20210725

NOTAGE du 2021.06.01 au 2021.07.24


2021 06 01


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la souffrance, oui, si elle a une fin  (+ se termine + but)
la souffrance est plus endurable si elle a une fin
la souffrance est plus endurable quand elle se termine, qu'indéterminée


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[eurêka]
C'est Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) qui a provoqué sa vocation. Formellement, Michael Snow sera sa deuxième profonde influence. Elle déclare le 5 juin 2004 au Centre Pompidou : « Godard m'a donné de l'énergie et les formalistes m'ont libérée. » Son travail est contemporain de celui des débuts de Wim Wenders.
André Delvaux l'a soutenue dès son premier court métrage, Saute ma ville en 1968, un film pré-punk, anarchiste, dans l’air subversif du temps8, où Akerman exprimait de manière explosive son besoin vital de libération.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantal_Akerman)

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[multimédia][créage]
« Mes peintures sont faites par un cinéaste, mes sculptures par un musicien, mes films par un peintre, ma musique par un cinéaste, mes peintures par un sculpteur, mes sculptures par un cinéaste, mes films par un musicien, ma musique par un sculpteur... qui parfois travaillent tous ensemble. En outre, mes peintures ont été en grand nombre faites par un peintre, mes sculptures par un sculpteur, mes films par un cinéaste et ma musique par un musicien. Il y a une tendance vers la pureté dans chacun de ces media en tant qu'entreprises séparées. »
(Michael Snow ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Snow)

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[multimédia][otto karl]
... l'artiste multimédia...
... je cherchais le médium idéal pour exprimer au mieux mes idées...
(Tracks - NFT, cryptomonnaies et boom des oeuvres virtuelles - Tracks ARTE, 14'30)

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[DE][musique]
Quand les gens vont bien, ils écoutent des chansons ; et quand ça va mal, {  ] ils veulent s'évader et cherchent également du réconfort dans la musique.
(Tracks - NFT, cryptomonnaies et boom des oeuvres virtuelles - Tracks ARTE, 20'50)


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[rappel]
ils accusent le monde au lieu de la vie


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[karl][MES]
... souvent je comprends rien aux films... je divague... et j'adore ne rien comprendre...
(Quentin Dupieux ;  INTHEPANDA - QUENTIN DUPIEUX : Mandibules & son cinéma expliqué, ± 3')
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[brachy-logique][pour vincent][karl]
... les films sont trop long... une heure de trop... on enlèverait une heure au moins... tendance à me faire chier même quand les films sont bons... resserrés... le rythme est plus important que la durée... pas prendre en otage...
.. mais les gens ont l'air satisfaits... en veulent pour leur argent... les séries... pour moi ennuyeux...
(Quentin Dupieux ;  INTHEPANDA - QUENTIN DUPIEUX : Mandibules & son cinéma expliqué, 20' + 26'30)
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infra : (Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 34')
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 Positif par Jean-Pierre Coursodon  Magnolia est définitivement un film d'épanouissement. Paul Thomas Anderson continue dans la voie de son précédent opus : ampleur chorale et manipulation démiurgique de l'intrigue.
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 L'Evénement par n.c.  Si l'on aime les films généreux (trois heures quand même !) et si l'on est prêt à passer sur quelques redondances, facilités ou même fautes de goût, Magnolia est un savoureux kaléidoscope.
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 Cplanet.com par Jean Christophe Derrien  Paul Thomas Anderson a succombé à l'auteurisme aiguë, au film - pensum, à l'auto-indulgence. On a vraiment l'impression de voir un film où le réalisateur n'a pas estimé bon de couper les scènes redondantes, les passages mous du genou.
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 Libération par Philippe Garnier  On avancera sûrement que Magnolia s'autodétruit par sa longueur et son manque de substance. Mais d'autres réalisateurs aussi virtuoses qu'Anderson et parfois grandement aussi bêtes ont eu par le passé droit à notre indulgence (Scorsese, par exemple).
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 Télérama par François Gorin  Le rafiot Magnolia tient les flots disons une bonne heure. Au forcing. C'est tendu, baladeur, pétri d'ambition, ça tangue et ça zigzague d'un "choriste" à l'autre (...). Une bonne heure, donc, et le film donne des signes de fatigue.
(https://www.allocine.fr/film/fichefilm-22858/critiques/presse/)





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[multimédia]
... ce qui m'intéresse c'est de tout faire... et pas seulement réalisateur... ce qui m'amuse d'est de faire tout... écrire, montage, réalisation... musique avnt...
(Quentin Dupieux ;  INTHEPANDA - QUENTIN DUPIEUX : Mandibules & son cinéma expliqué, 12'30)


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[créage][karl][fragmentage][postsexuel]
... j'écris tout le temps... projets... il y en a qui sont obsédés sexuels... moi obsédé par ce que je fais... boulimie de ce boulot... ma meilleure vie... passion...
Je préfère faire plein de petites oeuvres... tous les ans... plutôt qu'un éventuel chef d'oeuvre tous les 5 ans...
(Quentin Dupieux ;  INTHEPANDA - QUENTIN DUPIEUX : Mandibules & son cinéma expliqué, 30')



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[programme][anthropo-logique][moyenhomme]
Parce que c'est universel, les mecs. C'est évolutionnel. C'est anthropologique. C'est biologique. C'est animal. Nous sommes... des hommes !
(Magnolia [film], 25'40)


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[ÀR][intéressement][pour marie]
Tu crois que c'est ton amie. C'est pas tes amies. Tu crois vraiment qu'elle sera là, près de toi, quand ça va merder ? Hein, les gars ? Quand les choses se corsent vous croyez qu'elles restent près de nous à nous aider. Vous pouvez vous accrocher.
(Magnolia [film], 29'30)


2021 06 02 = en fait, 2021 06 01(suite)(AP)

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c'est gravé(,) dans la poche


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Coralie Camilli – ... c'est la différence entre la force et la puissance. La force, elle est physique, musculaire, proportionnelle au gabarit. La puissance, [  ] c'est ce qui rayonne quand on maîtrise quelque chose. Et [  ] pour rasumer la thèse du livre [L'art du combat, Coralie Camilli], je dirais que : on est capable de faire usage de la puissance lorsqu'on est capable d'abandonner la force.
– Donc, plus de combat [  ] ?
– [  ] « Retenez-vous de dégainer votre sabre inconsidérément. » [  ] « Bon, bvoilà, il ne se bat pas ».
Hugo Boris – Eh oui, bien sûr, le combet réussi, c'est celui qu'on ne mène pas. Oui oui, c'est évident.
(Coralie Camilli ;  Salon du livre de Chaumont - La pensée est-elle un art martial ? avec Hugo Boris et Coralie Camilli, 19'30)
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... la force ≠ la puissance... dans la retenue...
(Coralie Camilli ; Association des Psychanalystes Européens - Séminaire APE - L'art du combat par Coralie Camilli, ... 13')
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Mais j'admire à présent tout ce que je suis arrivé à n'y pas dire, à RÉSERVER. (Je songe longuement à cette vertu que peut devenir chez un écrivain « la réserve ». Mais qui sait comprendre cela ? de nos jours.)
(André Gide, Journal, 31 juillet 2005)



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[symplicité]!
... par la répétition... la conscience se détache... = le geste ≠ le mouvemment
(Coralie Camilli ;  Salon du livre de Chaumont - La pensée est-elle un art martial ? avec Hugo Boris et Coralie Camilli, 22'45)
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entraînement ... la conscience lâche un peu... la technique est incorporée... on passe du mouvement à l'advenir du egest pur... qui est moins réfléchi mais plus incarné.
...
... débutant veut trop bien faire...
(Philosophie des arts martiaux (2/4) : Judo, karaté, aïkido : comment suivre la Voie ? (avec Coralie Camilli), 11' + 17')



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[apprentissage][philosophie][autophilosophe]
Je crois beaucoup à ça, en matière de pédagogie : la pédagogie par l'exemple.
(Hugo Boris ;  Salon du livre de Chaumont - La pensée est-elle un art martial ? avec Hugo Boris et Coralie Camilli, 35'45)


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[pour damien]
Jacques Perry, Le Trouble-Source


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[neutralisage][taisage]
... aujourd'hui... faire faire faire... du coup le non-faire, le non-agir... le courage et l'honneur, ça passe par le silence, pas par la prise de parole...
(Coralie Camilli ; Association des Psychanalystes Européens - Séminaire APE - L'art du combat par Coralie Camilli, ... 44')


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[otteur][HN]
...
(World Brain [film][docu], 8')


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[pionnier][maudit]
... flop... fiasco...
En clair, ce sont deux films [Metropolis et Blade Runner] qui étaient en avance sur leur temps, et qui n'ont été reconnus et appréciés à leur juste valeur que plus tard. Ils ont instauré et perpétué tout un univers esthétique.
("Blade Runner" - Au-delà de la fiction [film][docu], 29')

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[programme][nokidding]
Arrêtez de vous reproduire.
Vous êtes des animaux.
(Mr. Oizo (= Quentin Dupieux), in "Lambs Anger", Positif)


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(AF)
[simplexité][minimaximalisme]
beauté-efficacité (beautefficacité)... principe d'économie... pour Leibniz... perfection...
(Philosophie des arts martiaux (2/4) : Judo, karaté, aïkido : comment suivre la Voie ? (avec Coralie Camilli), 29')


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[minimaximalisme][épure][maximalisme]
Dimanche. De retour à la maison, je m’esquinte à ranger des papiers et à faire ma malle. Elle est comme mes livres, comme la moindre de mes phrases, comme ma vie tout entière : j’y veux faire tenir trop de choses.
(André Gide, Journal, 1905, p.76)


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[lecture][affinité][JP]
Cuverville. Copeau s’étonnait que j’en sois encore après le Journal de Stendhal. Il est certains auteurs que je ne lis que le plus lentement possible. Il me semble que je cause avec eux, qu’ils me parlent, et je m’attristerais de ne savoir pas les retenir longtemps près de moi.
(André Gide, Journal, 31juillet 1905, p.78)


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(AF)
[symplicité]
... improvisation... geste...
(Philosophie des arts martiaux (2/4) : Judo, karaté, aïkido : comment suivre la Voie ? (avec Coralie Camilli), 45')



2021 06 02


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Atteindre l'âge de ne rien faire.
Atteindre la maturité, l'âge de ne plus faire.

#<
après l'âge de fer, celui de ne plus rien faire


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Zone-Telechargement est un site de téléchargement direct. Mais en fait, qu’est-ce que le ” direct download “ ?  Le terme téléchargement direct désigne le partage de fichiers dans la communauté sur Internet. Il s’agit en réalité d’un mode de téléchargement où les fichiers se téléchargent depuis un site web sur un navigateur, sans avoir besoin de passer par un logiciel tiers. Du terme anglais « Direct Download Link », ou « DDL », il s’utilise pour décrire un hyperlien qui pointe vers un emplacement où l’utilisateur peut télécharger le fichier. La totalité de ce fichier est stockée sur un seul serveur de fichiers, ou en parallèle avec plusieurs serveurs.  Il suffit de cliquer sur un lien pour lancer le téléchargement. Aujourd’hui, le téléchargement direct est la méthode la plus couramment utilisée pour le téléchargement sur internet. Le téléchargement direct repose sur un modèle dit ” client-serveur “. Le ” client ” est l’internaute, et récupère le fichier de son choix depuis le serveur sur lequel il est hébergé. Ce fichier est ensuite stocké directement sur l’appareil du client.  Toutefois, le téléchargement direct a également dû contourner les politiques des mainteneurs de site. En effet, certains sites empêchent les utilisateurs d’accéder directement à un fichier, surtout si celui-ci est copyrighté ou protégé par des droits d’auteur.
(https://www.lebigdata.fr/adresse-zone-telechargement)




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[épure]
dans la version final cut de 2007... on enlève la voix-off et la happy end...
("Blade Runner" - Au-delà de la fiction [film][docu], 47')


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[ÀR]
pas de photo de fille nue... à mon mari je dois lui suffire... comme femme
(Blade Runner [film], 20'30)



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[TP]
Des implants. ce ne sont pas tes souvenirs.
(Blade Runner [film], 33'20)

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[1965]
Création de l'association "faites-le vous-mêmes"
(La suite dans les idées - 02/05/2020 (rediff. du 12 mai 2018) - Faire ailleurs, et autrement (avec Michel Lallement, Isabelle Berrebi-Hoffmann))



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[intelligence][philosavis][défausophie]
... plus notre idée paraît simple, évidente, plus elle nous semble vraie et aps à remettre en question... et pourtant...
(TEDx - L'aisance cognitive (ou de la complexité cachée) | Thomas C. Durand | TEDxToulouse)




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[otto karl][otto][apprentissage][créage][amateurage]
... autoditacte... c'est ça qui me plaît... apprendre par moi-même... être toujours débutant... amateur... le sample... ça me prend de sampler, c'est un autre moi-même [otto]...
(Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", ±12')

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[trompette de la renommée]
... le succès de Mr Oizo... ça m'a bloqué pendant des années...
(Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 16')

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[formule][brachy-logique][autophilosophe][noirage][créage]
Ah, ben, si vous pouvez la mettre en formule... vous la mettez dans une boîte, là ce sera beaucoup plus un tube encore [  ] parce que c'est un secret de vie exceptionnel, à mon sens.
(Arnaud Laporte ; Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 18'15)

#<
la santé que ça  (+ t'es que ça)
la santé rien de plus que ça



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[rappel]
la simplexité
c'est une complexité qui
sait se montrer simple  (+ c'est (bis))
-
la simplexité
c'est une complexité qui
sait rester simple
-
la simplexité
c'est une complexité qui
sait se faire simple


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[minimalisme][minimaximalisme]
– Doopler Effect. Minimalisme à effet maximal, ça pourrait être une définition de votre cinéma, aussi, Quentin Dupieux.
QD – Bah, minimalisme, c'est sûr. Alors, après, je sais pas si l'effet est maximal, mais...
– Je parle de mon ressenti de spectateur.
(Arnaud Laporte ; Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 29'30)
+
infra :
Camilli : ... leibniz...
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Dopplereffekt

Cellular Automata









 Label :     Leisure System 
 Sortie :    jeudi 27 avril 2017 
 Format :  Album / Vinyle  Numérique  








Dopplereffekt, c'est le "main project" de Gerald Donald, a.k.a Dr. Rudolf Klorzeiger, musicien et bidouilleur électronique de Détroit depuis le début des années 90. Sa musique est électronique, brute, froide à souhait et très inspirée par celle de Kraftwerk : un contenu minimum pour un effet maximum. Donald est connu pour avoir contribué à mains projets de musique électronique minimale, le plus connu étant Drexciya, projet en commun avec son compère le feu James Stinson. Si Donald a continué à sortir des EPs sous différents pseudos ces dernières années, cela fait plus de dix ans qu'on ne l'avait pas véritablement retrouvé sur grand format. De mon point de vue, son dernier album majeur n'est autre que Inertial Frame, album sorti en 2006 sous le pseudo Arpanet.

Le projet Dopplereffekt a connu son heure de gloire à la toute fin des années 90, lorsqu'il a été assimilé comme influence première dans le développement de l'electro-clash (cf Miss Kittin & The Hacker) et dans la naissance d'une nouvelle génération de "technophiles" suite à la sortie de la compilation Gesamtkunstwerk (qui regroupe l'intégrale des EPs sortis entre 1992 et 1999). Depuis le milieu des années 2000 et la sortie de l'album Calabi Yau Space, Donald continue à développer son projet Dopplereffekt avec une poignée d'EP signés sous ce nom, notamment Tetrahymena en 2011. Depuis cette date, Dopplereffekt est également un projet live que son créateur embarque un peu partout dans le monde, accompagné d'une femme encore plus anonyme que lui (nommée Tho-Nan Le-Thi). Quoique très peu visible, il n'est pas rare de voir Gerald Donald donner des concerts en France, sous quelque pseudo que ce soit.

Ce nouvel opus de Dopplereffekt est donc une véritable surprise, car complètement inattendu (mais absolument bienvenu).
Titré Cellular Automata, il explore une fois de plus la fascination quasi malsaine de Donald pour les sciences et la recherche scientifique, cette fois non pas concernant le CERN et les accélérateurs de particules, mais les cellules. Ce thème général est représenté par une suite de neuf morceaux très minimalistes. On nage ici quelque part entre l'électro pure, l'IDM et l'ambient music. Fait notable : Donald a définitivement arrêté de jouer avec les percus; plus de breakbeats à la "Numbers" de Kraftwerk pour accompagner ses plages d'expérimentations synthétiques. Tout l'album est instrumental et porté rythmiquement par les séquences répétitives et hypnotiques de synthétiseur. Cette base est accompagnée de divers effets sonores, allant des grésillements incertains de "respirations électroniques" aux scintillements lointains de synthétiseurs distordus. Évidemment, les mélodies sont omniprésentes et forment la véritable force de cet album. Ces nappes de synthés lumineux permettent de contrebalancer la rigidité et la précision des séquences et de fait évitent de créer une routine musicale lassante.

D'une durée de 37 minutes, ce disque n'est de toute façons pas lassant. Il est taillé pour une écoute calme et posée : au lit, dans le noir tard le soir, ou au volant sur l'autoroute, la nuit. L'ambiance très nocturne des synthés et des ambiances ne s'apprécie pleinement que si cette ambiance est respecté jusqu'au bout. L'écoute de ce disque exige tout de même un certain niveau de concentration, quoique Cellular Automata pourrait tout aussi bien fonctionner comme fond sonore pour écrire ou travailler.

Amateurs de musique électronique et d'artistes comme Kraftwerk, Autechre, Aphex Twin ou Tangerine Dream, ce disque est fait pour vous. Attention cependant, Cellular Automata n'est pas à mettre entre toutes les mains et je ne saurais recommander l'écoute de ce disque a un nouvel auditeur de Dopplereffekt sans le "tour de chauffe obligatoire" qu'est Gesamtkunstwerk. Cependant, si comme moi vous ne jurez que par le Computer World de Kraftwerk, je suis sûr que vous apprécierez toute la subtilité de ce nouvel album de Gerald Donald.
   Annexe : Donald himself a créé une vidéo minimaliste pour accompagner les 37 minutes du disque. Au programme : ballet hypnotique de pixels, animation abstraites en 3D et autres fantaisies minimalistes du genre. Le tout est visible ici :
https://www.youtube.com/watch?v=5miTxBDwyYw
(EmixaM ; http://www.xsilence.net/disque-10414.htm)

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[minimaximalisme]
En 2005, Kraftwerk prépare la publication d'un album en public et d'un DVD vidéo de la tournée mondiale de 2004 et, afin d'en assurer la promotion, retrouve la scène à la belle saison pour une vingtaine de dates, donnant quelques concerts aux États-Unis puis faisant la tournée des festivals en Europe (avec un passage aux Eurockéennes de Belfort). L'album-DVD est une grande première dans l'histoire du groupe, il sort en décembre 2005 en version CD audio et en version DVD vidéo (disponibles en versions allemande et anglaise) et s'intitule Minimum-Maximum (nom également donné à la tournée promotionnelle de cette année 2005). Ce titre provient du texte de la chanson Elektro Kardiogramm de l'album Tour de France Soundtracks de 2003. Une édition spéciale de Minimum-Maximum sort dans un coffret à l'apparence extérieure et intérieure d'un ordinateur portable sous le nom de Notebook. Le coffret contient le double CD et le double DVD, ainsi qu'un livre de 88 pages contenant photos et illustrations du visuel des concerts, et dont la couverture fait office de "clavier" à l'ouverture du Notebook.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Kraftwerk)


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[épure][no effort][synthétisme][créage][âge][DE]
... le carnet automatique, c'est ma tête... mon cerveau retient les idées qui me plaisent... toutes celles qui méritent pas de rester s'en vont... j'ai cette fonction... les idées qui m'intéressent le plus, je les retiens... et elles continuent de se perfectionner dans mon cerveau.
(Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 31'40)


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[brut][brachy-logique]
... moi j'adore livrer un produit prêt. C'est pour ça que je déteste ce qu'on appelle le développement, au cinéma. C'est-à-dire on part/parle d'une idée, et puis on signer une idée avec un producteur... et puis on se revoit dans 6 mois quand tu as un peu écrit... le producteir accompagne... moi ce qui m'intéresse c'est de faire lire un produit fini...
(Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 32'30)

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[épure][brachy-logique][minimalisme][pour vincent]
... durée courte qui s'impose... couper... mettre à la poubelle... ce qui est pas à la hauteur... je laisse pas une scène si elle apporte qqch : rire ou un truc fort... dès que c'est un peu inutile je mets à la poubelle
en tant que spectateur... je vois beaucoup de ces petits moments qui servent à rien, dans un film... et pourquoi pas... ça fait voyager plus longtemps... moi j'ai un problème avec l'ennui... donc suis très exigent avec mon travail... j'impose pas aux spectateurs de rester emprisonner dans ma tête...
(Affaires Culturelles - 2021-05-17 - Quentin Dupieux "J'aime avant tout que ce soit une fête de tourner", 34')
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infra :
(Quentin Dupieux ;  INTHEPANDA - QUENTIN DUPIEUX : Mandibules & son cinéma expliqué, 20' + 26'30)


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[mort][maladie]
Réveille-toi. C'est l'heure de mourir.
(Blade Runner [film], 1:02'50)


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[à gilles]

Le 2 juin 2021 à 16:13, lll lkll lllll a écrit :


MERCI !! 150 et même 200 fois !!
Et moi qui pensais que ça m'aidait à me nourrir un peu, j'ai réalisé récemment que, désormais privé de toute autre ressources à cause la maladie (et du covid), cette aide, finalement, et c'est déjà énorme, mais... ne paye que la deuxième moitié de mon loyer. Devenu donc trop cher, d'autant qu'il ne cesse d'augmenter – alors que reflux insoluble dans la douche, etc. D'où l'intérêt qu'il y aurait à déménager. D'autant que ça se complique grave, niveau téléphonie. Ça s'annonce pas du tout réglé ni réglable, je te raconte même pas.
Mais, et vous, les peintures ? J'imagine que, comme la plupart des gens et contrairement à moi, le covid a renfloué un peu votre budget, ce qui a permis de lancer le truc ? Et malgré les aides vers moi, considérables aussi, mais... Et merci...

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Le mercredi 2 juin 2021 à 17:58:55 UTC+2, Gilles  a écrit :


Le loyer est actualisé tous les ans, c’est normal et le % est déterminé par un indice connu. Le reflux de la douche doit être réglé au plus vite par le propriétaire. Que le téléphone ne soit pas réparable, je n’y crois pas. Ton fournisseur utilise les installations de Orange, donc… Mais forcément ton contact est je ne sais qui, si Free je crois et c’est lui qui doit régler le problème.
Déménager pour aller où, un loyer à 350 euros et tu retrouveras les soucis comme avant d’arriver à Nemours. Les soucis que tu rencontres doivent se solutionner par les gens concernés. Ton allocation logement doit te couvrir une bonne partie de ton loyer, non?
Tes revenus ont baissé par manque de boulot, je comprends, mais c’est toi qui as lâché le job que tu avais trouvé dans l’association… et peut-être pas répondu aux différents appels de la responsable à qui tu aurais peut-être pu demander un peu de délai pour reprendre? Je ne me permets de juger mais je fais seulement le constat. Je ne cesse de te demander de ne pas couper les nombreux liens sociaux que tu as autour de toi, c’est à l’aide de tes propres réseaux que parfois tu peux trouver un job qui pourrait te convenir.

A+ P@p.

Pour nos travaux de peinture, oui, nous sommes en plein dedans. C’est évidemment le bordel comme tu peux l’imaginer, nous faisons du camping dans l’appartement, tout est chamboulé, une partie des affaires dans le garage et un peu partout dans les placards. Bref, ça va passé mais le gars est seul sur le chantier, il envisage d’y rester 2 semaines. Nous faisons de la peinture dans toutes les pièces donc forcément il faut du temps.


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Le mercredi 2 juin 2021 à 23:39:11 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



Pour te répondre en deux mots, non, (là encore) tout est faux. Rien n'est si simple que tu le voudrais, et moi donc ! Rien. Je pourrais te l'expliquer point par point. Oui, tout le monde devrait, mais... se trouve impuissant. Très concrètement. Le rétablissement connexion (qui va mieux depuis deux jours, mais par une chance provisoire, et tu sembles ignorer beaucoup de choses dans ce domaine, faute d'expérience que moi j'ai beaucoup, depuis la Roseraie), le rétablissement de l'écoulement des eaux (mais qui n'a pas de solution sinon trop coûteuse, aux dire de l'entreprise qui est déjà intervenue), mon gagne-pain ou gagne-loyer (devenu impossible par mon état, tu sembles le négliger totalement alors que je tiens presque plus debout, à peine mon couteau, songeais encore à en finir, hier, et ne peux même plus vraiment écrire à l'ordinateur etc., sauf aujourd'hui un peu mieux, et le covid qui interdit les réunions donc les concerts, je te le rappelle, et en passant détrompe-toi totalement sur mes relations avec la présidente de l'association, etc.). Donc, non, tout est faux, et serait tellement plus simple si c'était comme dans tes rêves ; )  Et l'allocation location, oui, comme je t'ai dit, paie la seule première moitié.

Ah oui, deux semaines ? Oui, j'ai bien connu ça. Mais pas trop d'odeurs de peinture ? Et alors que la semaine prochaine tu auras ta colo ? Aïe, non ?



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[à yolande]


Le mercredi 2 juin 2021 à 23:45:31 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :


Je reconnais les deux, oui, mais... quel chantier, dis donc ! On voit pas bien ce qui se passe sur les mur, concrètement, ni de quelle couleur, etc., mais... Merci pour ces petites cartes e-postales... de votre voyage très intérieur. Car sûrement que ça dépayse ! Et pas trop d'odeur de peinture jour et nuit ?
Et ça durera finalement deux semaines, papa me dit ?











2021 06 03

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[méta][méthdo-logique][fragmentage][brachy-logique]
J’ai écrit dans un bureau pendant vingt ans et j’ai un genre journal photographique. Et je couvre les murs effecetovement avec des post-it. Parce que ce format de post-it, 3 cm sur 5, c'est vraiment le format idéal pour y saisir et y fixer une idée, un mot, une référence. Et comme de nombreux écrivain, j’ai dû créer ma propre culture d’écriture, mon environnement. [  ] J’ai fumé tellement de marijuana qu’il fallait que je sois – au moment où l’idée me venait – vraiment extrêmement précis. Mais c’est un format qui me convient très bien. C’est comme du pointillisme littéraire. Toutes ces idées qui m’entourent, ça crée un tissu très riche.
(Will Self ; Affaires Culturelles - 2021-05-04 - Will Self : "Ce qui m'a toujours intéressé, c'est d'avoir une écriture philosophique", 41'30)
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... avec des post-it... sur un tableau...
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 31')


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[lecture][ascèse][refuge]
... la maison de Roubaix... hérité pare mon père... c'état une très grade chance je pouais m'isoler... enfant... très peu de vie sociale... cette maison me permettait de m'enfermer dans ma chambre et de lire. C'est ce que j'ai fait. Et donc les films m'ont permis [  ] de vivre la vie que je ne savais pas mener, quand j'étais enfant... j'avais qu'un seul rêve c'était de faire du cinéma... je savais pas comment ce serait possible...
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 2'30)
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[lecture]
... 4 livres chacun... on faisait des concours de lecture en famille... en vacances... plutôt que d'aller à la plage...
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 13'30)



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[à loïc]

Le jeudi 3 juin 2021 à 13:01:25 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

si tu savais dans quel état...
ces derniers jours ne pouvais même plus vraiment écrire au clavier d'ordinateur... (à la guitare n'en parlons pas, plus...)
si tu savais...
et comme (entre karl et) otto...
https://twitter.com/ottokarlll/status/1296881878809616387
[> se figurant... alors qu'on en est tous !]
hélas, je sais... puisque c'est pas compris...
mais je comprends, et pour cause, ton intérêt pour ce que karl peut faire... et pourrait beaucoup plus (ne serait-ce que sélectionner parmi toutes ses formules restantes, accumulées en chantier, en attente depuis des années) si seulement...
mais merci pour tes vrais encouragements... même aveugles, à distance, sans imaginer mon état, mais... merci...
question : "se figurant" dans "ce figurant", tu l'avais (capté) ? ou seulement par le détour d'otto ?
ça a l'air d'être la forme, toi, super... quant au skype... si ma connexion le permet, car pour elle aussi ça semble la fin et sans trop de solution... depuis deux semaines... et on me fait comprendre qu'à moins de mettre le prix, et encore, on pourra pas grand-chose. Certains jours je n'ai droit qu'à 5 secondes toutes les 5 minutes, voire plus rien. J'ai beau démarcher. C'est comme ça. À moins d'avoir l'argent. Tout ce qu'il me manque. Avec la santé. Bref. Mais merci...

+

Le jeudi 3 juin 2021 à 13:07:36 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

qui rejoint une idée de ton ami...
je veux bien croire, mais ton ami moi aussi... car idée que je formule déjà de mon côté depuis quelques décennies années, et donc avant otto puis en parallèle, et notamment de cette façon, entre autres...
https://twitter.com/ottokarlll/status/809199164760461312
> Avant la déconvenue de trop (qui pour beaucoup ne sera que la mort), chacun se vit plus ou moins comme un élu, à tort. (O/<.)




#
[mort][EMI]
Vaincre la mort c'est l'aimer.
(Boris Vildé, Journal et lettres de prison, éd. Allia)


#
[créage][ascèse][TP][DE]
Et je pensais qu'il y a des gens qui pensent que la vie est merveilleuse et intense, et ça c'est le gens qui sont devant la caméra, les gens qui aiment le théâtre, et puis alors il y a des gens un peu plus secrets, qui deviennent cinéphiles qui est une activité de jeunes vieux garçons, voyez, dou de jeunes vieilles filles, qui sont dans les salles obscures et on on pense que la vie, c'est un tout petit peu surévaluée. et voilà. Et du coup, on préfère être "traucman", on préfère l'enjoliver un peu en se mettant derrière la caméra.
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 11'15)
+
[otto karl]
> en même temps devant et derrière la caméra parce que la vie à la fois merveilleuse et intense et surévaluée



#
[ARG]
Et tout ça est écrit [  ], et vous n'êtes jamais dans un univers stable.
(Affaire à suivre  -  29/04/2021 - Les conseils culturels de Jean-Paul Dubois, 5'15)



#
[formule][¢régae][eurêka][âge]
Je suis sorti de l'école [IDEHC] en pensant une phrase... qui m'a pris un tout petit peu de temps, un ou deux ans, avant de pouvoir l'articuler, c'est : je ne suis pas encore rentré dans la question du cinéma. Je crois que le cinéma, c'est une question, c'est pas une réponse, et qu'il faut savoir l'habiter, cette question. Et je ne savais pas el faire. J'avais pas trouvé ma voix, v.o.i.x., si vous voulez, je parlais comme les autres... [  ] C'est les livres qui m'ont aidé... [lecture]
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 28')


#<
c'est un des buts de la fin   (+ début)


#
[DE][otteur][pop][multimédia][HN]
Je pense, n'importe qui peut voir mes films. Absolument n'importe qui. Certains sont plus obscurs d'autres plus clairs. Voilà. N'importe qui peut prendre un film et s'en servir pour fabriquer sa vie.
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 36')
+
infra : mouret : le cinéma s'inpire de la vie, mais peut aussi inspirer la vie


#
[otto karl][créage][TP][éco-logique]
... collaboration... collaborateur... je parle... j'aime pas... de pas être tout seul, de pas être le démiurge, ça me plaît...
(Affaires Culturelles - 2021-05-06 - Arnaud Desplechin : "Les films m'ont permis de connaître, de rencontrer, de vivre la vie que je ne savais pas mener", 28')



#<
un film se joue dans un regard


#<
[rappel]
ce qu'on porte
dans un regard
un film
dans un regard
se comporte
(O/<.)
+
se comporte
dans un regard
un film
(O/<.)
+
regard d'
un film
se comporte
(O/<.)


#
[mort][programme][TP]
– Qu'est-ce qui vous pose un problème ?
– La mort.
– La mort ? [  ]
– Je veux plus de vie. Père.
– La complexité de la vie... La moindre altération dans l'évolution d'un système organique vivant est fatale. Un code génétique ne peut pas être corrigé une fois qu'il a été établi.
[  ]
Vous avez bien profité de votre temps !
(Blade runner [film], 1:23'30)
+
#
[mort][programme]
Drôle d'expérience, vivre dans la peur. C'est ça, être esclave.
(Blade runner [film] (VO), 1:45'15)
+
Quelle expérience, de vivre dans la peur. Voilà ce que c'est que d'être un esclave.
(Blade runner [film] (VF), 1:45'15)
+
[mort]![âge]
J'ai vu des choses que vous autres ne croiriez pas. [  ] Tous ces instants seront perdus, dans le temps/l'oubli (VF), comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir.
(Blade runner [film] (VO), 1:47')
+
[mort]
Dommage qu'elle doive mourir, hein ? Mais qui n'en est pas là ?
(Blade runner [film] (VO), 1:49')

>
[pour judicaël]
Et ça m'étonne que la fin, les quelques presque dernières répliques ne t'aient pas marqué davantage. Peut-être le(s) revoir, oui, vraiment. Car à mon avis de quoi faire sample(s) pour Johannes A.K., et culte. Et pas que la fin, d'ailleurs. Et c'est le cas de le dire. Car ça parle de ça. De ne pas (vouloir) mourir. De vivre encore, ne surtout pas mourir. Et, impuissant, de mourir quand même, et que tout (de nos souvenirs) dans le temps, l'oubli, "comme les larmes dans la pluie", dit-il, toujours saucé par l'averse incessante, juste avant de s'éteindre. Etc.

+

J'essaie de pas trop t'en dévoiler mais... d'autres RÉPLIQUes, entre autres :

• « – Qu'est-ce qui vous pose un problème ?
– La mort.
– La mort ? [ ]
– Je veux plus de vie. [ ]
– La complexité de la vie... La moindre altération dans l'évolution d'un système organique vivant est fatale. Un code génétique ne peut pas être corrigé une fois qu'il a été établi. [ ] Vous avez bien profité de votre temps ! »

• « Drôle d'expérience, vivre dans la peur. C'est ça, être esclave. »

• « Dommage qu'elle doive mourir, hein ? Mais qui n'en est pas là ? »








2021 06 04


#<
jamais le bonheur qu'on pense  (+ compense)
jamais le bonheur qu'on pense l'horreur de la vie (+ compense + qu'on pense l'horreur de la vie)
jamais le bonheur qu'on pense le malheur de la vie
-
jamais le bonheur
qu'on pense
le malheur de la vie
-
jamais le bonheur
qu'on pense
le malheur de vivre/d'être en vie/vivant
-
jamais le bonheur
qu'on pense  (+ compense)
ô malheur de vivre/d'être en vie/vivant  (+ au malheur)
-
jamais le bonheur
qu'on pense
le malheur du vivant
-
jamais le bonheur
compense
le malheur du vivant
jamais le bonheur
qu'on pense
le malheur du vivant
-
jamais le bonheur
qu'on pense
le malheur du vivant
jamais le bonheur
compense
le malheur du vivant
(O/<.)




#
[à guillaume]
Est-ce encore nécessaire ou intéressant de te signaler ce passage, comme je voulais le faire depuis des semaines, mais mon état, tu sais (pas), ce passage d'un film d'Emmanuel Mouret où à l'enfant passionné de lecture comme on le voit dans la scène d'ouverture on offre... ça, qui le ravit :



#<
être parent c'est être irresponsable, bourreau
le plus grand crime c'est de mettre au monde
enfanter le plus grand crime  (+ enfant-est..)


#
["temps perdu"][TP][multimédia][conférence]!!
(Parade du temps perdu, les casse-pieds [film])
Carton générique d'ouverture :
Parade du temps perdu
les casse-pieds
censure n°7.033 du 10 nov. 1948
Fantaisie
Cinématographique
réalisée avec le
concours technique
de
...
+
Un conférencier décrit les différents types de raseurs des temps modernes, fâcheux ou casse-pieds qui vous gâchent la vie à toutes heures de la journée. Ses propos servent de prétexte à 14 sketches.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Casse-pieds)
+
Et c'est cette conviction qui m'a donné envie de les étudier et de tourner contre eux cette fantaisie, ou plutôt cette conférence. Dans cette conférence, pour appuyer mes dires, je me servirai de dessins, de photos vivantes – une nouvelle invention – je vous en prix, tout à l'heure –, d'ombres chinoises, d'un appareil de télévision, de documents journalistiques, et de projection de cinéma [  ], d'un théâtre de Guignol – [  ] –, et d'un tableau radioactif de démonstration(s) – un peu familier mais il faut surtout voir l'intention. Je commencerai par la formule consacrée : mesdames, mesdemoiselles, messieurs. [formule]
[  ]
Et puis le progrès a donné aux fâcheux des armes nouvelles pour nous embêter plus sûrement. Ainsi moi, en dépit de mes bonnes intentions ma conférence vous ennuie je me sert pour vous atteindre du cinéma. Au 17e siècle j'aurais rasé 200 spectateurs au plus, aujourd'hui j'en enquiquinerai 2 millions. Il y a progrès.
(Parade du temps perdu, les casse-pieds [film], 4'15)



#
[DE]
Les humains qui prennent du café quotidiennement meurent plus tôt, prétend-on. Eh bien, je soutiens que nous tous, qui ingurgitons du fâcheux, du raseurs, du casse-pied touts les jours, abrégeons notre vie d'autant.
(Parade du temps perdu, les casse-pieds [film], 5'30)


#<
c'est souvent rien de le dire, ou trop
c'est souvent trop ou rien de le dire
c'est toujours trop ou rien de le dire


#
[à david]


Le vendredi 4 juin 2021 à 14:02:17 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


À la (re)réflexion, si cagnotte et si survie, je pencherais plutôt pour une cagnotte permanente, par exemple une fonction Paypal incruster sur mon site, plutôt que temporaire. Pour plusieurs raisons que je pourrais te détailler, mais ma connexion reflanche, grave. Quant à mon état...
(Mais par exemple parce que si survie et à peu près en état il m'arriverait encore de faire des travaux pour les gens, des services, etc., comme j'ai fait toute ma vie, en pur hacker, mais que les gens ne savent pas comment remercier sinon par de grands Merci ou de la gêne (devant tant d'investissement personnel) etc. Or, si j'avais un compte Paypal, l'idée leur viendrait sans doute plus facilement, et l'accès, pour me fournir en ce qui me manque le plus, avec surtout la santé, là, très clairement. Mais... liés.)

Pour ce qui est de la notion d'hacker je pourrais te renvoyer à plein de choses, à commencer par mon vieux blog nordexpress qui en parlait déjà sérieusement, mais à suivre prochainement (et déjà actuellement !) sur mon Twitter, hein...
https://twitter.com/ottokarlll




#
[TP][ÀR][mégéré][DE][autophilosophe]
A (nouvelle bière à la main avant d'oser rentrer chez lui) – Elle est bien, ta vie. Je déconne pas. Sacré compliment pour un mec. Contempler sa vie et dire : C'est bien, il assure.
B – C'est pas toujours facile.
– Tu m'étonnes.
A (dont la mégère se pointe l'air sévère) – Merde. Il faut que j'y ailles. À demain.
– Bonne nuit.
(Take Shelter [film], 7'30)



#
[ÀR][flair]
femme à son mari (qui n'a pas eu le temps de se doucher) – En tout cas, tu pues.
le mari – Moi, j'aime bien. (Puis il demande à une fille à côté) Je sens bon ? (Elle répond en souriant.) Tu vois ? je devrais l'épouser, elle.
(Take Shelter [film], 15'30)


#
« Les contrôles les plus visibles, ce sont évidemment les contrôles à domicile, pour vérifier si le logement correspond à ce qui est déclaré, si la personne vit bien là, avec qui elle vit, si elle est en relation avec quelqu’un… Il faut justifier de tout, absolument tout déclarer, résume Christophe, de la Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France. Le contrôle fait intrinsèquement partie du système RSA. En effet le montant est tellement bas qu’on ne peut en fait pas vivre avec, surtout à Paris. Du coup, à la limite, si l’on est pas mort, cela devient déjà suspect ! », ironise le conseiller bénévole.

  Le RSA étant versé par les départements, l’ampleur des contrôles dépend aussi de leurs différentes politiques. L’an dernier, dans le Nord, le département a lancé une véritable traque en annonçant que 45 000 bénéficiaires du RSA, n’étant pas inscrits au Pôle emploi, allaient être contrôlés. 15 000 auraient déjà été sanctionnés. Or, en cas de RSA suspendu, les recours sont difficiles. « Le recours, c’est auprès du conseil départemental, mais c’est aussi lui qui abrite la commission disciplinaire des allocataires du RSA. Ensuite, le seul recours, c’est le tribunal administratif, mais peu de gens y vont, constate Joëlle Moreau. Ils se permettent de couper les minimas sociaux en sachant qu’en faisant cela, ils jettent les gens à la rue. Ces obligations de transparence, c’est en fait un moyen de couper les moyens de subsistance aux gens, pour faire des économies ». Des économies, mais à quel prix humain, social et collectif ?
(https://www.bastamag.net/Pas-de-droit-a-l-erreur-pour-les-allocataires-de-la-Caf-soumis-a-des-controles)


#
[cagnotte][lyme]

Bonjour,
( English text to follow )
Je voudrais vous parler de mon fils, Loïc, 25 ans.
Loïc était un adolescent sportif et très sociable. J’utilise le mot « était » car la maladie a tout changé.
À l’âge de 16 ans, il a commencé à souffrir de problème d’hypertension, de troubles digestifs, d’hypersudations, de douleurs « voyageuses ».
Au fil du temps, les douleurs sont devenues de plus en plus présentes, violentes et insupportables.
Impossibilité de faire du sport comme avant, de rester debout très longtemps.
La douleur c’est aussi une énorme solitude sociale. Des « amis » qui ne comprennent pas, qui vous écartent de leur vie. Des proches qui nous disent, à nous les parents, que nous le couvons trop, qu’il doit forcer, qu’il est hypocondriaque, que c’est dans sa tête.
Des médecins, nous en avons vu beaucoup. Au mieux, ils se sont montrés démunis, au pire ils ont été inhumains.
Des médecins, des kinésithérapeutes, des rhumatologues, des posturologues, des examens divers, des approches plus originales, telles que l’hypnose, la kinésiologie, le magnétisme, etc.
Tout cela pour rien, si ce n’est une énorme dépense financière et un découragement qui s’installe peu à peu de manière sournoise.
Il y a deux ans, il a fini par tomber sur la bonne personne qui a enfin posé le bon diagnostic : Maladie de Lyme chronique.
Lyme, une maladie encore très méconnue et mal comprise, en Belgique du moins.
Nous pensions qu’il irait très vite mieux mais cette maladie est terriblement compliquée. Compliqué à diagnostiquer, compliqué à soigner. Chaque malade est différent et le traitement ne fonctionne pas toujours. Au bout de presque 2 ans, Loïc ne va toujours pas mieux.
Psychologiquement il est à bout.
Difficile pour lui de se projeter dans un avenir professionnel ou personnel. Difficile pour son entourage de le porter à bout de bras.
Il existerait toutefois une solution, la Phagothérapie.
Encore expérimentale et peu connue (mais montrant des résultats très positifs envers la maladie de Lyme), elle n'est proposée qu’aux USA et le traitement est coûteux. Une clinique s’est spécialisée dans le traitement de la maladie de Lyme : « Biologix Center For Optimum Health » à Franklin au Tennessee.
10 908 euros pour 2 semaines (durée minimum) de traitement et environ 1500 euros pour le voyage et le logement. Sans compter la nourriture et les compléments à acheter sur place.

Je sais parfaitement que Loïc n’est pas le seul à souffrir et à avoir besoin d’aide.
Je sais que la somme nécessaire est très importante. Je sais aussi que les petits ruisseaux font les grandes rivières.
N’hésitez pas à ajouter Loïc sur Facebook pour le contacter et suivre son parcours : https://www.facebook.com/loic.blaise.5
Dernièrement il est passé dans un reportage sur la maladie de Lyme sur la chaîne nationale Belge, voici le lien du reportage :
https://www.rtbf.be/auvio/detail_maladie-de-lyme-des-patients-en-errance?id=2689161&jwsource=fb&fbclid=IwAR2YjgKEQ1eI04uOKK67J0EpiLrjtW4C4hm76JFmWl-ZPvDhDErM-6W_PQM

Site Internet de la Clinique : https://biologixcenter.com/our-method/induced-native-phage-therapy-inpt/

Certains n'ont pas Visa ou Mastercard, il est possible de payer sur notre compte bancaire directement ici : BE75 0004 2514 6451   Je retransfererai cette argent ici sur le site pour pouvoir afficher la somme réelle récoltée.
Merci de m’avoir lue.
https://www.cotizup.com/solidarite-loic


#<
r(ou)age   (+ rage ou rouage)


#
[DE]
– En plus des huîtres et des frites, si on faisait quelque chose de plus sain ?
– De la slade de chou ?
– Je sais pas. Un légume, une salade...
(Take Shelter [film], 1:09')

#
[brachy-logique][philosavis][formule]
Au départ, [  ] la délimitation temporelle était très floue. Les combats [de MMA] pouvaient durer plus d'une heure. Mais très vite les organisateurs se sont rendu compte qu'un combat qui durait trop longtemps pouvait devenir ennuyeux. [  ] Donc créer des combats plus denses, plus compacts, avec des limites bien précises, pour essayer d'avoir un maximum d'explosivité. Et donc c'est l'explosivité qui allait attirer un maximum de public.
(Les Chemins de la philosophie - 02/06/2021 - Philosophie des arts martiaux (3/4) : MMA, cogner pour devenir meilleur ? (avec Matthieu Quidu), 13')


#
[minimalisme]
...
(Les Chemins de la philosophie - 02/06/2021 - Philosophie des arts martiaux (3/4) : MMA, cogner pour devenir meilleur ? (avec Matthieu Quidu), 15' + 24'30)

#
[ÀR][programme][défausophie]
Elle (à son mari) – J'ai besoin de faire quelque chose de normal.
(Take Shelter [film], 1:25'50')

#
[confinement][covid][ascèse][DE][maladie]
– Je suis sans emploi, actuellement.
Pyschiatre – Je sais, les temps sont durs, mais... il est crucial que vous vous éloigniez de cet abri. Décrochez un peu de tout ça. J'ai un traitement en tête mais cetet coupure serait déjà un grand pas.
(Take Shelter [film], 1:46'30)


#
[noirage][pionnier][maudit][reconnaifiance]
(Take Shelter [film])


#<
l'espoir est (encore) une des dernières choses auxquelles/à quoi on se raccroche

#<
on est issu de mensonges  (+ tissu)
on est tissu de quoi
la vie est tissu de quoi, issue de quoi  (+ est issue + une issue de quoi)

>>

#<
un film se lit dans son regard (+ se lie) (+ ce lit) (+ on voit que l'autre se fait un film)
-
un film
se lit
dans son regard
(O/<.)


#<
tout
(amour compris)
est intéressement
(O/<.)


#<
intéressement n'est pas intérêt mais calcul d'intérêt














2021 06 05



#
(AF)
[ARG][intelligence]
...
(Elsa Boyer ; Les Chemins de la philosophie - 16/06/2015 - Les nouveaux territoires de la philosophie (2/4) : la technique et nous (avec Elsa Boyer, Pascal Chabot), 7' + 22' + 25')

#
[DE][techno-logique]
S'il y a une grande phrase de Simondon, à mon sens, c'est « la relation a valeur d'être ». C'est vraiment son apport [  ] qui actuellement me nourrit le plus, parce que c'est la question de la relation entre l'individuation humaine et les concrétisations techniques, [ ].
(Pascal Chabot ; Les Chemins de la philosophie - 16/06/2015 - Les nouveaux territoires de la philosophie (2/4) : la technique et nous (avec Elsa Boyer, Pascal Chabot) - sur Simondon 13'50'' + 46'), 19'40)

#
[techno-logique][STO][DE]
Et cette adaptation à des techniques a pris tellement de place que finalement elle a débouché sur rien d'autre. Le grand problème du burn-out, à mon sens, c'est qu'on en reste à s'adapter, à des contraintes, à s'adapter à des technologies, à s'adapter à des nouveaux protocoles. Et l'humain s'adapte bien,[  ] très très bien, [  ]. Mais la vérité de l'adaptation, c'est qu'elle n'est pas une finalité. On ne s'adapte pas pour être adapté. On s'adapte pour se réaliser, on s'adapte pour parvenir à qqch qui est une certaine joie ou un certain contentement. Et le fait technologique, par endroits, par moments, [  ] contraint l'individu d'en rester à cetet seule adapation. Et c'est là sa frénésie, c'est là son côté le plus violent, [ ].
(Pascal Chabot ; Les Chemins de la philosophie - 16/06/2015 - Les nouveaux territoires de la philosophie (2/4) : la technique et nous (avec Elsa Boyer, Pascal Chabot) - sur Simondon 13'50'' + 46'), 44'40)
+
Certes l'humain est capable de s'adapter, nous nous adaptons très bien, l'humain est peut-être l'espèce animale de toutes qui s'est le mieux adaptée, mais cependant c'est pas le fin mot de l'existence. On s'adapte pour se réaliser, on s'adapte pas pour être adapté, ce serait un petit peu court.
(Pascal Chabot ; Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 5'20)


#<
s'adapter puis quoi encore
s'adapter s'adapter puis quoi encore


#
OTT - 2105 - les sens et l'essence du hacker
éléments de sens et d'essence du hacker


#
[postmoderne]
critique de la notion de "postmoderne" "postmodernisme"
(Pascal Chabot ; Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 9')


#
[termino-logique]
... il faut jamais être fétichiste des mots...
(Pascal Chabot ; Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", ± 10')


#
[programme][STO][politique]
L'esclavage est la première source d'énergie ; et d'ailleurs qui explique la relative stabilité mécanique de la civilisation gréco-romaine. Il y avait pas besoin d'inventer beaucoup puisqu'il y avait des bras et des corps à profusion. [  ] Mais c'est un miracle, c'est un miracle que l'on ne voit pas ou que l'ont ne voit plus mais un verre de pétrole, c'est l'équivalent de la force physique déployée par un travailleur pendant environ deux mois. Deux mois de travail physique contre un verre de pétrole, notre civilisation est bâtie sur ce miracle-là, et c'est d'abord en prenant conscience, [  ] que...
... mange les animaux... autre source d'énergie...
(Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 29')
>#< la faiblesse du corps (notamment dans la [maladie]) incite à simplifier [épure] ou [simplexité]
+
Chaque fois qu'une civilisation a réalisé un bond en avant, cela s'est fait sur le dos de travailleurs corvéables à merci. Nous n'avons le cran de posséder des esclaves que s'ils sortent d'une usine. Et je ne peux en produire qu'une quantité limitée.
(Blade runner 2049 [film], 40'50)
+
>
[PT]
L'esclavage est la première source d'énergie|.|c'est un miracle qu'on ne voit| plus mais un verre de pétrole, c'est l'équivalent de la force physique déployée par un travailleur pendant environ 2 mois. 2 mois de travail physique contre un verre de pétrole...
((Pascal Chabot))

+
#<
sommes passés de l'exploitation de notre énergie comme des bêtes, à celle des bêtes, à celle de leurs fossiles
-
(sommes) passé d'exploiteurs/d(e l)'exploitation (d'énergie/énergétique)
de nous-mêmes comme des bêtes
à celle des bêtes
à celle de leurs fossiles
et à l'avenir ?  (+ passés à l'avenir)
-
passé d'exploiteur
de sa propre énergie
à celle des autres comme des bêtes
à celle de bêtes
à celle de leurs fossiles
et à l'avenir ?  (+ passés à l'avenir)
-
passé/passer
d'exploiteur de sa propre énergie
à celle des autres
comme des bêtes
puis de leurs fossiles  (+ puits)
puis d'/à l'avenir ?  (renouvelable)
-
passé
d'exploiteur de son énergie
à celle des autres
comme des bêtes
puis de leurs fossiles  (+ puits)
puits d'avenir
puis à l'avenir ?
-
passé d'exploiteur
de son énergie
à celle des autres bêtes
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
-
passé d'exploiteur
de son énergie
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s
à l'avenir
-
passé
d'exploiteur
de sa propre énergie
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s
à l'avenir
-
passé
d'exploiteur de son énergie propre  (+ énergie dite "propre")
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
à l'avenir
-
passé
d'exploiteur de son énergie propre
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
-
l'Homme est passé
d'exploiteur de son énergie propre
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
-
l'homme
passé
d'exploiteur de son énergie propre
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
-
cet homme
passé d'exploiteur
de son énergie propre
à celle des autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
-
cet homme
passé d'exploiteur
de son énergie propre
à celle d'autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
(O/<.)


+
[à lsp]
La formule en chantier est devenue (à cette heure) :
cet homme
passé d'exploiteur
de son énergie propre
à celle d'autres
puis de leurs fossiles
pui(t)s d'avenir
(O/<.)
Et à ceux à qui ça échapperait vraiment trop, un indice, une info :
L'esclavage est la première source d'énergie [ ] .[ ] c'est un miracle qu'on ne voit [ ] plus mais un verre de pétrole, c'est l'équivalent de la force physique déployée par un travailleur pendant environ 2 mois. 2 mois de travail physique contre un verre de pétrole...
((Pascal Chabot))




#
[amphibo-logique]+[formule]+[!°]
– Vous y croyez ? [  ] Est-ce que c'est pas une formule un peu à l'emporte-pièce et bien pratique pour désigner un phénomène qu'on a du mal à comprendre et à prévoir ?
– La formule est en effet une formule assez générique et les occurrences sont toujours très diverses, mais [  ] en son temps [  ], mais [  ] qui signifie clairement quelque chose [  ], oui oui, tout à fait.
(Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 39'15)


#<
du Mac au hamac
du iMac au hamac


#
[intelligence]
Subtil :
Étymologie
(XIIe siècle) De l’ancien français soutil, sutil, sotif[1], a subi une reconstruction sur son étymon latin subtilis (« fin » ; « délicat, pénétrant »), composé de sub- et de tela (« toile »).
(https://fr.wiktionary.org/wiki/subtil)

#<
sub-t-il ?
-
sub-t-il ?
je me demande/je me pose la question/j'ai pas la réponse
-
sub-t-il ?
j'ai pas la réponse
-
sub-t-il ?
se demande-t-on   (+ se demande-t-on seulement ?)
-
sub-t-il ?
on se pose la question
-
sub-t-il
se pose-t-on la question
-
sub-t-il ?
c'est (bien) la question
-
c'est (bien) la question
sub-t-il ?
-
sub-t-il ?
question
-
sub-t-il ?
s'interroge-t-on
-
sub-t-il ?
se demande-t-on (?)
-
sub-t-il ?
se demande-t-on
(O/<.)





#
[MES][esth/éthique]
 Claire Denis
[  ]
Très influencée par le travail de Wim Wenders, de Jim Jarmusch mais également de Yasujirō Ozu et Hou Hsiao-hsien, Claire Denis déclare en 1995 à propos de son approche cinématographique : « J'ai choisi le camp des cinéastes qui font confiance à l'image », mettant en avant l'importance de la scène, de son cadre et de l'image (qui, selon elle, « parle d'abord »). Dans le cinéma de Claire Denis, les non-dits occupent une place importante. L'usage de dialogues est seulement considéré comme un plus.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_Denis)


#
[DE][!°]
Et vous avez des olives, mais des olives sans gluten. Vous avez ça ?
(Un beau soleil intérieur [film], 10'20)


#
[hacker]![DTO][STO]
– C'est simple. Moi j'aimerais être toi. Tu te rends pas compte, mais tu fais la chose la plus belle du monde ! Tu fais ce qu'il y a de plus beau.
– Pourquoi ? Tu aimes pas ce que tu fais, toi ? C'est vrai, tu me parles jamais de ton travail.
– Parce que je m'y épanouis pas... [  ] Mon travail, c'est une aliénation, quoi. Tu te rends pas compte la chance que tu as de pas être aliénée. [  ] Les gens qui lisent pas, qui sortent pas, qui... leur vie, ça se lmite à des weekends dans le Perche, dans leur petote maison normande avec leur famille... C'est des bourgeois sans intére^t. Pas comme toi. Tu t'amuses !
– Qu'est-ce qui t'intéresse, alors, dans la vie ?
– Bah, les plaisirs de la vie ! Les beautés de ce monde ! [  ]
(Un beau soleil intérieur [film], 11'20)
+
(V)
(elle peint)
(Un beau soleil intérieur [film], 17')


#
[DE]
Non non, je m'ennuie jamais, moi. [  ] Et comme je bois pas mal, ça crée des états intermédiaires. Enfon, sauf quand ça bascule.
(Un beau soleil intérieur [film], 22'30)


#
[ÀR]!
ça peut devenir un peu violent. [  ] Chez moi, à la maison.
En fait, je suis... je suis le seul à savoir que mon histoire avec ma femme est terminée. Je veux partir mais je suis le seul à le savoir. Ouais, je vais essayer de pourrir la situation par lâcheté. Ouais. Je vais laisser pourrir la situation. Je veux que l'histoire se finisse toute seule, enfin je veux pas lui dire, moi. J'ai peur de ce que ça va provoquer, et puis... et puis est-ce qu'elle est vraiment finie, cette histoire ? Je sais pas. Tout ça c'était pour te dire qu'en fait je maîtrise rien en ce moment et que bien entendu le fait de t'avoir rencontrée, c'est pas étranger à tout ça, en fait.
(Un beau soleil intérieur [film], 23')



#
[po/éthique][multimédia][otto karl]
AvR – Une transition, c'est aussi le choix des outils dont on va se servir pour aller vers le but que l'on se sera désigné. Et là je pense à un philosophe sur lequel vous avez beaucoup travaillé [vous, Karl, sur Otto ?], que vous connaissez bien, qui est... [  ]. qui met en place cette pensée de... [  ]
(Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 43'45)
+
cette pensée de la... :
 "transition" ... + 43'40 $
"écologique" 43'30 $

+
#
[maudit]
[  ] un penseur [  ] malheureusement pas assez connu a résumé ça dans une formule que je cite : « ... ».
(Olivier Rey (archive) ; La grande table - 11/09/2019 - Et si la qualité sauvait le monde ? (avec Pascal Chabot)

+

#
[brachy-logiquee]
AvR – Vous avez la grande qualité, Pascal Chabot, de proposer des ouvrages non seulement très clairs, passionnants, mais courts. Et je sais à quel point c'est difficile d'arriver à faire des ouvrages concis. Alors bravo.
– Merci.
(Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 49'45)



#
[ARG][physio-logique]![esth/éthique]!
... l'importance des moyens...
...la nécessité de certains arbitrages entre les moyens [  ], parce qu'on se rend compte clairement que ces moyens ne sont pas neutres. Finalement ce ne sont pas les idéologies qui ont créé la civilisation du tourisme, c'est le moyen qu'est l'avion, ce ne sont pas des idéologies qui ont créé ce que l'on appelle le village global, ce sont des moyens de communication. [   ]
... c'est dans les moyens finalement que se tissent les devenirs.
(Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", ± 44'30)



#<
une mauvaise foi(s) pour toutes se félicite-t-on d'être parent  (/\ "parent" terme trop général/générique/ambivalent, lignée, etc.)
une mauvaise foi(s) pour toutes se félicite-t-on d'être devenu parent


#<
aucun enfant n'a demandé de naître


#
naître (?)
pas
-
naître
pas
n'être pas
-
n'être pas
naître pas


#<
ni naître/être ni mourir

#<
on passe de hêtre aux chaînes  (+ au chêne)
de hêtre aux chaînes
qui dit hêtre dit chaînes
qui dit être dit chaînes
pas d(e)(ux) hêtres sans chaînes
qui dit être dit chaînes, sans même parler de boulot
qui dit être dit chaînes : boulot, racine, etc.
qui dit être dit chaînes, boulot, etc.
qui dit être dit chaînes, même sans boulot
qui dit être dit chaînes, racines, boulot, etc.
qui dit être dit chaînes : racines, boulot, etc.
qui dit être dit chaînes : boulot, racines, etc.
qui dit être dit chaînes : boulot, racines, carottes, etc.
qui dit être dit chaînes, avec ou sans boulots, racines, carottes, etc.
qui dit être dit chaînes, avec racines, boulots, carottes...
qui dit être dit chaînes, entre racines, boulots, carottes...
-
qui dit être dit chaînes
entre racines
boulots
carottes...
-
qui dit être
dit chaînes
(avec racines
boulots
carottes...)


>>>


#<
le boulot, c'est les chênes qui cachent la forêt de hêtres

#<
(c'est) l'arbre qui gâche la forêt
pour ceux-là, c'est l'arabe qui gâche la forêt
pour eux, c'est l'arabe qui gâche la forêt

#<
fait
pas problème


#
[formule][pour twitter]
I love you
less
now that I know you
(Blonde Redhead)

prepared to fail
fail to prepare
(Blonde Redhead)

I know a ghost will walk through walls
Yet I am just a man still learning how to fall
(Blonde Redhead)




#
[politique][//]
(La corde du diable [film][docu])
+
> panneau : "do not chain bicycle to fence"
Blonde Redhead - The One I Love (Official Video) [captures]


#
[programme]
> Capture d’écran 2021-06-05 à 20.13.20 (do) not chain (bi)cycle to fence
Blonde Redhead - The One I Love (Official Video) [captures]

#
[bavardage][taisage][symplicité]
...
lui (après l'avoir embrassée) – Tu vois, parfois il y a pas besoin de parler.
[  ]
elle – Ah, j'en pouvais plus. Ça fait du bien d'arrêter toutes ces paroles. Je croyais qu'on en sortirait jamais. Ah.
– Ça fait du bien d'en sortir.
(Un beau soleil intérieur [film], 25'30 - 35')


#
[taisage][musique][DE]
Taximan – Vous voulez que je mette la musique ? Vous préférez peut-être le silence ?
– Euh... Et vous ?
– On peut mettre un peu de musique ! Si vous voulez je vais mettre France Musique. Ça nous fera du bien, je pense.
(Un beau soleil intérieur [film], 45'40)




#
[TP]!
– Chaque jour, j'ai choisis un moment.
– Et chaque jour tu as peint un panneau.
– Oui, oui, tous les jours...
– Vraiment ?
– J'ai regardé le ciel et j'ai choisi un moment pour le faire. [  ]
– Donc c'est la règle que tu t'imposais, chaque jour, hein ?
– Oh oui , oui, c'était super important que je ne rate pas un jour
(Un beau soleil intérieur [film], 47'20)


#
[pour vincent]
Ça t'évoque pas comme moi la bouche d'éric laurrent ? Voir plus que la bouche.
> https://youtu.be/KGbAuCu9eLs?t=117


#
[i][esth/éthique]![techno-logique][cosmo-logique]
Il [Simondon] affirme également qu'un objet technique a une forme d'intelligence indépendamment de celle de l'homme. C'est ça qui est fascinant. C'est comme s'il entrait dans l'objet technique lui-même de manière à le considérer quasiment comme un être vivant avec certaines valeurs et donc une éthique qui en découle.
...
se mettre à la place des objets...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 6'30)
+
[cosmo-logique][programme][éco-logique][politique]
... les objets techniques sont soumis à un dénigrement voire à un esclavage...
... pcq nous les méconnaissons... nous les traitons mal.. comme des esclaves... idée neuve : on doit avoir un rapport éthique, y compris avec les objets inanimés.
...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 10'40 + 12'15 + 19')
+
[écologie][éco-logique]!
En dernière analyse, [  ] ce qui intéresse Simondon, c'est le rapport de l'Homme au monde qui l'entoure, c'est la relation éthique de l'homme à ce qui l'entoure. Et c'est en ce sens que sa réflexion sur l'objet technique vient s'inscrire.
(Adèle Van Reeth ; Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 10'40 + 12'15)




#
[anaxio-logique]
... anti-technique, technophilie // racisme, xénophobie...
(Gilbert Simondon (lu) ; Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 2')
+
... il faut comprendre les objets avant de porter un jugement sur eux...
 ... préjugés...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 7')


#
[MES][esth/éthique]!
... la première cause d'aliénation dans notre monde, ça n'est pas la machine... c'est dans la méconnaissance de la machine...
« La machine est l'étrangère, et c'est l'étrangère dans laquelle reste enfermé de l'humain. »
...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 11')


#
[méta]
Et il s'appuie donc sur cette connaissance de première main, sur une connaissance aussi, largement, de seconde main, pour développer l'idée que...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 10'40)

#
[objoie]
... ne nous laisse plus le temps de s'attacher à un objet... obsolescence culturelle...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 46')


#
[méta][brachy-logique]
... j'enregistrais systématiquement les émissions que je regardais pour pouvoir après regarder les passages qui m'ntéressaient,  les décrypter, noter les dialogues, les situations, les plans, enfin comme aurait fait d'ailleurs un cinéaste... j'ai fait ça pendant 2 ans et demi... travail trrès intense.. et qui m'a appris à faire un type de chroniques... j'étais un reporter en chambre... je regardais des émissions, des journaux télévisés, des choses comme ça... et après entre en jeu la subjectivité... une fois que j'avais recueilli un matériau qui me semblait intéressant, qui moi me faisait réfléchir, je le traitais de manière très personnel, cad en privilégiant les choses qui m'avaient le plus marqué, et en portant un regard et mlême un jugement... la lucarne audiovisuelle sur le monde... porter un regard... à partir de ce que je suis sur ça à travers une forme très précise et une grande contrainte puisque la chronique en général est courte... très grande contrainte... mais la contrainte oblige à trouver des formes...
(Philippe Lançon ; Beaux-Arts de Paris - 19 mai 2021 - Penser le Présent | Philippe Lançon, 6')

#
[méta]
Vous citez un passage que j'ai aussitôt noté dans mon cahier de citations.
(Alain Finkielkraut ; Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 4'45)

#
[lecture]
...
(Édouard Philippe ; Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 4'45)





#
[à gilles]



Le samedi 5 juin 2021 à 20:01:53 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



"Dite de ce nom", oui. Mais digne de ce non, non.
Et il faudrait que je te réponde encore, c'est vrai... que tout ça n'est pas si simple... que tu le crois, le voudrais, qu'on le voudrait. Tu ignores sans doute, faute d'expérience que j'ai moi depuis la Roseraie et que Free m'a rappelé (au téléphone), qu'Orange s'arrange pour intervenir le moins possible (et en quantité et en qualité) pour réparer une ligne à l'extérieur, dans l'attente du passage à la fibre. À la Roseraie, ça a duré au moins une année. À chaque fois qu'il pleuvait. D'ailleurs comme ça semble le faire ici aussi. Quelque temps après la pluie et pendant des jours. Ils avaient beau venir, et on était! clients Orange direct, rien n'y faisait. Ils attendaient que ça passe à al fibre. Économie(s) ! Et alors là, imagine. Quand en plus c'est un client Free...
Free est impuissant à les faire vraiment bouger, me propose de passer à une box plus costaude car plus récente qui compense ce genre de défaillance, d'instabilité de la ligne, soi-disant, seulement voilà : pas au même prix. Donc statut quo, et pas de nouvelles. Et une connexion qui porte mal son nom, oui. C'était bien pire la semaine dernière, mais... Ça s'annonce si instable et sans fin...


+

Le samedi 5 juin 2021 à 22:49:48 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



Désolé si j’ai mal interprété les choses comme je les avais comprises lors de ma dernière visite chez toi. J’avais cru comprendre que la présidente de l’association t’avait sollicité pour faire quelques pas en forêt et que tu avais décliné l’invitation…

/<  Bah oui. Et ?
Il en faut plus pour entamer une "amitié", tu crois pas ?

Peut-être alors pourras-tu renouer des relations professionnelles ?
-Ta connexion va mieux dis-tu, de toute façon, Orange utilise aussi les réseaux communs et à donc intérêt à ce que ça fonctionne…

/<  Eh non...
Orange fait même le contraire parfois – m'a-t-on raconté. En réparant parfois une ligne ils en dégradent une autre, en échange des fils ou autre. Et qu'importe pour eux... un seul client... même pas client.

-L’écoulement de ta douche, frais ou pas frais, ça doit être réparé, surtout que tu en avais déjà parlé à ton propriétaire.

/< Plus que parlé, puisqu'un artisan avait fini par venir. Récemment. Au bout de 5 ans. Et il m'a dit qu'il faudrait refaire l'écoulement, jusque dans le mur, etc., il y a pas assez de pente, c'est juste mal foutu à la base, mais comme pas mal de trucs ici. (Donc il a de lui même exclu d'imposer ça au proprio.) Même la toiture a semble-t-il état bâclée, comme le reste (si tu savais...), puisqu'un gros bout de ciment s'est détaché l'autre jour, dégringolant le long du toit et terminant dans la rue, sans blesser personne, heureusement, ni entamé mon velux. Je l'ai signalé au proprio qui a dit prévenir l'entreprise. Si seulement elle pouvait venir... et réparer surtout ses conneries sur la ligne téléphone dont je crois vraiment que c'est l'échafaudage qui...

-C’est exact que la pandémie limite fortement les rassemblements importants et tu peux être à ce sujet impacté, toutefois, tu pourrais peut-être te faire vacciner pour ta santé bien fragile et pour te permettre de ne pas être cloîtré chez toi.

/<  Si seulement on avait du recul sur ce vaccin (ARN messager)... et si seulement c'était pas un vaccin qui m'avait pas jeté dans mon état actuel. Mais je voudrais tellement aller y voir (cet été), là où on m'invite (comme par miracle), que j'ai pris un rendez-vous au centre de vaccination de nemours, mais... je réfléchis encore si oui ou non...

Les travaux de peinture avancent dans ce chantier où nous baignons.

/< Et aujourd'hui, c'en est où ? Ou vous ?

Les odeurs ça va, le beau temps nous permet de laisser les fenêtres ouvertes jour et nuit. Il faut bien que ça se fasse, mais on peut dire que cela ne tombe pas au bon moment mais bref, passons.
Je ferai quand-même ma coloscopie la semaine prochaine

/< Qu'est-ce à dire, la semaine prochaine ? Je suppose qu'il y a une préparation, mais... La "colo" si j'ose dire (même si on est loin de la colo de vacances ; ) c'est quel jour exactement ?

pour connaitre le bilan et aviser pour l’avenir en fonction?…

J’avais envisagé d’aller te voir mais avec tout ça, c’est un peu compliqué. En fonction des évènements, je te tiendrai au courant de ma visite ou pas.

/<  N'oublie pas FaceTime ou autre, hein...
Même si... Le déplacement deviendra peut-être nécessaire un jour prochain, c'est possible...




























2021 06 06


#
[STO][DE]
...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), ... 39')


#
[musique][neutralisage][taisage]
... inexpressivité de la musique... sensations interprétées en sentiments...
(Le Journal de la philosophie - 17/04/2013 - L’inexpressif musical (avec Santiago Espinosa))

>#<
les sensations font sentiments
les sentiments font sensations alors que c'est l'inverse
les sensations font les sentiments, qui font sensation


#
[ARG][musique]
La musique nous rappelle l'inexpressivité de toute chose. Les choses ne sont que ce qu'elles sont, et rien d'autres. [  ] La musique est comme le réel, absolument silencieuse.
(Le Journal de la philosophie - 17/04/2013 - L’inexpressif musical (avec Santiago Espinosa), fin)


#
[-',-][créage]
... expérience merveilleuse de la plage... rapport au corps libéré d'un certain nombre de contraintes... le temps des vacances... un livre d'amour sur les plages... d'adore la plage... passion pour la plage... écrire ce livre pour rester à la plage toute l'année à l'écrire... [JP]
(Les Chemins de la philosophie - 01.07.2016 - La métaphysique d'un bord de mer (avec Pierre Cassou-Noguès), 10'30 + 13'30 + 24' + 34')
//
Chantal Thomas...


#
[pour vincent][ARG]
... se baigner... le bain.. où le corps perd ses limites... rendues diffuses... autre façon de vivre son corps...
(Les Chemins de la philosophie - 01.07.2016 - La métaphysique d'un bord de mer (avec Pierre Cassou-Noguès), 22')



>#<
la plage presque sans dessus dissout
-
la plage
nous sans dessus
dissout
-
la plage
nous sans dessus
sens dessus
dissout
-
la plage
nous sans dessus
sens dessus
dissout
-
ah la plage
nous sans dessus
sens dessus
dissout
-
ah la plage
nous sens et sans dessus
dissout
-
ah la plage
sans dessus
sens dessus
dissout
-
ah la plage
nous sans dessus
dissout
-
la plage
sens (et sans)/sang dessus
dissout
-
au soleil
sang/sans/sens dessus
dissout




>>


#
« sans dessus dessous » ou « sens dessus dessous » ?
Erreur couramment commise
Croyant que c’est la préposition « sans » que l’on trouve dans cette expression, certains écrivent « sans dessus dessous » au lieu de « sens dessus dessous ».
[  ]
Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes
Il est certes plus logique de préférer « sens » à « sans » ! Mais sait-on toujours que le bon… sens dont on se réclame un peu plus haut doit beaucoup à une série d’altérations graphiques beaucoup moins fondées ? En réalité, la locution s’est d’abord écrite "ce dessus dessous", puis "cen dessus dessous", "cen" résultant de la contraction "ce + en". À l’origine on voulait donc dire que ce qui était dessus… se retrouvait dessous !
(https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/sans-dessus-dessous-ou-sens-dessus-dessous/)
>
[pour lsp]
Encore une aberration. Puisque c'est le contraire qui est fondé, à l'origine, et que j'entends, moi, depuis toujours, et préfère :
« sans dessus dessous » ou « sens dessus dessous » ?
Erreur couramment commise :
Croyant que c’est la préposition « sans » que l’on trouve dans cette expression, certains écrivent « sans dessus dessous » au lieu de « sens dessus dessous ».
[ ]
Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes :
Il est certes plus logique de préférer « sens » à « sans » ! Mais sait-on toujours que le bon… sens dont on se réclame un peu plus haut doit beaucoup à une série d’altérations graphiques beaucoup moins fondées ? En réalité, la locution s’est d’abord écrite "ce dessus dessous", puis "cen dessus dessous", "cen" résultant de la contraction "ce + en". À l’origine on voulait donc dire que ce qui était dessus… se retrouvait dessous !
(https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/sans-dessus-dessous-ou-sens-dessus-dessous/)


#
[amphibo-logique]
la vague n'a peut-être pas de réalité en dehors de notre oeil...
... les vagues n'ont pas d'existence physique... une vague, en fait, n'avance pas ... c'est un point à la surface de l'eau qui monte et qui descend mais sans avancer... monte et descend sur place... nous on la voit avancer... comme une bête... Michelet... la vague pas d'existence physique...
(Les Chemins de la philosophie - 01.07.2016 - La métaphysique d'un bord de mer (avec Pierre Cassou-Noguès), 14' + 39'30)


>/<
la vague
porte bien
son nom
-
les vagues
portent bien
leur nom   (+ leurre)
-
les vagues
portent bien
leur nom
-
les vagues
portent bien
leur
nom
(O/<.)



#
[DE][automédecin][montagne]
...
Je sais bien que la médecine me recommande la montagne, mais la meileure médecine est ce qu'on aime, et j'adore la côte et la Méditerranée.
(Jean Cocteau (archive) ; (Les Chemins de la philosophie - 01.07.2016 - La métaphysique d'un bord de mer (avec Pierre Cassou-Noguès), 44')


#
[simplexité][perfectionnage]
Une bonne solution est rigoureuse et, par là même, simple. La rigueur n'est pas l'ennemie de la simplicité : au contraire, "la recherche de la rigueur conduit toujours à découvrir des raisonnements plus simples et ouvre aussi la voie à des méthodes plus fécondes que les anciennes".
(Pierre Cassou-Noguès, Hilbert, https://www.babelio.com/auteur/Pierre-Cassou-Nogues/4205#citations)



#
[philosophie][autophilosophe][âge]
La philosophie, elle veut une certaine forme de certitude, et donc quelque chose de stable. [  ] ... depuis descartes... [  ]  Et cette idée que la philosophie, c'est cette certitude stable bien enracinée dans la terre ferme, elle reste.
(Les Chemins de la philosophie - 01.07.2016 - La métaphysique d'un bord de mer (avec Pierre Cassou-Noguès), 21')

>#<
stable dans le sable
-
le stable ou le sable
-
tabler stable dans le sable
comment tabler stable dans le sable


#
(AF)
["temps perdu"][TP]!
Bref, vous l'aurez compris, mon invité ce matin ne s'interdit rien, et même s'il travaille beaucoup, ce qu'il aime par dessous tout, c'est trouver de bonnes raisons de perdre son temps.
...
(Adèle Van Reeth ; Les Chemins de la philosophie - 27/11/2020 - Profession philosophe (74/100) : Pierre Cassou-Noguès, 1')

+
[DTO]
Et il vit comment ? Avec le RSA.
(Un beau soleil intérieur [film], 1:10'10)


#
[ÀR][affinité]
Pff. Moi, pour aimer, j'ai besoin d'admirer ! Mais bien sûr, je peux sortir, là, dehors, tomber amoureux de la coiffeuse. C'est pas pour ça que je vivrai avec elle. Je peux peut-être coucher avec elle... Mais c'est tout.
(Un beau soleil intérieur [film], 1:11'30)





#
[philosophie][autophilosophe][pour vincent]
Pour moi, la philosophie... je reprends le mot de Merleau-Ponty (qu'il reprend lui-même à Husserl mais en lui donnant un sens un peu différent) « La philosophie, c'est porter l'expérience à l'expression ». C'est-à-dire décrire l'expérience, décrire la vie au sens où on dit « c'est la vie ! », c'est décrire la vie d'une façon telle qu'elle peut se conceptualiser et se rendre aussi transparente que possible à elle-même. Elle est jamais transparente, mais elle l'exprimant, on va essayer justement de l'amener à cette transparence. Et la premièere state de la philosophie, c'est vraiment une description, et en cela pour moi la philosophie est très proche de la littérature ou du poème en prose.
...
(Les Chemins de la philosophie - 27/11/2020 - Profession philosophe (74/100) : Pierre Cassou-Noguès, 6'40)



#
[autophilosophe][vocation][eurêka][affinité][intelligence]
... très mauvais en mathématique... abandonnées...
Puis alors, quand je suis entré en philosophie, l'année suivante, ça a été absolument immédiat. Dès la deuxième ou troisième leçon, je me suis rendu compte que la manière de prendre les questions, le genre de curiosité  que représente la philosophie était, une fois pour toutes, ce qui m'intéressait.
(Merleau-Ponty (archive) ; Les Chemins de la philosophie - 27/11/2020 - Profession philosophe (74/100) : Pierre Cassou-Noguès, 14')
>
[PT]=[pour twitter]
| ça a été absolument immédiat.| je me suis rendu compte que la manière de prendre les questions, le genre de curiosité que représente la philosophie était, une fois pour toutes, ce qui m'intéressait.
(( Maurice Merleau-Ponty ))
> l'appel de la voie philosophie
https://youtu.be/SdBugQN62IM


#
[autophilosophe]
... avec la philosophie... on pouvait parler de la vie...
(Les Chemins de la philosophie - 27/11/2020 - Profession philosophe (74/100) : Pierre Cassou-Noguès, 17')


#
[symplicité][conformisme]
– François.
– Oui, quoi ?
– C'est quoi, ce geste ? T'es pas naturel quand tu fais ça.
– Bah, si ! Je t'assure que si.
– Non, c'est pas naturel. Ça te va pas. On a l'impression que tu te regardes faire.
– Mais non, pas du du tout, non.
– Ouais, on a l'impression que tu as vu ça quelque part  et que tu le fais. Enfin, moi je vois ça comme ça, hein, je trouve ça pas naturel, je trouve ça faux.
(Un beau soleil intérieur [film], 56')

#
[sylvothérapie][campagne][minimalisme][DE]
... c'est très beau... c'est d'un calme... il faut être fou pour s'entasser sur des plages... paysage comme ça, c'est rien... et ça te fait un bien fou... paysage intact...
(Un beau soleil intérieur [film], 57'40)


#
[formule][brachy-logique]
J'aime bien votre esprit de synthèse. Cette façon de ressentir des choses, de les voir, voire de les analyser au fond de vous-même. Faudra voir aussi à ce niveau-là comment les choses peuvent se transcrire.
(Un beau soleil intérieur [film], 1:21'10'')
>>

#
[autophilosophe][zen]["temps perdu"]
Soyez open. [  ] Laissez-les venir. Open. Ne vous mettez plus la rate au court bouillon, vous comprenez ? Ça ne sert strictement à rien.  Vivez ce que vous avez à vivre. Occupez-vous de vous. Ne tombez pas dans les pièges. C'est tout ce que je vous demande. Vraiment. [  ] Et comme ça, on perdra pas de temps. Et puis, d'une pierre on pourra jouer deux coups. Je suis convaincu de ce que je suis en train de vous dire, [  ]. [  ] Alors moi, à votre place, je me torture surtout pas la tête. Là, occupez-vous de l'essentiel. Pour l'instant, c'est vous. Voilà. Moi, mon travail, et je m'occupe de mes affaires. Et je laisse faire. Voilà. Je ne m'occupe pas du reste. J'essaie de trouver un beau soleil intérieur. C'est tout ce que je vous demande. Vous comprenez ? [  ] Et vous, en attendant, vous êtes open. [  ] C'est tout ce que je vous demande. Open.
(Un beau soleil intérieur [film], 1:32')




#
[pop][multimédia][amphibo-logique]
Et en même temps, ce problème philosophique : est-ce que la philosophie peut effectivement passer par le comique, ou non ? Et d'une certaine façon, [  ] le mot d'esprit mais disons aussi le comique, c'est une façon de faire passer un message dans une enveloppe, fermée. Et la philosophie, elle demande à ouvrir l'enveloppe, et à voir le message le message noir sur blanc. Et du coup, bah, ce n'est plus drôle.
(Les Chemins de la philosophie - 27/11/2020 - Profession philosophe (74/100) : Pierre Cassou-Noguès, 44'30)

>>

#
[amphibo-logique]
Bagatelles pour un massacre est un pamphlet qui fait le deuil de la fiction. Mais il a du mal à faire le deuil de la fiction. On arrive à un moment donné où Céline, comme tant d'écrivains, est en panne. Céline n'y arrive plus. Céline n'arrive plus à renouvelr sa batteri(s)e? fictionnelle, [  ] et il tourne en rond. [  ] Il n'arrive plus à faire de la fiction et finalement la fiction est emportée par des pages entières, et nombreuses hélas, qui deviennent univoques, qui perdent donc l'équivocité, qui est l'âme de céline, Céline ça veut dire plusieurs choses à la fois, tout ce qu'il raconte. Hein ? Il y a de la condamnation, du mépris et de la tendresse... Toutes les émotions, et les sentiments que ça produit sont très très très... comment dire ? bougent, sont ambivalents. Et là, bon, on rentre dans un discours qui est, bon, il faut bien dire les choses comme elles sont, c'est un discours idéologique.
(Yves Pagès ; Grande traversée : Louis-Ferdinand Céline, au fond de la nuit - 18/07/2019 - Bagatelles pour un massacre, 9')


#
[noirage]
"La vie c’est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit".
(Louis-Ferdinand Céline. https://www.franceculture.fr/emissions/louis-ferdinand-celine-au-fond-de-la-nuit-grandes-traversees/saison-01-07-2019-26-08-2019)


#
[eurêka][perfectionnage][méta]
Philip K. Dick écrivait ses romans très vite, et il les écrit mal, donc il y a des répétions, les phrases elles sont mal foutues, et pourtant ça ne change rien au fait que l’histoire elle fonctionne, et elles fo,ctionnent  comme histoire et comme philosophie. Et c'était pour moi une grande libération de voir qu’on n’avait pas, en fait, à se soucier de la façon dont on écrit, il y avait pas besoin de faire de belles phrases, que ça pouvait marcher quand même. [  ] Et l'idée qu'on pouvait se libérer de l'idée de la phrase, de le découvrir très concrètement, c'était, oui, très important.
(Les Chemins de la philosophie - 27/11/2020  - Profession philosophe (74/100) : Pierre Cassou-Noguès, 25'30)




#
[lecture]
Tu me fais de la lecture ? Tu te sentiras mieux après. [Nabokov, Feu Pâle]
– Tu détestes ce bouquin.
– Moi non plus j'ai pas envie de lire.
(Blade Runner 2049 [film], 18'50)



#
[ÀR]
Si tu savais à quel point tu me rends heureuse.
(Blade Runner 2049 [film], 22'30)

#
[politique]
J'ai une mission à accomplir. C'est de maintenir l'ordre. C'est ce que nous faisons tous ici. Nous maintenons l'ordre.
(Blade Runner 2049 [film], 27'20)













2021 06 07



#<
avoir fait le tour de la vie
en fût-il   (+ en futile)
d'autres à faire  (+ d'autres affaires)
-
avoir fait un peu le tour de la vie
en fût-il
d'autres à faire
(O/<.)


#
[cosmo-logique][théo-logique]
Je ne crois pas en dieu, mais on peut se tromper.
(1994-04-07 - France Culture - Fiction/Dramatique - Ma vie à l'écluse (de Jacques Perry), 11')



#
[beauté][amphibo-logique]
Et la beauté devint la solution d'un problème qu'il ne parvenait pas à poser.
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, 22 février 2006 "Charlie et son héros")
> [pour twitter]
Et la beauté devint la solution d'un problème qu'il ne parvenait pas à poser.
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant)


#
[à loïc]


Le lundi 7 juin 2021 à 10:30:01 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :
objet : médires à méditer ?

Dimanche. De retour à la maison, je m’esquinte à ranger des papiers et à faire ma malle. Elle est comme mes livres, comme la moindre de mes phrases, comme ma vie tout entière : j’y veux faire tenir trop de choses.
(André Gide, Journal, 1905)

Mais j'admire à présent tout ce que je suis arrivé à n'y pas dire, à RÉSERVER. (Je songe longuement à cette vertu que peut devenir chez un écrivain « la réserve ». Mais qui sait comprendre cela ? de nos jours.)
(André Gide, Journal, 31 juillet 2005)

Philippe Lançon : « Flaubert n’a jamais été mon patron »


#
[perfectionnage][créage]
Philippe Lançon : « Flaubert n’a jamais été mon patron »
Pour le bicentenaire du romancier de « Madame Bovary », on a demandé à une vingtaine d’écrivains s’il est leur « patron ». Voici la réponse de l’auteur du « Lambeau ».
(Par Philippe Lançon Publié le 13 février 2021)
Flaubert n’a jamais été mon patron. Bien sûr, j’ai été durablement marqué par « Madame Bovary », « l’Education sentimentale » et « Un coeur simple », sans même parler de ses lettres et du célèbre texte de Proust sur ses beautés grammaticales, mais je ne suis pas assez formaliste pour qu’il m’ait marqué comme m’ont marqué Saint-Simon, Chateaubriand, Balzac, Stendhal ou Proust justement, pardonnez la longueur de la liste. Au fond, je le trouvais étouffant, trop froid.
  C’est un cliché, je sais, le Flaubert froid. C’est ce que pourraient dire de lui Bouvard et Pécuchet, non ? Flaubert : trop froid. Mais ils ne l’ont pas lu. Quand je lis, quand j’écris, j’ai besoin d’éprouver l’imperfection pour sentir la vie. Elle m’est si naturelle, l’imperfection ! J’ai l’impression que Flaubert me l’interdit. Je vais le lire, le relire. Et, qui sait, peut-être me débarrassera-t-il de mes faiblesses, de lecteur, d’écrivain et, pourquoi pas, d’homme ; de cette imperfection. Alors, il ne me restera plus rien.
(https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20210213.OBS40162/philippe-lancon-flaubert-n-a-jamais-ete-mon-patron.html)


#
[neutralisage][esth/éthique]
Le train Thalys [  ] est un fuseau chic et paisible. [  ] Il règne un silence sans odeur et sans peine, tout luit de confort et de sévérité. le Thalys est un point d'eau mobile d'une suavité presque abstraite.
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, "le train sonnera deux fois")



#
[esth/éthique][style]
Il prononce les mots anglais lentement, avec une onction et un accent plus qu'américain, comme pour nous rappeler qu'il a fait ses études à Harvard [  ]. Cet accent lui remplit la bouche. C'est sa gloire, sa vertu, son passeport.
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, "le train sonnera deux fois")
+
exemple :
l'accent d'Adèle Van Reeth
l'accent d'Augustin Trapenard


#
[vocabulaire]
muflerie
cuistrerie


#<
otto karl, autophilosophe économique circulaire.



#
[esth/éthique][no effort][pour vincent][-',-][JP]
.. pas un grand écrivain... et en même temps c'est un écrivain extrêmement attachant, pour les meilleures raisons. Et c'est le genre d'écrivains qu'on a envie de recommander.
... qqn de marginal, d'original...
... quelques romans, quelques nouvelles, mais qui font un bien fou...
... Jacques Perret... ses livres m'ont enchantés...
(Librairie Mollat - Pierre Assouline présente l'œuvre d'Antoine Blondin, 3'45)
+
Et quand il est capable de mettre dans une livre « Passé 7 heures du soir, les héros de romans ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides », quelque chose comme ça, bah, c'est pas grand-chose, mais ce pas grand-chose, c'est la finesse, la subtilité, la légèreté. Il y a une légèreté dans l'écriture de Blondin, qui est extrêmement difficile à atteindre, mais lui, ce qui est beau c'est qu'il a pas atteint ça par l'effort, on voit pas l'effort, où c'est laborieux, là ça reste léger. C'est ça qui est beau.
(Librairie Mollat - Pierre Assouline présente l'œuvre d'Antoine Blondin, 17'15)
+
C'est pour moi un livre qui n'a pas pris une ride. Et qui est une leçon de sagesse. C'est une façon... Encore une fois, cette légèreté, bon, ça a l'air de rien, mais la légèreté, pour un écrivain, en tout cas pour un artiste, pour un créateur, c'est l'inaccessible étoile, c'est le Graal, c'est ça le vrai Graal ! C'ets la légèreté. Arriver à ça, c'est... Bon, je vais pas citer des grands peintres, mais... c'est la même chose.
(Librairie Mollat - Pierre Assouline présente l'œuvre d'Antoine Blondin, 29'45)


+

#
(AF)
...
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, préface)



#
[STO]["STO"]
... en l'occurrence le STO...
(Librairie Mollat - Pierre Assouline présente l'œuvre d'Antoine Blondin, 21' + 21'50)

#
[fraternité][po/éthique]
Et justement, il y a un très bel article dans "Ma vie entre les lignes" qui s'appelle "Qu'ai-je fait de ma vie" et dans lequel il dit à la fois "de grandes libertés m'ont réduit en esclavage, je me suis beaucoup abandonné en route", on l'a déjà évoqué, mais par rapport à ce que vosu évoquiez il dit qu'il recherche "une littérature fraternelle, celle qui ne prétend pas enseigner, mais nous donne des amis".
(Pierre Coutelle ; Librairie Mollat - Pierre Assouline présente l'œuvre d'Antoine Blondin, 27'15)



#
[amphibo-logique][formule][calembourage]
Et puis, je sais que c'est très français, mais l'esprit de calembour, disons, mais c'est plus que du calembour. Le jeu de mots, c'est le jeu sur les mots, hein. C'est la passion de la langue française.
(Librairie Mollat - Pierre Assouline présente l'œuvre d'Antoine Blondin, 36'15)
+
infra :
(Guillevic ; Serge Moati - 1978-04-28 - Eugène Guillevic poète, 3'40)



#
[TP][cheveux][âge]
vous avez les plus beaux cheveux... mais vous n'en aurez plus à 30 ans...
(Les nuits de france culture - Antoine Blondin, l'écouter c'est déjà commencer à le lire (entretiens avec Pierre Assouline) 1/2, 39')


#
[lecture]
j'ai lu et relu simenon
(Les nuits de france culture - Antoine Blondin, l'écouter c'est déjà commencer à le lire (entretiens avec Pierre Assouline) 1/2, 40')

#
[repos]
moi ce qui m'intéressait, c'était de rien foutre
(Les nuits de france culture - Antoine Blondin, l'écouter c'est déjà commencer à le lire (entretiens avec Pierre Assouline) 1/2, 41')


#
[LT][TP]
et je me suis retrouvé garçon de ferme
(Les nuits de france culture - Antoine Blondin, l'écouter c'est déjà commencer à le lire (entretiens avec Pierre Assouline) 1/2, 42')


#
[pour guillaume]
...
1988 : Antoine Blondin dans "Apostrophes" | Archive INA, 1'



#
[neutralisage]
Jacques Perret, né le 8 septembre 1901 à Trappes dans les Yvelines et mort le 10 décembre 1992 à Paris, est un écrivain français.
[ ]
Contemporain de Marcel Aymé et de Raymond Queneau, desquels il se rapproche par son goût de la mystification, il est moins noir que le premier et moins gai que le second, tout en pouvant prétendre à la même lucidité.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Perret_(%C3%A9crivain))


#
[pour nico b.]?
Jacques Perry, Vie d'un païen (?)
Jacques Perret
Antoine Blondin


#
[mort][EMI]
« D'ici à ce que nous montions tous ensemble pour recommencer à vivre entre nous, il n'y a peut-être pas très loin. »
Cette fois je ne le pris pas pour un projet mais pour un gage de consolation.
((Antoine Blondin, L'humeur vagabonde))




#
[formule]
C'est la formule de la maison.
((Antoine Blondin, L'humeur vagabonde, chp 2))


#<
(sur) la terre on finit dessous, (dans) l'eau on finit dissout.
sur la terre on finit dessous, dans l'eau dissout (+ dans l'eau on finit dissout + de sous la terre on finit encore dans l'eau, dissout)
-
sur la terre
on finit dessous
dans l'eau dissout
-
sur terre
on finit dessous
dans l'eau dissout
-
sur terre
on finit dessous
dans l'eau
dissout
-
sur terre on finit dessous
dans l'eau
dissout
(O/<.)      (+ représentation graphique de la dissolution, de ligne en ligne)


#
[politique]
Chaque fois qu'une civilisation a réalisé un bond en avant, cela s'est fait sur le dos de travailleurs corvéables à merci. Nous n'avons le cran de posséder des esclaves que s'ils sortentr d'une usine. Et je ne peux en produire qu'une quantité limitée.
(Blade runner 2049 [film], 40'50)
+
infra :
(Les Chemins de la philosophie - 15/05/2015 - Actualité philosophique Pascal Chabot "l'âge des transitions", 29')


#
[TP]
Combien, de fois tu m'as raconté cette histoire ? Ton souvenir.
(Blade runner 2049 [film], 56')


#
[surdouage]
J'ai toujours su que tu n'étais pas comme les autres. Peut-être qu'elle est là, la raison.
(Blade runner 2049 [film], 56'30)

#
["karl"]
Elle (avant l'accident) – K(arl) !
(Blade runner 2049 [film], 1:01')
+
Elle (après l'accident, et elle bug/beugue) – Hé, K(arl) ! K(arl) !...
(Blade runner 2049 [film], 1:02')
+
Tu es trop important pour n'être que K.
Ta mère t'aurai(s) donné un prénom. Joe.
(Blade runner 2049 [film], 1:15')


#
[à Guillaume]

Le lundi 7 juin 2021 à 22:34:03 UTC+2, karl a écrit :
objet : cadeau, et pas cadeau

Salut Guillaume,
Depuis le temps...
(... que je suis malade, et grave. Voilà pourquoi, de mon côté. Mais toi j'espère que tu vas bien, et de tout côté. J'espère sincèrement. J'y pense souvent, et à vous, et me demande... Mais sans oser vous le demander, à vous, vous déranger. À quoi bon, dans mon état. Et il en faudrait la force, déjà. Et, précisément...)
Je profite d'un léger allègement de peine pour, et parce que ça fait des semaines que je voulais le faire, pff, t'adresser ces deux clins d'oeil que tu connais sans doute au moins en partie, mais disons alors que s'il m'arrivait de revenir sur pieds et, haha, d'animer une soirée Pléiade à la Maison de la poésie, héhé, le droit de rêver, ces deux archives seraient sûrement de la partie, hi...
Mais toi, dis ? Et Emmanuelle ? À fond sur Genet ? Ou sortie ? Et toi ? Oups, pardon, non non, je demande rien, pas de questions ; juste ces deux clins d'oeil, accompagnés de mes amitiés surtout, cher Guillaume.
kArL

1. Extrait de : Caprice, d'Emmanuel Mouret. Note : l'enfant est un passionné de lecture. Voir notamment la scène d'ouverture du film. Mais cette scène-ci se situe à 26'50''.
2. Extrait de : Apostrophes du 16/12/1988, et c'est pas à toi que je présenterai Antoine Blondin, je suppose.

> OTT - 2106 - Pour Guillaume, dans la Pléiade, cadeau
> OTT - 2106 - Pour Guillaume, dans la Pléiade, pas cadeau





#
[à romain]
Le lundi 7 juin 2021 à 22:07:30 UTC+2, Romain a écrit :


L'émission de Marie Richeux, présentée ce soir par sa remplaçante, sera consacrée dans 10 minutes à un compositeur contemporain qui, avec l'IRCAM, tente une transposition musicale de Roland Barthes, sa personne, le grain de la voix tout ça... Ca vaut peut-être le coup d'oreille.


+


Le lundi 7 juin 2021 à 22:39:44 UTC+2, karl a écrit :

Comme ton album, surtout ! Que j'ai pas encore écouté, désolé, mais comme toi mes articles, et archives et le reste, haha. Mais aucune vengeance de ma part, tu penses bien (j'espère, et pas de travers), c'est que... Mais je vais y venir ! Même si mon avis importe peu, car a peu de valeur objective, que je me dis, puisque pas expert en jazz, du tout, alors... Mais... Pas encore eu le loisir de la tête reposée, disposée... Mais... sous très peu. Je fais au mieux. Comme tu l'as fait toi, j'en doute pas.
Et merci pour la réf., j'attendrai le podcast, mais... merci !



#
[alzheimer]
Ma mère a été atteinte de la maladie d'Alzheimer au début des années 80 et placée dans une maison de retraite. Quand je revenais de mes visites, il fallait que j'écrive sur elle, son corps, ses paroles, le lieu où elle se trouvait. Je ne savais pas que ce journal me conduirait vers sa mort, en 86.
(Annie Ernaux, Je ne suis pas sortie de ma nuit, éd. Gallimard, 1997, 4e de couv)


#
[repos]![DE]
Il a pris un jour de repos, mais comment en profiter ? Cette ville n'est pas faite pour ça. Ni ce monde. Ni semble-t-il cette vie. Rien n'est vraiment fait pour ça. Et même, tout le refuse. Le repos, c'est l'inutilité. Qui voudrait être inutile ?
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, "...")




#
[ÀR][programme]
lui – Je vais me marier.
elle – Comme c'est triste !
– C'est pas triste ! C'est la vie.
(Le Dimanche de la vie [film] (cf. Raymond Queneau, Le Dimanche de la vie), 10')








——————
Rattrapage iphone

10
45'

#
courir dans les bois sans désemparer

#<
Maladie tout de la/notre vie


#<
Faire le vide, pour qu'advienne
Vider qu'advienne ((+ et)
-
vider
qu'advienne


#<
[JP]
Faire corps avec sa simplicité retrouvée, de fond.

#
[karl]
Vlaminck :
38'
47' "bonhommie vindicative"
S'intéressait à et savait tout.

#<
Je brûle de faire, forger

#<
Se coucher devant le sommeil
Coucher avec le sommeil
devant le sommeil se coucher

#<
Dormir, manger, à l'appel du sommeil, de la faim
manger à l'appel de la faim

#<
Ne pas vendre son miel avant de l'avoir fait.

#<
L'issue fatale n'est que fractale, peut-être.
L'issue fatale peut(-)être fractale.
L'issue peut-être en réalité fractale
> infra

#<
Otto karl, hacker d'être philosophe à l'ancienne, éco-logique, multi-média...

#<
Monde très/traits moelleux comme un muffin/m'enfin, de Gaston Lagaffe
les traits moelleux comme un muffin de Gaston Lagaffe
m'enfin, les traits moelleux comme un muffin de Gaston Lagaffe


#<
Qui se donne la mort donne le vertige
Se donner la mort donne le vertige

#
Simenon, le petit saint :
Pas aller mourir à l'hôpital
Chienne de vie
Ne prenait pas parti
Tournant
Se posait pas questions
20'


#
Camilli, chemins de la philosophie
29' beauté-efficacité pp. D'économie [simplexité]!
45' improvisation [symplicité]

#<
On est issu de mensonges. (+ tissu)
-
on est issu
de men-   (+ men, pl. de "man", mouais)
songes (+ les songes)




#<
La vie profite de nous plus que nous (d'elle)
-
la vie profite de nous
plus que nous
(d'elle)
-
la vie profite de nous
plus qu'on en profite


#<
Quand Le montage fait dans le détail de taille


#<
[rappel]
La marquise sortit à 5 heures
Et moi de ma lecture
De ce roman
-
"la marquise sortit à 5 heures"
et moi de ma lecture
de ce roman
-
"la marquise sortit à 5 heures"
et moi de ma lecture
de ce roman
-
dès que "la marquise sortit à cinq heures"
moi de sa lecture
-
dès
que "la marquise sortit à cinq heures"
moi de ma lecture
-
dès que "la marquise sortit à cinq heures"
moi de ma lecture
-
"la marquise sortit à cinq heures"
et moi aussitôt de ma lecture
-
pour peu que la marquise sortît à cinq heures
(alors) moi de ma lecture
-
pour si peu
que la marquise sortît à cinq heures
alors moi de ma lecture
-
pour peu
que la marquise sortît à cinq heures
alors moi de ma lecture
-
pour peu
que la marquise sortît à cinq heures
alors moi de la lecture de son roman
-
"la marquise sortit à cinq heures"
et moi de ma lecture
aussitôt
-
pour peu
que la marquise sortît à cinq heures
moi de ma lecture aussitôt
-
pour peu
que la marquise sortît à cinq heures
moi aussitôt de ma lecture
-
pour (si) peu
que la marquise sortît à cinq heures
moi aussitôt de ma lecture
-
"la marquise sortit à cinq heures"
et moi aussitôt
de ma lecture
-
"la marquise sortit à cinq heures"
et moi
aussitôt de ma lecture
(O/<.)
+
pour peu
(si peu)
que la marquise sortît à cinq heures
moi aussitôt de ma lecture
(O/<.)



#<
On mûrit avec les artistes/œuvres qu'on aime/suit

#<
Le progrès ne s'arrête pas, non, non plus qu'à/en lui-même.
Non plus qu'à sa (seule) fin.
On n'arrête pas le progrès, non plus qu'à lui-même

>>>

#
[//]
Little miss sunshine... // Breaking bad,..
Une partie des futurs acteurs de Breaking Bad s'y retrouvent, et le nom de la ville, etc.


#<
[cagnotte]
Ce qui me manque le plus après la santé, et pour espérer la sortir de ce très mauvais pas c'est le buffet.

#<
[cagnotte]
Si je vous disais ...qu'est-ce que ça vous dirait... Il faudrait là-dessus vous expliquer encore que... Et encore. Et encore.

#<
Toute œuvre (d'art ou technique) est une transe porteuse de valeurs.

#<
Toute œuvre nous modélise.

#<
Certaines œuvres attentent aux nôtres.
Une œuvre digne de ce nom attente à nos attentes.
Qu'une œuvre attente à nos attentes. Quand d'autres y répondent.

#<
La plupart des productions culturelles répondent à nos attentes, quelques-unes/rares les questionnent, y attentent.

#<
Le rapport au monde d'une œuvre (d'un objet qu'on fréquente) cultive le nôtre.
Le rapport/l'être au monde de ce qu'on fréquente cultive le nôtre.
-
le rapport au monde
de ce qu'on fréquente
cultive le nôtre
-
le rapport au monde
de ce qu'on y fréquente
cultive le nôtre   (= notre rapport au monde + notre monde)
-
le rapport au monde
de ce qu'on y fréquente
cultive le nôtre
(O/<.)



 
#
Simondon 3 :
10' + 24' [ARG]
34'20 je demande seulement que l'on se défie de soi-soi-même

#<
La défausophie consiste à manquer/ne pas assez se défier de soi-même/de l'évidence/bon sens


#<
C'est le bon sens mais c'est bien sûr ?
c'est le bon sens
mais c'est bien sûr
-
le bon sens
mais
c'est bien sûr (?)
-
c'est le bon sens
mais
c'est bien sûr ?
(O/<.)


#<
[rappel]
avril
ne te découvre pas d'un fil
mais fais ce qu'il te plaît


#<
Mon butin c'est de (pouvoir) butiner.
Mon but, hein, c'est de butiner.
Au lieu du/plutôt que le but, butiner. C'est le but, hein.
Pour but, hein, butiner
Pour but, butine et...
-
Pas de but, je butine
Pas de but, hein, je butine
pour seul but, hein, butiner


#<
L'amour est sa cage/saccage.
L'amour est sa cage propre.
L'amour, ça cache le saccage, dans sa cage.



#
[clio]
Parallélisme : contrôle visuel du train avant, volant n'est pas en ligne
Joint du couvre-culbuteur
Klaxon
Voyant frein main
horloge
Rétro

first stop 01 64 28 04 67





————


2021 06 08


#<
une formule est dense et danse
-
une formule
est dense
et danse  (= elle est (une) danse + elle danse + est danse et danse (cf. Rimabaud, Une saison...) + est dense et dense)
-
la formule
est dense
et danse
(O/<.)





#
[brachy-logique][formule]
Tout dans ce texte est à la fois restrictif et ambitieux.
(Claude Debon, préface à Raymond Queneau, Courir les rues – Battre la campagne – Fendre les flots)


#
[AL]
Tout à coup tout se complique, se multiplie, se reflète : la poésie est là, dans ce vaste roman en vers, échos et rythmes, calcul qui résonne, prolifération du sens.
(Claude Debon, préface à Raymond Queneau, Courir les rues – Battre la campagne – Fendre les flots)

#
[formule]
Héraclite et Heidegger sont les grands patrons fantomatiques de ces pochades.
Pochades au demeurant bien savantes parfois.
(Claude Debon, préface à Raymond Queneau, Courir les rues – Battre la campagne – Fendre les flots)
+
pochade
1.     littéraire     Croquis en couleur exécuté en quelques coups de pinceau.
2.     Œuvre littéraire écrite rapidement (souvent sur un ton burlesque).
+
Une pochade est une peinture figurative de petit format, exécutée rapidement, sur le vif et généralement en extérieur, l'équivalent d'un croquis en dessin.
  On privilégie la rapidité d'exécution, au détriment de l'exactitude du dessin et de la couleur, afin de capter la spontanéité de l'impression.  La pochade constitue par elle-même un tableau. Ell se différencie de l'esquisse en ce que celle-ci, rapidement exécutée en préparation et organisation d'un travail de plus grande envergure, ne se réfère pas à une impression visuelle, mais à un ensemble qui peut être entièrement abstrait ou d'imagination ; elle se différencie de l'étude, faite aussi face au sujet, en ce que celle-ci pousse le soin du détail, sans souci de l'impression d'ensemble.
Dans la critique d'art, le terme pochade s'emploie dans un sens dépréciatif.
[  ]
En littérature, ce terme s'emploie pour qualifier une œuvre en général burlesque, brève et écrite rapidement. Il semble être attesté en premier en 1800 avec ce sens qui le rattache à pochard et poissard, personnages vulgaires et burlesques du vaudeville.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Pochade)

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[esth/éthique][créage][perfectionnage]
Cette fois il se presse. Lui qui polissait et repolissait ses textes se contente maintenant de les corriger une fois, ou pas du tout. Fendre les flots se veut « sans rature », comme l'Océan. En dépit du métier acquis, on ne s'improvise pas improvisateur : les repentirs restent nombreux. Malgré tout, la rapidité de la rédaction confère à l'ensemble de ces écrits, relativement courts, une sorte d'allant, de légèreté, de désinvolture apparente.
(Claude Debon, préface à Raymond Queneau, Courir les rues – Battre la campagne – Fendre les flots)
+
infra : assouline sur blondin + Lançon introduction aux "chroniques"..."






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[épure][créage][âge][amphibo-logique][po/éthique][brachy-logique][fragmentage][TP]
Fendre les flots s'est allégé de tous les textes encombrant la mémoire, même si se reconnaît, ici ou là, une allusion ou un pastiche, [  ]. La maîtrise la plus grande est atteinte, avec toutes les gammes parcourues dans les recueils précédents, [  ]. Ce grand élan se vaporise, se miniaturise, se regarde avec ironie, se brise en écume impalpable :
 
De tout cela rien ne s'élève
il faut attendre et tendre
vers un peu d'air bleu
au-dessus de la brume au-dessus de l'écume au-dessus au rêve
 
Oui, jusqu'au bout de sa vie, et avant ce dernier chef-d'œuvre que sera Morale élémentaire, Queneau est resté poète, dans cette étrange zone intermédiaire où le lyrisme et la satire font bon ménage. Une œuvre qui se mérite, car ses vertus de séduction trop évidentes cachent souvent sa profondeur. Une sensibilité qui rougirait de s'exhiber, un sens du comique qui sert d'exorcisme.
[  ]
Questions multiples, légèrement posées, et si lourdes ! Qui a mieux que lui, dans la poésie française, illustré l'esthétique préconisée par Apollinaire en 1917, dans sa conférence sur « L'Esprit nouveau et les poètes » ? : « Il n'est pas besoin pour partir à la découverte de choisir à grand renfort de règles, même édictées par le goût, un fait classé comme sublime. On peut partir d'un fait quotidien : un mouchoir qui tombe peut être pour le poète le levier avec lequel il soulèvera tout un univers. »
(Claude Debon, préface à Raymond Queneau, Courir les rues – Battre la campagne – Fendre les flots))



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[DE][physio-logique][politique][pharmaco-logique]
Or la croisssance, c'est une course en avant, c'est une volonté d'accroître constamment la puissance. Au sens où on peut l'entendre idéologiquement, c'est-à-dire c'est une volonté de puissance. Marcuse aimait citer cette phrase de Simondon qui dit « Il y a une philosophie autocratique des techniques qui consiste à faire de la machine un esclave pour faire d'autres esclaves », et donc c'est ça, et puis c'est surtout aussi la puissance  au sens scientifique, c'est-à-dire débiter de l'énergie le plus vite possible. Alors que le progrès, ça devrait être ce qui nous permet d'améliorer le rendement des objets techniques, mais du coup de ralentir notre consommation du stock d'énergie qui est à notre disposition. Les progrès techniques devraient nous permettrent, en fait, d'avoir plus de temps libre, d'être moins dans la frénésie, d'être plus maîtres de notre destin, de repousser l'horizon... bref il y a quelque chose qui est vraiment un contresens et qui vient de l'économie, certes, vous assez raison, mais [  ] Simon [  ] observe que cette aliénation, on commence à aliéner les machines à des valeurs productivistes, de rendement, et puis ensuite les êtres humaines qui travaillent avec elles, faisant système avec elles, sont aussi aliénés, il fait remarquer que c'est pas seulement la capitalisme, le socialisme réel de son époque est pareil, et le nazisme autrefois étaiet pareil, ce sont des volontés de puissance qui ont fait que les hommes osnt asservis au productivisme.
(Les Chemins de la philosophie - 07.04.2016 - Gilbert Simondon (4/4) : L'invention du futur (avec Vincent Bontems), 40')
+
... qui fait que une fois que les machines fonctionnent sous ce régime-là [du rendement], nous quiaisons système avec les machines, nous ne pouvons pas nous étonner de nous retrouver nous-mêmes aliénés...
... finalités que nous n'avons pas délibérées, des finalités émergentes... (Norbert Wiener... cybernétique) c'est de schoses qui apâreissent dans le fonctionnement du système, ces finalités... et à l'intérieur nous ne pouvons pas nous y opposer...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 35')
+
... il essaie de nous faire comprendre qu'il y a beaucoup de liberté et de plaisir à gagner, dans nos relations avec la technique, pour peu qu'on cesse justement de la traiter comme un instrument de travail forcé.
– [  ] il dit (dans l'héritage) de Marx) que la machine prend la place de l'homme parce que l'homme accomplissait une fonction de machine.
... ça a déplacé la question de l'(aliénation, ça ne l'a pas résolu... (Marx)
... c'est notre relaton aux machines qui est en cause, qui est aliénante
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 38'30)
+
[  ] réaliser que la technique, dans notre rapport au monde, c'est notre meilleur allié, ce sont nos compagnons pour ralentir la dissipation des énergie, l'entropie, c'est ce qui fait que nous pouvons vivre plus longtemps. Comme le vivant, [  ] la technique s'oppose à la destruction des potentiels énergétiques, [  ] à l'entropie finale. Et donc il y a qqch qui est comme un compagnonage, une familiarité que l'homme devrait avoir avec la technique pour vivre plus longtemps, vivre mieux.
...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 20')
+
Pour  Simondon, la machine, c'est le seul allié de l'humanité pour rester en vie un peu plus longtemps sur cette planète. Il le dit : la machine est comme la vie, et avec la vie, ce qui peut ralentir la dégradation de l'énergie, [  ] l'entropie. C'est la seule chose dont nous disposons pour préserver finalement les forces naturelles.
...
Ça devrait nous aider à faire avec moins d'énergie et moins de temps la même chose. Ça devrait nous aider à ralentir le système. Et là où on voit une orientation où la réhabilitation culturelle des objets techniques et de la technique en général devrait nous conduire aussi finalement à une réconciliation avec noter existence dans la nature. [-',-]
(Vincent Bontems ; Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 39')
+
(AF)
... plutôt qu'esclaves... chance de fonctionner autrement...
... il faut ralentir... la technique doit servir à ça...
(Vincent Bontems ; Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 43' + 46' + 49'45)



>#<
On s'asservit à la technique au lieu de s'en servir.
Au lieu de bien s'en servir, on asservit la technique qui en retour nous asservit.
On s'asservit à la technique.
On s'asservit (la technique et) à la technique qui devrait mieux nous servir.
La technique devrait nous servir à ne pas asservir.
La technique/techno-logique devrait nous servir plus/plutôt qu'asservir.


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ral e n  t   i    r
-
re s  p  i   r   e    r
ral e n  t   i    r
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re s  p  i   r   e    r
ral e n  t   i    r
p
a
u
s
e
-


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[formule][simplexité][objoie][physio-logique]
Le geste fait chose suscite la chose à être geste, [  ].
(Gilbert Simondon (lu), "impression de la réalité souveraine" (1953) ; Les Chemins de la philosophie - 07.04.2016 - Gilbert Simondon (4/4) : L'invention du futur (avec Vincent Bontems), 50'40)



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[formule][BZH]=[bretagne]
[  ] ; le schiste est ce qui s’écaille et le granit ce qui éclate ; [  ]
(Gilbert Simondon, "impression de la réalité souveraine" (1953) ; https://www.cairn.info/sur-la-technique--9782130625285-page-23.htm)
>
[PT]
le schiste est ce qui s’écaille et le granit ce qui éclate
(Gilbert Simondon)


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[DE][politique][éco-logique]
La machine est l'étrangère, et c'est l'étrangère dans laquelle reste enfermé de l'humain.
(Gilbert Simondon (lu) ; Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 11'40)
+
« La machine est l’étrangère ; c’est l’étrangère en laquelle est enfermé de l’humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant de l’humain. »
(https://www.lelivrescolaire.fr/page/12372183)



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[DE][politique][éco-logique][po/éthique][objoie][théo-logique]
Ce qui est éthique, ce n'est pas de porter des jugements sur des substances, mais c'est les relations que nous entretenons avec tout ce qui nous entoure. Et nous pouvons avoir des relations éthiques bien évidemment avec les animaux, pas seulement avec les personnes, et quand je parle des relations éthiques, on peut décider de faire du mal, hein, [  ] mais aussi avec les plantes, [  ] et donc Simondon formule cette idée qui est assez radicalement neuve, me semble-t-il, que l'ont doit avoir éthique y compris avec les objets inanimés.
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 12'40)
+
... et on a aucun mal à concevoir de jeter à la casse des objets techniques... alors qu'encore en état...
... nous avons le droit de vie ou de mort...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 20'30 + 23')



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[à david]


Le lun. 7 juin 2021 à 22:23, lll lkll lllll  a écrit :


Plus de nouvelle de la cagnotte ? t'as décidé ?

– Non, je "standby", ça devient trop compliqué, fastidieux, et puis toujours... quoi écrire... (J'y réfléchis de temps en temps, escomptant sur un mûrissement et un eurêka. D'un truc, d'une formulation simplexe, plutôt qu'une tartine indigeste.) Et puis oserai-je solliciter les gens pour de vrai ? C'est vraiment gênant. Et pourtant...

Rien à voir, mais je me demandais aussi , la tente quechua de rodeo (collector, cette tente quand même), elle est chez toi ou chez moi ?

– Bah, je sais pas. Mais si c'est celle (la mienne) qui est chez Marie, elle est chez Marie, et Lorenz l'a un peu cassée. Juste un plastique, un arceau, donc pas de trou qui la rendrait inutilisable. J'en ai une autre, une place, et qui est ici avec moi, elle, à nemours. Celle de RDF elle était grise et bordeau, c'est ça ?

+

Le mardi 8 juin 2021 à 08:20:21 UTC+2, David  a écrit :


Dans mon souvenir, elle était verte ! Mais je demandais par curiosité car j'en ai de toute façon une autre !
J'ai vu d'ailleurs que le modèle a évolué, ça a l'air d'être un tout autre système maintenant.

Et par rapport à la cagnotte, ça me rappelle quand on voulait créer l'association ! La même chose, moi, pressé, et toi hésitant sur la formulation dans le dossier ... et du coup y'a jamais eu d'association !

+

Le mardi 8 juin 2021 à 10:03:14 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



Eh oui. Je sais. Ça marche pas, ça bloque. Toi (très) pressé, moi (trop) perfectionniste. D'en passer par un tiers, motivé, aurait justement permis de me court-circuiter, mais... pff, ma volonté d'en écrire le texte, puisque le mieux placé pour ça, blabla, pour espérer convaincre un minimum, etc., fait que... tout retombe dans mes lenteurs, et surtout mon horreur de faire autre chose que ce qui purement me passionne... en gros gros hacker... de merde, débile...
Il faudrait que je me force un peu plus. Et le pire c'est que j'ai quelques début de formules qui me viennent, il faudrait que j'y travaille, mais... tellement happé par mes chantiers... alors que le budget fond... c'est tellement con... ou ? Qui sait...




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[techno-logique]
Il n'y a pas d'homme sans technique.
(José Ortega y Gasset, Méditation sur la technique, éd. Allia)



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Gilbert Simondon
Sa vie
⬥ Originaire de Saint-Étienne, ville minière et manufacturière, Simondon comprend très tôt que le développement de la mécanisation transforme profondément les manières de produire.

⬥ Il poursuit de brillantes études de philosophie à Lyon puis à Paris, qu’il complète par une solide formation en psychologie et en physique.

⬥ D’un naturel curieux, il s’intéresse beaucoup à l’autre et discute avec les agriculteurs, les artisans et les ingénieurs pour nourrir ses réflexions autour des objets techniques. Il se demande également comment la population perçoit ce monde de plus en plus technicisé et comment elle s’y adapte. Il est le premier grand penseur à s’emparer de ces questions et à y consacrer sa vie.

⬥ En 1965, il est nommé professeur à la Sorbonne, mais il se déplace dans toute la France pour donner des cours dans différentes facultés.


Sa pensée
Ses travaux de recherches portent avant tout sur la notion d’individualité qu’il applique, dans la seconde partie de son travail, aux objets techniques. Il souhaite repenser le statut de ces objets, souvent méprisés parce qu’incompris par les utilisateurs.

⬥ Dans les années 1950, la technique est de plus en plus visible au quotidien et suscite deux sortes de réactions : celle des technophiles, qui pensent qu’elle est la solution à tous les problèmes du monde moderne, et celle des technophobes, qui voient en son développement un risque majeur pour l’humanité. Simondon cherche à développer une position médiane en réfléchissant à la manière dont nous interagissons avec les objets techniques.

⬥ Simondon emprunte à la biologie le terme d’individuation, qu’il applique aux objets techniques et plus particulièrement aux machines. Il fonde son analogie sur deux points communs : d’une part la machine porte seule ses outils et se passe de l’homme, tout comme le vivant porte ses propres organes ; d’autre part la machine interagit avec son milieu associé, de même que le vivant dépend de son environnement pour vivre et se construire.

⬥ Il distingue l’automate de la machine : si tous les deux peuvent fonctionner sans intervention humaine, l’automate reproduit toujours exactement la même technique alors que la machine est capable de s’ajuster pour tenir compte des variations de l’environnement extérieur. C’est pourquoi la machine, selon Simondon, est « ouverte ».

⬥ Il clarifie la distinction entre technique et technologie, donnant au second terme le sens strict d’étude scientifique et philosophique des objets techniques.

(https://www.lelivrescolaire.fr/page/12372183)




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[termino-logique]
... éviter de parler en bloc des objets techniques...
le matériau... puis les outils/instruments... puis les individus (pas autodestructif dans son fonctionnement) : machine... (avec milieu associé...)... puis ensembles... puis réseaux...
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 32'


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obsolescence programmée... ≠ obsolescence forcée
(Les Chemins de la philosophie - 17/04/2013 - Objets trouvés (3/4) la boîte à outils de Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems), 46')

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[cabane][refuge]
... maison de vacances... de famille... cabanon dans les bois... où il pouvait trvailler l'été tranquillement... Tence (près du Chambon-sur-Lignon)...
(Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 5')


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[pionnier][maudit]
ça le met à l'écart... existentialisme, structuralisme, marxisme... ont disparu... alors que lui... ça monte...
(Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 9')

#<
l'ergonomie/ergonomique tourne rond

#<
il y a ce qui tourne en rond et ce qui tourne rond
tourner en rond n'est pas tourner rond    (+ tourner en rond c'est ne pas tourner rond)


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[formule][brachy-logique][confluence]
Socrate
 Je crois m'apercevoir de la sagesse des antiques formules d'Héraclite [ ]. [ ]
Eh bien, à ton avis, pensait-il autrement qu'Héraclite celui qui donnait aux ancêtres des autres dieux les noms de Rhéa et de Kronos ? [  ]
Considère que tout cela concorde et converge vers la formule d'Héraclite.
(Platon, in Héraclite, Fragments (citations et témoignages))



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[amphibo-logique][ARG]
[  ] de même, quand la raison recherche la clarté absolue en ce qui concerne chacun des êtres passibles et changeants, elle s'égare, en se dirigeant tantôt vers leur naissance, tantôt vers leur mort, sans pouvoir jamais rien appréhender de stable ni de réellement existant. Car on ne peut entrer deux fois dans le même fleuve, selon Héraclite, et l'on ne peut pas non plus saisir deux fois dans le même état une réalité mortelle. Des changements vifs et rapides en dispersent les éléments, puis les réunissent à nouveau ; ou plutôt, ce n'est pas à nouveau, ni plus tard, c'est simultanément qu'elle se constitue (sunístatai) et se défait (apoleípei), apparaît ((próseisi) et disparaît (àpeisin). Aussi ne parvient-elle jamais à l'existence dans son devenir qui jamais ne connaît de repos ni d'arrêt. »
(Plutarque, in Héraclite, Fragments (citations et témoignages))

#
[politique][esth/éthique]
(texte apocryphe ?) Marc Aurèle, Pensées, VI, 42116 :

Nous collaborons tous à une œuvre unique, certains en le sachant et en connaissance de cause, d'autres sans le savoir ; c'est ainsi qu'Héraclite dit, je crois, que même ceux qui dorment travaillent et collaborent à ce qui arrive dans le monde. Mais l'un y collabore d'une manière, l'autre d'une autre, y compris celui qui dénonce des défauts et qui tente de s'opposer à ce qui arrive et de l'empêcher : et le monde a en effet besoin d'un tel homme. »
(Héraclite, Fragments (citations et témoignages))



#<
le philosophe est de tout temps car de tout temps les hommes ne le sont pas,, manquent de l'être (+ manquer de l'Être)
le philosophe est de tout temps car les hommes ne le sont pas  (+ les hommes ne sont pas de tout temps : finitude + ne sont pas philosophes)(+ karl)
le philosophe est de tout temps (au)tant que les hommes ne le sont pas
le philosophe est de tout temps car les hommes ne le sont pas
le philosophe est de tout temps car les hommes manquent de l'être
le philosophe est de tout temps car l'homme manque de l'être  (+ le philosophe lui même manque de l'être+l'Être + l'homme de lettres manque)
le philosophe est de tout temps où l'homme manque de l'être
le philosophe est de tout temps car l'homme manque de l'être
-
le philosophe est de tout temps
car l'homme manque
de l'être
(O/<.)



