ami, un tour de france, inoubliable, à l'arrache, au hasard des routes et des rencontres, en dérive, camping sauvage, micro à la main, de mi-juillet à fin août 2007. Au nom de… postradio, qu'ils venaient de créer. Et de leur désir de vivre, de rencontrer, de connaître, et surtout peut-être de dériver… Qu'il finira par quitter, donc, l'année suivante, pour aller vivre en campagne. Du sud, toujours. Alpes de Haute Provence ? Pas dans ses prix. Ce sera les Cévennes, ex-minières, donc post-industrielles, sinistrées, donc pas chères. Un déserteur sans emploi dans une ville désertée, au chômage. Ce sera finalement 7 ans là-bas, mais entrecoupés de voyages et de plus ou moins longs séjours en Bretagne, Allemagne, Grèce, Egypte… Il aura commencé à voyager vraiment quelques années plus tôt, à l'arrivée des compagnies lowcost. Avec ça, ou parfois le train ou l'autostop, il visitera presque toute l'Europe. Voilà, bon. Dans les Cévennes, sud-est, à la frontière de l'Ardèche, il passera son temps en détournements numériques et promenades méditatives sur les crêtes des collines toujours vertes, de forêt de pins et de sapins, et de châtaigniers à la saison, il croisera des sangliers, des chasseurs, des promeneurs, des renards, des chats, et des chiens qui lui vaudront de se faire quelques copains, tout un cercle même, avant que l'esprit village ne vienne tout gâcher/n'en ait raison/ n'en vienne à bout. Il aura fréquenté ses voisins, des gens simples surtout, quelqu'uns compliqués, il aura discuté sur des nappes cirées entouré de chats, ou de chiens, et de télé, télé qu'il n'a plus, lui, depuis 15 ans, depuis son départ (sa véritable désertion) de Paris pour l'Allemagne, laissant tout dernière lui, et même ses études, en plan – comme son mémoire qu'il ne rendra jamais. Du reste, comme son oeuvre peut-être ?
Qu'il poursuit pourtant. Mais, boudé, méconnu sur le net, il se dit que peut-être, par le papier… Même si en lui se démobilise nettement/remarquement/sensiblement le désir de se faire entendre, et de là reconnaître, de laisser traces dans ce monde… humain, trop humain…
Un humain qu'il aura connu de près, depuis sa scolarité, migrant d'une école à l'autre, le pensionnat volontaire au lycée, ses premiers jobs d'été en tant que animateur-professeur de français langue étrangère auprès d'adolescents de toute l'Europe (Turquie incluse), de professeur libre d'université allemande, son tour de france et finalement d'europe, puis ses allers-venues réguliers dans tout le pays et entre des gens de tout milieu – exceptés les plus fortunés auxquels il n'a pas accès –, jusqu'à le faire le faire atterrir dans une résidence sénior à laquelle il se dévouera pour son lancement, et donc auprès de personnes âges pendant presque un an, quatre saisons elles aussi mémorables, mais toute sa vie et dans toute sa vie, mémorable et dévoué(e) aux autres. Voilà son oeuvre, son art, son oeuvre d'art philosophique. Dont une deuxième un jour ? Autant que possible. Et reconnue un jour ? Tout est possible. Sinon rien. Et on aura fait que passer. Passons. Bref. Etc.



20170322

#
Ils ne supportent pas que lumière soit faite sur le noir sans fond de la vie.



De : lll lkll lllll
À : Yolande
Envoyé le : Mercredi 22 mars 2017 12h30
Objet : Re:

Cette fois encore ton imagination s'emballe sur un simple rapport sans doute laconique de papa, un simple mot comme ça et hop s'emballent ta bile, ton imagination inquiète et ta morale qui va avec ; )
Je n'ai pas le temps de répondre à tout ça, comme je travaille (à mener certains de mes chantiers à bout, comme je fais depuis 15 ans, tous ces films que tu ne vois pas et persistes à négliger ; ), et de te rappeler la mienne, de morale de vie... ou bien, tu me l'épargnerais peut-être si tu réfléchis deux minutes à ce qu'est un philosophe authentique, qui jamais ne vise l'enrichissement matériel, mais bien plutôt de penser juste et d'y accorder sa vie, de faire de sa vie, comme je dis, et autant que possible, « une oeuvre d'art philosophique » ; et à quoi renvoie « philosophique », étymologiquement ? À la sagesse. Si tu savais le nombre de philosophes qui ont vécu de rien, du minimum... (Mobilisant leur énergie à autre chose, et même l'en détournant surtout, la détournant de l'enrichissement financier au bénéfice d'une autre sorte d'enrichissement... qui implique aussi, souvent, hélas, de s'exposer le moins possible au jugement populaire largement aveuglé par ses passions, contre quoi justement le philosophe est en lutte ou du moins en rupture.)

Or, au minimum, je n'y suis pas encore. Tu te fais une fausse idée, et tu t'emballes. C'est juste que les frais de mon alcalinisant régime alimentaire de l'année dernière ainsi que ceux, considérables, de mon installation (mobilière !) à Nemours où le loyer se trouve, de surcroît, moins modéré que d'habitude, tout ça me fait me soucier du budget qu'il me reste pour le quotidien, au quotidien. Et c'est juste que pour la première fois, à l'initiative fortuite de Marie, j'ai fait la démarche de faire le calcul. Pour savoir combien il me restait par mois, pour manger disons. Tout simplement. L'argent du procès comme de « l'héritage » m'ont bien servi, au contraire ! J'ai voulu un camion, pas trouvé, j'ai voulu l'Angleterre, pas trouvé, l'argent m'a donc servi à continuer de vivre comme je veux, en philosophe, et à finalement m'installer ici, tout près de Paris (et dans la fréquentation de Marie, justement), Paris où les choses se passent, etc.


Enfin, pour finir par une citation (car il faut que je me remette au travail, là, mais avec joie), citation de Chamfort, mais il y en aurait plein d'autres, de lui et de tant d'autres penseurs de tout temps et de tout lieu, qui ont compris ces choses, et depuis belle lurette, la vanité du monde et de ses faux(-semblants) impératifs... donc ses inversions de valeurs et de justice...

« Ce qui explique le mieux comment le malhonnête homme, et quelquefois même le sot, réussissent presque toujours mieux, dans le monde, que l’honnête homme et que l’homme d’esprit, à faire leur chemin : c’est que le malhonnête homme et le sot ont moins de peine à se mettre au courant et au ton du monde, qui, en général, n’est que malhonnêteté et sottise, au lieu que l’honnête homme et l’homme sensé, ne pouvant pas entrer sitôt en commerce avec le monde, perdent un temps précieux pour la fortune. Les uns sont des marchands qui, sachant la langue du pays, vendent et s’approvisionnent tout de suite, tandis que les autres sont obligés d’apprendre la langue de leurs vendeurs et de leurs chalands. Avant que d’exposer leur marchandise, et d’entrer en traité avec eux, souvent même ils dédaignent d’apprendre cette langue, et alors ils s’en retournent sans étrenner. »

; )

+


De : lll lkll lllll
À : Yolande
Envoyé le : Mercredi 22 mars 2017 15h03
Objet : Re:

« Vouloir le meilleur », comme tu dis, mais « le meilleur » comme tu l'entends n'est-il pas l'ennemi du bien ? ou de mon bien ?
Je te pose encore (et encore) la question et t'invite à me relire bien attentivement, ne serait-ce que le mail précédent. Ou alors un jour de moindre fatigue, t'inquiète, car là sûrement que tu dois payer ta mauvaise nuit, ta fatigue, dont tu sais que le moral est en grande partie le reflet, le porte-parole. Là-dessus je te renverrais bien au chapitre « physio-logique » d'ottokarl, mais passons. Son blog... mon blog n'est plus en ligne.
Reculer pour mieux sauter ? le pas ? Se retirer pour mieux tirer ? ou retirer ? ; )
Certes, je te l'accorde, un peu plus d'insouciance matérielle serait la bienvenue en attendant (mais en attendant quoi ? que du symbolique, sans doute), mais j'ai quand même pas trop à me plaindre, loin de là. Quand l'administration (et autres ; ) m'épargne son harcèlement, comme c'est le cas en ce moment, il m'en faudrait pas beaucoup plus pour dire que tout va bien ! : )
Quand la santé n'y sera plus, là on pourra reparler de cette saleté de vie ; )
Et d'ailleurs, ta fibroscopie, toi, c'est pour quand, déjà ?






#
Je supporte mieux le silence (placé) dans les choses qu'entre les êtres.


#
Ma soeur me dit iceberg, ou je suis comme ces boutiques dont la devanture ne laisse rien envisager de la profondeur.
Ma soeur me dit iceberg, ou je suis comme ces boutiques dont la devanture ne dit rien/n'annonce pas la profondeur.


#
Envisager au lieu de dévisager.


#
Judicaël : Un punk est mort.
[Le doigt d'honneur de Henri Emmanuelli à François Fillon]
J'en connais un autre ! et de beaucoup plus punk et « par le haut »... coutumier, lui, pour le coup, des doigts d'honneur mais subliminaux, tout en finesse, au point qu'il reste à révéler encore aujourd'hui, du reste comme le génie du bonhomme dans toute son ampleur... Alain Robbe-Grillet :
[vidéo : OTTO - ARG doigt d'honneur à la morale ]
Et hop, une (ancêtre de la) quenelle en douce... à la barbe des emmerdeurs ! Alain Robbe-Grillet, le très subtil super punk, mais vraiment, si vous saviez ; )
[vidéo : OTTO - ARG doigt d'honneur à la barbe  ]


#
[esth-éthique]
Dans les grandes [lignes], les [films] se montrent comme il leur convient de se montrer ; dans les petites, ils se montrent comme ils sont.

Réf. :
Dans les grandes choses, les hommes se montrent comme il leur convient de se montrer ; dans les petites, ils se montrent comme ils sont.
(Chamfort)

#
Passons. Et ça passera ?
Passons, et ça passera.
Passons (là-dessus), et ça passera.


#
L’ambition prend aux petites âmes plus facilement qu’aux grandes, comme le feu prend plus aisément à la paille, aux chaumières qu’aux palais.
(Chamfort)

#
L’homme vit souvent avec lui-même, et il a besoin de vertu ; il vit avec les autres, et il a besoin d’honneur.
(Chamfort)

#
mes formules du jour :



#
[formule][brachy-logique]
Catherine Robbe-Grillet (à Karl)
« J'aime bien que tout soit logé à l'intérieur d'une phrase. »


#
Pour le professeur François Carré, cofondateur de l'Observatoire de la sédentarité, « la sédentarité croissante est liée à la mauvaise utilisation que l'on fait du progrès. (...) Plus le temps journalier passé en position assise est élevé et plus courte est l'espérance de vie. » Le cardiologue et médecin du sport est également l'auteur de Danger sédentarité. Vivre en bougeant plus (Ed. du Cherche Midi, novembre 2013).
(…)
« (…) sur le plan ergonomique, des bureaux sur lesquels on travaille, au choix assis ou debout, commencent à être proposés (...) »
(Le Monde.fr | 24.01.2014 à 16h30 • Mis à jour le 08.10.2014 à 14h26 | Propos recueillis par Marlène Duretz)
(http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/01/24/la-sedentarite-tue-plus-que-le-tabac_4354073_1651302.html)


#
Étonnant cette logique/rhétorique catégorique chez des gens hostiles aux catégories.
Étonnant cette logique/rhétorique catégorique chez des gens hostiles aux catégorisations.
Pour lutter contre les catégorisations, se garder du catégorique ?
Pour lutter contre les catégorisations, se garder des réflexes catégoriques ?
Dans la lutte contre les catégorisations se soigner des logiques catégoriques ?
Curieux, ces pensées catégoriques en lutte contre les catégorisations.
Étonnantes, ces pensées catégoriques en lutte contre les catégorisations.
Étonnantes, ces logiques catégoriques en lutte contre les catégorisations.
Étonnantes, ces logiques catégoriques censée lutter contre les catégorisations.


#
Marie :
Il a pas que la langue qui est en bois, c'est tout le corps, c'est un pinoccio des temps modernes.


#
On veut de l'ordre extérieur dans la mesure où on en manque à l'intérieur ?
Vouloir mettre de l'ordre dans le monde faute d'assez ordre en soi-même.
La volonté de mettre de l'ordre autour de soi trahit-il un manque d'ordre à l'intérieur de soi ?
Volonté d'ordre extérieur comme symptôme d'un défaut d'ordre intérieur ?
Compenser un désordre intérieur par une volonté d'ordre extérieur ?



#
Silence ! (4/4) : Blanchot, l'impossible silence  02.03.2017
Géraldine Mosna-Savoy
49'
Philipp Glass ("paroles sans musique", autobiographie): « Je ne pense plus sur la musique, je pense musique. Mon cerveau pense musique. Il ne pense pas avec des mots. » « Je trouve la musique à partir de la musique elle-même. »   [HN]
Voilà ce que c'est que raconter sa vie en musique, c'est au bout du compte avoir tout désappris, c'est avoir tout oublié, pour laisser advenir ce que l'on est à travers des notes et des rythmes (…)
Si la musique et les mots semblent donc le contraire du silence, s'échappent pourtant à travers eux des zones de silence, d'ineffable, ce qui ne peut pas être dit ou compris.
[ARG][TP]


#
[physio-logique]
Beaucoup se suicident sur un coup de fatigue.

#
Qui ne sait rien, de rien ne doute.
(Rien, @keskejefouici)


#
L'exigence morale est onto-logique/bio-logique.
L'axio-logique relève de l'onto-logique.
Réf. <> :
Lévinas :
Le visage est ce qu’on ne peut tuer, ou du moins dont le sens consiste à dire : "Tu ne tueras point". Le meurtre, il est vrai, est un fait banal : on peut tuer autrui ; l’exigence éthique n’est pas une nécessité ontologique. L’interdiction de tuer ne rend pas le meurtre impossible, même si l’autorité de l’interdit se maintient dans la mauvaise conscience du mal accompli, malignité du mal. » (Lévinas, "Éthique et Infini", 1982).
(http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/emmanuel-levinas-le-philosophe-de-175736)


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[esth-éthique]
Le « dire » importe au moins autant que le dit.

Réf.
Le dire plus important que le dit : « C’est le discours, et, plus exactement, la réponse ou la responsabilité, qui est cette relation authentique. (…) Il est difficile de se taire en présence de quelqu’un ; cette difficulté a son fondement ultime dans cette signification propre du dire, quel que soit le dit. Il faut parler de quelque chose, de la pluie et du beau temps, peu importe, mais parler, répondre à lui et déjà répondre de lui. » ("Éthique et Infini", 1982).
(http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/emmanuel-levinas-le-philosophe-de-175736)



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[taisage][bavardage]
Le dire plus important que le dit : « C’est le discours, et, plus exactement, la réponse ou la responsabilité, qui est cette relation authentique. (…) Il est difficile de se taire en présence de quelqu’un ; cette difficulté a son fondement ultime dans cette signification propre du dire, quel que soit le dit. Il faut parler de quelque chose, de la pluie et du beau temps, peu importe, mais parler, répondre à lui et déjà répondre de lui. » ("Éthique et Infini", 1982).
(http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/emmanuel-levinas-le-philosophe-de-175736)


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Mon bavardage fonctionne comme une écluse qui, tant qu'elle contient, contient, mais pour peu qu'elle s'ouvre, elle est débordée par le flot, le débit, et peine à se refermer.
Une fois que je m'ouvre je peine à contenir mon flot de paroles, comme écluse qui peinerait à se refermer sous la puissance du flot.





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[intelligence]
[2] « surdoués » adultes, com(m)e to(o) me


Céline Hil y a 1 jour
:)

otto karlil y a 1 jour
: ) Personnellement concernée ? (https://www.youtube.com/watch?v=COfNKDGGUI4)


Céline Hil y a 15 heures
Non. Mais ça m'intéresse... :)


otto karlil y a 5 heures (modifié)
: ) Curiosité ? Serait(-ce) déjà, au contraire, un premier signe ? ; )

Céline Hil y a 1 heureRéponse sélectionnée
Je pense pas. J'avoue que je me suis penchée là-dessus suite à une réflexion d'une personne et aux recommandations d'une autre. Je retrouve des trucs qui pourraient me correspondre mais bon, vraiment pas tout.


otto karlil y a 2 secondes
Concernée par l'hypersensibilité, je suppose ? J'ai l'expérience, autour de moi, de ces identifications partielles ; et qui m'interrogent... Mais comme pour moi, dans la vie, tout est nuances, gradations, le « normal » et le « pathologique » se mélangent chez tout un chacun... ou enfin, comme je le formule ici et là depuis des années, en proposant de redéfinir la notion d'intelligence : « il y a autant d'intelligences qu'il y a d'individus, et d'instants ». Autrement dit, autant de rapports au monde, singuliers (et toujours problématiques, vous pensez bien), que d'individus dans le monde, et variables à chaque instant. Et simplement, la catégorie de surdoués (ou disons de neuro-atypiques en général), par l'excès, le zoom qu'elle offre, permet de réfléchir à ça, et de concevoir les choses plutôt comme ça, dans mon sens, et donc celui d'une nettement plus grande tolérance... envers soi-même (sa propre différence/singularité) et les autres (leur(s) différence(s)). Si vous voyez ce que je veux dire... Et si ça peut vous aider, si besoin est... ; )


Céline Hil y a 2 heuresRéponse sélectionnée
oui, c'est ça, c'est l'hypersensibilité. Et je vois les choses comme vous, s'agissant du fait qu'il y ait autant d'intelligences que d'individus et d'instants. Il y a quelques temps de ça je cherchais à tout prix à me mettre dans une "petite case". Et à force de chercher, j'ai fini par comprendre qu'il y a avait autant de cases que d'individus. Bref, je suis totalement en accord avec tout ce que vous dites dans votre dernier message.


otto karlil y a 6 minutes
Alors pour être tout à fait d'(r)accord, précisons : « autant de cases que d'individus », et d'instants ! (Précision importante.) Malheureusement (pour nous) telle n'est pas l'appréhension commune de la question. D'où sa VIOLENCE ; et votre (dite) « hypersensibilité » à son égard, qui n'en serait surtout que la réponse, la réponse que vous lui faites, que votre corps lui fait, malgré vous : à corps défendant... : )


Céline Hil y a 2 semainesRéponse sélectionnée
Y aurait-il moyen de continuer la conversation ailleurs? :)



otto karlil y a 2 semaines
Si vous voulez... je suis « contactable » via mon site (ottokarl.com). Donc à bientôt...



otto karlil y a 2 jours
En attendant, éventuellement, un nouveau test pour vous ? https://www.youtube.com/watch?v=6_GyiE_InRk






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Valoriser l'intention contre les faits à de quoi nous complaire et nous entretenir dans la funeste maladresse.
Juger de l'intention au détriment les faits est non seulement prétentieux de psycho-logique, mais à de quoi par complaisance paresseuse nous entretenir dans une funeste maladresse.


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— Bon, je m'endors.
– Et moi je me d'adore.
#+ Sic ?
Plutôt :
– Bon, je m'endors.
– Et moi je m'adore.
Ou
– Bon, je m'endors.
– Et moi je t'adore.



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C'est encore une naïveté d'avoir quelque chose à dire.
Quelle vanité d'avoir quelque chose à dire !
Quelle vanité/puérilité d'avoir quelque chose à dire !


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Écriture/formule/style qui force l'attention. E de là l'ascension ?
Formulation qui force (à) l'attention ; compréhension/intelligence qui force (à) l'ascension ?





20170323


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Baiser régulièrement, c'est un coup à prendre.

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Devenir lucide, c'est un coup à prendre.
Devenir lucide/Se détromper/Voir la réalité en face, c'est un coup à prendre.


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Emmanuel Petit (au sujet de son ex-cooéquipié au Barça, Rivaldo) :
ııı technique incroyable mais qui jouait que quand il avait le ballon dans les pieds, en fait. Comme beaucoup de Brésiliens. Fainéants sur le terrain, mais Si tu me donnes le ballon là je commence à courir…
(http://www.programme-tv.net/news/sport/football/111984-emmanuel-petit-en-danger-au-bresil-apres-la-coupe-du-monde-98-decouvrez-son-etonnante-revelation-video/)


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[néo-logique]
Diég-éthique / DiégétHique :
La vie qu'on mène en dehors du social, de la (re)présentation sociale, le continuum de vie, jusque dans le domaine le plus privé.
Ex. : Ok, c'est un bon mari/employé, droit, mais quelle est sa diégétHique.

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Seconder le monde, en retrait du monde où ça se passe, comme quand on était enfant.
La volupté enfantine d'être tenu en retrait du monde, de la scène du monde, qui agit, s'agite, agrippe, du monde qui fait le monde.
La volupté enfantine d'être tenu en retrait du monde, de la scène du monde, qui agit, s'agite, décide, qui fait le monde.


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[écriture documentaire]
Julie Ferrier :
C'est vraiment re-jeu, quoi. « Re-jeu » ce qu'on appelle en théâtre c'est… comme dans la vie, quoi. Il faut pas transposer.
(…)
– Donc c'est quoi le rejeu ?
– Le rejeu c'est on joue, mais c'est un terme de théâtre,c'est  tu joues comme dans la vie.  Comme nous ce qu'on est un peu en train de faire, tu joues pas, en fait. Carmet on a l'impression qu'il faisait beaucouyp de rejeu, qu'il y avait pas de texte.
– Genre ?
– Naturel, naturaliste… Oh, par exemple Festen, où c'est vraiment le re-jeu pour le coup.
(Le Quotidien, Les 1000 visages de Julie Ferrier)
(https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/1000-visages-de-julie-ferrier.html)(entre le 14 et 16 février 2017)



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Montage qui accouche d'un sourire.



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[néoténie]
Un record de précocité. Une jeune fille de onze ans s’apprête à devenir la plus jeune mère d’Angleterre, rapporte The Independant. En raison de la jeunesse de la future mère, une enquête a été diligentée afin de savoir si cette grossesse est la conséquence directe d’un viol ou d’une relation sexuelle consentie. Pour le moment, l’identité de la future mère n’a pas été divulguée afin de protéger sa vie privée. Des grossesses exceptionnelles  En Grande-Bretagne, le précédent record date de 2014 et était détenu par une maman âgée de 12 ans. Le père n’avait qu’un an de plus. A l’époque, le couple avait expliqué être simplement tombés amoureux. (…)
(http://www.20minutes.fr/monde/2033043-20170317-grande-bretagne-jeune-fille-11-ans-apprete-devenir-maman?xtor=RSS-176
Louis Mbembe Publié le 17.03.2017 à 21:13)




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Présidentielles 2017
Le débat sans le débat
Clic Clac 21 mars, 19:02  NOUVELLE VIDÉO ! Une création Clic Clac : le débat présidentiel, mais sans le débat. Sound design par Aurélien Montero Montage par Amaury Vincens de Tapol

Otto Karl Voilà là encore ce que je pourrais ou aurais pu passer mon temps à faire (en un peu moins caca prout prout, certes). Des détournements de ce genre (et je manque pas d'idées, croyez-moi...), qui n'ont vocation qu'à amuser la galerie, et donc qu'on adore et qui rameutent.. et on en redemande. Mais consacrer mon temps (de vie) à ça ? Car je sais le temps et l'énergie que ça prend, et le talent que ça demande. Putain, d'un point de vue reconnaissance sociale, n'empêche, quel boulet, cette vocation philosophique... : « intelligence scientifique happée par l'urgence de vivre au mieux, dans l'ensemble). » (O/<.) Mais c'est comme ça, je le dis depuis longtemps, une grande ou belle part de l'avenir de l'écriture se trouve dans la réécriture, le recyclage explicite de matériaux préexistants, avenir dont j'aurai été seulement pionnier, sans en profiter socialement, le moins du monde, comme on sait. Dans ce credo on retrouvera ceux qu'on trouve déjà : des amuseurs, comme ça, comme partout, et au succès évidemment facile, des journalistes, des critiques, ça c'est les espèces qui émergent le plus facilement, les plus primitives ou disons palpitantes, mais aussi de la science (humaine...) et des écrivains proprement dit... et puis... toujours, sans doute, des philosophes, donc... utilisant les mêmes moyens d'écriture, oui mais, mais... en plus ardus, en moins manifestement fun. Car, ailleurs, c'est le fun pour le fun ! Et le fun n'est-ce pas aussi le début de... funeste ? Mais, à bien regarder, l'humanité n'est-elle pas vouée à ça ? Ah, vocations, vocations !... ; )
+
OTTO - remontage (contre le spectacle)
https://www.youtube.com/watch?v=OoOtjBhiHmc




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« 64 % de ce qui est publié en ligne est du copié-collé pur et simple »

Article  par  La Rédaction INAGLOBAL  •  Publié le 22.03.2017  •  Mis à jour le 22.03.2017
(http://www.inaglobal.fr/numerique/article/64-de-ce-qui-est-publie-en-ligne-est-du-copie-colle-pur-et-simple-9592)



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Je vis dans une société d'émetteurs (en étant un moi-même) : chaque personne que je rencontre ou qui m'écrit m'adresse un livre, un texte, un bilan, un prospectus, une protestation, une invitation à un spectacle, à une exposition, etc. La jouissance d'écrire, de produire, presse de toutes parts ; mais le circuit étant commercial, la production libre reste engorgée, affolée et comme éperdue ; la plupart du temps, les textes, les spectacles vont là où on ne les demande pas ; ils rencontrent, pour leur malheur, des « relations », non des amis, encore moins des partenaires ; ce qui fait que cette sorte d'éjaculation collective de l'écriture, dans laquelle on pourrait voir la scène utopique d'une société libre (où la jouissance circulerait sans passer par l'argent), tourne aujourd'hui à l'apocalypse.
(Roland Barhes par Roland Barthes, Une société d'émetteurs, p78-79)


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http://www.ville-dinard.fr/agenda/concert-archimede/
Concert Archimède  Dans le cadre de la saison musicale du Spot Jeudi 23 Mars 2017 à 20h30
Archimède (en duo acoustique) « Archimède c’est tout et son contraire : des chansons rageuses à la Téléphone, du rock anglais entre Status Quo et les Beatles, de l’humour vache façon Renaud des débuts, période « Gérard Lambert » ou « Mon HLM »… Voici donc le quatrième album d’Archimède (le premier qui dit « l’album de la maturité » il prend la porte)… » Philippe Vandel



#
N'être pas (h)au(t) niveau.



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[lexico-logique]
Les dégâts faits par des expressions comme « se faire baiser », « se faire enculer », « sortir de sa campagne »…





20170324



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Du bourreau au bureau.
Pour nous prendre la tête et la vie, on est passé du bourreau au bureau.
Du tripalium au travail, on est passé du bourreau au bureau.
Du tripalium au travail, du bourreau au bureau.
Hier et ailleurs le bourreau, ici et maintenant le bureau, ou du tripalium au travail.



#
Double philosophe écologique multimédia
Proximité, récupération, recyclage, synthèse, minimalisme, compression.
Double philosophe écologique multimédia
Proximité, récup', recyclage, compression.
Double philosophe, écologique, multimédia
Proximité, captation, recyclage, compression.
Double philosophe, écologique, multimédia
Proximité, captage, recyclage, compression.
Double philosophe, écologique, multimédia
Proximité, ramassage, recyclage, ramassage.
Double philosophe multimédia
Éco-logique : proximité, captation, recyclage, compression.
Éco-logique : proximité/captation/recyclage/compression.

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Clémentine Mélois :
"Sinon j'oublie", le 5 avril en librairies.

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[bavardage]
ııı et parle pour éprouver l'ivresse de la parole ııı
(Maud Basan, Tout l'été, 2017, P.O.L.)

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Ce livre en forme de patchwork mélange les genres, assemble lettres d'adieu, journal, fiction, exemples de grammaire et Jeu oulipnen. Mais au bout des pirouettes. on entend une petite musique qui raconte cette drôle de chose qu'est la solitude.
(Ouest-France, Daniel Morvan, « Maud Basan, l'invention de la solitude »)



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Cocteau : )) « Je dessinais parce que dessiner est une sorte d''écriture, nourrie autrement. »
(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton])

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« Jean cocteau ou le génie protéiforme. »
(https://jeancocteaucinema.wordpress.com/page/2/,  [légende d'une photo])

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ııı proposant une étude plus approfondie, néanmoins synthétique ııı
(https://jeancocteaucinema.wordpress.com/page/2/)
// QLPARG

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« Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière. » Jean Cocteau

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Discours de Benoît Hamon (Raphaël Glucksmann) à Bercy en mars 2017 : démagauchiste ? Je propose le néologisme.


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Marie Richeux : )) "On entend là Karl, du coup ?"
(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton], 6'10)

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Roman Boringer : )) Il faut trouver sa littérature. Il faut être surpris par d'autres, évidemment, mais j'ai l'impression qu'il faut trouver…
(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé, 8'15)

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Où est-il, l'outil ? Devant nous.
Où est-il, l'outil ? À peu près devant nous.

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Marie Richeux : Il y a quelque chose de transparent dans le style des 220 Satoris mortels réunis dans ce livre, quelque chose de transparent qui ne permet pas de voir au travers, mais qui permet  de sentir qu'il y a quelqu'un derrière le trait.
(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton], 19'45)

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(AF)(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton], 22')


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[LT]
Gorillaz - Saturnz Barz (Spirit House)
/< : La réalisation est prodigieuse. (Un bémol sur les monstres qui ont comme l'air rajouté, plaqué sur, raide.) Prodigieuse (dès les premières secondes j'ai dit wouaw, par l'esth-éthique, je suis avec vous) et m'évoque (de loin) ma propre vie (dans les ruines en friche), à Leipzig.


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[néo-logique]
Asc-éthique

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Elle se trouva mère.
(Nino Ferrer, Justine)

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Dans ce minimalisme, danse minimaliste.
Dans ce minimaliste, danse minimaliste.
Danse minimaliste dans ce minimalisme.

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Diane Kruger file désormais le parfait amour avec l'acteur américain Norman Reedus.
(Paris-Match, 24 mars 2017)

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Celui qui s'emporte ne l'emporte pas.
On s'emporte souvent faute de l'emporter.


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Le candidat Jean Lassalle (de classe ?) nous informe, par boutade, que son épouse est une petite cochonne. Bref, madame Lassalle ? Lassalle cochonne, quoi. Mais cool. S'il se permet de dire ça c'est qu'elle doit être assez cool. Ou lui, plus qu'elle. Mais elle, pas loin.

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Ruquier : Alors on sait que c'est le style des films de Pierre Carles, de dévoiler évidemment les coulisses et les secrets…
(Jean Lassalle - On n'est pas couché 21 janvier 2017 #ONPC)

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[brachy-logique]
Lassalle : J'ai réservé mon temps de parole pour le concentrer justement pour laisser la place aux journalistes ensuite.
(Jean Lassalle - On n'est pas couché 21 janvier 2017 #ONPC)


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Élaguer sans raccourcir.
Élaguer/simplifier sans raccourcir.


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Christine Angot à Fillon : « Vous savez, c'est à ça que ça sert la littérature, c'est parce qu'on peut pas parler avec des gens comme vous ».
(L'émission Politique, François Fillon, mars 2017)
(CLASH tres VIOLENT entre c.Angot et F.Fillon : https://www.youtube.com/watch?v=9QKf5nkpi70)


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C'est vrai que l'homme ne connaît pas la femme. Mais la femme non plus.
(Ambrose Bierce, Épigrammes, Ed. Allia)

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[philosavis]
Un auteur populaire est quelqu'un qui écrit ce que pense le peuple. Le génie les invite à penser autre chose.
(Ambrose Bierce, Épigrammes, Ed. Allia)




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 Epigrammes Broché – 5 juin 2014 de Ambrose Bierce (Auteur), Thierry Gillyboeuf (Traduction)
4ème de couverture :
Si ces épigrammes devaient être gravés sur la tombe d'un monument, ce serait un monument à la liberté de pensée. Que l'on en juge : "Chrétiens et chameaux accueillent leurs fardeaux à genoux". Ou encore : "Chez celui qui n'a jamais causé de tort à autrui, la vengeance est une vertu". C'est une collection d'aphorismes de cette trempe que renferme ce petit ouvrage, appelé à tenir dans la poche, sinon à occuper durablement sa table de nuit. Dans un style à la Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues, ces diatribes acerbes sonnent comme autant de piqûres de rappel. Laissez résonner en vous la formule impeccable et de circonstance : "Un auteur populaire est quelqu'un qui écrit ce que pense le peuple. Le génie les invite à penser autre chose".



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[Programme]
George Bernard Shaw :
« j'étais un cannibale pendant vingt-cinq ans. Pour le reste j'ai été végétarien »
« les animaux sont mes amis, je ne mange pas mes amis »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw)
+
Et les végétaux, donc, ne sont pas ses amis ? Parce que ? Plus étrangers ? Parce que ? Moins ressemblants ?


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Jean Cocteau : )) Et puis un jour la chose qu'on a peinte vous regarde, et elle s'en va de vous avec une grande indifférence. C'est pourquoi il m'est difficile d'en parler.
(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton])




20170325

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[néo-logique]
Vieillie logique, ornière : logiciel


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Pour finir, l’actrice star assure que ce papier n’a pour but que d’assurer à ses lecteurs «une bonne expérience ».
Grâce à ses conseils, Gwyneth Paltrow a fait rimer son histoire avec dollar. Comme les soeurs Olsen qui ont abandonné le cinéma pour le monde de la mode, Gwyneth a créé «Goop», qui est devenu en 2008, un des sites lifestyle les plus visités dans le monde. Elle est alors devenue la plus célèbre guru auprès des accros du bien être.
(Gwyneth Paltrow : ses conseils sur le sexe anal Paris Match| Publié le 24/03/2017 à 12h40)
(http://www.parismatch.com/People/Gwyneth-Paltrow-ses-conseils-sur-le-sexe-anal-1218137?link_time=1490355950)

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À partir du moment où il se sont rencontrés [Tom Vruise et Vanessa Kirby], "l'alchimie a été totale". La source avoue qu'il "a été abasourdi par son charme et son énergie". Et entre eux, il semblerait que ce soit du sérieux. "Il veut qu'elle soit la prochaine madame Cruise", lâche la source. Il se pourrait même que l'acteur demande la main de Vanessa Kirby, qui deviendrait la quatrième épouse de Tom Cruise après Mimi Rodgers, Nicole Kidman et Katie Holmes.
(http://www.closermag.fr/article/tom-cruise-a-t-il-retrouve-l-amour-aupres-d-une-actrice-710821#xtor=RSS-1499)


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Disons pour simplifier, car il fait toujours simplifier, ııı
(Georges Perec, [quelle oeuvre ?])
(Georges Perec lu par Pierre-François Garel à la Maison de la Poésie)

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[Diét-éthique]
C’est bien facile à dire « Buvez-moi, » mais Alice était trop fine pour obéir à l’aveuglette. « Examinons d’abord, » dit-elle, « et voyons s’il y a écrit dessus « Poison » ou non. »
(Lewis Carroll, chap. premier, au fond du trou, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/1)

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[autoportrait][philosophe]
Elle avait pour habitude de se donner de très-bons conseils (bien qu’elle les suivît rarement) ııı
(Lewis Carroll, chap. premier, au fond du trou, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/1)

#
[autoportrait]
ııı car cette étrange enfant aimait beaucoup à faire deux personnages. « Mais, » pensa la pauvre Alice, « il n’y a plus moyen de faire deux personnages, à présent qu’il me reste à peine de quoi en faire un. »
(Lewis Carroll, chap. premier, au fond du trou, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/1)

#
[TP]
ııı mais Alice avait tellement pris l’habitude de s’attendre à des choses extraordinaires, que cela lui paraissait ennuyeux et stupide de vivre comme tout le monde.
(Lewis Carroll, chap. premier, au fond du trou, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/1)


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[intelligence]
« (…) Voyons, étais-je la même petite fille ce matin en me levant ? — Je crois bien me rappeler que je me suis trouvée un peu différente. — Mais si je ne suis pas la même, qui suis-je donc, je vous prie ? Voilà l’embarras. »


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[Jeu][Jouage]
Alice trouvait tout cela bien ridicule, mais les autres avaient l’air si grave, qu’elle n’osait pas rire ; ııı


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Le succès est un succédané de reconnaissance.
Le succès est damné.
L'artiste à succès est damné ?


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[physio-logique]
Tout ce que je sais, c’est que j’ai été poussé comme par un ressort ııı
(Lewis Carroll, chap. IV, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/4)



#
[Intelligence]
« Qui êtes-vous ? » dit la Chenille. Ce n’était pas là une manière encourageante d’entamer la conversation. Alice répondit, un peu confuse : « Je — je le sais à peine moi-même quant à présent. Je sais bien ce que j’étais en me levant ce matin, mais je crois avoir changé plusieurs fois depuis. »
« Qu’entendez-vous par là ? » dit la Chenille d’un ton sévère. « Expliquez-vous. »
« Je crains bien de ne pouvoir pas m’expliquer, » dit Alice, « car, voyez-vous, je ne suis plus moi-même. »
« Je ne vois pas du tout, » répondit la Chenille.
« J’ai bien peur de ne pouvoir pas dire les choses plus clairement, » répliqua Alice fort poliment ; « car d’abord je n’y comprends rien moi-même. Grandir et rapetisser si souvent en un seul jour, cela embrouille un peu les idées. »
« Pas du tout, » dit la Chenille.
« Peut-être ne vous en êtes-vous pas encore aperçue, » dit Alice. « Mais quand vous deviendrez chrysalide, car c’est ce qui vous arrivera, sachez-le bien, et ensuite papillon, je crois bien que vous vous sentirez un peu drôle, qu’en dites-vous ? »
« Pas du tout, » dit la Chenille.
« Vos sensations sont peut-être différentes des miennes, » dit Alice. « Tout ce que je sais, c’est que cela me semblerait bien drôle à moi. »
« À vous ! » dit la Chenille d’un ton de mépris. « Qui êtes-vous ? »
Cette question les ramena au commencement de la conversation.
(Lewis Carroll, chap. V, Conseils d'une chenille, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/5)

#
[Brachy-logique]
Alice, un peu irritée du parler bref de la Chenille, se redressa de toute sa hauteur et répondit bien gravement : « Il me semble que vous devriez d’abord me dire qui vous êtes vous-même. »
« Pourquoi ? » dit la Chenille.
(Lewis Carroll, chap. V, Conseils d'une chenille, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/5)


#
La vie de la plupart de gens tournent en orbite autour de leurs enfants, autrement dit de la progéniture de leur espèce.


#
Je n'ai pas de buts, mais le contraire : des dé-buts. Je débute sans cesse, sans fin.
Pas de buts, le contraire, dé-butant sans fin, des dé-buts.
Sans but, au contraire : sans fin je débute.

#
L'abonné abandonne sa bande.
Abandonné, l'abonné (ré)intègre sa bande.



#
[pharmaco-logique]
« Un côté vous fera grandir, et l’autre vous fera rapetisser. »
« Un côté de quoi, l’autre côté de quoi ? » pensa Alice.
« Du champignon, » dit la Chenille, comme si Alice avait parlé tout haut ; et un moment après la Chenille avait disparu.
Alice contempla le champignon d’un air pensif pendant un instant, essayant de deviner quels en étaient les côtés ; et comme le champignon était tout rond, elle trouva la question fort embarrassante. Enfin elle étendit ses bras tout autour, en les allongeant autant que possible, et, de chaque main, enleva une petite partie du bord du champignon.
« Maintenant, lequel des deux ? » se dit-elle, et elle grignota un peu du morceau de la main droite pour voir quel effet il produirait.
(Lewis Carroll, chap. V, Conseils d'une chenille, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/5)
+
//
Autres détails : à Zurich, hôtel Baur-au-lac, je trouvais dans le cabinet de toilette une brosse de chiendent à long manche, dont je me demandai s'il fallait m'en frotter le dos après le bain, ou simplement nettoyer la baignoire. Je l'employais successivement à l'un et l'autre usage avec le même succès, de sorte que je demeurai dans mon embarras.
(Jean Paulhan, Guide d'un petit voyage en Suisse, p42)



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Il regardait en l’air tout le temps qu’il parlait, et Alice trouvait cela très-impoli. « Mais peut-être ne peut-il pas s’en empêcher, » dit-elle ; « il a les yeux presque sur le sommet de la tête. (…) »
(Lewis Carroll, chap. VI, Porc et poivre, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/6)



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[Défausophie]
« C’est ce qu’il faut se demander, n’est-ce pas ? »
Bien certainement, mais Alice trouva mauvais qu’on le lui dît.
(Lewis Carroll, chap. VI, Porc et poivre, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/6)



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[TP][aventurage]
« Dites-moi, je vous prie, de quel côté faut-il me diriger ? »
« Cela dépend beaucoup de l’endroit où vous voulez aller, » dit le Chat.
« Cela m’est assez indifférent, » dit Alice.
« Alors peu importe de quel côté vous irez, » dit le Chat.
« Pourvu que j’arrive quelque part, » ajouta Alice en explication.
« Cela ne peut manquer, pourvu que vous marchiez assez longtemps. »
(Lewis Carroll, chap. VI, Porc et poivre, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/6)

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« (…) Allez voir celui que vous voudrez, tous deux sont fous. »
« Mais je ne veux pas fréquenter des fous, » fit observer Alice.
« Vous ne pouvez pas vous en défendre, tout le monde est fou ici. Je suis fou, vous êtes folle. »
« Comment savez-vous que je suis folle ? » dit Alice.
« Vous devez l’être, » dit le Chat, « sans cela ne seriez pas venue ici. »
Alice pensa que cela ne prouvait rien.  Toutefois elle continua : « Et comment savez-vous que vous êtes fou ? »
(Lewis Carroll, chap. VI, Porc et poivre, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/6)


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[diét-éthique]
« Je mange ce que je vois. »
(Lewis Carroll, chap. VII, Un thé de fous, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/7)

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Alice se trouva fort embarrassée. L’observation du Chapelier lui paraissait n’avoir aucun sens ; et cependant la phrase était parfaitement correcte. « Je ne vous comprends pas bien, » dit-elle, aussi poliment que possible.
(Lewis Carroll, chap. VII, Un thé de fous, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/7)



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[TP]
Alice soupira d’ennui. « Il me semble que vous pourriez mieux employer le temps, » dit-elle, « et ne pas le gaspiller à proposer des énigmes qui n’ont point de réponses. »
« Si vous connaissiez le Temps aussi bien que moi, » dit le Chapelier, « vous ne parleriez pas de le gaspiller. On ne gaspille pas quelqu’un. »
(Lewis Carroll, chap. VII, Un thé de fous, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/7)


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[TP]
« Et, depuis lors, » continua le Chapelier avec tristesse, « le Temps ne veut rien faire de ce que je lui demande. (…) »
(Lewis Carroll, chap. VII, Un thé de fous, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/7)


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Être pudique comme une particule (observée). Bref, particulièrement pudique.
Être pudique comme une particule (observée) : particulièrement pudique.
Être particulièrement pudique, comme une particule quantique qui se sait observée.
Avoir la pudeur d'une particule (observée). Bref, être particulièrement pudique.


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Il a l'esprit de contradiction d'une particule observée.
Il a le même esprit de contradiction qu'une particule observée.


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[on ne prête qu'aux riches, financiers ou sentimentaux, sexuels, etc.]
On court après ce qui marche.
On a tendance à courir après ce qui marche.
On a tendance à courir après ce qui ne fait seulement que marcher.
On a tendance à courir après ce qui ne fait (seulement) que marcher.
Tendance à courir après ce qui marche, et ne fait que marcher.
Tendance à courir après ce qui marche, et ne fait que marcher.


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Philosophe interdit au moins de 125. De Q.I.
– Philosophe interdit au moins de…
– 18 ans ?
– Disons 125.
– Ans ou centimètres cube ?
– De Q.I.

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« Henri Emmanuelli était un combattant. Il croyait en la force des idées. Celles qui donnent un sens au monde. Et un espoir de le changer. »
(François Hollande, Hommage républicaine à Henri Emmanuelli, Mont-de Marsan, 25 mars 2017)

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C'est [de la part des puissants] le mépris et l'ignorance de la condition de vie du quotidien des gens. (…) Ceux qui sont pris la main dans le sac n'ont même pas l'air de comprendre ce qu'on leur reproche. Ils n'ont pas l'air de comprendre les écarts de mode de vie que ça signale aux gens.
(Jean-Luc Mélenchon, venu soutenir une mobilitation (CGT) devant MacDonald)


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Titre : Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une.
Auteur : Raphaëlle Giordano

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Raphaël Enthoven : Le Duc de Guermantes il est de cette espèce-là. Proust déteste les imbéciles. C'est-à-dire les gens qui croient qu'il suffit d'être cultivé pour ne plus être bête. Et c'est cette bêtise au carré.
(On n'est pas couché - Jean-Paul & Raphaël Enthoven 16/11/13 #ONPC )


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D'autant qu'ils [Proust et Céline] ont quelques points communs : ils détestent l'oubli. L'un et l'autre. Et ce sont deux curateurs de l'oubli, ils savent guérir de cette maladie-là, de ce tropisme-là.
(On n'est pas couché - Jean-Paul & Raphaël Enthoven 16/11/13 #ONPC, 16')

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[esth-éthique]
– On a commencé à juger la qualité des romans à la sociologie de leurs personnages.
– On a confondu la manière et la matière.
– Voilà. (…) Et là ça a été le début de la fin.
(On n'est pas couché - Jean-Paul & Raphaël Enthoven 16/11/13 #ONPC, 18')


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C'est un écrivain qui vous apprend à trouver vos douleurs plus intéressantes que douloureuses. Ce qui est quand même très utile dans la vie.
(On n'est pas couché - Jean-Paul & Raphaël Enthoven 16/11/13 #ONPC, 10'20)


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En fait, tout ça n'est qu'une métaphore  car c'est l'histoire de quelqu'un qui se demande comment survivre à sa propre mort. C'est ça qui est en jeu dès le début. (…) Pour en réalité parler du destin, de la vocation de l'artiste, qui est de créer quelque chose qui ne meurt pas complètement avec lui.
(On n'est pas couché - Jean-Paul & Raphaël Enthoven 16/11/13 #ONPC, 11'50)


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[intelligence]
Kaléïdentité ?
Bof : Le nom de ce jouet vient du grec, kalos signifie « beau », eidos « image », et skopein « regarder ».

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Alain de Botton : Qui voudriez-vous comme père idéal ? Votre père idéal est quelqu'un de dur et de gentil à la fois. Difficile à trouver. On a besoin de pères exemplaires, en évitant les deux extrêmes. C'est-à-dire les autoritaires, disciplinés d'une côté. Et de l'autres, les laxistes, sans règles.
(Alain de Botton: Une plus douce, humaine philosophie sur la réussite, 16')

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Je ne saurais gré à la vie que de m'avoir laissé comprendre ce que j'en compris.
Je ne saurais gré à la vie que de m'en avoir laissé comprendre ce que j'ai compris.




20170326

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[Diét-éthique]
La diéth-éthique consiste à mieux gérer ce qu'on in-gère.


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SATORI ?
    Vous êtes là, comme à l'ordinaire, affairé, dans le garage, dans la cour, chez la voisine, au deuxième, au coin de la rue, sous la douche, dans votre lit, au bureau, appliqué, consciencieux, concentré, ou bien distrait, fatigué, énervé, agité, pressé, tendu, pestant, bâclant, tâchant d'écouter, rêvassant, ne mâchant pas assez, vissant mal, vous acharnant, pressant le pas, flânant, caressant à la dérobée ; bref, vous vivez comme d'habitude, en vous efforçant de suivre du mieux possible le cours sinueux de l'existence, tâchant de vous y faire, de vous faire une raison, et vous avez bien raison étant donné que ça se poursuivra vraisemblablement toujours à ce rythme impossible, il faut bien l'accepter, oui, et vous l'acceptez par la force des choses, bravo, sans réellement l'avoir accepté, dommage, puisque ça marche comme ça, suffit de laisser filer, ce que vous faites très bien, vous laissant entraîner tant bien que mal, c'est la vie, pas le choix, advienne que pourra – enfin, vous connaissez le tableau. Bien.     Et puis voilà que soudain, au moment où vous vous y attendiez le moins, tout s'interrompt, pof. Arrêt sur image, pause, stop. Vous basculez étrangement, vous vacillez. Vous ne sauriez dire ce qui arrive, mais vous… mais je... mais enfin... oh... c'est... tellement... tellement...
    C'est un satori.
    Une suspension du cours des choses. Une suspension du sens de tout. Vertige. Une perte de soi pour une présence de tout. Parce que visiblement le monde est encore là, lui, très proche, plus sensible que jamais. De fait vous ne l'aviez jamais si bien vu que sous ce jour vif. Pour un peu vous en mangeriez. Si vous aviez faim. Mais de faim comme du reste vous n'avez plus. Plus envie de rien. Ça va aller comme ça, merci, sans façon, c'est parfait, tout va bien, tout...
Bref, vous n'y comprenez rien.
    Vous ne sauriez même pas dire si c'est agréable ou pas. Ce qui vous arrange, d'ailleurs, car vous n'avez jamais eu aussi peu envie de dire quoi que ce soit qu'à cet instant. Les mots se dérobent sans vous manquer le moins du monde. Penser vous ferait une belle jambe quand vous êtes tout à goûter ce qui advient, que vous ne comprenez pas et ne vous souciez pas de comprendre. Drôle d'événement non événementiel, pas spectaculaire du tout et pourtant parfaitement inédit. Événement sans réel contenu, sorte de béance incongrue – s'il fallait encore des adjectifs –, trouée soudaine dans le tissu serré de l'existence, curieuse ouverture par laquelle vous ne voyez rien : aucune lumière particulière, aucun secret, aucune révélation, aucune promesse de quoi que ce soit, non, rien de tel, inutile d'insister, rien.
    Rien sinon que là, à cet instant, rien n'est pareil à la représentation que vous vous faisiez du monde et de votre place en ce monde. Moment délicat à traverser, de toute évidence. Mais faut-il le traverser ? Et quand bien même : êtes-vous encore là pour le pouvoir ? Vous en doutez. Et si vous en doutez c'est que vous ne reconnaissez rien de vous dans la drôle de vision où vous venez de plonger. Pourtant vous êtes forcément la puisque vous avez conscience de tout très clairement. Oui, vous êtes là, mais ce n'est pas vraiment vous, pas celui auquel vous avez coutume de vous identifier. Vous n'avez plus d'âge, par exemple. Plus d'âge, plus de sexe, plus de profession, plus de souvenirs. Plus grand-chose. Qu'importe du reste, vous vous en fichez. Ce qui accapare toute votre attention est ce qui vous entoure : gravier ou moquette sous vos pieds, papier peint ou rocher devant vous, froideur du néon ou fraîcheur de l'air. Ce monde que vous pensiez connaître : quel éclat, quelle puissance, quelle douceur !
    Oui le monde est encore bien là, aucun doute. Vous reconnaissez les voitures, les façades des maisons, vos chaussures, le ciel bleu, les arbres verts : c'est lui, c'est bien lui. La drôle de farce !
    La drôle de farce.
    La drôle de...
    Bon, il ne faudrait peut-être pas qu'elle s'éternise non plus, ça risquerait de n'être plus très drôle. Comme disait l'oncle Édouard, les plaisanteries les plus courtes sont encore les moins inquiétantes. Et l'inquiétude, tiens, vous la sentez toute proche. L'effroi, même, carrément. Il faut dire que vous êtes au bord de ce qui ressemble un peu à un abîme. Au ras du ras du bord, pour tout dire. Un pas de plus et c'est la chute – géométriquement. Il y a de quoi blêmir – métaphysiquement. Certes, vous dites-vous dans un bel effort d'objectivité, ce pas de plus, il n'y a aucune raison que vous le fassiez. D'autre part personne derrière vous ne s'apprête à vous pousser. Tout va bien, tout va bien, tout... Vous restez là, plus interrogé qu'effrayé, et vous vous contentez d'observer – il ne semble y avoir rien d'autre à faire de toute façon.
    Est-ce que cet instant sans durée va durer encore longtemps ? C'est le genre de question que vous êtes sur le point d'abandonner. Vous n'attendez plus rien, vous n'espérez plus rien.
    Pour finir un sourire se dessine : cette suspension momentanée du programme ne va pas durer, autant en profiter. Bientôt tout va repartir. Dans une seconde tout va se remettre en place dans le chaos familier, et vous vous y élancerez comme si rien ne s'était passé. Seulement vous n'oublierez jamais ce rien où vous êtes encore pour une fraction de seconde, ce nulle part réjouissant, cet avant-goût de la joie de n'être rien.
(François Matton, 220 satoris mortels)


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[cosmo-logique]
[pharmaco-logique]
L’Advaita Vedānta (sanskrit ; devanāgarī : अद्वैत वेदान्त ; se prononce /ədvaitə ve:dα:ntə/[réf. nécessaire]) est la forme la plus répandue de la philosophie du Vedānta1. Advaita signifie littéralement « non deux » et se traduit le plus souvent par non-dualité2. Son principe fondamental affirme la non différenciation de l'individualité ou l'âme individuelle3 (jīvātman) et de la Totalité (Brahman) qui est neutre.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Adva%C3%AFta_v%C3%A9danta)



#
De : karl
À : "frmatton
Envoyé le : Dimanche 26 mars 2017 20h28
Objet : satori

Cher François Matton,

Je vous découvre par la sortie de vos Exercices de poésie pratique.
Qui suis-je pour le dire, mais pour moi, bien que parvenu seulement à la moitié du livre (pour le découvrir-pratiquer le plus lentement et délicatement possible), je le ressens d'emblée, et c'est pas difficile, comme un authentique coup de maître.
[Bel et] Bien à vous,
karl

P.-S. :
Étant accessoirement (non seulement philosophe si on veut mais) spécialiste amateur (mais jusqu'en Chine) d'Alain Robbe-Grillet, ça me fait penser un peu, sans analyser davantage le rapport, à son coup de La Jalousie (sorti au printemps 1957, tiens), sommet/aboutissement de sa démarche poét(h)ique d'alors, et qu'il a lui-même ressenti comme tel, je crois, au moment de l'écrire. Alors je sais pas pour vous, mais… si vous voyez ce que je veux dire….
(Notons que, sans presque aucun lecteur-acheteur sur le moment, ce livre (« long-seller », comme l'intéressé s'amusait à le dire) fut considéré assez vite comme son ou même un chef d'oeuvre – ou un de ses plus éclatants, pour les intimes.)
Sans trop analyser le rapport, disais-je, mais… quand même...
https://youtu.be/h_cmm22-nNI
Alors, très très bonne continuation à vous ! Ainsi qu'à moi, de vous découvrir... Et avec joie !