#<>


#
["temps perdu"]![TP]!
En pleine nuit une sirène
Appelle au feu tous les pompiers
[  ]
Il n´y a pas de temps à perdre
Sinon tout l´quartier va brûler
Oui mais voilà
Pendant c´temps là à la caserne
On entend les pompiers crier :

Qu´est-c´qu´on a fait des tuyaux?
Des lances et d´la grande échelle
Qu´est-c´qu´on a fait des tuyaux?
Pas d´panique il nous les faut

Mais l´incendie là-bas fait rage
[  ]
Au p´tit matin on le devine
Tout le quartier avait brûlé
Il ne restait que des ruines
Sur des centain´s de mètr´s carrés!

(Sacha Distel, L'incendie à Rio)
merci à  : Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 1'50

Cf.
Karl et l'incendie au Vieux-Bourg, et sa vie sans tuyau, sans échelle...puis les ruines...




#
[formule]![otto karl][amphibo-logique]
Oui. C'est un philosophe à slogans. [  ] Et c'est quelqu'un qui a ciselé, comme ça, probablement sous cette forme, un certain nombre de petites sentences extrêmement frappantes et qui devaient être destinées à être frappantes déjà à l'époque, et qui le sont restées.
[  ]
Est-ce qu'il a écrit un texte sous la forme de ces petites sentences brèves dès l'origine ? On l'ignore.
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 4')
+
[pour twitter]
Oui, c'est un philosophe à slogans.| qui a ciselé, comme ça,| un certain nombre de petites sentences extrêmement frappantes, et qui devaient être destinées à être frappantes déjà à l'époque, et qui le sont restées.
((Jean-François Pradeau))
Ou :
Oui, c'est un philosophe à slogans.| qui a ciselé comme ça| un certain nombre de petites sentences extrêmement frappantes et qui devaient être destinées à [l']être déjà à l'époque, et qui le sont restées.| Donc on a un objet textuel qui est un objet poétique.
(( J.-F. Pradeau ))
+
– Vous parlez de philosophe à slogans. Vous les prenez au sérieux, vous les analysez comme un texte de philosophie de Hegel qu'il faut analyser, dont il faut rendre compte, est-ce que c'est plus poétique, comme approche ? Comment on fait, avec ces fragments d'Héraclite ?
– C'est tout ça à la fois. Ce ne sont pas des textes, comme ça, cursifs, démonstratifs qu'on peut traiter commz un ouvrage de philosophie naturelle, y compris un ouvrage de philosophie naturelle ancien, comme  peut l'être un traité d'Aristote. Donc, de toute façon il faut se confronter à cette langue-là, et à une langue qui est en effet poétique. [  ] Donc on a un objet textuel qui est un objet poétique.
[  ] C'est très difficile de reconstituer une doctrine à partir de ses/ces fragments, mais c'est à quoi on essaye de s'employer.
– Et donc vous le lisez comme un poème ?
– Comme des bribes d'un poème en prose, sur le monde et sur la connaissance qu'on peut en avoir. Oui.
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 21'45)
+
[brachy-logique][simplexité][formule]
« [  ] Héraclite est, de tous, celui qui, se refusant à morceler la prodigieuse question, l’a conduite aux gestes, à l’intelligence et aux habitudes de l’homme sans en atténuer le feu, en interrompre la complexité, en compromettre le mystère, en opprimer la juvénilité. »
(René Char (lu)) [simplexité]
[ ]
Héraclite d'abord c'est le père immédiat de René Char. C'est-à-dire pas de Char sans Héraclite. L'idée des aphorismes – c'est tout ce qui nous reste, des brefs passages – comme coups d'éclairs, la notion de l'éclair qui fait la récolte de l'expérience humaine. Pouvoir concentrer une métaphysique entière en quelques mots, lapidaires, incomplets, la plénitude du fragment, qui est une forme très 20e et 21e siècle [  ].
((Georges Steiner (archive)))
[ ]
– [  ] bouleversant en ceci qu'ils mettent l'accent sur cette rencontre [  ] entre l'approche philosophique rationnelle – c'est pas toujours synonyme – et l'approche poétique voire métaphorique au sens fort du terme.
–  Oui. Ce que l'on voit des fragments, c'est une oeuvre donc probablement en prose rythmée, une prose poétique, mais qui utilise énormément de ressources, de figures littéraires, énormément de ressources poétiques, et qui ne conçoit pas du tout le travail sur la langue, l'expression poétique comme étrangère au travail du logos et de la raison. C'est évidemment ce qui va fasciner des lecteurs au 20e siècle, c'est-à-dire c'est la capacité à faire se rejooindre philosophiquement une parole poétique et une parole rationnelle. Et pas les pensées comme exclusives l'une de l'autre. Et c'est ce qui intéressait Char, et [  ] notamment via Heidegger. Et c'est ce qui va, d'une certaine manière, dérouter en revanche ses successeurs plus proches comme Platon et Aristote, qui verront les « énigmes », disent-ils, d'Héraclite plutôt comme des traces, des restes fâcheux d'une parole poétique dont ils pensaient qu'il fallait en finir avec elle.
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 23')
+
[néo-logique][po/éthique][formule][esth/éthique][multimédia][HN]
AvR – Mais alors, qu'en est-il du langage, alors, dans ce cas ? Parce que la nature [  ] ne parle pas la même langue que l'homme.
– Non, elle ne parle pas mais elle a la même Raison, et donc il faut trouver un moyen de nommer le réel, un moyen qui soit adéquat à la Raison du monde. Donc Héraclite... c'est ce qu'il répète assez fréquemment quand il dit de ses contemporains qu'ils ne comprennnet pas qui ils sont et ils ne savent pas parler, et donc il est en train de demander, ce que les philosophes après lui vont demander également, [  ] il est en train de leur demander de changer leur rapport au monde à travers le langage. Il faut transformer... Il faut une langue qui soit à la mesure de nommer la raison du monde et l'unité du monde. Il faut une langue par exemple qui puisse nommer l'unité des contraires, qui puisse dire le feu. Donc on a ce travail sur la langue, ce qu'on perçoit du caractère poétique des fragments, c'est de toute évidence le résultat d'un choix délibéré de travail sur la langue et sur l'expression. On ne peut plus dire le monde à travers Homère ou à travers les théogonies, il faut trouver un nouveau langage.
– Et ce nouveau langage, c'est celui que propose Héraclite ? [  ]
– [  ] Poétique, selon nos critères [  ]. [  ] Fragmentaire, je ne sais pas mais en tout cas, conforme à ce qui s'élabore à Millet, dans sa patrie en Ionie, depuis deux générations à partir de Thalès. C'est-à-dire qu'il se situe très explicitement dans la filiation de ce qu'on appelle l'enquête sur la nature, [  ] l'enquête sur le monde, qui se développe à partir de Thalès. Une explication donc scientifique, appuyée sur une enquête, sur un examen, notamment empirique, de ce que sont les choses, de leur mouvement, de ce qu'elles ont en commun, de leur consitution élémentaire. Et il s'inscrit dans cette filiation-là. Ce que ne laisse pas toujours entendre le cractère très provocant ou très poétique de ses formules. [  ] Il y a un accès possible, par la langue et la pensée, au réel. Et eux [ses contemporains] le manquent.
...
... "empiriste"... il part bien de la perception sensible. Donc on peut accéder à la réalité par ce biais-là. ... pour lui la connaissance du monde c'est la découverte de la mesure et de l'ordre du monde... avec notre âme...
... obscurité revendiquée par Héraclite lui-même...
[  ]
« [  ] en termes obscurs à dessein, dit-on, afin que seuls des gens capables puissent le lire, et de peur qu'un style ordinaire ne le rende méprisable. [  ] Héraclite l'énigmatique se dresse. [  ] » (Diogène Laërce (lu))
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 40')
+
... obscurité qui semble en effet avoir été revendiquée par Héraclite lui-même...
Il y a des héraclitéens, nous dit le Théétète de Platon, qui sont des espèces d'archers qui envoient des petites flèches énigmatiques et qui passent leur temps, semble-t-il, dans les débats savants à embêter tout le monde avec des formules comme ça. Voilà donc [les héraclitéens] c'est des sortes d'imitateurs plus qu'ils ne sont des héritiers directs qu'Héraclite aurait formé d'une manière ou d'une autre.
AvR – Donc, ils sont obscurs, ils fonctionnent par énigmes, ils se considèrent comme supérieurs aux autres, comme Héraclite [  ] ? Il y a quelque chose presque de léo-straussien dans cette attitude.
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 48')
+
≠ infra : Heinz Wismann


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se formuler en un éclair qui ne le soit pas trop
une formulation plus éclair que claire
formulation en un éclair qui ne le soit pas


#
[autophilosophe]![rappel]
Il ne fut le disciple de personne. Il disait qu'il avait cherché lui-même et qu'il avait tout appris par lui-même.
(Diogène Laërce (lu) ; Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 44'30)

>>>

#
[épure][neutralisage][DE][maladie]
... trop d'eau dans son corps... sa mort... illustration de sa doctrine... eau = maladie... âmes humides...
AvR – Passer une vie à essayer de s'assécher, c'est beau, comme mouvement !
– Ça s'est assez mal terminé.
– Mais est-ce pour ça qu'il est mort, on ne sait pas.
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 18')
+
AvR – Donc, nous sommes fait du même feu que le monde.
– Nous sommes fait sdu même feu. Et plus on va bien et plus on pense mieux et plus on est igné, plus n a du feu en nous, et plus on est malade et mourant, plus on se liquéfie, littéralement.
– « L'âme sèche, dit-il, c'est la plus savante et la meilleure. »
– Voilà. Ce qui veut dire que, pour ce qu'on peut en comprendre, mais pour lui, l'âme purifiée [  ], c'est celel qui s'assèche et se débarrasse de ce qui n'est pas feu.
(Les Chemins de la philosophie - 07/06/2021 - Le mystère Héraclite (1/4) : Portrait d’un philosophe en feu (avec Jean-François Pradeau), 21')


#<
concentrer la formulation d'une dispersion
concentrer une dispersion


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[otteur][âge]
le premier qui a allumé un feu... utopique de le savoir... illusoire... si traces c'est que déjà très répandu...
(La méthode scientifique - 28/04/2020 - Domestication du feu, une histoire brûlante (Ramiro March, Antoine Balzeau), 14' + 16'40)



#
[confinement][TP][ascèse][covid][maladie]
– Un visiteur.
– Vous ne recevez pas ?
– Si, mais... c'est rare, je dois dire. [  ] Désolée, système immunaire défaillant. Une vie de liberté, mais derrière un vitrage. [  ] Quand mes parents ont eu nos pass en poche, la maladie s'est déclarée. Et j'ai entamé une nouvelle vie. Ils m'ont placée dans ma cage dorée, remplie d'absolument tout ce qui pourrait me combler. Sauf un peu de compagnie, bien sûr. Moi qui étais habituée à la foule. En quoi puis-je vous être utile ? [  ] Ça vous ennuie si je travaille en vous écoutant ? [  ] Promis, je n'en perdrai pas un mot.
(Blade runner 2049 [film], 1:16'20)


#
[TP]!![âge][ARG]
– Je ne peux rien pour votre avenir, mais je peux vous donner de bons souvenirs, qui vous feront sourire quand vous vous les rappellerez.
– Ça fait du bien ?
– Plus que ça. Ça fait authentique. Et si vous avez des souvenirs authentiques, vous avez des réactions véritablement humaines. Ça vous parle, ce que je dis ?
– Ils sont tous inventés, ou vous en utilsez parfois de vrais ?
– Il est illégal d'avoir recours à de vrais souvenirs, monsieur l'agent.
– Comment faites-vous la différence ? Pouvez-vous dire si quelque chose a réellement eu lieu ?
– Les gens croient que le nombre de détails compte. Mais la mémoire ne fonctionne pas ainsi. Le souvenir naît de l'émotion. Tout ce qui relève de la réalité doit être désordonnée. Je peux vous montrer.
Bien. Tâchez de penser au souvenir que vous voulez que je voie/vois. Sans trop forcer. Contentez-vous de visualiser. Laissez-le se dérouler.
(Blade runner 2049 [film], 1:19')

+

#
[TP]
[  ]
Je n'ai aucun souvenir marquant, et c'est dommage, car je me souviens de tout.
(Raymond Queneau, Courir les rues, "une mémoire étonnante")



#
[ÀR][postsexuel]
(... sa complice le partage volontairement avec une autre, réelle, pour exister... elles fusionnent... se synchronisent...)
...
– Elle te plaisait, ça se voyait. Ça me dérange pas.
...
–  C'est une fille bien, ta chérie...
...
(Blade runner 2049 [film], 1:26')


#
[affinité][complice][TP][programme]
Si pulpeuses étaient ses lèvres. Si rapide fut votre complicité. [  ] Ni plus ni moins prédestiné à tomber amoureux d'elle sur-le-champ. Dans le seul but d'engendrer cet unique et parfait spécimen. [  ] Vous avez eu des complices, pour votre tour de pase-passe.
(Blade runner 2049 [film], 1:26')



#
[projet][mdlp]
[1921]
nés :
César
F. Dürrenmatt
John Rawls
Satyajit Ray
Joseph Beuys
Jacques Perry
Edgar Morin
Chris Marker
Georges Brassens
https://fr.wikipedia.org/wiki/Naissance_en_1921
+
[1971]
morts :
Fernandel
Stravinsky
R. Feuillade
Jim Morrisson
Louis Armstrong
+
[1922]
nés :
PP Pasolini
Jack Kerouac
Boby Lapointe !!!
Charlie Mingus
Serge Reggiani
Iannis Xenakis
Alain Resnais
Jacques Tournier
Pierre Cardin
Niels Bohr
ARG
Marcel Moulouji
Michel Galabru
Raymond Devos
Bernard Dufour
Ava Gardner
https://fr.wikipedia.org/wiki/Naissance_en_1922
+
[1972]
morts :
Maurice Chevalier
Kawabata
Boby Lapointe !!!
Pierre Brasseur
Jules Romain
Ezra Pound
Henry de Montherlant
+
[2012]
morts :
Félicien Marceau
Antonio Tabucchi
Raymond Jean
Claude Miller
Dominique Rolin
Ray Bradbury
Michel Polac
Jean-Luc Delarue
Henry Bauchau
Jacques Castex
Sylvia Kristel




#
[goût][affinité][TP]
Contrairement à certains usages trop parisiens, ce n`est pas parce que nous étions amis que j'ai fait voici plus de trente ans l`éloge de l'œuvre de Clément Rosset, mais c'est parce que j`ai continué d'admirer son travail de réflexion que ie l'ai rencontré pour l`interviewer à la radio ou à la télévision et que nous avons fini par nouer des liens d`amitié. Comme je le trouvais trop méconnu et en tout cas pas à la mode, j'ai continué à m'acharner à le faire mieux connaître. ]'avoue que s`il avait atteint une immense notoriété, comme tel ou tel écrivain que i`ai soutenu dès ses débuts, i`aurais sans doute cessé de rendre compte régulièrement de ses publications: c`est mon côté amateur des auteurs pour « happy few ››.
(Michel Polac ; Michel Polac et Clément Rosset, Franchise postale, "premier pli")



#
(AF)
[formule]!![brachy-logique][amphibo-logique]
... par petites formules énigmatiques... choix rhétorique d'écriture... il fallait que le texte lui-même, ou que la signification du texte, soit l'objet d'un étonnement, de doutes, d'une réflexion... Tu parles comme un oracle... Et transformer le philosophe en un oracle...
(La vie comme elle va - 2002-04-11 - L'ailleurs (avec Jean-François Pradeau sur Héraclite), 11')



















2021 06 09



#
[confluence]
... stoïciens se réfèrent à Héraclite car le premier à  avoir pensé ce qu'il pensent... raison...
(La vie comme elle va - 2002-04-11 - L'ailleurs (avec Jean-François Pradeau sur Héraclite), 18'30)

#
[amphibo-logique]
– Une route qui monte c'est aussi une route qui descend.
– Voilà. Mais c'est bien la même route.
(La vie comme elle va - 2002-04-11 - L'ailleurs (avec Jean-François Pradeau sur Héraclite), 20'30)


#
[moyenhomme]![défausophie]!
C'est ce que suggèrent, si l'on en croit Sextus Empiricus (fin du IIe siècle apr. J.-C.), les toutes premières lignes de l'ouvrage d'Héraclite :
Ainsi l'homme mentionné plus haut affirme-t-il au début de son Sur la nature : de cette explication qui existe toujours, les hommes demeurent ignorants, à la fois avant de l'avoir entendue et après l'avoir entendue pour la première fois. Car bien que toutes choses se produisent conformément à cette explication, ils sont comme des gens dépourvus d'expérience, même lorsqu'ils s'essaient à des gestes ou à des paroles tels que moi je les rapporte, lorsque je définis chaque chose selon la nature et dis comment elle est ; mais le reste des hommes échouent à comprendre ce qu'ils font éveillés, tout comme ils oublient ce qu'ils font durant leur sommeil. »
(Héraclite, Fragments (citations et témoignages), Jean-François Pradeau)
(La vie comme elle va - 2002-04-11 - L'ailleurs (avec Jean-François Pradeau sur Héraclite), 32'30)


#
[formule]
Ben dis donc, c'est un peu compliqué, cette formule !
(La vie comme elle va - 2002-04-11 - L'ailleurs (avec Jean-François Pradeau sur Héraclite), 34'15)

#
[DE][physio-logique][TP]
[  ]
Depuis sept ans, elle [Francesca Piolot] ne travaille plus qu'à la radio, à France Culture, collectionne mes émissions, le Banquet, mais aussi les Matinées des autres, A voix nue, Correspondance. La peur du vide ? Elle ne trouve pas que c'est trop, elle aime cette chaîne qu'elle se garde bien de critiquer. On lui reconnaît là aussi sa capacité à travailler beaucoup. Ce qu'elle relie à ses origines: «Quand on n'appartient pas à une coterie, il faut travailler dix fois plus.»
  Elle bosse beaucoup donc, joue les séductrices pour capter l'intérêt ou la faille de l'interlocuteur, préfère le direct: «J'aime la radio comme ça, une pâte à modeler où tout peut advenir. C'est charnel la radio.» D'ailleurs, dès qu'une émission commence, elle enlève ses chaussures: «Il faut que je sente le sol. Et l'agressivité s'en va par les pieds.»
[ ]
(Portrait France Culture, 20h30-21h28, «le Banquet», conversations philosophiques. Francesca Piolot, philo-boulot-radio. De l'Education nationale à France Culture, parcours d'une bosseuse. par Sylvie BRIET publié le 29 septembre 1995, https://www.liberation.fr/medias/1995/09/29/france-culture-20h30-21h28-le-banquet-conversations-philosophiques-francesca-piolot-philo-boulot-rad_142782/)




#
[DE][MES][esth/éthique][physio-logique]
C'est sans doute l'intention directrice de Simondon que de réhabiliter la valeur culturelle des objets techniques. C'est l'engagement le plus récurrent qu'on trouve dans ses écrits. [  ]
...
... l'interface avec laquelle on fonctionne, mais leur fonctionnement on le dissimule, le plus souvent. Et donc Simondon dit que c'est [  ] pas simplement stupide, mais c'est très dangereux, ça.
(Vincent Bontems ; Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 17'40)


#
[méthodo-logique][otto][amateurage][otteur]
... il n'a pas une méthodologie trop fermée... à une époque... ordinateur etc....  c'était qqch de très nouveau... pas de méthode...
C'est une recréation de l'objet. Je pense qu'il pensait profondément que comprendre un objet, c'est réellement le recréer. Et donc c'est être aussi un peu son inventeur.
(Jean-Yves Chateau ; Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 28')

#<>

#<
esclave ou enclave
enclave dans l'esclavage
esclave, exclave et enclave
enclave dans l'esclavage






#
[à gilles]


Le mardi 8 juin 2021 à 18:38:32 UTC+2, Gilles  a écrit :


Bien reçu ce jour une lecture probablement intéressante pour apprendre à ne rien faire… moi qui suis avancé en âge, ce sera peut-être difficile de modifier mes vieilles habitudes !!

Merci beaucoup,
P@p./Mam

+

Le mercredi 9 juin 2021 à 14:06:48 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

Je l'ai commandé deux avant la fête des mères, on peut dire qu'il a mis le temps, mais j'avais vu ça, et tant mieux, ça tombe entre les deux fêtes, mais je ciblais aussi le "ne rien faire" pendant les peintures. Qui se terminent ? Terminées ?
Et toi, qui te prépares à la colo ? Car je suppose que c'est une préparation ? Niveau (non-)alimentation, par exemple. Non ? Et/Ou évacuation ? Bref, chiante en tout les cas.
Et le ne-rien-faire, oui, je sais, c'est un sacré contre-pied que je vous propose (et en réaction à ton mail, d'ailleurs, qui parlait très bizarrement de reprise... économique, blabla)... Et mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? Même si c'est pas le premier essai ; )

+


Le mercredi 9 juin 2021 à 19:25:39 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



La peinture avance (ou plutôt le peintre avance)

– La peinture aussi, sur les murs. Mais de quelle couleur ? Ça restera blanc (comme ça semble) ?

mais le chantier ne sera pas terminé avant mardi prochain probablement.

– Ah oui, là encore ça dure... dur.. dur...

Pour la colo, je viens d’avoir un SMS de l’hôpital de Saint-Grégoire qui avance ma rentrée à 9h00 au lieu de 10h30, finalement ça m’arrange. Je suis au régime depuis lundi

– Ça doit être dur pour toi, ça. Même rien que ces quelques jours. (Imagine, moi, ça fait des années, des années... Quand j'y pense... Et j'y pense !)

et je commence ma purge ce soir à 18h30.

– Bon courage. Et pour demain.
Pas agréable, tout ça. Je me doute bien. Et compatis.

Je me plongerai demain dans le livre si je ne suis pas trop fatigué.

– Plutôt que de t'y plonger, justement le méditer par petits bouts, entre des pauses à... ne rien faire... ; ) Ta fatigue éventuelle t'y aidera peut-être !

Merci pour ton message,
P@p.
 
– ; )
Et on aura des "résultats" déjà demain ? Et toi, reprise alimentaire et tout aussitôt, ou... ?
Bonnes soirée et nuit... quand même... Allez... Et bon courage !...

+

Le mercredi 9 juin 2021 à 20:26:37 UTC+2, Gilles a écrit :




Le 9 juin 2021 à 19:25, lll lkll lllll  a écrit :


La peinture avance (ou plutôt le peintre avance)


– La peinture aussi, sur les murs. Mais de quelle couleur ? Ça restera blanc (comme ça semble) ?

Ce sera blanc avec une pointe de gris dans le séjour et wc, bleu dans la salle d’eau et beige/blanc dans la chambre

mais le chantier ne sera pas terminé avant mardi prochain probablement.

– Ah oui, là encore ça dure... dur.. dur...

Pour la colo, je viens d’avoir un SMS de l’hôpital de Saint-Grégoire qui avance ma rentrée à 9h00 au lieu de 10h30, finalement ça m’arrange. Je suis au régime depuis lundi

– Ça doit être dur pour toi, ça. Même rien que ces quelques jours. (Imagine, moi, ça fait des années, des années... Quand j'y pense... Et j'y pense !)

Oui, pas très agréable

et je commence ma purge ce soir à 18h30.

J’ai commencé ma purge (déjà un litre d’ingurgité) il m’en reste 1L à boire dans 1h30. En attendant, je bois de l’eau claire.

– Bon courage. Et pour demain.
Pas agréable, tout ça. Je me doute bien. Et compatis.

MERCI du soutien

Je me plongerai demain dans le livre si je ne suis pas trop fatigué.

Où peut-être ne ferai-je rien, c’est possible

– Plutôt que de t'y plonger, justement le méditer par petits bouts, entre des pauses à... ne rien faire... ; ) Ta fatigue éventuelle t'y aidera peut-être !

Merci pour ton message,
P@p.
 
– ; )
Et on aura des "résultats" déjà demain ? Et toi, reprise alimentaire et tout aussitôt, ou... ?
Bonnes soirée et nuit... quand même... Allez... Et bon courage !...

Bonne nuit,
P@p.






#
[psycho-logique]
La psychologie, c'est l'étude des comportements psychiques humains. [  ] Quel est le pourquoi et le comment de réactions ?
(Drunk [film], 4'45)


#
[défausophie]
A – Dommage que tu sois si sage.
B – Dommage, mais est-ce raisonnable d'être sage ?
C – Ok. Tu nous ponds une thèse ? Encore tes conneries ?
(Drunk [film], 13'30)


#
(AF)
[DE]
... 0,5 g d'alcool... en permanence... plus ouvert... oreille plus musicale...
(Drunk [film], 14')



#
[CNV][esth/éthique][po/éthique][brut][neutralisage][éco-logique]!
... l'optatif... !!... genre entre l'impératif et le conditionnel...
(Vincent Bontems ; Avoir raison avec... - 28/07/2019 - Avoir raison avec... Gilbert Simondon (avec Vincent Bontems, Jean-Yves Chateau), 52'45)


#
[DE][épure][refuge]’confinement][ascèse][cabane]
> Télé matin - 18 05 2020 - Santé - Le syndrome de la cabane
> Louie media - 25 05 2020 - Émotions déconfinées, le syndrome de la cabane



#
[aux marchenay]


Le mercredi 9 juin 2021 à 19:04:25 UTC+2, karl a écrit :


Bonjour,

Je vous avoue que ma patience (sans parler de mon budget pour cause de santé et de covid, et pour un loyer qui ne cesse d'augmenter chaque année, je sais pas si vous savez) est mise à l'épreuve ces temps-ci, entre...
[1] ces (sur-)travaux qui durent finalement deux mois sur ma tête et mes fenêtres, dont une semaine de plaquiste qui vient qui ne vient pas (sans prévenir) et pour faire un travail qui, je crois, laisse à désirer puisque son enduit de bord de fenêtre s'avère ne pas supporter la moindre goutte de pluie sans se ramollir et baver,
[2] ce problème d'écoulement des eaux usées qui, malgré toutes ces années et l'intervention récente d'un artisan (qui s'est dit impuissant si l'installation n'était pas refaite), n'a pas trouvé de solution et m'impose de vivre plus que régulièrement dans des odeurs d'égouts (que le plaquiste a d'ailleurs eu peine à supporter et pourtant quand il était là c'était rien du tout, je ne sentais rien, trop habitué peut-être), et ainsi à devoir tenter de déboucher sans cesse et tant bien que mal, très régulièrement, avec les produits et les outils que ça nécessite d'acheter (je viens encore d'acheter du Destop impuissant, et un furet, etc.) sans parler du nettoyage de cet encrassement terrible à chaque fois, poisseux dans la douche, après débouchage et au quotidien,
[3] et voilà que suite aux travaux ma connexion internet (par quoi je vis désormais et surtout travaille !) dysfonctionne très gravement sans que l'opérateur (Free, que je dois appeler et rappeler à mes frais) ne trouve de solution directe car le problème vient de la ligne extérieure Orange (qui, me confie-t-on, rechigne à intervenir, dans l'attente du passage à la fibre), sinon à tenter de me faire vainement changer de forfait pour un plus coûteux sans retour possible ni garantie que ça solutionnera quoi que ce soit,
[4] et voilà qu'en plus de ça... et surtout la panne internet, car jusqu'ici je m'accommodais à peu près du reste, comme vous savez, de même que de cet enfermement à triple tour tous les soirs (et le midi), que m'impose Mr Ristori (la porte d'entrée + la grille à double tour !),
[5] et voilà, donc, qu'en plus de ça je constate, par l'air pesant, l'humidité et les odeurs encore plus présentes et stagnantes que d'habitude, que la VMC, à nouveau, ne fonctionne plus. Elle semble ne pas être repartie depuis (qu'on l'a rebranchée après) les travaux. Comme internet, après le retrait de l'échafaudage que j'identifie comme la cause bien probable. Et non pas comme ce bout de toiture, lui déjà reparti, comme vous savez, et que personne encore n'est venu remplacer, n'est-ce pas, et si je peux me permettre cette plaisanterie.
Car je vous dis tout ça encore, et dans une très longue phrase sans doute éprouvante, veuillez m'en excuser, mais de manière très cordiale, n'en doutez pas. En espérant que ces problèmes, ou au moins les plus lourds, se résolvent au plus vite. Même si pour internet je crains le pire...
Quant à l'écoulement (faute de pente suffisante), je comprends que vous ne vouliez pas investir (dans de lourds travaux) et vais tenter le furet que je viens d'acheter, mais...
Bien cordialement, donc,
Karl Dolédec


#
[vocabulaire]
"bossy" = autoritaire


#
["otto"]
Otto, bon sang. C'est pas vrai.
...
(Drunk [film], 20'30)
+
(Drunk [film], 1:15'40)


#
[esth/éthique]

Le mer. 2 juin 2021 à 00:10, lll lkll lllll a écrit :
objet : Au Kazu tu serais pas allé jusque là...
Adult Baby, by KAZU

+

Le mercredi 2 juin 2021 à 11:07:15 UTC+2, Jude a écrit :

Allez, j'écoute !

+
Le mercredi 2 juin 2021 à 13:44:24 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Tu en concluras peut-être comme moi (trop réceptif/indulgent ?) que c'est pas si mauvais/décevant. C'est juste peut-être, et décidément, la part (ultra)féminine (si j'ose dire encore) de Blonde Redhead. Ou comme s'il manquait un part du squelette et les nerfs, pour ainsi dire. Mais le reste... Il y a quelque chose.
+

Le mar. 8 juin 2021 à 13:09, lll lkll lllll a écrit :
Eh ben oui, si, j'entre (de plus en plus) dans Adult Baby.
Et toi, toujours au seuil ?
+
Le mercredi 9 juin 2021 à 23:27:38 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

Eh ben ouais, c'est pas si mal. La 2e, direct, je l'ai remise plusieurs fois. Ce genre de progression, ça marche super bien sur moi.

– Apparemment pas que sur toi, ça a été ma première préférée à moi aussi, direct. Avant de se faire doubler par « Adult Baby », eh oui l'éponyme, et qu'à ce jour j'écoute en boucle, et l'album. Mais l'album il faut être en disposition, devenir aussi ""cool"" qu'elle, et alors il s'ouvre, nous installe... dans son état d'esprit, j'avais envie de dire son âme, haha. C'est vraiment comme une immersion. Tu parles de progression, elle ne joue quasiment que de ça, je crois, différemment dans chaque morceau, mais... et de tant de finesse(s).

Après, le reste se perd un peu, mais je vais poursuivre. Merci pour le tip !

- ; )
Par contre, moi, Blade runner 2049, autant dire : pas du tout. C'est d'une grandiloquence (pour ado, ridicule, pour moi) et d'un ennui... mais pour moi... C'est bien en dessous du premier volet. Et je suis en train de voir Drunk. J'en suis qu'à la moitié, mais... à voir ! (À boire ?) Je sais pas si tu as été à la hauteur de ton like sur lsp, et pris l'initiative de le voir aussi, mais... Il s'ouvre d'ailleurs par une citation de Kierkegaard (... stade éthique, en plus ? ; ) « La jeunesse ? Un rêve. L'amour ? Ce rêve. »




#
[programme][zen][enfantillage]
B – J'aurais aimé avoir des enfants. [  ] Ça me manque.
[  ]
A – Sois plus zen.
B – J'aurai pas d'enfants pour autant.
C – T'as tes élèves. Ils se souviebdront de toi à vie.
B – Tu parles !
(Drunk [film], 58'10)
 



#
[neutralisage][taisage][bavardage][karl]![brut]
...
(Louie media - Émotions - 2020-10-19 - Faut-il envier les extraverti.e.s ? (avec Pierre Zaoui))
+
https://louiemedia.com/retranscription-les-extravertis













2021 06 10


#
[malade]
J'étais malade, authentiquement male.
... Paludes... Nourritures terrestres... livre de convalescent... vécu avec la mort...
(Entretiens avec André Gide, avec Jean Amrouche - Entretiens 8 et 29 (1ère diffusion : 27/10/1949 et 19/12/1949), début)



#
[repos]
laquelle
Quelle maison s’offrira à un corps fatigué ?
Quel havre ? Quelle forêt ? Quelle étreinte ?
Tant, tant de questions.
Pendant ce temps
bon an mal an
je regarde par la fenêtre
et j’attends qu’il revienne –
Et !
Le voilà qui chemine là-bas,
à petits pas ridés ;
le voilà qui chemine,
les os gonflant la voilure de sa peau ;
le voilà qui chemine,
le regard tourné vers l’endroit où devrait être
    mon visage.
Quelle maison s’offrira à nous, à présent ? Quel havre ? Quelle forêt ?
(Patrik Ourednik, Le silence aussi, éd. Allia)


#
[hoptique]
L'ami triste
[  ]
déguerpis,
change de vie,
ferme du dehors.
(Patrik Ourednik, Le silence aussi, éd. Allia)



#
[TP]![DTO]
Quand même, allez, c'était la belle vie.
(Patrik Ourednik, Le silence aussi, éd. Allia)

#
[otto][amphibo-logique][multimédia][minimaximalisme][maximalisme][minimalisme]
Et donc c'est une espèce de grande promenade faite d'une centaine de fragments qui s'enchevêtrent les uns dans les autres, parfois qui s'épuisent, qui vont dans le silence, dans l'épurement, et puis parfois qui sont tellement denses qu'on a l'impression d'être dans un film de Godard et où tout est en même temps et il faut qu'on se débrouille avec ça, qu'on choisisse.
(Par les temps qui courent - 07/06/2021 - Nicolas Frize: "Je prends l'objet, je le défais de sa signification et je l'écoute au premier degré", 15')


#
[âge]
Roland Barthes a eu trois phases dans sa vie... une première... structuralisme... mais très accessible... phase très universitaire... le plus savant possible.. on a du mal à lire cette partie-là... et après ça... revenu à qqch de très incarné... physiques... subjectives... savant avec sa subjectivité, et là, ça nous parle énormément. Enfin, les derniers volumes de son oeuvres sont très puissants, pour chacun de nous.



#
[à romain]


Le samedi 5 juin 2021 à 16:23:55 UTC+2, Romain  a écrit :
objet : Lien de téléchargement de mon album.

Le voilà, il est chaud, il est beau,  il vient de sortir. Ce n'est encore qu'uni Prémix  mais ça ressemble.  Merci d'attendre la version définitive pour tout partage.  Avis,  retours, commentaires sont bienvenus. Pour info, mes compos sont:  Trot, Joyeux Léon,  esquisse, dialogue et valse 4.  Le batteur signe les autres.  
Bises,

+


Le jeudi 10 juin 2021 à 12:04:37 UTC+2, karl  a écrit :

Mais dis donc, c'est de la petite bombe, cet album ! Ça fuse dans tous les sens, glisse de glissements en glissements, c'est bourré de panache non seulement mais d'inventions, non vraiment, c'est incroyable d'énergie, et de surprises presque à chaque instant, ce serait même le reproche que certains feraient peut-être, c'est qu'à part les quelques plages alanguies et profondes ça semble vouloir surprendre à chaque instant, épater, ébouriffer, tordre le cou et la ligne droite, digresser sans cesse, ça tient peu en place, de glissade en glissade, comme un enfant agité, turbulent, roi, mais tellement inspiré, qui aurait mûri ça, préparé le coup toute sa vie inversée, vraiment, wouf, bravo...

En suis rendu, à part ça, à la moitié à la moitié de l'émission "par le temps qui courent", et enfin la BNF m'informe que le dernier Sollers sera dispo demain en voix de synthèse, si j'ai bien compris, et déjà secrètement en PDF...
http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=71979



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[à loïc]


Le jeudi 10 juin 2021 à 10:23:27 UTC+2, loïc a écrit :



merci pour cette série du nouvel obs, qui m'avait ou m'était échappé.e

drôle de formulation, du reste, que ce patron sans son saint. Décidément l'époque ne sait plus à quel patron se vouer.

en revanche, je n'ai pas saisi le collage entre gide et lancon

entre gide et gide, oui, but not afterwards

encore que j'ai cherché (sans la retrouver) une phrase de Flaubert disant précisément qqc comme : nul n'imaginera jamais combien j'ai mis de choses dans chaque phrase (de Salammbô). C'est mieux dit, mais c'est l'idée.

tibi
 bibi


+

Le jeudi 10 juin 2021 à 12:23:40 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

Le rapport ? Eh si, (l'enfer de ce tropisme de) vouloir trop en mettre, et trop parfaire, au lieu d'épurer parfois quitte à cultiver l'imperfection. Mais moi-même suis pris entre ces feux, mais, tu me diras, qui donne notamment (car aussi mes films et ottofilms) ces formules (et quantiques)... entre légèreté et (ultra)densité... bref : simplexité, quoi. (Mon dieu ! Voilà qu'il a enfin un nom. Ou déesse, allez.)
Quant à ce « nul n'imaginera jamais combien j'ai mis de choses dans chaque phrase », oh putain, il faut me le retrouver, dis !



#
(AF)!
[otteur][otto][karl][otto karl][TP][éco-logique]![téléo-logique][bricolage]
... le bricoleur... bricolage...
(Avoir raison avec - 16/08/2018 - Avoir raison avec Claude Levi-Strauss - "La pensée sauvage" et le monde des "Mythologiques" (avec Patrice Maniglier), 11'30)
+
#
(AF)!
[otteur][otto]![karl][otto karl][TP][éco-logique]![téléo-logique][bricolage]
...
(Martin Legros ; Philosophie magazine - Gaston, un philosophe au travail, "Gaston à la lumière de Claude lévi-Strauss


#
[otteur]![otto]!
> France 2 JT 13h - 2021 06 10 - resap recyclage de vêtements [otteur]![otto]!



#
ils ne sentent pas le salé où ça l'est
ils ne sentent pas le salé où ça l'est pourtant
pas nécessaire de saler, ça l'est  (+ saler, saler...)
pas nécessaire de saler où ça l'est


#<
la téléo-logique fait pour, l'éco-logique fait avec


#
[psycho-logique]//[astro-logique]
...
(Avoir raison avec - 16/08/2018 - Avoir raison avec Claude Levi-Strauss - "La pensée sauvage" et le monde des "Mythologiques" (avec Patrice Maniglier), 25')


#
[bricolage]
... le bricolage... c'est la sensualité... c'est faire avec toutes petites choses...
(Raymond Devos ; À voix haute à voix basse - 1967 - Georges Clémenceau, L'opération à coeur ouvert, Le bricolage (29'45), 34')

#
[bricolage][éco-logique][écologie]
L'avenir du bricolage est automatiquement en extension. Parec que d'abord il y aura un temps de travail réduit. [  ] Alors de plus en plus l'homme et la femme et les enfants [  ] bricolent  non pas par obligation, [mais] parec que ça [leur] plaît. Ça correspond d'ailleurs à un état d'esprit, à un tempérament. Et le Français quand il bricole chez lui, il le fait bien, il le fait même en artiste.
("Lucien Burdin" (président de la férération nationale de la quincaillerie) ; À voix haute à voix basse - 1967 - Georges Clémenceau, L'opération à coeur ouvert, Le bricolage (29'45), 43'10)
+
[amateurage]
Or le bricolage oblige à participer, il faut se colleter avec la matière, et à ce moment-là, c'est éducatif. [  ] la cuisine elle aussi est une forme de bricolage. [  ] Par conséquent je vois dans les travaux domestiques un espèce d'équilibre, dans le sens que cahcun bricolera aux travaux domestiques, et ainsi chacun félicitera l'autre de ce qu'il sait faire. Il y aaura ainsi échange de bons procédés.
(Louis Armand ; À voix haute à voix basse - 1967 - Georges Clémenceau, L'opération à coeur ouvert, Le bricolage (29'45), 46'30)

#
[vrac][hoptique]
Dans notre cerveau, des quantités de circuits électriques [ ] s'établissent par suite de ces commutateurs qui s'appellent des synapses et qui s'ouvrent et qui se ferment. Et l'indipensable, c'est que nous dépolarision ces circuits. La fatigue provient du fait que l'orsqu'on utilise toujours ces circuits dans le même sens, on les polarise, [  ]. Alors il faut de temps en temps que les circuits se fassent un peu au hasard. [  ]
(Louis Armand ; À voix haute à voix basse - 1967 - Georges Clémenceau, L'opération à coeur ouvert, Le bricolage (29'45), 45')


#
[écologie][moyenhomme][anthropo-logique]
– Quel animal est-il donc, l'homme ?
– [  ] La seule chose que nous savons, c'est que c'est un animal extraordinairement dangereux pour tous les autres animaux, pour toutes les autres (sic) plantes et pour cet animal qu'il est lui-même.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 4')
+
Notre propre expérience nous a montré qu'après tout nous étions nous-mêmes nos pires ennemis. Et les grandes guerres d'extermination, et les camps de concentration et la pollution du milieu naturel et la destruction des espèces animales ou végétales... eh bien tout ça est en train de restreindre cette espèce de glacis protecteur, si je puis dire, qu'il faut maintenir à bonne distance autour de l'humanité pour que l'humanité soit protégée d'elle-même. Et c'est cela qui me paraît être le grand danger.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 18'30)
+
(AF)!
[écologie]
...
> (Henri Laborit ; Italiques - 1971 11 29 - Jacques Perry rue du dragon (avec aussi Henri Laborit, L'homme et la ville) (extrait))
+
infra : (Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison, 18'30...)
+
... l'homme n'est qu'une partie de l'univers... et en est responsable... capital de vie... ne pas tuer/consommer plus d'animaux que nécessaire pour se nourrir... participation de l'homme à un tout plus vaste que lui... grande leçon que nous pourrions retenir des peuples que nous appelons primitifs.
...
... C'est en ayant le même égard pour toutes les formes de la vie, de la vie humaine ou de la vie animale, même sous ses formes les plus modestes, que l'homme peut arriver le mieux à se respecter et à se comprendre lui-même.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 50'30)
+
infra : Gilbert Simondon... égard/respect pour les objets techniques mène au respect pour nous-mêmes...
+
#
[bricolage][DE][écologie]
... j'aime le bricolage... promenade... je cueille pas de fleurs ou de champigons... trop de respect [infra : Heidi... se refuse, un jour, à cueillir des fleurs, mais ne le respecte pas par la suite de la série, d'ailleurs]
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 28'?)

+

#
[noirage][autophilosophe][pessimisme][défausophie][philosophie]
Et le pessimisme que nous pouvons éprouver à l'heure actuelle, et avec juste raison, est probablement le plus sûr moyen de sauvegarder une certaine dose d'optimisme, ou du moins de donner à loptimisme ses chances. Disons, c'est uniquement à condition d'être très pessimiste que nous arriverons, peut-être, à être assez sages pour retrouver le droit à l'optimisme.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 19'15)


#
[mytho-logique][superstition][cycle]
...  Claude Lévi-Strauss et le chiffre 8 (et cycles) dans sa vie...
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 4'30)
+
infra :
J'ai commencé [en tant que professeur de philosophie] à Mont-de-Marsan le 1er octobre 1932 et j'ai pris ma retraite le 1er octobre 1982 c'est-à-dire jour pour jour 50 ans après, vous voyez qu'il y a une date précise, le calendrier, ça compte dans mon existence.
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 14'30)


#
[vrac][généraliste][karl][surdouage][fragmentage][méta]["temps perdu"][TP]!
... j'ai... l'intelligence néolithique... comme ces agriculteurs sur brûlis... qui défrichent un morceau de forêt en y mettant le feu et puis ils font trois récoltes, trois années de suite, la terre est épuisée, ils faut qu'ils s'en aillent ailleurs, brûler autre chose et défricher autre chose.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 8'30)
+
L’agriculture sur brûlis (ou brulis ou agriculture sur abattis-brûlis, ou système agraire forestier) est un système agraire dans lequel les champs sont défrichés par le feu qui permet un transfert de fertilité puis sont cultivés pendant une période brève pour être ensuite mis en friche, le plus souvent forestière, à longue révolution (friche forestière). C'est le cas le plus fréquent d'agriculture itinérante. Existant depuis la Préhistoire, cette agriculture extensive itinérante peut conduire à une dégradation durable des sols.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_sur_br%C3%BBlis)
+
infra :
... j'ai l'intelligence néolithique...
... c'est plutôt une infirmité...
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 27'50)


#
 Conspuée par le pouvoir politique mais célébrée par les intellectuels du monde entier, " Vincennes " est une légende.
Car l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, initiée il y a quarante ans par Edgar Faure dans la foulée de 68, a su attirer dans ses murs parmi les plus grands penseurs et artistes contemporains : Alain Badiou, Étienne Balibar, Roland Barthes, François Châtelet, Noam Chomsky, Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Dario Fo, Michel Foucault, André Glucksmann, Félix Guattari, Pierre Guyotat, Henri Laborit, Jacques Lacan, Georges Lapassade, Jean-François Lyotard, le mime Marceau, Herbert Marcuse, Jacques Marseille, Henri Meschonnic, André Miquel, Henri Mitterand, Mona Ozouf, Jean-Claude Passeron, Frank Popper, Jacques Rancière, Madeleine Rebérioux, Michel Serres, Tzvetan Todorov, Iannis Xenakis et tant d'autres encore.
(Information publiée le [29 mars] 2009 par Marc Escola, à propos de : Vincennes, Une aventure de la pensée critique, Jean-Michel Djian, https://www.fabula.org/actualites/j-m-djian-vincennes-une-aventure-de-la-pensee-critique_30196.php)
+
Parmi les enseignants-chercheurs y ayant enseigné, se trouvent de nombreux philosophes, dont François Châtelet, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, Michel Foucault14, Alain Badiou, René Schérer, Guy Hocquenghem, Michel Serres15, le sociologue Robert Castel, l'arabisant André Miquel, le géographe Yves Lacoste, l'historien Jean Bouvier, le germaniste Gilbert Badia, le neurobiologiste et philosophe Henri Laborit, le mathématicien Claude Chevalley (membre fondateur du groupe Bourbaki) et Denis Guedj qui créent le département de mathématiques, Giorgio Agamben, etc.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_universitaire_de_Vincennes)


#
[formule][futur antérieur]
[  ] les prédictions [  ] sont toujours démenties. [ ] quelqu'un disait : Quand on me dit "de deux choses l'une, je suis sûr que ce sera la troisième.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 19'15)


#
[musique]
La musique tient une place considérable dans ma vie, [  ].
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 24'15)


#
[simplexité]
... le structuralisme...
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, ± 32')

#
[intelligence][brut]
... la pensée sauvage...
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 36'40)



#
["margaux"]
... la pie s'appelle margot...
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 37'30)


#
[méta]![DE][otteur][otto]
... rien... étranger...
... danger... nous sommes devenus des consommateurs... de tels consommateurs que nous risquons de nous stériliser en tant que producteurs.
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 40'30)

#
[mytho-logique][autophilosophe]
... qu'est-ce que c'est, un mythe ?...
... ce sont des espèces de grandes constructions logiques qui essaient de rendre compte de tout ça à la fois, et de donner une seule et même explication...
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 44'30)


#
[TP]![méthodo-logique][DE]
... plaisir... musique... cinéma... (pas de théâtre)...
... un chercheur... une fois qu'il a fait son travail... écrit les pages minimum chaque jour... le reste du temps, il peut, il doit se distraire.
... bien profité de votre vie ?
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 53'45)


#
[confluence][affinité][intelligence][otteur][méta]
J'ai été frappé par cette oeuvre et j'ai été imprégné par cette oeuvre et j'en ai tiré, on peut dire, mes chansons. Je sais plus qui c'est qui a dit "un auteur est un homme qui prend dans les livres tout ce qui lui passe par la tête", quand j'ai lu "mon oncle benjamin", je me suis découvert, si vous voulez. C'est ce que j'attendais.
(Georges Brassens ; RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie, Georges Brassens et René Fallet, 4')

>
[PT]
Je sais plus qui c'est qui a dit "un auteur est un homme qui prend dans les livres tout ce qui lui passe par la tête" [ ].
(( Georges Brassens ))















2021 06 11


#
[maladie][âge]
Départ pour Nevers. Sous l’impulsion de son nouveau rédacteur en chef, le journal, galvanisé, rebondit et se fortifie dans l’opposition. Il y a de beaux jours encore pour les défenseurs de la souveraineté du peuple et pour les républicains comme Tillier qu’aucun parti n’embrigade. Les années qui lui restent à vivre sont comptées ; on dirait qu’il se hâte de donner sa mesure avant de disparaître.

(préface à Claude Tillier, Mon oncle Benjamin)




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Oiseau entré dans mon appartement
https://eliteextermination.com/nouvelles/comment-faire-sortir-oiseau-maison/
[maladie]
https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/santeanimale/maladies/transmissibleshumain/Pages/Chlamydiose.aspx


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[pop][multimédia]
AvR – Et en plus j'ajoute à la biographie [de Gaston Bachelard] que vous venez de proposer son goût et sa pratique de la radio, la radio qu'il tenait comme un vecteur de rêverie essentiel mais aussi vecteur de réflexions philosophiques alors ne nous privons pas du plaisir d'écouter sa voix.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 7'45)


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[refuge]
Ce livre [La poétique de l'espace] il veut montrer que l'espace à des qualités de refuge, des qualités de protection, où l'homme va non pas tant penser que rêver. [  ] il faut considérer ce livre-là comme un livre de philosophie un peu fantaisiste où on ne démontre rien et où on essaie de suggérer quelque(s) bonheur(s) de bien habiter sa maison.
(Gaston Bachelard (archive) ; Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), ± 9')
+
... on habite oniriquement...
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 10'15)



#
[ascèse][DE][confinement]
Bachelard soutient d'ailleurs que plus on enferme le psychisme et l'individu plus on le dynamise. Et c'est pourquoi il peut nous aider à trouver dans le confinement des ressources insoupçonnées pour retrouver un dynamisme et un souffle.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 10'15)
+
... et il signale que plus l'espace est comprimé, plus la rêverie enquoquillée en qq sorte est longue, plus la sortie sera explosive, énergique et dynamique. Donc la coquille, oui, c'est un lieu de repli et de protection, de rêverie, mais c'est encore une fois un lieu où se préméditent nos actions.
... essentiel à la maturation de nos actions.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 30'30)
+
... l arêverie n'est pas une fuite... mais une intensification de la vie...
Les Chemins de la philosophie - 10/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (2/4) : Le droit de rêver (avec Jean-Philippe Pierron), ± 10')


#
[intelligence][ARG]
Bachelard soutient le primat de l'imagination sur la raison et sur la perception. [  ] rêverie primitive qui déforme la perception ordinaire et toute représentation rationnelle. [  ] Nous oscillons sans cesse entre le réel et l'imaginaire [  ] nous vivons dans une sorte de zone intermédiaire, [  ] qui est celle de la rêverie.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 11'30)
+
(AF)
[ARG]!
... espace non euclidien... quantique... espace onirique ... dynamique... tensions... pôle...
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 25' + 39'15)



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[refuge][-',-][DE]
... la maison d'enfance... foyer... toute une ambiance de bien-être et de sécurité... à quelel point cette maison onirique, protectrice est bienfaitrice pour nous. Et il va falloir retrouver cette maison natale... pour retrouver une sorte de bonheur élémentaire d'habiter.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 18'30)
+
[refuge]
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), ± 31')
+
[formule]["formule"][-',-]
...on  doit retrouver une joie d'habiter, comme le dit bacherlard dans une très très belle formule.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 21'40)


#
[amphibo-logique]
– Il ne décrit jamais, [  ] ça stériliserait la rêverie. Il évoque davantage un climat, une ambiance, une atmosphère... [ ]
– Il est à la fois très  précis... et en même temps suffisamment large pour que chacun puisse y mettre ses propres souvenirs.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 10'15)



#
[à annick][à guy]

Le vendredi 11 juin 2021 à 12:41:27 UTC+2, lllkll llll a écrit :
objet : entre deux

Bonjour à vous,
J'hésite à vous souhaiter un bon anniversaire entre ces deux dates, et à tous les deux pour chacun, mais comme il paraît que ça ne se souhaite pas par avance, ces choses-là... simple superstition mais, allez, je me retiens donc. Alors simple bon anniversaire à Guy, un peu en retard, bien que j'y ai pensé hier et pas qu'hier, mais... pour vous, cher Annick, à demain ! Normalement.
Bonne journée à vous, en attendant, et même sans attendre,
kArL
+

Le vendredi 11 juin 2021 à 13:41:12 UTC+2, Guy  a écrit :


Bonjour Karl ,
Merci beaucoup pour cette attention.
Nous sommes dans les foins,sous le soleil,comme cela on ne voit pas les années passer !
Bonne journée
Guy   et Annick




#
[objoie]
... armoire... draps blancs... c'est quasi cosmique...
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 34'30)

#
[objoie][physio-logique][DE]
.. et pour bien travailler il faut aussi choisir, élire les objets qui vont nous soutenir dans notre travail, dans notre espace de travail et dans notre manière d'habiter.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 41'30)

#
[objoie][politique][repos][menage]
... pour répondre à l'amitié des choses si heureuses d'être bien traitées, si soigneusement reposées.
(Rainer Maria Rilke "Lettres à une Musicienne" (lu) ; Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 41'30)
+
// infra : simondon... respect des objets techniques...
+
... éloge du ménage... permet d'augmenter la dignité humaine de l'objet mais aussi... le soin des choses, des objets... est oniriquement essentiel... frotter... faire rayonner... c'est faire honneur à cet objet... sa beauté... geste incarné... sentir la résistance du bois... geste complet... ça fait du bien physiquement, psychiquement, et oniriquement aussi.
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 42')
+
// Dominique Loreau


#
[LT]
... les deux gamins vont jusque et explorent un bateau une barque en ruine abandonné dans les arbres...
(Mud [film], 5'20)


#
[féminisme][princesse][ÀR]
Elle (à une ado) – Hé ! Tu m'entends ? Il faut traiter les femmes comme des princesses. Tu m'entends ?
lui (ado) – d'accord.
lui (adulte/amant) – Tu vas où, ma puce ?
elle (énervée) – Je suis une princesse, moi. Compris ?
– Je crois pas avoir mérité ça.
(Mud [film], 16'30)

#
[LT][TP][lyme]
[mon tatouage] C'est un pense-bête. "Te fais pas mordre". [  ] Il m'a mordu juste ici, sous l'aisselle.
(Mud [film], 23'15)


#
[apprentissage][noirage]
père – Tu sais que je t'aime ?
fils – Ouais. Je sais.
père – Je suis dur avec toi parce que la vie est dure. Tu le sais ?
fils – Oui, je le sais.
(Mud [film], 28'20)


#
[campagne][DE]
J'aime pas la vielle. Je veux pas vivre là-bas.
(Mud [film], 29'45)

#
[ÀR][eurêka][anaxio-logique]
– Quand j'ai ouvert les yeux à l'hôpital et qu'elle était là, c'était comme le monde entier s'était ouvert en grand tout à coup, et que chaque chose avait repris sa place. J'ai compris à cet instant que je ferais tout pour elle.
– Pourquoi vous êtes pas mariés ?
– Je lui ai demandé, plusieurs fois. Le mariage, c'est pas fait pour tout le monde.
– Mon père dit qu'il y a des chances pour qu'ils divorcent.
(Mud [film], 34'20)


#
[aux marchenay]

Le vendredi 11 juin 2021 à 15:26:58 UTC+2, karl a écrit :

Bonjour,

Échec total avec le furet. Décidément, rien n'y fait à mon niveau, sinon le débouchage partiel à coups de litres d'eau bouillante et de ventouse puis d'évacuation manuelle puis de ménage, tout ça me prend au moins deux heures à chaque fois (aujourd'hui la matinée complète pour un résultat partiel) et, le reste du temps, m'éloigne de ma douche puisqu'avoir les pieds dans (le gras) des reflux...
De votre côté, comme je n'ai pas de nouvelles et que, par cette chaleur et cette pièce unique (de vie) je suis sans VMC ni connexion stable et véritable etc., avez-vous contacté (et un retour de) l'entreprise Lopes ou autre(s) pour tenter de réparer ses méfaits au plus tôt ? me "permets-je" de vous demander...
Merci d'avance,
Bien cordialement et bien à vous,
Karl Dolédec



#
[bricolage]
... retrouver l'onirisme dans tous les gestes du quotidien... bricolage... cuisine... aussi activités oniriquement essentielles...
(Les Chemins de la philosophie - 09/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (1/4) : Comment s'en sortir sans sortir ? (avec Gilles Hiéronimus), 42')


#
[simplexité][âge][repos]
... la rêverie... le rêveur lucide réalise la synthèse de la réflexion et de l'imagination.
... la rêverie est active... elle prépare des forces et des pensées.
(Gaston Bachelard (archive] ; Les Chemins de la philosophie - 10/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (2/4) : Le droit de rêver (avec Jean-Philippe Pierron)

#
[formule][amphibo-logique]
[  ] donc c'est presque oxymorique, comme formule [  ]
(Les Chemins de la philosophie - 10/11/2020 - Confinés avec... Gaston Bachelard (2/4) : Le droit de rêver (avec Jean-Philippe Pierron), 14'35)



>#<
vivre au rythme de sa rêverie


#
[à gilles]


Le vendredi 11 juin 2021 à 18:35:17 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :


Bien reçu ce jour une lecture probablement intéressante pour apprendre à ne rien faire… moi qui suis avancé en âge, ce sera peut-être difficile de modifier mes vieilles habitudes !!

>
Le fond problème ? Du malaise ? Par une autre citation en passant :
« Il a pris un jour de repos, mais comment en profiter ? Cette ville n'est pas faite pour ça. Ni ce monde. Ni semble-t-il cette vie. Rien n'est vraiment fait pour ça. Et même, tout le refuse. Le repos, c'est l'inutilité. Qui voudrait être inutile ?
(Philippe Lançon)



#
[à élise]

Le vendredi 11 juin 2021 à 19:10:36 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

« La formule fait écran », oui.
Et pas de hasard ?
Pour rappel (rapprochement que je voulais faire hier, mais...), ci-dessous :

De : lll lkll lllll Envoyé : vendredi 21 mai 2021 13:16
À : Elise
Objet : Re: Lagarce
 
En attendant... (Il y a des coupures mais WeTransfer a l'air de faire avec. Pour le moment. Doigts croisés.)
Sur mon rapport au théâtre, Otto s'est chargé de m'exprimer un peu, en résumé, dans ce vieil article (de 2014 ?), republié sur Youtube, et où, pour l'anecdote, j'apparais sur scène, à 11 ans, en photo. Bref, article phot(t)o Karl ? ; )
écran total contre le théâtre




#<
le théâtre fait des scènes, de ménage, le cinéma fait écran, le ménage
le théâtre fait des scènes, de ménage, le cinéma fait écran, le ménage



#
(AF)
[méta]
... je note dans mes carnets...
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet ?')
+
infra :
Vous citez un passage que j'ai aussitôt noté dans mon cahier de citations.
(Alain Finkielkraut ; Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 4'45)



#
(AF)!
[lecture][multimédia][HN]
– ... Et vous dites, dans "Des hommes qui lisent", que le cinéma peut jouer un rôle utile, peut permettre de lire.
...
.. et le multimédia...
(Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 11'45 + 20')
+
Jean Giono (archive) (cf. otto chantier) : je crois que le cinéma peut  collaborer à/avec la littérature... à faire lire...



#
(AF)
[méta]!
je souligne... vieille habitude... je prends des notes... la quintessence de ces lectures... je me retrouve dans ces notes... citation Gide...
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 11'20)
+
... relu les Faux-monnayeurs, de gide...
en soulignant des phrases. Je ne peux pas lire sans souligner
(Alain Finkielkraut ; Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 19'30)


#
[vrac][formule][brachy-logique]
... Nicholas Carr... livre... "Internet rend-il bête ?"...
« Calme, con-centré et fermé aux distractions, écrit-il, l'esprit linéaire est marginalisé par un esprit d'un nouveau type qui aspire à recevoir et à diffuser par brefs à-coups une information décousue et souvent redondante. Plus c'est rapide, mieux c'est. »

(Alain Finkielkraut ; Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 23'30)



#
[âge]
Il y a des choses qu'on arrive à digérer avec le temps et d'autres qui te restent en travers.
(Mud [film], 42'30)

#<
[rappel]
la vie
c'est pas un cadeau
qu'on offre
(O/<.)
-
la vie
c'est pas un cadeau
qu'on fait



#<
le temps s'étire puis se tire
la vie s'étire et/puis se tire
-
la vie s'étire comme un...
puis se tire   (+ puits)


#<
Certains ne comprennent que trop que d'autres n'entravent que "Quick"
Certains ne comprennent que trop que d'autres/les autres ne comprennent pas trop
Certains comprennent que trop que d'autres comprennent pas trop
-
certains ne comprennent que trop que d'autres ne comprennent pas trop
-
certains ne comprennent que trop
que d'autres
ne comprennent pas trop
-
certains ne comprennent que trop
que d'autres
comprennent pas trop
-
il y a
que certains ne comprennent que trop
que d'autres comprennent pas trop
(O/<.)

#
[rappel]
Encore un livre que c'est même la peine.
(Jean Paulhan ±)
+
[  ] Mais force est d’observer que là où ses prédécesseurs, présentés pourtant par l’auteur comme des références, maîtrisèrent totalement leur sujet à force de pratique, d’expérience et de lectures avec un regard aiguisé, en se livrant à un véritable travail, pas seulement de recensions, mais de critique ; sans éluder personne, et en parvenant à dégager les tendances, mouvements et courants sans jamais sombrer dans le cloisonnement étroit, Jean-Luc Maxence lui, se perd page après page dans le verbiage, les approximations, les erreurs, les anachronismes. En vérité, ce balayage désinvolte ne nous éclaire en rien sur le paysage poétique contemporain ; pire, il y ajoute de la confusion, surtout pour un lecteur non avisé. Jean Paulhan avait une formule pour qualifier ce genre d’opuscule : « Encore un livre que c’est pas la peine ! » [  ]
(Christophe DAUPHIN ; http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Jean_Luc_MAXENCE-154-1-1-0-1.html)
+
[PT]
Jean Paulhan avait une formule pour qualifier ce genre d’opuscule : « Encore un livre que c’est pas la peine ! »
-
Encore un livre que c’est pas la peine.
(Jean Paulhan)
-
[Voilà] Encore un livre que c’est pas la peine.
(Jean Paulhan)

#
[cagnotte]
paypal sur un site
http://www.leshommessansepaules.com/auteur-Jean_Luc_MAXENCE-154-1-1-0-1.html


#<
dieu seul sait si dieu sait
-
dieu seul sait
si dieu sait
-
peut-être (+ peut être)
dieu seul
ne sait pas
-
peut être
dieu sait  (+ c'est pas)
pas
-
peut-être
dieu seul sait
pas
-
dieu seul sait
peut-être
pas qu'on sait
-
dieu sait
peut-être
pas qu'on
sait
-
dieu sait
peut-être pas
qu'on sait
-
dieu sait
peut-être pas
qu'on sait
(peut-être pas)


>>


#<
dieu n'a peut-être pas conscience de la nôtre
la seule excuse de dieu serait de n'avoir pas conscience de notre conscience et donc souffrance
le démiurge n'a pas nécessairement conscience de celle de ses créatures
dieu n'a peut-être pas conscience de la nôtre
au démiurge peut manquer la conscience de celle de ses créations/créatures
au démiurge peut faire défaut la conscience de celle de ses créatures, donc de leur souffrance
au créateur n'a pas...
prouve nous sommes que le créateur n'a pas forcément conscience de celle de ses créatures
créateur, l'homme n'a pas conscience d'une conscience chez/de sa créature, et ainsi peut-être du sien




#
[politique]
Frédéric Descrozaille – La contrainte budgétaire [  ] sur la restauration à l'hôpital, elle n'a vraiment pas de sens [  ] d'un point de vue de gestion [  ]. parce que c'est 1% de dépenses.
Caroline Broué – L'alimentation, [  ] c'est 1% du budget de l'hôpital. 1 à 2 %.
– [  ] Et de transpirer pour faire des économies sur un poste qui représente 1%, ça n'a pas de sens. [  ] Donc continuer à vouloir faire des économies sur ce poste-là n'a pas de sens. Il faut relâcher la pression là-dessus [  ]. Éric Fontaine – [  ] La nutrition [  ] est un soin.
CB – Quand vous dites "c'est un soin", vous pensez à Hippocrate, hein : « Que ton aliment soit ton premier médicament. »
(Les Bonnes choses - 06/08/2019 - Manger mieux pour guérir plus vite ? (Frédéric Descrozaille, Éric Fontaine, Anne-Françoise Gicquel), 5')
>
[PT]
– La contrainte budgétaire [  ] sur la restauration à l'hôpital, elle n'a vraiment pas de sens [  ]
– L'alimentation, [  ] c'est 1% du budget de l'hôpital. [  ]
– [  ] Et [  ] faire des économies sur un poste qui représente 1%, ça n'a pas de sens.
– [  ] La nutrition [  ] est un soin. [  ]
– [  ] vous pensez à Hippocrate, hein : « Que ton aliment soit ton premier médicament. »
>
[PT]
– L'alimentation,| c'est 1% du budget de l'hôpital.|
–| Et| faire des économies sur un poste qui représente 1%, ça n'a pas de sens.
–| La nutrition| est un soin.|
–| vous pensez à Hippocrate, hein : "Que ton aliment soit ton premier médicament".
(F.D., C.B., E.F.)




2021 06 12


#
[futur antérieur]=[FT]
la plupart des moteurs pétaradent/vrombissent d'un enchaînement (linéaire plus ou moins contrôlé) d'explosions (en caîne) miniaturisées, il sont encore explosifs

on conserve nos vivres, c'est-à-dire la dégradation/entropie des victuailles, dans d'imposant meuble/buffet réfrigérant qui chauffent par derrière, pompe à chaleur résiduelle

on se réchauffe en ingurgitant/ingérant du chaud et en créant de la chaleur extérieure/ambiante



#<
ce qui n'est pas dit le sera autrement dit plus tard
ce qui n'est pas dit le sera plus tard autrement dit


#<
écrire à l'os, écrire à l'eau, écrire allô
-
les uns écrivent comme on dit allô
les autres/d'autres à l'eau (comme on le dit en peinture)
d'autres à l'os
-
d'aucuns écrivent comme on dit allô
d'autres écrivent à l'eau
d'autres à l'os



#
[roseraie][TP][pour marie]
[  ] Il avait fini par penser que tout cela lui donnait des droits moraux sur l'appartement. [  ]
+
[  ]
La banlieue lui rappelle son enfance, sa jeunesse, les flaques sur les trottoirs déserts, tous les embryons de l'ennui. C'est un grand berceau gris, une casquette de plomb froid, une haie de troènes qui sentent la pisse de chat, des alignements de villas remplies de chiens surprises, des voisins qu'on ne voit pas et qui n'existent pas, des rues crottées sans magasins ni couleurs, des attentes de bus sous la pluie, de pauvres albatros humains claudiquant sur le bitume inhospitalier. C'est un horizon sans ligne de fuite qui signifie douleur angoisse et médiocrité. C'est aussi l'endroit où les invités se perdent.
[  ]
Le cinéma en version française n'est pas loin. Il y a un restaurant chinois au prochain carrefour. La boulangerie, on peut y aller à pied. Le supermarché n'est qu'à cinq minutes en voiture. Et puis, comme ils disent tous, Paris n'est qu'à dix minutes en RER. Comme dans son enfance, les voisins sont invisibles et inexistants. Quand on les voit, ils parlent du temps ou des nuisances. Le voilà revenu dans le grand cimetière vivant de la classe moyenne. Il se sent deux pieds dans la tombe.
[  ]
Nos vies se résument à ça : jouer au plus fin ou à la victime avec la loi du marché.
 Il a fini sa bière. Il regarde la bouteille comme un astre mort, à recycler. Il se sent fatigué. Il a l'impression de mériter la banlieue. C'est la loi du marché.
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, 17 août 2005, "la loi du marché", #18)


#<
banlieue de nulle part pour personne(s)
la vie en banlieue est une mise au banlieue
banlieue de vie pour personne(s)

#
[TP][DTO][DE]
Le train, le vélo, la marche, voilà ce qui me soulage. Je redeviens rousseauiste malgré moi. Je me bats pour perdre du temps. Je marche une heure plutôt que de prendre un véhicule. Je m'allonge près de la rivière, dans l'air frais. Les hommes s'en vont, les insectes volent, les pensées viennent. Elles n'ont ni sens, ni projet. Elles n'ont que peu d'intérêt. Elles ne m'aident qu'à vivre et à contempler la nuit étoilée. ]e la contemple donc. ]'essaie de retrouver des impressions d'enfance, de jeunesse, et cetfle foi physique et désespérée en l'infini que Fray Luis de León, au XVIe siècle, sut mettre en mots dans l'un des grands poèmes du Siècle d'or espagnol, Noche serena. Naïveté ? Sans doute. Naïveté, mais respiration. [JP]
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, 7 septembre 2005, "la fin des avions", #19)



#
[LT][TP][maudit]
... les français l'ont pas apprécié sur le moment, ce sont les allemands qui l'ont découvert... c'est comme d'habitude.. il paraît qu'en france on ne découvre pas les... nul n'est prophète dans son pays... il est allé en allemagne, on allemagne il a eu un grand succès et il nous est revenu...
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 5')




#
[pour Catherine et Beverly]
René Fallet – Marcel Aymé, je vais pas dire qu'il est méconnu mais enfin on en parle moins que de Robbe-Grillet ou de Claude Simon.
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 21'30)
+

#
[à catherine et beverly]

Le samedi 12 juin 2021 à 10:55:20 UTC+2, karl  a écrit :
objet : Alain Robbe-Grillet aujourd'hui, ou hier ici

Chères C&B,
René Fallet l'évoque en passant (aux côtés de son grand ami Georges Brassens qui malheureusement n'en dit pas un mot, dont j'aurais été curieux).
Ci-joint.
Bien à vous, et qui précisément allez bien, j'espère. N'est-ce pas ?
kARL

P.-S. : Tiens, j'y pense, juste avant de cliquer pour envoi, hasard du calendrier, du jour, c'est aujourd'hui l'anniversaire d'une certaine Annick Solier, deux jours après celui d'un certain Guy Solier.


#
[aux solier]

Le vendredi 11 juin 2021 à 13:41:12 UTC+2, Guy S a écrit :


Bonjour Karl ,
Merci beaucoup pour cette attention.
Nous sommes dans les foins,sous le soleil,comme cela on ne voit pas les années passer !
Bonne journée
Guy   et Annick
+

Le samedi 12 juin 2021 à 11:08:09 UTC+2, lllkll llll a écrit :
objet : entre deux
Bonjour à vous,
Et presque rebonjour, tellement tout ça passe vite, tout ça, vous faites bien de vous réfugier dans les foins, et d'ailleurs merci pour cette image estivale et champêtre qui fait un peu rêver, « dans les foins, sous le soleil » à ne pas voir « les années passer », car en effet, sur ce ton et ce terrain, vous semblez bien aller, aller bien, et comment ne pas s'en réjouir, et... vous souhaiter « en ce jour » (comme dirait mon père) et à votre tour, chère Annick, un très bon anniversaire ! À deux jours d'écart, il faut le faire, hein, mais pas de la même année, si ?
Bonne journée à vous deux, en tout cas, aux foins et au soleil, bref à travers le temps et le temps qu'il fait,
kArL


#
[(p)références][TP]
Steinbeck... Rappelle-toi Tortilla Flat...
... tout ce qu'il pourra faire ne pourra jamais effacer Tortilla Flat.
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 25'15)

#
[otto][méta][postmoderne]
C'est un philosophe chinois qui avait dit "il ne faut pas rejeter une bonne parole parce qu'elle a été dite par un méchant".
(Georges Brassens ; RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 25'30)


#
[noirage][anaxio-logique][âge]
C'est difficile de vivre. On s'en est peut-être pas aperçu mais c'est extrêmement difficile. Un homme est quand même un homme, très fragile. [  ] il change, il évolue. [  ]Il faut prendre un homem tel qu'il est.
...
(Georges Brassens ; RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 26'10)


#
[maudit][intelligence][apprentissage]
Si on n'aime pas ça, c'est qu'on n'est pas au point.
(Georges Brassens ; RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 27')


#
[goût][affinité][(p)références]
GB – Oh, c'est pas tellement vaste, non, tu sais. [  ] Il pas question de tout lire, il est question de lire simplement ce que vos amis aiment, quoi. [  ] C'est comme que tout se fait, quoi.
RF – Quand on parle d'écrivains ou de bouquins qui nous ont touché, c'est presque des confidences amoureuses.
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 27'50)


#
[DE][lecture][âge]
– Vous lisez toujours autant, non ?
GB – Je ne lis plus autant, je relis. Je me suis aperçu que j'avais mal lu pendant très longtemps. Alors je relis. De peur que trop de belles choses m'avaient échappé, en réalité la plupart des belles choses m'avaient échapper. [  ] Oui, tous les 4 ou 5 ans on a quand même une façon de juger un peu différente.
(RTF-ORTF - Bibliothèque de poche - 1967-07-19 - Les livres de ma vie - Georges Brassens et René Fallet, 2')
+
O/< ... approfondir sa jeunesse...

+


Ina MEDIAPRO Les livres de ma vie Serge Gainsbourg, 10'



#
[formule][postsexuel][ÀR][amphibo-logique][amour poli]
« Une maîtresse en mérite une autre ». C'est au jeu du cadavre exquis, je crois que c'est d'Éluard et Aragon. C'est une jolie formule, que j'ai adoptée.

Ina MEDIAPRO Les livres de ma vie Serge Gainsbourg, 17'30

+

#
[PS][ÀR]
lui (à un ado) – Si tu as un chagrin d'amour, pas la peine de te lamenter. Tu changes de monture, et tu trempes ton biscuit. T'entends ?
(Mud [film], 1:19'15)



#
[objoie][design]
... de même que j'achète parfois certains disques [  ] pour la couverture, j'achète certaines livres pour la couverture...
Ina MEDIAPRO Les livres de ma vie Serge Gainsbourg, 18'


#
[noirage][maladie][âge]
LA VIE, C'EST COMME UNE DENT

La vie, c'est comme une dent
D'abord on y a pas pensé
On s'est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu'on soit vraiment guéri
Il faut vous l'arracher, la vie

(Boris Vian, Je voudrais pas crever)



#<
on vit à travers le temps et celui qu'il fait



#
[psycho-logique][défausophie][philosavis]
– C'est tout ce que vous faites, d'ailleurs. Parler.
– Mais c'est ta mère ! Elle veut qu'on cause, qu'on parle de ses problèmes au lieu de les régler.
(Mud [film], 1:14')


#
[ÀR]
Te fie pas à l'amour, [  ]. Il peut se faire la malle du jour aul lendemain.
(Mud [film], 1:14')


#<
il se fait la fille/meuf/femme, puis se fait la malle.
le mâle se fait la femelle et se fait la malle
le mâle se fait la femelle, et puis la malle
le mâle se la fait (souvent)   (+ la fesse)
-
le mâle n'a souvent qu'une seule envie, c'est de se la faire
le mâle n'a souvent que l'envie de se la faire (+ l'affaire)
souvent le mâle n'a que l'envie de se la faire (+ queue + sous vent (mouais))
le mâle n'a souvent que l'envie de se la faire
le mâle n'a souvent que l'envie de se la faire, avant (celle) de se la faire
le mâle n'a souvent l'envie que de se la faire  (+ n'assouvant l'envie + l'envie queue + de se// déçu)
le mâle n'a souvent l'envie que de se la faire
le mâle a souvent l'envie de se la faire
-
le mâle
n'a souvent l'envie
que
de se
la faire
-
le mâle a souvent l'envie de se la faire
-
le mâle
n'a souvent l'envie
que
de se la faire
-
un mâle
n'a souvent
l'envie
que
de se
la faire
-
le mâle
n'a souvent
l'envie
que
de se
la faire
(O/<.)




#<
le mâle a souvent l'envie de sa la faire, et après coup, de se la faire (aussi)   (+ tirer son coup)



#
[fragmentage][vrac]
– On pourra le démonter, et l'amener par petits morceaux.
– C'est soudé, il serait naze. Et si on le faisait flotter.
(Mud [film], 1:17'40)


#<
le sexe est la clé qui envoûte   (cf. clé de voûte)
le sexe est la clé de voûte de l'affaire, la clé qui envoûte

#<
le roman tisse, le poème cloue
le romanesque tisse, le poétique/poème/poésie cloue



#
[DE][paléo][minimalisme][épure]
 La Cuisine Paléolithique, Joseph Delteil
" Ce livre n'est pas un livre de cuisine comme les autres. Ne vous attendez pas à de mirifiques recettes, à des trouvailles de gala. Ce n'est qu'un Précis d'alimentation naturelle, la cuisine brute, comme il y a l'art brut. La cuisine paléolithique, c'est la cuisine de Dieu. " La cuisine paléolithique est le fruit d'une retraite lorsque Delteil quitte Paris et se retire à La Tuilerie de Massane, dans la campagne montpelliéraine. Loin de la civilisation, il renoue avec son enfance audoise et se met à l'écoute des sens, mi-poète, mi-vigneron. Il fait peau neuve, il rêve de redevenir le premier homme. Nu. Innocent. Ce livre est un hymne à la cuisine d'instinct : recettes de nos grands-mères, secrets jalousement préservés, savoirs ancestraux... Avec le plat unique cher à Joseph, où le mets, nourri de son parfum sui generis, vaut aussi par l'ustensile et le tour de main ; nous voilà loin des goûts sophistiqués de nos contemporains. D'où cette langue économe, comme Joseph l'était dans ses mots, ses gestes, tant à la table conviviale qu'à celle de travail. Econome parce que ce n'est pas dans la quantité que gît la saveur. Peu mais bon, telle est la règle ; vivre de peu, tel est le credo. Un livre-culte qui a connu plusieurs éditions et que nous rééditons aujourd'hui.
(https://www.amazon.fr/Cuisine-Pal%C3%A9olithique-Joseph-Delteil/dp/2869593953)

+
Poète, romancier et essayiste, l'anticonformiste Joseph Delteil (1894-1978) se retira près de Montpellier pour y devenir vigneron. En 1964, l'auteur de Jeanne d'Arc publia ce livre de cuisine qui se démarque avec brio d'un genre souvent indigeste. L'ancien surréaliste y mène un combat contre les colorants par le biais d'une quinzaine de recettes simples à concocter. Son précis d'alimentation naturelle incite à communier avec les fruits, les légumes, l'eau et le feu. La préparation des mets par ses soins procède d'un cérémonial aux allures de messe. Quand il mitonnait une soupe aux choux, c'était pour déguster un potage « cérébral, favorable à l'élaboration de la pensée ». Avant la mode médiatique de « la bonne bouffe », Delteil fut un pionnier de l'écologie domestique. Des photos du franciscain rabelaisien saupoudrent cet ouvrage très appétissant où l'on entend la langue baroque et sensuelle d'un écrivain 4 étoiles. Bernard Morlino
(https://www.lefigaro.fr/livres/2007/04/19/03005-20070419ARTFIG90317-la_cuisine_paleolithique_de_joseph_delteil_les_editions_de_paris_p_eur_.php)



#
[DE][physio-logique][paléo]
le plaisir... l'usage du feu... homo erectus.. plus grande taille, plus gros cerveau...
on sait aujourd'hui grâce à la biologie, aux sciences cognitives, que la manière dont on mange et le plaisir qu'on a pour manger participe de notre créativité, de notre capacité cognitive et de nos relations sociales, tout ça est lié. ce qu'on appelle un processus de co-évolution. Donc les inventions de cuisson du feu vont  complètement modifier l'humanité, [  ] sa biologie, sa physiologie...
... la cuisson... dégrader l'amidon des tubercules... légumineuses coriaces... les parties souterraines : tubercules, oignons etc.... ce sont de bons nutriments, mais derrière ça contient de l'amidon et c'est très difficile à dégrader. Et l'invention de la cuisson va faire sauter un verrou physiologique... s'ouvrir un accès plus large de la diversité de ressources alimentaires... omnivore aprendre à ne pas s'empoisoner... invention de la cuisson va permettre de détoxifier les nourritures, de dégrader l'amidon, et ça tombe bien... le cerveau est le plus gros consommateur d'énergie... accroissement de nos capacités cognitives...
la deuxième révolution : l'agriculture... dans la nourriture paléo... pas de céréales !... lait indigeste... progrès contreparties... avec agriculture la taille corporelle a diminué, la taille du cerveau a diminué, nos robustesses physiques... modifié notre évolution...  [pharmaco-logique]
(Pascal Picq ; Les Bonnes choses - 08/08/2019 - À la table des hommes préhistoriques (Pascal Picq, Anne Deborde-Munoz, Nicolas Poilevey), 9' + 11' + 12'30)
+
... le régime paléo... fruits et légumes frais, noix, graines, baies, viande, poisson, oeufs, des super aliments...
... le gras... rare dans la nature...
il faut bouger, il faut manger, il faut arrêter d'être sédentaire, il faut se redresser, il faut pas être toujours comme ça sur une chaise... mode de vie... [DE]
(Pascal Picq ; Les Bonnes choses - 08/08/2019 - À la table des hommes préhistoriques (Pascal Picq, Anne Deborde-Munoz, Nicolas Poilevey), 20')
+
OTTO - 2006 - Jean-Paul Demoule - brève histoire de l'humanité vers son confinement (Jean-Paul Demoule)


#<
sédentaire agricole
la céréale sédentaire agricole  (+ c'est dans terre agricole)
la céréale c'est dans terre agricole
céréale c'est dans terre agricole


#<
sédentaire
agricole
propriétaire
c'est la guerre
-
sédentaire
agricole
céréalière
propriétaire
c'est la guerre
-
c'est dans terre
agricole
céréalière
propriétaire
inégalitaire
(que) c'est la guerre



#
[DE][paléo]
« Ce livre n’a pas pour but de vous expliquer ce qu’est le mode de vie paléo. De très bons livres existent déjà et le font très bien. Prenez cet ouvrage comme un outil pratique à avoir dans votre cuisine de paléovore.

Cependant, il me semble nécessaire d’avoir en tête les grands principes du mode de vie paléo :

• avoir une alimentation de bonne qualité, basée sur des vrais aliments « vivants » et si possible bios, qui comprend la consommation de légumes (beaucoup !), de fruits, de viande, de poisson, d’oléagineux, d’œufs, du bon gras riche en oméga-3… Si cette alimentation est issue de produits locaux c’est encore mieux !
• utiliser massivement des herbes aromatiques et des épices ;
• prendre du temps pour s’organiser et cuisiner… et éviter ainsi les plats préparés ;
 « • avoir une activité physique régulière et optimisée pour le corps humain ;
• vivre simplement, savoir se reposer et se détendre ;
• respecter la nature.

À l’inverse, l’idée est aussi d’éviter les aliments modernes qui n’existaient pas à l’époque paléolithique :

• les aliments transformés ;
• les sucres raffinés ;
• les céréales ;
• les produits laitiers ;
• les légumes secs… »
(Blandine Baslé, Paléo, Les 125 recettes faciles et gourmandes, avant-propos)




#<
l'agriculture culture du travail, cueillette "culture" du hacker
agri-culture du travail, cueilleur le hacker
hacker de cueillir contre l'agri culture du travail
hacker de cueillir dans les marges/à côté de l'agri culture du travail


#
[amphibo-logique][ARG][intelligence]
Et moi j'ai assez vite compris que finalement il y a des contradictions non seulement qu'on ne peut pas dépasser mais qui vous font vivre. Et, si vous voulez, Héraclite a été très important pour moi parce que c'est le penseur de l'unité des contraires et de la complémentarité des antagonismes. Et ça je le vis sans arrêt en moi ! J'ai cet antagonisme entre le scepticisme et la foi – non pas une foi religieuse en dieu, mais disons dans la fraternité humaine, finalement, c'est ça ma religion. [  ]
Partout, je pense que dès qu'il y a un problème important, il y a des contradictions qu'il faut vivre, [  ] Je pense que mes contradictions intérieures m'ont plus aidé que nuie, mais [  ] on ne peut pas échapper à se poser des questions et à se heurter à des contradictions.
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 15'15 + 35'45)
+
Et donc, si vous voulez, mon maître actuellement c'est Héraclite beaucoup plus que Marx.
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 35'45)











2021 06 13


#
[pop][méta][multimédia][HN]
Un film américain, bête et naïf, peut, malgré toute sa bêtise, et même grâce à elle, nous apprendre quelque chose. [  ] J'ai souvent tiré une leçon d'un film américain stupide.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1947, p124)

+
#
[méta]
Ludwig Wittgenstein, Correspondance philosophique :
De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance avec des philosophes fort célèbres, et d'autres moins connus, ainsi qu'avec de grands intellectuels. De ses maîtres en logique des années 1910, Gottlob Frege et Bertrand Russell, à ses collègues, élèves et disciples des années de Cambridge, en passant par les économistes John Maynard Keynes ou Piero Sraffa ou l'architecte Paul Engelmann, l'ouvrage regroupe l'ensemble de ces échanges. Au fil de cette riche activité épistolaire se découvre un penseur désavouant l'esprit de système sur lequel il avait d'abord misé, ne cessant de remettre sur le métier ses questions en vue d'un livre toujours resté à venir, et convaincu que seule la discussion philosophique peut instruire dans le courage de la pensée. Sa correspondance dévoile aussi un intellectuel partageant avec George Edward Moore une véritable passion pour la musique, se nourrissant de littérature à travers un très large éventail de lectures, et attentif à la découverte freudienne. Elle révèle enfin un homme d'une intransigeance totale aussi bien à l'égard de lui-même qu'à l'égard de ses proches, mais doté d'un bel humour pince-sans-rire. Tant la personnalité de Wittgenstein que sa démarche philosophique s'éclairent ainsi d'un jour inattendu.
(Ludwig Wittgenstein, Correspondance philosophique, présentation éditeur)

+

#
[pop]
... je me nourris de romans...
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, ± 1:01')



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[simplexité]
la simplexité, c'est pas simplement complexe, mais complexement simple.
la simplexité, c'est pas simplement complexe, mais aussi complexement simple.

>>


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(AF)
[lecture][DE][physio-logique]
... donner le goût de la lecture par l'exemple... les parents... comment faire lire...
(Une Libraire ; LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 55')


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[EMI]
...
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 1:13')


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[noirage][amphibo-logique]
Nous avons reçu la vie comme cadeau, comme fardeau...
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 1:18')


#
[aventurage][hoptique]
... entré(e) dans la résistance...
le risque pour risque vivre plutôt que survivre seulement...
... l'idée de l'aventure...
Toute vie humaine est une aventure, qu'on le sache ou non.
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 13')

+

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[aventurage][hoptique][autophilosophe][DE][politique]
FB – Alors pour changer de voix... vous proposez... pistes... la première : savoir vivre. Ça a l'air tout simplem, mais nous avons peut-être perdu à la fois ce qu'on appelle LE savoir-vivre et l'art de savoir vivre. [  ]
– Premièrement [  ] comprendre que vivre, c'est autre chose que survivre. Vivre, c'est oser essayer de réaliser ses aspirations, et oser se lancer dans l'aventure de la vie.
[  ]
deuxième... on ne peut se réaliser soi-même que dans le cadre d'une communauté... que le je et le nous soit complémentaire. ... solidarité du nous... et le je s'y épanouir... la convivialité... Ivan Illich... a montré que la convivialité était une qualité essentielle de notre vie...
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 39')

+

#
[TP]
... revenir à une vie poétique...
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 51')

+

#
[TP][noirage][résilience][autophilosophe][éco-logique]
...
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 1:20')


#
[vitalité][programme][-',-]
Je vis du désir que j'ai de vivre.
(Cervantes ; (LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 1:24')


#
[autophilosophe]![âge]
La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer.
(Jean-Jacques Rousseau ; LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 1:24'30)

#
[autophilosophe][philosophie][neutralisage]
... la sagesse... trop sage... la passion...
mais la passion doit être régulée par la raison.
...
(Jean-Jacques Rousseau ; LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 1:25')
+
infra :
edgar morin... (sur France culture la grande table ?)
+
[rappel]
les sages en font trop, les autres pas assez

+

#
[philosophie]
La sagesse est quelque chose de froid, et, dans cette mesure, de stupide. (La Foi, en revanche, est une passion.) On pourrait dire aussi bien : La sagesse ne fait que te dissimuler la vie. (La sagesse est comme uen cendre froide, grise, qui recouvre la braise.)
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1947, p122-123)
+
« La sagesse est grise. » La vie, au contraire, et la religion, sont pleines de couleurs.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1947, p131)
+

infra : sôseki, oreiller d'herbes : ... impassibilité...


#
[défausophie]![autophilosophe][philosophie][archéo-logique][PT]
On ne cesse d'oublier d'aller jusqu'au fondement. On ne pose pas assez profond les points d'interrogation.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1947, p131)



#
[confluence][postmoderne]*[pop][HN][généraliste][autophilosophe]
[  ] simplement cette idée de faire confluer tous les types de connaissances au lieu de les séparer.
(LGL - 09 06 2021 - La grande librairie S13 - Edgar Morin, 34'30)


#<
[programme]
la vie nous fait entendre raison qui n'est que la sienne
la vie nous fait entendre raison et passion(s) qui ne sont que les siennes
c'est des siennes que la vie nous fait entendre raison(s) et tendre(s) passion(s)  (cf. faire des siennes)


#
[politique]["otto"]
– T'as récupéré ta moto ? [  ]
– Alors ça y est ? Pour de bon ?
– C'est la loi.
– Loi de merde.
(Mud [film], 2:01'30'')



#
[//]
Guillaume Canet // le père (Guillaume Canet ravagé)
(Mud [film], 2:04')


#
[otto karl][formule]![otto][karl]
Et Jean-Pierre Dupuy remarque [  ] que Illich s'exprimait à grands coups de métaphores et de mythes, etc. [  ] Et Jean-Pierre Dupuy dit : au fond, j'ai travaillé, dans ma collaboration avec Illich, à mettre en équations les grandes métaphores d'Illich.
(Les Chemins de la philosophie - 07/09/2017 - Pour une autre école (4/4) : Ivan Illich, Une société sans école (avec Martin Fortier), 16'45)

>>


#
[autophilosophe][amateurage][apprentissage][JP]
... les 3 types de contre-productivités...
... j'apprendrais plus si j'apprenais par d'autres moyens que l'école, pendant 10 ans...
... qu'il faudrait aller en dehors de sa vie quotidienne pour apprendre quelque chose... via des experts spécifiques... hors de la vie...
... l'expertise se développe à même la pratique...
(Les Chemins de la philosophie - 07/09/2017 - Pour une autre école (4/4) : Ivan Illich, Une société sans école (avec Martin Fortier), 17'45)
+
... [  ] construire une monde où la vie quotidienne aurait une vertu éducative [  ] ...
(Ivan Illich (lu) ; Les Chemins de la philosophie - 07/09/2017 - Pour une autre école (4/4) : Ivan Illich, Une société sans école (avec Martin Fortier), 34'45)



#
[amateurage][apprentissage]
... le savoir que ≠ le savoir comment
(Les Chemins de la philosophie - 07/09/2017 - Pour une autre école (4/4) : Ivan Illich, Une société sans école (avec Martin Fortier), ± 24')


#
[STO][DTO]
 Le Travail fantôme Ivan Illich
On n'a pas oublié les "mises en garde" d'Ivan Illich à propos de l'école, de la médecine, de l'énergie, de la société industrielle en général. Les levées de boucliers n'ont pas manqué, venant d'horizons divers, mais tous "colonisateurs" à des titres divers. Les cinq essais qui composent ce nouveau livre s'adressent aux "colonisés", c'est-à-dire à une immense majorité de gens pris en main ("la colonisation du secteur informel"), pris en charge ("valeurs vernaculaires" et "répression du domaine vernaculaire"), mais qui commencent à revendiquer leurs responsabilités ("la recherche conviviale"). L'essai qui clôt l'ouvrage et lui donne son titre dégage cette idée essentielle : de tous et de toutes - les femmes ayant été en quelque sorte les cobayes - est exigée de façon croissante une masse d'efforts non rétribués, non reconnus, non avoués, sans lesquels pourtant l'économie de la société industrielle n'existerait pas, car sa machine s'en nourrit : travail fantôme de la ménagère, du consommateur de soins, de l'étudiant infantilisé dans un apprentissage stérile, du banlieusard perdant au sens propre son temps à aller au travail. Ainsi s'ajoute à la peine des hommes un labeur de l'ombre imposé à des victimes consentantes mais qui pourraient bien un jour en demander compte.
(https://www.seuil.com/ouvrage/le-travail-fantome-ivan-illich/9782020058032)



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[pour ewen]
André Guigot, Petite philosophie des arts martiaux


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[simplexité][no effort][éco-logique][apprentissage]
.. début de son oeuvre... propose de mettre en plce des choses complexes... deuxième partie... laisser les choses... se font toutes seules... l'apprentissage... il suffit que les gens vivent... que les enfants observent... ceux-là prêtent mieux attention à ce qui se passe autour d'eux...
Les Chemins de la philosophie - 07/09/2017 - Pour une autre école (4/4) : Ivan Illich, Une société sans école (avec Martin Fortier), ± 37')

+
[simplexité][autophilosophe]
Je parle de la nécessité de la simplification de la vie, si nous voulons voir une terre qui est bonne. [  ] un monde assez simple pour pouvoir apprendre de la vie plutôt qu'apprendre sur la vie.
(Les Nuits de France Culture - 02/05/2017 - Rencontre avec Ivan Illich (1ère diffusion : 12/08/1972), 24')

#
[autophilosophe][automédecin][amateurage]
Je parle  pour [= en faveur de] la déprofessionalisation et la personnalisation des valeurs, je parle pas contre la compétence. [  ] On sait que de la boue, le sgens font des choses d'une beauté, d'une complexité imaginaire extraordinaire.
(Les Nuits de France Culture - 02/05/2017 - Rencontre avec Ivan Illich (1ère diffusion : 12/08/1972), 28')


#
[1976]
> photo : Ivan Illich à son domicile en [1976]



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[intelligence][éco)logique][DE]
C'est tellement difficile de parler du [= convaincre sur le] capitalisme des biens non-tangibles. Et les gens souvent ne comprennent pas [  ]
(Les Nuits de France Culture - 02/05/2017 - Rencontre avec Ivan Illich (1ère diffusion : 12/08/1972)


#
[otteur]
Et Ortega rappelle l'origine latine du mot auteur [  ], c'est "celui qui accroît", les Romains désignaient iansi un général qui gagnait de nouveaux territoires pour la patrie.
(Allia - _L'Essai du jour_ sur France culture - _La Déshumanisation de l'art_ d'Ortega y Gasset, 3'40)
+
#<
otteur ... s'amplifie.. sample...


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[pour l'art rencontre]
(Il tombe sur un homme mal en point allongé sans connaissance dans le désert. Lui fait boire à sa gourde. Et les premiers mots de celui-ci :)
– Ravi de te connaître.
(Silverado [film], 6')


#
[noirage][neutralisage][affinité][ÀR][intéressement][moyenhomme]
Je me dis toujours : on peut aborder la vie en pensant que tout le monde est un ami et que personne ne l'est. Ça change pas grand-chose.
(Silverado [film], 7')


#
[DTO][STO][TP][conformage]
– Merci pour le prêt. Je rembourse toujours.
– Ben, justement, parlons-en. Je cherche des hommes.
– J'ai décroché.
– [  ] J'ai un boulot officiel maintenant. Et je pourrais t'utiliser !
– Tu as un oulot officiel, toi ?
– Tu voudrais pas le croire. [  ] J'ai fini par trouver ma place dans ce monde.
– Ouais ? Eh ben, je suis ravi pour toi. Mais je vais continuer à chercher la mienne.
(Silverado [film], 12')


#
[autophilosophe][noirage]
– Il faudra pas compter sur moi. J'ai eu quelques expériences de ce genre de choses. Et j'en veux plus.
– Je te comprends.
(Silverado [film], 25'40)


#
– Viens, je te paye un verre.
(Ils y vont. Et en chemin :)
–  Mais tu as pas d'ragent !
– Ben alors, c'est toi qui me l'offres !
(Silverado [film], 26'30)


#
[mort][DE][âge][TP](V)
(Il sculpte au couteau un bout de bois, assis sur un échaffaud, la nuit.)
(Silverado [film], 28'30)


#
[!°]
(aux échecs, il joue son coup puis inverse l'échiquier. L'adversaire ne proteste pas.)
(Silverado [film], 29'40)

#
[politique][défausophie][DE]
Dans vos rapports avec les autres il vous reste beaucoup à apprendre.
(Silverado [film], 44'15)


#
[féminisme][beauté][programme]
... cultiver cette terre... mon rêve...
... j'attire les hommes... mais ça ne dure pas longtemps... pcq ce que je veux ne leur plaît pas...
... je veux bâtir qqch, je veux que les choses poussent... c'est le dur travail d'une vie... c'est pas pour ça qu'un homem veut une belle femme
... belle femme... dans quelque temps plus aussi belle... mais cette terre le sera...
(Silverado [film], 50')



#
[politique]
Ce n'est pas juste. J'en ai assez d'accepter ce qui n'est pas juste.
(Silverado [film], 53'45)

+

#
[politique]
Et maintenant tu vas avoir un procès équitable ; suivi d'une pendaison dans les règles ; [  ].
(Silverado [film], 1:28')




#
[otto][otteur][TP][créage]
– Astucieux.
– Le monde est ce qu'on en fait, mon ami. S'il ne convient pas, il faut savoir le retailler.
(Silverado [film], 58')


#
[s'injustifier][taisage]
– [  ] on en a marre que tu nous piques nos bénéfices.
– Mais de quoi vous voulez parler ?
– Je ne veux plus parler, [  ] Fous le camp.
(Silverado [film], 1:04'20)

#
[TP]![childfree][lecture](V)
(un cowboy (Kevin Costner) lit un livre ne marchant et tenant son cheval. Un enfant demande :)
– Où est-ce que tu vas ?
– Beh, j'ai des choses à faire, je suis un homme occupé !
– Je vais avec toi.
– Non, mon petit, un adulte peut pas emmener un gosse artout où il va. Tu comprends ?
– Qui c'est, qui est adulte ?
(Silverado [film], 1:06'45)



"Kazu (Blonde Redhead), un premier album solo envoûtant"
(https://www.lesinrocks.com/musique/kazu-blonde-redhead-solaire-en-solo-180576-13-09-2019/)
"enivré par ces textures sonores délicates et vaporeuses"
"Epanouie et radieuse, c’est ainsi que Kazu Makino apparaît sur ce disque qui sonne pour elle comme une forme de renaissance. En écoutant Adult Baby, on pense parfois aux escapades solitaires de Thom Yorke, à la mélancolie clair-obscur de Portishead, mais beaucoup et surtout à la joie créatrice dune certaine Björk. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que la japonaise semble désormais marcher sur les plates bandes de son homologue islandaise, Adult Baby nous prenant bien plus aux tripes – avouons le – que n’importe laquelle des dernières productions offertes par Björk. [  ] une œuvre complète, contemplative et lancinante, dont la teneur abstraite devrait en déconcerter plus d’un certes, mais qui ravira à coups sûrs les fans des derniers albums de Blonde Redhead en attente inlassablement du prochain."
(https://www.mowno.com/disques/kazu-adult-baby/)
+
rappel
– Apparemment pas que sur toi, ça a été ma première préférée à moi aussi, direct. Avant de se faire doubler par « Adult Baby », eh oui l'éponyme, et qu'à ce jour j'écoute en boucle, et l'album. Mais l'album il faut être en disposition, devenir aussi ""cool"" qu'elle, et alors il s'ouvre, nous installe... dans son état d'esprit, j'avais envie de dire son âme, haha. C'est vraiment comme une immersion. Tu parles de progression, elle ne joue quasiment que de ça, je crois, différemment dans chaque morceau, mais... et de tant de finesse(s).


+

#
[à judicaël]

Le dimanche 13 juin 2021 à 16:33:21 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :
Re: Au Kazu tu serais pas allé jusque là...

Quand tu seras familier de l'album, "vaporeux" "contemplatif" "envoûtant" (voilà les mots empruntés que j'aurais pu te dire l'autre jour, oui), tu seras peut-être saisi par cette tout aussi puissante interprétation live du même tonneau :
https://www.youtube.com/watch?v=qYMbIXOcPww
Et par cette info (et ce film, donc, qui te fera peut-être te demander comme moi si sa rupture, ce serait pas d'avec... vu l'acteur (italien) qui apparaît dans le film, comme dans son clip de notre chère "Come Behind Me, So Good!", le même gars, je crois, et à la ressemblance confondante, et flippante quant à ce que ça peut augurer pour l'avenir du groupe) :
https://www.lesinrocks.com/musique/adult-baby-lalbum-de-kazu-inspire-un-film-de-fiction-326647-09-04-2020/


+
[aux copains]


Le dimanche 13 juin 2021 à 16:57:44 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :
objet : ma chanson de ce dimanche, d'une vieille amie (à nous)

Comment vous dire ?
Que cette fille fait partie d'un de nos groupes les plus fétiches à Judicaël et à moi, moi depuis 1996, le deuxième groupe préféré de toute ma vie, avec Radiohead. Cette fille sort du trio Blonde Redhead qui nous est si cher (que Judicaël a vu "50" fois en concert et moi 5 fois) pour proposer un album solo.
Bon, un peu trop elle peut-être, lunaire, électro flegmatique, et pas assez les deux autres du trio, les frères jumeaux, donc un album électro pop "contemplatif" "vaporeux" mais tellement subtil (à l'instar de ses Blonde Redhead certes plus puissants)... et "envoûtant" quand on entre dedans, avec le tempo et le temps qu'il faut peut-être, sûrement... Comment vous dire ? Pour vous inciter à le prendre... ce temps... voire ce tempérament, bien à elle, plus détrempée... Peut-être vous parler des rapprochements qu'on en fait (ici) avec les albums solos de Thom Yorke, tiens, encore lui, ou de Portishead, ou de la Björk du passé (la meilleure) ? Ou en vous le confiant simplement, confiant ou défaitiste, qu'importe, tant pis... Mais disons, pour essayer, que la première que j'ai aimée, qui s'est ouverte à moi, fut celle-ci :
https://youtu.be/np132y0iccA
Et la deuxième qui reste encore ma préférée aujourd'hui, dimanche, et depuis une semaine, et m'a ouvert tout le reste de cet album "Adult Baby", est la chanson éponyme, "Adult baby", donc...
https://adultbabyrecords.bandcamp.com/album/adult-baby
Mais comment vous dire ?



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[physio-logique][esth/éthique][po/éthique]
?' (début) malentendu sur le design...
22' portière de voiture (par raymond loewy)
c'est de la psychologie appliquée
25' design... utile à l'amélioration de la vie... un objet qui permet une certaine manière de vivre... un lien etre les sujets/hommes eux-mêmes...
réintroduire le silence dans nos vies, par le design
32'40 design thinking
34' bancs anti SDF par ex. ... = projet politique, pas neutre !
37'45 la dimension politique du design... d'autant plus dangereuse qu'insidieuse... !
42'45 Marx... philosophie... design... tranformer le monde
43' il travaille au bonheur
44' designer  = un penseur et un acteur : l'idéal du philosophe

(Les Chemins de la philosophie - 16/04/2013 - Objets trouvés (2/4) le design, esthétique de l'objet (avec Stéphane Vial))



#
[mort][âge]
lui (à sa soeur fâchée, désormais tous deux orphelins) – Nous sommes tout ce qui nous reste.
elle – moi je n'ai plus de famille maintenant.
(Silverado [film], 1:09')


#
[TP][1976](V)
(incendie de la maison... il sauve la mère... où est l'enfant... il doit être à l'intérieur... non)
// incendie chez les morel la veille de la naissance de karl (où est emmanuel ?)
(Silverado [film], 1:32' + 1:33'30)


#
[méta][karl][surdouage]
– Cobb dit que personne ne sait ce qui t'intéressera le lendemain.
– Ah bon, il a dit ça ? Il s'est peut-être pas trompé, pour une fois.
(Silverado [film], 1:38'10)
+
infra :
claude lévi-strauss : ... l'intelligence néolithique...



#<
les raffinés mangent du brut, les brutes du raffiné
-
les raffinés mangent du brut
les brutes
du raffiné
-
les raffinés mangent du brut
les brutes du raffiné
(O/<.)
-
les raffinés mangent de l'aliment brut
les brutes du raffiné
-
les raffinés mangent de l'aliment brut
les brutes du raffiné














2021 06 14

#
[programme][axio-logique][physio-logique]

Notre monde n'a jamais été aussi prospère et peu violent, et pourtant l'espèce humaine reste énervée. Comme l'a encore montré la récente cérémonie des Césars, la colère semble être devenue le mode de communication préféré de nos congénères. Dans "La haine orpheline" (Ed. Anne Carrière), Peggy Sastre prend le contre-pied des analyses classiques qui attribuent cette vague de ressentiment aux réseaux sociaux ou au néo-libéralisme. Pour la journaliste scientifique, docteur en philosophie des sciences et spécialiste de Darwin, il faut chercher du côté de la biologie et de l'évolution. Selon elle, nous avons été façonnés pour le conflit afin de survivre dans un environnement hostile. Mais aujourd'hui, alors que nous avons beaucoup gagné en confort, sécurité et paix, notre haine tourne à vide et nous avons besoin de nous créer artificiellement des ennemis. Entretien.  
[  ]
Peggy Sastre : [  ] Les études montrent une hausse spectaculaire de la tolérance par rapport aux minorités ethniques comme sexuelles.
La société occidentale est objectivement de plus en plus pacifiée selon toutes les mesures. La délinquance décline, la criminalité sexuelle aussi, depuis plusieurs décennies. Mais il y a cette impression, très partagée, que nous sommes au bord du précipice. Selon la thèse que je développe dans le livre, ce serait parce que nos organismes et les psychologies qui en découlent se sont développés dans des environnements excessivement plus durs et précaires. Mais aujourd'hui, en étant ainsi adaptés pour survivre et se reproduire dans des environnements où sévissait la "guerre de la nature, de la famine et de la mort", comme le formulait Darwin, ils ne se heurtent plus à grand-chose qui puisse leur durcir le cuir. Nous sommes devenus des princesses au petit pois. Et nos environnements et nos modes de vie, qui ont rondement gagné en sécurité et en paix depuis des siècles, nous ont privés d'un ennemi commun qui soude les sociétés précaires. Notre haine est devenue orpheline, mais elle continue de s'agiter.
[  ]

Nous sommes naturellement câblés pour départager notre monde entre alliés et adversaires. Quand on est issu d'écosystèmes précaires où il n'y a pas assez de ressources pour tout le monde, défendre son bout de gras est littéralement vital. Nous sommes conçus pour être agressif contre d'autres personnes qui ne sont pas de notre clan.
[ ]
L'idéologie est consécutive au tempérament. On va vers les idéologies qui nous correspondent. psychologiquement. [  ] Il faut ainsi bien comprendre que le tempérament précède l'idéologie.  

(Peggy Sastre ;  Propos recueillis par Thomas Mahler publié le 09/03/2020, https://www.lexpress.fr/actualite/societe/peggy-sastre-s-il-ne-reste-plus-que-les-cesars-pour-s-enerver-on-a-regle-l-essentiel_2120350.html)
+
[  ]
Deux questions animent ce livre :
- Pourquoi avons-nous le conflit si facile, l'hostilité si séduisante, l'affrontement si confortable ?
- Pourquoi tant de gens semblent incapables d'exister s'ils ne s'imaginent pas avoir des ennemis à anéantir ?
Son programme est celui d'un « pacifisme appliqué » : plonger au plus profond de notre nature conflictuelle grâce aux apports des sciences comportementales darwiniennes.
(Peggy Sastre, La haine orpheline, présentation éditeur)
+
infra :
(Étienne Daho ; France 2 - Complément d'enquête - 2019-08-30 - Hors série 2ème partie - [portrait de Catherine deneuve], 57'50)

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[merci à karl, qui lui a fait découvrir cette citation]
peggy sastre
@nikitakarachoi
Ecrit et traduit - Writes & translates - «The enemy is the gramophone mind», George Orwell, 1945



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[programme]
Dans les sociétés matriarcales, ce qui fait que les femmes sont au centre, c'est cette capacité qu'elles ont de faire des enfants, en plus en un temps où les hommes ne sont pas forcément encore très sûrs d'être pour quelque chose dans la procréation, et puis dans un temps aussi où les relations sexuelles sont extrêmement libres et où il y a une multiplicité de partenaires pour les femmes, qui fait que la paternité est tout à fait incertaine.
(Michèle Idels ; Signes des temps - 29/09/2019 - Patriarcat. La domination masculine a-t-elle toujours existé ? (avec Peggy Sastre), 39')


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[peggy sastre]
Moi, comme souvent, je faisais ma blasée.
(Peggy Sastre ; samedi 17 octobre 2020, Ne blesser personne, le nouvel impératif,  http://lamutationestenmarche.blogspot.com/2020/10/ne-blesser-personne-le-nouvel-imperatif.html)

#
[  ]
À un autre moment de la conversation, je lui disais avoir remarqué une inflexion dans ses articles. Qu'il me semblait avoir changé un fusil d'épaule, ne plus écrire sur des sujets fâchant autant qu'auparavant les foules des réseaux sociaux, ces poissons rouges barbotant dans leur dopamine boostée par algorithmes interposés et tournant de l'indignation de la veille à celle oubliée le lendemain pour une autre. Je lui demandai si la chose était volontaire ou le fait d'ordres venant d'en haut. Sa réponse : que l'évolution était de son propre chef et qu'il avait effectivement préféré se focaliser sur des sujets à "faible charge polémique", de peur qu'une explosion de cocotte-minute réticulaire en vienne à ficher ses shrapnels dans sa santé mentale. Puis il avait ajouté : "aujourd'hui, en France, il n'y a jamais eu autant de journalistes et d'intellectuels sous protection policière".

Voilà, moi elle est là mon épiphanie. La seconde où la grenouille prend conscience de la température de la casserole. Du monde où ce qui était encore anormal en 1989 avec le calvaire de Rushdie est devenu monnaie courante. Une fonction comme une autre dans l'équation du choix rédactionnel. "Sur quoi vais-je écrire aujourd'hui ? Ah non, pas là-dessus, je risque de surchauffer la bile d'hypersensibles qui voudront me faire la peau, je vais plutôt en rester à un sujet à faible charge polémique".
 Quelques mois plus tard, j'entendais une ancienne journaliste préciser la nouvelle ligne éditoriale qu'elle comptait faire appliquer dans le magazine dont elle était récemment devenue la rédactrice en chef : "J'aimerais que personne ne soit blessé par nos contenus". La boucle était bouclée. Le schisme ouvert avec les attentats de Charlie Hebdo s'était enfin refermé. Les terroristes avaient gagné.
(Peggy Sastre ; samedi 17 octobre 2020, Ne blesser personne, le nouvel impératif,  paru dans Le Point, http://lamutationestenmarche.blogspot.com/2020/10/ne-blesser-personne-le-nouvel-imperatif.html)


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[childree]
... astronautes me disent... dessisn d'enfants... oh non, fichez-nous la paix avec les gosses, pas de gosses dans l'espace, on en voit assez sur terre...
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 19'45)


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[karl][surdouage][TP]
> On est en direct - Ophélie Winter découvre qu'elle est surdouée [surdouage]



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[-',-][simplexité][EL][physio-logique][DE]
RL – Ce à quoi nous contribuons, ce sont des idées, des idées lorsque le confort psychologique ou physiologique de l'homme est en jeu.
JC – [  ] C'est le confort de l'homme, que vous voulez.
– Absolument. Confort, mais surtout la paix d'esprit de l'homme. Parce que [  ] tout perfectionnement technologique qui complique la vie et irrite les gens, pour moi est un désastre. La plus grande découverte que l'on puisse faire, ce serait de pouvoir combiner la perfection technologique et la paix d'esprit. Sans la paix d'esprit, ça devient impossible. Les gens deviennent irritables [  ], tout le monde est irrité, et je crois que c'est beaucoup à cause de la complexité des choses que tous ces gens achètent ou dont ils se servent, qui se détraquent, qui coûtent cher et ça il faut en finir.
– D'ailleurs vous dites, Raymond Loewy, « la laideur se vend mal », [  ]
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 22'45)
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[PT]

Ce à quoi nous contribuons, ce sont des idées, des idées lorsque le confort psychologique ou physiologique de l'homme est en jeu. [  ]  surtout la paix d'esprit de l'homme. [  ] combiner la perfection technologique et la paix d'esprit. Sans la paix d'esprit, ça devient impossible. [  ] tout le monde est irrité, et je crois que c'est beaucoup à cause de la complexité des choses que tous ces gens achètent ou dont ils se servent, qui se détraquent, qui coûtent cher et ça il faut en finir.
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[  ] lorsque le confort psychologique ou physiologique de l'homme est en jeu [  ] surtout la paix d'esprit de l'homme [  ] La plus grande découverte que l'on puisse faire, ce serait de pouvoir combiner la perfection technologique et la paix d'esprit. Sans la paix d'esprit, ça devient impossible. [  ] tout le monde est irrité, et je crois [  ]  à cause de la complexité des choses que tous ces gens achètent ou dont ils se servent, qui se détraquent, qui coûtent cher et ça il faut en finir.

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dans la complexité stressé(e), dans la simplicité rassuré(e), dans la simplexité serein(e)  (+ t'es stressé...)


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[DE][campagne][-',-][nuit]
... dans ma ferme, j'y retrouverai [  ] tous ces gens que j'aime bien, qui représentent la douceur de vivre [  ]. Et nosu retrouvons nos habitudes, le choen, la ferme, la douceur de vivre. Ce n'est qu'à 35 km de Paris. Le soir nous pouvons voir dans le ciel l'auréole de Paris, au loin, et... C'est délicieux. Nous sommes heureux.
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 37'20)



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Bande démo 21 Lucie Reinaudo
https://vimeo.com/497601398?fbclid=IwAR1tHfz3ciDoUpmMFT0vcTZWtCebDKavcjasS6ANoT1x3zSxdAAb_iDMyaU



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[confluences]
... dans lequel j'ai trouvé ces idées. Notre pensée est presque parallèle et j'en suis très heureux.
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 36'45)


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[MES][esth/éthique][amateurage]
... le tunnel de saint-cloud...
... vous savez, comme les séismographes qui peuvent mesurer la violence d'un tremblement de terre, nous, professionnels du design, nous pouvons mesurer l'importance d'un cataclysme esthétique tel que le HLM. Ça c'est vraiment épouvantable.
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 38'30)
+
... la dysharmonie aussi olfactive (du métro, par exemple)... ... les timbres-poste... désuets... images puériles... les billets de banque.. couleurs et dessins mièvres... les timbres de monaco ou de certains pays communistes... d'une pureté
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 41'20)


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[ÀR][féminisme]
... ma femme... 22 ans de bonheur... je suis tout à fait pour le mariage... une invention fantastique, quand ça marche... intelligente, humour, belle, élégante... s'intéresse à ma profession... sens des affaires... essentielle collaboration dans le travail...
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 45')


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[musique][pop][chanson][mes quantiques][DE]
– Vous avez, je crois, la chanson, Raymond Loewy.
– Ah oui, j'adore cela. Et je trouve qu'il [bob dylan] a un très grand talent. [  ]
– Est-ce que la chanson fait aussi partie de l'habitat ?
– Absolument.
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 45')


#<
la laideur se sent mal
la laideur se rend mal
la laideur me rend mal
la laideur se remballe


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[politique][intelligence][-',-][reconnaifiance]
... vivre en intelligence... entre hommes... intelligents... à égalité... valeur reconnue des uns...
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 56')

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[autophilosophe][défausophie]
Je suis pas philosophe.
(Radioscopie - 1970-10-26 - Raymond Loewy, 58')


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[politique][esth/éthique][po/éthique][DE]
les plus forts... vous écraser...
Mais cils n'ont raison que si on les laisse faire. Le monde est ce qu'on en fait.
...
(Silverado [film], 1:40'20)


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[mytho-logique][superstition][cycle]
J'ai commencé [en tant que professeur de philosophie] à Mont-de-Marsan le 1er octobre 1932 et j'ai pris ma retraite le 1er octobre 1982 c'est-à-dire jour pour jour 50 ans après, vous voyez qu'il y a une date précise, le calendrier, ça compte dans mon existence.
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 14'30)
+
infra :
...  Claude Lévi-Strauss et le chiffre 8 (et cycles) dans sa vie...
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 4'30)

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[TP][hacker][aventurage][DE]
Donc il s'agissait pour moi de tâcher d'associer une profession, qui était celle de professeur de philosophie, et puis le goût de l'aventure ! Bon, à ce moment-là, ethnologie... [  ] je me suis dis pourquoi pas !
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 16'15)


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[JP]
... je demandais à mes étudiants... de faire une monographie de la rue où ils habitaient...
// Jacques Perry, rue du dragon
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 21')


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[méta]![otto karl]!
Il y a des périodes où la première tâche, c'est de ramasser, c'est d'accumuler des matériaux. Et là, c'est le travail de terrain qui l'emporte. Et puis il y a d'autres moments où la masse des matériaux accumulés est devenu telle, qu'on n'y comprend rien du tout. C'est devenu une sorte de fouilli, un désordre, qu'on ne peut plus maîtriser. Et à ce moment-là, il faut que certains, prami les représentant de cette science, je dirais pas tous car le travail sur le terrain doit constamment se poursuivre, mais que certains s'arrêtent un peu et essyanet d'assimiler la masse de matériaux et de les mettre en ordre. Et au fond c'est la nécessité que j'ai ressentie de façon plus aiguë, et en raison des circonstances à l'époque où je me mettais au travail, et en raison de ces caractéristiques personnelles dont nous parlions.
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 25'15)



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[karl][surdouage][fragmentage][méta]
... j'ai l'intelligence néolithique...
... c'est plutôt une infirmité...
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 27'50)
+
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 8'30)
+
(Silverado [film], 1:38'10)


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[-',-]
lettre à momo :
Le film (...) brille autant par sa vision aiguë et détaillée du quotidien, des plaisirs qui jalonnent les journées d'enfants en vacances, que par l'intrusion intempestive du fantastique (...)
(Les Inrockuptibles par Vincent Ostria)
(https://www.allocine.fr/film/fichefilm-196560/critiques/presse/)



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(AF)
[LT]![amphibo-logique]![pharmaco-logique][anaxio-logique]

Après un siècle de vie, Claude Lévi-Strauss est mort au moment où débutait la célébration relativement univoque des vingt ans de la destruction du mur de Berlin. Un mur qui tombe, c'est un mur qui tombe, autrement dit une bonne nouvelle. On montre donc un peu partout ce que les Allemands de l'Est ont gagné : la liberté politique. Mais, allez savoir pourquoi, on aimerait aussi comprendre ce qu'ils ont perdu. Autrement dit, ce qu'ils ont été. Avec les joies d'alors, petites ou grandes. On aimerait qu'ils nous disent comment il faisait bon vivre, parfois, même sous Honecker et la Stasi. Qu'ils soient autre chose que les preuves documentaires de leur propre fin.

L'anniversaire de l'événement rappelle ce que l'anthropologue disait, en 1984, à Bernard Pivot : « Au fond, est-ce que nous n'utilisons pas l'Histoire un peu à la façon d'un mythe, en I 'organisant de telle façon qu 'elle nous aide - ou que nous croyons qu 'elle nous aide - à mieux comprendre notre passé, notre position actuelle dans le monde et les choix politiques que nous faisons ? ›› llincise « ou que nous croyons qu 'elle nous aide ›› est importante : on croit souvent des autres ce qu'on veut croire pour ne pas désespérer de soi-même.

Ce numéro d'<< Apostrophes ››, disponible sur le site de l'lnstitut national de l'audiovisuel et en DVD, est une bonne introduction aux œuvres de Lévi-Strauss. À soixante-quinze ans, immobile et serré de près par la caméra, il a ce beau visage ascétique de renard distingué, ferme et blessé par ce que l'humanité a fait du poulailler. Il reçoit chez lui, devant sa bibliothèque. Au milieu de l'émission, Pivot s'étonne de ne pas voir davantage de masques et de statues. Lévi-Strauss dit qu'il a presque tout donné, jadis, au musée de l'Homme. Toutefois, remarque Pivot, il y a quand même ce totem, là, à droite. C'est un mât sculpté en réduction. Il vient d'une tribu indienne, les Haidas, vivant dans les fles au nord-ouest du Canada. La caméra abandonne le beau visage et va et vient lentement, de haut en bas et de bas en haut, le long du mât. Lévi-Strauss explique : « Ce sont des blasons, exactement comme les blasons de notre Moyen Âge. ›› Ils racontent qui sont les ancêtres des aristocrates haidas, des êtres mi-hommes, mi- animaux. Ils datent du temps des mythes, car un mythe, « c'est une histoire qui se passe à une époque où les animaux et les hommes n'étaient pas réellement distincts, où ils pouvaient passer indifféremment de la forme humaine à la forme animale ››. La caméra revient sur son visage, légèrement souriant : « Ce qui me semble d 'une vérité presque tragique : notre condition est de passer notre vie à côté de ces êtres avec qui nous ne pouvons communiquer: L'âge du mythe, c'est celui où cette communication était possible. ››

Il se met à décrire et à expliquelÿ avec une précision naturellement émerveillée, ces figures du totem, « des personnages monumentaux, grandioses, pleins de pensée, pas du tout des fadaises à la Walt Disney et dont vous ne pouvez pas dire si ce sont des animaux ou des humains ››. A cet instant, il a l'âge des mythes qu'il convoque et celui d'un enfant qui rêve : c'est le même âge. La caméra descend et

remonte lentement sur le bois, s'arrêtant pour chaque explication. Il y a l'ours, le castor1 et cette étrange créature féminine : « Vous voyez trois petits motifs en forme de demi- lune sur le iront qui représentent les ouïes d 'un poisson, et, au- dessous, un organe protubérant qui est la queue. À ces signes, vous savez qu'il s'agit d 'une roussette - un petit squale. ›› Et il explique le mythe de la femme changée en roussette. Enfin, voilà « quelque chose de très important, le corbeau : la principale divinité de ces peuples, qui ont résolu le problème du mal d'une façon très différente de la nôtre. Nous, nous faisons un dieu tout-puissant et très bon, et nous n'arrivons pas à comprendre comment le mal est entré dans l'univèrs. Eux, Hs font un dieu qui est un trompeur; par vocation et par nature, et qui par conséquent fabrique en même temps le bien et le mal. D'où 1 'absence totale de problème à se poser sur l'existence du mal dans l 'univers ››. « Ils ont bien de la chance ››, sourit Pivot. Oui, dit Lévi-Strauss, bien de la chance. Quelques corbeaux manquaient sur le mur de Berlin.
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, 10 novembre 2009, "un mur sans corbeaux", #49)


#
[mytho-logique][autophilosophe][archéo-logique]
qu'est-ce qu'un mythe...
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 34' - 39'30)
+
infra :
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, 10 novembre 2009, "un mur sans corbeaux", #49)

#
[amphibo-logique]![pharmaco-logique][anaxio-logique][axio-logique][théo-logique]
totem hommes-animaux à cheval entre les deux natures..
...
chez nous dieu bon... chez dieu trompeur donc pas le problème du mal [// mon idée : dieu créé bon, donc nécessité du diable, et refoulement, etc.]
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 40' + 44')
+
infra :
(Philippe Lançon, Chroniques de l'homme d'avant, 10 novembre 2009, "un mur sans corbeaux", #49)


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[simplexité]
qu'est-ce que le structuralisme...
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 45'30)
+
infra : Lévi-strauss : ... structuralisme...


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[musique]
– Votre grande passion, je crois, c'est la musique !
– Bon, c'est la musique, et j'ai tout à fait la possibilité d'écouter de la musique en travaillant. Je veux dire, je fais ça avec deux hémisphères différents, du cerveau.
... je ne peux écrire qu'en écoutant de la musique...
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 1:00'50)
+
infra (peut-être pas (encore) retranscrit, mais idem !) : Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe



#<
se retrouver... sans sou, tiens  (+ sans soutien)
survivre... sans sou, tiens



#<
à quoi sert d'être en jambes si on n'a pas (de) pieds/ de cul
comment se mettre/rester/être en jambes quand on n'a pas de cul
comment être en jambes quand on n'a pas de cul
comment être en jambes, dans la vie, quand on n'a pas de cul


#<
aux formules simplement brillantes, les formules (simplexement) éclatantes
aux formules simplement brillantes, les formules (simplexement) éclatantes  (= aux sens éclatés + qui nous éclatent car ludiques + qui ont l'éclat, jusqu'à peut-être éblouir, moins éclairer, on s'y perd, etc.)
-
des formules éclairantes
d'autres simplement brillantes
d'autres éclatantes
-
les formules (simplement) brillantes
les formules éclairantes
les (formules) éclatantes
-
les formules brillantes
les formules éclairantes
les (formules) éclatantes
-
les formules brillantes
les formules éclairantes
et les éclatantes
-
aux formules brillantes
les formules éclairantes
les formules éclatantes
-
des formules brillantes
aux formules éclairantes
aux éclatantes
-
des formules brillantes
les formules éclairantes
ou les formules éclatantes
-
des formules simplement brillantes
les formules éclatantes
plus ou moins éclairantes
-
aux formules simplement brillantes
les formules éclatantes
(éclairantes ou non)
-
aux formules simplement brillantes
(éclairantes ou non)
les formules éclatantes
-
aux formules simplement brillantes
les formules éclatantes
-
les formules simplement brillantes
et les formules éclatantes
-
les formules éclairantes
les formules brillantes
les formules éclatantes
-
plus ou moins éclairante/lumineuse
la formule brillante
et la formule éclatante
-
la formule brillante
et la formule éclatante
éclaire plus ou moins (+ éclair)
-
la formule brillante
et la formule éclatante
(plus ou moins éclairante)
-
à la formule simplement brillante
et claire
la formule éclatante
éclair(e)
-
la formule simplement brillante
éclair(e)
la formule éclatante
-
la formule simplement brillante
éclair(e), elle
la formule éclatante
-
à la formule simplement brillante
et claire
la formule éclatante
éclair(e)
-
aux formules simplement brillantes
les éclatantes
(O/<.)
-
aux formules simplement brillantes
les éclatantes
c'est clair



+
[amphibo-logique][âge][formule][
Il arrive qu'une phrase ne puisse être comprise que si on la lit avec le rythme voulu. Toutes mes phrases sont à lire lentement.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1947, p. 123)
+
Ne rien écrire d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’hommes qui « se hâte ». Car la philologie est cet art vénérable qui, de ses admirateurs, exige avant tout une chose, se tenir à l’écart, prendre du temps, devenir silencieux, devenir lent, — un art d’orfèvrerie, et une maîtrise d’orfèvre dans la connaissance du mot, un art qui demande un travail subtil et délicat, et qui ne réalise rien s’il ne s’applique avec lenteur.
(Friedrich Nietzsche, Aurore)
+
// Pascale Senk : haïku... sont faits pour être lus deux fois de suite...

>
[PT]
Toutes mes phrases sont à lire lentement. (L. Wittgenstein)
Ne rien écrire d’autre que ce qui pourrait désespérer l’espèce d’hommes qui "se hâte".
(F. Nietzsche)


#<
bactéries : à plat   (cf. batteries à plat)


#
[rappel][formule][PT]
l'arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse
(proverbe africain)
+
#
j'ai été réveillé en sursaut
par le bruit de l'herbe en train de pousser
(Abbas Kiarostami, des milliiers d'arbres solitaires, "sept heures moins sept", p. 358)

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[écologie]
...
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 1:03'30'')
+
infra : Laborit... l'homme et la ville
+
Au début de l'année 2005, lors d'une de ses dernières apparitions à la télévision française, il déclare, reprenant en des termes très proches une opinion qu'il avait déjà exprimée en 1972 (dans un entretien avec Jean José Marchand) puis en 1984 (dans un entretien avec Bernard Pivot) : « Ce que je constate : ce sont les ravages actuels ; c'est la disparition effrayante des espèces vivantes, qu'elles soient végétales ou animales ; et le fait que du fait même de sa densité actuelle, l'espèce humaine vit sous une sorte de régime d'empoisonnement interne – si je puis dire – et je pense au présent et au monde dans lequel je suis en train de finir mon existence. Ce n'est pas un monde que j'aime ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_L%C3%A9vi-Strauss)


#
[politique][STO][défausophie][DE]
– Au fond, on a raison de dire que le prédateur de l'homme c'est l'homme lui-même, c'est bien ça ?
– Vis-à-vis de l'homme, très certainement. Enfin j'ai j'impression que notre civilisation se développe de telle façon que nous devenons un peu vis-à-vis de nous-mêmes comme les peuples qu'autrefois nous dominions, nous exploitions, l'étaient par rapport à nous ! Nous devenons nos propre colonisés.
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 1:07')
+
infra : Lévi-Strauss
infra : Laborit... l'homme et la ville


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[âge][maladie]
... j'ai 75 ans... le nombre d'années qui me reste à vivre m'est mesuré... et où je resterai lucide... dans mes dossiers... fichiers... qq thèmes... si jd peux écrire encore deux ou trois livres... c'est tout ce que je peux demander à l'existence.
(Apostrophes - 1984-05-04 - Claude Lévi-Strauss, 1:11')
+
À partir de 1994, Claude Lévi-Strauss publie moins. Il continue toutefois à donner régulièrement des comptes rendus de lecture pour la revue L'Homme. En 1998, à l'occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire, la revue Critique lui dédie un numéro spécial dirigé par Marc Augé, et une réception a lieu au Collège de France. Lévi-Strauss évoque sans détour la vieillesse et déclare notamment : « [il y a] aujourd'hui pour moi un moi réel, qui n'est plus que le quart ou la moitié d'un homme, et un moi virtuel qui conserve encore une vive idée du tout. Le moi virtuel dresse un projet de livre, commence à en organiser les chapitres, et dit au moi réel : « C'est à toi de continuer ». Et le moi réel, qui ne peut plus, dit au moi virtuel : « C'est ton affaire. C'est toi seul qui vois la totalité ». Ma vie se déroule à présent dans ce dialogue très étrange ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_L%C3%A9vi-Strauss)










2021 06 15



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(AF)
[multimédia][pop][autophilosophe]
...
(France Inter - 19 mai 2021 - Albert Dupontel: "Le bateau coule et les politiques se battent pour savoir qui va être le capitaine", 1'30 + 6'20)


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[politique][esth/éthique]
... les hommes politiques me font flipper...
(France Inter - 19 mai 2021 - Albert Dupontel: "Le bateau coule et les politiques se battent pour savoir qui va être le capitaine", 7')



#
[amphibo-logique]
... dieux monstres...
(lettre à momo [film][animation], 32'45)
+
// lévi-strauss : totem...

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[STO][childfree]
Je dois travailler jusqu'à ce que [ma fill] Momo soit grande. Du coup, je me dis que le plus tôt est le mieux. Je dois me débrouiller toute seule.
(Lettre à momo [film][animation], 41')

#
[TP][bessèges]
– Ces champs en terrasse sont incroyables.
– Nous n'avons pas assez de terrains plats, ici.
(Lettre à momo [film][animation], 41'45)


#<
il y a le couple conforme, et celui qu'on forme
il y a le couple conforme, et le couple qu'on forme, se disent-ils/se dit-il  (+ se dit-il tel ? + il = lui + le couple lui-même)

#<
comme on parle de poisson-lune on devrait parler de poison-remède.


#
(AF)
[âge][DTO][TP]
...
(France Culture - Affinités électives - 2009-01-22 - Abbas Kiarostami, 19'45)


#
[minimaximalisme]
[  ]
Le Goût de la cerise, malgré une trame minimaliste, parvient à accueillir non seulement les multiples facettes de l’Iran – ethniques, sociales, culturelles, religieuses – mais aussi toute l’humanité et même tout le cinéma, serait-on tenter de dire. Le film qui privilégie le plan séquence n’a rien d’un documentaire mais fourmille de détails, d’indices qui renseignent le spectateur sur le monde de son tournage autant que sur son sujet. A l’espace confiné de la voiture succèdent des plans larges sur la campagne iranienne. Les routes en zigzags qu’affectionne le cinéaste symbolisent les mouvements de la vie. L’épilogue énigmatique, geste génial de cinéma, interrompt la fiction avant toute forme de résolution pour dévoiler un au-delà du film, celui de sa préparation, dans une ambiance de joie et de communion. L’image 35mm cède la place à la vidéo, et cette brisure finale annonce d’autres essais cinématographiques à venir de Kiarostami, plus expérimentaux, comme Ten.
(Olivier Père, 2016, https://www.arte.tv/sites/olivierpere/2016/07/07/gout-de-cerise-de-abbas-kiarostami/)


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[créage][multimédia]![formule]
cinéaste mais ... mon premier mode d'expression : la poésie... ça ne demande aucun soutien, aucun moyen... les mots... crayons... papier...
(France Culture - Affinités électives - 2009-01-22 - Abbas Kiarostami, 26' + 29'30)
+
... on ne peut faire qu'un film tous les deux ans... alors ça bouillonne tous les jours... d'où les poèmes...
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 18'30)



#
[rêvage]
...
(France Culture - Affinités électives - 2009-01-22 - Abbas Kiarostami, 30')



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Le mardi 15 juin 2021 à 10:36:34 UTC+2, karl  a écrit :


Katalin,
Si je vais bien ? Euh...
En tout cas je t'écris très vite dans un premier temps (où cas où je ne reviendrais pas de la vaccination vers laquelle je me dirige tout de suite), pour souhaiter à Jacques... ou du moins saluer son centième anniversaire ! Rien que ça !
Et pour l'occasion, je t'ai destiné, au cas où, et comme j'ai pu, un petit cadeau super(flu ?) ?
https://we.tl/t-fHKu2bGXXA
Et sur ce, et le reste, à très bientôt j'espère, oui.
kArL

+

L'idée t'arrive « un peu tard » ? J'ai pourtant fait au plus vite, à peine rentré de la vaccination et avant de manger. Dommage. Mais... (Eh oui, même si là c'est vraiment pas grand-chose, les astuces, l'ingéniosité, c'est mon truc en général, aussi, aussi – mais tout est lié – une de mes passions. Enfant, on m'appelait McGyver, ou Karl Gyver, je sais pas si tu connais ce personnage d'une célèbre série télé.)

Oh, dans "Jacques 100",  tu nous y as fait apparaître ?! Comme c'est gentil... (C'est un peu trop d'honneurs, mais...) Ça me touche beaucoup, merci ! Comme le reste du film, plein de tendresse, émouvant... (Je vais le faire suivre à Deele ! ; )
Le vaccin ne fait pas encore vraiment d'effet ni probablement son effet, mais les prochains jours, je suppose. Entre la canicule et la fièvre, donc, peut-être , sinon pire.

Et toi, ça t'a fait quoi ? Et qu'une seule dose, je suppose ? Ou même aucune ? Misant sur ton immunité naturelle de convalescente ?

Tu te réjouis de ma vaccination, mais, tu sais, c'est pas si simple, si rose, le vaccin n'est pas qu'un remède. Ce aussi un sacré poison. Celui-ci, à ARN, est différent, et qu'on maîtrise encore moins, mais au moins sans adjuvants (métaux lourds, etc.), mais... si je te l'ai pas déjà dit, je te le dis : vois-tu, je suis tombé malade, les premiers symptômes grave de ma maladie actuelles sont survenus quelques heures après une vaccination (anti-grippe), le jour même. Eh oui. C'était le 1er décembre 2017. Jour où ma vie a basculé, comme on dit. Et sous le coup d'un vaccin (de trop), donc... Et, etc.

Pas trop chaud ? J'aime bien, en général. Jusqu'à vivre dans des conditions extrêmes, durant les années marseillaises, en particulier, dans une chambrette sous les toits. Je supporte bien mieux la chaleur que le froid, que j'ai malheureusement connu aussi et très bien connu (et connais toujours) de plein fouet. Mais là, pour te répondre, ce studio actuel, à côté de ses défauts, a tout de même l'avantage d'être équipé d'une climatisation. Quel luxe, n'est-ce pas ? Mais je l'utilise que la nuit parfois, puisque j'aime (tant) la chaleur... naturelle ! (Beaucoup moins l'artificielle.)
Les travaux sont terminés, oui, mais... à cause d'eux me voilà privé de VMC, donc d'aération, je te raconte pas, mais surtout de véritable connexion internet, stable, ça c'est encore plus l'horreur, et un sérieux handicap à ma vie et mes activités. Sérieux. Je pense qu'ils ont endommagé un câble, et mon opérateur se dit impuissant. Enfin, ça, je te raconte encore moins... C'est... ubuesque/kafkaïen/etc. !...

Toi, après le Poitevin, la Hongrie ? Super, pour combien de temps ? Tu sais ? Moi, tiens, on m'a invité en Allemagne. Une copine (allemande – ex-colocataire de Deele, tiens). Mais une invitation spéciale. Très intéressante. À la "Tortilla Flat". Venir voir (son habitation en forêt) et si ça me plaît, si je veux, y rester vivre, sans payer de loyer, c'est ce qu'elle me propose : de cohabiter avec elle, gratuitement, dans un duo-trio de maisonnettes (en bois) situé dans une forêt près de Hambourg. (On se croirait dans dans Jacques Perry, dis ! Pas vrai ?) Bref, je te raconte pas le détail, d'autant que mon état santé et ma situation sociale... (précaires l'un comme l'autre) sont autant de sérieux bâtons dans les roues. Enfin, si je me fais vacciner, c'est surtout pour ça. Dans l'espoir, d'aller voir sur place, cet été. Mais bon...

Allez, je t'écris ça encore très vite, mais pour te tenir un peu compagnie aujourd'hui, parmi d'autres, j'espère ! En ce jour J, ce jour Jacques... Jacques 100... et même "100"/sans lui... Mais avec, aussi. Je le lis, j'y travaille, y réfléchis... Du moins, quand mon état me le permet. Et donc trop peu en ce moment, concrètement, mais le lis toujours, l'annote, etc. Ces jours-ci, un peu de mal à finir le (trop ?) psychédélique "Trouble-Source", d'ailleurs, j'avoue, mais...

Que tu m'envoies un exemplaire de ton recueil ? Oh, ça te coûterait encore de l'argent, donc ça me gênerait, vraiment, d'autant qu'il y moins d'urgence pour celui-ci, et puisque je l'ai en PDF, et d'ailleurs encore merci... Mais, par économie (seulement), attendons de se voir en vrai peut-être, et alors ce serait, car ça l'est, bien volontiers ! Et... dédicacé, s'il te plaît, héhé. (Au fait, tu as réussi à faire corriger l'oubli (pas grave) de "La liberté en croupe", dis ?)

Etc. etc. je t'écris ça à toute vitesse, vraiment, pour... bah, pour être là aujourd'hui, et te dire (et te montrer) que je pense bien à toi, à lui, vous tiens compagnie autant que possible, comme il nous tient compagnie, lui aussi. Sûr. De mon côté en tout cas, et aussi, il est très présent. Et avec ce petit film touchant (sur Jacques Touchard dit « Perry ») en plus, aujourd'hui, pour joliment y aider, que j'ai déjà regardé deux fois (la musique, est-ce une musique qu'il aimait ? Ou ?), et que je regarderai encore ce soir ou demain... car il est bien agréable. Ou, comme le disait Jacques, en mangeant (ah, Jacques... manger... ! ;) un peu le "é" de ce mot qu'il employait selon moi très souvent, bien "agr'able", je sais pas si tu avais jamais remarqué, qu'il le prononçait plutôt comme ça... Si ?

Quant aux archives, top secret, pour l'instant, allez, mais... sache que j'en ai d'autres encore ! Notamment ses émissions sur Proust. Et...
Enfin, bonne soirée d'anniversaire-centenaire à... j'oserais dire... vous deux, Katalin !
Etc. etc. (Mais j'envoie ce mail au plus vite, allez...)

K. (aussi)

+



Le mardi 15 juin 2021 à 19:02:33 UTC+2, karl  a écrit :



Dans les amis qui apparaissent sur le film, parmi les trop rares que j'identifie (toi, Corpet, ses anciennes compagnes, Daliès, etc.), et qu'on aperçoit déjà sur la site, pour un certain nombre d'entre eux, j'y reconnais quand même... Vlaminck, je crois ! Wouah ! J'aime beaucoup. Et je crois que Jacques a écrit sur lui, n'est-ce pas. De ce qu'il en dit, je serais et suis bien curieux. Et pas seulement en tant qu'amateur de "Vie d'un païen", mais aussi de Vlaminck ! Et de Jacques, qui lui aurait donc rendu visite ? ( Comme moi chez vous ? ; )
Et, belle rencontre, ou ? Bel émoi, en tout cas ? D'ailleurs en parlant de ça, tu sais que j'ai débarqué chez vous avec un appareil enregistreur, n'est-ce pas, puis, via la poste, ai offert à Jacques, en clin d'oeil à ses lectures d'enfance, un livre... « Tom... ». Troublant peut-être, non ? Source ? Trouble... ; )


#
[à deele]



Le mardi 15 juin 2021 à 19:08:06 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Salut Deele,
Bon...
Mais anniversaire des 100 ans de Jacques Perry aujourd'hui-même, il aurait donc eu 100 ans.
Pour ses proches, ce petit diaporama que nous envoie sa femme, Katalin. Je te le fais suivre, car... ; )
(Et en espérant que tu te portes bien, et même que tout te porte, etc.)
kArL



#
[neutralisage][amphibo-logique]
... pour une lecture neutre d'un texte... poème...
(France Culture - Affinités électives - 2009-01-22 - Abbas Kiarostami, 34')


#
[TP][éco-logique]
... pas l'ambition de faire du cinéma... sentiment qu'il fallait que je laisse venir... ce qui me plairait de faire... je n'ai jamais eu de plan... je suis très actif... mais je reste ouvert... j'attends de voir ce que la vie me propose...
(France Culture - Affinités électives - 2009-01-22 - Abbas Kiarostami, 40')

#
[intelligence][noirage]
... la solitude fondamentale et indépassabel de chacun... = souffrance de la vie...
(France Culture - Affinités électives - 2009-01-22 - Abbas Kiarostami, 50')
+
... incommunicabilité entre les êtres... solitude...
(18/05/2010 - Entretien avec Juliette Binoche et Abbas Kiarostami (Copie conforme), 1')



#<
Intellectuellement je m'intoxique comme les grands prédateurs à force de se surcharger de manger les petits déjà intoxiqué. Le thon, par exemple. Ou le requin. Son intoxication est faite de l'accumulation des toxiques ingérées déjà par les autres.



#
[alzheimer][âge]
– Est-ce qu'il [ton père mort] te ressemble ?
[  ]
– Pourquoi tu me demandes ça ?
– J'oublie toujours tout. Pourquoi je t'ai demandé ça ?
(Lettre à momo [film][animation], 46')


#
[massage](V)
... tu devrais te faire payer pour pas qu'il en profite...
(Lettre à momo [film][animation], 46')

#
[DE][!°]’défaosophie]
– J'ai faim.
[  ]
– Venez voir, c'est vraiment beau !
– Les paysages, ça se mange pas !
(Lettre à momo [film][animation], 56'40)



#
(AF)!!
[amphibo-logique]![formule][multimédia][otto karl][s'injustifier][réêl][cosmo-logique][anthropo-logique]
... laisser l'interprétation ouverte... même si cela ne mène à rien... la poésie... rester dans le flou... // le cinéma
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 3')

+
[  ] Pour approcher l’ambiguïté fondamentale de toute chose, Kiarostami ne cessa ainsi d’inventer des dispositifs, à l’image de Ten (2002), se déroulant intégralement en voiture, ou d’Au travers des oliviers (1994), mettant en abyme un tournage de film. [  ]
(Au Centre Pompidou, les énigmes lumineuses d’Abbas Kiarostami, Par Mathieu Macheret  Publié le 01 juin 2021, https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/06/01/au-centre-pompidou-les-enigmes-lumineuses-d-abbas-kiarostami_6082312_3246.html)
+
L’incompréhension fait partie de l’essence de la poésie.
(Abbas KIAROSTAMI, https://www.editions-eres.com/ouvrage/2520/havres)


#
(AF)!!
[créage]![formule]![éco-logique]![âge]!
... ces poèmes me tombent dessus... ils dorment en moi... rien de me vient...  puis tout à coup trouvent le chemin de l'expression... soudain on arrive à la formuler... et c'est la poésie..
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 10')
+
... j'attends le lâcher-prise...
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 27'30)



#
[brachy-logique][méta][âge]
... poètes persans... Rumi, Sadi, Hafez. de leurs oeuvres massives... j'en ai dégagé des haïkus... à travers la mise en mots on se libère des trauma... un parole synthétique, une parole maîtrisée, permet de surmonter les épreuves. C'est aussi le rôle de la poésie...
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 14'30)
+
Poètes persans : Ferdowsi, Khayyam, Rumi, Saadi, Hafez




#
(AF)!!
[brachy-logique]!![formule]!!
comme ce réalisateur qui fait les films qu'il lui manquent de voir, de trouver ailleurs... ... la brièveté de ces poèmes... mon besoin propre d'aller très vite et très droit à l'essentiel... à l'heure actuelle... histoire longue... pas de sens... partager notre expérience de manière extrêmement concentrée... aller droit au but... si j'avais su que j'y viendrai à ce travail de concentration de l'oeuvre des grands poètes persans je n'aurais peut-être pas écrit mes propres poèmes... aujourd'hui à l'heure des sms...
... les blagues très brèves...
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 20'45)
> le goût de la cerise "viens-en à l'essentiel" [captures]
> OTTO - 2106 - diffuser direct l'essentiel diffus...
+
[otteur][brachy-logique][formule]
Le Saadi de Kiarostami
La rencontre de ces deux grands noms de la culture iranienne séparés par plus de sept
siècles peut paraître surprenante. Quel rapport entre le grand poète humaniste du XIIIe siècle et le photographe et cinéaste avant-gardiste ?
On ignore souvent qu’Abbas Kiarostami, comme bon nombre d’Iraniens, est un lecteur assidu de poésie et qu’il a lui-même écrit et publié des poèmes tout au long de sa vie. Le
lecteur français peut lire l’ensemble de cette poésie en version bilingue persan/français
dans le volume de cette même collection paru en 2014 sous le titre Des milliers d’arbres
solitaires.
Fin connaisseur de la poésie de son pays, Kiarostami s’est livré, à plusieurs reprises,
à un travail d’anthologie original à partir de l’œuvre d’un auteur du panthéon classique
ou contemporain : Rûmi, Saadi, Nima Yushij entre autres.
C’est ainsi qu’il publie en 2007 son Faryâd, en puisant dans l’œuvre de Saadi des vers ou des distiques qu’il dispose de manière personnelle sur la page, et qu’il rassemble en un recueil de poèmes brefs dont la forme fait écho à sa propre poésie, proche du haïku.
Dans cette relecture de Saadi par Kiarostami, l’humour narquois, les jeux verbaux, le
travail rythmique, sont partout présents. Le geste poétique de Kiarostami est à la fois
anthologique et typographique. La poésie de Saadi se transforme alors en poèmes de
Kiarostami. À travers ce recueil apparaît un sujet poétique tout à la fois enclin au concret, moraliste au vrai sens du terme, amoureux et anticlérical.
Les traducteurs
(https://poetpsy.wordpress.com/auteurs/abbas-kiarostami/)
+
 Saadi ivre d'amour, de Kiarostami
Abbas Kiarostami (Téhéran 1940 - Paris 2016), cinéaste et photographe reconnu, fut avant tout poète. Outre le millier de poèmes brefs qui ont été rassemblés et publiés en édition bilingue sous le titre Des milliers d'arbres solitaires en 2014 dans cette même collection, il a composé plusieurs recueils très particuliers, en puisant dans l'oeuvre des figures majeures du panthéon poétique iranien ― Saadi, Rumi, Hâfez ― quelques vers qui, isolés et remaniés typographiquement, deviennent des poèmes brefs à sa façon. Ainsi de ces 84 poèmes choisis parmi les quelque 600 de son Sa'di az dashte khishtan faryâd, consacré au poète Saadi (entre 1210 et 1292). Les jeux verbaux, le travail rythmique, l'humour narquois, sont partout présents. A travers ce recueil apparaît un sujet poétique tout à la fois enclin au concret, moraliste au vrai sens du terme, amoureux et anticlérical.
(https://www.amazon.fr/Saadi-ivre-damour-Abbas-Kiarostami/dp/274926569X)


#
[ab]=[floutage][//][confluence]
Abbas Kiarostami, Pluie et vent
> Abbas Kiarostami - Pluie et vent
//
mes floutographies [ab]=[floutage]!



#
[TP][DTO]
La société voudrait qu'on reste dans les cadres, nous ecadrer, et les personnages de Kiarostami sont prêts, éthiquement, à tout perdre por arriver jusqu'au bout de leur trajectoire.
(Toute une vie - 08/05/2021 - Abbas Kiarostami (1940-2016) : Le chemin et la rue, 14')


#
[simplexité][s'injustifier][symplicité]
– Elle pense comme moi...
– ... Mais C'est quelqu'un de simple. Elle ne cherche à convaincre personne. Vous cherchez à démontrer l'indémontrable.
– ... c'est acceptable venant d'elle...
– ... pcq elle ne prêche pas. Elle n'a rien à prouver...
– ... je voudrais être comme elle...  Rien n'est moins simple que d'être simple.
[  ]
– ... on est des êtres complexes...
(Copie conforme [film], 21'45)



#
[no effort]
Ma soeur dit : zéro effort. Seuls les imbéciles se donnent du mal. Pour elle, il faut se débarrasser de tout ce qui est compliqué.
(Copie conforme [film], 24'15)

+
infra : Raymond Loewy











2021 06 16


#<
le cinéma lumière pour les uns, mais liesse pour les autres  (+ Lumière ≠ Méliès)
le cinéma lumière pour l'un, mais liesse pour l'autre  (+ pour l'Un)
cinéma lumière pour l'un, mais liesse pour l'autre
-
cinéma
lumière pour l'un
mais liesse pour l'autre
(O/<.)


#
Bonjour, merci d'annuler cet achat, je suis désolé, je l'ai effectué un peu rapidement cette nuit, je le regrette. Un grand merci pour votre compréhension, et à une prochaine fois, bien cordialement, KD
Librairie Sillage, 17 rue Linné, Paris 5.


#
[à gilles]

Le mercredi 16 juin 2021 à 12:21:43 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Justement pas tant de souvenirs que ça, moi je trouve... Pour une vie riche... de plus de 90 ans, quand même !
Non, j'ai pas aidé à monter ce document, je l'aurais précisé, tu penses, et c'est plutôt un simple diaporama, mais bien fait (notamment dans son rapport avec la bande-son, la musique), avec tendresse, on va dire. Et où on apparaît Deele et moi, donc, je sais pas si tu as capté...
Et je pense que c'est seulement en vertu de ce que je fais ou essaie de faire pour sa mémoire, et du soutien que j'apporte à sa femme, et des coups de main. Mais par pour ce document, non. Pour le livre qu'elle vient de publier, bon, là c'est moi qui lui ai donné l'idée, il me semble, mais... Elle l'a fait sans moi, et ça c'est dommage, car je l'aurais guidée vers quelque chose de plus percutant, plus accrocheur. Que j'essaie de faire aujourd'hui, mais, mon état... m'en empêche un peu... sinon complètement, bientôt...




Le mercredi 16 juin 2021 à 08:10:46 UTC+2, Gilles a écrit :


Je m’aperçois qu’il manque un mot dans le message, je voulais dire est-ce toi qui a aidé à monter le document

Le 15 juin 2021 à 19:40, Gilles  a écrit :


J’ai regardé le document Jacques Perry, c’est plein de souvenirs, c’est certain. Est-ce qui a fait ce document?



#
[suicide]
... certains sont entre les deux portes... c'est que le film n'est pas si mauvais...
... toujours porte de sortie... cioran... seulement 1%... c'est que la vie n'est pas si...
(Abbas Kiarostami, Les Inrockuptibles, Interviews - Hors-série Collector, speechgen0083 kiarostami, 0' + 10')
>
Pourquoi doit-on supporter tant de maux ? Lorsqu'on ne sait pas pourquoi on vit, alors la vie devient difficile. [  ] statistiquement mille personne se suicident chaque jour [  ]. Ces suicides sont un message vers nous qui sommes en vie. D'une certaine manière, tous ces inconnus nous ont rappelé que nous avons chosisi de vivre [ce jour-ci]. Et puisque j'ai choisi de vivre [ce jour-ci] alors il faut vivre mieux. Et si vous ne savez pas profiter de la vie, ces mille personnes viennent vous rappeler que la porte de sortie est ouverte. [  ] Pourquoi restons-nous dans une salle de cinéma où les sièges sont mauvais, où il fait froid, où les conditions sont désagréables, alors que la porte de sortie est indiquée ? Peut-être parce que le film n'est pas mauvais. Chaque fois que je me lève le matin, je me dis que j'ai choisi ce jour pour vivre.
>
[PT]
Pourquoi| supporter tant de maux [dans la vie] ?| Pourquoi restons-nous dans une salle de cinéma où les sièges sont mauvais, où il fait froid, où les conditions sont désagréables, alors que la porte de sortie est indiquée ? Peut-être pcq le film n'est pas mauvais.
(A. Kiarostami)
+
#<
le suicide comme porte de sortie n'est pas toujours à portée
la porte de sortie du suicide n'est pas toujours à portée   (= double sens contradictoire : sortir de la vie par le suicide + sortir de l'élan du suicide n'est pas toujours possible, à portée, apporté)
-
la porte de sortie
du suicide
n'est pas toujours à portée
-
ne pas croire
que la porte de sortie
du suicide
est toujours à portée
-
naïveté de croire
que la porte de sortie
du suicide
est toujours à portée
-
la porte de sortie
de la vie
n'est pas toujours à portée
-
la porte de sortie
du suicide
n'est pas toujours à portée
-
la porte de sortie
du suicide
(comme la porte de sortie du suicide)
n'est pas toujours à portée
-
la porte
de sortie du suicide
n'est pas toujours à portée
(O/<.)




#
[brachy-logique][formule]
Je lis plus volontiers de la poésie. La poésie est éternelle, et elle peut mieux influencer un artiste. Je lis aussi de la philosophie, et des livres sur la psychologie. J'aime beaucoup les haïkus, parce qu'ils donnent des images abstraites et sont plein d'énergie. Les haïkus procurent des invitations à vivre.

... en Iran... Khayyam et Hafez... même les analphabètes les citent dans la vie quotidienne. Ces poèmes sont gravés dans la mémoire collective, c'est beaucoup plus important que de prendre un livre et le lire.
(Abbas Kiarostami, Les Inrockuptibles, Interviews - Hors-série Collector, speechgen0083 kiarostami, 2')
+
Il faut savoir que je viens d'un pays où la poésie fait partie du pain quotidien et fait partie de la substance de la vie de tout Iranien.
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, 14')
> [PT] en commentaire de :

la formule se détache
de ce qui l'a portée
comme une mélodie
(O/<.)
+
En Iran [ ] même les analphabètes les citent dans la vie quotidienne. Ces poèmes sont gravés dans la mémoire collective. C'est beaucoup plus important que de prendre un livre et le lire.
((Abbas Kiarostami))
+
infra :
Le grand artisan de cette ultime distillation avait été Bashô. À ce seul nom, les Japonais d'aujourd'hui réagissent ordinairement en citant quelques tercets du vieux maître. Tous ou presque le reconnaissent comme le plus grand poète du Japon ; bien rares ceux qui ne savent pas par cœur au moins quelques-uns de ses haïku les plus fameux.
(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))

#
[TP][goût][-',-]
... promenade errante sur ces sentiers qui ne mènent nulle pas tournent en rond se trouvent à côté de chez moi j'aime beau beaucoup...
(Abbas Kiarostami, Les Inrockuptibles, Interviews - Hors-série Collector, speechgen0083 kiarostami, 2')


#
[vocation][philosophie][pour judicaël]
Kierkegaard... choisir son métier... il ne voulait pas faire tous ces métier, il ne voulait pas rendre service aux autres, mais les bouleverser. Alors il est devenu philosophe, a déplacer toutes les valeurs pour en trouver une nouvelle, en bouleversant toutes les précédentes.
(Abbas Kiarostami, Les Inrockuptibles, Interviews - Hors-série Collector, speechgen0083 kiarostami, 9')



#<
prendre la main peut nous éviter de (se) la prendre dans la gueule



#
[philosavis]
– Encore une remarque et on change de sujet.
– Et vous aurez le dernier mot.
(Copie conforme [film], 27')


#
[programme][anaxio-logique]
... l'hiomme oublie que le but de la vie est le plaisir... pourquoi critiquer celui qui y atteint... et le bonheur...
(Copie conforme [film], 27'15)

#
[surdouage][brachy-logique]
– Pourquoi cela n'est pas dans votre livre ?
– On ne peut pas tout mettre dans un livre.
(Copie conforme [film], 30'15)



#
[childfree][ÀR]
Elle (dans un mariage) – Les enfants sont terribles.
Lui – Je veux bien le croire.
– S'ils savaient ce qui les attend avec leurs gosses, ils souriraient pas bêtement le jour de leur mariage.
– C'est un fait.
...
(Copie conforme [film], 32'15)


#
[pour manuella]
...
(Copie conforme [film], 46')


#
[épure][LT]
C'est un poème persan.
« Le jardin du dépouillement
Qui ose dire qu'il n'est beau ? »
(Copie conforme [film], 1:01'20)


+

#
[épure][minimalisme][minimaximalisme][amphibo-logique][neutralisage][pour vincent]
Abbas KIAROSTAMI,
auteur
« Pourquoi la lecture d’un poème excite-telle notre imagination et nous invite-t-elle à participer à son achèvement ? Les poèmes sont sans doute créés pour atteindre une unité malgré leur inachèvement. Quand mon imagination s’y mêle, le poème devient le mien. Le poème ne raconte jamais une histoire, il donne une série d’images. Si j’ai une représentation de ces images dans ma mémoire, si j’en possède les codes, je peux accéder à son mystère. L’incompréhension fait partie de l’essence de la poésie. […] Une image ne représente pas, ne se donne pas en représentation mais annonce sa présence, invite le spectateur – le lecteur – à la découvrir. » (Abbas Kiarostami)
* * *
Abbas Kiarostami est né à Téhéran en 1940. Réalisateur, scénariste et producteur de cinéma, il a signé plus de 40 films, parmi lesquels : Où est la maison de mon ami (1987), Close-up (1990), Et la vie continue (1991), Au travers des oliviers (1994), Le goût de la cerise (1997- Palme d’or du Festival de Cannes), Le vent nous emportera (1999- prix de de la Mostra de Venise), Ten (2002). C’est aussi un photographe reconnu, dont les œuvres sont exposées dans le monde entier.
« Être à la fois cinéaste, photographe, poète… Tout ça, ce sont des motivations pour vivre, pour faire chaque jour quelque chose, que ce soit du cinéma, de la photo ou de la poésie. Ce n’est pas un choix, c’est une fatalité. »
 * * *
Toute l’oeuvre d’Abbas Kiarostami est tendue vers le retrait et l’épure : soustraire pour mieux montrer, s’abstraire de la contrainte de la narration pour inventer des formes d’écriture en résonance plus grande avec la nature, qu’il associe au sacré dans la droite ligne des poètes et des peintres persans.
Cette oeuvre – et ce n’est pas étonnant de la part d’un cinéaste – invite d’abord au regard ; elle nous pousse à imaginer, au sens premier, une série d’instants qui sont pure présence au monde, instants suggérés plutôt que décrits où le lecteur est chargé de donner corps et matière aux images, d’achever le tableau. Les sentiments sont ténus, épurés, dénués de tout pathos, éloignés du lyrisme de la tradition classique persane.
Nulle préoccupation métaphysique, nulle transcendance dans ces recueils de haïkus laïques où se dessine une sorte de réalisme idéalisé.
Ne citant la poésie traditionnelle que pour mieux la détourner, Kiarostami crée une oeuvre moderne et iconoclaste, qui a en commun avec le haïku l’image saisie au vol, l’instant fixé dans une fraction de seconde, comme sous l’objectif du photographe. La mélancolie chère à la tradition persane ne trouve ici nulle consolation : aucun plaisir terrestre ne vient combler le vide de l’existence, comme chez Khayyam et nulle flamme mystique n’offre de sublimation aux aléas de l’existence, comme chez Attar ou Rûmi.
Reste la poésie elle-même, l’image nue, dénuée de toute facilité, de tout attrait tapageur.
Kiarostami invite le lecteur à une forme d’ascèse esthétique qui lui fera toucher la beauté dans son extrême dénuement.
[  ]
(https://poetpsy.wordpress.com/auteurs/abbas-kiarostami/)



>
[pour vincent][épure]

Toute l’oeuvre d’Abbas Kiarostami est tendue vers le retrait et l’épure : soustraire pour mieux montrer, s’abstraire de la contrainte de la narration pour inventer des formes d’écriture en résonance plus grande avec la nature [  ] Les sentiments sont ténus, épurés, dénués de tout pathos, éloignés du lyrisme de la tradition classique persane. [  ] Kiarostami crée une oeuvre moderne et iconoclaste, qui a en commun avec le haïku l’image saisie au vol, l’instant fixé dans une fraction de seconde, comme sous l’objectif du photographe. [  ] Reste la poésie elle-même, l’image nue, dénuée de toute facilité, de tout attrait tapageur. Kiarostami invite le lecteur à une forme d’ascèse esthétique qui lui fera toucher la beauté dans son extrême dénuement.
https://poetpsy.wordpress.com/auteurs/abbas-kiarostami/



#
[minimaximalisme][simplexité]
Abbas Kiarostami


#<
le roman augure/figure, la poésie fulgure
la prose figure, la poésie fulgure


#<
la qualité/valeur du vin (vient) d'abord de la terre
la qualité du vin d'abord de la terre   (+ vint + du vin, d'abord de la terre)



#
(Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie : Avec Agnès Devictor, Massoumeh Lahidji, Jean-Michel Frodon, Morad Montazami, Sylvie Pras, Atiq Rahimi et la participation de Matthieu Bareyre et Mathilde Serrell. Modéré par Jean-Max Colard)


#
[neutralisage][refuge]
... ses lunettes noires...
(Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, ?', début de la conférence)
+
lunettes noires pour.
Jean-Luc Godard (n°1), Karl Lagerfeld, Michel Polnareff, Jean-Jacques Schuhl, Ingrid Caven (dernière), Jean Cayrol, Christophe, Bashung (tout dernier), Sébastien Tellier, Kamé Sennin dit « Tortue Géniale », JP Nataf (n°2), (Otto) Karl, Rodriguez, Question Mark (de Question Mark and the Mysterians), Jean Ricardou, Nuon Chea (inculpé), Jean-Pierre Melville, Joey Starr (n°2), Chet Baker, Léos Carax, Will Gregory, Verena Becker, Isabelle Adjani (n°2), Jacques Dutronc, Wong Kar-wai, Abbas Kiarostami, Maurice Dantec, Philippe Manoeuvre...
(https://nordexpress.blogspot.com/2014/07/lunettes-noires-pour.html)
+
[larry williams] Il portait des bagues à chaque doigt et se coiffait les cheveux en avant, comme les Beatles. Il affectionnait les costumes en soie brillante et ne quittait jamais ses lunettes noires. Très bavard, ses tournures de phrases étaient véritablement élégantes. Avec son style très particulier, il eut cette phrase sur le rock que je préfère à toute autre : “Je suis dans le vrai, dit-il. Il n’a pas de début et pas de fin parce que c’est la pulsation même de la vie.
((Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, éd. Allia)



#
[multimédia][otto karl]
multimédia... mais cohérence de tout ce qu'il fait... dans tous ses moyens d'expression...
dénominateur commun : poésie...
sa culture, son regard... poésie, le poétique...
(Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, ± 17')
+
(AF)
...
(Atiq Rahimi, Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, 55')


#
[po/éthique][politique][esth/éthique]
Sa poétique était sa politique.
...
(Atiq Rahimi, Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, 57')


#
[karl][po/éthique]
... s'éloigner de la narration...
(Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, 25'30)

#
[karl][âge]
enfant à égalité... un être humain... pas de différence... enfant // mystique...
(Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, 26')

#
[DE][méta][surdouage][TP]
Kiarostami était toujours au travail. C'était presque un boulimique...
... il répondait par le travail... et transmission...
(Centre Pompidou - Le Mensuel n°11 | Abbas Kiarostami : cinéma, Iran et poésie, 1:10')

+
(AF)!
[surdouage][karl][TP][créage][autophilosophe][méta]
... j'ai toujours vécu au joir le jour... ... suis d'un tempérament profondément agité, impatient... pas dans la sérénité... il a fallu que je produise toujours, sus toutes les formes... et ma matière : observer les êtres... la matière humaine...
(France Culture - Hors champs - 2010-05-17 - Abbas Kiarostami, 18')



#
[otteur]
[  ] est une instance [  ] qui le mandat de compiler, de synthétiser ce qui est disponible dans la littérature [  ]. [  ] compile la littérature [  ]
(Jean-Marc Jancovici ; France Culture (yt) - L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 7 novembre 2019 - Transition énergétique, avons-nous encore le temps ?, 9')


#
[philosavis][médio-logique]
Et c'est la raison pour laquelle je vous avais demandé de ne pas parler que de ça parce que le problème du nucléaire n'est pas un problème de risques ou plus exactement de dangers objectifs, c'est un problème de risques perçus. Donc en fait le vrai débat sur le nucléaire, c'est pourquoi est-ce que les médias sont pas foutus de fournir une information factuelle, objective... Parce qu'il y a les faits et les opinions.
(Jean-Marc Jancovici ; France Culture (yt) - L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 7 novembre 2019 - Transition énergétique, avons-nous encore le temps ?, 13')
>
Le problème du nucléaire n'est pas un problème [  ] de dangers objectifs, c'est un problème de risques perçus. Donc [  ] le vrai débat sur le nucélaire, c'est pourquoi est-ce que les médias sont pas foutus de fournir une information factuelle, objective.
(Jean-Marc Jancovici)


#
[programme][écologie]
L'élévation de la température moyenne sur terre n'a été que de 5 °C. Donc avec 5°C de hausse de température   moyenne, vous transformez la France, qui ressemblait au nord de la Sibérie actuelle, en ce qu'elle est aujourd'hui. L'océan est monté de 120 mètres, avec 5° C de hausse... Donc ce qu'il faut comprendre, c'est que le changement climatique a le potentiel de tuer des milliards de gens, je dis bien des milliards de gens, et il a le potentiel de déclencher la guerre partout sur terre. Le GIEC, dans un rapport qui a été rendu il y a pas très longtemps, disait [  ] qu'à partir de 3°C de hausse de la température moyenne il y aura de l'insécurité alimentaire généralisée sur terre. Et l'insécurité alimentaire déclenche une insécurité politique, partout. Parce que vous connaissez le vieux dicton : Ventre affamé n'a point d'oreilles. Et il y a mille exemples de ce que je viens de dire, sur terre.
(Jean-Marc Jancovici ; France Culture (yt) - L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 7 novembre 2019 - Transition énergétique, avons-nous encore le temps ?, 20')
>
L'élévation de la température moyenne sur terre n'a été que de 5 °C. Donc avec 5°C de hausse de température   moyenne, vous transformez la France, qui ressemblait au nord de la Sibérie actuelle, en ce qu'elle est aujourd'hui. L'océan est monté de 120 mètres, avec 5° C de hausse... Donc ce qu'il faut comprendre, c'est que le changement climatique a le potentiel de tuer des milliards de gens, je dis bien des miliards de gens, et il a le potentiel de déclencher la guerre partout sur terre. Le GIEC, dans un rapport qui a été rendu il y a pas très longtemps, disait [  ] qu'à partir de 3°C de hausse de la température moyenne il y aura de l'insécurité alimentaire généralisée sur terre. Et l'insécurité alimentaire déclenche une insécurité politique, partout. Parce que vous connaissez le vieux dicton : Ventre affamé n'a point d'oreilles. Et il y a mille exemples de ce que je viens de dire, sur terre.




#<
[à lsp]
Wow, le mec droit(e) dans ses bottes ultra pointues. Ça vaut le détour rien que pour le spectacle d'éloquence du mec ultra carré et calé sur son sujet.
> (Jean-Marc Jancovici ; France Culture (yt) - L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 7 novembre 2019 - Transition énergétique, avons-nous encore le temps ?)
+
Entre autres, hein ! Ses démonstrations, bien qu'orientées (réaction/conservation) sont assez bétons, si j'ose dire. Même si orientées (par un tempérament, disons). Au risque de me répéter...
+
JUdicaël :
Ah mais Janco, c'est le king de la vraie écologie.
+
Il est pas dans la conservation. Il dit pas qu'il faut pas toucher au nucléaire. Mais que pour l'instant, on n'a pas mieux pour faire baisser le CO2.
Karl :
Oui oui, mais si si, à mon sens il est dans la réaction, sur ce point et d'autres, dans l'ensemble. Je pourrais te dire un peu pourquoi, à l'occasion. Si on l'écoutait, on arrêterait toutes les initiatives, même maladroites, pour quoi ? Pour maintenir le monde tel qu'il est, où l'on tient à ce que "les trains partent à 8h", comme il répète à l'envi, dans son impensée réac. qui ne remet jamais ce genre de moeurs-là en question, justement. ETC.
+
Autre chose encore, entre autres choses, pour lui la parole de vrais experts, mais vrais de vrais, est comme parole d'évangile. Même des experts officiels, qui pourraient l'être un peu trop, et bien trop suffisants ? Mais sans la remettre en question. En prenant ça pour une vérité toute droite et indiscutable, qu'il oppose à la méconnaissance, la désinformation, l'opinion... Oui, mais... Bref. Etc. etc. C'est tout une éthique, qu'il porte, jusque sur lui. Même s'il est très brillant et fascinant. Seulement voilà...


#
 Le 07/11/2019 Transition énergétique : avons-nous encore le temps ? À retrouver dans l'émission L'Invité(e) des Matins par Guillaume Erner

 Le 14/05/2020 Jean-Marc Jancovici : "Nous nous dirigeons vers un monde où nous aurons moins de moyens pour plus de problèmes" À retrouver dans l'émission L'Invité(e) des Matins (2ème partie) par Guillaume Erner

`


#

[à pinni]

Le mercredi 16 juin 2021 à 18:57:29 UTC+2,  a écrit :

Désolé, Pinni, je "veux" toujours que ton anniversaire soit en juin, et le 16 juin en particulier, je sais pas pourquoi (j'ai ça en tête), alors que c'est le 25 mai, non ? Pff. Certaines années j'y arrive. Mais là, c'est raté. Largement. Je suis très en retard. Désolé. Mais quand même, allez, ça n'empêche pas : très bon anniversaire à toi, chère Pinni ! Avec tous mes voeux, (car) toute mon amitié...
KArL



#
[simplexité][âge]
J'ai appris énormément des enfants. J'ai appris du travail que j'ai fait pour eux et avec eux. Et je crois que finalement ce que donne à voir mon cnéma d'aujourd'hui, cette simplicité qu'on y décèle souvent, ce dépouillement qui, en fait, recèle aussi d'une (sic) complexité est le fruit direct de mon expérience avec les enfants.
(France Culture - Hors champs - 2010-05-17 - Abbas Kiarostami, 6')


#
[créage][âge]
création... rapport à l'enfance... prolongé(e)...
(France Culture - Hors champs - 2010-05-17 - Abbas Kiarostami, 7'30)
+
infra : Kiarostami



#
[ozu][MES]![esth/éthique]!
... cinéaste que vous vénérez...
découvert très jeune... rapprochement par les critique... influence inconsciente...
... ce qui me touche... ces plans fixes... où le spectateur a toute liberté de poser son regard, de chercher ce qui l'intéresse sur un plan... ce respect pour le spectateur, cette foi en l'intelligence... et qui manque dans le cinéma d'aujourd'hui... chercher à imposer... la discrétion du réalisateur... poser loin sa caméra... retrait du réalisateur... ce regard n'est pas le mien mais le vôtre... Robert Bresson aussi... j'appartiendrais à cet esprit-là, cette école-là...
(France Culture - Hors champs - 2010-05-17 - Abbas Kiarostami, 8' + 12')


#
[ÀR]
(Copie conforme [film])
Notamment :
...
(Copie conforme [film], 1:17')
+
Tu vois, si on avait un peu plus d'indulgence pour les faiblesses de l'autre, on serait moins seul.
(Copie conforme [film], 1:36')







2021 06 17

#
[pour judicaël]
Bruno Gibert, Les Forçats


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[formule][épure]
Antonio PORCHIA
 Voix réunies
Traduit par Danièle FAUGERAS
Illustré par Martine CAZIN
Personnalité réservée et généreuse, Antonio Porchia  fréquentera toute sa vie un groupe d’artistes, pour la plupart émigrés comme lui, regroupés dans une association dénommée Impulso, qui avait son siège dans le quartier de La Boca. En 1943, sur les instances de ses amis d’Impulso, il publie à compte d’auteur un premier recueil de ce qu’il appellera lui-même des Voix. Embarrassé par les 1000 volumes de cette première édition, il décide d’en faire don à la Société protectrice des bibliothèques populaires, institution qui coordonne un réseau de bibliothèques municipales couvrant tout le pays. C’est ainsi que, dans le fin fond des provinces argentines, des lecteurs attentifs reçoivent ce màs allà d’un auteur inconnu, d’abord avec surprise, puis avec vénération ; beaucoup recopient à la main les Voix et commencent à les faire circuler. Les répercussions secrètes de la première édition amènent Porchia à en entreprendre une seconde, en 1948, aussi sous le sigle de Impulso, avec le matériel accumulé pendant ces cinq années. Un exemplaire de la première édition arrive entre les mains du poète et critique français Roger Caillois qui traduit les Voix et publie un certain nombre de celles-ci dans un numéro annuel de Dits (éditions Gallimard) et dans la revue parisienne La Licorne (n°2, 1948). Puis il les fait éditer dans une plaquette de la collection « G.L.M. » (Voix, Paris, 1949). La lecture de cette traduction éveille l’admiration entres autres de Henry Miller, qui fait figurer Porchia parmi les cent livres d’une bibliothèque idéale ! C’est en 2006 qu’un éditeur espagnol, Pre-Textos (Valence), rassemble en un seul volume intitulé Voces reunidas, le total des 1182 Voix, publiées et inédites, jusque-là disséminées, avec un important appareil critique, qui a servi de support à la présente nouvelle traduction.

L’incontestable qualité poétique du texte repose sur un travail de dépouillement extrême, soutenu par la plus grande rigueur dans le choix du mot – à la fois juste quant au sens et résonnant par sa polysémie –, comme si la réduction (au sens culinaire) opérée ouvrait à des possibilités infiniment vastes (comme le « tout » et « l’univers » dont il parle sans cesse) de « compréhension ».





#
[formule][brachy-logique][otto karl]
[  ]
Tandis que de nombreux habitants partaient se réfugier ailleurs, j’ai choisi de rester seul dans mon appartement pour rassembler mes pensées sous forme de tweets.
[  ]
J’ai intitulé "Jets de poèmes" la série de messages que j’envoie.
(Ryôichi Wâgo, Fukushima, mai 2011, in : Ryoichi WAGO, Jets de poèmes, Dans le vif de Fukushima, Traduit par Corinne ATLAN, https://www.editions-eres.com/ouvrage/3764/jets-de-poemes)





#
[brut]
Contrairement à toi, on est délicats.
(Lettre à Momo [film][animation], 57'50)




#
[créage][âge][eurêka]
Le cerf-volant que petit
j'avais lâché au vent
s'est aujourd'hui posé sur mon poème
(Abbas Kiarostami, Havres)

#
[DE][-',-]
face au joug du temps
le havre du poème
face à la tyrannie de l'amour
le havre du poème
face à la criante injustice
le havre du poème
(Abbas Kiarostami, Havres)
+
quand je n’ai rien dans la poche
j’ai la poésie
quand je n’ai rien dans le frigo
j’ai la poésie
quand je n’ai rien dans le cœur
je n’ai rien
(Abbas Kiarostami-


#
[-',-]
Le drapeau de la liberté :
Ma chemise
Sur la corde à linge
Légère et libérée
De la prison du corps
(Abbas Kiarostami)
+
infra :
(V)
(le linge qui sèche sur fil)
> [captures] et films divers...)
per ex. :
le linge qui sèche et épouvantail
(Le château ambulant [film][animation], 39'30)

#
[confluence][maudit][TP]
L’eau qui se perd
Irrigue
Les herbes sauvages
(Abbas Kiarostami)




#
[brachy-logique][postmoderne]
[  ] Po&Psy propose des recueils ou anthologies de poésie inédits, de tout domaine linguistique, époques et genres, se limitant par contre impérativement aux écritures brèves. [  ]
(Présentation de la Collection Po&Psy)


#
[à margaux]

Am 15.06.2021 um 16:45 schrieb lll lkll lllll

( : Hello Margaux : )

(Schwere Entscheidung ; aber heute... erste Injektion des Impfstoffs (Pfizer) erhalten. Mal sehen...)

Bei dir ? Etwas neues ? Und alles gute ?

kA...

+

Le mercredi 16 juin 2021 à 17:35:15 UTC+2, margaux ... a écrit :


Wie geht es dir nach der Impfung?

+



Le mardi 15 juin 2021 à 17:15:14 UTC+2, margaux  a écrit :


Karl!

Ich wollte dir sooft schon Bilder schicken, aber nicht gemein sein.
Falls…falls…


Ich hoffe du wirst die Impfung gut vertragen…!
Heute habe ich die zweite Impfung biontech erhalten.
Mal sehen was passiert. Ich habe einfach die Augen zu gemacht.
Die art wie der Impfstoff wirkt ist mir zwar unheimlich,
Aber ich … mal sehen

Und ich habe Gemüse angefangen zu pflanzen.
Die Natur ist dieses jahr unglaublich vital. Sehr kraftvoll
Anders als die letzten jahre.
Alles wächst enorm.


+


Le jeudi 17 juin 2021 à 14:34:29 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



K.O.
Aber so war ich ja schon. (Energie und Kraft zero. Aber schlimm. Krankheit oder Behandlung ? Beide ?)
(Armschmerzen auch dazu. Aber anekdotisch, im vergleich...)

Und dir ?
Weisst du, dieser Impfstoff ist ja klar (zu ?) viel experimentell – wir sind Meerschweinchen ! – aber zumindest enthält er nicht die üblichen schädlichen Adjuvantien (danke Google Translate), das heißt ohne Aluminium, zum Beispiel. Und das ich ganz neu, und schon was.
Fotos, sagst du ? Ja, Fotos !... : )

+


Und was den Gemüsegarten betrifft, was für eine schöne Nachricht ! "Enorm". Ich freue mich : )




#
[brachy-logique][formule]≠
La brièveté n'est jamais pour eux [les haïkistes] une façon de concentrer l'idée. Elle n'est rien d'autre qu'un dire bref.
Cinq syllabes, puis sept, puis cinq : c'est peu. La concision du microcosme.
[  ]
Il n'est pas nécessaire d'épiloguer. Trois petits vers de cinq, sept et cinq syllabes suffisent à dire beaucoup de choses. Les poètes occidentaux sont souvent verbeux.

(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))




#<
au commencement était le verbeux
euh, au commencement était le verbeux
au commencement était le verbe, euh

#<
on fera pas d'omelette(s) sans casser des eux


#
[téléo-logique][hoptique][éco-logique][neutralisage][otteur]
Les tireurs à l'arc nippons qui cultivent aujourd'hui encore ce sport apparemment sans but (si ce n'est celui d'un secret accomplissement spirituel) ne se donnent pas d'autre règle. Vouloir atteindre est grossier. Mais surtout inefficace. Si la flèche doit aller à la cible, ce n'est pas la volonté du tireur qui l'y conduira. Le désir de réussir n'est jamais que l'expression déguisée de la crainte d'échouer. En revanche celui qui ne désire rien, dont la volonté ne fait pas obstacle à la réalisation de ce qui doit être, sait d'avance que le coup porté sera le bon. Le vrai champion se reconnaît à son style parfaitement effacé. De même le poète, dont la parole doit être d'une absolue transparence, dont les mots, à peine indicateurs, ne doivent jamais faire écran.
(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))




#
[neutralisage][esth/éthique][brachy-logique][amphibo-logique]
Le poème, paradoxalement, ne se nourrit que de ce qui est soustrait à la pesanteur verbale. Semblable aux antiques aérostats, ou à ces cerfs- volants qui ne deviennent vivants qu'une fois démarrés de leurs chaînes terrestres, le haïku tire sa dynamique du vide. Telle est la vertu de son « insignifiance » : elle lui confère une sorte d'apesanteur qui lui permet de se déployer sans entrave dans toutes les directions, d'accueillir tous les sens possibles. La poésie qui l'anime est celle du moins-dire : perpétuellement tendue vers ce « degré zéro » où se situe son achèvement : à la fois accomplissement et effacement. Trois vers : la seule surface qu'elle daigne s'octroyer. Trois pas qui la séparent à peine de ce néant où elle ne cesse de conduire.
[  ]
Le non-dit ne serait-il pas, pour eux comme pour nos haïkistes ce qu'il importe le plus de faire entendre ? Eux non plus ne veulent pas «remplir la toile» à tout prix, comme a toujours fait l'art occidental, si « possessif » à l'égard du monde représenté.
(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))


#
[s'injustifier][amphibo-logique][formule]
Pourquoi surtout alourdir ce qui doit demeurer en suspens ?
(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))



#
[formule]
Le grand artisan de cette ultime distillation avait été Bashô. À ce seul nom, les Japonais d'aujourd'hui réagissent ordinairement en citant quelques tercets du vieux maître. Tous ou presque le reconnaissent comme le plus grand poète du Japon ; bien rares ceux qui ne savent pas par cœur au moins quelques-uns de ses haïku les plus fameux.
(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))+
+
infra :
... en Iran... Khayyam et Hafez... même les analphabètes les citent dans la vie quotidienne. Ces poèmes sont gravés dans la mémoire collective, c'est beaucoup plus important que de prendre un livre et le lire.
(Abbas Kiarostami, Les Inrockuptibles, Interviews - Hors-série Collector, speechgen0083 kiarostami, 2')



#<
le charme flou de la poésie(,) du cinéma
-
le charme flou
du message
de la poésie
du cinéma



#<
même vague...
d'une même vague poésie et cinéma
-
les vagues(,) de la poésie(,) du cinéma
-
les vagues
de la poésie
du cinéma
-
le vague
a l'âme
de la poésie
du cinéma
-
le vague a l'âme du rêve de la poésie du cinéma  (+ rêve de la poésie du cinéma)
-
le vague
a l'âme
du rêve
de la poésie
du cinéma
(O/<.)



+
#
Donc le poète est vraiment voleur de feu.
Il est chargé de l’humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions ; si ce qu’il rapporte de là-bas a forme, il donne forme : si c’est informe, il donne de l’informe. Trouver une langue ;
— Du reste, toute parole étant idée, le temps d’un langage universel viendra ! Il faut être académicien, — plus mort qu’un fossile, — pour parfaire un dictionnaire, de quelque langue que ce soit. Des faibles se mettraient à penser sur la première lettre de l’alphabet, qui pourraient vite ruer dans la folie !-
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. Le poète définirait la quantité d’inconnu s’éveillant en son temps dans l’âme universelle : il donnerait plus — (que la formule de sa pensée, que la notation de sa marche au Progrès ! Enormité devenant norme, absorbée par tous, il serait vraiment un multiplicateur de progrès !
(Arthur Rimbaud, Lettre du Voyant, à Paul Demeny, 15 mai 1871)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Lettre_de_Rimbaud_%C3%A0_Paul_Demeny_-_15_mai_1871)

>
[PT]
Trouver une langue ;
[  ] le temps d’un langage universel viendra !
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. Le poète [  ] donnerait plus [  ] que la formule de sa pensée, [  ] il serait vraiment un multiplicateur de progrès !
(Arthur Rimbaud)
-
le temps d’un langage universel viendra !
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. Le poète| donnerait plus | que la formule de sa pensée,| il serait vraiment un multiplicateur de progrès !
(Rimbaud)


+
OTTO - Kiarostami
+
le vague a l'âme...

>>


#<
le flou contre l'arène (cf. les échecs)
le flou contre l'arène du sens
le flou contre/prendre/échappe à/déjoue l'arène du sens
le flou déjoue l'arène du sens (qui mate)




#<
le vague a l'âme poétique




#
[TP][maudit][pionnier]
De son vrai nom Matsuo Munefusa, il était né en 1644 et se destinait à la carrière de samouraï. Mais à vingt-neuf ans, il quitte son maître pour gagner Edo. Il prend le nom de plume de Tôsei, puis celui de Bashô (« Ermitage aux bananiers » – nom de sa maison à Fukugawa). Il passera désormais le plus clair de son temps à voyager. Et à écrire – les deux choses à ses yeux étant manifestement inséparables (l'essentiel de son œuvre est constitué de « carnets de voyage » littéralement truffés de haïku). Rêveries de flâneur solitaire. En 1684, il quitte Edo et regagne son pays natal, dans la province d'Iga, où sa mère vient de mourir. Il passe par Yoshino, Nara, Kyôto.
[  ]
Enfin en 1694 il entreprend un dernier voyage. Il n'ira pas loin: fatigué, il rebrousse très vite chemin et regagne Kyôto. C'est là qu'il meurt ; sur sa tombe, on plante un bananier.
La gloire, comme c'est souvent le cas, survient aussitôt après. Bashô laisse en effet une cinquantaine de disciples qui ne tardent pas à diffuser un peu partout les haïku de leur « maître » – bientôt considérés comme des modèles du genre, dans leur finesse toute campagnarde.
[  ]
Quarante ans plus tard, Buson prend la relève. Il a une véritable vénération pour Bashô [  ]
Mais sa sensibilité est davantage ouverte à l'humour1. Il n'hésite pas à portraicturer un dignitaire religieux « déféquant sur la lande fanée ».
[ ]
1 Il est aussi le seul à ma connaissance (avec Kusatao) à évoquer dans ses haïku les choses de l'amour.
[  ]
Humoriste lui aussi, Issa (1763-1827) fait son habituelle compagnie des poux, des puces et autres bestioles peu aimables. C'est un solitaire, qui n'aura ni maîtres ni disciples. Orphelin, il mène d'abord une existence de célibataire, vivant sans domicile fixe jusqu'à l'âge de cinquante ans. Lorsqu'il se décide enfin à se marier, mal lui en prend : sa femme ne tarde pas à mourir, suivie de son fils. A soixante-deux ans, il se remarie et divorce au bout de quelques mois. L'année suivante, il se remarie encore, fait un enfant et meurt avant la naissance du bambin. Cinq mois plus tôt, sa maison avait brûlé : il avait tout perdu, sauf ses puces.
[  ]
Issa, il faut dire, a le génie de la dérision :
Dans mon abri
Les souris copinent
Avec les lucioles



#
[formule][amphibo-logique][po/éthique]
J'évite surtout les traductions trop rhétoriques, du genre :
C'est en éternuant
Que je l'ai perdue de vue
Mon alouette
Je préfère que le lecteur établisse lui-même la relation logique :
J'éternue
Et perds de vue
L'alouette
Ou même :
J'éternue
Perdue de vue
L'alouette


J'aime beaucoup ce haïku de Bashô-Bouvier :
Jeune chevreuil
Pour l'anniversaire du Bouddha
Auspicieusement né
Mais je n'aime pas qu'il en rajoute, comme ici :
Puces et poux mordaient1
La nuit j'entendais le cheval
Pisser tout contre mon chevet


1 « Mordaient » n'est pas dans l'original de Bashô .

Je sais que l'ambiguïté si souvent recherchée par les haïkistes ne facilite pas la tâche des traducteurs. Les doubles ou triples sens sont monnaie courante
(Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku))



#<
du sens des affaires le sens reste à faire

>>


#
[cosmo-logique][PT]
le grondement du tonnerre
au-dessus du village
interrompt
l'aboiement du chien
(Abbas Kiarostami, des milliers d'arbres solitaires, "avec le vent", p 427)
//
Peggy Sastre, La haine orpheline

>
[pour Peggy Sastre]
Comme je sais que tu peux, voire (découvre) combien tu peux apprécier les citations que je te fournis ou t'indique seulement, en voici une autre, allez, en écho/soutien/renfort lapidaire à "La haine orpheline" :
...
+
>
(Étienne Daho ; France 2 - Complément d'enquête - 2019-08-30 - Hors série 2ème partie - [portrait de Catherine deneuve], 57'50)



#
[créage][éco-logique]
...
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, ± 20')

#
[DE][ÀR][ascèse]
– C'est un cycle perpétuel que nous connaissons tous dans nos vies. Notre solitude nous manque, mais le plaisir d'être avec l'autre nous manque aussi. Donc c'est cette alternance [qui] nous entraîne. Et le plus beau, c'est qu'on n'arrive jamais à tirer une conclusion et à choisir une solution plutôt que l'autre. Vaut-il mieux être seul ou être en groupe ?
François Busnel – Les deux, répondrez-vous.
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, 26'30)


#
[fragmentage][créage][TP]
... on ne fait qu'un film tout au long de sa carrière. Tout au long de nos vies, nous ne nous consacrons qu'à une oeuvre que l'on présente par morceaux successifs, que sont les films.
...
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, 28')


#
[psycho-logique]
pourquoi devenu cinéaste... comment répondre... il y a tellement de paramètres...
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, 40'45)
+
[psycho-logique][anthropo-logique]
– Qu'est-ce que vous aavez appris de la vie ? [  ]
– Permets-moi d'être incapable de répondre à cette question.
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, 49')

#
[surdouage][intelligence][karl]![multimédia]
... ma curiosité insatiable et maladive... surtout sur les relations humaines... mes premiers souvenirs à 2 ans... ma curiosité et mon incapacité à ne rien faire, rester sans rien faire... mettre la mian à la pâte... après, de cette pâte, on peut faire de la photo, du cinéma, des poèmes...
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, 41')

#
[formule][DE]
Iran... notre terre est vraiment la terre de la poésie...
... moi pseudo-poèmes...
... analphabètes qui récitent des poésies... en iran c'est encore courant...
pour mettre une terme à une discussion, dispute... pour convaincre... avait recours à la poésie... ça monte la discussion à un autre niveau... [formule]!
le plus surprenant est de vivre sans poésie... // vivre au milueu des champs et de ne jamais travailler la terre
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, 43'30)
+
infra :
kiarostami : ...analphabètes...

#
[otto][perfectionnage][neutralisage][méta]![otteur]
... cet artiste avait tellement frotté le mur avant de commencer, pour ce concours de peinture, que les oeuvres des autres (concurrentes) s'y reflétaient...
... cultiver l'estime pour sa propre curiosité...
... ouverture à l'autre...
... rends-nous assez lisse, assez brillant, pour que les autres puissent nous éclairer...
(France Inter - Le grand entretien - 2012-10-10 - Abbas Kiarostami, ± 49')


#<
revenir toujours à ces moutons

#
[ARG]
On est entre le fantasme, la réalité, peu importe, on ne sait plus. Enfin moi je ne sais plus en tout cas.
(Emmanuelle Béart ; France Culture - Le rendez-vous - 2010-05-26 - (7'15) Emmanuelle Béart et (32') Abbas Kiarostami, 13'50)


#<
cocon... cochon
visant le cocon elles en passent par le cochon
elles voudraient un mélange de cocon et de cochon

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mon père... note tout, on ne se rappelle pas, il faut noter... je suis enmmerdée avec tous mes cahiers, mes notes, journal... mes archives... m'en débarrasser avant ma mort ?
(Emmanuelle Béart ; France Culture - Le rendez-vous - 2010-05-26 - (7'15) Emmanuelle Béart et (32') Abbas Kiarostami, 47')

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pour être artiste aujourd'hui, il faut prendre du champ, marcel
pour être un artiste aujourd'hui, ou « de demain », il faut prendre du champ, marcel, être « underground » (cf. the great artist of tomorrow will go underground »*
le grand artiste de demain aura pris du champ
être un grand artiste aujourd'hui, c'est prendre du champ
être artiste aujourd'hui c'est prendre du champ
-
l'artiste d'aujourd'hui (re)prend Duchamp
le grand artiste de demain aura pris du champ
-
le grand artiste de demain
aura pris
du champ
(O/<.)
 > "The great artist of tomorrow will go underground" dixit Marcel Duchamp, 1961
-
le grand artiste de demain
aura pris du
champ
-
l'artiste d'aujourd'hui reprend Duchamp
le grand artiste de demain
aura pris du
champ


*
«The great artist of tomorrow will go underground» est effectivement la phrase de conclusion de la communication de Marchel Duchamp donnée le lundi 20 mars 1961, lors du colloque titré «Where do we go from Here ?», organisé au Philadelphia Museum of College of Art.
(http://www.arpla.fr/canal2/aai/?p=96)












2021 06 18


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[ciel][neutralisage][ab]=[floutage][formule]
L'Évolution de l'art vers l'immatériel, Yves Klein, éd. Allia
“Le matérialisme, tout cet esprit quantitatif, a été reconnu comme étant l’ennemi­­­­ de la liberté. Depuis longtemps la lutte est engagée contre cet esprit. Les véritables­­­­ ennemis sont la psychologie, l’optique apprise, la sentimentalité, la compo­sition, l’héroïsme­­­­ sentimental, qui engendrent des mondes totalitaires, des espaces délimités de la terreur, des résidus pour les ventriloques de l’Occident.”
Monochromes “bleu Klein” et anthropométries, saut dans le vide et sculpture aérostatique, peintures de feu… Yves Klein aura consacré sa vie à s’échapper du dessin et de la figuration classique. Son obsession pour le ciel, dans lequel il trouve à la fois couleur et infini, forge sa radicalité. Judoka, il est fasciné par le vide, les forces naturelles et le mouvement. La notion d’“immatériel”, au cœur de sa réflexion, l’aura mené à la frontière de l’art conceptuel et du happening. Il expose des espaces vides, fait des déclarations à valeur d’œuvre…
Le 3 juin 1959, Yves Klein donne une conférence à la Sorbonne : “L’Évolution de l’art vers l’immatériel”. Porte d’entrée idéale vers son œuvre et sa biographie, ce texte révèle les motifs constitutifs de son travail : le rituel, la couleur, le vide, le judo, le ciel et le feu… Au-delà de la provocation et la performance, il élabore une théorie tant poétique que spirituelle d’un art sans limites, à l’instar du travail d’un John Cage sur le silence.
Nombre des pistes esquissées ici abou­tiront dans les années suivantes. Yves Klein élaborera par exemple une Architecture de l’air, ou encore délivrera des reçus aux acquéreurs d’œuvres immatérielles. Avant de mourir, il confie à un ami : “Je vais entrer dans le plus grand atelier du monde. Et je n’y ferai que des œuvres immatérielles.”
Présentation par Iris Clert.
(https://www.editions-allia.com/fr/livre/879/l-evolution-de-l-art-vers-l-immateriel)
+
La vie elle-même ne nous appartient pas.
(Yves Klein)
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Et d'une certaine manière, la peinture de Klein est une peinture qui essaie par tous les moyens de ne pas devenir un objet. Et c'est en cela, d'une certaine manière, qu'il rejoint aussi la problématique, et la pensée situationniste(s) qui s'acharne précisément contre la réification – mais sociale.
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 31'15)
+
... anticipe... sur la religion actuelle de l'immatérialisation... nous sommes tous pris dans un muvement d'immatérialisatiion, des choses, des réseaux... (ère de l'immatériel... publicité... etc.)
Les grands artistes ont des antennes qui nous permettent d'anticiper sur les futurs développements, et l'évolution de la société. [TP][pionnier]
l'exposition du vide... anthropométries... tout ça participe d'une économie de l'immatériel dans laquelle nous nous retrouvons aujourd'hui de manière frappante...
... ce qu'on vend aujourd'hui, c'est l'expérience de l'utilisateur...
... anticipations fulgurantes... "tue le messager"
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 51')

+

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[noirage][autophilosophe]
Qui vit content de rien possède toute chose.
(Anonyme*, "Éloge de rien", éd. Allia, * Louis Coquelet)


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[postmoderne][méta]
Par ailleurs, tout l'univers de pensée d'Yves Klein est un syncrétisme, [  ] il va faire son miel, en fait, d'influences diverses.
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 9'40)
+
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[multimédia][otto karl][minimaximalisme]
... compliqué pour lui de devenir artiste... une mère peintre asbtrait et un père peintre figuratif... querelle dans les arts... pas d'autre choix... et il veut pas chsoir entre papa et maman... et il va trouver une voie qui lui permet de ne pas choisir. La monochromie lui permet de ne pas choisir.
... la monochromie n'est pas de la peinture abstraite... ça il le redira toute sa vie...
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 13'30)


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Influence...Bachelard... la poétique de l'air, des rêves, du feu... l'oisiveté...
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 10')


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[EMI]
Croyant... Il avait une spiritualité... Il pensait que la vie ne s'arrêtait pas à ce que l'on voyait, qu'il y avait quelque chose d'autre, qu'on était qu'aux balbutiements des découvertes...
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 11'40)

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[méta]
Il prenait toujours des notes...
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 15'30)


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[formule]
Né le 28 avril 1928 et originaire de Nice, l’artiste Yves Klein peut-être considéré comme un pionnier de l’art contemporain.[  ] 1. Yves Klein était convaincu que dans l’art du futur, les artistes ne peindraient plus que des monochromes. Pour lui, l’essence même de l’art résidait dans la pureté de la couleur, qui devait imprégner celui qui la regardait. Il a alors décidé de se concentrer sur une teinte, celle qui fit son succès. « Ce sera du bleu, rien que du bleu, je vais y consacrer ma vie ! » Pendant plusieurs mois, le pigment bleu outremer devient le centre de ses recherches. C’est finalement grâce à un nouveau solvant, une nouvelle résine de synthèse que Klein parvient à mettre au point son célèbre International Klein Blue (IKB), poudreux et magnétique. Obsédé par sa découverte, Klein dépose la formule de son bleu à l’institut national de la propriété industrielle. Cet IKB, dont la formule exacte, bien qu’elle ait été imitée, n’a jamais été révélée ni commercialisée, Klein, et lui seul, a pu l’utiliser.
(https://blog.artsper.com/fr/la-minute-arty/10-choses-a-savoir-sur-yves-klein/)


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[minimaximalisme][formule]
Une rigueur extrême, une pauvreté pour ainsi dire volontaire du vocabulaire, mais en revanche toute la richesse est dans la syntaxe, dans la forme de la phrase, l’envol de la phrase, toute la poésie aussi.
(Marthe Robert ; Les Nuits de France Culture - 24/03/2019 - Nuit Kafka (2019) (5/9) - "Chez Kafka il y une pauvreté, pour ainsi dire volontaire, du vocabulaire mais en revanche toute la richesse est dans la syntaxe, l’envol de la phrase, toute la poésie aussi" ; https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/nuit-kafka-entretien-23-avec-jean-pierre-lefebvre-1ere-diffusion-24032019)


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[formule][brachy-logique]
manifeste des nouveaux réalistes...
ce manifeste qui était une petite phrase, assez anodine...
qui ne veut rien dire... "nouvelles approches preceptives du réel"
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, 39')


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(AF)!
[TP]![DE]
...
(Une vie, une oeuvre - 15/09/2012 - Yves Klein, ± 42'30)



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[génia-logique][physio-logique]
Avec le talent, on fait ce qu'on veut. Avec le génie, on fait ce qu'on peut.
(Jean-Auguste Ingres)
+
[pour jef comyn](brouillon inédit)[cata-logique][anthropo-logique][cosmo-logique]
[  ]
    Ce sont des choses qui laissent pensif et qui prouvent la grandeur de l’homme. Dieu a créé naïvement le monde, comme il pouvait ; et les choses aussi font ce qu’elles peuvent ; mais elles ne savent pas bien ce qu’elles veulent, et c’est l’homme qui le leur apprend. Elles n’ont que du génie ; il faudrait du talent. Car le génie ne fait jamais ce qu’il peut, au lieu que le talent fait ce qu’il veut ; et c’est l’homme qui l’ajoute aux choses. C’est grâce à lui que les choses deviennent ce qu’elles doivent être, la Bretagne bretonne et l’Ecosse écossaise, et Adam l’homme de Picasso. La nature n’existe vraiment que triturée par les cubistes, les fauvistes, les classiques, les versipeintres ou les artistes de Hollywood qui savent les devoirs de la nature. Dieu fait l’homme nu ; c’est l’homme qui habille l’homme d’un jupon, en un mot qui fait l’Ecossais. C’est lui qui baptise les étoiles et classifie les champignons. On est effrayé du désordre qui régnerait dans la nature sans les planches en couleurs du Larousse illustré et le Catalogue de la Manufacture d’armes et cycles de Saint-Etienne à couverture de faux marbre ornée de chiens. Elle s’abandonnerait à elle-même. Elle se répandrait au hasard. Résumons-nous, il n’y aurait plus d’Ecosse.
    On devrait tout refaire à Hollywood.
Relisons donc les dictionnaires qui endiguent les fureurs brutales de la nature et ses illogiques luxuriances pour la ranger, au grand complet, dans leur écrin comme un service de petites cuillères. Et ne demandons pas aux choses de ressembler servilement à leur portrait.
    Il y a les mots, il y a les choses.
    Et c’est ainsi qu’Allah est grand.
(Alexandre Vialatte, Et c’est ainsi qu’Allah est grand, "des mots et des choses", p.134)





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[amphibo-logique][formule]
Manou Farine – C'est lui [Hafez] que les Iraniens consultent le plus.
Daryush Shayegan – Oui, il est un peu comme le Yi-King chez les Chinois
– C'est-à-dire, oui, qu'on pourrait le consulter au hasard, hein, pour y trouver des réponses, et vous ajoutez : Moins on le comprend mentalement et plus on s'en imprègne spirituellement. Comment vous comprenez qu'au fond le plus ésotérique de ces 5 poètes dont vous parlez soit aussi  le plus populaire, [  ] ?
– Oui, c'est ça qui est étrange. Parce qu'au fond ses poèmes ne sont pas faciles. [  ] Tout le monde est complètement ensorcelé par la magie de son verbe, voyez-vous ? On s'en imprègne sans vraiment comprendre. Comme si on recevait des ondes, comme si on était entouré d'un champ magnétique magnifique. C'est très étrange, ça.
– Vous vous parlez de cet « équilibre miraculeux où fond et forme s'unissent dans une indissoluble perfection, ce creuset fécond où se fondent en une riche synthèse [  ]. » [  ]
–  Parce qu'on a l'impression qu'elles? font? des résonnances à tous les niveaux, vous savez ? Chacun perçoit qqch, voyez-vous ? Quand on le consulte, [  ] on lit le poème, la réponse n'est pas toujours exacte, mais n'empêche cahcun en sort satisfait commme s'il avait reçu quelque chose, comme s'il avait reçu un donc. Cela revient probablement de ces? multiples facettes. parce que si vous lise les poèmes, ils ne sont pas liés les uns aux autres rationnellement, mais on une relation syncronique, comme ça. [vrac] Donc chaque distique? est en soi un tout complet, dans les ghazals,[  ] aussi un tout complet dans le Divân [  ]. [  ] on peut le lire à différents niveaux [  ]. Donc c'est très difficile de savoir à quel niveau il parle, il parle à tous les niveaux.
[  ]
? – J'ai l'impression que cetet facilité des Iraniens d'appredre même par coeur les poèmes  de Hafez vient peut-être de la langue qu'il utilise. JJ'ai 'impression que c'est la langue la plus simple. Ell est très ^rofonde, mais j'ai l'impression qu'elle est arrivée à une simplicité des mots...
– Parce qu'il a été influencé, je crois, par Saadi.
– Saadi pour lequel vous parlez de simplicité inaccessible.
– [  ] C'est une simplicité inaccesible. C'est très difficile de dire des vers aussi simplement, avec tant d'élégance, que le fait Saadi. [simplexité] Je crois qu'il a été très influencé par Saadi.
(Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 6' + 12'30)
+
Les poèmes de Hafez sont toujours parmi les plus populaires des poèmes persans. Ils sont fréquemment utilisés dans la musique traditionnelle iranienne, comme dans les œuvres de Mohammad Reza Shadjarian. Le Divân de Hafez est utilisé comme aide à la divination populaire. Les Iraniens posent une question concernant leur futur à Hafez, puis ouvrent son Divan au hasard, le poème étant sur la page ouverte peut alors être interprété pour connaître la réponse à sa question.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Hafez_(po%C3%A8te))
+
infra : Kiarostami
+

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[amphibo-logique]
Une fois j'étais au japon avec france culture. Et sans que je le voulusse, je suis devenu l'intermédiaire entre les français et les japonais. Et j'ainvu quele courant ne passait pas. Parce quenle franaçsi pose une question au japonais et le japnais ne donnait jamais une réponse définitive. [  ] Je compreansi très bien l'esprit japonais. Il y avat toujoursc ce côté l'entre-deux, voyez-vous, on glissait entre les mots, comme ça... C'est un peu oriental, que voulez-vous.
(Daryush Shayegan ; Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 14'30)
+
Le sens est toujours caché. Donc il faut le chercher. On est tujours dans cette recherche, permanente. Parce que dans notre culture, dans nos métaphores, dans nos poésies, le sens est caché.
(? ; Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 20')


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[ego][neutralisage][maudit]
... goutte d'eau... dans la mer...
(Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 24')

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[brut][esth/éthique][lofi]
... version trop lisse, trop propre... je préfère version plus saturée... plus charnelle... grain...
(Atiq Rahimi ; Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 24')


#
[TP][créage][DE]
... plainte... et éloge de l'exil... c'est par l'exil qu'on devient qqch... devient soi... comme on coupe le cordon... on devient qqn...
(Atiq Rahimi ; Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, ± 30')


#
[style][éco-logique][eurêka]
C'est toujours nos faiblesses qui donnent un style.
[  ] Je ne sais toujours pas écrire en français. J'écris à ma manière.
(Atiq Rahimi ; Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 37'45 + 42'30)
+
infra : gaëlle obiégly : ... trouver son génie...
infra : Ingres : le génie... le talent...


#

[anaxio-logique][pour élise]
Ne juge pas les libertins inspirés
Toi qui vantes ta pureté
Les fautes des autres ne te seront jamais imputées
Que je sois vertueux ou pécheur, que t'importe !
Occupe-toi de toi-même
À la fin chacun moisonnera ses graines
Qu'il a lui-même semées
((Hafez (lu) ; Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, ?')


#
[//]
... Khayyam // Nietzsche
(Poésie et ainsi de suite - 03/11/2017 - Poésie et nuit persane, 19'30)


#<
tabler sur l'inévitable



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[refuge][DE][apprentissage][surdouage]
... adolescent... exil... pas d'ami d'enfance... refuge dans le travail... pour moi, c'est une jouissance d'apprendre... en esthète...
(For intérieur - 2001-07-15 - Maurice Coyaud, 12' + 14'30 + 18'30)
+
... catherine deneuve à la mort de sa soeur... multiplie les tournages... le travail... Antoine de baecque...
(France 2 - Complément d'enquête - 2019-08-30 - Hors série - Complément d'enquête. Catherine Deneuve : la demoiselle insoumise, 17'20)

#
[archéo-logique]
... trouver des universaux dans les langues (typologie)... mais je n'y crois plus du tout... plutôt structuralisme... diversité...
(For intérieur - 2001-07-15 - Maurice Coyaud, 15')


#
[brachy-logique][japon][neutralisage][épure][amphibo-logique][zen]
le haïku n'est que le début du tanka.. indice sur la saison... préserve de considérations... métaphysiques, idéologiques, etc.
Le haïku est lié à la langue japonaise. La langue japonaise est floue. Elle ne comporte pas de pronom personnel, de genre, de nombre, de temps du verbe, ni de sujet... [  ] Donc, c'est ce flou et cette indétermination que l'on trouve dans le haïku qui en font la beauté et [  ] l'originalité. [  ]
– [  ] L'instant est vécu dans sa totalité en dehors de toute signification.
– Exactement.
– Voilà. Et c'est ce que nous, Occidentaux, avons du mal à percevoir. Et pourtant, il y a un engouement pour le haïku...
– ... la mode... pour la culture japonaise... "soyez zen"...
– ... recherche d'anti-intellectualité...
(For intérieur - 2001-07-15 - Maurice Coyaud, 21')


#
[goût][affinité][EMI][mort]
Pour moi, rien de plus beau que les cantates de Jean-Sébastien Bach. Et j'avoue que je peux écouter ça, sans me lasser, à longueur de journée, et je crois que j'aimerais, si j'existe après ma mort, écouter ça pour l'éternité.
... mort... vie après... j'aimerais que mes parents nous entendent.. et qu'on ne soit pas que voué à la pourriture...
(For intérieur - 2001-07-15 - Maurice Coyaud, 41'15 (+ 49'))


#
[japon]![intelligence][termino-logique][anthropo-logique]
...
+
... pas de verbe "être"... absence de métaphysique...
+
roland barthes : la langue grecque... a formé la pensée d'aristote... catégorie... structures de pensée...
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.) ... + 41'30 + 45'30)
+
#
[//]
le français ≠ en japonais... il faut attendre a fin de la phrase pour comprendre // l'allemand
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 0'30 + 41'20)


#
[vocabulaire]
... des phonesthèmes c'est-à-dire des sons qui ont un certain rapport avec la réalité...
... ces mots impressifs... car terme plus large que les onomatopées...
(Maurice Coyaud ; Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 5'30)
+
[exemple : (allemand) "pups" = pet]
+
+
Le terme phonesthème (phonaestheme en anglais britannique) a été forgé par le linguiste britannique John Rupert Firth (du grec φωνή phone, "son" et de αἴσθημα aisthema, "perception" de αίσθάνομαι aisthanomai, "j’entends") pour désigner l'association systématique d'une forme avec une signification dans une langue.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Phonesth%C3%A8me)
+
Symbolisme phonétique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Symbolisme_phon%C3%A9tique


#<
le phonesthème est plus civilisé que l'onomatopée
plus civilisé que l'onomatopée, le phonesthème

#
[noirage][optimisme][défausophie][PT]
En ce monde nous marchons
Sur le toit de l'enfer et regardons
Les fleurs
(Issa ; Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku)), P. 309)


#
[pour vincent]
Dans la véranda, la mouche
Frotte ses mains suppliantes
On la tue
(Issa ; Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku)), p. 312)


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[pour marie]
Je songe au « Papillon » de Jules Renard : « Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur. »
Maurice Coyaud, Fourmis sans ombre (Le Livre du haïku)), p. 322)
+
Papillon, ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur.
(Jules Renard)





#
[psycho-logique][japon]
psy... // directeur de conscience... religion
... en extrême orient, ce genre de phénéomène de direction de concience n'a pas eu la ême extension...
Et la raison pour laquelle la psychanalyse ne prend pas en extrême orient, c'est précisément cetet raison-là, les moeurs traditionnelles excluent la direction de conscience, pour la majorité des gens.
+
peut-être méfiance à l'égard des mots... mais plutôt les actes... aussi dans le [zen]... celui qui veut apprendre, c'est en lui-même qu'il trouvera... [apprentissage]
... mais, non, ilmportance de la parole au japon... et la parole redondante... politesse... les paroles qui n'ont aucun contenu informatif direct sont extrêmement importantes au Japon... "euh"... ("na"!)
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 19')


#
[po/éthique][CNV][brut]
... les précautions d'expression... énormément de tournures (rhétorique) qui permettent d'atténuer les affirmations... de gommer l'aspect trop assertifs que peuvent avoir certains énoncés... exemples :...
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 27'45)


#
[écologie][japon]
Le japonais est éduqué depuis sa plus tendre enfance à être en communication complète avec la nature.
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 32')


#
[lecture][perfectionnage][objoie][apprentissage]
langue écrite... obstacle... immense... donc une fois acquise pratiquer la langue écrite... sinon on oublie...  c'est pourquoi les japonais lisent beaucoup...
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 33')


#
[formule]
... communiquent à travers de multples expressions toute faites... liées à des proverbes... ou de attitudes...
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 39')
+
infra : kiarostami : en iran... à travers des poèmes...


#
[brachy-logique][épure]
La langue japonaise est très souple. [  ] Elle est syntaxiquement beaucoup plus souple que la langue française, sans doute parce qu'elle oblige à dire moins de choses que la langue française.
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 40'30)
+
[formule]+[formule]≠
– Le japonais a aussi une tradition dans le sens disons d'une très grande élagation de la parole, qui, dans le haïku, dont parle beaucoup Roland Barthes dans L'Empire des signes [  ], et pour expliquer, justement, cette brièveté du haïku, Roland Barthes qu'en fait dans cette limitaion du langage il ne s'agit pas d'être concis mais au contraire d'agir sur la raison (sic) même du sens [« il ne s’agit pas d’être concis (c’est-à-dire de raccourcir le signifiant sans diminuer la densité du signifié) mais au contraire d’agir sur la racine même du sens, pour obtenir que ce sens ne fuse pas, ne s’intériorise pas, ne s’implicite pas, ne se décroche pas, ne divague pas dans l’infini des métaphores, dans les sphères du symbole. »], pour éviter toute symbolisation, il ne s'agit pas d'exprimer quelque chose de compliqué par des paroles très rétrécies, mais d'exprimer un acte, simplement.
Maurice Coyaud – Oui, il y a ça. C'est-à-dire, précisément, dans la mesure où la langue japonaise ignore les catégories du genre, du nombre et de la personne, il est évident qu'il y a un flou considérable... surtout dans la poésie. Dans le haïku... [  ] Et il est tout à fait possible de traduire un petit haïku [  ] de 25 ou 30 façon différentes dans une langue occidentale. Donc en effet ce qui est extraordiniure dans ce genre  de poésie, c'est  la concision, quoique Roland Barthes ne veuille pas parler de ce terme, mais enfin la concision est inévitable, et c'est la prégnance, c'est-à-dire l'extraordinaire explosion de sens divers qui peuvent surgir de telles poésies.
– Oui, Roland Barthes explique un peu plus den disant : « La brièveté du haïku n’est pas formelle ; le haïku n’est pas une pensée riche réduite à une forme brève, mais un événement bref qui trouve d’un coup sa forme juste. »
– C'est ça, c'est juste. Ce n'est pas une pensée. Généralement, [  ] enfin c'est ce que Goethe appelait la poésie de circonstance, enfin on montre une chose, on montre un événement, on montre qqch qui se passe, et c'est tout. Il n'y a pas d'amour dans le haïku, [  ]il n'y a pas de pensée, il y a simplement des visions, fugitives... [  ] Enfin, il y a évidemment une évolution du haïku, les haïku contemporains sont relativement différents.
– Vous avez vous-même traduit des haïku, [  ] est-ce que c'est quelque chose de très dur à faire pour essayer d'exprimer cetet même brièveté en français.
– Bien entendu, pcq on ne peut pas écrire des phrases en français sans mettre un sujet, sans mettre du genre, du nombre, de la personne, alors...  la traduction est totalement à côté, de toute façon on tombe toujours à côté...
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 55')
+
[amphibo-logique]!![neutralisage][formule]!
– Vous parlez d'une logique de l'ambiguité, selon l'analyse d'un Japonais lui-même.
– Oui, dans la mesure où, au moins chez les gens assez intelligents, il est considéré comme impoli d'être trop explicite. Et en particulier, alors là c'est un phénomène qui n'est pas sociologique mais c'est [  ] proprement linguistique, dans la phrase minimale au Japon, le sujet n'est pas obligatoire. Ce n'est pas la seule langue où le sujet n'est pas obligatoire, mais enfin ça peut nous choquer beaucoup, nous Occidentaux, qui ne concevons pas une phrase bien faite... sans sujet. Alors le sujet n'étant pas obligatoire, il peut apparaître un certain nombre d'ambiguités, et d'autre part, les gens dits intelligents auront tendance à ne pas l'indiquer, volontairement, même là où il aurait été utile de le connaître.
– Et donc comment on peut résoudre ces ambiguités du japonais, écrit même, pas uniquement oral.
– Oh ben, c'est par le contexte. Oui, c'est par le contexte. Il y a pas d'autres solutions.
(Tire ta langue - 1990-12-19 - Langue : français et japonais, l'écart métaphysique (avec Maurice Coyaud, etc.), 47')
>>


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[axio-logique][philosavis]
Aujourd'hui on est dans un monde extrêmement pudibond, et qu'à partir du moment où on prend position on a la moitié du monde contre soi.
(Étienne Daho ; France 2 - Complément d'enquête - 2019-08-30 - Hors série - Complément d'enquête. Catherine Deneuve : la demoiselle insoumise, 57'50)
> France 2 - Complément d'enquête - 2019-08-30 - Hors série - Complément d'enquête. Catherine Deneuve, la demoiselle insoumise
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infra : peggy sastre : la haine orpheline


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[fragmentage][lecture][-',-][TP]
Il faut toujours emmener de la poésie en vacances, c'est très important. On en lit pas assez, et je pense que les vacances, ce temps un peu plus élastique nous permet d'accepter ce genre qui est compliqué, notre vie trépidante fait que l'on a le besoin d'être portée par une narration, c'est ce que je pense, en lisant de la poésie, on peut papillonner, on peut passer d'une page à l'autre, c'est une lecture complètement différente que celel du roman, ça va de soi.
(Jean-Christophe Millois ; France Inter - Le coup de coeur du libraire - 2011-07-03 - Jean-Christophe Millois & les classiques de La Librairie de Paris, 3'20)


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[vrac]![neutralisage]
... faute de mieux, je parle [à propos (Europeana] d'un faux essai...
... vous ne jugez pas, vous énumérez sans ordre chronologique, et vous confrontez certaines idées, certains événements, certains mouvements idéologiques qui ont marqués en effet ce 20e siècle...
... oui, ce l'idéal serait si le narrateur lui-même pourrait (sic) [/pouvait] être le 20e siècle en personne... une voix qui n'est pas celle du narrateur...
... c'est-à-dire que, en fait, c'est pas lui quii raconte l'histoire, c'est la syntaxe, c'est la rhétorique aussi...
... ces discours qui finalement se génèrent eux-mêmes, qui s'alimentent eux-mêmes, se nourrissent eux pour aboutir à quelque chose qui n'est plus un discours, qui est simplement  un magma. Donc c'était à peu près ça l'idée du livre.
... la question de déparet était celle-ci : est-ce qu'on pourrait trouver une autre forme.
Et la réponse elle est peut-être dans ce jeu en quoi consiste l'art du montage.
C'est certainement un des éléments de la réponse, oui.
Le montage comme producteur d'idées, de pensée(s).
Et de producteur d'absence d'idée, d'absence de pensée(s).
Donc c'est pas une pensée dialectique.
... une liberté laissée à la fortune ou à l'infortune...
... j'hésiterais à parler de lien, c'est simplement  deux informatiions qui sont  mises cote à cote, et donc le lien se fait spontanément dans l'esprit du lecteur, mais disons que ce n'est pas la recherche des liens inattendus, farfelus, qui a déterminé ce type d'écriture.
... Et c'est peut-être une mise en forme par la conjonction, un problème de coordination... Parce que là, la conjonction de coordination elle est très présente... elle en passe pas inaperçue... c'est ce qui permet de relier ces événements, ces faits...
... cetet conjonction-là elle a quelque chose de magique puisqu'elle aplatit les choses... cette distance est là et permet de formuler es chose autrement...
... aussi l'invention d'une autre type de logique...
... si le texte est suffisamment bien agencé, il a sa propre autorité...
... c'est en effet le texte qui fait son travail. mais ça n'a pas été écrit avec cette idée-là. Ce qui m'ntéressait, c'est une mise à plat.
... donner son opinion sur ça, ça voudrait dire que effectivement il y a une voix d'auteur qui intervient et à ce moment-là ce n'est plus le 20e siècle qui raconte, et je ne crois pas que le 20e siècle... ait une opionion sur lui-même
(Du jour au lendemain - 2004-02-20 - Patrick Ourednik "Europeana, une brève histoire du 20e siècle", 15'30 + 19' + 21' + 24'50 + 27'15 + 30'50)
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[vrac][ARG]
– ... forme destructrutée...
Valérie Mréjen – ... les souvenirs reviennent en mémoire sur un mode totalement aléatoire... souvent j'aime bien respecter cet ordre-là. Et il y a pas forcément de logique, enfin d'évolution logique. .. sont toutes là et au bout d'un moment s'ordonnent elles-mêmes, dans ce désordre et chaos...
– ... désordre et chaos... Patrik Ourednik...
... la déconstruction est au coeur... malin plaisir à saboter la fiction que vous écrivez, à brouiller les pistes ... déconstruction...
– ... juxtaposition...
– ... du récit désordonné et déstructuré... se présence comme un puzzle, des élements sont disparates, sont poésés là, dans un ordre apparent mais également dans un total mélange apparent... alors sur cette forme romanesque, est-ce que pour vous le 21e siècle ne peut être littéraire que sous une forme déstructurée...
Patrik Ourednik – ... nous vivons des temps plus précipités. Donc il faut aller vite. En allant vite évidemment il y a de la casse...
– ... comme un jeu de piste.. un puzzle...
(La grande table - 2012-03-06 - ... Patrik Ourednik, "classé sans suite", 1:01'30 + 1:03' + 1:04')
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infra : Kiarostami... : aujourd'hui... formes brèves... aller direct à l'essentiel...
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[vrac]
[  ] dans un style rappelant la méthode des associations libres. Il met cote à cote les grands événements historiques ainsi que les informations secondaires, anecdotiques, comme s'ils avaient la même valeur. L'auteur commence à partir du milieu, avec l'année 1944 [  ]. [  ] provocant chez le lecteur un tourbillon émotionnel.
(Radio Prague Fr - 3 juin 2020 - Patrik Ouředník, Europeana [Patrik Ourednik], 1')


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[vrac]=[cata-logique]
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Catalogie (de l'objet)
Dans son sens étymologique, le mot catalogie signifie chute, qui provient du grec, kata, et veut dire par-dessous.  La catalogie des objets est l'origine de notre recherche sur le cinéma, qui était basée sur un fait que l'on avait l'habitude de négliger, et qui a donné lieu à un mémoire intitulé : "Le lorgnon de Smirnov" [1] ; "Place des Gros Plans d'Objets en Chute dans le Cinéma". [2]
   C'est une réflexion sur les objets en chute que nous appelons ici la "catalogie de l'objet". Il faut préciser qu'il s'agit principalement des objets tombés par inadvertance, sans une intention délibérée de la part d'un protagoniste de provoquer la chute. Car c'est au cinéma et nulle part ailleurs que nous pouvons suivre la "survie de l'objet", sa trace dans le temps, ses éventuelles propriétés révélatrices, son secret. [3]
[ ]
Voir aussi    :  La météorite dans Stalker d’Andreï Tarkovski
(https://www.cinemancie.com/index.php?title=Catalogie_(de_l%27objet))


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[automédecin][neutralisage][médio-logique][anthropo-logique]
Les chiffres... un des éléments du scientisme... le plus simple, le plus facile, le plus abordable et le plus inhumain... sont parfaitement insignifiant face aux tragédies des gens... mais cetet tendance, ce besoin-là : chiffrer la souffrance, chiffrer les catastrophes, chiffrer la tragédie, c'est qqch qui me paraît être révélateur du 20e siècle, ou de nouveau avec cette excursion dans le 19e...
(Du jour au lendemain - 2004-02-20 - Patrick Ourednik "Europeana, une brève histoire du 20e siècle"



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[mégéré][ÀR][féminisme]
– [  ] elle devient de plus en plus tyrannique.
– C'est ainsi que sont les femmes.
(Lettre à momo [film][animation], 59'15)


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[créage][style][perfectionnage]
Comme c'est bien écrit. Voilà qui est d'une perfection impressionnante. Je l'ai terminé. On peut l'envoyer.
(Lettre à momo [film][animation], 1:04'40)


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[mes quantiques](V)
(Lettre à momo [film][animation], 1:07')

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[EMI]
... a envoyé une lettre aux défunts...  qui trépignent là-haut...
(Lettre à momo [film][animation], 1:07'30)
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– Là-haut ? Comment ça ?
– Ce n'est pas juste le ciel, là-haut. Je parle de quelque chose de bien plus vaste.
(Lettre à momo [film][animation], 1:20')
+
... ceux qui meurrent... transition entre...
(Lettre à momo [film][animation], 1:22')
+
adieu... (ils montent au ciel sous forme de gouttes d'eau)
(Lettre à momo [film][animation], 1:41')
+
(elle reçoit une lettre de l'au-delà.. de son père mort/défunt... et qui s'efface)
"... je veillerai toujours sur vous..."
(Lettre à momo [film][animation], 1:47'30)
+
– Où est ton ami ?
elle (indiquant le ciel) – Il est rentré.
(Lettre à momo [film][animation], 1:50')
//
[EMI]! = sentiment de rentrer chez soi, d'être enfin de retour chez soi

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[ciel]
... ciel plutôt avec nuages... qui protègent... comme coton...
(Les pieds sur terre - 10/10/2011  - La tête dans les nuages, ... + 20')

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[DE][ciel]
Nuages... coton...
Je pense qu'on doit se nourir de sensations. Ça fait du bien à l'esprit.
(Les pieds sur terre - 10/10/2011  - La tête dans les nuages, 21'30)

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[ciel][esth/éthique]
nuages // liberté, lâcher-prise, ils s'attachent à rien...
(Les pieds sur terre - 10/10/2011  - La tête dans les nuages, ± 24'30)



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[ARG]
... sabotage... du roman... au fur et à mesure que le récit avance il se déconstruit. Là encore comme si le langage échouait à dire quoi que ce soit. Et on retrouve là le silence aussi...
(La grande table - 2012-03-06 - ...  Patrik Ourednik, "classé sans suite", 1:11'50)

#
[TP]
laquelle
Quelle maison s’offrira à un corps fatigué ?
Quel havre ? Quelle forêt ? Quelle étreinte ?
Tant, tant de questions.
Pendant ce temps
bon an mal an
je regarde par la fenêtre
et j’attends qu’il revienne –
Et !
Le voilà qui chemine là-bas,
à petits pas ridés ;
le voilà qui chemine,
les os gonflant la voilure de sa peau ;
le voilà qui chemine,
le regard tourné vers l’endroit où devrait être
    mon visage.
Quelle maison s’offrira à nous, à présent ?
Quel havre ? Quelle forêt ?
(Patrik Ourednik, Le silence aussi, éd. Allia)
+
infra :
[hoptique]
L'ami triste
[  ]
déguerpis,
change de vie,
ferme du dehors.
(Patrik Ourednik, Le silence aussi, éd. Allia)








2021 06 19


#
    1.    Une strophe formée de deux vers est appelée distique.
    2.    Une strophe formée de trois vers est appelée tercet.
    3.    Une strophe formée de quatre vers est appelée quatrain.
    4.    Une strophe formée de cinq vers est appelée quintil.
    5.    Une strophe formée de six vers est appelée sizain ou sixain.
    6.    Une strophe formée de sept vers est appelée septain.
    7.    Une strophe formée de huit vers est appelée huitain.
    8.    Une strophe formée de neuf vers est appelée neuvain.
    9.    Une strophe formée de dix vers est appelée dizain.
    10.    Une strophe formée de onze vers est appelée onzain.
    11.    Une strophe formée de douze vers est appelée douzain.
https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/francais/la-strophe-f1078

#<
vers
distique
tercet
quatrain
quintil
sizain/sixain
septain
huitain
neuvain
dizain
onzain
douzain
-
vers
ce distique
plutôt ce tercet
allez/bon ce quatrain
enfin ce quintil
-
vers
un distique
ou ce tercet
plutôt quatrain
enfin quintil
-
vers
un distique
ou tercet
plutôt quatrain
enfin quintil
-
vers
un distique
ou ce tercet
plutôt quatrain
enfin quintil
(O/<.)
-
vers un
distique
ou ce tercet
plutôt quatrain
enfin quintil
(O/<.)




#
[intelligence][refuge][taisage]
Personnage complexe, Monk a souvent été caricaturé et présenté comme un solitaire, un naïf voire un idiot, un génie dont le talent est inné.  Peu loquace au point de rendre en général l'exercice de l'interview compliqué, Monk est effectivement un excentrique prêtant grand soin de sa façon de s'habiller, flashy et élégante à la fois, choisissant avec soin les étranges chapeaux qu'il portait en permanence24,25. Il avait un humour assez particulier, souvent mal compris4. Monk était très conscient de ses actes et de leur perception, ses excentricités ne sont pas le fruit de sa maladie, mais plutôt un goût et un choix personnel, comme il le laisse entendre lui-même à l'auteur Frank London Brown : « tu sais, les gens ont essayé de me faire passer pour fou. Parfois, que les gens te prennent pour un fou est un avantage. »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Thelonious_Monk)


#
[autophilosophe][postmoderne]*
Et on s'est posé la question du genre, [  ]. [  ] Et on a mis « poésie », et puis après quand on me demandait pourquoi j'avais mis « poésie », je disais que c'était à mon sens le seul genre capable de tout intégrer.
(France Culture - Du jour au lendemain - 2005-07-06 - Édouard Levé, 4')
>
« Poésie » [  ] est [  ] à mon sens le seul genre capable de tout intégrer.
(Édouard Levé)
+
[PT]
on s'est posé la question du genre. | Et | "poésie" | est | à mon sens le seul genre capable de tout intégrer.
(( Édouard Levé ))


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[rêvage]
Les rêves, ce sont les premières oeuvres d'art qu'on voit, quand on ne sait même pas ce que c'est que de l'art. Quand on est enfant...
(France Culture - Du jour au lendemain - 2005-07-06 - Édouard Levé, 10')
+
... oeuvre d'art // rêve...
(France Culture - Ça rime à quoi - 2009-05-17 - Abbas Kiarostami, ?')



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[à guillaune]


Le lun. 7 juin 2021 à 22:34, (otto)karl a écrit :
Salut Guillaume,
Depuis le temps...
(... que je suis malade, et grave. Voilà pourquoi, de mon côté. Mais toi j'espère que tu vas bien, et de tout côté. J'espère sincèrement. J'y pense souvent, et à vous, et me demande... Mais sans oser vous le demander, à vous, vous déranger. À quoi bon, dans mon état. Et il en faudrait la force, déjà. Et, précisément...)
Je profite d'un léger allègement de peine pour, et parce que ça fait des semaines que je voulais le faire, pff, t'adresser ces deux clins d'oeil que tu connais sans doute au moins en partie, mais disons alors que s'il m'arrivait de revenir sur pieds et, haha, d'animer une soirée Pléiade à la Maison de la poésie, héhé, le droit de rêver, ces deux archives seraient sûrement de la partie, hi...
Mais toi, dis ? Et Emmanuelle ? À fond sur Genet ? Ou sortie ? Et toi ? Oups, pardon, non non, je demande rien, pas de questions ; juste ces deux clins d'oeil, accompagnés de mes amitiés surtout, cher Guillaume.
kArL

1. Extrait de : Caprice, d'Emmanuel Mouret. Note : l'enfant est un passionné de lecture. Voir notamment la scène d'ouverture du film. Mais cette scène-ci se situe à 26'50''.
2. Extrait de : Apostrophes du 16/12/1988, et c'est pas à toi que je présenterai Antoine Blondin, je suppose.


+

Le samedi 19 juin 2021 à 09:10:16 UTC+2, Guillaume L. a écrit :


Salut Karl,

ah que cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles, et que tes pensées me touchent !
Très bien l'enfant de Mouret, drôle, cet excès d'esprit précoce — quant à Blondin, croyant avoir de l'humour alors que c'est l'ébriété désespérante des banquets matinaux de chasseurs qui s'exprime...
Ce serait bien de se revoir. Mais tu ne repasses donc jamais à Paris ? Tu nous manques pourtant.
Je ne sais comment tu as traversé cette année et demie sinistre. Nous, on en sort fatigués.
Mais on s'est lancé dans de grands travaux chez nous, que tu as connu jadis.  Tout va être transformé, et en attendant la fin, on voit les choses se faire depuis un poste d'observation situé dans la cour, en face : tous les trois dans un deux pièces où l'on voit nos mâles voisins torse nul, ou à oilpé, comme dit Dario. 
La pléiade a triomphé de la pandémie ; les ventes ont fait un bond, deux bonds ; au troisième il sera décidé que tout le monde y entre... Mais non. La pléiade Genet est sortie, tu ne l'as pas vue ? Cela a fait du bruit : la télévision en parla même à plusieurs reprises, ce qui est rare.
Et me voici plongé dans Feydeau, les portes claquent, les garçonnières se traversent.
Je t'adresse mes très très sincères amitiés. (Et t'embrasse même, te sachant très observateur des moeurs de gens de lettres qui s'embrassent trop à ton goût, crois-je me souvenir...)



















2021 06 20


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[lecture][apprentisage][âge][affinité][(p)références][formule][DE][symplicité]
pour influencer son inconscient... se répéter ses propres affirmations... formules...
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... sentez-vous libre de relire les livres que vous avaez aimés, il y a plus de valeur de relire un livre qui contient des stratégies pouvant améliorer votre vie plutôt que de passer à un nouveau livre sans avoir déjà intégrer les meilleures idées du premier... la répétition... est la meilleure manière pour maîtriser n'importe quel concept ou comportement...
(Mind Parachutes - Développement personnel dès le matin - les 6 activités d'une Miracle Morning de Hal Elrod,  3' + 6')


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[intelligence][éco-logique]
(SurvivreauxSciencesHumaines Prof 2.0 - Les bases de la Cybernétique qui est la science des communications dans un système ! Norbert Wiener)



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[neutralisage][vrac]!
Oui. Je recherche, dans ma manière d'écrire, la langue la plus commune. J'ai voilà ce fantasme de trouver une espèce d'esperanto phonétique, ou je sais pas comment le qualifier, enfin... où vraiment j'aurais tendance à finalement ne plus véhiculer que mes idées, qui feraient mon style. [  ] C'est une sorte de règle.
– Mais le style, il est dans le montage, aussi.
– [  ] le dispositif [ ] c'est que une phrase a rarement de rapport avec la phrase qui suit et avec celle qui précède. Mais ça n'a pas été crée artitificiellement, sin on peut dire,  a posteriori, puisque les phrase sont dans l'ordre dans lequel je les ai écrites, et qui est finalement l'ordre dans lequel j'ai sorti les souvenirs de mon cerveau, enfin je peux prendre cette analogie : c'est comme s'il y avait un grand sac de billes, aveugle, je sort les billes de ce sac et j'en fais un ligne, mais je sais jamais sur lesquelles je vais tomber. Et puis, bon, il est assez probable, enfin j'espère pour mon cerveau, que je n'ai pas vidé le sac de billes.
... phrases banales... mais leur assemblage, leur accumulation...
... même principe de composition [que Perec, "Je me souviens"], c'est-à-dire quen collection de fragments sans lien chronologique, mais...
... Joe Brainard, I remember... qui est plus proche dans l'approche de soi d'Autoportrait, parec que de Joe Brainer on sait lus de choses, il y a un certain nombre de coming-out, si on peut dire... livre... peut-être plus touchant...
... sauf le début et la fin... le reste est vraiment venu dans cet ordre... écrit aux états-unis le soir dans des motels... sorte de grande anamnèse.
+
– ... il y a comme un compte-rendu factuel dans cette écriture.
– Oui... comme un genre de testament écrit dans l'urgence...
– ... aussi la volonté de constituer des sortes d'archives...
– Oui.. dans mes livres précédents aussi... je prends un sujet et j'essaie de l'épuiser en sacachant que j'y arriverai pas. Mais c'est un petit peu frénétique. ... Perec, tentative d'épuisement d'un lieu parisien. Ça correspond bie à un fantasme que je peux avoir, vraiment, de vider l'éponge. Mais, un projet impossible. C'est sans doute pour ça aussi que je les entreprends. Parce que je sais que j'en aurai jamais fini. Si je pouvais finir, ça m'inquiéterait. J'aime pas du tout la fin des films. Et pareil la fin d'un roman me paraît toujours triste. C'est pour ça que j'adore Proust, c'est infini.Cad que même à la fin, j'ai oublié le début, donc je peux recommencer. C'est pour ça que c'est l'auteur pratiqueent que je préfère.
– Là vous archivez des phrases qui surgissent, qui viennent on ne sait pas trop d'où, mais pas des phrases prélevées justement dans des livres justement, comme la recherche du temps perdu, de voter bivbliothèque, il y a pas de citations de phrases... mais des auteurs... Robbe-Grillet...
... Je préfère Raymond Roussel qui décrit des choses extrêmement compliquées avec des mots très simples à Joyce qui écrit des choses très simples avec des mots très compliqués.
– ... vous citez Groddeck... : « je passe du coq-à-l'âne pour que vous m'écoutiez vraiment ». Parce que ça, c'est presque votre poétique, passer du coq-à-l'âne.
– ... oui... pas dans le livre... ça m'est venu au cours d'une interview...
– ... et donc il trouve une sort d'effet de logique dans une accumulation de choses apparemment sans rapport les unes avec les autres. Et vous, c'est ce que vous faites !... vous pensez qu'au bout de tout ça il y a une cohérence, qu'il faut apercevoir.
– Oui. J'ai l'impression que le désordre apparent est plus cohérent qu'une narration que je juge artificielle, que j'essaie de reconstituer... enfin disons même que la fiction. Si on fait une analogie avec la peinture, c'est un livre "all-over", où chaque information répartie sur la toile est de la même importance que les autres [+ infra : djal Ourednik], mais ce qui compte, c'est pas chaque information, c'est le tableau vu de loin. Et mon Autoportrait, c'est un peu ça. Il y a peut-être certaines phrases qu'on peut tirer du contexte comme des sortes de mini-aphorismes, et puis il y en a d'autres, ça marcherait pas du tout parce qu'elles sont complètement insipides. D'ailleurs elles n'existent que parce qu'elles viennent après une phrase un peu plus intéressante, parfois.
– Et donc, moyennant une prise de distance, un peu de recul, ous postulez une cohérence, un sesn à l'ensemble.
– Oui, parce que je postule qu'un individu est cohérent, et que c'est le portrait d'un individiu.
 ...
– Vous êtes pas lyrique mais vous êtes ludique.
– Oui oui, voilà. [  ]
– Et d'ailleurs à plusieurs reprises vous revendiquer le principe de plaisir dans ce travail.
– Oui.
...
... une fois que le livre est achevé on se sent beaucoup mieux...
(France Culture - Du jour au lendemain - 2005-07-06 - Édouard Levé, 13' + 24' + 29'30 + 33'45)
+
Mes idées font plus mon style que mes mots.
(Édouard Levé, Autoportrait)



#
[LT]
...toboggan pour adultes... je préfère la ruine au monument...
(France Culture - Du jour au lendemain - 2005-07-06 - Édouard Levé, 22'30)


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[1976]
Marvin Gaye, I Want You (album)



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[postmoderne][brachy-logique][otteur]
Depuis trente ans, Lenny Kravitz incarne la musique américaine dans toute sa diversité. Dans ses onze albums, on retrouve le rock de New-York, le blues de Chicago, le funk de Detroit, la soul du sud et les envolées planantes de la côte Ouest. Le multi-instrumentiste, né à New-York en 1964, a mélangé l’énergie des Stooges et le swing des Meters, avec la flamboyance de James Brown. Une synthèse qui lui a parfois été reprochée à ses débuts, mais qu’il a imposée comme une marque de fabrique.
On l’a découvert en 1989 avec son tube Let Love Rule , mais aussi avec le Justify My Love de Madonna, qu’il a produit et co-écrit. Une rampe de lancement idéale pour une série de tubes, de It Ain’t Over 'Til It’s Over , à Always on the Run , en passant par Are You Gonna Go My Way. Sans parler des chansons écrites pour ou en collaboration avec d’autres (Vanessa Paradis, Mick Jagger, Michael Jackson, Jay-Z…) Autant de succès qui lui ont valu le statut de star internationale, sur à peu près tous les continents.
Son onzième album, Raise vibration , sorti en mai dernier, continue de mélanger les genres. « Beaucoup sont partis : Michael, Prince… C’est la vie, mais je continue de porter le flambeau et représenter autant que je le peux toute cette génération d’artistes. C’est ce que je fais avec Raise Vibration  : continuer à aller de l’avant… », expliquait-il à la sortie de l’album.
[  ]
(https://www.leprogres.fr/sortir/2019/05/16/lenny-kravitz-trente-ans-de-scenes-lyonnaises)



#
[à gilles]


Le samedi 19 juin 2021 à 19:04:12 UTC+2, Gilles  a écrit :
objet : "ne rien faire"

Bonjour Karl,

Je viens de terminer le livre que tu nous as offert. Une découverte complète pour moi. Je ne suis pas certain que j’aurais la possibilité de m’adapter à tous les conseils qui y sont décrits, mais pourquoi pas essayer de temps en temps, histoire de voir…?

Merci encore,
P@p.