# Je me trouve être philosophe (si on veut). En outre accessoirement spécialiste amateur (mais jusqu'en Chine) d'Alain Robbe-Grillet.


#
Dieu se rit des hommes qui déplorent des effets dont ils chérissent les causes. (Bossuet)
+
et à ce sujet je dois préciser ceci. (…) une théorie de la lecture serait possible aujourd'hui, qu'on pourrait appeler une théorie de la lecture contre-philologique. il s'agirait d'accepter et de faire accepter (…) qu' il est permis de lire un texte en faisant abstraction du signifié de ce texte.  par exemple (…) : accepter et faire accepter qu'il est possible de lire les mystiques sans dieu, sans référence à dieu, ou en traitant, si j'ose dire, dieu comme signifiant, alors que dieu, s'il peut avoir une définition (…), dieu ne peut être que le signifié absolu, puisqu'en bonne théologie il ne peut être le signifiant de rien d'autre que de lui-même (…), c'est le signifié ultime, le signifié dernier. eh bien, cette méthode de lecture consisterait précisément à lire les mystiques sans s'occuper du signifié « dieu » (…). prenez du Bossuet, par exemple, et lisez du Bossuet en faisant abstraction du signifié, vous verrez s'il reste quelque chose. et je prétends qu'il reste quelque chose ! c'est ça ma pensée. et ainsi de suite.
(Roland Barthes, CF, le vivre ensemble, cours n°2, 4')(Détournement qui fait l'impasse sur l'idée réelle ou complète de ce propos.)


#
J'entre dans son oeuvre par la sortie de son dernier opus.



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Te rassurer ? Rappelle-toi ce que je pense à juste titre du côté rassurant de la vie. Et c'est pas moi qui l'ai faite, la vie.


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La vie c'est pas une fête, et c'est pas moi qui l'ai faite.

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La vie n'est ni fête ni à faire.
Ma vie est ni fêtes ni affaires.
Ma vie n'est ni fêtes ni affaires.
Une vie ni fêtes ni affaires.


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Considéré comme son chef d'oeuvre – ou un de ses chefs d'oeuvre, pour les intimes.

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B – Ben, vous accumulez des mots en vrac. C'est pas le tout, il faut en faire quelque chose !
A – En faire quoi, barman ? Ou Paul.
B – Que fait-on avec des noms, mademoiselle ?
C (Elle) – C'est vraiment indispensable ?
B – Ah je le crois profondément.
A – Ben, si vous y tenez, je vais essayer de faire des phrases, mais… j'aime pas ça.
B – Et pourquoi vous n'aimez pas faire des phrases ?
A – Parce que les phrases sont des paroles inutiles ou vides. C'est écrit dans le dictionnaire. (…) Très bien, barman, je vais essayer.
(Made in USA, Godard, 21')


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« À quoi bon répéter tout ce galimatias, » interrompit la Fausse-Tortue, « si vous ne l’expliquez pas à mesure que vous le dites ? C’est, de beaucoup, ce que j’ai entendu de plus embrouillant. »
« Oui, je crois que vous feriez bien d’en rester là, » dit le Griffon ; et Alice ne demanda pas mieux.
(Lewis Carroll, chap. X, Le quadrille de homards, trad. Henri Bué)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Alice_au_pays_des_merveilles/10)


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Je suis pas riche, comme John.

– Moi c'est [Bidule], et pas riche…
– De la famille de John ?
– Quoi ?
– T'es parent de John Parish ?

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• « [Si] marine le pen qui gagne au 2eme tour et là il se passera quelque chose. » Même pas sûr, ou pas très longtemps. Ça fera peut-être comme avec Trump, dégonflement, une fois aux manettes elle verra qu'elles sont bloquées, que c'est pas si simple, qu'elle est bloquée : "Merde, on est en pilote automatique."
. Une fois aux manettes les élus découvrent qu'elles sont bloquées, en pilote automatique.


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Nous sommes saturés d'informations sur le monde.
(librairie mollat - Gaëlle Obiégly - Mon prochain (vidéo publiée le 21 août 2013)

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[90OJDE34569][6GHY320KNB]
Non seulement le monde je ne le connais pas, mais en plus il n'est pas représentable. (…) Et le livre (…) il raconte une histoire. Qui est un peu la mienne, d'ailleurs. C'est l'histoire d'une personne (…) elle ne se sent pas dégradée par ça, au contraire ça devient un moyen pour elle d'observer ce qui l'entoure. Et elle est sollicitée par le directeur d'un journal qui lui demande de participer à son journal et d'écrire des articles. Alors elle accepte, mais très vite elle se rend compte qu'elle est incapable d'écrire des articles, elle est incapable d'écrire sur quelque chose. Et grâce à cette incapacité, parce que c'est vraiment grâce à ça, elle est mise en contact avec son propre génie. Alors ce que j'appelle génie c'est ce qui nous convoque à nous-même. Et c'est par cette impuissance qu'elle est mise en contact avec sa puissance. Voilà, ça c'est l'histoire du livre, il y a des rebondissements, des reportages qui ratent, beaucoup de… de pérégrinations qui vont pas là où elles devaient aller. L'histoire qui advient dans le livre, c'est celle de… C'est l'histoire de… Enfin c'est pas une histoire ! C'est une révélation. Quelqu'un a la révélation de sa puissance, de son génie (donc de ce qui le convoque à lui-même), par son impuissance même, par son incapacité. Et ça c'est ce qui advient dans le livre, parallèlement à l'histoire qui est racontée, c'est ce qui advient. C'est ce paradoxe-là ./, Et cette révélation-là qui conduit à la liberté.
(librairie mollat - Gaëlle Obiégly - Mon prochain (vidéo publiée le 21 août 2013*)
(* Jour de l'anniversaire de naissance de Gaëlle Obiégly (1971), auteur de : « Le Vingt et un août », Gallimard-L'Arpenteur. 2002.)


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[On s'étonne, sinon pire, que je parle d'ottokarl à la troisième personne]
Parler de soi-même à la troisième personne n'est-ce pas ce que font les romanciers quand ils viennent parler de leurs narrateurs à peine fictifs. Je suis une fiction.
Parler de soi-même à la troisième personne n'est-ce pas ce que font les romanciers quand ils le font de leur narrateur à peine transposé/fictionnalisé, derrière lequel ils se cachent/qui leur sert de masque.
Parler de soi-même à la troisième personne n'est-ce pas ce que font les romanciers quand ils le font de leur narrateur à peine transposé/masqué/fictif/fictionnalisé.
Parler de soi-même à la troisième personne n'est-ce pas ce que font ces romanciers quand ils viennent répondre de leur narrateur à peine fictif ?
Parler de soi-même à la troisième personne n'est-ce pas ce que font impunément ces romanciers quand ils parler de leurs narrateurs à peine fictif ?


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Procrastinateur je préfère faire diversions que dix versions.
Le paresseux ou procrastinateur préfère toujours faire diversions que dix versions.

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[intelligence]
Tant que tout le monde n'admettra pas que chacun vit dans une fiction, il y aura des frictions.
Frictions de/entre fictions.



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Laure Adler – Et quand vous écrivez, vous n'êtes personne.
Gaëlle Obiégly – Quand j'écris je ne suis personne. Et c'est ce que je recherche.
– Ça veut dire quoi ?
– Ça veut dire : se trouver en contact avec… se trouver en contact avec ce dont on a perdu la trace. C'est-à-dire un état d'enfance, (…) caractérisé surtout par l'élan, la curiosité et l'absence de discours.
(France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 6')
+// !!
Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton]


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    Le pronom je, c'est celui qui vous engage.
    Kaspar Hauser, l'enfant sauvage, parlait de lui à la troisième personne. Se désignant, il disait il. Sa place était au même plan que les objets. Il ne parlait pas différemment de lui que d'un tabouret ou d'un animal. Dans la pièce de Peter Handke il y a l'effort de Kaspar pour apprendre le langage. Il accumule des mots, il maîtrise peu à peu la syntaxe. Enfin, il parvient à dire je. Il se pourrait que ce soit l'enjeu essentiel de l'acte de parole : être et se dire.
    S'il se conjugue à la première personne, le sujet me semble toujours plus intéressant que les malheurs qu'il a subis. Depuis un peu je lis surtout des mémoires, des autobiographies. Quoi qu'il y soit raconté, je me passionne. L'intérêt de la chose racontée m'importe peu ni son authenticité. Le vrai du dire lui-même, c'est ça qui compte. Ma passion a pour objet le pronom qui parle. La vérité qu'il porte le dispense du visage. Il n'en a pas besoin. De corps non plus. C'est de la pensée pure. Elle n'est pas filtrée, arrangée, dispersée dans des actions fictives, des personnages qu'on habille, qui ont des mimiques, qui font des actions mais ne réalisent rien. Dans le récit autobiographique, les actions se subordonnent à l'acte même de parole. La poésie la plus grande revient à cela.
    J'arrive à me sentir comblée, mais c'est rare. À cette satisfaction s'oppose un désir d'écriture. Alors lui, il est insatiable. Je ne parviens plus à écrire si je joue à écrire comme un écrivain et non comme j'écris moi. Si je joue le jeu de l'académie et de l'industrie, elles vont de conserve, si je compose un roman avec des personnages, un personnage principal, une intrigue, une problématique, un sujet, je n'écris plus. La conséquence claire de ça me conduirait à la ruine.
    On croyait être à jamais débarrassée de ce que prescrit la bourgeoisie. Mais chercher la reconnaissance des misérables, des paumés, des voyous, c'est encore de l'idolâtrie. C'est le même besoin d'assentiment des masses. Pour se valoriser, on écrit un roman selon de vieilles recettes, on s'incline devant l'académie. On décline, du même coup. Même si on en tire une renommée internationale. Qui prendrait aujourd'hui le risque de s'adresser, comme Montaigne, comme Nietzsche, à ses seuls amis ?
(Gaëlle Obiégly, N'être personne)
(https://www.amazon.fr/Personne-Gaelle-Obiegly/dp/207270670X#reader_B01N6JRRKK)



2017 03 27


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Caroline Receveur n'est (déjà) plus sur le marché des célibataires. En novembre dernier, l'ancienne candidate de Danse avec les Stars annonçait une terrible nouvelle à ses fans : son histoire d'amour avec Valentin Lucas venait de prendre fin après 4 ans d'idylle. Le couple avait tenté de recoller les morceaux, en vain. "C'est avec beaucoup de difficultés que je me livre à vous aujourd'hui sur ma séparation. En effet, Valentin et moi-même nous sommes battus pendant près d'une année, parfois ensemble, parfois séparément, pour faire en sorte que cette histoire qui a été la nôtre pendant quatre belles années perdure encore et encore... Malheureusement, nous en sommes arrivés à la conclusion que, bien que nous nous aimions beaucoup, nos chemins devaient aujourd'hui se séparer" avait-elle écrit, ajoutant qu'ils restaient néanmoins très amis.  Il n'aura fallu que quelques mois à celle qui fait souvent le buzz sur la toile en raison de sa silhouette zéro défaut pour retrouver l'amour. A l'occasion d'un voyage à Marrakech, la jeune femme a officialisé son idylle avec un jeune mannequin, Hugo Philip. Sur une photo postée sur sa story Instagram, on voit Caroline Receveur marcher main dans la main avec son cher et tendre.
(Caroline Receveur, recasée, officialise avec son nouveau chéri - Closer - 27 mars 2017)


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Mon prochain Broché – 29 août 2013 de Gaëlle Obiégly (Auteur)
Présentation de l'éditeur
"On se constitue par l'observation de la vie des autres. On existe dans les creux, les vides, dans ce qui est laissé. De la même manière que je me glisse dans les vêtements dont personne ne veut plus, je choisis des voies insignifiantes, étrangères. Celles qui mènent à l'inconnu. Mon Prochain est un champ d'expérience". Gaëlle Obiégly joue ici sur plusieurs registres, entre roman picaresque, vrai-faux reportage, récit de voyage, carnet intime et art du croquis minimaliste. A l'aune de son héroïne délicate, fantasque, insaisissable, ce livre ne s'arpente pas sans étonnement, sourire complice et un certain état de lévitation.



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ııı le lecteur y est à chaque fois impliqué, dans une enquête qui met à l'épreuve ses propres certitudes, ébranle sa conception de la littérature et – pour James, cela revient au même – de la vie.
(4ème couverture GF Flammarion sur Henry James, Le motif dans le tapis + La bête dans la jungle.)
[ARG]


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Olivier Cadiot (dans HC ou DJAL ?) : je cherche à écrire comme des proverbes/trucs qui semblent déjà entendus mais ici rafraîchis.


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Iegor Gran : )) La vraie question c'est  : arrivera-t-on à écrire un livre. Arrivera-t-on à débloquer, chacun de notre côté, cette écriture. Arrivera-t-on à sortir de la tour d'ivoire où d'habitude l'écrivain se maintient – on dit toujours "oui, je m'enferme pour écrire" ou ce genre de choses, là c'est vraiment le contraire… ııı
(Iegor Gran, AuFilDesMots LCI/TF1)


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Y Arrivera-t-on à temps ?
Attends, y arrivera-t-on à temps ?

– Y arrivera-t-on à temps ?
– Attends.

– Y arrivera-t-on à temps ?
– Attends, en tout cas. / – En tout cas, attends.

– Y arriverai-je à temps ?
– Attends.


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[Moyenhomme]
Ne pas non plus les prendre pour moins bêtes qu'ils sont.
Prendre garde de ne pas les prendre non plus pour moins bêtes qu'ils sont.

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… sans être connu des hommes… = homme de bien
(Confucius)(cité par Pierre Zaoui)


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[M][esth/éthique][intelligence ]
Lorsque l'on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n'est pas forcément le pot qui est vide.
(Confucius)

#
Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés.
(Confucius)

#
Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve.
(Confucius)


#
Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.
(Confucius)


#
Prends sur toi, apprends des autres.
Prends sur toi, apprends les autres.

#
Apprendre sur soi est un chemin le plus long que d'apprendre sur les autres.
Apprendre sur soi est le chemin le plus court pour apprendre sur les autres, mais le plus long.


#
CONFUCIUS (d'après le site source)  :
 "L'homme de bien ne demande rien qu'à lui-même ; l'homme de peu demande tout aux autres."
(Confucius)
"Pas trop d'isolement ; pas trop de relations ; le juste milieu, voilà la sagesse."
(Confucius)
"Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette."
(Confucius)
"Si tu rencontres un homme de valeur, cherche à lui ressembler. Si tu rencontres un homme médiocre, cherche ses défauts en toi-même."
(Confucius)
"Ne vous souciez pas de n'être pas remarqué ; cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable."
(Confucius)
"L'expérience est une lanterne attachée dans notre dos, qui n'éclaire que le chemin parcouru."
(Confucius)
Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
(Confucius)
Le sage est calme et serein. L'homme de peu est toujours accablé de soucis.
(Confucius)
Une petite impatience ruine un grand projet.
(Confucius)
La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas.
(Confucius)
Le grave défaut est d'avoir des défauts et de ne pas s'efforcer de s'en corriger.
(Confucius)
Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux.
(Confucius)
L'homme supérieur c'est celui qui d'abord met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions.
(Confucius)
L'expérience est une bougie qui n'éclaire que celui qui la porte.
(Confucius)
Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commence à enlever les petites pierres.
(Confucius)
Le problème des hommes, c'est qu'ils négligent leur propre champ pour aller ensemencer celui des autres.
(Confucius)
Rappelle-toi que ton fils n'est pas ton fils, mais le fils de son temps.
(Confucius)
Ecoutez beaucoup, afin de diminuer vos doutes ; soyez attentifs à ce que vous dites, afin de ne rien dire de superflu ; alors, vous commettrez rarement des fautes.
(Confucius)
Sans principes communs, ce n'est pas la peine de discuter.
(Confucius)
Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle.
(Confucius)
L'homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible ; il sait se plier mais pas se courber.
(Confucius)
Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; affligez-vous de ne pas connaître les hommes.
(Confucius)
Celui qui est sévère envers lui-même et indulgent envers les autres évite les mécontentements.
(Confucius)
Le silence est un ami qui ne trahit jamais.
(Confucius)
Dépasser le but, ce n'est pas l'atteindre.
(Confucius)
Une injustice n'est rien, si on parvient à l'oublier.
(Confucius)
Est vraiment sage celui qui, sans présumer d'avance qu'on cherche à le tromper ou qu'on se méfie de lui, est capable de déjouer au moment voulu les ruses.
(Confucius)
Je ne veux ni ne rejette rien absolument, mais je consulte toujours les circonstances.
(Confucius)
L'homme de bien se révèle dans les grandes occasions ; l'homme de peu ne s'accomplira jamais que dans les petites tâches.
(Confucius)
Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu.
(Confucius)
Etudier tout en répétant, n'est-ce pas source de plaisir ?
(Confucius)
Celui qui ne craint pas de promettre de grandes choses a de la peine à les exécuter.
(Confucius)
Il est rare de trouver un homme qui se livre trois ans à l'étude, sans avoir en vue un salaire.
(Confucius)
Le tout est plus grand que la somme des parties.
(Confucius)
L'ouvrier qui veut bien faire son travail doit commencer par aiguiser ses instruments.
(Confucius)
Les fautes des hommes sont relatives à l'état de chacun.
(Confucius)
Ce n'est pas un malheur d'être méconnu des hommes, mais c'est un malheur de les méconnaître.
(Confucius)
L'invariabilité dans le milieu est ce qui constitue la vertu.
(Confucius)
[Source : http://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/confucius?page=13]



#
[reconnaifiance]
C'est seulement quand l'hiver est arrivé qu'on s'aperçoit que le pin et le cyprès perdent leurs feuilles après tous les autres arbres.

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[autoportrait]
Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître.
(Confucius)

#
[diéthique][philosophie][défausophie]
La voie du juste milieu n'est pas suivie. Les hommes intelligents vont au-delà, les ignorants restent en deçà. Les sages veulent trop faire, et l'homme de peu pas assez. C'est ainsi que tout homme boit et mange, et peu savent juger des saveurs.
(Confucius)

#
[philosophe][autophilosophe]
L'homme honorable commence par appliquer ce qu'il veut enseigner ; ensuite il enseigne.
(Confucius)

#
[taisage]
Pour un mot, un homme est réputé sage ; pour un mot, un homme est jugé sot.
(Confucius)


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[défausophie]
Ceux dont la connaissance est innée sont des hommes tout à fait supérieurs. Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude. Enfin, ceux qui, même dans la détresse, n'étudient pas : c'est le peuple.
(Confucius)

#
"Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l'éducation."
(Confucius)
->
"Nous sommes frères ennemis ou amis par la nature, mais étrangers ennemis ou amis par l'éducation."


#
Celui qui sait obéir saura ensuite commander.
(Confucius)
-> Celui qui ne sait déjà pas obéir ne saura donc pas commander.


#
La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire.
//
Jean Paulhan, entretiens (+ otto ?) : tout a un arrière-goût de joie.


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[végétarisme][intelligence]
Quiconque a entendu les cris d'un animal qu'on tue ne peut plus jamais manger de sa chair.
(Confucius)
-> Ce serait donc aussi par leur silence à nos oreilles qu'on se permettrait plus volontiers de manger des végétaux ?


#
– Ç(a)' à l'air peu élevé.
– Ouais, c'est ce que je me dis toujours à la fin du mois. Salaire peu élevé.

#
La nuit est à l'ordre du jour.
La nuit tombante est à l'ordre du jour.
La nuit qui se termine est à l'ordre du jour.
La/notre/cette nuit qui se termine semble à l'ordre du jour.


#
Je pensais que le temps ferait mon affaire, alors qu'il ne fait que la sienne.
Je pensais que le temps ferait mon affaire, alors qu'il n'en fait qu'à la sienne.
Le temps ne fait jamais que son affaire, sans faire la mienne.
Le temps n'aura fait que son affaire, sans faire la mienne.
En dépit de/Au mépris de mon pari, le temps n'aura fait que son affaire, sans faire la mienne.




––––––––

Rattrapage de ces derniers jours


#
Mes formules, bavardes, bavardent de l'intérieur.
Je replis/condense/concentre/ramasse mon bavardage.
Je replis/condense/concentre/ramasse mon bavardage dans mes formules.
Je mets mon bavardage sous pli.


#
– La vache, je digère mal d'avoir bouffer 50€ d'un coup hier soir.
– Où ça ?
– Bah, au resto ! (Où veux-tu sinon ?)

#
Vieillir plutôt sous ou sans sans (les feux de) la gloire.

#+
Rester jeune tard ou vieillir plutôt ?

#
Fille tonique, ténue, néoténique.
Fille (née) tonique, ténue, néoténique.

#
Celle-là branlait/suçait des queues avant que j'en ai une.
Celle-là a eu une queue entre main avant moi.

#
Ces légumes sont trop beaux pour être vrais.
Ces légumes sont trop tôt pour être de saison et trop beaux pour être vrais.
x
#
[brachy-logique]
J'amasse et/puis ramasse.
J'ai amassé, je ramasse.

#
Quand on parle de l'homme/du loup, voilà que(ue).

———————

Rattrapage


#
Marie (aphoriste) : Je suis en voiture et j'ai des trucs qui me pensent, comme ça.


#
On organise le monde chacun pour soi.

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[pharmaco-logique]
Ni méchant ni ange : mélange.
Ni ange ni méchant : mélange.

#
Pour être attentionné il faut être attentif. L'attention.
L'attention demande de l'attention.
Être attentionné demande de l'attention.

#
À la radio on a que des voix, à la télé on les voit. (On voit leur gueule.)
À la radio tu as des voix sans gueule, à la télé tu vois leur gueule.
À la radio on a des voix sans gueule, à la télé on voit leur gueule.
À la radio on a des voix sans gueule, à la télé on voit leur gueule.
De la radio à la télé, des voix sans gueule on voit leur gueule.
À la radio : des voix sans gueule, à la télé : on voit leur gueule.


#
[ana-logique]
Quand on roule sur le sable mieux vaut ne pas s'arrêter (s'attarder/stopper), on s'enlise vite.

#
Ah, tout est leurre.
À tout à l'heure. Ah tout est leurre.
On s'est dit « À tout à l'heure ». Ah, tout est leurre.
Je l'entends encore me dire « À tout à l'heure ». Ah tout est leurre.
Me reste encore l'écho de son « À tout à l'heure ». Ah tout est leurre.

#
Le mauvais goût en est un, comme un autre.
Le mauvais goût en est un, comme un autre. Mais c'est la guerre.
Le mauvais goût en est un, comme un autre. Mais c'est la guerre, du coup.


#
Par con-sentiment.
Par con-sentiments.

#
Tu commences à tendre parce que tu commences à attendre.
Tu commences à tendre parce qu'attendre.

#
C'est pas parce qu'elle ovule qu'il a le droit de spermettre.
C'est pas parce qu'elle ovule qu'il peut spermettre.
[Qu'elle ovule, et lui, qu'il se permette.]
L'une ovule l'autre s'permet.
À l'une d'ovuler l'autre de se permettre.
À l'une d'ovuler (et) l'autre de se permettre.
À l'une d'ovuler quand l'autre se permet.  [+ spermait]
À l'une d'ovuler quand l'autre s'permet.  [+ spermait]
Quand l'une ovule l'autre peut se permettre.
Parce qu'elle ovule il peut se permettre.
Parce qu'elle ovule le mâle peut se permettre.
Quand/Dès qu'elle ovule il peut se permettre.
Quand elle ovule il doit se permettre.

#
J'étais à un doigt de t'en mettre un.
J'étais à deux doigts de t'en mettre.
C'était/C'est chaud, j'étais à deux doigts de t'en mettre.


#
Les raisons sont toujours plus complexe qu'on les prétend.
Les raisons ne sont pas de cet ordre.
Les raisons qu'on évoque ne sont pas de cet ordre.
Les raisons qu'on évoque/prétend/avance/exprime ne sont pas de cet ordre.

#
D'orateur au(x) rateur(s).


#
Alain Finkielkraut : Il ne sait plus que le littéraire c'est le contraire du littéral, du pulsionnel, du péremptoire.
(A. Finkielkraut revient sur le débat Angot/Fillon et le "Cabinet noir" - 26/3 [26 mars 2017], 13'45)


#

(AF) France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly)


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[autophilosophe]
On se constitue par l'observation de la vie des autres.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain)

#
[otteur]
On se constitue par l'observation de la vie des autres. On existe dans les creux, les vides, dans ce qui est laissé. De la même manière que je me glisse dans les vêtements dont personne ne veut plus, je choisis des voies insignifiantes, étrangères. Celles qui mènent à l'inconnu.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain)



#
Valérie Mréjen – En fait, je suis venu à l'écriture par un biais un petit peu bizarre. En fait, en découpant des noms ııı trouvés dans l'annuaire, et puis par la contrainte, en fait, une sorte de jeu ııı Et finalement l'écriture a découlé de cette série complètement obsessionnelle qui devait un moment prendre fin, et du coup, là, je me suis dit : bon, je vais essayer maintenant d'utiliser mes propres mots sans aller les chercher dans ce gros bouquin…
(France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 8')
[/< : Annuaire/Gros bouquin = Internet]


#
Valérie Mréjen – En fait, je sais pas très bien comment me définir, non plus, et je crois que j'ai pas tellement envie d'être trop à une seule place, en fait.
Laure Adler – Et vous en occupez plusieurs, puisque vous faites des films, vous faites.. ııı
(France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 9'10)



#
La discrétion, ou l'art de disparaître, Pierre Zaoui
+
François Matton
+
N'être personne, Gaëlle Obliégly



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(AF)
Valérie Mréjen :


(France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 11'20)




#
Le suicide comme porte de sortie, Mr Cioran ? Même pas. Et par quoi faut-il en passer, que ne faut-il pas en-durer pour en arriver à là, à cet extrême, pour endurer encore la mort (violente) ? et sans l'infini désespoir ? Le suicide peut bien être à portée de main, comme il ne l'est pas toujours, c'en est déjà trop, trop enduré. Non, la vie ne peut pas se racheter.



2017 03 28

#
Elle est mère veilleuse.
C'est une mère veilleuse.


#



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(France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 44')


#
Pour une impasse, c'est une impasse.
(François Matton, exercices de poésie pratique)


#
ııı Gaëlle Obiégly ne donne pas de leçon, elle est au monde, tout entière à ce qu’elle fait, (…). Et surtout, extralucide sur son travail d’écriture dont le seul dessein est de « saisir des poissons et les rendre au flux qui les garde vifs ».
Grande est l’envie de citer tous les aphorismes qui jaillissent de son texte si personnel. Il faut le lire avec un crayon, pour souligner chaque signe qu’elle envoie, et les garder au chaud en soi. Riche et précieux, N’être personne est un livre qui permet d’être quelqu’un.
(Marine Landrot, Télérama : N’être personne, de Gaëlle Obiégly, http://www.telerama.fr/livres/n-etre-personne,152429.php)


#
À Loïc :

D'abord, une phrase que je viens de croiser dans un article (contre le tabou des menstruations) :
« Cessez d'utiliser des mots stupides y faisant allusion parce que vous avez trop peur de dire 'je suis réglée' ou 'vagin'.»
; )
[Aux postiers : Un petit combat que, perso, je me mène depuis longtemps, et contre la plupart des filles elles-mêmes]


Ensuite : cliper ? Il semble que mon retrait' t'ait échappé.
http://www.ottokarl.com/
Et donc aussi : nordexpress.blogspot.fr
; )

Quant à mon retrait du politique, non, mais du politicien, oui, j'ai toujours dit que je reviendrai voter pour celui, quel qu'il soit, qui proposera fermement l'instauration du revenu universel. Hélas, j'ignorais qu'on avait jusqu'à décembre dernier pour s'inscrire quelque part, et hélas mon vote n'aurait rien changer à la défaite probable de projet, pour cause d'immaturité (et pas d'hier ! par nature) de la population. Sinon, Mélenchon, bien sûr, mais encore trop pour le travail (pour tous).
; )

Quant à mes enregistrements ? [Où ils en ont ?] Nulle part, encore. Tout ça est encore trop précipité. Surtout pour un retraité !
; )

« Et toi ? » (cf. la fin du beau film Ressources humaines, justement, ou d'un article d'otto, mais passons.)
; )

Et bonne lutte à toi ! C'est la dernière chance pour Mélenchon en personne et « bonne personne », mais je crois que les gens sont encore trop cons, l'Homme dans son ensemble n'a encore jamais été de gauche, qui même lui fait peur, comme on sait. Ou, le Moyenhomme, comme je l'appelle donc. Cf. Ottokarl, mais passons.
; )


Loïc — Non. Autant laisser la vitrine vieillir pour de possibles chineurs.
C'est ton problème : tu ne penses pas assez à ceux qui viennent et peuvent venir, et trop à ceux qui ne viennent pas.

Karl – « Une vitrine minable et crasseuse qui ne laisse rien entrevoir de la profondeur du magasin. »
Mais même le magasin ne laisse quasiment rien entrevoir de la profondeur du propriétaire.
Mais décidément rien n'est encore adapté à ce que je propose...
Bref, «... ce qu'il y a de plus difficile et de moins glorieux : la transition. »
Crois-moi que de l'intérieur de ce retrait/cette retraite, ça change pas mal les choses. Moi qui toujours, une fois de sortie, crois/croix « me devoir à la société », et ainsi sans fin...
Si j'avais pu, j'aurais dépublié/privatisé aussi mes vidéos sur youtube/dailymotion, mais ce serait trop de travail. Et donc si ça peut te rassurer, pour d'éventuels « chineurs »...
Mais là, stop, fermer les vannes pour que l'engorgement de tout ce que j'ai à sortir me fasse dégorger ailleurs. (Hélas, il y a encore ce compte youtube, en suspens mais pas fermé, et c'est encore de trop pour moi, fissure à fuites qui peut empêcher le vrai gros engorgement, mais bon... [Voilà] déjà un : pas.)


#
à Loïc [réagissant à mon retrait]
De : lll lkll lllll
À : loïc
Envoyé le : Mardi 28 mars 2017 13h01
Objet : Re: marcel proust (ré)animé ? OUPS

Tu es bien placé, n'est-ce pas, pour savoir que là où elle se tient [/avance] mon oeuvre n'est pas suivie. Une vitrine minable et crasseuse qui ne laisse rien entrevoir de la profondeur du magasin. Autant s'y retirer.
Pour en ressortir un jour plus fort ? ou plus crieur sur le marché ?
; )



[ Voir la suite des mails, bons…]





#
À Ludvina :
De : lllkll llll
À : ludvina
Envoyé le : Mardi 28 mars 2017 12h52
Objet : Re: OTTO héros de BD

Oui, un copain (bédéphile) m'y a renvoyé dès sa sortie. J'ai halluciné car si tu savais ce qu'il y a dedans... Ou déjà graphiquement... ou déjà dans le sous-titre  « l'homme réécrit »... Mais dans les thèmes et l'histoire... (Ou bien tu sais ? Par ce que tu en lis ?)
Bref, ça a dû faire partie du faisceau de causes conduisant à mon/ma retrait(e), oui. Loin d'être à sec, certes, mais... Retrait, oui, comme une cachette – merci pour la référence !
Ou aussi, si on veut :
La discrétion, ou l'art de disparaître (Pierre Zaoui)
« Seconder le monde » (Franz Kafka)
Puis :
N'être personne (Gaëlle Obiégly)
Exercices de poésie pratique (François Matton)
...
Tiens, moi, sur un banc, la BD en main – propre. (Mais un grand merci ! Car si je la connaissais déjà pas, l'info m'aurait saisi, comme elle m'a saisi, et fait soupçonner évidemment certaines choses. À mon avis, ce Marc-Antoine Mathieu est au moins auditeur de France Inter, où il a pu entendre parler de moi. Au moins ! Mais, qui sait...)



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[Amouréinventer]
L'amour véritable ou son critère serait d'être prêt à mourir pour l'autre à tout instant, et sans raison ?
+
mon mail à manuella
+
mais : citation : chien, être qui vous aime plus qu'il ne s'aime lui-même
+
postradio : les hommes entre eux : en grèce antique, les soldats qui s'aiment car prêts à mourir l'un pour l'autre



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On trouve clivant ce qui ne partage pas nos clivages.
On trouve clivant ce qui froisse nos propres clivages, nos plis.




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On attend des femmes en particulier qu'elles soient au Programme.



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Un petit combat que, perso, je me mène depuis longtemps, et contre la plupart des filles elles-mêmes.
[Cette prof de yoga dénonce le tabou des règles. (http://www.grazia.fr/article/cette-prof-de-yoga-denonce-le-taboo-des-regles-sur-instagram-844151#xtor=AD-1592)]
(…) Je veux dire que: les filles ont tendance à avoir honte de leurs règles et des règles en général en dépit! de mon discours de complexage et dé-tabouisation sur la chose, ou avant lui.
Damien – Comme les poils.
Karl – Tout au fond (du Programme), on attend des femmes qu'elles soient fécondes. Honte à elles (et sur elles-mêmes !) qu'elles ne le soient pas, ne serait-ce que 3 jours. Ou pas fécondées, alors, et en voici la preuve. Et en même temps, paradoxalement, on les nie et elles se nient en tant que simples femelles, ou femelles à la base. Ici comme là, ça veut péter plus haut que son cul. Et à force, d'ailleurs, j'espère, moi, qu'on y arrivera – beaucoup mieux, beaucoup plus loin. [Que notre cul.]


#
Elle [Gaëlle Obiégly] se reconnaît de plus en plus dans une écriture autobiographique, considérant qu’il y a suffisamment de fiction dans l’expérience de chacun ». [ici, un guillemet en trop ou, je pense en moins]
(https://www.franceculture.fr/emissions/la-nuit-revee-de/la-nuit-revee-de-gaelle-obiegly)
[ARG]





#
Heatherlegh est le plus charmant médecin que l'on ait jamais vu. La seule ordonnance qu'il donne invariablement à ses malades est la suivante : « Ne vous fatiguez pas, ne vous précipitez pas, ne vous énervez pas ». Il prétend que le surmenage fait beaucoup plus de victimes que ne le justifie l'importance de notre planète et soutient que c'est ce même surmenage qui a tué Pansay ııı l'a rendu malade ııı. Encore une victime du système qui consiste à faire exécuter par un seul homme le travail de deux hommes et demi. ııı
(Rudyard Kipling, Les Contes de l'Inde, Le Rickshaw Fantôme, p.173-174)


#
De l'or en moi, entre mes mains, si seulement… ? Mais c'est précisément cette mine qui me mine.


2017 03 29

[De sortie]


2017 03 30

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[hoptique]
L'anticipation sur les conséquences est une bien triste habitude. Si nous avions la sagesse de suivre nos plus belles impulsions, nous ne tarderions pas à nous élancer dans le vide. (…) Allez allez, un peu d'audace !
(François Matton, Exercices de poésie pratique, p.60)

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Par Véronique Rossignol, le 10.02.2017
avant-portrait > François Matton Sous ses yeux
L’écrivain et dessinateur François Matton croque des petites leçons de spiritualité illustrées.
Contemplatif, méditatif, libre autant que possible, François Matton cherche à vivre avec un minimum de contraintes. Pas de travail fixe, pas d’enfant, un quotidien conjugal et parisien frugal…, le garçon affirme n’aimer rien tant que flâner, ou ne rien faire.
Sans pression ni plan de carrière, il produit ainsi depuis plus vingt ans une œuvre gracieuse et ludique qui mêle le dessin et le texte, et
Lire la suite (2 920 caractères)
http://www.livreshebdo.fr/article/sous-ses-yeux

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Le grand public ne cherche pas tant la poésie que la communication, je veux dire jusque dans la littérature/les livres. (Communication d'une histoire, d'un témoignage, d'une opinion, d'une démonstration, d'une étude…)
Ils croient goûter de la littérature quand ils ne goûtent que la communication.


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La qualité du récepteur se mesure à la quantité de ce qu'il sait pouvoir tenir le dans les moindres détails des oeuvres.
Pour trouver la quantité de poésie contenue dans les oeuvres il faut déjà savoir combien et où elle puisse se trouver/nicher.
Apprécier la poésie des oeuvres implique de savoir combien elles peuvent en contenir dans les moindres plis.

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Plus on est dans l'épure, plus l'information est concentrée, plus le grand public passe à côté.

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Mathieu Boogaerts et ses accords ramassés, va chercher la variation à l'intérieur des accords, exploite les ressources maximal d'un minimum de gestes. L'éco-logique musicale de Mathieu Boogaerts.

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Écriture de la vitesse.
Écriture de qualité est une écriture d'une grande vitesse interne, des mots pesés pour penser.
Que les phrases soient pesées, de pensée…
La pesée des phrases
La quantité ou la qualité de pensée qu'il y a dans les phrases.
Une phrase bien pesée est une phrase bien pensée.
La bonne pensée est une bonne pesée.
Bonne pe(n)sée.
Une exacte pe(n)sée.


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« Trouver le lieu et la formule », et le lieu de la formule.


2017 04 01

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Humanité(s) Numérique(s)
• https://www.fabula.org/actualites/methodes-et-demarches-dans-les-humanites-numeriques-litteraires_78474.php
14h45  Marine Riguet, Université Paris 4, Labex Obvil              Faire autorité en littérature : propositions pour une analyse de réseaux
• http://obvil.paris-sorbonne.fr/obvil/presentation
• http://vof.paris-sorbonne.fr/fr/index/master-XB/arts-lettres-langues-ALL/master-lpl-allemand-lettres-modernes-program-mall1-210/m1-llce-allemand-lettres-modernes-finalite-recherche-subprogram-mal2r1-14/ue2-francais-M1GNL2FU/methode-de-la-specialite-M1LPMS1/humanites-numeriques-M1LI07FR.html
• http://obvil.paris-sorbonne.fr/actualite/universite-dete-en-humanites-numeriques/lun-04072016-0000
• http://www.sorbonne-universites.fr/actions/recherche/chaires-thematiques/humanum-une-chaire-dediee-aux-enjeux-du-numerique-pour-les-humanites.html
• https://humandoc2015.wordpress.com/journee-detudes/intervenants/

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[néo-logique]
lit du monde = creuset du monde


2017 03 02

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Je ne fais pas dans la numérisation de l'écriture mais dans l'écriture proprement numérique.

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Marie : écrivain « matériauliste »

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Réduire la part d'anthropo-logique, la part d'intentionalité.

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[ARG]
Invité en Chine pour parler de… la question m'a été posé de savoir ce qui m'avait fait rencontrer/découvrir et entrer, au point de m'engager dans l'oeuvre d'Alain Robbe-Grillet. Comment départir, affirmer, comment savoir ? La force et la beauté poétique, la sensualité, la volupté de son écriture d'abord, par sa pureté, sa précision, sa minutie, de sa poétique descriptive (dans les premières oeuvres) éveillant/rappelant à la pure présence énigmatique du monde, le réel à considérer intensément, par le menu, le grain du réel, comme je disais alors. Par la recommandation barthésienne, ou ce qu'en disait Roland Barthes, ensuite, un Roland Barthes/penseur de référence pour moi. Par cette incipit pour moi fulgurant de La Reprise : Ici, donc, je reprends et je résume. Par la découverte de ses considérations théoriques, pour moi à haute portée et valeur philosophique, de ses intuitions fondamentales qu'on partage indépendamment, lui et moi, d'un réel intrinséquement mouvant, imprenable, en devenir, en métamorphose permanente, irreprésentable, non-humain, plus complexe et vertigineux que l'homme, en général, notre culture, veut bien l'entendre, le reconnaître dans sa déraisonnable et dangereuse/funeste/désastreuse raison réductrice, simplificatrice, moralisatrice… (de tous les désastres/et en cela désastreuse) et néanmoins arrogante…
Et dans l'idée que les formes, en l'occurrence artistiques et donc aussi littéraires, nous transforment, transforment l'homme et (avec à travers lui) le monde. Par les voies insidieuses, plus ou moins, inconscientes, mais bel et bien. Puisqu'elles structurent, accompagnent et alimentent notre rapport au monde : notre sensibilité, notre intelligence du monde. Individuellement, mais ensuite collectivement, ou avec des conséquences collectives, autant dire politiques, évidemment, car sur le vivre-ensemble, à la suite de conséquences éthiques, individuelles.



2017 03 03


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2'15 Alexandre Gefen :
Quand Michel Serres dit par exemple qu'une partie de notre mémoire peut être externaliser et nous permettre d'autres approches, je crois que c'est profondément vrai, nous avons désormais toute une mémoire externe, toute une capacité d'interrogation, de reconfiguration de notre savoir patrimonial qui est permise par l'avènement de ces grandes bases de données et de ces outils fins de recherche des textes.
(Labex Obvil - Film de présentation du labex OBVIL, 2014)

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6'30 Milad Doueihi : D'une certain point de vue, on est en train de voir les transformations d'une culture qui était ancrée dans celle du livre et de l'imprimé et qui passe aujourd'hui vers le numérique. Du coup, les humanités numériques sont en train de définir leur mission et en même temps d'essayer d'accompagner et d'interroger cette mutation. Et c'est le vrai défi des humanités numériques à mon sens.
(Labex Obvil - Film de présentation du labex OBVIL, 2014)

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Migration (technologique qui va) de l'imprimé au numérique.
La littérature est en train de migrer de l'imprimé au numérique, et en même temps de muter.
La littérature qui est en train de migrer de l'imprimé au numérique est en même temps en train de muter.
La littérature qui est en train de migrer de l'imprimé au numérique en même temps que de/d'en muter.
La littérature non seulement migre de l'imprimé au numérique, d'un côté, mais de l'autre, elle en mute.
D'un côté, la littérature migre de l'imprimé au numérique, et d'un autre côté elle mute.
La littérature non seulement migre de l'imprimé au numérique, d'un côté, et d'un autre côté, elle en mute.
De l'imprimé au numérique il y a non seulement une migration de la littérature, d'un côté, mais aussi mutation, d'un autre côté. Et c'est ce côté qui est naturellement le plus inconsidéré, et pour moi le plus excitant.



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Il y a la littérature numérisée et la littérature numérique que j'appelle postlittérature.


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4'30 : Jeff Aérosol : Tant que les gens vivront dans des lieux qu'on leur confisque, d'une certaine manière, en imposant sur des murs des publicités qu'on a pas demandé, le phénomène de la réappropriation urbaine se poursuivra !
(Canal + - L'émission du 01/04 - P2 - Avec Magda Danysz, Tanc et Shepard Fairey 1/2)

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4'40 : [Vhils, street-artiste portugais] Il creuse dans les multiples couches de la ville pour faire apparaître sa propre vision de la vie.
[Vhils :] « Les graffitis dans l'espace public, c'est de la destruction, mais c'est une destruction pour créer quelque chose de neuf. Même un poète qui écrit un beau poème sur une feuille détruit la feuille, et la feuille détruit l'arbre. Chaque création est la destruction d'une chose qui était là avant. » (…) « Parfois je trouve des panneaux d'affichage qui ont plus de 5 ans et je creuse, un peu comme un archéologue. Et ces différentes couches ont chacune leur sens, parce les murs absorbent l'histoire de la ville. Les palettes de couleurs c'est toutes ces couches d'histoire. Et tout ça a un sens parce que vous travaillez à partir d'éléments qui ont affecté les gens à un moment donné. »
(Canal + - L'émission du 01/04 - P2 - Avec Magda Danysz, Tanc et Shepard Fairey 1/2)


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8'15 : Magda Danysz : [L'histoire du street art] On a comme un arbre : des racines, on a effectivement l'époque (les années 60-70-80) du graffiti, aujourd'hui on a un vrai tronc, avec des gens comme Shepard Fairey, Space Invader… qui ont un petit peu théorisé la pratique et l'ont poussée plus loin, et puis on est allé plus loin avec la troisième et la quatrième générations, (…) avec un arbre qui bourgeonne de tout côté, donc il y a plein de directions différentes et plein de talents. (…) Ce qui s'est passé, c'est que chacun doit faire mieux que ses prédécesseurs. Donc continuer à faire du lettrage comme le old school des années 80, pas très intéressant. Et d'où des gens comme Tanc ou (…) Vhils (…), [qui] vont essayer à chaque fois de réinventer les pratiques.
(Canal + - L'émission du 01/04 - P2 - Avec Magda Danysz, Tanc et Shepard Fairey 1/2)


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[Otto][Otteur]
Plus vandale que vendeur.
Art plus vandale que vendeur.

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• De même que le grand public, à la différence de l'esthète, n'a pas idée qu'il puisse y avoir autant de poésie, une concentration/densité de poésie…
. De même qu'à la différence de l'esthète le grand public n'a pas idée de la densité de poésie et d'intention (poétique) dont les grandes oeuvres transpirent de tous leur pores, et donc n'ont pas la présence d'esprit (la sensibilité esthétique, l'intelligence)/pèchent d'aller l'y trouver, de même aujourd'hui le même grand public n'a pas idée qu'on puisse trouver la littérature (poétique) à cette place (sur la toile) et sous cette forme. Moi qui croyais avoir trouvé « le lieu et la formule » d'une nouvelle littérature, d'avenir, qui soit pour tous… Mais le pire, c'est que cette fois même les esthètes, qui devraient servir d'éclaireurs, n'y sont pas non plus. Au fait. À la page. Ou plutôt, y sont restés. À la page. Alors que la littérature est en train d'en sortir. De la page, pour : l'écran.



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L'artiste (authentique) serait peut-être à l'homme ce que l'homme est à l'animal, trop inadapté à son milieu pour ne pas compenser par de la création/artefact : poiesis.
L'artiste (authentique) serait peut-être à l'homme ce que l'homme est à l'animal, trop inadapté à son milieu pour ne pas compenser par de la création (prothétique) : poiesis.


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Et toujours ce bon sens, ce bon gros sens, unique.
Ah, mais c'est bien sûr, toujours ce bon sens, ce bon gros sens… (unique).

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• 40 ans de Street Art mis en avant dans cette exposition.
Et dans 30 ans on parlera d'ottokarl comme ça, vous croyez ? Sans même peut-être le citer ? Il aura juste été, lui pour l'écriture proprement numérique (vandale), de la racine (voire encore de la base du tronc ?). La racine, vous savez ? Ce truc archi-souterrain qui récolte jamais ses propres fruits exposés, eux, à la lumière et à la consommation.
. 40 ans de Street Art mis en avant dans cette exposition.
Et dans 30 ans on parlera d'ottokarl comme ça ? Sans même peut-être le citer. Il aura juste été, lui dans le domaine de l'écriture nouvellement numérique (et vandale), à la racine (voire encore à la base du tronc ?). La racine, vous savez ? Ce truc archi-souterrain qui récolte jamais ses propres fruits exposés, eux, à la lumière et à la consommation : http://www.canalplus.fr/emissions/pid8329-l-emission-d-antoine.html?vid=1442790
. Être la racine d'un mouvement. Vous savez, la racine ? Ce truc entièrement souterrain qui récolte jamais ses propres fruits exposés, eux, à la lumière et à la consommation.


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5' : Shepard Fairey : Je pense que « le médium est le message » [Marshall McLuhan], cette idée que le support en lui-même est le message s'applique toujours pour le street artiste. Parce que faire de l'art dans la rue, surtout sans permission, ça reste un acte de défiance, même si le contenu de l'acte n'est pas politique, l'acte lui-même est politique. Et donc « le médium est le message » dans ce sens. Et je pense que vous pouvez même élargir l'interprétation en y incluant ceux qui acceptent de faire des oeuvres sans être payés, parce que cet esprit de générosité fait aussi partie de l'idée que « le médium est le message ».
(Canal + - L'émission du 01/04 - P2 - Avec Magda Danysz, Tanc et Shepard Fairey 2/2)


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Le message, c'est le médium (en anglais, The medium is the message) est une phrase emblématique de la pensée de Marshall McLuhan, philosophe des medias canadien.
Elle signifie que la nature d'un média (du canal de transmission d'un message) compte plus que le sens ou le contenu du message. La phrase provient du livre Understanding Media : The extensions of man (Pour comprendre les médias), publié en 1964 et traduit en français en 1968.
« [...] en réalité et en pratique, le vrai message, c'est le médium lui-même, c'est-à-dire, tout simplement, que les effets d'un médium sur l'individu ou sur la société dépendent du changement d'échelle que produit chaque nouvelle technologie, chaque prolongement de nous-mêmes, dans notre vie. »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_message,_c%27est_le_m%C3%A9dium)


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Herbert Marshall McLuhan (21 juillet 1911 - 31 décembre 1980) est un intellectuel canadien. Professeur de littérature anglaise et théoricien de la communication, il est un des fondateurs des études contemporaines sur les médias.
Étudiant les transformations culturelles apportées par l'imprimerie dans le monde occidental, il en arrive à la conclusion que le média de communication peut avoir, à long terme, plus d'importance que le contenu qu'il transmet car il est une extension de nos sens et, de ce fait, détermine la façon dont nous abordons le monde et la société. Outre l'imprimerie, McLuhan s'intéresse aussi à l'effet de la radio et tente de prévoir les bouleversements qu'entraînera la télévision. Il anticipe même, à certains égards, l'impact d'un ordinateur portable miniaturisé.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_McLuhan)


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L'idée maîtresse que l'on retrouve à travers les ouvrages de McLuhan tient en une seule phrase : « Le média est le message », ce qui veut dire que le canal de communication utilisé constitue en fait le véritable message. Cette idée est développée à travers toute l'œuvre de McLuhan, et sert de titre au premier chapitre de son livre Pour comprendre les médias. Ce n'est donc pas d'abord le contenu qui affecte le public consommateur d'un média, comme on le croit souvent, mais le canal de transmission lui-même.  (…)
McLuhan situe le message non pas dans le seul sens exprimé par l'émetteur, mais dans la combinaison unique de l'effet message/média (pragmatique de la communication). Ainsi, l'expérience vécue du média utilisé (téléphone, Internet, etc.) est mise au premier plan, lui subordonnant le message, et inversant la traditionnelle opposition fond/forme.
En énonçant l'idée que le média est le message, il affirme entre autres que l'important est la forme prise par le média (l'effet de la technologie), ainsi que sa combinaison avec le message. Selon lui, les exemples se multiplieront naturellement à l'âge électronique et ces structures se révéleront d'elles-mêmes. Cet impact du média, qui prime le contenu du message lui-même, explique, selon le théoricien, que les innovations technologiques, en engendrant des modifications du dispositif sensoriel et intellectuel de l'homme, aient bouleversé les civilisations.
Contrairement à l'idée courante véhiculée par le mcLuhanisme, McLuhan n'était cependant pas un amateur des médias modernes et restait inquiet quant à leur impact sur la culture. Mais il estime qu'il faut les étudier pour éviter d'être emporté par eux comme par un maelstrom. Commentant la réaction négative d'un critique new-yorkais à Understanding Media (1964), il s'exclame que ce n'est pas parce qu'il prévoit un monde où nous serons tous interconnectés dans une conscience globale grâce à des ordinateurs portables de la taille d'audioprothèses qu'il pense personnellement que ce soit une bonne chose.
Son attitude est parfois plus positive, présentant des échos de l'idée de noosphère développée par Teilhard de Chardin, comme dans l'entrevue donnée à Playboy, où il dit sentir que nous sommes sur le seuil d'un monde excitant et libérateur dans lequel la tribu humaine peut devenir réellement une même famille et où la conscience peut se libérer des chaînes de la culture mécanique et se mettre à sillonner le cosmos. Cette idée d'extension de la conscience était déjà présente dans l'introduction de Pour comprendre les médias (1964).
Contenu du média
Selon McLuhan, le « contenu » d'un média est toujours un autre média. Ainsi, le contenu de l'écriture est la parole, celui de l'imprimé est le manuscrit, et celui du télégraphe est l'imprimé.
Ce que l'on désigne couramment comme le contenu d'un média ou le contenu d'un livre est comparable à « un savoureux morceau de bifteck que le cambrioleur offre au chien de garde de l'esprit pour distraire son attention ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Marshall_McLuhan)


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Ex-médecin ukrainien : « Vous inventez des mensonges pour coller à vos vérités. »
(Elementary, S01E05, 31') [> Frédéric]


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Poésie ramène à l'énigme du réel.

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En bons punks, on parle de nos futurs. [cf. "no future"]

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Street Art pratique un détournement du décor urbain.


2017 03 04

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[otto]
31' Louis Aragon : Et c'est parce que j'écris que je suis devenu ce que je suis devenu.
(La grande table 2/2 -  15.03.2017 - Sophie Divry, pour une extension du domaine romanesque)

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Il y a des oeuvres et des manoeuvres. Art et industrie.
Comment les oeuvres luttent contre les manoeuvres.
Comment les oeuvres pourraient faire le poids contre les manoeuvres.
Entre l'art et l'industrie, comment les oeuvres pourraient-elles peser contre les manoeuvres.


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-age
Benoît Hamon : pantouflage

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Le lecteur moyen est angoissé par le génie parce que le génie n'est pas tranquille, c'est dans sa nature.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p.285)

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Partout il [Robert Walser] s'est trouvé quelqu'un pour lui faire remarquer son insuccès et, pire, pour lui donner des conseils. (…)
En quoi l'insuccès est dangereux ? En ceci qu'il est tentant d'étouffer, d'abandonner la chose singulière au profit de l'imitation censée rapporter davantage.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p.286)

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La vie mondaine, selon Rober Walser, est un poison pour l'artiste. Elle l'amène à faire des compromis, elle le rend fade.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p.286)

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La graphie, en minuscules, de « otto » évoque un deux-roues. (Paradoxalement. Ou non. Car : moto.)


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 France sur le pouce (La) - tome 0 - France sur le pouce (La) Album – 17 mars 2017 de Phicil (Illustrations), Reiko Takaku (Avec la contribution de), Drac (Avec la contribution de), Olivier Courtois (Scenario) :

Olivier Courtois est journaliste. Dans ce gros et beau livre en couleurs, il nous raconte comment il a décidé de quitter sa vie sédentaire pour partir sur la route, en auto-stop. Sans l'avoir prévu, il fait plusieurs tours de France avec le pouce tendu... et le véhicule des très nombreuses personnes qui le prennent avec eux, pour des heures ou quelques minutes. Et dans l'habitacle d'une voiture, sachant que la rencontre sera, a priori, sans lendemain, tout le monde ou presque parle, aborde les sujets les plus graves ou tout à fait frivoles, tout le monde se livre. Et c'est un magnifique portrait de la France et des Français que les deux auteurs dressent. Un portrait plutôt positif, très varié, tant des gens que des décors de notre pays. Un Road-movie documentaire.
(https://www.amazon.fr/France-sur-pouce/dp/2205075926)


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Même si le dernier mot n'est peut-être pas dit...
Voilà encore un coup de marqueur au dessin de notre destin (à david et moi) : de n'avoir presque rien fait de nos idées et initiatives, juste rêver. Ou de s'être fait rattraper, dans notre échappée dont on se demande si elle n'était pas surtout imaginaire, par le peloton qui, lui, exécute bel et bien. Nos rêves y compris ; )
« Et c'est un magnifique portrait de la France et des Français que les deux auteurs dressent. Un portrait plutôt positif, très varié, tant des gens que des décors de notre pays. Un Road-movie documentaire. »


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Des choses j'en ai fait, dans ma vie, (mais) sans presque rien en faire.



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[postsexuel][amouréinventer]
http://www.parismatch.com/Actu/Insolite/Un-Chinois-s-est-marie-avec-son-robot-humanoide-1225544#xtor=AL-23
Un Chinois s’est marié avec son robot humanoïde Paris Match| Publié le 04/04/2017 à 10h40 |Mis à jour le 04/04/2017 à 10h49 C.H

(…) un Chinois de 31 ans s’était marié vendredi dernier avec sa compagne, qui n’est autre qu’un robot de sa propre création. Zheng Jiajia, expert en intelligence artificielle, se serait offert un amour artificiel après des années de vaines recherches pour trouver un partenaire. Baptisée Yingying, la machine d’apparence féminine serait capable d’identifier des personnes et des caractères chinois. Mais son créateur a l’intension de la mettre à niveau pour qu’elle puisse, un jour, être en mesure de marcher et de réaliser des tâches ménagères.
(…)
Si ce comportement peu sembler étrange, les experts avertissent que les relations robots-humains deviendront courantes dans les années à venir. «Avoir des relations sexuelles avec des machines c’est pour demain, avec l’arrivée des premiers robots sexuels.», expliquait en décembre David Levy, ex-joueur professionnel d’échecs maintenant spécialiste de l’intelligence artificielle, au congrès «Love and Sex with the Robots».
Et des entreprises commencent à surfer sur cette vague. La société californienne Abyss Creations s'apprête à commercialiser des robots sexuels ayant toute les apparences d’êtres humains. Ces «poupées» pourront tenir de véritables discussions et faire l’amour, promet son créateur, Matt McMullen. Les progrès de la robotique et le développement de l’intelligence artificielle rendent l’amour 2.0 inévitable.

Isabelle Mère : Quelle horreur.
Otto Karl : Au contraire, selon toute vraisemblance, partant de cette misère – bien plus sensible et terrible pour les hommes, et chinois, que pour les jeunes filles, et occidentales – l'avenir postsexuel (qui devrait considérablement apaiser et égaliser les rapports hommes-femmes, soit dit en passant) en passera par là, selon toute vraisemblance donc. À moins d'une surprise.

(…)
Otto Karl :  Tu as surtout l'air (disons) de privilégier la moralisation réflexe à la véritable réflexion (d'anticipation). Alors, pour te sortir éventuellement de là (haha), autant dire de la réaction, je répète juste mon indice : « l'avenir postsexuel (qui devrait considérablement apaiser et égaliser les rapports hommes-femmes, soit dit en passant) en passera par là ». (J'ajoute, si tu veux : Alors, la tendresse... les violences (sexuelles) envers les femmes, tout ça... Si on réfléchit un chouia... aux conséquences vertueuses d'avoir des robots-esclaves-domestiques et donc baisables à merci...) Bref, à toi... ; )


2017 03 05


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Ajoutée le 2 déc. 2015  Comprendre les humanités numériques : enjeux, outils, réseaux. L'exemple de l'histoire, par Frédéric Clavert.
11'30
Abondance des sources.
Sources primaires qui ont été mises en données/numérisées ≠ les sources primaires nativement numériques / nées-numériques
« Le goût de l'archive », « Arlette Farge. (Seuil)
16'30 collaboratif
31' besoin d'infrastructures, archives ouvertes (open access)
37'45 ııı qui faisaient des humanités numériques sans le savoir.


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1' : les humanités numériques : Il s'agit d'utiliser les nouveaux savoir-faire, les technologies dans le domaine de l'informatique, pour les utiliser dans des disciplines qui appartiennent aux sciences sociales.
(Sorbonne Universités - Les humanités numériques : quand la donnée devient culture)

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• Être moral c'est se faire une idée sur ce qui serait mieux. Alors on l'est tous plus ou moins, mais plus ou moins c'est-à-dire avec plus ou moins de lâcher-prise sur ce qui advient.
. Être moral c'est se faire une idée sur ce qui serait mieux. Alors on l'est tous plus ou moins : avec plus ou moins de lâcher-prise sur ce qui advient.


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Ne pas être moral du tout inclurait de n'avoir rien contre quelque morale que ce soit. Pari difficile.
Ne pas être moral du tout imposerait d'être indifférent à quelque morale et quelque sort que ce soit.

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Marie (ir)radie par la grâce de son sourire décoché à tout bout de champ, avec le rire aussi souvent, aussi facile que sincère, comme sincèrement facile. Facile comme sa générosité. Sa générosité franche qui ne fait pas de vague. Franche et pas vague.

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Il y a dans tout perfectionniste une effroyable peur du vide.
(La Question Humaine, 23'30)

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La tristesse fait peur. On vous évite comme si vous étiez malade.
(La Question Humaine, 25'40)


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– Fascinant.
– Oui ? Dans quel sens ?
– Tout système d'archivage est fascinant par nature.
– Bon, c'est exact. Archive… : archè. C'est à la fois là où les choses commencent et là où des hommes commandent. Là où s'exerce le pouvoir.
(…)
En ce moment nous investissons beaucoup d'argent pour consigner nos archives dans notre système informatique. Comment traiter toute cette masse d'informations ? À qui est-elle destinée ? À nos successeurs, sans doute. [Il lève son verre pour trinquer] À l'histoire.
(La Question Humaine, 42')

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Karl (…) désirait attirer mon attention sur les différences entre la version écrite (…) et son double (…)
(La Question Humaine, 1:15')


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    Dans ce petit livre important, Arlette Farge a entrepris de mêler inextricablement l'évocation de l'expérience névrotique du chercheur à l'intérieur d'un dépôt d'archives et la réflexion sur le travail effectué en ce lieu de silence. La quête de l'historien, décrite par Arlette Farge, est indissociable d'une expérience vécue. Elle renvoie aux pratiques de l'école primaire. Elle est faite de recopiage et du plaisir que celui-ci suscite dans l'esprit du chercheur ; lequel sait bien, toutefois, qu'il lui faut résister à l'autosuffisance de la source ; qu'il doit en permanence interpréter, c'est- à-dire prendre de la distance. Trop absorbé par le document, il ne saurait plus comment I'interroger. L'historien construit ; il lui faut sans cesse réorganiser.
    Le déroulement infini du geste de recopiage autorise un autre travail, intérieur celui-là ; cheminement pénible vers l'émergence du problème plutôt que vers sa solution. Ainsi se dessine le paradoxe souligné par Arlette Farge : la qualité, le génie propre de l`historien ne résident pas, en dernier ressort, dans le goût que celui-ci éprouve pour l'archive ; bien que le renouvellement du contact avec le document lui soit indispensable. L'essentiel pour lui, dans l'entraînement même du travail de construction, est de préserver sa disponibilité.
(Alain Corbin : Arlette Farge, Le goût de l'archive . In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 46 ᵉ  année, N. 3, 1991. pp. 595-597 ;)(cf. PDF)

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Ainsi se rétablit une cohérence au sein d*un matériau émietté ; ııı
(Alain Corbin : Arlette Farge, Le goût de l'archive . In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 46 ᵉ  année, N. 3, 1991. pp. 595-597 ;)

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    Dans ce petit livre, on l'aura compris, il ne s'agit pas d'archive-reflet-du-réel, dont on attend la production d'un récit tout élaboré ; encore moins d'archive preuve, dont la fonction est d'étayer une hypothèse ; mais d`une archive matériau qui impose l`invention d'un langage qui s'adapte à elle ; qui autorise une quête en profondeur sans que le chercheur prétende épuiser le sens du document.
    Ne rien réifier, ne rien clore, garder le « goût de l'inaccompli », marquer les « lieux où le sens s'est défait », « produire du manque là où régnaient les certitudes ›› : voilà ce à quoi invite fondamentalement l'auteur de ce livre. Arlette Farge prône une histoire qui privilégie l'absence, le vide, la brisure, le dépérissement du sens, la déconstruction, le refus de la stérilisante clôture qu'impliquent le tableau comme le récit péremptoires. Elle invite à une histoire qui serait quête de l'entreIacs des logiques qui fondent à la fois les représentations et les conduites. En bref, un livre magnifique, obsédant, indispensable aux historiens las des certitudes illusoires.
(Alain Corbin : Arlette Farge, Le goût de l'archive . In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 46 ᵉ  année, N. 3, 1991. pp. 595-597 ;) [ARG]



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De quoi conclure, on dirait, que cette morale (de nature surtout à ne pas obéir aux autres morales, si j'ai bien compris, ou ici seulement à des faits, avant tout, si on remonte honnêtement l'historique des commentaires) serait donc bien, à cet égard aussi, donc sur le fond et pour la forme, littéralement réactionnaire. Et je me demande si ce serait justement pas le problème – disons dans l'optique « d'améliorer les relations humaines », tu vois ? ; ) En outre, une morale réactionnaire qui donne (au sens d'augmenter, je suppose) une puissance d'agir, euh… disons que, à première vue, ça me semble en contradiction – mais je me trompe peut-être – avec le spinozisme auquel tu sembles vouloir te rattacher en passant, alors que ça me semble pas très spinoziste, tout ça, haha… (Imaginez-vous une civilisation où à la place de « c'est pas très catholique » on dirait « c'est pas très spinoziste », wouah… et encore brrr, haha…)





2017 03 06

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[postsexuel][moyenhomme]
Ici et là le commun cherche avant tout à communiquer.
Comme ci ou comme là, le commun cherche avant tout à communiquer.
Le commun se révèle en ceci qu'il cherche à communiquer.

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[axio-logique][anaxio-logique]
Accompagner plutôt que raccompagner.

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Le décor détermine les gestes.
+
La forme d'une ville change ııı le coeur d'un mortel.
La forme d'une ville change… le coeur d'un mortel.
La forme d'une ville change… assez vite… le coeur d'un mortel.
La forme d'une ville change… plutôt… vite le coeur d'un mortel.

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Par Marie : (se)reine.

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THE FIELD The Follower
C’est indéniable, Axel Willner aka The Field est l’un des artistes techno les plus doués de la planète. Pour la sortie de son cinquième album, le talentueux suédois ne déroge pas à sa réputation et nous emmène dans une spirale aux contours flous. Au programme donc, boucles minimalistes hypnotiques, voix lointaines enivrantes, atmosphère oniriques pour 6 morceaux s’étalant sur près d’une heure. Il y a dans ce disque intemporel une forme de mystère comme projeté dans un monde totalement inconnu aux paysages irréels. La recette pourrait sembler sentir la redite et pourtant, ‘The Follower’ agit comme ses prédécesseurs, une formule magique dont The Field détient seul les clefs.
(http://culturovore.com/les-25-meilleurs-albums-de-2016/)

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01 – SWANS, The Glowing Man
Déjà auteur du meilleur album de l’année 2014 avec le chef d’œuvre To Be Kind, Michael Gira et sa bande clôture aujourd’hui une ambitieuse trilogie entamée il y a quatre ans. Comme sur ses précédents albums, Swans développe des titres à l’architecture monumentale d’une créativité incroyable. Étalant leurs compostions de façon démesurées, jusque 29 minutes pour le titre le plus long, on ressort de là avec l’impression d’avoir écouté une gigantesque improvisation réglée au millimètre. Essayer un album de Swans, c’est vivre une expérience chamanique intense, un voyage oppressant et grandiose où chacun trouvera un chemin différent. Voilà un album audacieux de rock psychédélique qui fait un bien fou, loin des conventions. Du grand art.
((http://culturovore.com/les-25-meilleurs-albums-de-2016/))


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Il arrive chez nous lesté d'une collection de reprises habitées.
Illustre inconnu. Karl ııı grave des chansons depuis vingt ans, une quarantaine ııı lo-fi sur divers supports (ııı en ligne...) déjà à son actif. Aucun, faut-il le préciser, n'était arrivé jusqu'à nous. C'est dire si le titre de son nouvel album [Introducing Karl Blau] ııı porte bien son nom. Cette magnifique collection de reprises personnelles de pépites plus ou moins obscures ııı est une ­introduction idéale pour découvrir cet artiste chéri par quelques supporters indie de goût ııı. Car si [Karl] est un auteur aussi excentrique et obsessionnel qu'il est prolifique, il est aussi ııı un artiste qui connaît la musique, de ses grands classiques à ses merveilles oubliées. Et un très grand interprète ııı Autant dire qu'on est ravi de faire la connaissance de Karl Blau. La longue séance de rattrapage ne fait que commencer.
(Hugo Cassavetti, Télérama, http://www.telerama.fr/musiques/introducing,142127.php)
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ııı a brisé une fois pour toutes le carcan ııı pour introduire une forme d’écriture littérature « d’après », dans plus d’un sens du terme. Aujourd’hui, il ne serait que justice de reconnaître aussi l’intérêt capital de cette étude ııı qui expose d’une façon aussi lisible que parfaitement informée les enjeux ııı du type d’écriture que ce texte contribue à défricher.
Dans Une littérature d’après ııı il met au jour le changement de leurs rapports de force, qui conduisent l’écriture à se penser de plus en plus en fonction du modèle cinématographique. Au début, la littérature a pu s’inspirer du langage du film pour introduire de nouvelles façons de raconter, de composer des créations poétiques ou encore d’explorer des mises en pages et des procédés typographiques inconnus. De plus en plus, toutefois, les hiérarchies se sont inversées et on voit la production littéraire s’inscrire au sein d’un dispositif culturel filmique qui l’intègre et, par cela même, la dépasse à plusieurs égards. La grande leçon ııı (ııı en premier lieu les livres de Pierre Alferi et d’Olivier Cadiot) sera de montrer qu’il existe des possibilités d’aller plus loin, de trouver de nouvelles voies à l’écriture littéraire qui, sans revenir en arrière, ııı arrivent à donner forme à des œuvres prenant le cinéma comme tremplin pour questionner la littérature elle-même.
L’analyse ııı déploie très bien la tension entre les deux sens de l’expression « d’après » ııı : voici donc une écriture « inspirée de », et partant secondaire ııı mais voici aussi une écriture « venant après » et qui donc s’émancipe de l’œuvre de référence (ııı c’est un livre qui met à profit le travail du cinéma pour inventer une façon d’écrire inédite – et symboliquement sans image, ııı pas illustré).
Enfin, ııı examine ııı à la lumière des mutations fondamentales qui affectent l’objet livre comme les nouvelles formes d’identité que construit la nouvelle médiasphère. La diffusion des formes de communication visuelle et numérique n’est pas en effet une transformation culturelle qui substitue à l’ancien modèle de l’écrit un nouveau modèle de l’image ou du tout-visuel. Elle conduit surtout à une métamorphose radicale de l’écriture, qui se fait intermédiale (le texte est désormais inséparable d’autres systèmes de signes et de médias, qui tous forment réseau), pour relever aussi d’une stratégie de post-production (la création, aujourd’hui, se pense et se pratique en termes de transformation d’autres œuvres, non pas de manière abstraite ou implicite, mais littéralement). Le glissement historique de la notion de « bibliothèque » à celle de « médiathèque » en est à la fois le symptôme et l’instrument, car il a sûrement contribué à l’accélération de ce bouleversement. Corollairement, c’est aussi notre rapport au texte et à l’œuvre, puis notre rapport à nous- mêmes qui subit de profonds changements. La culture contemporaine est moins une culture de consommation, comme il est dit encore trop souvent, qu’une culture basée sur le double mécanisme de la participation et de l’appropriation, dont Cinéma est un exemple privilégié mais nullement unique. Et les sujets qui pratiquent ces gestes déclinent toujours davantage leur biographie imaginaire non plus comme un récit (le sujet se construisant à l’aide du récit qui donne sens à sa vie) comme une « filmographie » (la liste hors récit d’une série de rencontres et d’identifications cinématographiques et autres).
En moins de 120 pages (mais Cinéma même n’en comptait que 128 aussi et on sent chez Colard le plaisir de coller à l’objet dont il parle), Une littérature d’après réussit le tour de force de faire comprendre les trois temps de la rencontre entre cinéma et écriture dans le roman de Tanguy Viel. L’avant : Colard dresse le tableau historique de l’impact du cinéma sur la littérature. Le pendant : il montre à l’œuvre la lutte d’un narrateur avec un objet filmique exceptionnel (ou rendu tel par l’écriture). L’après : son étude commence à esquisser le tableau de la littérature de demain qui se libère de la rivalité entre film et roman au moment d’entrer dans l’ère des remédiatisations en tous sens.
Jan Baetens est rédacteur en chef de Image (&) Narrative. Email : jan.baetens@kuleuven.be

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Par où commencer ?
Quand on tient entre ses mains un objet dont les règles d’écoute d’usage s’annulent automatiquement et que la règle première est, justement, de ne pas en tenir compte, on se retrouve instantanément perdu. (…) Le premier repère c’est qu’il n’y en a pas. C’est posé. Chaque œuvre est une page vierge, une toile dont le premier coup de pinceau n’a pas été donné. Alors, franchement, ne cherchez pas midi à quatorze heures.
(Jéré Mignon, The Body – No One Deserves Happiness, http://clairetobscur.fr, http://clairetobscur.fr/the-body-no-one-deserves-happiness/)
[ARG]


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[ana-logique][philosophie][défausophie]
(…)
À force de le répéter
Je finirai par m'inventer
Un égoïsme forcené
Vous verrez
Je boufferai le récepteur
Du téléphone et quel bonheur
J'assassinerai le facteur
Vous verrez
Je ne vous écouterai plus
J'vous laisserai vous pleurer dessus
Ah, vous ne serez pas déçus
Vous verrez
La grande sourde qui ricane
L'indifférence à l'œil qui plane
L'écluse qui a fermé ses vannes
Ce s'ra moi, vous verrez

Lâchez-moi, laissez-moi souffler
Je ne suis pas votre bouée
Apprenez plutôt à nager
C'est plus utile
Lâchez-moi et peut-être un soir
J'aurai envie de vous revoir
Je dirai : "Ils sont en retard"
C'est difficile
Mais j'en garde l'espoir.
(Anne Sylvestre, Lâchez-moi)



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« Bien sûr, il y a les teintures
Mais le problème n'est pas là
La blondeur, c'est une nature
On est blonde ou on ne l'est pas
Elles ont la beauté bienheureuse
On les regarde, c'est normal
Tandis que nous, les besogneuses,
On brille mais on a du mal »
(Anne Sylvestre, Les blondes)

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[Toute la chanson]
Anne Sylvestre, les hormones Simone

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Vivre une vie hors paire/père.
Une famille hors père/paire.

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Nicolas Godin Contrepoint (Because - 18 septembre 2015)
Que l'auditeur se rassure : s'il est annoncé partout que ce premier album de Nicolas Godin, plus connu pour son travail au sein de Air, est basé sur les compositions de Bach, il ne s'agit pas ici de réinterprétations. Ouf ! lııı Godin a eu l'intelligence de ne faire que s'inspirer de l'Allemand, de n'en restituer que des bribes ııı
(Serge Habibi - http://www.silence-is-sexy.com/albums-septembre-2015)

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N'avoir plus rien à prouver.
Mes proverbes pour n'avoir plus rien à prouver.
Approuvez/-é ou non, je n'ai plus rien à prouver.
Je n'ai plus rien approuvé depuis 10 ans.
Mes proverbes pour n'avoir plus rien à prouver.

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Mes proverbes ne prouvent rien mais proverbent.

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Manger à la taille non pas de son estomac mais de son duodénum, sur quoi il débouche.

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Je hais déranger, mais j'ai dérangé.

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Il y a des silences (…) parlants. (François Ruffin, à E. Macron)


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« Pardon de vous le dire. » (Emmanuel Macron)

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Je suis sincère en permanence. C'est parce que je suis sincère que parfois je suis complexe.
(Emmanuel Macron, L'Emission politique avec Emmanuel Macron (France 2))


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Brouillon de Réponse à isabelle :
Sans parent/ou parentalisme un petit d'homme deviendrait quoi ? Et qu'est-ce qui lui fait croire qu'il devient un jour superflu, sinon encore l'immaturité ? L'adolescence ? Les hormones ? L'homme est néoténique : plus longtemps il est guidé et plus longtemps il s'épanouit et dans le jeu. Le jour il devient autonome et sérieux, ça ke réduit.





2017 04 07



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Je suis un enfant de la télé, et un adolescent de France Culture.
Je suis un enfant de la télé, et un ado de la radio.
Enfant de mes parents et de mon enfance tout entière, je suis aussi un enfant de la télé, et un ado de France Culture.

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Il nous dessert d'avoir une excuse trop facile/évidente.
La résignation est une mauvaise résolution.
La résignation est une mauvaise résolution.
Comme j'aimerais être une fille et pouvoir brandir
Finalement c'est moi le plus transgenre, quoi. Il me plairait pas d'avoir la facilité de brandir que je suis une fille pour amadouer mon monde.


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1/ Chacun tend à accommoder le monde pour mieux s'en accommoder, jusqu'au sien qu'il amadoue comme il peut. (« Attention, je suis une fille », « tu es paternaliste », etc.)
2/ Qu'est-ce que gagne un petit d'humain (espèce hautement néoténique) d'être accompagné ?
3/ Il y a une différence entre accompagner et raccompagner. (Face à ce qui advient.)
4/ N'est-ce pas quelque peu (disons) « adolescent » de ne pas bien sentir tout de suite la différence ?
5/ Et n'est-ce pas encore l'immaturité même qui fait croire au petit d'humain qu'il est devenu adulte, pour ne pas dire autonome ?
6/ Ne serait-ce que pour rire, mais modestement, attendre peut-être la fin des comptes pour estimer lequel d'entre nous aura été dans sa vie le plus paternaliste ou maternaliste, Isabelle Mère la bien (instinctivement) surnommée ?? ; )

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Otto Karl :
Littéralement avoir ses enfants sur dos, oui... alors plutôt nokidding, comme tu dis, à l'opposé des « love » et des « great »... Je sais pas si ces gens s'imaginent que même les animaux peuvent, pour certains ou certaines fois, trouver ça lourd d'enfanter, ou d'avoir enfanté, ou d'avoir à enfanter, mais... les pauvres... sans avoir autant de moyens que nous de s'en épargner, à commencer par ce recul suffisant sur leurs instincts et leurs conséquences directes.


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Les armes qu'on se prête. Texte.
Les armes qu'on se prête, sont prétextes.
Ce qu'on se prête est prétexte.

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[T-shirts]
(Voir fichier consacré : TSH)

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Titre :
La philosophie par ailleurs.
Chapitre :
ARG philosophe
François Matton philosophe
etc.





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[Un Chinois s'est marié avec un robot humanoïde]
Isabelle Mère Quelle horreur.
J’aime · Répondre · 4 avril, 18:16


Jérémy Martin Si ça peut améliorer la vie de certains tout en réduisant le nombre de viols de certaines, je trouve ça plutôt pas mal...
J’aime · Répondre · 5 avril, 07:25


Isabelle Mère Ca m'empêche pas de trouver ça d'une tristesse affligeante.
J’aime · Répondre · 5 avril, 09:32


Isabelle Mère Pas que je me foute de la misère sexuelle des chinois, mais bon moi je continue d’espérer qu'on puisse améliorer les relations humaines, et pas remplir leurs failles avec de l’électronique.
J’aime · Répondre · 5 avril, 09:33

Votre réponse...


Otto Karl Au contraire, selon toute vraisemblance, partant de cette misère – bien plus sensible et terrible pour les hommes, et chinois, que pour les jeunes filles, et occidentales – l'avenir postsexuel (qui devrait considérablement apaiser et égaliser les rapports hommes-femmes, soit dit en passant) en passera par là, selon toute vraisemblance donc. À moins d'une surprise.
J’aime · Répondre · 5 avril, 02:52 · Modifié


Isabelle Mère Le spectre de la misère sexuelle des hommes vs les spectres des violences sexuelles pour les femmes. J'ai la faiblesse de préférer pour régler ça, aux robots qui font le ménage, un peu de tendresse, bordel.
J’aime · Répondre · 5 avril, 12:11 · Modifié


Isabelle Mère Mais la tendresse c'est du bon sentiment de bonne femme, et les robots une bonne solution virile. Du coup j'ai l'air d'avoir l'idéalisme mignon ou l'air con. Dommage.
J’aime · Répondre · 5 avril, 12:13


Otto Karl Tu as surtout l'air (disons) de privilégier la moralisation réflexe à la véritable réflexion (d'anticipation). Alors, pour te sortir éventuellement de là (haha), autant dire de la réaction, je répète juste mon indice : « l'avenir postsexuel (qui devrait considérablement apaiser et égaliser les rapports hommes-femmes, soit dit en passant) en passera par là ». (J'ajoute, si tu veux : Alors, la tendresse... les violences (sexuelles) envers les femmes, tout ça... Si on réfléchit un chouia... aux conséquences vertueuses d'avoir des robots-esclaves-domestiques et donc baisables à merci...) Bref, à toi... ; )
J’aime · Répondre · 5 avril, 12:24 · Modifié


Isabelle Mère Je privilégie la morale, moi ? Plutôt une certaine esth-éthique des rapports, selon moi... ;)
J’aime · Répondre · 5 avril, 17:36


Otto Karl Non non, la morale, plutôt, oui oui. Tu dis continuer « d’espérer qu'on puisse améliorer les relations humaines », mais tu ne fais pas qu'espérer (ce qui en soi est déjà de la morale, d'ailleurs), mais en plus, dans cette optique que tu favorises, cette téléo-logique ⓚ, tu juges ci et ça, distribues les bons et les mauvais points. Si si. Je sais, c'est dur de s'en dégager quelque peu de cette axio-logique ⓚ, mais... « Encore une effort... » pour réduire le maternalisme/paternalisme qu'on a naturellement en soi, Isabelle Mère ? ; )
J’aime · Répondre · 5 avril, 18:04 · Modifié


Otto Karl Pour préciser ma pensée, disons rapidement que : Être moral c'est se faire une idée sur ce qui serait mieux. Alors on l'est tous plus ou moins, mais plus ou moins c'est-à-dire avec plus ou moins de lâcher-prise sur ce qui advient.
J’aime · Répondre · 5 avril, 18:16 · Modifié


Isabelle Mère Oui la tension entre accepter ce qui est et imaginer ce qui pourrait être me préoccupe tous les jours. Il se trouve qu’aujourd’hui assumer cette forme de morale me permet surtout de ne pas obéir à celle des autres, lutter contre le paternalisme-maternalisme des autres et de donner plus de densité à mes relations. C’est un point de vue partial, partiel, imparfait, qui ne demande qu’à évoluer. C’est celui qui me donne le plus de puissance d’agir pour l’instant.
J’aime · Répondre · 1 · 5 avril, 20:57


Otto Karl De quoi conclure, on dirait, que cette morale (de nature surtout à ne pas obéir aux autres morales, si j'ai bien compris, ou ici seulement à des faits, avant tout, si on étudie honnêtement l'historique des commentaires) serait donc bien, à cet égard aussi, donc sur le fond et pour la forme, littéralement ( = à la lettre) réactionnaire. Et je me demande si ce serait pas justement, sur la forme, le problème de fond – disons dans l'optique « d'améliorer les relations humaines », tu vois ? ; ) Qui plus est, une morale réactionnaire qui donne (au sens d'augmenter, je suppose) une puissance d'agir, euh… disons que, à première vue, ça me semble en contradiction – mais je me trompe peut-être – avec le spinozisme auquel tu sembles vouloir te rattacher en passant, bref ça me semble pas très spinoziste, tout ça, haha… (Maintenant, imaginez-vous une civilisation où à la place de « c'est pas très catholique » on dirait « c'est pas très spinoziste », wouah… et encore brrr!, haha… Bref, on s'en sort pas, quoi.)
J’aime · Répondre · 5 avril, 22:49 · Modifié


Isabelle Mère Ah on est réactionnaire quand on fait des choses un tant soit peu par réaction ? Mais est ce qu'on est pas tous "des pures réactions de notre environnement" quoi qu'il arrive ;) ? Je me rattache pas tant à Spinoza qu'à Judith Butler qui réfléchit fort bien à comment exister ethniquement dans des rapports de pouvoirs inégalitaires, ce qui n'est pas ta préoccupation, j'entend bien.
J’aime · Répondre · 5 avril, 23:02 · Modifié


Isabelle Mère Note au passage que je fais tout ce que je peux pour que mes réactions ne soient pas que des réflexes : je médite, je diffère certaines conversations pour prendre le temps de les penser, j'interroge mes émotions quand elles sont trop fortes pour les identifier et ne pas sur-réagir. Bref, je travaille à être modérément réactionnaire. Avec plus ou moins de succès, ma foi, je l'avoue.
J’aime · Répondre · 5 avril, 23:09 · Modifié


Otto Karl Que je sache, ou selon toute logique, si les rapports de pouvoir sont inégalitaires, ils le sont pour les deux (ou disons toutes les) parties. Du coup, je te laisse réfléchir aussi un peu à ça, si besoin est, et pourquoi pas... (et attention c'est peut...Voir plus
J’aime · Répondre · 6 avril, 00:20 · Modifié


Otto Karl ; ) https://www.youtube.com/watch?v=XypGh-PMxdc

les hormones Simone ANNE SYLVESTRE 360p
youtube.com

J’aime · Répondre · Supprimer l’aperçu · 1 · 7 avril, 10:47 · Modifié


Isabelle Mère https://www.youtube.com/watch?v=YuUnHqxsb0Q

Brigitte Fontaine et Areski - Patriarcat - 1977
youtube.com

J’aime · Répondre · Supprimer l’aperçu · 1 · 6 avril, 23:52

Votre réponse...




Otto Karl 1/ Chacun tend à accommoder le monde pour mieux s'en accommoder, jusqu'au sien qu'il amadoue comme il peut. (« Attention, je suis une fille », « tu es paternaliste », etc.)
2/ Qu'est-ce que gagne un petit d'humain (espèce hautement néoténique) d'être accompagné ?
3/ Il y a une différence entre accompagner et raccompagner. (Face à ce qui advient.)
4/ N'est-ce pas quelque peu (disons) « adolescent » de ne pas bien sentir tout de suite la différence ?
5/ Et n'est-ce pas encore l'immaturité même qui fait croire au petit d'humain qu'il est devenu adulte, pour ne pas dire autonome ?
6/ Ne serait-ce que pour rire, mais modestement, attendre peut-être la fin des comptes pour estimer lequel d'entre nous aura été dans sa vie le plus paternaliste ou maternaliste, Isabelle Mère la bien (instinctivement) surnommée ?? ; )
J’aime · Répondre · 7 avril, 11:53 · Modifié




2017 04 08

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• (Pour me reconnaitre) La culture attend (encore) de moi que je m'affirme comme auteur, et non ne me décline en (symple) otteur.
. Pour me reconnaitre, la culture actuelle attend (encore) de moi que je m'affirme en tant qu'auteur, et non que je me décline comme (symple) otteur.


#
• Le silence nous est constitutif, et il est aussi constitutif de toute écriture.
. Le silence nous est constitutif, qu'on recouvre de bavardage, couramment. Les grandes écritures, poétiques, sont celles qui réduisent extraordinairement la part de l'autre/celui-là pour l'un/celui-ci, de celui-ci contre celui-là.
. Le silence nous est constitutif, qu'on recouvre de bavardage, couramment. Les grandes écritures, poétiques, sont celles qui réduisent extraordinairement, comme par magie, la part du bavardage pour celle du silence, du silence contre le bavardage dont on ne peut pourtant se passer, qu'on ne peut pourtant pas taire tout à fait.
. Le silence nous est constitutif, qu'on recouvre* de bavardage. Les grandes écritures sont celles qui réduisent en un tour de force, comme de magie, le part d'un bavardage pour intensifier celle du silence, ou augmente en tout cas celle du silence dans le bavardage, du silence dans et contre le bavardage courant qu'on ne peut jamais ou rarement taire tout à fait.
* recouvre/recouvre/affole/perturbe/distrait

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Réorienter la pensée occidentale.
Ne pas s'empêcher d'réorienter la pensée occidentale.

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« Mais rien ne servira autant que de se comporter sans se faire remarquer et de parler très peu avec autrui, très souvent avec soi-même. Il y a une sorte de séduction de la conversation qui se faufile et s'insinue et qui arrache des secrets en n'agissant pas autrement que l'ivresse ou l'amour. (…) parviendrait-il à dominer son goût du bavardage (…). »
(150eme lettre de Sénèque, cité par Schopenhauer, L'art d'être heureux, règle n°12, p.56)

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C'est pourquoi nous devrions placer cette dernière [la santé] avant tout le reste, et chercher avec zèle à conserver le niveau élevé d'une santé parfaite, dont la fleur est la bonne humeur.
(Schopenhauer, L'art d'être heureux, règle n°13, p.58)

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Acquérir cette dernière exige qu'on évite tous les excès ainsi que tous les mouvements d'humeur violents ou désagréables, également tous les efforts intellectuels intenses et prolongés, enfin tous les jours au moins deux heures d'exercice rapide à l'air libre.
(Schopenhauer, L'art d'être heureux, règle n°13, p.58-59)

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[no effort]
51'30, François Matton : Il y a aucun effort pour arriver à ça, au contraire, il faut simplement apprendre à ne plus faire d'effort, et ça c'est pas simple, en effet. Je crois que je gagne en confiance, de ce point de vue-là.
(Pas la peine de crier - 15.10.2013 - "Le style" (2/5) : Dessin stylé [avec François Matton])
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Va où tu voudras, mais va
Va toujours toujours vers le soleil
Va toujours toujours c'est mon conseil
Suis-le bien tout du long
Il te mènera aux monts
et merveilles/émerveille
(Mathieu Boogaerts, Le Promeneur, « Va »)



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Il suit pour ce faire le procédé de l'association libre, car il convient mieux, ainsi qu'il l'explique à la règle de vie n°21, au caractère fragmentaire de la vie, avec ses accidents.
(Franco Volpi, présentation de L'art d'être heureux par Schopenhauer, p18)

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Il finira par réunir cinquante règles de vie, qui lui servent à mener heureusement sa propre vie en dépit de tous les obstacles qui viennent en travers.
(Franco Volpi, présentation de L'art d'être heureux par Schopenhauer, p18)


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Beaucoup vivent trop dans le présent (les inconscients), d'autres trop dans la futur (les inquiets et les soucieux) ; il est rare qu'il y en ait un qui garde exactement la mesure.
(Schopenhauer, L'art d'être heureux, règle n°14, p.59)

#
J'ai essayé d'assagir les autres plutôt que m'en assagir.
J'ai essayé d'assagir les autres plutôt que m'assagir moi-même, et des autres.
J'ai essayé d'assagir les autres avant de m'assagir plutôt moi-même, et des autres.
J'ai (at)tenté d'assagir les autres avant de m'(en) assagir plutôt moi-même.
J'ai (at)tenté d'assagir les autres avant de m'(en) assagir plutôt.

#
S'assagir laisse agir.

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Notre démocratie ? Bonbon. Entre le sucre et le sain, ils choisiront toujours le sucre, comme le enfants qu'ils sont, à se croire adultes. En démocratie-bonbon.

#
La vraie maturité se cogne aux murs de l'enfantillage.
L'enfantillage qui se croit mûr est un mur.
L'enfantillage qui se croit mûr est un.
L'enfantillage qui se croit mûr est un autre.


#
Leurs illusions les font se croire éclairés.
Ils ne sont éclairés que d'illusions.

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La poésie tente d'exprimer le silence qui nous est constitutif et non le bavardage qui le recouvre.
Notre poésie tente de formuler le silence qui nous est constitutif et non le bavardage qui (couramment) le recouvre.

#
Accepter que les oeuvres d'art jouent du silence qui nous est constitutif.
Apprécier que les oeuvres d'art jouent du silence qui nous est constitutif.
Apprécier que les oeuvres d'art jouent du silence qui nous est constitutif. (Mais aussi du vide.)

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Ils attendent de me connaître, pour me reconnaître comme leurre.
Ils attendent de me connaître, pour me reconnaître comme leurre.

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Sur sa balance de diamantaire, ou d'alchimiste, chaque son est si savamment pesé qu'il s'envole dans une atmosphère légère, tels les ballons des bords de mer qui échappent aux enfants. Qui d'autre que lui se fait à ce point artiste de l'apesanteur ? Même les mots sont chantés du bout de la voix...
(Valérie Lehoux  Télérama n°3487, Créé le 07/11/2016, http://www.telerama.fr/musiques/promeneur,149720.php)

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• Ma double vue à moi (réf. Nietzsche) c'est de pratiquer ces deux types d'écriture, de  recyclage et de lettrage, qui me fait comprendre que l'une relève d'un vrai travail d'écriture, comme l'autre.
. Ma longue pratique de l'écriture traditionnelle, le « lettrage », me permet d'estimer (et d'attendre qu'on estime mon estimation) que l'écriture de recyclage (du moins telle que je la pratique) s'y apparente sans conteste. Là aussi un combat avec les mots, l'ordre des mots, de trouvailles, des coups de forces et de grâce, des victoires invisibles, encore plus invisibles même.

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L'oeuvre pure implique la disparition élocutoire du poète, qui cède l'initiative aux mots, par le heurt de leur inégalité mobilisée.
(Mallarmé, [crise de vers ?])


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Ménager là où d'autres menacent.
Ménager quand on voudrait menacer.

#
Son pubis cache (comme) un coeur d'artichaut.

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[approfondir sa jeunesse]
Lire enfin les livres dont on a commencé par parler.
(Raphaël Enthoven "Il est plus facile de parler des livres qu'on n'a pas lu" - C à vous - 12/03/2015, 2'30'')

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La narration suit donc le fil de sa pensée, chaotique en apparence. Si on est d'abord déconcerté par l'aspect déconstruit du roman, on est étrangement captivé par ces fragments de vie, parfois essentiels, parfois anecdotiques. Le livre prend forme. (…)
Une non-histoire facétieuse et fascinante, à déplier et à méditer.
(Fnac - n'être personne de Gaëlle Obiégly, le coup de cœur littéraire du mois)


#
[méta]
Sophie Davant : L'idée c'est de faire par écrit ce que j'ai fait dans les émissions.
(ONPC, 08 avril 2017)


#
Les (jolies) filles me font tourner la tête. Sur leur passage.

#
[intelligence]
idio-logique

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J.-L. Mélenchon : Laissez-vous habiter par la modestie, mais moi…
(ONPC, 08 avril 2017)


#
[diét-éthique]
Léa Salamé – Quelle est votre définition de l'art ?
Agnès b. – C'est une nourriture.
(Stupéfiant ! - L’interview : « agnès b. » - Stupéfiant !, 17'15'')


#
Clip : Chet Faker, « Gold »
Titre : go(ld) go(ld) danseuses
• Idée et réalisation simples, pures, belles, nocturnes, un projo, un quasi unique long travelling arrière sur (auto)route « roots » déserte enveloppée de nuit, et des pompom girls pur jus en patins à roulettes sobre-sensuellement chorégraphiées et exécutantes (mais quand on y pense, et il fallait y penser! quelle sensualité de glisser comme ça en patins le long d'une ligne continue d'une route de nuit...), sur une musique pas trop dégueu, à écouter sur du bon matos, pour les basses...
(Rah, je suis presque jaloux, mais ravi que ça existe) :
. Un projecteur ou de simples phares de voiture, pour un long travelling-arrière continu (en plan-séquence) le long d'une route « roots » déserte enveloppée de nuit, d'où émergent bientôt une puis deux autres pompom girls pur jus longeant la double ligne continue en patins à roulettes…







2017 04 09


#
[esth-éthique]
« Tout, tout                [= cher toutou, cher chien, tout est fini…]
Tout est fini entre nous   
Tout
J'ai plus la force du tout, tout [= la force du toutou] ["plus la force" aurait suffit]
D'y croire et d'espérer »    [croire - espérer = légèrement redondant]
(Lara Fabian)
>
« Toutou, tout est fini entre nous… », cette chanson s'adresse à un chien, non ?


#
J'ai (pas) envie de prendre une « bouche ».
Je suis sale, mais… j'ai envie de prendre une « bouche ».


#
[symplicité][néo-logique]
céphalo- : (gr.) kephalikos, la tête
-> Cépha-logique : cérébralité
crypto-     (gr.) secret, caché
-> crypto-logique
dia-     (gr.) à travers, complet
-> dia-logique (cf. "reprendre à travers", otteur, etc.)


#
[brachy-logique][méta]
J'expose ma pensée non par l'analyse (à l'occidentale) mais la dialyse (à l'orientale).

Dialyse :
(Chimie) Épuration de liquides via un procédé… ııı
(Linguistique) Terme de rhétorique gréco-latine. Sorte d’hyperbate dans laquelle l’ordre du discours est interrompu par l’interposition d’une sentence.
(En particulier) Figure par laquelle on omet certaines conjonctions, par exemple la conjonction "et".

(https://fr.wiktionary.org/wiki/dialyse)

La dialyse est une technique de purification de solutions. En particulier, en médecine, la dialyse est une méthode d'épuration du sang à travers une membrane.  Le principe consiste à séparer deux solutions par une membrane.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialyse)

Terme composé de deux mots grecs signifiant « par » et « action de délier ».
En rhétorique gréco-latine, la dialyse est une sorte d'hyperbate dans laquelle l'ordre du discours est interrompu par l'interposition d'une sentence formant parenthèse. Figure par laquelle on omet certaines conjonctions, par exemple la conjonction et.
Selon Joseph-Victor Le Clerc, « elle interrompt le sens d'une phrase par une autre phrase qu'elle jette au milieu » ııı

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialyse_(rh%C3%A9torique))

hyperbate
ὑπέρ, uper (« au-dessus, au-delà ») ;     -βάτος, batos (« qui marche »).
(Rhétorique) Figure de style qui consiste à intervertir, à renverser l’ordre naturel du discours.
Maître Yoda dans le film Star Wars ne parle qu’avec des phrases contenant des hyperbates.
« Ressentir la Force, tu dois. »
« T’aider, je puis. »


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Expression anciennement à la mode : c'est bate !
Viendrait-elle de :  -βάτος, batos (« qui marche ») ?

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Défausophie
ec-, ex-, ecto- (gr.) au dehors, à l’extérieur de, enlever
exo     (gr.) à ou vers l’extérieur
-> philexophie (/ extosophie)

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-gène, -génie     (gr.) qui cause, produit
-> généa-logique
-> génia-logique


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[néo-logique]
lettrage
Action de marquer par des lettres.
En arts graphiques, tracé de lettres à la main, différent de la calligraphie.
En bande dessinée, écriture manuscrite des textes, pouvant être aujourd’hui réalisée par typographie numérique.
Résultat de cette action.


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[TP]
Freestyle : (…) fait sans esquisse au préalable, improvisation.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)

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Écriture de recyclage est de soustraction.
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[street art]
Reverse Graffiti/ ou clean tag : le reverse graffiti est une technique de création « propre » du graffiti, puisqu’il enlève la saleté des tunnels, murs, etc. On n’utilise ni peinture, ni encre.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)






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L'autre, j'ai croisé le mot :
REWORK / RE-WORK
Aujourd'hui recherches :

The Avener – Le Niçois pro du rework
by Phil • Apr 23, 2015 •
Aujourd’hui chers Effrontés on vous parle d’un artiste dont vous connaissez certainement déjà le travail, mais peut-être pas entièrement. Il y a un an, vous avez très certainement hoché la tête sur le morceau “Fade Out Lines” (on vous le servait sur la playlist de l’Hiver 2014), fruit du “rework” de The Avener.   