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Le dimanche 20 juin 2021 à 12:38:36 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



Du coup, tu l'as lu pratiquement d'une traite, quoi, en travailleur, pour ainsi dire, plutôt qu'en flâneur, pratiquant (débutant ; ), et "pourquoi pas essayer de temps en temps", haha, je te sens pas très partant, mais bon, j'aurai essayé, et tu l'as terminé la veille de ta propre fête, ça c'est cool, car bonne fête à toi, papa !
J'aurais bien d'autres trucs à te faire lire ou voir, tu penses, à partager, "pour voir", mais... avec tout ce que tu... te donnes déjà à faire, en ce moment, c'est reparti, quoi, comme en 47, et as en tête, y compris comme soucis... Je me dis que... pas trop ? Et plutôt t'exercer (pour de vrai !), oui, au "ne rien faire" ? De temps en temps. C'est peut-être d'ailleurs ce que les médecins te diraient de faire, s'ils étaient bons. C'est sans doute ce qu'un bon vieux médecin de campagne t'aurait conseillé, en tout cas, tu crois pas ? Disons alors que j'essaie de m'y substituer, tant que je suis encore là, même si totalement... incroyablement K.O. (et pas à cause du vaccin, je crois, ceci dit pour te répondre), mais...
D'ailleurs tu as transmis (e livre) à maman ? Et re- et re-retransmis, car il faudra y revenir certainement, à la charge, je suppose, mais... Oui ? En tout cas, très bonne fête à toi, papa ! Et à ne rien faire un peu, j'espère ; )



#
[vocation]
... je m'intéressais à tout ça... déjà ma passion... et on m'a demandé d'en faire des chroniques... et mes aînés... à Libération... ils vivaient pour ça...
(Philippe Lançon ; Beaux-Arts de Paris - 19 mai 2021 - Penser le Présent | Philippe Lançon, ... 16')


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[humour]
... l'humour bête et méchant... a qqch de sain...
Ce qui est précisément très drôle, c'est de rire de choses qui ne sont pas drôles. Mais, bien sûr, encore faut-il savoir le faire.
... Wolinski...; à travers un humour à la fois grossier et élégant. Très rare.
(Philippe Lançon ; Beaux-Arts de Paris - 19 mai 2021 - Penser le Présent | Philippe Lançon, 28'30)
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[humour][philosavis][axio-logique]
Comment faire pour ne pas être sérieux dans une époque où les combats sont menés avec le plus grand sérieux. Voilà.
(Philippe Lançon ; Beaux-Arts de Paris - 19 mai 2021 - Penser le Présent | Philippe Lançon, 35'30)


#
[ARG][axio-logique][âge]
Il y a un péché, qui a toujours été beaucoup commis et qui l'est beaucoup actuellement, contre l'esprit, qui est l'anachronisme. Reprocher à ces hommes [  ] d'êter des homems de l'époque où ils ont vécu, me paraît stupide.
Faire de la morale rétroactive [  ].
(Philippe Lançon ; Beaux-Arts de Paris - 19 mai 2021 - Penser le Présent | Philippe Lançon,)


#<
la contrainte contraint à plus d'invention, d'astuce
la contrainte contrainte à pus d'invention, plus d'astuce

#
J'admire l'intelligence des solutions écologiques.
(Édouard Levé, Autoportrait)

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[TP][nous en égypte, autostop]
... sont invités à monter dans le pick-up., à l'arrière..
(Au travers des oliviers [film], 52')


#
[formule]
Les arts qui se déploient dans le temps me plaisent moins que ceux qui l'arrêtent.
(Édouard Levé, Autoportrait)

#
[amphibo-logique][esth/éthique]
Il y a quelque chose de très tendre qui se dégage de la musique. Qui nous raconte comment la vue de cet oiseau peut provooquer à la fois une cerataine légèreté et une certaine mélancolie. Il y a quelque chose de rieur, et d'un peu triste en même temps. On hésite. Un peu comme l'oiseau, dont le rythme est tranquille, quoique toujours changeant, irrégulier. Les silences qui séparent chaque groupe de notes ne sont jamais vraiment les mêmes. [  ] Ces silences créent un léger suspens à chaque mesure, une sensation de temps suspendu. Une attente. Mais une attente de quoi ? [  ] On n'en saura pas plus. Le thème du début revient comme si de rien n'était et achève la pièce, qui ne s'achève pas. En effet, si vous écoutez la dernière mesure, les dernières notes, elles ne concluent rien, on reste en suspens, comme si l'oiseau allait réapparaître. Mais c'est pourtant bien la fin. On a comme l'impression d'avoir été réveillé au milieu d'un... rêve ?
(France Musique (yt) - La Faunothèque - Robert Schumann - L'oiseau Prophète, 2')


#
[créage][surdouage][karl][otto karl]
... pas l'angoisse de la page blanche... j'ai la peur, le problème inverse... trop plein de projets... et pas assez le temps... si on m'annonce une maladie... condamné... attendez, j'ai encore plus de trucs à écrire...
(C à Vous - Au dîner avec Maxime Chattam ! – C à Vous – 01/01/2019, 6')


#
[brachy-logique]
Puisque la vie est courte, les livres devraient être minces.
(Henri Roorda, Les Saisons indisciplinées, éd. Allia)



#
[otto karl][maladie][maudit][DTO][TP]
LI ZHENG DE LONGXI, perle d’érudition, [  ] intraitable par nature, enclin à ne compter que sur lui-même, il jugea qu’il ne pouvait sans déroger s’accommoder d’une fonction si médiocre. Il démissionna peu de temps après, se retira dans le pays [  ] où il cessa tout commerce avec le monde pour se consacrer désormais à la création poétique. Plutôt que de plier le genou pendant des années, [  ] il voulait se faire un nom de poète qui durerait cent ans après sa mort. Mais la renommée ne vient pas si facilement, et la vie matérielle était de jour en jour plus difficile. Li Zheng, à la fin, en eut assez d’attendre. Ses traits dès ce moment s’accusèrent, la chair fondit, les os saillirent ; le regard seul brillait d’un éclat fiévreux ; en vain aurait-on cherché dans ce visage le souvenir du beau garçon aux joues pleines qu’il était autrefois, [  ]. Quelques années encore et la misère eut raison de lui, [  ]. Le fait est, aussi, qu’il avait perdu la moitié de ses espoirs dans le métier de poète. Ses anciens condisciples ayant déjà atteint les plus hautes fonctions, devoir se soumettre aux ordres de ces gens, de ces êtres obtus qu’il dédaignait jadis fut pour le brillant espoir qu’avait été Li Zheng une blessure d’orgueil qu’on devine sans peine. Insatisfait et fuyant les plaisirs, plus rien désormais ne le retenait dans sa folie.
[  ]
    Venons-en au fait. Depuis toujours il avait voulu se faire un nom en tant que poète. Et voici le sort auquel il se trouvait réduit, avant d’avoir pu accomplir son œuvre. Les centaines de poèmes qu’il composait jadis n’avaient, de toute manière, jamais été publiés. Il serait sans doute impossible aujourd’hui d’en exhumer une trace manuscrite. Or il y en avait encore quelques dizaines, parmi eux, qu’il pouvait réciter par cœur. De ceux-là, il souhaitait qu’on prît copie pour lui. Non pas qu’il voulût par là s’imposer comme poète. Quoi qu’il en soit de la qualité de ces œuvres, il ne pouvait tout simplement mourir en paix s’il ne transmettait aux générations futures au moins une petite partie de ce à quoi il s’était attaché toute sa vie, jusqu’à y laisser sa fortune et perdre la raison.
    [  ] Oui, il ne faisait aucun doute que l’auteur avait des dons qui étaient de tout premier ordre. Mais pour que l’œuvre, à son tour, fût de tout premier ordre, n’y avait-il pas (de façon extrêmement subtile) quelque chose qui lui manquait ?
[  ]
    Il avait honte de l’avouer, mais même aujourd’hui, même finissant sa vie dans ce corps pitoyable, il lui arrivait de rêver, d’imaginer en rêve un recueil de ses poèmes posé sur les bureaux de la fine fleur de Chang’an.[  ]
    Pourquoi ce destin ? Il disait tout à l’heure ne pas comprendre et pourtant, à la réflexion, il n’était pas sans avoir quelque idée là-dessus. [  ] Désireux de se faire un nom de poète, il n’avait pas voulu s’attacher de lui-même à un maître, ni rechercher la compagnie d’amis poètes pour tenter à leur contact de polir son art. Et en même temps, il était trop fier pour se ranger dans le commun des mortels. Tout cela par la faute de son orgueil pusillanime et de sa pudeur orgueilleuse. Craignant de ne découvrir aucun trésor en lui, il n’avait pas eu l’audace de creuser patiemment, et parce qu’il croyait à moitié à ce trésor caché, il n’avait pas voulu non plus l’exposer au milieu des tessons et de la pacotille. Progressivement il s’était isolé du monde, éloigné des hommes, ce qui avait eu pour effet de nourrir encore, d’engraisser à force d’exaspération et de dépit, l’orgueil pusillanime qu’il portait en lui. [  ] Il s’agissait dans son cas d’une pudeur orgueilleuse.
(Nakajima Atsushi, Histoire du poète qui fut changé en tigre et autres contes (éd. Allia), "Histoire du poète qui fut changé en tigre", 11'30)

> Otto - 2106 - Nakajima Atsushi, Histoire du poète qui fut changé en tigre

[  ] perle d’érudition, [  ] intraitable par nature, enclin à ne compter que sur lui-même, il jugea qu’il ne pouvait sans déroger s’accommoder d’une fonction si médiocre. Il démissionna peu de temps après, se retira dans le pays [  ] pour se consacrer désormais à la création poétique. Plutôt que de plier le genou pendant des années, [  ] il voulait se faire un nom de poète qui durerait cent ans après sa mort. Mais la renommée ne vient pas si facilement, et la vie matérielle était de jour en jour plus difficile. [  ] Ses traits dès ce moment s’accusèrent, la chair fondit, les os saillirent ; le regard seul brillait d’un éclat fiévreux ; en vain aurait-on cherché dans ce visage le souvenir du beau garçon aux joues pleines qu’il était autrefois, [  ]. Quelques années encore et la misère eut raison de lui, [  ]. Le fait est, aussi, qu’il avait perdu la moitié de ses espoirs dans le métier de poète. Ses anciens condisciples ayant déjà atteint les plus hautes fonctions, devoir se soumettre aux ordres de ces gens, de ces êtres obtus qu’il dédaignait jadis fut pour le brillant espoir qu’[il] avait été [  ] une blessure d’orgueil qu’on devine sans peine.
[  ]
    Venons-en au fait. Depuis toujours il avait voulu se faire un nom en tant que poète. Et voici le sort auquel il se trouvait réduit, avant d’avoir pu accomplir son œuvre. Les centaines de poèmes qu’il composait jadis n’avaient, de toute manière, jamais été publiés. Il serait sans doute impossible aujourd’hui d’en exhumer une trace manuscrite. Or il y en avait encore quelques dizaines, parmi eux, qu’il pouvait réciter par cœur. De ceux-là, il souhaitait qu’on prît copie pour lui. Non pas qu’il voulût par là s’imposer comme poète. Quoi qu’il en soit de la qualité de ces œuvres, il ne pouvait tout simplement mourir en paix s’il ne transmettait aux générations futures au moins une petite partie de ce à quoi il s’était attaché toute sa vie, jusqu’à y laisser sa fortune et perdre la raison.
[  ]
    Il avait honte de l’avouer, mais même aujourd’hui, même finissant sa vie dans ce corps pitoyable, il lui arrivait de rêver, d’imaginer en rêve un recueil de ses poèmes [  ].
[  ]
    Pourquoi ce destin ? Il disait tout à l’heure ne pas comprendre et pourtant, à la réflexion, il n’était pas sans avoir quelque idée là-dessus. [  ] [  ] ce trésor caché [en lui], il n’avait pas voulu non plus l’exposer au milieu des tessons et de la pacotille. [  ] Il s’agissait dans son cas d’une pudeur orgueilleuse. [  ]

(Nakajima Atsushi, Histoire du poète qui fut changé en tigre et autres contes, éd. Allia, "Histoire du poète qui fut changé en tigre")

>

il ne pouvait tout simplement mourir en paix s’il ne transmettait aux générations futures au moins une petite partie de ce à quoi il s’était attaché toute sa vie,| finissant sa vie dans ce corps pitoyable, il lui arrivait de rêver, d’imaginer en rêve un recueil de ses poèmes|.
[  ]

>
[PT]

il ne pouvait tout simplement mourir en paix s’il ne transmettait aux générations futures au moins une petite partie de ce à quoi|,| finissant sa vie dans ce corps pitoyable, il lui arrivait de rêver, d’imaginer en rêve un recueil de ses poèmes|.
(Nakajima Atsushi)



#
[taisage][neutralisage]
la parole suprême rompt avec la parole, le tir suprême ne tire pas.
(Nakajima Atsushi, Histoire du poète qui fut changé en tigre et autres contes (éd. Allia))


#
[DTO][s'injustifier][repos]
J'ai besoin de temps pour moi. Je crois que j'ai fait suffisamment de choses pour les autres ici pour pas avoir à me justifier. J'ai besoin de temps pour moi, j'ai pas à vous expliquer ma vie.
(Paris [film], 22')


#
[TP][!°]
Vous savez, en France, quand on est chercheur, on cherche surtout à joindre les deux bouts.
(Paris [film], 25')


#
[esth/éthique]
[  ] trois façons d'organiser l'espace, qui définissent trois façons de penser. Donc, le jardin à la française, le jardin à l'anglaise, et le jardin japonais.
(Paris [film], 27')
+
infra : #<
à la française simplicité
à l'anglaise complexité
à la japonais simplexité


#
[beauté]
... son visage... sublime... pourquoi elle alors que les autres autour sont pas moches mais banals...
(Paris [film], 28')

#
[formule]![créage][eurêka]
En tout cas, ça m'est venue comme une formule magique ; et puis ça m'est resté.
(Paris [film], 29'20)

#
[mort]![maladie][âge][autophilosophe]
... votre oncle a une grave maladie... il va peut-être mourir...
... ils vont peut-être me guérir. Mais bon, si je meurs, tu sais, c'est pas grave. Tout le monde va mourir. Le seul truc, c'est qu'on sait pas quand ça va arriver, et on a tous envie que ça arrive le plus tard possible, mais... si ça arrive... enfin je crois que c'est pas si grave, il faut juste se préparer.
(Paris [film], 33')
+
infra :
– "Là-haut", Gérald Genty. Vous êtes bien ici-bas aussi, hein ?
– Ah bah, oui, oui, là je suis bien... préférerais rester le plus longtemps possible ici-bas, bien sûr.
rtbf - 2019 - L'interview de Gérald Genty, "Là-haut"

#
[féminisme][âge]
.. à mon âge... 40 ans... c'est pas pareil... et les hommes n'aiment pas les femmes qui ont du répondant...
(Paris [film], 34')


#
[rappel][autophilosophe]!
E 467. Les gens qui ont beaucoup lu font rarement de grandes découvertes. Je ne dis pas cela pour excuser la paresse, car faire des découvertes exige que l'on observe par soi-même beaucoup de choses. Il faut plus voir soi-même que se laisser dire. Association.
(Jean François Billeter, Lichtenberg, p.54)
>
[PT]
Les gens qui ont beaucoup lu font rarement de grandes découvertes. [ ] faire des découvertes exige que l'on observe par soi-même beaucoup de choses. Il faut plus voir soi-même que se laisser dire. [ ]
(Lichtenberg, trad. Jean François Billeter, éd. Allia)
+
[rappel][supprimé du commentaire]
Je me borne à regarder ceux qui vivent autour de moi et cela me suffit pour faire de la philosophie : il y a tout là-dedans... (G. Brassens)
https://twitter.com/ottokarlll/status/819173678919413760


#
[spinoza]
H 143. Si le monde subsiste encore un nombre incalculable d'années, la religion universelle sera un spinozisme purifié. Laissée à elle-même, la raison ne mène à rien d'autre, il est impossible qu'elle mène à autre chose.
(Jean François Billeter, Lichtenberg, p.79)
>
[PT]
Si le monde subsiste encore un nombre incalculable d'années, la religion universelle sera un spinozisme purifié. Laissée à elle-même, la raison ne mène à rien d'autre, il est impossible qu'elle mène à autre chose. (Lichtenberg, trad. Jean François Billeter,
@EditionsAllia)



#
[créage][DE][eurêka]
J 19. Pour réveiller le système qui dort en chaque homme, rien ne vaut l'écriture. Quiconque a écrit a trouvé qu'elle réveille toujours quelque chose que l'on discernait mal jusque-là bien que cela fût en nous.
(Jean François Billeter, Lichtenberg, p.85)



#
[maladie]
C’est quoi, une myopathie inflammatoire primitive ou myosite inflammatoire ?
(https://public.larhumatologie.fr/grandes-maladies/maladies-auto-immunes/myosite/cest-quoi-une-myopathie-inflammatoire-primitive-ou-myosite-inflammatoire)
+
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-osseux,-articulaires-et-musculaires/maladies-auto-immunes-du-tissu-conjonctif/myosite-auto-immune


#
[pour marie][BZH]
... les Normandes... c'est des travailleuses... les bretonnes... c'est des dures à cuire...
(Paris [film], 48')


#
[psycho-logique]
... j'y crois pas du du tout... je trouve ça ridicule... la psychanalyse... s'asseoir... raconter son enfance... naïveté...
(Paris [film], 52')









2021 06 21

#<
...iphone...

#<
plus je les perds plus je m'efforce   (= mes forces)
à les perdre on s'efforce



#
[à michael](brouillon)
Michael,
Das möchte ich so sehr...
Das klingt/wäre wunderbar...
Aber das würde ja ein wunder brauchen...
À l'heure actuelle je ne peux pratiquement plus marcher, pratiquement plus rien faire... et dans quelle détresse... car incompréhension, y compris des médecins...
Merci infinement pour toutes tes photos, vidéos, nouvelles... et invitations, ici et là. Si tu savais avec quelle joie ce serait...
Mais ma vie se termine, je crois. Eh oui, je sais, déjà.



#
[pour ludvina]
... scène de rêve d'un architecte...
(Paris [film], ± 1:09'30)


#
[postsexuel][prosexuel][affinité][ÀR]
J'avais oublié que ça pouvait être aussi bien que ça.
(Paris [film], 1:03'50)


#
[humour][noirage][bavardage]
Je suis terriblement angoissé. Et comme tous les gens qui font de l'humour, ben, j'essaie de combler le vide. L'angoisse de la mort.
(Paris [film], 1:04')

#
[CCCCC][célibataire]
– T'es toujours célibataire, toi ?
Elle – Pff. Plus célibataire que moi, tu meurs.
(Paris [film], 1:11'30)

#
[TP]
... avec julie ferrier... baiser/embrasse dans la rue... (on) va chez toi, d'accord, mais c'est moi qui conduis...
(Paris [film], 1:18')
+
(accident de moto de Julie Ferrier)      
(Paris [film], 1:22'15)


#
[âge][ÀR]
J'arrive pas à me faire à l'idée que tu vieillisses, toi.
[ ]
[Moi] Je suis amoureux. J'ai l'impression d'avoir 15 ans.
(Paris [film], ± 1:20')

#
[mort]
... il jette ses cendres (de sa femme, ex-femme, julie ferrier) du haut de la tour montparnasse...
(Paris [film], 1:27')


#<
à plat, à emporter


#<
ici s'arrête la vie continue
pour moi s'arrête la vie continue
pour moi s'arrête ici la vie continue
-
pour d'aucuns s'arrête
ici
la vie continue
-
pour d'aucuns
s'arrête ici
la vie continue
-
pour moi s'arrête
ici
la vie continue
(O/<.)
-
pour moi s'arrête
la vie
continue
-
pour moi s'arrête
la vie continue
-
pour moi
s'arrête
la vie continue




#
[âge][TP]
L'art, c'est de montrer l'homme plus jeune. Le contraire, ce n'est pas de l'art.
(Et la vie continue [film], 40'15)


#
[âge][autophilosophe][apprentissage][EMI]
Personne ne peut apprécier la jeunesse, tant qu'il n'est pas vieux. Nul ne peut apprécier la vie, tant qu'il n'a pas vu la mort. Si on pouvait mourir et ressusciter, on vivrait mieux.
(Et la vie continue [film], 40'30)
+
infra : (Et la vie continue [film], 52'45)






-----

rattrapage

#<
J'ai cru la vie d'un autre cru
J'ai cru à la vie d'un autre cru
-
J'ai cru à la vie
d'un autre
cru
-
la vie
je l'ai crue d'un autre
cru
-
j'aurai cru la vie
d'un autre
cru


>>



#<
... n'est pas mon for intérieur
La pudeur/discrétion/introspection/psychologie/réserve/reteneu... n'est pas son for intérieur
-
la psycho-logique n'est pas mon for intérieur
le silence n'est pas mon for intérieur
-
le silence
n'est pas notre for
intérieur


#<
Ma formule met une idée avec l'autre plutôt qu'une idée après l'autre.


#
[émission]
Ottofranceculture :
Ce que vous avez peut-être manqué peut être rattraper.

#<
Ma Pop philosophie ne parle pas de la culture pop, sur la culture pop, mais au moyen de la culture pop, par elle, à travers, elle ne parle pas seulement d'elle, elle la parle.
Elle ne parle pas seulement d'elle mais par elle, elle la parle.
Une pop philosophie par le la pop culture.



#<
Avoir raison c'est à voir


#<
Aujourd´hui ci/si, demain pousse hier

#<
La jeunesse ne veut pas croire de ne pas croire en/à l'amour

#<
Le roman tisse, l'essai/discours épingle, le poème cloue/frappe

#<
On est une forme de vi(and)e consciente, semi-consciente.
On est/naît en vi(and)e

#<
Il y a de l'odyssée (dans homme et la mer)

#<
La poétique d'Almendros a grand soin et génie de décrire (ce qu'il faut) pour nous laisser celui voire ceux de comprendre (ce qui se joue, dans l'histoire).

#<
Créer pour se régler
Ses à faire

#<
La musique en vous tend (en effet) à nous/vous envoûter/à l'envoûtement


#<
Ceux qui m'aiment me suivent, les autres sur Facebook
-
ceux qui nous aiment nous suivent sur facebook
ceux qui nous aiment nous suivent enfin sur facebook
-
qui m'aime me suive
les autres sur facebook
(like)     (+ les autres sur FB "likent" seulement)
-
qui m'aime me suive
sinon sur facebook
(like)    (+ s'ils m'aiment pas ils me suivent sur FB + s'ils me suivent pas alors ils peuvent m'aimer qd même sur FB)
-
qui m'aime me suive
sinon sur facebook
(like)
(O/<.)
-
qui m'aime me suive
sinon sur facebook allez
(like)




#<
La vie est d'un/du genre au style/hostile indifférent
La vie/le réel au style indifférent


#<
Soyez/soyons raffinés, mangez/mangeons brut.
C'est à vous d'être raffinés, mangez brut
Les raffinés mangent du brut, les bruts (mangent) du raffiné.

#<
Les essais versent bien souvent dans la masturbaction
Intellectuelle, qu'on essuie, que le lecteur est prié d'essayer

#<
À la complexité du réel, au simplisme de l'analyse, la simplexité de la formule/des principes

#<
Le mâle a souvent l'envie de se la faire, et après coup de se la faire (aussi)

#<
Les uns aisés les autres lésés. Pour compte
Lésé par l'aisé


#
Kiarostami, toute une vie
40'
Kiarostami, France inter
21'
Kiarostami, Hors champs
27'
32'30
36' (+ infra)
Kiarostami, France musique
43'

#
Renée anniv´



#
Philippe Lançon, chroniques...
15
#15
11' morale physique
Pas un homme sain
// "drunk" cours
47
Écrivain... Le Clézio
Cette vie en forêt
48
Redford... Décanillaient ??
49
Ex-RDA [LT]!
Totem... Pas si ce sont des animaux ou des humains [amphibo-logique][esth/éthique]
Le bien et le mal

#
Djal patrik ourednik
15'30
Faux essai
[vrac]
+ 21' + 25' + 27'30
28' chiffrer : scientisme




#<
[archéo-logique]
Archéo-logique
Généa-logique

#<
Le temps fait le tri et le tri fait le temps

#<
Une/leur (pop) philosophie se fait valoir par la pop, une autre parle pop.
-
(là où) une philosophie se fait valoir par la pop, une autre parle pop
-
leur philosophie se professe
par la pop
une autre parle pop
-
l'autre philosophie se professe
par la pop
l'une   (+ pop Lune, de la lune, sa face éclairée)
parle pop
-
à la mode
une philosophie se professe par la pop
à la marge
une autre parle pop
-
une philosophie professe par la pop
à la mode
à la marge
une autre parle pop
-
à la mode
une philosophie professe par la pop
à la marge
une autre parle pop
-
à la mode
un académisme professe par la pop
à la marge
une philosophie parle pop
-
à la mode
une/leur philo professe par la pop
à la marge
une philosophie parle pop
-
à l'école
une philosophie professe
à la mode
la même se fait valoir par la pop
à la marge
une autre parle pop
-
à l'école
leur/une philo(sophie) professe
ou à la mode
se fait valoir par la pop
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école
elle enseigne
et à la mode
par la pop
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école
une philosophie enseigne
et à la mode
par la pop culture
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école comme à la (une)
une philosophie enseigne
...
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école
une philosophie enseigne
à la marge
une autre pratique
à la mode
l'une par la pop
à la marge
l'autre parle pop
-
à l'école
une philosophie enseigne
et à la mode
par la pop culture
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
une philosophie enseigne
à l'école
ou à la mode
par la pop culture
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école
une philosophie enseigne
à la mode
le fait par la pop (culture)
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école
une philosophie enseigne
la même à la mode
le fait par la pop (culture)
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
au centre
une philosophie enseigne
à la marge
une autre pratique
l'une à la mode
par la pop
l'autre
parle pop
-
à la mode
une philosophie enseigne/professe
par la pop
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à la mode
leur philosophie professe
par la pop
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à la mode
une philosophie professe/enseigne
par la pop
à la marge
une autre parle pop
-
au milieu
une philosophie enseigne
et au centre
par la pop
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à l'école
une philosophie s'enseigne
à la mode
la même s'illustre par la pop
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à la mode
une philosophie s'illustre par la pop
à l'école
une philosophie s'enseigne
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à la mode
une philosophie s'illustre par la pop
comme elle s'enseigne à l'école
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
à la mode
une philosophie s'enseigne par la pop
comme à l'école
à la marge
une autre pratique
et parle pop
-
une philosophie s'enseigne
par l'école
et à la mode
par la pop
une autre pratique
à la marge
et parle pop
-
une philosophie
à l'école
s'enseigne
et à la mode
par la pop
une autre pratique
à la marge
et parle pop
-
une philosophie à l'école s'enseigne
et la même à la mode
par la pop
une autre pratique
à la marge
et parle pop
-
une philosophie s'enseigne par l'école
et la même à la mode
par la pop
une autre pratique
à la marge
et parle pop
(O/<.)




#<
à la mode
la philosophie s'illustre
par la pop
à la marge
une autre parle pop
-
à la mode
une philo s'illustre
par la pop
à la marge
une philosophie
parle pop
-
à la mode la philosophie
s'illustre par la pop
à la marge une autre parle pop
(O/<.)
+
à la mode la philosophie
s'enseigne par la pop
à la marge une autre parle pop
(O/<.)




#<
à l'école
une philosophie enseigne
à la marge
une autre pratique
-
au centre
une philosophie enseigne  (+ elle l'enseigne aussi à la marge, cette autre pratique)
à la marge
une autre pratique
-
au centre
une philosophie enseigne
à la marge
une autre pratique
-
une philosophie enseigne
au milieu
à la marge
une autre pratique
-
au milieu
une philosophie enseigne
à la marge
une autre pratique
-
au milieu
une philosophie professe
à la marge
une autre pratique
(O/<.)




#<
À certains les moyens d'abord, à d'autres les moyens du bord
Les moyens d'abord ou (bien) les moyens du bord
-
les moyens d'abord
ou
les moyens du bord


#<
La prose bourrine, la poésie (se) butine
La prose me bourrine, le poèME butine
Le discours me serine, le roman bourrine, le poème butine
-
l'histoire coule, le récit se déroule, la poésie se butine


#<
La philosophie/le philosophe cherche le mode d'emploi de la vie

#<
Notre/une vie s'écrit sur du vent (+ s'écrie)
(Pour tout temps)
-
une vie
s'écrit
sur du vent
(pour tout temps)
-
toute (une) vie
s'écrit
sur du vent
-
toute (une) vie
S'ÉCRIt
sur du vent
(O/<.)





#<
Réflexion complexe, expression simple, intuition simplexe

#<
La simplexité est une complexité qui garde une part de simplicité, comme (une part) d'enfance
la simplexité est une complexité qui garde/conserve une part de la simplicité, d'enfance
la simplexité est une complexité qui garde une part de simplicité, d'enfance


#<
La simplexité, pour toute complexité qu'elle est, se présente en toute simplicité

#<
La graisse/le gras de la complexité, le/la... / l'os de la simplicité, la grâce de la simplexité
le gras de la complexité, l'os de la simplicité, la grâce de la simplexité (= simple+xité = gras + os = grâ+ce)(+ avec la simplicité, il y a un os, c'est trop simple)
-
le gras de la complexité
l'os de la simplicité
la grâce de la simplexité
(O/<.)

#<
Raideur de la complexité sous la rondeur de la simplicité, la simplexité

#<
Ardu sous le rendu de la simplicité, la simplexité

#<
La simplexité, une/sa fausse simplicité vraie

>>




-------


#
[maudit][PT][TP]

dans le désert brûlant de ma solitude
ont poussé
des milliers d'arbres solitaires
(Abbas Kiarostami, "des milliers d'arbres solitaires", éd. Érès)

#
[maudit][PT][TP]

un ruisseau court
dans un désert sans herbe
à la recherche
de quelqu'un qui a soif
(Abbas Kiarostami)


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[PT]
"des milliers d'arbres solitaires", recueil de l'œuvre poétique complète à ce jour d'Abbas Kiarostami (1940-2016), éditions Érès, 2014
https://www.editions-eres.com/ouvrage/3445/des-milliers-d-arbres-solitaires


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[rappel]
j'ai :
vécu
j'aurai ?
vécu
-
j'ai ?
vécu
j'aurai ?
vécu
-
j'ai
vécu
j'aurai ?
vécu
(O/<.)














2021 06 22


#<
Il faut souffrir pour être au courant
Il faut souffrir pour être beaucoup plus au courant
il faut souffrir pour être beaucoup plus lucide


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[noirage]
On pourrait mettre des prix aux pensées. Certaines coûteraient fort cher, d'autres très peu. Et quelle est l'unité de compte pour les pensées ? Le courage, je crois.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1946, p. 117-118)
+
[noirage][défausophie][optimisme]
La philosophie, telle que je l’ai vécue, telle que je l’ai entendue jusqu’à présent, c’est l’existence volontaire au milieu des glaces et des hautes montagnes — la recherche de tout ce qui est étrange et problématique dans la vie, de tout ce qui, jusqu’à présent, a été mis au ban par la morale. Une longue expérience, que je tiens de ce voyage dans tout ce qui est interdit, m’a enseigné à regarder, d’une autre façon qu’il pourrait être souhaitable, les causes qui jusqu’à présent ont poussé à moraliser et à idéaliser. L’histoire cachée de la philosophie, la psychologie des grands noms qui l’ont illustrée se sont révélées à moi. Le degré de vérité que supporte un esprit, la dose de vérité qu’un esprit peut oser, c’est ce qui m’a servi de plus en plus à donner la véritable mesure de la valeur. L’erreur (c’est-à-dire la foi en l’idéal), ce n’est pas l’aveuglement ; l’erreur, c’est la lâcheté… Toute conquête, chaque pas en avant dans le domaine de la connaissance a son origine dans le courage, dans la dureté à l’égard de soi-même, dans la propreté vis-à-vis de soi-même. Je ne réfute pas un idéal, je me contente de mettre des gants devant lui… Nitimur in vetitum, par ce signe ma philosophie sera un jour victorieuse, car jusqu’à présent on n’a interdit par principe que la vérité. —
(Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, trad. Henri Albert)

+
Qui sait respirer l'air de mes écrits sait que c'est l'air des altitudes, un souffle rude. Il faut être bien fait pour lui si on ne veut pas y prendre froid. La glace est proche, la solitude formidable - mais que tout est calme dans la lumière ! Comme on respire librement ! que l'on sent de choses au-dessous de soi ! Philosopher, comme je l'ai toujours entendu et pratiqué jusqu'ici, c'est vivre volontairement sur la glace et les cimes, à la recherche de tout ce qui est surprise et problème dans la vie, de tout ce qui, jusqu'à présent, avait été tenu au ban par la morale. L'expérience que m'ont donnée mes longues pérégrinations dans ces domaines interdits m'a appris à considérer autrement qu'on ne le souhaiterait les raisons qui ont poussé jusqu'à nos jours à moraliser et idéalisler : j'ai vu s'éclairer l'histoire secrète des philosophes et la psychologie de leurs grands noms. Combien un esprit supporte-t-il de vérité, combien en ose-t-il ? Voilà le critérium qui m'a servi de plus en plus pour mesurer exactement les valeurs. L'erreur (la foi dans l'idéal), l'erreur n'est pas un aveuglement, l'erreur est une lâcheté. Toute conquête, tout progrès de la connaissance est un fruit du courage, de la sévérité pour soi-même, de la propreté envers soi... Je ne réfute pas les idéals, je me contente de mettre des gants quand je les approche... Nitimur in vetitum [nous luttons pour l'interdit] : c'est sous ce signe que ma philosophie vaincra un jour car jusqu'à présent on n'a jamais interdit systématiquement, que la vérité.
(Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, trad. Alexandre Vialatte)

>
[PT]
On pourrait mettre des prix aux pensées.| Et quelle est l'unité de compte pour les pensées ? Le courage, je crois.
(L. Wittgenstein)
Combien un esprit supporte-t-il de vérité, combien en ose-t-il ? Voilà le critérium qui m'a servi de plus en plus...
(F. Nietzsche)

> Otto - 2106 - Wittgenstein & Nietzsche le prix des pensées par leur courage

On pourrait mettre des prix aux pensées. Certaines coûteraient fort cher, d'autres très peu. Et quelle est l'unité de compte pour les pensées ? Le courage, je crois.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées)

Combien un esprit supporte-t-il de vérité, combien en ose-t-il ? Voilà le critérium qui m'a servi de plus en plus pour mesurer exactement les valeurs. L'erreur [  ] n'est pas un aveuglement, l'erreur est une lâcheté.
(Friedrich Nietzsche, Ecce Homo)


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[otteur]
Ravel fut selon Marcel Marnat « le plus grand orchestrateur français » et de l’avis de nombreux mélomanes l’un des meilleurs orchestrateurs de l’histoire de la musique occidentale. Son œuvre la plus célèbre, le Boléro, doit sa tenue à la seule variation des timbres et à un immense crescendo de l’orchestre.
  Passé maître dans le maniement des timbres (quoique n’étant pas lui-même adepte de nombreux instruments), sachant trouver l’équilibre harmonieux le plus subtil, Ravel sut transcender de nombreuses œuvres originales (le plus souvent écrites pour le piano) et leur donner une dimension nouvelle, que ces pages fussent de lui (Ma mère l’Oye, 1912, Valses nobles et sentimentales, 1912, Alborada del gracioso, 1918, Le Tombeau de Couperin, 1919…) ou de ses éminents confrères : Moussorgski (Khovantchina, 1913), Schumann (Carnaval, 1914), Chabrier (Menuet pompeux, 1918), Debussy (Sarabande et Danse, 1923) ou encore Chopin (Étude, Nocturne et Valse, 1923).
  Mais ce fut l’orchestration des célèbres Tableaux d'une exposition de Moussorgski, commande de Serge Koussevitzky achevée en 1922 à Lyons-la-Forêt chez son ami Roland-Manuel, qui assit définitivement la réputation internationale de Ravel en la matière. Sa version reste la référence et éclipse celle des autres compositeurs qui s’y sont essayés, même si certains regrettent que ce travail ait diminué la simplicité et la naïveté de la page originale. Les Tableaux orchestrés par Ravel font partie, avec le Boléro, des œuvres françaises les plus représentées à l’étranger.
[  ]
Œuvres les plus jouées
D’après le Portail de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), Ravel est un des musiciens français non tombés dans le domaine public qui s’exportent le mieux depuis des décennies. Le Boléro est ainsi resté plusieurs années en tête du classement mondial des droits SACEM, suivi de près par l’orchestration des Tableaux d’une exposition de Moussorgski. En 1994 et 1995, sur les dix œuvres les plus exportées à l'international, cinq étaient de Ravel : le Boléro, les Tableaux d’une exposition, Daphnis et Chloé, le Concerto en sol et Ma mère l’Oye. En 2014, le Boléro et les Tableaux d'une exposition pointaient encore dans le Top 20 des droits en provenance de l'étranger.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Ravel)


#
[épure][créage][PT]
Ajouter me tente
Garder me rassure
Ôter me soulage
(Édouard Levé, Suicide)




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witt.
...
5'20 - 6'30
10' - 11'15
12'? - 18'
18'


#
(AF)
[TP]
... sa vie, en un sens, fut merveilleuse...
[  ]
.... sans doute est-ce cela une vie merveilleuse...
westerns...
(Roger-Pol Droit, Maîtres à penser, 20 philosophes qui ont fait le 20e siècle)


#
[EMI][pour judicaël]
Je crois qu’il y a une vie après la vie, mais pas une mort après la mort.
(Édouard Levé, "Autoportrait", p.125 (presque les derniers mots))
+
[à judicaël]

Le mardi 22 juin 2021 à 17:23:05 UTC+2, Judicaël  a écrit :


Je me souviens bien, il l'avait lu dans l'émission de France Cul

+

Le mardi 22 juin 2021 à 17:44:27 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Et dans ce film de Véronique Aubouy, une fille que j'ai d'ailleurs rencontrée, enfin non, je l'ai seulement longuement filmée, et, au buffet, j'ai pas trouvé de raison de l'aborder. Si j'avais su... Qu'elle avait connu de si près Levé... M'enfin, pareil avec Thomas Clerc, avec qui Marie a dansé en soirée et tout et tout... (M'enfin bon, que dire ? Et puis haute bourgeoisie, comme on l'entend encore mieux dans la lecture par Levé lui-même, sur cette vidéo.)
N'empêche, cette phrase (d'ailleurs étrange d'une apparente redondance, tautologique ?) est une des toutes dernières du livre.



#
[politique][TP][maudit]
Quand c'est gratuit, faut se méfier.
(Loving [film], 1:10'30)


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[nokidding]
L'État [  ] va arguer qu'il est cruel de faire venir au monde des enfants [  ].
(Loving [film], 1:45')


#
[  ] Si les entretiens que j'ai faits dans [  ] Du jour au lendemain [  ] résonnent un peu différemment des entretiens qu'on a l'habitude d'écouter, c'est peut-être parce que je me positionne pas en journaliste que je ne prétends pas être, mais alors [  ] plutôt en poète.
(France 2 - Des mots de minuit - 2010-10-20 - avec Alain Veinstein, 1:26')

>
[PT]
Si les entretiens que j'ai faits dans| "Du jour au lendemain"| résonnent un peu différemment des entretiens qu'on a l'habitude d'écouter, c'est peut-être parce que je me positionne pas en journaliste que je ne prétends pas être, mais alors| plutôt en poète.
(( Alain Veinstein ))










2021 06 23


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[théo-logique][mort][noirage][EMI]
...
– C'est la volonté de Dieu.
– Dieu n'aime pas tuer ses enfants.
– Si ce n'est pas Lui, c'est qui alors ?
– C'est le tremblement de terre.
...
Ta fille a eu de la chance de mourir. Elle n'est plus obligée de faire ses devoirs.
Vous connaissez l'histoire d'Abraham...
...
Je pense que si les gens mouraient et revenaient après à la vie ils apprécieraient mieux la vie. Je pense que tes enfants qui ont survécu apprécieront mieux la vie.
(Et la vie continue [film], 52'45)
+
infra : (Et la vie continue [film], 40'30)

+

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[mort][noirage][TP]
Les morts ne savaient pas qu'ils allaient mourir. On a décidé de profiter de la vie tant qu'il était temps. On mourra peut-être la prochaine fois.
(Et la vie continue [film], 59'30)


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[pharmaco-logique]
Donc, les moustiques t'ont sauvé la vie ?
(Et la vie continue [film], 1:21')


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[EMI][politique]
... fin du film...
(Et la vie continue [film], 1:22'20'')




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[TP]![épure][neutralisage][autophilosophe]
[  ] Chercheur de repos toujours en mouvement, Wittgenstein meurt d'un cancer le 29 avril 1951. Dernière phrase : « Dites-leur que j'ai eu une vie merveilleuse. » [  ]
Car sa vie, en un sens, fut merveilleuse. Selon d'autres critères, évidemment, que la réussite sociale, financière ou académique. Avec une extraordinaire liberté, il a inventé une manière – fiévreuse et fragile, inflexible et inquiète – de poursuivre sa quête. Mais que cherchait-il au juste ? Comment définir le style de sa pensée ? « Ce que nous faisons consiste à nettoyer nos notions, à clarifier ce qui peut être dit du monde. » En départageant ce que peuvent nos mots et leur usage et ce qui reste hors de portée du langage, il a perfectionné la chasse au faux problème.
Son activité propre ne consiste pas à « faire » de la philosophie, mais plutôt à la défaire. Il ne travaille jamais pour perpétuer la masse de questions engendrée par vingt-cinq siècles de rumination métaphysique. Au contraire, il entreprend d'y faire le ménage.
[  ]
«  Le travail en philosophie […] est avant tout un travail sur soi-même », écrit-il, ajoutant ailleurs : « La solution du problème que tu vois dans la vie, c'est une manière de vivre qui fasse disparaître le problème. »
La meilleure façon de nettoyer la pensée serait-elle de transformer son existence ? Wittgenstein semble l'avoir cru. On le comprend mieux depuis une dizaine d'années, grâce à la découverte de ses Carnets, qu'on croyait perdus [  ]. [  ]
Demeurer toujours « une âme plus nue qu'une autre », ne jamais interrompre le voyage, ne cesser ni de chercher ni d'errer, être un génie sans prendre la pose, enseigner à Cambridge mais s'en moquer tout à fait, aller au cinéma voir des westerns plutôt que d'écrire un article pour la revue Mind, nettoyer constamment la philosophie et mettre une cravate, un jour, pour offrir dans sa loge des roses rouges à Yvette Guilbert… sans doute est-ce cela, une vie merveilleuse.
(Roger-Pol Droit, Maîtres à penser, "Où l'on découvre comment Ludwig Wittgenstein entreprend de nettoyer la pensée")

>
[PT]
"Dites-leur que j'ai eu une vie merveilleuse."| Selon d'autres critères, évidemment, que la réussite sociale, financière ou académique. Avec une extraordinaire liberté|.| On le comprend mieux depuis| la découverte de ses Carnets qu'on croyait perdus|.
(Roger-Pol Droit)

> Otto - 2106 - Wittgenstein "une vie merveilleuse" par Roger-Pol Droit


[  ] Chercheur de repos toujours en mouvement, Wittgenstein meurt [  ]. Dernière phrase : « Dites-leur que j'ai eu une vie merveilleuse. » [  ]
Car sa vie, en un sens, fut merveilleuse. Selon d'autres critères, évidemment, que la réussite sociale, financière ou académique. Avec une extraordinaire liberté, il a inventé une manière – fiévreuse et fragile, inflexible et inquiète – de poursuivre sa quête. Mais que cherchait-il au juste ? Comment définir le style de sa pensée ? « Ce que nous faisons consiste à nettoyer nos notions, à clarifier ce qui peut être dit du monde. » [  ]
Son activité propre ne consiste pas à « faire » de la philosophie, mais plutôt à la défaire. Il ne travaille jamais pour perpétuer la masse de questions engendrée par vingt-cinq siècles de rumination métaphysique. Au contraire, il entreprend d'y faire le ménage.
[  ]
« Le travail en philosophie [  ] est avant tout un travail sur soi-même », écrit-il, ajoutant ailleurs : « La solution du problème que tu vois dans la vie, c'est une manière de vivre qui fasse disparaître le problème. »
La meilleure façon de nettoyer la pensée serait-elle de transformer son existence ? Wittgenstein semble l'avoir cru. [  ]
Demeurer toujours « une âme plus nue qu'une autre », ne jamais interrompre le voyage, ne cesser ni de chercher ni d'errer, être un génie sans prendre la pose, enseigner à Cambridge mais s'en moquer tout à fait, aller au cinéma voir des westerns plutôt que d'écrire un article pour la revue Mind, nettoyer constamment la philosophie et mettre une cravate, un jour, pour offrir dans sa loge des roses rouges à Yvette Guilbert… sans doute est-ce cela, une vie merveilleuse.
(Roger-Pol Droit, Maîtres à penser)

On le comprend mieux depuis une dizaine d'années, grâce à la découverte de ses Carnets, qu'on croyait perdus [  ].
(Roger-Pol Droit, Maîtres à penser)






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[poésie]=[philo-logique][-logique]
...
(Les Chemins de la philosophie - 09/06/2021 - Le mystère Héraclite (3/4) : L’impossible rencontre avec le réel (avec Heinz Wismann), 4')


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[multimédia][pop]
[  ] Walter Benjamin perçoit très rapidement l'incroyable popularité de la radio et la possibilité qu'elle offre d'influer sur la vie de chacun. [  ] L'espace radiophonique, non comme outil de vulgarisation mais pour l'intérêt qu'il suscite auprès d'un large public, devient pour Benjamin le lieu par excellence d'application pratique de ses réflexions sur les moyens de reproductibilité technique et la popularisation de la culture. [  ] Walter Benjamin montre que la radio est un outil, littéraire, pédagogique et culturel, d'exception.
(Walter Benjamin, Écrits radiophoniques, éd. Allia, 4e de couverture)

>
[  ] Walter Benjamin perçoit très rapidement l'incroyable popularité de la radio et la possibilité qu'elle offre d'influer sur la vie de chacun. [  ] L'espace radiophonique, [  ] pour l'intérêt qu'il suscite auprès d'un large public, devient pour Benjamin le lieu par excellence d'application pratique de ses réflexions sur les moyens de reproductibilité technique et la popularisation de la culture. [  ] Walter Benjamin montre que la radio est un outil, littéraire, pédagogique et culturel, d'exception.

[  ] Walter Benjamin perçoit très rapidement l'incroyable popularité de la radio et la possibilité qu'elle offre d'influer sur la vie de chacun. [  ] L'espace radiophonique, [  ] pour l'intérêt qu'il suscite auprès d'un large public, devient pour Benjamin le lieu par excellence d'application pratique de ses réflexions [  ]  que la radio est un outil, littéraire, pédagogique et culturel, d'exception.

[  ] Walter Benjamin perçoit très rapidement [  ] la possibilité qu[e la radio] offre d'influer sur la vie de chacun. [  ] L'espace radiophonique, [  ] pour l'intérêt qu'il suscite auprès d'un large public, devient pour Benjamin le lieu par excellence d'application pratique de ses réflexions sur les moyens de reproductibilité technique et la popularisation de la culture. [  ]  la radio est un outil, littéraire, pédagogique et culturel, d'exception.
(Walter Benjamin, "Écrits radiophoniques", présentation par les éditions Allia)
>
[PT]

Walter Benjamin perçoit très rapidement [ ] la possibilité qu[e la radio] offre d'influer sur la vie de chacun. [ ] la radio est un outil, littéraire, pédagogique et culturel, d'exception. (Walter Benjamin, "Écrits radiophoniques", présentation par les
@EditionsAllia)

Otto - 2106 - Walter Benjamin et la radio, par les éditions Allia, de Walter Benjamin, "Écrits radiophoniques"















2021 06 24


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[ascèse][multimédia][maladie][surdouage]
Il avait branché une rallonge dans la maison et tout y était raccordé, les appareils fonctionnaient.
(Raymond Carver, Débutants, "Si vous dansiez")
>
[PT]
Il avait branché une rallonge dans la maison et tout y était raccordé, les appareils fonctionnaient.
(Raymond Carver)

>>



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[optimisme][noirage][axio-logique][anaxio-logique]
l'optimisme (Leibniz) < le pessimisme morale (Héraclite, Schopenhauer, etc., lamentations) < le pessimisme tragique (Nietzsche, dionysiaque)
... la vie est absolument tragique... ne peut pas être guérie... affirmer la vie...
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 3' + 34' + 49')

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[généraliste][amphibo-logique][fragmentage][formule]
C'est fascinant et stimulant pour une raison qui tient d'abord à l'état des textes d'Héraclite. Puisqu'on a des fragments, donc des morceaux et il faut essayer de trouver un lien entre les morceaux. Donc on recompose, on lie, comme disait Montaigne "on ne cesse de s'entregloser", et donc l'histoire de la lecture d'Héraclite, c'est l'histoire de l'interprétation que l'on fait d'Héraclite, [  ]. Donc il y a évidemment quelque chose de si énigmatique dans le matériau héraclitéen que ça stimule la pensée, puisque, comme disait Heine, la pensée n'aime pas les trous de l'être, alors elle essaie de les remplir, quoi, comme elle peut.
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 4')
+
infra :
(Les Chemins de la philosophie - 09/06/2021 - Le mystère Héraclite (3/4) : L’impossible rencontre avec le réel (avec Heinz Wismann), 32'30)
>
[PT]
Héraclite, c'est très difficile à ponctuer, parce que selon qu'on met un point là ou là, le sens change.
(Heinz Wismann)
l'histoire de la lecture d'Héraclite, c'est l'histoire de l'interprétation que l'on fait d'Héraclite, [  ]. il y a évidemment quelque chose de si énigmatique dans le matériau héraclitéen que ça stimule la pensée
(Philippe Choulet)
parce que selon qu'on met un point là ou là, le sens change.
(Heinz Wismann)
[  ] après l'avoir entendu une première fois [  ] il y a une seconde écoute, qui se détache de ce que le discours semble dire [ ], pour prêter l'oreille à ce qu'il dit en même temps [  ].
(Heinz Wismann)


l'histoire de la lecture d'Héraclite, c'est l'histoire de l'interprétation que l'on fait d'Héraclite, [  ]. il y a évidemment quelque chose de si énigmatique dans le matériau héraclitéen que ça stimule la pensée
(Philippe Choulet)
parce que selon qu'on met un point là ou là, le sens change.
(Heinz Wismann)
[  ] après l'avoir entendu une première fois [  ] il y a une seconde écoute, qui se détache de ce que le discours semble dire [  ], pour prêter l'oreille à ce qu'il dit en même temps [  ].
(Heinz Wismann)
-
il y a| quelque chose de si énigmatique dans le matériau héraclitéen que ça stimule la pensée.
((P. Choulet))
il [faut] une seconde écoute, qui se détache de ce qu['il] semble dire|, pour prêter l'oreille à ce qu'il dit en même temps|.
((H. Wismann))




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[otto karl][otteur][otto]
C'est un grand travailleur, Nietzsche. Il faut jamais oublier ça. C'est un grand lecteur et un écrivain copieux. Les oeuvres complètes sont immenses. Et c'est quelqu'un qui est soucieux de quelque chose de très touchant, je trouve, c'est quelqu'un qui cherche une forme de légitimité, de légitimité philosophique, et donc il est sans cesse en train de chercher des précurseurs, dont Héraclite, mais ce sera par exemple le cas avec Spinoza, et puis aussi des oppositions [  ]. Mais c'est quelqu'un qui cherche à légitimer ce que j'appellerais son assimilation, pour conquérir une forme d'identité philosophique, [  ] en tout cas une légitimité philosophique. Et je pense toujours aux phrases de Valéry « le tigre est fait de gazelle modifiée », « le lion est fait de mouton assimilé », et il y a quelque chose, là, dans l'exercice nietzschéen de la lecture [  ] qui relève du droit naturel de la force, c'est-à-dire on s'empare de quelque chose et on en fait quelque chose, on le transforme. Il est assez lucide sur cette question, et il y a là quelque chose de très fort, parce que c'est un travail d'assimilation [  ] qui va durer jusqu'à la fin, hein [  ].
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 5'30)
>
sans, par...
(otto)légitima(c)tion nietzschéenne
(otto)légitima©tion à la Nietzsche
otto sans, par... (comme Nietzsche)
otto sans... par... en... comme... (Nietzsche)
>
[PT]
... c'est quelqu'un qui cherche une forme de| légitimité philosophique, et donc| sans cesse des précurseurs, dont Héraclite,| Spinoza, et puis| s'empare de quelque chose et| le transforme. Il est assez lucide sur cette question, et| très fort...
> OTTO - 2106 - (Otto) sans... par... en... comme... (Nietzsche)


#
[âge][physio-logique][philosavis]
[  ] jusqu'à la fin. [  ] en 1888. Nietzsche a 44 ans. C'est un jeune philosophe. C'est une philosophie de jeune homme, il faut jamais oublier ça. [  ] Il perd l'eprit en janvier 1889. Il est dans sa 45ème année, ensuite il survit, il végète pendant une dizaine d'années, puisqu'il meurt en août 1900.
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 6')



#
[noirage][âge][humour]
... le temps... irréversible... âge... vers la mort... épreuve...
.. nous ne faisons que passer... rire... la vie n'est pas une maladie... il aurait mieux valu ne pas vivre ? non, la vie est une bénédiction... en rire... [/\]
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 10' + 43')
+

infra : Pierre Hadot : éloge de socrate : critique de nietzsche

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[noirage][DE][autophilosophe]
Nietzsche ... l'éternel retour... "c'est l'idée la plus cruelle que j'ai trouvée pour parvenir à aimer la vie"...
+
c'est pas cosmologique... c'est un exercice de pensée...
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 13'30 + 36')


#
[nokidding][noirage]
Faire naître, c'est donner la mort, etc.
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 18')

#
Nietzsche... très cordial, aimable, courtois... gentleman.. mais pas rigolard/rieur...
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 47)



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[à gilles]
Le 24 juin 2021 à 18:51, lll lkll lllll a écrit :

Alors, ce scanner ? Bien passé ? Et aucun premier debriefing avec le/la radiologue ?
+

Le jeudi 24 juin 2021 à 19:13:29 UTC+2, Gilles  a écrit :

Scanner bien passé, oui. Je suis arrivé en avance 8h45 pour 9h00, ils m'ont enregistré de suite et à 9h30 j'étais parti.
Pas de commentaires sur les images, nous envoyons les résultats à vos médecins.
J'attends donc l'appel (comme prévu) mardi du Dr ROBERT.

Et toi, c'est mieux le (pic) du vaccin?

+

Le jeudi 24 juin 2021 à 19:30:47 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Ok.
Moi ? C'est hélas pas le pic du vaccin, mais bien de la maladie. Non. J'allais très très mal encore les jours derniers. Un mieux aujourd'hui, mais toujours vers un déclin (de mes forces de partout), crois-moi, hélas, et dur dur, très dur...
Voilà aussi pourquoi j'ai entamé la vaccination. Non peut-être pas pour aller faire un tour en allemagne, qu'aller me rendre à l'hôpital dès cet été, où ils arriveront peut-être à diagnostiquer quelque chose de tangible, comme une myopathie, auto-immune, quelque chose de grave en tout cas... car ce que je subis est terrible et terriblement concret... bien que sans étiquette...
Toi, tu as au moins cette ""chance"", d'avoir un truc repéré et répertorié, etc. À suivre, et à traiter...
Moi c'est une autre histoire, terrible... infernale...









#
[défausophie][autophilosophe]
L'essentiel, c'est de réfléchir.
(Le goût de la cerise [film], ± 1:06')

#
[bavardage][karl]
Parle. Dis quelque chose, qu'on respire un peu.
...
En tout cas, si tu ne parles pas, je parlerai davantage.
(Le goût de la cerise [film], 1:06''45)


#
[EMI]
...
(Le goût de la cerise [film], 1:08')


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[ciel](V)
... avion traverse le ciel avec fumée blanche...
(Le goût de la cerise [film], 1:20'15)


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[DE][paléo]
Le régime paléo correspond à la diète ancestrale de l’homme qui existait il y a 10 000 ans, au paléolithique: ce dernier se nourrissait de sa chasse et de sa cueillette. Nos gènes n’ayant pu se modifier dans une période aussi courte que ces 10 000 ans, il est logique que l’alimentation la plus adaptée à notre métabolisme, donc à la vie, soit la même aujourd’hui qu’en ce temps-là. Le principe de la diète paléo reprend donc les modèles de l’homme chasseurcueilleur: elle repose sur l’éviction de toutes les céréales, des produits laitiers et sur une forte réduction des glucides. Ce type d’alimentation est riche en protéines animales, en légumes et en bonnes graisses. Vous trouverez des ouvrages sur ce régime à la section Ressources de la fin de l’ouvrage (voir p. 221). »
(Judith Albertat, Lyme, les solutions naturelles)


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[musique][pop][chanson]
... chanson... Guy Béart vs Serge Gainsbourg... la chanson n'est pas vécue en france comme un art majeur, or elle est partout !... Une forme de culture populaire... constitutive d'une partie de notre identité...
(Alain Finkielkraut ; Répliques - 09/12/2017 - Littérature et politique avec Édouard Philippe, 53')




















2021 06 25

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[pharmaco-logique][formule]
... obscurité de la formulation n'est pas arrogance...
(Les Chemins de la philosophie - 09/06/2021 - Le mystère Héraclite (3/4) : L’impossible rencontre avec le réel (avec Heinz Wismann), 8'45)



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[amphibo-logique]![formule]
Il dit : Héraclite, c'est très difficile à ponctuer, parce que selon qu'on met un point là ou là, le sens change. Et effectivement [  ]. Maintenant il y a trois traductions possibles, selon qu'on met le point (sic). [  ]
– Alors comment trancher ? [  ] S'il y a trois possibilité de ponctuation qui induisent trois sens différents de ce même fragment ?
– Beh, c'est la suite. C'est le travail de l'interprète. C'est de contextualiser les hypothèses de compréhension d'une phrase. Or lire la phrase suivante explique tout de suite par un paradoxe de quoi il s'agit.
Parce que Héraclite dit, parec que le sgens se sont cassé la tête pour savoir ce que ça signifiait, il disait que les êtres humains resteront incapables de mettre ensemble, [  ] c'est-à-dire de comprendre [  ], ce qui est ainsi séparé par le "logos", ce que l'écoute que nous pratiquons nous faire perdre, et ceci avant d'avoir entendu ce discours et après l'avoir entendu une première fois. Pourquoi une première fois ? Parce qu'il y a une seconde écoute, qui se détache de ce que le discours semble dire ou veut dire, pour prêter l'oreille à ce qu'il dit en même temps, sans qu'il ne le dise explicitement.
– Alors, comment prêter l'oreille à ce qui est dit sans que ce soit dit explicitement, voici un exemple.
(Les Chemins de la philosophie - 09/06/2021 - Le mystère Héraclite (3/4) : L’impossible rencontre avec le réel (avec Heinz Wismann), 32'30)
+
infra :
(Les Chemins de la philosophie - 08/06/2021 - Le mystère Héraclite (2/4) : Quand Nietzsche rit, Héraclite pleure (avec Philippe Choulet), 4')

>>


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une mauvaise écoute écourte l'interprétation
une courte écoute écourte l'interprétation



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[ARG]
...
(Les Chemins de la philosophie - 09/06/2021 - Le mystère Héraclite (3/4) : L’impossible rencontre avec le réel (avec Heinz Wismann),  ... + 39')


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[vrac][cata-logique]
... j'ai travaillé sur un mode d'enchaînement des choses, des idées, des souvenirs. Et funalement j'ai voulu gardé cet ordre là qui est complètement arbitraire, qui fait qu'une idée appelle une autre idée, qu'un souvenir tout à coup ressurgit parce que deux mots enchaînés font penser à autre chose... un jeu d'association d'idées... qui s'est fait au fur et à mesure... et ça s'est écrit dans l'ordre des association d'idées qui venaient... c'est un peu comme des ellipses finalement, on peut projeter ce qu'on veut à l'intérieur de ça... c'est pas une structure imposée, c'st la manière dont ça m'est revenu, ou dont ça s'est enchaîné, mais je tenais à garder ces temps entre les phrases... fini par former une histoire... et en même temps plein de petites histoires, cad que 'en effet peut-être le tourt arrive à émerger avec 1000 pettes choses ou des impressions... mais mon souci de départ était plus qu'excaver finalement des mots, des souvenirs, des impressions, des objets.. et puis à partir de là, en effet, peut-êter ébaucher une sorte d'histoire, mais en tout cas j'ai pas eu le désir d'ordonner ces choses de manière à former par exemple un roman ou une forme qui ressemblait à un roman. Il y a pas de début, il y a pas de fin. Il y avait une fin pcq il y avait un moment où je trovais que c'était fini et que ça s'arrêtait, mais c'était pas la fin de l'histoire.
... en fait, ça s'appelle « Mon grand-père »... surtout parce que c'était le premier mot du livre... pour moi... donner un titre... c'est toujours trop solennel... c'est comme ça que je le classais dans mon ordinateur et finalement c'est resté.
(France Culture - Surpris par la nuit - 2001-02-08 - Valérie Mréjen (avec Édouard Levé 9'20), 20'45)



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[logo-logique][détail][perfectionnage][formule]
J'espère beaucoup qu'il sera lu avec le même soin que j'ai mis moi-même à le rédiger. Parce que ça a l'air d'un petit essai, comme il en paraît beaucoup, mais je pense qu'au fond la grande partie des essais politiques et philosophiques qui paraissent sont au fond des contributions à une conversation qui se déroule, qui est en cours,
alors que mon petit livre, au fond, se place à part. Il n'est pas véritablement un essai, il est un petit ouvrage, mais très mûrement réfléchi, dont chaque mot est pesé. Et c'est d'ailleurs pour ça que je redoute un peu [  ] de devoir en parler comme ça, parce que j'ai mis l'exactitude dans l'expression écrite et que je n'atteindrai pas en vous parlant. Malgré l'agrément que présente cette conversation.
(La Grande table - 08/01/2019 - La République, avenir de l’Europe ? avec Jean François Billeter "demain l'Europe" (éd. Allia), 5')
+
À mesure que des constantes ou des lois se dégagent, une pensée naît. Nous pouvons l'exprimer par des mots et former des notions, pour nous-mêmes et pour pouvoir en parler avec d'autres. Pour ne pas trahir ce que nous avons observé, nous devons être prudents et rigoureux dans le choix des mots et la définition des notions.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)


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[brachy-logique]
Je renonce à parler de la Chine parce que cela m'obligerait à être plus long que je ne veux l'être ici, et m'écarterait de l'essentiel. Sur un sujet de pareille importance, il faut être concis.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Avant-propos)
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[taisage][brachy-logique]
Je renonce à parler [  ], parce que cela m'obligerait à être plus long que je ne veux l'être ici, et m'écarterait de l'essentiel. Sur un sujet de pareille importance, il faut être concis.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Avant-propos)
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[brachy-logique]
Je me suis borné à en faire un exposé condensé, pour les porter à la connaissance des lecteurs [  ].
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La République)
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[brachy-logique]
Voici une brève présentation de ma conception, réduite à quelques points essentiels.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)



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[principes]=[archéo-logique][philosophie][autophilosophe]
... on aboutit à des problèmes que j'appelle philosophiques parce que ce sont problèmes de fond, mais ce sont des problèmes qui concernent tout le monde, pas seulement les philosophes...
(La Grande table - 08/01/2019 - La République, avenir de l’Europe ? avec Jean François Billeter "demain l'Europe" (éd. Allia), 17')
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[généraliste]
... moi philosophe... formuler les choses d'une manière qui unifie...
(La Grande table - 08/01/2019 - La République, avenir de l’Europe ? avec Jean François Billeter "demain l'Europe" (éd. Allia), 20')

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[archéo-logique]
Pour l'arrêter, nous devons le saisir dans son principe.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La République)



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[DE][brut][paléo]
> Julien Venesson, Paléo Nutrition,  Thierry Souccar, 2014


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[rappel][paléo]
L’alimentation paléo est dépourvue de céréales, de produits laitiers, de sucre, de sel et d’huiles végétales. De prime abord spartiate, elle est en réalité goûteuse, variée et amène à découvrir de nombreux aliments que l’on n’a pas (ou plus) l’habitude de consommer. Les bénéfices que l’on peut en attendre se ressentent très rapidement et ce, en effectuant assez peu de changements somme toute.
(Julien Venesson, Paléo Nutrition)


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[végétarisme][DE][brut][paléo]
Il existe heureusement quelques sportifs dont la longévité est exceptionnelle. C’est le cas de Jeannie Longo. Née en 1958, elle possède 59 titres de championne de France et 13 titres de championne du monde en cyclisme, des décorations qui lui valent d’être la plus grande cycliste de tous les temps. Lorsque je l’ai rencontrée fin 2013, elle me confiait: «La volonté d’atteindre des objectifs sportifs d’envergure internationale m’a incitée à prendre en compte tous les paramètres qui mènent à la performance. Parmi eux, il y a celui d’une alimentation saine et équilibrée. Je privilégie au maximum des aliments issus de l’agriculture biologique pour éviter les pesticides et les produits chimiques; il faut se tourner vers des aliments naturels, non traités. Je suis très concernée par la cause animale ce qui m’a motivée à essayer un régime végétarien, mais lorsque je diminue trop ma consommation de produits animaux je suis plus fatiguée et mon système immunitaire est moins résistant. »
(Julien Venesson, Paléo Nutrition)


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[éco-logique]
[  ] l'homme [  ]. Aucun animal ne peut se vanter d’une aussi grande capacité d’adaptation à son environnement.
(Julien Venesson, Paléo Nutrition)


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[DE][maladie][paléo]
Non seulement le sucre nourrirait les cellules cancéreuses, mais il causerait aussi la croissance de cette maladie. En effet, afin que le sucre soit absorbé par les cellules, le corps sécrète de l’insuline. Et cette sécrétion d’insuline s’accompagne de la libération d’une molécule appelée Insulin-like growth factor-1 (IGF) qui, à son tour, participerait à la croissance des cellules cancéreuses ainsi qu’à leur invasion sur les tissxus voisins. Un nombre croissant de scientifiques médicaux et de nombreux praticiens alternatifs savent que la manière la plus logique, efficace, sûre, nécessaire et peu coûteuse de traiter la cancer est de couper l’approvisionnement en nourriture des tumeurs et cellules cancéreuses, en retirant le glucose pour les affamer.
[  ]
On peut être Paléo, ne pas consommer de sucre blanc raffiné et se dire qu’il n’y a aucun risque à manger beaucoup de fruits mêmes très sucrés.
Attention aux fruits riches en fructose, un sucre qui est mal métabolisé par l’organisme, qui provoque des pics de glycémie (sucre sanguin) et l’accumulation de graisses malsaines dans vos cellules. Il s’agit des ananas, et surtout des oranges, des bananes et des raisins. Vous pouvez en manger de temps en temps, mais prenez soin d’en prendre de petites portions, surtout s’ils sont très mûrs.
Faites aussi attention aux jus de fruits que vous ne devez consommer que occasionnellement. Le mythe du jus d’orange chaque matin pour être en bonne santé est faux ! Si, après une demi-heure, vous vous sentez fatigué, c’est normal : votre taux de sucre sanguin est en train de monter en flèche et votre pancréas tourne à plein régime pour secréter de l’insuline, une hormone qui transforme ce sucre en graisse, qui va se stocker dans votre foie et vos cellules. A éviter !­­­

(https://paleo-regime.fr/trop-de-sucre-nuit-gravement-a-la-sante/)



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[paléo][maladie]
Les origines du Paléo
Le régime paléo n’a pas été « créé », il correspond à ce que les premiers humains mangeaient spontanément, de façon naturelle. Cependant, le lien entre le régime et notre santé a été l’objet de recherches que l’on doit à trois médecins en particulier qui ont travaillés à trois périodes différentes.
1985
Le Dr S. Boyd Eaton (Anthropologue) a été le premier à faire le rapprochement entre l’alimentation de nos ancêtres et l’absence de maladies dégénératives. Il en a conclu que l’alimentation idéale serait celle de nos ancêtres.
Dans son article qu’il a rédigé dans le New England Journal of Medicine, il expose sa théorie sur nos gênes et nos besoins alimentaires. Notre génome, n’a que très peu évolué (0,02 %) en 40 000 ans et l’homme moderne est fait pour manger ce que la nature lui offre. Selon lui, l’alimentation qui nous est le plus adaptée reste celle que nous propose la nature à l’état brut.
1996
  Sur la base des recherches qu’avait fait le Dr S. Boyd Eaton, le Dr Jean Seignalet a publié un livre intitulé L’alimentation ou la troisième médecine dans lequel il explique comment l’alimentation impacte notre santé et qu’un changement d’alimentation peut être une solution pour lutter contre les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde ainsi que des maladies que la médecine traditionnelle n’arrive pas à traiter, comme la fibromyalgie. Il appellera le régime Paléo « régime ancestral », « régime hypotoxique » ou « alimentation de type originel ».
2001
 Loren Cordain (docteur en éducation physique) a publié un livre décrivant la diète telle qu’on devrait la suivre à notre époque. Pour beaucoup de personnes ce livre a été a l’origine du mouvement « Paléo » que l’on connaît aujourd’hui.
[  ]

Le point commun entre toutes ces maladies [auto-immunes] c’est qu’elles sont chroniques. Une fois que vous avez commencé à les développer elles évoluent tout au long de votre vie en s’aggravant plus ou moins rapidement. Leur origine n’est pas encore bien connue, certaines d’entre elles sont considérées comme des maladies d’abondance : un lien est avéré entre l’arthrite et l’obésité, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare que l’arthrite est plus fréquente dans les pays développés. Il semblerait qu’un environnement défavorable combiné à une alimentation moderne industrialisée déclenche la maladie chez des personnes génétiquement prédisposées. Si l’on ajoute des facteurs aggravant comme le stress on obtient le cocktail idéal pour développer une maladie auto-immune.
Le régime Paléo permet diminuer les symptômes liés à votre maladie auto-immune voire de les faire disparaitre. Il est conseillé de diminuer la consommation d’œufs, de solanacées (tomates, poivrons, aubergines, piments, etc.), de toutes les noix et les graines (y compris les meilleurs choix tels que les noix de cajou, les noisettes ou les noix de macadamia). Parallèlement il faudra augmenter la consommation de poissons gras (3 portions / semaines), d’abats (4 fois / semaine des abats tels que foie, cœur, rognons et autres) et de légumes à tous les repas.
[   ]
(https://paleo-regime.fr/decouvrir-le-paleo/)



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[cagnotte]

objet : cagnotte


Le ven. 25 juin 2021 à 16:14, Judicaël a écrit :
J'avais demandé à la cheffe de notre pôle insertion ce qui se passait vis-à-vis du RSA si tu recevais une cagnotte. Elle a fait une petite enquête.
Il ressort que :
- Il faut faire gaffe parce que les plateformes de cagnotte sont en lien avec les impôts qui sont en lien avec la CAF
- Si tu déclares, tu auras sûrement un trimestre sans RSA, mais si tu fais ce qu'on appelle une demande de "neutralisation de revenu", ils recalculent pas ton RSA en fonction de ça (c'est pour leur dire que c'est exceptionnel)

Mais en même temps :
- Tu peux tout simplement ouvrir un autre compte (sur une banque en ligne, par exemple) qui n'est pas lié à ton compte RSA, le lien sera sûrement pas fait (c'est même elle qui dit que ça peut être une solution).
- Et qu'encore plus simplement, si la somme est de 3-4000 euros, y a vraiment peu de chance qu'ils captent et te fasse chier

Donc y a quand même moyen, quoi. Les histoires de RSA suspendus, c'est surtout pour des grosses sommes, successions, donation... Pas pour 4000 boules...

Par contre, on est déjà fin juin, et si tu veux lancer ça, avec l'été qui arrive, ça commence un peu à être juste... Attends peut être la rentrée, ou alors lance le truc au plus vite !
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Le vendredi 25 juin 2021 à 15:25:20 UTC+2, David a écrit :


Ah ça, j'y pensais encore ce matin ... et je me disais que ça commence à être un peu juste avant l'été qui arrive.

Attention, judicael... 3-4000 euros c est considéré comme une grosse somme... ça représente quasi 1 an de RSA. La copine d'Ophélie c'était beaucoup moins que ça, juste un virement de son père je crois et c'était plutot un truc du genre 300 euros dans mon souvenir (elle ne se souvient plus).

à mon avis quand la caf fait un contrôle ils ont accès à l'ensemble des comptes sinon les contrôles n'auraient aucun sens.

Enfin, je veux pas inquiéter mais attention quand même ... et surtout je veux pas ralentir le processus donc faut se lancer si karl veut tj se lancer.

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Le vendredi 25 juin 2021 à 15:28:40 UTC+2, Judicaël  a écrit :


C'est elle qui m'a dit 3-4000 euros... Qu'elle se disait que c'était pas des masses.
Après, c'est pour ça qu'elle disait aussi que les déclarer et perdre un trimestre, c'était la solution la plus safe.


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Le vendredi 25 juin 2021 à 15:52:56 UTC+2, David  a écrit :


un trimestre c'est énorme... ça va représenter 25% de la somme !

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Le vendredi 25 juin 2021 à 17:59:54 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Oui, c'est énorme... et presque n'importe quoi, du coup, d'entreprendre ça (en toute légalité), et... en tout cas, vous le devinerez, bien au-dessus de mes forces. En général. Et, à beaucoup plus forte raison, en particulier. Mais MERCI, vraiment, et on en reparle quand même prochainement ? Ne serait-ce que pour enterrer l'affaire, ou m'enterrer ; /)



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[//]
...
Dans l'activité par laquelle il se forme et s'accomplit, le sujet suit donc une loi du fini. Le capitalisme obéit au contraire, dans son ensemble et dans l'activité de ses agents, à une loi de l'infini puisque leur activité n'a d'autre fin qu'elle-même et n'a pas de limite intrinsèque. Ces deux lois s'excluent. Si l'ensemble de l'activité sociale doit cesser d'obéir à celle du capitalisme, elle doit suivre l'autre.
La connaissance du sujet peut donc fournir à la réorientation son orientation. Elle fournira le critère permettant de juger si telle mesure, tel changement mène ou non à une société satisfaisant, autant qu'humainement possible, notre besoin et notre désir essentiels – qui sont une seule et même chose. Elle permettra à chacun de juger son propre comportement et celui des autres. Ces jugements ne découleront plus d'une morale, mais d'idées vraies. Les “fins plus élevées” seront au plus près de nous-mêmes. L'observation de notre activité et la connaissance de ses lois suffiront à nous les rendre présentes.
Cette réorientation de la pensée se fera par la pratique de la raison. Elle se fera par l'éducation, qui aura pour vocation d'assurer également à tous les moyens de participer dès l'enfance à cette pratique. Elle aura aussi pour but de préparer au bon usage de la liberté dans un monde fini. Elle sera centrée sur l'observation de notre activité et la conquête des idées vraies.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison, 18'30...)
+
infra :
(Radioscopie - 1971 11 16 - Claude Lévi-Strauss, 50'30)
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(Henri Laborit ; Italiques - 1971 11 29 - Jacques Perry rue du dragon (avec aussi Henri Laborit, L'homme et la ville) (extrait))


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[symplicité]![JP]![eurêka]![simplexité][apprentissage][perfectionnage]
Réfléchissons plutôt. Observons ce que nous sommes, de quoi nous sommes faits. Menée avec rigueur, cette observation conduit à une connaissance du sujet. Par sujet, j'entends d'abord ce que chacun est pour lui-même ; par connaissance, des idées vraies, celles qui sont évidentes une fois qu'on les a conçues, ne cessent de se vérifier par la suite et sont vérifiables par chacun. Quiconque s'en donne la peine peut parvenir à une idée vraie du sujet en observant du dedans sa propre activité, dans la durée et dans tous ses registres. Il découvrira dans cette activité certaines lois. Ce ne seront pas des lois telles que les conçoivent les scientifiques, mais des lois de notre activité. Et il découvrira qu'à mesure que nous les percevons mieux, notre activité devient plus consciente d'elle-même et se perfectionne. De cet effet, chacun peut prendre conscience en se remémorant les multiples processus d'apprentissage par lesquels il est passé pour devenir ce qu'il est.
    Quand nous poursuivons l'observation, nous découvrons en outre que toutes nos capacités, toute notre puissance d'agir, voire la conscience que nous avons de nous-mêmes (comme aussi celle des choses en dehors de nous) résultent d'un même phénomène, celui de l'intégration, c'est-à-dire de la combinaison de forces qui, en s'unissant au sein de notre activité, produisent une activité qualitativement supérieure, plus intense et plus efficace. Ce phénomène est au cœur de nos vies. Un enfant qui apprend à marcher découvre, à la suite de multiples essais, comment il doit combiner ses forces pour qu'il en résulte la marche. Une fois trouvée, la combinaison lui est acquise et constitue pour lui une puissance d'agir. Quand nous cherchons à comprendre et que soudain nous comprenons, c'est que des éléments épars se sont assemblés et ont formé en nous une figure. Ces phénomènes d'intégration sont les mêmes dans l'activité “du corps” et celle “de l'esprit”, ce qui nous conduit à remanier nos idées et à considérer que nous sommes tout entiers faits d'une seule et même activité, qui obéit à certaines lois. Nous découvrons aussi que la perfectibilité est l'essence du sujet. Se parfaire afin d'accroître sa puissance d'agir est à la fois son besoin et son désir essentiel. Or tout perfectionnement a pour fin une perfection. La perfection est à la fois son but et son terme : la perfection atteinte, le perfectionnement touche à sa fin. Une activité parvenue à son point de perfection peut être pratiquée dans la durée, certes, mais elle disparaît avec la personne. Elle n'est durable que dans les œuvres. Le sujet peut chercher la perfection dans de petites choses ou de plus grandes, ou dans toute la vie qu'il mène.8
    Dans l'activité par laquelle il se forme et s'accomplit, le sujet suit donc une loi du fini. Le capitalisme obéit au contraire, dans son ensemble et dans l'activité de ses agents, à une loi de l'infini puisque leur activité n'a d'autre fin qu'elle-même et n'a pas de limite intrinsèque. Ces deux lois s'excluent. Si l'ensemble de l'activité sociale doit cesser d'obéir à celle du capitalisme, elle doit suivre l'autre.9
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison, 19')
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L'intégration est ce qui se produit quand au sein de notre activité des forces se combinent et créent ensemble une activité supérieure. Ces forces sont deux ou plusieurs, parfois nombreuses. L'intégration peut être occasionnelle ou devenir une ressource durable. Elle échoue quand, au lieu de s'unir, les forces qui sont en jeu se heurtent et se paralysent les unes les autres. À l'intégration correspond une désintégration toujours possible. Les phénomènes conscients sont de l'activité qui, par un effet d'intégration, atteint une densité particulière et devient sensible à elle-même.
En observant son activité du point de vue de l'inté­gration, chacun peut parvenir à la connaissance du sujet humain en général et du sujet particulier qu'il est lui-même. Il découvrira que le sujet se constitue par intégration de l'activité. De ce que l'intégration est un perfectionnement, il conclura que c'est l'essence du sujet d'être perfectible. Il découvrira en outre qu'à mesure qu'il observe son activité, par le fait de l'attention qu'il lui porte, il favorise son inté­gration, et donc son perfectionnement. C'est ce que fait le musicien pour progresser dans son art, par exemple : il varie le geste, qu'il sent du dedans, jusqu'à ce qu'il trouve la façon la plus naturelle de l'exécuter et que le geste produise exactement l'effet voulu. Il pratique l'observation différentielle. Lorsque ce geste se forme, par un effet d'inté­gration, le musicien atteint une nouvelle perfection, il acquiert une nouvelle puissance d'agir et progresse en même temps dans la connaissance de lui-même.14 L'attention et l'observation différentielle ont ce même effet quand nous les appliquons à tout ce que nous faisons : nous progressons dans l'intégration de notre activité, dans notre puissance d'agir, donc dans notre degré de liberté, dans la connaissance de nous-mêmes.15 »
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique, 10')
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• 8. Cette connaissance du sujet est développée dans la première partie d'Esquisses (édition remaniée, Allia, 2018). Elle est déjà présente, sous une forme un peu différente, dans un essai plus ancien, Un paradigme (Allia, 2012). Je l'aborde sous un autre angle dans les quelques pages que j'ai placées à la fin de ce volume.
• 9. Ces deux lois et leur incompatibilité sont au cœur de la seconde partie d'Esquisses, où sont mises en lumière les implications politiques de la connaissance du sujet. Le rapport entre liberté et nécessité, évoqué plus haut, p. 26, y fait l'objet d'une analyse plus poussée, p. 27-31. »
• 15. C'est ce que résument les quatre propositions du § 31 des Esquisses, qui forment le cœur de l'ouvrage.

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[autophilosophe]![philosophie]
J'entends par philosophie l'exercice de la pensée auquel chacun peut se livrer en faisant retour sur lui-même, en réfléchissant à sa propre expérience, en parlant d'elle avec d'autres et en accédant par là à des considérations plus sûres et plus générales, exprimées dans un langage réfléchi et partagé. C'est par cette pratique que se forme en nous la raison. Philosopher, c'est apprendre à penser librement et à s'entendre avec d'autres, par la raison, sur les choses les plus importantes. L'étude des philosophes peut nous aider à préciser, approfondir ou étendre notre réflexion, et à la situer dans l'histoire, mais c'est par soi qu'il faut commencer.*
    Cette pratique de la philosophie est inséparable de la liberté politique, donc de la liberté tout court.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison, 1')
+
*
L'observation de l'expérience et l'indépendance du raisonnement sont tout le programme des Lumières, qu'illustrent à merveille les notes de Georg Christoph Lichtenberg (1746-1799). Voir Lichtenberg, présenté et traduit par J. F. Billeter (Allia, 2014).

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[PT]

J'entends par philosophie l'exercice de la pensée auquel chacun peut se livrer| en réfléchissant à sa propre expérience, en parlant d'elle avec d'autres,|. L'étude des philosophes peut nous aider à préciser, approfondir ou étendre notre réflexion,| mais..
(Jean François Billeter)

> Otto - 2106 - Jean François Billeter J'entends par philosophie...

J'entends par philosophie l'exercice de la pensée auquel chacun peut se livrer en faisant retour sur lui-même, en réfléchissant à sa propre expérience, en parlant d'elle avec d'autres et en accédant par là à des considérations plus sûres et plus générales, exprimées dans un langage réfléchi et partagé. [  ] L'étude des philosophes peut nous aider à préciser, approfondir ou étendre notre réflexion, et à la situer dans l'histoire, mais c'est par soi qu'il faut commencer.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, éd. Allia)



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[intelligence]!
La “conscience” doit être redéfinie. Qu'il y ait en nous de la conscience devrait nous stupéfier, mais ne nous étonne guère parce que c'est le propre de la conscience d'être une évidence pour elle-même. Cette évidence cache pourtant une énigme – qu'il nous faut apercevoir et résoudre si nous voulons nous connaître nous-mêmes. L'observation différentielle y conduit. Elle nous rend d'abord attentifs au fait que la conscience est changeante et intermittente. Nous découvrons ensuite qu'elle n'est pas séparée des phénomènes que nous observons en nous, mais leur est inhérente : ce sont des phénomènes devenus conscients, à des degrés divers, par un enrichissement de l'activité qui la rend sensible à elle-même. Parler de la conscience, en nous servant pour cela d'un substantif, nous induit en erreur : elle est une qualité que certains phénomènes acquièrent par moments au sein de notre activité.
Les “choses” existent certes en dehors de nous, d'une certaine façon, mais elles n'existent pour nous que sous la forme de phénomènes qui se produisent au sein de notre activité. Que nous prenions ces phénomènes intérieurs pour les choses mêmes résulte d'une illusion naturelle, voir indispensable en pratique. Ce n'en est pas moins une illusion. [  ] Par “phénomène”, entendons “ce qui apparaît” (c'est le sens premier du mot) et devient conscient au sein de notre activité, que cela soit conforme à une réalité extérieure ou non. Par “chose”, la réalité extérieure correspondante quand nous la posons comme indépendante de nous.*
[  ]
[la phénoménologie] n'a pas percé l'énigme de la conscience. Elle ne l'a pas percée parce qu'elle s'en est tenue à l'idée classique de la conscience et des phénomènes comme donnés et distincts. Elle ne s'est pas avisée qu'ils sont ensemble des produits de notre activité. Ces phénomènes, nourris par nos sens, notre imagination et notre mémoire, peuvent être l'expression juste et même riche de la réalité extérieure ou ne pas l'être.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique, 5'30 + 8')

+
*
Note : Ces quelques lignes sont simplificatrices. Sur le mécanisme de “l'objectivation” qui donne naissance aux “choses”, voir Un paradigme, p. 28-36. Sur le rôle du langage dans l'objectivation, voir Esquisses, p. 39-40, 42-43. Esquisses contient aussi des remarques sur la méthode de l'observation ; voir p. 18-26.



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[archéo-logique][autophilosophe]
Avec le temps nous notons dans cette activité des récurrences, des séquences, des variations, des intermittences, des ruptures. Des constantes apparaissent, que nous pouvons appeler des lois. [  ]
À mesure que des constantes ou des lois se dégagent, une pensée naît. Nous pouvons l'exprimer par des mots et former des notions, pour nous-mêmes et pour pouvoir en parler avec d'autres. Pour ne pas trahir ce que nous avons observé, nous devons être prudents et rigoureux dans le choix des mots et la définition des notions.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)
+
En observant ainsi notre activité, en tirant de cette observation des notions qui en rendent exactement compte et en raisonnant ensuite de façon rigoureuse, sans plus nous laisser prendre aux illusions naturelles du sens commun, nous résoudrons un à un tous les problèmes [  ]
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)
+
Cicéron a formulé cette définition à la fin des cinq siècles qu'a duré la république romaine. Il a dégagé de l'expérience historique un principe. [  ]
Avant d'être le principe d'une action possible, cette idée a un pouvoir révélateur.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La République)


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[âge][intelligence]
Ce changement de point de vue ressemble à celui qui s'est produit à l'âge moderne en physique, où l'on a progressivement abandonné les idées de substance, de chose en soi, d'espace et de temps absolus, qui semblaient aller de soi, pour ne plus se fier qu'à des invariances dans des rapports entre variables et découvrir par là des lois. Dans notre activité, les variations ne sont pas quantifiables et les lois n'ont pas d'expression mathématique comme en physique, mais les deux révolutions ont en commun le passage à l'observation différentielle et aboutissent l'une et l'autre à une connaissance libérée des faux-semblants de l'appréhension immédiate. Ce ne sont pas seulement la conscience, le corps ou l'objet que nous cessons de prendre pour des choses en soi. Ce sont aussi, par exemple, l'espace 11 et le temps 12, ou la pensée 13.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)
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11. Sur l'espace, voir Essai sur l'art chinois de l'écriture (Allia, 2010), chapitre VI, en particulier p. 184-193.
12. Sur le temps, voir Un paradigme, p. 95-101.
13. Sur la pensée, voir Esquisses, p. 34-36.


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un mâle pour une bonne   (cf. un mâle pour un bien)

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[rappel][brachy-logique][amphibo-logique][PT]
À l’origine, les haïkus étaient faits pour être lus à voix haute, car ils étaient destinés à un auditoire : il était d’usage de lire deux fois de suite chaque poème bref.
(Pascale Senk, L'effet haïku)



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[rappel]
les cervicales craquent quand elles en ont plein le dos ou plein la tête
(quand elles en ont) plein le dos ou plein la tête, les cervicales craquent


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[politique]
[  ] Les hommes d'État, les hauts fonctionnaires, les intellectuels et les citoyens qui ont œuvré à l'unification de l'Europe, depuis la Seconde Guerre mondiale, ont voulu rendre impossible le retour de la catastrophe qui s'était produite. Cette admirable entreprise a progressé, non sans difficultés, jusqu'au jour où elle s'est trouvée paralysée par un problème qui n'avait pas été résolu, sans doute parce qu'il ne pouvait pas l'être au début : celui de la souveraineté. Les États qui ont décidé d'établir entre eux une paix durable et de s'unir de façon à la rendre pérenne étaient des États-nations. Ils incarnaient des nations dont la souveraineté était considérée comme inaliénable. Allaient-ils se dessaisir de leur souveraineté pour instituer une souveraineté supérieure ou se contenter de se lier par des traités et diverses formes de collaboration ? Et si souveraineté européenne il devait y avoir, dans quelles institutions s'incarnerait-elle ? Comment leur donnerait-on une légitimité démocratique ? Que resterait-il des souverainetés nationales ? On a avancé sans résoudre ces difficultés, ce qui a conduit à l'absurde situation d'aujourd'hui : les Européens ont un marché unique et une monnaie commune, qui les lient, mais pas d'institutions qui leur permettraient de déterminer démocratiquement ce qu'ils veulent faire ensemble. Les insti­tutions qui coiffent l'Union européenne – le Conseil, la Commission et le Parlement – ne forment pas un vrai gouvernement et moins encore un gouvernement démocratique. Inutile d'entrer dans le détail. Ceux qui connaissent les rouages de ces institutions et de celles qui en dépendent le savent, les autres le sentent.
    Les conséquences, nous les voyons tous les jours. [  ]
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La République)



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[politique][capitalisme][âge]
Il s'agit de la liberté qu'ils ont perdue depuis que le capitalisme leur a imposé sa loi. Ils la recouvreraient en établissant, avec la république, la primauté du politique sur l'économique. Ce ne serait plus à l'économie de déterminer ce que doit être la société, mais à la société de déterminer ce que doit être l'économie.
    Parce qu'il nous entraîne dans une course folle et détruit tout ce qui est stable, le capitalisme crée l'illusion d'une société ouverte, mais il nous impose un monde fermé. La pensée y est prisonnière. Ceux qui servent ce système affirment qu'il est rationnel et indépassable. Nul ne doit s'aviser qu'il pourrait n'avoir qu'un temps et que nous disposons de toutes les ressources qu'il faut pour lui en substituer un autre. Il est d'essence impersonnelle, disent-ils, et dégagent par là leur responsabilité personnelle.
En agissant ainsi, les Européens mettraient fin à une période historique brève, d'à peine deux cents ans, qui a commencé quand un phénomène nouveau est apparu, en Angleterre puis ailleurs en Europe, qui s'est ensuite étendu aux autres continents et domine aujourd'hui le monde entier. Des détenteurs de capitaux ont progressivement imposé aux sociétés la loi à laquelle ils obéissaient eux-mêmes, celle de l'accroissement indéfini du capital. Cette loi est devenue le moteur de l'histoire. Ils ont prétendu qu'ils servaient le progrès, mais ne le peuvent plus. Faute de nouveaux continents à conquérir, leur système s'attaque désormais à la totalité de ce qui lui échappe encore dans la nature, dans la vie sociale et dans l'humain même. Ses effets destructeurs sont désormais partout visibles. Pour l'arrêter, nous devons le saisir dans son principe. Dire que ce principe est la recherche du profit ne suffit pas. Dire que c'est l'accroissement sans fin du capital ne suffit pas non plus. Ce principe est l'assujettissement de toute la vie sociale à l'accroissement sans fin du capital. C'est à cela que nous devons mettre fin.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison)
+
On proclamera l'abolition du capitalisme, c'est-à-dire la fin de l'assujettissement de la vie sociale à l'accroissement sans fin du capital, comme ont été abolis les privilèges aristocratiques après 1989, et l'esclavage. [  ] Comme il [le capitalisme] a soumis à sa loi toute l'activité sociale, c'est toute l'activité sociale qu'il faudra réorienter.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison)

>
[PT]


... Ce principe [du capitalisme] est l'assujettissement de toute la vie sociale à l'accroissement sans fin du capital. C'est à cela que nous devons mettre fin. (Jean François Billeter, Demain l'Europe, éd. Allia, 2019)


> Otto - 2107 - Jean François Billeter, Demain l'Europe, pour la fin du capitalisme de l'accroissement sans fin du capital

[  ] depuis que le capitalisme leur a imposé sa loi [  ] Nul ne doit s'aviser qu'il pourrait n'avoir qu'un temps et que nous disposons de toutes les ressources qu'il faut pour lui en substituer un autre. [  ] [et ainsi mettre] fin à une période historique brève, d'à peine deux cents ans, qui a commencé quand un phénomène nouveau est apparu [  ]. Des détenteurs de capitaux ont progressivement imposé aux sociétés la loi à laquelle ils obéissaient eux-mêmes, celle de l'accroissement indéfini du capital. Cette loi est devenue le moteur de l'histoire. Ils ont prétendu qu'ils servaient le progrès, mais ne le peuvent plus. [  ]  Pour l'arrêter, nous devons le saisir dans son principe. [  ] Ce principe est l'assujettissement de toute la vie sociale à l'accroissement sans fin du capital. C'est à cela que nous devons mettre fin. [  ] On proclamera l'abolition du capitalisme, c'est-à-dire la fin de l'assujettissement de la vie sociale à l'accroissement sans fin du capital, comme ont été abolis les privilèges aristocratiques après 1989, et l'esclavage. [  ] Comme [le capitalisme] a soumis à sa loi toute l'activité sociale, c'est toute l'activité sociale qu'il faudra réorienter.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, éd. Allia, 2019)





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[ÀR]
Je te dirai une chose : personne n'appartient à personne, même toi. Tu es mon enfant, mais tu n'es pas à moi. Tu appartiens à cet univers.
(Ten [film], 11'15)




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[politique]
Les plus riches s'enrichissent, les plus pauvres s'apauvrissent, l'écart se creuse
(Capucine Johannin ; Allia - Le 26.01.2019, Capucine et Simon Johannin étaient les invités de Pascal Claude dans son émission “Dans quel monde on vit” (La Première - RTBF), 5'30)
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Il ne sera plus admis que quiconque détient un capital a le droit de l'accroître indéfiniment et qu'il se serve du pouvoir de l'argent pour supprimer tous les obstacles à cet accroissement.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La Raison)



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la publicité est tellement dans notre culture que la lutte contre elle réclame les mêmes armes
(l'efficacité de) la lutte contre lemarketing/la publicité réclame les mêmes armes


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[lecture][multimédia][médio-logique]
L'idée [avec ce clip], c'est un petit peu aussi d'innover un petit peu sur les moyens de communication autour de la littérature.
(Entrée libre - Nouvelle tête : Simon et Capucine Johannin, 2')











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[à gilles]

Le 24 juin 2021 à 18:51, lll lkll lllll  a écrit :
Alors, ce scanner ? Bien passé ? Et aucun premier debriefing avec le/la radiologue ?
+
Le jeudi 24 juin 2021 à 19:13:29 UTC+2, Gilles a écrit :

Scanner bien passé, oui. Je suis arrivé en avance 8h45 pour 9h00, ils m'ont enregistré de suite et à 9h30 j'étais parti.
Pas de commentaires sur les images, nous envoyons les résultats à vos médecins.
J'attends donc l'appel (comme prévu) mardi du Dr ROBERT.

Et toi, c'est mieux le (pic) du vaccin?
+
Le 24 juin 2021 à 19:30, lll lkll llllla écrit :
Ok.
Moi ? C'est hélas pas le pic du vaccin, mais bien de la maladie. Non. J'allais très très mal encore les jours derniers. Un mieux aujourd'hui, mais toujours vers un déclin (de mes forces de partout), crois-moi, hélas, et dur dur, très dur...
Voilà aussi pourquoi j'ai entamé la vaccination. Non peut-être pas pour aller faire un tour en allemagne, qu'aller me rendre à l'hôpital dès cet été, où ils arriveront peut-être à diagnostiquer quelque chose de tangible, comme une myopathie, auto-immune, quelque chose de grave en tout cas... car ce que je subis est terrible et terriblement concret... bien que sans étiquette...
Toi, tu as au moins cette ""chance"", d'avoir un truc repéré et répertorié, etc. À suivre, et à traiter...
Moi c'est une autre histoire, terrible... infernale...
+
Le vendredi 25 juin 2021 à 21:30:44 UTC+2, Gilles a écrit :

Oui, eh bien nous voici bien mal lotis tous les deux. Désormais j’attends l’appel téléphonique du Dr ROBERT pour avoir connaissance de la suite du programme… Je ne me fais pas d’illusions, ce sera la chirurgie. Je t’informerai dès que j’aurai du nouveau.
Pour quand ton second vaccin est-il prévu?
A+ P@p.

+
Le vendredi 25 juin 2021 à 21:39:59 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :
Et si ça ne pouvait être que la chirurgie, encore, tu serais encore (une fois) à moitié "veinard", si j'ose dire, et avec quelques guillemets, on peut le le dire.
Mais, eh oui, ça va peut-être te sembler long, l'attente du coup de fil dans quelques jours. Tu as de quoi... ne rien faire, ce sera dur... alors de quoi t'occuper (à la maison) d'ici-là ? (Comme moi j'essaie, de mon côté. Ne peux plus que ça parfois, et parfois même plus.) Tu as déjà écumé toute le dernière saison de Formula 1, par exemple ? Je pourrais essayer de trouver quoi t'envoyer encore, si tu me dis, mais... avec ma semi-connexion...
Mais genre quoi ? Western (de qualité) ? Film ? Docu ? Livre audio ? Ebook ? Ça manque pas, de mon côté, dis-moi peut-être...
Et quant à moi...
(Mieux aujourd'hui, d'ailleurs, mais... Pff...)



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[écologie][programme][noirage][DE][éco-logique]
Rencontre avec une paléoanthropologue
En février 2014 j’ai rencontré Marylène Patou-Mathis. Cette passionnée est directrice de recherche au CNRS et responsable de l’unité d’archéozoologie du laboratoire de préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle et responsable des collections ostéologiques (faune) de l’Institut de paléontologie humaine. Elle est aussi vice-présidente de la Commission des spécialistes du muséum. Marylène est non seulement l’une des plus grandes paléoanthropologues françaises, elle est aussi une femme de terrain qui est allée à la rencontre de l’une des dernières tribus de chasseurs-cueilleurs.
[  ]
    « Quel rapport avaient les Bushmen avec la nature et les animaux?
    Il y a une distinction très forte entre le rapport aux animaux des peuples chasseurs-cueilleurs et le nôtre. En Occident, on achète un morceau de viande dans un magasin, qui est formaté, on ne reconnaît plus l’animal d’où il provient. Mais chez les peuples chasseurs, on ne mange pas de viande, mais bien un animal, il est visible. Ils se perçoivent comme intégrés à la nature, une partie d’elle, ce que nous avons complètement perdu, donc pour eux tuer un animal signifie tuer son «frère». C’est pour cette raison que, de tout temps, les peuples chasseurs-cueilleurs pratiquent des rituels de chasse: avant, pendant et après la chasse. Une façon d’exprimer leur reconnaissance: «je m’excuse, mais j’ai besoin de te manger pour vivre, je te remercie de ce don». Même le dépeçage et la consommation de l’animal sont ritualisés. En outre, chez eux, il n’y a jamais de massacre: on tue le nombre dont on a besoin pour faire vivre le groupe dans son entier.
    Comme tous les chasseurs-cueilleurs, les Bushmen respectent les animaux, ils sont au centre de leurs préoccupations domestiques, mais aussi spirituelles. Ils l’expriment également dans les contes et les danses: danse de l’éland1 en rut, danse de l’éland et son petit, etc. Il devait en être de même chez les hommes préhistoriques comme en attestent les peintures et gravures sur les parois des grottes. On constate qu’il n’y a jamais de représentations du soleil, de la lune ou des étoiles, ce sont toujours celles d’animaux. Quand ils enterrent leurs morts, ils déposent près du corps des «offrandes» d’origine animale: un cuissot de bison, une ramure de cerf, des cornes de bouquetins, etc.
    Aucun Bushmen n’est végétarien ou ne manifeste l’envie de l’être. [  ]
(Julien Venesson, Paléo Nutrition, "Rencontre avec une paléoanthropologue")
+
infra (pas noté ?) : Claude Lévi-Strauss... consommation respecteuse de l'animal... et sacrifice compensatoire...




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["temps perdu"][TP]
Toujours mes occupations consistent à tâcher de perdre tout mon temps.
(Giacomo Leopardi, Adieu ma chère pillule, éd. Allia)




















2021 06 26

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[pop][simplexité]
Dans dix ans, on l’appellera sans doute autrement, musique électrique ou un truc du genre, et elle entretiendra le même type de relations avec la pop que les films d’art et d’essai avec le cinéma hollywoodien.
Que peut-on en attendre, du point de vue qualitatif ? Théoriquement, il n’y a pas de limite : indéniablement, la musique électrique s’inscrit dans ce siècle comme une forme d’art, et il n’y a absolument aucune raison qu’elle ne produise pas d’œuvres majeures.
    Sous peu, on verra des compositeurs pop écrire des œuvres officielles pour des chœurs pop, des orchestres pop. On verra des concerts de pop donnés dans des grandes salles devant un public bien sagement assis en rangs, qui ne criera ni ne trépignera, mais applaudira poliment ; on verra des sons combinés à des éléments visuels, on passera des disques sur des tourne-disques qui en même temps serviront de poste de télévision, la musique donnera naissance à des images et à des motifs ; toutes les ingéniosités imaginables trouveront à s’employer.
    Mais moi, cela ne m’intéresse pas. Non que par principe j’aie quoi que ce soit contre les chefs-d’œuvre, mais je suis un accro de l’image, des héros et des idoles. C’est comme pour les films : le cinéma d’art et d’essai a certainement donné les œuvres les plus sensibles, les plus brillantes et les plus éblouissantes, et moi, qu’est-ce que je faisais pendant ce temps-là ? J’étais au fond de la salle du Roxy, scotché devant Hollywood. Au cinéma d’art et d’essai l’excellence et à Hollywood les légendes.
    La Superpop est un média de masse, c’est une musique éternellement adolescente, qui doit cartonner. Dans l’idéal, elle doit faire ce que Brando, Bogart et Monroe ont fait dans les films, tout comme Gable et Fred Astaire : être à la fois intelligente et simple, faire passer ses messages avec légèreté et être rapide, marrante, sexy, avec beaucoup d’obsessions et un peu d’épopée.
Les mots de Little Richard sont toujours d’actualité. Ils résumaient ce dont il retournait dans la pop en 1956. Ils la résument aujourd’hui et pour toujours : AWOPBOPALOOBOP ALOPBAMBOOM.

(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "fin", éd. Allia)

>
[formule]
l'oeuvre fondatrice de la philosophie pop
(Greil Marcus)
être à la fois intelligente et simple, faire passer ses messages avec légèreté et être rapide, marrante, sexy, avec beaucoup d’obsessions et un peu d’épopée.
(Nik Cohn)
>
[PT]
oeuvre fondatrice de la philosophie pop
(Greil Marcus, Awopbopaloobop Alopbamboom)

être à la fois intelligente et simple, faire passer ses messages avec légèreté et être rapide, marrante, sexy, avec beaucoup d’obsessions et un peu d’épopée.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom)



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[simplexité][formule][po/éthique][archéo-logique]
L'étrange ressemblance d'une recherche philosophique [  ] avec une recherche esthétique.
(Ludwig Wittgenstein, Remarques mêlées, 1936)
>
[PT]
L'étrange ressemblance d'une recherche philosophique [  ] avec une recherche esthétique.
(Ludwig Wittgenstein)


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[à AVH]
Bonjour, autant vous dire – merci, déjà, d'exister et de faire ce que vous faites, et – que ce serait une merveille si votre précieux catalogue pouvait, en version lecture orale, intégrer (notamment) "Lipstick Traces", de Greil Marcus. Publié chez Allia (2018, réédition anniversaire) et en Folio (2000). Vous croyez que ce serait possible ? Et serait formidable. Bien cordialement, K.D.



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[âge][maladie][dépression]
Né dans l’Oregon en 1927, on l’avait [Johnnie Ray], par jeu, fait sauter en l’air dans une couverture quand il avait dix ans, il avait atterri sur la tête et perdu une partie de ses facultés auditives. À en croire la légende, le garçon heureux et équilibré qu’il était se transforma en un introverti à plein temps, triste et solitaire.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, éd. Allia)

#<
philosophe à slow gants



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[objoie]
Idée capitale : les fringues pouvaient prendre le pas sur tout le reste. Les filles, les voitures et l’argent, tout cela ne comptait pas. Ce qui importait, c’étaient les chaussures, des chaussures en daim bleues flambant neuves. C’était le premier témoignage de cette obsession pour les objets – motos, fringues, etc. – qui allait devenir prépondérante.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "Elvis Presley", éd. Allia)



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[musique][esth/éthique][chanson][pop][eurêka]
Le rock’n’roll était une musique tout ce qu’il y a de plus simple. L’important, c’était le bruit que ça faisait, son énergie, son agressivité, sa nouveauté. Le seul tabou, l’ennui.
Les paroles étaient généralement inexistantes, des slogans simplistes, à la limite du charabia.
[  ]
C’était une époque géniale – chaque mois déboulait quelqu’un de nouveau, plus sauvage que tout ce qu’on avait connu jusqu’alors. La pop était une terre vierge et tout y était simple, la moindre trouvaille semblait une invention décisive. Vers 1960, les choses se sont tassées et beaucoup de cette excitation s’est alors perdue. La pop était devenue plus sophistiquée, plus créative, plus tout. Mais pendant les années cinquante, la musique pop était pop un point c’est tout, un truc à vous faire allumer la radio pour entendre ce qu’il y avait de nouveau à la minute précise. Rien ne serait plus aussi bien ni aussi simple.
Le premier disque que j’ai acheté de ma vie, par exemple, était un disque de Little Richard, et d’un seul coup, il m’a appris tout ce que j’avais besoin de savoir sur la pop.
Le message disait : “Tutti frutti all rootie, tutti frutti all rootie, tutti frutti all rootie, awopbopaloobop alopbamboom !” Comme résumé de ce qu’est vraiment le rock, c’était tout simplement magistral.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "Elvis Presley", éd. Allia)
+
Les mots de Little Richard sont toujours d’actualité. Ils résumaient ce dont il retournait dans la pop en 1956. Ils la résument aujourd’hui et pour toujours : AWOPBOPALOOBOP ALOPBAMBOOM.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "fin", éd. Allia)
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Avec son style très particulier, il [Larry Williams] eut cette phrase sur le rock que je préfère à toute autre : “Je suis dans le vrai, dit-il. Il [le rock] n’a pas de début et pas de fin parce que c’est la pulsation même de la vie.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "le rock classique", éd. Allia)



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[postmoderne][musique][po/éthique][éco-logique]
Et son premier disque, That’s All Right, était vraiment bon. Elvis avait été en contact avec beaucoup de musiques différentes – le rhythm’n’blues noir, le gospel et les spirituals, les ballades country – et sa manière de chanter était un mélange de tout ça, une mixture improbable qu’il assaisonnait de sexe. Sa voix était tranchante, nerveuse, elle coupait comme une faux, elle explosait de toutes parts. Elle était torturée, immature, brute. Mais elle était surtout sexy, c’était la chose la plus sexy qu’on eût jamais entendu.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "Elvis Presley", éd. Allia)
+
La seule innovation des rockers fut de se servir, pour leur musique, de toutes les sources qui les entouraient. Avant ça, les Blancs avaient pioché dans la country et les Noirs dans le rhythm’n’blues, sans jamais empiéter sur leurs territoires respectifs. Mais à présent, chacun s’incorporait tout ce qu’il avait sous la main, et c’est ce mélange entre musiques noires et blanches qui donna au rock du Sud sa saveur particulière.
(Inutile de préciser que cet échange entre races n’avait rien à voir avec de la tolérance. Les Noirs pillaient les Blancs, les Blancs pillaient les Noirs : ça ne signifiait pas qu’ils s’appréciaient, seulement qu’ils acceptaient la façon de faire de l’autre.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "le rock classique", éd. Allia)
+
[  ] il suffisait de mélanger les bons ingrédients, de leur donner le bon mouvement et on tenait un petit chef-d’œuvre pop. C’était aussi simple, aussi direct, et finalement aussi satisfaisant que ça. »
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "le rock classique", éd. Allia)


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[âge][éphébophilie][ÀR][FZAIOPMP]
[Chuck Bery] Il a atteint la perfection avec You Never Can Tell. Quand on sait que Chuck l’a écrite juste après avoir purgé une peine de prison ferme pour avoir franchi la frontière d’un État avec une mineure sans l’autorisation de ses parents, elle redouble de saveur. Les paroles sont les suivantes : [  ].
[  ]
Mais alors même que sa carrière se présentait sous les meilleures auspices, il se retrouva derrière les barreaux, coffré à cause de son histoire avec la mineure. À sa sortie de prison en 1963, le rock était fini, mais la mode du rhythm’n’blues déferlait sur l’Angleterre, et les Rolling Stones – dont le répertoire était au départ presque exclusivement composé de reprises de Berry – l’intronisèrent héros du blues numéro un. C’était à parier : il retomba sur ses pieds.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "le rock classique", éd. Allia)
+
[Jerry Lee Lewis] Après ses premiers succès enragés (l’apocalyptique Whole Lotta Shakin’ Goin’ On et Great Balls of Fire), il entama, en 1958, une tournée en Grande-Bretagne. Mais dès son arrivée, on lui colla de sérieux ennuis sur le dos. Il avait emmené sa jeune épouse avec lui. Sa très jeune épouse, comme on allait le découvrir. Elle s’appelait Myra et Jerry Lee prétendait qu’elle avait quinze ans. Il devait admettre par la suite qu’elle n’en avait que treize. Il déclara aussi qu’à vingt-deux ans, il en était à son deuxième mariage. La première fois, il avait quatorze ans (“Bon Dieu, j’étais trop jeune”).
La presse britannique se déshonora dans les grandes largeurs. Elle monta un scandale énorme, cria au détournement de bébé et parvint finalement à faire annuler la tournée. Jerry Lee s’en retourna en disgrâce. « Bordel, je ne suis qu’un bouseux”, plaida-t-il, mais personne ne releva.
[  ]
Il ne se laissa pas abattre. À son retour à New York, il annonça que ses concerts avaient été “formidables, tout simplement formidables” et que pour son départ “trois mille personnes l’attendaient pour l’acclamer”.
Dernière ironie de l’histoire : son mariage marcha idylliquement bien. Le couple s’installa et donna naissance à trois rejetons. Ils étaient tous deux très religieux et Myra ne sortait jamais sans sa Bible.
En tout cas, on lui pardonna. Ses tournées pendant les années soixante furent toutes couronnées de succès. Rien d’étonnant : avec sa maîtrise exceptionnelle, il savait se mettre le public dans la poche.
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, "le rock classique", éd. Allia)
+
Jerry Lee Lewis épouse Myra Gale Brown en décembre 1957. La révélation de la nouvelle dans la presse déclenche un scandale qui va profondément affecter la carrière de Lewis. En effet, la jeune fille, qui n'a que 13 ans ("child bride !"), est sa cousine germaine ; de plus le « Killer », qui n'a pas réglé son précédent divorce, est toujours officiellement marié. Il est critiqué et poursuivi pour bigamie, ses cachets s'effondrent, ses disques se vendent moins, le public vient à ses spectacles pour le huer. Il reste marié treize ans à Myra. Ils ont ensemble deux enfants, Steve Allen Lewis (27 février 1959- 22 avril 1962) et Phoebe Allen Lewis (1963). À l'âge de trois ans, Steve Allen se noie dans une piscine.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Jerry_Lee_Lewis)
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"Ne dites pas: ‘Sa pine est trop grosse pour ma bouche.’ Dites: ‘Je me sens bien petite fille quand je cause avec lui.’"
(Pierre Louÿs, Manuel de civilité pour les petites filles à l’usage des maisons d’éducation, éd. Allia)

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[à lsp][âge]
Le temps, l'âge... les temps... à travers Jerry Lee Lewis... Entre ici... et en commentaire :
Jerry Lee Lewis -Whole Lotta Shakin Going On (Live 1964)
https://youtu.be/1dC0DseCyYE
Le même (interprétant la même) ? En 2017...
Jerry Lee Lewis - Whole Lotta Shakin' Goin' On (Berry Hill 2017)
https://youtu.be/1dC0DseCyYE



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[à david][à judicaël]



Le vendredi 25 juin 2021 à 21:47:49 UTC+2, David  a écrit :


beh moi j'attendais ton texte... et ton accord pour tout lancer... avant d'enterrer quoi ou qui que ce soit.
on tente de le faire maintenant malgré l'arrivée de l'été ?
+

Le samedi 26 juin 2021 à 15:52:06 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Non non, pas la force pour tout ça, comme d'hab, et a fortiori. Et a priori.
J'avais pourtant (des formulations et) une idée, pour introduire ça, de biais, idéal, mais... des idées, des idées, toujours...
Mais, dès qu'il fait passer à l'administratif,  au sens large, moi, tu sais... Il y a pas tellement à m'attendre là-dessus... Je préfère abandonner. (Quitte à) M'abandonner...
Bref, si j'étais artiste officiel, je serais du genre à nécessiter sérieusement un agent ou truc du genre, quoi, je sais même pas le nom de tout ça, le monde... Ah, le monde...
Mais MERCI, hein. De l'intention...
Mais tout ça arrive un peu tard et au-dessus de mes forces, et de mes moyens... de me lancer, de risquer, d'oser... Il n'est plus temps, je crois. Ne serait-ce que, oui, niveau saison/calendrier, c'est possible. Et je sais qu'après il sera aussi trop tard, mais... C'est comme ça, quoi. Mais MERCI, hein... (À l'un et l'autre...)



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la pensée combine
-
la pensée combine
le corps est une combinaison
-
le corps combinaison
(que) la pensée combine
-
le corps est combinaison
la pensée combine
-
le corps est combinaison
l'esprit combine



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[bande](V)
... dictaphone qui tourne...
(Midnight Special [film], 23'30)


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[nuit][TP][DE]
Et ensuite, plus il a grandi, plus ça s'est aggravé. Alors il a commencé à vivre la nuit et à dormir pendant la journée.
(Midnight Special [film], 23'50)
+
On se refait pas, hein ? Tu dors toujours pas la nuit ?
(Midnight Special [film], 57'30)

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[JP]![symplicité][dépression][maturage][âge]
ESQUISSE no 13. Nous nous sentons libres quand surgit en nous une idée, une émotion, un acte. Nous éprouvons un sentiment de liberté quand nous nous arrêtons et que nous assistons immobiles au spectacle de notre activité se déployant sans heurts selon sa propre nécessité. Nous nous sentons libres, et sommes libres si l'on veut, chaque fois que nous agissons par une nécessité qui est en nous et que notre activité ne rencontre aucun obstacle au sein d'elle-même.
    Mais nombreux sont aussi les moments où nous sommes habités par un sentiment de non-liberté : notre activité se grippe et se fige parce qu'en elle des forces s'opposent à d'autres et qu'elles se paralysent réciproquement. Ce sont des moments de souffrance, légère ou profonde, parfois insoutenable. Ce sont le désir, la frustration, l'impatience, la perplexité, le découragement, la dépression, l'angoisse, la peur, la jalousie, la haine, le désespoir.
    Le remède est toujours le même : réduire la tension pour que les forces qui s'opposent et se paralysent l'une l'autre se remettent en mouvement et s'engagent dans un processus d'intégration qui nous rendra notre capacité d'agir et de nous renouveler. Mais comment réduire la tension ? D'abord par l'arrêt : en m'abstenant de chercher une solution, de vouloir quoi que ce soit et en créant ainsi une détente dans le conflit des forces tout en restant attentif à ce qui va se passer. Cette attention a la vertu d'exercer une action sur ce qu'elle considère : elle place le foyer du conflit ou le nœud de la souffrance dans un espace plus large où les forces en présence peuvent se dénouer, se recombiner et s'engager dans un processus d'intégration qui aboutira à une activité réunifiée. L'attention produit le même effet quand je rencontre des difficultés dans le cours d'un apprentissage : elle crée l'espace où les forces sollicitées peuvent se recombiner et reprendre le processus d'intégration.
    Cette faculté de débrayer est naturelle, mais nous la perdons parfois quand la tension est trop forte ou la souffrance trop grande. Nous avons alors besoin de l'aide d'autrui pour nous dégager du piège et retrouver le mouvement.
    L'épreuve une fois passée, cultiver l'arrêt devient un plaisir, car il est délicieux de pouvoir à tout moment s'absenter, se mettre en vacance, laisser l'activité dont nous sommes faits se réorganiser d'elle-même ou nous proposer ce qui naît en elle.
Notons ce paradoxe : l'idée que tout est déterminé dans notre activité nous porte à mieux l'observer. En l'observant, nous la modifions, nous la laissons se développer plus librement et nous devenons plus capables d'agir, donc plus libres. Nous devenons aussi plus conscients de ce qui se passe en nous : nous progressons sur le plan de la connaissance.
(Jean François Billeter, Esquisses, n°13)


#<
la rêverie ou la vraie vie
c'est la vraie vie ou la rêverie


#<
se mettre à penser plutôt que ce/ces maître(s) à penser
pas meilleur maître à penser que (de) se mettre à penser
le plus grand maître à penser de se mettre à penser  (+ c'est de)
le plus grand maître à penser c'est de se mettre à penser
le plus sûr maître à penser c'est de se mettre à penser
-
seul maître à penser
de se mettre à penser
-
seul maître à penser, se mettre à penser
-
seul maître à penser
se mettre à penser
-
pour maître à penser   (+ pour mettre à penser)
se mettre à penser
-
pour maître à penser
(et mettre à penser)
se mettre à penser
-
pour maître à penser
se mettre à penser
(O/<.)















2021 06 27


#
[eurêka][créage][perfectionnage][pour vincent]
...
(Jean François Billeter, Esquisses, §26)



#<
couac, qu'on vive, couic
couic, couac, qu'on vive
-
couic
couac
qu'on vive

 

#
[défausophie]![archéo-logique][autophilosophe]![philosavis]
K 70. Quand on considère la nature comme la maîtresse d'école et les pauvres humains comme ses élèves, on est porté à se faire une bien curieuse idée de l'espèce humaine. Nous sommes tous assis dans une même salle de classe, nous avons les principes nécessaires pour comprendre le cours et l'assimiler, mais nous préférons écouter le babillage de nos camarades plutôt que l'exposé de la maîtresse. Ou quand l'un de nos voisins note quelque chose, nous copions, nous lui volons ce qu'il a peut-être mal entendu et nous y ajoutons nos propres erreurs d'orthographe et d'opinion.
(Jean François Billeter. Lichtenberg, éd. Allia, p.116)
+
[autophilosophe]![génia-logique]
K 122. Le don de tirer profit de tous les événements de la vie pour soi-même et pour la science que l'on pratique, voilà en quoi consiste une grande partie du génie.
(Jean François Billeter, Lichtenberg, éd. Allia, p.122)
>
[PT]
Le don de tirer profit de tous les événements de la vie pour soi-même et pour la science que l'on pratique, voilà en quoi consiste une grande partie du génie. (Lichtenberg, trad. Jean François Billeter, éd. Allia)




#
[réêl][intelligence]
K 71. À chaque degré de la connaissance ont cours des propositions dont on? ne voit pas qu'elles sont suspendues au-dessus de l'inconnaissable, sans autre appui que la seule croyance. On les accepte sans savoir d'où vient la confiance qu'on a en elles. Le philosophe en a tout autant que l'homme qui croit fermement que l'eau coule toujours vers le bas pour la bonne raison qu'il est impossible qu'elle coule vers le haut.
(Jean François Billeter. Lichtenberg, éd. Allia, p.116-117)

+

#
[intelligence]![ARG][réêl]!
K 77.[  ] On a tenu pour objectif ce qui est en fait déjà subjectif, et l'est nécessairement.
(Jean François Billeter. Lichtenberg, éd. Allia, p.116-117)



#<
l'objectif est simple, le subjectif complexe, la réalité simplexe
le simple objectif, le complexe subjectif, la simplexe réalité


#
[âge][apprentissage][politique]
K 82. Avec l'âge on ne peut plus apprendre parce qu'avec l'âge on ne veut plus recevoir d'ordres. Les deux choses sont très étroitement liées.
(Jean François Billeter. Lichtenberg, éd. Allia, p.118)


#

[à gilles]

Le samedi 26 juin 2021 à 15:51:10 UTC+2, Gilles  a écrit :


J’avais oublié que j’ai la chance de pouvoir ''ne rien faire’’ puisque le Tour de France cycliste à démarré aujourd’hui, et comme j’ai l’habitude de le regarder les autres années, sachant que je n’irai sans doute pas loin en camping-car cette année, le programme est tout trouvé !!

À + P@p.

+

Le dimanche 27 juin 2021 à 12:55:19 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

: ) Mais on est d'accord que regarder le Tour n'est pas "ne rien faire", hein ? Sinon relis bien le livre, et médite-le mieux ; )
Mais bon, je comprends. Tu sais, je suis pas tellement plus doué que toi pour ne rien faire, loin de là, même si j'essaie justement de me soigner, c'est ça le truc, et je dois dire que la maladie, grave, m'y aide, grave. J'aurais préféré que pas. Si j'ose dire.
Mais le Tour te suffit, vraiment ? Sinon, je répète, j'aurais, au choix, par exemple plein de livres audio, lus par des voix humaines, etc. Sur plein de sujets. N'hésite pas à me dire si ça te dit, en plus du Tour. Que je te propose un menu, à la carte ; )
à la Karl




#<
la maladie guérit de certaines choses
la maladie peut guérir de certaines choses     (= nous guérit de certains travers + la maladie elle-même peut guérir de par certaines choses, remèdes !)
la maladie peut guérir de certaines choses
une/toute maladie peut guérir de certaines choses


#
[mort][noirage][optimisme]
Ça change rien. Des tas de gens bien meurent tous les jours en croyant en quelque chose.
(Midnight Special [film], 58'20)



#
[surdouage](V)[EMI]
Enfant – Je crois que j'ai compris qui je suis. Il y a un monde construit sur le nôtre. Un monde habité. Je crois qu'ils sont comme moi. [lumière lui sort de la paume et des yeux]
– Ils sont comme toi ?
Enfant – Oui, c'est ce que je ressens.
– Je comprends.
[  ]
– Oui, moi aussi je te crois.
Enfant – Bien.
– Ok.
[  ]
– [  ] Et si sa place n'était pas avec nous ?
(Midnight Special [film], 1:04')


#<
[philosavis]
le sel de l'avis
le sel de l'avis qu'on donne
le sel de l'avis sur tout/n'importe quoi
se méfier/défier du sel de l'avis
on a souvent la main lourde sur le sel de l'avis
se défier/retenir d'avoir la main lourde sur le sel de l'avis
-

#<
la vie nous cuisine un avis au sel de la vie
-
la vie nous cuisine
un avis
au sel de la vie
ah, le sel de l'avis


#<
[philosavis]
on se cuisine (entre nous, ma foi) au sel de l'avis
on se cuisine au sel de l'avis
comme la vie nous cuisine au sien
au sel de l'avis on se cuit
on se cuisine au sel de l'avis sur la vie



#<
une religion a la foi/à la fois
-
chaque chose en son temps, une religion à la fois
en son temps, une religion a la foi
en son temps, toute(s) religion a/à la foi(s)



#
[Allia ligne][hacker]
On ne sait pas ce qu'on fait. On est portée par quelque chose...
j'ai constitué cette maison d'édition...
... était habité par tout ce que j'ai fait pendant une trentaine d'années dans la maison d'édition que j'ai fondée. C'est-à-dire que j'y sentais toutes les influences des thèmes, des pensées, des mouvements auxquels je me suis intéressés et qui m'ont poussé à constituer ce catalogue. Quand je dis que les choses ne sont pas pensées, c'est-à-dire qu'il y a des besoins irrépressibles de faire des choses, il y a de cette manière-là des choses qui s'imposent à vous, et c'est bien souvent a posteriori que la réflexion, l'intelligibilité de ce que l'on fait vous apparaît. C'st-à-dire que ce serait un pur mensonge que d'affirmer au point de départ que je savais parfaitement ce que j'allais entreprendre. Et en général quand on entreprends quelque chose, c'est de manière un peu sauvage, un peu barbare, c'est-à-dire mue par une conviction que l'on porte quelque chose et que l'on ressent le besoin de le transformer pratiquement, et "transformer pratiquement" m'amène à donner le sens propre du monde "poésie", à défaut de contemporain, et le mot poésie, à son originie en grec, veut dire "faire". Or, faire, j'ai fait, et je fais, tous les jours.
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 4')
+
Il y a que [  ] j'ai toujours été attiré, j'ai toujours été habité par [  ] ce qui se trouvait dans les marges. Par le bruit, par la rumeur, par l'illicite, par ce qui ne se dit pas, par ce qui est réprimé, par une morale souvent douteuse.
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 7'20)
+
#
[Allia ligne]
Et tout ça forme un tout. Et quand je vous ai dit que j'allais vous parler de tout et de rien, c'est que bien souvent j'ai le sentiment que l'on part de rien. C'est-à-dire que pour se lancer dans quelque chose, dans quelque domaine que ce soit, il faut quand même être doté d'une assez grande mégalomanie. C'est-à-dire on arrive, on n'est rien, on n'a rien fait, et on veut faire. Et ça, c'est la vraie poésie. Et faire, quand on n'est rien et qu'on n'a rien fait, quelque part le monde nous appartient, c'est-à-dire on s'approprie tout, et donc on s'offre toutes les libertés avant d'agir.
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 14'50)
+
Et ce que je suis en train de vous dire que dans le monde dans lequel nous vivons, faire de la poésié, à tous les sens du terme, [  ] dans notre monde contemporain, il se lève des gens et cela est possible. Et c'est peut-être la meilleure nouvelle que je pouvais vous annoncer ce soir et que je m'annonce à moi-même parce que c'est la seule chose, de penser et de vérifier pratiquement qu'il est possible de faire les faire les choses dans le monde dans lequel nous vivons est une chose qui me réconcilie quotidiennement avec la vie. C'est-à-dire que des gens inconnus, des auteurs qui n'ont jamais publiés, [  ] quel que soit leur domaine de prédilection [  ]
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 18'15)
+
Tout cela se lie et se tisse comme un collier de perles. [  ] Bien sûr il y a toujours des esprits avertis qui sentent tout de site qu'il se passe qqch, là. Et puis il y a d'autres gens qui attendent, qui voient que la chose se construit, se dessine et qu'une cartographie se met en place, et permet d'avancer. Et en rupture avec un esprit, avec une morale, avec des idées reçues, il a été possible de constituer quelque chose qui permette de donner à lire l'histoire d'une vie. Parce que, au départ, c'était dans ma tête.
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 20')
+
... un catalogue de 500 titres...
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 26')
+
(AF)
[postmoderne][Allia ligne]
... tous les domaines... disciplines... et avec les sauvages...
... touché un public divers...
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 27'30 + 32')
+
[hoptique][hacker]
... mais la peur de faire... peur de la poésie...
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 28'30)
+
Là vous soulevez/touchez un problème auquel je suis assez sensible, c'est-à-dire comment le catalogue de ma maison a été constitué. D'abord, c'est la première fois qu'un catalogue de maison d'édition fasse un inventaire de ses livres de cette manière-là. C'est-à-dire qu'on a détruit la discipline. Et comme vous l'avez très bien noté...
... j'ai classé mon catalogue... comme je classe mon esprit... (AF)#<
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 39'15)




#
[esth/éthique]
Quand on publie un livre, [ ] c'est un acte politique. Et quel que soit le contenu de ce livre.
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, 7'50)


#
[généraliste]
...
(Gérard Berréby ; Allia - 2011 - Conférence de Gérard Berréby au CipM de Marseille, ±12' + ±14' + 22'30 + 39'30)




#
[brachy-logique][vision]
[  ] la seule chose que l’on ne trouve pas, c’est une analyse exacte et patiente de ses idées, du monde dans lequel il vivait, du monde des idées dans lequel se mouvait sa pensée.
Nous ne prétendons évidemment pas, dans les quelques pages qui vont suivre, remplacer cette monographie qui nous manque ; et tout ce que nous chercherons à faire, c’est donner une esquisse rapide de sa Weltanschauung. Nous renoncerons également à toute étude des sources et des influences, ainsi qu’à tout établissement de rapports et de parallèles.
(Alexandre Koyré, Paracelse (éd. Allia) (extrait))
+
#
[brachy-logique][s'injustifier]
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. On la refait parfois pour mieux concevoir l'idée ou mieux voir la chose.
Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. Je m'en sers pour tenter de résumer ce que j'ai appris, depuis trois quarts de siècle, et pour ébaucher des conclusions.
Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse.
(Jean François Billeter, Esquisses, préambule)
+
Ici qu'est-ce qu'on voit ?
[  ]
Description technique ça donne quoi ? [  ] Ça donne cartes postales mises en liasses, épinglées. [  ] on fait passer les uns sous les autres, on a... [  ]
On est où, là ? Ça donne quoi ? Ça donne oui oui ça s'écrit comme ça sans aspérité comme une post (c)ard en arrière comme comme en écoutant du chinois trois pattes de mouches jetées à
un snapchat une esquisse un sketch un schéma une ébauche
une amorce un canev
un canevas un croquis une idée un début un essai un germe un squelette
une maquette
un premier jet un projet un topo un cray
un crayon
((Jérôme Game, HK Live ! ; La poésie n'est pas une solution -  14/08/2012 - « HK Live ! » de Jérôme Game (France/Chine), 12'))
+
#
[vision]
J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible, c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel, elle est aussi une façon de s'adresser au lecteur : voilà ce que je vois, lui dis-je, vois-tu la même chose ?
((Jean François Billeter, Esquisses (éd. remaniée 2017), §42 – version audio))
+
Le travail de la pensée est solitaire, mais les idées auxquelles il mène doivent ensuite se communiquer. Elles ont peu de valeur si elles restent le bien d'un seul. L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement.
(Jean François Billeter, Esquisses (2016), derniers mots)
+
infra : Billeter : ... moins raisonner que communiquer une vision...