Rework vs. Remix
Commençons par un peu de théorie. Qu’est-ce qu’un rework et en quoi est-ce différent d’un remix ? Les avis divergent, mais le plus sensé s’explique comme suit :
– un remix est une nouvelle version d’un morceau dans le but d’apporter une touche différente. Le meilleur exemple serait par exemple un morceau folk, remixé par un DJ Electro afin de permettre aux boites de nuit de le jouer sans tuer l’ambiance.
– un rework en revanche se définit comme la même chanson, le même genre musical, mais en mieux.
Un rework remplace donc par nature le morceau d’origine et lui donne une nouvelle vie, alors que le remix le complète.
Maintenant se pose la question du cas de The Avener. Ce dernier définit son travail comme du rework, et d’une certaine manière on peut lui donner raison, sa touche rendant les morceaux plus sexy.
The Avener, le Niçois
The Avener : le palefrenier du roi, en anglais (celui qui s’occupe des chevaux).
Né au début de l’année 1987, Tristan Casara est un musicien depuis son plus jeune âge. Conservatoire et tout le bordel, ce dernier se lasse de la musique “classique” et s’oriente vers la musique électronique à l’adolescence et mixe dans les boites de Nice dès 16 ans. Vient le temps des compositions, et de la migration vers Paris. Là bas, il exerce en tant que ghost producer” (nègre) et crée des accords ou compose des morceaux pour les autres. S’en lassant, il redescend dans sa ville natale et s’enferme plusieurs années afin de créer ses propres morceaux, spécifiquement sous la forme des reworks.
Aujourd’hui, il les réunit dans un album appelé “The Wanderings of The Avener”, et vaut vraiment le coup d’être écouté (en boucle). (…)
(http://www.effronte.fr/music/tunes/the-avener-le-nicois-pro-du-rework/)

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"The Wanderings Of The Avener", qui porte bien son titre ("Les errances de The Avener") est un disque construit autour de remix, de voix samplées, de voix invitées, de reconstructions d'un morceau à partir de sa matrice, de compositions originales (mais à peine). L'objet, qui fait le lien entre la chanson et la house, a été précédé par un tube irrésistible - Fade Out Lines - qui n'est autre que le remix d'un morceau d'un groupe jamais entendu, Phoebe Killdeer And The Short Straws. La pratique n'est pas nouvelle non plus, mais après avoir marqué une musique de club éloignée du format radio, elle offre des tubes dont l'impact est planétaire. I Follow River de Lykke Li ne serait pas le titre qui a fait le tour du monde sans le travail de The Magician - DJ belge. Prayer In C de Lilly Wood And The Prick ne serait pas le titre que l'on connaît sans l'intervention de Robin Schulz - DJ allemand. Wake Me Up d'Aloe Blacc ne serait pas cet hymne qui fait bouger aux quatre coins du globe sans l'imprimatur d'Avicii - DJ suédois. The Avener s'inscrit totalement dans l'air du temps et confirme, s'il fallait en convaincre les sourds et malentendants, que l'art mineur du remix a fait du geste technique une esthétique. D'où ce son épais, envoûtant, conquérant et magnétique omniprésent sur "The Wanderings Of The Avener" qui tire à lui le meilleur de la deep house, mais n'évite pas le kitsch bourrin qui donne à certains morceaux un petit côté "fiesta Macumba". L'album est cependant encombré de tubes - et même des gros - en perspective comme Castle In The Snow ou le nouveau single, To Let Myself Go et ses vocaux façon diva en pleine montée de désespoir nocturne deux whiskies à la main. Gros potentiel radio aussi sur Hate Street Dialogue, morceau de Rodriguez, chanteur folk oublié dans les grands fonds des années 70 et redécouvert par la grâce du documentaire Sugar Man, que Tristan Casara a complètement relifté et uplifté. Le même traitement est réservé au morceau de John Lee Hooker, It Serves You Right To Suffer, qui fait la fusion entre house et blues - effet déjà vu et entendu sur le remix de C Lime Woman de Nina Simone ou sur Down The Road de C2C. Quant à Celestial Blues, le bien titré, c'est un "rework" d'un titre d'Andy Bey dont le résultat sonne comme une archive de soul psychédélique comme définie par les Temptations en 1973 - c'est dire les références (inconscientes?) du garçon qui n'a que 27 ans. On ne pourra pas reprocher à Tristan Casara de ne pas citer ses sources et de ne pas créditer les artistes à l'origine des morceaux qui composent son disque sous forte influence clubbing. On ne pourra pas non plus l'attaquer sur le vol de copyright, chaque morceau retravaillé ayant fait l'objet d'une demande d'autorisation en bonne et due forme. Son style DJ, il se l'est aiguisé dans la région de Nice, pas particulièrement le paradis de l'avant-garde électro. Le succès de Fade Out Lines aidant (il est dans le Top 5 des meilleures ventes dans la plupart des pays européens, ainsi qu'en Australie), les bons de commande commencent à tomber. La preuve par le remix - moins dance, plus atmosphérique - de Lately, le tube qui marque le retour aux charts de Charlie Winston. Reste à savoir si le phénomène The Avener passera l'été ou si Daft Punk et David Guetta comptent désormais un sérieux concurrent sur leur terre de France.  THE WANDERINGS OF THE AVENER, The Avener, Universal.
Moustique.be
(http://www.deezer.com/album/9495176/edito/0)


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http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/the-avener-the-wanderings-of-the-avener/

The Avener : retour sur l’histoire d’un succès
The Avener - The Wanderings of The Avener Capitol - Universal
Après l’explosion du tube “Fade out Lines”, le Niçois The Avener publie un premier album où l’électronique s’affranchit des codes et lorgne en direction de la pop.

Rien ne prédisait au morceau Fade out Lines le succès qui fut le sien. Sur YouTube, le clip a dépassé les dix millions de vues ; sur iTunes, c’est carrément la folie : le single a été numéro 1 dans pas loin de vingt pays. Les radios se sont également emparées de ce tube évident – simple remix, pourtant, d’un morceau de Phoebe Killdeer – pour en faire un des plus “shazamés” de 2014. “C’est un rêve d’enfant qui se réalise”, avoue Tristan Casara, alias The Avener.
Engouement soudain
Quand on le rencontre au festival Music Village, aux Arcs, en décembre 2014, alors que son premier album est sur le point de sortir, le Niçois digère à peine le succès mondial de son single.
“Avec ce titre, je me suis trouvé. C’est un mélange de toutes mes influences en tant que DJ et producteur. J’ai passé dix ans comme DJ résident dans ma ville, à Nice. Je suis passé par plein de styles musicaux. Par moments, même, la musique électronique me plaisait moins. Je la trouvais trop froide, trop agressive, trop aiguë – c’était l’époque de l’engouement pour la dance music américaine. J’ai parfois eu envie de revenir aux basiques : il y a dix ans, j’ai commencé avec la deep house – ce créneau revient en Europe depuis quelque temps.”

Melting pot
La deep house, c’est le fil rouge du bien nommé The Wanderings of The Avener, soit les errances de Tristan Casara, qui retrace ici un parcours à la fois musical et personnel en explorant ce qu’il avait mis de côté pendant des années. Pour bricoler cet album – constitué à 80 % de reworks –, The Avener est allé piocher dans un “petit dossier” où il gardait “secrètement” ce qui lui tenait à coeur, attendant le bon moment pour revisiter ce répertoire multiple, voire schizophrène.
A travers remixes, samples et featurings, ce premier album voit en effet se croiser les talents de Kadebostany, John Lee Hooker, Adam Cohen, Mazzy Star, Ane Brun ou encore Sixto Rodriguez. Pas vraiment une playlist homogène. Et pourtant, The Avener a su marier les genres en les fondant à la texture de son propre son, peint en clair-obscur, à la fois sautillant et toujours doux – au final, une démarche et une esthétique résolument pop.
“Je viens du piano classique, ce qui m’a permis d’ouvrir mon oreille à beaucoup de choses différentes. L’electro, je l’ai découverte à 15 ans. Je suis passé par plein d’étapes : le rock, le blues, le funk… J’ai connu des périodes où, pendant quelques mois, je n’écoutais qu’un seul style. Je me suis perdu dans tout ça. Aujourd’hui, j’ai du mal à dire où je me trouve. Je fais de la musique, tout simplement.”

A la base, le piano
Tristan Casara est né à Nice en 1987. A 5 ans, lors d’un dîner chez des amis de sa mère, il voit un piano pour la première fois. C’est le coup de foudre : en sortant de l’appartement, il demande à intégrer une école de musique et se lance dans une formation classique, qu’il ne mettra de côté qu’à l’adolescence en découvrant Amon Tobin et Aphex Twin. Il possède bientôt ses premières platines et commence à passer de la musique dans les clubs locaux, tout en intégrant une fac de droit qu’il abandonnera rapidement pour se consacrer pleinement à la musique.
Suivront de longues années en tant que DJ et “ghost producer” entre Nice et Paris – une période ingrate, pendant laquelle Tristan Casara, devenu The Avener, ne trouve pas sa place dans un paysage électronique à l’offre saturée, et finalement très cloisonnée. The Wanderings of The Avener peut donc être considéré comme une revanche sur le purisme techno-house, mais aussi comme un affranchissement vis-à-vis de l’héritage French Touch, dans la mesure où il s’obstine à suivre ses propres règles en prenant soin de se détacher des tendances, bien que cette souplesse pop dans l’electro soit effectivement une signature typiquement française.
L’autre signature de The Avener, c’est de n’avoir jamais perdu de vue les bases de son apprentissage. “Quand tu as commencé la musique aussi tôt, les choses deviennent vite inconscientes quand tu composes. J’ai étudié pendant des années la structure, la musicalité, le langage… Je reproduis forcément, même sans m’en rendre compte, les schémas que j’ai appris.” Ce premier album esquisse ainsi, en prolongeant la longue histoire des musiques électroniques, une sorte de nouveau classicisme.





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[néo-logique]
[pionnier]
(https://www.med.uottawa.ca/sim/data/Latin_Greek_Dictionary_f.htm)
pro; proto-     (gr., l.) selon; avant
-> proto-logique <> procto-logique


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[otteur]
Otto est un auteur d'après moi.
L'otteur est un auteur, d'après l'auteur.
L'otteur est un auteur d'après l'auteur, d'après moi.
L'otteur est l'auteur d'après l'auteur, d'après moi.



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Halage
Action de haler quelque chose.
Si le train de bois n’était pas prêt, le sergent saurait bien arrêter le halage. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
 (En particulier) (Batellerie) Action de haler un bateau ; de le tirer à soi avec une corde, de lui imprimer un mouvement de translation à l’aide de moteurs agissant sur les bords d’un canal ou d’une rivière.
->
// Paternalisme, influençage…



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[néo-logique]
Étymologie
Du suffixe latin -atĭcus ou -atĭcum, ex. viaticum qui a donné voyage. Ce suffixe -atĭcus connut un développement prodigieux en latin populaire. Le suffixe latin est essentiellement adjectival : salvaticus donne sauvage, umbraticus (« qui vit dans l’ombre », de umbra) a donné ombrage (« ombreux ») encore adjectif en ancien français. Les adjectifs qui en relevèrent étant tous plus ou moins substantivés, il a pris le sens « ensemble des caractères relatifs au [subst. de base] » ou celui de « collection des choses qui en font partie ».
Suffixe
-age \aʒ\ masculin
1.    Nom dérivé d’un verbe : indique l’action du verbe, parfois le résultat de l’action.
    ◦    Par exemple, aborder donne abordage, raser donne rasage, emboutir donne emboutissage, etc.
    2.    Nom dérivé d’un substantif
    1.    apporte une notion de collectivisation.
    ▪    Feuille — feuillage.
    ▪    Outil — outillage.
    ▪    Poil — pelage.
    2.    indiquant un état, une condition, une relation avec un groupe.
    ▪    Esclave — esclavage.
    ▪    veuve — veuvage.
    3.    indique un rapport avec un lieu
    ▪    chaussée — chausséage.
    ▪    marais — marécage.
    ▪    pays — paysage.
Note
Les mots se finissant en -age sont habituellement masculins. Les exceptions sont cage, énallage, hypallage, image, nage, page, plage, rage, saxifrage (qui ne dérivent pas du suffixe).
Synonymes
    •    -ment
(https://fr.wiktionary.org/wiki/-age)


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[enfantage][nokidding]
parentage \pa.ʁɑ̃.taʒ\ masculin
(Vieilli) (Famille) Ensemble des parents.
Tout le parentage s’émut. Assembler tout le parentage.
(Vieilli) (Famille) Parenté.
Imprudence, babil, et sotte vanité,         Et vaine curiosité,         Ont ensemble étroit parentage.         Ce sont enfants tous d’un lignage.         — (Jean de La Fontaine, Fables X, 3, La Tortue et les deux Canards)
(Éducation) rôle parental, éducation familiale, éducation des enfants.



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sigles Otto :
0
O
Ø
◦ (copié-collé, pas trouvé de raccourci clavier)



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L'histoire était trop belle pour être vraie, elle est surtout trop vraie pour être belle.

(L'histoire de la petite fille retrouvée au milieu de singes en Inde était trop belle pour être vraie  Repéré par Jean-Marie Pottier — 09.04.2017 - 10 h 11, mis à jour le 09.04.2017 à 10 h 14  Repéré sur The Washington Post, The Guardian - http://www.slate.fr/story/143147/petite-fille-singes-inde#xtor=RSS-2)


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[street art]
Blaze : Nom que l’artiste se donne, il est très souvent choisit pour l’harmonie des lettres entre elles.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)

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[street art]
Block Letters : Graff au lettrage compact.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)


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[street art]
Flop : Graff simple, sans remplissage.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)
-> OTTO première période. Graff sonore sans remplissage vidéo.
Puis : Fresque :

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[street art]
Fresque : Dessin élaboré qui associe écriture, couleurs, personnages et paysages pour décrire une scène ou raconter une histoire sur un support de grande surface /Mur entier.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)

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[street art]
Graffeur : Celui qui pratique le graffiti (Writer en anglais).
Writers : Designe les praticiens de l’art graffiti.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)


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[street art]
Graffiti : C’est un mot Italien. Dérivé du latin « grafium », qui signifie « éraflure ». Le graffiti est une inscription non autorisée et indésirable, représentant généralement un personnage et/ou une signature, en plein milieu de l’espace urbain. Le graffiti est réalisé comme signe de reconnaissance d’un individu ou d’un groupe, mais aussi comme une expérience artistique ‘esthétique’.
Par extension, on nomme « graffiti » une œuvre qui reprend les mêmes codes artistiques, même si elle est réalisé sur un autre support.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)


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[street art]
Spot : Lieux où sont réalisé des graffs ou tags.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)

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[street art]
Yarn bombing : Aussi appelé urban knitting, c’est faire du graffiti avec des pièces tricotées.
(http://www.blog.stripart.com/art-urbain/le-vocabulaire-du-street-art/)
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Le yarn bombing ou tricot-graffiti ou encore tricot urbain ou Tricotag (appelé aussi knit graffiti, knitted graffiti ou yarnstorm en anglais) est une forme d'art urbain ou de graffiti qui utilise le tricot, le crochet, ou d'autres techniques (enroulements, tissages, tapisserie, accrochages....) utilisant du fil.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yarn_bombing

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Médecin, médecine, riment avec bourrin, bourrine.
Médecin, bourrin, médecine, bourrine.

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[néo-logique]
-age :
tricotage

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[programme]
L'artiste obéit/sert le programme en créant, et ses oeuvres en réconfortant.
Le créateur sert le programme en créant, et ses oeuvres en réconfortant et/ou le récepteur.


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sigles :
otto : Ø
karl : ı<ı

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Un créateur qui n'arrive pas à pondre contracte l'humeur d'un constipé.
Un créateur qui ne trouve pas sa voie fomente/couve l'humeur d'un constipé.
Ce qui en nous ne trouve pas la voie de la sortie nous vaut l'humeur d'un constipé.
Ce qu'on arrive pas à faire sortir de soi nous donne l'humeur d'un frustré ou d'un constipé. (Nous frustre/constipe l'humeur.)

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[Brachy-logique]
Formules instantanées qui demandent du temps.
Formules instantanées (mais) qui demandent du temps, à déplier.

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Je suis plus productif/fertile la nuit, comme les végétaux il paraît (d'après qu'on dit des pollens). Tous du même fond, du programme.

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[postmoderne]
Syncrétique : qui combine plusieurs héritagex.
(cf. Marc Augé, Le temps en ruines, p.24)
+
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syncrétique : masculin et féminin identiques
1 - (Religion) Relatif au syncrétisme, issu de la fusion de différents cultes, religions ou doctrines philosophiques, etc.
(…)
    1.     Qui fusionne plusieurs genres, plusieurs cultures.
L'Asie mineure était alors [au Iersiècle] le théâtre d'un étrange mouvement de philosophie syncrétique. — (Renan, Vie Jésus, 1863, p. LXXI)
    2.    Les deux sœurs distillent une musique syncrétique et s’appuient sur une formation classique,  commencée dès l’âge de 7 ans dans les conservatoires de Paris : piano pour Lisa, percussions classiques pour Naomi – qui s’est ensuite passionnée pour le cajon, caisse sud-américaine, et le bata, tambour traditionnel yoruba. — (Marie Soyeux – Ibeyi, forces jumelles – Journal La Croix, page 21, 20 juillet 2016)
    3.    - Global, indifférencié.
    Une vision syncrétique du monde.
(https://fr.wiktionary.org/wiki/syncr%C3%A9tique)


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[otteur]
La formulation indirecte, toujours incomplète, insuffisante, augmente automatiquement/facilement.naturellement la part de poésie, bride à sa source la part d'intentionnalité volontiers envahissante, de clôture sur soi, de suffisance, d'autosatisfaction. Elle ménage non seulement la pudeur mais l'énigme qui est en nous, et l'énigme qu'on est à soi-même, et qu'on aurait trop vite fait et mal fait d'exprimer. Elle laisse inentamées nos ressources personnelles, qui prendront leur temps de mûrir, en silence.


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livre de karl signé :
O/<ARL
et livre d'otto signé :
OTTO/<.


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On voit bien qu'avec Macron les choses sont clairement assumées, le socialisme n'est pas un socialisme, le socialisme est l'une des modalités de la gestion du capitalisme libéral.
(Michel Onfray fustige Emmanuel Macron, c'est un imposteur, 4'40'')


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8'20
Michel Onfray – Les ruines sont toujours troublantes.
– Il y a une esthétique de la ruine. Vous y êtes sensible ?
– Ah oui oui ! D'abord j'ai écrit il y a très très longtemps un livre (…) qui s'appelait « Métaphysique des ruines ». (…) Et tous les romantiques ont été sensibles aux ruines parce que ça permettait de méditer sur les civilisations. Les civilisations sont mortelles, la preuve.
– Mais qu'est-ce qu'il y a de métaphysique dans les ruines ?
– L'occasion d'une méditation sur le passé. C'est-à-dire d'éviter de croire que tout est là pour toujours et de toute éternité, c'est une invitation à voir que les choses les plus solides, les plus monumentales sont appelées aussi à disparaître, et on voit comment le lierre arrive, comment les arbres poussent, comment les racines font éclater tout ça doucement et puis un jour… un pierre, deux pierres, un mur, deux murs et puis après tout disparaît, il y a plus rien. Donc pour un philosophe, c'est idéal : c'est une vanité.
– Romantique, Michel Onfray ?
– Oui sûrement, oui. Il faut mener un combat en sachant qu'il est perdu. Le bateau coule. On fera rien pour pouvoir le renflouer parce que rien n'est faisable. Mais, en même temps, mourir avec élégance, donc il y a quelque chose de romantique, à savoir que des combats sont perdus mais il faut savoir les mener.
(…)
Un philosophe qui n'aurait pas d'émotion devant des ruines d'église, ce serait…
– Pas vraiment un philosophe.
– Ce serait pas un philosophe, non.

(Drôle d'endroit pour une rencontre - Intégrale du 31/03/2017)

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Les non-lieux ont la beauté de ce qui aurait pu être. De ce qui n'est pas encore. De ce qui, un jour peut-être, aura lieu.
(Marc Augé, Le temps en ruines, p.135)



2017 04 10



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Les non-lieux ont la beauté de ce qui aurait pu être. De ce qui n'est pas encore. De ce qui, un jour peut-être, aura lieu.
(Marc Augé, Le temps en ruines, p.135)
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Les ruines et les non-lieux sont comme allégés en humanisme, évidés d'un trop-plein d'humanisme (apotropaïque), laissent une part belle au cosmique (qui nous reconnecte légèrement), ont un goût de cosmique. Comme les toiles de De Chirico.

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C'est moins la reconnaissance que je dois chercher que le reconnexion.
Moins la connaissance et la reconnaissance que la connexion et la reconnexion, au jour le jour.

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Il mord et il remord.
Il mord, et remords.
Il mord, puis remords.

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Lire des gens comme Cocteau. Des Jean Cocteau, quoi.

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Sorti des chemins tout tracé, la plupart sont battus.

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Je me suis battu pour qu'on sorte des chemins battus.
Ne pas se laisse battre par les chemins battus.
Ne pas se faire battre par les chemins battus.
Ne pas se faire battre par les chemins battus eux-mêmes.
Ne pas se faire battre par les chemins qui l'ont (trop) été.


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Sous l'âge on est soulagé de certains poids/points.
L'âge soulage aussi.
Soulagé sous l'âge.

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Soulager soulage aussi.

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Le portrait brossé me dresse (le poil).
Le portrait brossé me hérisse.

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Haha, voilà, je crois qu'on a (décidément) trouvé une mascotte de la gauche caviar ! On peut difficilement mieux résumer sa/leur position :
Françoise Hardy [à propos de Mélenchon, ce « fou furieux »] : Et le pire c'est que personne ne trouve à redire, voilà c'est très bien… Arnaud Montebourg est proche de lui, Benoît Hamon est proche de lui… Si c'est ça la gauche… moi la gauche qui est plus de l'extrême gauche que de la gauche je la trouve dangereuse.
(RMC, Les grandes gueules, 2017 04 10)
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Du coup, en toute logique, ce qu'elle appelle la gauche, elle, c'est le centre, quoi.


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Otto Karl : Non mais, je crois qu'il faut pas se leurrer non plus sur la politique de Mélenchon. C'est pas parce qu'il est bel et bien à gauche et éloquent, bonhomme, « bonne personne » et d'allure sympa, que... Non non, l'extrême gauche c'est encore des gens qui pensent : travail pour tous ! Travail travail travail. Hamon, là-dessus, est avant-gardiste. Voilà pourquoi je me suis intéressé à ces élections, mais pour le reste, à peu près rien ne bouge. Et ne bougera, hélas.(Juste de la peinture neuve voire pastel sur les mêmes croûtes.) À moins d'une grosse grosse mais grosse surprise, mais... Dans ce monde, ça m'étonnerait beaucoup beaucoup.


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[esth-éthique]
4'25 : Jackie Berroyer : Mais je pense que c'est pas les événements, c'est la manière de raconter qui… C'est ça qui m'intéresse quand je lis des livres. C'est le style, c'est la manière de raconter, tout ça. Oh, parfois s'il y a une bonne histoire… C'est pareil au cinéma. Mais j'ai vu que les gens sont pas toujours comme ça. [S'intéressent ou déroulement, à l'énigme…] Et moi ça m'intéressait pas du tout ! C'est comme si on avait mis une histoire parce qu'il en fallait une, comme quand on fait de la peinture, parfois on met du figuratif avant qu'arrive l'abstrait, mais en fait c'est pas ça qui intéresse… (…) Je crois que c'est une théorie de Kandinski de l'abstrait, il disait que, à la limite, parfois la figuration pouvait gêner pour voir la peinture. Alors c'est pareil, parfois l'histoire… enfin, elle va pas jusqu'à gêner, mais elle peut devenir très secondaire…
(Paso doble [Tewfik Hakem] - 10.04.2017 - Jackie Berroyer - "Avant les Beatles, le rock était un petit truc de prolo méprisé de la bourgeoisie")
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Cézanne : je peins pas une montagne, je peins un tableau.


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9' : Jackie Berroyer : Moi je comprends que des gens aiment des musiques très différentes les uns des autres, ce que j'aime pas c'est quand les gens pensent que si c'était bon ils aimeraient. Quand ils n'aiment pas. C'est-à-dire qu'ils y mettent de l'orgueil. Il y a des gens pour qui ça n'est pas un problème, qui disent : j'aime pas, mais bon, ça veut pas dire que c'est pas bon, c'est parce que je suis pas porté vers ça, ou… Et il y en a d'autres qui deviennent furieux…
(Paso doble [Tewfik Hakem] - 10.04.2017 - Jackie Berroyer - "Avant les Beatles, le rock était un petit truc de prolo méprisé de la bourgeoisie")



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Journaliste : « Faire de sa vie son oeuvre et de son oeuvre sa vie, existe-t-il plus beau projet pour un artiste ? » La lettre était signée Antonin Artaud. Ce voeu de poète pourrait devenir le cri de ralliement de toute une jeunesse sans limite d'âge.
(la grande table - 07.04.2017 - Le pari de l’art contre la violence avec Roland Gori [28' manifeste oeuvrier])
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OTTO - Au fond, Guy Debord, c'est moi :
Il a dit « faite de votre vie une oeuvre d'art ».

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Faire de sa vie une œuvre : Turning life into a work of art

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[est-éthique]
La plupart s'intéressent aux déroulements, moi aux roulements. Eux à ce qui se passe, moi à ce qui passe.
Plus d'intérêt pour les roulements que pour les déroulements…
Aux déroulements les roulements, à ce qui se passe, ce qui passe.


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7' : Jackie Berroyer : Il faut savoir que le rock, avant qu'arrive la grande révolution et les Beatles et tout c'est trucs-ça, c'était un petit truc de prolos, le rock, et les gens qui étaient de la bourgeoisie, les jeunes qui étaient étudiants méprisaient ça. Dans les années 60. Après, enfin vers Revolver des Beatles, en 1965 ou 66, ça a commencé petit à petit à être pris au sérieux. Et alors après, ça a entraîné qu'il y ait de la littérature autour de ça…
(Paso doble [Tewfik Hakem] - 10.04.2017 - Jackie Berroyer - "Avant les Beatles, le rock était un petit truc de prolo méprisé de la bourgeoisie")

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12' : Tewfik Hakem : Est-ce que vous avez suffisamment de recul pour théoriser sur votre style.
(Paso doble [Tewfik Hakem] - 10.04.2017 - Jackie Berroyer - "Avant les Beatles, le rock était un petit truc de prolo méprisé de la bourgeoisie")

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12'30 : Jackie Berroyer : Ce qu'il y a c'est que je manque un peu de rigueur, on pourrait même aller jusqu'à dire de dignité, parfois, parce que… (…) Je l'aurais plus maintenant peut-être, j'ai pas envie que des gens qui m'estiment soient un peu déçu par trop de laisser-aller.
(Paso doble [Tewfik Hakem] - 10.04.2017 - Jackie Berroyer - "Avant les Beatles, le rock était un petit truc de prolo méprisé de la bourgeoisie")


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Quand un élève ne progresse pas, il doit abandonner les méthodes qui ne lui conviennent pas.
(Pub Acadomia, dans une rame du métro, IMG_4843 acadomia [méthodo-logique])

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Mon écriture philosophique serait effectivement artistique, si on en croit Barthes et son article « Détacher » (p.69) dans son Roland Barthes par R.B. Elle détache, extraie, prélève, fétichistement, plus qu'elle n'intègre, paranoïquement. Ou fait les deux, en fait. Cette double pente.

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Donner de la bouteille à son génie, pour qu'il (s')en sorte.

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Faire de ma vie une oeuvre D'ART philosophique…

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[cosmo-logique][anthropo-logique]
L'anti-humanisme ou le non-humanisme c'est veiller à ne plus mettre l'homme au centre et à la mesure de toutes choses.

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(…) comme le disait Husserl, “toute conscience est conscience de quelque chose“, et le monde n’existe qu’en tant que monde visé par une conscience, par une intention.
(http://la-philosophie.com/)

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[intelligence]
idio-logique
logiciel


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Brian Eno, My Life In The Bush Of Ghost (Brian Eno -David Byrne)    
(…)
11 vignettes, donc, superbes et étonnantes qui mélangent et montrent la voie à pas mal de choses qui vont devenir un peu la world, la techno, l'afro-beat, le tribal funk, l'abstract hip-hop, l'ambient, le trip-hop, downtempo, etc. C'est un des premiers albums qui met le sampling et ses techniques au coeur du processus créatif.
(…) on y croisera de temps à autre la voix d'un évangéliste, d'un animateur radio ou une douce mélopée égyptienne mais n'ayez pas peur, ce disque n'est ni trop long ni ennuyeux, pas prise de tête pour un sou. C'est pas un truc intello à la noix mais plutôt une expérience sensorielle bien jouissive.
(…)
OMNI par excellence, cette galette qui hantait déjà mes étagères en vinyle a de quoi bousculer les habitudes même si, bien sûr, plus de 25 ans après la surprise est moindre mais le résultat est tout bonnement extraordinaire et garde, malgré les ans, toute sa fraîcheur et son inventivité. A mettre entre le Rock Bottom de Wyatt et le Commercial Album de Residents. Et donc un petit Intemporel je pense que ce n'est pas trop !
(http://www.xsilence.net/disque-5617.htm)

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My Life in the Bush of Ghosts est un album issu d'une collaboration entre Brian Eno et David Byrne, sorti en février 1981. Ce disque, basé sur l'usage de voix enregistrées à la radio ou sur disques, est considéré comme faisant partie des albums fondateurs de l'ambient.  Le titre est tiré du roman éponyme de Amos Tutuola, la pochette originale est de Peter Saville.
  À la suite d'une plainte du Conseil Islamique de Grande-Bretagne (en), le titre Qu'ran, figurant en piste 6 de l'édition originale de 1981 contenant des échantillonnages de récits coraniques par un muezzin algérien, est remplacée à partir de 1986 par le titre Very, Very Hungry (face B du single The Jezebel Spirit). Cette décision sera justifiée plus tard par David Byrne lors de la réédition CD de 2006.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/My_Life_in_the_Bush_of_Ghosts)

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[néo-logique]
-age
nuage : minimalisme, dématérialisation, vers le nu (réf. "cloud")
vitrage : mise à distance, non-charnelle…

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J'errai dans une décevante forêt, et soudain la route Brian Eno. J'errai dans une décevante forêt, à la recherche de nouvelles musiques qui puissent m'enchantent, j'écume les sorties de ces dernières années, certains trucs m'interpellent mais rien ne m'emballe complètement où je me dis, voilà, c'est du grand, du génie, ma came, emballé, non, je me sens toujours à découvert, et je sens que je me refroidi, je vais attraper froid dans la vie, quand soudain un faisceau me fait réessayer encore et encore une fois un grand classique vénéré que je me disais légèrement sur-coté puisqu'à chaque fois, de ci ou de ça, chaque écoute, certes trop pressée, je restais principalement froid, encore plus froid que la réputation de son style/est-éthique, et puis… et puis… cette fois, ça s'est ouvert. C'est le printemps ? Et sûrement les bonnes chroniques xsilence.net, qui ont bien fait d'insister, par hasard du net.
Bref, il y aura eu un avant, un long avant, et un après, peut-être au moins aussi long ? Bref, « before and after science ».


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Jean-Jacques Schuhl
Les Fleurs du mal de Baudelaire
Le Gai Savoir de Nietzsche
Comment j'ai écrit certains de mes livres de Raymond Roussel
Second Manifeste du surréalisme d'André Breton
Journal de Kafka
Lolita de Nabokov
Le Bleu du ciel de Georges Bataille
Voyage au bout de la nuit de Céline
Cantos d'Ezra Pound
Fictions de Borges
(100 écrivains français dévoilent leurs 10 livres préférés      Publié le 19/03/2009. Mis à jour le 21/06/2016 - http://www.telerama.fr/livre/100-ecrivains-francais-devoilent-leurs-10-livres-preferes,40786.php)

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Nathalie Léger
Elégies de Duino de Rainer Maria Rilke
Les Rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau
Journal de Franz Kafka
Contes de Charles Perrault
Bérénice de Jean Racine
Mrs Dalloway de Virginia Woolf
Effi Briest de Theodor Fontane
Le Livre des passages de Walter Benjamin
Le Stade de Wimbledon de Daniele Del Giudice
L'Art de la liste de Jacques Roubaud
(100 écrivains français dévoilent leurs 10 livres préférés      Publié le 19/03/2009. Mis à jour le 21/06/2016 - http://www.telerama.fr/livre/100-ecrivains-francais-devoilent-leurs-10-livres-preferes,40786.php)

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Yann Moix
Ulysse de James Joyce
Un nouveau théologien, M. Fernand Laudet de Charles Péguy
Ferdydurke de Witold Gombrowicz
A la recherche du temps perdu de Marcel Proust
D'un château l'autre de Louis-Ferdinand Céline
Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien d'Alfred Jarry
Soixante Jours de prison de Sacha Guitry
Une saison en enfer d'Arthur Rimbaud
Etre juif de Benny Lévy
Somme athéologique de Georges Bataille
Journal de Léon Bloy
(100 écrivains français dévoilent leurs 10 livres préférés      Publié le 19/03/2009. Mis à jour le 21/06/2016 - http://www.telerama.fr/livre/100-ecrivains-francais-devoilent-leurs-10-livres-preferes,40786.php)

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Philippe Sollers
Pensées de Pascal
Mémoires de Saint-Simon
Correspondance complète de Voltaire
Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand
Les Fleurs du mal de Baudelaire
Poésies de Lautréamont
Illuminations de Rimbaud
Le Temps retrouvé de Proust
Manifeste du surréalisme de Breton
Féerie pour une autre fois de Céline
(100 écrivains français dévoilent leurs 10 livres préférés      Publié le 19/03/2009. Mis à jour le 21/06/2016 - http://www.telerama.fr/livre/100-ecrivains-francais-devoilent-leurs-10-livres-preferes,40786.php)

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Chantal Thomas
Une chambre à soi de Virginia Woolf
Histoire de Juliette de D.A.F. de Sade
Claudine à l'école de Colette
Enfance de Nathalie Sarraute
Lettres de Mme du Deffand
Des arbres à abattre et Une irritation de Thomas Bernhard
Après le tremblement de terre de Haruki Murakami
Grandir de Gilles Leroy
La Chambre claire de Roland Barthes
Le Métier de vivre de Cesare Pavese
(100 écrivains français dévoilent leurs 10 livres préférés      Publié le 19/03/2009. Mis à jour le 21/06/2016 - http://www.telerama.fr/livre/100-ecrivains-francais-devoilent-leurs-10-livres-preferes,40786.php)

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Jean-Philippe Toussaint
Molloy, Malone meurt et L'Innommable de Beckett
Crime et châtiment de Dostoïevski
Pensées de Pascal
Absalon, Absalon ! de Faulkner
A la recherche du temps perdu de Proust
L'Homme sans qualités de Musil
Bérénice de Racine
Le Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durrell
Les Fleurs du mal de Baudelaire
Journal de Kafka
(100 écrivains français dévoilent leurs 10 livres préférés      Publié le 19/03/2009. Mis à jour le 21/06/2016 - http://www.telerama.fr/livre/100-ecrivains-francais-devoilent-leurs-10-livres-preferes,40786.php)


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 Toitouvrant      Posté le 12 mai 2008 à 18 h 17 [commentaire]
(…)
Les Residents dans cet album [The Third Reich 'N' Roll] d'une violence certaine saccagent des standards pour nous dévoiler une part de noirceur inédite. Ce détail infra mince est surtout présent dans la musique populaire. C'est celle qui est utilisée pour la propagande. Pour leur démonstration d'une très grande gravité, Les Residents utilisent des tubes de rock'n'roll américain. Ceux-ci sont dénaturés et pourtant reconnaissables. Ce que la parodie destructive des Residents dévoile (pour notre plus grand désarroi de mélomane ou non) est l'absence de nature intrinsèque aux standards utilisés. Ceux-ci peuvent être interprétés selon un axe illimité...
(http://www.xsilence.net/disque-2932.htm)

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En février 1976, DADA renaît de ses cendres pour filer la plus belle fessée que la pop ait jamais subie : Third Reich'n'Roll. La musique qui compose ce pamphlet anti-pop "a été tiré sans vergogne de ce dont (Les Residents) se souvenaient du top 40 des années soixante diffusé à la radio." Le principe de base est enfantin, et cruel. Le groupe joue par dessus des tubes sixties (Gloria, Light My Fire, Papa's Got A Brand New Bag, 96 Tears), échelonnant peu à peu les prises, puis effacent l'original pour ne laisser que leur interprétation; interprétation qui s'apparente davantage un jeu de massacre qu'à une volonté de se rapprocher du modèle.
(Juan Silva  - http://radoteries.blogspot.fr/2013/03/the-residents-third-reich-n-roll-1976.html)



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Otto Karl : [ibeyi] Une rareté, il me semble : ouverte exploitation (hélas un peu pathétique) d'un « accident » dans un clip musique (déjà pathétique, certes). Les deux filles évoquent, dans cette chanson, la mort de leur (fameux batteur de) père (mort à 45 ans, les gars, accrochez-vous), en compagnie de ce qui semble être leur mère dans la vraie vie, et là, en chantant l'une des deux filles craque un petit coup... consolée immédiatement par les 2 autres, sa soeur et sa mère : à ce moment-là du clip : https://youtu.be/88U_dMhhfNI?t=2m48s


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[blase]
marilou : Krl
krl
KRL
K.rl
/<.RL
/<.rl



2017 04 11


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Vous n'en prenez/tirez qu'une miette pour mieux l'évacuer d'un revers de main.
Vous n'en posez qu'une miette sur la table pour l'évacuer d'un revers de main.


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miette - mouette - (qu'on) mette - minette
Oui mais une miette n'est pas la moitié d'une mouette.
Ne pas prendre une miette pour une demie mouette.
Qu'une miette admette qu'elle est pas la moitié d'une mouette.
Comment faire admettre à la miette qu'elle est pas une demi mouette.


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Cultivateur/producteur californien : Une bonne amande doit être fraîche, très croquante, et douce.
(Amande, les secrets d'un super-aliment, 12', http://www.france5.fr/emission/amande-les-secrets-dun-super-aliment)

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Du glamour... au (de plus ne plus) glauque : de A à Z, le marché du super-aliment (à la mode) qu'est l'amande : Amande, les secrets d'un super-aliment [documentaire].


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[éco-logique]
De l'astre au désastre.
De l'astre [notre Terre] au dé-sastre.

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L'homme a traité la terre comme (s'il était) dans la lune.
C'est dans la lune que l'homme a traité la terre.
L'homme a traité la terre (comme) dans la lune.
Quand l'homme a traité la terre il était dans la lune.
L'homme a traité la terre un peu dans la lune.

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The Third Reich 'n' Roll est un album des Residents sorti en 1976. Il se compose de deux longues pistes qui mélangent des versions déformées et réenregistrées de standards du rock des années 1960.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Third_Reich_%27n%27_Roll)


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[éco-logique][moyenhomme]
41'30 :
– Retour dans les affaires. Alors oui, les gens se plaignent un peu, disent qu'on utilise trop d'eau [pénurie grave, en vue], mais nous on ne veut pas pas qu'ils [les gros producteurs] utilisent moins d'eau, on veut qu'ils plantent encore plus d'arbres, qu'ils prennent l'eau qu'ils n'ont pas encore utilisée, et qu'ils plantent encore plus. Moi je veux que Gary plantent deux fois plus d'arbres qu'il n'en a aujourd'hui, et je vais l'aider à faire ça.
Gary (producteur californien) – Le monde nous demande de planter toujours plus d'amandes. Tant qu'il y aura une telle demande, nous on plantera des amandes. Parce que c'est ce que fait un agriculteur pour vivre. Il fait pousser des amandes pour nourrir le monde. C'est ce que l'on fait, c'est notre boulot, on vend pas de chaussures, on extrait pas de pétrole, on fait de l'amande pour nourrir le monde.
Journaliste (voix-off) – Nourrir le monde (…) qui fait exploser la demande.
(Amande, les secrets d'un super-aliment, http://www.france5.fr/emission/amande-les-secrets-dun-super-aliment)


Rattrapage :
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La caresser à fleur de peau de vache.
Dialogue :
– la caresser à fleur de peau, comme ça…
– À fleur de peau de vache, ouais !


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La douceur et la lumière des yeux légèrement/modérément clairs.

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Mes deux livres/séries :
par Karl (ou anonyme) : adages/proverbages
par Otto : compostage


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[brachy-logique]
adage :
Étymologie      Mot dérivé de aio avec le préfixe ad-.
adagium (neutre [!]) :
Adage, dicton, proverbe.

AIO :
     De l’indo-européen commun *ai [1] (« dire quelque chose d’important ») qui donne oath en anglais, jevit en tchèque, ասք, ask (« discours ») en arménien, ἠμί, êmi (« dire ») en grec ancien et le composé ădăgĭo, ădăgĭum (« adage, dicton, proverbe »),     Le Dictionnaire étymologique latin le donne pour *agio (« dire, affirmer ») et rapproche meio et deux formes fréquentatives, enfermées dans les deux dérivés axamenta, (« vers chantés par les prêtres saliens ») et indigitamenta (« livre rituel des pontifes »). Ces mots désignent les invocations qu'on adressait aux dieux, en les nommant successivement de leurs différents noms.
aio \ajo\ transitif      Dire oui [cf. « O.K. »], affirmer, dire, soutenir, rapporter.
Quid ais? qu’en dis-tu ?
(Droit) Ordonner, statuer, prononcer.

L’adage se caractérise par sa brièveté, sa forme orale et son style populaire (l’adage, même s’il énonce une règle de droit, ressemble à un proverbe). — (Muriel Parquet, Introduction générale au droit, 2007)
(https://fr.wiktionary.org/wiki/adage)

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Proverbe :
Du latin proverbium (« dicton », « proverbe » »), composé de pro (« à la place de »), et verbum (« mot », « parole »).
1. Sorte de sentence, de maxime exprimée en peu de mots et devenue d’usage commun.
2. (Par métonymie) (Au pluriel) Livre qui contient ces maximes.


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motto
- En Anglais :
Étymologie      (1589) Emprunté à l’italien motto (« parole, légende rattachée à une figure héraldique »).
(Héraldique), etc. Devise, épigraphe
(Musique) Motif, leitmotiv.
- En italien, néerlandais, tchèque :
(Héraldique), etc. Devise.


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La vie est trop courte pour récolter le fruits d'oeuvre…
L'auteur d'une oeuvre à la vue long a souvent la vie trop est trop courte pour être aperçu des vues courtes.
Quand on a la vue longue la vie est courte pour profiter des honneurs d'un monde dont c'est la vue qui l'est.
Quand on a la vue longue la vie est trop courte pour profiter des honneurs d'un monde dont la vue qui l'est.
La vue longue est mal récompensée par les vues courtes, comme sa vie.


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Certains ont le bras, pour d'autres c'est la vue.
Certains ont le bras long, pour d'autres c'est la vue.
Les uns ont le bras long, d'autres la vue, certains les deux.

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Ceux qui voient le mieux sont moins vus.
Ceux qui voient le mieux sont moins vus.
Les visionnaires sont les moins en vue.
Ceux qui voient (le plus) loin ne sont pas près d'être vus.


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Ceux qui voient loin sont loin d'être entendu.

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Ceux qui voient (venir) les choses de loin sont (aussi) loin d'être vus.
Ceux qui voient les choses de loin sont aussi loin d'être vus.
Ceux qui voient loin sont aussi loin d'être entendus.
Ceux qui voient loin sont aussi loin d'être entendus en leur temps/à temps.
Celui qui voit loin est aussi loin d'être entendu, à temps.
Celui qui voit loin est aussi loin d'être entendu.
Celui qui voit loin est, de là, aussi loin d'être entendu.


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Le mariage ici est d'abord un contrat juteux.
Le mariage ici est d'abord un contrat juteux, des deux côtés.
Le mariage ici, en occident, est d'abord un contrat juteux, de toutes les parties.
Le mariage, en occident, est tout d'abord, et de toutes les parties. un contrat juteux.
Le mariage (en occident) est au départ, et de toutes les parties. un contrat juteux.
Le mariage (en occident) commence par un contrat juteux, de toutes les parties.
Le mariage (en occident) relève, pour commencer, d'un contrat juteux, de toutes les parties.
Le mariage (en occident) relève d'une accord juteux, de toutes les parties.


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Un mage en marge.
De mage en marge. (Ou de marge en mage ?)
De la marge au mage ?

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À gilles :
Je me demande de plus en plus si l'institutrice metteuse en scène n'était pas quelque peu visionnaire, ne pressentait pas déjà quelque chose, ne serait-ce que ma surdouance, disons... Mais je me dis que c'est peut-être pas par hasard qu'elle m'ait donné ce rôle, là, très précis. Le sage ou savant, qui voit beaucoup plus loin, à l'écart du groupe regardant ailleurs, lui, occupé à autre chose...
Je me dis qu'en effet ça peut se détecter très tôt, ça, chez un enfant. Je crois. Et qu'elle a peut-être capté ça. Même très inconsciemment. Sinon, pourquoi me donner ce rôle (à part) à moi ? Dès le CE1, donc, il me semble.
Gilles — À Dinard aussi, ils croyaient en toi en te confiant le rôle d'Ali baba...
Karl — Non, à dinard, c'était un peu autre chose. Il y a eu vote des élèves, je crois, sur la base d'un premier casting. Et effectivement, j'ai été désigné rôle principal. Comme j'ai été élu, au lycée, délégué de classe puis d'internat, à chaque fois de manière très étonnante : à la quasi unanimité, pour la classe, et quelques années plus tard, pour l'internat, après que j'ai pris la parole en pleine élection de délégués, en plein vote, par une remarque très pertinente, je crois, tout le monde m'a poussé aussitôt à me joindre aux candidats et m'a élu direct, haha. Mais pour le CE1 et ce rôle c'est plus troublant. Le côté « mage », comme ça... Et si jeune, jeune... D'ailleurs, c'est pas jean-philippe tanguy que tu avais revu, récemment ? Ça m'amuserait bien de le revoir, en effet. Tu sais où ? (Ou est-ce plutôt vincent leclerc que tu as revu ?)


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Exemple de bel adage :
« (…) la valeur n'attend pas le nombre des années » (Corneille)

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Marie et karl : la maligne et le malingre

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Plus maligne, tu meurs.

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Presque tout ce à quoi ARG se rattache, je l'en détache. Du Nouveau Roman, de l'art moderne, du modernisme…

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Chroniqueurs d'ONPC par ordre d' "intelligence"/ de finesse/puissance purement intellectuelle ?
Naulleau - Polony
Zemmour (- Pollack ?)
Caron - Moix
Pulvar - Salamé
Burgraff




2017 04 12


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[néo-logique][autophilosophie]
Je ne définirai pas exactement [cette notion] ııı. L'utilité de cette notion est de nous rendre attentif à ııı. ııı Cette notion fait de nous de meilleurs observateurs, mais aussi des expérimentateurs.
(Jean-François Billeter, Un paradigme, p.56)



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À moi de choisir, de soumettre son spectacle au code civilisé des illusions parfaites, ou d'affronter en elle le réveil de l'intraitable réalité.
(Roland Barthes, La chambre claire, [la dernière phrase du livre], p.184)
—>
En détournant Roland Barthes :
À moi de choisir, d'admettre qu'on soumette le spectacle/l'art au code civilisé des illusions parfaites, ou d'affronter en lui le réveil de l'intraitable réalité.

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Mes vignettes courts-métrages préférés :
- Hiro Murai : Chet Faker, Gold (clip musical)
- Michel Gondry : Air France, Le passage (pub)
- Adam Buxton et Garth Jennings : Radiohead, Jigsaw Falling Into Place (clip musical)

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La meilleur manière de clôturer une idée/un sens c'est de le laisser ouvert. (En vertu de la complexité d'appréhension du réel, à notre échelle.)

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La complexité du réel n'est pas appréhendable à notre échelle trop courte, notre courte échelle.
Comment appréhender l'échelle de l'univers par notre courte échelle.
L'échelle courte peut faire courte échelle.

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Marpa fut très remué lorsque son fils fut tué, et l'un de ses disciples dit :
"Vous nous disiez toujours que tout est illusion. Qu'en est-il de la mort de votre fils, n'est-ce pas une illusion ?"
Et Marpa répondit :
"Certes, mais la mort de mon fils est une super-illusion."
(Pratique de la voie tibétaine)
(Roland Barthes, la chambre claire, 4ème de couverture)

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Dans toute évidence reste le vide.
Toute évidence contient du vide.
Toute évidence contient aussi le vide.
Toute évidence contient son vide.
Toute évidence contient son vide, et l'évitement de ce vide.
Toute évidence habille un vide. (Dont notre nature a horreur.)
Toute évidence loge/(y) noie un vide. (Dont notre nature a horreur.)
Toute évidence recouvre/habille/loge/noie un vide. (Dont notre nature a horreur.)

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La vie/L'existence (menée)/Le vécu détermine l'inconscient qui détermine la conscience.
+
Le vécu est aimanté et alimenté par les formes.
Le vécu se frotte et s'alimente aux formes qui nous entourent.

#
La forme des oeuvres font partie de nos conditions de vie, conditions de vie qui déterminent/conditionnent notre inconscient qui détermine notre conscience (qui en retour joue sur/impacte notre inconscient qui joue sur/impacte nos conditions de vie qui jouent sur/impactent le monde ou disons le milieu de vie.)

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[t-shirts][pour chauves]
coiffeur
quoi faire ?


coiffeur ?
pour quoi faire ?



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Non non, pas de ça, les amis. Il faut réfléchir en profondeur à tout ce qu'on fait.
(Jean-Luc Mélenchon, Meeting à Lille (en direct), 2017 04 12)

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Côté fiable il est plutôt faible. Il inverse les chose.


#+
[anagramme]
fiable et faible anagrammes.



#
[t-shirts]
fiable
faible

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Recyclage, found footage, mash-up : le cinéma du pauvre (qui veut pas paraître pauvre).


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– Oui, mais si tout le monde faisait comme toi ?
– Mais moi-même je suis pas tout le monde.

#
– Oui, mais si tout le monde faisait comme toi ?
– Mais si tout le monde faisait comme tout le monde ?

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Tu attends qu'on te rassure sur la vie, mais moi je la connais trop. Trop pour verser dans ce mensonge.

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Qu'on nous rassure sur la vie, nous rassure la vie.
Ne pas attendre qu'on nous rassure (sur) la vie.
Ne pas rassurer sur la vie n'empêche pas parfois de rassurer la vie.
De ne pas nous en rassure n'interdit pas parfois de nous la rassurer, la vie.


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En considération de mes goûts littéraires : pour le non-narratif, autant (oser) dire, au fond, la poésie ?
(mail à marine riguet)

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À sophie Divry
La réflexion est érudite, mais je vous reprocherai de ne pas vous être assez instruite sur ARG. Si comme si vous n'en (gardiez/extrayiez/)retiriez que des miettes pour mieux les balayer d'un revers de main.




2017 04 13



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[hoptique]
Socrate est un cas extrême. L'aptitude à laisser agir le corps varie beaucoup. Certains en sont incapables alors qu'ils en auraient le plus grand besoin, lorsqu'en eux des forces se combattent et se paralysent. Ils souffrent, l'angoisse les étreint, mais la peur les empêche de se laisser aller et de confier au corps le soin d”accorder ces forces, aux prix des remaniements nécessaires. Le remède qui leur manque est toujours le même : retrouver le contact avec les pouvoirs du corps. Le meilleur moyen de les aider est de les accompagner dans cette descente qui les effraie. La présence d'un compagnon exercé dans cet art de l'ouverture vers le bas et qui l'accomplit à leur côté, les rassure et leur donne la confiance nécessaire. Après quelque temps et parfois très vite, le changement s'amorce et mène à la transformation salutaire.
(Jean-François Billeter, Un paradigme, p.53-54)


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précarité économique leur contestant une existence d'artiste ııı peut motiver bien souvent une procédure d'emprunt et de recyclage ııı
ııı la pénurie impose à l'artiste un effort particulier de créativité ııı
ııı cinéma du ready-made ııı
ııı paroxysme d'ubiquité et de consommation ııı l'image [[dont l'image en mouvement]], au même titre que la matière ou l'énergie, entre dans un cycle infini de récupération-transformation-diffusion. ııı
ııı typologie de procès de l'image : détournement, échantillonnage, remix, réappropriation.
L'image ııı le son ııı sont en passe de devenir de simples produits manufacturés dans un monde industriel, des matériaux, des matières premières ııı dans un processus de consommation et de rejet, et, par conséquent, n'échappent pas à une écologie appliquée incontournable ııı
ııı la musique enregistrée ııı
ııı réassort d'accords ııı recombinaison de sons préexistants ııı recyclage ııı
débat sur la question de la protection du droit d'auteur, ébranlé par les possibilités infinies de reproduction. ııı
ııı tout est sample, tout se sample ııı
« Le surgissement d'autres nécessités rend caduques les réalisations « géniales » précédentes. » (Debord/Wolman) [/\ Mais qui prendra le temps, le respect de sonder les réalisations passées qui recèlent peut-être des vérités plus profondes qu'un usages rapidement utilitaires le laissent deviner.]
(monter/sampler : l'échantillonnage généralisé, p18)

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[néo-logique]
-logique
typo-logique

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[STO]
Marie :
Il faut que j'aïe travailler.

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[néo-logique]
le montage syncrétique
-> syncr-éthique  [= postmoderne]
-> la syncr-éthique postmoderne

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[philosophie][symplicité]
1' : La journaliste [Mathilde Serrel ?] : La culture, ça sert à tout, même à être super normal.
(Ping Pong -13.04.2017 - Xabi Molia & Olivier Martin-Salvan // Super-héros (de papier) et super vilain (sur les planches) !)


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3'50 : Xabi Molia : Vous savez, quand on est [homme] invisible, c'est super dur de rester vertueux, de rester moral…
(Ping Pong -13.04.2017 - Xabi Molia & Olivier Martin-Salvan // Super-héros (de papier) et super vilain (sur les planches))

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17'40 : Olivier Martin-Salvan : C'est-à-dire que c'est presque des oeuvres codées, c'est-à-dire qu'il y a une première lecture, puis ensuite il y a les [re]lectures qui sont très importantes.
(Ping Pong -13.04.2017 - Xabi Molia & Olivier Martin-Salvan // Super-héros (de papier) et super vilain (sur les planches))


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[ARG]
31'40 : Dans [mon] roman il y a un narrateur qui porte mon nom, qui s'appelle Xabi Molia, et les personnages le bousculent beaucoup…
(Ping Pong -13.04.2017 - Xabi Molia & Olivier Martin-Salvan // Super-héros (de papier) et super vilain (sur les planches))

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[otteur]
30'30
Alors je suis un écrivain épanoui et un réalisateur épanoui peut-être parce que je suis les deux à la fois. Le réalisateur est dans le collectif et dans l'ivresse de la création collective, et c'est magnifique et on manque de ces aventures collectives aujourd'hui. ııı Et l'écriture c'est le lieu de l'extrême solitude. Donc cette solitude elle peut être douloureuse, parce qu'on écrit seul, parce qu'on raconte pas sa journée quand on est écrivain, ou très rarement en tout cas, et puis parce que dans la France d'aujourd'hui on est peu lu, aussi, il faut le dire, la littérature contemporaine ça n'attire pas les foules. Et en même temps il y a le plaisir effectivement de… Écrire seul c'est écrire dans la liberté totale, c'est-à-dire… dans mon précédent roman je détruisais Paris, ça m'a coûté de nombreuses heures de travail mais ça ne m'a rien coûté, j'ai pas eu à aller un producteur ou une chaîne de télévision pour les convaincre de me donner de l'argent pour ça. Et il y a une forme de despotisme…
(Ping Pong -13.04.2017 - Xabi Molia & Olivier Martin-Salvan // Super-héros (de papier) et super vilain (sur les planches))

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33' : Rabelais // [ARG]
Olivier Martin-Salvan –… dans l'oeuvre de Rabelais aussi les échelles changent toujours, c'est-à-dire que tout d'un coup le narrateur va dans la bouche du personnage et juste après il lui sert la main. C'est-à-dire qu'il arrête pas de changer les échelles. Et c'est-à-dire aussi cette liberté de l'imaginaire, (…), ouais le foisonnement, en fait, la liberté de cette pensée d'il y a 500 ans. Je trouve ça toujours assez bouleversant. (…)
Xabi Molia – (…) La formation que j'ai reçue elle avait plein de défaut, mais il y a une chose qui était très bien, c'est qu'on nous apprenait qu'il y avait toujours des précédents. Et donc par exemple le mot qu'on avait pas le droit de prononcer, c'est « c'est moderne ». (…) Parce que nos profs nous disaient : Mais non, vous pouvez pas dire ça, au XVIe siècle ça a déjà été… Voilà.
(France Culture - Ping Pong -13.04.2017 - Xabi Molia & Olivier Martin-Salvan // Super-héros (de papier) et super vilain (sur les planches) !)


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Le 13/04/17
Zemmour, Pulvar, Caron... : Laurent Ruquier réunit tous ses polémistes dans "ONPC" samedi.
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Pas un poisson d'avril ? Alors énorme (pour moi). Gros coup de force de Ruquier. Et justement, coïncidence, il y a deux jours, je me hasardais à un classement personnel des chroniqueurs ONPC dans l'ordre de leur "intelligence" (au sens de finesse ou puissance purement intellectuelle) :
Naulleau - Polony
Zemmour (- Pollack ?)
Caron - Moix
Pulvar - Salamé
Burgraff



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À judicaël :
Et j'ai comme l'impression que tu refais un peu l'histoire, entre l'oeuf et la poule. Ou tout simplement, c'est le principe même de la dépression : sa mauvaise foi constitutive se raccroche à n'importe quoi pour pas regarder les choses en face, sa cause, ses causes, ses sources. Là, le coup de t'être souvenu d'avoir été piqué, ça a été comme une aubaine, mais... pour elle ! Si du moins elle s'avère.

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Lâcher-prise c'est aussi lâcher la grappe des autres, accepter leur malheur, ou qu'ils travers leurs malheurs, lâcher un peu l'empathie.


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[otteur]
« Un homme est le moins lui-même quand il parle en son nom propre. Donnez-lui un masque, et il vous dira la vérité. › Oscar Wilde
(Cité en exergue de Les Premiers, une histoire des super-héros français, Xabi Molia)

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"Le principe du vote utile, je vous le rappelle c'est de voter pour ce que disent les sondages."
Guillaume Meurice



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à loïc :
    C'est à chaque fois la même histoire : vous vous promenez tranquillement, la lumière est très belle, les oiseaux gazouillent, la terre sent bon l'humidité, mille impressions font de vous le plus enchanté des poètes, votre solitude vous met en communion avec la nature entière, jamais vous ne vous êtes senti si complet, vous pourriez mourir sur-le-champ sans regret, quand soudain, aïe, un promeneur apparaît au bout du chemin.
    Ce n'est encore qu'une minuscule silhouette, mais déjà une petite crispation s'élève en vous. À mesure que la silhouette grandit, la crispation fait place à une réelle tension. Au moment de croiser l'importun, vous n'êtes plus qu'un masque figé dissimulant mal une colère intérieure mêlée au plus grand désarroi. Où est donc passée la béatitude où vous nagiez il y a à peine quelques secondes ? Qu'en est-il du poète que vous étiez il y a un instant ? Disparu. Peau de balle. Comment expliquer ce brutal tomber du rideau ? Que s'est-il passé pour que vous vous métamorphosiez si vite ? Arrêtez de faire le naïf, vous savez très bien ce qui s'est passé : l'autre a surgi. Oui, l'Autre, The Other. L'autre, c'est la fin du paradis. L'autre, c'est l'entrée au purgatoire. Dès que surgit l'autre, quand bien même vous vous sentiez illimité, vous voilà aussitôt réduit à une petite chose boudinée. L'autre, le regard de l'autre sur vous, c'est la fin de tout lyrisme. Comment sortir de cet enfer ?
(François Matton, Exercices de poésie pratique*, p75-76)

* Note :
Un coup de... maître – et je pèse mon mot – sur le terrain philosophico-poético-pratique.


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Rattrapage :
[fragmentage][brachy-logique]
Détacher
Détacher est le geste essentiel de l'art classique. Le peintre détache un trait, une ombre, au besoin l'agrandit, le renverse et en fait une oeuvre ; et quand bien même l'oeuvre serait unie, insignifiante ou naturelle (un objet de Duchamp, une surface monochrome), comme elle sort toujours, quoi qu'on veuille, hors d'un contexte physique (un mur, une rue), elle est fatalement consacrée comme oeuvre. En cela, l'art est à l'opposé des sciences sociologiques, philologiques, politiques, qui n'ont de cesse d'intégrer ce qu'elles ont distingué (elles ne le distinguent que pour mieux l'intégrer). L'art ne serait donc jamais paranoïaque, mais toujours pervers, fétichiste.
(Roland Barthes par Roland Barthes, Détacher, p.69)


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[fragmentage][brachy-logique]
Le goût de la division
Goût de la division : les parcelles, les miniatures, les cernes, les précisions brillantes (tel l'effet produit par le haschisch au dire de Baudelaire), la vue des champs, les fenêtres, le haïku, le trait, l'écriture, le fragment, la photographie, la scène à l'italienne, bref, au choix, tout l'articulé du sémanticien ou tout le matériel du fétichiste. Ce goût est décrété progressiste : l'art des classes ascendantes procède par encadrements (Brecht, Diderot, Eisenstein).
(Roland Barthes par Roland Barthes, Le goût de la division, p.70)

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[Poutou : Système qui permet le vol, le détournement…]
(ONPC, 2017 04 01, Poutou, 7'45)


2017 04 14

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[existence]
cxistcncc

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[oeuvrage][transmission][guidage]
Leur faire gagner le temps que j'ai perdu.
Tentation-tentative de leur faire gagner le temps que j'ai perdu.
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Leur faire gagner le temps que j'ai perdu à comprendre.
Transmettre, pour faire gagner le temps que j'ai perdu.
Transmettre pour faire gagner le temps qu'on a perdu.

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[otto][compostage]
Mes montages se sont faits peu à peu montrages.


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Chamfort : « ııı on cesse presque d'admirer les grands hommes qui lui ont succédé. Il [Bacon] leur distribue d'avance le terrain qu'ils ont à défricher ou à conquérir. »

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[HN]
Si on y regarde bien, l'insuccès c'est déjà un succès – comme son nom l'indique.
L'insuccès, à bien l'entendre, c'est aussi… un succès.
L'insuccès c'est aussi, comme son nom l'indique, un succès.
À bien l'entendre, l'insuccès est aussi un succès.
L'insuccès est aussi, à bien l'entendre, un succès.
Bien entendu, l'insuccès est aussi un succès.
Bien entendu, l'insuccès peut être un succès.
L'insuccès peut être aussi, bien entendu, un succès.

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[HN]
Otto - maudit ? mais pas trop.
Pour réussir une belle oeuvre, ce n'est donc point à l'oeuvre qu'il faut se consacrer exclusivement, c'est à soi-même. Du reste, cette méthode est plus sûre, car si par hasard vos oeuvres n'étaient pas tout à fait excellentes ou ne se trouvaient pas vouées au succès pendant le cours de votre vie, il vous resterait de vous être améliorer vous-même.
(Jean Prévost, Plaisir des sports [1925], cité par Denis Grozdanovitch, L'art difficile de ne presque rien faire.)

+

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[HN]
Pour Jean Prévost, la vie vécue prévaut.


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Jean Prévost est un écrivain et journaliste français né le 13 juin 1901 à SAINT-PIERRE-LÈS-NEMOURS et mort le 1er août 1944 à Sassenage.


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" La hâte que ce siècle a voulu mettre en toutes choses, il l'a mise aussi dans sa lecture ".
(Jean Prévost, Traité du débutant)

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[HN]
 " Étant donné que le public est bête, tout grand et immédiat succès d'une belle oeuvre est le fruit d'un malentendu ".
(Jean Prévost, Traité du débutant)


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(…) Quant à Jean Prévost, résistant, il connaîtra une fin tragique dans le Vercors, abattu par les Allemands le 1er août 1944. Dans les cinquante numéros de Pamphlet parus de février 1933 à mars 1934, Jean Prévost compose le panorama de son singulier éclectisme et exprime sa volonté de comprendre son époque : Pamphlet marque le point culminant de son engagement " politique " dans la presse; il y pratique un journalisme de combat, exigeant, critique et sans idéologie. Exhumés et réunis pour la première fois en volume, les textes qui composent le présent recueil résonnent par leur modernité et leur extrême indépendance à l'égard des systèmes et de tous les " ismes " dont les années 30 firent grande consommation. Lucide sur les événements, Jean Prévost ne l'était pas moins sur lui-même ; raison supplémentaire pour lire ou découvrir cet écrivain hors-norme dont le maître mot était liberté, nécessairement conjugué au verbe résister.
(https://www.amazon.fr/Ni-peur-haine-Jean-Pr%C3%A9vost/dp/2910686566/ref=la_B004N1TCGK_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1492172752&sr=1-2)


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C'est elle [Adrienne Monnier] qui va aussi organiser le fameux combat de boxe entre Prévost et Ernest Hemingway qui se termine par un pouce cassé pour Hemingway.
Il publie en 1925 chez Gallimard son premier livre Plaisir des Sports, un essai sur le corps humain où il explique comment il voulut résoudre par le sport les problèmes que son corps lui posait. En 1926 il se marie avec Marcelle Auclair rencontré à la Maison des Amis des Livres. Son témoin de mariage est alors François Mauriac. Ils auront trois enfants (Michel, l'actrice Françoise Prévost [Atteinte, au début des années 1970, d'un cancer du sein, elle écrit Ma vie en plus, dont Yannick Bellon tire, en collaboration avec elle, le scénario de L'Amour nu en 1981. Elle meurt à Paris en novembre 1997 des suites de sa maladie] et l’écrivain Alain Prévost).
Ramon Fernandez lui présente en 1926 Antoine de Saint-Exupéry. Ils deviennent de très grands amis et, ironie du sort, mourront presque le même jour. Prévost publie dans Le Navire d'Argent d'avril 1926, le texte de Saint-Exupéry L'Aviateur, lançant ainsi sa carrière d'écrivain.


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Marie : Pour sortir la tête de dans guidon, un peu de vélo.
Karl : Rien de tel qu'un peu/tour de vélo pour sortir la tête du guidon.


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[HN]
Qu'est-ce que j'y peux, j'ai la philosophie « hacker ».
Karl est philosophe de coeur, Otto a la philosophie hacker.
Karl a la philosophie à coeur, Otto la philosophie hacker.
La philosophie à coeur et sa formulation hacker.
Philosophie à coeur et formulation hacker.
Philosophie à coeur et sa formulation hacker.

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[HN]
Pop-philosophe, de source et de cible.
Autophilosophe, d'abord pour et par moi-même, do it yourself-philosophe(r).
Philowsophe (≠ certains philhautsophes universitaires, ≠ certains philousophes surmédiatiques)


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[HN]
Moins (art du) cadrage que (du) captage et montage. (Erwan D. : « freestyle »)
Je cueille et je recoupe.
Éco-logique.
Au lieu d'im-poser en amont, je compose en aval, et sans le demander.
Je compose avec le donné, les données, avec ce que je rencontre ou ce qui me rencontre.
Je fais avec, je compose avec.
Et m'en réjouis.
Trouvaille. (Errance, ouverture, glânage..)
Otto - Breton - art rencontre
Et de même avec les outils. Je me sers de ce que j'ai sous la main, ce que la vie me met dans les mains.
(Logiciel de montage, etc. Même pour le son, etc.)

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[HN]
La rencontre est liée au mouvement et à une forme d’errance. (...) une disponibilité de l’esprit à l’imprévu.
(http://nordexpress.blogspot.fr/2013/09/pour-lart-rencontre-un-art-de-vivre.html)

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[HN]
dans L’amour fou : « Aujourd’hui encore je n’attends rien que de ma seule disponibilité, que de cette soif d’errer à la rencontre de tout, dont je m’assure qu’elle me maintient en communication mystérieuse avec les autres êtres disponibles, comme si nous étions appelés à nous réunir soudain. (...) »
http://nordexpress.blogspot.fr/2013/09/pour-lart-rencontre-un-art-de-vivre.html)

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[HN]
(...) « Il se peut que la vie demande à être déchiffrée comme un cryptogramme ».  (...) Cette émotion spéciale qui relève du trouble ne peut surgir que (...) dans un état de « parfaite réceptivité ».(...) La beauté est liée à la rencontre.
http://nordexpress.blogspot.fr/2013/09/pour-lart-rencontre-un-art-de-vivre.html)


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[HN]
Cette trouvaille dans laquelle « il nous est donné de reconnaître le merveilleux précipité du désir », qui a « le pouvoir d’agrandir l’univers ». (...) La trouvaille selon Breton joue un rôle de catalyseur. La découverte d’un objet inattendu remplit la même fonction que le rêve : « elle libère l’individu de certains scrupules affectifs paralysants, le réconforte et lui fait comprendre que l’obstacle qu’il pouvait croire insurmontable est franchi ». (...) C’est après avoir acquis la cuillère-soulier et l’avoir posée sur un meuble qu’il fit la relation. (...) Le cendrier en forme de chausson qu’il avait désiré posséder et contempler par le passé, avait pris un autre aspect mais était une réponse à son désir. Poussant plus loin la réflexion, Breton pense que cet objet qui renvoie à l’objet perdu du conte, par extension, est lié à la femme inconnue qu’il aspire à rencontrer et à aimer.
http://nordexpress.blogspot.fr/2013/09/pour-lart-rencontre-un-art-de-vivre.html)

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[HN]
Lâcher-prise…
Comme un pêcheur à la ligne.
J'attends que ça mordre.


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[HN]
Dans les choses, tout est affaires mêlées, dans les hommes, tout est pièces de rapport. Au moral et au physique, tout est mixte. Rien n’est un, rien n’est pur.
(Chamfort)

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Il y a plus de fous que de sages, et dans le sage même, il y a plus de folie que de sagesse.
(Chamfort)
+
« Les sages en font trop, les autres pas assez » : entre les deux le philosophe.

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[HN]
Tirer mon/son parti de la poésie de partout.
S'ouvrir à la poésie qui est partout, et en tirer son parti.


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[HN]
… montage, par quoi « l'art corrige ce qui est mauvais, et perfectionne ce qui est bon » (B.G).
(http://nordexpress.blogspot.fr/2015/01/leco-logique-de-loeuvre-otto-karl.html?zx=b84b8f8f594330df)

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[HN]
J'ai étudié la philosophie occidentale, avant de me ré-orienter.


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Je glande et (de là) je glane.
Dans la vie, je glande et (de là) je glane.

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Glandage et glanage font bon ménage.

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[HN]
[Otto]
Ses périodes.
D'abord eu tendance unifier, intégrer, rattacher, et peu à peu, avec mon propre détachement, à désintégrer, à détacher. (cf. infra : RB par RB, "détacher")
—> À vous d'avoir de la suite dans mes idées.

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En retrait(e) d'autopublication.
Vous me voyez/Je suis là en état de désertion, à nouveau.
Cf. Ma passion pour Rimbaud, oeuvre et vie, oeuvre-vie, dixit Alain Borer)

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Alain Borer :
Ce qui frappe chez lui [Rimbaud], c’est la continuité des ruptures. Elle est permanente à l’intérieur même de son entreprise poétique. Il a changé de poétique comme de chemise. Il a aussi en permanence un immense souci du grand réel qui l’affecte. Rimbaud, c’est l’homme « pressé de trouver le lieu et la formule ». Cette expression revient sans cesse dans chaque phrase de chaque lettre de Rimbaud, de 1870 à 1891. Telle est la continuité de ce destin qui fait qu’il n’a pas d’œuvre car elle est abandonnée sans cesse tellement il est pressé. À chaque fois qu’il s’engage dans un projet, il l’abandonne aussi vite. Il cherche à travers les lieux comme à travers les formules quelque chose qui lui échappe tout le temps. Cela fait de lui un homme insatisfait sur tous les points principaux.
(…)
« Changer la vie », c’est plus clairement encore échapper aux religions du salut qui promettaient l’au-delà après la mort. La pensée rimbaldienne consiste à vouloir s’emparer de l’éternité sur terre dans un corps neuf.
(http://www.humanite.fr/alain-borer-ce-qui-frappe-chez-rimbaud-cest-la-continuite-des-ruptures-578070)



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Au lieu de me rendre, je me suis rendu à moi-même – ce qui pour beaucoup n'est pas l'évidence, ou pas évident.
« On se doit à la société », comme disait Rimbaud, qui, lui (aussi) a déserté.

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Je me laisse un peu vivre, et je me laisse mûrir.


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otto
2009-10-05
autophilosophe

d'un philosophe, c'est-à-dire d'un [H]omme qui pense par lui-même, consulte avant tout sa propre expérience, médite aussi ce que disent les autres et fait un usage réfléchi du langage. Il fallait poser cela au départ...
(J.-F.B.)[Jean-François Billeter]

la philosophie n’a jamais été réservée aux professeurs de philosophie. Est philosophe celui qui le devient
(G.D.)

Et par "philosophe" j'entendais un [H]omme qui pense par [L]ui-même, en prenant pour objet de sa pensée l'expérience qu'[I]l a de [L]ui-même, des autres et du monde ; qui s'informe de ce que pensent ou de ce qu'ont pensé avant [L]ui les autres philosophes ; qui est conscient des pièges que tend le langage et en fait par conséquent un usage critique.
Cette idée créait une nouvelle perspective. Comme j'avais du goût pour l'activité philosophique ainsi comprise, elle instaurait une sorte d'égalité de principe entre Tchouang-Tseu et moi. Et s'il pensait par lui-même, en prenant pour objet son expérience, je pouvais le rejoindre en faisant de même pour mon compte — car son expérience et la mienne devaient se recouper au moins en partie.
(J.-F.B.)
(http://nordexpress.blogspot.fr/2009/10/autophilosophe.html?zx=f2d27d27a548aa2f)


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[amphibo-logique]
« littéralement et dans tous les sens »… pluriels, ou peut-être mieux : mutuels.
cf. RB par RB, amphibologie :
ııı qui fait qu'un même mot, dans une même phrase, veut dire en même temps deux choses différentes, et qu'on jouit sémantiquement de l'un par l'autre.


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L'évitement de l'évidemment.

cf. : mail à judicaël :
ııı j'ai comme l'impression que tu refais un peu l'histoire, entre l'oeuf et la poule. Ou tout simplement, c'est le principe même de la dépression :  sa mauvaise foi constitutive se raccroche à n'importe quoi pour pas regarder les choses en face, sa cause, ses causes, ses sources. ııı


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[éco-logique][otteur]
• Je fais avec ce qui me rencontre, et qui me rend compte ou puisse me rendre compte.
. Je fais avec ce qui me rencontre, pour me rendre compte.
. Je fais avec ce qui me rencontre, qui puisse rendre compte de moi, ou pour me rendre compte.
. Je fais avec, avec ce qui me rencontre, ce qui fait rencontre, qui puisse rendre compte de moi ou bien pour me rendre compte.


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[axio-logique][cosmo-logique][symplicité]
Le salut est de ne pas comprendre. On croit que la solution c'est/serait de comprendre, alors que c'est/ce serait de ne pas comprendre. Comprendre sans trop comprendre. Comprendre de ne pas comprendre. De ne pas refermer des idées…
Des idées refermées prêtent au jugement moral.


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• comme je passe ma vie – sur la base d'un tempérament, certes, le mérite est sans doute faible sinon nul, mais – à me forger cette « ligne de joie », en effet, sur l'établi sinon l'étau d'une forte conscience tragique.
. Se forger une ligne de joie sur l'établi et même l'étau d'une conscience tragique.
. Se forger une ligne de joie dans l'étau d'une conscience tragique (bien) établie.
. Se forger une ligne de joie dans l'étau établi d'une conscience tragique.

#
Étant étau.


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[blase]
kARL
kaRL
k.rl
/<.rl



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Pour commentaire amazon (inédit)
Un coup de... MAÎTRE – et c'est le mot –,  inespéré et authentique, pourtant, dans le domaine philosophico-poético-pratique.
– (otto)karl –


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1'10 : Alexandre Astier : Je vais l'écrire ııı en bouquin un peu graphique. Je pourrais pas te dire d'exemples, là, mais… ııı C'est bouquin, ııı très clairement, mais il y a quand même un travail graphique autour, on peut tomber sur deux pages pleines, ou…
(Quantum - ALEXANDRE ASTIER PARLE DE LA SUITE DE KAAMELOTT)


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Je sens venir (...) l’âge proche d’une clandestinité moitié volontaire et moitié contrainte, qui sera le plus jeune désir, y compris politique. (Gilles Deleuze, Pourparlers, p.20)


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Il [henri laborit] est également éthologue (spécialiste du comportement animal), « eutonologue », selon sa propre définition (spécialiste du comportement humain) et philosophe.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Laborit)


2017 04 15

#
Sans mariage, sans enfant, sans travail, comme tout philosophe qui se respecte, ou que je respecte.



#
(AF)

(otto - au fond, clément rosset, c'est moi)
=> postmoderne


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[autophilosophe]
Je me borne à regarder ceux qui vivent autour de moi et cela me suffit pour faire de la philosophie : il y a tout là-dedans... (G. Brassens)

#
Le soleil nous fait passer.
Le soleil nous fait advenir et (nous fait) passer.


Sous le soleil on passe.
Sous le soleil on ne fait que passer.

#
Quand elle improvise une mélodie, elle fait plus un nuage qu'un air.

#+
[âge]
Nu, âge, nuage.


#
ııı refuser la stratégie des urnes. Le vote, loin de leur apparaître comme l'exercice d'un droit, est bien plutôt conçu comme une légitimation de l'ordre établi. À chaque élection ils prônent un abstentionnisme radical.
Ils savent bien que le vote (c')est une arme tout à fait illusoire.
(…)
C'est pas un refus de la démocratie, c'est une contestation de ce qu'on nous donne habituellement comme étant la démocratie.
(par marie - Arte - ni dieu ni maître, une histoire de l'anarchisme)


#
La vie est tragique encore, mais peut-être pas fatalement.
La vie est tragique encore de nos jours, mais peut-être pas fatalement.
La vie est de nature tragique, donc peut-être pas fatalement.
La vie n'est tragique peut-être que de nature, et donc pas fatalement, peut-être.



2017 04 16


#
Marie : C'était la veille que t'es arrivé.
Karl : Oui, comme « un livre que c'est même pas la peine ».

#
Avec elle (= jalouse), j'ai le droit de rencontrer qui, ou plutôt qu'il je veux (≠ qu'elle je veux.)


2017 04 17

#
Privé d'immédiateté, la réalité humaine est, tout naturellement, également privée de présent. (…) Mais le présent serait par trop inquiétant s'il n'était qu'immédiat et premier : il n'est abordable que par le biais de la re-présentation, selon donc une structure itérative qui l'assimile à un passé ou à un futur à la faveur d'un léger décalage qui en érode l'insoutenable vigueur et n'en permet l'assimilation que sous les espèces d'un double plus digeste que l'original dans sa crudité première. D'où la nécessité d'un certain coefficient d' « inattention à la vie », au sein même de la perception attentive et utile ; (…).
(Clément Rosset, Le réel et son double, p.63)



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1:04' : Aymeric Caron : Le revenu universel c'est une mesure absolument fondamentale, c'est-à-dire que l'avenir il est là. Le revenu universel sera même quasiment un salaire pour tous, (…) qu'on va devoir un jour instaurer, c'est-à-dire permettre à chacun d'avoir, dès qu'il naît sur terre, les moyens de sa subsistance.
(Intégrale - On n'est pas couché 15 avril 2017 #ONPC)

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[néo-logique]
-age
décalage


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13' décalage, détournement…
(les chemins de la philosophie - 11.04.2017 - Guy Debord (2/4) - L’internationale situationniste, rendre la vie plus intense)


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1'30'' : Jean-Luc Mélenchon : Donc nous (…) on doit faire une démonstration de sang-froid total. Et pour garder le sang-froid, (…) c'est pas toujours facile, hein, il faut l'entretenir avec un petit combustible d'une nature particulière, qui s'appelle l'humour et la dérision.
(Jean-Luc Mélenchon - Passage de la Peniche Insoumise à Pantin )


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36.9° - Surdoués, Haut Potentiel de souffrance?

0'50 :
– C'est un de vos nombreux projets ?
– C'est un des 17, on va dire ? J'ai toujours le cerveau un peu en surchauffe. Je suis en permanence en léger stress, on va dire, et puis si je suis cantonné à une tâche qui en plus m'intéresse pas beaucoup, je m'ennuie énormément.

1'40 : ııı il y a de la souffrance et de l'incompréhension, et une recherche permanente de reconnaissance. Pour exister.

2'50 : [Beaucoup d'adultes HP.] Premier point commun, un cerveau boulimique.

5'
Guy Corbaz (ingénieur) : Quand je discute avec quelqu'un, je m'ennuie aussi assez rapidement parce que quand la personne parle j'arrive à sentir rapidement où elle veut [en] venir, puis j'ai tendance à terminer ses phrases pour elle, donc maintenant j'essaie de me contrôler parce que ça frustre les personnes qui sont en face de moi. Mais le fait d'attendre que la personne dise ce qu'elle a envie de dire alors que je le sais déjà, je dois vraiment beaucoup me concentrer pour garder le contact avec la personne sinon je m'ennuie et je décroche rapidement. Et puis là je passe peut-être pour quelqu'un d'arrogant ou… Alors que c'est pas du tout le cas.

6'
Guy c'est quelqu'un qui a tendance à penser trop. Et ce trop est pas facile à gérer dans le cadre de l'entreprise. Avec cette hypercréativité, cette hyperintellectualisation, on va dire, une idée en générant dix, qui chacune en générant dix autres, on se retrouve vite à avoir quelqu'un qui a tendance à toucher plein de choses, qui a parfois besoin d'être cadré, et qui finalement a du mal à rester confiné dans une case, tel qu'on le voit dans le monde de l'entreprise qui définit les choses de manière très précise et très carrée.

6'20
– Être HP c'est plutôt un atout ou un handicap ?
Guy Corbaz – Parfois… Ben, quand je suis tout seul à bricoler dans mon atelier c'est plutôt un atout. Parce que j'arrive à développer tout plein de choses. Mais quand je suis en société j'ai des fois l'impression que c'est un peu un handicap.

7'
Les Hauts Potentiels, les personnes hypersensibles, les « sur-stimulés », comme on les appelle…

8'
Souvent ce sont des personnes qui ont un gros déficit de confiance en elles. Et donc elles sont toujours en décalages comme ça entre le fait que les autres les perçoivent comme allant très très vite, et elles se percevant comme ayant un problème ou comme étant différent. Et ce décalage-là crée énormément de souffrance.

11'
Je crois que j'ai acquis un petit peu de sagesse, finalement, mais au bout de longues années.

12' Intensité, hypersensibilité, urgence à agir, 3 caractéristiques étonnamment extrêmes chez ces surdoués.

13'
Très multitâche, efficace, mais… ces gens-là ils ont besoin aussi d'un petit espace pour eux-mêmes, pour mieux s'organiser.

14'25
Un décalage qui peut très tôt déstabiliser les enfants HPI s'ils ne sont pas compris.
L'environnement familial et social est primordial pour un cerveau en devenir.

23'
Deux groupes d'enfants à Haut Potentiel. Les enfant laminaires, qui ont peu ou pas de difficultés, et puis les enfants complexes qui ont plus de difficultés sociales ou émotionnelles.
Chez laminaire : Distribution homogène de cette hyperconnectivité.
Chez les complexes : un moteur qui s'emballe facilement, une dys-synchronie cognitive.
24'40 effet domino : incompréhension de l'entourage, (…), baisse de l'estime de soi
26' Souvent une hyperactivité au niveau cérébral. (…) Donc le fait de faire de la méditation permet simplement à l'enfant de prendre conscience (…) qu'il est aussi un corps, qu'il a aussi un corps qui parle, et qu'il est nécessaire qu'il l'écoute, pour pouvoir retrouver un certain calme (…)
27'45 Qu'ils soient enfants ou adultes, les Hauts Potentiels intellectuels nous rappellent qu'il n'y a pas que les différences les plus visibles qui peuvent isoler.


#
[méthodo-logique]
Cette « dys-synchronie cognitive » apparue sur les IRM des enfants HP complexes confirme le décalage observé dans le comportement de certains de ces enfants, surdoués en maths mais piquant une crise si on leur demande de lâcher leur doudou. Ces enfants n’ont pas les clés cérébrales pour travailler, il faut les leur apporter.
(https://adulte-surdoue.fr/travaux-recherche/les-laminaires-les-complexes-t6147.html)


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Les résultats préliminaires de cette étude ont permis de valider l'hypothèse selon laquelle il existe bien deux profils distincts : "les laminaires" et "les complexes". Une dichotomie qui permettrait d'expliquer (en partie) les difficultés rencontrées par certains.
(…)
Les chercheurs ont ainsi pu constater des différences dans l'activation des régions cérébrales entre les profils laminaires et complexes. Ainsi, du côté des "complexes" par exemple, les zones cérébrales liées à la gestion des conflits s'est révélée moins active. "Les réponses aux tests se sont révélées plus intuitives chez les complexes, et plus déductives chez les laminaires, lesquels s'inscrivaient plus dans une démarche analytique", explique le Pr Revol.
(…)
Les enfants à haut potentiel complexes "possèdent certaines capacités [intellectuelles] très élevées et d'autres normales, ce qui crée des troubles psychiques internes. Ces enfants souffrent souvent d'un décalage entre la sphère intellectuelle très mature et la sphère émotionnelle plus fragile", résume Fanny Nusbaum, docteure en psychologie et directrice du Centre Psyrene, à nos confrères du Parisien.
Le Pr Revol nous précise que la dernière partie de ces travaux qui sont encore en cours devrait permettre de montrer qu'il existe une meilleure connectivité entre les deux hémisphères du cerveau chez les laminaires.
(https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-pourquoi-certains-surdoues-reussissent-et-d-autres-non_28833)


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[surdouage]
Otto Karl :
Avec cette nouveauté pour moi (et pour la science) et qui pourrait interpeller isabelle, je pense, aussi : il existerait deux profils de HP : "les laminaires" et "les complexes". Une dichotomie qui permettrait d'expliquer (en partie) les difficultés rencontrées par certains – les HP "complexes", car plus de difficultés sociales ou émotionnelles, du fait d'une hyperconnectivité cérébrale moins homogène (que chez "laminaires", pour qui tout va bien, tout roule, plus déductifs qu'intuitifs, pas de débordement émotionnel, etc.)


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1:53' : Yann Moix : J'étais tellement accroc à la saison 1 que j'ai trouvé l'attente, pour la [saison] 2, mais insupportable. (…) Et moi je fais partie de gens qui regardent les séries d'un coup. ııı aujourd'hui qu'on a des séries extraordinaires, j'aime regarder tout d'un coup.
ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 15 avril 2017 [tous les chroniqueurs réunis]



2017 04 18


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[Programme]
Le but de la vie

Une fois n'est pas coutume : quand on pose la question du but de notre existence, la foi occidentale et la science moderne sont unanimes : “Croissez et multipliez”, telle est la mission biblique que Dieu confie à l'homme, et la réponse divine correspond à 100 % à celle que nous donnerait un chercheur en biologie évolutive.
    Mais comme l'environnement naturel dans lequel nous vivons n'a pour seule constante que le changement perpétuel, notre information génétique ne peut être sauvegardée que si elle est copiée et recopiée. La reproduction comme moyen de conservation est aussi la seule stratégie possible quand il s'agit de maintenir notre culture vivante. Les idées doivent être transmises, les livres et les DVD copiés pour "survivre". D'un point de vue évolutif notre seule mission sur cette terre est d'assurer la conservation de notre patrimoine génétique. Que nous y parvenions ou non, que nous souhaitions ou pas nous conformer å cet objectif, l'évolution n'en a que faire, et cela nous donne pleine liberté dans nos choix de vie.

Nous pouvons croire que la vie ne se conforme pas à un plan bien précis. Ou croire au contraire qu'elle a pour seul but de rendre hommage à un dieu dont nous suivons les commandements. Les idées que les êtres humains émettent sur le sujet sont nombreuses. Certains auront des enfants, d'autres pas, par choix ou contraints. Seulement, pour le processus évolutif, une seule chose compte finalement : nous sommes-nous reproduits ? L'information génétique n'étant conservée que par copiage, le but de notre vie d'un point de vue évolutif est – comme pour tous les êtres vivants – de nous multiplier. Ce qui change, ce sont les stratégies employées par le règne animal et le règne végétal pour obtenir une copie. La stratégie reproductive des bactéries unicellulaires, par exemple, repose sur une division des cellules à grande échelle, la scissiparité. Pour s'adapter à des conditions de vie différentes, ces organismes modifient leur patrimoine génétique, le plus souvent lors de la scissiparité, qui permet une mutation aléatoire.
    Chez l'être humain, en revanche, la stratégie est différente : l'adaptation se presque exclusivement sur des changements culturels. Et c'est notre cerveau, travailleur extrêmement assidu, qui rend possible cette flexibilité. Quand de nouvelles idées (qu'on pourrait comparer à des mutations de notre patrimoine culturel) s'avèrent bénéfiques, elles se répandent et se transmettent, ces nouveaux acquís nous permettant de continuer à exister dans des conditions de vie sinon hostiles. Prenons un exemple des raison de la catastrophe climatique qui se profile, le niveau de la mer monte. Comment réagissons-nous à ce changement ? Nous n'allons pas nous retrouver du jour au lendemain avec des branchies. Non, nous construisons des digues plus hautes. (Évidemment, nous pourrions aussi songer à stopper le réchauffement de la planète, mais ça, c'est encore une autre histoire.)


L'hypothèse de la grand-mère

Face à une modification de nos conditions de vie, notre réaction s'exprime donc, non plus à travers une variation de notre patrimoine génétique, mais presque toujours à travers une variation de notre patrimoine culturel. Toutefois, que la stratégie soit purement génétique ou purement culturelle, le succès reproductif reste l'objectif suprême.

(Dr Michael Nehls, Guérir Alzheimer, comprendre et agir à temps, "Pourquoi l'Alzheimer ? Une explication évolutive", p.53-55)



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[brachy-logique]
Tout comme les appareils électroniques, l'être humain peut être sujet à des mises à jour. (…) ces mises à jour ne sont pas terminées. Eh oui, comme en témoignent ces 5 faits prouvant que nous sommes encore en train d'évoluer !
(…)
4) Nos cerveaux rétrécissent
On pourrait croire que nos cerveaux rétrécissent parce qu'on devient de plus en plus débiles (et certaines théories l'affirment) mais
(…)
En effet, selon certains scientifiques, un cerveau plus petit est un cerveau qui réfléchit plus vite, qui est plus efficace.
(http://hitek.fr/actualite/5-signes-humain-evolution_6340)


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[affinité][programme]
Au commencement, nous avions tous les yeux marrons. Mais il y a 10.000 ans, quelqu'un vivant près de la mer noire avait développé une mutation génétique qui faisait qu'il avait les yeux bleus. On ne sait pas pourquoi le gène a persisté, mais une théorie affirme que ce gène est une sorte de test de paternité. En effet, une personne aux yeux bleus qui s'accouple avec une autre personne aux yeux bleus aura forcément un enfant aux yeux bleus. Ce gage de fidélité a permis au gène des yeux bleus de rester. Récemment, une étude a montré que les hommes aux yeux bleus trouvent les femmes aux yeux bleus plus attrayantes. Allez savoir pourquoi...

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[HN]
2' : La biodiversité c'est ça. C'est ce processus de production constante de variations et de tris à toutes les échelles.
(Pierre-Henri Gouyon - Continuité et variation (5/13))

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3'20 : Si Darwin avait été absorbé réellement dans notre culture on [ne] ferait plus des dessins comme ça. Donc quand je vous dis qu'il faut du temps pour absorber les nouveautés… Il faut du temps, et puis il faut que ça passe dans la culture… (…)
Les espèces sont présentées comme des données. Et après on vous dit que ça a évolué.
(Pierre-Henri Gouyon - Continuité et variation (5/13))


6' : c'est l'hérédité, l'hérédité des variations
(Pierre-Henri Gouyon - Continuité et variation (5/13))

9'50 : [Pas de transmission/hérédité des caractères acquis. Selon "Weissman"] Je ne produis pas d'hérédité. Je ne fais que transmettre l'hérédité que mes parents m'ont transmise. (…) Là, au fond, que je vive n'importe comment, ça change rien à ce que je transmettrai – biologiquement. (…) Ça donne à l'individu un statut de tuyau amorphe. (…) Alors effectivement il y a le choix du partenaire.
(Pierre-Henri Gouyon - Continuité et variation (5/13))




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12' : Cette idée qu'en fait les individus ne sont que des transmetteurs et pas des producteurs, en termes d'hérédité, ne sera réellement comprise que 100 ans plus tard.
(Pierre-Henri Gouyon - Continuité et variation (5/13))


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On dit : les individus se reproduisent. (…) Les enfants ont parfois du mal à montrer à leur parents que c'est pas le cas, hein, mais ils y arrivent toujours à la fin. Bien sûr qu'on se reproduit pas, on produit un descendant qui n'est pas soi. Et les anglais (…) disent : the individuals reproduce the own kind : les individus reproduisent leur propre sorte.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)


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36'



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45' : Beaucoup de gens disent qu'il faut pas dire que les hommes descendent des singes, c'est vrai que c'est peut-être pas une expression très intelligente, il faut dire : les hommes sont des singes.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)



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[livre graphique]
45' : Normalement quand on dessine ces phylogénie, il faudrait toujours les dessiner comme un mobile dans les chambres d'enfants, voyez, de manière à ce que ça puisse tourner autour de ces axes-là, et qu'on voie bien qu'il y a aucune raison de mettre l'homme plutôt à gauche [/droite] qu'à droite et le gorille non plus. (…) Il y a pas d'un côté la lignée des humains et de l'autre la lignée de grands singes, il y a un buisson des grands singes et dedans un des derniers rameaux, c'est l'homme.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)


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La phylogenèse ou phylogénie (du grec ancien φῦλον, phylon, signifiant « race, tribu, espèce ») est l'étude des relations de parenté entre êtres vivants :
- entre individus (niveau généalogique (…))
- entre populations (à l'intérieur d'une même espèce qui, pour simplifier, peut se résumer à une population dont les membres sont interféconds : niveau intraspécifique) ;
- entre espèces (niveau interspécifique).
La phylogenèse permet de reconstituer l'évolution des organismes vivants. En phylogenèse, on représente couramment les parentés par un arbre phylogénétique.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Phylog%C3%A9nie)



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[HN]
artistes ont toujours été interféconds
intraspécifique / interspécifique


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56' : ııı les individus, au fond, ne se reproduisent pas du tout, mais ııı reproduisent un truc héréditaire qui passe à y travers eux ııı. L'hérédité est amnésique, donc, elle ne se souvient pas de ce que j'ai fait pendant ma vie, et en plus, comme l'a montré Mendel, non seulement je transmets que ce que j'ai reçu de mes parents mais je retransmets que la moitié.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

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[autoportrait][calvitie][karl]
56'50 : [Carl] Correns [qui a découvert] l'hérédité maternelle de certains caractères. Il y a certaines choses qu'on hérite que de sa mère.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

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[ARG]
57'30 : La génétique et le darwinisme existent tous les deux au début du XXe siècle et vont rentrer en conflit parce que les généticiens disent : ce qui fait évoluer les espèces c'est la mutations, et les darwiniens disent : ce qui fait évoluer les espèces c'est la sélection. Il va falloir plus de 20 ans pour réconcilier les deux sous l'action d'un certain nombre de théoriciens.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

#
1:01'20'' : J'en profite pour vous rassurer : les dinosaures ne se sont pas éteints. Il en reste plein. Simplement ils ont tous des plumes et un becs et on les appelle des oiseaux.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)


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1:09' !




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1:16' La descendance de KARL et ANNA. Que des débiles.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

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1:19'40  : À l'époque les français étaient encore lamarckiens, et ils pensaient que pour améliorer l'hérédité il suffisait d'améliorer l'environnement…
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

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1:25'30 : Et quand on regarde la façon dont les scientifiques utilisent leur rationalité on a parfois de quoi être inquiet.
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

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[déonto-logique]
1:26'20 : Les [/ces] scientifiques laissent dire des choses fausses tant que ça va dans le bon sens. Mais c'est drôlement embêtant, ça, parce qu'il faut qu'on sache où il est, le bon sens !
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)

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1:36' : Ce qu'il faut faire. (…) Ça devrait être un travail de philosophe (…).
(Espace des sciences - 17 février 2009 - Pierre-Henri Gouyon - Darwin / la théorie de l'évolution et la génétique humaine)


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1:48' épigénétique éventuellement transmissible

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1:51'50'' :
Auditeur dans le public : Mais Hitler pensait avoir la vérité. Et tout homme qui pense détenir la vérité, je crois que c'est un danger pour les autres. Une vérité définitive, je veux dire. La science chasse plutôt les erreurs plutôt qu'elle [ne] découvre la vérité.

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1:58'30 :
Philosophie occidentale (cartésienne) et sa vision de l'animal, de la nature.

#
2:00' :
[Des gens se bouffent la vie par peur d'avoir une maladie, génétique ou…][Judicaël]


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[HN]
Le seul moyen de survie est la reproduction. Mais, comme on sait aujourd'hui, la reproduction vivante/dans l'ordre du vivant (donc ce qu'il y a de plus vivant), n'est pas la copie. Mais la sélection (darwinienne/cf. darwinisme), d'une part, et les recombinaisons (génétiques/cf. génétique) à base d'une distribution aléatoire du patrimoine.
Certains parents ont souvent du mal à admettre que leurs enfants ne sont pas leur copie conforme, et que par conséquent eux-mêmes ne sont qu'un maillon de la chaîne. Une recombinaison qui donne lieu et vie à de nouvelles recombinaisons, dont ils ne sont pas aux commandes, ne sont pas les auteurs proprement dit, puisqu'ils ne décident pas de la distribution d'une partie de leurs gènes.


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Conny (ses voeux d'anniversaire pour moi) :
« Que tu sois aimé à fond pour ton humour, ton sérieux spécial et ton art de vivre ııı »



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Jim Carrey :
"Elle était une fleur irlandaise réellement délicate et adorable, bien trop sensible pour cette Terre. Seul l'amour lui importait"
+
"Les problèmes de Cathriona [Cathriona White, son ex] remontent bien avant que je ne la rencontre et malheureusement, sa fin tragique était au-delà du contrôle de qui que ce soit. (…)"
(http://www.closermag.fr/article/jim-carrey-meconnaissable-!-les-internautes-s-inquietent-photo-715213#xtor=RSS-1499)


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Moi toujours étudiant, mais résolument buissonnier, donc "étudiant" entendu en mode participe présent, disons.

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L’écrivain est bien sûr impressionné par les œuvres dont il s’est nourri. Mais n’oublions pas qu’il ne les a pas choisies par hasard. Lorsqu’il est venu vers elles, c’est avec un instinct aussi sûr que celui des bêtes qui vont mâchonner l’herbe médicinale que leur état réclame. L’influence ne s’exerce que sur celui qui était prédisposé à la recevoir. Elle est elle-même déterminée, oserai-je avancer, et non seulement par goût du paradoxe. D’une certaine façon, elle est seconde, de même que l’eau n’étanche que la soif.
(Éric Chevillard)


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• L'eau qu'on vient chercher dans les oeuvres, pour alimenter notre moulin, c'est qu'on en a soif et qu'elle nous constitue déjà.
. Les oeuvres ne font qu'apporter de l'eau à notre moulin. Si on vient la puiser à des sources, c'est qu'on en a la soif, et cette eau ne fera que rejoindre celle qui nous constitue déjà.


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• Les influences permettent de donner corps et coffre à nos intuitions, de les modéliser, et de les modeler aussi en passant.
. les sources nous donnent les moyens d'expression de nos intuitions.

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(...) à mon sens, ce qui se transmet, ce ne sont pas des « idées », mais des « langages », c’est-à-dire des formes que l’on peut remplir différemment ; c’est pourquoi la notion de circulation me paraît plus juste que celle d’influence ; les livres sont plutôt des « monnaies » que des « forces ». (Roland Barthes)


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Je n'ai subi qu'une fois l'influence de quelqu'un : avant de tourner Citizen Kane, j'ai vu quarante fois La Chevauchée Fantastique. Je n'avais pas besoin de prendre exemple sur quelqu'un qui avait quelque chose à dire, mais sur quelqu'un qui me montrerait comment dire ce que j'avais à dire...
(Orson Welles)

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L'eau (de pluie) des glaciers passe des ruisseaux aux rivières aux fleuves à la mer pour revenir en pluie, ailleurs, et ainsi de suite. Tout dans le monde est métamorphose.

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[otteur]
Est-ce qu'il serait dans l'esprit du glacier de se prétendre auteur de l'eau du ruisseau contenue/déversée/jeté dans dans le fleuve qui se jette dans l'océan qui le refournit en/refait de la pluie ?

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Je pressens que l'ensemble de la production hollywoodienne des 80 dernières années pourrait devenir un simple matériau pour les futurs artistes cinéastes.
(Jonas Mekas, 1969)
->
Je pressens que l'ensemble de la production [cinématographique] pourrait devenir un simple matériau pour les futurs artistes cinéastes. (Jonas Mekas) #mashup

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[formage]
... il me semble alors que j'ai des idées à même la langue – ce qui est tout simplement : écrire (...). (Roland Barthes)


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43' :
Laure Adler – Dernière question, Olivier Cadiot, dans (…) Un mage en été, vous écrivez : « (…) Oublions. Réfléchissons. On se souvient pour l'éternité de certaines personnes à cause d'un infime conseil. » Quel conseil vous nous donneriez ?
Olivier – Euh… Recoller, découper, écouter, refaire, recommencer, s'amuser.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012**)



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2011-12-21
… entre autres le Projet.
… entre autres le Projet. Si vous voulez, pour reprendre la célèbre opposition de Saussure, je ne travaille pas sur la langue (ce français du XXe siècle que j'utilise tel que je l'ai reçu) mais sur la parole d'une société (ce discours que me tient le monde où je vis). Seulement, la parole en question, je me refuse à la parler à mon tour, je m'en sers comme d'un matériau, ce qui revient à la faire rétrograder en position de langue, afin de développer à partir d'elle mon propre discours.
(…) un travail de déconstruction sur des éléments découpés dans le code, désignés comme mythologiques, datés, situés, non-naturels, tirés au grand jour au lieu de baigner obscurément dans le plasma d'origine : l'ordre établi, qui a justement pour fonction de les faire passer inaperçus, comme allant de soi, vivant depuis toujours et à jamais, ce qui définit précisément une Nature.
        En outre, je ne suis pas de ceux qui croient que la sécrétion du mythe par les sociétés vient uniquement de l'aliénation de l'homme… (…) « Tant qu'il y aura de la mort, il y aura du mythe. » Aussi ne s'agit-il pas pour moi d'essayer de me débarrasser une fois pour toutes des éléments mythologiques qui m'entourent, mais au contraire de les parler, c'est-à-dire d'exercer sur eux le pouvoir de ma liberté au lieu de les subir comme des pièges, au fonctionnement fixé à l'avance et fatal.
(A.R-.G.)


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[HN]
Je lis (au sens large, élargi au domaine multimédia) avec (cf. préfixe : co-, en latin) le goût de collecter. Je suis donc lecteur et co-llecteur. De même que je suis auteur, d'un côté, et otteur, de l'autre.


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2016-03-18
un otteur : compositeur

... entre chiffonnier et scribe, je me vois plutôt comme ça. Là, je parle de choses matérielles, d'avoir les poches pleines de papiers, de petits papiers, de choses que j'ai trouvées, un côté « bout de ficelle », de devoir en faire un livre...
(J.-J.S.)

Je vous dis, je me vois à moitié comme scribe, à moitié comme chiffonnier et un tout petit peu commentateur.
(J.-J.S.)

Leur ordre a été un casse-tête. Qu’est-ce qui doit être avant ou après (...). Ces questions de composition m’intéressent davantage que l’écriture, qui est un processus qui ne me passionne pas : le montage, la citation, l’emprunt d’objets ou de textes trouvés, les intégrer ensemble, voilà ce qui me plaît. Ce que je préfère, c’est quand je prends deux textes qui ne sont pas de moi, un article de journal ou un extrait de livre, et que je les confronte. Là, j’ai l’impression de jouer une partition. Il y a le plaisir de travailler des choses extérieures à soi.
(...) Je n’ai pas de grille préétablie. J’ai quelques points forts (...) et j’essaie de faire tenir tout cela ensemble, en gardant un argument. (...)
L’écriture n’est pas une partie de plaisir, la composition ça peut l’être. (...)
Je recherche deux choses à la fois : la fluidité, le flux qui traverse les phrases, (...) et d’autre part, le rythme obtenu par le montage : deux choses antithétiques. Le flux hypnotique s’accommode très mal du coup de ciseau clinique du montage. J’aime faire rejoindre ces deux pôles très lointains.
(J.-J.S.)
(Jean-Jacques Schul)



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[HN]

Je vous dis, je me vois à moitié comme scribe, à moitié comme chiffonnier ııı (Jean-Jacques Schuhl)
+
Un chiffonnier est une personne dont le métier consiste à passer dans les villes et villages pour racheter des choses usagées et les revendre à des entreprises de transformation.
ııı récupération de déchets valorisables ııı
(…)
Si ce métier a presque disparu de France et de nombreux autres pays développés, cependant il existe toujours massivement dans les pays en développement où les « récupérateurs informels » jouent un rôle considérable dans les systèmes de gestion des déchets.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Chiffonnier_(m%C3%A9tier))


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[brachy-logique][méta]
Je vais arranger tout ça, ça va bien se passer, les choses compliquées deviendront simples, je devrais construire un endroit approprié pour réfléchir à tout ça, je dois être aidé par le cadre, une table pratique, dépliante ? un toit, quelque chose de léger mais d’assez résistant quand même.
Au travail.
(Olivier Cadiot)

#
J’avance.
... il faudrait corriger à l’infini.
J’abandonne.
Bienvenue à la campagne.
(Olivier Cadiot)



2017 04 19


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J'enregistre, et ensuite, ce que je fais c'est que je transcris intégralement les entretiens. Donc ça ça prend énormément de temps, mais ça permet… d'abord d'entendre des choses qu'on avait pas entendues dans l'échange, et puis de commencer à s'imprégner un peu et du rythme de la personne qu'on a interviewée et de son vocabulaire et… Voilà, il se passe des choses dans la transcription qui sont déjà un chemin vers l'écriture.
(djal - Olivia Rosenthal - 2010[?])