#
[autophilosophe][pop][généraliste][automédecin]
Qui était-il, ce vagabond génial ? Un savant profond qui aurait, dans sa lutte contre la phy- sique aristotélicienne et la médecine classique, posé les bases de la médecine expérimentale moderne ? Un précurseur de la science rationnelle du 19e siècle ? Un médecin érudit génial, ou un charlatan ignorant, vendeur d’orviétan superstitieux, astrologue, magicien, faiseur d’or, etc. ? Un des plus grands esprits de la Renaissance, ou un héritier attardé de la mystique du Moyen Âge, “un gothique” ? Un cabaliste panthéiste, adepte d’un vague néo- platonisme stoïcisant et de la magie naturelle ? ou, au contraire, est-il “le médecin”, c’est-à-dire l’homme qui se penchant sur l’humanité souf- frante aurait trouvé et formulé une conception nouvelle de la vie, de l’univers, de l’homme et de Dieu ?
[  ]
Paracelse a-t-il été ceci ou cela ? avons-nous demandé plus haut. Il nous semble qu’il n’a été ni ceci ni cela ou, si l’on veut mieux, et ceci et cela
[  ]
Theophrastus Bombastus n’était pas très savant ; rien dans ses écrits ni dans sa biographie ne permet de le supposer imbu de la science livresque de son temps. Il avait, certes, fait des études. Il avait été même reçu docteur en médecine à Vérone. Il ne semble pas avoir poussé bien au-delà. Dans sa chaire comme dans la pratique il est un “empirique”. Le plus clair de son savoir provenait – il le dit lui-même – de ces vieilles femmes, demi-sorcières, qu’il rencontrait sur son chemin, des pratiques populaires ; des recettes traditionnelles ; des moyens employés par les barbiers de village ; des méthodes de laboratoires dont se servaient les mineurs, les fondeurs d’or et d’argent. Il était réellement un chyrurgus, un homme de la pratique, du métier ; non de l’étude. Et ce n’était pas tant par patrio- tisme ou par une conviction d’homme moderne
que, dans ses cours et ses écrits, abandonnant le latin il employait un dialecte alémanique – c’était, tout simplement parce qu’il ne pouvait faire autrement : ceux qui l’écoutaient et le sui- vaient ne savaient pas assez de latin.
Paracelse est une des plus curieuses aven- tures de l’histoire de la pensée. Une fantaisie abondante, surabondante même, une passion de savoir et une curiosité passionnée pour le monde, la réalité concrète, la réalité vivante s’étaient incarnées dans son génie – génie bar- bare mais génie quand même – et la dissolution de la science médiévale avait chez lui, plus que chez quiconque de ses contemporains, provo- qué une renaissance et une revivification des superstitions les plus primitives ; la moitié de ce qu’il enseigne n’est que du folklore affublé de noms bizarres que, avec une joie enfantine et naïve, il invente à tous propos et même hors de propos, de noms auxquels il donne des racines et des terminaisons “latines” et “grecques”: ...
(Alexandre Koyré, Paracelse (éd. Allia) (extrait))


#<
au lieu d'hippocrate la médecine actuelle paracelse
la médecine moderne pare à celles et ceux qui en reviennent/reviendraient à Hippocrate
la médecine moderne pare à celles et ceux qui en reviendraient (bel et) bien à Hippocrate (médecine spectaculaire, héroïque, plutôt que séculaire)

> Livres Esotériques Anciens - Chevreul - De la médecine de Paracelse




#<
otto karl
hacker d'être philosophe
à l'ancienne
éco-logique
sauvage
multi-média
-
otto karl
hacker
d'être philosophe
à l'ancienne
éco-logique
multi-média
sauvage
-

#<
[brut]=[sauvage]


#<
[écologie]
on est allé du sang de la terre (= expression pour désigner le pétrole) au sens de la terre
du sens de la terre, au sang de l'animal, au sang de la terre, pour un retour au sens de la terre


#
["temps perdu"][TP]
Quel est votre offre ? Nous perdons notre temps.
(There will be blood [film], 15'35)


#
[âge][brachy-logique][bavardage]
Monsieur [  ], je n'abuserai pas de votre temps ; et je vous serais reconnaissant de ne pas abuser du mien.
(There will be blood [film], 17'45)

#
[philosavis]
Je me sentirais mieux si vous me preniez pas pour un imbécile.
(There will be blood [film], 21'30)

#
[féminisme]
– Si vous avez quelques minutes, il y a une chose dont j'aimerais beaucoup vous entretenir.
père de famille (tandis que ses filles les servent à table) – "Maman", tu veux bien faire sortir les filles ? (Et toutes les femmes sortent.)
(There will be blood [film], 32'50)


#
[axio-logique][politique]
Marie elle a dit que son père la battait si elle priait pas.
(There will be blood [film], 40')



#
[formule][eurêka][otto karl][multimédia][âge][CNV]
Le nouvel esprit qui est en moi m'a offert un nouveau moyen de communiquer. Par un doux chuchotement.
(There will be blood [film], 55'40)


#
[DE][malbouffe]
(son père le force à boire du lait... dans un grand verre de lait, beau plan...)
(There will be blood [film], 1:21')


#
[s'injustifier]!
J'aime pas être obligé de me justifier.
(There will be blood [film], 1:24'40)


#
(AF)
[neutralisage][moyenhomme][défausophie][DE][maudit]
...
(There will be blood [film], 1:25')



#
[affinité][DE][objoie][refuge][-',-]
Quand j'étais petit, je trouvais que c'était la plus belle maison que j'ai jamais vue. Et je la voulais. Je voulais vivre dedans. Et manger dedans. Et la nettoyer.
(There will be blood [film], 1:39'50)










2021 06 28


#<
la pensée complexe pour Edgar Morin, la pensée simplexe pour Jean François Billeter, pour Otto Karl, et la simple pour tant d'autres




#
[musique][-',-]
(Avner - l'Orgue, le plus MYSTIQUE des instruments)
+
#
[maximalisme]
l'orgue...  il y a tellement de sons possibles sur un orgue... tous les jeux ont des noms d'instruments pcq ces jeux, quand tu les tires, ça déclenche une série de tuyaux dont les sons est censé rappeler cet instrument... celui-ci trois claviers... donc tu peux avoir un instrument ici... ici... ici...  et au pédalier... donc tu peux naviguer, et en plus tu peux les mélanger... sur un seul clavier tu peux avoir deux jeux, et mélanger un son de trompette avec un son de bourdon, un son de nasard avec un son de flûte, ce qui fait qu'en fait les possibilités sont pratiquement infinies... orgue... aussi complexe et aussi riche... un tuyau par note et par jeu... il y a toutes les notes du clavier multiplié par tous les jeux, dans tout le système... 2600 tuyaux... les organistes jouent sur plusieurs claviers, plus les pieds... improviser...
(Le Bordel D'inskape - 2013 - Alexandre Astier - Une expertise d'orgue , J.S.bach)

#
[minimalisme][LT]
Tiny Ruins, "Some Were Meant For Sea" [album]
...
Tiny Ruins, Olympic Girls Solo [album]



#
[hacker][otto]
Parce que Welles est fou. Il a fait ce truc complètement en pirate. [  ] Et avec, il est allé tourner [  ] des bouts de trucs.
(Jérôme Game ; Pas la peine de crier - 23/02/2012 - Prendre les moulins aux mots, 32')

#
[amphibo-logique][âge][formule]
C'est un trajet de longue haleine, de tendre vers la question de la contemplation dans une société comme la nôtre aujourd'hui, et avec les outils qu'on utilise aujourd'hui. Tant la langue, que la musique, que l'image. On est dans un espace productif, aujourd'hui. Donc moi j'aime bien traiter [  ] de la même manière que quand je vais me balader en forêt. C'est aussi simple que ça.? C'est-à-dire un moment de prendre le temps de lâcher quelque chose, et de pas vouloir en tout cas être possessif du sens. [  ] Pardonnez-moi les images, mais j'aime plus pêcher le sens que le chasser. Donc, à un moment donné, ça veut dire qu'il faut attendre. Il y a une question avec le temps, qui est fondamentale. [  ] C'est-à-dire de ralentir son battement de coeur si on veut un tant soit peu ne plus entendre mais essayer d'écouter, enfin au delà de soi, quoi.
(Cyril Teste ; Pas la peine de crier - 23/02/2012 - Prendre les moulins aux mots, 42')

#
[multimédia][jérôme game][po/éthique][génia-logique][karl]
Qu'est-ce que c'est qu'une caméra littéraire. Qu'est-ce que c'est qu'une littérature qui apprend à se faire dans la contemplation des images, [   ] du cinéma.
... lignes brisées... tangentes.. série d'ellipses... machine à créer du détour...
+
... or cette grammaire me parle directement... je bégaie parce que j'arrive pas à écrire une phrase. Ça fait dix ans que j'essaie d'en faire une. Et j'ai des soucis. Et je suis aller voir d'autres gens qui arrivent à le faire. Des vidéastes, un plan-séquence, c'est une phrase.
(Jérôme Game ; Pas la peine de crier - 23/02/2012 - Prendre les moulins aux mots, 43'30 + 51')
+
l'écriture de Jérôme Game... je pense que Jérôme, quand on parle de bégaiement, à mon sens Jérôme est à mon sens à l'orée d'une langue qui pose la question du numérique aujourd'hui, pour moi, c'est-àdire... le brouillage, le bégaiement que peuvent produirent les machines... pour moi on est quasiment sur du digital, avec l'écriture de Jérôme... c'est très musical... et hypnothique aussi... mise en abîme de son écriture... comment j'y arrive... comment j'y arrive pas...
(Cyril Teste ; Pas la peine de crier - 23/02/2012 - Prendre les moulins aux mots, 52')



#
[//]
Olivier Cadiot, Retour définitif et durable de l'être aimé
//
Jérôme Game



#
Comment j’apprends à la comment la radio m’apprend à écrire :

Lire si vite écouter qu’on en mange, qu’on réécrit, qu’on change le sens dans les mots mêmes, on déglutit. Voir si intensément qu’on s’y retrouve plus, la traductrice automatique, le software a planté plante en pleine sensation le. Bon. Re-boot. Replay. Zoom maximal, cadrage flottant. Ça rippe un peu ça coule par le milieu ça suinte en dedans, par le son, les yeux, par les oreilles. Du calme. Reprenons. Original soundtrack + bande-son, la V.O. Sous-Titrée + l’écrit ça donne quoi ? Ça donne bruitages à la radio + montage, bruits du montage, zoom audio. Ou : théâtre + coulisses + images, histoires + effets. Ça donne son, littérature. À même le, à travers tout le reste. Ça donne écriture.
Jérôme Game
Playlist :
1/Cockpit Check List
2/Shu Qi, pont-tunnel bleu, Millennium Mambo (Hou Hsiao Hsien)
3/Skaters, le flic vient les faire chier, Wassup’ Rockers (Larry Clark)
4/San Ming et son ami sur les berges, à Fengje, Still Life (Jia Zhang Ke)
5/Le velours du pixel en l’air, au ralenti, à Paranoïd Park (Gus Van Sant)
6/During Flight
7/Excess, Tricky
8/Ceci n’est pas une liste, Jérôme Game
9/Je commence par ne pas photographier, Jeff Wall


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[affinité]
Je cuisine au basilic, à l’estragon, à la coriandre.
(Édouard Levé, Autoportrait, éd. Allia)

#<
les gros succès/blockbuster/best-sellers filent souvent un mauvais carton, c'est leur patte


#
[TP]
Par monts et par vaux. Que de voyage j'ai fait pour lui. J'ai même fait de la radio. Quand je pense à tout ce qui est arrivé. C'est merveilleux d'être ici et de vus retrouver en bonne santé. Nous avons tant de choses à nous dire.
(There will be blood [film], 2:18')


#
[noirage][théo-logique][cosmo-logique]
prêtre – Si je pouvais me laisser guider par la main du Seigneur, je le ferais, mais tout ce qu'il fait  est incompréhensible, tous ces mystères qu'il nous présente alors qu'on désespère... On désespère d'entendre sa parole.
(There will be blood [film], 2:26'20)



#<
karl a passé son temps à s'ottojustifier
-
karl a passé
sinon perdu
son temps
à s'ottojustifier
-
otto a servi karl à s'ottojustifier (+ il asservit karl)
-
otto
a servi
à karl
(à lui) asservi
à s'ottojustifier
-
otto
a servi
à karl
asservi
à s'ottojustifier
-
otto
a servi à karl
asservi à s'ottojustifier
(O/<.)
-
otto
a servi à karl
asservi à son otto
justification
-
+
otto
a servi à karl
asservi à son otto
autojustification
(O/<.)
-
otto
a servi à karl
asservi à son auto-
justification



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[HN][multimédia][otto]
... oralité... écriture... culture orale... magnétophone...
(L'Essai et la revue du jour - 22/04/2015 - Jack Goody / Revue Terrain - Jack Goody : Mythe, rite et oralité  / Revue Terrain N°64 Dossier Virus)



#
[ARG]![intelligence]![réêl]
[  ] nous ne percevons jamais la réalité extérieure qu'à l'intérieur de notre activité, c'est-à-dire telle que nous l'imaginons ; nous croyons l'appréhender directement telle qu'elle est hors de nous : c'est une illusion naturelle et utile, mais une illusion ; [  ]
(Jean François Billeter, Esquisses, §9)
+
[  ] nous ne percevons jamais la réalité extérieure que sous la forme qu'elle prend au-dedans de notre activité ; [  ]  nous croyons avoir une appréhension directe de la réalité telle qu'elle est hors de nous : c'est une illusion naturelle et utile, mais une illusion [  ]
((Jean François Billeter, Esquisses édition remanié 2017), §9))



#
[archéo-logique][autophilosophe][formule][noirage][programme]
Et affirmer ça de façon directe, moi ça m'intéresse parce que ça me paraît vrai, et que ça me paraît utile d'y réfléchir. Et d''y réfléchir  pas dans l'abstrait [  ], non, y réfléchir en commençant par observer. Et sur quoi on peut acquérir une conviction parce qu'on l'a observé.
(RTS - À voix haute - 16.05.2021 - avec Jean François Billeter “Le Propre du sujet” (éd. Allia), 5')














2021 06 29

#<
Jérôme Game
in the loop loupe
rewind foward replay
reboot
-
(à jérôme)
game
in the loop loupe
rewind forward replay
reboot



#
[amphibo-logique][génia-logique][eurêka][créage][formule][jérôme game]
– Et cette élocution, ce débit... Comment l'avez-vous trouvé, ce débit ? [  ]
– [  ] Je pense pas l'avoir cherché. Il s'est présenté à moi parce que j'avais besoin de sortir d'une situation qui était problématique, et c'est ça que j'ai trouvé pour en sortir. Et cette situation, c'était que j'avais envie de dire plusieurs trucs à la fois. Il y a deux aspects : dire deux trucs à la fois et dire je n'en peux mais que je ne sais pas quoi dire. Et je voulais pouvoir exprimer ça positivement, plutôt que de le compter au titre du silence ou d'une incapacité, j'avais envie de potentialiser cette difficuté à dire.
[  ]
Au début, je m'apercevais qu'il y avait une difficulté quand j'écrivais, et puis cette difficulté j'ai trouvé un moyen entre guillemets de la résoudre quand je lisais. Et ensuite quand je suis revenu à l'écriture, je me suis dis "tiens, ben, oui, voilà, quoi, il faut travailler cette façon de faire". Et donc cette écriture-là elle s'est potentialisé sur la page grâce au fait d'être passé par la parole. // [on dirait le süd][mes quantiques][formule]  !!
(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 5')
+
infra :
... arrive pas à faire une phrase...
(Jérôme Game ; Pas la peine de crier - 23/02/2012 - Prendre les moulins aux mots, 43'30 + 51')
>>
+
infra : Gaëlle Obiégly : ... trouver son génie...
+
... le problème donc c'est de trouver un système syntaxique qui puisse exprimer qqch... ça s'est un problème d'écriture... ensuite si ça en passe par la son, alors le son, c'est aussi qqch qui fait retour dans l'écriture. ... ça veut dire que par rapport au livre que je veux écrire dans le futur, que j'y suis pas encore complètement. Parce que si c'était le cas, il pourrait exister sans l'oralisation, sans la mise en parole, ou sans un CD... je suis en plein travail, et ce moment de la poésie sonore, c'est un moment où j'essaie de mettre en place une écriture, j'ai pas fini du tout, quoi. Et ça n'est pas une arrivée, cette histoire de poésie sonore. C'est un plateau... oui c'est un milieu... mais l'objectif c'est de trouver une espèce d'une homéostase dans l'écriture, oui.
(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 7'45)
+
– Est-ce que [  ] la question c'est pas comment faire passer une violence ? [  ] Enfin, dire plusieurs choses à la fois, comme vous dites, ça veut dire aussi qu'il y a des choses qui doivent sortir !
(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 9'20)
+
(AF)
[otto karl][multimédia]
– Le son servant à l'écriture, là, tout d'un coup, [  ] le lieu du montage, le lieu du mixage, deviennent finalement une multitude de stylos d'écriture pour vous ?
– Pour l'écrivain que j'essaye d'être, la radio, la production radiophonique est vraiment un outil magnifique pour tester, pour mettre en place une écriture littéraire. La fabrication de la radio c'est une espèce de machinerie poétique. On entend le son, on le fabrique, il y a aussi toute l'esthétique et toute la poétique de la... [  ] Pour moi [  ] il y a un lien direct entre la façon dont je travaille littérairement et ce que j'apprends à la radio. En gros, la radio [  ] m'apprend un peu mon métier d'écrivain. Évidemment c'est très différent [  ], mais [  ] greffer des bouts de sons les avec avec les autres, les uns sur les autres, dans un étalonnage ou dans une séquence de montage, moi ça m'apprend à produire un récit, à organiser une histoire et à écrire des phrases, littéralement. [  ]
...

(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 15'20)
+
On peut se brancher sur ce qui passe. [  ] l'écriture sonore, l'écriture cinématographique et l'écriture littéraire. Qu'est-ce que ces trois pôles peuvent avoir en commun. Et je crois que ce qui m'a permis de joindre l'écriture sonore ou radiophonique et l'écriture littéraire, c'est le cinéma. Parce que dans le cinéma il y a l'image, il y a le montage mais il y a aussi la bande-son.
(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 18')
+
Je crois que le cinéma a quelque chose à m'apprendre, le cinéma de plans-séquences a quelque chose à m'apprendre quant à la phrase. [  ] Bon, comment faire une phrase. Qu'est-ce que c'est faire une phrase. Or je crois que moi personnellement j'y arrive pas tout seul. Et j'y arrive certainement pas tout seul avec la littérature. Je suis pas suffisamment mûr pour ça. Or la radio y arrive et le cinéma y arrive très très bien.
(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 22'45)
+
infra : Jean Echenoz... et le cinéma... (cf. chantier otto...)
+
infra :
(La Vignette - 2009-09-15 - Jérôme Game, poète sonore, 2'45 + 4')
>>


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[jérôme game]
Montévidéo- 20 mai 2020 - 𝗝𝗘𝗥𝗢𝗠𝗘 𝗚𝗔𝗠𝗘 ❙ lecture 𝘈𝘭𝘣𝘶𝘮 𝘱𝘩𝘰𝘵𝘰 Au travers de cette lecture d'extraits d'Album Photo, son prochain livre à paraître aux Éditions de l'Attente en septembre, Jérôme Game interroge l’espace numérique avec les moyens de la poésie. Une invitation à faire un pas de côté hors de la frénésie rétinienne dans laquelle on baigne pour retrouver un œil sensoriel et critique.
(https://www.facebook.com/247116198811460/videos/1459979900851574)
> Jérôme Game lit des extraits d' "Album photo" (Montévidéo - 20 mai 2020)



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[//]
jérôme game
//
James Blake (première période)


#<
passé à tabac ou passé/passer à la trappe
passer/passé à la trappe plutôt que passé à tabac






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[amphibo-logique][multimédia]
[  ]
Le poète et performeur Jérôme Game nous y invite dans son nouveau recueil sobrement intitulé Album photo. Il est constitué entre autres de photos-poèmes déclinées sous différentes formes.

      En plein contre-jour, on voit la fenêtre du ferry-boat est énorme en biais, sur-éclairée de ciel azur, avec la mer emplissent l’image au centre, repoussant le crâne des passagers sur les bords, en ombres chinoises.
     Jérôme Game

De la photo numérique à la photo d’art, Jérôme Game nous abreuve d’images avec une mise en page qui reprend le format de la photographie. Le texte du photo-poème est descriptif et sa phrase se construit avec cet objectif. Elle est composée de plusieurs verbes indiquant la pluralité des choses visibles. Ainsi la lecture se nourrit de cette quantité d’informations sur ce que représentent les images décrites.
[  ]
(Adrien Meignan, 14 octobre 2020, Comprendre l’image grâce aux poèmes de Jérôme Game, https://addict-culture.com/album-photo-jerome-game/)



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Flip-Book est le livre du spectateur dans le film, voyant qu’il voit le film et débordé par lui. L’hypnose propre à l’expérience de cinéma trouve en Jérôme Game 2 la fluidité coupée de mots/plans la mieux à même de la restituer. L’expérimentation ‘frontale’ semble abandonnée, la syntaxe est ‘correcte’ : tout se joue dans l’absence d’une virgule, la place d’un point, incongru, qui écourte la phrase. (…) Ce travail en sourdine, permanent, la voix de Jérôme Game lui confère sa pleine dimension. Il y a encore beaucoup de choses à faire avec cette voix-là, instrument de précision sensible et mallarméen – coup de dés/coup de glotte.
Nathalie Quintane, Sitaudis, février 2008
Deux livres, deux cd, un dvd : c’est le kit-découverte Jérôme Game, théoricien et artiste dont la poésie sonore s’honore. Une voix douce, des mots souvent apocopés (…) et plein d’idées sur la littérature (…). Le plus fort est qu’il arrive à les dire, naturellement, avec toutes les lettres en moins, créant une langue et un monde proches des nôtres, mais pourtant parallèles, à l’infini.
Eric Loret, Libération, 22 mai 2008
Il serait trop simple de croire que Game retranscrit ici son flux de conscience de spectateur ; l’objet de Flip-Book est autre, à la fois plus sobre et plus précis : il s’agit de savoir dans quelle mesure les mots peuvent rejouer certains gestes du cinématographe (par exemple, le gros plan), et opérer corrélativement un décadrage de la langue, où la disjonction des éléments de la phrase ne heurte guère l’émotion ou le souvenir que nous pouvons avoir des films présentés dans ces pages. Jérôme Game invente en ce sens une manière d’écrire sur le cinéma que nous ne soupçonnions pas ; en retour, son recueil engendre peut-être ce désir qui semble aujourd’hui appartenir à une autre époque : aller au cinéma, ce ‘quelque chose de trop inconnu jusqu’ici’, comme l’indiquait Bresson.
Dork Zabunyan, art press n° 347, juillet-août 2008
Jérôme Game est un des auteurs les plus intéressants sévissant actuellement dans le champ poétique contemporain. Parce que ses textes sont immédiatement identifiables, on aurait pu attendre de Jérôme Game une déclinaison infinie de ses principes d’écriture, redouter que, à l’instar de certains poètes en activité, ses intuitions se meuvent en tics ou procédés. Il n’en est rien. Flip-Book le prouve. (…) ce très joli objet accompagné d’un cd de lecture (qui permet au lecteur-auditeur de saisir toute la dimension orale du travail de Game) s’inscrit dans une toute autre optique. Il s’agit ici de cinéma, de l’expérience du spectateur. Quinze films, de Cassavetes à Won Kar Wai, en passant par Claire Denis et Abel Ferrara, sont visités de l’intérieur. Défilement des plans-séquences, langue fluide et structurée.
Chloé Delaume, Tina n° 2, janvier 2009
La mécanique Game est ici plus souple, presque fluide, limpide. Ça va comme un travelling, ça glisse dans du cinéma, c’est huilé. C’est du film, du film de cinéma. C’est comment le regard suit un plan. C’est la recherche de comment cela fait en vrai d’être dans l’image. On sait que ça joue beaucoup sur l’histoire de la voiture qui glisse dans le paysage l’histoire de Jérôme Game. Que c’est la matrice. L’avion aussi. Le skate, c’est pareil. Mais après, ça recommence à se dérégler, ça coupe. Ça dérape. Comme dans l’Amérique de Lynch, Amérique éternellement fifties qui perd son vernis, recrache sa part obscure. Plus qu’un prétexte – traverser les plans de films aimés – Flip-Book est peut-être la version étendue de la langue de Game, où se déploient ses propres plans, les déplacements de son regard dans l’espace, le jeu des points de vue, le goût du mouvement mécanique, de l’industriel dans lequel le corps pose ses impuretés et la langue imprime ses pulsions.
Olivier Marboeuf, Croisements, 2010
C’est à travers cet agencement multiple qu’est le monde qu’existe l’espace lui-même hétérotopique, hétérogène et disséminé de DQ/HK. C’est vers cet espace disséminé, autre et par nature paradoxal, que tend le travail de Jérôme Game, autant dans ses performances que dans ses livres où, au plus près de la répétition et de sa durée, il s’agit non de dire le monde mais de le produire, de produire des possibles du monde, une multiplicité du monde, de la pensée, du langage. Ce qui serait l’énoncé même de ce que peut la littérature.
Jean-Philippe Cazier, Mediapart, 2014
Dans la poésie de Game, dans le travail prosodique qui permet un phrasé si typique, ledit typique est encore très en prise avec le langage courant. Justement, sa puissance critique est d’autant plus prometteuse que le fluide médiatique mainstream peut se trouver chauffé mieux qu’agressé d’être à ce point gratté et décalqué par le flow de Game. Car c’est aussi à la surface médiatique à laquelle se frotte cette écriture poétique que sa consistance se travaille et continue de sortir la poésie de l’identitarisme stylistique. DQ/HK thématise et crée un climat critique autour des problèmes de régime de documentarité, comme on dit en Infocom.
David Christoffel, Sitaudis, 2014
Au gré du work in progress qu’est DQ/HK, dont il faut dire la puissance suggestive, Game prend acte du feuilleté des médiations qui conditionne aujourd’hui notre imaginaire et notre rapport au réel, ce dernier entendu dans toute sa diversité : qu’il s’agisse d’un récit fondateur, celui de Cervantès, ou de cette sur-modernité du monde globalisé que symbolise la mégapole chinoise. Toutes les formes de traversée du tableau, de confusion entre réel et fiction, de perturbation dans les niveaux de représentation, qui relevaient autrefois de l’artéfact et du tour de force, font partie aujourd’hui, nouvelles technologies aidant, de l’expérience quotidienne : du monde ou du net, lequel englobe l’autre ? Qu’est-ce qui est premier de l’empirique immédiat ou du médium pixelisé ? De la vue, de la prise de vue et du visionnage ? La hiérarchie des paliers sémiotiques est plus réversible que jamais. L’esthétique de Game est une phénoménologie d’aujourd’hui.
Pascal Mougin, La Quinzaine littéraire n°1112, septembre 2014
Parfois, l’habit fait peut-être un peu le moine. On y songe en se remémorant l’élégance assez stricte de l’écrivain Jérôme Game, silhouette quelque peu ovnique lorsqu’il déboule en performance à côté de la musicienne électronique Chloé, pour faire entendre Hongkong Reset. On s’attache à ce détail, car cela tient du décalage, de la posture latérale, de l’espace ménagé dans le régime des signes, qui semble tout au cœur de son projet artistique. Jérôme Game produit de la littérature sur d’autres terrains que celui de son champ disciplinaire : une littérature qui s’invente en déplacement dans le pourtour d’elle-même, et ne se pense pas autrement que dans ce mouvement.
Gérard Mayen, Mouvement, octobre 2015
Cette exposition de photopoèmes nous propose trois instants de la prise de vue : le moment de captation, l’image elle-même, et l’amas de légendes prises dans la presse et orphelines de leurs photographies. C’est ainsi bien l’image qui dicte l’ensemble du projet, assumant d’en faire l’expérience par son absence. La frontière dont il s’agit ici est bien sûr celle séparant le lisible du visible, mais Jérôme Game ne l’envisage pas de façon négative, il revendique bien au contraire l’existence d’une séparation pour mieux pouvoir envisager un franchissement permettant au spectateur de requestionner sa position. Ce que les images nous font, ce que l’on fait du texte, mais surtout ce que l’image fait au texte, nous amenant à le lire à partir de leur punctum. Et, lorsque l’on fait se rencontrer les deux, la forme qui peut en naître. La société de l’écran ne touche pas que nos regards mais influe sur la structure de nos paroles.
Jean-Baptiste Carobolante, L’Art mêmen° 74, octobre 2017
Si les poètes de la génération de Jérôme Game entretiennent souvent un rapport critique aux images, allant jusqu’à les mettre à mort, l’auteur serait plutôt ici celui qui les ressuscite après avoir pris acte du pictorial turn du monde contemporain. (…) On trouve dans le texte une manière de scander, de couper et d’ajointer en prise directe avec le cinéma d’aujourd’hui (on pense, en lisant Salle d’embarquement, à Hou Hsiao-Hsien, à Godard cité en exergue, à Demonlover d’Assayas, à Miguel Gomes entre autres) (…) De sorte qu’à la fin, la langue qui s’élabore au fil de Salle d’embarquement nous délie d’avec les récits comme les images photographiques ont délié Benjamin C. des images du monde.
Mathias Kusnierz, En attendant Nadeau n°41, octobre 2017
Le suivre dans ses démarches (…) c’est, dans le vertigineux Salle d’embarquement, traverser des espaces désincarnés et interchangeables. Tout commence par un terminal, et rien que ça, sémantiquement parlant, ça en dit long. Allez, on décolle. Chez Jérôme Game, gestes et pensées s’enchaînent comme si on les faisait défiler avec le pouce, c’est la smart life (…) Le monde se pixélise, l’œil devient préhensile — le verbe, lui, tabule. Le récit minimaliste et précis de Jérôme Game est soigneusement rythmé par des listes, des énumérations, qui disent à la fois le global, l’exhaustif et le vain. (…) C’est parti, le récit bascule, on passe en mode ‘photographie narrative’, des carrés de texte saisissent l’instant, non plus écrans mais fenêtres, découpes plutôt qu’encarts, ‘le réel est là on dirait’. (…) Qu’est-ce qu’on voit exactement ? Juste un texte ? Non. Un texte juste.
Claro, Le Monde, 13 octobre 2017
Salle d’embarquement est le dernier exemple en date du morphing processuel que nourrit presque l’ensemble du travail de Jérôme Game. Ce qui apparaît d’abord comme un récit aux allures non linéaires (les aventures de Benjamin C., un cadre qui sillonne le monde) cumule une multiplicité de modes narratifs qui déclenchent des déplacements de lecture ainsi que des redistributions de l’attention catégorielle. (…) Tout le roman peut alors se lire (aussi) comme un dispositif de connexions sensibles, (…) ou encore une tentative de reconfiguration de l’expérience dans un espace-temps commun et partagé (…), un lieu non topique de transactions (marchandes) et d’échanges (d’opinions), c’est-à-dire un espace saturé de rapports de pouvoir. En dernière analyse, Salle d’embarquement est bien une reconstruction d’un certain monde possible qui ne va pas sans envisager, en sourdine, la possibilité d’asseoir une éthique
Luigi Magno, art press, n°452, 2018
Dans son nouvel ouvrage, qu’il définit comme un récit-poésie, l’écrivain Jérôme Game se joue de la littérature pour en proposer une forme hybride, originale et déroutante. Le lecteur suit au fil des pages Benjamin C., cadre de la grande distribution, qui parcourt le monde pour son travail, entre aéroports, chaines d’hôtel et voitures de location. II absorbe tout ce qu’il voit comme autant de photos prises de son téléphone portable, ce qui donne lieu à un texte foisonnant mais minimaliste, ciselé, scandé, fait d’énumérations de listes en tout genre, de destinations, détails des vols, boutiques, journaux, compagnies aériennes… De ces mots naissent alors des paysages urbains qui disent le monde globalisé. Une sorte de défilé d’images monté à la Godard, que Jérôme Game a d’ailleurs pris soin de citer en exergue     [minimaximalisme]
Solène de Bure, Beaux-Arts Magazine, n°406, 2018, sur Salle d’embarquement
Ces confessions intimes laissent entrevoir qu’une autre vie est possible, simple, loin des angoisses nombrilistes pour se sentir exister. Comme si cette rencontre avec le non-terrien provoquait un déclic. Ovni(s) est un appel à la contemplation, un remède efficace au consumérisme.
Philippine Renon, L’Humanité, 09 juillet 2018
Il fait chaud, voire super chaud, et le ciel est bleu, souvent, dans les images feuilletées et pixelisées du dernier livre de Jérôme Game, Album Photo. En une multitude de vignettes d’une réalité sans cesse en mouvement, l’auteur saisit le bruissement de notre monde d’images. Dans ses mots, on voit des paysages, des scènes urbaines, des individus, dodus parfois. On survole des autoroutes, des deux fois quatre voies, en avion. Ça vire à gauche ; contre-plongée. On traverse des foules et des carrefours, on voyage en train, on regarde par la fenêtre, on scrute des images publicitaires. (…) De vagues indications géographiques que l’on débusque à travers quelques signes, quelques dates, mais ce n’est pas ce qui importe. Ce serait plutôt un saisissement qui relève autant du photographique que du cinématographique dans le double jeu de la caméra (en héritier de Duras et de Beckett). (…) Qui tient la caméra, le stylo ? (…) L’Album Photo de Jérôme Game poursuit ce geste d’écriture singulier qui est le sien, celui d’une langue-image au plus près du monde.
Sally Bonn, sur Album Photo, Art Press n°482, p. 96, nov 2020
Album photo plus encore qu’interroger les rapports image-texte, remet en question la vertu informative de l’image. Les textes enserrés dans les emplacements dévolus aux photos décrivent, provoquent plutôt qu’évoquent des images mentales souvenirs, réélaborations oniriques, plus fréquemment brassage des ‘dépôts’, comme disait Denis Roche, issus du flux incessant de celles que charrie aujourd’hui l’espace numérique. (…) Jérôme Game, avec Album photo ne se contente pas de proposer une réflexion profonde sur ce combat intranquille. Il crée, avec ses cadres habités par l’attente du surgissement de l’image des espaces pour le rêve que vient ouvrir le poème.
Alain Nicolas, ‘Jérôme Game, quand le mot met l’image en pause’, L’Humanité, 27 août 2020
(http://www.jeromegame.com/presse/)




#<
il a juste son t-shirt qu'il ajuste



#
(AF)!
[cata-logique]!
... la liste... genre littéraire... sa poésie...
(La Dispute - "Cow-Boy" : la grande traversée familiale de Jean-Michel Espitalier, 12'30)


#
(AF)
[ARG]!
... exergue : "Champ. Contre-champ. Imaginaire, certitude. Réel, incertitude. J.-L. G."
...
(Jérôme Game ; Poésie et ainsi de suite - 2018-06-09 - Performance et présence au monde (avec Jérôme Game, Olivier Penot-Lacassagne, Gaëlle Théval), 9')


#
[multimédia]![esth/éthique][jérôme game]!
...
(Poésie et ainsi de suite - 2018-06-09 - Performance et présence au monde (avec Jérôme Game, Olivier Penot-Lacassagne, Gaëlle Théval), 20'40)

 
#
[AF)
[pionnier][maudit][s'injustifier][otto karl]
Gaëlle Théval – ... saluer des travaux pionniers... mais qui était tout seul pendant très longtemps... et à essayer de faire advenir ces formes-là... parec que dans le champ universitaire, et particulièrement dans le champ littéraire... par rapport à ce qu'on se faire comme idée de la poésie... c'est compliqué d'aborder ces formes-là comme des formes littéraires, et poétiques. Parce que précisément elles débordent de partout de la littérature, mais à partir du moment où on est plus dans le livre, pour une part d'universitaires on a l'impression que c'est compliqué.
...
Jérôme Game – ... les gestes poétiques, ceux qui sont forts, ne vont pas forcément se préoccuper des catégories qu'ils traversent, ou à l'endroit où ils poussent, ou ce qu'ils font avec... un principe d'exstence... donc il faut tenir bon... le geste poétique n'est pas prédéfini, par principe...
...
Gaëlle Théval– ... comme un parent retrouvé... on reconstruit une filiation dans l'après-coup finalement... effectivement avec Dada...
(Poésie et ainsi de suite - 2018-06-09 - Performance et présence au monde (avec Jérôme Game, Olivier Penot-Lacassagne, Gaëlle Théval), 39'30 + 49'45)


#<
l'endroit où il pousse à l'envers
à l'endroit où l'on pousse à l'envers
vivre/se retrouver/être/se trouver à l'endroit où l'on pousse à l'envers

#<
la formule est un instantané méditatif
la formule est un instantané de discours/dircusif (à multiples détentes)
la formule est un instantané profond
la formule est un instantané en cascade/multiple/gigogne
la formule est un instantané sémantique en cascade/multiple/gigogne
la formule est un instantané qui se déploie  (= de lui-même + qu'on peut déployer ou non)
se déploie l'instantanée formule  (+ née-formule)
le sens d'une formule est instantané, ment, différé
-
le sens d'une formule
est instantané
ment
différé
-
le sens d'une formule
est instantané
ment
multiple




#
[multimédia][HN]
La façon dont vous formulez votre question est très juste à cet égard : la littérature [prise dans ce que j’écris]va voir ailleurs si elle y est dites-vous. Et elle y est sans doute. Et en même temps, dans ce déplacement, elle perçoit qu’elle y était déjà, là-bas, tout en étant là où elle était. Qu’elle peut être à plusieurs endroits à la fois – ce qui ne veut pas dire partout sans rien faire. Elle est partout où elle (se) (dé/re-)compose.
(Jérôme Game ; Inferno,  UN ENTRETIEN AVEC JÉRÔME GAME, 15 octobre 2013, Propos recueillis par Flora Moricet, https://inferno-magazine.com/2013/10/15/un-entretien-avec-jerome-game/)



#
[!°][âge][termino-logique]
Mon grand-père s’appelait Eugène.
Eugène gardait les vaches.
Mais c’était en Californie.
Alors Eugène était cow-boy.
C’est tout ce que je sais de lui.
 
Les mythologies des familles sont des constructions en équilibre instable, agencements de petits faits pas vrais, récits au tamis, tris sélectifs et bricolages pour que l’histoire présente bien. Il y a les braves types surexposés sur les commodes. Il y a les drôles de loustics enfouis au fond des tiroirs. La gloire ou le passage à la trappe. Pour mon grand-père Eugène, ce fut la seconde destination.
Dans omerta, il y a mort.
 
Je vais vous raconter l’histoire d’un cow-boy solitaire.
Au début il est pauvre.
Il est partout loin de chez lui.
 
Mais bien avant l’histoire du cow-boy solitaire, long, long time ago, il y avait eu les très lointains avants de tous les avant-commencements des histoires du monde. Jusqu’à l’avant-début. Et même encore avant.
Ça tourne ! »

(Jean-Michel Espitallier, Cow-boy)

+
[PT]
Mon grand-père s’appelait Eugène.
Eugène gardait les vaches.
Mais c’était en Californie.
Alors Eugène était cow-boy.
C’est tout ce que je sais de lui.

(Jean-Michel Espitallier, "Cow-boy", éd. Inculte)


>>>









2021 06 30




#<
Du linéaire d'autres routes
Au linéaire d'autres routes
Du linéaire d'autoroute, des airs d'autres routes

#<
Désert, d'autres routes
-
désert
d'autres routes
-
des airs
d'autres routes


#<
Des aires d'autoroute, désert(s), d'autres routes



#<
La prose se sert de la langue, la poésie la sert d'abord.  (+ lacère)
La poésie sert la langue d'abord avant de s'en servir.
La poésie sert la langue pour s'en servir.
La prose se sert de la langue, la poésie aussi mais la sert d'abord.
La prose et la poésie se servent de la langue, mais la poésie la sert d'abord.
La parole/Le propos se sert de la langue, la prose se ressert de la langue, la poésie la sert d'abord.
-
la prose se sert de la langue
la poésie la sert
d'abord
-
la prose se sert de la langue
la poésie la sert à la fois
-
la prose se sert de la langue
la poésie ne s'en sert pas sans la servir  (+ l'asservir)
-
la prose se sert de la langue
la poésie ne va pas sans la servir
-
la prose se sert de la langue
que la poésie ne va pas sans servir  (+ s'en sevir)
-
la prose se sert de la langue
que la poésie sert
-
la prose se sert de la langue
que la poésie n'est pas (en même temps/à la fois)
sans servir
-
la prose se sert de la langue
que la poésie sert
n'est pas s'en servir
-
la prose se sert de la langue
que la poésie sert
de son côté/pour sa part
-
la prose se sert de la langue
que la poésie sert
de son côté/(aussi) pour sa part
-
la prose se sert de la langue
la poésie la sert en même temps


>>>


#<
la poésie sert la langue à s'en servir  (+ elle la sert, à ainsi s'en servir)
la poésie sert la langue à mieux s'en servir

>>>








#<
Le premier esclavage de perpétuer/survivre et se survivre enchaîne tous les autres.
Du premier esclavage... S'enchaînent...
La servitude...
Ce! Survivre est l'esclave dont découlent tous les autres.
Se perpétuer est l'esclavage premier dont s'enchaînent tous les autres.
Se perpétuer est l'esclavage premier qui les enchaîne tous.
ce survivre est l'esclavage premier dont s'enchaînent tous les autres
ce survivre est l'esclavage fondamental dont s'enchaînent tous les autres
ce survivre est l'esclavage fondamental qui enchaîne tous les autres
-
ce survivre
esclavage fondamental/primordial
enchaîne tous les autres
-
ce survivre
esclavage en chef
enchaîne tous les autres
-
ce survivre
servitude fondamentale
qui enchaîne toutes les autres
-
ce survivre est l'esclavage fondamental dont découlent tous les autres à la chaîne
-
un premier esclavage enchaîne tous les autres
-
d'un esclavage premier s'ordonnent tous les autres
un esclavage premier, celui de survivre, ordonne/enchaîne tous les autres
d'un esclavage premier, celui de vouloir survivre jusqu'à se survivre, s'ordonnent/enchaînent tous les autres
-
ce survivre est l'esclavage premier dont découlent, s'enchaînent tous les autres (+ se survivre + sans chaîne)
-
ce survivre
est l'esclavage premier
dont découlent
s'enchaînent
tous les autres
-
ce survivre
est la servitude première
dont découlent
s'enchaînent
toutes les autres
-
ce survivre
est l'esclavage maître
qui enchaînent tous les autres

>>>






#<
Du premier esclavage de la survie/conservation personnelle jusqu'à transpersonnelle s'enchaînent tous les autres.

#<
La pensée infinie complexe
La phrase finie simple
La formule indéfinie simplexe

#<
Travailler sur le terrain plus que sur le symptôme.


#
[génia-logique][brut][JP]
[  ] la coutume [  ] contraint la nature ; et quelquefois la nature la surmonte et retient l'homme dans son instinct, malgré toute coutume, bonne ou mauvaise.
(Blaise Pascal, Pensées, §97, p52)


#
[bavardage][défausophie][DE][minimalisme]
Curiosité n'est que vanité. Le plus souvent on ne veut savoir que pour en parler, autrement on ne voyagerait pas sur la mer pour ne jamais en rien dire et pour le seul plaisir de voir, sans espérance d'en jamais communiquer.
(Blaise Pascal, Pensées, §152, p77)




---
rattrapage iphone

#<
Une vie remplie de 95/45 ans
Une vie remplie de tant d'années
-
Une vie remplie
de tant
de temps

#<
J'aurais et j'aurai

#<
Une vie très passe vite et pas toujours dans l'ordre

#<
Les formules simplement brillantes, et les éclatantes
(Éclairant(es) ou non.)

#<
Ral e n t i r
p.a.u.s.e.s
reSPIrer
> infra

#<
Sauver sa peau, zzz

#<
Plus tard ce sera trop
Plus tard peut être trop


#<
Moustique frère de sang, frère d'absorption
Moustique, sa chair, mon sang

#<
Titre :
Allia ligne(s) (du catalogue)
-
Allia
Ligne
(1992-2002)

----


#<
accorder nos violons pour être mins violent
accorder les violons réduit la violence


#
[créage][eurêka][âge][symplicité][simplexité][taisage]
... faire partager votre expérience... écrire un livre... en conversation personne ne vous écoute assez longtemps... pas la patience de vous écouter.... un vrai travail de bien dire les choses... d'agencer mes souvenirs... récit intelligible... le moment est venu où je me suis dis "tiens, voilà, je conçois maintenant tout d'un coup de quelle façon je pourrais m'y prendre pour faire tenir toutes ces choses ensemble".
(France Culture - L'humeur vagabonde - 2017-12-30 - Jean François Billeter, 25')
+
Il fallait mettre notre histoire par écrit parce que, même ramenée à l'essentiel, nous l'avons souvent constaté, elle était trop longue et compliquée pour être communiquée à des étrangers par la seule conversation. Il faut le temps de la lecture pour la concevoir et la comprendre. Il faut le contexte historique.
(Jean François BILLETER, Une rencontre à Pékin, éd. Allia)

#
[à judicaël]
objet : Ah beh... AB... Avé...


Le mercredi 30 juin 2021 à 19:14:44 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

Pour moi, le titre "Adult Baby" est décidément son chef d'oeuvre, à la Kazu solo. Du niveau des BRH. Que c'en est devenu comme un morceau bonus, pour moi. Un vrai. Dans l'attente...

#
[archéo-logique]
C'est-à-dire que d'entrée de jeu on pose, je cite l'auteur, « l'unité foncière de l'expérience humaine », moi j'aime bien cette façon de dire les choses.
(France Inter - À titre subjectif - 2006-04-21 - sur "Contre François Jullien" de Jean François Billeter, 1')

+

#
[archéo-logique]
La conception du sujet que j'esquisse est universelle parce qu'elle est de l'ordre de la connaissance philosophique. On discute beaucoup des “valeurs” propres à différentes sociétés et différentes traditions religieuses. Les “valeurs” sont cause d'incompréhension, de division et de conflit parce qu'elles sont liées à des mots. La connaissance philosophique ne l'est pas. Elle commence lorsque l'observateur se dissocie du langage pour observer l'activité dont il est fait. C'est ce qui la rend universelle. Elle permet de dire à tout homme : tu es fait comme moi d'activité susceptible d'intégration et devenant consciente, au sein de laquelle l'imagination se joint au langage et crée des choses et des mondes, etc. Cette connaissance reconnaît sans peine toute la diversité des phénomènes humains parce qu'elle perçoit leur fondement commun.
(Jean François Billeter, Esquisses (2016), n°48)
+
...
(Jean François Billeter, Esquisses (2017), n°48)




#
[LT]
Quand je suis arrivé à Pékin, c'était la fin du cauchemar, on mangeait à nouveau à sa faim, le régime laissait souffler quelque peu la population. »
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin)



#
(AF)
[ÀR][CCCCC][célibataire][DE]
lui – J'aimaais bien aller au cinéma, avant.
elle – Vous beaucoup ?
– J'(étais seul. Je pouvais faire ce que je voulais. Une fois marié, c'ets plus difficile. Il faut faire des compromis. Vous voyez ce que je veux dire. (Elle acquiesce) Parfois je me demande comment ce serait si je n'étais pas marié. Cela vous arrive-t-il ?
– Je serais peut-être plus heureuse. Je ne pensais pas que la vie conjugale serait aussi compliquée. Quand on est seul, on n'a besoin de personne pour se sentir bien. mais en couple, il faut être heureux ensemble.
(In the mood for love [film], 38'10)


#
[karl][TP][goût]
Elle [Wen] m'a aussi raconté ses rencontres avec deux ou trois partis qu'on lui avait présentés, et qu'elle avait refusés. À 25 ans, elle était en âge de se marier et l'usage était de présenter les jeunes gens les uns aux autres, car la vie sociale était trop compartimentée pour qu'ils se rencontrent sans cela. La timidité, la pudeur étaient grandes. Elle voulait un intellectuel, c'est-à-dire quelqu'un qui eût fait des études, et qui fût de taille élancée.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin)
+
[programme][goût][affinité]
Je me suis parfois demandé, m'a-t-elle [Wen] dit beaucoup plus tard, si je devais renoncer et vivre tranquille ou prendre le risque – soit de faire le mariage dont je rêvais, car tu avais exactement l'allure qui me plaisait et j'imaginais que les enfants nés d'une telle union seraient beaux, soit de faire quelques années de prison. J'étais aussi curieuse du monde extérieur, mais peu ; je n'en savais presque rien. Parfois, je n'en pouvais plus et j'ai été tentée d'abandonner, puis je me disais qu'il fallait tenir bon. J'ai été très malheureuse quand tu es revenu à la fin de l'été, que tu nous as laissées sans nouvelles et que tu es venu chez Mme Li avec Thiên. Ça y est, me suis-je dit, il a trouvé une autre Chinoise ; j'étais affreusement jalouse.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin)


#
[brachy-logique]
RIKIKI, par Aurélia Declercq, éd. de l'Attente, 2021
C’est toujours un bonheur de lire un ouvrage peu épais, mais d’une grande densité, qui nous entraîne du premier au dernier mot, et que l’on peut reprendre aussitôt, comme on replace la tête de lecture sur la première plage d’un vinyle après le lockgroove final.
(Christian Rosset dans DIACRITIK)


#
[formule][vrac][minimaliste][grapho-logique]
[ ] Être écrit en toutes lettres est devenu la décoration ultime, le nec plus ultra du design créatif. Près d’un siècle plus tôt, Benjamin constatait déjà que l’écriture "qui avait trouvé un asile dans le livre imprimé, où elle menait sa vie indépendante, était impitoyablement traînée dans la rue par les publicités et soumise aux hétéronomies brutales du chaos économique".
Or il semble désormais que c’est la plus petite unité de l’écriture qui se trouve mise à mal, la lettre, et avec elle les fondements mêmes de la lecture. Les lettres s’aplanissent, perdent leur mystère, désamorcent ce "soupçon" d’invisible que Mallarmé percevait de leur "miroitement, en dessous, peu séparable de la surface concédée à la rétine". Des alphabets en farandole colorée sur des saladiers, des mots en frise graphique sur des bols, des coquetiers, en vrac minimaliste sur des boîtes lumineuses, sur des caissons led proprement "untit-led". Paris, tout le Marais recouvert de signes.
(Cécile Mainardi, Sous un ciel d’azur sans nuages – Brèves considérations sur la lecture)
(https://www.editionsdelattente.com/book/sous-un-ciel-dazur-sans-nuages-breves-considerations-sur-la-lecture/)


#
[otto]
Le Kintsugi, l'art de réparer les objets en sublimant les cassures
(https://www.franceculture.fr/design/le-kintsugi-lart-de-reparer-les-objets-en-sublimant-les-cassures)

#
[chine][-',-][TP]
[  ] nous apporte des mets simples, mais préparés avec soin : du concombre frais assaisonné d'huile de sésame, de la gelée de soja froide au gingembre, des racines pimentées du Sichuan et de grands bols de riz servi chaud dans son eau de cuisson, que l'on consomme à la cuiller et qui fleure bon parce que c'est du riz de qualité. La cuisine chinoise n'offre rien de plus délicieux.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin)


#
[postsexuel]
Nous avons dormi un peu, à tour de rôle, tout habillés. Quand le jour s'est levé, nous nous sommes sentis soulagés. Il ne s'était rien passé.
Restait à prendre le train.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin)


#
[à catherine et beverly]

Le jeudi 1 juillet 2021 à 00:24:12 UTC+2, karl  a écrit :
Objet : Alain Robbe-Grillet aujourd'hui, "otto" clin d'oeil

Bonsoir à vous deux, chères C&B,
Et soit dit en passant, peut-être que sous la direction de Gallimard la suggestion que j'avais faite à Irène, et qu'elle avait balayée d'un revers, de faire quelque chose pour le centenaire d'Alain pourrait être réévaluée et entendue ? Ce serait formidable. Pour moi, le plus beau et pertinent et vendeur, et qu'Irène avait donc balayé, serait : une revalorisation/réédition poche des Romanesques ! Par exemple. Ça, ce serait vraiment formidable, oui. Et vous croyez que... ?
À part ça, petit "otto" clin d'oeil :
https://youtu.be/5PKogYtaQ6o
Bonnes soirée ou/et journée à vous,
kARL



#
[brachy-logique][synthétisme][TP][âge][archéo-logique]
Cette rencontre a eu lieu il y a un demi-siècle. Je ne l'ai pas racontée jusqu'à ce jour parce que je ne savais pas comment m'y prendre. Je le fais maintenant pour qu'une trace subsiste d'événements qui ont tant marqué ma vie. Mes souvenirs sont lacunaires. Je n'ai rien noté à l'époque, on comprendra pourquoi, mais c'est peut-être devenu un avantage. Il faut s'être délesté d'une grande partie du passé pour que l'essentiel apparaisse.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin, les premiers mots)












2021 07 01



#
[jérôme game][multimédia][amphibo-logique]
L'idée, c'est d'écrire sous influence du cinéma. Que les cinémas, que certains plans-séquences, certaines images, certains cadrages m'apprennent à écrire. J'aimerais bien pouvoir écrire une phrase qui corresponde à ce que je ressens devant un film de Cassavetes, ou devant un film de David Lynch ou de Gus Van Sant.
[  ]
C'est surtout la syntaxe. Moi ce qui m'excite mais ce qui me fait du mal à la fois, dans le français, c'est Boileau, c'est "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire" etc., ça je ne digère pas, ce truc-là. Et c'est tant mieux, parce que ça me fait travailler.
(La Vignette - 2009-09-15 - Jérôme Game, poète sonore, 2'45 + 4')
+
infra  :
(Jérôme Game ; L’Atelier du son - 2011-12-16 - Jérôme Game et Dominique Balaÿ, 5')
etc.



#
[autophilosophe]![archéo-logique]!
Oui parce que j'ai, comme beaucoup d'entre nous, passé ma vie à essayer la pensée des autres, dans l'espoir de trouver celle qui me conviendrait, et  puis à force de courir et de me multiplier, je me suis dis "non, ça ne peut pas continuer comme ça, il faut que je m'arrête et que je m'interroge sur ce que je peux tirer de certain de ma propre expérience". Et il en est résulté de petits textes, que d'autres considèrent comme des oeuvres philosophiques, moi c'est un terme que je ne revendique pas, c'est un terme un peu pompeux, mais c'est vrai que j'ai une tournure d'esprit qui porte un peu vers la philosophie, et la philsophie consiste à observer, mais pas seulement à observer mais à tirer de ce que j'observe des constantes, et peut-être même à en tirer des lois – c'est un terme dont je me suis servi dans Paradigme et de nouveau dans Esquisses. Et alors c'est cela qui suggère que je fais de la philosophie !
(France Culture - L'humeur vagabonde - 2017-12-30 - Jean François Billeter, 4'45)


#
[autophilosophe][archéo-logique][noirage]
Et le fait est que ce que j'ai observé à ce moment-là, dans ces moments très forts, est venu au fond confirmer les idées générales que je m'étais faites, sur ce dont nous sommes faits.
(France Culture - L'humeur vagabonde - 2017-12-30 - Jean François Billeter, 8')




#
[neutralisage]
... l'émotion est neutre... c'est une mise ne moivement général du corps... ce chamboulement en lui-même ets neutre... il prend une valeur affective selonl'idée qu'on lui joint. Donc l'émotion peut être une joie ou une douleur, mais l'émotion au fond ets la même, simplement elle est colorée de façon tout à fait différente selon l'idée qu'on lui joint. Et cela donne une prise ! Ça c'est une découverte que j'ai faites... Si l'on s'aperçoit que l'iéde est neutre et qu'elle est douleur parce que j'y joint l'idée de la perte, si je change d'idée, et je me dis "après tout, cette même émotion elle peut être une joie", cela me donne une prise sur l'émotion. Donc... je me suis apreçu que nous avions des ressources pour ne pas perdre l'équilibre...mais pour nous ressaisir et pour au fond faire une sorte d'acte de liberté en pleine émotion.
(France Culture - L'humeur vagabonde - 2017-12-30 - Jean François Billeter, 10')

 


#
[ARG][âge][intelligence]
Non ce n'est pas un mystère. Parce que le passé n'existe que dans l'activité, dont je suis fait. Cad que dans cette activité il y a de la mémoire et cette mémoire parfois produit du passé. Mais ce passé qui se produit, il se produit dans le présent. Et donc on peut ne pas perdre ça de vue et se dire "ce passé il se produira encore". Et lorsqu'on se souvient de ça et se dit "le passé est devant moi pcq 'il va revenir", cela soulage.
(France Culture - L'humeur vagabonde - 2017-12-30 - Jean François Billeter, 17'20)


#<
le cinéma la formule
du cinéma extraire la formule
la formule (syn)taxe le cinéma de la sienne


#<
pour eux la pop amène à la philosophie, pour moi de la philosophie à même la pop     (+ amen)
pour eux l'écriture sur la pop (r)amène à la philosophie, pour moi l'écriture de la philosophie à même la pop, ou s'écrit à même la (matière) pop
-
pour eux la matière pop amène à la philosophie, pour moi la philosophie s'écrit à même la pop
pour eux la pop amène encore à la philosophie, amen encore, pour moi la philosophie s'écrit à même la pop
pour eux la pop amène encore à la philosophie, amen encore, pour moi la philosophie s'écrit à même la pop
pour eux la pop ramène à la philosophie, amen, pour moi la philosophie s'écrit à même la pop
-
pour eux la pop ramène à leur philosophie, amen, pour moi la philosophie s'écrit à même la pop
pour eux la pop ramènent à la matière philo, pour moi la pop fait matière, à même de quoi la philosophie s'écrit/se formule
ils ramènent la matière pop à leur matière philo, je fusionne les deux (n'en font qu'une)
ils ramènent la matière pop à leur matière philo, otto formule la sienne/nôtre à même la matière pop, parle pop
leur matière philo parle de la pop...




#<
ils parlent de la pop pour faire valoir leur philo, je fais valoir la philosophie dans la pop
ils font valoir la philo par la pop, je fais valoir que la philosophie parle pop
faire valoir leur philo par la pop, ou...
que la pop fasse valoir leur philosophie, ou...



#
[autophilosophe][TP][amphibo-logique]
Nombre de philosophes, et non des moindres, n'ont pas voulu écrire.
(Pierre Hadot, Éloge de la philosophie antique, éd. Allia)


#
[archéo-logique]
Être radical, c'est prendre les choses par la racine. Or, pour l'homme, la racine, c'est l'homme lui-même.
(Karl Marx, Contribution à la critique de la Philosophie du droit de Hegel, éd. Allia)
+
infra : Billeter [archéo-logique]


#
[pour françois]
Le Travail du dessinateur, Alfred Kubin, éd. allia
https://www.editions-allia.com/fr/livre/243/le-travail-du-dessinateur

#
[brachy-logique]
[  ] enfin il décrit le procédé même du dessin, sa fulgurance. "Sceau de l'âme", le coup de crayon jeté sur le papier répond à une pulsion artistique, qui n'a ici d'égale que la limpidité avec laquelle Kubin l'a fait intimement sentir à son lecteur.
(Le Travail du dessinateur, Alfred Kubin, éd. allia, présentation éditeur)

 
#
[axio-logique][anaxio-logique]
N'est-il pas vrai que celui fait trop la morale rend immoral ?
(Samuel Taylor Coleridge, Notebooks, éd. Allia)



#
[politique][automédecin][âge][physio-logique][éco-logique]
La Mesure de la réalité, Alfred W. Crosby
“Au cours du Moyen Âge et de la Renaissance, un nouveau modèle de réalité a surgi en Europe. Artisans, cartographes, bureaucrates, entrepreneurs ont commencé à remplacer l’ancien modèle qualitatif par un modèle quantitatif. Nous les regardons comme les initiateurs d’un changement révolutionnaire, mais ils furent aussi les héritiers des changements de mentalité qui avaient fermenté pendant plusieurs siècles. Ce livre traite de ces changements.”
Alfred W. Crosby est professeur émérite à l’université d’Austin (Texas) et intervenant à l’université de Yale. Son œuvre, classique dans les pays anglo-saxons, tente de répondre à cette question : comment l’Occident, en si peu de temps, a-t-il pu conquérir une si grande partie du globe ? Dans La Mesure de la réalité, il s’attache à décrire le tournant qui, à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, vit l’Europe passer d’un modèle qualitatif de pensée à un modèle quantitatif. La société occidentale entreprit alors de mesurer le temps, l’espace, la distance, de traduire en nombres chaque aspect de la réalité. Ce changement de mentalité a rendu possible le développement de la science et de la technologie, en même temps qu’il instaurait le règne de l’argent et de la bureaucratie. Il a entraîné non seulement des révolutions techniques, mais également artistiques, dans le domaine de la peinture et de la musique. Mêlant érudition et anecdotes, La Mesure de la réalité offre un panorama complet de ce moment charnière de l’histoire où se sont mises en place les conceptions sur lesquelles repose encore notre civilisation.
(La Mesure de la réalité, Alfred W. Crosby, éd. Allia, présentation éditeur)


#
[multimédia][TP]
“Il y a trente ans qu’on me cherche. En tête des griefs qu’on me forge, les témoins à charge du procès socratique qu’on m’intente brandissent que je me disperse. Ne savent-ils pas qu’un organisme est fait d’un cœur, d’un foie, d’une rate, de poumons, de reins et ainsi de suite. Comment une œuvre vivrait-elle avec un seul organe ?”
Le cordon ombilical est celui qui relie le créateur à ses personnages le temps de l’élaboration d’une œuvre. Publié en 1962, un an avant la mort de son auteur, ce livre peut être considéré comme son testament littéraire.
(Le Cordon ombilical Jean Cocteau, éd. Allia, présentation éditeur)


#
[otto][otteur][vrac]
Mémoires est le premier livre de Guy Debord. Publié en 1958 sous une couverture en papier de verre, il restera strictement hors commerce jusqu’en 1992, offert uniquement en potlatch à ceux qui en étaient dignes. La page de titre porte l’indication “Cet ouvrage est entièrement composé d’éléments préfabriqués”. En effet c’est uniquement avec les mots des autres que Debord, dans une démarche radicale a entrepris de raconter sa propre histoire et celle de l’Internationale lettriste, réalisant de manière éblouissante le rêve de Walter Benjamin d’écrire un livre entièrement composé de citations. Car le paradoxe est là : à travers ces détournements de textes classiques ou contemporains, ces photos et ces collages, c’est bien la vie la plus intime de Debord (ses passions, ses ivresses, sa révolte) qui nous est restituée dans un apparent chaos qui dissimule un ordre rigoureux. Les “structures portantes“ d’Asger Jorn font le lien entre ces fragments, pour aboutir à un livre qui dans sa conception comme dans sa forme constitue uneoeuvre absolument unique.
(Mémoires, Guy-Ernest Debord, éd. Allia, présentation éditeur)


#<
il a fallu se taper des queues (+ phallus)
il aurait fallu se taper des queues


#
[brut][brachy-logique]
“Omar Khayyam est un parfait citadin. De la ville, il a le goût très vif. Ce n’est pas qu’il n’aime pas la nature : il la préfère sous forme jardinière.”
(Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, éd. Allia)

#
“Omar Khayyam est un parfait citadin. De la ville, il a le goût très vif. Ce n’est pas qu’il n’aime pas la nature : il la préfère sous forme jardinière.”
Décrivant avec érudition la vie du savant et poète perse du XIe siècle, Omar Khayyam, Jean-Yves Lacroix brouille le genre de la biographie. Les faits avérés deviennent des jalons entre lesquels laisser parler son imagination ou s’identifier à cet hédoniste triomphateur. Contribution majeure à l’unification du pouvoir, la réforme du calendrier entreprise par l’éminent Khayyam en 1079 lui assure la protection de l’Empire. Génie indocile, il se retire de la vie publique après avoir écrit des traités capitaux. C’est qu’il a trouvé mieux à faire : boire inconsidérément, louer l’ivresse, célébrer la beauté. Sa ville natale devient le lieu privilégié de ses déambulations. Il fréquente le quartier des artisans, les tavernes. Blasphémateur inspiré, à une époque où l’orthodoxie religieuse s’intensifie, il écrit les Rubaï’yat, quatrains considérés comme “des serpents venimeux pour la loi divine“. Il se réclame de son maître, Avicenne, alcoolique méthodique, et s’emploie à l’égaler. C’est dans une taverne que se noue une aventure fusionnelle avec une poétesse… promise à un autre. Cet amour contrarié bouleversera Khayyam. Un cure-dent en or, trouvé dans un bazar, symbolisera sa “résurrection”. Si décrire, c’est toujours inventer, Jean-Yves Lacroix le fait fort bien. D’hypothèses volatiles en bonheurs d’écriture, il achève son récit par un autodafé, le plus beau pied de nez que l’on puisse faire au “savoir”.
(Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, présentation éditeur, éd. Allia)
+
[TP]
... déambulation dans la ville... promeneur dans la ville... et promeneur de manière générale... qui déambule et s'accapare une ville selon ses propres besoin... à la manière des situationnistes...
(France Culture - Du jour au lendemain - Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, 31')

#
[TP][musique][méthodo-logique][surdouage]
Cinq années passèrent ainsi, loin de Nishapour, cinq années d’activité spéculative dont il nous reste quelques traces écrites: un traité sur la division d’un quart de cercle, un commentaire sur les difficultés de certains postulats de l’ou- vrage d’Euclide – contribution réputée exem- plaire à la théorie des parallèles – et, surtout, une Algèbre dans laquelle Omar Khayyam formule, pour la première fois, une classification et une solution géométriques à des équations algébriques du second et du troisième degrés. Il fallut attendre la seconde moitié du dix- neuvième siècle pour que le cours général de la mathématique rattrapât avec quelque profit cette Algèbre. Un essai sur l’extraction de la racine énième semble perdu. Six disser- tations philosophiques nous sont parvenues : De l’Etre et de l’obligation, La Nécessité de la contradiction dans le monde, La Lumière de l’intellect, Sur la connaissance des principes uni- versels, Sur l’existence et une Réponse à trois pro- blèmes philosophiques. C’était, en somme, une forte tête et un travailleur brutal. Il [Omar Khayyam] écrivit encore sur la musique qu’il tenait pour un art d’émerveillement.
(Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, éd. Allia)



#
[créage][-',-][âge]
Il y a une forme d'expérimention dans l'écriture, qui est aussi une expérience vitale et que je trouve difficile sur le moment, voire même franchement pénible ; et puis dans le souvenir, comme souvent, les choses s'embellissent, et je trouve que c'était pas si mal de passer par ces moments-là.
(France Culture - Du jour au lendemain - Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, 6'15)


#
[otto karl][âge]
... très jeune j'ai formé le projet... qui ressemblait un peu à ce livre... j'ai mis 15 ans à le mettre en train... c'est mon premier livre...
toujours s'appuyer sur quelque chose, mais... aller puiser aussi dans son propre fond(s), voir ce qu'on pourrait en sortir...
... proche de Bartelby... j'ai beaiucoup "préféré ne pas"... écrire un livre... j'aime la figure de la réticence... et qui se retrouve dans le personnage d'Omar Khayyam... qqn de profondément réticent.
(France Culture - Du jour au lendemain - Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, ...)


#
(AF)
...

(France Culture - Du jour au lendemain - Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent,18' + 20')


#
[formule][karl][maudit]
Ces/ses poèmes ce sont toujours des quatrains... il s'est approprié ce genre... qui s'adapte très facilement à la chanson...
+
– Et recueillir ces quatrains, ça ne lui était pas venu à l'idée ?
– Évidemment, l'idée de faire une oeuvre est bien qqch qui a dû le titiller, à un moment, [  ] ça lui est vraisemblement bien venu à l'idée, mais je pense qu'il s'en moquait, sur le fond. Il s'en moquait...
(France Culture - Du jour au lendemain - Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, 28'40 + 30')

#
[noirage][âge]
"Toute vie est un processus de démolition". Scott Fitzgerald, La fêlure.
(France Culture - Du jour au lendemain - Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent, 34')

#
(AF)
[brachy-logique][archéo-logique]
Vous et moi nous ressemblons, jeune homme, nous coroyons tous les deux que la vérité du monde  tient sur une demi-feuille de papier.
(Jean-Yves Lacroix, Haute époque)

#
[affinité][eurêka]
... une région encore inconnue de moi-même.
(Jean-Yves Lacroix, Haute époque)

#
(AF)
[ARG]
...
Euclide ne voyait pas sur les côtés.
... il se passe rine dans ma vie...
(Jean-Yves Lacroix, Haute époque)


#
[méta][formule][otteur][otto]
... il avait un tic...
(Jean-Yves Lacroix, Haute époque)


#
[beauté]
Être beau, c'est appartenir à un troisième sexe.
(Joséphin Péladan, De l’androgyne, éd. Allia)


#
[jérôme game][eurêka][otto karl][pionnier[DE][créage]
Dépéris ou bien crée ton langage.
(Johann Gottfried Herder, Traité sur l'origine des langues, éd. Allia)


#
[objoie]
... silence des objets...
(Jean-Yves Lacroix, Haute époque)













2021 07 02



#
[autophilosophe][archéo-logique]

(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 5')

#
[intelligence][jean françois billeter]
... les régimes de l'activité...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 8'45 + 17')
+
#
[éco-logique]
... le corps... l'activité du corps... où se trouve tous nos maux...
... laisser agir... abandonner le contrôle...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 9'30 + 15')
+
#
... la pratique de la tranquillité... observation...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 13'15)


#
[chine]
... peut pas parler de LA pensée chinoise...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 12'30)


#
[//]
Tchouang-tseu // Spinoza : libre-volonté... et le corps... anthropologie philosophique comparable...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 14'30)


#
[symplicité][simplexité][apprentissage]
... le geste est un synthèse...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 16'30)


#<
OTT(O) - 2102 - le pop(e) de la nouvelle voix/du nouveau langage littéraire
OTT(O) - 2102 - le pop(e) du nouveau (lan)gage littéraire

#
[PT]
Et j'ai essayé de construire un procédé littéraire qui me permettrait de dire la réalité de ces voix, pour dire la réalité. Donc je mets en place cet Otto...
Je crois que tous les grands gestes de littérature ont consisté à faire entrer dans la littérature ce qui auparavant en était exclu... pour se constituer comme une littérature légitime...
Et c'est ça qui est très intéressant dans votre procédé littéraire graphique dit par quelqu'un d'autre que vous...
C'est ça aussi que j'ai voulu mettre en avant avec ce dispositif littéraire qui parle... je dis pas que ça explique tout, mais...
-
Je crois que tous les grands gestes de littérature ont consisté à faire entrer dans la littérature ce qui auparavant en était exclu, [  ] pour se constituer comme une littérature légitime... [  ]
Et c'est ça qui est très intéressant dans votre procédé littéraire graphique dit par quelqu'un d'autre que vous... [  ] C'est ça aussi que j'ai voulu mettre en avant avec ce dispositif littéraire qui parle... je dis pas que ça explique tout, mais...
-
Je crois que tous les grands gestes de littérature ont consisté à faire entrer dans la littérature ce qui auparavant en était exclu, [  ] pour se constituer comme une littérature légitime... [  ] C'est ça aussi que j'ai voulu mettre en avant avec ce dispositif littéraire qui parle...
-
Je crois que tous les grands gestes de littérature ont consisté à faire entrer dans la littérature ce qui auparavant en était exclu,| pour se constituer comme une littérature légitime|. C'est ça aussi que j'ai voulu| avec ce dispositif littéraire qui parle...
-
| tous les grands gestes de littérature ont consisté à faire entrer dans la littérature ce qui auparavant en était exclu,| pour se constituer comme une littérature légitime|.| C'est ça aussi que j'ai voulu| dans ce dispositif littéraire qui parle|...



#
[EMI][mort]
LA MORT, CETTE ÉNIGME…
Tout homme qui connaît la vie et son problème
Connaît aussi la mort, cette énigme suprême.
Étant avec toi-même encor, tu ne sais rien ;
Que sauras-tu demain, étant hors de toi-même ?
(Omar Khayyam, Les Rubayat)


#<
[méta][formule][créage][confluence]
tremplin de sources

#
[à lsp]

...

eh oui, je sais, toujours à s'ottojustifier... ; )

otto
a servi à karl
asservi à s'ottojustifier (O/<.)

https://youtu.be/5PKogYtaQ6o

#
[refuge][ascèse]
... la tentation du repli... le covid est comme une loupe qui est posé sur [  ] l'ensemble de ces phénomènes... nous risquons d'avoir une énome épidémie de gens qui vont rester chez eux et s'isoler...
... les introvertis heureux... qui ont une vie intérieure riche... ont adoré cette période... en revanche les extravertis...
+
... on va rester chez soi parce que le monde est trop difficile...
(France Culture - Santé mentale : la tentation de l’auto-confinement avec Sophie Braun et André Comte-Sponville, 1' + 8'30)


#<
Billeter simplexifie Spinoza
Spinoza (complexe) simplexifié par Billeter
Spinoza se retrouve (bel et bien) simplexifié par Billeter

#<
entrer dans le dense
on entre dans la danse, on s'enfonce dans le dense
quelle joie d'entrer dans le dense

#<
la cadence est simple, le dense est simplexe

#<
notre intelligence est produit de notre physio-logique
j'appelle intelligence un certain rapport au monde
j'appelle intelligence une manière d'être au monde, éthique pour les êtres animés, esth/éthique pour les artfecats, po/éthique pour la façon de les faire
j'appelle intelligence une manière d'être au monde, par la manière qu'on a de le désirer et le délirer
j'appelle intelligence une manière d'être au monde, par la manière qu'on a de l'appréhender, c'est-à-dire de l'aborder, par le désir et le délire qu'on s'en fait, qu'on en tire, à chaque instant.
j'appelle intelligence une manière propre d'être au monde, par le désir et le délire qu'on en tire.
j'appelle intelligence une manière propre d'être au monde à l'instant, par le désir et le délire qu'on en tire.
j'appelle intelligence toute manière individuée d'être au monde à l'instant



#
[éco-logique]!
... un texte chinois ancien que l'on attribue traditionnellement à Tchouang-tseu, [  ] mais qui est probablement postérieur et dû à un auteur resté anonyme. [  ]
"[  ] le sage [  ] se règle sur ce qui advient."
[  ]
"Le Sage préserve en lui la part de l'indivis, de l'indistinct, tandis que les hommes du commun s'enferment dans leurs démarcations [  ]."
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)
+
[anthropo-logique][axio-logique][éco-logique]
Tel est le point de vue exprimé dans un texte chinois ancien que l'on attribue traditionnellement à Tchouang-tseu, un philosophe mort vers 280 avant notre ère, mais qui est probablement postérieur et dû à un auteur resté anonyme. “Quand l'homme dort, y lit-on, ses esprits sont entremêlés, mais quand il se réveille, il s'ouvre au monde extérieur, s'attache à ce qu'il perçoit et se laisse chaque jour entraîner dans de vains combats”. Pourquoi ? Parce que chacun “arrête son esprit”, se soumet à ses idées arrêtées et “défend ce que l'autre rejette, rejette ce que l'autre défend”. Le remède ? “Y voir clair”, c'est-à-dire percer à jour le mécanisme par lequel le langage crée les “choses” et nous fait croire qu'elles sont telles que nous les concevons. Car, dit cet auteur, “il n'y a pas de découpages prédéterminés dans la réalité et l'usage du langage est libre. C'est quand on a posé quelque chose (par un acte de langage initial) qu'un découpage apparaît”. “Le Sage, conclut-il, ne se laisse pas entraîner dans cette voie-là, mais se règle sur [ce] qui advient. Il adapte son langage aux circonstances”. J'ai donc un répondant en Chine ancienne. [confluence]
[  ]
Mais l'anonyme chinois fait un pas de plus. [  ] Je le cite, sans plus commenter : “Quand le langage divise, il reste toujours de l'indivis. Quand le langage distingue, il reste toujours de l'indistinct. (…) Le Sage préserve en lui la part de l'indivis, de l'indistinct, tandis que les hommes du commun s'enferment dans leurs démarcations et se prévalent chacun de sa vue particulière. C'est pourquoi je dis : ceux qui s'enferment dans le langage cessent de voir. »
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)



#
[ARG]!
[  ] dans ses profondeurs, l'activité du corps o produit sans cesse des images incertaines et mouvantes qui rencontrent ou ne rencontrent pas les mots. Dans le rêve, elles ne les rencontrent généralement pas et se défont comme elles se sont formées, dans l'instabilité qui leur est propre. Mais j'ai noté que, quand des mots apparaissent à l'intérieur d'un rêve, je m'en souviens toujours de façon précise.
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)

#
[âge][eurêka][créage][formule]
    [  ] j'éprouve un bonheur particulier quand une idée nouvelle trouve son expression juste. La satisfaction est double : je découvre ma pensée et je sais que, grâce à la forme qu'elle a prise, je vais pouvoir la conserver pour un usage ultérieur.
    En fait, dans ces moments-là, il se produit deux passages : de l'idée au langage, du langage à l'écriture. L'idée est d'abord une manifestation incertaine à laquelle le langage confère une forme définie et stable, et en même temps une certaine permanence : je retrouverai l'idée en me rappelant la forme qu'elle a prise dans le langage. L'écriture garantit ensuite cette permanence. Grâce à l'écriture, je retrouverai l'idée même si ma mémoire me trahit. Par cette double transformation, l'idée accède à la durée.
Dans le cas du geste, le travail d'intégration aboutit à un acquis définitif. Une fois que j'ai mis au point un geste, je le possède pour toujours. L'idée naît aussi d'un phénomène d'intégration, mais risque de se défaire rapidement si elle ne trouve pas une forme stable dans le langage, laquelle risque de se perdre à son tour si elle n'est pas conservée par l'écriture. Dans le domaine de la pensée, le processus d'intégration a besoin d'un double artifice pour avoir un effet durable.
    Ce double artifice rend possible la réflexion soutenue, qui consiste à réexaminer et combiner les idées qu'on a eues et à les améliorer, ou à en former de nouvelles à leur suite. Ou plutôt à laisser s'en former de nouvelles, puisque c'est l'activité du corps o qui les produit.
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)



#
[intelligence]![politique]
    Je fais à dessein une distinction entre “monde” et “réalité”. J'entends par monde [karl : RÉALITÉ] l'ensemble de choses parmi lesquelles nous vivons, créées par l'objectivation et le langage au sein de la réalité, et par réalité [karl : RÉEL]  tout ce qui existe en nous et hors de nous, indépendamment et au-delà des formes créées par le langage et l'objectivation.
    Cette distinction fait comprendre qu'au sein d'une réalité [UN RÉEL] une et indistincte, nous puissions vivre dans des mondes [RÉALITÉS] différents. Le fait est que diverses sociétés, diverses communautés au sein de ces sociétés, voire diverses personnes peuvent vivre dans des mondes [RÉALITÉS] différents, voire incompatibles entre eux, tout en croyant chacune à l'existence objective de son monde [RÉEL]. Il faut avoir percé à jour le mécanisme universel de l'objectivation, lié au langage, pour s'expliquer cet état de fait. [  ]
    Cette critique de l'objectivité des “mondes” dans lesquels nous vivons et des “choses” dont ils se composent est le point le plus difficile de toute la philosophie. Elle paraît oiseuse au sens commun dont c'est le propre, partout et toujours, de ne douter ni du monde dans lequel il vit, ni des choses qu'il y trouve. Elle est le point le plus difficile, mais aussi celui qui a les plus grandes conséquences pratiques, car qui dit pluralité des mondes dit conflit des mondes. »
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)
+
[intelligence]
« Cet homme me semble avoir eu l'intuition la plus juste du rapport entre le langage, le monde des choses et la réalité. J'y ajoute des intuitions qui complètent la sienne : l'idée de l'imagination qui produit des synthèses, celle de l'objectivation qui en fait des choses existant supposément telles que nous les concevons, enfin celle de l'activité comme catégorie fondamentale. [  ]
On ne saurait comprendre cette vision, en effet, si l'on oppose, comme la raison commune le fait aujourd'hui, notre activité d'une part et le monde objectif de l'autre. De mon point de vue, le monde et les choses auxquels nous croyons sont produits par notre activité et sont compris en elle. En dépit des apparences, ce que nous appelons la “réalité objective” n'est pas opposable à notre activité, car elle en procède. C'est l'activité qui est fondamentale. »
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)
> [intelligence] : objectivation de synthèses imaginaires

#
[symplicité][physio-logique]
Je suis amené à me demander qui agit. Lorsque la conscience se fait pure spectatrice, ne devient-il pas évident que c'est le corps o qui agit, de son propre gré et pour son propre compte ? Et ne découle-t-il pas de là que le rôle directeur que la conscience s'attribue le plus souvent est une illusion ? Ne s'ensuit-il pas que la conscience que nous avons de notre propre activité est un effet plutôt qu'une cause ?
(Jean François Billeter, Un Paradigme, éd. Allia)


#
[créage][otto karl][bricolage]
[  ] Je crois que c'est pour ça que j'écris de la poésie. La poésie, c'est un terrain d'extrême liberté. Alors l'extrême liberté, c'est compliqué, pcq il faut la gérer, la liberté. [  ] Il faut trouver des limites. [  ] Donc il faut à chaque fois se réinventer des outils, pour chaque livre. Enfin, s'inventer son territoire. [  ] Je crois que la plus belle mécanique, [  ] c'est la langue, c'est le langage, la grammaire par exemple, hein, c'est vraiment de la mécanique, hein, c'est des jeux de permutations, de connexions, etc., [  ] et ça m'amène à vous dire que je me suis toujours considéré comme un bricoleur. [  ] Le bricoleur, en fait, il se débrouille avec les moyens du bord, [  ] et la langue, c'est pareil. [  ] et faire fonctionner cet objet, assez dingue, avec ses propres lois. Et je crois que c'est ça le travail de l'écrivain, c'est inventer ses propres lois.
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 1'30)
+
#
[liste][vrac][cata-logique][grapho-logique][po/éthique]
– Et moi j'aime beaucoup les listes.
– C'est votre côté obsessionnel.
– C'est mon côté obsessionnel. J'aimais bien ce clin d'oeil graphique à mon travail, parce que je me sens aussi du côté des arts plastiques, parce que pour moi  l'écriture, c'est aussi de la plastique...
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 4')
+
#
[créage][grapho-logique][brachy-logique][objoie][formule]
... contrairement au roman... alors tout ça mériterait d'être nuancé, bien sûr, on travaille vraiment sur des objets, des machines, justement. Cad qu'un poème [  ], c'est qqch qu'on peut traviller à l'infini, mais qui n'a pas besoin... de cursivité par exemple, même si je peux écrire un poèlme très long qui peut raconter des choses dont qui va aller vers sa destination, mais le poème, c'est qqch qu'on peut travailler... alors je vais dire il y a un travail sur la langue...c'est un peu un truisme... mais vilà, ce côté plan-fixe. C'est-à-dire on travaille vraiment sur des petites machines. Des petites machines célibataires.
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 14'30)
+
... plutôt un travail de poète... travail sur des petites machines... que je vais greffer dans cet appareillage plus large... et puis ça marche pas... couper quelque chose... bonheur d'écrire il est là... bonheur de mécano, de légo...
(Par les temps qui courent - 10/03/2020  - Jean-Michel Espitallier : "Je travaille beaucoup sur la rencontre entre l'histoire universelle et l'histoire individuelle", 43')
+
[formule][simplexité]
... poésie // mathématique...
lu Wittgenstein... la logique...
... fasciné par cet univers..
Les mathématiques, c'est comme la grammaire, j'y reviens, c'est aussi des jeux de combinaisons... c'est comme la poésie... Et les comme la poésie, absolument !...
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 17'10)




#
[//][DTO]
Syd Barrett // Rimbaud
Disparus de leur vivant...
... disparition du texte... par du blanc...
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 7'30)


#
[bouclage][formule][créage][perfectionnage]
Inédit parce que reconfiguré dans un seul et même mouvement, construit d’un seul et même geste, travaillé dans l’enthousiasme que l’on éprouve à fabriquer n’importe quel livre, cet enthousiasme pouvant se résumer à la recherche de la note juste, du parfait intervalle, de la bonne frappe, du contrepoint au tissage idéal. En fabri- quant ce livre – opérations de montage, de mises en perspectives, de greffes, de réécriture, d’accordage, etc. –, j’ai retrouvé la tension de ce plaisir-là. De ce plaisir d’écrire un nouveau livre.
(Jean-Michel Espitallier, Salle des machines, "salle d'attente")

#
[à gilles]

Le vendredi 2 juillet 2021 à 09:04:16 UTC+2, Gilles  a écrit :


Bonjour à vous deux,

L’intervention chirurgicale est prévue pour le 16/07 ou 23/07 si tous les examens n’étaient pas terminés le 16 (Pet-Scanner) J’ai tenu compte de la suggestion de Karl pour caler les dates.

Bonne journée,
P@p.

+

Le vendredi 2 juillet 2021 à 21:56:48 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :


En réponse, tiens, à cause du lien final que je vous adresse, je m'adresse à vous trois :

Figure-toi que je reçois ce mail seulement à l'instant même. Ça explique que je t'aie posé la question par téléphone ce midi.
Je crois que tu as bien fait de tenir compte de ma suggestion : ) Mieux (vaut) savoir où on va, ce qu'il y a là-dedans, au plus global, intégral, avant de charcuter à un endroit précis, avec des oeillères, et droguer, etc. Faire un état des lieux un peu plus complet avant ça. Parce que la chirurgie, surtout avec ces bourrins, ça secoue quand même un peu le corps, c'est invasif, et ça prend du temps de convalescence, secoué par leurs drogues de ouf, etc. Donc, oui, faire ça avant. Avoir une vue plus complète et averti du terrain. Même si, au fond, ils y connaissent rien ou pas grand-chose, ceux-là, de ce qu'on entend par là, par TERRAIN...
Et à ce propos, tiens, encore un docu qui enfonce le clou (vers la médecine de demain), à nous confirmer de plus en plus que... Vraiment : à voir. Ce résumé rappel mais actualisé, qui vient de paraître sur Arte :
Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre | ARTE



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[méta][créage]
... votre inspiration poétique elle marche ainsi ? il lui faut du combustible, pour durer ?...
... j'ai toujours plusieurs chantiers en même temps...
...  et en lisant.. journal... bouquin... ou... truc sur internet... paf, il y a une espèce de rencontre, dont je me saisis et qui va faire démarrer une machine.
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 6'20)



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[pop]![postmoderne]*[multimédia]!
– On vous sent très attaché au livre, qui est une chose traditionnelle, et en même emps à vouloir le déborder.
– Moi j'aime les deux.. j'aime bien écrire des livres... les publier... mes livres... et puis j'aime bien aussi faire de la musique... des performances... je crois que c'est une des marques... peut-être de ma génération ou à partir de ma génération, qu'on peut appeler la génération pop... en poésie aussi... moi j'ai grandit ... sixties.. bascule... moi ma culture est elle polyvalente, polymorphe, elel vient de partout... je suis très inpiré par la littérature, et pas seulement la poésie, aussi le roman, un peu moins le théâtre, les essais, l'histoire.. mais aussi par jean-luc godard, par les sex pistols, walt disney... voilà... ce qu'on appelle la pop culture... donc si un moment je dois faire une performance... c'est juste que il y a qqch qui passera pas par le livre, et vice versa... il y a des choses qui passeront mieux dans un bouquin... donc je me prive pas des outils qui sont à ma disposition...
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 22')
+
... de la musique qui accroche... beatles... punk... post-punk... qqch de minimal... mais il y a un timbre, il y a une enveloppe, il y a une adresse qui est particulière... il faut que la phrase sonne bien...
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", 41')

>>


#
[trompette de la renommée]
... la célébrité plus facile et plus difficile...
(Ça rime à quoi - 03/05/2015 - Jean-Michel Espitallier pour "Salle des machines", ± 24')

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[confinement][maladie][dépression][ascèse]
... à la fin de sa vie... solitaire... Céline... ne voyait plus personne... ne plus pouvait plus marcher... se traînaît... vertiges... totalement épuisé... interdit de faire venir un médecin... il savaoit bien qu'il avait été au bout de ses forces... pas d'importance... plus envie...
(INA - "Mon mari, Louis-Ferdinand Céline", entretien avec Lucette Destouches | Archive INA, 2'40)


#
[TP][roseraie][karl][taisage][bavardage][affinité]
ses yeux surtout... la silouhette... allure de souplesse... ses gestes... gracieuse... grand... très beau... mince...
Moi je parlais pas. Je disais rien, j'écoutais. C'était pas la peine de parler, avec lui.
– Il parlait beaucoup ?
– Oui, il parlait. Il se laissait aller... Il n'attendait pas de réponse. Alors nous nous entendions très bien. Comme moi je suis pour le geste et je n'ai pas besoin de parler, ça me suffisait, c'était parfait, pour moi. Et c'est ce qu'il demandait, il n'avait pas besoin qu'on lui parle.
+
... jamais ennuyée...
... l'amour n'avait aucune importance pour lui...
... il ne dormait presque pas... épuisé...
... une vie toujours la même... jour après jour... le même jour...
(INA - "Mon mari, Louis-Ferdinand Céline", entretien avec Lucette Destouches | Archive INA, 6' + 9')



#
[perfectionnage][créage]
... il retrvaillait sans cesse... indéfiniment... écrivait 10 fois le livre... se serait jamais arrpêté;.. mais un moment il s'arrêtait... il aimait la poésie... il aurait rêvé d'êter poète, mais seulement poète... avant tout c'était un musicien...
(INA - "Mon mari, Louis-Ferdinand Céline", entretien avec Lucette Destouches | Archive INA, 7')


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[pessimisme][âge][mort][optimisme]
Louis-Ferdinand Céline meurt le 1er juillet 1961 vers dix-huit heures après avoir déclaré à Lucette Destouches qu'il « [allait] crever ». [  ] Elle fait alors graver sur leur tombe, outre le nom de son mari, et par anticipation ses prénom, nom et dates,
« LUCIE DESTOUCHES
NÉE ALMANSOR
1912-19.. »
 ignorant qu'elle dépasserait allègrement le siècle.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucette_Destouches)
+
Lucette Destouches, née Lucie Almansor le 20 juillet 1912 à Paris et morte le 8 novembre 2019 à Meudon, est une danseuse et centenaire française. Elle est la seconde épouse de Louis-Ferdinand Céline de 1943 jusqu'à la mort de l'écrivain en 1961.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucette_Destouches)












2021 07 03


#
[brachy-logique][TP]
Marie Richeux – [  ] avec ce texte on a des concentrés, des concentrés par des énumérations, par des listes, mais aussi par des espèces de tout petits éclats de vie, résumés comme ça une phrase trois lignes, où on se dit que au moins elles sont là, quoi, elles sont consignées de cette manière-là. Ce sont des éclats de vie qui correspondent à quoi ? Des archives ? Des récits ? Des histoires ? Des inventions ?
[  ]
Mais je pensais aussi à ces éclats de vie qui ne sont pas votre grand-père Eugène mais qui sont tous ces autres, qui sont parties eux aussi, qui sont résumés comme ça dans des espèces de condensés de phrases, ce qui fait dire au lecteur ou à la lectrice : c'est possible de faire exister les gens aussi rapidement. Vous voyez ce que je veux dire ? Ils existente.
– Oui oui. C'est une sorte de snapchat
(Par les temps qui courent - 10/03/2020  - Jean-Michel Espitallier : "Je travaille beaucoup sur la rencontre entre l'histoire universelle et l'histoire individuelle", 10' + 12'30)


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[USA]
... les états-unis... cosmopolite... construit dans la violence... construit de bric et de broc...
... fascination pour l'amérique... pour ce pays... sur place.. on est bluffé... grandeur... immense... côté vieillot mais tout marche...  cartoon...  en californie on est au cinéma... moche... pays de flingueurs... de cow-boys...
... westerns... que mon père regardait...
... country... tristesse... mélancolie...
(Par les temps qui courent - 10/03/2020  - Jean-Michel Espitallier : "Je travaille beaucoup sur la rencontre entre l'histoire universelle et l'histoire individuelle", 26'30 + 31'30 + 37')


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[créage][digressage][otteur][otto]![perfectionnage][pour vincent][épure]
...
Je travaille beaucoup...
... il faut sculpter dans cette masse...
C'est un livre de digressions...
Je retravaille beaucoup...
... malade pour une virgule... changer le rytghme de la phrase, c'est changer le sens de la phrase..  et moi je travaille vraiment à l'oreille...
J'usine... j'ai mes pièces détachées d'un côté, je les mets, je les soude, ça marche pas, je l'enlève, je reponce sur l'établi... une idée, une phrase... et puis parfois ça marche pas... beaucoup de chutes... de choses que j'aurais voulu faire entrer, mais j'y suis pas arrivé... le livre à trouvé sa cohérence... plutôt un travail de poète... travail sur des petites machines... que je vais greffer dans cet appareillage plus large... et puis ça marche pas... couper quelque chose... bonheur d'écrire il est là... bonheur de mécano, de légo... c'est parce que c'est hétérogène que ça marche... il y a des pièces qui rentrent pas dans la machine... il faut pas les mettre...
(Par les temps qui courent - 10/03/2020  - Jean-Michel Espitallier : "Je travaille beaucoup sur la rencontre entre l'histoire universelle et l'histoire individuelle", 40')


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[rappel][brachy-logique][formule]!
Les philosophes ont des punchlines, aussi.
> Konbini - Marianne Chaillan - les philosophes ont des punchlines aussi

>
[PT]
Les philosophes ont des punchlines, aussi.
((Marianne Chaillan))



#
[ARG]!![intelligence]!!
H 151. Reconnaître des objets extérieurs est une contradiction ; il est impossible à l'homme de sortir de lui-même. Quand nous croyons voir des objets, nous ne voyons que nous-mêmes. Nous ne pouvons rien connaître vraiment dans le monde sinon nous-mêmes et les changements qui se produisent en nous. Il nous est tout aussi impossible de ressentir quoi que ce soit à la place des autres, comme on dit ; nous ne ressentons que pour nous-mêmes. Cette proposition semble dure, mais elle ne l'est pas si on la comprend bien.
[  ]
(Lichtenberg, par Jean François Billeter, éd. Allia)


#
[brachy-logique]!![formule]!![multimédia]![otto karl][s'injustifier][vision]
D’autres amis me reprochent d’être exagérément bref. Je leur réponds diversement : qu’on écrit trop, ou qu’il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir, ou que j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr. Mais il y a autre chose. Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision, ou plutôt : la faire naître dans l’esprit du lecteur. Je voudrais, non pas discourir, mais faire voir.
[  ]
Je place la vision au-dessus du discours.
[  ]
Le sens de la vision a disparu de la philosophie et, plus généralement, de la vie intellectuelle. Nous n’avons plus conscience de la faculté que nous avons de former, par l’imagination, des images justes de la réalité. L’intellectualisme actuel s’enferme dans le langage, ou les langages.
En évoquant le spectacle de la poussière dansant au soleil, Lucrèce suggère [  ]
(Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia)
+
J’admire Lucrèce, mais l’expression lapidaire a ma préférence. Les sentences d’Héraclite en sont les plus beaux exemples.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia)
+
infra : Billeter :
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. On la refait parfois pour mieux concevoir l'idée ou mieux voir la chose.
Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. Je m'en sers pour tenter de résumer ce que j'ai appris, depuis trois quarts de siècle, et pour ébaucher des conclusions.
Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse.
(Jean François Billeter, Esquisses, préambule)
+
J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible, c'est l'avantage de l'esquisse : elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. Elle est aussi une façon de s'adresser au lecteur : voilà ce que je vois, lui dis-je ; vois-tu la même chose ?
(Jean François Billeter, Esquisses (2017), n°47)
+
L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement.
(Jean François Billeter, Esquisses (2016), derniers mots)
+
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[rappel][brachy-logique]!
Je m'arrête ici parce que je veux rester bref. La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire. Je me suis efforcé d'être pareil au dessinateur qui, pour bien rendre ce qu'il voit, veille également à ne pas trop simplifier son dessin et à ne pas le surcharger.
J'ai aussi été concis dans mes propositions principales. Je craignais qu'en les développant plus longuement, je n'incite le lecteur à s'intéresser à mes raisonnements plus qu'à sa propre activité. Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et qu'ensuite, par leur forme ramassée, elles s'imprimeront mieux dans l'esprit.
(Jean François Billeter, Un paradigme)
+
[infra]
[taisage][brachy-logique]
Je renonce à parler [  ], parce que cela m'obligerait à être plus long que je ne veux l'être ici, et m'écarterait de l'essentiel. Sur un sujet de pareille importance, il faut être concis.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Avant-propos)
+
#
[brachy-logique]
Je me suis borné à en faire un exposé condensé, pour les porter à la connaissance des lecteurs [  ].
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La République)
+
#
[brachy-logique]
Voici une brève présentation de ma conception, réduite à quelques points essentiels.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)
+
« ESQUISSE no 25. La réflexion. Examinons ces pouvoirs et l'usage que nous en faisons.
    L'un de ces pouvoirs est celui de la réflexion. Le langage la rend possible parce qu'une intuition, c'est-à-dire une synthèse imaginative, d'évanescente devient stable quand elle s'associe à un mot et que, grâce au mot, nous pouvons ensuite la retrouver et la réactiver. Grâce aux mots et aux phrases, nous pouvons reprendre des pensées que nous avons déjà eues et les développer, les mettre en doute, les corriger, les rejeter. L'écriture fournit un appui supplémentaire. Ce que tu lis, cher lecteur, n'aurait jamais pris forme si je n'avais pas noté au fil des années des idées qui me venaient, si je ne les avais pas précisées, reformulées, rapportées les unes aux autres, mises dans un certain ordre. À chaque fois les mots et les phrases sur lesquels je faisais retour me servaient à reprendre le travail de la pensée, ou plutôt : à le laisser reprendre là où il s'était arrêté. Je m'apercevais d'ailleurs souvent qu'il avait continué sans moi. Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses. Le langage nous permet aussi, chose merveilleuse, de nous introduire dans la réflexion des autres et de la poursuivre pour notre compte.
(Jean François Billeter, Esquisses)

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Voici une brève présentation de ma conception, réduite à quelques points essentiels.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Une double révolution philosophique)

Je me suis borné à en faire un exposé condensé, pour les porter à la connaissance des lecteurs [  ].
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, La République)

Sur un sujet de pareille importance, il faut être concis.
(Jean François Billeter, Demain l'Europe, Avant-propos)

[  ] l’expression lapidaire a ma préférence. Les sentences d’Héraclite en sont les plus beaux exemples.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia)

    D’autres amis me reprochent d’être exagérément bref. Je leur réponds diversement : qu’on écrit trop, ou qu’il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir, ou que j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr. Mais il y a autre chose. Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision, ou plutôt : la faire naître dans l’esprit du lecteur. Je voudrais, non pas discourir, mais faire voir.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia)

    On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. On la refait parfois pour mieux concevoir l'idée ou mieux voir la chose.
    Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. Je m'en sers pour tenter de résumer ce que j'ai appris, depuis trois quarts de siècle, et pour ébaucher des conclusions.
(Jean François Billeter, Esquisses, éd. Allia, préambule)

J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible, c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. Elle est aussi une façon de s'adresser au lecteur : voilà ce que je vois, lui dis-je, vois-tu la même chose ?
((Jean François Billeter, Esquisses, n°42))

    Le travail de la pensée est solitaire, mais les idées auxquelles il mène doivent ensuite se communiquer. [  ] L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement.
(Jean François Billeter, Esquisses (2016), derniers mots)

Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses.
(Jean François Billeter, Esquisses, n°25)

    Je m'arrête ici parce que je veux rester bref. La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire. Je me suis efforcé d'être pareil au dessinateur qui, pour bien rendre ce qu'il voit, veille également à ne pas trop simplifier son dessin et à ne pas le surcharger.
J'ai aussi été concis dans mes propositions principales. Je craignais qu'en les développant plus longuement, je n'incite le lecteur à s'intéresser à mes raisonnements plus qu'à sa propre activité. Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et qu'ensuite, par leur forme ramassée, elles s'imprimeront mieux dans l'esprit.
(Jean François Billeter, Un paradigme)

    Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse.
(Jean François Billeter, Esquisses, éd. Allia, préambule)


>
[PT]
on écrit trop, ou| il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir, ou| j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr.| [Et] je voudrais moins raisonner que communiquer une vision,| non pas discourir, mais faire voir.
(JF Billeter)

>
on écrit trop, ou| il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir, ou| j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le POINT SÛR.| [et] moins raisonner que communiquer UNE VISION,| non pas discourir, mais FAIRE VOIR.
(JF Billeter, "Esquisses")

>
[Moi, bref ?] on écrit trop, ou| il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir, ou| j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le POINT SÛR.| [et] moins raisonner que communiquer UNE VISION,| non pas discourir, mais FAIRE VOIR.
(JF Billeter)


>
Voici|ma conception, réduite à quelques points essentiels|je me suis borné à en faire un exposé condensé|Sur un sujet de pareille importance, il faut être concis|l’expression lapidaire a ma préférence.|on écrit trop|ou|il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir|ou|j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr.|Mais|aussi|Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision|non pas discourir, mais faire voir.|Je place la vision au-dessus du discours.|[cette] faculté que nous avons de former, par l’imagination, des images justes de la réalité. L’intellectualisme actuel s’enferme dans le langage|Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses.|On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue.|je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme.|Je m'en sers pour tenter de résumer|des conclusions.|rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible|l'esquisse|est le moyen d'exprimer l'essentiel.|Le travail de la pensée est solitaire, mais les idées|doivent ensuite se communiquer.|L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement.|La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire.|Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et| par leur forme ramassée| s'imprimeront mieux dans l'esprit.|Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse.|


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Voici|ma conception, réduite à quelques points essentiels |
je me suis borné à en faire un exposé condensé |
l’expression lapidaire a ma préférence. | Les sentences d’Héraclite en sont les plus beaux exemples. |
Sur un sujet d|importance, il faut être concis |
reproche| d'être exagérément bref [?]
on écrit trop |
il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir |
ou | j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr. |
Mais | aussi | Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision, | la faire naître dans l’esprit du lecteur. Je voudrais, non pas discourir, mais faire voir.
Je place la vision au-dessus du discours. |
L’intellectualisme actuel s’enferme dans le langage |
Le sens de la vision a disparu de la philosophie | [cette] faculté que nous avons de former, par l’imagination, des images justes de la réalité. |
J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible, c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel, |
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. |
Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. |
Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses. |
Je m'en sers pour tenter de résumer | des conclusions. |
l'esquisse | est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
les idées | doivent | se communiquer. | L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement. |
La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire. |
Cela | m'écarterait de l'essentiel. |
Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et | par leur forme ramassée | s'imprimeront mieux dans l'esprit. |
Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse. |


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Voici | ma conception, réduite à quelques points essentiels |
je me suis borné à en faire un exposé condensé |
l’expression lapidaire a ma préférence. | Les sentences d’Héraclite en sont les plus beaux exemples. |
Sur un sujet de pareille importance, il faut être concis |
exagérément bref [?] |
on écrit trop |
ou | il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir |
ou | j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr. |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Mais | aussi | Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision, | la faire naître dans l’esprit du lecteur. Je voudrais, non pas discourir, mais faire voir.
Je place la vision au-dessus du discours. |
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. |
L’intellectualisme actuel s’enferme dans le langage |
Le sens de la vision a disparu de la philosophie | [cette] faculté que nous avons de former, par l’imagination, des images justes de la réalité. |
J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. |
Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses. |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Je m'en sers pour tenter de résumer | des conclusions. |
L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement. |
La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire. |
Cela | m'écarterait de l'essentiel. |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et | par leur forme ramassée | s'imprimeront mieux dans l'esprit. |
Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse. |

(Extraits éclatés de)
Jean François Billeter, Un paradigme, éd. Allia, 2012
Jean François Billeter, Esquisses, éd. Allia, 2016
Jean François Billeter, Demain l'Europe, éd. Allia, 2019
Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia, 2021

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Voici | ma conception, réduite à quelques points essentiels |
je me suis borné à en faire un exposé condensé |
l’expression lapidaire a ma préférence. | Les sentences d’Héraclite en sont les plus beaux exemples. |
Sur un sujet d|importance, il faut être concis |
exagérément bref | ? |
il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir |
on écrit trop |
ou | j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr. |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Mais | aussi | Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision, | la faire naître dans l’esprit du lecteur. Je voudrais, non pas discourir, mais faire voir.
Je place la vision au-dessus du discours. |
L’intellectualisme actuel s’enferme dans le langage |
Le sens de la vision a disparu de la philosophie | [cette] faculté que nous avons de former, par l’imagination, des images justes de la réalité. |
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. |
J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible |
Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. |
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. |
Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses. |
Je m'en sers pour tenter de résumer | des conclusions. |
L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement. |
La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire. |
Cela | m'écarterait de l'essentiel. |
Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et | par leur forme ramassée | s'imprimeront mieux dans l'esprit. |
Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse. |



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il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir| on écrit trop| ou| j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr.| l'esquisse| est le moyen d'exprimer l'essentiel.| non pas discourir, mais faire voir.
(J.F. Billeter,
@EditionsAllia)

Otto - 2107 - brachy-logique de Jean François Billeter


Voici | ma conception, réduite à quelques points essentiels |
je me suis borné à en faire un exposé condensé |
l’expression lapidaire a ma préférence. | Les sentences d’Héraclite en sont les plus beaux exemples. |
Sur un sujet d|importance, il faut être concis |
il y aurait tant de développements à faire que je préfère m’abstenir |
on écrit trop |
ou | j’ai besoin de la concision pour être certain que je tiens le point sûr. |
l'esquisse | est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Mais | aussi | Je voudrais moins raisonner que communiquer une vision, | la faire naître dans l’esprit du lecteur. Je voudrais, non pas discourir, mais faire voir.
Je place la vision au-dessus du discours. |
L’intellectualisme actuel s’enferme dans le langage |
Le sens de la vision a disparu de la philosophie | [cette] faculté que nous avons de former, par l’imagination, des images justes de la réalité. |
On fait une esquisse pour saisir une idée, une chose vue. |
J'ai cherché à rendre cette vision de façon aussi rigoureuse et simple que possible |
Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. |
Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses. |
Je m'en sers pour tenter de résumer | des conclusions. |
L'esquisse m'a semblé une forme propice à ce passage nécessaire, par sa brièveté et son inachèvement. |
La brièveté augmentera mes chances d'avoir des lecteurs attentifs. Elle a aussi été mon remède contre la tentation de vouloir trop dire. |
Cela | m'écarterait de l'essentiel. |
c'est l'avantage de l'esquisse, elle est le moyen d'exprimer l'essentiel. |
Certaines de mes idées paraîtront peut-être obscures au premier abord, mais je crois qu'elles deviendront claires quand elles auront été bien comprises et | par leur forme ramassée | s'imprimeront mieux dans l'esprit. |
Je laisse de côté d'infinies discussions sur ce que je dois à d'autres auteurs présents et passés, ou sur ce qui me sépare d'eux. Cette liberté est un autre avantage de l'esquisse. |

(Extraits éclatés de)
Jean François Billeter, Un paradigme, éd. Allia, 2012
Jean François Billeter, Esquisses, éd. Allia, 2016
Jean François Billeter, Demain l'Europe, éd. Allia, 2019
Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia, 2021





+

[PT]

#
condensé subjectif/personnel/autobiographique (2013) de Retour définitif et durable de l'être aimé, Olivier Cadiot :
en post(e) campagne
-
[PT]
Souvenir de...
Condensé personnel (2013) de "Retour définitif et durable de l'être aimé", d'Olivier Cadiot.
En post(e) campagne
-
Condensé personnel (2013) de "Retour définitif et durable de l'être aimé", d'Olivier Cadiot, 2002,
@editionsPOL
-
condensé/détournement personnel (2013) de "Retour définitif et durable de l'être aimé", d'Olivier Cadiot, 2002,
@editionsPOL

en post(e) campagne
https://youtu.be/QiLtVKcxa00
-
compression, plutôt ?

+

#
[brachy-logique][HN][épure]
En plein contre-jour, on voit la fenêtre du ferry-boat est énorme en biais, suréclairée de ciel azur avec la mer emplissent l'image au centre, repoussant le crâne des passagers sur les bords, en ombres chinoises.
Jérôme Game, Album photo, 2020, éd. de l'Attente, p. 29)
>
[PT]
En plein contre-jour, on voit la fenêtre du ferry-boat est énorme en biais, suréclairée de ciel azur avec la mer emplissent l'image au centre, repoussant le crâne des passagers sur les bords, en ombres chinoises. (Jérôme Game, Album photo, (photopoèmes), 2020, @lattenteditions)







#
[pop][multimédia][otto karl]
Il [Dante] tenait pour parfaite la langue latine, celle de son maître Virgile, mais il en a créé une autre, l’italien, pour être lu du plus grand nombre.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Allia)
+
// Descartes
Villon ? Rabelais ?
etc.
















2021 07 04


#<
formule de frappe


#
[à free]
Bonjour,
En réponse au sérieux dysfonctionnement de ma ligne depuis environ deux mois, un assistant m'a rappelé cette semaine pour enfin me proposer une solution a priori acceptable : un remplacement de ma box, pour une box plus récente, au choix, dont un(e) sans frais, c'est-à-dire sans augmentation tarifaire de mon abonnement. Il m'a dit de me rendre sur mon compte Free où apparaîtrait ces trois offres dont celle qui m'intéresse. Seulement voilà, j'ai beau fouiller depuis lors les pages du site Free, de mon compte Free, et donc depuis plusieurs jours, je ne trouve aucune trace de cette offre, pas le moindre message de votre part, rien. Pourriez-vous y remédier ? Voire me rappeler par téléphone pour régler ce problème au plus vite ? S'il vous plaît.
Cordialement.



#
[à annick]


Le samedi 12 juin 2021 à 22:52:22 UTC+2, a écrit :


Bonsoir Karl,
C'est mon tour cette fois,MERCI pour cette attention.
Pour l'anecdote,je suis née le jour de la Saint Guy,le jour de ma naissance me prédisposait il à cette rencontre ?
Sinon nous avons 1 an et 2 jours de différence.
Les foins ne sont toujours pas finis car comme on dit chez " le temps est mou "et cela met du temps à sécher !
Maintanant que le déconfinement s'améliore et que nous sommes partiellement vaccinés,on va essayer de trouver une date pour que tes parents découvre Caen comme nous avons eu le plaisir de visiter Rennes.
Bien amicalement.
Annick

+

Bonjour Annick,

J'attendais d'en savoir un plus pour vous répondre, au sujet de mes parents qui seraient sûrement ravis de votre invitation retour en Normandie : en fait, mon père devrait finalement subir une intervention chirurgicale ce mois-ci, dont il mettra peut-être un peu de temps à se remettre (sur pieds), ou plus rapidement que je l'imagine, qui sait, et je l'espère., mais... Cela dit pour votre information. Et merci pour les vôtres, d'informations ! Sur vos destinées accordées, votre éventuelle prédestination pour ce « Guy »... qui n'était sans doute pas le seul dans la région, et à vous convoiter peut-être, mais... vous avez choisi le bon !
J'espère que vous allez bien, que les foins sont séchés, et que vous prenez un peu de temps pour vous quand même, du coup, pour souffler... entre deux bottes... dont celles aussi qu'on met aux pieds, j'entends.
Amicalement,
kARL



#<
entre deux bottes le paysan respire
après les foins le paysan respire entre deux bottes
après les foins le paysan respire entre ses bottes
les foins terminés le paysan respire entre ses bottes
foins terminés le paysan respire entre ses bottes
foins terminés les paysan respirent entre leurs bottes
le paysan respire entre ses bottes
-
(les foins passés)
le paysan respire
entre ses bottes
-
(les foins terminés)
le paysan respire
entre ses bottes
-
les foins finis/fini les foins
le paysan respire
entre ses bottes
-
(les foins terminés)
le paysan respire
entre ses bottes
(O/<.)






#
Le foin de prairies et la paille de certaines céréales dites justement céréales à paille sont présents dans toutes les granges ou presque mais ne peuvent être confondus :
    •    le foin est de l'herbe séchée, la paille est constituée de la tige de céréales (blé, orge, avoine, seigle)3,
    •    le foin est généralement de couleur vert pâle, quand la paille est de couleur jaune,
    •    le foin est composé de feuilles et de tiges fines et jeunes (donc peu de lignine) à la différence de la paille, prélevée sur des plantes matures, qui est constituée de chaumes lignifiés à tiges creuses. Les chaumes sont cireux (la paille brille).
    •    l'herbe une fois fauchée ou pâturée continue de pousser. Elle connaît plusieurs cycles végétatifs dans une saison (jusqu'à 4 à 5 cycles). Les plantes de prairies temporaires ou permanentes sont pluriannuelles. Les céréales à paille sont des plantes annuelles3.
    •    le foin contient moins de cellulose (environ 30 % de cellulose brute) et présente une teneur en matières azotées d’autant plus importante que la proportion de feuilles est élevée (53 g/kg pour un foin de ray-grass anglais, 2e cycle)3. La paille contient beaucoup plus de cellulose (42 % de cellulose brute pour la paille de blé) et donc est moins énergétique et moins riche en matières azotées.
    •    La digestibilité de la matière organique du foin est bonne, de l'ordre de 60 %. Celle de la paille est en comparaison mauvaise du fait de la forte teneur en cellulose brute, de la présence de cires. Elle est de 35 % seulement3. Pour améliorer sa digestibilité ou ses qualités nutritives, la paille peut être traitée avec de l'ammoniac ou de la soude.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Foin)



#
[à gilles]



Le samedi 3 juillet 2021 à 10:27:49 UTC+2, Gilles a écrit :


Oui, un documentaire très intéressant qui pourrait révolutionner la médecine de demain…

Merci,
P@p.

+

Le dimanche 4 juillet 2021 à 11:10:36 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Pas sûr que ce soit ce documentaire qui révolutionne la médecine de demain, comme tu dis un peu vite, haha, mais concourir à faire évoluer les mentalités, les esprits, les intelligences, oui, en attendant... que la médecine soit moins bête, moins bourrine, plus avancée... Ça nous avancerait, nous, oui ! Direct ! Et combien ! et comment !... Mais elle est encore tellement lente ! De dogmatisme et de suffisance... On va dire...


#<
une médecine plus avancée nous avancerait
on serait bien avancé d'une médecine plus avancée


#
[//][symplicité][âge][créage]
Jean François Billeter, Un Paradigme (par exemple) : ... intégration...
//
Jean Philippe Toussaint, L'urgence et la patience



#
[archéo-logique]!
Je suis convaincu qu'on peut très bien comprendre la Chine [  ] parce qu'il y a un fond commun. Nous avons des dispositions, des capacités et de besoins [  ] qui sont les mêmes partout. Et donc quand on cherche bien les dénominateurs communs, on peut montrer que tout cela n'a rien de mystérieux, qu'on peut comprendre l'autre, et qu'il faut surtout pas faire de la différence un absolu. C'est une manière de comprendre l'autre, mais c'est en même temps une manière de se comprendre, et à l'heure actuelle c'est aussi une manière de comprendre tous les hommes. Et ce qui m'intéresse le plus, au fond, c'est ça. C'est de trouver une façon de décrire l'expérience humaine dans ses aspects les plus concerts et en même temps les plus universels en des termes qui soient universalisables.
(Fondation Leenaards - Prix culturel Leenaards 2013 • Jean François Billeter [Sinologue] - Portrait, 3')
+
... contre François Jullien...
(eRenlai Ricci - 16 mars 2012 - Interpreting China for the West - Jean François Billeter, 2')
+
Et d'ailleurs je m'oppose tout à fait à cette idée qu'il y a une! pensée chinoise. Il n'y a pas plsu une pensée chinoise qu'il y a une pensée européenne. [  ] C'est uen notion quasiment vide de sens à mon avis. Je préfère qu'on pase de Tchouang-tseu et qu'on laisse de côté la! pensée chisnoise, qui est une généralité quasiment vide de sens.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 12'50)



#
[pour Jean François Billeter][pour JFB][intégrer Billeter]
Et si aujourd'hui je rencontrais Tchouang-tseu, j'aurais une folle envie de m'entretenir avec lui, mais peut-être que ça ne marcherait pas à cause de la prononciation.
(Fondation Leenaards - Prix culturel Leenaards 2013 • Jean François Billeter [Sinologue] - Portrait, 4'30)
+
... c'est diffcile dans une émission brève comme ça d'introduire ces choses qui sont lourdes de sens et qui demandent un déploiement considérable...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 24')
+
Stendhal [  ] "Je pense que dans cinquante ans quelque ravaudeur littéraire publiera des fragments de mes livres qui peut-être plairont comme sans affectation et peut-être comme vrais.” Tout y est, je suis comblé.
(Jean François Billeter, Un Paradigme)


#
[néo-logique][apprentissage]
... comment se constitue le sens d'un mot... par intégration... appelons ça "imagination"... dans ce sens précis d'une faculté de synthèse ou d'intégration que nous avons de réunir différentes éléments de l'expérience, d'en faire une seule chose et de mettre cette chose-là en rapport avec un mot.
(eRenlai Ricci - 16 mars 2012 - Interpreting China for the West - Jean François Billeter, 12'15)


#
[néo-logique][symplicité][anthropo-logique]
... oui, il y a un couple de notions dont Tchouang-tseu est l'inventeur pour autant que je sache c'est ce couple "Tien" et "Chen", alors moi j'appelle ça le Ciel et l'Humain...
et qui permettent de décrire les diférents régimes de notre activité. Alors voilà une problématique qui, je crois, est réellement nouvelle et qui m'a réellement été inspirée par la lecture du Tchouang-tseu
(eRenlai Ricci - 16 mars 2012 - Interpreting China for the West - Jean François Billeter, 12'15)
+
... il oppose.. registre du Ciel et registre de l'Humain... deux types d'activité... régimes de l'activité...
sommeil-veille... attention-distraction... action spontanée ou bien calculée etc.
... corps... toutes les ressources mais que nous ne contrôlons pas...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 8'30)
+
[JP][physio-logique][DE][symplicité]
... corps tel que je le redéfinis... c'est l'ensemble des ressources que nous ne contrôlons pas. Cad des facultés que nous portons en nous et qui portent la conscience, en fait. Et dont la conscience ne doit pas se couper.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 16')
+
[JP]![symplicité]!
... "la perle obscure"... c'est ce qui est obscure pour la conscience, c'est ce quela conscience ne peut pas contrôler. D'où l'obscurité. Mais... précieux... c'est l'action spontanée... action que produit notre corps...
notion du corps... ce sont toutes les ressources et les facultés que nous possédons mais que nous ne contrôlons pas.
...
Il s'agit, pour bien vivre, de savoir que nous avons d'innombrables ressources, facultés et puissances e nous, qu'il faut laisser jouer. Or la conscience parfois s'imisce et paralyse ces facultés. Donc ce qu'il [Tchouang-tseu] recommande, c'est qu'on sache agir de façon consciente et calculée mais qu'on sache aussi abandonner ce registre pour laisser jouer d'autres forces.
... Il [l'empereur jaune] s'aperçoit que les choses ses remettent en place le jour où il abandonne ce contrôle.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 10')
+
... il arrive un moment où le geste devient nature...
... gestes qui nous paraissent naturels mais qui en fait sont le produit d'un apprentissage, d'un intégration.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 16'45)


#
[archéo-logique]
... tchouang-tseu...
... mot connaissance plutôt que sagesse...
... descriptions extrêmement pertinentes et intéressantes por nous de phénomènes communs. Et alors, en découle-t-il une sagesse ? Certainement, mais c'est en passant par la connaissance. Et c'est une connaissance de phénomènes qui à mes yeux sont universels.
... il parle directement de choses qui nous concernent directement.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 3'50)
+
#
[physio-logique][éco-logique]![DE][intelligence][défausophie]
... agir par nécessité... liberté seconde qui résulte de la connaissance de cette nécessité...
... appris ce geste... et à un moment donné nous exécutons librement ce geste mais  c'est pcq nous obéissons aux lois de la physique.
... donc approfondir ce rapport entre liberté et nécessité. Nécessité qui doit être connue. Donc il y a une question de connaissance. et le mot de sagesse me semble trop vague pour rendre compte de ces choses-là.
... et à propos de sagesse... insertion harmonieuse dans le monde qui nous entoure. Moi je pense que la sagesse peut au contraire introduire la rupture, la dissociation... avec le monde social, le monde commun, le monde du consensus et de la convention. Et le sage se situe tout à fait en dehors. D'ailleurs il devientr incompréhensibel pour les autres. mais c'est pcq il a des connaissances dont les autres ne se sont pas souciés.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 26'30)



#
[rêvage][archéo-logique]
... la pratique de la tranquillité... rester immobile et voir ce qui advient...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 13')
+
...régime d'activité dans lequel quand la conscience observe le corps agissant.
...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 19'30)



#
[//]
spinoza // tchouang-tseu
libre-volonté... et corps...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 14')


#
[pour Jean François Billeter][pour JFB]
... chez Clément Rosset... qui est un auteur que l'apprécie beaucoup...
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 15')
+
les auteurs appréciés ? les plus cités :

Tchouang-tseu, Lichtenberg
Spinoza, Wittgenstein
Valéry, Kant, Pascal, Lucrèce, Montaigne
Et ?
Héraclite ?
Montesquieu ?
Chamfort ?
Novalis ?
Stendhal ?
Proust ?
...