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13'
– J'ai pas envie d'écrire des livres qui racontent des histoires. (…)
– Les livres s'écrivent au montage ?
– Oui. (…) Ça s'écrit au montage, mais c'est un montage qui se fait à mesure. (…) C'est-à-dire que l'ordre (…) dans lequel le lecteur va lire le livre est à, peu près, l'ordre dans lequel je l'ai écrit. C'est pas quelque chose que j'essaie trop de trafiquer, j'essaie vraiment de monter presque en direct, parce que je pense que c'est important que le lecteur soit en contact avec la manière dont j'ai pensé, en fait. J'ai mémorisé des choses que je ressors un certain moment et… et c'est ça qui fait peut-être la vie du livre. Et si je montais d'une manière très très… (…) je pense qu'il y aurait quelque chose de mécanique, qui (…) se verrait. Et j'aimerais bien que, en fait, le montage reste quelque chose d'organique.


#
15'
Le montage conserve l'ambivalence…

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21'25
AV – Le texte relève un peu de la partition, là.
OR – Oui et puis là c'est vrai que comme il y a un montage entre des séquences qui ont, on pourrait dire, des statuts différents, oui… c'est un peu une métaphore pour dire qu'il y a plusieurs niveaux, plusieurs voix, que ça fait des accords… ou des désaccords ! Parce que je pense que l'harmonie est peut-être moins intéressante en littérature que la dysharmonie. Parce qu'on apprend beaucoup plus dans les choses dysharmonieuses que dans les choses harmonieuses, parce que je pense que l'harmonie ça nous endort. Donc j'ai un peu plus travailler sur la dysharmonie, sur l'hétérogène… Parce que j'ai plutôt envie de me réveiller que de m'endormir. C'est un peu ça un peu le principe à l'oeuvre dans le livre.
(djal - Olivia Rosenthal - 2010[?])


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Les hasards sont des événements fortuits qui ont un sens.
(Diogène de sinope, cité par Dr Michael Nehls, Guérir Alzheimer, comprendre et agir à temps, "Pourquoi l'Alzheimer ? Une explication évolutive", p.53)

#
Humanités :
De humanité, les études littéraires étant considérées, à l’époque notamment, comme particulièrement formatrices pour l’esprit.
1. Étude des langues et des littératures anciennes.
(…)
(https://fr.wiktionary.org/wiki/humanit%C3%A9s)

Faire ses humanités :
(…)
2. (Vieilli) Former son esprit par les lettres.
+
Roland Barthes : je voudrais vivre selon les nuances que m'apprend la littérature


#
31'30
Comme je l'explique dans le livre, c'est un désenchantement libératoire. C'est comme une nécessité d'apprendre à être désenchanté sans être désespéré. Donc c'est un peu le parcours du livre. On va être désenchanté, mais ça va pas nous empêcher d'être joyeux. Alors que si on est joyeux et que on est enchanté on devient bête, en fait, tout simplement. Enfin, "bête"… enfin stupide, c'est ça que je veux dire.
((djal - Olivia Rosenthal - 2010[?]))



2017 04 20

#
La notion de vie privée sera redéfinie peu à peu redéfinie, par la force des choses.


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[Otteur]
Otteur : un autreur


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[TP][autoportrait]
So Long, Luise (Céline Minard)
(…)
Le testament d'une écrivaine - puisque écrire fut effectivement l'activité que mena XXX tout au long de sa vie -, convaincue que « nous ne possédons rien si ce n'est la puissance et, peut-être, le talent de recréer, allongé sous un saule dans un fauteuil articulé, ce que nous avons soi-disant déjà vécu. »
(http://www.telerama.fr/livres/so-long-luise,74082.php)



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Otto Karl :
La phrase du jour, à l'instant : Léa Salamé « Mais c'est injuste ? », Emmanuel Macron « Non, puisque c'est efficace ».
(L'émission politique, "15 minutes pour convaincre", Macron)

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[HN]
[otteur]
Ne pas s'attribuer le mérite.
Auteur humain/non-humain. (// audiovisuel : par le montage, vision humaine et non-humaine ; // musique électronique)
karl : prothèse mémoire, plus humain mais numérique

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[otto]
Numérique à tous les niveaux. Mosaïque (= principe du numérique) + composition (mash-up).


2017 04 21

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[otteur]
Auteur d'après l'auteur : après/suivant l'auteur + selon l'auteur

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[autoportrait]
OttoKarl : demi-pseudonyme binominal.

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[HN]
Souvenir de mon dernier travail rendu à la Sorbonne.

2017 04 22

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[HN]
Travailler à partir du plein, et non du vide. Faire le vide plutôt que le plein. Élaguer/sculpter plutôt que remplir.
À partir d'une mémoire externe, à même cette mémoire externe.
Beaucoup plus exacte et riche.
Sans plus seulement passer par le goulet de la mémoire interne.
Travailler à même le matériau (concret) de la mémoire, et non plus seulement traduit/transposé/encodé.
Po-éthique est une prot-éthique. Quel usage je fais de la prothèse, en l'occurrence de mémoire.


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[épure]
Les bons écrivains savent et disent qu'écrire, ou l'écriture littéraire (donc poétique), c'est élaguer. (« La poésie consiste à épurer la prose. » (Olivier Cadiot)) Élaguer le foisonnement, le trop-plein, le mou, les mollesses d'expression, le bavardage.
Aujourd'hui, si on veut, le foisonnement (bavard) est déjà là. Dans une mémoire impersonnelle, mais qui nous constitue. (On est tous fait de cette mémoire impersonnelle. Fabriqué/constitué/modelé à partir d'elle.)
Cette mémoire impersonnelle s'externalise


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[HN]
Suite à la proposition, je me suis aperçu que j'ai développé ma philosophie, et finalement peu ma réflexion sur les moyens, mes pratiques d'écriture.
Cela dit : ARG : les idées restent brèves par rapport aux oeuvres et rien ne peut remplacer celles-ci.




2017 04 23

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Écrire non plus à partir de soi, mais à partir du monde.

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J'attends et fais en sorte que le monde me parle.
(+ Deleuze : « C’est le contraire du romantisme du « maudit ». Nous nous sommes peints aux couleurs du monde. »)

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On a pas encore suffisamment acté que la littérature/l'écriture du monde, comme le monde, n'est pas seulement en cours de migration (de l'analogique au numérique : vers la numérisation) mais de mutation.

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Éco-logique : on fait avec les moyens du bord.
(cf. Bateson)

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Laisser à l'expression (du monde) une plus grande part d'objectivité, au moins au sens où on le fait à partir des éléments du monde, de sa matérialité, à partir de lui-même, en quelque sorte.

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L'écriture aujourd'hui-traditionnelle, le lettrage, sent la psycho-logique

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Idem en cinéma. Je ne mets rien en scène. J'essaie, par ces nouvelles techniques qui me le permettent (et à presque tous aujourd'hui) de capter le réel dans la relative objectivité de son expression ou de sa manifestation, dans sa logique à lui, sa cosmo-logique, c'est-à-dire dans ce qui se fait de plus vivant (au monde), de plus organique, parce que c'est ce qui se fait au monde, comme moyen d'expression/écriture, de plus respectueux de la complexité du réel, de son intelligence, c'est-à-dire aussi de son énigme – à décrypter. Et pour la décrypter rien de tel que de s'en mettre à l'écoute, à l'observer, au lieu de, pour commencer, le réduire à/selon nos catégories mentales, rationnelles, cette logique humain trop humaine, cette anthropo-logique. Préserver sa poésie, c'est-à-dire son noyau de complexité (ou simplexité) et d'inventivité propre, son énigme, sa nature non-humaine, son silence.


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Ce qui sort de la rédaction m'ennuie de trop me ressembler, de trop m'appartenir ou de m'en donner l'impression.

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C'est une nouvelle intelligence du monde, nouvelle intelligence pratique/empirique/opératoire, mais qui insuffle une nouvelle intelligence tout court. Et selon moi plus philosophique.
("Le message, c'est le médium")


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La classe : de tenir ensemble la joie/jubilation et l'angoisse. La tenue est dans la retenue d'une manifestation/du débordement de l'une sur l'autre.

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[HN]
Le numérique me permet d'écrire à partir/à base (des matériaux) d'une mémoire externe, pour ma part elle est tantôt personnelle tantôt impersonnelle.
Oeuvre double, et même triple.
Je suis disons philosophe (amateur de sagesse), à l'ancienne, donc ma première oeuvre c'est la vie que je mène, l'éthique que j'incarne.


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[HN]
Apparu au début des années 1990, le terme cyberculture désigne à la fois un certain nombre de productions culturelles et un nouveau rapport à la culture en général, notamment par les internautes.
(…)
L'utilisation du micro-ordinateur comme support va permettre aussi l'apparition d'un genre hybride : le multimédia, dont les œuvres mélangent image, son, et programmation.
Mais la notion de cyberculture va au-delà d'un genre culturel. Elle désigne aussi, selon Pierre Lévy, l'un de ses principaux théoriciens, un nouveau rapport au savoir, une transformation profonde de la notion même de culture, voire une intelligence collective dont Wikipédia pourrait justement servir d'exemple.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyberculture)

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[otteur]
Côté otto, mais aussi côté karl, tendance à une dépersonnalisation. Adages, proverbes…
Auteur collectif. (Dès Copenhague… Mais dûaux… Mais renouvelles… Mais entretiens… Mais selfilms…)
Auteur autocollectif

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[HN]
Mon travail  se rapproche de celui du sculpteur, en dialogue avec la matière préexistante, le bloc de matière à tailler, et qui elle aussi commande pour une part. À lui de l'écouter, de s'ajuster, de faire avec, d'en tirer ce qu'il peut.

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[HN]
Qqn comme mozinor, non seulement fait dans le comique de divertissement, mais rajoute de la voix. Moins écologique, il opère moins par le silence.

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[HN]
Otto opère par le silence, ou disons son propre silence/mutisme. Radicalement. Puisqu'il ne s'exprime que par détournement, réappropriation, exclusivement. C'est la contrainte. Donc pour moi, ça augmente le degré de poésie. (Cf. Blanchot)
Ça oblige à l'expression indirecte, suggestive. Ça lui donne (comme) une pudeur et une poésie. Et une drôlerie souvent.
(« l'écran, ça permet de montrer et de cacher » I. Huppert)

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[HN]
Les youtubeurs préparent leur discours, comme on écrit le scénario d'un film, mais par la plume, autrement dit un médium d'une tout autre nature, d'un autre art. Leurs vidéos ne sont bien souvent que l'illustration audiovisuelle – dont l'inventivité/la forme se démarque d'ailleurs très peu peu de l'esprit et des formats télé – d'un discours (d'ailleurs presque toujours) pédagogique somme toute assez classique, sous des aspects plus rigolo, plus fun…
L'écriture audiovisuelle se situe un cran au-dessus, plus authentiquement/purement audiovisuelle, le discours se tient à même le langage audiovisuel, à partir de lui, non pas au travers, mais à travers lui.
(cf. Barthes : j'ai des idées à même la langue = écrire)
Et c'est pas une oeuvre de vulgarisation, mais originale, qui présente une philosophie originale.

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[HN]
PopPhilosophie
Populaire par sa cible, comme par sa source.
Non pas une philosophie académique/institutionnelle au travers des objets de la culture populaire, mais une philosophie originale au travers
Otto Karl, pop'philosophe par sa cible comme par sa source.
Otto Karl, pop'philosophe par sa cible comme par sa source et ses moyens.
Pop philosophe par sa cible, sa source, ses moyens…
Pas seulement par sa cible, mais pop philosophe par sa source et ses moyens.
Pop philosophie par sa cible et sa source, son art et sa matière.

#+
La pop philosophie c'est faire de la philosophie avec les moyens du pop.
La pop philosophie c'est faire de la philosophie non seulement pour le pop mais avec les moyens du pop. (Tel otto karl.)
La pop philosophie (d'otto karl) c'est faire de la philosophie non seulement pour le pop mais avec les moyens du pop.
La pop philosophie, c'est faire de la philosophie non seulement pour le pop mais avec les moyens pop.
La pop philosophie, c'est faire de la philosophie pour le pop non seulement mais avec les moyens pop.
La pop philosophie authentique l'est par sa cible et par sa source, c'est faire de la philosophie non seulement pour le pop mais avec les moyens pop.
La pop'philosophie intégrale par otto (karl). C'est-à-dire non seulement par la matière mais les moyens pop, et la cible.



#
[NH]
Le médium c'est le message :
Lo-fi, do it yourself.
Démocratisation des moyens. Encouragement à la pratique. À l'amateurat. À la prise en main des techniques disponibles. À ne pas rester spectateur, mais producteur et écologique autant que possible. (« La folie serait de ne pas intervenir. » ARG. Le bracon-âge, de Certeau) L'amateurat nous met non seulement en joie (cf Barthes, jouer du piano), mais, par une connaissance empirique, de l'intérieur, nous rend meilleur critique de ce qui se fait, de ce que la culture nous vante, nous vend, des valeurs établies par d'autres que nous, établies d'autorité. Tel ou tel sont de grands écrivains ou de grands cinéastes, blabla, frottez-vous à l'art d'écrire et de réaliser, pour en juger par vous-mêmes, et les admirer effectivement plus ou moins autrement qu'en aliéné.


2017 04 24

#
OttoKarl
Double philosophe : binominal : auteur collectif



#
[HN]
Silence aussi parce que dans ce flot de bavardage j'élague, et de là je suis le plus souvent forcé de réagencer, pour conserver à la synthétise, au résumé ou au détournement son intelligibilité (discursive), sinon c'est le chaos. Et croyez-mois que c'est beaucoup de travail.


#
[HN]
Écriture de synthèse. Syn-thèse.


#+
[otteur]
Otto Karl, auteur synth/éthique.

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Pour cela, exercez-vous à dire merci à toute occasion. On ne vous demande rien d'autre. Dire merci c'est se montrer reconnaissant pour le don que la vie nous a fait à tout moment, ne serait-ce qu'en se déployant gratuitement alors qu'il était possible de s'en tenir au néant. Un nouveau jour se lève ? Merci. L'eau de la douche est à bonne température ? Merci. Une rame de métro apparaît ? Merci. Une place assise ? Merci. L'orage ne vous tombe pas dessus ? Merci. Votre appartement ne s'est pas écroulé ? Merci. Merci pour tout. Tout est à sa place, tout est le bienvenu. Vous accueillez dorénavant chaque chose comme un cadeau, sans commentaire, sans chercher à tirer parti de ce qui se présente. Vous n'intervenez plus, vous ne vous affirmez plus, vous ne vous appropriez plus. Fini. Désormais vous vous contentez d'être présent à ce qui se présente. Vous êtes pleinement conscient de tout avec gratitude. Les sages disent que prier n'est rien d'autre qu'être présent à ce qui est, à tout ce qui s'offre à nous d'instant en instant : une flaque d'eau, un regard, un verre de vin, un perroquet flamboyant, un pigeon mal en point, un soupir d'aise, un accès de colère. Merci. Merci. Merci.
    S'exercer à la gratitude, c'est développer une attitude de reconnaissance. Mais avant cela c'est simplement éveiller la pleine conscience de tout.
(François Matton, Exercices de poésie pratique, p.93-94)


#
Jusqu'ici l'oeuvre a pour titre général « temps perdu ».
Parce que c'est ce que je fais.
Et de là je/j'en fais peut-être une oeuvre.
Si j'ai pas appelé ça À la recherche du temps perdu, c'est parce que d'abord c'était déjà pris, pas par le plus nul, c'est parce que la recherche se fait de l'intérieur du temps en train de se perdre.

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Difficile de théoriser. J'ai pas les yeux en face de tout.

#
On n'a pas les yeux en face de tout.

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J'ai commencé par déserter.
Et laisser venir les choses à moi.
(« ... la poésie est en plein essor. Il suffit de redevenir chasseur-cueilleur. » (Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente, p.45))


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Ça risque d'être « full ».
Il y aura du monde, ça risque d'être « full ».  (= foule)

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Cinéma de otto/karl : Travail autour du silence.
Le silence de ne pas formuler ses intentions. De rester/laisser ouvert. De donner du grain ou de la graine, mais encore à moudre.

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Co-auteurs
auteur collectif (formé (d'une combinaison) de deux auteurs eux-mêmes collectifs, en eux-mêmes, en soi)

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Lui-même collecteur
Il attend du lecteur qu'il le soit aussi
« Mes fragments/articles/formules s'éclairent les uns les autres, à vous d'avoir de la suite dans mes idées. »



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Otto/Karl : non seulement un collectif de philosophes, mais de philosophes collectifs.


#
Otto/Karl : une combinaison de philosophes.


#
Collecteur :
(« ... la poésie est en plein essor. Il suffit de redevenir chasseur-cueilleur. »(Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente, p.45))
+
« Une méthode révolutionnaire pour apprendre à écrire en lisant. »
(Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente)

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[HN]
Otto/Karl compose.
Non seulement au sens musical, plastique, artistique/artisanal.
Mais aussi (disons) éthique/politique.
L'un ou autre fait avec.
Le numérique me permet, pour me formuler, de composer au lieu de rédiger (à partir de rien, sinon de moi-même, et avec des mots, littéraire ou narratifs/scénaristique)
Le premier jet s'est fait de lui-même, pour ainsi dire. Reste la réécriture.

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Le désir nous tend, être au-delà ou en deçà nous détend. Sérénité.
Désirer c'est tendre, et donc souvent se tendre.
Bien désirer, c'est savoir tendre sans se tendre.
Bien désirer, c'est tendre sans se tendre.

#
Souffrance-socle, par le désir.

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[défausophie][philosophie]
Le choix se fait entre construire patiemment son outil (de vie), en amont, ou bien souffrir de creuser à la main toute sa vie.
Le choix se fait entre se construire en tant qu'outil de soi-même/de vie, ou bien souffrir toute sa vie – de creuser à la main.
Le choix se fait entre se construire en tant qu'outil de soi-même/de vie, ou bien souffrir jusqu'à la mort de creuser son trou à la main.
Dans la vie, on creuse chacun son trou, sa tombe. Certains se précipitent et creusent à mains nues, en souffrent, ne veulent rien savoir ; d'autres prennent ce temps pour construire leur pelle.


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RATTRAPAGE

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[otteur]
Voler, reprendre, donner.
(cf. Donner c'est donner, reprendre c'est voler)

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Reprendre c'est voler ?

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Corot : « Il ne faut pas chercher, il faut attendre. »
(Jean-Jacques Schuhl, in Revue L'Entretien n°1, septembre 2016)

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[éco-logique]
La meilleure façon de ne pas se perdre, c'est de ne pas savoir où on va.
(Jean-Jacques Schuhl, in Revue L'Entretien n°1, septembre 2016)

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Je ne suis pas un auteur. Je suis un bricoleur.
([à peu près ? car de mémoire] Jean-Jacques Schuhl, in Revue L'Entretien n°1, septembre 2016)

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[épure]
Pour bien écrire, il faut sauter les idées intermédiaires.
(Stendhal, cité par René de Obaldo, in Perles de vie)

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Fille, à une couple un peu chaud publiquement/démonstrativement :
Bon, ben, je vais vous laiqser…
Lui – Non non, au contraire ! Ça m'en fera deux.


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Compteur de lettres (application)
Une page = entre 1000 et 1200 signes
Si j'y suis : 110 000 signes
Une chance unique : 150 000 signes
Suivant : 200 000 signes

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Céline Minard (à la maison de la poésie, soirée Sophie Divry):
)) [Le critère ? C'est simple] Dès que tu te relis et que tu t'emmerdes, c'est que ça va pas.

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comminatoire :
(Par extension) Ce qui implique, contient une menace.


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Tend à l'impersonnalisation/dépersonnalisation, aussi (karl) avec les adages.
(cf. « La poésie personnelle a fait son temps de jongleries relatives et de contorsions contingentes. Reprenons le fil indestructible de la poésie impersonnelle ııı
(Isidore Ducasse) »)

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– Crois-moi, (je sais pas) quoi te faire ?
– Et si tu mens tu vas en enfer ! C'est ça ?




2017 04 25


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[brouillon](premier jet)[HN]
Otto/Karl
Demi-pseudonyme binominal (je vous expliquerai)
Double philosophe multimédia
Philosophe à l'ancienne (dont/ou à l'orientale), c'est-à-dire avant tout de terrain, pour lui-même (par lui-même aussi, on pourra(it) y revenir) et pour et en tout cas avec les autres (cf. collaborage, co-auteur).
À l'ancienne, donc (et non plus moderne (mais postmoderne), à ne faire pour ainsi dire et surtout qu'écrire des livres, grisés par la révolution de l'imprimerie), mais nouvelle formule (postmoderne ?), puisque d'expression multimédia, ou, plutôt que d'expression, d'écriture multimédia.
À travers/au moyen de multiples médias, outils (post)médiatiques, et pour la plupart numériques, d'origine/de nature ou/sinon de destin(ation)/finalité.
Philosophe à l'ancienne, mais nouvelle formule : multimédia.

Quelque chose me dit que ce profil tranche avec/se détache de la figure du philosophe moderne (qu'on connaît et qu'on met en avant encore aujourd'hui, quasiment le seul qu'on reconnaisse, et qui est très liée selon moi à l'imprimerie qui a marqué/déterminé l'époque dont on est en train de sortir – on conçoit ou admet difficilement (l'autorité d') un philosophie qui n'aurait pas, pour se prévaloir du titre/statut, écrit de livre, qui ne serait pas auteur de livre(s), et pourtant socrate n'a rien écrit, et tchouang-tseu ou d'autres étaient sûrement déjà largement philosophes avant de coucher par écrit leurs quelques remarques qu'il nous reste, ou épicure ses lettres, etc. – de même que ceux-là, et pas des moindres, n'ont pas attendu de lire Kant ou Hegel pour être philosophes), pour une silhouette/quelque chose de plus postmoderne, qui mélange allègrement les traditions, les héritages, les styles, les matériaux noble/élitaire et populaire, sans hiérarchie, sans esprit de rupture, de nouveauté à tout prix, mais qui fait le grand écart, et ce largement aidé/favorisé par la révolution numérique incontournable qu'on est en train de vivre, qui met tout ça à portée de main, facilement disponible, sans trop de hiérarchie…

Et quand je dis philosophe de terrain, c'est justement sur ce terrain-là aussi que je travaille/oeuvre. (travail évoque la torture/supplice ou l'esclavage)
Donc je dis bien philosophe de terrain, de proximité, avec tout ce qui m'entoure. Y compris le monde numérique. Je dis aussi philosophe « éco-logique » au sens que je donne à ce mot, avec un trait d'union, un sens cavalier puisque à cheval entre d'un côté le sens étymologique de « éco » (maison, donc l'environnement immédiat) et de l'autre côté le sens courant de « logique » (éco-logique c-a-d la logique de la maison (Du grec ancien οἶκος, oîkos (« maison »)), de l'environnement, bref du terrain).

Dans une de mes réalisations (article audiovisuel) ou postréalisations on entend un personnage (qui n'est autre que Beigbeder) se plaindre du tournant numérique actuel dans le champ de l'édition/la littérature (et son évolution), « dans le temps j'étais dans le fauteuil et la bibliothèque de mon grand-père, on lisait/ouvrait un balzac, on entendait le bruit de l'horloge… »
Et (un contradicteur, là encore d'origine) François Bon, très bon, lui répond : « Bon, mais c'est pas de ma faute si l'horloge est devenue digitale », autrement dit numérique. Voilà le numérique c'est aujourd'hui notre terrain, ou en fait partie de plus en plus.

En tant que philosophe de terrain, éco-logique, quand j'ai à m'exprimer, ou plutôt à écrire – mais ça reste secondaire, puisqu'avant tout un philosophe tel que je l'entends travaille ou s'active à mieux vivre, toujours, seul et avec les autres (à « s'en sortir sans sortir »), à s'améliorer sans cesse dans le « métier de vivre » –, quand j'ai à écrire, de laisser/graver/transmettre sur un support des traces (de mon pas-sage, la vraie sagesse étant probablement de se taire, de garder le silence), quand il me vient d'écrire, je le fais sur ce terrain-là. Et depuis plus de 10 ans.
C'est de plus en plus notre terrain, et notre terreau.

Ça a commencé comment ?
Rétrospectivement, je me dis que :
Pour quelqu'un comme moi qui a été bercé/nourri par l'audiovisuel, en enfant de la télé, puis de la radio, avant tout et plus encore que de textes, ça c'était plus tardif…
Il est assez naturel, avec cette révolution numérique, la démocratisation des moyens, cette ascension du numérique, et cette accession aux moyens…

Je me souviens en 2003 je terminais un séminaire que je donnais à l'université de Leipzig (en Allemagne), sur la Nouvelle Vague, où je rappelais que la grande leçon ou injonction de la Nouvelle Vague c'était de passer soi-même à la réalisation, avec les moyens encore plus accessibles et légers d'aujourd'hui, réalisation d'esprit documentaire (éco-logique, de captation du réel, avec son noyau d'inventivité, de complexité, d'imprévisibilité, de mystère…), sur le terrain, avec les moyens du bord, les proches, etc.

Et aujourd'hui le terrain s'est encore élargi, où on a de plus en plus accès à l'archive, et aux moyens de la traiter (comme on écrit un mail, presque, avec des outils, des programmes tout à fait accessibles – si on néglige ce qui reste encore de fracture numérique au sein de la population, inégale sur ce plan, comme sur tant d'autres), mais donc ce cinéma du pauvre, de l'encore plus pauvre, ce cinéma lo-fi (et que je défends, que j'ai « hacker »), c'est le found-footage, le mash-up. Aujourd'hui en pleine expension : mash-up cinéma, Julien Lahmi et ses amis – qui fait un travail remarquable pour faire remarquer/promouvoir ce cinéma d'avenir, mash-up musicovisuel, celui qui se faisait appeler Giovanni Sample (alias guillaume delaperriere), mash-up philosophique, OttoKarl)

Qu'est-ce que me permet de faire le numérique ?
Ça me permet d'être inconnu encore aujourd'hui. (Mais… DZ : clandestinité mi-contrainte mi-volontaire. Parce que pirate : d'esprit philosophe, et de coeur hacker, mais demain en main. "C'est l'avenir, et c'est maintenant.")




Double :
D'un côté, otto, mon double purement recycleur, qui ne fait que dans et par le recyclage, la réécriture, lui en retrait, en silence, sans image et sans voix sinon ceux des autres qu'il détourne, extraie ou synthétise, comme si les choses continuaient de s'exprimer d'elles-mêmes et en tout cas par elles-mêmes, comme auto(matiquement)
De l'autre, moi, qui vous parle, Karl. Et qui lui en rajoute. Qui rajoute de son cru. Et qui fait… sa vie, déjà, sa priorité, de cette vie réelle, analogique, son matériau d'écriture, de réécriture (numérique ou pas, en tout cas multimédia). Otto, lui, réécrit à partir de sa vie virtuelle, purement numérique.




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« Est philosophe celui qui le devient », quelque soit les chemins.

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« Est philosophe celui qui le devient », quelque soit les chemins. Moi ça a été probablement par une prédisposition, mais aussi l'expérience (vécue), et l'observation et l'écoute, des autres, mais aussi des images et des sons, de la télévision, du cinéma, des chansons (ou musiques), et de la radio beaucoup (France Culture), et bien sûr des livres, et des livres audio, et ça merci les médiathèques municipales (et le forumdesimages pour le cinéma).


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... il me semble alors que j'ai des idées à même la langue – ce qui est tout simplement : écrire (...). (Roland Barthes)
Et comme, avec le numérique et l'internet, l'ascension du numérique et l'accession à l'internet, la langue est aujourd'hui multimédia, text-audio-visuelle…

+
« Il me semble que j'ai des idées à même la langue », devenue aujourd'hui multimédia, « ce qui est tout simplement : écrire » aujourd'hui multimédia. (Roland Barthes & Otto Karl)
+
« Le Jazz a renversé la valse, l'impressionnisme a tué le "faux-jour" », l'écran a remplacé la page, « vous écrirez » audiovisuel « ou vous écrirez plus du tout ! » (L.F. Céline & Otto Karl)


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Otto - … comme je croîs.
[ [] = il croit comme je croîs]
Je crois que le cinéma, la radio, la télévision tuent les arts. (…) Mais je crois aussi (…) que c'est peut-être justement par le cinématographe, la radio et la télévision que ces arts renaîtront, peut-être tout à fait sous une autre forme, et peut-être même que le mot « art » n'aura plus le même sens. Il me semble qu'il y a là un espoir. Je crois, en effet, au cinématographe comme dans un art absolument neuf, dont peut-être nous n'avons pas encore même tout à fait l'idée. ııı Il est très possible que le cinéma – opposé au cinématographe – continue d'exister – il n'y a pas de raison que le cinéma divertissement ne continue pas – mais je crois fermement en un cinématographe ııı qui ne sera pas un divertissement, qui sera au contraire un moyen d'approfondissement des choses, peut-être un moyen de découverte.
(Robert Bresson)




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[épure]
3' : Olivier Cadiot : ııı alors je passe mon temps à enlever, avec mon petit pinceau, j'époussette les choses pour que les phrases restent un peu simples ııı
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)


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[méta][brachy-logique][adage][formule]
5' :
Ce que vous voulez dire par « essoré », presque de chercher des choses proverbiales. Enfin, partageables par tous, mais en même temps pas des lieux communs. Enfin, j'aime bien ce que disait Gestrud Stein « faire l'autobiographie de tout le monde ». C'est-à-dire trouver un certain niveau de langue, qui soit à la fois, comme vous le dites, essoré, comme des galets, comme des choses qui seraient lavées, enfin, et qui soient en même temps partageables. C'est-à-dire qu'il y ait pour le lecteur une bizarre situation, il sait pas si ce qu'il lit il le connaît déjà très bien…
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)
+
Car Je est un autre. Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. Cela m’est évident : j’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute : je lance un coup d’archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d’un bond sur la scène.
(Rimbaud, lettre du voyant, 15 mai 1871.)


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[otteur]
Car Je est un autre. Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. Cela m’est évident : j’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute : je lance un coup d’archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d’un bond sur la scène.
Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !
(Rimbaud, lettre du voyant, 15 mai 1871.)




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5'30 : Hum. Oui. Je sais pas. Je [ne] suis plus moderne. Donc je cherche pas à désarçonner. Avant, je pense, quand j'étais un jeune homme, oui, je pensais qu'il fallait désarçonner à tout prix. Maintenant je pense pas ça.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)


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10' : Olivier Cadiot :
Après, moi je me suis mis à lire la poésie américaine, par exemple, qui m'a beaucoup aidé à sortir peut-être de l'esprit [de] sérieux français. Et Mallarmé, curieusement, était un appel vers une poésie beaucoup plus ouverte, beaucoup plus fraîche. C'est paradoxal !
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

#
10'25 : Ça a fait une ligne dans ma vie, ça. Cette écoute. La radio, c'est pas mal. Surtout quand on est loin. [J'habitais en Allemagne.] Quand on entend une chose comme ça. Ça peut être déterminant pour un travail.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)


#
11'50 : Je vais découper ça parce que ce que j'aime c'est (…) la trouvaille (…). Ce qui me touchait c'était d'abord de trouver un trésor qui était pas le mien, mais que j'avais élu, en découpant patiemment, comme s'il y avait un poème caché dans l'universel reportage, comme ça.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

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13' ? : C'est un ready-made. À un moment de ma vie, je pouvais pas être écrivain, quoi. Pour ce que j'avais à dire… Je sortais péniblement trois quatre pauvres mots de mon cerveau. Et d'un coup j'avais… je me suis retrouvé ultra-lecteur, mais lecteur fou, quelqu'un qui lit à l'intérieur des livres, qui a une lecture ultra-myope. Et je restituais mon obsessionnalité de lecteur aux lecteurs. Et ça m'a beaucoup fait de bien.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

#
16'45 :
Et on a l'impression que (…) le haïku est caché dans la grande masse. Enfin voilà, au fond c'est ça qui me plaît, moi, c'est cette espèce de va-et-vient entre ces deux expériences ııı
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

#
21'40
Je pense qu'on attend aujourd'hui (…) des livres un résultat immédiat. Alors… Mais je ne militerais pas pour des livres difficiles. Voyez, c'est là où j'ai changé. (…) Peut-être il y a 30 ans j'aurais peut-être dit « c'est merveilleux, ça y est, je suis un déconstructeur ». Et j'ai plutôt envie de construire ! J'ai envie de rendre simple des choses complexes. Mais je veux pas non plus faire une sorte de soupe aux chats. (…)
– Quelle est la recette de la soupe aux chats ?
– Rah je sais pas. Il faut être doué, aussi, pour faire la bonne soupe aux chats. C'est pas facile. Je suis pas sûr d'être capable de le faire, non plus.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)



#
37'30
Laure Adler – Il y a des chansons. Nous allons vous écouter.
Olivier Cadiot – C'est pas moi, hein ? Là. Pour le coup. Presque.
– Alors on écoute quoi ? Vous y êtes quand même pour quelque chose !
– Ah oui oui, bien sûr.
– Vous l'avez mixé.
– Oui, c'est ça ! Donc on est un peu auteur. Un peu… À demi auteur, allez, on va dire. Quart d'auteur.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)


#
40'45 :
Olivier Cadiot : Ce qui est très beau quand on sample, (…) ou des gens vivants quand on fait des interviews (…), ou quand on gère des archives, c'est la puissance (…) immédiate, mnémotechnique, presque. Tout à coup c'est parfait.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

#
[Entre Rodolphe Burger et Olivier] Chacun amène ses fétiches.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

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42'45
Le redécouper, le resampler et le replacer dans une autre… (…) Et on la remet dans une musicalité contemporaine, tout d'un coup ça réchauffe l'archive. Et ça lui donne… c'est pas que ça l'actualise, mais ça lui redonne des chances des audibles, sans son aura, enfin… je sais pas, ça la remet en circulation. C'est aussi ça qui est aussi émouvant dans ce travail qu'on fait avec rodolphe.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)

#
43' :
Laure Adler – Dernière question, Olivier Cadiot, dans (…) Un mage en été, vous écrivez : « (…) Oublions. Réfléchissons. On se souvient pour l'éternité de certaines personnes à cause d'un infime conseil. » Quel conseil vous nous donneriez ?
Olivier Cadiot – Euh… Recoller, découper, écouter, refaire, recommencer, s'amuser.
(HC - Olivier Cadiot 18.10.2012)


#
Attendre un peu pour comprendre qu'on reste pas toujours toute sa vie en position de force.

#
La vie est ainsi faite – de n'en être pas une.
La vie est ainsi faite – de n'en pas être une.
La vie est ainsi faite – de n'en être pas une.

#
Conseil de Cadiot : « Recoller, découper, écouter, refaire, recommencer, s'amuser.
Je trouve qu'on s'amuse beaucoup plus, en tout cas moi, à bricoler qu'à rédiger. (Les fulgurances poétiques ou la poésie, d'accord. Mais rédiger…). Un esprit architecte peut-être ? Rédiger est plus sérieux, plus psycho-logique. Le montage, lui, plus plastique, moins analytique. Ça repose. Ça reste intuitif. Comme l'oralité. « Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. » (Rimbaud).
Et moins bavard puisqu'on ne fait pour ainsi dire qu'ôter, élaguer…
Rédiger nous force à être bavard puisqu'on rajoute (on débite), inévitablement. Tandis que le montage re-tranche, toujours.


#
On savourera longtemps la poésie française, mais en France.
(Rimbaud, lettre du voyant, 15 mai 1871.)

#
Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. Encore a-t-il vécu dans un milieu trop artiste ; et la forme si vantée en lui est mesquine — les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles.
(Rimbaud, lettre du voyant, 15 mai 1871.)



2017 04 26

#
[otteur]
post-auteur, c'est-à-dire auteur second, auteur qui inter-vient/vient et opère après l'auteur, et d'après l'auteur, mais aussi qui (appartient à l'ère qui) dépasse la figure et la notion propriétaires et autoritaires de l'auteur.
Je propose d'appeler ça aussi un otteur, si on veut. Des auteurs comme otto sont des otteurs. (Je sens qu'à l'oral les gens du sud, qui ont l'accent du sud, vont pas s'y retrouver/rien capter/pas capter la nuance.)

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[smiley]
Oh ! :
\Ö/

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[Ne pas] « faire de l'écriture une activité différente de la vie » (CP-GD)
Et la vie est échange, circulation, dissémination, transformation…
« La vie n'est pas quelque chose de personnel » (GD-CP)

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ııı Si Olivier Cadiot se passe ici du préambule commun, c’est que son roman – car roman il y a bien, virtuose et tonitruant, ludique et drôle – n’épouse pas les codes ordinairement appliqués au genre romanesque. Le classicisme ne fut jamais tellement le genre de cet écrivain né de la poésie, extraordinairement réceptif aux bruits du monde – langage de la rue et d’ailleurs, jargons publicitaire, politique, scientifique et autres, sons triviaux… –, en quête d’une forme littéraire susceptible de rendre compte de cet inextricable maelström sonore, de l’énergie qui le porte, de la confusion des discours et du sens qu’il engendre. ııı
( Nathalie Crom,Télérama n°2977  Mis à jour le 18/09/2013. Créé le 03/02/2007.)
(http://www.telerama.fr/livres/16172-olivier_cadiot_un_nid_pour_quoi_faire.php)



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3'30
Mais j'ai besoin de ces petits embryons de savoirs, pour faire circuler une certaine vie dans un livre.
(djal 2007 olivier cadiot)

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4' ou 5' ?
Mais de dire : Voilà je vais pouvoir faire un livre complexe, bourré de faux savoirs ou de vrais savoirs ou de choses dé-hiérarchisées, de tous les mondes, de cafés du commerce et de choses plus fines, ou… et de cette espèce de complexité essayer de… (…) voilà, de proposer un petit chemin, comme ça, et d'équilibre, entre… Et alors justement, pas lisible ni illisible…
(djal 2007 olivier cadiot)


#
[pour Sophie Divry]
5'30

Le roman, à la fois contes et paraboles et fragments et… auberge espagnole… Très accueillant pour les poèmes, un roman !


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6'
L'opposition poésie/roman dans laquelle j'ai baigné, je dirais même la guerre entre (…) le monde de la poésie et le monde du roman, c'est-à-dire, pour aller très vite, entre le monde de l'abstraction et le monde de la représentation, le monde de la psychologie contre le monde des concepts, enfin… après on peut dévider des milliards d'oppositions…
(djal 2007 olivier cadiot)

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9'45
Plus il y a de monde [dans le public], plus c'est facile.

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15'10
Je travaille à cheval entre des (…) informations pêchées dans tous les domaines et dans toutes les situations. Beaucoup de choses entendues et vues, qui finissent par faire cette/ces espèces de magma de… je sais pas quoi…
– Des choses que vous notez au fur et à mesure ?
– Non, (…) justement je suis pas du tout un reporter, enfin… Parce que je crois que… J'ai essayé, et c'est pas traduisible, curieusement. J'arrive pas à me servir de choses vues directement. J'ai essayé. Ou de choses entendues. L'oral, qu'il y a un petit peu dans le texte, est vraiment reconstitué patiemment et longuement. C'est-à-dire il y a de découpé, samplé dans la vie, si on peut se permettre de dire comme ça. C'est reconstruit, artificiellement, enfin c'est Lascaux 2, quoi, c'est-à-dire que c'est tout en plastique, c'est tout en faux ! Enfin ça je crois que beaucoup d'écrivains pourraient dire la même chose, enfin c'est un travail de reconstitution, de maquette. Et je travaille en général par accumulation…


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24'

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25'

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28'50

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30'

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34'35
Ça ça me vient de la poésie, plus que du roman. Parce que la poésie a cette vertu de vitesse. Quelquefois elle est lente, la poésie, parce qu'il y a du blanc, il y a du repli… Mais l'oeil enchaîne, l'oeil enjambe, dans la poésie. L'oeil fait qu'on (…) – pour rester dans le montage – qu'on met bord-bord, des choses… voilà.


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Tournons-nous vers des experts.
(…)
Alors la littérature a disparu ? Vraiment ? on les harcèle. En général ils ont la même position rassurante : Nous assisterions moins à une crise du livre qu'à un simple retour à la normale — après un certain âge d'or de la littérature ; une parenthèse ouverte au XIXe siècle avec la démocratisation de la lecture et le succès des romans-feuilletons d'Alexandre Dumas, de Balzac ou d'Eugène Sue.
Avant cette parenthèse, ça a été normal combien de temps ? On lui demande. Ah — perplexité de l'expert — assez peu, finalement, assez peu. La parenthèse, poursuit-il, se serait refermée dans les années 1970-1980 avec la disparition de grandes figures comme Sartre ou Beckett et la concurrence de nouvelles pratiques culturelles, télévision, cinéma, internet... En général il y a des points de suspension à la fin de cette phrase — laissant entendre qu'il y a d'autres pratiques souterraines émergentes qui n'ont pas encore de nom. Ouf, après un siècle et demi, on en revient à la normale. Quel soulagement, on était anonymes et pauvres, on le redevient.
(Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente, tome 1, p.48-49)
+
OTTO - … comme je croîs. [bresson] (cf. infra)/(^)


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« Conscious uncoupling » : le divorce heureux


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Et tout ça pendant longtemps nourrit un style. Et un style c’est pas simplement quelque chose d’esthétique, hein. Un style, vous parlez comme vous vivez. Un style c’est un mode de vie.
(Gilles deleuze, 27/05/80 (2))

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ııı nous devons faire de notre propre langue un usage mineur.  Le multilinguisme ııı c’est d’abord la ligne de fuite ou de variation qui affecte chaque système en l’empêchant d’être homogène. ııı parler dans sa langue à soi comme un étranger.
(Deleuze-Parnet, dialogues)

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[détournement]
Proust dit: "Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres tous les contresens qu’on fait sont beaux."

C’est la bonne manière de lire: tous les contresens sont bons, à condition toutefois qu’ils ne consistent pas en interprétations, mais qu’ils concernent l’usage du livre, qu’ils en multiplient l’usage, qu’ils fassent encore une langue à l’intérieur de sa langue. " Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère..."
(Deleuze-Parnet, dialogues)


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On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde.
(Gilles Deleuze-F.G.)



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[à françois matton]
On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde.
(Gilles Deleuze-F.G.)


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Écrire, c'est devenir, mais ce n'est pas du tout devenir écrivain. C'est devenir autre chose. (...) Tout autres sont les devenirs contenus dans l'écriture quand elle n'épouse pas des mots d'ordre établis, mais trace elle-même des lignes de fuite. (…) L'écriture se conjugue toujours avec autre chose qui est son propre devenir. (...) L'écrivain est pénétré du plus profond, d'un devenir-non-écrivain. (...) Être traître à son propre règne, être traître à son sexe, à sa classe, à sa majorité — quelle autre raison d'écrire ? Et être traître à l'écriture.
ııı C'est que traître, c'est difficile, c'est créer. Il faut y perdre son identité, son visage. Il faut disparaître, devenir inconnu. (...)
En vérité écrire n'a pas sa fin en soi-même, précisément parce que la vie n'est pas quelque chose de personnel. Ou plutôt le but de l'écriture, c'est de porter la vie à l'état de puissance non personnelle. Elle abdique par là tout territoire, toute fin qui résiderait en elle-même. Pourquoi écrit-on? C'est qu'il ne s'agit pas d'écriture. (...)
Il [K.] ne demande pas « qu'est-ce qu'écrire? », parce qu'il en a toute la nécessité, l'impossibilité d'un autre choix qui fait l'écriture même, à condition que l'écriture à son tour soit déjà pour lui une autre devenir, ou vienne d'un autre devenir. L'écriture, moyen pour une vie plus que personnelle, au lieu que la vie soit un pauvre secret pour une écriture qui n'aurait d'autre fin qu'elle même. Ah, la misère de l'imaginaire et du symbolique, le réel étant toujours remis à demain.
(Dialogues, p.54-63)


>
Écrire, [  ] ce n'est pas du tout devenir écrivain. C'est devenir autre chose. [  ]   pénétré [  ] d'un devenir-non-écrivain. [  ] Et être traître à l'écriture.
[  ] Il faut y perdre son identité, son visage. Il faut disparaître, devenir inconnu.
(Gilles Deleuze)
+
Otto - indirect écrivain
https://www.youtube.com/watch?v=3-VFoOtRxVo

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Mais écrire ce n'est pas parler. Ce n'est pas ça du tout. Sauf dans des cas très rares où les livres, par un détour extraordinaire, retrouvent la parole.
(Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente, tome 1, p.61)

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Le numérique me donne les moyens d'écrire/formaliser/de me formuler directement à partir/base du monde extérieur, objectif/physique/matériel, à base du monde objectif, certes encodé, mais non plus à partir et à base du monde disons intérieur/psychique.
(JJSh : Je ne suis pas un écrivain introspectif)
À mon goût, trop étroit/étriqué, prévisible, rationnel (psycho-logique, etc., toutes ces arrogances « humaines trop humaines »), intentionnel, trop personnel…
De ne pas broyer le réel pour ensuite le régurgiter par mon seul canal/voie, mais de le capturer vivant (si j'ose dire), et éventuellement le travailler/modeler sur pièce, encore vivant, in vivo, ou sur le vif/dans le vif, en lui conservant/préservant une part inouïe/ce noyau d'objectivité, parce que d'objet, d'objet du monde.

#
Le numérique me facilite/m'incite/m'entraîne à bricoler/faire avec le déjà-là du monde, au lieu de laborieusement rédiger in extenso (un essai, ou un scénario – pour avoir le droit/budget de faire un film), à partir de rien sinon de mon petit Moi et ses/je ne sais-quelles intentions expressives.
Il m'incite – et philosophiquement c'est pas rien – à composer avec ce qui est/se présente – « composer » au sens esthétique mais aussi au sens éthique, donc esth-éthique, c'est un rapport au monde, qui se manifeste dans les oeuvres – , plutôt que de déballer/répandre avec autosatisfaction/complaisance mon intériorité/monde intérieur.

#+
L'auteur pose le monde, l'otteur compose avec le monde.
L'auteur pose le monde, l'otteur compose avec.



#
Le numérique me permet de laisser le monde venir à moi, et moi de l'amputer le moins possible (des ailes et de l'altérité) de sa propre logique. Qui est, comme je le dis, cosmo-logique. Pour moi c'est extrêmement précieux – cette cosmo-logique qui remet à sa place/à chaque fois donne une leçon à notre logique humaine trop humaine, notre anthropo-logique. Et c'est déjà la force/le miracle du cinématographe, au départ. Mais aujourd'hui le numérique entraîne une démocratisation des outils cinématographiques. Et qui me permet, moi, à mon niveau, de filmer mon quotidien (un peu tous les jours depuis 12 ans), d'en garder une mémoire matérielle, plus seulement subjective et friable, mais externe, externalisée, sauvegardée et consultable à merci, dans une matérialité à laquelle il manque des dimensions (notamment sensorielles) mais déjà audio-visuelle, d'images sonores en mouvement. Et c'est déjà pas rien.



Dans l'échange d'une conversation, vous faites rarement de la rétention, non je le te dis pas tu vas me le copier et je suis le propriétaire de ce que je dis.
cyberespace (de vie)/cyberculture
copier n'est pas pas voler
pratique transformative
usage transformatif
pratiques citationnelles (= nouvelle culture, nouveau paradigme culturel)
culture du mash-up, de remix…
Faire évoluer le droit qui est dépassé/débordé et intenable


#
Moi je crois que je n'ai rien à dire.
C'est à chaque fois la rencontre, qui m'active.


#+
[otteur]
Au lieu de dire, y redire, au lieu d'écrire, récrire.
Assez dit, y redire, assez écrit, récrire.



#
In vivo (en latin : « au sein du vivant ») est une expression latine qualifiant des recherches ou des examens pratiqués sur un organisme vivant, par opposition à in vitro ou ex vivo. Les essais cliniques sont une forme de recherche in vivo, en l'occurrence sur des humains.  In vivo permet la distinction par rapport aux recherches ou examens in vitro, qui sont effectués sur des organes, des tissus, des cellules, des composants de la cellule, des protéines, ou des biomolécules, et par in silico désignant une recherche ou un essai effectué au moyen de calculs complexes informatisés ou de modèles informatiques
(https://fr.wikipedia.org/wiki/In_vivo)

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ııı Internet, ce lieu toujours de demain est plein d’endroits abandonnés : sites devenus inactifs, profils oubliés, vidéos qu’on ne peut plus lire, compte des personnes décédés. C’est impossible à évaluer quantitativement, mais à mesure qu’il vieillit - qu’il se développe, qu’il accueille une part de plus en plus importante dans nos vies - Internet se remplit de ruines numériques. ııı
(Xavier De Laporte, https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-internet-aime-t-il-autant-les-lieux-abandonnes-la-nature)


>
Internet, ce lieu toujours de demain, est plein d’endroits abandonnés : sites devenus inactifs, profils oubliés, vidéos qu’on ne peut plus lire, compte des personnes décédées. [] À mesure qu’il vieillit, Internet se remplit de ruines numériques. (Xavier De La porte)))


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[programme]
Les féministes voient le mâle partout.
Les féministes ont tendance à voir le mâle partout.
Voir le mâle partout.
Voir le mâle partout, comme une féministe.
Certaines voient le mâle partout.
Elles voient le mâle partout.
Celle-ci voit le mâle partout.







2017 04 27

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Un style ne vieillit vraiment que quand/si on en change.
(Cf. Michel Polnareff, Mireille Mathieu, Nana Mouskouri…)


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[programme]
VIOLemment, le PROGRAMME NE DÉMORD PAS :

Car, si sur Internet des forums rassemblent les victimes, d’autres communautés en ligne encouragent largement la pratique [de stealthing], au nom d’un « instinct naturel masculin », (...) un droit pour les hommes de « propager leur semence ».

Le phénomène ne serait cependant pas réservé à la gent masculine. En effet, (...) les femmes n’hésiteraient pas à compromettre « l’efficacité des préservatifs, en les perçant avec des trous difficiles à voir avec des aiguilles ou en les secouant/écrasant secrètement, afin de tomber enceintes ».
(http://www.20minutes.fr/sante/2057423-20170426-retrait-furtif-preservatif-pendant-acte-sexuel-dangereuse-pratique-inquiete?xtor=RSS-176)


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OTTO - Au fond, Guy Debord, c'est moi :
Guy Debord : « Pour le capitalisme classique, le temps perdu est ce qui est extérieur à la production, à l'accumulation, à l'épargne. »

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[TP][HN]
Selfilmer sa propre vie incite à devenir davantage acteur et réalisateur de ma propre vie.
Selfilmer sa propre vie incite à devenir davantage acteur et réalisateur de ma propre vie.
Selfilmer sa film incite à mieux la réaliser.
Selfilmer son quotidien incite à mieux le réaliser.
Selfilmer sa vie incite à la réaliser.
Selfilmer sa vie est un beau moyen de la réaliser.
Selfilmer sa vie est un moyen de mieux la réaliser.
Selfilmer sa vie est un moyen de prendre soin de la réaliser.
Selfilmer sa vie est un moyen de s'appliquer à la réaliser.