#
[eurêka][formule]!
... Kleist... en parlant...
Et Kleist montre, je sais pas si c'est pertinent pour les historiens, mais montre que Mirabeau a déclenché la révolution française en trouvant des formules dans un discours.
(France Culture - Les chemins de la connaissance - 2006-01-04 - Sagesses profanes 3ème partie - Tchouang-Tseu, une physique de la subjectivité (avec Jean François Billeter), 18'30)



#<
la langue/parole est plus vivante par oral


#
[esth/éthique]!
    Tels sont les effets de l'inégalité, de celle qui est “utile à l'homme”. Mais j'ai aussi en moi la passion de l'égalité. J'en perçois la manifestation dans certaines de mes préférences esthétiques.
    Glenn Gould me remplit d'allégresse quand il joue du Bach parce qu'en détachant parfaitement toutes les lignes mélodiques, il crée à la fois une pluralité et une égalité. Il était gaucher, ce qui le portait à donner de l'importance aux basses, mais cet équilibre exprime surtout une sensibilité morale – protestante, celle de Bach. L'enchantement résulte d'un échange entre parties d'égale dignité. Ce contrepoint savant exige du pianiste une forme supérieure d'intégration : il doit déléguer entièrement à l'activité du corps o l'exécution des différentes voix pour ne plus s'occuper que de leurs rapports, en se situant quelque part au-dessus et en s'y maintenant sans appui. L'auditeur est convié à un exercice analogue. Notons aussi la préférence de Glenn Gould pour le pizzicato : quand l'auditeur crée une mélodie à partir de notes détachées, il développe une activité plus intense que si elles étaient déjà liées. Il éprouve donc plus de plaisir.
    Comme Giuseppe Tomasi di Lampedusa l'a remarqué, les personnages de Stendhal passent sans cesse du dialogue intérieur qu'ils entretiennent avec eux-mêmes au dialogue avec autrui et inversement, comme nous le faisons continûment dans la réalité.32 Ces enchaînements si vrais forment aussi un contrepoint permanent. Mais Stendhal fait plus, car il met sur un pied d'égalité les raisonnements de tous les protagonistes, hommes ou femmes, quelle que soit leur place dans la société et leur valeur morale – d'où résulte une pluralité dans l'égalité. Il est très sensible aux discontinuités, aux changements de régime, aux actes non prémédités. Il admire la puissance agissante. Il n'admet rien au-dessus de la personne et fait preuve d'un sens aigu de l'historicité de ses personnages – et de la sienne propre. [ ]
(Jean François Billeter, Un paradigme)
+
[pour JFB]
Question : voilà pourquoi aussi "Jean François Billeter" et non "Jean-François Billeter" ? Cette passion de l'égalité, et des notes détachées... pluralité égalité...



#
[ARG][âge][intelligence]
Les analyses de Saint Augustin étaient insuffisantes parce qu'on ne peut pas se faire une idée adéquate de ce qu'est le temps sans prendre en considération notre activité, ses différents régimes et leurs discontinuités. Quand on en tient compte, en revanche, on découvre que tout est mouvement et changement dans la réalité, certes, mais qu'il n'y a de temps qu'au sein de notre activité. On s'aperçoit que le présent, dont la qualité varie tant selon les moments, est un produit de notre activité et de son degré d'intégration. On comprend que l'avenir est une synthèse présente incluant des suppositions sur ce qui peut arriver, le passé une synthèse présente fondée sur des éléments de l'expérience. L'activité elle-même est toujours présente, le présent est toujours activité.
(Jean François Billeter, Un paradigme)

(+)

#
[âge][TP][LT][ab]=[floutage]
(après un pélerinage dans les ruines, certains cartons finaux : )
Il se souvient des années passées comme s'il regardait à travers une fenêtre poussiéreuse, le passé est quelque chose qu'il peut voir, mais pas toucher. Et tout ce qu'il aperçoit est flou et indistinct.
(In the mood for love [film], 1:28')

#
[dépression]
    Au cœur du mal se trouve un conflit qui devient insupportable parce qu'il résulte de l'affrontement de deux forces d'égale puissance qui se tiennent réciproquement en échec. Elles sont engagées dans une sorte d'escalade immobile. L'impuissance prend possession de vous. L'angoisse vous gagne. Elle est une peur qui paraît sans cause parce qu'elle provient de l'antagonisme d'énergies que vous ne connaissez pas. Elle se mue en souffrance – en une souffrance sans nom, qui vous occupe tout entier, ne laisse aucune marge, ne permet aucun recul.
Cette souffrance est doublement incapacitante. La seule ressource qui reste au corps o est de réduire l'ensemble de son activité, ce qui affaiblit toutes ses facultés et vous empêche de vivre normalement. Votre faculté d'adaptation disparaît, d'où un sentiment de vulnérabilité extrême et la peur des autres, hormis ceux qui vous inspirent une confiance absolue.
    À cela s'ajoute que les personnes qui n'ont pas connu cette épreuve ne vous comprennent pas et vous donnent des conseils ineptes. Votre souffrance leur est d'autant plus inaccessible que vous avez l'air en bonne santé. Vous êtes donc pris devant elles d'un affreux sentiment d'indignité. Je me suis parfois senti pareil à un homme qui aurait les pieds et les mains liés par des attaches invisibles et à qui les autres demanderaient de danser, ou seulement de faire un pas : il se sait condamné à tomber au moindre mouvement, mais ne peut pas s'expliquer. »
[  ]
    [  ] Lorsque mon activité se mue en souffrance parce qu'en elle des forces s'opposent et se paralysent, et que je réduis mon activité pour diminuer la souffrance, je m'enferme contre mon gré dans une sorte de temps immobile qui est une torture. L'adaptation ne se fait plus. Les changements qui se produisent au-dehors me terrifient parce que je n'ai plus la capacité de les absorber. Quand plus tard les forces qui me paralysaient se relâchent, que le mouvement renaît et que l'intégration reprend, bref : quand la vie recommence en moi, le temps reprend son cours et s'ouvre à nouveau sur l'avenir et l'inconnu.
(Jean François Billeter, Un paradigme)


#<
résonnance plutôt que raisonnement
(se) formuler par résonnance plutôt que raisonnements
tenir à la résonnance plus que du raisonnement
ces formules tiennent à la résonnance plus que du raisonnement



#
[no effort][DE][créage][âge][méthodo-logique]
J'en fais l'expérience lorsque je me remets à la rédaction de ce Paradigme, le matin. Je suis contrarié parce que l'envie de reprendre ce travail me manque. Puis je me libère de toute idée d'obligation, je laisse aller, je fais le vide et l'intérêt se reforme. Wittgenstein notait qu'il lui fallait chaque jour “retrouver sous des amas de décombres le noyau vivant” de la pensée. Je préfère l'idée de l'activité qui s'organise et recrée la vie.
(Jean François Billeter, Un paradigme)

#
[méthodo-logique][âge][créage][archéo-logique][eurêka]
26. Ce paradigme est lui-même né d'un processus d'intégration. J'ai noté des observations, elles se sont accumulées, elles ont formé des motifs qui se sont organisés autour d'une idée centrale – celle, précisément, de l'intégration. Quand cette idée s'est imposée, je puis dire comme Montesquieu que “tout est venu à moi”. Bien que mon opuscule ne soit pas grand-chose à côté de son maître-livre, ce qu'il dit dans la préface de L'Esprit des lois vaut pour moi : “J'ai bien des fois commencé et bien des fois abandonné cet ouvrage (…) ; je suivais mon objet sans former de dessein ; je ne connaissais ni les règles ni les exceptions ; je ne trouvais la vérité que pour la perdre : mais quand j'ai découvert mes principes, tout ce que je cherchais est venu à moi ; et, dans le cours de vingt années, j'ai vu mon ouvrage commencer, croître, s'avancer et finir.”
Le processus a progressé selon sa propre loi. Chaque fois que j'ai voulu le précipiter, je me suis mis en difficulté. Il fallait lui obéir, l'aider à s'accomplir. Ai-je fait preuve de volonté ? Non, mais de patience et de constance. Ces dernières années, j'ai joui du loisir nécessaire.
(Jean François Billeter, Un paradigme)



#
[TP]![karl]![PL][pour JFB]
[  ] Ces dernières années, j'ai joui du loisir nécessaire. [  ]. Sans doute ai-je aussi tiré parti de mon habitude de la solitude, acquise dans mon enfance, et du déracinement, qui a été une autre constante de ma vie. Je me suis accoutumé à m'entretenir avec moi-même et à suivre le cours de mes pensées.
    À partir d'un certain moment, le processus d'intégration s'est aussi étendu à mon passé. J'ai commencé à y apercevoir une certaine cohérence. Jusque-là, j'avais vécu dans l'incertitude sur mon propre compte. L'absence de repères ou d'appuis m'avait souvent jeté dans l'angoisse. Maintenant que se formaient les débuts d'une pensée qui m'était propre, j'en découvrais les origines plus ou moins lointaines. L'intégration s'étendait aussi vers le bas. Des parties enfouies de mon histoire apparaissaient, un récit prenait forme.
    Je vois désormais un accord complet entre ma vie et les idées que j'ai développées, ou qui se sont développées en moi. [  ]
(Jean François Billeter, Un paradigme)



#<
la simplexité est complexe dans son principe, simple dans son expression
une simplicité complexe dans son principe

#<
la simplexité, une simplicité complexe
la simplexité, une simplicité au fond complexe
la simplexité, une forme de simplicité au fond complexe  (+ ... , au fond, complexe)
une forme de simplicité au fond complexe, la simplexité
-
une forme de simplicité
au fond complexe
la simplexité
(O/<.)



#
[à marie]


Le samedi 26 juin 2021 à 12:08:17 UTC+ marie a écrit :


Oh c’est super mignon ☺️
Oui ça va, la roue tourne et j’essaye de suivre son mouvement : )


+

Le samedi, juin 26, 2021, 12:25 PM, lllkll llll  a écrit :

Qu'est-ce à dire, que la roue tourne, dis ? ; )

+


Le dimanche 4 juillet 2021 à 18:13:31 UTC+2,  marie  a écrit :


Bah j’ai l’impression des fois qu’il faut toujours se battre et je suis fatiguée...


+


Le dimanche 4 juillet 2021 à 23:06:33 UTC+2, lllkll llll  a écrit :



Si j'en ai la force... si tu veux tu m'appelles un de ces quatre ? Qu'on en parle un peu (avec peut-être des astuces à la clé) ? Comme tu veux. Si oui, mettons-nous d'acc sur un jour ? le jour même, maxi la veille, bien sûr...
Comme tu veux.
Je t'ai pas répondu sur ma "toujours bienvenue" à la roseraie, mais... J'en pense pas moins, que merci. Seulement voilà... Sauf que bientôt que doublement vacciné. Mais... bon... 53 kg... et j'en passe, car si c'était que le poids, ce serait rien rien, de la rigolade...
Voilà de quoi relativiser aussi pour toi ? Mon père va devoir passer sur le billard ce mois-ci, aussi, etc. Donc, de quoi relativiser ? Et savoir te reposer, souffler, Marie ; )
Et c'est moi qui dis ça, haha... Même si je progresse... certes, dans une vie déjà aménagée pour, n'est-ce pas ; )




#
[TP][épure][synthétisme]
J'écris ceci en 2017. Wen n'est plus, son frère non plus, ni personne d'autre que je puisse interroger. Je n'avais pas de notes, du moins pas pour la période ancienne. Cela m'a long temps découragé, puis je me suis dit que c'était peut-être un avantage : je me fierais à ma mémoire et livrerais au lecteur un passé décanté.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin)














2021 07 05


#<
quand on échoue à faire des phrases il faut trouver la formule
faute de phrases trouver la formule
à défaut de phrases, trouver la formule
au lieu de phrases, trouver la formule  (cf. "trouver le lieu et la formule" + la formule pas seulement verbale, mais en général)
au lieu de phrases, à défaut(s), trouver la formule
-
au lieu de phrases
à défaut(s)
trouver la formule
-
au lieu
de phrases
trouver la formule
(O/<.)


#
[MM]!![pop]!![hacker][otto karl]!!
bidouilleur... poète... multimédia... je suis un hub... un bricoleur... musique... chanson... culture pop... multimédia...
(L'Atelier du son - 2011-09-02 - de Jean-Michel Espitallier, ± 3')
+
[-age][multimédia][otto][floutage][tuilage][brouillage]
cette écriture-là... croisements, mixages, plusieurs directions en même temps... cetet écriturelà elle se passe comment... sur la matière ?...
j'aime assez les effets de tuilAGE, de superposition du son, des sons qui s'emmêlent... sortes de contrepoints sonores... ça passe par-dessus, ça revient par dessous... cet effet doux, tendre...
vous l'avez entendu, il y a donc une série de grandes idées philosophiques, qui sont un peu le résumé de la vie, de chacun, puisque chacun se pose des questions... et en fait autodérision... ce sont en fait des sujets du Bac...
... ces effets de floutAGE sonore...
... après ça j'ai changé mon rapport à l'écriture... aussi à l'écriture papier...
... ces effets de brouillAGE... de disparition
(L'Atelier du son - 2011-09-02 - de Jean-Michel Espitallier, 14')
+
["otto"]![otto]!
... que vous signez, qui s'appelle otto...
... otto... en quoi c'est vous ?
... mon otto... mon oeuvre seconde...
(L'Atelier du son - 2011-09-02 - de Jean-Michel Espitallier, 9' + 12')


#
[EE]
... écriture rock... importée dans la littérature...
(L'Atelier du son - 2011-09-02 - de Jean-Michel Espitallier, ± 5' ?)


#
[vocabulaire][-age]
tuilage : Enchaînement d'opérations en commençant la suivante avant la fin de la précédente.
+
Action de tuiler ; chevauchement.
+
Le tuilage est une technique de chant vocal.
On parle de tuilage lorsque plusieurs chanteurs chantent à tour de rôle, et que le chanteur qui prend la suite du premier répète les dernières syllabes du premier chanteur. Ainsi il n'y a jamais de pause dans la diction et le rythme, ce qui est particulièrement important pour les danseurs dans le cas de chants à danser par exemple.
Cette technique est utilisée traditionnellement en plusieurs endroits:
en Albanie
en Bretagne : le kan ha diskan emploie le tuilage.
Exemple du kan ha diskan
En kan ha diskan, le premier chanteur (le kaner) chante la première phrase, et le second (le diskaner) l'accompagne sur la fin; puis le second chanteur répète seul cette phrase avant d'être accompagné sur la fin par le premier chanteur, qui va ensuite entonner la seconde phrase. Ce tuilage peut être plus ou moins long selon les chanteurs : il intervient au minimum sur les deux dernières syllabes du vers, mais peut aller jusqu'à englober entièrement la deuxième moitié de la phrase chantée. Ainsi un tuilage court laisse plus de liberté d'interprétation à chacun des chanteurs tandis qu'un tuilage long permet de donner plus de puissance au chant.  Cet effet, ce passage de témoin, permet si nécessaire de relancer la danse (par exemple après la pause finale du pas de gavotte), préparer les danseurs à la fin de la danse, au passage à la danse suivante au sein d'une même suite de danses (p. ex. au tamm kreiz qui suit la gavotte ou la dañs plin), au passage à la figure d'un bal...
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Tuilage_(musique))


#<
... iphone...
les formules karl sont autoportatives  (+ ottoportatives)


#
La poésie est aujourd'hui sans définition.
(Jean-Marie Gleize cité par...  Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), ± 2'30)


#
[hacker]
Poésie... faire... fabriquer... D'abord.
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), ± 3')


#
[MM]![HN]![otto karl]!
...
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 1'-... 6'45... 22')

>> (AF) Otto



#
[épure][créage][intégration]//[JFB]
...
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 11')



#
[otto karl][MM]
« Où comment sortir du livre pour y mieux retourner »
(Jérôme Game cité ; Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 15')

#
[otto][otteur]
... se dire en se faisant... syntaxique...
... Boileau... mon ennemi...
Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 27'30 + 31'30)

#
[amphibo-logique][formule]
...
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 34')
+
.. problème des articulations...
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 41')


#
[vrac][cata-logique]
... JG lit... ceci n'est pas une liste... c'est quoi une liste...
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 36'-41')

...



#
[//]
// Jean Echenoz... c'est un maître...
(Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 1:01')

#
[mdlp][projet]
Idée : À la maison de la poésie : table ronde :
Jean Echenoz, Jérôme Game, Vincent Almendros... (Jean-Michel Espitallier)


#
[otto][MM]!
Oui oui
ça s'écrit comme ça se voit comme ça s'entend
[  ]
ça s'écrit se prononce comme ça se prononce
(Jérôme Game, HK ; Radio Grenouille - 2017? - La machinerie textuelle de Jérôme Game (avec Jérôme Game, Hubert Colas), 1:29'30)
+
(passage absent dans cette version)
(La poésie n'est pas une solution -  14/08/2012 - « HK Live ! » de Jérôme Game (France/Chine) [Jérôme Game lit], 37'15)
+
infra :
rimbaud : langage universel... de l'âme pour l'âme... résumant tout...

+
[PT]
oui oui
ça s'écrit comme ça se voit comme ça s'entend
[ ] ça s'écrit se prononce comme ça se prononce
(( Jérôme Game ))





#<
otto se prononce par les autres
karl se prononce par otto



#
[à marie]
Le lundi 5 juillet 2021 à 10:58:55 UTC+2, marie a écrit :

Aujourd'hui je flanche complètement, j'ai pas été au travail, pas en état, du coup c'est peut-être pas l'idéal pour s'appeler ...

+

Le lundi 5 juillet 2021 à 12:01:59 UTC+2, lllkll llll  a écrit :

Aïe. Aïe... Ou au contraire ?
Sauf que moi non plus, pas en état. Alors...
Repose-toi, oui. Avant tout. Reposons-nous. Et tenons-nus au courant ces prochains jours (voire jour après jour) si tu veux...
Bon repos. Vraiment. Concrètement.Va.
(Dormir... ; )


#<
[rappel]
extension du domaine de la littérature
extension du domaine de la lutte littéraire
extension du domaine de la littérature
-
extension du domaine
de la litté
rature

——
i-phone

#<
Nous sommes faits de chair, pas de pot

#<
Le minimaximalisme de la recherche des principaux fondamentaux

#<
Le parent est aîné/était né de l'enfant


#<
[-age]
Neutralisage
Élagage
Assainissage
Braconnage
Cueillage
Prélevage
Glanage
Pompage
Brassage
Mixage // mash up etc.
Alliage // politique
Recyclage
Bouclage // eurêka, Symplicité. perfection...
Apprentissage
Débrayage // souffle, fragmentage, postsexuel
Couplage
Découplage // ÀR
Enfantillage
Façonnage // créage
Jonglage // mauvaise foi
Enfumage
Surmenage
Décrottage
Décrassage
Amarrage
Largage
Libertinage
Accrochage // affinité
Amorçage
Filage
Enfilage
Repérage // Archéo... Détail...
Furetage
Flânage
Freinage
Ramassage // refuge, ascèse
Centrage (re-, con-)
Émoustillage
Allumage
Cage
Arrimage
Esclavage
Insinuage
Étiquetage / Affublage // anthropo-logique
Assemblage // politique
Accordage // politique, Symplicité (corps)
Âge
Passage
Sage
Badinage
Langage // lexico-logique/Néo-
Image
Abordage
Affinage
Nage // mon allégorie, philosophie (cf apprentissage)
Pataugeage // mon allégorie
Reliage // intelligence
Tressage // intelligence
Tissage // intelligence
Réglage // diét/éthique, autophilosophe





#<
Du pataugeage, nage de ta maturité
Au (mi)lieu de patauger, nage de (la/ta) maturité
au (mi)lieu du pataugeage, nage de (ta) maturité


#<
Une fille si complexe/compliquée qu'impénétrable


#<
Faire le ménage toi

#<
La formule est autoportative

#<
Pop cultivé
La pop culture mène/entraîne à l'écriture pop
Une pop culture mène/entraîne à la pop écriture
Une pop culture fait le terrain d'une pop écriture
Une pop culture pousse... à la pop écriture
De la pop culture pousse la pop écriture
.... Nouvelles tablatures (d'aloi)
Une pop culture pousse en liberté à la pop écriture
une culture pop pousse en liberté à l'écriture pop
une culture pop pousse en liberté à l'écriture pop, naturellement
naturellement une culture pop pousse en liberté à l'écriture pop
une culture pop pousse en liberté, naturellement, à l'écriture pop
une culture pop multimédia pousse en liberté, naturellement, à l'écriture pop multimédia
-
une culture pop multimédia pousse
en liberté
à l'écriture pop multimédia
(O/<.)
-
en liberté
une culture pop multimédia pousse
à l'écriture pop multimédia




#<
La pop est une culture diversifiée
La pop : culture diversifiée
Culture diversifiée de la pop



#<
C'est un cul de sac isothermique


#<
D'un sens à l'autre virgule.
D'un sens
À l'autre
Virgule
(Point)


#<
Symplicité : réunion personnelle


#<
Intégrer Jean François Billeter
Bref, BilletER   (+ bref = concis + "Billeter" en tant que verbe : Intégrer/Billeter)
Intégrer Billeter (à nos lumières)
À nos lumières intégrer Billeter  (= nos lumières personnelles + nos philosophes des Lumières)
À nos lumières intégrons Billeter
-
À nos lumières
intégrons
Billeter
-
intégrons
Billeter
à/dans nos Lumières
-
à nos lumières
intégrer
Billeter
-
à nos lumières
intégrons
Billeter
-
intégrer
Billeter
à nos lumières
-
intégrer
billeter
à nos lumières
(O/<.)
+
> image couverture : Billeter, Esquisses "reprenons et approfondissons les Lumières"



https://twitter.com/ottokarlll/status/1318629068405878790

#<
Billeter
Tchouang-tseu spinoza nouveau
-
illeter
Tchouang-t seu spinoz a nouveau
-
Billeter
Tchouang ce spinoza nouveau




#<
[Rappel]modifié]
Après le plein
Faire le vide
Pour (faire) le point
-
Du plein
Faire le vide
Pour faire le point
-
du plein
faire le vide
fait le point
-
du plein
faire un peu/presque/pratiquement le vide
fait le point
-
du plein
faire un peu le vide
fait faire le point  (+ fait faire : ça se fait tout seul ; cf. processus d'intégration, JFB)
-
du plein
faire un peu le vide
fait faire le point
(O/<.)

+
[rappel]
faire le plein
puis le vide
pour faire le point
jusqu'à y être
(O/<.)



#<
faire le vide en nous fait le point
-
faire le vide
en nous
fait le point


#<
(Respirer)
Massage ès intérieure






——


#<
ça sent tant de solitude  (cf. "Cent ans de solitude")



#
[à michael]

On Thu, 20 May 2021 at 22:51, Michael  wrote:
Hallo Karl,
Ganz kurz nur:
Wir werden für eine kurze Woche Anfang August (1.8 - 7.8) in Frankreich sein. Ein Freund von mir ("Brodel" vielleicht kennst du ihn auch noch, er war ein paar mal zu Besuch in der Zollschuppenstraße) hat uns dorthin eingeladen. Die Familie seiner Freundin hat dort ein Landhaus:
https://goo.gl/maps/einheETT7kZBNKZr7

Wenn du zu der Zeit in der Nähe bist dann würden wir dich gerne treffen!

Liebe Grüße aus Leipzig
Michael

+

Le jeudi 1 juillet 2021 à 14:17:36 UTC+2, Michael a écrit :


Hallo Karl,
wie geht es dir? Lust auf einen Besuch von uns - oder passt es nicht / bist du nicht da?

Liebe Grüße
Michael

+

Le lundi 5 juillet 2021 à 15:01:31 UTC+2, k. a écrit :



Hallo Michael,
Seit langem will ich dir antworten, schreiben, und noch bedanken, aber wegen dieser Sprache (die ich nicht beherrsche), und meine nicht-Gesundheit (die ich auch nicht beherrsche, noch weniger als mein Deutsch – unvorstellbar, oder ?)
Noch bedanken für die News/Nachrichten (mit fotos und videos : ), und bedanken für die Einladungen (in Leipzig, so toll wäre das für mich, wirklich, und in Normandie, toll auch, und ja klar erinnere mich an Brodel ! ; )
Ich würde mich so freuen, euch wieder zu sehen, dort oder dort, wirklich, aber... Weisst du, ich bin heute fast nicht mehr, kann fast nicht mehr stehen, und so weiter : neurologische Symptome, und keine Kaft mehr... (Aber immer noch kein offiziel Name.)
Also wie könnte ich irgendwas plannieren ? (Außer meinem Tod ; /)
Margaux ("vielleicht kennst du [sie] auch noch, [sie] war [ein]mal zu Besuch in der Zollschuppenstraße" ; ) hat mir auch vorgeschlagen, sie während diese Frühling/Sommer zu besuchen, im Wald (Buchholz in der Nordheide) und warum nicht ihren Mitbewohner (ohne Miete !) zu werden, wenn das mir gefählt. Sagt sie. Glaubst du das ? Aber.... aber...
Meine nicht-Gesundheit...
Und, weißt du auch noch, ich wohne nicht in der Bretagne. Aber (nochmal) bei Paris, seit 6 Jahren... Wo ich "komischerweise" immer krank werde. Aber diesmal sehr (sehr) schlimm. (Immer mehr invalide... Und ohne medizinische Hilfe ...)
Also wenn ich Anfang August (durch ein Wunder) nicht schon in Buchholz in der Nordheide – wo ihr vielleicht auch mich nebenbei besuchen könntet ? wäre das auch eine Idee ? –, ja klar würde ich sehr gerne nach Dinard oder in Normandie fahren, extra für euch, aber... meine nicht-Gesunheit ? Wie tun ? Wie irgendwas plannieren/versprechen ? Wie sagen ? Was ? Außer : ich würde mich ehrlich sehr freuen, euch (wieder) zu sehen, ja, und... danke nochmal...
Aber... Wie ? Was ?...
Und ich wunsche euch (vier, und co.) auf jedenfall sehr schöne Sommerferien, Urlaub... und alle gute zu eure (bald) Geburgstage ! Usw.
...
kArL




#
[à catherine et beverly]




Le jeudi 1 juillet 2021 à 16:30:57 UTC+2, Beverly  a écrit :


Excellente idée !
Mais je ne crois pas que ça puisse venir de nous...
Pourrais-tu leur faire la proposition ? (En leur rappelant que suite aux bruit fait autour de "Correspondances..." de Wagner, édité par Gallimard, ce serait une incitation supplémentaire.)
Est-ce que tu l'as, ce livre de Wagner? Sinon, et si ça t'intéresse, on pourrait te l'envoyer.

+

Le lundi 5 juillet 2021 à 16:02:53 UTC+2, karl a écrit :


Mes chères B&C,

Ne serait-ce pas un peu prématuré de court-circuiter Irène de cette façon avant même qu'elle ait passé la main ? Et de toute manière je n'ai aucun contact avec Gallimard et Thomas Simonnet en particulier – mais vous peut-être bientôt ou déjà et que vous me transmettriez ? Cela dit, vous savez, j'ai aucun poids de ce côté-là. Si seulement mon état m'en laissait l'énergie – mais voyez le temps que je prends déjà pour vous répondre aujourd'hui –, je solliciterais bien l'appui de quelques autres dans (la poursuite de) ma démarche, et notamment Benoît, mais...
Quant au livre "Correspondances...", dont j'ignorais l'existence, donc merci, et surtout pour votre proposition cadeau, vous savez, oh, dans mon état... très dégradé... Mais votre offre me touche, et si ça vous dit toujours alors pourquoi pas, dans la mesure où je serai pas en état me l'offrir (ni d'ailleurs de le lire in extenso), la maladie m'a ruiné sur tous les plans, vous savez. Enfin, je vous raconte pas, non...
Donc, à vous de choisir si oui ou non, si ça vaut le coup c'est-à-dire le coût, cet envoi vers un mourant ruiné sans poids – ou à défaut ou aussi, peut-être, au format ebook, genre epub ? – mais merci beaucoup en tout cas.
Et bien à vous deux, ça va sans dire,
kARL



#
[TP][JP][affinité]
... visite de jeunes écrivains aux écrivains qu'ils admirent... réactions...
(Éditions Fayard - Catherine Sauvat - Depuis que je vous ai lu je vous admire (Intervention de Catherine Sauvat pour son livre "Depuis que je vous ai lu je vous admire" lors de la présentation de la rentrée littéraire 2021 à la Maison de la poésie.), 4")


#
[à loïc]

Le lun. 5 juil. 2021 à 11:41, lll lkll lllll a écrit :

Et toi(le) breton(ne) ?

+



Le lundi 5 juillet 2021 à 14:19:49 UTC+2, loïc a écrit :



depuis deux jours, oui

toi, dinar en vue ?



+

Le lundi 5 juillet 2021 à 16:40:06 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



Euh, si déjà ma voiture était à portée de mes forces, tu sais... pas – et décidément on s'imagine vraiment pas quel est mon état, concrètement, mais passons...
Et très bonnes vacances bretonnes à toi en tout cas !
Moi je continue le traitement alternatif, avec des lueurs et des trous bas, serai bientôt finalement vacciné, alors sait-on jamais, va...
Mais, si tu savais... Même si...
Mais toi, oui, ça baigne ? Et dans la mer, direct ? Et des lectures ? Et ? Cetera.
Bien à toui,
Moui


#
[à judicaël][cadeau]
Après Spinoza(,) Deleuze, Laborit... Billeter ? Le Spinoza d'aujourd'hui. Mais simplexe. Je l'adore depuis + de 10 ans mais j'avais pas lu ce livre, synthèse, wouah, cadeau d'anniversaire en avance. Pour l'été ?
karl


#
[à gilles]

Le lundi 5 juillet 2021 à 18:45:27 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Comment ça se profile ? À l'intérieur (de toi) et à l'extérieur (les rdv). Je suppose que tu nous aurais dit, si tu avais déjà un rdv pour les côtes, mais je demande quand même, et comment ça se profile dans l'ensemble...



#

Salut Katalin,

Version courte :

Sur mon intervention, présentielle ou virtuelle, j'aimerais bien m'engager à 100%, te l'assurer pour te rassurer, comme je l'aurais fait en temps normal état normal, mais comment le faire en tant que mourant ou si grand malade ?


Version longue :


Je prends du temps, car... comment te redire ?... que je dépends entièrement de mon état... extraordinairement incertain. En temps normal état normal, je m'engagerais à te livrer tout ça, oui, même si dans ma vie en général j'ai la sagesse (éco-logique, comme je le dis dans mon jargon) de m'engager le moins possible pour toujours le plus possible « me régler que sur ce qui advient » (comme dit le philosophe chinois), mais je comprends ta demande, ta volonté de tabler sur du solide, et serais suffisamment motivé pour m'y engagé, mais en temps/état normal. Seulement voilà... Et je vois bien qu'on n'imagine pas bien mon état, tu n'es pas la seule... Cet état qui m'empêche parfois, voire de plus en plus, de faire quelques pas, ou des nuits ou des gestes, et le reste, alors... me projeter dans (un sérieux travail de) quelques mois... Que j'ai déjà dû suspendre ces dernières semaines...
Bref, en un mot, Katalin, si ça tenait qu'à ma volonté, plus qu'à ma santé, je te dirais va, je m'engage à te livrer cette intervention sous une forme ou une autre, oui, mais... Comment te dire ? Te dire : « Oui : si... » ? Te dire que je ferai le maximum, mais comme pour moi une promesse est une promesse, un engagement limite sacré... Comment te dire ? Quand mon état est si précaire, mais vraiment, et ressemble à un déclin. Il faut vraiment se l'imaginer un peu. Mais comment ? Crois-moi que si ça allait à peu près bien, si c'était du petit bobo, je t'en parlerais même pas, de tout ça ! J'aurais pas cette impudeur, naturellement. Enfin, je crois. Mais si j'en fais si grand cas, y compris auprès de toi, c'est que... c'est du lourd. Comment faire imaginer ? Moi-même j'en reviens pas, d'être aussi diminué, atteint, décliné, déclinant, sans être encore mort. Étonnant.
Mi-septembre, je ne sais pas où j'en serai ni où je serai. (Mais ça, c'est normal, depuis toujours j'improvise ma vie au maximum.) En Bretagne ? En Allemagne ? En miettes ? À l'hôpital ? En cendres ? Mi-octobre, et si je sui encore en état, ça me laisserait au moins plus de temps de préparation pour... l'intervention, etc. "Etc.", car pour ce qui de dénicher une archive à projeter, là encore à l'état normal je pourrais proposer mieux que ça, crois-moi, seulement voilà... Comment faire ? Que dire ? Te dire que je ferais le maximum, et que là-dessus tu as ma parole ? Mais que je peux pas savoir où cette maladie m'entraîne, et par paliers parfois très brutaux, par poussées, comme on dit... Mais de quelle maladie en l'occurrence ? On l'ignore encore. Mystère. Et ça, jusqu'à ma mort ? Le traitement alternatif entrepris (et ruineux) me donne quelques espoirs encore, mais... Comme un con ?

En tout cas, merci, Katalin, de me faire aussi cet honneur... de m'inviter...
Pour l'intervention et l'archive, je me répète, je vais faire le maximum. Mais il faut prendre acte que je suis bien malade, et semble-t-il déclinant... (donc naviguant) à vue... Même si je connais quelques allègements de peines de-ci de-là, ces temps-ci, et moralement je suis mieux que je n'ai été, mais... dans quel état général, et quel déclin... ERt demain ?
Bon, allez, j'arrête mes boucles ! Et dans la perspective de tenir ma parole précaire, vais tenter de me remettre au boulot sur le grand Jacquo ; )
Déjà, je lis Marin avec une certaine joie, et un bel appétit. Un de ces meilleurs ? Mais, allez, je tente de me remettre au boulot (gros boulot, car en général, temps normal état normal,  je fais pas les choses à moitié), et... advienne que... ? Est-ce que ça peut t'aller, ça, comme parole ? (De malade, oui...)







#
[affinité][eurêka][pour l'art rencontre][ÀR]
...
[  ] je suis enfin tombé amoureux. [  ]Quand je l'ai regardée, j'ai senti qu'elle faisait partie de moi. Elle venait d'entrer dans ma vie. Comme dans un magasin, d'un seul coup, sans prévenir. Je sais pas si elle va rester, mais j'aimerais que ça dure longtemps.
(Fallen Angels [film][de Wong Kar-Wai], 55')



#
[T]=[téléchargement]
[ZIP] Biga*Ranx – St.soleil (2021)
https://www.flvto-music.net/zip-bigaranx-st-soleil-2021/
+
https://newalbumreleases.unblockproject.casa/146137/bigaranx-sunset-cassette-2020/?__cf_chl_jschl_tk__=ce5f94142dbe3f68e7b9f41578ba799fce49f9f8-1625518588-0-AZcrpbSBrl5eWWhWMFiHt5332vF76bKtDdyifRBb2JlhSagbL1CkceERsX_pCGfl8KjG_EQUSYkaY6mgcfRSM-Ri_FJO8OzBhuimy8tls8VngfrFee3KbuOZ7iUhgNjZVdXFE1aUBJuJdQuMEVhfMirEC7jyPBH2jKBeDckLNU5f2Qt3_-dUUzvNaXoBs3JA4HmlH0IMi9JFWAp1HrEzrRm8-hGypbLLbDs6PEHM_xmPI8Xyh9z-WPq-CO0b7xY27hIDeOaroIW-S09oY4axaW-nM252mBhM5Zyh1VNPGoXTvFq70CF-Cw0-sjBfFsW0XGNHFsjFXZY54Idz7W8sMRry7wVjt6poN7hzONm473C1aIYsxqTEVLY6MbuUBn4UlhLrZgJni0iaR7tE_KXDD1yVZUm7mQDo8vENrLKQjPbv7bkh6FwH41oCexbA_bhziw

#
[politique]
Ici les requins veulent nous apprendre à nager.
(Biga*Ranx, "Les poches")
>
[PT]
Ici les requins veulent nous apprendre à nager.
(Biga*Ranx, "les poches")


+
#
[politique][ÀR]
Tu compteras sur les autres qui n'ont pas encore compris
(Biga*Ranx, "les poches")







2021 07 06


#
[à Katalin]


Le mardi 29 juin 2021 à 15:52:36 UTC+2, Perry Katalin  a écrit :


Salut,

Alors, ce vaccin, qu'est-ce qu'il t'a fait? J'espère que tu n'as pas baissé les bras dans le combat! Donne-moi de tes nouvelles stp.

Je suis en train de préparer la petite fête de centenaire de l'association. On va finalement faire une fête intime, famille, amis, quelques invités, sans public, dans le grand salon parisien d'une amie. La date n'est pas encore fixée, ce serait mi-septembre ou mi-octobre, un après-midi de samedi ou de dimanche. D'où mes questions:

- Penses-tu pouvoir nous honorer de ta présence?
- Si oui, pourrais-tu proposer une petite intervention au sujet de tes réflexions sur Jacques?
- Si non, pourrais-tu préparer une intervention virtuelle, éventuellement montage, etc.
- Dans tes sources secrètes, pourrais-tu dénicher un interview de Jacques, p.ex. celui à Iverny avec Pivot, ou autre, qu'on pourrait projeter?

Voilà, je n'y vais pas par quatre chemins, mais puisque dans une bonne quinzaine de jours je disparais de la circulation pour un bout de temps (et peut-être toi aussi?), j'aimerais que l'essentiel soit réglé d'ici là.
J'aimerais vraiment que d'une façon ou d'une autre, tu sois présent et tu participes à cet évènement.
À bientôt
Katalin

+

Le mardi 6 juillet 2021 à 09:53:30 UTC+2, karl  a écrit :

Salut Katalin,

Quel embarras...

Version courte (pour finir) :

Déjà, merci pour l'honneur que tu me fais toi aussi...

Sur mon intervention, qu'elle soit de Karl ou d'Otto, présentielle ou virtuelle, j'aimerais bien m'engager à 100%, te l'assurer pour te rassurer (je comprends très bien tes attentes), comme je l'aurais fait en temps normal, état normal, mais comment le faire en tant que mourant ou si grand malade ? Te dire que de mes forces restantes mais si capricieuses dans ce déclin j'irai aussi loin que je peux ? Mi-octobre me donnerait plus de temps que mi-septembre, mais... La vie ou la vitalité même m'en donneront-t-elles, elles, du temps ? et les forces ?

Quant au bout d'archive que tu me demandes, ça devrait pouvoir... mais en temps normal, état normal, pareil, je (en tant qu'Otto) te proposerais même un peu mieux que ça, tu penses bien, mais mon état... Que je n'exagère pas, crois-moi – sur parole, faute de mieux. Mon corps ne me porte presque plus et de moins en moins, à tous les étages. C'est du lourd, et pas du blabla. Il faut me croire (autant que tu peux). Si c'était pas le cas, j'aurais pas cette impudeur de t'en parler autant, et pour ainsi dire que (de) ça, en en faisant même tout dépendre. Mais c'est du lourd, comme je le deviens, du coup, moi-même, n'est-ce pas. Je suis désolé.
Au fond, je reste très motivé, mais dans une forme bien diminuée – et déclinant(e) ?
Je comprendrais que ça ne te satisfasse pas, mais pour moi un engagement est comme sacré, or je ne suis pas en état de te promettre à 100% (cette intervention, encore moins présentielle), mais seulement te promettre de faire le maximum dans ce sens... mais en l'état... (si fluctuant, précaire et apparemment déclinant, je le crains.) Et crois-moi, là encore, que ça me désole vraiment. En plus d'aller déjà si mal (pour moi-même).

Je te souhaiterais bien de bonnes vacances, mais on se reparlera sans doute d'ici-là. J'espère.
À bientôt ?
kArL



#<
[calembourage]
Boby Lapointe du jeu de mots
Boby Lapointe du calembour
Boby Lapointe des jeux de mots

#<
[//][mdlp][BLP]
BobY Lapointe // Gérald GentY
(+ la pointe // gentil)


#
[amphibo-logique]
> Gérald Genty - Là-Haut (pochette)(couverture) [amphibo-logique]

#
[T]
Gérald Genty, Là-haut
https://streaming-download.net/musique/gerald-genty-la-haut/

#
[amphibo-logique]
[  ]
Gérald Genty est un adepte de la paronomase. Il joue avec les sonorités des mots en créant des phrases à double sens. Il écrit : les résultats médicaux de grand-mère laquelle a trop d'urée.
 Il est friand de calembours subtils ou faciles. Les chansons décrochent le plus souvent un sourire. L’auteur peut aussi émouvoir. Le dernier opus Là-haut a une tonalité mélancolique. L’album est  extraordinaire par sa construction. Les onze titres abordent le thème de la fin, décliné différemment : la fin d’une carrière, le passage de l’enfance au monde adulte, la chute, la mort imminente, la disparition des passagers du vol 370 de la Malaysian Airlines le 8 mars 2014 … Les mélodies pop sont souriantes. La voix un peu fragile rappelle le timbre de Mathieu Bogaerts et le bercement de Laurent Voulzy. Légers, en apparence, ces petits chefs d’œuvre de construction s’apparentent à des assemblages de blocs de mots reliés comme des Lego afin de construire un objet sans pesanteur et porteur de sens.
Sur la pochette du disque,  le nom de Gérald Genty est écrit à l’endroit. Le titre Là-haut est écrit à l’envers. Le chanteur semble flotter dans les airs. En fait, il surnage à la surface d’un étang dont l’eau reflète le ciel. Gérald Genty est le plus grand chanteur de tout l’étang.
laneur, la première chanson de l’album,  raconte le passage des générations. Les enfants, un jour, prennent leur envol et quittent les parents. Un jour, les parents s’envolent et les enfants se retrouvent tout seuls. Magnifique texte écrit par Pascal Genty.
(https://www.rtbf.be/musiq3/actualite/detail_gerald-genty-la-haut?id=10323628)
> rtbf - 2019 - L'interview de Gérald Genty, "Là-haut"


#
[amphibo-logique][formule]![créage][simplexité]
0'30 ...
5'30 ... !!!
6' [otto]!!
(rtbf - 2019 - L'interview de Gérald Genty, "Là-haut")

>>>

#
[épure][DE][apprentissage]
Je reprends le récit du frère : “À cette époque s'est produit un autre événement. Notre mère prenait de l'opium. Elle avait commencé à Shenyang pour lutter contre des douleurs abdominales, ce qui était une pratique courante, puis avait pris l'habitude. Elle a décidé d'y mettre fin parce qu'elle songeait à l'avenir. Il fallait payer le cuisinier, la gouvernante, les nourrices – chaque enfant a eu la sienne. Il fallait payer leurs écolages, prévoir leurs futures études et supprimer par conséquent toute dépense inutile. Pendant une période d'absence de notre père, elle s'est enfermée dans sa chambre, obscurcie par les planches qui servaient de volets, avec de l'eau pour seule provision, et annoncé qu'elle ne sortirait pas avant d'avoir atteint son but. L'épreuve a duré plusieurs jours. Les enfants l'ont entendue gémir et se frapper la tête contre les cloisons. Ils l'ont implorée d'arrêter, mais rien n'y a fait. À la fin elle est sortie, affaiblie et pâle à faire peur. Tout le monde pleurait, le cuisinier compris. À la suite du sevrage, elle a aussi renoncé au tabac.
(Jean François Billeter, Une rencontre à Pékin, éd. Allia)

#
[vocabulaire][-age]
écolage
https://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A9colage

#<
à la philosophie d'écolage, une philosophie des collages
à la philosophie pop d'écolage, une philosophie pop des collages
aux philosophes pop d'écolage, le philosophe pop des collages
à la philosophie pop d'écolage, une philosophie pop des collages
à leur philosophie d'écolage pop, une philosophie pop des collages
à leur philosophie pop d'écolage, une philosophie des collages pop
à leur philosophie pop d'écolage, une philosophie de collage pop


#<
OTT(O) - 2103 - simplexité des formules otto et karl
OTT(O) - 2103 - simplexité de la formule otto/karl
OTT(O) - 2103 - simplexité de la formule otto comme karl comme la pensée
OTT(O) - 2103 - simplexité otto comme karl comme la pensée
OTT(O) - 2103 - otto simplexité de la pensée de karl
OTT(O) - 2103 - otto simplexité de la pensée formulée de karl
OTT(O) - 2103 - otto, simplexité, de la pensée, de karl
OTT(O) - 2103 - otto - simplexité - de la pensée - de karl
OTT(O) - 2103 - otto simplexité de la pensée, de karl
OTT(O) - 2103 - otto, simplexité, de la pensée, de karl




#<
[projet]
exercices physiques d'admiration :
aller m'entretenir :
Jean François Billeter
Gérald Genty
...


#
[maladie]
parcourir la vie dans un bolide endommagé
(Biga*Ranx, "La lune")

#<
la formule sort du temps(,) de la phrase  (= sort du temps + sort de la phrase + sort du temps de la phrase)
-
la formule
sort du temps
de la phrase
-
la formule
s'éjecte du temps
de la phrase
-
la formule
ressort/s'écarte/s'extrait du temps
de la phrase
-
la formule
s'écarte du temps
de la phrase
-
la formule
se libère du temps  (+ se libérer du temps pour soi + se libére à l'égard du temps + et du temps de la phrase)
de la phrase
-
la formule
se détache du temps
de la phrase
-
la formule
se libère du temps
de la phrase
(O/<.)
-
la formule
s'est libérée du temps
de la phrase



#<
[fragmentage]
Ruben Östlund, (la plupart de) ses films choraux staccato ?

#<
staccato to karl
he was/went/worked staccato to karl

#
[à loïc]


Le mardi 6 juillet 2021 à 14:20:45 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Je sais plus si on a déjà parlé toi et moi (en photos à suivre) de cet auteur de génie (fait pour toi ?) et incroyablement maudit qu'est Gérald Genty. Si ?
Au moins peut-être à l'occasion de son album de « chansons-flashes » (avec ses enfants) ? que je trouve être le moins bon, mais bon, son chef d'oeuvre étant pour moi « Manège éternel » !
Sinon, bah, son interview ici à ne pas manquer. Des choses devraient te parler, comme à Otto, tu pense(ra)s bien !
https://www.rtbf.be/musiq3/actualite/detail_gerald-genty-la-haut?id=10323628
Au besoin, hein, j'ai à peu près toute son oeuvre, si ça te dit, et dans les limites de ma connexion et de mon état... Et de ton intérêt, si...















2021 06 07


#<
l'une des raisons de la non reconnaissance d'otto, c'est qu'on ne sait pas d'où je pars, de quel matériau je pars, et à quel point (de justesse, d'accord avec ma pensée) je l'ajuste, ou otto l'ajuste, et par tant d'astucE.

#
[EMI]
Gérald Genty, "Le fil"


#<
OTT(O) - 2106 - du film à la poésie à l'essentiel
OTT(O) - 2106 - du cinéma l'essentiel à/par la poésie lapidaire/concentrée
OTT(O) - 2106 - du cinéma la poésie l'essentiel
OTT(O) - 2106 - du ciném... à la poésie l'essentiel
OTT(O) - 2106 - du cinéma poème l'essentiel
OTT(O) - 2106 - du cinémà la poésie l'essentiel
OTT(O) - 2106 - du cinéma la poésie pour l'essentiel
OTT(O) - 2106 - l'essentiel par le cinéma la poésie (brève)
OTT(O) - 2106 - lapidaire de l'essentiel
OTT(O) - 2106 - à l'essentiel, par la poésie, le cinéma
OTT(O) - 2106 - à l'essentiel, par les poèmes, les films
OTT(O) - 2106 - bref, à l'essentiel, le poème le film
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filer/formuler à l'essentiel*, du film à la poésie
concentrer l'essentiel (par le flou)   (+ l'essentiel parle flou)
concentré l'essentiel parle flou
concentrer et concentré l'essentiel parle flou
concentrer et concentré l'essentiel dit flou
concentrer l'essentiel, du film aux poèmes
concentrer l'essentiel (flou)
concentrer l'essentiel, par tous les moyens
concentrer l'essentiel, par les poèmes ou les films
concentrer l'essentiel aujourd'hui
besoin de concentrer l'essentiel par tous les moyens
concentrer l'essentiel par tous les moyens
concentrer l'essentiel ouvert à tous les moyens
concentrer l'essentiel ouvert à tous...
besoin de concentrer l'essentiel par tous les moyens
notre besoin de formuler l'essentiel
notre besoin de filer (à) l'essentiel
aujourd'hui filer à l'essentiel diffus
besoin de filer à l'essentiel (ineffable)
filer à l'essentiel (ineffable)
filer à l'essentiel diffus...
diffus... l'essentiel  (cf. diffuser)
diffus et l'essentiel  (+ diffuser)
diffus est l'essentiel (à formuler)
diffus(er) l'essentiel
diffus est l'essentiel à diffuser
diffuser l'essentiel diffus
diffuser l'essentiel diffus et...
diffuser l'essentiel diffus...
diffuser direct l'essentiel diffus...

>
[PT]

mon besoin propre qui est de partager

à l'époque actuelle je pense qu'il nous faut partager notre expérience de façon extrêmement concentrée [  ] ces poèmes-aphorismes extrêmement délimités [  ] pour dire l'essentiel [  ] qui par définition est indécis et très diffus [  ]
je pense que, en cela, la poésie est très proche du cinéma, [  ] nous fait pénétrer dans une vision mais sans [  ] clés de lecture

>
à l'époque actuelle je pense qu'il nous faut partager notre expérience de façon extrêmement concentrée| pour dire l'essentiel| diffus|. En cela, la poésie est très proche du cinéma,| nous fait pénétrer dans une vision| sans| clés de lecture
(O/Kiarostami)
https://youtu.be/WcHmnU-Hr3U


#<
concentrer l'essentiel par le flou, concentré l'essentiel parle flou
-
concentrer l'essentiel
et concentré l'essentiel
parle flou


#<
qui dit l'essentiel dit flou
qui dit l'essentiel dit vague   (+ divague)
qui dit l'essentiel dit fu  (+ diffus)
qui dit l'essentiel dit vision
 

#<
du film au poème, du filmopoème




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[vocabulaire][amphibo-logique]
Diffus :
 Sens 1     Répandu dans tous les sens.     Synonyme : répandu     Traduction anglais : (lumière) diffuse     Sens 2     Vague, imprécis.     Synonymes : imprécis, nébuleux     Traduction anglais : (impression) vague
+
    (Siècle à préciser) Du latin diffusus.
  Qui se répand dans tous les sens. (En particulier) (Physique) Qui est renvoyé par réflexion irrégulière.         Lumière diffuse, chaleur diffuse.
     (Botanique) Dont les ramifications, naissant de tous côtés, s’étalent horizontalement.         La tige diffuse de la fumeterre.         Des rameaux diffus.
     (Figuré) Qualifie ce qui exprime la pensée avec trop d’abondance et sans ordre.
+
diffusus :   Participe passé de diffundo.
+
 diffundo : Dérivé de fundo avec le préfixe dis-.
+
 fundus (« fond, point le plus bas »).
findo : Fond
+
    Du latin dis-.  Préfixe  dis-
      Préfixe indiquant la séparation.
     Préfixe indiquant la négation.
     Préfixe donnant une indication d’intensité.



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[amphibo-logique][MM]
On entend les dialogues défilent au bas de l'image.
(Jérôme Game ; La poésie n'est pas une solution -  14/08/2012 - « HK Live ! » de Jérôme Game (France/Chine) [Jérôme Game lit], 22'20)
>
[PT]

on entend les dialogues
défilent
au bas de l'image
((Jérôme Game, "HK"))

> Otto - 2107 - In the mood for love, dialogues, sous-titres, "c'est toi qui le dis", pour Jérôme Game HK "On entend les dialogues défilent au bas de l'image"




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[âge][TP][ARG]
Je me souviens des choses uq'à moitié. Pour le reste, le reste, je l'ai puisé dans mes rêves.
(Gangs of New York [film], 1'15)


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[euthanasie]
Achève-moi.
(Gangs of New York [film], 12')
+
infra : Les frères Sisters
etc.




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[taisage][autophilosophe]
Elle (ironique, avant de rire) – Il y a pas à dire, vous êtes de grands conversationneurs.
Lui – Peut-être pas, non, mais nous sommes de grands philosopheurs.
Elle (hilare) – Haha ! C'est bien ! Chers messieurs, je vous laisse donc à la grâce et aux bons soins de notre Seigneur.
(Gangs of New York [film], 26'45)


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[//]
Pickpocket [film], R. Bresson // (Gangs of New York [film], 47'- 49'30)


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[pop][otteur][otto][MM]
Avec « Some Songs » Anne-James Chaton poursuit son travail autour des écritures pauvres. Il se met cette fois à l’écoute du flux de paroles des chansons pops diffusés dans les espaces publics (cafés, restaurants, supermarchés, salles d’attente) qu’il prélève et réinterprète, en son et en image, au moyen d’une écriture visuelle basée sur les signes du morse, code précurseur de la communication numérique. Construite autour d’une série de morceaux évoquant différents genres musicaux (musique pop, disco…) la pièce convoque les notions de latence, de répétition, ainsi que les relations qui se tissent entre l’œil et l’oreille. « Some Songs », première composition sonore et visuelle de l’artiste, est présentée au Jeu de Paume en final de la programmation Satellite 11, proposée par Agnès Violeau et intitulée « NOVLANGUE_ ».
Anne-James Chaton est écrivain, son écriture poétique et sonore s’est développée en collaboration avec d’autres artistes de scènes différentes du rock à la musique électronique, du théâtre à la danse. Il a travaillé avec le groupe néerlandais The Ex, et a publié trois albums : Le Journaliste (2008), Transfert (2013) et Tout ce que je sais (2018) avec le guitariste anglais Andy Moor. Il a collaboré aux albums Unitxt (2008) et Univrs (2011) de l’artiste Carsten Nicolaï aka Alva Noto. En janvier 2009, il crée le trio Décade, avec Andy Moor et Alva Noto. Il a également créé les pièces Black Monodie avec Philippe Menard pour Les Sujets à Vif de la 64e édition du festival d’Avignon, et Le cas Gage, ou les aventures de Phinéas en Amérique avec le chorégraphe Sylvain Prunenec, à l’occasion de l’édition 2013 du festival Uzès Danse. En 2015 il crée la pièce HERETICS avec Andy Moor et Thurston Moore, guitariste et chanteur du groupe Sonic Youth. En 2016 il créé la pièces ICÔNES, un quartet composé avec la performeuse Phia Ménard, le chorégraphe François Chaignaud et le chanteur Nosfell.
(« Some Songs » de Anne-James Chaton, https://vimeo.com/326828672)


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[ARG]
[  ] Les voix des témoins surgissent dans le texte. Tout s’accélère. [  ]
( Vie et mort de l’homme qui tua John F. Kennedy, Anne-James Chaton, présentation éditeur)



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[de yolande]
Le mercredi 7 juillet 2021 à 16:35:46 UTC+2, Yolande  a écrit :


Bonjour ou bonsoir à Vous Deux ,

Seulement un petit mot pour vous demander d'essayer de remonter le moral de votre père , il a pris un coup de cafard en recevant ce midi des papiers lui disant qu'il était pris à 100 Pour 100 par la sécu pour son traitement , je pense qu'il n'avait pas enregistré le mot cancer ... du moins pas tout à fait .... Merci à Vous deux pour ce que je vous demande , maintenant les traitements ont bien progressé même si ça reste grave bien sûr !!! On croise les doigts .... Bises à Vous Deux !!! À+ maman qui vous aime 💕
Ps: je ne vous ai rien dit bien sûr !!! Mon message va disparaître .



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[à gilles &]
Le lundi 5 juillet 2021 à 21:23:38 UTC+2, Gilles a écrit :


J’ai rdv ce jeudi 08/07, le matin, pour la Scintigraphie, lundi à 13h00 pour une nouvelle Coloscopie et le repérage des parties à enlever, puis l'accueil à l’hôpital le jeudi 15/07 pour intervention chirurgicale confirmée le vendredi 16. Je vous tiendrai au courant après l’intervention. Comme vous pouvez le constater, tout est calé depuis aujourd’hui. Avec tous ces rendez-vous qui s’enchainent, j’ai la tête qui tourne un peu…

Merci pour votre soutien,
P@p.

+

Le mercredi 7 juillet 2021 à 18:09:48 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



La tête qui tourne un peu ? Je comprends. N'importe laquelle tournerait un peu pour moins que ça.
Maintenant tu n'as plus qu'à laisser reposer, et te reposer, pour affronter ça. Ce petit col, allez. (Comme je sais que tu es en plein Tour de France ; )
Mais, cela dit, on te laisse moyennement tranquille. Par exemple, je comprends toujours pas le coup de la deuxième coloscopie. J'avoue. Le dr R. n'a pas gardé trace, image de ses repérages, pour intervenir ? Bref, je me et te repose la même question, pardon. Je suis pas médecin, mais ça m'étonne. Il t'a donné une explication du pourquoi ? Parce que, bon, la colo, c'est pas lui qui la subit, hé, alors pourquoi une deuxième ? et à la suite ! Il aurait pas idée et le moyen de te ménager un peu ? Je sais qu'il est bourrin et le restera sûrement, mais... comment il se justifie de ça ? Il te l'a dit, dis ?
Pardon d'y revenir, mais... Avec mon soutien, aussi !! (Même si mon propre corps, lui, ne le soutient quasiment plus, et ces derniers jours ont encore été très raides, et le sont. Mais il, c'est-à-dire moi, te soutient quand même, va. À fond. Et ça va sans dire. Et si je peux faire quelque chose, aussi... Par exemple, si tu veux que j'essaie! de remonter sur Dinard, n'hésite pas à me le dire, hein ? Ou... autres ! Bref, tu sais.)


#
[à manuella]

Le mercredi 7 juillet 2021 à 16:44:22 UTC+2, Manuella  a écrit :


euh.... c'est quoi lui remonter le moral ? en plus en ne disant pas que l'on sait...
Moi, je n'avais pas non plus vu trop venir le bordel en fait

+

Le mercredi 7 juillet 2021, 18:20:14 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



Un peu comme ça, peut-être, comme je viens de le faire...
Peut-être que ce serait l'occasion, la perche tendue, pour lui de nous en dire un peu plus, comme il en apprend un peu plus, lui qui est effectivement si facilement dans le déni (pour ce genre de choses), ou peut-être est-ce une erreur de maman (qui...) ?


+

Le mercredi 7 juillet 2021 à 19:01:11 UTC+2, Manuella a écrit :



Je viens de l'appeler
Bon, il n'est pas du tout dans le déni, et parle bien (après plusieurs minutes tout de même) d'un cancer, de chimio et tout le bordel...
A suivre...

Le mercredi 7 juillet 2021 à 20:03:53 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :

+

"Après plusieurs minutes tout de même".
Et dans le déni je prétendais pas qu'il allait s'y maintenir. Mais... jusqu'ici... (Donc "pas du tout dans le déni", tu exagères un peu, là... dans le déni du déni ; )
Mais, depuis, j'ai eu l'idée qu'il ne voulait plutôt ou peut-être pas nous le dire tout de suite, et que maman, elle, à cause de sa mémoire qui lui joue des tours, a comme redécouvert le truc aujourd'hui, ou on va dire : mieux réalisé, en même temps que lui aussi peut-être, oui, face à la lettre, mais... d'expérience, je crois bien (re)connaître un peu son penchant, non seulement à taire, mais à se le taire aussi à lui-même parfois, en particulier quand c'est (trop) noir.

Je voulais déjà te l'envoyer ces jours-ci. (Tu comprendras pourquoi, je pense ; ) Mais ne serait-ce pas (doublement) le moment ?
C'est le premier titre du dernier album d'un chanteur que je suis depuis des années, Gérald Genty, (parolier) de génie, mais incroyablement maudit, ou, disons, beaucoup trop confidentiel. Bonne écoute à toi. J'espère :/)
PLANEUR (Clip officiel et participatif)



#
[maladie][noirage][dépression]
J'ai commencé à connaître mon corps à travers la douleur et les maladies.
... d'infinies possibilités de douleur.
...
j'ai découvert que ma vie tournerait autour de la colonne vertébrale. J'ai pris conscience de chacune des vertèbres et de tous les muscles et ligaments...
... je souffre aussi de troubles abstraits...
... anxiété... dépression..
(Douleur et gloire [film], 10'30)


#
[lecture]
enfant trouve un livre dans une poubelle et s'y intéresse, l'emporte...
– Maman, j'ai trouvé un roman !
(Douleur et gloire [film], 17'20)
+
(enfant lit sur des marches à l'extérieur)
Tu as vu ? Si petit et regarde comme il lit.
(Douleur et gloire [film], 22')
+
il lit encore... chez lui... captivé par sa lecture...
(Douleur et gloire [film], 1:36')

#
[projet]titre]
la philosophie de Jacques Perry
MA philosophie de Jacques Perry

#<
... iphone...
un jour on se retrouvera mort(s)
-
un jour on se retrouvera
mort(s)
(O/<.)










2021 07 08


#
[perfectionnage]
Le plus dur, c'est pas de trouver la maison d'édition, c'est de réussir ce roman. Et en fait il faut surtout être juge et intransigeant avec soi-même. [  ] Ce qu'il faut aussi, c'est viser un seul éditeur, ou trois, mais bien connaître le travail de l'éditeur, son catalogue, et pas arroser 50 éditeurs [à Paris ?].
(France 3 - Champagne Ardenne matin [émission du 29 mars 20... erwan desplanques "si j'y suis", 26')
+
infra :
2020 05 03
#
[beauté][goût][affinité][livre-objet][objoie]
Donc, là, elle me donne des conseils pour publier. [  ]
Publier un texte, c'est aussi trouver une maison d'édition qui nous plaise, et qui fasse des choses qui ressemblent à ce que, nous, on fait. Donc, le meilleur moyen de voir ça, c'est d'aller se poster au milieu d'une librairie, et on regarde deux choses, on regarde qui fait des livres qu'on trouve beaux – parce qu'un livre c'est aussi un objet et qu'on en publiera pas deux mille dans nos vies, donc autant qu'on soit content de tout – et puis on regarde... voilà, si on fait des romans, ça sert  à rien d'envoyer un truc à une maison qui fasse que de la poésie, tout ça... Et [  ] voilà, on se fait une petite liste de qui publient des livres beaux qui peuvent ressembler un peu à ce qu'on fait et on envoie les manuscrits.
(Alice Zeniter, Arte Radio - Bookmakers : Alice Zeniter (1/3), 4'50)


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[SSSSS]
Ça va ? N'oublie pas de respirer, hein ?
(Douleur et gloire [film](VF),  20')


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[ciel]
Maman, on voit le ciel. Regarde !
(Douleur et gloire [film], 22')



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[vocation][eurêka][TP][vrac][brachy-logique]
Autobiographie, John Cage, éd. Allia, 64 pages :
‘‘J’avais des problèmes à la fois dans ma vie personnelle et dans ma vie publique de compositeur. Je ne pouvais pas admettre l’idée académique que le but de la musique est de communiquer, parce que j’avais remarqué que lorsque j’essayais consciemment d’écrire quelque chose de triste, public et critiques étaient souvent enclins à rire. Je pris la décision de renoncer à la composition à moins de pouvoir trouver pour composer une meilleure raison que la communication.’’
Nul doute pour John Cage, il serait un artiste. Mais, de là à choisir une seule et unique forme d’expression artistique, il y a toute une vie : architecture, peinture, composition de musique, théâtre, art du cirque, Cage touche à tout, laisse de côté, puis revient, et décide finalement que c’est la musique qui l’anime. Cette musique, cependant, il l’expérimente : Cage repousse les règles académiques et base ses oeuvres sur le silence et le hasard.
Par ces fragments de 1989, d’une écriture fluide et ramassée, le compositeur dresse un tableau à la fois succinct et complet des moments forts et charnières de sa vie extrêmement riche, tout en va-et-vient, recherches et changements d’avis. Le tout, sans jamais se défaire de son humour et de son esprit de dérision inimitables.
(https://www.editions-allia.com/fr/livre/851/autobiographie)


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[ÀR][amour quitte]
[  ] mais il avait toujours préféré des femmes avec lesquelles on pouvait immédiatement fixer les termes de l'accord et qui ne devaient en aucun cas l'ennuyer ou mettre en péril sa réputation avec des prétentions sentimentales, voire du chantage.
(Libero Bigiaretti, La maladie, éd. Allia)


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[maladie]
UN matin d'automne, lorsqu'il se réveilla, Gino Rovelli éprouva un vague malaise, le signe avant-coureur et déplaisant d'une maladie. Après avoir péniblement quitté son lit, il s'apprêta à se livren avec son habituelle et prompte méticulosité, à toutes les opérations complexes de la toilette : dents, barbe, ablutions, habillage, quand, tout à coup, la fatigue et la nausée ressenties lorsqu'il avait ouvert les yeux s'accentuèrent, accompagnées d'une douleur indéfinissable au dos. Il s'en aperçut tandis qu'il essayait d'écarter les bras dans un geste qui lui était coutumier et allait de pair avec l'intention, en quelque sorte syinbolique, d'efl°ectuer un exercice de gymnastique jainais exécuté. Il comprit qu'il n'allait pas bien, ou plutôt qu'il ne se sentait pas comme les autres jours. Ses bras devenus lourds et mous tout à la fois retombèrent le long de ses hanches, tandis qu'il ressentait un élancement subit et douloureux dans les reins. Dès qu'il avança, il se rendit compte que ses jambes aussi étaient devenues lourdes et molles ; elles semblaient, des genoux aux pieds, traversées par un picotement, presque un tremblement intérieur, 8dans les os, qui les faisait légèrement fléchir. Une fois dans la salle de bains, il s'assit aussitôt, pesamment, sur le siège des W-C., et il y resta longtemps, tenant sa tête, qu'il sentait bringuebalante et confuse, entre ses mains.

Passablement alarmé, il se regarda dans le miroir et y aperçut avec horreur une image qui ne correspondait pas à la sienne : des cernes gonflés et livides, un regard éteint, des lèvres sèches, un teint jaunåtre. Il observa sa langue : elle était blanche ; ses dents, par contre, semblaient avoir perdu cette blancheur resplendissante dont il était fier. Il les frotta longuement avec sa brosse recouverte de dentifrice mais, à la fin, il fut contraint d'ar'rêter en raison de l'énorme fatigue que ce modeste mouvement accumulait sur son bras.

"Que diable m'arrive-t-il ?” se demandait Gino avec une certaine appréhension, tandis que, comme il agissait nerveusement, il ne parvenait pas à accomplir les gestes les plus habituels, lui qui était toujours si précis, et il peinait, presque, à enfiler la fiche du rasoir électrique dans la prise de courant. “Je ne me sens vraiment pas bien, continuait-il à penser. Il ne manquerait plus que je doive me mettre au lit." Il essayait de comprendre l'origine, la nature de son malaise :
"Et pourtant, j'ai bien 9dormi.” Il calcula : "Plus de sept heures. Hier soir, je me sentais comme d'habitude.”

 Le bourdonnement du rasoir sur ses joues et son menton se répercutait désagréablement à l'intérieur de lui et, semblait-il, sur toute la voûte crânienne, y provoquant un écho, comme dans un espace vide. Une légère transpiration humectait son front. Il se contrôlait suffisamment pour comprendre que cette transpiration et le tremblement de ses mains étaient le reflet de la peur qui l'agitait. Peur d'être déjà la proie d'une maladie grave et incompréhensible. Son imagination troublée lui fit entrevoir de lugubres journées de lit et de médicaments, l'immobilité, la fin de tout : non pas la fin de sa vie mais, au moment le plus important de sa carrière, l'écroulement, à cause de la maladie, de tout ce qui donnait un sens à cette vre.

Tel un ténor qui se découvre aphone, ou un peintre subitement aveuglé. Il trouvait absurde et d'une certaine manière vexant qu'une maladie püt l'éloigner1 justement ces jours-là, de ses occupations. Il continuait à réfléchir avec effroi : "Je ne vais quand même pas attraper... maintenant par-dessus le marché..." Il essaya de se calmer en pensant qu'il s'agissait d'une intoxication bénigne : quelque chose, un aliment, devait l'avoir 1Odérangé. Cette pensée de nature domestique le rainena au dîner db la veille et à sa femme, qui dormait encore dans la chambre voisine. Pourquoi avait-il l'impression d'être tout courbaturé ? Pourquoi cette sensation trouble de fatigue dans son grand corps d'homme jeune ? Et pourtant... "Et pourtant, se disait Gino, je n'ai rien fait..." Cette pensée lui évoqua, sans amoun son étreinte avec Luisa : il sondait sa mémoire, comme s'il pouvait y déceler le secret de son malaise. Non, rien. Gino hocha la tête - ressentant aussitôt une douleur à la nuque -, comme pour chasser une évocation importune : celle de sa femme.
[  ]
- Ce qui m'arrive ? Je ne sais pas, j'ai l'impression d'être en morceaux. Dis-le-moi, toi, ce que j'ai...
[  ]
Transporté par l'ascenseur dans l'entrée de l'immeuble moderne où il habitait, resplendissant de marbres et de blancs métaux, au faste cinématographique, Gino hésita : il voulait sortir par la porte intérieure conduisant à la coun au fond de laquelle se trouvait le bâtiment bas qui regroupait les garages, mais l'idée de monter dans sa voiture et de la conduire à travers la ville l'emplissait étrangement de crainte et presque d'hor'reur. Il se sentait fourbu et pensa qu'il serait plus prudent de prendre un taxi. Une telle précaution se heurtait
[  ]
Tandis qu'un valet, qui était aussitôt accouru, ouvrait la portière, Gino sortait malaisément la jambe gauche du véhicule et enfin, lorsqu'il se courba pour quitter l'habitacle, il ressentit de nouveau un élancement lôdouloureux, à la hanche. Par un effort de volonté, il se redressa immédiatement, mais lorsqu'il arriva au pied du per'ron, il sentit son courage lui manquer. Il ne pouvait gravir deux marches à la fois, par bonds souples et étudiés, comme il le faisait quotidiennement, ce qui lui donnait un air alïairé et productif, une des raisons principales de son succès. Il monta l'escalier presque avec difficulté, alors que son pied peinait à trouver le juste point d'appui, et avec une sensation d'éreintement qui le ramenait à la conviction d'être très malade.
[  ]
ses jambes se mouvaient avec raideur et fragilité. Il osa un petit saut pour entrer dans l'ascenseur, mais il retomba lourdement en faisant rebondir de façon désagréable le sol de la cabine. "Quelle saleté m'est tombée dessus ? pensait Gino avec angoisse. j'ai l'impression d'avoir vingt ou trente ans de plus."


[  ]


Parmi les pensées qui se pressaient, pêle-mêle, dans l'esprit de Gino tandis qu'il se rendait chez le professeur Dàuli, ressortaient surtout et s'opposaient l'appréhension - qui, par moments, devenait de l'angoisse - et l'espoir de recevoir de son médecin la confirmation que son mal était passager.
"Après tout, se disait-il pour se rassurer, je ne souffre de rien en particulier et une vraie maladie ne peut quand même pas être entrée dans mon corps en catimini pendant une nuit paisible. C'est sûrement de la fatigue, le résultat de tout ce travail et de tous les soucis de ces derniers temps."

[  ]

pendant que je me regardais dans le miroir pour me raser; j'ai découvert un grand nombre de poils blancs dans ma bar'be, que je n'avais pas hier. Et je n'avais pas ces rides, ici, ni ces poches sous les yeux. Je vous le jur'e, j'étais tout à fait dijférent, hier. ]'étais jeune...

[  ]

- Ce que vous me racontez là est presque incroyable. Non seulement votre aspect, mais les conditions générales de votre organisme, vos artères, votre épiderme disent clairement que j'ai devant moi un individu proche de la cinquantaine, pour le moins. Un cas semblable ne s'était jamais présenté, déclara le Professeur avec agacement, car il avait le soupçon d'avoir affaire à un simulateur ou, pis, à un malade mental qui voulait se faire 39passer pour quelqu'un d'autre, peut-être pour son fils. Et la pensée que ce cas nécessitait moins un diagnostic qu'une enquête policière lui traversa l'esprit.

[  ]

-Êtes-vous sûr; demanda-t-il enfin, êtes-vous bien sûr de ne pas exagérer la différence entre votre état, vos sensations d'hier et d'aujourd'hui ? Êtes-vous sûr que le changement, je serais tenté de dire la mutation, a été soudain, radical ?

[  ]

-Vous aimez votre femme ? demanda à un certain moment le docteur. Vous vous entendez bien avec elle ?

Comment Gino pouvait-il répondre à une question qu'il ne s'était jamais posée ? Parler d'amour entre Luisa et lui paraissait presque indécent. En fait, il n'aurait pu qualifier d'amour aucun des sentiments qu'il avait éprouvés depuis l'enfance jusqu'au moment présent. Il ne savait pas s'il l'aimait, et il répondit que Luisa et lui s'entendaient bien.
-Vous avez une vie sexuelle régulière, je veux dire normale ? demanda encore Dàuli.

[  ]

refusé à entrer en clinique, le quatrième jour, donc, Gino décida de rester au lit tant que cette affaire ne prendrait pas fin, d'une façon ou d'une autre. Il craignait surtout, en déambulant dans son appartement, d'apercevoir son image dans un miroir; ou sur la vitre d'une fenêtre. C'était une preuve qu'il ne pburrait plus supporter.

 Il s'était vu le matin, il s'était bien regardé, avec acharnement, dans le miroir de la salle de bains, et la progression de son mal, la progression de sa ruine l'avaient atterré, jeté dans un puits de désespoir. Personne n'avait encore donné ne fût-ce qu'un nom à la maladie, personne à part Luisa qui, impitoyablement, lui avait assené un autre coup - une plaisanterie, selon elle - en lui disant qu'il souffrait seulement de vieillesse galopante. Une plaisanterie, ce rapprochement contradictoire du galop et de la sénilité, une plaisanterie plus proche de la vérité que les vaines conjectures des médecins.

[  ]
Tandis qu'il pensait au moyen de neutraliser l'action de Bertelli, avantagé par son absence, et qu'il essayait de se convaincre que sa maladie, comme toutes les maladies, aurait une fin, Gino prenait de temps à autre conscience, en passant une main sur son visage, des dégâts que le miroir lui avait révélés. Toucher sa peau flasque, [  ].

[  ]

[  ] qui sait ? plus tard. Une carrière ardue et harmonieuse, un enchaînement progressif de succès ; une renommée, une gloire lointaines mais atteignables. Comme tout, pour lui. ]usqu'à hier.

 De nombreuses heures s'écoulèrent ainsi, traversées par des images aussi fébriles, puis Gino retomba, exténué, sur son oreiller; à bout de souffle, et chaque partie de son corps lui disait au contraire qu'il n'en avait plus pour longtemps.

[ ]
Des larmes gonflèrent les yeux rougis de Gino, roulèrent sur ses joues.
- Comment est-il possible, murmurait-il, comment est-il possible que je ne sois plus jeune ? ....

[  ]
Les médecins venaient en nombre le visiter : le professeur Dàuli montrait ce cas inouï de décrépitude soudaine comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art sortie de ses mains. En vérité, ni lui ni les autres ne parvenaient à définir ou à cataloguer d'une quelconque manière la maladie de Rovelli ; elle apparaissait, aux yeux des scientifiques également, comme un caprice, une aberration de la nature : le monstre qui ne ressemble à aucun autre. Ils le scrntaient, l'analysaient, lui inoculaient des substances qui n'avaient aucun effet, des germes vitaux qui mouraient instantanément en lui, du sang neuf qui s'appauvrissait aussitôt.

(Libero Bigiaretti, La maladie, éd. Allia)









#
[TP]
J'erre dans mon passé toujours plus proche, Yo Savy, éd. Allia
"Aux petites heures, je traverse la ville déserte"
“Tout un chacun a le souvenir d’un grenier peuplé d’immenses trunks où reposent dans une senteur de naphtaline mêlée d’iris et de lavande : robe de mariée, layettes poussiéreuses, manuscrits enrubannés, poèmes ou lettres d’amours. Comme mon voyage ressemble à une omelette norvégienne : sable chaud, macadam glacé, plage tropicale. Dans un seul de ces sarcophages je coucherais la complète garde-robe de dix-sept jours de périple plus le voyageur les mains dans les poches, mais les fourrures sont mitées, les fils et les soies brûlés, les flacons cassés ou exposés chez l’antiquaire.”
Entre 1962 et 1965, Yo Savy écrit dans Le Caducée, une revue médicale appartenant à son beau-frère, dans laquelle elle signe “La Lettre du mois”. Peintre méconnue, fille secrète de Marcel Duchamp, on la découvre fine observatrice, grande lectrice et artiste redoutable.
Au fil de ces lettres, il sera question de Paris, de ses promenades à travers la ville, à travers la nuit, de voyages (en Russie, en Allemagne, à New York, en Grèce…), de jardins, d’amour, de mode ou encore de la prise du tabac. Yo Savy a le don de faire flotter un parfum d’année folles sur cette correspondance imaginaire. Elle en est tour à tour l’auteur, la desti­nataire… ou aucun des deux !
Dotée d’un sens imparable du détail, elle brouille fiction et réalité, saisit des moments du présent (ou de siècles passés), rapporte des anecdotes avec style et légèreté, les égrenant comme des cartes postales surannées et pleines de fantaisie, tel un enfant éparpillant les babioles excentriques découvertes dans une malle au trésor. Yo Savy transfigure ces instants quotidiens, réels ou fantasmés, comme elle les aurait peints : en fragments colorés.

(https://www.editions-allia.com/fr/livre/875/j-erre-dans-mon-passe-toujours-plus-proche)



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[ÀR]
Boire était facile, aimer devait s'apprendre.
(Simon Johannin, Nous sommes maintenant nos êtres chers)


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[maudit][pionnier]["otto"][otto]
Et la promesse du matin se réalise le soir.
(Walter Friedrich Otto, Épicure, éd. Allia, 2021)



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[noirage][brut]
    Combien de fois sommes-nous conduits à éprouver le sentiment que tout l’art de notre temps – qu’il limite l’horrible ou le délicieux –, s’emploie à distraire notre intellect et à le détourner d’une tâche infiniment plus exigeante : creuser jusqu’à la source de ce qui ne va pas. Il nous faut évidemment en quelque façon échapper à la pensée des horreurs de l’existence ; car ceux qui prétendent d’être capables de les affronter ou bien mentent à autrui, ou bien se mentent.
    Il n’y a pas d’homme – fût-il le plus noble des saints – qui puisse affronter l’horreur de ce qui peut arriver, de ce qui est arrivé, de ce qui est en train d’arriver aux êtres humains de ce monde.
    Car il est dans la nature de notre existence terrestre que nous ne puissions vivre qu’en oubliant l’intolérable. Les transmutations de l’art ne nous sont que de peu de secours dans notre effort de plaisir et d’oubli ; et peu d’artistes, aujourd’hui, s’adressent à la totalité des hommes. Il y a un art intellectuel réservé au petit nombre – et cet art est trop souvent obscur, abstrus – et il y a un art populaire, si on le peut encore nommer art, qui ravit la multitude. Il ne reste qu’un ou deux génies dont l’œuvre frappe l’imagination de l’humanité tout entière.

(John Cowper Powys, Une philosophie de la solitude, éd. Allia)
>
[PT]
Il n’y a pas d’homme| qui puisse affronter l’horreur de ce qui peut arriver, de ce qui est arrivé, de ce qui est en train d’arriver aux êtres humains|. Car il est dans la nature de notre existence terrestre que nous ne puissions vivre qu’en oubliant l’intolérable.
(J.C. Powys)
> Otto - 2107 - John Cowper Powys, Une philosophie de la solitude, oublier l'intolérable de l'existence pour la vivre

    [  ] Il nous faut évidemment en quelque façon échapper à la pensée des horreurs de l’existence ; car ceux qui prétendent d’être capables de les affronter ou bien mentent à autrui, ou bien se mentent.
    Il n’y a pas d’homme – fût-il le plus noble des saints – qui puisse affronter l’horreur de ce qui peut arriver, de ce qui est arrivé, de ce qui est en train d’arriver aux êtres humains de ce monde.
    Car il est dans la nature de notre existence terrestre que nous ne puissions vivre qu’en oubliant l’intolérable. [  ]
(John Cowper Powys, Une philosophie de la solitude, éd. Allia)




#<
le but a perdu son aiR de brut
le but a perdu son aiR brut
un but n'a plus l'aiR brut
un but perd son aiR de brut  (+ perce)
tout but perd son aiR de brut


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[DE][ascèse][célibataire]
Il est aisé de montrer comment l’isolement du moi, cet “hôte et compagnon du corps”, augmente notre félicité ; il n’est pas plus difficile d’indiquer la manière dont il diminue nos chagrins.

L’isolement du moi nous donne l’habitude de contempler à chaque moment le vaste mouvement du monde planétaire. Il nous rend capables de sentir le vent surgi de l’espace extérieur souffler par la surface de la terre en même temps que nous accompagnons sa chevauchée par l’éther éternel.

Il confère à chaque phénomène de la vie mortelle une beauté, une haute et tragique signification. Partout il anéantit l’ennui. Partout il massacre la trivialité. Partout il atteint avec une poignance naturelle et poétique aux conditions ultimes de notre existence sur cette terre.

On peut se faire monter le rouge aux joues, l’étincelle au regard, et se répandre en rires tumultueux à la poursuite du plaisir en groupe et dans la foule ; mais il n’y a que dans la solitude qu’hommes et femmes puissent connaître le bonheur qui est, comme l’enchantement des enfants, sans aucun objet.

Il y a maint penseur contemporain qui souligne la dépendance de l’individu à l’égard de la société. C’est au contraire le seul acte de cultiver la solitude intérieure, au milieu de vies encombrées, qui rend supportable la société. Ces moi isolés ne peuvent se reconnaître, qui vont et viennent parmi les autres.
(John Cowper Powys, Une philosophie de la solitude, éd. Allia, #38-39)


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otto, ottoréalisateur
karl, autoréalisateur



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[à gilles]


Le jeudi 8 juillet 2021 à 16:00:43 UTC+2, Gilles  a écrit :


Du sang dans les selles que tu baptises irritations, à ta place  je consulterai ... pour avis médical

+

Le jeudi 8 juillet 2021 à 16:09:11 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Non pas dans les selles (ou alors invisibles) mais sur le papier. Mais j'ai connu tellement pire avec les fissures. Mais, certes, bizarre, alors que j'ai été opéré. Je mets ça sur le compte des huiles essentielles que je prends. Je penses que c'est irritant, oui, pour toute la muqueuse intestinale. Pas sûr que j'ai ça tout le temps (comme fut un temps !), mais seulement quand je prends certaines huiles (traitement), enfin je crois. Et n'oublie pas que dans mon malheur j'ai fait un scanner de tout le corps. Tu m'y a porté, à Saint-Malo. Mais si seule la colo... alors... Y songer, oui. Mais... Avec quelles forces ? Quand ? Où ? Et avec ces bourrins ? Bref.



#
[TP][automédecin]
Laurent Ruquier – ... toujours des amis pour vous dire... mon ostéo, c'est le meilleur...
(Françoise Hardy - On n'est pas couché 7 mars 2015 #ONPC, 6')


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[maladie][errance][PL][lyme]
– On a envie de vous demander comment vous allez, mais est-ce une question si simple ? Comment y répondez-vous aujourd’hui ?
– Il y a quelques années, au vu de mon bilan sanguin, mon médecin ne trouvait rien d’alarmant à mon état. « Mais, je me sens très mal ! » lui avais-je rétorqué. Il m’a alors fait valoir qu’il y avait des gens qui se sentaient mal mais qui n’étaient pas aux portes de la mort, tandis que d’autres se sentaient bien alors qu’ils étaient aux portes de la mort. Désormais, quand on me demande comment je vais, je réponds que je ne sais pas.
[  ]
– L’après-traitement est une période difficile pour nombre de patients. Comment l’avez-vous vécue ?
– Quand, au bout de presque cinq mois, j’ai enfin pu rentrer chez moi, bien que ne tenant pas sur mes jambes, j’étais euphorique. Hélas, très vite, j’ai eu des problèmes intestinaux incessants. Une débâcle due à une bactérie que l’on a mis quatre mois à dépister. À l’hôpital, je n’avais pas conscience d’être aux portes de la mort. Mais là, seule chez moi, je me suis réellement sentie mourir.
(Françoise Hardy ; https://www.rose-up.fr/magazine/francoise-hardy-cancer/)


#
[pour gilles]
Quelle relation avez-vous avec votre médecin ?
J’ai besoin qu’il m’explique pourquoi je dois prendre tel et tel médicament, faire tel ou tel examen. Mais il ne s’en donne pas toujours – ou pas suffisamment – la peine.
(Françoise Hardy ; https://www.rose-up.fr/magazine/francoise-hardy-cancer/)


#
[maladie][suicide][euthanasie]
François Hardy – [  ] Quand j’ai émergé de trois semaines de coma et qu’on m’a appris qu’on allait m’administrer douze chimios, j’ai demandé à mon médecin si, dans le cas où ça ne fonctionnerait pas, il pouvait m’aider à « partir ».
– Vous étiez prête à franchir ce pas ?  Que ce soit pour les autres ou pour moi-même, j’appréhende au plus haut point les agonies où le corps souffre le martyre. Ça ne devrait pas exister. Depuis mon adolescence, j’ai toujours été partisane de l’euthanasie, toujours trouvé scandaleux que les êtres humains n’aient pas droit à ce à quoi les animaux domestiques ont droit.
(https://www.rose-up.fr/magazine/francoise-hardy-cancer/)
+
Le 25 juin 2019, elle accorde un entretien à RTL dans lequel elle annonce être atteinte d'un nouveau cancer, dont le traitement l’a rendue sourde d'une oreille. Elle indique qu'il sera dorénavant impossible pour elle de chanter, ce qui laisse présager la fin de sa carrière musicale.
  Atteinte d'un cancer du larynx, elle demande le droit à l'euthanasie en France et reproche, en avril 2021, au président de la République l'enlisement du débat sur ce sujet au sein de l'Assemblée nationale.
 Elle avait déclaré, fin mars 2021, sur les ondes de RTL : « Je suis dans un état de souffrance vraiment cauchemardesque la plupart du temps ».
  Le 17 juin 2021, elle confie se sentir « proche de la fin ».
 Le lendemain, Le Dauphiné libéré rapporte par erreur le décès de la chanteuse, que Thomas Dutronc dément sur son compte Instagram.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Hardy)
+
(AF)
[noirage][mort][suicide]
1'
2'15
3'
3'45
4'
5'
6'
7' si c'est ça la mort,  je préfère
11'
13'30
16'
19'

...
(VA Plus - Pourquoi Jacqueline Jencquel a-t-elle repoussé son suicide assisté ?)



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[âge]
splitscreen sur françoise hardy jeune et âgée
> OT - 2107 - Françoise Hardy - ONPC - On n'est pas couché 5 novembre 2016 - Françoise Hardy ma jeunesse fout le camp + mon amie la rose [âge]


#
[conférence][!°]
Arielle Dombasle – Et la philosophie de votre livre, c'est finalement... euh...
Françoise Hardy (l'interrompt, rien à foutre) – Oui ! Et je parle aussi de cette amie suisse...
(ONPC - On n'est pas couché 5 novembre 2016 - Françoise Hardy, 18')


#
[à judicaël]

Le jeu. 8 juil. 2021 à 17:47, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :

Euh... Pour savoir quel magazine, suffirait juste de lire jusqu'au bout l'extrait que je t'ai envoyé, quoi ; / )
Mais, je sais, je la suis depuis des années dans son (véritable) calvaire... Mais avec aujourd'hui cete phrase qui résonne particulièrement pour moi...  « Je suis dans un état de souffrance vraiment cauchemardesque la plupart du temps ».
Là, j'y revenais, pour envoyais son témoignage à mon père, sur... coloscopie et tout le reste...
Bref.
Mais proche d'enfin savoir. Même si... on sait déjà à peu près ; )
Aujourd'hui encore, cette formule :
https://twitter.com/ottokarlll/status/1413131768773767178


+

Le jeudi 8 juillet 2021 à 17:48:47 UTC+2, Judicaël Denecé <judicael.denece@gmail.com> a écrit :


Simple, efficace.
Simplicace.

+

Karl :

; )
Haha. Autrement dit, simplexe, quoi. (J'aurais aussi, mais cela dit pour la blague, le mot "génial" qui me viendrait à l'esprit, mais bon, ne parlons pas d'esprit... ; )
Mais enfin celle-ci m'est venu hier, d'un coup. Juste après avoir appris pour mon père...
Une autre m'est venue aussi d'un coup à l'instant, entre tant d'autres plus complexes et laborieuses à rendre simplexes, et qui fait rebondit sur la célèbre citation de Valéry, bien entendu :
Ce qu'il y a de plus profond, chez l'homme, c'est de sauver sa peau.
Haha... Programme !
Et on en est là en ce moment même, n'est-ce pas ; )




#
[créage][âge][formule][brachy-logique]
« ESQUISSE no 25. La réflexion. Examinons ces pouvoirs et l'usage que nous en faisons.
    L'un de ces pouvoirs est celui de la réflexion. Le langage la rend possible parce qu'une intuition, c'est-à-dire une synthèse imaginative, d'évanescente devient stable quand elle s'associe à un mot et que, grâce au mot, nous pouvons ensuite la retrouver et la réactiver. Grâce aux mots et aux phrases, nous pouvons reprendre des pensées que nous avons déjà eues et les développer, les mettre en doute, les corriger, les rejeter. L'écriture fournit un appui supplémentaire. Ce que tu lis, cher lecteur, n'aurait jamais pris forme si je n'avais pas noté au fil des années des idées qui me venaient, si je ne les avais pas précisées, reformulées, rapportées les unes aux autres, mises dans un certain ordre. À chaque fois les mots et les phrases sur lesquels je faisais retour me servaient à reprendre le travail de la pensée, ou plutôt : à le laisser reprendre là où il s'était arrêté. Je m'apercevais d'ailleurs souvent qu'il avait continué sans moi. Ces esquisses sont nées d'un long travail – sans cesser d'être des esquisses. Le langage nous permet aussi, chose merveilleuse, de nous introduire dans la réflexion des autres et de la poursuivre pour notre compte.
(Jean François Billeter, Esquisses)


#<
... c'est le nerf de naguère
la chair/le sexe... c'est le nerf de naguère




#
[automédecin]
J'en ai marre des médecins.
(Douleur et gloire [film], 46'30)



#
[ÀR][DE]
Je me sépare de Luis. [  ] Ça dure puis longtemps. Et maintentant que je passe davantage de tempsà la maison, je pouvais plus me mentir.
(Douleur et gloire [film], 48'30)



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[méta][DE][créage][maladie][dépression][formule]
– Tu devrais t'occuper. Tu as trop de temps libre et tu penses à tes souffrances. Ton cerveau a besoin de se distraire.
– J'aimerais bien faire plus de choses, mais...
– Tu pourais écrire. Tu as noté plein d'idées à développer. Je te fais une liste.
(Douleur et gloire [film], 49')

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[surdouage]
... il a toujours été précoce...
... pour apprendre plus et enseigner plus de choses
(Douleur et gloire [film], 50'30)


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[vocation]
C'est ce que j'appelle une vocation.
(Douleur et gloire [film], 50'40)


#<
quand la conversation tourne à la déversation tourne à la malversation
quand la conversation tourne à la déversation ou à la malversation
la conversation dialogue, la déversation monologue, la malversation...
quand la conversation, dialogue, tourne à la déversation, monologue, ou à la malversation, mal.
-
la conversation tourne au dialogue
la déversation tourne au monologue
la malversation...
-
tourne au dialogue la conversation
au monologue la déversation
mal la malversation
-
tourne au dialogue la conversation
au monologue la déversation
et mal la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
la déversation tourne au monologue
et tourne mal la malversation
-
tournent au dialogue la conversation
au monologue la déversation
et mal la malversation
-
tournent au dialogue la conversation
au monologue la déversation
mal la malversation
-
quand tournent au dialogue la conversation
au monologue la déversation
mal la malversation
-
quand la conversation tourne au dialogue
la déversation au monologue
et mal à la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
la déversation au monologue
et mal la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
le monologue à la déversation
et mal à la malversation
-
quand la conversation tourne
au dialogue
le monologue à la déversation
et mal à la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
le monologue à la déversation
et mal à la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
le monologue à la déversation
et mal c'est la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
le monologue à la déversation
et mal la malversation
-
la conversation tourne au dialogue
le monologue à la déversation
et mal disons la malversation
(O/<.)



+
[rappel] mon blog nordexpress :
2009-11-04
de la con-versation
[Une définition de] Conversation ? Puisque ça me vient spontanément, je dirais : substantif de converser. Con-verser : verser ensemble — au sens où l'on dit « elle verse dans » le cynisme, ou autre —, donc presque valser, ensemble, de concert, pourrait-on dire pour jouer sur le mot, mais « ensemble » c'est mieux. Parfois on se déverse ensemble, ou bien l'un se déverse plus que l'autre, et dans ce cas on parlerait moins de con-versation que de « déversation » ; et pour les échanges les moins heureux, il y aurait « malversation ». Je note aussi qu'avec « conversation », on n'est pas loin de « conversion ». Tout ça est évidemment plutôt fantaisiste, étymologiquement, mais... Non ?
(o.K.)(répondant à K.T.)




#
[karl]créage][amphibo-logique][formule]mes quantiques][calembourage]
Ne lisez rien sur Roussel, lisez Roussel. Ces fameux, ces mystérieux « procédés », détonateurs de sa créativité mais tumeurs de sa postérité, j’en parlerai le plus simplement du monde : Raymond Roussel faisait des calembours. À partir de ces calembours, il créait.
Le mot billard, chez lui, peut signifier le jeu ou la table d’opération ; le mot baleine, se rapporter à l’océan ou à une chemise. Roussel, par des associations de mots, d’idées, tente de construire un alliage entre des mots qui sont des jumeaux dans la langue mais des corps étrangers dans le réel (cela peut être un jeu consistant à passer de billard à pillard). Cet alliage, c’est sa littérature. De ces deux billards, de ces deux baleines, il fera quelque chose ; ces deux billards, ces deux baleines, si ressemblants et si différents lui suggéreront l’idée d’un vers, d’une phrase, d’un paragraphe, d’un roman. Il est pour l’instant inutile d’en savoir davantage ; savoir qu’une pierre tombe quand on la lance suffit à profiter des plaisirs de la balançoire. Si tel chien rapporte la balle qu’on lui lance, il n’est besoin de se plonger dans les équations de Newton relatives aux lois de la gravitation universelle.
Le « procédé », à condition que le lecteur ne s’en soucie pas abusivement, est bel et bien primordial. C’est sur lui seul que cette galaxie peut éclore. Le génie de Raymond Roussel est de faire voir un jeu de mots, de donner une dimension, une figure charnelle à un calembour : de lui donner, au sens propre, la vie ; de nous montrer son équivalent réel.
(Yann Moix, Préface à Raymond Roussel - Oeuvres (éd. Robert Laffont, coll. Bouquins)

>>>

#<
en quoi nous sommes faits  (+ des faits + en quoi nous sommes foutus)
comme quoi nous sommes faits
comme quoi nous sommes faits mais comme quoi
nous sommes faits, mais gestes



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[//][amphibo-logique][calembourage]
Les génies du calembours/jeu de mots :
Boby Lapointe
Gérald Genty
Raymond Devos
(Pierre Desproges)
Stéphane De Groodt
Alain Bashung & Bergman/Fauque
...
Raymond Roussel ?
...



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[amphibo-logique][!°]
– Quand on entend toutes les daubes qui passent à la radio...
G.G. – Ha ! Oui, ça, c'est sûr.
– ... on se demande comment ça se fait qu'on vous entend(e) pas plus.
G. Genty – Ah, bah, c'est... c'est "gentil". Enfin, je... je crois.
(Gérald Genty, "Le métier qui sort")














2021 07 09


#<
ne pas baisser les bras disent-ils quand c'est pas les leurs


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[à gilles]


Le vendredi 9 juillet 2021 à 09:21:04 UTC+2, Gilles Dolédec <gilles.doledec@wanadoo.fr> a écrit :


Karl, je t’informe quand-même que je n’ai aucune trace de sang visible et c’est bien là le piège !!!


+

Le vendredi 9 juillet 2021 à 10:00:43 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



Oui oui, je sais, et c'est dans ces cas-là que c'est piégé. Un peu de sans rouge sur le papier, comme j'ai eu pendant des années, voire plus qu'un peu, on dit que c'est généralement superficiel, fissure à l'anus, et ici peut-être fissurettes, puisqu'opéré de la grosse fissure. Et, je te dis, c'est pas tous les jours. Et de toute façon, dans l'état dans lequel je suis...
Bien sûr aussi que c'est le signe que l'intestin tout entier, et même système digestif, souffre, mais... Qu'y faire ? Puisque c'est médecins-là n'y connaissent à peu près rien. Tu as d'ailleurs comme eux le réflexe des crèmes etc., mais rappelle-toi que ce n'est que du maquillage, sur la cause profonde, et qu'il faudrait trouver, pister, seulement voilà cette médecine-là est loin de ça, et de s'y intéresser.
Oui oui, c'est réapparu récemment, et de temps en temps seulement, là, je crois peut-être à cause de certaines huiles dans le traitement ou de certains aliments peut-être ou graines (par exemple de tournesol ?). J'enquête. Mais, tu sais, dans mon état général... Et entouré de cette médecine... je peux pas faire ni espérer grand chose. Toi, ça y est, tu es en situation où il faut opérer, et là-dessus elle se pose, ça elle sait faire. Quant à prévenir, ça elle sait moins. C'est ou serait à nous de prendre ça en mains, en amont ; et en même temps ! (Comme j'arrête pas de le dire, comme tu sais.)  Mais comment faire ? Avec tout ce qu'on ingère de toxique (bouffe, eau, air, médicaments, ondes, environnement naturel et humain, travail, stress, pressions, etc.)... Comme enfer...
Mais je dis et répète que sûrement, oui, tous mes problèmes sont liés, mais... La médecine conventionnelle moderne est loin loin d'être disposée et compétente à suivre et creuser cette piste, trop complexe. Elle est encore très primaire et bébête, tu sais ? Encore dépassée par une telle complexité. La preuve, mon état. Ma maladie. Qui la dépasse apparemment totalement.
François Hardy elle-même dit bien : "Il y a quelques années, au vu de mon bilan sanguin, mon médecin ne trouvait rien d’alarmant à mon état. « Mais, je me sens très mal ! » lui avais-je rétorqué."  Eh oui, et l'avenir lui a malheureusement donné raison. Moi, c'est pareil, il y a quelque chose, et de grave, c'est évident, l'évidence même, mais les bilans, du moins jusqu'ici, sont plutôt bons ou disons OK. Et pourtant... Je me dégrade... Et si on savait... à quel point...
Mais toi, ça y est, tu es apparu dans leurs radars. Des trucs comme ça ils savent détecter. Mais encore faut-il faire la démarche, et lourde, et invasive... Plus tard, on aura fait des progrès sur tout ça aussi, le "check" sera permanent et intégré (avec un puce ou autre), et le moindre début d'alerte sera aussitôt signalée, mais... en attendant on paye cher... cette sale vie... si mal foutue que... tortionnaire... Pas vrai ? Et moi le premier... Mais... nous voilà bien, ouais...
Mais n'oublie pas les témoignages sur l'Après. On est bien plus tranquille heureux après ; )
Mais alors ? Pourquoi cette torture ici-bas ? Bref.
Mais merci. Enfin, pas pour ça, hein, mais pour le reste ; )
Comment ça se passe et se prépare de ton côté ? À peu près dormi, etc. ?

+
[automédecin]

Le vendredi 9 juillet 2021 à 10:49:18 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :


Et à l'instant, tiens, toujours en faveur de la médecine que j'adore, je lis dans un livre, celui d'un philosophe contemporain devenu mon préféré et qui témoigne et philosophe ici sur la perte récente de sa femme, par un AVC :

Elle a eu de la chance jusqu'à la fin puisqu'elle a eu la mort qu'elle souhaitait. Elle n'a pas souffert. Elle redoutait les scènes d'adieu, elle en a été dispensée. Elle désirait s'en aller la première, elle a été exaucée.
Il y avait tout de même eu des signes avant-coureurs durant les semaines qui ont précédé : des troubles de la vue, des vertiges, des fatigues, une alerte cardiaque, une chute la nuit qu'elle m'avait cachée, puis avouée. Aucun des médecins consultés ne s'est douté de ce qui allait se passer, de sorte que nous nous persuadions qu'elle allait retrouver la santé. Jusqu'à la fin nous sommes restés dans l'ignorance de ce qui se préparait.

+

Le vendredi 9 juillet 2021 à 11:31:08 UTC+2, Gilles Dolédec <gilles.doledec@wanadoo.fr> a écrit :

Ah oui quand-même!

+

Le vendredi 9 juillet 2021 à 12:04:37 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :

Michel Onfray, aussi, a raconté un peu partout dans les médias qu'il lui a fallu consulter un certain nombre de médecins pour qu'un d'entre eux, enfin et in extremis, ne dédramatise pas à la légère et lui dise de foncer aux urgences, qu'il faisait c'était un AVC. Il avait des scintillements dans l'oeil (comme moi, d'ailleurs, d'une autre façon, moi c'est comme des flashes), etc., et tous les médecins lui ont dit : c'est pas grave et pas un AVC. Jusqu'à ce qu'un médecin... très réputé, de stars, donc pour privilégies, lui dise : mais si si, urgences...
Donc, tu vois, la médecine ? Les médecins.
Lucas qui ose me dise, devant mon cas : "vous savez, il faut pas trop s'écouter". Incroyable.
D'autant que c'est peut-être précisément le contraire qu'il faut faire ! Mais bon...

+
Le vendredi 9 juillet 2021 à 12:10:40 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :

Note en passant : c'est drôle que depuis quelques années tu t'es mis à mettre un trait d'union à « quand même ». Mais comme d'autres, je crois. C'est une vague... Et ceci une tentative dérisoire de brise-lame, à la malouine ? haha ; )

+

Le vendredi 9 juillet 2021 à 14:52:18 UTC+2, Gilles  a écrit :


Oui, c’est vrai et je ne sais pas pourquoi ...

+
Le 9 juil. 2021 à 12:06, lll lkll lllll a écrit :

Oui, le fameux Dr Olivier, à l'époque. Époque du Daflon aussi, je suppose. Je me souviens de ça. Alors que très jeune, n'est-ce pas ; )
Et c'est étonnant, alors, qu'elle ait pas eu droit à l'anesthésie générale, elle, en 2015, ou 2014 je suppose...

+

Le vendredi 9 juillet 2021 à 16:30:55 UTC+2, Gilles Dolédec <gilles.doledec@wanadoo.fr> a écrit :

Et quelle mémoire le Karl !!

+


Le vendredi 9 juillet 2021 à 16:58:58 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



: ) Et mémoire doublée de quelles archives depuis 2004 ! (Dans lesquelles tu apparais d'ailleurs comme une des figures les plus constantes et récurrentes, et pour cause ! ; )
Mais tout ça pour... des prunes ? Dans l'immédiat ?
Et qu'importe ? La vie est faite pour ça ? Pour passer ?
Une de mes formules énonce :

j'ai :
vécu
j'aurai ?
vécu





#
[automédecin]
Elle a eu de la chance jusqu'à la fin puisqu'elle a eu la mort qu'elle souhaitait. Elle n'a pas souffert. Elle redoutait les scènes d'adieu, elle en a été dispensée. Elle désirait s'en aller la première, elle a été exaucée.
Il y avait tout de même eu des signes avant-coureurs durant les semaines qui ont précédé : des troubles de la vue, des vertiges, des fatigues, une alerte cardiaque, une chute la nuit qu'elle m'avait cachée, puis avouée. Aucun des médecins consultés ne s'est douté de ce qui allait se passer, de sorte que nous nous persuadions qu'elle allait retrouver la santé. Jusqu'à la fin nous sommes restés dans l'ignorance de ce qui se préparait. Comme dans les mythes grecs, les dieux nous ont préservés de la connaissance. Je tiens cela pour une chance insigne. Wen, qui avait une formation de médecin, ne s'est doutée de rien. Elle a toutefois eu des pressentiments.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


#
[à david]

Le vendredi 9 juillet 2021 à 10:22:25 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :
Objet : B.A.

Oui oui vendu et racheté (avec 1/4 de la somme) une vieille mercredes qui a presque 30 ans.

– Ah oui, celle-là je l'ai vue ! Elle est passée à Nemours ; )

Pour le livre, format électronique évidemment, je n'utilise plus que ça !  et merci d'avance !!

– (Pourtant quant je te proposais Vie d'un païen en ebook, mais bon...) Super !
Hélas, en ebook, j'ai pas la version remaniée qu'il a sorti un an plus tard (en 2017) et qui est évidemment légèrement meilleure, merde. Mais, allez, bon anniversaire !
Et ci-joint la version 2016. N'oublie pas que pour Deleuze (ou autre) ça t'a pris un peu de temps (voire d'effort) pour comprendre... l'intérêt, la puissance du truc... Là, ce sera peut-être pareil. Moi qui connais à peu près toute son oeuvre, je te renverrais bien vers tel ou tel autre ouvrage, en complément, ou pour tenter d'autres accroches, d'autres portes d'entrée, etc., mais (il y renvoie lui-même à l'intérieur et) c'est celui-ci qui embrasse le plus l'ensemble, et par petites touches, simples esquisses, donc allez je compte sur celle-ci, cette porte-là, et... sur ta réceptivité... Et si tu veux bien, bien sûr... (Un jour ou l'autre, hein ?)
ESQUISSES, de Jean François Billeter
(Tu l'a déjà croisé cet auteur, puisqu'à l'époque où je bossais sur le livre sur cinéma, pour les éditions Ellipses, souviens-toi, et que tu m'avais un peu aidé, j'étais déjà fan de son livre « Leçons sur Tchouang-Tseu ». Après quoi il y a eu « Un Paradigme ». Mais pour toi, je dirais d'abord, donc, « Esquisses », et plus bref encore, « Demain l'Europe ». Que je peux t'envoyer aussi ? Allez, oui, ça coûte rien de plus. Bon anniversaire encore ! Et de retour de Bretagne ? Bien passé(e) ? )



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[à Frédéric Forte]

Le vendredi 9 juillet 2021 à 11:18:06 UTC+2, karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :
Objet :  finir par le faire, te le dire, ouf...


Salut,
Ici Karl. On s'est rencontré à la soirée Guy Bennett à la Maison de la poésie.
(En plus de souligner la collaboration entre Kazu – transfuge de mon groupe préféré Blonde Redhead que je t'avais livré par WeTransfer, je crois – et Greg Saunier – de ton groupe préféré, je crois –) depuis au moins un an, mais circonstances atténuantes pour raison de santé, je voulais t'envoyer cet extrait... au caz' où ! C'est dire, mais c'est fait, ouf  :
Extrait de : Agustín Fernández Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas (éd. Allia)
> pour Frédéric Forte - extrait de Agustín Fernández Mallo, Dans les avions, l'horizon n'existe pas (éd. Allia)


+

Le vendredi 9 juillet 2021 à 14:13:05 UTC+2, Frédéric  a écrit :


Merci Karl,

Je ne connaissais pas ce livre, mais Eduardo Berti m’avait transmis un passage d’un des essais de Fernández Mallo où il parle de Deerhoof. D’ailleurs je leur ai transmis et traduit la référence et ils ont utilisé une phrase du texte pour parler de leur dernier album.
J’aimerais bien rencontrer cet auteur. En attendant il faudrait que je le lise !

Et que j’écoute l’album solo de Kazu…

J’espère que ta santé est meilleure.

Au plaisir d’une prochaine rencontre !

Fred

+


Le vendredi 9 juillet 2021 à 16:06:51 UTC+2, karl  a écrit :

D'abord, tiens, j'oubliais, ou est-ce un rappel ?
Aussi ce remix par (tes) Deerhoof de ("mes") Blonde Redhead :
https://www.youtube.com/watch?v=cVt-ZLQWClM
L'album solo de Kazu (n'égale pas à mon goût ceux des Blonde Redhead – inégalables ? ha –, mais par ici, hein ?) :
https://adultbabyrecords.bandcamp.com/album/adult-baby
Greg Saunier a bossé, lis-je, sur la chanson "Undo". (Ça s'entend, non ?)

Quant à (ta découverte d') Agustín Fernández Mallo, si tu as de quoi lire les ebooks (epub), dont l'envie et les moeurs, voici en pièces jointes les deux (seuls disponibles en français chez Allia) de sa trilogie Nocilla !
Et, avec ce que tu me dis là, quelque chose achève de me dire que, oui, vous auriez bien ce sérieux point/goût commun lui et toi – que ça m'étonnerait pas. (Tu me le confirmeras un jour ?)

Ma santé, meilleure, pas franchement, et ça dure, dur, dur, et tellement, mais merci. (Sinon j'aurais déjà sauté en librairie pour découvrir ton "Nous allons perdre deux minutes de lumière" qui m'attire...)
Et au plaisir d'une prochaine, oui, et santé et rencontre, si... Si seulement...
kArL

P.-S. : Pardon, un seul (deuxième) ebook en pièce jointe, et le premier (volet de la trilogie) tout à l'heure, quand j'y aurai eu accès, si...




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[épure][ab][minimalisme]
Il [ce tableau de Vermeer] est très simple, il est presque abstrait, vous voyez, il y a peu d'éléments.
(L'Idée culture - 22/09/2018 - Blandine Kriegel : "J'aime particulièrement la peinture de Vermeer" // Spinoza, 1'15)


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[neutralisage][TP][EE]
Ce qu'il y a de frappant aussi dans sa peinture, c'est l'égalité des personnes et des choses. Et là, vous allez voir comment on retrouve Spinoza. On ne trouve pas d'infante magnifique, effarée, comme chez Velasquez, on ne trouve pas de héros casqué, emplumé comme chez Rubens, mais [  ] une célébration de la vie quotidienne, des gens ordinaires, des hommes et des femmes sans qualité, cette égalité ne concerne pas seulement les individus, elle concerne aussi les choses. Dans les tableaux de Vermeer, les tables et les chaises, les parquets et les murs, les verres, les pots et les pichets ont exactement le même éclat dans la lumière que les visages ou que les silhouettes, qui sont d'ailleurs pas toujours dessinés très nettement, quelquefois ils sont balayés par la lumière et quelquefois ils sont floutés, n'est-ce pas, par la lumière, mais tout cela a autant d'éclat, de dignité et de prix.
(L'Idée culture - 22/09/2018 - Blandine Kriegel : "J'aime particulièrement la peinture de Vermeer" // Spinoza, 2')
+
infra : Gilbert Simondon...


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[//]
Vermeer
Spinoza
Simondon
Bresson
...


[minimaximalisme][otto][brachy-logique][formule]
Il y a un symbole qui est redondant dans la peinture de Vermeer, c’est la perle. [ ] Alors pourquoi tant de perles ? Bien sûr la perle est une parure, déjà. Et Vermeer comme Spinoza n'a rien contre cela, [  ] mais surtout la perle, c'est quelque chose qu'on va chercher très loin, ça évoque le commerce, les voyages au long cours, les grands navires [  ] qui allaient dans les îles [  ] chercher toutes ces perles, et c'est aussi une concentration, la perle, c'est une chose qui concentre, dans sa nacre, et qui surexpose la lumière. Donc cette une ode à cette ouverture vers le grand large.
(L'Idée culture - 22/09/2018 - Blandine Kriegel : "J'aime particulièrement la peinture de Vermeer" // Spinoza, 3'30)
+
22 nov. Les infirmières m'ont signalé qu'à son arrivée à l'hôpital, Wen n'avait que l'une de ses boucles d'oreilles. En refaisant les lits, je retrouve la perle perdue ! Elle est partie avec l'une, elle m'a laissé l'autre. Son espièglerie continue. »
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


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[//]
Vermeer est une illustration de Spinoza et Spinoza une lecture de Vermeer, voilà.
(L'Idée culture - 22/09/2018 - Blandine Kriegel : "J'aime particulièrement la peinture de Vermeer" // Spinoza, 4'15)

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[écologie][neutralisage]
...
(Le journal de la philo - 17/09/2018 - Spinoza, l’autre voie ! avec Blandine Kriegel), 0'30)



#
[TP][âge][DE][mort]
« 23 nov. Sa présence m'envahit, puis je reçois un coup violent. Cela se répète. Pourquoi chaque fois ce choc ? Il se produit quand je me souviens tout à coup qu'elle est absente pour toujours. Je crois comprendre ce qui se passe : le souvenir est une activité de l'imagination qui se développe en moi, au sein de l'activité par laquelle je suis présent à moi-même. Cette présence est incompatible avec l'idée de l'absence. Mais d'où vient cette idée fatale ? Du langage. L'imagination rend manifeste les tensions, les conflits, les transformations de mon activité, mais ne connaît pas la négation, qui n'existe que dans le langage. Quand la négation apparaît, elle paralyse instantanément mon activité imaginative. Dans Sodome et Gomorrhe, Proust parle de “l'incompréhensible contradiction du souvenir et du néant”. Le souvenir est un début de présence qui se forme en nous. Le néant interrompt ce développement, cette interruption provoque une sidération. J'ai trouvé un moyen de l'éviter : accepter le souvenir naissant comme une forme de présence, sans y ajouter l'idée d'absence. Augmenter pour cela l'attention à ce qui se passe en moi. C'est ainsi que je parviens parfois à éviter le dard du démenti.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
16 déc. L'aimer comme avant, sans changement. Quand cette idée me vient à l'esprit, il se produit dans toute mon activité un renversement, un passage instantané du négatif au positif.
17 déc. Est-elle absente ou présente ? Je ne sais plus, je suis pris de vertige. Pour ne pas tomber, je prends le parti du mouvement : j'avance, je l'embarque et je l'emporte avec moi. Dans le mouvement, plus de vertige. »
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
23 déc. Soir, musique. Je suis bouleversé par ce qui m'arrive, puis je trouve ceci : au lieu de souffrir du manque, m'en tenir à ce que je ressens, sans l'idée du manque.
25 déc. Nouvelle idée : je ne dis plus “elle me manque”, mais “ce que je fais maintenant, je le fais pour elle”. À l'instant le manque disparaît, car les deux régimes s'excluent. Au lieu de me plaindre, j'agis. J'ai découvert une loi.



#
[MM][musique][vision][JFB]
Le tournant s'est produit le soir de ce jour-là. Depuis des semaines, il m'arrivait d'être pris dans une blancheur égale et douce où plus rien ne bougeait. À d'autres moments, je souffrais d'une paralysie intérieure douloureuse, insupportable. Ce soir-là j'étais prisonnier de cette affreuse tension lorsque j'ai pensé à la Madeleine au miroir de Georges de La Tour, immobile face à son miroir et fascinée par l'idée de la mort. Cette vision m'a instantanément soulagé. Prodigieux pouvoir de l'image, me suis-je dit, qui donne une forme à ce qu'on ressent et permet de s'en distancer sans s'en détourner. Depuis la mort de Wen, j'avais cessé d'écouter de la musique. Elle me semblait hors de portée, mais j'ai mis les Variations Goldberg jouées par Murray Perahia. Un autre miracle s'est produit. À la fixité de Georges de La Tour se substituaient les enchaînements de Bach, je retrouvais le mouvement, je repartais. Il y avait eu Wen, il y aurait autre chose, qui ne nierait pas le passé, mais le prolongerait et le conserverait par le mouvement. C'en était fini de l'insoutenable torpeur. Elle n'est pas revenue.
[ ]
7 déc. Je vois maintenant les tableaux de Georges de La Tour autrement : je ne veux plus de leur immobilité.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
15 déc. Mozart. Grande émotion. Elle est dans cette émotion.
[  ]
15 déc. Il suffit que j'entende quelques mesures d'une musique que nous aimions pour que notre bonheur commun s'empare de moi et me bouleverse. Je n'ai pas besoin d'images d'elle dans ces moments-là, ni d'aucun souvenir précis. Elle est avec moi dans la musique.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)



#
[vision][JFB][DE][simplexité]
Ce tableau [du Titien, Noli me tangere (Ne me touche pas)] m'est précieux parce qu'il donne à ce que je ressens une expression accomplie que je ne saurais produire moi-même et qui par conséquent me sert. Seules les œuvres parfaites ont ce pouvoir. L'intégration de tous les moyens y est telle que l'on ne s'aperçoit pas au premier abord de leur complexité et de leur subtilité. Ces œuvres remettent chaque fois en mouvement la sensibilité, la mémoire et l'esprit de celui qui les regarde. J'en porte en moi une douzaine qui me rendent chers leurs auteurs, aussi chers que certains écrivains ou certains philosophes. [pour JFB]
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
#
[simplexité][amphibo-logique]
[  ] mais aussi le poème en son entier. Impression de grande simplicité dans l’usage de la langue qui masque un travail sur la forme assez subtil. Il faut en reprendre plusieurs fois la lecture pour en apprécier toute la finesse.
(Christian Rosset Diacritik - 4 mars 2021 - Constellation d’hiver (5) : poésie  ; https://diacritik.com/2021/03/04/constellation-dhiver-5-poesie/)



#
[brachy-logique][âge]’-',-]
9 déc. Étrange, comme certains textes qui me disaient quelque chose prennent maintenant tout leur sens. Ainsi cette phrase de Max Ernst, qui forme à elle seule l'un de ses poèmes : Un très doux tremblement de terre.
(Note : Je ne retrouve plus la trace de ce poème. Je ne crois pas l'avoir inventé. De toute manière, il m'a hanté.)
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


#<
simplexité donne prise sur la complexité
simplexité donne (tout) simplement prise sur la complexité
simple prise sur la complexité, la simplexité
la simplexité donne simplement prise sur la complexité
plus simplement la simplexité donne prise sur la complexité
-
la simplexité
donne simplement prise
sur une complexité
-
la simplexité
simplement donne prise
sur une complexité
-
la simplexité
donne prise simplement
sur une complexité
(O/<.)



#<
une complexité simple au premier abord, la simplexité
une complexité au premier abord simple
une complexité simple d'abord
une complexité d'abord simple
une complexité simple d'abord, la simplexité
une complexité simple aussi d'abord, la simplexité
une complexité simple également d'abord, la simplexité
une complexité simple aussi d'abord, la simplexité
une complexité également simple d'abord, la simplexité
-
une complexité simple
d'abord
la simplexité
-
une complexité
d'abord simple
la simplexité
-
une complexité
rendue simple d'abord
la simplexité
-
une complexité
d'un abord simple
la simplexité
-
une complexité
également simple d'abord
la simplexité
(O/<.)
+
une complexité
tout aussi simple d'abord
la simplexité
(O/<.)
-
une complexité
d'abord tout aussi simple
la simplexité
-
une complexité
mais tout aussi simple d'abord
la simplexité


#
"tout aussi"
Tout, employé au sens de « tout à fait », est adverbe (et donc invariable, sauf lorsqu'il précède immédiatement un adjectif féminin commençant par une consonne ou un h aspiré) :
Une aventure tout aussi drôle que la nôtre. (Hanse-Blampain.)
Elle s'est sentie toute drôle.
Elle est toute honteuse. (Grand Robert.)
(http://chouxdesiam.canalblog.com/archives/2020/03/12/38045876.html)


#
[reine]
13 déc. Wen, sorte de basse continue, présence égale et douce. Quelle chance d'avoir eu cette compagne dans ma vie. J'ai été heureux avec elle, il faut que je le sois sans elle. Je lui dois cela.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)

#
[défausophie][moyenhomme][philosavis]
La plupart des gens s'en tiennent aux idées convenues, qui sont fausses.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)

#
[mort][DE][PL][termino-logique]![neutralisage]
« 15 déc. La plupart des gens s'en tiennent aux idées convenues, qui sont fausses. J'ai fait de même jusqu'à la mort de Wen. Le vocabulaire sinistre du décès, de la perte, de la séparation, du deuil, du veuf auquel vont des condoléances, etc. me fait maintenant horreur. Je le rejette absolument parce qu'il me prescrit la valeur affective que je suis censé donner à mon émotion. Il me prive de la liberté de l'interpréter comme je l'entends ou de la laisser se transformer. Quel mal ce langage n'a-t-il pas fait, me dis-je, en enfermant dans un monde funèbre ceux qu'une disparition bouleversait ! L'a-t-on fait par ignorance ? Était-ce une réaction de défense ? Une punition infligée à celui qui dérange ? Je suis horrifié par toute la souffrance ainsi causée.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
7 janv. J'essaie tout, tous les réglages. Pourquoi pas la gaieté ? N'est-ce pas la meilleure façon de lui rester fidèle ? Qu'est-ce qui me l'interdit ?
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
15 janv. Pour retrouver l'effet qu'elle avait sur moi, l'imaginer gaie, enjouée, indépendante.
+
19 janv. Il n'y a pas d'autre issue : m'élever par mes seuls moyens à la hauteur que j'ai connue dans notre bonheur à deux.





#
[EE][otteur][style][ab][neutralisage]
Reposé le livre, et ce n’est pas si souvent, un sourire – oh, à peine – aux lèvres, en se disant : voilà, c’est ça. Ni plus ni moins. Perfect ! Bien joué ! Un livre dont on se sent d’un bout à l’autre proche, le sentiment de comprendre les rouages, la place du moindre boulon, le jeu des allusions, la trace dans la suite des jours. Tout en sachant bien qu’il n’en est rien, le livre est là et fait bloc, il garde son mystère, son épaisseur. Amical mystère.
Classe et modestie.
Et puis l’on se demande… qu’y a-t-il ? Si peu, dirait-on. Une forme, un ton, le quotidien, des ellipses, une démarche. Ouais, pourquoi ça marche, pourquoi ça marche aussi bien ? Quand tant d’autres livres de poésie qui prétendent partir du quotidien me tombent des mains. Manque de classe, manque de modestie.  Mauvaise lorgnette, qu’on la prenne par un bout ou par l’autre. Ou c’est le quotidien qui n’est pas le bon. Ou moi pas le bon lecteur.
Pas grave, car avec Nous allons perdre deux minutes de lumière, j’ai trouvé une pépite.  Livre faussement naïf. Qui avance tranquille, les mains dans les poches. La construction est réglée au cordeau, et c’est ce qui permet au texte d’avancer avec autant de naturel et de désinvolture. C’est léger : ça plonge au cœur des choses. (Et si c’était ça qui manque à tant d’autres, les lourds qui retombent sur place, les creux d’avance dégonflés ?).
  Avec Frédéric Forte, les phrases toutes faites, les menus propos,  les gros titres n’ont qu’à bien se tenir. Il a inventé une machine à décaper l’ordinaire – mais avec tendresse, l’air de ne pas y toucher. Nous laisse la musique de l’époque, le film abstrait de nos jours.