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http://banquetonfray.over-blog.com/article-apres-le-nihilisme-otto-karl-et-philippe-nassif-110896967.html

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ııı dans le cinéma comme dans la vie, il n'y a rien de secret, rien à élucider, il n'y a qu'à vivre — et à filmer. (J.-L.Godard)
(http://nordexpress.blogspot.fr/2009/03/vivre-filmer.html?zx=e62c4d52fd5308e1)

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[TP][HN]
J'ai intérêt de filmer ce qui me plaît, et pas ce qui m’intéresse simplement, non : filmer ce qui me plaît — de vivre !
J'ai intérêt de filmer ce qui me plaît, et filmer ce qui me plaît — de vivre ! J'ai intérêt de vie.
Pour filmer ce qui me plaît, j'ai (tout) intérêt de vivre ce qui me plaît – de vivre.

>
J'ai intérêt de filmer ce qui me plaît, [ ] pas ce qui [ ] m’intéresse seulement, non, filmer ce qui me plaît — de vivre ! Alors « moteur »... (Otto) Karl
#selfilm

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Une oeuvre ouverte qui demande une participation active du lecteur, c'est un peu comme sentir la différence entre entendre un discours entièrement écrit, blindé, et un discours improvisé/tissé/généré entre des points, des notes, des pointillés.

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Nous sommes faits de la même étoffe que les plantes et les autres animaux, ne pas s'étonner de sentir passer/sur nous les effets/la folie/le trouble du printemps.

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Les jeunes, n'ayez pas peur de l'avenir, vous n'en avez pas.
(Pierre-Emmanuel Barré "Est-ce que le nouvel âge dort" TEDxParis, (dernier mot, final))


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postier :
Critères de jugement enfants [sur les politiques]
OK :
Critères de jugements de la plupart des dits adultes de notre démocratie d'enfants. Ça me sidère à chaque fois, les arguments bidons, justifications superficielles... alors que c'est le plus souvent et largement à la gueule et à l'étiquette que les gens penchent, dans leurs opinions politiques. Ça tient à rien du tout.


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[TP]
Selon le documentaire Faites le mur !, réalisé par Banksy, Guetta était le garde de sécurité d’une friperie avant d’en devenir le propriétaire. Il était amateur de vidéographie et a été introduit pour la première fois au  monde du street art et du graffiti par son cousin, l’artiste Invader. Il a ensuite filmé d’autres artistes pendant les années 2000 avant de se lancer lui-même dans le street art. Thierry Guetta est devenu l’artiste Mr. Brainwash en l’espace de quelques semaines suite à une publicité faite par Banksy.
(…)
Une investigation du magazine LA Times a trouvé que « les détails de la vie de [Thierry] Guetta depuis sont arrivés à Los Angeles dans les années 80 sont soutenus par ses amis, employés, ancien associés et connaissances. Les amis de Guetta qu’ont interviewé le magazine Times ont confirmé ce que le documentaire montre, qu’il était constamment en train de filmer tout ce qu’il voyait avec sa caméra. Des documents montrent aussi qu’il avait engagé quelqu’un pour l’aider à réaliser "Life Remote Control".



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[selfilm][TP]
[Oeuvres] [ex. Lost, Lost, Lost (1976)] : Jonas Mekas
Faites le mur ! : Banksy (à propos de Thierry Guetta)
Tarnation (2003) : Jonathan Caouette
J'irai dormir chez vous (2004) : Antoine de Maximy
(Boyhood (2014) : Richard Linklater)


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Raymond Depardon :
))) … Je vois plein de choses intéressantes, seulement personne va le voir, quoi. (…) Voilà, donc le problème il est là, c'est comment en vivre et comment le donner aux autres, quoi. Donc le numérique effectivement il réduit les coût, mais (…) et après, on va où, quoi ?
(OTTO - là où solange me(uh) parle)


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Solange :
Je pense que mon public potentiel ne fréquente pas les réseaux sociaux. (…) Après, moi je serais pour qu'internet soit un destination finale.
(OTTO - là où solange me(uh) parle)

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Réinventer le couple c'est ne pas se promettre qu'il soit durable.

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Être en couple mais (en) souple.
Être en couple souple.


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Charme et style sont de mauvais mots, il faudrait en trouver d'autres, les remplacer. C'est à la fois que le charme donne à la vie une puissance non personnelle, supérieure aux individus, et que le style donne à l'écriture une fin extérieure, qui déborde l'écrit. Et c'est la même chose : l'écriture n'a pas sa fin en soi-même, précisément parce que la vie n'est pas quelque chose de personnel. L'écriture a pour seule fin la vie, à travers les combinaison qu'elle tire. Le contraire de la « névrose » où, précisément, la vie ne cesse pas d'être mutilée, abaissée, personnalisée, mortifiée, et l'écriture, de se prendre elle-même pour fin. < // Kitsch, h. Broch > (Gilles Deleuze-Claire Parnet Dialogues, p.12)

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Le détournement nous détourne de nous déballer, de nous bavarder.

#
Le braconnage (et le montage) ne détourne(nt) du bavardage.


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[otteur]
ııı de s’absorber dans le courant commun, de redevenir poisson et non de jouer les monstres ; ııı
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, p.66)

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[pour françois matton][brachy-logique][otteur][épure]
Dans le devenir il s’agit plutôt d’involuer : ce n’est ni régresser, ni progresser. Devenir, c’est devenir de plus en plus sobre, de plus en plus simple, devenir de plus en plus désert, et par là même peuplé. C’est cela qui est difficile à expliquer : à quel point involuer c’est évidemment le contraire d’évoluer, mais c’est aussi le contraire de régresser, revenir à une enfance, ou à un monde primitif. Involuer c’est avoir une marche de plus en plus simple, économe, sobre. C’est vrai aussi pour les vêtements : l’élégance, comme le contraire de l’over-dressed où l’on en met trop, on rajoute toujours quelque chose qui va tout gâcher (l’élégance anglaise contre l’over-dressed italien). C’est vrai aussi de la cuisine : contre la cuisine évolutive, qui en rajoute toujours, contre la cuisine régressive qui retourne aux éléments premiers, il y a une cuisine involutive… »
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, p.37)


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[otteur]
Nous ne pouvons qu’agencer parmi les agencements.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues p.66-67)

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[cosmo-logique][créage]
Atteindre au point « où il est dessaisi du pouvoir de dire « je ».  (Deleuze, Cours sur Spinoza 1980/06/03 (1))


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[détournement][collecteur]
C’est la bonne manière de lire : tous les contresens sont bons, à condition toutefois qu’ils ne consistent pas en interprétations, mais qu’ils concernent l’usage du livre, qu’ils en multiplient l’usage, qu’ils fassent encore une langue à l’intérieur de sa langue. « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère... » C’est la définition du style.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, dialogues p.11)


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Écrire (…), au contraire, c´est devenir, devenir autre chose qu’écrivain, puisque, en même temps, ce qu´on devient devient autre chose qu´écriture.
(G.D., dialogues p.89-91)


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[otteur]
Non pas en arriver au point où l’on ne dit plus je, mais au point où ça n’a plus aucune importance de dire ou de ne pas dire je. Nous ne sommes plus nous-mêmes.
(Mille Plateaux, p. 9.)



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[autophilosophe]
L'histoire de la philosophie a toujours été l'agent de pouvoir dans la philosophie, et même dans la pensée. Elle a joué le rôle de répresseur : comment voulez-vous penser sans avoir lu platon, descartes, kant et heidegger, et le livre de tel ou tel sur eux ? Une formidable école d'intimidation ııı
(…)
ııı image traditionnelle que la philosophie a projetée, a dressée dans la pensée pour la soumettre et l'empêcher de fonctionner.
(Gilles Deleuze, Dialogues P.19-23)


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[autophilosophe][popphilosophie]
Sortir de la philosophie, faire n'importe quoi, pour pouvoir la produire du dehors. Les philosophes ont toujours été autre chose, ils sont nés d'autre chose.
(Gilles Deleuze, dialogues p.89-91)


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[pour françois matton]
Il faudrait que la philosophie conquiert enfin ses exercices pratiques.
Deleuze, - cours spinoza 81 02 17


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Guy Debord ~ La société du spectacle
VIII. La négation et la consommation dans la culture
(…)
♦ 207 ♦ Les idées s’améliorent. Le sens des mots y participe. Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique. Il serre de près la phrase d’un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l’idée juste.

♦ 208 ♦ Le détournement est le contraire de la citation, de l’autorité théorique toujours falsifiée du seul fait qu’elle est devenue citation ; fragment arraché à son contexte, à son mouvement, et finalement à son époque comme référence globale et à l’option précise qu’elle était à l’intérieur de cette référence, exactement reconnue ou erronée. Le détournement est le langage fluide de l’anti-idéologie. Il apparaît dans la communication qui sait qu’elle ne peut prétendre détenir aucune garantie en elle-même et définitivement. Il est, au point le plus haut, le langage qu’aucune référence ancienne et supra-critique ne peut confirmer. C’est au contraire sa propre cohérence, en lui-même et avec les faits praticables, qui peut confirmer l’ancien noyau de vérité qu’il ramène. Le détournement n’a fondé sa cause sur rien d’extérieur à sa propre vérité comme critique présente.

♦ 209 ♦ Ce qui, dans la formulation théorique, se présente ouvertement comme détourné, en démentant toute autonomie durable de la sphère du théorique exprimé, en y faisant intervenir par cette violence l’action qui dérange et emporte tout ordre existant, rappelle que cette existence du théorique n’est rien en elle-même, et n’a à se connaître qu’avec l’action historique, et la correction historique qui est sa véritable fidélité.

♦ 210 ♦ La négation réelle de la culture est seule à en conserver le sens. Elle ne peut plus être culturelle. De la sorte elle est ce qui reste, de quelque manière, au niveau de la culture, quoique dans une acception toute différente.

♦ 211 ♦ Dans le langage de la contradiction, la critique de la culture se présente unifiée : en tant qu’elle domine le tout de la culture — sa connaissance comme sa poésie —, et en tant qu’elle ne se sépare plus de la critique de la totalité sociale. C’est cette critique théorique unifiée qui va seule à la rencontre de la pratique sociale unifiée.
(http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/debord/soc-spec-viii.htm)



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[autophilosophe]
Il y a un devenir-philosophe qui n’a rien à voir avec l’histoire de la philosophie, et qui passe plutôt par ceux que l’histoire de la philosophie n’arrive pas à classer.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 8)


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[néo-logique]
Créons des mots extraordinaires, à condition d’en faire l’usage le plus ordinaire, et de faire exister l’entité qu’il désigne au même titre que l’objet le plus commun.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 9)

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[pionnier]
Jamais les choses ne se passent là où on croit, ni par les chemins qu’on croit.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 10)

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[otteur][détournement]
Trouver, rencontrer, voler, au lieu de régler, reconnaître et juger. Car reconnaître, c’est le contraire de la rencontre.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 15)

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[otteur]
C’est toujours un agencement qui produit les énoncés.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 65)


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[otteur]
Auteur. Parce que ça sort de lui, il croit que ça vient de lui, alors que ça le traverse. Il se prend pour un point de départ alors que c'est passage/carrefour.


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L’auteur est un sujet d’énonciation, mais pas l’écrivain, qui n’est pas un auteur. L’écrivain invente des agencements à partir des agencements qui l’ont inventé ııı
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 66)


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[otteur]
Au contraire, il faut parler avec, écrire avec. Avec le monde, avec une portion de monde, avec des gens.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 66)


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Il y a un phénomène très complexe : le cinéma surtout, mais aussi dans une certaine mesure le journal, la radio, la télé, ont été eux-mêmes de puissants éléments qui mettaient en question la fonction-auteur, et qui dégageait des fonctions créatrices au moins potentielles ne passant plus par un Auteur. Mais à mesure que l’écriture apprenait elle-même à se détacher de la fonction-auteur, celle-ci se reconstituait précisément à la périphérie, recouvrait du crédit à la radio, à la télé, dans les journaux, et même dans le cinéma (« cinéma d’auteur »). En même temps que le journalisme créait de plus en plus les évènements dont il parlait, le journalisme se découvrait auteur, et redonnait une actualité à une fonction tombée dans le discrédit.
(Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 35)

Si bien que le problème consiste à réinventer non seulement pour l’écriture, mais aussi pour le cinéma, la radio, la télé, et même pour le journalisme, les fonctions créatrices ou productrices libérées de cette fonction-auteur toujours renaissante. Car les inconvénients de l’Auteur, c’est de constituer un point de départ ou d’origine, de former un sujet d’énonciation dont dépendent tous les énoncés produits, de se faire reconnaître et identifier dans un ordre de significations dominantes ou de pouvoirs établis : « Moi en tant que… » Tout autres sont les fonctions créatrices, usages non conformes du type rhizome et non plus arbre, qui procèdent par intersections, croisements de lignes, points de rencontre au milieu : il n’y a pas de sujet, mais des agencements collectifs d’énonciation, il n’y a pas de spécificités, mais des populations, musique-écriture-sciences-audiovisuel, avec leurs relais, leurs échos, leurs interférences de travail. (Gilles Deleuze-Claire Parnet, Dialogues, Page 36)




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ııı il n'y a pas de raison que j'impose de s'ennuyer à des gens dont je souhaite qu'ils lisent mon livre. Il s'agit de parvenir à quelque chose d'absolument transparent au niveau de ce qui est dit, avec tout de même une espèce de surface de chatoiement qui fasse qu'on ait plaisir à caresser le texte, à l'utiliser, à y repenser, à le reprendre. C'est ma morale du livre.
Mais ce n'est pas, encore une fois, « de l'écriture ». Je n'aime pas l'écriture. Etre écrivain me paraît véritablement dérisoire. Si j'avais à me définir, à donner de moi une définition prétentieuse, si j'avais à décrire cette espèce d'image qu'on a à côté de soi, qui à la fois ricane et puis vous guide malgré tout, alors je dirais que je suis un artisan, et aussi (...) une sorte d'artificier. Je considère mes livres comme des mines, des paquets d'explosifs... Ce que j'espère qu'ils sont !
Dans mon esprit, ces livres ont à produire un certain effet, et pour cela il faut mettre le paquet, pour parler vulgairement. Mais le livre doit disparaître par son effet même, et dans son effet même. « L'écriture » n'est qu'un moyen, ce n'est pas le but. (...)
J'imaginerai plutôt mes livres comme des billes qui roulent. Vous les captez, vous les prenez, vous les relancez. Et si ça marche, tant mieux. (...)
[Pour moi, écrire] n'est absolument pas une nécessité. Je n'ai jamais considéré que c'était un honneur que d'écrire ou un privilège, ou quoi que ce soit d'extraordinaire. Je dis souvent : ah, quand viendra le jour où je n'écrirai plus ! Ce n'est pas le rêve d'aller au désert, ou simplement à la plage, mais de faire autre chose que d'écrire. Je le dis aussi en un sens plus précis, qui est : quand est-ce que je me mettrai à écrire sans qu'écrire soit « de l'écriture » ? Sans cette espèce de solennité qui sent l'huile.
Les choses que je publie, elles sont écrites, au mauvais sens du terme : ça sent « l'écriture ». Et quand je me mets au travail, c'est de « l'écriture », ça implique tout un rituel, toute une difficulté. Je me mets dans un tunnel, je ne veux voir personne, alors que j'aimerais au contraire avoir une écriture facile, de premier jet. Et ça, je n'y arrive absolument pas. Et il faut le dire, parce que ce n'est pas la peine de tenir de grands discours contre « l'écriture » si on ne sait pas que j'ai tant de mal à ne pas « écrire » quand je me mets à écrire. Je voudrais échapper à cette activité enfermée, solennelle, repliée sur soi qui est pour moi l'activité de mettre des mots sur le papier. (...) [≠ écriture ouverte, bricoleuse, ludique…]
Le plaisir que j'y prends est tout de même très opposé à ce que je voudrais que soit l'écriture. J'aimerais que ce soit un truc qui passe, qu'on jette comme ça, qu'on écrit sur un coin de table, qu'on donne, qui circule, qui aurait pu être un tract, une affiche, un fragment de film, un discours public, n'importe quoi... Encore une fois, je n'arrive pas à écrire ainsi. Bien sûr, j'y ai mon plaisir, je découvre des petits trucs, mais je n'ai pas plaisir à prendre ce plaisir.
J'éprouve à son égard un sentiment de malaise, parce que je rêverais d'un tout autre plaisir que celui, bien familier, de tous les gens qui écrivent. On s'enferme, le papier est blanc, on n'a aucune idée, et puis, petit à petit, au bout de deux heures, ou de deux jours, ou de deux semaines, à l'intérieur même de l'activité d'écrire, un tas de choses sont devenues présentes. Le texte existe, on en sait beaucoup plus qu'avant. On avait la tête vide, on l'a pleine, car l'écriture ne vide pas, elle remplit. De son propre vide on fait une pléthore. Tout le monde connaît ça. Ça ne m'amuse pas !
[Je rêve d’] Une écriture discontinue, qui ne s'apercevrait pas qu'elle est une écriture, qui se servirait du papier blanc, ou de la machine, ou du porte-plume, ou du clavier, comme ça, au milieu de tas d'autres choses qui pourraient être le pinceau ou la caméra. Tout ça passant très rapidement de l'un à l'autre, une sorte de fébrilité et de chaos (...)
mais il me manque cette espèce de je-ne-sais-quoi de fébrilité ou de talent, les deux sans doute. Finalement, je suis toujours renvoyé à l'écriture. Alors je rêve de textes brefs. Mais ça donne toujours de gros livres ! Malgré tout, je rêve toujours d'écrire un genre de livre tel que la question : « D'où ça vient ? » n'ait pas de sens. Je rêve d'une pensée vraiment instrumentale. Peu importe d'où elle vient. Ça tombe comme ça. L'essentiel, c'est qu'on ait entre les mains un instrument avec lequel on va pouvoir aborder la psychiatrie, ou le problème des prisons. (...)
L'individualité, l'identité individuelle sont des produits du pouvoir. C'est pour cela que je m'en méfie, et que je m'efforce de défaire ces pièges.
La seule vérité de l'« Histoire de la folie », ou de « Surveiller et punir », c'est qu'il y ait des gens qui s'en servent, et se battent avec. C'est la seule vérité que je cherche. La question « D'où est-ce que ça vient ? est-ce que c'est marxiste ? » me paraît finalement une question d'identité, donc une question policière. (...)
S'il y a chez Marx des choses vraies, on peut les utiliser comme instruments sans avoir à les citer, les reconnaîtra qui veut bien ! Ou qui en est capable... (...)
Pourtant, c'est bien de guerre qu'il s'agit, puisque mon discours est instrumental, comme sont instrumentales une armée, ou simplement une arme. Ou encore un sac de poudre, ou un cocktail Molotov. Vous voyez, cette histoire d'artificier, on y revient.
(Michel Foucault)(cf. OTTO - de la lecture sans lecture à l'écriture sans écriture)



2017 04 28

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[philosophe multimédia/numérique]
Aller partout, à l'aventure, son livre-ordinateur dans la sacoche : Sophie (Sophia, en grec, sagesse), nièce d'Inspecteur Gadget.


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[otteur]
Parler avec les mots des autres. Ça doit être ça la liberté.
(OTTO - (otto) parler parlers autres)
(Jean Eustache, La Maman et la putain)




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[otteur]
Otto est un auteur sans personne.


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2016-09-11
(im)propre (r)écriture
J'aimerais écrire dans une langue qui ne me soit pas propre.
(E.L.)

... découpés tout simplement dans le discours de la société où je vis. [Mais] (...) cela constitue seulement ma langue, c'est-à-dire le matériau dont je me sers pour parler. Et ma parole, [elle] (...) c'est à la fois moins et beaucoup plus : sa mise en jeu, son détournement, son retournement, sa subversion.
(A.R.-G.)(O/<.)

… on ne peut pas faire autrement qu'avancer au gré des découvertes qui se présentent à nous, par hasard (…). On compose avec ces trouvailles (…). (…) c'est aussi une manière de déjouer les intentions. On ne sait pas ce que l'on cherche, on examine ce que l'on trouve. Il suffit de déplacer une expression, de la découper et de l'extraire de son contexte (…). Les mots sont les pièces d'un meccano à portée de main.
(F.V.)(O/<.)

Mais je récupère ma [«] liberté [»] dans les manipulations que j'opère à partir de ces éléments « obligés ». Je ne m'en sers que comme d'un matériau afin de produire un tout autre discours.
(A.R.-G.)
(http://nordexpress.blogspot.fr/2016/09/impropre-recriture.html?zx=bf8b1951cc727ec4)


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2016-06-21
vivre avec... montant

Il [André Bazin] était capable de dire « Le meilleur montage, c'est pas de montage du tout. » [Le réel...] oui, c'est ça... Sans coutures ! Alors qu'(...)Eisenstein (...) disait qu'il fallait non seulement qu'il y ait des coutures, mais qu'on les voie. Que la collure devait produire un choc. Passer d'une image à une autre, non pas par un effet de continuité plus ou moins chimérique ou falsifié, mais par une rupture choquante.
(A.R-.G.)
(http://nordexpress.blogspot.fr/2016/06/vivre-avec-montant.html)

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[HN]
Otto est passé du montage aux coutures imperceptibles, inframinces, d'autant plus sub-versif qu'insidueux, au montage rendu visible, visualisé, et même plus heurté dans le son.

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Mais les fringales ne sont pas toujours simples à contrôler. Le côté humain et sensible de votre cerveau veut s’abstenir, mais la partie animale est dix fois plus forte. ııı Heureusement, il existe une façon de contrôler tout cela.
(Jasmine Jones, Yahoo Style UK, https://fr.yahoo.com/style/decouvrez-comment-le-fait-de-manger-tard-le-soir-affecte-votre-corps-133146109.html)

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Faire de la littérature qu'on fait du monde sa rature et son lit.
Faire de la littérature (détournée) qu'on fait du monde sa rature et son lit.
Faire de la littérature détournée du monde sa rature et son lit.

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[HN]
Bricoler avec cette capture/copie vivante/animée/matériel du monde animé, cette capture de plus en plus d'aspects du monde, fondus en une même pâte, une même matière, comme le monde lui-même, avec laquelle on peut jouer, qu'on peut rejouer, transformer, pour éventuellement (en retour) transformer le monde, qui y est directement branché, alimenté.
De le dupliquer et de le et lui répliquer.



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Gatsby le magnifique :
11'
Daisy – C'est que, vois-tu, je trouve que tout est abominable de toute façon.
Nicky – Oui. Je suis allée partout, j'ai tout vu, j'ai tout fait, j'ai vécu des moments très difficiles. Je suis assez cynique à tout propos.

11'30
Quand elle est née, (…) j'ai demandé à l'infirmière si c'était une fille ou un garçon. Elle a dit une fille. Je me suis mise à pleurer. C'est bien ainsi. Et j'espère qu'elle sera idiote. C'est ce qu'on peut souhaiter de mieux à une file dans ce monde. D'être une belle petite idiote. Tout ce qui brille, tout ce qui est précieux ternit si vite. Pour ne plus jamais revenir.


19'45
[On lui propose de l'alcool]
Non merci, je me sens aussi bien en prenant rien du tout.

1:07'10
Daisy à Gatsby :
Avec vous j'aurais voulu tout partager en ce monde.

1:20'50
[TP]
– Jay ! On ne revit pas le passé.
Gatsby – On ne revit pas le passé ?
– Non !
– Mais bien sûr que si ! Mais bien sûr que si.


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La littérature, pour mettre le désordre là où l'ordre s'installe. (Paul otchakovsky-laurens)(P.O.L) [voir image capture écran tweet]


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[TP]
‘‘Je suis prêt à tout pour m'enrichir sauf à m'embêter, me déplaire et me fatiguer.’’
Louis Scutenaire (Mes inscriptions, ed. Allia)


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[brachi-logique]
Mes inscriptions 1945-1963
Louis Scutenaire
"Une gargouille de cathédrale s’étant branlé juta. Son foutre chut dans le con d’une truie fouissante. Neuf mois plus tard naquit l’homme." "J'ai quelque chose à dire. Et c'est très court." Voilà qui résume assez bien la forme lapidaire, définitive et jouissive, privilégiée dans ce recueil, à mi-chemin entre le journal et le cahier d’humeur. Poèmes, aphorismes, notes de lecture, sentences entendues et courts récits se succèdent à un rythme effréné, comme s'il s'agissait de suivre le cours de la pensée de ce poète anti-poète et surréaliste anti-surréaliste. Scutenaire dit ce qu'il pense et ose l'écrire. Et l'ensemble regorge de trouvailles langagières et philosophiques. Pour exemple : "Francis Ponge, le tragique essentiel." Ou encore : "Une idée générale n'a que la valeur d’un passe-partout." Ou : "L'action de notre ennemi tend aussi bien à nous transformer à son image qu'à son profit." Scutenaire touche à tous les registres du verbe. Il décrit les livres qu'il aime, les auteurs qui comptent, les mots qui lui importent ou les attitudes qui l'insupportent. Ce recueil constitue un puits de connaissance inépuisable et un témoignage sensible sur une personnalité hors du commun du monde des lettres."C'est ça le génie : ne pas le faire exprès."
(http://www.editions-allia.com/fr/livre/354/mes-inscriptions-1945-1963)



2017 04 29


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28'45 :
[tristesse, etc.]
Et il faut laisser ces choses nous traverser si nous ne voulons pas passer notre vie à les contenir. Parce qu'à la fin elles finissent par nous dominer.
(Jean-Luc Mélenchon : #rdls26 : après le premier tour de la présidentielle)

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[proverbe][adage]
30'50
Et comme dit le [Antonio] Machado, j'espère que vous le savez : « Le chemin se fait en cheminant. »
(Jean-Luc Mélenchon : #rdls26 : après le premier tour de la présidentielle, 28 avril 2017)


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À une mauvaise fellatrice on a envie de dire stop, à une une bonne on a envie de dire continue, à une très bonne on doit dire stop.
Avec une mauvaise fellatrice on demande à que ça s'arrête, sous une bonne on a envie que ça continue, sous une très bonne on demande aussi à ce que ça s'arrête.


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La (jeune) mariée pleure. Je la comprends.
À son mariage la mariée pleure. Je la comprends.

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Je crois avoir une piste. Maintenant je dois la remplir. Comme une mission.
Je suis sur une piste, il me reste à la remplir, comme une mission.

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« Femme » rime avec « dame », « fille » avec… (bille/anguille/vrille…)

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Mes préférées de l'album : Buena Vista Social Club :
05 - Dos Gardenias
08 - El Carretero

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[HN][otteur]
Le numérique me permet, ici et là, de composer avec la langue du monde au lieu de/plutôt que d'écrire avec la mienne

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Les relations affectives (ou disons clairement le couple) servent à s'épanouir l'un l'autre égoïstement. Voilà pourquoi il est rare ou malsain qu'elles durent toute une vie.


2017 04 30

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Le linéaire (me) ment et m'ennuie.
Le linéaire ment, nuit.
Le linéaire ment, (et) nuit.
Le linéaire est une aire qui ment, et nuit, profondément.
Le linéaire ment et nuit, bref m'ennuie.
Le linéaire ment et nuit à l'intelligence, bref m'ennuie.



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[Àmouréinventer]
Karl :
En jeune couple pendant 4 ans, Patrick Sébastien et Marie Myriam conviennent aujourd'hui, à l'initiative de Marie Myriam que :
« Rester des amis sincères c'est ce qu'on a réussi de mieux. »
(http://www.programme-tv.net/news/tv/115437-emouvant-et-tres-bizarre-patrick-sebastien-recoit-son-ex-marie-myriam-sur-france-2-video/)

+
"Quand Patrick a su que j'écrivais un livre, il m'a dit 'donc tu parles de moi', s'amuse la chanteuse. Je lui ai dit que j'étais bien obligée, et ça l'a fait rire. J'ai enregistré cette émission il y a quelques jours, et j'ai dit qu'on n'avait pas réussi notre vie de couple, mais qu'on avait réussi notre séparation (…) Depuis bien des années, on est de vrais amis", poursuit-elle.
(http://www.programme-tv.net/news/people/115350-marie-myriam-avec-patrick-sebastien-on-n-a-pas-reussi-notre-vie-de-couple-mais-on-a-reussi-notre-separation-video/)


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Proposition smiley pour demander au correspondant de réfléchir (encore un peu) :
: °
…°

°


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Personnage joué par Franck Dubosq :
Je suis le genre de personnes convaincues qu'il y a pas de hasard, mais/il y a que des rendez-vous.
(Bande-annonce du film : "10 jours en or"  [2017])

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Le monde, par le numérique : le copier, le réécrire et l'écrire : le répliquer, le repiquer et lui répliquer : y jouer, en jouer, le rejouer, le déjouer, et le jouer
> réplicage, repiquage…


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[otteur]
= Composauteur
Compositeur de choses composites tirées de son composte, et qu'il poste.

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[éco-logique][otto]
Otto+Karl :
Je fais en sorte que ce qui me parle plus ou moins bien, me parle mieux.
Je m'applique à ce que ce qui me parle me parle mieux.
Faire en sorte que ce qui me parle me parle mieux.
Je travaille à faire que ce qui me parle me parle encore mieux.
Je m'applique à faire que ce qui me parle me parle encore mieux.
Otto s'applique à faire que ce qui lui parle le parle encore mieux.

#
[Otteur]
Au lieu du je, le jeu.
À la place du je, le jeu.

#

: '    : réfléchis davantage, pour percuter
@   : consulte ta boîte mail
V     : lecture, livre ouvert, je lis ; 
&     : c'est compliqué, complexe, tordu / on croise les doigts !
zzz  : dodo
Zz )
^      : ce qui suit se réfère/répond à un sms plus ancien, plus haut
oo    : je roule, je suis au volant
""      : je veux dire
<       : plutôt
: #     : chut, on réduit ou stoppe tranquillement le bavardage
//       : stop, je suis occupé, je peux pas continuer écrire
bn     : bonne nuit
lsp     : regarde lespostiers
::    : je répète



2017 05 01

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Juste excellent, le bonhomme. Pleine maîtrise de son métier, par une grosse maturité intellectuelle, intelligente.
https://www.youtube.com/watch?v=wsGkA4TXqyw
Mélenchon : «pour une majorité parlementaire insoumise aux législatives»


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Jeune gauche autoritaire & vieille droite autoritaire, éternellement en lutte pour elle(s)-même(s), le pouvoir.
(voir lsp / [photo] OTTO - LSP - Jeune gauche autoritaire & vieille droite autoritaire, éternellement en lutte pour elle(s)-même(s), le pouvoir.)



2017 05 02

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Plus on se ment, plus on m'en veut.
Plus on se mentira, plus on m'en voudra.

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Conclure, sinon on reste un peu con…



2017 05 04

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J'essaie de vivre au mieux, et au mieux le formuler.
J'essaie de vivre au mieux, et au mi(li)eux le formuler.

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Pratiques synthétiques :
revue de presse
mash-up



2017 04 05

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Marie : Allez, je te lâche la grappe. Et je te la reprendrai tout à l'heure.
Allez, je te lâche la grappe, mais j'exclue pas de te la reprendre tout à l'heure.

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C'est un des rares livres que tu as lus, c'est ça ?
Marie – Non, je l'ai pas lu.


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Marie : Fais comme moi, réfléchis pas.

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Marie : Ça déménage chez les Dolédec. Et c'est le cas de le dire.
Dans ma vie, ça déménage.
Que veux-tu. Dans ma vie, ça déménage.


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[ARG]
Récits éclatés, détraqués.
Organisés autour de manques, de failles, d'incompréhension. De non-dits, non-compris.


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Esth-éthique posthumaine/posthumaniste.
Épure abstractistrice



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Post-humanisme  Le post-humanisme est un courant de pensée né à la fin du XXe siècle, qui traite du rapport de l'humain aux technologies (biotechnologies incluses) et du changement radical et inéluctable que cette relation a provoqué ou risque de provoquer dans l'avenir1. Le mot aurait été publié la première fois par Peter Sloterdijk en 1999, lors d'un colloque consacré à Heidegger et à la fin de l'humanisme, Sloterdijk postulant « que le développement des technosciences imposait d'envisager un nouveau système de valeurs accompagnant la production d'êtres nouveaux et légitimant le pouvoir de ceux qui bénéficieront des technologies d'augmentation de l'être humain »2. Pour Sloterdijk, le transhumanisme, encore mal défini, serait une transition vers le posthumanisme. Il se veut international, avec une association World Transhumanist Association créée en 1988 puis renommée « Humanity+ »  Selon cette conception, la science aurait modifié la condition humaine et serait capable de la modifier encore (par le génie génétique par exemple) au point que l'humanité serait à un tournant radical de son histoire3, voire à la fin de son histoire4. Elle devrait aussi « s'élargir au non humain (cyborgs, clones, robots, tous les objets intelligents), l'espèce humaine perdant son privilège au profit d'individus inédits, façonnés par les technologies »2. Certains des tenants de cette vision appellent à une révision des « conceptions sociologiques, éthiques, politiques et culturelle dans le rapport de l'homme avec lui-même et à la machine »5. D'autres pensent qu'il est nécessaire de ralentir ou de renverser cette évolution qu'ils perçoivent comme une dégradation.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Post-humanisme



2017 05 07

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Le symposium Autobistorias emprunte son titre à la théoricienne et poétesse féministe chicana Gloria Anzaldúa, qui a inventé le terme pour définir un mode d'écriture permettant la réappropriation, fondé sur le déploiement des subtilités de la sphère intime comme outil narratif pour déstabiliser les frontières. Gloria Anzaldúa, Borderlands/La Frontera : The New Mestiza, Aunt Lute Books. 1987
(http://www.villavassilieff.net/?Symposium-Autohistorias)

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Les hormones (du Programme) sont prêtes à tous les chantages.

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Jouir avant la fille, c'est un peu comme laisser/abandonner sa chienne au bord de la route.


2017 05 08

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J'aime et j'oeuvre à me faire doubler dans la formulation de mes propres intuitions, et que ce qui me parle, me parle encore mieux.
J'aime et (notamment par mon double, otto) j'oeuvre à me faire doubler dans la formulation de mes propres intuitions, et que ce qui me parle d'abord, me parle peut-être encore mieux.
Attendre de me faire doubler dans la formulation de mes intuitions, et (oeuvre à) faire que ce qui me parle me parle encore mieux.

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Pour ottomatton :
Je ne tiendrai rien pour acquis ou allant de soi. Rien d'éprouvé ou d'assuré par d'autres ne me paraîtra sûr ou définitif. Je ressusciterai à chaque occasion la sauvagerie de ma sensation d'enfance, cette verticale, là, tout de suite, cette nappe de temps d'où je viens et vers laquelle je vais, l'oreille tendue et les yeux ouverts.
Sollers, Studio, p.90
+
Rien de plus naturel, concret, évident, la poésie, on ne la fabrique pas, on la vit, on la respire, on l'habite ; elle vous vit, elle vous respire, elle vous habite, le soleil brille, le ciel est bleu, la neige tombe, la mer miroite, la voix parle, l'oeil voit. Pourquoi pas Allah Kerim ? Pourquoi pas la Vierge, les saints, les martyrs, le concert ? Pourquoi pas des anges marbre et bois ? Pourquoi pas ici, en ce moment même, cette table et l'immédiateté de ce bois ?
    Je comprends, je comprends... C'est ce que chacun vit, au fond, sans oser se le dire : l'instant, le moment pour rien... (...)
Sollers, Studio, p.191

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Écrire, c'est devenir, mais ce n'est pas du tout devenir écrivain. C'est devenir autre chose. (...) Tout autres sont les devenirs contenus dans l'écriture quand elle n'épouse pas des mots d'ordre établis, mais trace elle-même des lignes de fuite. (…) L'écriture se conjugue toujours avec autre chose qui est son propre devenir. (...) L'écrivain est pénétré du plus profond, d'un devenir-non-écrivain. (...) Être traître à son propre règne, être traître à son sexe, à sa classe, à sa majorité — quelle autre raison d'écrire ? Et être traître à l'écriture.
ııı C'est que traître, c'est difficile, c'est créer. Il faut y perdre son identité, son visage. Il faut disparaître, devenir inconnu. (...)
En vérité écrire n'a pas sa fin en soi-même, précisément parce que la vie n'est pas quelque chose de personnel. Ou plutôt le but de l'écriture, c'est de porter la vie à l'état de puissance non personnelle. Elle abdique par là tout territoire, toute fin qui résiderait en elle-même. Pourquoi écrit-on? C'est qu'il ne s'agit pas d'écriture. (...)
Il [K.] ne demande pas « qu'est-ce qu'écrire? », parce qu'il en a toute la nécessité, l'impossibilité d'un autre choix qui fait l'écriture même, à condition que l'écriture à son tour soit déjà pour lui une autre devenir, ou vienne d'un autre devenir. L'écriture, moyen pour une vie plus que personnelle, au lieu que la vie soit un pauvre secret pour une écriture qui n'aurait d'autre fin qu'elle même. Ah, la misère de l'imaginaire et du symbolique, le réel étant toujours remis à demain.
(Deleuze, Dialogues, p.54-63)




2017 05 09

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[no effort][formule]
Les poètes trouvent d'abord et ne cherchent qu'après.
(Jean Cocteau)

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Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur.
(Jean Cocteau)

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Finalement, je crois que j'ai vécu très au-dessus des moyens de mon époque.
(Jean Cocteau)

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L'absence de règles en poésie oblige le poète à se trouver des méthodes ııı
(Jean Cocteau)

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[TP]
Nous ne servons que de modèle à notre portrait glorieux.
(Jean Cocteau)

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Parce que, si l'on rencontre des formules déjà utilisées comme celle qui vient d'être citée, beaucoup se trouvent renouvelées et plusieurs sont réactualisées. Le passage par le surréalisme, le temps de la Résistance ont laissé des traces.
(Jean Cocteau)

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Le génie est l'extrême pointe du sens pratique.
(Jean Cocteau, Opium)

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La poésie, c'est rafraîchir le regard.

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[poésie]
C'est quoi la poésie pour vous ? 
Katerine — Je ne sais pas.  (…)
Mais qu'est-ce qui vous touche ? 
Katerine — Quand vous me dites poésie, là tout de suite, je pense à mon grand-père. Il frottait son ventre. Quelque chose d'inattendu. Et en même temps, de très ancré dans la réalité.
Dessin, musique, cinéma... chaque support vous permet d'exprimer quelque chose de différent ?
— Oui.
(http://www.brain-magazine.fr/article/interviews/37424-Philippe-Katerine-l-amour-la-mort)








2017 05 10

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jeudi 21 janvier 2016
Scapinades  (...) Vous me faites penser au maître fantoche du délicieux petit livre de François Matton, Oreilles Rouges et son maître, qui a paru chez P.O.L. Un maître et son disciple sans cesse à se chamailler. On dirait un duo de moines zen chinois repassé aux fourberies de Scapin. Une suite hilarante de scapinades ! Un bijou qui n'a l'air de rien, comme toujours avec les vrais bijoux (...)
Michel Crépu La Nouvelle Revue Française, n°616, janvier 2016
(et moi de ne plus me sentir)
(http://francois-matton.blogspot.fr/search?updated-max=2016-02-09T09:21:00-08:00&max-results=40&start=80&by-date=false)



2017 05 11

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0'50 : Patrick Boucheron :
Ce qu'on trouve élégant, c'est de jouer un peu. On peut dire qu'on s'est amusé. On peut le dire. Parce que, en bien des cas, ce n'est pas très sérieux de ne pas s'amuser.
(LGL - Patrick Boucheron et l'ouvrage collectif : «Histoire mondiale de la France»)


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[brachy-logique]
Otto : postilles
Karl : pastilles


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14'40 : Emmanuel Macron :
Notre culture, elle a toujours été faite de femmes et d'hommes qui ont toujours transgressé. Du salon des refusés jusqu'à des auteurs que la morale publique et justement l'art officiel ne reconnaissait pas.
(Stupéfiant ! - Présidentielle : et la culture dans tout ça ?)


2017 05 12


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Ruquier citant Claude Sérillon citant Jean-Louis Trintignant citant Jacques Prévert :
« Il faut essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple. »
(Claude Serillon - On n'est pas couché 6 mai 2017 #ONPC, 5'15)

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The passengers
18'45+fin (conclusion)
1:17'



2017 05 13

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- Quelle petite nature tu fais. Voilà où mène une éducation laxiste, décidément c'est bien triste.
- Raté, votre alexandrin.
- Oh oh !
- Quoi donc « Oh oh ›› ?
- Rien, rien, je te laisse le dernier mot.
- Cher Maître, quel grand seigneur vous faites !
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §8)

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- Vous êtes encore préoccupé, Maître ?
- Bien sûr que je suis préoccupé ! Comment ne le serais-je pas ? Il faut se rendre à l'évidence : la philosophie, la sagesse et l'art sont infichus de nous apporter le moindre centime.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §10)


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- Il faut que je t'explique quelque chose mon ami : nos destinées ne sont pas entre nos mains, mais dans celles de Dieu. Si Dieu a décidé que je ne gagnerai jamais ma vie, j'aurai beau m'acharner, jamais je ne gagnerai rien. C'est ainsi. Malgré les apparences, on ne décide rien, on ne crée rien de soi-même. Nous ne sommes que des marionnettes dans les mains capricieuses de Dieu.
- Oh là là ! Mais qu'est-ce que c'est que ces histoires ? « Dieu ››, « Dieu ››... Et puis quoi encore ?
- C'est une métaphore...
- Une métaphore de quoi ?
- Tu as bien assez d'une vie pour le découvrir.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §14)


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- Un conseil, mon jeune ami : ne te moque pas de ce qui te dépasse, ce serait te fermer définitivement à la possibilité qu'un jour cela devienne pour toi une évidence.
- Rien compris.
- Ça ne m'étonne pas.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §14)

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- Décidément ta vue est courte, mon jeune ami ! On voit bien que tu ne sais pas ce que c'est que d'être au service d'un patron ou d'une entreprise qui ne pense qu'à faire du profit ! Si tu t'éveillais à ces réalités-là, tu mesurerais ta chance, bougre d'ingrat !
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §15)

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ııı sans aucun doute je suis un idiot, un Grand Idiot même. Et que j'en suis assez content. Cela me tient plus près du réel.
- Que voulez-vous dire ? Le réel est idiot ?
- D'une certaine façon, oui, le réel est idiot.
- Mince alors.
- Je veux dire par là que le réel n'a pas de sens. Il est ce qu'il est et voilà tout. La première bêtise des hommes est de rejeter cette saine idiotie. Vouloir donner une signification aux choses, aux situations, est une attitude infantile qui vient de la peur.
- Oh là là, Maître, je sens que ce que vous dites là est très fort.
- C'est pour ne pas tomber dans ce panneau que nous dessinons, Oreilles Rouges ! Nous dessinons pour ne pas nous empoisser avec le sens qui colle aux basques du langage.
- Formidable !
- Ainsi, si je dessine la queue d'un chien, je ne la nomme pas : je la montre directement dans toute sa singularité. Sans lui coller dessus le concept de queue, concept qui est précisément ce qui va empêcher de la voir.
- Formidable ! Formidable !
- Et c'est aussi pourquoi à l'avenir nous ferions mieux de parler moins et de dessiner davantage.
- Ça me va parfaitement. Je vais commencer par ce crapet à oreilles rouges qui est décidément bien sympathique.
- Parfait, c'est un très beau sujet. Tâche de bien rendre le luisant de ses écailles. C'est assez délicat, mais c'est indispensable pour que ton poisson sente le frais. Il faut qu'il paraisse tout juste sorti de l'eau, et comme venu d'un bond se poser par inadvertance sur ta feuille.
- Oh oui, c'est exactement l'impression que j'aimerais qu'il donne !
- Frétillant.
- C'est cela, frétillant !
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §18)


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Pour lorenz
Otto - marie-antoinette : coiffeur

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[otteur]
L'auteur transparent : l'[ot]teur.


2017 05 14


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Jamais lu Spinoza ? Et pour cause, peut-être. Très très rude, même déjà pour les initiés. Et là, justement une vulgarisation, et centrée autour du thème des passions (au sens large, de ce qui nous « affecte ») et de leur gestion par leur compréhension, la meilleure compréhension de leur mécanisme. Bref, du ottokarl bien avant l'heure. Autant dire du philosophe très pratique, et super lucide – pour ne pas dire extra-, et tout simplement super ; )

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[philosophe][autoportrait]
Philosophe pratique super lucide, pour ne pas dire « extra », et tout simplement « super ».

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Hors du non-désir point de salut/répit.
Hors du non-désir point de répit.

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- (…) Je te dis que tu as tort de dire que tu t'ennuies quand, de toute évidence, l'ennui ne fait qu'apparaître, tel un nuage dans le ciel. En disant que tu t'ennuies, tu commets l'erreur de t'approprier cet ennui. Il devient ton ennui. Tu t'en fais complice au point de dire que c'est toi qui t'ennuies. Tu dis que tu t'ennuies exactement comme tu dirais que tu travailles, que tu souffres, que tu jardines. Tu en fais ton affaire. Tu te saisis du nuage dans le ciel et l'assimiles à toi au lieu de le laisser passer. En réalité, tu ne t'ennuies pas. De l'ennui apparaît, voilà tout. C'est un simple phénomène météorologique, qui ne te concerne pas plus que ne te concerne le fait que le vent se lève en fin de matinée. Tu devrais pouvoir t'en tenir au constat de son apparition sans en faire une affaire personnelle, un problème, sans aussitôt t'identifier à lui. Comprends-tu ? C'est là le tort de la plupart des gens. Ils endossent les humeurs qui s'élèvent, en prennent tragiquement livraison.
C'est un réflexe du moi qui veut tout frapper de son sceau. Cette colère : moi ! Ce nuage : moi ! Ce frisson : moi ! Cette tension : moi ! Cette pensée : moi ! Cette douleur : moi ! Cet élan : moi ! Cette lourdeur : moi ! Moi ! Moi ! Moi ! Moi ici, moi là, moi partout, toujours moi ! Au bout du compte tout, absolument tout, est perçu comme l'émanation de mon moi chéri. On ne rencontre plus que soi, ce qui revient à ne plus faire de rencontre du tout. L'altérité est abolie, le moi règne en maître malheureux dans un royaume où tout n'est que lui.
- Vous m'ennuyez.
- Voilà, c'est déjà beaucoup mieux.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §28)


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- Vous ne voulez pas plutôt essayer d'écrire un livre cette fois ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Mes précédents livres n'en étaient pas ?
- Si si, à leur façon, oui, bien sûr...
Mais vous ne voudriez pas essayer d'écrire pour de bon, sans illustrations ?
- Misère. Si mon propre assistant n'a toujours pas compris que mes dessins ne sont pas des illustrations, je peux aller me pendre tout de suite, ça nous fera gagner du temps.
- Ne le prenez pas comme ça ! Je les aime bien vos petits dessins, vous le savez. Non, c'est seulement que, dans un livre, je trouve que ça ne fait pas sérieux.
- Pas sérieux ?
- Non, pas sérieux.
- C'est parce que tu ne comprends rien à mes dessins ! Déjà, tu me parles d'illustrations…
- Illustrations, croquis, graphisme, vignettes, schémas... appelez ça comme vous voulez, ça ne fait pas sérieux. Ça ne relève plus de la littérature.
(…)
- Je constate que monsieur a une conception très stricte de la littérature. Monsieur n'aime pas le mélange des genres. Monsieur aime le bon gros récit qui s'étale sur 500 pages sans le moindre accroc. Monsieur n'aime pas que ça boite. Monsieur est un puriste. Monsieur sait à quoi doivent ressembler les vrais livres. Eh bien que Monsieur les écrive lui-même, ces vrais livres, et qu'il me laisse en paix avec ma démangeaison du cucul. Oust !
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §30)


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[bavardage][taisage]
Ne pas trop réfléchir, me fier à mon instinct, foncer confiant, décocher les yeux fermés, oublier le bavardage inepte des énergumènes désœuvrés.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §31)


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Un dessin qui ne serait que l'illustration plate et redondante du mot que je vais te donner ne sera pas considéré comme pertinent. Tu saisis ?
- Bref, pas d'illustrations.
- C'est cela, pas d'illustrations.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §32)


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Tu connais le Tenzo Kyôkun, les « Instructions au cuisinier zen » de maître Dôgen : « Ne laissez pas laver le riz ou préparer les légumes par d'autres, mais utilisez plutôt vos propres mains, vos propres yeux, votre sincérité. Ne fragmentez pas votre attention mais voyez ce que chaque instant demande. Mettez en haut tout ce qui doit aller en haut et en bas tout ce qui doit aller en bas, de sorte que, haut et bas, chaque chose se trouve à la place qui lui est appropriée. Regardez avec des yeux vifs, assurez-vous qu'il n'y ait pas un seul grain de gaspillé. » Quelle merveille ! Tu as là, résumée, toute la philosophie du Zen. Il faut absolument que tu apprennes ce texte par cœur et que tu t'en pénètres. Cela devrait t'amener à corriger ce lamentable état de dispersion dans lequel tu te complais. Cette agitation vaine, cette dépense pathétique et brouillonne, cette maladresse calamiteuse (…)
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §32)


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- Comment ça, tu ne vois pas trop la différence ? Tu plaisantes ! Ça n'a absolument rien à voir ! Le trait est beaucoup plus habité, les proportions sont subtilement exagérées à des fins purement expressives, loin de tout mimétisme scolaire, de tout réalisme plan-plan, ce qui permet d'insuffler à ma vache le souffle de vie qui précisément manquait à la tienne !
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §37)


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- Je ne te demande pas de m'approuver pour la forme. Il importe que tu comprennes toutes ces nuances par l'intuition. La tête ne te sera jamais d'aucun secours dans la pratique de l'art, même pariétal ! Il faut que l'évidence surgisse de ton cœur, Oreilles Rouges ! Tu n'auras de réelle satisfaction qu'à cette condition. Le mental est un faux ami sur la voie de l'art, et sur la voie de la spiritualité aussi bien. C'est l'attribut des esprits faux qui ne sentent rien et passent leur temps à douter, s'aventurant sans cesse sur de nouveaux chemins qui ne mènent jamais nulle part. Pour ceux-là tout effort est peine perdue. Plus ils s'acharnent et plus ils manquent la cible. Plus ils s'obstinent, plus ils se débattent et plus ils s'enlisent. Quand ils n'ont pas eu assez tôt le bon sens de jeter l'éponge, la plupart finissent à Sainte-Anne, chez les fous ! La raison s'est finalement retournée contre eux. Que veux-tu, ils ont misé sur la mauvaise monture ! Ils ont tenté de s'agripper coûte que coûte, mais la raison (qui est le pire canasson qui soit) les a finalement flanqués à terre. Plaf ! Terminé le rodéo ! Direct à l'asile ! Tu ne veux pas en arriver là ? Non ?
- Non non.
- Parfait, alors reprends-toi vite. Il n'y a que la pratique qui te fera progresser en intuition. Avec la pratique les choses vont s'inscrire profondément en toi. Dans tes nerfs, dans ton souffle, dans chacun de tes muscles. La pratique va permettre un enracinement de la vérité esthétique dans tout ton être, comprends-tu ?
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §37)
+
// Jean-François Billeter, leçons sur Tchouang-Tseu



2017 05 15

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- (…) Non, vraiment, si c'est là l'œuvre du siècle, ce sera sans moi ! Vois-tu, il faut juger les époques à leurs fruits, tout comme on fait des arbres. Et si ce roman vert, tout à la fois acide et farineux, plein de pépins dégoûtants, est célébré comme le chef-d'œuvre du siècle, mieux vaut quitter l'arbre pourri qui donne de tels fruits !
- Vous voulez déménager, c'est ça ?
- Tu le fais exprès ou bien tu ne comprends réellement rien à ce que je dis ?
- Je me perds un peu dans vos métaphores.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §37)


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Pour François Matton :
Deleuze : plus que personnelle (^)
Marcellin Pleynet : sortir de la métaphysique, vivre là, comme ça
http://nordexpress.blogspot.fr/2009/10/sagesse-acquise-dexperience.html


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– Calme-toi, ce n'est rien. Enfin, rien de bien grave. Tu fais simplement l'expérience de ce que le père de la psychanalyse a appelé « l'inquiétante étrangeté ». Das Unheimliche, comme il disait. Le plus inquiétant eût été que tu ne fasses jamais l'expérience d'une telle inquiétude. Elle est le propre de notre conscience réflexive, figure-toi. Prendre conscience de soi, se voir vivre, c'est un peu se dédoubler – ce qui peut effrayer. Bien entendu les animaux, se contentant de vivre sans se voir vivre, ne connaissent pas ce trouble métaphysique. Regarde Croquette [ma chatte] : as-tu un jour perçu en elle l'amorce du plus infime trouble métaphysique ? Non. Et tu n'en verras jamais.
– Je l'envie.
– Tu n'es pas le seul. L'absence totale chez l'animal du moindre trouble métaphysique fait envie aux hommes depuis toujours.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §38)

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Rien de plus fragile que la faculté humaine d'admettre la réalité, d'accepter sans réserves l'impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu'il semble raisonnable d'imaginer qu'elle n'implique pas la reconnaissance d'un droit imprescriptible - celui du réel à être perçu - mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Le réel n'est généralement admis que sous certaines conditions et seulement jusqu'à un certain point : s'il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l'abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s'il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs.
(Clément Rosset, le réel et son double – quatrième de couverture –)
+
Et quand ils ont commencé à parler de ma violence ııı ils m'ont fait comprendre, avec leur fin sourire, que tout ce que je connaissais du monde, c'était sa violence, que j'avais du style, mais que j'exagérais. Ce qu'ils appelaient la violence c'était simplement ce qu'ils ne reconnaissaient pas.
Comment dire ? Enfin, j'invente rien, tu vois ? ııı Il y a des gens qui trouvent ça choquant, mais ça l'est tellement moins que la réalité. ııı Si la vie était moins violente, je ne serais aussi. Finalement, moi, c'est que des mots, alors que la réalité… Oh si !
(OTTO - que la réalité, oh si !)