(Dan Ornik, libr-critique, "Frédéric Forte, Nous allons perdre deux minutes de lumière", http://www.t-pas-net.com/libr-critique/chronique-frederic-forte-nous-allons-perdre-deux-minutes-de-lumiere-par-dan-ornik/)



#<
marcher dans nos pas éternels (+ pas éternels)
marcher dans nos pas, pas éternels  (+ papa)
-
pas éternels
-
pas
éternels

>>>>


#<
j'aurai bientôt pour seul passé, de l'être
avoir bientôt pour seul passé, de l'être
avoir bientôt pour seul passé d'en être


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[JFB][âge][brachy-logique][formule]
3 janv. Courbe de ma vie : il me reste maintenant quelques années pour conclure, comme j'aime le faire.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)

#<
conclure ouvertement
ouvertement conclure


#
[à lsp]
Et à propos des "papa" (ou "maman") qui s'envolent un jour – et des enfants qui s'en vont de la maison, préparez-vous, vous autres –, le retour de mon cher Gérald Genty, premier titre de son dernier album qui a pour thème unique : la fin. (Avec même une chanson sur l'EMI !) Mais (d'abord) celle-ci. Donc. Suite à notre visio d'hier...
> PLANEUR (Clip officiel et participatif)


#
[DE][ascèse][mort][JFB]
12 janv. Lors du dangereux ébranlement d'hier, j'étais en passe de subir une seconde défaite, plus grave que la perte de Wen. Je ne le veux pas, une détermination naît en moi.
12 janv. Ce que je souhaite désormais : le travail, et un jour une mort douce.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
infra : 2 févr. ... à la fine pointe du travail...

#x
[lecture][affinité][âge][ARG]
Je ne sais pourquoi, lisant Cassandre à bout portant [de Sandra Moussempès], me sont revenus ces mots d’Alain Robbe-Grillet : “À quoi rêvent les jeunes filles ? Au couteau et au sang”. Mais j’ai aussi retenu ce titre de poème : La femme qui voulait se changer en ciseaux ; et ce vers : “Elle boit ses propres larmes parfumées à l’hypnose” (si vous désirez passer de larme à lame, supprimez une lettre). On relit (c’est une obsession personnelle : relire, une fois la lecture achevée, comme revoir les films avant d’esquisser le moindre commentaire – obsession semble-t-il partagée : “Les films que je n’ai pas revus au moins trois fois de suite sont restés dans leur boîtier”) et on relève à chaque fois quelque chose d’autre : “Mary Shelley in utero a rempli son caddy d’épines dorées” (aujourd’hui 20 février 2021, au moment-même où je recopie ces mots : in utero, Kurt Cobain aurait eu 2 x 27 ans). Donnons une dernière fois la parole à l’auteure (recueillie dans le même entretien) : “J’écrivais dans Sunny Girls : « J’habite dans mes livres ». J’y convoque les sensations de « déjà vu », sortes de ponts entre le poème et la « vraie » vie. Et l’humour ou le côté grinçant sont également très importants pour faire le lien, une certaine férocité. La poésie ne doit surtout pas être mièvre ou pathos à mes yeux. On touche à sa vibration intime dans le poème. On n’enrobe pas.”
(Christian Rosset Diacritik - 4 mars 2021 - Constellation d’hiver (5) : poésie  ; https://diacritik.com/2021/03/04/constellation-dhiver-5-poesie/)
+
infra : cioran... lire... relire...
+
« À quoi rêvent les jeunes filles ? – Au couteau et au sang ».
En 1995, ce fragment de dialogue d’Alain Robbe-Grillet concluait une des premières œuvres scéniques de Heiner Goebbels, Die Wiederholung (La Répétition).
(https://sceneweb.fr/when-the-mountain-changed-its-clothing-de-heiner-goebbels/)



#
[créage][âge][maturage][eurêka][eurêkage][pour vincent][JFB][TP][dépression]

    ESQUISSE no 26. Une autre vertu du langage est qu'il nous donne le pouvoir de dire – non pas de dire quelque chose à quelqu'un pour l'informer, mais dire au sens fort : de dire la chose. Il nous donne le pouvoir de dire ce qui n'a pas été dit, demandait à être dit et, dit, crée une situation nouvelle. Un sentiment, une émotion, une intuition, une image, une idée, un argument, une réplique se forme en moi par un processus d'intégration dont je ne suis pas le maître et aboutit au dire. Cela peut s'accomplir à la vitesse de l'éclair et me surprendre moi-même autant que celui à qui je parle. “La parole est soudaine et c'est un Dieu qui tremble”, disait Apollinaire.23 Dire a toujours, sur le moment, le caractère de la nouveauté, pour moi-même et pour autrui. Ce dire constitue un moment de vérité parce qu'il est un acte de toute la personne.

    Le processus peut être plus lent. Dans la conversation, j'hésite parce que je sens qu'une idée fait son chemin et que j'attends qu'elle soit mûre pour être dite. La gestation peut être encore plus longue, elle peut durer des heures, des jours, des mois, des années. Je peux vivre longtemps avec le sentiment que quelque chose doit être dit, sans savoir quoi, et vivre comme une délivrance le moment où les mots se forment et m'apprennent enfin quelle était ma pensée.

    Il faut parfois lutter pour parvenir à dire. J'en fais l'expérience tous les jours quand je me remets à cet ouvrage. À chaque pas me viennent d'abord des mots que j'ai déjà utilisés, des phrases toutes faites. Je m'aperçois que la chose est mal dite ou n'est pas dite du tout. J'essaie d'autres mots, d'autres tournures qui ne conviennent pas mieux – jusqu'au moment où je me rends compte que pour sortir de l'impasse, je dois quitter le langage, revenir en deçà et repenser la chose afin qu'advienne l'expression juste. Au lieu d'avancer, comme je voulais le faire parce que j'étais pressé, je dois m'arrêter et laisser reprendre en moi un processus d'intégration dont le cheminement et le rythme ne m'appartiennent pas. Rien ne sert de parler, dirait La Fontaine, il faut faire halte et laisser venir. En plus court : rien ne sert de parler, il faut dire.
    Que le travail de la pensée se fait dans le corps, j'en ai la preuve dans le bien-être profond que j'éprouve quand l'expression juste s'impose finalement à moi. Ce sont des moments d'aise et de légèreté où plus rien ne me manque, où le bonheur est complet. Je souffre au contraire quand le processus est paralysé. J'ai parfois le sentiment que je ne m'en sortirai pas et suis pris de panique à l'idée que je vais échouer. C'est ce qui rend l'exercice de la pensée difficile, voire insupportable pour certains : parce qu'elle est la gestation de quelque chose de nouveau, elle avance dans le noir.
    Une fois enclenché, cependant, ce travail-là ne s'arrête plus. C'est l'une des lois de notre activité que tout processus d'intégration aspire à se poursuivre. Il est animé par des forces qui ont commencé à s'unir et veulent s'unir plus encore, et se manifeste à nous comme un désir – qui ne peut s'assouvir que par l'accomplissement du processus. Ce sont les clochers de Martinville que le petit Marcel aperçoit à un retour de promenade et n'a de cesse de mettre en mots, dans Du côté de chez Swann. Toute la Recherche du temps perdu est d'ailleurs un seul et grand processus d'intégration dont naît le pouvoir de dire ce qui fut et de sauvegarder par là ce qui a été vécu.

    Il arrive que cette maturation soit empêchée d'aboutir parce que les mots font défaut. Du désir et de l'impuissance naît alors la mélancolie. Elle est souvent le lot des penseurs, comme l'a déjà noté Aristote26, mais nous la connaissons tous. La mélancolie peut se muer en souffrance et cette souffrance peut devenir insupportable. La personne se protège alors en abaissant toute son activité, ce qui, passé un certain seuil, la rend très vulnérable : c'est la dépression. Si la personne se débat, au contraire, et tente d'échapper à la souffrance par la violence, elle s'engage dans une voie destructrice pour elle-même et parfois pour les autres. Le pouvoir de dire est indispensable à l'être humain.
(Jean François Billeter, Esquisses (2016), n°26)

= ±

    26. Le pouvoir de dire. Une autre vertu du langage est qu'il nous donne le pouvoir de dire – non pas de dire quelque chose à quelqu'un pour l'informer, mais de dire au sens fort : de dire la chose. Il nous donne le pouvoir de dire ce qui n'a pas été dit, demandait à être dit et, dit, crée une situation nouvelle. Un sentiment, une émotion, une intuition, une image, une idée, un argument, une réplique se forme en moi par un processus d'intégration dont je ne suis pas le maître et aboutit au dire. Cela peut s'accomplir à la vitesse de l'éclair et me surprendre moi-même autant que celui à qui je parle. “La parole est soudaine et c'est un Dieu qui tremble”, disait Apollinaire. Dire a toujours, sur le moment, le caractère de la nouveauté, pour moi-même et pour autrui. Ce dire constitue un moment de vérité parce qu'il est un acte de toute la personne.

    Le processus peut être plus lent. Dans la conversation, j'hésite parce que je sens qu'une idée fait son chemin et que j'attends qu'elle soit mûre pour être dite. La gestation peut être encore plus longue, elle peut durer des heures, des jours, des mois, des années. Je peux vivre longtemps avec le sentiment que quelque chose doit être dit, sans savoir quoi, et vivre comme une délivrance le moment où les mots se forment et m'apprennent enfin quelle était ma pensée.

    Il faut parfois lutter pour parvenir à dire. J'en fais l'expérience tous les jours quand je me remets à cet ouvrage. À chaque pas me viennent d'abord des mots que j'ai déjà utilisés, des phrases toutes faites. Je m'aperçois que la chose est mal dite ou n'est pas dite du tout. J'essaie d'autres mots, d'autres tournures qui ne conviennent pas mieux – jusqu'au moment où je me rends compte que pour sortir de l'impasse, je dois quitter le langage, revenir en deçà et repenser la chose afin qu'advienne l'expression juste. Au lieu d'avancer, comme je voulais le faire parce que j'étais pressé, je dois m'arrêter et laisser reprendre en moi un processus d'intégration dont le cheminement et le rythme ne m'appartiennent pas. Rien ne sert de parler, dirait La Fontaine, il faut faire halte et laisser venir. Ou encore : rien ne sert de parler, il faut dire.
    Que le travail de la pensée se fait dans le corps, j'en ai la preuve dans le bien-être profond que j'éprouve quand l'expression juste s'impose finalement à moi. Ce sont des moments d'aise et de légèreté où plus rien ne me manque, où le bonheur est complet. Je souffre au contraire quand le processus est paralysé. J'ai le sentiment que je ne m'en sortirai pas et suis pris de panique à l'idée que je vais échouer. C'est ce qui rend l'exercice de la pensée difficile, voire insupportable pour certains : parce qu'elle est la gestation de quelque chose de nouveau, elle avance dans le noir.
    Une fois enclenché, cependant, ce travail-là ne s'arrête plus. C'est l'une des lois de notre activité que tout processus d'intégration aspire à se poursuivre. Il est animé par des forces qui ont commencé à s'unir et veulent s'unir plus encore, et se manifeste à nous comme un désir – qui ne peut s'assouvir que par l'accomplissement du processus. Ce sont les clochers de Martinville que le petit Marcel aperçoit à un retour de promenade et n'a de cesse de mettre en mots, dans Du côté de chez Swann. Toute la Recherche du temps perdu est d'ailleurs un seul et grand processus d'intégration dont naît le pouvoir de dire ce qui fut et de sauvegarder par là ce qui a été vécu.

    Il arrive que cette maturation soit empêchée d'aboutir parce que les mots font défaut. Du désir et de l'impuissance naît alors la mélancolie. Elle est souvent le lot des penseurs, comme l'a déjà noté Aristote, mais nous la connaissons tous. La mélancolie peut se muer en souffrance et cette souffrance peut devenir insupportable. La personne se protège alors en réduisant toute son activité, ce qui la rend très fragile : c'est la dépression. Si elle se débat, au contraire, et tente d'échapper à la souffrance par la violence, elle s'engage dans une voie destructrice pour elle-même et parfois pour les autres. Le pouvoir de dire est indispensable à l'être humain.
(Jean François Billeter, Esquisses (2017), n°26)




#
[neutralisage]
... mélo-dramatique...
... tu dois fuir le sentimentalisme. Maîtriser l'émotion...
... les acteurs [de théâtre] profitent du moindre prétexte pour pleure. Le bon acteur n'est pas celui qui pleure, mais celui lutte pour retenir ses larmes.
(Douleur et gloire [film](VF), 56')



#
[DE][malbouffe]
– C'est de la farine complète !
– Un jour je serai pas surprise que tuu me fasses manger de la luzerne pcq il y en a qui disent que c'est bon pour le coeur.
– Tu vas pas boire ton lait ? Ilfaut que tu te forces à la boire !
– On verra ça plus tard.
(Douleur et gloire [film], 1:25')


#
[âge][maladie][brut]
– Quel dommage, mon garçon.
– Pourquoi ?
– Malheureusement toi tu vas pas bien vieillir.
– Comment ça ?
– Toi tu tiens de la famille de ton père !
– Oh, toi, maman, alors, tu as de ces idées !
(Douleur et gloire [film], 1:28')



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[méta]
Tu dois [= probablement] apprendre un tas de choses, lire plein de livres et voir beaucoup de films.
(Douleur et gloire [film], 1:44'20)


#
(V)
(les mains doigts tapent au clavier d'ordinateur en gros plan et le son... et lui concentré sur l'écran)
(Douleur et gloire [film], 1:45')


#
[DE][paléo]
[  ]
Comment le régime paléolithique entraîne-t-il une perte de poids ?
La suppression des féculents et des aliments transformés est responsable de la perte de poids dans un premier temps. La satiété est parallèlement comblée par la présence importante de protéines issues des viandes maigres et de fibres issues des végétaux. Au niveau du transit, c'est la grande quantité de fruits et légumes consommés qui va couvrir les besoins en fibres et ainsi favoriser une bonne digestion et un bon transit intestinal. La prévention des maladies cardiovasculaires avec le régime paléolithique résulte de la consommation d'oléagineux riches en oméga 3 (comme les noix) ainsi que d'huiles végétales pressées à froid.

Combien de temps le régime paléo dure ?
Le régime paléolithique doit, idéalement, être pratiqué à vie. Ses effets positifs sont constatés dés lors que le régime est suivi. De ce fait, ses adeptes adoptent généralement ce mode de vie à très long terme.
Les aliments permis
Dans le régime paléolithique, les aliments à consommer sont :
    •    de la viande maigre
    •    du poisson
    •    des fruits de mer
    •    des oeufs
    •    des fruits et légumes
    •    des huiles végétales non transformées
    •    des noix
Les aliments interdits
Pour suivre le régime paléolithique, il faudra supprimer de son alimentation :
    •    toutes les céréales et légumineuses
    •    les produits laitiers
    •    les tubercules (igname, manioc, pomme de terre)
    •    les produits sucrés et les produits transformés
    •    les boissons gazeuses
[  ]

Les points négatifs du régime paléolithique
    •    Régime contraignant et possiblement frustrant à long terme
    •    Monotone, risque de lassitude
    •    Nécessite de cuisiner pour éviter la monotonie
    •    Difficilement compatible avec une vie sociale active
    •    Risque de carences nutritionnelles
    •    Reprise de poids à l'arrêt du régime
Recommandations et précautions à prendre
Y a t-il des risques ?
De nombreuses viandes fréquemment consommées en France sont riches en graisses et notamment en acides gras saturés, si elles sont mal choisies et consommées souvent, elles peuvent être responsables d'une augmentation du taux de cholestérol et de pathologies cardiovasculaires. Les viandes rouges sont aussi responsables de la survenue de cancers digestifs. De plus, avec des groupes d'aliments totalement supprimés (produits laitiers et féculents), le régime paléolithique peut entraîner des carences nutritionnelles, notamment en vitamine D (et en calcium si l'on ne veille pas à consommer de nombreux légumes) et conduire à une supplémentation médicamenteuse.
[  ]
(https://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Regimes/Fiche.aspx?doc=paleolithique_regime)













2021 07 10


#
[style][DE]
Herbes aromatiques


Définition
Les herbes aromatiques, ou fines herbes, sont des plantes  cultivées dans les jardins potagers ou en grandes cultures maraîchères, pour leurs qualités aromatiques, condimentaires ou médicinales.
On emploie généralement leurs feuilles, fraîches, ou bien séchées ou déshydratées, pour assaisonner, relever ou parfumer diverses préparations culinaires crues ou cuites.
Au marché et au jardin
Contrairement aux épices, les herbes aromatiques s'acclimatent sous nos latitudes.
Si vous avez la chance de posséder un jardin, vous pouvez y aménager votre carré de verdure, comme dans les monastères.
Sinon, il est tout à fait possible de les faire pousser en intérieur, dans des jardinières ou dans des pots.
Certaines plantes se trouvent à l'état sauvage dans la nature, mais ne cueillez rien au hasard et assurez- vous de n'avoir aucun doute quant à leur comestibilité.

On trouve les herbes les plus courantes, fraîches, en bottes sur les marchés (aneth, basilic, ciboulette, cerfeuil, coriandre, menthe, persil, oseille, bouquet frais thym -laurier, romarin...). En moyenne et grande distribution, on les trouve également en bottes ou en barquettes sous cellophane ou encore prêtes à l'emploi, en petites boîtes, en rayons de produits surgelés. Enfin, on les retrouve bien sûr parmi les produits d'épicerie sous leur forme sèche.
En pratique
La majorité des plantes sont bien meilleures consommées fraîches, mais pour les utiliser toute l'année, elles peuvent être séchées. Fraîches, elles peuvent être conservées quelques jours dans un sachet en plastique bien fermé dans le bac à légumes du réfrigérateur, ou dans une boîte en plastique, en couche alternant herbes et papier absorbant légèrement humide, toujours au réfrigérateur.
Ciselées dans un bac à glaçons recouvert d'eau, elles peuvent aussi supporter la congélation, mais perdront de leur parfum.
Pour les sécher, il suffit alors de les suspendre tête en bas dans une pièce chaude et aérée. Une fois séchées, elles doivent être conservées à l'abri de la lumière dans un bocal hermétique.
Les herbes aromatiques séchées ont un arôme plus fort et doivent être utilisées avec parcimonie.
Quelques variétés d'herbes aromatiques
    •    Aneth, anethum graveolens
Feuilles très découpées, fines, filiformes, de couleur bleutée.
Usage culinaire : salades, poissons, viandes et sauces.
    •    Basilic, pistou, ocimum basilicum
Feuilles vert clair, ovales, gaufrées, au d'origan et de citron très subtil.
Usage culinaire : salade de tomates, sauce pistou, pâtes, sauce tomate.
    •    Cerfeuil, anthriscus cerefolium
Feuilles très tendres, finement divisées, vert printemps.
Usage culinaire : sauce, salade, soupe, omelettes
    •    Ciboulette, allium schoenoprasum
Feuilles fines longues comme une touffe d'herbes ; fleurs en pompon rose au goût léger d'oignon.
Usage culinaire : salade, omelette, fromage blanc.
    •    Coriandre, Coriandrum sativum
Plante vivace à la feuille dentelée, rappelant celle du cerfeuil.  Goût frais et très particulier.
Connu aussi sous le nom de Persil arabe, la coriandre entre traditionnellement dans la composition de nombreuses recettes de la cuisine du Maghreb ou en Asie. Elle fait merveille avec poissons ou fruits de mer crus, préparés en carpaccio ou tartare et rehausse subtilement salades et crudités.
    •    Estragon, artemisia dracunculus
Feuilles longues, étroites, fines, élancées, très parfumées, au goût anisé.
Usage culinaire : vinaigre aromatisé, viande blanche, sauce ravigote, crapaudine, béarnaise.
    •    Fenouil, foeniculum vulgare
Feuilles duveteuses filiformes vertes ou brunes, goût anisé.
Usage culinaire : salade de pommes de terre, poisson.
    •    Laurier, laurus nobilis
Arbuste, feuillage allongé brillant ,vert foncé, très aromatique, au goût un peu amer.
Usage culinaire : bouquet garni, gratin de pommes de terre, marinade, bouillons
    •    Livèche, cèleri vivace, persil d'amour, levisticum officinale
Feuilles tripennées portées par des tiges robustes au goût proche du cèleri, mais plus délicat.
Usage culinaire : court bouillon, salade, ragoût, viande en sauce.
    •    Marjolaine, origanum majorana
Feuille ronde, petite, vert clair. Goût chaud et poivré, proche du basilic mais plus prononcé.
Usage culinaire : daube, ragoût, sauce tomate, marinade, soupe, salade.
    •    Mélisse citronnelle, melissa officinalis
Feuillage vert clair, un peu comme celui de la menthe.
Usage culinaire : boissons rafraîchissantes, en hachis pour aromatiser salades et soupes.
    •    Menthe verte, mentha spicata
Plante drageonnant, très vigoureuse, feuille verte clair, ovale au goût frais et tonique.
Usage culinaire : salade salées et sucrées, boissons, sirop, viande d'agneau.
    •    Origan, origanum vulgare
C'est la marjolaine à l'état sauvage, mêmes petites feuilles, plus foncées ; et tige rouge. Goût chaud et poivré, légèrement camphré.
Usage culinaire : salade de tomate, sauce tomate, daube, ragoût, farce.
    •    Oseille, rumex acetosa
Feuille ovale, en forme de cœur, grande comme la main au goût frais et acidulé.
Usage culinaire : cake salé, omelette, potage, poisson.
    •    Persil plat - persil commun, petroselinum sativum
Touffe acaule évasée au goût très aromatique.
Usage culinaire : bouquet garni, haché sur toutes les salades, légumes, viandes, sauce, beurre composé.
    •    Pimprenelle, poterium sanguisorba
Touffe acaule, feuilles composées de nombreuses folioles dentées au parfum poivré, au goût de concombre.
Usage culinaire : hachée pour aromatiser les salades.
    •    Romarin, rosmarinus officinalis
Arbuste touffu ; feuilles fines raides, vert foncé luisantes au goût frais, fort comme la sève des conifères.
Usage culinaire : délicieux avec la viande d'agneau ou de porc, crème dessert, infusion, confiserie.
    •    Sauge officinale, salvia officinalis
Feuillage ovale gris rugueux, persistant ; fleurs bleu foncé en épis.
Goût très prononcé : à utiliser d'une main légère sans l'associer à d'autres plantes aromatiques.
Usage culinaire : riz à la sauge, rôti de porc, caillette provençale, beurre blanc parfumé.
    •    Sarriette, satureja hortensis
Feuilles vert foncé petites pointues au goût aillé, poivré
Usage culinaire : cuisson des légumes secs dont elle favorise la digestion.
    •    Thym, thymus vulgaris
Feuilles petites, pointues grisâtres au goût chaud et camphré.
Usage culinaire : bouquet garni, marinade, sauce tomate, grillades, sablés, confiserie.
    •    Verveine, lippia citriodora
Arbuste à feuilles vert printemps, ovales et pointues, au goût intense, citronné, très rafraîchissant.
Usage culinaire : infusion, sorbets, liqueur.
Origines
Les  découvertes archéologiques semblent confirmer l'utilisation dès l'âge de pierre de certaines plantes.
En revanche, on ne peut pas dire précisément si ces herbes étaient utilisées à l'époque uniquement pour l'alimentation ou également destinées à un usage médical. Les représentations murales des Egyptiens témoignent de leur goût pour l'ail, l'oignon et le persil.
Les Grecs, comme les Romains, en faisaient grand usage dans leur cuisine mais également pour accompagner leurs rites.
Le  marché des épices et des condiments fut longtemps le monopole des marchands arabes et leur utilisation restait cantonnée à leur axe commercial.
La conquête de l'Espagne par les Maures au VIIIe siècle rétablit l'usage des herbes aromatiques et des épices.
Au XIIe siècle, un vivant marché prit naissance entre les chevaliers des croisades et les marchands de l'Orient.
C'est l'empereur Charlemagne qui en 812, promulgua en Occident le Capitulare de villis, qui régla la vie des monastères. L'empereur détermina très précisément quels végétaux devaient être cultivés dans les jardins monastiques, des plantes médicinales aux fruits et légumes.
Au Moyen Âge, chaque monastère accueillait en son jardin un carré de verdure dédié à la culture de plantes aromatiques.
Toujours présentes, dans les parcs et jardins des châteaux de la Renaissance, elles permettent alors d'élaborer des parfums, au fenouil ou à la coriandre mais aussi d'exhaler les saveurs des légumes.
L'ouverture de la nouvelle route des Indes en 1492 par Christophe Colomb éveilla les palais à de nouvelles saveurs, épices et aromates en tête.
La gastronomie des XVIIIe et surtout XIXe siècle abandonna l'usage pléthorique des épices et des aromates, n'en élisant que certains qui restent parmi nos classiques quotidien, les utilisant avec mesure pour en contrôler les arômes et créer en cuisine un nouvel équilibre des saveurs.  [épure][DE]
Actuellement, les herbes (officinales et aromatiques) sont de nouveau très populaires.
Les séjours en pays exotiques et les mélanges de cultures ont accru la diversité.
(https://www.cuisinealafrancaise.com/fr/produits/primeurs-legumes/herbes-et-aromates/herbes-aromatiques)


#
[JFB]
dire bref
conclure (par des visions)
loi du fini


#
[termino-logique][JFB]
[  ] Pour inciter un nombre croissant dep personne à progresser dans cette voie, cette connaissance ne suffira toutefois pas. Il faudra la compléter par un langage qui parle à l'imagination et donne une idée de la société vers laquelle on ira.
(Jean François Billeter, Esquisses, n°42)




#
[JFB]
... font écho et renfort à/recoupe(nt)/croisent bon nombre de mes observations et notions si ce n'est conceptions... bref, à mon propre paradigme. Certes, plus foisonnant, moins concentré, vraisemblablement moins mûr.


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[BZH][!°]
Dieu @_dieuoff · 57s
Quand j’me sens inutile, j’pense aux panneaux solaires qui sont en Bretagne et ça va tout de suite mieux.

#
[pour JFB]
Je suis persuadé que si nous pouvions nous entretenir avec lui, il [Spinoza] approuverait cette formulation.
(Jean François Billeter, Esquisses, n°45)



#
[brachy-logique][eurêka][néo-logique][JFB][simplexité]
Nous connaissons ces stades de l’apprentissage, mais nous n’avons pas songé à les résumer ainsi, en quatre phrases brèves et frappantes. Tchouang-tseu nous fournit le paradigme qui nous man­quait. Il nous donne le moyen de rassembler et d’ordonner une foule d’observations restées éparses, de les compléter par d’autres et d’éclairer d’un jour nouveau une part de notre expérience. C’est un fait que nous sommes passés par ces stades dans l’acquisition de toutes nos activités conscientes, des plus simples aux plus complexes.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia)


#
[simplexité]
Ce dialogue renferme une richesse de sens qui n’apparaît qu’à la réflexion, comme dans le cas précédent.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia)
+
infra :
[  ] mais aussi le poème en son entier. Impression de grande simplicité dans l’usage de la langue qui masque un travail sur la forme assez subtil. Il faut en reprendre plusieurs fois la lecture pour en apprécier toute la finesse.
(Christian Rosset Diacritik - 4 mars 2021 - Constellation d’hiver (5) : poésie  ; https://diacritik.com/2021/03/04/constellation-dhiver-5-poesie/)

>
[PT]

Impression de grande simplicité dans l’usage de la langue qui masque un travail sur la forme assez subtil.
(Christian Rosset)
renferme une richesse de sens qui n’apparaît qu’à la réflexion
(Jean François Billeter, Leçons...)
Il faut en reprendre plusieurs fois la lecture pour en apprécier toute la finesse.
(Christian Rosset)
L'intégration de tous les moyens y est telle que l'on ne s'aperçoit pas au premier abord de leur complexité et de leur subtilité.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia)

>
Impression de grande simplicité dans l’usage de la langue qui masque un travail sur la forme assez subtil. Il faut en reprendre plusieurs fois la lecture pour en apprécier toute la finesse.
(Ch.Rosset)
renferme une richesse de sens qui n’apparaît qu’à la réflexion
(J.F.Billeter)



#
[symplicité][simplexité][apprentissage]
    Faisons comme lui, jugeons-en d’après notre expérience. Nous ne taillons pas de roues, mais nous savons nous servir d’un marteau pour enfon­cer un clou dans une planche. Pour peu que nous examinions notre expérience, nous constaterons que nous possédons là, comme le charron, un “tour que nous ne pouvons pas exprimer par des mots” et que, pas plus que lui, nous ne “pouvons le transmettre par des mots”. Nous ne pouvons même pas le transmettre du tout. Quiconque possède ce geste en a fait la conquête par lui-même, en affrontant les inévitables difficultés initiales, en parcourant des phases analogues à celles du cuisinier et en atteignant finalement la maîtrise de la même façon que lui. Le langage peut certes jouer un rôle dans cet apprentissage, mais seulement pour guider l’apprenti, pour l’aider à comprendre ses erreurs et en tirer rapidement les leçons. “Il y a là un tour que je ne puis exprimer par des mots, de sorte que je n’ai pas pu le transmettre à mes fils”, dit le charron. Il faut comprendre qu’il n’a rien pu faire pour eux parce qu’ils n’ont pas voulu apprendre le geste par eux-mêmes. C’est pour­quoi, ajoute le charron, je suis encore là à tailler des roues malgré mon grand âge”. Il n’a pas de successeurs, il n’a pas eu de maître non plus. Il n’est certes pas l’inventeur de ses outils, ni de sa technique, mais il a lui-même mis au point son geste. “Entre force et douceur, explique-t-il, la main trouve, l’esprit répond.” Le texte est précis. Par approximations successives, la main trouve le geste juste. L’esprit (sin) enregistre les résultats et en tire peu à peu le schème du geste efficace, qui est d’une grande complexité physique et mathé­matique, mais simple pour celui qui le possède. Le geste est une synthèse.

    Ce fait a une portée considérable. L’adulte ne se rend plus compte qu’il lui a fallu accomplir un travail de synthèse pour mettre au point chacun des gestes qui forment le soubassement de son activité consciente, y compris de son activité intel­lectuelle. Il ne voit plus ce fondement et ne peut par conséquent plus le modifier. J’ajoute qu’il serait évidemment absurde de dire que le geste, du fait qu’il ne peut être transmis par la parole, aurait quelque chose “d’indicible” et de suggérer par là qu’il serait inconnaissable. La maîtrise du geste implique au contraire une connaissance qui est, je crois, la plus sûre et la plus fondamentale qui soit, mais que la philosophie n’a jamais prise en compte. À cette cécité, je vois trois raisons. La première est que cette connaissance n’est pas de nature discursive. La deuxième est qu’elle est trop commune et familière pour paraître digne d’inté­rêt, voire trop proche de nous-mêmes pour que nous en prenions conscience. La troisième est qu’un geste pratiqué quotidiennement devient inconscient. Plus nous le pratiquons avec assurance, plus il se soustrait à notre attention – et plus encore à l’attention des philosophes.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)


#
[termino-logique][intelligence]
Les gens s’imaginent que le langage leur fait sai­sir la réalité des choses, dit Tchouang-tseu. [  ] nous prenons étourdiment le langage pour l’expression adéquate de la réalité.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia)
//
[JFB]
Objectivation



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[à gilles]

Le samedi 10 juillet 2021 à 21:15:35 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :
Objet : nou...

Freebox échangée.
Toi, de ton côté ? État d'esprit ? Nuits ? Etc. À moins que ça t'ennuie d'en parler. Ce que je peux comprendre aussi bien.
En tout cas, signe, pensée.
(Autre info dérisoire : reçu un (récent) livre en cadeau de la part de Catherine Robbe-Grillet. Économie de 20 € ; )

+


Le samedi 10 juillet 2021 à 22:32:01 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



Et donc la nouvelle Box, tu dois y trouver du changement, je suppose.

– Pas encore, non.
Mais l'installation a été très simple, et facile. Et reconnexion immédiate, etc. Ils dont des progrès. Reste à voir si ça fera une différence sur les sérieuses perturbations. Eux pensent que oui, mais...

De mon côté, j’attends patiemment :

– À ne rien faire ? Des progrès ? ; )

Coloscopie lundi,

– Oui, je sais.

CHP St Grégoire jeudi, et intervention chirurgicale vendredi. J’ai aussi demandé un rdv à la chirurgienne le 15/07 à 14h00 pour qu’elle m’informe sur les images du Pet Scan.

– Tu dis soudain le 15, ça m'aurait facilité que tu dises jeudi, c'est-à-dire de l'intervention, si je te suis bien.

Le livre offert pas Catherine, c’est gentil de sa part,

– Et de Beverly.

en même temps ce n’est pas une grosse dépense pour elle mais appréciable pou toi.

– Même pas une dépense du tout, je pense. Sinon les frais de port. Comme c'est un livre qui concerne et publie Alain (et d'ailleurs eu un certain écho dans le presse, récemment), elle en a sûrement reçu plusieurs exemplaires gratuits. Moi j'ai rien demandé, leur ai plutôt dit que j'étais moyennement en état de lire ça, donc que c'était moyennement la peine, mais à leur initiative elles me l'ont envoyé quand même.
Mais bon. Anecdote dérisoire comparée au reste actuel. N'est-ce pas.
D'autant qu'apparemment tu me dis pas tout (de ton propre cas), moins qu'à Manuella, je crois, mais bon, je vais pas faire mon jaloux, je vais pas commencer à 45 ans (à la fin de ma fin), et tu as sûrement tes raisons, et que je suis d'ailleurs pas sans intuitionner/comprendre non plus, etc. ; /)
Tu me réponds pas sur tes nuits, mais... "bonne" nuit ou disons aussi bonne que possible... en attendant tout ça...






#
[à yolande]


Le samedi 10 juillet 2021 à 21:25:11 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



Merci à toi pour le signalement, et d'ailleurs je comprends pas trop, c'est-à-dire qu'à moitié, qu'il nous le dise pas plus franchement, en tout cas ne l'a pas dit à moi, alors qu'à manuella désormais. Bizarre. Même si je peux comprendre à moitié. Peut-être pense-t-il qu'une fois enlevé le polype apparemment cancéreux il y aura pas de cancer ? Ou ? Si ? le cancer est là ? Ou c'est juste un polype cancéreux à ôter au plus vite ? Tu en sais et peux m'en dire plus, toi ?
Et j'imagine, oui, même très bien, que ça doit être dur. Y compris pour toi, bien sûr. Ça l'était déjà avant, n'est-ce pas. Alors là... Pompon ?
Vous voilà "pompon" et "monmon" ? Et mon état à moi, en plus... ah, la vie... décidément quelle merde, n'est-ce pas...
Et le pire, c'est qu'on n'est pas encore au bout...
Mais bon, bonne nuit à toi et bon courage, en attendant de passer ce col...
; /)

+
--------  je ne sais pas tout évidemment .... Mais on doit lui retirer une partie de l'intestin un peu plus que la tumeur pour éviter que ça ne reparte bien sûr !!! C'est à peu près la moitié , ça irait la moitié .... En espérant qu'une fois ouvert ça ne soit que ça , d'après la radio ça fait large par rapport à la partie malade .... C'est Bien !!! Si ça pouvait rester comme ça ... Mais bon !!! On verra ils feront de leur mieux .... C'est une femme qui doit l'opérer si pas de changement ? Mais elle part en vacances le lendemain ... Enfin !!! le principal sera fait ....
Il faut espérer aussi qu'il soit plus aimable après ... Car pour l'instant il est insupportable
Alors !!! Croisons les doigts car je ne pourrais pas supporter ça continuellement .... C'est juste impossible ...
Voilà !!! pour les nouvelles en espérant les prochaines meilleures et moins tristes ???
Sur ce , malgré tout ça .... Très Bonne Fin de soirée à Toi !!!
Gros Bisous À+ maman 😴✌️🍀




#
[JP]
Goût de la pureté : celle du geste, de l'élan, des êtres, du rapport à soi-même, et sur soi-même (se laver, se raser, vêtements ajustés, etc.). De la justesse à soi-même.



#
[autophilosophe][politique][//]
La joie... ça a avoir avec l'autosuffisance... le fait se suffire, de travailler à sa propre autonomie. Le problème avec la colère, c'est qu'elle ne cesse de se référer à ce qu'elel déteste.
... gilets jaunes... ont été limités... trop tournés vers les lieux de pouvoir...
... s'autoorganiser... ne plus se référrer à l'ennemi... l'amitié politique... quand je cesse de vertébre ma pensée politique à ce que je déteste, à ce qu'il faudrait renverser, mais je me demande plutôt comment moi là maintenant je peux m'organiser, je peux créer des collectifs vertueux...
C'est ça qui énerve tellement, je pense, la classe dominante, c'est le sentiment que parfois on peut se passer d'elle. Il y a rien qui l'énerve tant que ça.
... et j'appelle joie cette capacité à se passer d'eux.
(François Bégaudeau ; éditions Fayard - François Bégaudeau - Notre joie, 15'20)
+
..
(Jean François Billeter, Esquisses, n°42, Civilisation)
+
...



#
[otteur]
... on a touché à une truc sacré qui est la propriété...
(François Bégaudeau ; éditions Fayard - François Bégaudeau - Notre joie, 15'20)












2021 07 11


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[à gilles]

Le dimanche 11 juillet 2021 à 22:07:16 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Oui c’est vrai que j’ai été un peu brouillon pour mes explications. Le rdv avec la chirurgienne est donc fixé à jeudi 14h00, le jour de rentrée au CHP pour être opéré le lendemain vendredi. Pour le coup, je vais penser à toi, car pour ne rien faire, ça va être le cas puisqu’il n’y a pas de visites possibles…

– Livres ? Ordi/tablette ? Et ne rien faire, oui. Et télé, je suppose ?

Tu dis que je ne te dis pas tout sur mon état de santé, pour le moment je suis suspendu aux lèvres de la chirurgienne qui ne rentre de vacances que lundi, c’est à dire demain…
En même temps, je ne suis pas dupe et j’ai bien compris que l’intervention chirurgicale prévue n’est pas tout à fait anodine… mais pour le moment j’attends que l’équipe médicale soit le plus précise possible, pour l’être moi-même  vis à vis de Manuella et de toi. La seule information que je diffuse jusqu’à présent, c’est que je souffre d’un polype ‘’méchant’’ qui doit être retiré…

– Le "méchant", à moi ne m'avait pas été précisé. Mais croisons les doigts pour qu'il n'ait pas essaimé...

A part cette information, rien de plus. Vous serez, Manuella et toi, les premiers informés de la suite dès que serai en état de vous passer un SMS. Vous êtes et resterez(avec votre mère) mes seuls confidents.

– Ah bon ? Personne n'est au courant ? Même pas les Gicquel, par exemple ?

Bon vaccin à toi demain, pour moi demain ce sera encore la coloscopie avancée à 12h30 au lieu de 13h00.

– Merci, mais surtout ""bonne"" ""colo"" surtout !
Oui, semaine très chargée pour toi, très, mais déchargée d'activités au moins ; /)
Si tu as besoin de quoi que ce soit... (Que je te fournisse un truc, par exemple, film ou livre audio ou chansons... Par exemple. Ou ?)
Même si le changement de box ne semble pas avoir résolu le problème. Mais je t'ai pas dit que la semaine dernière (je crois) on est finalement intervenu à nouveau dans la salle d'eau, pour arranger, ou essayer... le problème. On me dit que ça devrait le faire, là. Tu penses bien que je t'en souhaite autant (et même encore mieux que ça) pour ta propre tuyauterie ! On croise les doigts (sans rien lâcher)
&
Très bon courage à toi, déjà pour demain.

+


Le dimanche 11 juillet 2021 à 22:38:10 UTC+2, Gilles  a écrit :


Livre, Ordi pas certain car je peux utiliser mon téléphone. De plus, je prendrai la connexion télévision cause Tour de France cycliste  et infos…et je vais emmener mon baladeur Arcos sur lequel j’ai tout (radio, enregistrements musique etc..
Si, j’ai informé les Gicquel du suivi des consultations diverses sachant qu’ils étaient avec moi lorsque le médecin m’a téléphoné pour me transmettre la nouvelle. La famille et amis ont été informés par Yolande qui dit simplement que je dois me faire enlever un polype aux intestins.
Je te remercie de ton soutien permanent et différentes propositions (livres, film ou autre) je sais que je peux compter sur toi. Sache que je n’hésiterai pas de te solliciter au cas où, merci encore.

A+ P@p.



#
[symplicité]
« [  ] Dites-moi : avez-vous une méthode pour surnager ainsi ? – Non, répondit l’homme, je n’en ai pas. Je suis parti du donné, j’ai développé un naturel et j’ai atteint la nécessité. Je me laisse happer par les tourbillons et remon­ter par le courant ascendant, je suis les mouvements de l’eau sans agir pour mon propre compte. – Que voulez-vous dire par : partir du donné, développer un naturel, atteindre la nécessité ?” demanda Confucius. L’homme répondit : “Je suis né dans ces collines et je m’y suis senti chez moi : voilà le donné. J’ai grandi dans l’eau et je m’y suis peu à peu senti à l’aise : voilà le naturel. J’ignore pourquoi j’agis comme je le fais : voilà la nécessité. »
[  ]
J’ai grandi dans l’eau et je m’y suis senti à l’aise : voilà sing”, que j’ai rendu, faute de mieux, par “un naturel”, dans le sens d’un naturel acquis au terme d’un long exercice. – “J’ignore pourquoi j’agis comme je le fais : voilà ming”, que j’ai traduit par “nécessité”, mot qu’il faut prendre ici en un sens particulier : le nageur a acquis la faculté d’agir en accord complet avec les courants et les tourbillons de l’eau et en même temps de façon complètement spontanée, autrement dit de façon nécessaire, car les mouvements à faire s’im­posent à lui de façon immédiate et naturelle.
[  ]
La scène implique que Confu­cius n’a pas rejoint la “nécessité”, qu’il n’a pas développé le “naturel” qu’il faut pour cela. Il se pourrait que ce soit parce qu’il n’est pas parti du “donné”, c’est-à-dire des données les plus immédiates, les plus simples et les plus communes de l’existence. L’art, lui dit en substance le nageur, consiste à faire fond sur ces données-là, à déve­lopper par l’exercice un naturel qui permet de répondre aux courants et aux tourbillons de l’eau, autrement dit d’agir de façon nécessaire, et d’être libre par cette nécessité même. Il ne fait pas de doute que ces courants et ces tourbillons ne sont pas seulement ceux de l’eau. Ce sont toutes les forces qui agissent au sein d’une réalité en perpé­tuelle transformation, hors de nous aussi bien qu’en nous.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 30-31)


#
[âge]
La règle veut que, plus quelqu’un occupe une position élevée, plus il se déplace lentement.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 32)
+
cours de billeter ? : ... différence entre le président américain et... culture chinoise...

#
[brachy-logique][s'injustifier][archéo-logique]
S’il en dit quelque chose, c’est parce qu’il est interrogé et s’arrête pour parler. Il s’exprime avec netteté, en peu de mots, car il n’a rien à prouver ; le pouvoir dont il vient de faire la démonstration est une preuve suffisante. Il décrit ce qui se passe quand il agit et donne tout naturellement à sa description une portée générale.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 34)



#
[archéo-logique]
Mon troisième argument est celui de la confor­mité avec l’expérience. Quand je trouve dans un texte une description que l’expérience confirme, c’est que j’ai bien lu – surtout lorsqu’il s’agit d’une description de l’infiniment proche qui forme le substrat le plus universel de notre existence.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 35)
+
[autophilosophe][archéo-logique]
Du parti que je prends découle une façon de traduire. J’ai indiqué tout à l’heure que, dans les limites de ce qui est lexicalement et syntaxiquement auto­risé, c’est l’expérience qui justifie la traduction. C’était l’un des articles de ma méthode. J’évite en outre dans la mesure du possible les termes qui risquent de faire croire au lecteur qu’il est en présence de notions, de représentations ou de réalités spécifi­quement chinoises, alors qu’il a sous les yeux la description d’une expérience universelle.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 35)
+
(Jean François Billeter, Contre François Jullien)




#
[ARG]!
Ils seront déçus que leur substance ne corresponde pas à l’idée qu’ils s’en faisaient et dont ils attendaient de Tchouang-tseu la confirmation. Mais c’est ainsi que nous lisons la plupart du temps les auteurs : en y projetant des idées toutes faites. Nos préjugés déterminent ce que nous y trouvons et constituent de puissantes défenses contre les lectures nouvelles. Je prends évidemment le parti inverse.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 36)


#
[perfectionnage][méta][karl][méthodo-logique][créage]
C'est-à-dire que pour écrire sur ce sujet comme sur d'autres ça représente une masse de travail, énorme. [  ] Et il [Nick Toshes] n'a de cesse... quand il repéré le moindre enregistrement pirate qu'il peut indexer dans une liste exhaustive... Il y a un travail de recherche fondamental. [  ] en France, les gens n'ont pas cette culture du travail et de l'effort et de la rigueur et de l'exhaustivité. En plus, quand ils commencent à faire un travail comme ça et qu'ils ont écrit 10 ou 15 pages ils se sentent pousser du coup et se disent "mais peut-être que je suis un écrivain". Et là les choses comme,nce à se gâter, vous comprenez, cad il y a des pbs inhérents à ce qu'on pourrait appeler un esprit typiquement français pour faire ce genre de choses : de pas mettre les mains dans le camboui, d'aller chercher vraiment les choses, cad de trouver les témoins, de les interroger, de réfélchir à ce qu'ils nous répondent, de faire des liens avec d'autres choses, et ça peut représenter des années travail, et [  ] cette manière de travailler aussi systématique, est-ce que vous connaissez des gens en France qui travaillent comme par exemple Simon Reynolds ?
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 9'45)


#
[DE][PL][politique]
Les Sex Pistols ont chanté ‘No Future’, mais il y a un futur et nous essayons de le construire.
(Allen Ravenstine, Pere Ubu, 1978)
(Simon Reynolds, Rip It Up and Start Again (éd. Allia))


#
[néo-logique]
Simon Reynolds est notamment reconnu comme l'inventeur du terme de « post-rock », dans les colonnes du magazine Mojo en mars 1994, un concept qu'il a ensuite développé en mai dans The Wire.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Reynolds_(critique_musical))

#
[EE][pop]
GB – ... littérature rock... je n'y crois pas... on peut être baigné par un état d'esprit... mais pas dans l'écriture même... on peut être habité par un esprit... pourquoi ça n'a pas de sens...
TG –  dilemme... pour écrire sur le rock... faut peut-être passer par une écriture classique...
PA – ... on est d'accord... que la littérature rock n'existe pas... si elle a existé en france c'est par les journaliste...
...
animateur – ... se plonger dans son objet... le mimer... pas vers une écriture imitative...
TG – ... traces mimétiques qu'on peut retrouver dans la littérature...
GB (47') – ... ce n'est pas pcq qu'on est habité par un courant musical, qu'on érige même en mode de vie d'une certaine manière et pourquoi pas, que ça se transpose obligatoirement par l'invention d'un type d'écriture. Quand, par exemple, Nick Tosches écrit la biographie de Jerry Lee Lewis, Hellfire, qui est un livre complètement halluciné, pour moi c'est avant tout un livre, un roman d'écrivain. [  ] C'est avant tout un livre d'écrivain.
...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 17' + 18'30 + 20' + 22' + 24' + 40' + 46' + 47')


#

[Allia ligne]
Philippe Azoury – ...
Gérard Berréby – ...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 41' + 42'45)


#
[JFB][par GB]
Gérard Berréby – ... jean françois billeter...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 42')


#
[pop][PM][chanson]
GB – ... mépris pour la culture populaire...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 50'30 + 52'20)

#
[pop][Allia ligne]
– La littérature française s'est quand même, depuis 10 ans ou 15 ans, un tout petit peu rapprochée de certains objet pop de manière un peu plus convaincante qu'avant. Enfin, j'ai l'impression. Je sais pas ec que vous en pensez, Gérard ?
(GB acquiesce)
PA – Ben, je pense que Gérard y est pour beaucoup.
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 54')


#
[pop][musique]
... écrivains... haine du rock... réactionnaires au rock... Quignard, Kundera...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 51')


#
[PM][pop][chanson]
TG – ... c'est au sens strict ce qu'on appelle la variété... c'est ça le principe même, l'idée même de la variété... Stromae... Souchon...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 55')
+
[simplexité][pop]
... la variété...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 30')


#
[exhaustivité][complétage][cata-logique]
TG – ... le problème de l'érudit ... complétiste... des listes dans la tête... la frustration d'érudit qu'on a... comment faire ? comment les placer dans un texte ?
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 58')


#
[créage][eurêka]
GB – ... le tout, c'est de trouver un procédé, le procédé...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 1:01')


#
[pour Jean-Philippe Toussiant]
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 29')

#
[amphibo-logique][calembourage]
... bashung... jeux de mots...
(Audimat - 2013 - Musique pop et littérature française - Débat (avec Gérard Berréby, Tristan Garcia, Philippe Azoury), 32')


#<
poète à la hache, hacker  (= poète : faire/faiseur/fabriquant + hacker :  à la hache)
littéralement poète à la hache, hacker
hacker, littéralement poète à la hache

#
[considération][détail][s'injustifier][EE][MES][épure]
Le travail critique qui mène à la redécouverte du sens premier peut être long et compliqué, mais à la fin l’effort est large­ment récompensé. Il mène à une traduction qui montre que le texte, quand il a retrouvé sa jeu­nesse, dit lui-même tout ce qu’il y a à dire.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia, p 39)

#
[à catherine et beverly]


Le dimanche 11 juillet 2021 à 18:06:54 UTC+2, karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :
objet : Alain Robbe-Grillet aujourd'hui (et ici-même)


Chères B&C,
Parfaitement bien reçu le livre, preuve ci-jointe, et s'y joint : MERCI !!
Et, pure coïncidence aujourd'hui-même ce témoignage de Christian Rosset (en 2020) :
Le Dissident secret. Un portrait de Claude Ollier. Par Christian Rosset
> pour catherine et beverly - IMG_6796 - "Nouveau Roman" cadeau bien reçu
> pour catherine et beverly - IMG_6803 - "Nouveau Roman" cadeau bien reçu

+

Le dimanche 11 juillet 2021 à 22:32:16 UTC+2, karl  a écrit :


Et l'autre jour, déjà, du même Christian Rosset, je tombais sur (une chronique du 4 mars de cette année, dans Diacritik) :
« Je ne sais pourquoi, lisant Cassandre à bout portant, me sont revenus ces mots d’Alain Robbe-Grillet : “À quoi rêvent les jeunes filles ? Au couteau et au sang”. »

Et à l'instant je retombe sur ces deux interventions de Johan Faerber, confrontant rapidement les personnalités et les oeuvres d'Alain et de Claude Ollier. Deux extraits (ici en un seul ci-joint) de : France Culture - Atelier de la nuit - 18.12.2012 - À la recherche de Claude Ollier (par Christian Rosset))

Bonne réception à vous de tout ça. Et merci encore pour le livre ! Que j'ai commencé à feuiller et lire dans le désordre. Catherine y apparaît, citée, beaucoup plus souvent que dans l'index. Vous l'aurez remarqué aussi, sans doute.

> pour Catherine et Beverly - Johan Faerber sur Claude Ollier et Alain Robbe-Grillet (2 extraits de Atelier de la nuit - 18.12.2012 - À la recherche de Claude Ollier)
+
Le dimanche 11 juillet 2021 à 22:39:34 UTC+2, Beverly  a écrit :


Merci, cher Karl!
Quel fureteur extraordinaire!
Nous sommes toujours preneuses de ces pépites que tu partages avec nous!

B&C



#<
"cette douceur m'a frappé"


#
[TP]![créage][eurêka][DE][rappel]
... marcher dans les champs... viennent les idées etc.
(Claude Ollier ; Atelier de la nuit - 18.12.2012 - À la recherche de Claude Ollier (par Christian Rosset), 19')


#
[ARG]
... Robbe-Grillet... locace... reste dans le roman... Ollier... taiseux... roman est devenu impossible... va plus loin que ARG
(Johan Faerber ; Atelier de la nuit - 18.12.2012 - À la recherche de Claude Ollier (par Christian Rosset), 9'15 + 21')
> pour Catherine et Beverly - Johan Faerber sur Claude Ollier et Alain Robbe-Grillet (2 extraits de Atelier de la nuit - 18.12.2012 - À la recherche de Claude Ollier)


#
[otteur]
UNKLE est un collectif de trip hop/hip-hop expérimental anglais fondé par James Lavelle et Tim Goldsworthy en 1994. Depuis la création du groupe, de nombreux artistes et producteurs ont pris part au projet1. C'est le cas notamment de DJ Shadow, Toshio Nakanishi ou encore Tim Goldsworthy2.
[  ]
Le collectif UNKLE se veut expérimental et hors des sentiers battus de la musique contemporaine. L'utilisation de samples d'origine très diverses (se croisent par exemple sur le même mix The Beatles, DJ Shadow et DMX) remaniés afin de permettre à l'amateur une écoute fondamentalement divergente des morceaux originaux, le rend éclectique et imprévisible quant à la parution et surtout au contenu de ses albums.  Le respect du droit de copyright ou de propriété intellectuelle reste visiblement quant à lui à l'opposé des idéaux du groupe. Aucune mention légale n'est observable sur la plupart des albums que celui-ci revendique, à l'exception des plus connus et commercialisés ; de façon assez logique, ceux-ci ne sont pas signés et une bonne partie ne se distribuent plus qu'en bootleg ou sur des réseaux pirates.  Le genre général est résolument électronique, mais sans particularisation notoire : s'entremêlent au fil des morceaux des ambiances pouvant se rapprocher de la Trance, du Trip hop ou encore des lyrics résolument hip-hop. On notera plusieurs références cinématographiques engagées, dont THX 1138 de George Lucas, ou Orange mécanique, de Stanley Kubrick.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/UNKLE)


#
[ozu][(p)références]
Jirō Taniguchi (谷口 ジロー, Taniguchi Jirō?) est un auteur japonais de mangas seinen et gekiga, né le 14 août 1947 à Tottori (préfecture de Tottori) au Japon et mort le 11 février 2017 à Tokyo.
[  ]
 Jirō Taniguchi se dit également influencé par le cinéaste Yasujirō Ozu, chez qui on retrouve le même rythme et la même simplicité :
      « C'est une influence directe. J'ai été marqué par Voyage à Tokyo et Printemps tardif. Je les ai vus enfant, mais sans en apprécier toute la portée. Je m'y suis vraiment intéressé quand j'avais 30 ans. J'aime l'universalité et l'intemporalité de ses histoires et la simplicité efficace avec laquelle il les raconte. Aujourd'hui, j'y pense à chaque fois que je dessine un manga. »  Outre Voyage à Tokyo, ses films préférés sont Barberousse d'Akira Kurosawa et Le Retour d'Andreï Zviaguintsev25. Et pour lui, Osamu Tezuka, Utagawa Hiroshige, Edward Hopper, Vincent van Gogh et Gustav Klimt sont les cinq plus grands dessinateurs de l'Histoire25.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Jir%C5%8D_Taniguchi)






2021 07 12


#<
la termino-logique nous détermine  et nous limite par ses termes.   (+ termes : vocables + fins)
la termino-logique nous détermine par/dans la limite par ses termes


#<
...iphone...
au service d'une économie un personnel politique actuel(le) / en place (de marché)
au service d'une économie un personnel politique actuel(le) / de marché
au service d'une économie un personnel de marché politique
au service d'une économie un personnel politique de marché
-
au service d'une économie
un personnel
politique
de marché
-
au service d'une économie impersonnelle
un personnel politique
de marché
-
au service d'une économie
un personnel
politique de marché
(O/<.)
-
au service d'une économie
un personnel
politique
de marché



#<
la démocratie et seulement si philosophique
la démocratie est seulement si philosophique
la démocratie seulement philosophique
la démocratie seulement serait philosophique


#<
[rappel]
devenir ensemble philosophe(s)

#<
la démocratie si
impérative
mais démocratie seulement philosophique
pour se/ce faire ensemble philosophe(s)
-
la démocratie si
impérative
mais démocratie seulement philosophique
pour se/ce faire devenir ensemble philosophe(s)
-
la démocratie si
impérative
que démocratie philosophique
à devenir ensemble philosophe(s)
-
la démocratie si impérative
que/mais démocratie philosophique
à devenir ensemble philosophe(s)
-
la démocratie si impérative
mais démocratie et seulement
si philosophique
pour/en/à (en) devenir ensemble philosophe(s)
-
la démocratie si impérative
mais démocratie et seulement
si philosophique
à devenir ensemble et/pour chacun
philosophe
-
la démocratie si impérative
mais démocratie et seulement
si philosophique
en devenant ensemble pour chacun   (+ pour l'intérêt de chacun + aux yeux de chacun)
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais démocratie et seulement si
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
une démocratie et seulement si
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
une démocratie
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais (si) démocratie  (+ messie)
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais démocrate si
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais si
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais si
philosophique
en devenant ensemble
pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais si
philosophique
à devenir ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie si
impérative
mais démocratie
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
la démocratie
si
impérative
mais démocratie seulement
philosophique
en devenant ensemble pour chacun
philosophe
-
démocratie
si
impérative
à devenir ensemble pour chacun
philosophe
démocratie seulement philosophique
-
démocratie seulement
philosophique
à devenir ensemble pour chacun
philosophe
mais démocratie
si
impérative
-
démocratie philosophique
à devenir ensemble pour chacun
philosophe
-
démocratie
si
impérative
mais à devenir ensemble
pour chacun
philosophe
-
pour une démocratie philosophique
à devenir ensemble
pour chacun
philosophe
-
pour une démocratie philosophique
à devenir ensemble
et chacun
philosophe
-
pour de la démocratie philosophique
à devenir ensemble
pour chacun
philosophe
-
pour une démocratie philosophique
à devenir ensemble
pour chacun
philosophe
-
devenir ensemble
chacun
philosophe
-
démocratie seulement
devenir ensemble
(pour) chacun
philosophe
-
démocratie seulement
devenant ensemble
pour chacun
philosophe
-
démocratie
seulement
(en) devenant ensemble
pour chacun
philosophe
-
démocratie
seulement
devenant ensemble
pour chacun
philosophe
(O/<.)

+
> OTTO - devrions être ensemble philosophe(s)
... aspirer ensemble à la sagesse [  ] être ensemble philosophe



#
[à lsp]
Une fois qu'on en est là, qu'est-ce qu'on fait (de sa vie) ? Me le suis toujours demandé, et toujours plutôt fui... ce genre d'aBOUTissement. N'est-ce pas... (Quoiqu'aujourd'hui, trop tard, je saurais peut-être, finalement. Réponse par le vieillissement ? Ha.)
> Tiny Ruins - Olympic Girls Solo [-',-]


#<
logique de (la) recherche des principes, archéo-logique


#<
entre l'intrépide et l'insipide je trépide

#<
les hommes se croient libres et partout ils sont dans l'enfer



#<
[archéo-logique]
dégager des principes, des lois...
dégager des principes dégage des/de leurs pinces



#
[apprentissage][simplexité[[symplicité]
[  ] l'intégration, c'est-à-dire de la combinaison de forces qui, en s'unissant au sein de notre activité, produisent une activité qualitativement supérieure, plus intense et plus efficace. Ce phénomène est au cœur de nos vies.  »
(Jean François Billeter, Demain l'Europe)



#
(Dan Ariely - 2019 - Comment changer positivement votre comportement (TEDx)
https://www.ted.com/talks/dan_ariely_how_to_change_your_behavior_for_the_better?language=fr
> Dan Ariely - Comment changer positivement votre comportement (TEDx)
+
Dan Ariely - 2008 - Contrôlons-nous nos décisions ? (TEDx)
https://www.ted.com/talks/dan_ariely_are_we_in_control_of_our_own_decisions?language=fr
https://www.youtube.com/watch?v=fZZkMJtn5_c


#
[physio-logique]![autoconditionnement][politique][apprentissage]!
La mauvaise nouvelle : donner des informations aux gens n'est pas une bonne recette pour changer leur comportement. Que faire ? Les sciences sociales ont fait de grandes avancées et l'information fondamentale est que si nous voulons changer le comportement, nous devons changer l'environnement. La façon de procéder n'est pas de changer les gens, mais l'environnement.
(Dan Ariely - 2019 - Comment changer positivement votre comportement (TEDx), 2'45)
+
Si nous pensons à ce fossé entre le possible et notre position, c'est vraiment triste à voir et de penser à ce fossé. La bonne nouvelle est que nous pouvons faire beaucoup de choses. Certains changement sont simples, certains sont plus complexes. Mais si nous nous attaquons directement au problème, pas seulement en offrant plus d'informations aux gens mais en essayant de changer la friction, d'ajouter de la motivation, nous pouvons... Pouvons-nous combler ce fossé ? Non. Mais [  ] grandement l'améliorer[.]
(Dan Ariely - 2019 - Comment changer positivement votre comportement (TEDx), 14'30)

#
[otto]!
Pour la phase de réflexion et de créativité, faire des choses sillégales et immorales, ce n'est pas grave, tant que ce n'est que durant la phase de réflexion.
(Dan Ariely - 2019 - Comment changer positivement votre comportement (TEDx), 6')

#
[programme]!
... La motivation liée aux [  ] enfants était formidable. [  ] Et nous devrions réfléchir à comment utiliser cete formidable source de motivation pour inciter les parents à mieux se comporter.
(Dan Ariely - 2019 - Comment changer positivement votre comportement (TEDx), 11')



#
[PL]![défausophie]
Maintenant, réfléchissez à ce que cela veut dire. Nous nous réveillons le matin et avons l'impression de prendre des décisions. [  ] nous ouvrons le placard et nous avons l'impression de choisir ce que nous allons porter, et nous ouvrons le réfrigérateur et nous avons l'impression de choisir quoi manger. Ce que cet exemple nous dit est que la plupart de ces décisions ne sont pas les nôtres. Elles résident en les personnes qui ont conçu ce formulaire [de dons d'organes, par exemple]. Quand vous entrez dans le centre de dons, la personne qui conçoit le formulaire va avoir une énorme influence sur les actions que vous finirez par avoir. Il est très difficile d'anticiper ces résultats intuitivement. [  ] Nous avaons une telle impression de contrôle, et que nous faisons nos propres choix, qu'il nous est très difficile d'accepter l'idée que, en fait, nous n'avons que l'illusion de prendre une décision, au lieu d'en prendre une réellement.
(Dan Ariely - 2008 - Contrôlons-nous nos décisions ? (TEDx), 7')
+
Le nudging est fait par ceux que nous appelons les architecte du choix. Un terme sophistiqué pour quiconque influence les choix que vous faites.
(Richard Thaler, C'est quoi la théorie du Nudge ? (archive), cité dans Demain la ville - 2018 - NUDGE : COMMENT LA VILLE NOUS MANIPULE ?, 1'20)


#
[défausophie][politique][intelligence][DE]
Lorsqu'il s'agit de construire le monde physique, nous comprenons à peu près nos limites. Nous construisons des marches [  ]. Nous comprenons nos limites et nous construisons autour. Mais lorsqu'il s'agit du monde intellectuel, quand nous concevons des choses comme la sécurité sociale et la retraite et les marchés financiers, nous oublions l'idée que nous avons des limites. Je pense que si nous comprenions nos limites cognitives de la même façon que nous comprenons nos limites physiques, même si elles ne sont pas aussi évidentes, nous pourrions construire un monde meilleur. Et ceci, je pense, est l'espoir de tout cela.
(Dan Ariely - 2008 - Contrôlons-nous nos décisions ? (TEDx), 16'20)
+
// Jean François Billeter : loi de l'infini... connaître l'homme, son activité, la loi du fini... pour bâtir...
+ infra : Claude Lévi-strauss
+ infra : Henri Laborit... l'homme et la ville (cf. INA ... rue du dragon)


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[simplexité]
Henri Laborit est aussi l'un des pionniers de la théorie de la complexité, initiateur de la pensée complexe et de l'auto-organisation du vivant par l'introduction de la cybernétique et de la systémique par sa participation au Groupe des dix.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Laborit)
// [edgar morin]



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cogito ergo sum : quand bien même je douterais que j'existe, je ne peux pas douter que je doute ; donc j'existe, au moins en tant que substance pensante.

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l'homme se croit libre et partout il est dans le faire



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[simplexité][no effort][PL][MES][politique]
En résumé, le nudge, c'est une technique simple pour encourager l'adoption de nouveaux comportements de manière très efficace et à moindre coût.
(BVA - Une Brève Histoire du Nudge ㅡ Découvrez l'approche nudge pour changer les comportements, 2'30)
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– Qu'est-ce qui distingue le nudge de la manipulation ?
– Alors on peut se poser la question effectivement, quand on sait que par exemple un produit affiché à 4€99 au lieu de 10, c'est aussi un nudge, et ça le marketing l'a compris depuis très longtemps, se pose donc une question d'éthique. Étienne Bressoud, de BVA : « Ça pose aussi la question du libre-arbitre, c'est-à-dire que si je modifie un environnement de choix, l'individu va inconsciemment modifier sa décision. Donc on est effectivement sur des techniques qui sont à utiliser avec précaution et dans des objectifs qui sont bien définis. Richard Thaler, quand il dédicace son livre "Nudge", il le dédicace en marquant "Nudge for good", et il vous explique dès 2008 que le Nudge doit être éthique, et que pour savoir si un nudge est éthique ou non, c'est très simple, il suffit de se dire : est-ce que la personne sur laquelle je l'applique, si je lui disais ce que j'ai fait et pourquoi je l'ai fait, est-ce qu'elle est contente ou est-ce qu'elle hurle ? » Et si elle hurle, ça n'est pas un nudge, c'est un sludge.
En résumé, ce nudge éthique sert toujours l'intérêt et/ou collectif, il doit être transparent et il doit être contournable. Le fait est que sitôt que l'économie comportementale a été popularisée, elle a aussi été critiquée...
(Hashtag - 19/10/2018 - Connaissez-vous le nudge ? 3')
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Normalement, c'est le contraire. En nudge on essaie de rendre simple. [ ] Donc c'était moins la complexité que...
(Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 8')

+
... le sludge, c'est-à-dire la boue...
(Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 21')
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... en simplifiant, en rendant clair, et en nudgant le parcours... c'est ça qui compte pour nous.
(Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 22'30)


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[PL][apprentissage][politique][acrasie]
L'idée, c'est de dire : Les 40 ans d'études pour essayer de comprendre le comportement humain ont montré que informer, convaincre n'est pas suffisant pour nous faire adopter les bons comportements, y compris quand c'est en notre propre intérêt. Les sciences expérimentales partent de ce constat-là en disant : qu'est-ce qu'on peut faire de plus qu'informer et convaincre ? Et c'est là que les sciences comportementales et le nudge peuvent aider.
(Eric Singler ; Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 5'30)



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//[JFB][acrasie][PL]
... avant tout on a besoin de comprendre l'humain...
.. à partir de cette compréhension...
... on part du comportement...
... voudraient sauver la planète mais ... les frictions...
... assis sur la réalité des comportements humains. À partir de là on crée des idées... bénéfiques pour les gens... mais transparence... ils font ce qu'ils veulent...
(Eric Singler ; Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 17'30)











2021 07 13


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[acrasie]
J 958. Malgré toute mon indolence, je n'ai cessé de progresser dans la connaissance de moi-même, mais sans avoir la force de me corriger. J'ai même souvent considéré que ma nonchalance était compensée par le fait que j'en avais conscience et souvent le plaisir que me procurait l'observation exacte de l'une de mes fautes était plus grand que le dépit que m'inspirait la faute. Voilà à quel point le professeur primait chez moi sur l'homme. Le ciel mène ses saints de façon étrange.
(Jean François Billeter, Lichtenberg, p103)


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[archéo-logique][autophilosophe][défausophie]
[  ] nous attend une heureuse découverte : Comme est elle quasi systématique, notre irrationnalité est, en quelque sorte, prévisible. Ne faisant et nous répétons sans cesse les même erreurs de jugement. Il se pourrait bien alors que, si nous avons appris à la identifier, nous nous donnions des chances d'acquérir une meilleure capacité de décision.
(Dan Ariely, C'est (vraiment ?) moi qui décide, présentation éditeur)



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[PL][politique]
AW – La différence entre la manipulation, l'influence et l'éducation et guidage est quand même pas complètement calire. Si peu claire que dans l'artcle du Point, Ismaël Molien? [ ] il dit quand même dans cet article : Tout est manipulation.
– Oui, c'est vrai.
[  ]
...
– Qui décide de ce qui est bien pour moi ?
... facebook... Coca-Cola...
(Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 22'30 + 27')



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[autoconditionnement]![DE]![PL][apprentissage][méthodo-logique]
– Donc on peut faire de l'autonudge ?
– Oui, exactement, parce que avec le nudge, on peut organiser soi-même son propre environnement pour s'aider à passer de l'intention de se former... pcq on a tous envie de se former, on sait tous que c'est important pour nous, mais on peut parfois être un peu fainéant et ne pas... lire les livres qu'on avait prévu de lire...
_ Par exemple ?
– Un exemple très simple, c'est ce que'on appelel la règle de 20 secondes. Si vous mettez sur votre canapé les livres que vous avez envie de lire plutôt que la télécommande de la téél et que potentiellement la télécommande de la télé vous la reléguez dans une boîte qui eit être dans une autre pièce, ben, tout à coup, quand vous vous mettez dans le canapé, la première chose qui vient, c'est un livre. C'est plus la télécommande de la télé, et ça va vous inciter à regarder [/lire] ce livre, plus qu'à appuyer sur la télécommande qu'il faudra aller chercher. [  ] Et là l'dée c'est que tout ce qu'il y a à plus de 20 secondes, je vais avoir du mal à le faire, donc mettez vos livre à moins de 20 seconde ste la télécommande à plus de 20 secondes.
(Xerfi Canal - 2020 - Mieux apprendre avec les techniques du Nudge (avec Étienne Bressoud), 1')
+
[minimalisme]
Fumio Sasaki, L'essentiel et rien d'autre
Dominique Loreau, ...

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[PL]
... inciter les enfants à mettre la ceinture de sécurité dans les cars scolaires... 10%... Avec le nudge on a travaillé à des logiques complémentaires à ces campagnes de communication, par exemple on a fait en sorte que la ceinture de sécurité soit sur  le siège. ce qui fait que quand l'enfant arrive, il voit la ceinture, il est obligé de la toucher pour s'asseoir, qu'il la mette ou qu'il l'écarte, et le résultat c'est qu'il la met 2,4 fois plus grâce aà ce nudge qu'avec la campagne de communication.
(Xerfi Canal - 2020 - Mieux apprendre avec les techniques du Nudge (avec Étienne Bressoud), 1')
+
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[PL]
Le nudge, c'est pas caché. Très souvent, au contraire, on essaie de faire perdre conscience aux gens qu'il y a un pb dans leur comportement. Et donc les jeunes arrivent sur le siège, ils s'asseoient sur la ceinture de sécurité, comme elle est rigide, ça fait mal aux fesses, ils la prennent dans les mains, et ça crée ce qu'on appelle, nous, un point de décision. On a multiplié par 12 le nombres d'individus qui mettaient leur ceinture de sécurité.
(Signes des temps - 11/07/2021 - Le nudge et le comportementalisme (avec Henri Bergeron, Eric Singler, Géraldine Woessner), 28'40-29'35)




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[PL]
Un "nudge", qu’est-ce que c’est exactement ?  Ces techniques ont été théorisées il y a une dizaine d’années par deux chercheurs américains, le juriste Cass Sunstein et l’économiste Richard Thaler, qui vient justement de recevoir le prix Nobel d’économie pour ses travaux. Selon eux, il s’agit de trouver une troisième voie entre l’interventionnisme autoritaire des Etats et le "laisser-faire" absolu. Cette troisième voie porte même un nom : "le paternalisme libéral". Les chercheurs partent d’un postulat simple : l’homo economicus n’existe pas. En clair, nos choix ne sont pas déterminés uniquement par notre capacité à raisonner en fonction de nos propres intérêts. Ils sont influencés par un certain nombre de "biais cognitifs", comme nos émotions, la prise en compte de l’avis des autres, nos peurs, nos intentions, nos souvenirs, le tout sans que l’on ne s’en rende compte.
Or, jouer sur ces biais peut s’avérer parfois plus efficace que la contrainte pour orienter notre comportement. En marketing, cette notion est comprise de longue date. C’est cette logique qui pousse, par exemple, un commerçant à baisser son prix de 10 euros à 9,99 euros. Ce prix incite davantage le consommateur à acheter alors que l’avantage est moindre. Le choix est orienté sans contrainte, sans mensonge, mais il est orienté quand même. C’est une "incitation douce".
[  ]
Les travaux de Cass Sunstein et Richard Thaler visent à inciter les pouvoirs publics à se saisir de cette méthode.
[  ]
Parmi les projets les plus notables, on peut par exemple citer cette signalisation au sol peinte pour inciter les conducteurs à réduire leur vitesse près du Lake Shore Drive, à Chicago. Constituée d’une série de lignes blanches de plus en plus serrées au fur et à mesure que le conducteur se rapproche du virage, elle donne l’impression que la vitesse du véhicule augmente. Résultat : une baisse de 36% des accidents a été constatée.
Toujours aux Etats-Unis, la simple indication, par un smiley accolé à la facture, de la consommation d’électricité d’un ménage par rapport à celle des voisins (le smiley sourit si l’on est en-dessous de la moyenne, ou est mécontent si ce n’est pas le cas) aurait permis à 600.000 foyers d’économiser près de 250 millions de dollars. On peut également citer l’aéroport Schiphol à Amsterdam : en dessinant une mouche dans les urinoirs pour inciter les hommes à viser mieux, les éclaboussures auraient été réduites de 80%. Ou encore l’ajout d’un logo rouge et d’un message ("Chaque jour, des milliers de gens qui voient cette page décident de s’enregistrer") sur le site anglais du don d’organes, qui aurait entraîné 96.000 dons supplémentaires en un an.
[  ]
En France, il n’y a pas de "nudge units". Selon les Echos, le Secrétariat général pour la Modernisation de l’action publique (SGMAP) n’emploie que quatre collaborateurs au développement des "nudges". Pourtant, localement, les "incitations douces" gagnent du terrain. Comme à Lyon, où les escaliers du métro ont été colorés afin d’inciter les passagers à les préférer aux escalators. La preuve encore à Nantes, où des conteneurs de verre ont été customisés par des street-artistes pour sensibiliser au tri. Association Pleïbé / YouTube  La preuve, aussi, à la SNCF. Depuis cet été, la compagnie ferroviaire multiplie les "nudges", notamment en Île-de-France. Les portes de l’un des trains du RER E ont par exemple été ornées de dents qui semblent, lorsqu’elles se ferment, vouloir dévorer ceux qui s’en approchent. Le but : inciter les passagers à ne pas se jeter entre les portes du train quand celui-ci s’en va. Autre initiative de la SNCF : à la gare Saint-Lazare, deux fresques invitent les usagers à prévenir quelqu’un qui aurait oublié son sac.
[  ]

(Gaétan Supertino - Europe 1 - "Nudges" : ils sont partout, mais à quoi servent-ils ? - le 29 novembre 2017 - https://www.europe1.fr/societe/nudges-ils-sont-partout-mais-a-quoi-servent-ils-3506750)



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se plaindre de la vie, c'est faire son job  (+ faire son Job, cf. Bible)
récriminer la vie telle qu'elle est, c'est pour l'homme faire son job
s'insatisfaire de la vie telle qu'elle est, est source du progrès, c'est faire son job
s'insatisfaire de la vie telle qu'elle est, c'est faire son job, pour le progrès
s'insatisfaire/se plaindre de la vie telle qu'elle est, c'est faire son job, pour le progrès
-
s'en prendre/s'insatisfaire de la vie telle qu'elle
est
faire son job
pour le progrès
-
se plaindre la vie
c'est faire son job
-
s'en plaindre pour améliorer la vie, c'est faire son job
en remontrer à la vie c'est faire son job
en remontrer à la vie, pour la remonter, c'est faire son job
s'en prendre à la vie c'est faire son job
-
s'insatisfaire de la vie
telle qu'elle est
c'est faire son job  (+ faire son Job + faire le job de la vie elle-même)
-
s'insatisfaire de la vie telle qu'elle est
n'est autre
que faire son job
-
récriminer la vie telle qu'elle est
n'est autre
que faire son job
-
en remontrer à la vie telle qu'elle est
n'est autre
que faire son job
-
récriminer/récrier/improuver/ la vie telle qu'elle est
n'est autre
que faire son job
-
en remontrer à la vie
telle qu'elle est
n'est autre
que faire son job
(O/<.)





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ne rien reprocher à dieu c'est pas faire son job (+ dieu sait pas faire + adieu)
ne rien redire de la vie c'est pas faire son job








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Quiconque est presque un singe.   (cf. King Kong)
Quiconque n'est pas loin d'être un singe/gorille, même s'il se prend pour un roi.
Quiconque est une espèce de singe autrement prononcé.
Quiconque est une espèce de singe autrement dit.
Quiconque est une espèce/un genre de singe autrement dit.

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[autophilosophe][archéo-logique]
En effet, certaines erreurs ont un côté systématique, répétitif, grâce auquel on peut apprendre à les éviter.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)

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[ascèse][JFB][autophilosophe][archéo-logique][pharmaco-logique][psycho-logique][physio-logique]
J’avais dix-huit ans, et mon existence allait basculer de manière irréversible en l’espace de quelques secondes. C’est en effet le temps qu’il a fallu à cette fusée éclairante – comme les militaires en utilisent, la nuit, sur les champs de bataille – pour exploser et me brûler au troisième degré, à 70 %.
Suite à cela, j’ai passé trois ans à l’hôpital, le corps recouvert de bandages. Je n’apparaissais en public qu’à de rares occasions, et encore, jamais sans revêtir un costume synthétique et un masque moulant qui me donnaient des airs de Spider Man – Spider Man version grand brûlé, évidemment. Dans l’impossibilité de prendre part aux mêmes activités que mes proches, je me sentais un peu à l’écart de la société. Du coup, je me suis mis à observer – de l’extérieur – les occupations auxquelles j’avais auparavant l’habitude de me livrer.
Adoptant le point de vue d’un étranger (ou d’un martien), j’ai commencé à réfléchir aux raisons d’être de différents comportements : les miens, et ceux des autres.
 Par exemple, pourquoi j’aimais une fille et pas une autre, ou pourquoi mon train-train quotidien était conçu pour faciliter la vie des docteurs plutôt que la mienne, ou encore pourquoi j’adorais l’escalade et pas l’histoire, pourquoi j’attachais autant d’importance à ce que les autres pensaient de moi. Enfin, je me demandais avec insistance ce qui motivait les gens, en général.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)
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Je m’étais toujours posé des quantités de questions sur le fonctionnement des choses et la conduite des gens, et la leçon que venait de m’enseigner cette théorie – à savoir, que la science me permettait d’étudier tout ce que je trouvais intéressant – m’incita à me pencher sur le comportement de mes semblables. [  ] Était-il possible de réduire l’intensité globale de cette douleur ? Au cours des quelques années qui suivirent, j’ai mené une série d’expériences sur moi-même, mes amis et plusieurs volontaires, afin de répondre à cette question.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)
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[défausophie]
Si des infirmières chevronnées se trompaient sur la réalité de ce que vivaient leurs patients, il était possible que d’autres personnes se trompent, de la même façon, sur les conséquences de leur comportement, et qu’elles soient par là même amenées à prendre de mauvaises décisions. J’ai alors décidé d’élargir mon champ de recherche et d’examiner des cas dans lesquels les individus commettent des erreurs à répétition – sans réussir à tirer les leçons de leurs expériences.
Un voyage à travers nos multiples incursions dans l’irrationnel, voilà ce que vous propose ce livre.
[  ]
De fait, le présent ouvrage s’intéresse à l’irrationalité humaine – cette distance qui nous sépare de la perfection. À mes yeux, pouvoir repérer l’instant où l’on s’écarte de l’idéal est un élément essentiel de la compréhension de soi, et les bienfaits d’une telle attitude s’annoncent nombreux. Il est important de comprendre le phénomène de l’irrationalité : important pour nos actes et nos décisions du quotidien, mais aussi pour comprendre notre conception de notre environnement et des choix qu’il nous propose.
    Autre observation : nous ne sommes pas seulement irrationnels, mais d’une irrationalité prévisible – une irrationalité récurrente et répétitive. Que vous vous situiez dans un cadre privé en tant que consommateur, ou professionnel en tant que décideur, quand vous aurez compris à quel point votre irrationalité est prévisible, vous aurez fait le premier pas vers de meilleures prises de décision, le premier pas vers des changements salutaires.
[  ]
De plus, nos comportements irrationnels ne sont ni aléatoires ni insensés. Au contraire, ils sont systématiques, et par là même prévisibles. Par conséquent, il semblerait logique de réévaluer l’économie traditionnelle, de l’éloigner du champ de la psychologie naïve (qui, souvent, ne résiste pas à la raison, à l’introspection et – par-dessus tout – à l’examen empirique). Et c’est précisément ce que s’efforcent de faire cette discipline nouvelle qu’est la behavioral economics, et cette modeste contribution que constitue mon livre.
[   ]
Pourquoi des expériences, me demanderez-vous ? Mais parce que la vie est complexe ; parce qu’une multitude de forces exercent simultanément leur influence sur nous ; et parce que cette complexité nous gêne pour bien définir laquelle de ces forces a été déterminante pour notre comportement. Les spécialistes des sciences humaines vous diront que les expériences agissent comme des microscopes ou des lumières stroboscopiques : elles permettent de ralentir le comportement humain jusqu’à en saisir chaque étape, d’isoler les forces individuelles, et de les analyser avec soin et davantage de détails. Grâce aux expériences, nous pouvons soumettre à examen, de façon nette et directe, ce qui nous intrigue.
Je me permets d’insister sur un point : si les leçons d’une expérience se limitaient à son environnement précis, alors leur valeur serait, elle aussi, limitée. Pour ma part, j’aimerais que vous considériez les expériences comme des petites fenêtres sur nos modes de pensée et de décision – non seulement dans le contexte d’une expérience particulière, mais aussi, par extrapolation, dans bien d’autres contextes de la vie.
C’est d’ailleurs ce que je me suis attaché à faire dans chaque chapitre : transposer les conclusions des expériences à d’autres contextes, essayer d’en décrire certaines conséquences sur la vie, les affaires et la politique. Dans chaque cas, il ne s’agit, bien entendu, que d’une liste partielle.
    Pour tirer la valeur réelle de tout ce travail – et des sciences humaines en général –, il importe que vous preniez le temps d’observer comment les principes de comportement identifiés dans ces expériences s’appliquent à votre vie. Si je peux me permettre une suggestion, faites une pause à la fin de chaque chapitre, et demandez-vous si les principes mis au jour dans les expériences décrites pourraient améliorer, ou non, votre existence. J’irais même plus loin : demandez-vous ce que vous pourriez modifier chez vous, maintenant que vous comprenez un peu mieux la nature humaine.
    La vraie aventure ne se trouve nulle part ailleurs.
 
    Le voyage peut commencer.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, "Introduction")

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[défausophie][moyenhomme]archéo-logique]
Pourtant, nos Kiss gratuits partirent comme des petits pains. Et ce, non pas à cause d’une analyse coûts-bénéfices rationnelle, mais tout simplement parce qu’ils étaient gratuits. Dieu que les humains sont étranges (et prévisibles) !
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chap 3)


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[JFB][loi de l'infini][éco-logique][défausophie]
[  ] un point capital du comportement humain : l’homme effectue rarement un choix dans l’absolu. Nous ne possédons pas de système de mesure interne nous permettant d’estimer la valeur des choses. Nous nous concentrons plutôt sur les avantages relatifs d’un objet par rapport à un autre, afin d’estimer sa valeur.
[  ]
    Quel processus est à l’œuvre, ici ? Commençons par une observation fondamentale : la plupart des gens ne savent ce qu’ils veulent que lorsqu’ils le voient en contexte. On ne sait pas quel vélo de course choisir – jusqu’à ce qu’on voie un coureur du Tour de France changer de braquet sur un modèle particulier. On ignore quel type d’enceintes acheter – jusqu’à ce qu’on tombe sur une paire qui sonne mieux que la précédente. On ne sait pas ce qu’on veut faire dans la vie – jusqu’à ce qu’on rencontre un parent ou un ami dont le métier nous fait rêver.
    Tout est relatif, voilà tout. Comme un pilote effectuant un atterrissage dans le noir, nous avons besoin de petites lumières de part et d’autre de la piste pour nous guider jusqu’à l’endroit où nous pourrons nous poser.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chap 1)
+
    La relativité nous aide à prendre des décisions dans nos vies. Mais elle peut aussi nous la pourrir, la vie. Et ce pour une raison simple : quand nous comparons notre sort à celui d’autrui, nous générons envie et jalousie.
    Ce n’est pas pour rien qu’un des Dix Commandements ordonne : « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, ni son champ, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain. » Des Dix Commandements, voilà peut-être le plus dur à suivre, dans la mesure où il est dans notre nature d’opérer des comparaisons.
    La vie moderne exacerbe cette faiblesse. [  ]
[  ]
Il a été formellement établi que le lien entre salaire et bonheur n’est pas aussi fort qu’on l’imagine (il serait même plutôt faible). Plusieurs études ont même montré que les pays dont la population est la plus heureuse ne sont pas ceux où l’on gagne les salaires les plus élevés. Et pourtant, nous recherchons malgré tout la paie la plus importante. L’envie a une grande part de responsabilité dans ce paradoxe.
[  ]
    Le drame de la relativité est-il irrémédiable ?
    Pas forcément. Déjà, il arrive qu’on puisse contrôler les cercles qui nous entourent, et se déplacer vers de plus petits cercles qui dopent notre bonheur relatif.
[  ]
Cet élargissement du point de vue, ce recul dans la réflexion, n’est pas une démarche qui va de soi, car notre mode de prise de décision naturel passe par la comparaison. Je connais toutefois quelqu’un qui sait parfaitement élargir son point de vue.
    Il s’appelle James Hong ; c’est le cofondateur du site Hotornot.com – évaluations et rencontres8.
    Question finances, James n’a franchement pas à se plaindre. De plus, il côtoie au quotidien des individus encore plus riches que lui. Il compte ainsi parmi ses amis un des fondateurs de PayPal, qui « pèse » plusieurs dizaines de millions de dollars. Mais Hong, lui, sait rétrécir le diamètre des cercles de comparaison. Première étape, il a vendu sa Porsche Boxter au profit d’une Toyota Prius9. Je ne veux pas de cette vie, expliqua-t-il à une journaliste du New York Times, où, quand on possède une Boxter, on a envie d’une 911, tout en sachant que les propriétaires de 911 ne rêvent que d’une chose : avoir une Ferrari. »
    C’est la grande leçon de ce chapitre : plus nous possédons, plus nous voulons posséder. À cela, un seul remède, briser le cercle de la relativité.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 1)

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[perle][PL]
[  ] Winston accepta d’exposer ces perles dans la vitrine de sa boutique new-yorkaise, à un prix astronomique. Dans le même temps, Assael achetait toute une page d’espace publicitaire dans les revues les plus chics, où il présenta ses perles noires aux côtés de diamants, de rubis et d’émeraudes.
    Du jour au lendemain, ces perles se pavanèrent dans Manhattan, au cou des divas les plus fortunées de la ville. Salvador Assael, lui, avait transformé des concrétions d’une valeur discutable en objets d’un raffinement exquis. Pour dire les choses autrement, tel Tom Sawyer, il « avait découvert une grande loi sociale : à savoir, que pour amener un homme ou un enfant à désirer une chose, il n’y a qu’à lui rendre cette chose difficile à atteindre ».
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 2)


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[maudit][conformage][médio-logique]
    Sachant que nous nous comportons comme des oisons, il importe de comprendre le processus par lequel nos premières décisions se transforment en habitudes au long cours. Pour illustrer ce mécanisme, imaginez que vous passiez devant un restaurant, devant lequel deux personnes attendent pour entrer. Vous vous dites : « Ce restaurant doit être bon – les gens font la queue. » Par conséquent, vous vous rangez derrière eux. Arrive un autre passant. Voyant la file, il se dit : « Ce restaurant doit être excellent. » Et il vient se placer derrière vous. Et ainsi de suite. Ce type de comportement s’appelle herding. Il désigne le fait de juger de la valeur d’une chose en fonction du comportement précédent d’autres personnes – que nous imitons alors.
    Mais il existe aussi une autre forme de herding : le self-herding. Dans ce cas, on estime la valeur d’une chose suivant notre propre antécédent comportemental. En d’autres termes, une fois devenus la première personne de la file, devant le restaurant, nous venons nous placer derrière nous-mêmes à chaque nouvelle expérience.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 2)
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[goût][affinité][intelligence][PL]![autophilosophe]
    Où ces considérations nous mènent-elles ? D’une part, elles permettent d’illustrer les choix, du plus banal au plus profond, dans lesquels l’ancre joue un rôle. Nos décisions portent sur des domaines très variés : manger un hamburger, fumer, brûler un feu rouge, partir en vacances en Patagonie, écouter du Tchaïkovski, corriger des dissertations, se marier, avoir des enfants, déménager en banlieue, voter Républicain, etc. La théorie économique considère que nous fondons ces décisions sur nos valeurs fondamentales – sur nos goûts.
    Cependant, les expériences que nous venons de voir nous ont permis de tirer plusieurs leçons. Nos vies, que nous avons si méticuleusement construites, ne seraient-elles que le fruit de la cohérence arbitraire ? Est-il possible que nous ayons, autrefois, pris des décisions arbitraires, et que nous bâtissions nos existences, depuis lors, en fonction d’elles ? Est-ce ainsi que l’on se choisit une carrière, une épouse, une garde-robe, une coupe de cheveux ? Ces décisions étaient-elles judicieuses, ou n’ont-elles résulté que de premières empreintes partiellement aléatoires, qui auraient dégénéré ?
    Descartes a dit : « Je pense, donc je suis. » Oui mais, que se passe-t-il si je ne suis que la somme de mes premiers comportements – naïfs et aléatoires ? Voilà une question délicate. Heureusement, chacun peut, à son niveau, s’efforcer de s’éloigner d’un comportement irrationnel.
    Pour commencer, il faut prendre conscience de notre vulnérabilité. [JFB]
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 2)


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[design][objoie]
    Quand Howard Shultz a créé la chaîne Starbucks, il s’est montré aussi malin que Salvador Assael. Au lieu de distinguer ses établissements de la concurrence par le prix, il a joué sur l’ambiance. Ainsi a-t-il, par exemple, conçu ses cafés sur le modèle européen.
    Dans les premiers Starbucks, il flottait une odeur de café torréfié – d’une meilleure qualité que chez Dunkin’ Donuts. On y vendait de jolies petites cafetières à l’ancienne. Les vitrines étaient pleines de viennoiseries toutes plus appétissantes les unes que les autres. Là où Dunkin’ Donuts ne proposait que trois tailles de tasse (petite, moyenne et grande), Starbucks en offrait quatre – ainsi que des boissons aux noms recherchés (Caffè Americano, Caffè Misto, etc.). En résumé, Howard Shultz a tout fait pour démarquer Starbucks de ses concurrents. Et ce, au point que les clients cesseraient d’utiliser les prix de chez Dunkin’ Donuts comme ancres, pour mieux se préparer à accepter la nouvelle ancre que Starbucks préparait pour eux. C’est là une des grandes raisons du succès de la chaîne.
    Encouragés par les conclusions de ces expériences, George Loewenstein, Drazen Prelec et moi-même avons décidé d’explorer plus avant l’idée de cohérence arbitraire. [cohérence arbitraire]
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 2)


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[STO][DTO][politique][hacker][no effort]
    J’en reviens à ce célèbre passage des Aventures de Tom Sawyer, au cours duquel Tom transforme une corvée en exercice de manipulation. Le garçonnet s’applique à repeindre la clôture de sa tante comme s’il en retirait un grand plaisir. Quand un de ses amis lui demande s’il ne préfèrerait pas aller se baigner plutôt que de travailler, Tom lui répond : « Qu’est-ce que tu appelles travailler ? [...] On n’a pas tous les jours la chance de badigeonner une clôture. » Armés de cette nouvelle « info », ses amis découvrent les joies du badigeonnage. Non contents de payer pour s’y adonner, ils en tirent bientôt un réel plaisir : tout le monde est gagnant.
    Pour ce qui nous intéresse, on remarque que Tom a transformé une expérience négative en expérience positive – une situation qui exigeait compensation, en situation dans laquelle les gens (les amis de Tom) payaient pour venir s’amuser. Saurions-nous en faire autant, mes collègues et moi ? C’est ce que nous voulions découvrir.
[  ]
Mark Twain était arrivé à la même conclusion : « Si Tom avait été un grand, un profond philosophe comme l’auteur de ce livre, il aurait compris que le travail consiste en une tâche que l’on est obligé d’accomplir, alors que le plaisir consiste en une occupation à laquelle on n’est pas obligé de se livrer. » Twain observa également que « pendant l’été, en Angleterre, certains services quotidiens de voyageurs, sur des parcours réguliers variant de vingt à trente miles, sont effectués par des voitures attelées de quatre chevaux ; ce sont des gentlemen abondamment pourvus des biens de ce monde qui les conduisent, parce que ce privilège leur coûte une somme considérable ; mais si on leur offrait des appointements pour assurer ce service, ils considèreraient cela comme un travail et dédaigneraient de s’y adonner ».
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 2)


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[DE][épure][autophilosophe][programme][enfantillage][cohérence arbitraire]
[  ] « Demandez-vous d’abord d’où vous vient cette envie, et si elle n’est pas le fruit d’une habitude.[  ] Ne pourriez-vous pas dépenser un petit peu moins, pour mieux investir l’argent économisé ? Dans chacune de vos actions, essayez de remettre en question vos comportements répétitifs. [  ]
    De même, faites bien attention à une première décision prise dans un domaine qui risque d’en entraîner de nombreuses autres (nourriture, vêtements, etc.). On a bien souvent l’impression qu’il s’agit d’un choix anodin, mais, en réalité, ses effets peuvent se faire sentir pendant des années. Dès lors, on comprend à quel point cette première décision est cruciale, et qu’elle mérite la plus grande attention.
    Socrate disait qu’« une vie qui ne se met pas elle-même à l’épreuve ne mérite pas d’être vécue ». Le moment est peut-être venu de dresser la liste des empreintes et des ancres qui jonchent notre existence. Raisonnables hier, le sont-elles encore aujourd’hui ? » [  ]
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 2)



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[épure]DE][minimalisme]
Réussir (sa vie) grâce au minimalisme, Cal Newport :
Réseaux sociaux, notifications, e-mails... Dans un monde où la sursollicitation numérique est constante, difficile de débrancher complètement. Quel est le secret d'un rapport équilibré avec la technologie ? Celle-ci n'est intrinsèquement ni bonne ni mauvaise : l'essentiel est de l'utiliser pour soutenir vos objectifs plutôt que de la laisser vous manipuler ! S'appuyant sur des exemples de réussite, Cal Newport identifie la philosophie et les pratiques des minimalistes digitaux et vous révèle ses stratégies pour rejoindre la Résistance de l'attention, à commencer par un désencombrement numérique de 30 jours.  Grâce à cet ouvrage, libérez-vous du digital et recentrez-vous sur l'essentiel !
+
[épure]DE][minimalisme][loi de l'infini][JFB]
...
> Gianni Bergandi - 2019 - Digital Minimalism de Cal Newport (en 5 idées simples)


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(Il n'empêche que) les vrais jumeaux sont/restent/constituent deux cas de figure.

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KHRUANGBIN VIBES
https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=KHRUANGBIN+VIBES


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maximaliste est la somme/le traité/livre/essai  (+ elle assomme)
minimaliste le haïku
minimaximaliste (est) la formule

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[DTO][hacker]
[  ] Traduction : les normes sociales « gratuites » entraînent un meilleur rendement que le billet vert.
    Était-ce vraiment une surprise ? Pas forcément : de nombreux exemples montrent que les gens sont prêts à travailler davantage pour une cause que pour de l’argent.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 3)
+
Nous savons, par exemple, que personne n’accepte de mourir pour de l’argent. Aucun policier, aucun pompier, aucun soldat ne meurt pour sa paie hebdomadaire. S’ils consentent à mettre leur vie et leur santé en danger, c’est par égard pour des normes sociales – fierté du métier, sens du devoir.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 3)


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[politique]![karl]![TP][DTO][hacker][pour Fabien P.][JFB]
    Pourquoi cette douche froide ? Vous n’avez fait que proposer une rémunération directe. Où est le problème ?
    Le fait est que nous vivons, simultanément, dans deux mondes distincts – l’un dominé par les normes sociales, l’autre par celles du marché. Parmi les normes sociales, il y a tous les petits services que l’on se rend entre proches : déplacer un canapé, changer une roue, etc. Ces normes sont intimement liées à notre nature sociale, ainsi qu’à notre besoin de communauté. Elles nous procurent un sentiment de confort et de bien-être, sans contrepartie requise : le voisin que vous aidez à déplacer son canapé n’est pas obligé, ensuite, de vous aider à déplacer le vôtre. Idem quand on ouvre la porte pour quelqu’un : les deux parties sont satisfaites, sans qu’il soit question de réciprocité.
    L’autre monde dans lequel nous vivons, régi par les normes du marché, n’a rien à voir avec le précédent. Aucun sentiment de confort et de bien-être à attendre, ici. Les échanges y sont d’une autre teneur : salaire, prix, loyer, intérêts, analyse coûts-bénéfices. Sans être nécessairement bonnes ou mauvaises, ces relations – dans lesquelles entre aussi une part d’assurance, d’inventivité et d’individualisme – sont foncièrement liées à une égalité de bénéfices et une rétribution rapide. Dans l’univers des normes du marché, on n’en a que pour son argent – c’est la règle.
    Tant que l’on ne mélange pas les normes sociales à celles du marché, c’est le bonheur. Prenons l’exemple de la sexualité. Dans le contexte social, on peut avoir des rapports sexuels gratuits, et en retirer une satisfaction physique autant qu’émotionnelle. Mais il existe aussi un marché du sexe, dans lequel les relations sont soumises à rémunération. Rien que de très logique. Entre époux, il ne viendrait à l’idée de personne de tarifer les prestations, de même qu’une prostituée ne cherche pas le prince charmant parmi sa clientèle.
    Mais sitôt que l’on entremêle les deux types de normes, on fonce dans le mur.
[  ]
Ainsi, il y a quelques années, l’AARP24 demanda à un certain nombre d’avocats s’ils accepteraient de faire payer moins cher leurs honoraires (de l’ordre de 30$ de l’heure) à des retraités nécessiteux. Réponse : « Non ». Après quoi, le directeur du programme de l’AARP eut l’excellente idée de poser cette question : « Consentiriez-vous à offrir, gratuitement, vos prestations à des retraités nécessiteux ? » L’immense majorité des avocats interrogés répondirent par l’affirmative.
    Est-ce à dire que 0 dollar est plus intéressant que 30 ? Pas vraiment. Disons plutôt que, lorsqu’il fut question d’argent, les avocats appliquèrent les normes du marché, et jugèrent l’offre désavantageuse, par rapport aux salaires en vigueur. En revanche, sitôt les considérations pécuniaires disparues, les normes sociales entrèrent en jeu, et les avocats se plièrent au bénévolat. Question : pourquoi n’ont-ils pas accepté de travailler pour 30$, en se considérant comme des bénévoles rémunérés ? Tout simplement parce que, dès que les normes du marché font leur entrée, elles poussent les normes sociales vers la sortie.
[  ]
    Ces résultats nous montrent qu’il suffit de parler d’argent pour que les normes du marché se mettent en place. Naturellement, on les retrouve dans un large éventail de comportements (autonomie, assistance et individualisme, entre autres). La simple évocation de la notion d’argent suffirait-elle à modifier le comportement des gens ?
[  ]
    Dans toute une série d’expériences, les chercheuses ont demandé à leurs cobayes d’arranger des suites de mots afin de faire des phrases. Un certain groupe travaillait avec des termes neutres (comme « il fait froid dehors ») ; un autre avec des mots liés à l’argent (exemple : « salaire élevé »). Suffirait-il de les faire penser à l’argent pour que les participants modifient leur comportement ?
    Au cours d’une expérience, les cobayes se virent proposer, après l’exercice sur les phrases, de former un carré à partir de douze cercles. Ils travailleraient seuls, mais auraient le droit de venir demander de l’aide à une des trois chercheuses, en cas de besoin. Selon vous, qui est allé chercher du secours en premier : ceux qui avaient été confrontés à des phrases neutres, ou ceux qui avaient composé des phrases orientées ? Réponse : les cobayes « orientés » se creusèrent les méninges cinq minutes trente avant de demander de l’aide ; les autres, environ trois minutes. On peut en conclure que le simple fait de penser à l’argent a rendu les membres du groupe «  salaire » plus autonomes que ceux du groupe « neutre ».
    Autre conséquence, ces gens-là étaient moins enclins à aider leurs collègues. La notion d’argent en tête, ils rechignaient à aider une chercheuse à entrer une donnée dans l’ordinateur, ou à prêter main-forte à un cobaye en difficulté, ou à donner un coup de main à un « étranger » (une chercheuse déguisée) qui avait « accidentellement » renversé une boîte de crayons.
    Dans l’ensemble, les membres du groupe « orienté » adoptaient plusieurs caractéristiques du marché : ils se montraient plus égoïstes et autonomes ; préféraient la solitude ; privilégiaient les tâches individuelles aux travaux en équipe ; et, lorsqu’ils pouvaient choisir leur place dans le laboratoire, ils s’installaient le plus loin possible de ceux qu’on leur avait affectés comme collaborateurs. De fait, la seule pensée de l’argent nous conduit à adopter le comportement que la plupart des économistes pensent que nous adoptons – et non celui des êtres sociaux que nous sommes au quotidien.
[  ]
    Ainsi donc, nous vivons dans deux mondes : l’un caractérisé par les échanges sociaux, et l’autre par les échanges commerciaux. Et nous appliquons des normes différentes à ces deux types de relations. Par ailleurs, dès qu’on introduit les normes du marché dans les échanges sociaux, on viole les normes sociales, et les relations s’en ressentent. On éprouve ensuite toutes les peines du monde à restaurer les conditions sociales.
[ ]
    Telle est la triste conclusion de cette expérience : quand une norme sociale rencontre une norme du marché, la norme sociale disparaît. Corollaire : il n’est pas facile de réinstaurer des relations sociales.
[  ]
    En général, l’argent est le moyen le plus onéreux de motiver les gens. Les normes sociales, elles, coûtent non seulement moins cher, mais elles affichent une plus grande efficacité.
Alors, à quoi sert l’argent ? Autrefois, il simplifiait les échanges : plus besoin de vous rendre au marché, une oie à l’épaule, ou de déterminer quel morceau du volatile équivaut à une laitue. À l’époque moderne, l’argent nous permet en outre de nous spécialiser, d’emprunter et d’épargner.
Mais l’argent mène également sa propre vie. Nous l’avons vu, il peut pourrir le cœur des échanges entre les hommes. Avons-nous, malgré tout, besoin de lui ? Naturellement. Mais certains aspects de notre existence sauraient parfaitement s’en passer.
[  ]
    [  ] Burning Man l’un des plus grands festivals artistiques du monde – en même temps qu’une communauté temporaire expérimentale.
Parmi les nombreux aspects extraordinaires de l’événement, à mon sens, il y a le rejet des normes du marché. À Burning Man, l’argent n’est pas toléré. L’économie fonctionne sur le modèle du troc. Ainsi ceux qui savent cuisiner peuvent-ils préparer un repas ; les psychologues offrir des consultations gratuites ; les masseuses soulager les passants qui s’allongent sur leurs tables. Ceux qui ont de l’eau peuvent offrir des douches. On offre également des boissons, des bijoux artisanaux, et des étreintes. (Pour ma part, je distribuais des casse-têtes fabriqués par mes soins dans un atelier de l’université. Ils se sont taillé un beau petit succès.)
Passé une période d’incrédulité, j’ai vite adopté les normes en vigueur à Burning Man. À ma grande surprise, j’y ai découvert l’endroit le plus tolérant, « social » et chaleureux qu’il m’ait été donné de connaître. J’aurais peut-être du mal à y survivre cinquante-deux semaines par an, mais cette expérience m’a convaincu de ce que, avec moins de normes du marché et davantage de normes sociales, la vie est plus satisfaisante, créative, épanouissante et amusante.
    Je ne pense pas qu’il faille remodeler la société à l’image de Burning Man. En revanche, on ne devrait jamais perdre de vue que les normes sociales ont un rôle bien plus important à jouer, dans la société actuelle, que celui auquel nous les cantonnons. À observer comment les normes du marché ont peu à peu pris le contrôle de nos vies, ces dernières décennies – en mettant l’accent sur les niveaux de salaire, de revenu et de dépense –, on se dit qu’un retour des normes sociales nous ferait le plus grand bien. Qui sait ? elles pourraient même nous rendre un peu de la civilité d’antan...
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 3)



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[karl][TP][hacker]
Nachum Sicherman (professeur d’économie à l’Université Columbia) en eut confirmation durant un cours d’arts martiaux, au Japon, où le maître partageait son savoir gratuitement. Estimant la situation injuste, les élèves lui proposèrent un jour de le dédommager, financièrement, de son temps et de ses efforts. Ce à quoi le sensei répondit calmement que, s’il se faisait payer, personne n’aurait les moyens de s’offrir une leçon.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 3)



#
[formule][amphibo-logique]
– ... fragment n°684... « Chaque science devient poésie – après être devenue philosophie. »
– Brève fusée.
– Brève fusée tout à fait qui condense à peu près tout. Et un devenir poétique de la science et de la philosophie, avec l'idée d'un point final, qu'on trouve un peu chez Schelling à la même période où il compare la poésie à un "océan universel dans lequel toutes les sciences devraient refluer comme vers leur source primitive".
Et puis... le fragment 342... " Dans la distance tout devient poésie [  ]" ...
(Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou)













2021 07 14


#<
du brouillon général tout deient poésie
du brouillon général à la fin tout devient poésie
-
zibaldone
du brouillon général
à la fin tout devient
poésie
(O/<.)


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[méta][amphibo-logique][PT]
[rappel]
Novalis note d’un trait vif et essentiel : “Chaque science devient poésie – après être devenue philosophie” (no 684).
(Olivier Schefer, préface –  Le Brouillon général (nouvelle édition, 2015), Novalis, ed. Allia)
+
[rappel]
Mais si la praxis importe tant à la théorie et si la poésie prolonge essentiellement la pensée, pourquoi imaginer une encyclopédie ? Que peut une encyclopédie, même romantique, puisque Novalis écrivait quelques mois plus tôt, “plus c’est poétique, plus c’est vrai”?
(Olivier Schefer, préface –  Le Brouillon général (nouvelle édition, 2015), Novalis, ed. Allia)
>
[PT]
Novalis note d’un trait vif et essentiel : “Chaque science devient poésie – après être devenue philosophie”.
(Olivier Schefer, @EditionsAllia)
Plus c’est poétique, plus c’est vrai.
(Novalis)

zibaldone
du brouillon général
à la fin tout devient
poésie
(O/<.)
+
#
[TP]![karl]
Sa manière de mettre la poésie au centre de l'univers, puisque Novalis considérait la poésie comme la discipline absolue, la plus importante des disciplines, et elle était non seulement pour lui la plus importante mais elle était capable de réaliser la fusion entre toutes les autres. C'est ce qui m'a le plus intéressé chez Novalis ; aussi sa manière de vivre, qui correspondait à cette volonté d'habiter poétiquement le monde.
(Frédéric Brun ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou)
>
[PT]
Novalis considérait la poésie comme la discipline| non seulement| la plus importante mais| capable de réaliser la fusion entre toutes les autres. C'est ce qui m'a le plus intéressé chez Novalis ; aussi sa manière de vivre, qui correspondait à cette volonté d'habiter poétiquement le monde.
((Frédéric Brun))
>
Novalis considérait la poésie comme la discipline| non seulement| la plus importante mais| capable de réaliser la fusion entre toutes les autres. C'est ce qui m'a le plus intéressé chez [lui] ; aussi sa manière de vivre,| cette volonté d'habiter poétiquement le monde.
((F. Brun))

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[Allia ligne][AL]
... un livre pour moi était quelque chose de sacré... ne pouvait pas mentir... quand j'ai commencé à être éditeur je l'ai fait avec toute cette naïveté...
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 13'45)
+
...
(Radio Sépharade - 2013 - Rencontre entre Gérard Berréby et Line Amselem)


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[créage][pionnier]
C'est un peu présomptueux, il faut l'avouer, mais je crois que quand on veut faire quelque chose tout ce qui existe, en quelque sorte, ne nous convient pas.
(Gérard Berréby ; AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 0'45)
+
infra : Abbas Kiarostami...
> OTTO - 2106 - diffuser direct l'essentiel diffus...
>
[PT]
OTTO - 2106 - diffuser direct l'essentiel diffus...
C'est un peu présomptueux, il faut l'avouer, mais je crois que quand on veut faire quelque chose, [c'est que] tout ce qui existe, en quelque sorte, ne nous convient pas. ((Gérard Berréby))

#
[mort][EMI]
Au moment où je faisais un travail de deuil important, j'étais tombé sur cette phrase [de Novalis] : "la mort est à la fois fin et commencement, séparation et rapport intime à soi", et j'ai été marqué par les paroles de Novalis comme source d'apaisement.
(Frédéric Brun ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou)

#
[EMI]
[  ] Le monde des esprits nous est en fait déjà ouvert - Il est toujours manifeste - Que nous devenions soudain aussi élastiques que possible, nous nous trouverions en lui. [  ]
(Novalis, Brouillon général, §339)


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[//][ana-logique]![méta]![fragmentage]![cata-logique]
...
(Olivier Schefer ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 9'15)
+
... le Zibaldone...
(Gérard Berréby ; France Culture - Secret professionnel - 2013 - Le Secret professionel de Gérard Berréby, ?')



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on sera proche
on se rapproche, on sera proche
je crois qu'on sera proche
je crois qu'on se rapproche et qu'on sera proche
quelque chose me dit qu'on se rapproche et qu'on sera proche
-
quelque chose me dit
qu'on se rapproche
(et) qu'on sera proche
-
on dirait
qu'on se rapproche
(et) qu'on sera proche
-
on dirait
qu'on se rapproche
et qu'on sera proche
(O/<.)


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[brachy-logique][eurêka][formule][méta]
... texte fascinant...
... avec fulgurances, rapidités...
... et puis il y a dans le fragment, dans cette écriture de la discontinuité qqch qui établit des liens mais en même temps qqch qui est de l'ordre court-circuitage, presque, de la logique discursive philosophique...
... propose des modes alternatifs par analogies, par combinaisons, par variations, par permutations...
et puis il y a là-dedans aussi ce que baudelaire appellerait des fusées, des fulgurances, qui vont on ne sait pas trop où, qui partent très très haut, et qui nous arrivent peut-être à nous mais dont on ne sait pas trop que faire non plus.
... tout ça est une espèce d'esquisse de tout, avec des parties...
... la forme de ce brouillon général...
... bibliothèque infinie, comme dans la nouvelle de Borges... image du monde sans fin, dont le fragment, mais les lettres, mais les romans pourraient être différents chapitres...
(Olivier Schefer ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 21')
+
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[fragmentage][brachy-logique][ARG][EE]
... parce que le fragment est une forme... qui court-circuite [  ], qui prend de court, qui prend de vitesse des logiques qui s'inscrivent dans la durée. Et Novalis, ne l'oublions pas, meurt jeune et a une conscience très aiguë de la fulgurance de son destin, mais il est aussi dans cette espèce d'urgence, cette effervescence qui est aussi celle du premier romantisme allemand.
Maurice Blanchot... "le romantisme allemand, c'est essentiellement ce qui commence". Et il y a qqch dans le fragment qui est de l'ordre de l'affirmation d'un commencement, d'un départ, qui reprend à nouveaux frais à chaque fragment, d'une certainne façon. Et donc on n'a pas le temps de développer une si longue pensée, pas par hâte ou par fébrilité, mais pcq il y a cette attention au feu du commencement, hein, je dirais, qui est tout à fait essentiel(le).
Et puis pcq ... du fait des espèces de flottements, de déconnexions, de blancs entre les fragments, ça nous permet nous-mêmes de faire des liaisons qu'on fait peut-être pas habituellement dans un texte écrit sous une forme continue. Dans un autre registre, Mallarmé dira dans la note pour la préface d'Un coup de dé qu' "ici les blancs assument grande importance" précisément.  C'est une liberté aussi donnée pour le lecteur, et à l'autre d'une façon générale, cet espace-là.
(Olivier Schefer ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 27')
+
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[brachy-logique][fragmentage]
... traduction du Brouillon général... Être le plus précis possible, le plus synthétique. Parce qu'il y a que qqch de l'ordre de la condensation, le terme Verdichtung d'ailleurs en allemand est intéressant pcq on entend Dichtung dedans qui est la poésie et en même temps c'est la concentration, c'est la condensation, il y a qqch comme ça aussi dans ce texte, que j'ai voulu essayé de restituer.
– Et cette idée justement de réduction, de concentration, de condensation, qu'est-ce que ça demande, du coup, au traducteur ?
– Considérer peut-être que tout recommence à chaque fragment, d'une certaine façon. Parce qu'on est face à la forme fragment, on est aussi face à ce que Schlegel appelait, même si c'est pas tout à fait le m^me modèle mais... un "fragment hérisson", un fragment comme un hérisson, dit Schlegel, il est clos sur lui-même, c'est une sorte de microcosme finalement. ... on reprend tout à nouveau frais à chaque fragment, et on ne peut pas s'appuyer sur des textes qu'on trouverait par la suite ou qui viendraient... Vraiment, prendre en compte la logique du perpétuel recommencement fragmentaire. Je pense que la concentration peut signifier ça, notamment.
(Olivier Schefer ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 30')
+
(Microcosme en puissance [in potentia].)
[  ]
2. La méthode synthétique (débuter avec le donné) est la méthode qui gèle - condense, cristallise, fige, elle est successive. La méthode analytique est au contraire celle qui réchauffe, dissout, liquéfie. La première cherche le tout, la seconde les parties.
(Novalis, Le Brouillon général, §1011?)

>
[PT]
fulgurances|court-circuitage de la logique discursive philosophique|ce que Baudelaire appellerait des fusées|tout ça est une espèce d'esquisse de tout|pas le temps de développer une si longue pensée|la poésie|c'est la concentration|la condensation|microcosme
((O/Olivier Schefer))
> Otto - 2107 - Olivier Schefer Novalis - fragments, court-circuitage, fulgurances, fusées, condensation...

|fulgurances|court-circuitage de la logique discursive philosophique|ce que Baudelaire appellerait des fusées|fulgurances qui vont on ne sait pas trop où, qui partent très très haut, et qui nous arrivent peut-être à nous mais dont on ne sait pas trop que faire non plus|tout ça est une espèce d'esquisse de tout|qui court-circuite| prend de court|de vitesse des logiques qui s'inscrivent dans la durée|pas le temps de développer une si longue pensée|ça nous permet [à nous lecteurs] de faire des liaisons qu'on ne fait peut-être pas habituellement dans un texte écrit sous une forme continue|c'est aussi une liberté donnée pour le lecteur et à l'autre d'une façon générale|quelque chose de l'ordre de la condensation, le terme Verdichtung, d'ailleurs, en allemand est intéressant parce qu'on entend Dichtung dedans, qui est la poésie, et en même temps c'est la concentration|la condensation|considérer peut-être que|chaque fragment|est une sorte de microcosme|Je pense que la concentration peut signifier ça notamment.
((O/Olivier Schefer))

(Microcosme en puissance) |
| La méthode synthétique (débuter avec le donné) est la méthode qui gèle – condense, cristallise, fige, elle est successive. La méthode analytique est au contraire celle qui réchauffe, dissout, liquéfie. La première cherche le tout, la seconde les parties.
(Novalis, Le Brouillon général, trad. Olivier Schefer, éd. Allia)





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[lecture][méthodo-logique]
... le fragment 724 : "Lire et travailler. Lire de manière critique, et travailler. Lire et travailler en même temps." Je trouve ça superbe, dans son insistance,  et c'est ça qui me fascine, c'est ce travail de l'écriture qui se fait avec la lecture, et c'est une chose évidemment que je connais aussi à travers...
(Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 22'30)




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[maudit][pionnier][otto karl][reconnaifiance][âge]
[ ]
Un test tout simple démontre la place et le rôle indécis du poète dans la société française actuelle. A la question « Dites-vous que vous êtes poète ? », on frôle la tétanie. « Dire "je suis poète" revient à se rebaptiser Victor Hugo », ponctue Valérie Rouzeau, éditée à La Table ronde. « Quand je le dis, il faut expliquer à chaque fois ce que cela signifie », ajoute Albane Gellé qui publie au Cheyne et au Dé bleu. « C'est un mot compliqué, qui provoque en même temps gêne et admiration », réplique Nicolas Rozier, édité au Castor Astral. « Je dis d'abord que j'écris, précise Zéno Bianu, puis que j'écris de la poésie. » Suzanne Doppelt, publiée chez P.O.L, dispose d'une autre stratégie en se définissant par la négation : « J'écris des textes qui ne sont pas des romans, ni des récits, il est difficile de faire des catégories strictes, on dira que j'écris de la prose poétique. » La formulation est donc complexe : « Il existe autant de variétés de poètes que de gros ou de petits animaux », dit Valérie Rouzeau. « Disons que c'est une façon de résister. La poésie est un espace libre dans la langue », ajoute Albane Gellé. Et quand on pose la question à Charles Juliet, qui pratique la poésie et la fiction, l'écrivain reste modeste : « J'ai commencé à écrire des poèmes sans avoir la moindre idée de ce que je cherchais à faire. J'écrivais par besoin. J'étais à l'écoute de cette voix silencieuse qui parle en chacun de nous. »
(Christine Ferniot, La poésie est un sport de combat, Publié le 06/03/16 mis à jour le 08/12/20, https://www.telerama.fr/livre/la-poesie-est-un-sport-de-combat,138953.php)


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[otteur][otto][autophilosophe][symplicité][néo-logique]
... le romantiques... essayé... d'écrire et de penser à plusieurs... mis en place une pratique qu'ils appelaient notamment la synphilosophie ou la synpoésie, donc faire de la philosophie ensemble, écrire et même travailler ensemble... faire oeuvre à plusieurs...L et ça passe par... volonté d'effacer certaines identités... certains fragments... publiés de façon anonyme, précisément.
(Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 35')



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[épure]
Les références à la littérature sinologique sont réduites ici au strict minimum.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-Tseu, "note liminaire")


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[archéo-logique]
Je ne le ferai pas en essayant d’imposer une lecture particulière, mais en exposant comment je m’y suis pris pour tenter de comprendre le Tchouang-tseu, en présentant quelques résultats que je tiens pour acquis, mais en faisant aussi état de mes doutes et des questions que je me pose.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-Tseu, "le fonctionnement des choses")



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[à conny]

Le mercredi 14 juillet 2021 à 15:26:46 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :
Objet : Juil... Juli...

(Plus aucun signe de vie. Depuis mon anniversaire, via le tien.)
Toujours vivantes, toutes les deux ?
Voire en vacances ?
Voire en France ? Ou en partance ? Ou à la mer, au nord ?
En tout cas bon anniversaire à Juli !!
De ma part... (du gâteau ; )
kArL


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[philosophie][amphibo-logique]
philosophie. Chaque science n'est peut-être qu'une variation de la philosophie. / La philosophie est pour ainsi dire la substance de la science - que l'on cherche partout - qui se trouve partout et qui ne se manifeste jamais au chercheur. Elle doit pourtant aussi apparaître sous une forme concrète, comme la pierre philosophale - tel est le problème principal.
(Novalis, Le Brouillon général, §439 ou §34-...)

#
[futur antérieur]
THEORIE PRATIQUE ET HISTORIQUE DE LAVIE. On peut sauver et purifier la vie passée par la vie future.
(Novalis, Brouillon général)


#<
à l'exhaustif l'intensif
à l'exhaustivité l'intransitivité
à l'exhaustif l'intransitif
à l'exhaustif le percussif/illuminatif
à l'exhaustif le percutant
à l'exhaustif le décisif/"convertif"
à l'exhaustif l'exaucé
à l'exhaustif l'exocet
à l'exhaustif l'esquif/esquisse
à l'exhaustif l'esquif/esquisse
à l'exhaustif le persuasif/décisif



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[termino-logique][allemand][formule]
La poésie de Celan passe mal en français, on le sait, on le constate. [  ] Pour des raisons que je pourrais qualifier de pensée-langue. La pensée-langue allemande est très peu proche de la pensée-langue française. [  ] Dans le cas de la poésie, c'est particulièrement aigu. Celan fait un travail critique, il déconstruit certains termes allemands, les reconstruit, etc., et tout ça avec des particules, avec des génitifs synthétiques, etc. Donc [avec] le français, on est toujours obligé de déplier tout ça avec des "de", qui deviennent les monstres... donc voilà.
(Bertrand Badiou ; Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 44')
+
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[à loïc]

Le mercredi 14 juillet 2021 à 18:54:41 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :

La poésie de Celan passe mal en français, on le sait, on le constate. [  ] Pour des raisons que je pourrais qualifier de pensée-langue. La pensée-langue allemande est très peu proche de la pensée-langue française. [  ] Dans le cas [de la traduction] de la poésie, c'est particulièrement aigu. Celan fait un travail critique, il déconstruit certains termes allemands, les reconstruit, etc., et tout ça avec des particules, avec des génitifs synthétiques, etc. Donc [avec] le français, on est toujours obligé de déplier tout ça avec des "de", qui deviennent des monstres... donc voilà.
((Bertrand Badiou))

À part ça, j'espère que tes vacances costarmoricaines se passent bien à merveille, et ça à l'air, puisque "sans... bonne..." comme on dit ; )


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Le 14 juil. 2021 à 12:37, lll lkll lllll a écrit :


Marie m'écrit par sms qu'elle t'a écrit ce matin. C'est que, il y a quelque temps, peut-être une semaine ou deux, je lui ai dit que tu ferai un tour sur le billard ce mois-ci, je savais pas encore que tu voulais garder ça le plus secret possible, ou bien je me trompe ? Je ne lui en ai pas dit plus, sur la nature de l'opération. Aujourd'hui seulement et après t'avoir écrit elle m'interroge par ce même sms en précisant : "si c'est pas trop indiscret". Du coup, et découvrant son sms une heure plus tard, je viens de lui répondre que la réponse t'appartenait. Elle vient de me répondre que tu viens de lui répondre mais sans préciser la nature de l'opération. Elle se demande donc si tu sais qu'elle n'en absolument sait pas plus. Bref, on lui en dit pas davantage ? À toi de me dire.

+
Le mercredi 14 juillet 2021 à 15:23:01 UTC+2, Gilles a écrit :


Si, au contraire, tu peux le lui dire, je considère qu’elle appartient toujours aux proches.. Je n’ai pas saisi qu’elle souhaitait peut-être plus de détails.
À+ P@p.

+

Le mercredi 14 juillet 2021 à 15:36:17 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Parce qu'elle ne l'a pas exprimé, je pense. Par discrétion.
Mais c'est fait, à ton feu vert, je viens de le lui préciser à l'instant par sms.