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- Oui, enfin, entre un petit moment d'anxiété passagère et ce panégyrique de la schizophrénie, il y a tout de même un pas !...
- Vous me fatiguez, cher Maître, vraiment vous me fatiguez. Je sais bien que vous n'êtes qu'un redoublement projeté de ma propre personne, mais vous me fatiguez.
- Malheur. Nous voilà perdus.
(François Matton, Oreilles rouges et son maître, §39, ¡ Oreilles Rouges et Oreilles Rouges)
+
// Fight Club


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Se prendre pour personne plutôt qu'une personne.
Se prendre pour personne au lieu d'une personne.
Plutôt se prendre pour personne au lieu d'une personne.

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[programme][àmouréinventer]
– La plupart des animaux, quand ils chantent c'est pour dire "je veux baiseeer !"
– Wouaf !
– …
– Du coup, le chant des petits oiseaux c'est pas si romantique que ça…
(http://www.labandepasdessinee.com/bpd/96-nature)


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[philosophie]
Fi(t)nesse
Philosophie, fitness intellectuel pour un peu plus de finesse.

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Vide jeune fille.
Une vide jeune fille s'enterre souvent dans le mariage.
C'est souvent une « vide jeune fille » qui va s'enterrer dans le mariage.
C'est souvent une « vide jeune fille » qui vient/veut s'enterrer dans le mariage.
Ne serait-ce pas en effet souvent une « vide jeune fille » qui rêve de s'enterrer dans le mariage ?
Souvent le mariage enterre une « vide jeune fille ».
Souvent le mariage sert à enterrer une « vide jeune fille ».


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Il aime tout ce qui est (en) mineur, comme tout pédophile qui se respecte.
Il a du goût pour ce qui est mineur, comme un/tout pédophile.

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La tristesse durera toujours tant qu'on aura pas réinventer l'amour.

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[postsexuel]
Avec le sexuel tout part toujours en couille.
Avec le sexuel on part en couille et on y reste.
Le sexuel fait partir en couille.
Le sexuel rend con et fait partir en couille.
Le sexuel fait devenir con et partir en couille.



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« ııı vous devinerez que l’exercice quotidien de la philosophie lutte contre deux ennemis seulement : la bêtise et la tristesse. »
(Roger Pol-Droit, http://nordexpress.blogspot.fr/2010/04/la-philosophie-pour-quoi-faire_10.html?zx=85afdf8c27abde8d)


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2009-12-19
anti(quitter la) philosophie moderne
... les textes de la philosophie antique ont toujours un rapport avec l'oralité, avec le style oral. Par exemple, les dialogues de platon étaient destinées à être présentés dans des lectures publiques. (...) toutes les oeuvres littéraires de l'Antiquité avaient un rapport avec l'oralité (...). Il en résulte que les textes philosophiques de l'antiquité étaient destinées toujours à un public restreint : à la différence du livre moderne, qui peut être lu dans le monde entier, à n'importe quel moment et par n'importe qui, dans des milliers d'exemplaires, les textes antiques avaient des destinataires bien précis, soit le groupe des élèves, soit un disciple particulier, à qui on écrivait ; et on écrivait toujours aussi dans des circonstances particulières, précises : soit que l'on mette par écrit les leçons qu'on avait données, soit que l'on écrive à un correspondant qui avait posé une question. Et précisément, ce qui caractérise aussi la grande majorité des écrits philosophiques de l'Antiquité, c'est qu'ils correspondent à un jeu de questions et de réponses, parce que l'enseignement de la philosophie, pendant presque trois siècles, c'est-à-dire depuis socrate jusqu'au premier siècle av. J.-C., s'est presque toujours présenté selon le schéma question-réponse. (...)

[Donc] la pensée qui est exposée dans l'écrit ne se développe pas pour exposer une système total de la réalité. Ce système total de la réalité, il existe probablement dans l'esprit de platon, ou d'aristote, ou d'épicure, ou de chrysippe, mais il est seulement supposé dans la réponse aux questions, ou dans le genre de questions qui est posé. L'écrit lui-même ne consiste pas à exposer d'une manière systématique. S'ajoute à cela que, à cause de cette situation des écrits, qui sont toujours étroitement liés à l'enseignement, les questions ou les réponses sont données en fonction des besoins des auditeurs : le maître, qui écrit, ou dont on écrit les paroles, connaît ses disciples, il sait, par les discussions précédentes, ce qu'ils savent, ce qu'ils ne savent pas ; il connaît aussi leur état moral, les problèmes qui se posent à eux ; ils parlent aussi souvent en fonction de cette situation particulière. On est toujours en présence d'un écrit qui est plus ou moins un écrit de circonstance, et non pas un exposé de portée absolument universelle (...), mais au contraire très particularisée. (...)

Dans l'antiquité, la philosophie est donc essentiellement dialogue, plutôt relation vivante entre des personnes, que rapport abstrait à des idées. Elle vise à former, plutôt qu'à informer... (...)

Les consolations et les correspondances sont des genres littéraires dans lesquels le philosophe exhorte ses disciples ou ses amis dans des circonstances précises, (...) ce sont finalement d'autres formes de dialogue. Ces formes littéraires — dialogue, consolations, correspondance — ont continué à exister au Moyen Âge, à la Renaissance et encore au XVIIe siècle, mais précisément sous forme littéraire, sans que l'enseignement de la philosophie ait lui-même une forme dialogique. (...) Les Lettres de descartes à la princesse elisabeth de palatinat prennent parfois l'allure de lettres de direction spirituelle, dignes de l'Antiquité. Je crois que les traités systématiques, écrits avec l'intention de proposer un système pour lui-même, sont à dater des XVIIe et XVIIIe siècles (descartes, leibniz, wolff). Les genres littéraires antiques disparaissent alors de plus en plus. (...)

Tout d'abord, il y a (...) la perte, partielle d'ailleurs, mais bien réelle, de la conception de la philosophie comme mode de vie, comme choix de vie, aussi comme thérapeutique. On a perdu l'aspect personnelle et communautaire de la philosophie. En outre, la philosophie s'est de plus en plus enfoncée dans cette voie purement formelle, dans la recherche, à tout prix, de la nouveauté pour elle-même : il s'agit pour le philosophe d'être le plus original, sinon en créant un système nouveau, mais tout au moins en produisant un discours qui, pour être original, se veut très compliqué. La construction plus ou moins habile d'un édifice conceptuel va devenir une fin en soi. La philosophie s'est éloignée de plus en plus de la vie concrète des hommes.
Il faut reconnaître d'ailleurs que cette évolution s'explique par des facteurs historiques et institutionnels. Dans la perspective étroite des Universités, comme il s'agit de préparer les élèves à l'étude d'un programme scolaire qui leur permettra d'obtenir un diplôme de fonctionnaire et leur ouvrira une carrière, le rapport personnel et communautaire doit nécessairement disparaître, pour faire place à un enseignement qui s'adresse à tous (...)

J'ai toujours été frappé du fait que les historiens [qui comprenaient ces oeuvres antiques « en fonction de leur propre idéal du genre littéraire philosophique », à savoir « un traité systématique moderne »] disaient : « aristote est incohérent », « saint augustin compose mal ». [Or] les oeuvres philosophiques de l'Antiquité n'étaient pas composées pour exposer un système, mais pour produire un effet de formation : le philosophe voulait faire travailler les esprits de ses lecteurs ou auditeurs, pour qu'ils se mettent dans une certaine disposition. (...)
depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, il y a eu des auteurs qui ont essayé de renouveler, dans leurs écrits, des genres littéraires antiques. On peut énumérer par exemple les Essais de montaigne, qui rappellent tout à fait le genre des traités de plutarque, les Médiations de descartes, qui sont des exercices spirituels prenant en compte le temps qu'il faudra au lecteur pour arriver à changer sa mentalité et à transformer sa manière de voir, les Exercices de Shaftesbury, inspirés par marc aurèle et épictète, les aphorismes de schopenhauer, de nietzsche, ou du Tractatus de wittgenstein.

En un certain sens, on pourrait dire qu'il y a toujours eu deux conceptions opposées de la philosophie, l'une mettant l'accent sur le pôle du discours, l'autre sur le pôle du choix de vie. Dans l'Antiquité déjà sophistes et philosophes s'affrontaient. Les premiers cherchaient à briller par les subtilités de la dialectique ou la magie des mots, les seconds demandaient à leurs disciples un engagement concret dans un certain mode de vie. Cette situation s'est finalement perpétuée, parfois avec la prédominance à certaines époques de l'une ou l'autre tendance. Je crois que les philosophes n'arriveront jamais à se débarrasser de l'autosatisfaction qu'ils éprouvent dans le « plaisir de parler ». Quoi qu'il en soit, pour rester fidèle à l'inspiration profonde — socratique, pourrait-on dire — de la philosophie, il faudrait proposer une nouvelle éthique du discours philosophique, grâce à laquelle il renoncerait à se prendre lui-même comme fin en soi, ou, pis encore, comme moyen de faire étalage de l'éloquence du philosophe, mais deviendrait une moyen de se dépasser soi-même et d'accéder au plan de la raison universelle et de l'ouverture aux autres.
(Pierre Hadot)
(http://nordexpress.blogspot.fr/2009/12/antiquitter-la-philosophie-moderne.html)


2017 05 16

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T'es conny, dis-le, meilie !
T'es conny, meilie, dis-le, qu'on se marie.

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Films romantiques de mon goût :
Un Jour sans fin // Green Card // Pretty Woman
Lost in translation
Sur la route de madison

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[écrivain multimédia][HN]
Agencements tout à la fois sémantiques, sonores, visuels, graphiques, rythmique, musicaux… Matière/Problématiques d'ordre directement/constitutivement littérairaudiovisuel.




2017 05 17

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Doux jésus ? Dur Jésus, tu veux dire…
Doux jésus ? Dur Jésus, je dirais plutôt, s'il est bien le fils de Dieu.
Doux jésus ? Dur Jésus, disons plutôt, s'il est bien le/ce fils de Dieu.

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– Tu as raison / Très bonne idée.
– Je pense bien !


– Tu as toujours raison.
– Je pense bien !

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[otteur][HN]
post-auteur, composauter/composotteur


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François Matton est né à Paris en mars 1969.
Enfance heureuse et insouciante perturbée par de violentes crises d’asthme.
Bon élève dès la maternelle (bien qu’un peu effacé), il le restera jusqu’à la fin de ses études aux Beaux-Arts de Reims et de Nantes.
Vivant de peu, se contentant d’un rien, son existence frappe par son absence totale de faits remarquables : aucun voyage à l’étranger, aucune aventure amoureuse, aucune rencontre fondatrice, aucune ambition sociale, nulle tentative de sortir de l’ordinaire.
Il passe beaucoup de temps dans les bibliothèques municipales à feuilleter tout ce qui lui tombe sous les yeux : de vieux romans jaunis, des guides de voyage aux quatre coins du monde, des récits d’aventures exaltés, des bandes dessinées écornées, des ouvrages mystiques, des livres de recettes.
Mis à part de fréquentes promenades non loin de chez lui, son unique plaisir consiste à rester seul dans son appartement à ne rien faire. Il a d’ailleurs pour cela une disposition qui, pour le coup, semble exceptionnelle. C’est un peu comme si ne rien faire coïncidait chez lui avec le plus grand sentiment d’être.
Être quoi ? Essentiellement rien – et c’est de cela qu’il tire sa joie.
La conscience de n’être rien l’amène au cœur du monde. N’étant rien, il prétend se faire espace d’accueil pour tout. Et c’est précisément cette ouverture qui le pousse à dessiner ce qu’il appelle « les infinies manifestations du même ».
Il voit dans sa pratique du dessin, qu’il lie à l’écriture, une façon de célébrer tout ce qu’il perçoit : le plus proche comme le plus lointain, le plus trivial comme le plus noble, le plus grave comme le plus léger. Tout vient se placer sur sa feuille sans aucune hiérarchie. Tous les registres se mêlent indifféremment, ce qui donne lieu à de curieuses rencontres.
C’est là que commence et finit la seule curiosité d’une existence des plus effacées.
(http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=auteur&numauteur=209)

#
De curieuses rencontres. Voilà ce que provoque la lecture de ce petit livre de dialogues et de dessins, Oreilles Rouges et son maître, de François Matton. Oreilles Rouges est un disciple (non : un assistant) auquel son maître de dessin tire fréquemment les oreilles. Nul sadisme dans cette habitude, mais plutôt l’affection agacée, exacerbée par la promiscuité d’un appartement, que l’on se porte dans les vieux couples. Celui-ci n’échappe d’ailleurs pas à la règle : dans un incessant retournement d’humeur, les chamailleries alternent avec le souci de l’autre, les réflexions sur le sens de la vie avec les insultes salées. Mais que font-ils, toute la journée, à part des provisions de noisettes ? Le maître range son atelier, et Oreilles Rouges dessine. Quoi ? Ce sur quoi se pose son regard. Le monde. Le chat Croquette. C’est plus ou moins réussi, ce que le maître ne manque pas de faire remarquer à Oreilles Rouges, lui prodiguant au passage quelques conseils pour s’améliorer, entre autres considérations existentielles. Ce dialogue entre une voix qui juge de la validité de ce qui est dessiné est une voix mineure qui tente de s’en justifier devient alors un jeu, drôle et libérateur, qui permet à l’auteur-dessinateur de faire son autoportrait à deux voix. 
Quelque chose dans l’insolence du disciple et dans le mélange de considérations nobles et triviales, graves et légères, souvent conclues par une pirouette, font immanquablement penser à Jacques le fataliste et son maître. Sauf qu’à défaut de Lumières, l’éclairage est ici plutôt absurde, cocasse, sans désespoir : le trait fin et légèrement tremblé des dessins, très expressifs (et qui font penser à ceux de Baudouin) traduit une attention à l’aventure du quotidien pleine d’empathie. Seul point noir dans ce tableau : les finances, exécrables. Comment vivre lorsqu’on travaille pour le monde, et non pour soi ? Cela ne rapporte pas grand-chose, certes, mais ce regard décalé et fantaisiste, poétique, cette intelligence nouvelle du quotidien imprégnée de sagesse zen valent bien leur pesant de noisettes.
Gaëlle Flament, Nouvelle revue Française, n°616, janvier 2016
(http://www.pol-editeur.com/index.php spec=livre&ISBN=978-2-8180-3790-4)


2017 05 18

#
Plutôt que de soutenir ce que l'autre rejette et de rejeter ce que l'autre soutient, tãchons d'y voir clair. (Tchouang-tseu, chapitre 2)
(Cité en exergue de : Notes sur Tchouang-Tseu et la philosophie, Jean-François Billeter)


#
[lexico-logique][néo-logique]
Méfions-nous des “cultures”, lui ai-je répondu : elles sont insaisissables – sinon à travers ces termes-là, justement. C'est par le sens de ces mots qu'il faut commencer. Ils sont les piliers sur lesquels le reste est bâti. Toute pensée, commune ou individuelle, repose sur eux. Tenons aussi compte du fait que le sens d'un mot fondateur est une synthèse. Il rassemble une expérience personnelle et collective – qu'il a aussi contribué à former. Cette synthèse est le résultat d'une histoire toujours particulière. Et la pensée philosophique repose sur ces mêmes bases, toujours particulières. C'est ce qui rend si difficile la communication entre des philosophies de langues différentes: les mots qu'elles utilisent ne se correspondent ni dans leur forme, ni dans l'usage qu'on en fait, ni dans l'expérience dont ils représentent la synthèse. La conséquence est que, lorsqu'on traduit, les mots qui font la force d'une pensée philosophique dans une langue deviennent un empêchement dans l'autre. C'est le cas dans le domaine européen, comme le montre de façon exemplaire le Vocabulaire européen des philosophies. C'est encore bien plus vrai quand on passe de l'Europe à la Chine ou vice versa. Nous l'avons bien senti lors de ce colloque. Une pensée qui se meut de façon naturelle dans sa propre langue devient incommode et boiteuse dans l'autre.
(Notes sur Tchouang-Tseu et la philosophie, Jean-François Billeter)



2017 05 19


#
[Karl – Ça va, ce matin ?]
Marie (de but en blanc) – Laisse tomber, j'ai trop mal au ventre.
– Oh bah je laisse tomber, alors.


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Marie – J'ai envie de te faire honneur. Que les gens ne pensent pas « oh il est avec un laideron ».
– Oh bah ça, malheureusement, on pourra pas/jamais les empêcher de penser ça. / pour les empêcher de penser ça on peut rien faire, je crois.



2017 05 21

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Amoureux, moi ? Ça me ferait bien mal.



2017 05 23

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traduction possible :
Mashup/Mash-up : mixture

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[Brachy-logique]
Épurer me concentre, me coupe-court, me repose de moi-même.


2017 05 24

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Le court-circuit du rétroviseur.
Suggérer en court-circuit comme un rétroviseur.


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#
Un philosophe n'a qu'une seule passion, lutter contre les passions.
Un philosophe n'a qu'un seul excès de passion, lutter contre les excès de passions.
Un philosophe lutte inlassablement contre les excès de passions, c'est son seul excès de passion.
Un philosophe réduit/concentre son excès de passion à seule lutte contre les excès de passions.


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Le cap et les handicaps.
Certains se donnent des caps, d'autres des handicaps.
Certains voient des caps, d'autres des handicaps.

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Les grands esprits de rencontrent, de se rendre compte.


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« Un souci de dire par des formes un peu singulières un certain "amour de la sagesse" » ? En effet, « bien vu », encore qu'il m'importe un chouia moins de le dire/formuler que de l'élaborer, avant tout, pour le vivre autant que je peux. « Ce qui m'éloigne plus encore de mes contemporains... comme si j'avais besoin de ça :) »

#
ııı et tout ce à quoi je touche encore ? Hélas. Trop. Trop de cordes. Car tout ça me passionne, et m'y trouve plutôt à l'aise. Ne rien lâcher ? Multi-média ? Avec pour pari que c'est l'avenir ?

#
 Il y a plus grand-chose (d'artistique digne de ce nom) qui rapporte, de nos jours, à part pour les gros malins ou veinards... ou pas si veinards non plus, car leur sort n'est pas toujours enviables, comme tu sais – genre, un seul livre qui cache et gâche la forêt, etc.

#
Donc, passer à tout autre chose ? De commercial ? À la Rimbaud ?  (Chevillard écrit quelque part, en substance : Qui veut suivre les pas de Rimbaud devra revenir à cloche-pied).

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Dans mon sens, s'améliorer soi-même implique, en dernier ressort, d'apprendre à se détacher de l'existence elle-même, à notre attachement mordicus de survivre à tout prix – ce que j'appelle le Programme (…). À ne pas lui sacrifier sa « liberté » ou sa sérénité...
Je sais, c'est beau de le dire, ça aussi, mais...



2015 05 25

#
S'il vous plaît (de) me (re)lire dans le détail et le poids des mots.

#
Vouloir-dire et poésie sont absolument incompatibles. Soit c'est lui, soit c'est elle. Choisis ton camp, camarade ! Vous l'avez choisi, et c'est la poésie.
François Matton, Exercices de poésie pratique, p.82)

#
Certes, dans le cas du Tchouang-seu chacun comprend que le récit, qui ferme le premier livre, “ésotérique” - nei -, fournit le cœur de la doctrine du philosophe et que ce cœur ne peut s'exprimer que sur le mode ambigu d'une fable sans morale, car celui qui aurait pu la tirer, d'abord ne peut pas parler et ensuite, quand on lui donne les moyens de s'exprimer, se trouve réduit au silence, si bien que le caractère énigmatique et décevant de l'anecdote est partie intégrante de sa signification. Ce qui justifie que quelque chose demeure à jamais caché.
(Jean Lévi, Propos intempestifs sur le Tchouang-Tseu, p.12)



2017 05 26


#
Ces copies étaient les plus fidèles possibles, sans la moindre fantaisie, sans la moindre tentative de réinterprétation personnelle. Il semble donc qu'il ne s'agissait pour moi que d'entrer dans le secret des peintres et dessinateurs que j'aimais, en vue de développer une maîtrise technique et plastique. Pourtant je pense rétrospectivement qu'il y avait autre chose : plus que le seul désir d'apprendre le «métier», il y avait également le plaisir de chevaucher différents univers et de jongler avec un grand nombre d'images que je m'appropriais par le seul fait de les recopier. Je ne peux pas dire que c'était conscient, pourtant je crois que c'est a cette époque qu'est née en moi la jubilation de jouer avec les images les plus variées possibles. Je ne ferai pas autre chose, bien des armées plus tard, lorsque j'irai a la pêche aux images sur le Net pour puiser de quoi nourrir mes pages.
(François Matton, La pas suspendu du dessin, Revue Genesis)


#
La juxtaposition faussement aléatoire d'images est peut-être la première caractéristique de mon travail. Ce n'est pas qu'une façon de procéder, cela déborde ma petite cuisine personnelle. Il s'agit de ce qui constitue la visée poétique de mes livres. Il faut que je m'explique sur ce point pour ne pas paraître ronflant. Je n'ai jamais eu le souci de la poésie comme genre auquel m'identifier. Par contre, j'ai très tôt senti que je n'avais rien à dire, ou plus exactement que je ne voulais rien dire, rien raconter, ne développer aucun récit. Pourquoi? Je ne sais pas trop. Peut-être parce que j'ai un imaginaire très pauvre. Et une très mauvaise mémoire : je ne me souviens pas de mes rêves, mes rêveries ne développent aucun scénario. D'ailleurs, influencé peut-être a l'école des beaux-arts par les professeurs prônant l'art conceptuel contre le métier traditionnel, la notion de «vécu » m'a vite paru suspecte (en tout cas «anti-moderne »), et je n'ai jamais pensé qu'il m'arriverait la moindre chose exceptionnelle sur le plan de l'histoire personnelle. Même à titre de lecteur, les histoires linéaires me tombent vite des mains. Je préfère de loin les textes en fragments (journaux, correspondances, aphorismes, poésie, textes éclatés). Et lorsque je louchais vers la bande dessinée, mon plus grand plaisir était de lire, plutôt que des albums entiers, des revues « à propos » de la bande dessinée - revues qui montraient des extraits où les vignettes se juxtaposaient, formant un délectable coq-à-l'âne plein d'ellipses. J'ai commencé à mettre en place cette esthétique du fragment à ma sortie de l'école des beaux-arts. Je m'en souviens pour le coup précisément. J'avais parmi mes affaires tout un stock de bandes bristol (chutes restantes de grandes pages découpées). Ne me décidant pas à les jeter, je me suis amusé à y dessiner au crayon tout ce que j'observais dans mon appartement : principalement des objets très ordinaires (assiettes, verres, chaussures, savon, fourchettes, taille~crayons, réfrigérateur, ampoules), mais aussi des images diverses tirées de mes lectures en cours, ainsi que mon amie d'alors. Spontanément, j'ai commencé à glisser sous ces dessins des bribes de phrases, de sorte que cela a vite pris l'allure d'une espèce de journal intime. Je ne savais pas dans quelle direction je m'avançais, et c'est ce qui me plaisait.
(François Matton, La pas suspendu du dessin, Revue Genesis)



D'ailleurs, je trouvais bien plus naturel de dessiner directement ce que je voyais de mon point de vue. Me représenter comme un personnage m'aurait paru artificiel et passablement naïf. J 'évoquais ma vie (parfois dans le détail) au plus près de la manière fragmentaire, elliptique et digressive dont je la vivais. J 'avais trouvé là très spontanément une forme originale, très libre, qui me satisfaisait pleinement. Je ne m'en suis guère éloigné par la suite.
(François Matton, La pas suspendu du dessin, Revue Genesis)



ııı là encore la référence à la bande dessinée ne m’apparaissait pas essentielle : ce que je voulais avec cette succession de trois cases c’était trouver la forme minimale et suffisante pour poser une situation basique, comme la construction élémentaire d’une phrase (sujet-verbe-complément). Ma référence louchait donc plutôt du côté de la poésie, et plus précisément du côté du haïku (on sait que la particularité du haïku à saisir l’instant est intimement liée à la forme tripartite : trois vers, trois segments calligraphiés sur trois lignes verticales, un instant suggéré par trois aspects intrinsèquement liés).
Cette forme idéalement équilibrée possède l’avantage de donner naissance à des pages autonomes. Malgré tout je m’arrangeais, en ménageant entre elles des passerelles, pour qu’on puisse également les lire à la suite les unes des autres, comme un tout. Plus tard, deux livres publiés aux éditions P.O.L (J’ai tout mon temps, 2004, et Autant la mer, 2009) reprendront exactement cette même forme – pour moi la forme idéale, la plus proche de ma pensée rêveuse et divagante, la plus à même d’enchaîner en douceur les éléments les plus variés : les choses qui se tiennent dans l’instant sous mes yeux, aussi bien que les images évoquant un ailleurs nomade propice à la rêverie.
(François Matton, La pas suspendu du dessin, Revue Genesis)


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(François Matton, La pas suspendu du dessin, Revue Genesis)

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Autant qu'elle, je connais ma femme sur le bout des doigts.
Elle se connaît sur le bout des doigts. – Oui, euh, là ça devient un peu intime. Tu es pas obligé de le dire.

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[postsexuel]
La masturbation permet de prendre sa sexualité/se prendre en main, et de se connaître sur le bout des doigts.
La masturbation permet de prendre son plaisir en main, et de le connaître sur le bout des doigts.
La masturbation sert à prendre son plaisir en main, (se) le connaître sur le bout des doigts.


#
Dans notre branche on est aussi un peu dessus. En drôles d'oiseaux. Peu de chances que nos branches en branchent tellement d'autres.
Il faut croire que dans notre branche on est aussi un peu dessus. En drôles d'oiseaux. Peu de chances que nos branches en branchent tellement d'autres. De moyennement drôles. Et c'est moyennement drôle.
Il faut croire que dans notre branche on est aussi un peu dessus. Drôles d'oiseaux. Peu de chances, dès lors, que nos branches en branchent tellement d'autres – de moyennement drôles. Et c'est moyennement drôle.
Il faut croire que dans notre branche on est aussi un peu dessus. Drôles d'oiseaux. Peu de chances, dès lors, que nos branches en branchent tellement d'autres. De moyennement drôles. Comme ça l'est. Comme la facture. De la fracture.
Il faut croire que dans notre branche on est aussi un peu dessus. Drôles d'oiseaux. Peu de chances, dès lors, que nos branches en branchent tellement d'autres. De moyennement drôles. Comme ça l'est pour nous. Comme une facture. Celle la fracture.
Il faut croire que dans notre branche on est aussi un peu dessus. Drôles d'oiseaux. Peu de chances, dès lors, que nos branches en branchent tellement d'autres. De moyennement drôles. Comme ça l'est pour nous. Comme la facture qui va avec – la fracture.
Il faut croire que dans nos branches on est aussi un peu dessus. Drôles d'oiseaux. Peu de chances, en effet, qu'elles en branchent tellement d'autres. De moyennement drôles. Comme ça l'est pour nous. Et comme on le dit d'une facture. Celle qui va avec. La fracture.



# [HN]
Tout ce que je fais est voué à se fondre dans une même pâte, philosophique, déjà, et : audiovisuelle (numérique). L'avenir ; ) L'avenir de l'écriture, y compris philosophique.


#
S'ennuyer, c'est ennuyeux. De même qu'il est fâcheux de se fâcher.

#
Aussi couillon qu'un spermatozoïde, il file droit à l'oeuf, en partant de la bite.
Dirigé par la bite et fonçant droit à l'oeuf, comme un spermatozoïde.
Ils font sentir en eux le spermatozoïde qu'ils sont encore au fond, (couillons) dirigés par la bite et, à partir d'elle, filant droit à l'oeuf, la fécondation à leurs dépens.

#
Dans leurs rapports mutuels, les hommes n'auraient-ils pas gardé quelque chose (de l'esprit/la logique) du spermatozoïde, les femmes de (celui/celle de) l'ovule. Démultiplication/dispersion/dissémination pour l'un, nidation/absorption chez l'autre.

#
Mon utérus (le plus constant/fidèle) préféré est de papier. Papier toilettes si vous voulez tout savoir.
L'utérus de mon choix est de papier. De papier toilettes si vous voulez tout savoir.


#
Je remarque qu'ordinairement je ne respire pas à fond, littéralement je retiens mon souffle, à croire que j'attends quelque chose (de la vie).
Je remarque qu'ordinairement je ne respire pas à fond, littéralement je retiens mon souffle, à croire que je m'inquiète de quelque chose.

#
Mon coeur s'emballe, à croire que la vie/tout ça est palpitant(e).
La vie est palpitante, à en croire notre coeur.
Si on écoutait notre coeur, la vie serait palpitante.
À écouter son coeur, la vie se fait palpitante.
À suivre notre coeur, la vie se fait palpitante.
À suivre notre coeur, la vie est palpitante.
À suivre notre/son coeur, la vie devient palpitante.


#
Manque à/de femmes, la prison affame.


#
Alexandre Vialatte : " le plus grand service que nous rendent les grands artistes, ce n'est pas de nous donner leur vérité, mais la nôtre ".
(cité en 4ème de couv de : Les idées des autres, idiosyncrasiquement compilée par Simon LEYS)

#
Comment on forge sa propre culture avec les pensées des autres. Une anthologie de textes choisis par un esprit des plus singuliers.
"La plupart des gens sont d'autres gens " disait Oscar Wilde, " Leurs pensées sont les opinions de quelqu'un d'autre ; leur vie est une imitation ; leurs passions, une citation ; ; ; Il n'y a qu'une façon de réaliser sa propre âme, et c'est de se débarrasser de la culture ". En effet, beaucoup de florilèges me rappellent un assez morne personnage de ma connaissance ; il avait noté une collection de plaisanteries dans un petit carnet, et chaque fois qu'on l'invitait quelque part, avant de se mettre en route, il commençait par mémoriser une douzaine d'anecdotes et de bons mots, dans l'espoir d'éblouir ses hôtes avec les feux d'artifice de son esprit. Toutefois, un florilège n'est pas nécessairement inspiré par un pathétique désir d'impressionner autrui au moyen de ce vernis d'emprunt que Wilde avait raison de railler. Il peut aussi refléter une réalité qu'avait bien saisie Alexandre Vialatte : " le plus grand service que nous rendent les grands artistes, ce n'est pas de nous donner leur vérité, mais la nôtre ". Un florilège qui rassemblerait des citations choisies seulement pour leur éloquence, leur profondeur, leur esprit ou leur beauté risquerait d'être tout à la fois fastidieux, interminable et incohérent. Il ne peut tirer son unité interne que de la personnalité et des goûts du compilateur lui-même, dont il présente une sorte de miroir.   S.L.
(4ème de couv de : Les idées des autres, idiosyncrasiquement compilée par Simon LEYS)



2017 05 27

# [HN]
Il faut dire que dans ma vie/mon parcours de lecteur, j'ai pris audiovisuel en première langue. Donc pour l'instant encore je suis plus à l'aise.


#
L'intensité/intensif peut se trouver partout, sans aller chercher très loin, dans l'extensif.

#
[ARG]
Allez, je retourne à mes robbe-grillades. Bien estivales, ma foi.

#
[arG]
[Robbe-Grillet en éclats]
Je serai passé d'un long robbe-grillage à ces robbe-grillades.



2017 05 28


# [HN]
Aujourd'hui on répare ou transforme les corps, à l'intérieur, l'extérieur, comme l'écriture plastique que je pratique.

# [HN]
Les nouvelles techniques permettent d'écrire à partir et avec la langue vivante du monde, optique, sonore et parlée. Vivante c'est-à-dire avec ses accidents, ses hasards, ses troubles, ses secrets, ses énigmes, cette altérité, cette logique, plus cosmo-logique qu'anthropo-logique.


#
Le bavardage tu(e) : l'écriture.
Le bavardage tue. Le bavardage tu, c'est l'écriture.
Le bavardage tue. Le bavardage tu/(-é), c'est l'écriture.


#
[late bloomer]
[  ] et on ne vous parle pas du Maître de l’estampe Hokusai : « Tout ce que j’ai produit avant l’âge de soixante dix ans, disait-il, ne vaut pas la peine d’être compté. »
(http://www.oneminuteproject.com/one-minute-ideas/late-bloomers-catherine-taret)


2017 05 29

#
« Qui s'appelle Lou »
(Librairie Mollat - Éric Marty - Le coeur de la jeune Chinoise, 0'50)

#
Éric Marty :
livre, comme des photos


#
[lespostiers] Otto Karl – Le bon fap ? Pas de prévisualisation express (comme sur pornhub), fonction dont on a vite faite de ne plus vouloir se passer, une fois devenu expert de ses propres goûts – d'ailleurs très émoussés, et c'est le cas de le dire. Donc pornhub sinon rien ? Hasta l'asexualité. Ou la postsexualité haut niveau.


#
En matière de pornographie, disons mes goûts/émotions se sont peu à peu émoussé(e)s.
La consommation pornographique émoussent nos goûts/désirs.
La pornographie, à force/peu à peu, émoussent nos excitations.
La pornographie nous émousse.
La pornographie émoustille puis émousse.


#+
Mousse, émoustillé, émoussé.



2017 05 30



#
[Formule trouvée dans le demi-sommeil, au moment du réveil, au sortir d'un rêve où entre amis en vacances à la mer on voit bien que c'est « fou fou fou », du nom du collège parce que la veille "ce que ma femme (japonaise" pense des français, par youtubeur "japon fou fou fou"]
Le temps serait temps d'être raisonnable.
L'éternité serait temps d'être raisonnable.
L'infini serait temps d'être raisonnable.


#
‘‘Le plus grand homme est un homme, et par conséquent peu de chose.’’ Vittorio Alfieri


#
Il est à peine exagéré de dire que le grand poète romantique anglais Samuel Taylor Coleridge mettait la plus belle part de son génie dans sa conversation. C’est pourquoi ces Propos de table, fidèlement recueillis et retranscrits par son neveu sont si précieux. à chaque ligne y éclatent la liberté de jugement, le goût du paradoxe et du raccourci vertigineux.
(Propos de table, Samuel Taylor Coleridge, Allia, 4e de couverture)
(http://www.editions-allia.com/fr/livre/118/propos-de-table)


#
Ars grammatica est la géographie mentale d'un homme, de ses joies, de ses peurs, de ses amours. David Bessis, à la fois écrivain, mathématicien et entrepreneur, renouvelle ici l’écriture de soi. Cette coqueluche des médias, capable de prédire nos futurs achats grâce aux algorithmes, entraîne ici son lecteur dans un réjouissant jeu de piste, une excursion au pays de la mémoire et de l’inconscient. En quelques mots essentiels. Le lecteur est mené de l’un à l’autre par des chemins de traverse, des raccourcis, des détours, des messages subliminaux. Atlas sentimental, version moderne de la "carte du Tendre", Ars grammatica tient également du manuel d’alchimie et du jeu de construction. Le lecteur assemble lui-même les différents éléments de ce journal intime en kit.
(https://www.editions-allia.com/fr/livre/395/ars-grammatica)
(Ars grammatica, David Bessis, Ed. Allia)
->
[  ] entraîne ici son lecteur dans un réjouissant jeu de piste, une excursion [  ] En quelques mots essentiels. Le lecteur est mené de l’un à l’autre par des chemins de traverse, des raccourcis, des détours, des messages subliminaux. Atlas sentimental, version moderne de la "carte du Tendre", Ars grammatica tient également du manuel d’alchimie et du jeu de construction. Le lecteur assemble lui-même les différents éléments de ce journal intime en kit.
(Ars grammatica, David Bessis, Ed. Allia)



#
Billeter : paradigme (+ HC) : laisser de côté
+
Matton : bocal

#[HN] [// rimbaud "de l'âme pour l'âme"]
Je voudrais tant qu'il me soit possible d'inscrire dans un livre – je ne veux pas dire évoquer avec des mots mais transporter avec toute leur vie, leur aspect, leur couleur, leur mouvement, leur odeur, leur volume (en le réduisant aux dimensions de la page) – les spectacles qui me plaisent.
Une fanfare de village bien sonnante, suivie des notables, d'enfants qui dansent et du vieux pochard qui chante la gaudriole et pisse en marchant ;
Un bois à la naissance de l'été ;
Une jolie femme bien habillée qui se dévêt aussitôt qu'on l'en prie ;
Des oiseaux rapaces dans leur vol ;
Tout ce que j'aime.
Il faudrait aussi que, portée dans le livre défilante et sonnante, la fanfare ne cesse point pour autant, et grandeur nature, d'enchanter les oreilles et les yeux du village que bornerait encore le bois où la jolie femme pourrait voir l'épervier en faisant avec moi le compte sans fin de ce que nous aimons.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)


# [reconnaifiance][moyenhomme]
Je puis redouter le jugement non parce que je manque de confiance en moi mais parce que j'en manque en autrui.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
[LT]
Serons-nous morts quand nos enfants iront aimer, libres et nus, dans les forêts croissant sur l'oubli des fabriques rasées ?
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

# [autophilosophe][philowsophe][intuition]
Novalis, d'une juste vision, tire des arguments d'erreur, à l'encontre des philosophies qui, d'arguments vérifiés, créent une vision fausse.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
Des penseurs qui se grattent la tête on dit qu'ils se la creusent.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
Ironie ou Credo : Ces poèmes sont les mêmes, il n'y a que les mots qui changent.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
Je résous maintes questions en ne me les posant pas.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
Un mot, un mot suffit.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)


#
En langage humain, un pays où il fait bon vivre est im pays décadent.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
Le charme d'un objet à la mode vient beaucoup de ce qu'il est à la mode.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
Je néglige souvent de préciser mes déclarations par “actuellement”. Faites-le pour moi, je vous en prie.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1945-1963)

#
[anthropo-logique]
L'homme étouffe dans l'homme.
(Jean Rostand, Pensées d'un biologiste)

#
À 68 ans, le voilà devenu l'homonyme anagrammatique de notre nouveau président : André Marcon, comédien.


#
Jean-Jacques Sempé est un artiste français surtout connu pour ses illustrations éditoriales fantaisistes. Contribuant régulièrement au magazine The New Yorker, les lignes simples et les couches colorées délicates de Sempé rendent son style reconnaissable entre tous. Né le 17 août 1932 à Bordeaux, Sempé se fait expulser de l’université. Il décide alors d’effectuer son service militaire dans la capitale et envisage de devenir artiste. « Ce que j’aime tant dans les dessins, c’est la façon qu’ils ont d’exprimer certaines idées discrètement », déclare-t-il à propos de son travail. « C’est une manière de parler de soi sans vraiment avoir l’air de le faire ». Illustrateur des aventures du Petit Nicolas dont Goscinny est l’auteur, Sempé vit et travaille à Paris.
(http://www.artnet.fr/artistes/jean-jacques-semp%C3%A9/)
+
Son humour fin, subtil et allusif allié à un formidable sens du dérisoire caractérisent toute son œuvre. Sa plume traduit sa vision tendrement ironique de nos travers et des travers du monde.
(biographie sur amazon)


#
La fatigue procrastine. Une sieste gagne du temps.
L'état de fatigue procrastine, disperse. Une sieste est un gain de temps.
La petite fatigue procrastine, disperse. Une petite sieste est un gain de temps.
La petite fatigue nous décharge de l'essentiel. Une petite sieste nous recharge de l'essentiel.
La petite fatigue nous décharge de l'essentiel. Une petite sieste nous en recharge.
La petite fatigue nous décharge de l'essentiel, dont une petite sieste nous recharge.
La petite fatigue nous décharge/détourne/disperse des priorités, dont une petite sieste nous recharge.



#
La preuve dans le texte que le magnétophone intime est multipiste, sinon rien.
(Louise de Crisnay, Libération, 10/11 octobre 2015, à propos de : Lou, "comme Ulysse" est lasse. Le récit d'une errance adolescente.  Roman de Lise Charles)


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[ARG]
– La question de la crédibilité de Lou se pose presque à chaque page.
Lise Charles – C'est fondamental de ne pas savoir si on peut se fier à elle, je trouve ça passionnant comme question. J'ai eu peur qu'elle agace trop. Quand je l'ai relu pour la 20e fois, elle m'insupportait, mais j'espère que pour une première lecture, ça passe ! Il y a partout des indices de ses mensonges, on peut tout remettre en question si on veut. En même temps, l'histoire se tient je crois.
(Entretien réalisé par Marguerite Baux, à propos du roman « Comme Ulysse », de Lise Charles)
(http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-3737-9)


# [HN]
[Enfant de la télé, de la radio…]
L'eau s'assimile plus rapidement et facilement.
Ça s'ingurgite comme de l'eau, qui s'assimile plus rapidement et facilement.


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Ma principale compagne (chérie, dont je suis amoureux) c'est mon oeuvre. Et [ajoute Marie] avec qui on fait des enfants/petits, d'ailleurs.


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Marie – Que veux-tu, c'est comme ça, les filles, c'est des montagnes russes.
Karl – Le problème avec toi, c'est que j'ai que les montagnes et pas la (fille) russe. La belle blonde…


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Autre raison invoquée par Bruno Cautrès, le style de l’ancien chef du gouvernement [manuel valls]. « Il est clivant, transgressif. Sa communication est construite sur l’affirmation très forte de ses positions », assure le chercheur. « Ce style oratoire tranché peut correspondre dans une période de crise. Mais elle s’adapte moins bien dans une période où Emmanuel Macron joue sur le dialogue, le consensus ».
Harold Hauzy y voit autre chose : « Manuel Valls a une fonction de mistigri au sein de la gauche car c’est un pionnier. Il a une difficulté à être entendu car il a raison avant les autres : sur la menace intérieure et extérieure du terrorisme, le dépassement du PS, ou même son combat contre Dieudonné ».
(Législatives: Mais pourquoi Manuel Valls est-il autant détesté?, http://www.20minutes.fr/elections/legislatives/2076535-20170530-legislatives-pourquoi-manuel-valls-autant-deteste)


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Le corps se fait entendre d'autant qu'on ne l'écoute pas.
Le corps se rappelle à nous d'autant qu'on l'ignore/-rais.
Le corps se fait entendre dans le mesure où on ne l'écoute pas.
Le corps se rappelle à nous d'autant qu'on l'ignorais/bafouais.

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Savoir aussi ne rien faire nous fait apprécier de faire.





2017 05 31

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[   ] On sait pourtant bien que l'on s'engage à… vivre. L'immense programme – ou programmation – vous tombe dessus, est en nous.
(Henri Thomas, La joie de cette vie, p.16)
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Le monde est un esclave.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1943-1944, p.101)


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Peladeux, -euse, adj.Qui perd ses poils.
Sur son crâne qu'on devinait chauve, Tancogne portait un bonnet de loutre, une fourrure peladeuse et qui montrait son cuir (Genevoix, Raboliot, 1925, p.15).

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La vie est un jeu à quoi l'homme veut à toute force imposer des règles.
(Louis Scutenaire, Mes Inscriptions, 1943-1944, p.102)

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Scutenaire  qui  - disait-il -  « se porte sur son propre dos »  aura rappelé quelque chose d'essentiel : ce qui influence le plus l'œuvre d'un écrivain est l'œuvre elle-même. Lorsqu'un auteur commence à écrire en toute connaissance de cause, c'est-à-dire lorsqu'il sait qu'il écrit, que ce sera là son destin. En conséquence la "maladie" de l'écriture ne le quittera plus mais  l'œuvre prend son indépendance, vit sa propre vie. Elle devient  un organisme qui contamine l’auteur. Elle le guide, le conduit, le poursuit voire le « condamne ». Le modelage formel finit par avoir raison des événements qui entourent l'auteur. Le jeu, le « faux » de l'écriture deviennent le moyen de tenter de connaître le vrai, de percer le secret des événements qui ne sont qu'écume des jours. Une écume dont la brutalité est « un vacarme, une bêtise, un pouvoir d’abrutissement ». Mais surtout une addiction.
(http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/roman/content/1850152-louis-scutenaire-et-le-tailleur-noir-de-lorrie)




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Pour ce qui est de l’ordre de ces réflexions, on n’aura pas de peine à juger que, comme elles sont toutes sur des matières différentes, il était difficile d’y en observer. Et bien qu’il y en ait plusieurs sur un même sujet, on n’a pas cru les devoir toujours mettre de suite, de crainte d’ennuyer le lecteur ; mais on les trouvera dans la table.
(François de La Rochefoucauld, [préface aux Maximes, 5e édition])


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Exercices de poésie pratique, cadeau pour Lou :
« Ne plus trop penser, Lou(lou), sinon zen, par la grâce (de la pratique appliquée, hein ?) de ce guide : ce "maton sympa" ; )
Krl »




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Je découvre encore Les Inscriptions, de Louis Scutenaire. C'est du moi, quasiment. Donc il faudrait que j'arrête là, sinon on croira que j'a copié, que je lui dois presque tout. Or je découvre seulement. Et son génie (foutraque), à ce Louis Scutenaire. Sans doute pas loin de lui avoir été aussi embrassant que le mien à moi-même.




2017 06 01

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Mais soyons amis, dans le désordre.
Mais : soyons : amis.



2017 06 02

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Il y a l'ambiguité et l'anguillité. Notion que je propose.


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On vous a tellement bassiné depuis la maternelle avec l'idée qu'il ne faut pas vous laisser faire mais au contraire vous affirmer sans arrêt, que vous ne savez plus faire autrement. (…) Que vous soyez assis sur un banc pour observer les canards ou sur un rocher pour contempler le coucher de soleil, c'est plus fort que vous : il faut encore que vous vous affirmiez en commentant le spectacle. Vous ne savez plus vous taire, vous ne pouvez vous retenir de donner votre avis sur tout, il faut toujours qu'on vous entende, qu'on vous remarque, qu'on vous approuve, qu'on vous admire, qu'on soit constamment branché sur vous. C'est depuis longtemps pénible pour votre entourage, ça commence à le devenir pour vous. Il est grand temps de changer ?
Pour cela, exercez-vous à la gratitude. Dites merci à toute occasion. On ne vous demande rien d'autre. (…) Vous accueillez dorénavant chaque chose comme un cadeau, sans commentaire, sans chercher à tirer parti de ce qui se présente. Vous n'intervenez plus, vous ne vous affirmez plus, vous ne vous appropriez plus. Fini. Désormais vous vous contentez d'être présent à ce qui se présente.
    (…) Accueillir tout ce qui est, sans hiérarchie, en cessant de trier en fonction de nos préférences personnelles. C’est une merveilleuse façon d'entrer dans un rapport magique au réel. Tout se met à faire signe amicalement, on sort de l’indifférence. Le monde surgissant rien que pour vos beaux yeux apparaît très vivant. Et cette magique présence des choses coïncide avec un effacement de toute forme d'arrogance en vous. Plus on s’éclipse et plus le monde se révèle. Tous les mystiques l'ont dit, et je le répète en tambourinant après eux : la grande sagesse est amour de ce qui est.

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Otto Karl Merci : )

Otto Karl D'ailleurs : « On vous a tellement bassiné depuis la maternelle avec l'idée qu'il ne faut pas vous laisser faire mais au contraire vous affirmer sans arrêt, que vous ne savez plus faire autrement. (…) Que vous soyez assis sur un banc pour observer les canards ou sur un rocher pour contempler le coucher de soleil, c'est plus fort que vous : il faut encore que vous vous affirmiez en commentant le spectacle. Vous ne savez plus vous taire, vous ne pouvez vous retenir de donner votre avis sur tout, il faut toujours qu'on vous entende, qu'on vous remarque, qu'on vous approuve, qu'on vous admire, qu'on soit constamment branché sur vous. C'est depuis longtemps pénible pour votre entourage, ça commence à le devenir pour vous. Il est grand temps de changer ?
Pour cela, exercez-vous à la gratitude. Dites merci à toute occasion. On ne vous demande rien d'autre. (…) accueillez dorénavant chaque chose comme un cadeau, sans commentaire, sans chercher à tirer parti de ce qui se présente. (...)
(…) tout ce qui est, sans hiérarchie, en cessant de trier en fonction de nos préférences personnelles. C’est une merveilleuse façon d'entrer dans un rapport magique au réel. Tout se met à faire signe amicalement, on sort de l’indifférence. Le monde surgissant rien que pour vos beaux yeux apparaît très vivant. Et cette magique présence des choses coïncide avec un effacement de toute forme d'arrogance en vous. » (François Matton)



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À françois matton : nouvelle idée de projet :
Constituer la figurer d'un philosophe idéal d'aujourd'hui. Le nôtre. Mix (idéalisé) de lui, et de moi, ou des nôtres.



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‘‘Penser est la chose la plus malsaine qui soit au monde et l'on en meurt tout autant que d'une autre maladie.’’ Oscar Wilde, Le déclin du mensonge, Ed. Allia.

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Puissant, mais un peu trop moralisant à mon (nouveau) goût.

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Je ne suis pas voyant, juste clairvoyant.
Voyant, c'est trop (dire), clairvoyant c'est juste.

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Qu'est-ce que c'est beau d'être vrai ! Ou vrai d'être beau !

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26'25 : C'est-à-dire que quand on porte un projet, selon moi on se doit de tenter de le réaliser avec les moyens du bord.
(Gérard Berréby, Radio Campus Bordeaux –  Les Fleurs du Bad - le 22.05.2017 - Gérard Berréby, pour une émission consacrée aux éditions Allia)