+


Le 14 juil. 2021 à 22:09, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :


Tu sais déjà combien de temps ils comptent te garder là-bas, a priori ? Ou tu le sauras demain (après le RDV) ? Ou encore plus précisément après l'intervention ? Et de combien de temps ? Ça, pareil, demain tu sauras mieux ?
En tout cas...

&



+
Le mercredi 14 juillet 2021 à 22:38:00 UTC+2, Gilles Dolédec <gilles.doledec@wanadoo.fr> a écrit :


Je rentre demain, opéré vendredi. L’hospitalisation est prévue pour 5 jours, sans visite. C’est sans visite pour tous…

Gilles Dolédec
 0608991034

+

Le 14 juil. 2021 à 22:44, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



5 jours a priori, ok. Pour le reste je savais.
Quant aux visites... Si seulement eux-mêmes étaient tous vaccinés et/ou aussi rigoureux qu'ils le devraient... Mais zéro visite, du coup, ça limite les risques, en effet. Mais d'où l'intérêt aussi pour toi d'avoir des moyens de communiquer. À moins que déjà trop de messages et préférerais être un peu plus tranquille ? N'hésite pas à (me) le dire surtout ! Je connais bien ça, tu sais...

&

+


Le mercredi 14 juillet 2021 à 23:01:09 UTC+2, Gilles Dolédec <gilles.doledec@wanadoo.fr> a écrit :


Je sais que je peux te solliciter, c’est bien. J’aurai le Tour de France jusqu’à dimanche, donc ça ira.

Gilles Dolédec
 0608991034


+

Le jeudi 15 juillet 2021 à 00:12:07 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



Oh, tu sais, à l'hôpital, il y a d'autres heures que celles de l'après-midi ! Et après dimanche...
Mais je crois comprendre que j'envoie (donc) déjà un peu trop de messages, c'est ce que je craignais, mais c'est bien reçu.
Suis de tout coeur en tout cas. C'est-à-dire avec, et croisant les doigts pour que tout se passe pour le mieux, donc, d'où l'usage ce symbole que je détourne pour dire "avec" et "doigts croisés", hein ? (Cela dit pour rappel au cas où ; )
&







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[brut][CNV][EE][axio-logique][humour][MES]
la complexité de Celan... En gros quand on avait des rapports avec Celan on marchait un peu sur des oeufs. Et donc il falait être extrêmement prudent à ce qu'on dit, à ce qu'on fait, etc. Et je pense que Char [  ] ça lui cassait un peu les pieds parfois. Il en avait parfois peut-être un peu marre, de se dire [  ] qu'est-ce qu'il va dire, qu'est-ce qu'il faut pas que je dise, quoi. Donc tout le monde était en train de s'autocensurer pour éviter de provoquer un désagrément voire une crise chez Celan. Alors je veux pas pathologiser non plus Celan, ou son attitude. Celan a aussi, dans son hypersensibilité, une capacité de voir à travers les gens, durchschauen, comme on dit en allemand, cad vraiment un regard radiographique, il arrive à voir des choses [   ] à travers dses petites symptôems linguistiques, [  ] d'attitude, des choses qui sont éminemment significatives d'une non-cohérence par rapport à un dire et un faire.
(Poésie et ainsi de suite - 2015-11-06 - Poésie et correspondances, Novalis (avec Olivier Schefer, Frédéric Brun, Bertrand Badiou), 54')



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[otto karl]
[  ] il [Robert Louis Stevenson]  entreprit de rédiger un « joli conte d’horreur » – Le Cas étrange du Dr Jekyll et de M. Hyde – dans lequel il affirmait : « L’homme n’est en réalité pas un, mais bien deux. » Très vite, l’ouvrage remporta un vif succès.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 5)

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[PL][anaxio-logique][axio-logique][défausophie][programme][ARG]
[  ] Le Dr Jekyll croyait savoir se contrôler. M. Hyde vint bientôt lui démontrer le contraire.
    Ce récit n’était toutefois pas si original que cela. Depuis la nuit des temps, ce conflit intérieur entre le bien et le mal nourrit les mythes, les religions et la littérature. En langage freudien, on dit que chacun de nous abrite un « ça » – une brute susceptible, à tout moment, sans qu’on puisse prévoir quand, d’arracher au surmoi la maîtrise qu’il exerce sur nous. C’est ainsi qu’un gentil voisin, pris de folie, va projeter son véhicule contre un semi-remorque. Ou qu’un adolescent prend un fusil pour aller tuer ses camarades. Ou qu’un prêtre viole un petit garçon. Toutes ces personnes, par ailleurs de bonnes gens, croient se connaître. Mais sous l’effet de la passion, en un clin d’œil, un déclic se produit en eux qui vient tout bouleverser.
[  ]
    Cette étude nous apprend que, la plupart du temps, Roy est une personne intelligente, honnête, raisonnable, gentille et digne de confiance. Les lobes frontaux de son cerveau fonctionnent à plein régime, et Roy se maîtrise. Mais lorsqu’il se trouve en état d’excitation sexuelle, son cerveau reptilien prend le dessus, et il ne se reconnaît pas lui-même.
    Roy croit savoir comment il se comportera en état d’excitation, mais il n’en a qu’une compréhension limitée. Ignorant que les facteurs de motivation sexuelle gagnent en intensité, il oublie toute notion de prudence. Il s’expose ainsi à des maladies sexuellement transmissibles et à des grossesses non désirées, dans le seul but d’atteindre la satisfaction sexuelle. Sous l’emprise de la passion, ses émotions peuvent brouiller la ligne de démarcation entre le bien et le mal. En fait, Roy n’a aucune idée de la « folie » qui l’habite car, lorsqu’il tente de prédire son comportement dans un état qui n’est pas, présentement, le sien, il se trompe.
    De plus, cette étude semble affirmer que le temps et l’expérience ne font rien à l’affaire. L’excitation sexuelle est quelque chose de familier, de personnel, de très humain et d’éminemment banal. Néanmoins, nous sous-estimons systématiquement la négation de notre surmoi qu’elle opère. De même que nous sous-estimons la façon dont nos émotions peuvent prendre le contrôle de notre comportement.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 5)

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[intelligence][âge][anaxio-logique]
Il est difficile de prévoir quel comportement on adoptera dans un état donné, si l’on ne se trouve précisément pas dans l’état en question. La chose n’est pas toujours possible.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 5)


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[postsexuel][défausophie]
    Bon nombre de parents et d’adolescents, lorsqu’ils se trouvent dans leur état rationnel, ont tendance à croire que la simple promesse d’abstinence suffit à les protéger des MST et des grossesses non désirées. Estimant que cette promesse tiendra encore, même au comble de l’excitation, les tenants de l’abstinence ne voient pas l’utilité d’avoir des préservatifs sur eux. Cependant, notre étude a montré que, au comble de l’excitation, nous risquons tous de passer du « Non merci » au plus enthousiaste des « Oui ! ». Et ce, quand bien même nous n’avons pas de préservatif sur nous à ce moment-là.
    Que doit-on en déduire ? Tout d’abord, qu’il est essentiel d’avoir des préservatifs sur soi, au cas où. On ne doit pas avoir à décider, dans un état rationnel, d’en emporter ou non. Ensuite, l’éducation sexuelle devrait se concentrer un peu moins sur la physiologie et la biologie de l’appareil reproducteur, et davantage sur les stratégies permettant de gérer les émotions liées à l’excitation. Enfin, préparons-nous à reconnaître que ces précautions ne seront pas forcément suffisantes.
    Dans plus d’une situation, les adolescents seront incapables de gérer leurs émotions. Pour s’assurer qu’ils n’auront pas de rapports sexuels, il convient peut-être de leur apprendre à s’éloigner du torrent de la passion avant d’y être engloutis. Ce conseil ne sera certes pas évident à mettre en application, mais, ainsi que le démontrent les résultats de notre étude, il est plus facile d’éviter la tentation que de la combattre.
Voilà une recommandation qui devrait faire plaisir aux partisans de l’abstinence. À ceci près que ces derniers estiment que l’on peut endiguer le torrent de la passion à tout moment, tandis que notre expérience prouve le contraire. Si l’on accepte d’oublier un instant le débat entre les tenants et les adversaires d’une sexualité adolescente, il devient clair que, pour aider les adolescents à éviter les rapports sexuels, les MST et les grossesses non désirées, nous disposons de deux stratégies : leur apprendre à dire « Non » avant que la tentation ne s’empare d’eux, et ne devienne irrésistible ; ou bien les préparer aux conséquences d’un « Oui » prononcé sous l’influence de la passion (en ayant toujours un préservatif sur eux, par exemple). Une chose est sûre : si l’on n’apprend pas aux jeunes à gérer leur sexualité aux premiers instants de l’excitation, ce n’est pas seulement à eux, mais aussi à nous-mêmes, que nous jouons un mauvais tour. Peu importe la leçon que nous leur enseignons, l’essentiel est de les aider à comprendre que l’on réagit différemment selon que l’on est excité ou non.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, chp 5)
+
[programme][défausophie][enfantillage]
... mais moi je veux pas d'enfant...
bah moij'en veux un...
attendre quoi ?
... de réfléchir !
... (lui, s'adressant à sa bite) – toi évodemment tu réfléchos pas, hein ?
(Peut-être [film], 6' + 14')
+
– Et pourquoi ?
– Parce que les enfants... moi pour l'instant je veux pas d'enfant. En plus, avoir un enfant, aujourd'hui, dans le monde actuel, c'est de l'inconscience.
– Dans le monde actuel. Lequel ?...
(Peut-être [film], 34'30)


#
[défausophie]
Ouais ouais, peut-être je suis con. [  ] Parce qu'après réflexion, en fait, c'est peut-être parce que j'y ai jamais réfléchi. [  ] Bah ouais, j'y ai jamais réfléchi. Ouais ouais, pas con, hein ?
(Peut-être [film], 35'30)


#
[programme]![enfantillage]!
Elle – Tu sais, [  ] moi je comprends parfaitement ton angoisse à l'idée d'avoir un enfant, mais les enfants, c'est l'amour, c'est la vie.
Lui (baillonné) – Haha...
– Tu trouves ça débile de dire ça...
– Vraiment, complètement.
– Pour toi, avoir un enfant, c'est forcément être un boeuf, c'est ça ? Oui, ben, ça c'est un peu facile, hein. Tu peux pas critiquer en bloc tous els parents de la terre, hein. C'est vraiment une attitude immature. [  ] Non mais c'est vrai, un moment il faut savoir prendre ses responsabilités ! (Les enfants crient derrière elle et l'appelle.) Oui, attends une minute, Virginie, je parle une minute avec papy et je viens te voir tout de suite. Qu'est-ce que je disais ? Ah oui ! [  ] Bah oui, évidemment dit comme ça ça fait complètement tarte ça fait moraliste. Oui, mais ce que je veux t'expliquer, c'est qu'à un moment tu vas pas pouvoir rester comme ça replié sur toi-même comme un bigorneau ! [  ] Je sais pas comment t'expliquer ça. Si tu te retournes et que vois qu ederrière toi il y a des belles choses, et qeu ces belles choses... Virginie !... ce sont les enfants qui te les ont apportées, eh ben, c'est... Mais oui mais putain, j'arrive ! Mais Virginie arrête de hurler comme ça !... [  ] Rah, merde !
(Peut-être [film], 42'15)

#
[programme]
(... il lit Schopenhauer... sur le vouloir-vivre... l'espèce...)
(Peut-être [film], 44')












2021 07 15


#
[JFB]//
DE LA NATURE ET DE L’ART
[  ]
    Les sources du beau, du bon, de l’agréable, etc., sont donc dans nous-mêmes ; et en chercher les raisons, c’est chercher les causes des plaisirs de notre âme.
     Examinons donc notre âme, étudions-la dans ses actions et dans ses passions, cherchons-la dans ses plaisirs ; c’est là où elle se manifeste davantage. La poésie, la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, la danse, les différentes sortes de jeux, enfin les ouvrages de la nature et de l’art peuvent lui donner du plaisir : voyons pourquoi, comment et quand ils le lui donnent ; rendons raison de nos sentiments : cela pourra contribuer à nous former le goût, qui n’est autre chose que l’avantage de découvrir avec finesse et avec promptitude la mesure du plaisir que chaque chose doit donner aux hommes.
(Montesquieu, Essai sur le goût)



#
≠[cata-logique][ARG]
DES PLAISIRS DE L’ORDRE.
Il ne suffit pas de montrer à l’âme beaucoup de choses, il faut les lui montrer avec ordre : car pour lors nous nous ressouvenons de ce que nous avons vu, et nous commençons à imaginer ce que nous verrons ; notre âme se félicite de son étendue et de sa pénétration ; mais dans un ouvrage où il n’y a point d’ordre, l’âme sent à chaque instant troubler celui qu’elle y veut mettre. La suite que l’auteur s’est faite, et celle que nous nous faisons, se confondent ; l’âme ne retient rien, ne prévoit rien ; elle est humiliée par la confusion de ses idées, par l’inanité qui lui reste ; elle est vainement fatiguée, et ne peut goûter aucun plaisir : c’est pour cela que, quand le dessein n’est pas d’exprimer ou de montrer la confusion, on met toujours de l’ordre dans la confusion même. Ainsi les peintres groupent leurs figures ; ainsi ceux qui peignent les batailles mettent-ils sur le devant de leurs tableaux les choses que l’œil doit distinguer, et la confusion dans le fond et le lointain.
(Montesquieu, Essai sur le goût)


#
[chanson]
DES PLAISIRS DE LA VARIÉTÉ
...
(Montesquieu, Essai sur le goût)
+
infra : [chanson] Tristan Garcia : ... la variété...


#
[brachy-logique][formule]
Une des principales causes des plaisirs de notre âme lorsqu’elle voit des objets, c’est la facilité qu’elle a à les apercevoir : et la raison qui fait que la symétrie plaît à l’âme, c’est qu’elle lui épargne de la peine, qu’elle la soulage, et qu’elle coupe pour ainsi dire l’ouvrage par la moitié.
De là suit une règle générale. Partout où la symétrie est utile à l’âme, et peut aider ses fonctions, elle lui est agréable ; mais partout où elle est inutile, elle est fade, parce qu’elle ôte la variété. Or les choses que nous voyons successivement doivent avoir de la variété ; car notre âme n’a aucune difficulté à les voir. Celles au contraire que nous apercevons d’un coup d’œil doivent avoir de la symétrie : ainsi, comme nous apercevons d’un coup d’œil la façade d’un bâtiment, un parterre, un temple, on y met de la symétrie, qui plaît à l’âme par la facilité qu’elle lui donne d’embrasser d’abord tout l’objet.
Comme il faut que l’objet que l’on doit voir d’un coup d’œil soit simple, il faut qu’il soit unique, et que les parties se rapportent toutes à l’objet principal ; c’est pour cela encore qu’on aime la symétrie ; elle fait un tout ensemble.
[  ]
(Montesquieu, Essai sur le goût)


#
[épure][pour vincent][créage]
[  ] ils [les castrats] chantent bien : ils sont comme un instrument dont l’ouvrier a retranché du bois pour lui faire produire des sons ; [  ]
(Montesquieu, Essai sur le goût)


#
[beauté][-',-][simplexité][EE]
    DU JE NE SAIS QUOI.

    Il y a quelquefois dans les personnes ou dans les choses un charme invisible, une grâce naturelle, qu’on n’a pu définir, et qu’on a été forcé d’appeler le « je ne sais quoi ». Il me semble que c’est un effet principalement fondé sur la surprise. Nous sommes touchés de ce qu’une personne nous plaît plus qu’elle ne nous a paru d’abord devoir nous plaire, et nous sommes agréablement surpris de ce qu’elle a su vaincre des défauts que nos yeux nous montrent, et que le cœur ne croit plus. Voilà pourquoi les femmes laides ont très-souvent des grâces, et qu’il est rare que les belles en aient : car une belle personne fait ordinairement le con-con con-traire de ce que nous avions attendu ; elle parvient à nous paraître moins aimable ; après nous avoir surpris en bien, elle nous surprend en mal ; mais l’impression du bien est ancienne, celle du mal nouvelle : aussi les belles personnes font-elles rarement les grandes passions, presque toujours réservées à celles qui ont des grâces, c’est-à-dire des agréments que nous n’attendions point, et que nous n’avions pas sujet d’attendre. Les grandes parures ont rarement de la grâce, et souvent l’habillement des bergères en a. Nous admirons la majesté des draperies de Paul Véronèse ; mais nous sommes touchés de la simplicité de Raphaël et de la pureté du Corrége. Paul Véronèse promet beaucoup, et paie ce qu’il promet. Raphaël et le Corrége promettent peu, et paient beaucoup ; et cela nous plaît davantage.

    Les grâces se trouvent plus ordinairement dans l’esprit que dans le visage : car un beau visage paraît d’abord, et ne cache presque rien ; mais l’esprit ne se montre que peu à peu, que quand il veut, et autant qu’il veut : il peut se cacher pour paraître, et donner cette espèce de surprise qui fait les grâces.
    Les grâces se trouvent moins dans les traits du visage que dans les manières ; car les manières naissent à chaque instant, et peuvent à tous les moments créer des surprises ; en un mot, une femme ne peut guère être belle que d’une façon, mais elle est jolie de cent mille.
    La loi des deux sexes a établi parmi les nations policées et sauvages, que les hommes demanderaient, et que les femmes ne feraient qu’accorder : de là il arrive que les grâces sont plus particulièrement attachées aux femmes. Comme elles ont tout à défendre, elles ont tout à cacher ; la moindre parole, le moindre geste, tout ce qui, sans choquer le premier devoir, se montre en elles, tout ce qui se met en liberté devient une grâce ; et telle est la sagesse de la nature, que ce qui ne serait rien sans la loi de la pudeur, devint d’un prix infmi depuis cette heureuse loi, qui fait le bonheur de l’univers.
Comme la gêne et l’affectation ne sauraient nous surprendre, les grâces ne se trouvent ni dans les manières gênées ni dans les manières affectées, mais dans une certaine liberté ou facilité qui est entre les deux extrémités ; et l’âme est agréablement surprise de voir que l’on a évité les deux écueils. Il semblerait que les manières naturelles devraient être les plus aisées : ce sont celles qui le sont le moins ; car l’éducation, qui nous gêne, nous fait toujours perdre du naturel : or nous sommes charmés de le voir revenir.
Rien ne nous plaît tant dans une parure que lorsqu’elle est dans cette négligence ou même dans ce désordre qui nous cache tous les soins que la propreté n’a pas exigés, et que la seule vanité aurait fait prendre ; et l’on n’a jamais de grâce dans l’esprit que lorsque ce que l’on dit est trouvé et non pas recherché.
Lorsque vous dites des choses qui vous ont coûté, vous pouvez bien faire voir que vous avez de l’esprit, et non pas des grâces dans l’esprit. Pour le faire voir, il faut que vous ne le voyiez pas vous-même, et que les autres, à qui d’ailleurs quelque chose de naïf et de simple en vous ne promettait rien de cela, soient doucement surpris de s’en apercevoir.
Ainsi les grâces ne s’acquièrent point : pour en avoir, il faut être naïf. Mais comment peut-on travailler à être naïf ?
Une des plus belles fictions d’Homère, c’est celle de cette ceinture qui donnait à Vénus l’art de plaire. Rien n’est plus propre à faire sentir cette magie et ce pouvoir des grâces, qui semblent être données à une personne par un pouvoir invisible, et qui sont distinguées de la beauté même. Or cette ceinture ne pouvait être donnée qu’à Vénus. Elle ne pouvait convenir à la beauté majestueuse de Junon ; car la majesté demande une certaine gravité, c’est-à-dire une gêne opposée à l’ingénuité des grâces. Elle ne pouvait bien convenir à la beauté fière de Pallas ; car la fierté est opposée à la douceur des grâces, et d’ailleurs peut souvent être soupçonnée d’affectation.
(Montesquieu, Essai sur le goût)
+
[simplexité][amphibo-logique]
PROGRESSION DE LA SURPRISE.

Ce qui fait les grandes beautés, c’est lorsqu’une chose est telle que la surprise est d’abord médiocre, qu’elle se soutient, augmente, et nous mène ensuite à l’admiration. Les ouvrages de Raphaël frappent peu au premier coup d’œil : il imite si bien la nature, que l’on n’en est d’abord pas plus étonné que si l’on voyait l’objet même, lequel ne causerait point de surprise. Mais une expression extraordinaire, un coloris plus fort, une attitude bizarre d’un peintre moins bon nous saisit du premier coup d’œil, parce qu’on n’a pas coutume de la voir ailleurs. On peut comparer Raphaël à Virgile, et les peintres de Venise, avec leurs attitudes forcées, à Lucain : Virgile, plus naturel, frappe d’abord moins, pour frapper ensuite plus ; Lucain frappe d’abord plus, pour frapper ensuite moins.
L’exacte proportion de la fameuse église de Saint-Pierre fait qu’elle ne paraît pas d’abord aussi grande qu’elle l’est. car nous ne savons d’abord où nous prendre pour juger de sa grandeur. Si elle était moins large, nous serions frappés de sa longueur ; si elle était moins longue, nous le serions de sa largeur. Mais à mesure que l’on examine, l’œil la voit s’agrandir, l’étonnement augmente. On peut la comparer aux Pyrénées, où l’œil, qui croyait d’abord les mesurer, découvre des montagnes derrière les montagnes, et se perd toujours davantage.
Il arrive souvent que notre âme sent du plaisir lorsqu’elle a un sentiment qu’elle ne peut pas démêler elle-même, et qu’elle voit une chose absolument différente de ce qu’elle sait être : ce qui lui donne un sentiment de surprise dont elle ne peut pas sortir. En voici un exemple. Le dôme de Saint-Pierre est immense. On sait que Michel-Ange voyant le Panthéon, qui était le plus grand temple de Rome, dit qu’il en voulait faire un pareil, mais qu’il voulait le mettre en l’air. Il fit donc sur ce modèle le dôme de Saint-Pierre ; mais il fit les piliers si massifs, que ce dôme, qui est comme une montagne que l’on a sur la tête, parait léger à l’œil qui le considère. L’âme reste donc incertaine entre ce qu’elle voit et ce qu’elle sait, et elle reste surprise de voir une masse en même temps si énorme et si légère.
(Montesquieu, Essai sur le goût)
+
[pop][chanson][EE]

DES BEAUTÉS QUI RÉSULTENT D'UN CERTAIN EMBARRAS DE L’ÂME.
[  ]
De même dans nos pensées, lorsqu’elles contiennent une opposition qui est contre le bon sens, lorsque cette opposition est commune et aisée à trouver, elles ne plaisent point et sont un défaut, parce qu’elles ne causent point de surprise ; et si au contraire elles sont trop recherchées, elles ne plaisent pas non plus. Il faut que dans un ouvrage on les sente parce qu’elles y sont, et non pas parce qu’on a voulu les montrer ; car pour lors la surprise ne tombe que sur la sottise de l’auteur.
Une des choses qui nous plaît le plus, c’est le naïf ; mais c’est aussi le style le plus difficile à attraper : la raison en est qu’il est précisément entre le noble et le bas ; et il est si près du bas, qu’il est très-difficile de le côtoyer toujours sans y tomber.
Les musiciens ont reconnu que la musique qui se chante le plus facilement est la plus difficile à composer : preuve certaine que nos plaisirs et l’art qui nous les donne sont entre certaines limites.
À voir les vers de Corneille si pompeux et ceux de Racine si naturels, on ne devinerait pas que Corneille travaillait facilement et Racine avec peine.
Le bas est le sublime du peuple, qui aime à voir une chose faite pour lui et qui est à sa portée.
Les idées qui se présentent aux gens qui sont bien élevés, et qui ont un grand esprit, sont ou naïves, ou nobles, ou sublimes.
[ ]
    Michel-Ange est le maître pour donner de la noblesse à tous ses sujets. Dans son fameux Bacchus, il ne fait point comme les peintres de Flandres qui nous montrent une figure tombante, et qui est, pour ainsi dire, en l’air. Cela serait indigne de la majesté d’un dieu. Il le peint ferme sur ses jambes ; mais il lui donne si bien la gaieté de l’ivresse, et le plaisir à voir couler la liqueur qu’il verse dans sa coupe, qu’il n’y a rien de si admirable.
Dans la Passion, qui est dans la galerie de Florence, il a peint la Vierge debout, qui regarde son fils crucifié, sans douleur, sans pitié, sans regret, sans larmes. Il la suppose instruite de ce grand mystère, et par là lui fait soutenir avec grandeur le spectacle de cette mort.
Il n’y a point d’ouvrage de Michel-Ange où il n’ait mis quelque chose de noble : on trouve du grand dans ses ébauches mêmes, comme dans ces vers que Virgile n’a point finis.
[  ]
(Montesquieu, Essai sur le goût)



#
[EE]
Les grandes parures ont rarement de la grâce, et souvent l’habillement des bergères en a. Nous admirons la majesté des draperies de Paul Véronèse ; mais nous sommes touchés de la simplicité de Raphaël et de la pureté du Corrège. Paul Véronèse promet beaucoup, et paie ce qu’il promet. Raphaël et le Corrège promettent peu, et paient beaucoup ; et cela nous plaît davantage.
(Montesquieu, Essai sur le goût)
+
Michel-Ange est le maître pour donner de la noblesse à tous ses sujets. [  ] Il n’y a point d’ouvrage de Michel-Ange où il n’ait mis quelque chose de noble : on trouve du grand dans ses ébauches mêmes, comme dans ces vers que Virgile n’a point finis.
(Montesquieu, Essai sur le goût)



#
[amphibo-logique][formule][simplexité][EE][MES][cosmo-logique][anthropo-logique]
Les grâces se trouvent plus ordinairement dans l’esprit que dans le visage : car un beau visage paraît d’abord, et ne cache presque rien ; mais l’esprit ne se montre que peu à peu, que quand il veut, et autant qu’il veut : il peut se cacher pour paraître, et donner cette espèce de surprise qui fait les grâces.
Les grâces se trouvent moins dans les traits du visage que dans les manières ; car les manières naissent à chaque instant, et peuvent à tous les moments créer des surprises ; en un mot, [  ]
[  ]
Comme la gêne et l’affectation ne sauraient nous surprendre, les grâces ne se trouvent ni dans les manières gênées ni dans les manières affectées, mais dans une certaine liberté ou facilité qui est entre les deux extrémités ; et l’âme est agréablement surprise de voir que l’on a évité les deux écueils. Il semblerait que les manières naturelles devraient être les plus aisées : ce sont celles qui le sont le moins ; car l’éducation, qui nous gêne, nous fait toujours perdre du naturel : or nous sommes charmés de le voir revenir.
Rien ne nous plaît tant dans une parure que lorsqu’elle est dans cette négligence ou même dans ce désordre qui nous cache tous les soins que la propreté n’a pas exigés, et que la seule vanité aurait fait prendre ; et l’on n’a jamais de grâce dans l’esprit que lorsque ce que l’on dit est trouvé et non pas recherché.
Lorsque vous dites des choses qui vous ont coûté, vous pouvez bien faire voir que vous avez de l’esprit, et non pas des grâces dans l’esprit. Pour le faire voir, il faut que vous ne le voyiez pas vous-même, et que les autres, à qui d’ailleurs quelque chose de naïf et de simple en vous ne promettait rien de cela, soient doucement surpris de s’en apercevoir.
(Montesquieu, Essai sur le goût)











#
[JP][symplicité]
Il semblerait que les manières naturelles devraient être les plus aisées : ce sont celles qui le sont le moins ; car l’éducation, qui nous gêne, nous fait toujours perdre du naturel : or nous sommes charmés de le voir revenir.
(Montesquieu, Essai sur le goût)


#<
la simplicité de la simplexité retarde sa complexité
la simplicité de la simplexité (nous) ménage sa complexité
la simplicité de la simplexité diffère sa complexité
de la simplexité la simplicité diffère sa complexité
la simplicité de la simplexité diffère/modère/temporise sa complexité
la simplicité de la simplexité modère sa complexité


#<
simplicité complexité, la simplexité    (+ simplici... et complexité)
simplicit... et complexité, la simplexité

#<
quand la complexité s'implicite, la simplexité

#<
simplexité par la simplicité de la complexité   (+ excité)

#<
la simplicité cite, la complexité excite, la simplexité

#<
la simplicité plie, la complexité (se) déplie, la simplexité

#<
simplicité plie, la complexité remplie, la simplexité...



#<
le simplexe ploie sous la complexité d'une simplicité
le simplexe ploie sous la simplicité d'une complexité   (+ simple exploit)
le simplexe ploie de la complexité sous/dans la simplicité
le simplexe ploie d'une complexité dans la simplicité


#<
la simplexité, c'est la simplicité dans la complexité  (+ dedans, à l'intérieur)
la simplicité dans la complexité, la simplexité


#<
la simplexité infléchit la complexité vers la simplicité
la simplexité infléchit un complexité vers une simplicité


#<
quand la simplicité ressort d'une complexité, c'est la simplexité  (+ le ressort de)
quand une complexité ressort d'une simplicité, c'est la simplexité
simplexité quand/là où simplicité complexité et l'une ressort de l'autre
-
simplexité
simplicité complexité
et l'une ressort de l'autre
-




#
[âge][brachy-logique]
Il [Nietzsche] a été un grand critique, puis il est devenu un mauvais philosophe. De 1869 à 1879 , de 25 à  35  ans, il a été un critique d’une lucidité et d’une profondeur rares, servi par une vaste culture.
[  ]
La part précieuse de son œuvre est dans ces textes ramassés, précis, exempts d’emphase. Ils sont pour l’essentiel contenus dans son premier grand livre, Humain, trop humain , publié en deux parties en 1879 et 1880 . Cette part-là a eu des prolongements dans la suite, notamment dans Aurore , paru en 1881 , mais elle n’a cessé de se réduire et ne s’est pas renouvelée. Elle a été ensevelie sous ce qui est venu après.
[  ]
Le  2e  acte commence quand il quitte Bâle et tente de continuer son œuvre dans l’isolement qui est désormais le sien. Il n’avance plus, il fait du sur-place et tente de sortir de l’impasse en haussant le ton, en se faisant prophète.
[  ]
C’est ainsi que le grand critique devient un mauvais philosophe.
[  ]
Si j’en avais l’occasion, je rétablirais le premier Nietzsche en le dégageant de tout ce qui a terni, voire complètement obscurci son éclat d’essayiste. Éditeur, je garderais la plus grande partie de Humain, trop humain, j’y ajouterais les textes ultérieurs qui sont de la même eau et j’en confierais la traduction, non à des spécialistes de sa philosophie, mais à des écrivains aussi rapides, justes et inventifs que lui à l’époque. Il eût fallu Stendhal, que Nietzsche admirait comme il admirait Chamfort ou Pascal. La France, non l’Allemagne, était pour lui le pays de l’excellence.
[  ]
J’esquisse ainsi très rapidement l’idée d’un premier Nietzsche dont je partage la perspective, à ma façon plus prudente, et d’un second dont je me dissocie complètement. Si j’avais un jour le temps, je me ferais fort de mettre en lumière le contraste entre l’un et l’autre. Je mettrais mieux en évidence la force, la pertinence et l’actualité du jeune auteur, celui de la période bâloise et des années qui ont immédiatement suivi et je m’arrêterais sur certaines causes proprement philosophiques de son échec ultérieur.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet, éd. Alllia)

+
#
[à Romain]

Le jeudi 15 juillet 2021 à 10:49:51 UTC+2, karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :
Objet : [Nouvel article] LES DIEUX ET LES VITAMINES

Non, connaissais pas.
Mais, mouaif.
(Et ceci dit après avoir, en complément, consulté sa page Wikipédia et les 4e de couv de ses (hélas seuls) romans disponibles sur AVH.)
Mon temps est trop compté pour m'y intéresser davantage, a priori. Et dans la ligne de Nietzsche, dixit Roland ? Plus la mienne.
J'ai été plus interpellé et amusé par ce que Billeter dit justement de Nietzsche. Et un peu injustement d'ailleurs, mais peut-être qu'un peu, et amusant et intéressant en tout cas. Dans l'un de ces trois derniers mini-ouvrages. Le propre du sujet.
Allez, quelques extraits choisis (entre lesquels il développe sa critique mais alors je te renvoie au texte qu'en bonus je te ci-joins au cas où...) :

Il [Nietzsche] a été un grand critique, puis il est devenu un mauvais philosophe. De 1869 à 1879 , de 25 à  35 ans, il a été un critique d’une lucidité et d’une profondeur rares, servi par une vaste culture.[  ]
La part précieuse de son œuvre est dans ces textes ramassés, précis, exempts d’emphase. Ils sont pour l’essentiel contenus dans son premier grand livre, Humain, trop humain, publié en deux parties en 1879 et 1880 . Cette part-là a eu des prolongements dans la suite, notamment dans Aurore, paru en 1881, mais elle n’a cessé de se réduire et ne s’est pas renouvelée. Elle a été ensevelie sous ce qui est venu après.
[  ]
Le  2e acte commence quand il quitte Bâle et tente de continuer son œuvre dans l’isolement qui est désormais le sien. Il n’avance plus, il fait du sur-place et tente de sortir de l’impasse en haussant le ton, en se faisant prophète.
[  ]
C’est ainsi que le grand critique devient un mauvais philosophe.
[  ]
Si j’en avais l’occasion, je rétablirais le premier Nietzsche en le dégageant de tout ce qui a terni, voire complètement obscurci son éclat d’essayiste. Éditeur, je garderais la plus grande partie de Humain, trop humain, j’y ajouterais les textes ultérieurs qui sont de la même eau et j’en confierais la traduction, non à des spécialistes de sa philosophie, mais à des écrivains aussi rapides, justes et inventifs que lui à l’époque. Il eût fallu Stendhal, que Nietzsche admirait comme il admirait Chamfort ou Pascal. La France, non l’Allemagne, était pour lui le pays de l’excellence.
[  ]
J’esquisse ainsi très rapidement l’idée d’un premier Nietzsche dont je partage la perspective, à ma façon plus prudente, et d’un second dont je me dissocie complètement. Si j’avais un jour le temps, je me ferais fort de mettre en lumière le contraste entre l’un et l’autre. Je mettrais mieux en évidence la force, la pertinence et l’actualité du jeune auteur, celui de la période bâloise et des années qui ont immédiatement suivi et je m’arrêterais sur certaines causes proprement philosophiques de son échec ultérieur. [  ]

+

Le jeudi 15 juillet 2021 à 11:01:47 UTC+2, Romain Villet <villet.romain@gmail.com> a écrit :


Très intéressant effectivement et qui place lesdits trois petits ouvrages sur la liste de mes prochaines lectures.
Me fait surtout gamberger ce qu'il dit de l'isolement qui oblige à hausser le ton et à se faire prophète. C'est parfaitement en écho avec ma récente relecture de La recherche. Dans Jean Santeuil (qu'il est tellement plus juste d'appeler Seuil Tengeant
), Proust  ne pénètre pas le monde, ce qu'il écrit reflète le caractère énigmatique de tout ce qu'il voit. Dans l'oeuvre définitive, isolé, il pénètre dans le cercle et révèle, en prophète, en visionnaire, ce que, avant même ton mail de ce matin, je baptisais déjà un arrière monde. Ce qui excuse alors sa manière prophétique, c'est la justesse des conclusions qu'il énonce.  Mais il y a bel et bien entre les deux périodes un passage à l'isolement et à la certitude d'être le révélateur d'une vérité supérieure, profonde et cachée.
Donc, grain à moudre tu me donnas, sois-en remercier par tous les moulins de mon coeur.
Rl l

+
Ah et merci aussi pour la pièce jointe qu'une première lecture précipitée de ton mail ne m'avait pas permis de découvrir. Merci donc.
R
+

Le jeudi 15 juillet 2021 à 12:09:59 UTC+2, karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :



Avant d'aborder les derniers Billeter, as-tu seulement lu et (dirait-il) intégrer les (plus généralistes) précédents ? Dont sa petite somme (nettement préférable en édition remaniée 2017, manquante sur ZLibrary mais dispo sur AVH !) Esquisses. (Et, comme tu parles de la justesse des conclusions énoncées par Proust, tiens : « Ces esquisses, je les ai retravaillées, mais j'en ai conservé la forme. Je m'en sers pour tenter de résumer ce que j'ai appris, depuis trois quarts de siècle, et pour ébaucher des conclusions. »)

Moi, largement acquis, comme tu sais, à ses Leçons sur Tchouang-tseu, et ce depuis plus d'une décennie, je m'étais arrêté, en plus de son Lichtenberg en passant, à son Paradigme. Croyant, non seulement qu'il tentait capillotracteurement de sauver l'idée de la liberté subjective, la libre-volonté, mais qu'il s'égarait ensuite en essais politiques, sur l'Europe, blabla. Relative erreur de ma part ! Que je rattrape copieusement ces temps-ci.
Je pensais d'ailleurs te renvoyer à son journal de deuil, deuil de sa femme, compagne de toute une vie, mais, notable singularité, journal de deuil philosophique : Une autre Aurélia. Et je t'y renvoie donc vivement, jusqu'à le ci-joindre encore, si tu veux.
Quant à Proust et ce que tu en dis, on trouve dans Esquisses, cette (exquise) esquisse dans l'esquisse (bon, là, on dirait que je fais du Gainsbourg) :

 [  ]   Que le travail de la pensée se fait dans le corps, j'en ai la preuve dans le bien-être profond que j'éprouve quand l'expression juste s'impose finalement à moi. Ce sont des moments d'aise et de légèreté où plus rien ne me manque, où le bonheur est complet. Je souffre au contraire quand le processus est paralysé. J'ai parfois le sentiment que je ne m'en sortirai pas et suis pris de panique à l'idée que je vais échouer. C'est ce qui rend l'exercice de la pensée difficile, voire insupportable pour certains : parce qu'elle est la gestation de quelque chose de nouveau, elle avance dans le noir.

    Une fois enclenché, cependant, ce travail-là ne s'arrête plus. C'est l'une des lois de notre activité que tout processus d'intégration aspire à se poursuivre. Il est animé par des forces qui ont commencé à s'unir et veulent s'unir plus encore, et se manifeste à nous comme un désir – qui ne peut s'assouvir que par l'accomplissement du processus. Ce sont les clochers de Martinville que le petit Marcel aperçoit à un retour de promenade et n'a de cesse de mettre en mots, dans Du côté de chez Swann. Toute la Recherche du temps perdu est d'ailleurs un seul et grand processus d'intégration dont naît le pouvoir de dire ce qui fut et de sauvegarder par là ce qui a été vécu.

    Il arrive que cette maturation soit empêchée d'aboutir parce que les mots font défaut. Du désir et de l'impuissance naît alors la mélancolie. Elle est souvent le lot des penseurs, comme l'a déjà noté Aristote, mais nous la connaissons tous. [  ]

+

Le jeu. 15 juil. 2021 à 12:36, (otto)karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :
Et je suppose qu'en fidèle, cette série ne t'a pas échappé. Moi je tombe dessus à l'instant dans mes recherches sur... Le Corrège. Eh oui, rien à voir.
https://www.franceculture.fr/emissions/series/confines-avec-keith-jarrett

+

Le jeudi 15 juillet 2021 à 13:21:35 UTC+2, Romain Villet <villet.romain@gmail.com> a écrit :


Ce que tu m'envoies de Billeter est plus qu'alléchant et je vais donc m'y mettre tout bientôt.
Pour l'émission sur Jrrett, elle est malheureusement nul. Adèle est trop rigide pour trouver quoi que ce soit à dire ou même une bonne question à poser sur ce génie qui  la dépasse de trop et de toute part.
Merci donc pour l'Aurelia.
R






#
[pour vincent][eurêka][créage][maturage][âge]
    ESQUISSE no 26. Une autre vertu du langage est qu'il nous donne le pouvoir de dire – non pas de dire quelque chose à quelqu'un pour l'informer, mais dire au sens fort : de dire la chose. Il nous donne le pouvoir de dire ce qui n'a pas été dit, demandait à être dit et, dit, crée une situation nouvelle. Un sentiment, une émotion, une intuition, une image, une idée, un argument, une réplique se forme en moi par un processus d'intégration dont je ne suis pas le maître et aboutit au dire. Cela peut s'accomplir à la vitesse de l'éclair et me surprendre moi-même autant que celui à qui je parle. “La parole est soudaine et c'est un Dieu qui tremble”, disait Apollinaire.23 Dire a toujours, sur le moment, le caractère de la nouveauté, pour moi-même et pour autrui. Ce dire constitue un moment de vérité parce qu'il est un acte de toute la personne.
    Le processus peut être plus lent. Dans la conversation, j'hésite parce que je sens qu'une idée fait son chemin et que j'attends qu'elle soit mûre pour être dite. La gestation peut être encore plus longue, elle peut durer des heures, des jours, des mois, des années. Je peux vivre longtemps avec le sentiment que quelque chose doit être dit, sans savoir quoi, et vivre comme une délivrance le moment où les mots se forment et m'apprennent enfin quelle était ma pensée.
    Il faut parfois lutter pour parvenir à dire. J'en fais l'expérience tous les jours quand je me remets à cet ouvrage. À chaque pas me viennent d'abord des mots que j'ai déjà utilisés, des phrases toutes faites. Je m'aperçois que la chose est mal dite ou n'est pas dite du tout. J'essaie d'autres mots, d'autres tournures qui ne conviennent pas mieux – jusqu'au moment où je me rends compte que pour sortir de l'impasse, je dois quitter le langage, revenir en deçà et repenser la chose afin qu'advienne l'expression juste. Au lieu d'avancer, comme je voulais le faire parce que j'étais pressé, je dois m'arrêter et laisser reprendre en moi un processus d'intégration dont le cheminement et le rythme ne m'appartiennent pas. Rien ne sert de parler, dirait La Fontaine, il faut faire halte et laisser venir. En plus court : rien ne sert de parler, il faut dire.
    Que le travail de la pensée se fait dans le corps, j'en ai la preuve dans le bien-être profond que j'éprouve quand l'expression juste s'impose finalement à moi. Ce sont des moments d'aise et de légèreté où plus rien ne me manque, où le bonheur est complet. Je souffre au contraire quand le processus est paralysé. J'ai parfois le sentiment que je ne m'en sortirai pas et suis pris de panique à l'idée que je vais échouer. C'est ce qui rend l'exercice de la pensée difficile, voire insupportable pour certains : parce qu'elle est la gestation de quelque chose de nouveau, elle avance dans le noir.
    Une fois enclenché, cependant, ce travail-là ne s'arrête plus. C'est l'une des lois de notre activité que tout processus d'intégration aspire à se poursuivre. Il est animé par des forces qui ont commencé à s'unir et veulent s'unir plus encore, et se manifeste à nous comme un désir – qui ne peut s'assouvir que par l'accomplissement du processus. Ce sont les clochers de Martinville que le petit Marcel aperçoit à un retour de promenade et n'a de cesse de mettre en mots, dans Du côté de chez Swann. Toute la Recherche du temps perdu est d'ailleurs un seul et grand processus d'intégration dont naît le pouvoir de dire ce qui fut et de sauvegarder par là ce qui a été vécu.
    Il arrive que cette maturation soit empêchée d'aboutir parce que les mots font défaut. Du désir et de l'impuissance naît alors la mélancolie. Elle est souvent le lot des penseurs, comme l'a déjà noté Aristote26, mais nous la connaissons tous. [  ]
(Jean François Billeter, Esquisses (2016), n°26)




#
[formule][amphibo-logique][EE][style]
Par la douceur expressive de ses personnages et la large utilisation de la perspective, tant dans les peintures sacrées que profanes, il [Le Corrège] s'est imposé dans la vallée du Pô comme le porteur le plus moderne et audacieux des idéaux de la Renaissance italienne. En effet, à l'explosion de la couleur vénitienne et du maniérisme romain, il oppose un style fluide et lumineux à une forte implication émotionnelle. Dans un effort pour obtenir l'expression maximale de légèreté et de grâce, Le Corrège est un précurseur de la peinture illusionniste. Il introduit la lumière et la couleur pour contrebalancer les formes et développe ainsi de nouveaux effets de clair-obscur, créant l'illusion de la plasticité avec des aperçus parfois durs et des chevauchements audacieux.
[  ]
La lumière, déclinée selon un clair-obscur doux et délicat, en a fait un des points de non-retour de la peinture [  ]
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Corr%C3%A8ge)
+
    La peinture de Corrège s'inspire dans un premier temps du style de Mantegna, puis, après le voyage à Rome du peintre (1517-1518), l'influence des grandes figures de la Haute Renaissance se fait sentir (Raphaël, Léonard de Vinci, Michel-Ange). Mais en une quinzaine d'années seulement, ce peintre atypique ira plus loin que ses inspirateurs.  
    Corrège évolue vers ce que certains historiens appellent le protomaniérisme ou le protobaroque. Ce vocabulaire un peu affecté signifie simplement qu'une inflexion très nette caractérise la peinture de Corrège par rapport à celle de la Haute Renaissance, dont Raphaël représente l'acmé pour les contemporains.
    En quoi consiste cette inflexion ? Elle comporte deux aspects. D'une part, Corrège emprunte à Vinci l'art du sfumato et du chiaroscuro pour produire une peinture tonale ne comportant pas de délimitation nette des différentes couleurs, mais des transitions subtiles et une lumière atténuée qui annonce le clair-obscur du baroque. On observe en particulier l'influence de Vinci dans Noli me tangere (v. 1525) et Le mariage mystique de Sainte Catherine (1526-27). D'autre part, le relatif statisme des premières œuvres va laisser place à une animation, à un sens du mouvement qui rappelle parfois Michel-Ange (Fresques de San Giovanni Evangelista, détail 2, 1520-24), puis à un maniérisme (Léda avec le cygne, 1531-32) que l'artiste transmettra à ses élèves, en particulier Francesco Mazzola, dit Le Parmesan.
 En étant ni tout à fait maniériste, ni encore baroque, mais plus vraiment classique, la peinture de Corrège représente un moment unique où couleur et mouvement se fondent avec une élégance singulière et une poésie sans égale.
(https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-15-16e-siecles/correge.html)


#
[ascèse][créage]
Malgré un voyage à Rome, il [Le Corrège] vit replié dans sa province, ce qui lui permet d'être différent tout en tenant compte des créations de ses homologues tels qu'Andrea Mantegna, Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Corr%C3%A8ge)


#<
[rappel][calembourage]
la littérature nous donne lit et rature
la littérature nous fait lit et rature  (= "nous fait" : nous forme/fabrique + nous donne comme résultat)
la littérature nous fait lit et rature de notre manière de vivre/rapport au monde
la littérature nous fait lit et rature de notre monde
la littérature nous fait/offre lit et rature de notre (rapport au) monde
la littérature nous fait bien lit et rature dans notre (propre) monde
la littérature nous fait bien lit et rature dans notre (rapport au) monde
la littérature nous fait bien lit et rature dans notre monde
-
la littérature nous fait bien
lit et rature
dans/de notre monde
-
la littérature nous fait bien
lit et rature
de notre/la réalité
-
la littérature
nous fait
lit et rature
(O/<.)


+
#
Nouveau Roman, Correspondance, éd. Gallimard, 2021
lettre 18 : claude ollier : lit, thé, rature
lettre 67 : claude simon : la « lis-tes-ratures »


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[vrac]!![cata-logique]!!
Q'uon le veuille ou non on fait le bilan. Si je vois ma vie, là, en rapide, c'est pas forcément marquant. Qu'est-ce qu'il me me reste. Bon, ok, ce que je retiens, c'est que je suis en vrac déjà dans l'histoire, là. Ça, c'est parce que je suis en vrac moi aussi. Bon, je vais faire un peu de rangement. Après tout, écrire, c'est ça. (Sur son écran il a écrit : "écrire, c'est ranger le vrac de la vie.) Rapide. Je veux pas raconter les choses dans l'ordre. Parce qu'en fait dans l'ordre, sinon, c'est le bordel.
(Les poupées russes [film], 1')


#
[TP][créage][DE][méthodo-logique]
– Et ton livre, c'est fini, quoi ?
– Je peux pas tout faire en même temps, c'est tout !
(Les poupées russes [film], 10')
+
..
Il faut pas que tu oublies d'écrire. Des choses importantes.Tu es doué pour ça ! Je l'ai toujours su.
(Les poupées russes [film], 17'30)


#
[conformage]
À t'écouter, toi, tu veux toujours qu'on fasse comme tout le monde.
(Les poupées russes [film], 11')

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On a changé "les dix petits nègres", etc., ira-t-on jusqu'à changer le nom du Monténégro ?

#
[moyenhomme][maudit][trompette de la renommée]
On voit se produire ce que Nietzsche avait observé dans le cas de Schopenhauer : quand une philosophie est reprise par le grand nombre, elle l’est par ses côtés les plus faibles.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet)




#
[acrasie][défausophie][DE][autophilosophe][JFB][autoconditionnement]
    Les résultats de cette expérience semblent indiquer que les individus qui reconnaissent et admettent leurs problèmes d’atermoiements sont mieux à même d’utiliser les outils du « pré-engagement » pour réussir à les surmonter.
    Ce que nous avons appris sur des étudiants pourrait-il s’appliquer à la vie de tous les jours ? Selon moi, oui. Résister à la tentation, et gagner en maîtrise de soi, sont deux grands objectifs de l’Homme. Et tant qu’on ne les a pas atteints, on s’expose à des ennuis à répétition. Autour de moi, je ne vois que des gens qui cherchent à bien faire [  ].
Cette quête de maîtrise de soi est partout : dans les livres et les magazines, à la radio et à la télévision, on ne parle que de cela.
    Mais tous ces lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ne sont pas plus avancés que mes étudiants pour autant. Et cette situation perdurera tant qu’on n’aura pas compris que, sans pré-engagement, la tentation est toujours la plus forte.
    Que faire, alors ? Les expériences que j’ai décrites plus haut démontrent que lorsqu’une « voix extérieure » donne des ordres, nous nous mettons, pour la plupart, au garde-à-vous. En effet, les étudiants auxquels j’avais imposé une date de remise des travaux ont obtenu les meilleures notes. Cela dit, on n’est pas toujours en situation de pouvoir hurler des ordres. Un bon compromis semble alors consister à donner aux gens la possibilité de s’engager sur la voie de leur choix. Quoique moins efficace que la version dictatoriale, cette technique est susceptible de pousser les candidats au changement dans la bonne direction.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)
+
#
[acrasie][autoconditionnement][DE][méthodo-logique]
    En s’inspirant de 1984, on pourrait interdire aux gens de dépenser. Les consommateurs se retrouveraient dans la même situation que les étudiants à qui j’avais imposé une date de remise des travaux. Mais on peut aussi chercher un moyen plus astucieux d’inciter les gens à surveiller leurs dépenses. Il y a quelques années de cela, on m’a parlé de la technique du verre congelé. Technique qui consiste à plonger votre carte de crédit dans un verre d’eau, puis à mettre le verre au congélateur. Par la suite, quand on éprouve le besoin impulsif de faire un achat, on doit attendre que la glace ait fondu pour retirer la carte du verre. Et la pulsion d’achat aura eu tout le temps de disparaître. (Avant de mettre le verre au micro-ondes pour accélérer le processus, dites-vous que la bande magnétique de la carte n’y survivra pas.)
[  ]
    Que faire, alors ? Pourrait-on envisager la mise en place d’un système où une certaine liberté de choix cohabiterait avec des limites imposées (ce qu’avait expérimenté la classe de Gaurav) ? Pour ma part, j’ai commencé à réfléchir à une carte de crédit « nouvelle génération » : une carte self-control, grâce à laquelle le consommateur pourrait brider ses dépenses. Il déciderait, à l’avance, du montant affecté à chaque catégorie, chaque boutique, et chaque plage horaire. [  ] Qu’arriverait-il en cas de dépassement de la limite ? Ce serait au détenteur de la carte de le décider. Ainsi pourrait-il demander à ce que sa carte soit rejetée ; ou bien à payer une taxe supplémentaire dont le produit serait versé à un organisme de charité, un proche ou sur un compte d’épargne. On pourrait aussi envisager une variante du « verre congelé », avec une période de « dégel » pour les gros achats. Et pourquoi pas l’envoi automatique d’un e-mail à votre épouse, votre mère, ou un ami : [  ]
« Ce projet n’est pas aussi insensé qu’il y paraît. Songez, par exemple, aux « cartes intelligentes34 », qui commencent à inonder le marché. D’un format « normal », elles disposent de capacités étonnantes, permettant notamment à leur détenteur de personnaliser ses besoins, et de l’aider à gérer son crédit. Pourquoi ces cartes ne pourraient-elles pas intégrer un limiteur qui agirait sur les transactions monétaires dans certaines conditions ?
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)



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[à Romain]

Le jeudi 15 juillet 2021 à 23:55:54 UTC+2, Romain Villet <villet.romain@gmail.com> a écrit :


Il y aurait tant à dire sur cette nouvelle Aurélia!  Putain comme c'est bien, sensible, intelligent, remarquablement dit!
Je suis frappé par la très abondante référence à la musique, la vie de couple comme duo,  ;a  la vie commune comme une  musique de chambre,  les notes d'écoute, la musique jusqu'e dans ses rêves , "tout un opéra". Tu sais s'il joue? S'il a écrit plus spécifiquement sur la musique?  Si ce n'est qu'une omniprésence diffuse?
En tout cas, ça fait un bien fou!
Merci.
R

+

Le vendredi 16 juillet 2021 à 00:57:01 UTC+2, karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :

Sur cette autre Aurélia, et sur Billeter. Que je bouffe presque à longueur de journée, avec derrière la tête le vieux rêve ranimé que j'avais jadis d'aller le rencontrer, l'interviewer... Le voilà maintenant à 84 ans, je crois, et moi mourant. Dommage ? Mais je désespère pas encore tout à fait. (Et d'abord ou au moins en devenir suffisamment spécialiste.)
Sur la musique, bah tu sais qu'il parle presque systématiquement du cas de l'instrumentiste, pour ce qui est de l'intégration d'un geste, son perfectionnement... jusqu'à ce que j'appelle, moi, la "symplicité". Dès ses leçons sur Tchouang-tseu, je crois, et dans presque chacun de ses livres suivants où il expose sa propre philosophie, en se reformulant d'ailleurs de plus en plus synthétiquement.

Mais de la musique elle-même ou de sa mélomanie, disons, pas tant que ça, je crois, car il fait toujours au plus bref et sec, comme j'adore, mais voilà aussi pourquoi je voudrais l'interviewer, et depuis longtemps, pour entrer un peu plus dans la chair de sa vie, de son travail, etc., mais, et j'y viens enfin, sur son rapport à la musique ou autres considérations musicales ou mélomanes, il y a au moins ce passage, dans Un Paradigme :

    Tels sont les effets de l'inégalité, de celle qui est “utile à l'homme”. Mais j'ai aussi en moi la passion de l'égalité. J'en perçois la manifestation dans certaines de mes préférences esthétiques.
    Glenn Gould me remplit d'allégresse quand il joue du Bach parce qu'en détachant parfaitement toutes les lignes mélodiques, il crée à la fois une pluralité et une égalité. Il était gaucher, ce qui le portait à donner de l'importance aux basses, mais cet équilibre exprime surtout une sensibilité morale – protestante, celle de Bach. L'enchantement résulte d'un échange entre parties d'égale dignité. Ce contrepoint savant exige du pianiste une forme supérieure d'intégration : il doit déléguer entièrement à l'activité du corps l'exécution des différentes voix pour ne plus s'occuper que de leurs rapports, en se situant quelque part au-dessus et en s'y maintenant sans appui. L'auditeur est convié à un exercice analogue. Notons aussi la préférence de Glenn Gould pour le pizzicato : quand l'auditeur crée une mélodie à partir de notes détachées, il développe une activité plus intense que si elles étaient déjà liées. Il éprouve donc plus de plaisir.
    Comme Giuseppe Tomasi di Lampedusa l'a remarqué, les personnages de Stendhal passent sans cesse du dialogue intérieur qu'ils entretiennent avec eux-mêmes au dialogue avec autrui et inversement, comme nous le faisons continûment dans la réalité. Ces enchaînements si vrais forment aussi un contrepoint permanent. Mais Stendhal fait plus, car il met sur un pied d'égalité les raisonnements de tous les protagonistes, hommes ou femmes, quelle que soit leur place dans la société et leur valeur morale – d'où résulte une pluralité dans l'égalité. Il est très sensible aux discontinuités, aux changements de régime, aux actes non prémédités. Il admire la puissance agissante. Il n'admet rien au-dessus de la personne et fait preuve d'un sens aigu de l'historicité de ses personnages – et de la sienne propre. [ ]
(Jean François Billeter, Un paradigme)

Et je sais pas ou plus s'il est instrumentiste lui-même. Je crois pas mais j'ai un doute. Je retomberai peut-être sur une interview où... et alors je te dirai, ou bien j'irai la faire moi-même ?  Vieux rêve... Mais, malgré tout et tout, j'essaie enfin, ces temps-ci, de m'en donner un peu les moyens. De mettre ce projet en route. Malgré tout et tout...











2021 07 16



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[TP][perfectionnage][PL]
Un artisle, peintre ou écrivain, est à la lois I'homme le plus libre, par rapport à la Société et le moins libre, par rapport à lui-même et à ses exigences.
(Jacques Perry, in Neuburger Annie, La Sélection des Libraires de Fr avril 66 - 2)

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nul l'autre pareil
nul, l'autre, pareil



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Je cite celle-là parce que Goya nous en a donné une idée. Ses eaux-fortes sont une expression plus puissante que tous les témoignages oraux ou écrits, photographiques ou filmés, que l’on puisse produire sur le malheur parce que chacune est une vision. Goya a mis sous chacune d’elles une légende – un mot ou une phrase. Elles sont de ce fait l’expression d’une intégration aboutie qui les rend vraies, et par là mémorables à un degré qu’aucun autre moyen ne permet d’atteindre. Elles sont en outre vraies parce qu’elles montrent les souffrances... [  ]
(Jean François Billeter, Le propre du sujet)
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[formule]
Je cite celle-là parce qu['il] nous en a donné une idée. Ses [formules] sont une expression plus puissante que tous les témoignages oraux ou écrits, photographiques ou filmés, que l’on puisse produire sur le malheur parce que chacune est une vision. [  ] chacune d’elles une légende – un mot ou une phrase. Elles sont de ce fait l’expression d’une intégration aboutie qui les rend vraies, et par là mémorables à un degré qu’aucun autre moyen ne permet d’atteindre. Elles sont en outre vraies parce qu’elles montrent les souffrances... [  ]


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[maladie][pessimisme][DE][dépression][noirage]
Le pessimisme sur notre avenir n’est pas une raison de nous laisser aller à la négligence et aux passions tristes, qui ne font que nourrir le malheur. Gardons un cap, on ne sait jamais.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet)

>>>


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[autophilosophe]![apprentissage][politique]
En voici un. Que la connaissance du sujet donne naissance au projet que j’ai dit, que ce projet soit compris et promu par un nombre grandissant d’Européens et que naisse une païdeïa, cette éducation de l’homme qui paraissait nécessaire aux penseurs de l’Antiquité afin que la connaissance soit le ferment de la vie sociale, ambition à laquelle la philosophie moderne n’est pas revenue. Il s’agirait moins d’éduquer, et moins encore de “former”, que de faire en sorte que chaque sujet se forme, pour lui-même et pour les autres. On serait à l’opposé de la machine actuelle, qui entretient l’inégalité entre la classe des diplômés, qui la font fonctionner en échange d’avantages variés, par leurs divers savoirs spécialisés, et tous les inférieurs qui la font tourner à leurs dépens parce qu’ils n’ont pas d’autre choix. Telle est selon moi la vision dont l’Europe a besoin pour s’orienter et qui a besoin de l’Europe pour se réaliser, si elle doit l’être quelque part.
(Jean François Billeter, Le propre du sujet)
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#<
[autophilosophe]
philosophe
par et pour soi-même
paré pour le reste
(O/<.)


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[philosavis][défausophie][intelligence]
Par ailleurs, la propriété ne se limite pas aux choses. Elle peut aussi s’appliquer aux opinions. Observons ce qui se passe, une fois qu’on a acquis la propriété d’une idée – qu’il s’agisse de politique ou de sport. On l’aime davantage qu’on le devrait. On la surestime. Et, en général, on a du mal à s’en défaire... parce qu’on ne supporte pas l’idée de la perdre. On se retrouve alors avec une idéologie rigide.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)

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[objoie][-',-]
En effet, nous sommes littéralement cernés par les tentations – tous ces achats qui promettent de nous rendre la vie plus douce (maison plus grande, deuxième voiture, lave-vaisselle, tondeuse à gazon, etc.). Cela dit, une fois le nouveau bien acquis, on a énormément de mal à retourner à notre état antérieur. Ainsi que je l’ai expliqué, la propriété modifie notre vision des choses. Tout à coup, retourner à notre état de propriété antérieur fait l’effet d’être une perte intolérable.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)

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[DE][maximalisme][épure][minimalisme][méta][MM][TP][ÀR]
    Dans notre monde moderne, nous nous efforçons pareillement de parer à toutes les éventualités. Nous achetons [  ] au cas où [  ]. [  ] C’est ainsi qu’on se retrouve donc avec un ordinateur suréquipé par rapport à nos besoins. Concernant les enfants, à multiplier les activités, on leur fait perdre leur temps, le nôtre, et on les empêche peut-être d’en maîtriser une à fond. À ne vouloir rien rater d’important, on passe à côté des choses qui comptent réellement. [  ]
[  ]
    Malheureusement pour lui, les cursus d’informatique et d’architecture étaient incompatibles. Mais comment abandonner une carrière au profit d’une autre ? S’il s’engageait dans l’informatique, il aurait du mal à se replonger dans l’architecture ; et s’il privilégiait l’architecture, il pouvait faire une croix sur ses rêves d’informatique. Cela dit, en s’inscrivant dans les deux cursus, il avait toutes les chances de faire chou blanc à la fin de sa quatrième année, et il lui en faudrait une cinquième (payée par ses parents) pour rectifier le tir. (Au final, Joe opta pour l’informatique, et allia ses deux passions en devenant dessinateur de sous-marins nucléaires.)
[  ]
    Pourquoi avons-nous tant de mal à faire un choix ? Qu’est-ce qui nous pousse à conserver le plus d’options possible, et ce parfois à grands frais ? Pourquoi refuse-t-on de s’engager ?
[  ]
Albert venait de confirmer une de nos hypothèses : face à un environnement simple, et avec un objectif clair, nous savons tous obtenir satisfaction.
[  ]
Est-ce là un mode de vie efficace (surtout si l’on y ajoute deux ou trois portes chaque semaine) ? J’ignore ce qu’il en est dans votre vie privée, mais dans notre expérience, ce marathon s’est révélé à la fois stressant et contre-productif. [ ] Le fait est que, en restant dans une même salle, quelle qu’elle soit, ils auraient gagné davantage. (Essayez d’appliquer cette conclusion à votre vie quotidienne ou à votre carrière.)
[  ]
nos étudiants persistèrent dans l’irrationnel, afin de ne se couper d’aucune option.
[  ]
Comment faire, pour enfin être libre de se défaire des choix insignifiants ? Dans La Peur de la liberté (1941), le psychanalyste Erich Fromm nous explique que, dans une démocratie moderne, les individus ne sont pas menacés par l’absence de possibilités, mais au contraire par une abondance d’options. Sans cesse, on nous rappelle que nous pouvons faire et être ce que nous voulons – le problème étant d’y parvenir. Nous devons nous développer dans tous les domaines ; goûter à toutes les composantes de l’existence ; ne rater aucune des mille choses à voir avant de mourir – au risque de ne connaître que la superficialité. À mon sens, la tentation dont parlait Fromm s’illustre dans la façon dont nos cobayes « couraient » d’une porte à une autre.
[  ]
Un de mes amis me racontait l’autre jour que la meilleure année de son mariage, il l’avait passée à New York, et son épouse à Boston. Ils ne se voyaient alors que le week-end. Auparavant, tous deux habitaient Boston, et ils profitaient des week-ends pour travailler, au lieu de sortir. Quand ils n’eurent plus que deux jours par semaine à passer ensemble, ils consacrèrent davantage de temps à leur couple qu’à leur travail. [ÀR]
[  ]
il serait bon de savoir repérer à quel moment les portes importantes commencent à se fermer.
 
Alors, que faire ? À courir dans tous les sens pour empêcher les portes de se fermer, on ne réussit qu’à s’épuiser – physiquement et financièrement. Au contraire, il nous faut apprendre à fermer, consciemment, certaines portes. À commencer par les petites : [  ].
[  ]
Nous sommes ainsi faits que nous éprouvons le besoin irrationnel de laisser ces portes ouvertes. Mais cela ne doit pas nous empêcher d’essayer de les fermer.

(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)

+

#
(AF)
[ÀR]
Elle (explique à son fils) – Moi je suis sortie avec 7 mecs... enfin 7 princes. Et j'ai vécu dans différents châteaux. Et Xavier, c'est le 4eme prince que j'ai connu. Et aujourd'hui, je suis sur plueisur coups à la fois, plusieurs princes, je sais pas trop, j'hésite. J'en ai rencontré un l'autre jour en boîte, enfin c'est comem un bal, un grand bal, et il me plaît vachement. Il a pas un énorme château, mais une grosse moto.
...
(Les poupées russes [film], 26'15)

+
[ÀR]
On est quand même une drôle d'espèce, hein, les humains. Tu savais que les hippopotames ils choisissent un autre hippopotame et toute  leur vie ils restent avec le même. Tu le savais ça ? [  ] C'est merveilleux, non ?
(Les poupées russes [film], 49'45)

#<
oui à la psychologie expérimentale, et du simple constat, non à la psychologie analytique, explicative, interprétative
oui à la psycho-logique expérimentale, et du simple constat, non à la psycho-logique analytique, explicative, interprétative

#
[hoptique][intelligence][formule]
En d’autres termes, ils se sont tous fait une montagne d’un talus.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)


#
["papou"]
Bonjour papou.
(Les poupées russes [film], 36'30)


#
[projet][âge]
J'ai 98 ans. [  ] Mais ne parlons pas de moi. Vous imaginez, si je vous racontais ma vie ? Ça prendrait des heures !
(Les poupées russes [film], 37')
+
... elle 24 ans et elle va écrire ses mémoires, et elle a donc des tas de choses à raconter, vous aurez des tas de choses à écrire.
(Les poupées russes [film], 1:08'30)
+
(elle lui raconte sa vie)
(Les poupées russes [film], 1:11')

+
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[TP]![projet][JFB][pour JFB]
19 févr. Soudain, tristesse : je n'ai pas la voix de Wen. Je voulais enregistrer ses souvenirs d'enfance. C'eût été un témoignage du pékinois qu'elle parlait, qu'on n'entend plus beaucoup, même à Pékin, et d'une vie quotidienne qui n'existe plus depuis longtemps, d'une enfance heureuse, de ses révoltes aussi. Il est trop tard. Je me reproche vivement cette irréparable négligence. Ce récit, ce ton, cette voix eussent été si précieux pour moi et pour quelques autres. Mais oserais-je l'écouter ?
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
#
19 avril Chr. parle de son affection pour Wen. Toutes les questions qu'il voudrait lui poser, maintenant.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
10 mai Je songe à tout ce qu'il y avait dans sa mémoire, surtout sur sa vie d'avant notre rencontre, dont je n'ai entrevu qu'une petite partie.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)



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[maudit][pionnier]
papou (98 ans) – Mais ça intéresse qui, tout ça ?
(Les poupées russes [film], 38'15)


#<
les princesses sont à la recherche d'un père, et noël si possible (+ pour elle + géniteur pour leurs enfants)
les princesses sont à la recherche d'un père, et noël souvent  (+ à la recherche de noël souvent)


#
[polyamour][amour poli]
...
elle – Non mais tu as une copine ou tu as pas de copine ?
lui (s'énervant) – Beh, j'en ai pas, j'en ai plein. Ça va, je suis clair, là, c'est bon ?
elle (son ex) – ouh là, j'avais oublié comment t'étais, hein. Énerve-toi tout seul. C'est bon, là, je m'en vais.
[  ]
une autre – [  ] en fait, tu es un mec qui bien aligner les meufs, c'est ça ?
lui (s'énerve encore plus, pète les plomb et envoie chier...)
(Les poupées russes [film], 47')

#
(v)
son t-shirt "Wappa..."
//
(Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom, éd. Allia)


#
[TP]
( tous les deux dans le bus à londres, deuxième étage à l'avant)
(Les poupées russes [film], 1:01'30)
+
(Les poupées russes [film], 1:09')
// Karl et Deele à Londres


#
[ÀR][TP[[DTO]
lui (à lui-même) – Comment on fait, en alignant que des moments sincères les uns après les autres, pour se retrouver dans cetet misère-là ? Qui peut vouloir ça ?
(Les poupées russes [film], 1:05')


#
[MM](V)
(Les poupées russes [film], 1:06')


#
[trompette de la renommée]
– C'est une galère, tu sais, d'être super connue.
– Bah ouais, j'imagine, ouais.
(Les poupées russes [film], 1:11'30)


#
[TP]!
C'est dingue, comme c'est moments supra cons sont forts. Un truc qui dure en tout et pour tout 12 secondes dans ta vie et qui te reste gravé profondément pour tout le restant de tes jours. [  ] Le mieux dans une histoire, c'est de pas raconter la suite. Mais justement, ce qui est intéressant, c'est la suite.
(Les poupées russes [film], 1:14')

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[DE][-',-]
24 janv. La détente a un effet magique. Je le constate chaque jour quand je m'étends pour faire la sieste. Laissé à lui-même, le corps se souvient de sa présence et la ressuscite. Je la sens près de moi. Cela crée une puissante émotion qui ensuite lentement retombe et me laisse épuisé, dans une sorte d'agréable état neutre.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)



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[ascèse][-',-][créage][DE]
2 févr. Le moyen d'échapper à la souffrance, c'est de m'élever au-dessus d'elle en retrouvant la fine pointe du travail. Il y a là une loi de l'activité.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
infra : 12 janv. Ce que je souhaite désormais : le travail, et un jour une mort douce.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
4 mai Nous formions un système réglé par une physique comme le cours des planètes. Ma vie était une ellipse qui avait deux centres : l'un Wen, l'autre ma solitude, depuis toujours, que je transformais par le travail. Cette ellipse subsiste, inchangée.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
27 avril Je me mets à traduire Lichtenberg, pour m'occuper [  ]
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
22 mai Mort de Georges Moustaki : “Nous avons toute la vie / pour nous amuser, nous avons toute la mort / pour nous reposer”. Le bien que me font ces deux vers, surtout le second.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


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[dépression][maladie][âge][suicide][DE][ascèse][JFB]
5 févr. Je suis trop souvent happé par l'entre-deux où ma vie présente et celle d'avant se mêlent et se confondent. Pour ne pas céder à cette confusion, il faut que je considère mon bonheur passé comme fini, à la façon d'une œuvre, et toute ma vie comme finie : je la prolonge de quelques années parce qu'il reste un certain nombre de choses à faire.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
7 mai Quand je vois d'avance ma vie comme finie, elle s'accorde avec celle de Wen, désormais finie, aux contours nets.


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[créage][termino-logique]
25 janv. Sa présence se reforme en moi, mais cette ébauche tourne court faute de rencontrer la personne réelle. Cela me renseigne sur ce qui se passait avant : sa présence en moi rencontrait sa présence hors de moi et les deux fusionnaient.
Il arrive souvent, de façon analogue, qu'une intuition se forme, puis retombe et se défasse faute d'avoir rencontré les mots qui l'auraient exprimée. La rencontre qui aurait créé une réalité stable n'a pas eu lieu. [JFB]
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)

+
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[JP][JFB][DE][méthodo-logique]
6 mars Je m'en tire en donnant cette mort à Wen, je veux dire : en l'assumant comme un don que je lui fais. Au lieu de subir mon sort et de vivre dans la dispersion et l'instabilité, je me rassemble et j'agis.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)



#<
[symplicité][simplexité]
la simplexité rassemble complexité et simplicité
une complexité se rassemble dans une simplicité, la simplexité
une complexité rassemblée dans une simplicité, la simplexité
une simplicité qui rassemble une complexité, la simplexité


#
[ÀR][complice][TP]
4 avril Légère angoisse. Qu'il était bon d'avoir quelqu'un à qui tout raconter, qui était au courant.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)

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[TP]
Le souvenir de cette “belle gisante” m'apaise, comme cela m'a toujours apaisé de la regarder dormir [  ].
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


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[JFB][cosmo-logique]
19 mai Il est évident que tout ce qui se passe en moi résulte du jeu des mêmes énergies que chez les mystiques. Personne ne me convaincra du contraire.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)
+
31 mai Cela déborde faute de rencontrer son objet : ne serait-ce pas ce qui se produit chez les mystiques ? Ils ajoutent à cela l'idée de Dieu.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


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[détail][considération][psycho-logique][théo-logique][autophilosophe][défausophie]
6 juin “Dieu”, “transcendance”, etc. : ces idées dispensent d'observer ce qui se passe. On se contente de “croire”.
(Jean François Billeter, Une autre Aurélia, éd. Allia)


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[beauté]
En la voyant, je l'ai trouvée tellement belle. Je me suis dit il y a pas à chier, [  ] c'est vraiment une femme qui fait rêver. Elle existe presque pas en vrai, tellement elle est belle. Ça doit petre incroyable de passer sa vie avec une femme comme ça.
(Les poupées russes [film], 1:38')

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[LT][zollschuppenstraße]
[  ] c'est  [  ] la rue aux dimensions idéales. On n'est pas longtemps sur terre, alors forcément au début on a envie de vivre dans cette rue-là.
(Les poupées russes [film], 1:41')


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[ÀR]
(assistant au mariage)
C'est quand même dingue, cette mascarade où tout le monde joue à "ce sera pour toujours". On peut pas s'empêcher d'êter ému, on peu pas s'empêcher d'avoir envie d'y croire. "Le plus beau jour de ma vie". "Pour le meilleur et pour le pire". Et tout le tintouin.
Vas-y, faisons l'album. On le regardera après toute notre vie. Ce jour-là il faudra s'en souvenir. C'est comme la pierre tombale de noter amour, qui vivra pour l'éternité. C'est terrible, comem j'arrive plus à y croire moi-meêm.
(Les poupées russes [film], 1:47')


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[à judicaël]

Le vendredi 16 juillet 2021 à 21:46:59 UTC+2, Judicaël Denecé <judicael.denece@gmail.com> a écrit :


Au fait, merci pour le livre, bien arrivé pendant que j'étais en quarantaine ! Un de plus pour cet été !


+

Le vendredi 16 juillet 2021 à 21:53:08 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



Oui oui, oh, je vois bien que c'est encore un raté. Décidément. Haha...
Mais qui ne tente rien... comme on dit...
Même quand le mauvais sort s'acharne... Jusque dans ces détails ! Le diable...

+
Le vendredi 16 juillet 2021 à 21:54:09 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



J'espère au moins que tu as pas zappé (en jetant) le petit mot qui allait avec.



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[à catherine et beverly](brouillon inédit)
Merci, chères B&C, pour ces mots – encourageants.
Notez que la plupart, aujourd'hui, sont des trouvailles involontaires. C'est que... mon travail, ou disons « mes petits travaux », ma curiosité et mon (reste d')activité me font brasser tellement de choses, tellement de savoirs, de sources... Si la santé me revenait, c'est d'ailleurs de ça que je me servirais, a priori, pour mon projet d'essai sur Alain : introduire à sa lecture, sa poétique, son oeuvre, son ampleur, son avance, etc. par le biais de tout autres sources, et ressources, de toute nature, extrêmement diverses. J'en ai accumulé des tas depuis des années. L'effet serait, me semble-t-il, très fort, et (osons dire) pop. Mais, après tout et justement, pour introduire à ce et celui que j'appelle parfois aussi « le pop du Nouveau Roman » – haha. Eh oui, c'est le plus pop de tous. Même si, comme je vous avais dit, j'aimerais justement, autant que possible, laisser de côté l'étiquette "Nouveau Roman", pour aborder et faire aborder l'oeuvre d'Alain comme pour elle-même, disons, à nouveaux frais, nouvel angle, nouvelle fraîcheur. Autant que possible, encore une fois ; et si la santé me revenait, encore une fois.

Ci-joint, un petit cadeau (en retour). Car je me dis que ce tout petit livre (dont je pourrais tant vous dire déjà, comme de son auteur que je connais bien) pourrait bien vous...
Mais, sans un mot de plus, essayons ? Et si vous le voulez bien...
kArL


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[à pascale][SMS]
Vraiment, merci, Pascale, pour ces pensées, et même figuratives, mais je suis tellement gêné, tu sais, d'être soudain et à n'en plus plus finir devenu ce "cas", pathologique, qui, oui, n'en finit pas... Que je me terre et me tais, tu vois, ou presque, mais avec des pensées pour toi aussi, tu penses... bien. Avec toujours ce projet de venir trinquer à ma guérison ou rémission, mais... par je ne sais quel droit de rêver, que je prends encore, eh oui, encore, même si gauche plus que droit. Mais en te souhaitant et en espérant en tous les cas tout le meilleur, Pascale. Et pour cet été déjà. Oui ? Et merci pour cette belle photo qui va avec, évidemment.
"K"









2021 07 17


#
[pour nico b.]
Objet : Boisnard : mauvais bois ? mais pour la victoire du peuple ?

En vieux français, Pérard signifie “mauvais père”.
Bouillier, pour sa part, désigne un “petit bois de bouleaux”. Je sais donc de quel bois je suis fait, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
À ma naissance, il était convenu que je m'appelle Nicolas ; mais Brigitte Bardot venant d'enfanter un Nicolas, ma mère changea aussitôt mon prénom en Grégoire. C'est ainsi que je suis devenu “celui qui veille, l'éveillé”, étymologie de Grégoire, par le grec egregorien. Si je m'étais prénommé Nicolas, c'est la “victoire du peuple” que j'aurais alors portée, ce qui n'engage pas le même destin. Pour m'en convaincre, je devins quelque temps l'ami d'un Nicolas, lequel ne sut jamais ce que son prénom devait à notre camaraderie. Il ne portait nullement le peuple dans son cœur, et encore moins sa victoire.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[maladie][intelligence][conisdération][détail][surdouage][apprentissage][taisage]
[  ] J'avais à peine quatre ans.
    Les analyses révélèrent enfin que j'avais contracté des staphylocoques dorés. Nouvellement commercialisée, la pénicilline eut vite raison de mon mal. J'y perdis cependant l'odorat, ce dont personne ne se rendit compte. Moi-même le dissimulai longtemps, sous couvert de stratégies que je développais. J'affirmais par exemple avec enthousiasme que la salade sentait bon le citron après avoir surpris un pépin dans la vinaigrette. Si jamais je suis intelligent, c'est en trompant mon monde que je le suis devenu : que ne devais-je étudier les apparences pour leur donner un sens que j'avais perdu. C'est ainsi que je sus très tôt que le vraisemblable ne se confond pas avec la vérité, ni le réel avec sa représentation, ce qui m'éloigna rapidement de mon époque. Je devins d'ailleurs très tôt solitaire puisque non seulement il me fallait garder secrète mon anosmie, mais cela au milieu de gens qui ne me faisaient guère envie si je pouvais les abuser si facilement.

    Vers l'âge de dix ans, j'osai enfin révéler mon handicap. “Ne dis donc pas de bêtises”, me rétorqua ma mère. Je n'en parlai plus et développai encore plus mes facultés intellectuelles.

    À l'école primaire, j'ai obtenu ma meilleure note de rédaction en racontant le souk de Marrakech, ses couleurs chatoyantes et ses odeurs enivrantes. La maîtresse lut ma copie devant tout le monde et la fit même circuler dans d'autres classes. Ce fut mon premier succès dans le monde. Il me fit bien réfléchir sur la littérature et sur l'imposture : je n'étais jamais allé à Marrakech et n'avais pas d'odorat.

(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



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[ÀR][affinité]
[  ] Le choc amoureux qu'avait constitué notre rencontre était en réalité un choc toxique.

    Ne le préméditai-je d'ailleurs pas ? Peu après notre rencontre, Laurence me dit : “Tu me plais” ; à quoi je répondis, me croyant malin : “De quelle plaie parlez-vous ?” – car je la vouvoyais longtemps. Je ne fus pas déçu puisque s'ensuivirent sept années de tourments, pires que ceux d'Alceste avec Célimène ; ou de monstrueuses délices, qui n'appartiennent qu'aux maladies, ces manifestations ultimes de la vie lorsque celle-ci n'a plus d'autre choix.

    La période d'incubation de notre amour prit fin très tôt. Car après quelques mois merveilleusement fiévreux, tout empira. Il y avait en elle une espèce d'hostilité à mon encontre, contenue au début, mais à laquelle elle finit par consentir, comme avalée. À propos de tout elle me contredisait et sur rien nous n'étions d'accord, sauf dans un lit. À chaque instant elle m'extorquait des sentiments, mais elle ne m'aimait jamais davantage que lorsque je n'étais pas là ; c'était comme si son amour pour moi voulait se passer de moi et nous étions comme le jour et la nuit s'exaspérant de leur perpétuelle alternance. Au début de l'été, je lui déclarai qu'elle n'était pas une fille pour moi. Trop de choses nous heurtaient l'un chez l'autre, et la suite ne pouvait être que désastreuse ; elle n'aurait même pas le charme d'être imprévisible. Laurence refusa de m'écouter. Nous étions assis sur les marches d'une église. Elle voulait qu'on se marie.

    Je la chassai à plusieurs reprises ; elle revint chaque fois et je cédai toujours. J'abominais la faiblesse de caractère qui devenait la mienne à son contact. Même les nuits que je passais parfois dans d'autres lits me ramenaient vers elle. Mais c'est qu'aucune ne jouissait comme elle. Il suffisait de frôler ses seins pour que tout son corps se mette à trembler. Ses yeux très bleus viraient alors au noir marine et rien qu'à les fixer je me sentais aspiré dans un néant qui m'enseignait que je n'étais rien, pas même poussière, pas même grain. Pour tenter d'exister, je me faisais sperme, érection, émois à répétition. En vain. Avec elle, l'amour s'annonçait comme une immense accumulation de jouissances qui, je m'en rendais compte, faisait de moi un être hagard et indifférencié.

    Chaque jour, Laurence me téléphonait pour me dire de prendre soin de moi et, dans sa bouche, cette marque de tendresse sonnait comme une menace. Elle avait aussi une certaine façon de me dire “Je t'aime” qui révélait un énième amant, encore une nouvelle liaison ; ce n'était pas de la jalousie, mais je ne lui demandais pas tant de serments, ni qu'elle m'humilie de plus en plus ouvertement. Rares furent mes amis à repousser ses avances. Sans cesser de répéter qu'elle m'aimait, sa conduite piétinait minutieusement tout ce qui m'était précieux et je me voyais me trahir moi-même à supporter l'insupportable. [ ]
...
...
Sur les décombres de mes sentiments retournés contre moi, je ne me souciais plus que de fabriquer des anticorps contre elle. Il en allait de ma survie, croyais-je, comme à quatre ans il avait fallu que je me batte contre l'infection qui m'attaquait de l'intérieur pour ne pas mourir.

J'appris la haine, puis le dégoût de moi.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[défausophie][conformage][style][EE][philosavis]
Ce qu'elle faisait de la langue m'étranglait plus que tout. Elle avait des mots plein la bouche, et des plus ronflants, des plus universels, qu'elle jetait en l'air sans souci de savoir où ils retombaient. Rien de ce qu'elle disait ne l'impliquait. Elle pouvait dire le contraire de ce qu'elle pensait et agir de même. C'était même un principe. Jouir lui tenait lieu de pensée. Elle voulait profiter de tout. Profiter était son mot. Il fallait profiter. Mais aimer, vivre, exister n'était pas profiter pour moi ; il s'agissait de verbes différents. Le monde n'était pas un gâteau dont il fallait s'empiffrer avant qu'il ne soit trop tard. Quel monde ? Quel gâteau ? Malgré ses petits seins et sa délicate fleur de peau, je ne pouvais souffrir sa syntaxe. Quand elle parlait, elle était des millions et c'était trop de monde pour moi.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
+
//!
Éric Chauvier, Que du bonheur, éd. Allia

>
[PT]
Elle avait des mots plein la bouche, et des plus ronflants, des plus universels, qu'elle jetait en l'air sans souci de savoir où ils retombaient.| Quand elle parlait, elle était des millions et c'était trop de monde pour moi. (Grégoire Bouillier, Rapport sur moi,
@EditionsAllia
 > Éric Chauvier - Que du bonheur (éd. Allia)
+
eh non "c'est
que du bonheur"
me fait bouilli(e)r
(O/<.)
+
Didier Paquignon, Le Coup du lapin, et autres histoires extravagantes, éd. Le Tripode, 2018 :
"le mot de trop"
>
Otto - 2107 - Didier Paquignon, Le Coup du lapin, et autres histoires extravagantes ,"le mot de trop"



#<
"c'est que du bonheur" me fait bouilli(e)r
eh non "c'est que du bonheur" me fait bouilli(e)r   (+ énoncer)
eh non "c'est que du bonheur" m'en fait bouilli...r
-
eh non "c'est
que du bonheur"
me fait bouilli(e)r
(O/<.)


#<
les expressions de type stéréo
ce type stéréo


#
[à rainer]


Le samedi 17 juillet 2021 à 19:01:15 UTC+2, k. a écrit :



Ja, poetisch, RAINER. (Wie mein eigener "Honig".) Danke für dieses Teilen !
Aber das heisst, sowohl filmst du dein Alltags, als auch hörst du immer noch manchmal mein Flamenco-Telefon-Elektriker an ?! : ))

Und "zu unserem anderen Thema später mehr...", schreibst du am 2 april. Ja, ja, Später... (Wir wissen, dass das Leben unendlich ist, sowieso ! Haha ; )

Eine andere "Küriosität" :
Er spielt nur-einige-Saite-Guitarre, glaube ich : "The blues, as abstract."
https://vdsqrecords010.bandcamp.com/album/vdsq-solo-acoustic-vol-10

Wie geht's im Schierel ? Du, Pinni, Till, Sole, und und und... ?

Und, und... vorallem... im Anhang... Ein Gedanken/Geschenk für dich !...

KARL Karl  kAr  k. k


> KARL - 2107 - pour Rainer - I'd like to help you in your struggle to be free, scheiße




#<
la poésie ne s'exprime en littérature que par mots-clés


#
[à katalin]



Le jeudi 8 juillet 2021 à 09:10:08 UTC+2, Katalin a écrit :


Salut,

Bien sûr, je suis au courant de ton état de santé, c'est pourquoi j'ai posé les questions sous formes différentes... Je ne veux surtout pas que tu t'engages à quelque chose que tu n'es pas sûr de pouvoir réaliser. Mais il me semble normal - je dirais presque indispensable - de t'associer à cette fête d'une façon ou d'une autre. C'est pourquoi je pensais à une brève intervention - montage? - virtuelle que tu pourrais préparer tranquillement; pendant les "bons moments". Surtout pas une conférence ou une dissertation; il n'y aura pas de docteurs ès littérature parmi le public qui va se composer de membres de la famille et d'amis, peut-être deux ou trois journalistes. Il y a du temps, c'est prévu pour le 9 octobre. Mais évidemment rien ne t'oblige, d'autant que, comme je te l'ai écrit, ce sera finalement une fête amicale, pas du tout officielle.
Le  "petit bout d'archives" que je t'ai demandé pourrait, au pire, remplacer ça, mais pourrait aussi être intégré dans tes fabrications.
Bref, je pars dans dix jours, le samedi 17 juillet. Si tu veux, on pourrait parler d'ici là, sauf aujourd'hui, demain et lundi. Préviens-moi quand ça t'arrange.
Et bien sûr: à bientôt!
Katalin




Katalin Perry


+

Le samedi 17 juillet 2021 à 17:47:53 UTC+2, karl  a écrit :



Salut,
Zut, j'avais noté que c'était le 19. Mais de toute façon pas j'étais pas en état ces derniers jours, et mon père hospitalisé, etc. J'arrive peut-être trop tard pour te le dire mais je te le souhaite : bon voyage et bonnes vacances au bercail ou berceau, Katalin !
Quant à mon intervention (d'une façon ou d'une autre) pour le 9 octobre, mon ambition viserait un peu plus grand que ce que tu me demandes modestement, mais, comme je te le disais déjà en visio : qui peut le plus peut/pourra le moins ? Si...
Mais si ça dépendait que de ma volonté... Enfin, croisons les doigts, et pour tes vacances déjà ! Bon voyage, Katalin ! Et désolé pour ce petit contretemps, mais... tu sais...
kARL



#
[ÀR]
(sa théorie de poupées russes)
(Les poupées russes [film], 1:58')

#<
la vie bêle qu'elle l'est  (+ la vie belle + c'est la vie) (+ laid)
ils bêlent que la vie l'est


#
[brachy-logique]
Et puis sur la forme, c'est [Emmanuel Bove] aussi un grand écrivain parce qu'il a... ce que moi je cherche depuis tant d'années dans mon travail d'écriture, c'est l'économie de la phrase : en dire peu pour en dire beaucoup. Voilà, c'est un immense écrivain, pour moi, Emmanuel Bove.

(Éric Chauvier ; Librairie La Cavale, Montpellier - Les livres de chevet d’Éric Chauvier, 1')


#
[goût][TP][karl][complice][onomastique]
Mes bonnes fortunes ont d'ailleurs toujours eu des noms en i : [ ]. Pour moi, l'amour est aussi une affaire de voyelles.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[ÀR][programme]
Neuf mois plus tard Laurence m'annonçait notre rupture. Il avait fallu qu'elle devienne mère pour se décider. “Je peux te quitter puisque maintenant que nous avons fait un enfant, je sais que je ne te perdrai jamais”, me dit-elle au téléphone. Cette phrase creuse encore des galeries en moi, comme une taupe que l'on aurait enfermée dans mon corps. “Mais depuis le début tu me perds”, m'écriai-je affolé dans le combiné. “De quel père parles-tu ?”, répliqua-t-elle doucement. La boucle était bouclée. Je crus alors qu'il ne restait plus rien d'authentique en moi.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[lyme][maladie]
[  ] or, les staphylocoques dorés sont une souche pathogène dont on ne guérit pas : nichés dans les replis de l'organisme, les germes ne font que dormir après le passage dévastateur des antibiotiques, attendant de s'éveiller à la faveur d'on ne sait quelle circonstance.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[âge]
Il me fallut plusieurs années avant de retrouver de l'appétit pour vivre et récupérer une liberté de pensée et de mouvement. Je venais de passer les quarante ans. Depuis l'âge de vingt ans, je m'étais toujours répété que ma vie ne commencerait réellement que lorsque j'aurais atteint cet âge. Cette conviction me faisait tenir debout et m'autorisait toutes les fantaisies. Elle m'a aussi empêché de me suicider – et peut-être même de mourir tout court. Je ne m'étais pas trompé : passé la quarantaine, j'avais effectivement l'impression de me mettre à vivre, comme si tout ce qui avait précédé était une parenthèse obligée.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[à yolande]


Le samedi 17 juillet 2021 à 23:29:36 UTC+2, Yolande  a écrit :


Re Bonsoir Karl ,

Juste un petit mot .... Car nous venons d'entretenir une conversation qui tourne pour ne pas dire mal .... toujours plus ou moins bien .... C'est sans doute notre façon de nous dire je t'aime non ? Pas grave .... c'est surement ça  je pense ?
Sur ce , Très Bonne fin de soirée à Toi !!! Je serais très certainement couchée avant Toi !
Bises À+ maman qui t'aime ... ✌️🍀😷💕😴


+

Le dimanche 18 juillet 2021 à 00:11:05 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



😷💕😴
✌️🍀
...

+

Le dimanche 18 juillet 2021 à 00:33:04 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



Oui oui, t'inquiète. C'est qu'on n'a pas le même équipement – tu dis souvent que je suis très intelligent, etc. – mais, à la base, la même façon de s'exprimer, franche du collier, tranchés, au rasoir, sans trop arrondir les angles. Comme tu dirais, les chiens ne font pas des chats. Et là-dessus, comme sur d'autres points, tu sais bien, je tiens de toi à fond. Même si, moi, haha, j'ai fait des progrès, haha, ou n'ai simplement pas le même équipement, intellectuel et culturel. Et...
Mais du coup, l'un dans l'autre, pour ces deux raisons au moins, ça crée quelques frictions, disons. Mais... qui réchauffent ? ; )
Ou, pour le dire autrement, tu sais, quand on se ressemble un peu trop, on peut facilement se cogner, comme sur un miroir, tu vois ? ; )

😷💕😴
✌️🍀
...


+


Le dimanche 18 juillet 2021 à 12:43:10 UTC+2, Yolande  a écrit :



Un petit Bonjour Karl , oui oui ! Suis d'accord sur Tout ... Je fais court car je dois m'habiller et aller au pain (car il faut manger quand même !!! Je viens d'avoir Manuella qui en principe vient cet aprèm marcher un peu avec moi ... Sur ce Bises Merci et À+ maman






———

rattrapage iphone




#<
Un des malheurs de la vieillesse c'est au fond de rester jeune.

#<
[rappel]
Tout le temps mon corps m'accompagne, le traiter comme tel(le)  (: tout le temps ici-bas, sur terre)

#<
Le...
Un corps a sa combinaison, ce qu'il (y) a de plus profond (chez l'homme/dit Valéry)

#<
L'esprit a ses combines, le corps a sa combinaison

#<
Le corps est la combinaison de l'esprit

#<
Ce qu'il y a de plus profond chez l'homme c'est de sauver sa peau

#<
Manière/façon/grâce/élégance/opération d'aborder la complexité dans sa simplicité, la simplexité

#<
Rendre une complexité dans sa simplicité, la simplexité

#<
Faire ressortir d'une complexité la simplicité, la simplexité

#<
La malheur n'est qu'une confirmation

#<
La/cette vie nous enterra tous.

#<
Un jour on se retrouvera mort(, vous et moi)

#<
Détraquer la maladie (sur le terrain) plutôt que la traquer (aux examens/sur le papier/cliché/expertise) (+ plus tôt)
Lui couper l'herbe/l'air sous le pied

#<
Notre termino-logique nous détermine

#<
Entre la vie et la vraie(, comme absent)

#<
Une simplicité intégrant une complexité, la simplexité

#<
Une complexité intégrée à/dans une simplicité, la simplexité

#<
Une simplicité intégrée de complexité, la simplexité

#<
Une simplicité/complexité trompeuse de complexité/simplicité, la simplexité


#
Jean François Billeter, Esquisses
E40
Fini
Puis je VOIS
E41
Les préparatifs
E42
Pour mieux vivre



#
[pour JFB]
En quête du fini qui fait sens. Mais n'y a-t-il pas (la place pour) de l'indéfini insensé à notre niveau ?

[JP]
Symplicité
Rassemblé, accordé, adéquat à soi-même.
Réunit la durée (de l'apprentissage, par ex.) et l'instant (du geste), l'apprenti et le sage.
En boucle heureuse sur soi-même, une boule, qui roule.
Autonomie (y compris des réserves parfois)
Le bouclier et la boucle.
La fugue et le refuge.
Bond et vagabond
Être à son aise, où l'on se trouve, et avec soi-même, en soi-même
Ardeur et paresse / Ardeur et langueur


#
[JP]
Quand on aura parlé (ici et là) de sa...
Je pourrais tenter/essayer de dire/formuler/esquisser/ébaucher/suggérer non pas tant la philosophie de JP que ma! philosophie de JP

#<
Tu sembles oublier que sinon combien je suis malade.

#<
Le/votre discours peut, allez, se faire voir.


#<
((Dé)Voué) à/au service de l'économie (de marché/capitaliste) un personnel politique (+ impersonnelle)
-
Au service d'une économie
un personnel
politique
actuel(le) / en place (du marché)


#<
Il arrive qu'une tête ne tienne plus le coup. (+ cou)


#<
[ARG]
Titre :
ARG, le pop du roman (nouveau)


#<
Ce qui nous entoure nous entourloupe
L'entour agit sur nous
L'entour agit sur le cœur
L'entour agit, entourloupe
L'entour loupe notre vigilance
même à la loupe, ce qui nous entoure nous entourloupe


#<
Celui-ci, c'est l'arbre qui fâche la forêt.
Celui-ci, c'est l'individualiste, l'arbre qui fâche la forêt.
l'individualiste (c')est l'arbre qui fâche la forêt
-
l'individualiste
c'est l'arbre qui fâche la forêt
(O/<.)
-
l'individualiste
(ou) l'arbre qui fâche la forêt


#<
la percée qui gâche le foret

#<
Le nudge, c'est le panneau/l'affiche qui cache la forêt.
(La présentation/exposition/révélation/mise en avant du) nudge, c'est l'affiche qui cache le panneau.
C'est l'affiche de l'arbre qui cache la forêt de panneaux
C'est l'affiche de l'arbre qui cache la forêt du panneau.
C'est l'affiche de l'arbre qui cache la forêt des panneaux, le coup de pouce qui couvre les/distrait des coups de pied/pompe  (cf. nudge, littéralement : coup de pouce/coude)
Parler du nudge, c'est...
Les notions/parler de manipulation, subliminal, nudge, c'est autant d'affiches...
Manipulation, subliminal, nudge... Autant de d'affiches d'arbres qui cachent la forêt des panneaux, le coup de pouce qui couvre les/distrait des coups de pied/pompe
-
Manipulation, subliminal, nudge...
ne sont que les affiches d'arbres qui cachent la forêt des panneaux
-
encore une affiche d'arbre qui cache la forêt de panneaux
-
le nudge
c'est encore l'affiche de l'arbre qui cache la forêt
de panneaux
-
le nudge
c'est encore une affiche de l'arbre qui cache la forêt
de panneaux
-
le nudge
c'est encore l'affiche de l'arbre
qui cache la forêt de panneaux
(O/<.)
-
le nudge
c'est encore l'affiche
de l'arbre qui cache la forêt
de panneaux
-
le nudge
c'est encore l'affiche de l'arbre qui cache la forêt
de panneaux

+
> photo :
le nudge design qu'est-ce que c'est




#<
[Cagnotte]
Que ton amitié pèse
-
Si mon amitié pèse


#<
Le désir est premier, l'objet le seconde.
le désir est premier, l'objet est second, et le seconde
le désir est premier, l'objet est second, et parfois le seconde
-
le désir est premier
l'objet second
et parfois le seconde
-
"le désir est premier
l'objet est second"
et parfois le seconde
-
"le désir est premier
l'objet est second"
qui parfois le seconde
-
"le désir est premier"
l'objet le seconde
-
"le désir est premier
l'objet est second"
le seconde

>>>>


#<
(Culture)
Monologue stéréotypé d'une époque  (cf. mono, stéréo)



#<
Aux sports d'endurance les sports ludiques
Aux sports trimeurs les sports joueurs
Les sports moins trimeurs que joueurs

#<
Ne pas trimer sans jouer
Trimeur joueur, le hacker
Hacker de ne pas trimer sans jouer

#<
Hacker de ne (rien) faire qu'en jouant.


#
[JFB]
La conscience et le corps ne sont qu'une : activité.
La conscience et le corps ne sont qu'une (même) : activité.


#
[JFB]
Au lieu de déduction, induction, par l'observation de notre expérience. Partir de l'expérience. Mais de la mort ? Celle des autres ? Expérience de mort provisoire. Lorsque autant d'expériences concordent, sur le fond, le principe, est-ce qu'on aurait pas affaire là à une loi, une connaissance ?


#<
[rappel]
Ça n'arrive qu'aux autres, mais qu'on est qu'on   (+ mais qu'on est con)
est aussi bien pour les autres


#<
Ça n'arrive qu'aux autres mais qu'on est comme eux, autant qu'eux.


—————



2021 07 18


#<
Alzheimer, fade out
-
alzheimer
fade
out
(O/<.)






#
[âge]
La blonde dort sur le canapé. Elle ronfle doucement. La serviette de bain la couvre chichement. Je la fais glisser avec beaucoup de précautions jusqu'à découvrir ses seins lourds, son ventre plissé, un sexe blond et pelé qui m'étonne. Elle ne bouge pas. Je n'imaginais pas son corps si flasque et cela me trouble et me rebute. Je ne sais combien de temps je reste à contempler cette masse molle et étrange, comme une baleine échouée, espérant et redoutant à la fois que la fille se réveille.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
+
infra :
En même temps, sa capeline s'ouvrait largement sur sa poitrine et je vis tout de suite qu'elle était quasi nue dessous, son sein dépassait, c'était inespéré, un sein tout plat et inerte, comme une galette écrasée, mais je m'en fichais.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)




#
[yolande][TP]
Il arrive que mon père en ait assez de nous entendre mon frère et moi chahuter dans notre chambre. Il crie alors à travers le mur : “Ça suffit ou sinon j'en prends un pour taper sur l'autre.” C'est sa formule. [  ] Elle mesure un mètre soixante et lorsqu'on lui fait remarquer sa taille, elle rétorque toujours : “Je suis peut-être petite, mais admirablement bien proportionnée.” Ce qui fait qu'elle n'est pas seulement petite, on dirait aussi qu'elle est loin.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[goût][affinité][beauté]
Marie-Blanche est la sœur cadette de Fabrice, mon meilleur ami. À les voir, on ne peut croire qu'ils sont frère et sœur tant elle est fine et lumineuse, avec un visage doucement carré, alors qu'il est grand et dégingandé, blond et hirsute. Marie-Blanche porte aussi au menton une petite cicatrice qui me bouleverse encore rien que d'y songer.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[politique]
Je ne me rappelle que de son nom de famille : Delambre. Il arrive un matin à l'école avec un calot d'acier qu'il a dérobé dans le bureau de son père. Personne n'a jamais vu un calot aussi magnifique et chacun veut le voir, le tenir dans sa main.
Delambre en tire un prestige qui m'exaspère. Lui qui n'était rien dans l'école, sans envergure ni talent, le voilà un personnage important. Même mes amis le courtisent et lui trouvent des qualités dont la veille ils le jugeaient dépourvu. Un calot d'acier peut donc faire changer d'avis ? Modifier la face du monde ? Inventer une hiérarchie où la valeur dépend seulement de ce que l'on possède ? Mon dégoût du monde marchand date de là.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[symplicité]
Je suis très calme. Concentré comme jamais je ne l'ai été. J'ai l'impression que rien n'échappe à ma lucidité. « Je place ma bille fétiche – une vieille terre grise, dont il a été convenu, si je perds, que je pourrai la garder. Je détends mon index. Ma bille part toute droite. Elle file exactement là où je voulais, comme aimantée, je sais déjà que j'ai gagné, c'est évident, j'ai gagné, [  ].
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[noirage][maudit]
Je songe seulement que je dois être maudit : quoi que je fasse, les choses se terminent mal.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[ÀR]
Manquant d'argent, il traversa les États-Unis en se prostituant. “C'est fou le nombre de pères de famille qui sont pédés”, me confia-t-il lorsque, des années plus tard, j'allais le voir outre-Atlantique.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[âge][maladie][suicide][mort][EMI]
La veille de son décès, je lui parlai au téléphone. Son anniversaire tombait le lendemain. Je me rappelle avoir songé que s'il passait sa date de naissance, il repousserait d'un an la date de sa mort. Il suffisait qu'il tienne vingt-quatre heures pour faire un tour de plus dans l'existence, jusqu'à la prochaine fois. Car il existe la tentation de s'en aller par où l'on est venu, d'emprunter la même faille dans le temps par où notre âme, pour parler communément, dut s'incarner dans un corps. Ludwig Wittgenstein mourut un 29 avril, lui qui était né un 26 avril, tandis que Thomas Bernhard décéda deux jours avant de fêter ses cinquante-huit ans, et qui plus est le jour anniversaire de la mort de son grand-père, qu'il adorait ; la rivière dans laquelle se jeta Ozamu Dazaï rendit son corps le jour même de ses trente-neuf ans ; et tant d'autres encore, célèbres ou anonymes, qui ont tenté de refermer la parenthèse à l'endroit où elle s'était ouverte. Mon frère n'eut pas la force de passer une trente-troisième fois par la case départ : il mourut dans la nuit.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

#
[mort]![maladie][âge][autophilosophe][programme]
... votre oncle a une grave maladie... il va peut-être mourir...
... ils vont peut-être me guérir. Mais bon, si je meurs, tu sais, c'est pas grave. Tout le monde va mourir. Le seul truc, c'est qu'on sait pas quand ça va arriver, et on a tous envie que ça arrive le plus tard possible, mais... si ça arrive... enfin je crois que c'est pas si grave, il faut juste se préparer.
(Paris [film], 33')
+
#
[programme]
– "Là-haut", Gérald Genty. Vous êtes bien ici-bas aussi, hein ?
– Ah bah, oui, oui, là je suis bien... préférerais rester le plus longtemps possible ici-bas, bien sûr.
rtbf - 2019 - L'interview de Gérald Genty, "Là-haut"

#
[noirage][TP][karl]
[  ] et elle a eu ce regard muet, inconsolable, de ceux qui savent que leur bonheur, quoi qu'ils fassent, se dressera dorénavant sur un malheur qui ne leur appartient même pas et qui les a injustement frappés, par surprise.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[TP]
[  ] on te ramène ficelé sur un Filanzane. Te voilà à l'hôpital de La Conception à Marseille, comme Rimabud, [  ]
(Jacques Perry, Marin, p143)


#
[beauté]
C'est vrai que tu es belle. Mais c'est dommage pour toi. Si tu l'étais moins, tu en serais pas là.
(Blanche comme neige [film], 8'40)


#
[beauté][goût][TP][karl][complice][onomastique][blonde]
Lui (à lou de laâge) Ça vous va bien, "Claire". Non, parce que vous êtes pâle. Moi, voilà, j'aime les filles pâles. Non parce que les charnue, les Rubens, hein, le Renoir... me font flipper, quoi.
(Blanche comme neige [film], 16')


#
[lyme][automédecin]
– Parce qu'il [e chien] est un peu ramollo depuis deux jours. J'espère qu'il a pas le maladie de lyme. [  ] parec que ça se transmet très facilement aux hommes, donc...
– Mais vous avez consulté un médecin ?
– Non mais vous rigolez, enfin ! Mais enfin. Les médecins ils font que prescrire des choses que les labos leur disent de prescrire, donc...
(Blanche comme neige [film], 16')
+
Vétérinaire – ... il a rien ton kleps...
... antidépresseur...
... tout de suite la camisole chimique...
(Blanche comme neige [film], 23')


#
[beauté][programme]
– Dieu du ciel ! Une apparition.
– Du calme, Charles, du calme.
– Mademoiselle, devant tant de beauté et de grâce, je ne peux que m'incliner. Que dis-je, m'accroupir. [ ]
C'est totalement désintéressé, je vous assure.
(Blanche comme neige [film], 16')


#
[maladie][TP][DE][musique][pour judicaël]
– Et vos histoires de santé, vous avez toujours été comme ça ?
– Ah bah, c'est de naissance, hein, j'ai toujours été malade. Toute mon enfance. [ ] Non, c'est la musique qui m'a sauvé.
– Ah, c'est drôle.
– Ah, vous trouvez ça drôle.
– Enfin, non, mais, moi aussi la musique quand j'étais enfant, c'était tot pout moi.
(Blanche comme neige [film], 27')


#
[DE]
Vous savez, quand on commence quelque chose, il faut toujours aller jusqu'au bout.
(Blanche comme neige [film], 27'30)
+
infra : Billeter : ... loi du fini
infra : Ariely : ... options...

#
[dépression][âge]
J'ai tout laissé tomber. [  ] Tout. C'est comme si ma vie s'était arrêtée. J'avais plus envie de rien. [  ] Mais ça, c'était avant. C'est effacé. Il y a eu un grand coup de gomme. Et maintenant... maintenant je suis une page blanche.
(Blanche comme neige [film], 28')


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[T]
boîte noire
https://zonestelecharger.fr/telecharger-boite-noire-2021-film-en-qualite-dvdrip-1?__cf_chl_jschl_tk__=pmd_08e910fa53adf5b19815f65c42d77d269f51310d-1626610752-0-gqNtZGzNAg2jcnBszQZi


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[ÀR]
lui – Vous savez ce que c'est que le coup de foudre ? Vous l'avez déjà éprouvé ?
elle – Non.
– Eh ben, tant mieux pour vous, alors. [  ] Je devrais même pas en parler parce que c'est pas bon pour moi, là.
(Blanche comme neige [film], 34'30)


#
[campagne][DE]
– Si ! des passions saines. C'est la ville, hein, qui rend les gens mauvais, qui les rend avides, qui les rend hystériques, insatiables. C'est... C'est prouvé !
(Blanche comme neige [film], 34'45)


#
[autophilosophe][otto karl][TP]!!
Dépassement de l'art dans la philosophie.
(RTS - Nectar - Gérard Berréby - "Le Monde comme labyrinthe", 4')
+
Et ils [les situationnistes] faisaient feu de tout bois.
(RTS - Nectar - Gérard Berréby - "Le Monde comme labyrinthe", 5')


#
[Allia ligne]
... votre catalogue... ± voie situationniste...
(RTS - Nectar - Gérard Berréby - "Le Monde comme labyrinthe", ± 8')


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[symplicité][JP]
Cet “esprit” ne peut être que l’activité parfaitement intégrée de celui qui agit. Quand une synergie si complète se pro­duit, l’activité se transforme et passe à un régime supérieur. Elle semble s’émanciper du contrôle de la conscience et ne plus obéir qu’à elle-même.
[  ]
Enfin nous avons accompli ces opérations en jouant et en nous jouant des objets. Dans certains cas, nous avons même réalisé cette synergie qui transforme qualitativement l’activité et lui confère une efficacité merveilleuse [  ].
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)


#
[brachy-logique][formule][simplexité]
Nous connaissons ces stades de l’apprentissage, mais nous n’avons pas songé à les résumer ainsi, en quatre phrases brèves et frappantes. Tchouang-tseu nous fournit le paradigme qui nous man­quait. Il nous donne le moyen de rassembler et d’ordonner une foule d’observations restées éparses, de les compléter par d’autres et d’éclairer d’un jour nouveau une part de notre expérience. C’est un fait que nous sommes passés par ces stades dans l’acquisition de toutes nos activités conscientes, des plus simples aux plus complexes.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)

#
[néo-logique]
Le lecteur aura remarqué que je donne au mot “expérience” un sens particulier.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)


#
[symplicité][JP]
Nous ne saurions que faire de ces trois termes si le nageur n’évoquait pas, pour les expliquer, trois moments de son expérience. “Je suis né dans ces collines et je m’y suis senti à l’aise : voilà "kou”, lit­téralement “ce qui était là au départ”, d’où “le donné”. – “J’ai grandi dans l’eau et je m’y suis senti à l’aise : voilà "sing”, que j’ai rendu, faute de mieux, par “un naturel”, dans le sens d’un naturel acquis au terme d’un long exercice. – “J’ignore pourquoi j’agis comme je le fais : voilà "ming”, que j’ai traduit par “nécessité”, mot qu’il faut prendre ici en un sens particulier : le nageur a acquis la faculté d’agir en accord complet avec les courants et les tourbillons de l’eau et en même temps de façon complètement spontanée, autrement dit de façon nécessaire, car les mouvements à faire s’im­posent à lui de façon immédiate et naturelle. Nous pouvons comprendre et traduire ce texte de façon sûre malgré sa difficulté parce que nous avons affaire à la description d’une progression que nous connaissons.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)



#
[physio-logique][design][objoie]
Nos cobayes recevaient donc une tasse de café, avant d’être invités à choisir entre différents suppléments – lait, crème, lait & crème, sucre blanc, sucre roux. Nous leur réservions en outre d’autres ingrédients, plus originaux : clou de girofle, muscade, zest d’orange, anis, paprika doux et cardamome.
Après avoir « assaisonné » et goûté leur café (sans jamais prendre nos suggestions spéciales), les étudiants devaient répondre à un questionnaire – avaient-il apprécié leur boisson ? Souhaiteraient-ils en trouver à la cafétéria ? Quel prix maximum seraient-ils prêts à payer pour la boire ?
L’opération café se poursuivit plusieurs jours, mais nous changions, de temps en temps, les récipients dans lesquels se trouvaient les suppléments. Il s’agissait tantôt de jolis pots en verre et métal, tantôt de plateaux métalliques avec petites cuillères d’argent et étiquettes stylisées. D’autres fois, nous disposions les suppléments dans des coupes en polystyrène. Les étiquettes étaient alors rédigées au feutre rouge. Par la suite, nous avons également déchiré le rebord de ces coupes, sans application aucune.
Résultat ? Les jolis pots et plateaux sont restés sans effet sur la popularité de nos ingrédients originaux. En revanche, lorsque ces derniers étaient présentés avec soin, les consommateurs avaient davantage tendance à nous dire qu’ils aimaient leur café, qu’ils étaient prêts à payer une somme assez élevée, et qu’ils souhaiteraient que la cafétéria en propose à l’avenir. Autrement dit, dans un contexte raffiné, le café a meilleur goût.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)


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[PL][pygmalion]
La recherche a démontré que, en outre, les victimes de stéréotypes elles-mêmes réagissent différemment lorsqu’elles ont conscience de porter une étiquette au front. Par exemple, un stéréotype veut que les Américains d’origine asiatique soient plus doués que les autres pour les mathématiques et les sciences. Un autre prétend que les femmes sont mauvaises en maths. Une Américaine d’origine asiatique devrait-elle être influencée par ces deux notions ?
Il semblerait que oui... Margaret Shin, Todd Pittinsky et Nalini Ambady ont ainsi fait passer un examen de maths à des Américaines d’origine asiatique. Réparties en deux groupes, ces dernières commencèrent par répondre à des questions liées à leur sexe (pour le premier groupe) ou à leur origine ethnique (pour le second).
Conséquence : leurs résultats à l’examen reflétèrent les stéréotypes associés à chaque thème (sexe et origine ethnique). Ainsi les participantes du groupe « sexe » furent-elles moins performantes que celles du groupe « origine ethnique ». Cela prouve bien que le comportement de la victime de stéréotypes est influencé par ceux-ci, et que leur activation peut dépendre de l’état d’esprit de la victime et de l’opinion qu’elle a d’elle-même sur le moment.
Plus étonnant encore, les stéréotypes peuvent affecter le comportement de personnes qui n’en sont pas victimes.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide, 'attentes et autopersuasion')

















2021 07 19


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[brachy-logique][formule]
Le Mariage du Ciel et de l'Enfer (The Marriage of Heaven and Hell) est un recueil de poésie en prose écrit par William Blake (1757-1827)1 entre 1790 et 1793. Paru en 1793, cet ouvrage est surtout célèbre grâce aux proverbes (ou aphorismes) de l'Enfer qu'il contient. William Butler Yeats et André Gide le firent connaître au monde. Quand Blake commence à écrire ce chef-d'œuvre au style lapidaire, celui des Proverbes de l'Enfer, il est âgé de trente-trois ans et il met trois ans pour achever cet ouvrage.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mariage_du_Ciel_et_de_l%27Enfer)
+
William Blake (1757-1827), peintre et poète anglais, précoce comme le sont souvent les grands artistes, écrit Le Mariage du Ciel et de l’Enfer entre 1790 et 1793. Peut-être le moins « halluciné » des chapitres, ce « proverbe de l’enfer » est, à la différence des visions mystiques autrement plus géniales du recueil, un étrange florilège proverbial, bien moins infernal que ne le suggère le titre.
(Présentation sous vidéo > VivreLivre - William Blake, PROVERBE[S] DE L'ENFER [lecture audio],  https://www.youtube.com/watch?v=Nx8gCkmwfpE)



#
[lyme]
...
(L'île aux chiens [film][animation], début)



#
...
...
(L'île aux chiens [film][animation], début)


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["deele"][TP][ÀR]
Ben, vas-y, dis-le/Deele. Je suis un chien errant ? Ouais.
(L'île aux chiens [film][animation], 13'30)

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[à judicaël]



Le vendredi 16 juillet 2021 à 21:46:59 UTC+2, Judicaël  a écrit :


Au fait, merci pour le livre, bien arrivé pendant que j'étais en quarantaine ! Un de plus pour cet été !


+


Le vendredi 16 juillet 2021 à 21:53:08 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Oui oui, oh, je vois bien que c'est encore un raté. Décidément. Haha...
Mais qui ne tente rien... comme on dit...
Même quand le mauvais sort s'acharne... Jusque dans ces détails ! Le diable...


+


Le lun. 19 juil. 2021 à 11:06, lll lkll lllll  a écrit :

« J'espère au moins que tu as pas zappé (en jetant) le petit mot qui allait avec. »
Si ?
Et peut-être même le livre avec ?
J'ai comme un doute, là... Ha...


+

Le lun. 19 juil. 2021 à 11:41, lll lkll lllll  a écrit :


Je crois que j'ai raté le mot, en effet... Sûrement comme la fois où j'ai jeté mes thunes de Noël..

Euh, oui, toute proportion gardée. Car avec sans doute un bien moindre pincement au coeur, pas vrai ? Héhé.
Mais le livre, tu l'as vraiment ?
Là aussi j'ai comme un doute. Eh oui, le doute va jusque-là, là. Serait-ce mon côté... cartésien, comme on dit ?


+


Le lundi 19 juillet 2021 à 12:12:31 UTC+2, Judicaël a écrit :


J'ai bien le livre ! Et le mot, alors ? Recrée ici, ça sera toujours un mot !

+

Le lun. 19 juil. 2021 à 12:22, lll lkll lllll  a écrit :


Si tu peux me dire le titre ? Haha, que mon doute s'évanouisse pour de bon. Parce que, je sais pas, c'est un peu bizarre...
Le mot, ok, je l'ai même sauvegardé, alors... C'était :
Après Spinoza(,) Deleuze, Laborit... Billeter ? Le Spinoza d'aujourd'hui. Mais simplexe. Je l'adore depuis + de 10 ans mais j'avais pas lu ce livre, synthèse, wouah, cadeau d'anniversaire en avance. Pour l'été ?
karl


+

Le lundi 19 juillet 2021 à 12:25:25 UTC+2, Judicaël a écrit :


Malheureusement je n'ai pas le livre avec moi, je suis dans le train pour retour sur les chemins.. Mais je prévois de le lire, cet été, encore merci !

+


Le lundi 19 juillet 2021 à 12:38:15 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :


Merde, si tu peux pas me dire le titre... je resterai, voire mourrai dans le doute ? Même si je veux bien te croire, et te crois de plus en plus, là, mais... Bref. Vraiment raté, quoi. Je vois ça. Mais il y a plus grave dans le vie, n'est-ce pas. Surtout celle-là.
Bon voyage à toi sur les chemins !
Non, pas d'obligation de le lire cet été, va, ni jamais. Ou dans quelques années peut-être, comme d'hab ? Héhé. Libre à toi, évidemment.


#
[maladie]
... maladie auto-immune... rare... de plus en plus...
(Adieu les cons [film], 4'30)


#
[politique][hacker][otto][otteur][HN]
– La reconnaissance faciale ? C'est légal, ça ?
– Non, mais c'est faisable.
(Adieu les cons [film], 4'30)



#
[enfantillage][programme][brachy-logique](V)
(ado... elle danse en boîte... embrasse un mec... ça tourne.. et elle se découvre enceinte... fulgurant... accouche...)
(Adieu les cons [film], 8'40)



#
[psycho-logique]
(... le psychologue enquêteur délirant...)
(Adieu les cons [film], 20')


#
[noirage][âge](V)
(... la montée de l'escalier en colimaçon...)
(Adieu les cons [film], 32')


#
[âge][brachy-logique](V)
(... aveugle... décrit son vieux quartier en plein chnatuer par surimpression sur les vitres de la voiture...)
(Adieu les cons [film], 32'15)


#
[détail]
(il reconnaissaît par le détail la ddiférence entre sirènes des pompiers et celle policiers)
(Adieu les cons [film], 42')


#
[alzheimer]
... maladie d'Alzheimer prononcée...
– Je me rappelle juste que je me rappelle de rien.
... (sous le choc elle renverse la bibliothèque de livres...)
(Adieu les cons [film], 44'30)
+
(.. il rentre... retrouve sa femme... et des souvenirs lui reviennent...)
(Adieu les cons [film], 57')


#
[yolande]
lui – Excusez-moi, mais... Vous êtes qui ?
elle – Je suis quelqu'un qui t'aime depuis que tu es né, et qui t'aimera jusqu'à la fin de ses jours.
(Adieu les cons [film], 1:13')

#
[âge][!°]
Vous faites pas votre âge.
[ ]
Je sais pas quel est votre âge, mais vous, vous le faites.
(Adieu les cons [film], 49'30)


#
[DE]
Vous allez pas passer votre vie à tapoter comme ça, hein. Pas étonnant que vous alliez pas bien. Vous savez ce qu'on dit ? Qui tapote vivotte.
(Adieu les cons [film], 50'45)

#
[ÀR]
– Aussi, oui. Mais là encore c'est une quête d'amour.
– Pourquoi vous me dites ça, Moniseur Blin(d) ?
– Bah parce que je sens que c'est sujet que vous maîtrisé pas très bien. Hein ?
(Adieu les cons [film], 50'45)
+
– Ben, c'est bien ce que je dis. Il va pas bien, il est amoureux. Pauvre gosse.
– Il va pas bien pcq il est amoureux ?
- Absolument.
– Enfin, qu'est-ce qui craint? d'être amoureux ?
– Vous vous rendez pas compte.
...
(Adieu les cons [film], 1:04')


#
[JP]
Ah, l'écriture de Jacques, c'est tout un poème.
(Adieu les cons [film], 51'40)


#
[DTO][TP][conformage][politique]
Intégré dans un monde de tarés, je suis pas sûr que ce soit une réussite.
(Adieu les cons [film], 1:01'15)


#
[pessimisme][noirage]
Elle [ma mère] me disait : C'est bien d'être pessimiste, comme ça on est jamais déçu.
(Canal + - Interview de Jodie Foster pour sa Palme d'or d'honneur- Cannes 2021, 3')


#
[pour vincent]
> Ariane Archambault, Jean-Claude Corbeil - Le Nouveau Dictionnaire Visuel multilingue


#
[otteur]
Je partais en guerre contre la propriété intellectuelle/droits d'auteur...
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, 4')



#
(AF)!
[otteur]
C'est une succession d'appropriations, de détournements, de vols... qui fiat qu'on en est là aujourd'hui...
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, ±9')


#
[épure]
dépouillement extrême mais sans aller jusqu'au pauvre
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, 14')


#
[lowfi][lofi][DIY][hacker]
Quand on porte un projet, on doit se donner les moyens de le réaliser avec les moyens du bord.
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, 26')
+
[hacker]
... ce qui me définit le mieux, c'est que je fais des choses...
... poésie...
... faire... et "faire, c'est chier"
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, 48')
+
J'ai pas un bout, un travail, je fais des choses.
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, 55')


#
[JFB][par GB]!
... présentation et parcours de Billeter...
(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby, 57')



#
[Allia ligne]
8'
... pcq c'est un tout ! [généraliste]
11'
cohérence du catalogue...
12'
identité graphique
...
34'
choix drastique pour le catalogue... peu d'élus... pas la peine...
45'
auteurs déjà publiés on les refuse
47'30
J'ai réalisé une oeuvre avec les oeuvres des autres. D'où la cohérence.
50'
Aragon : "faire, c'est chier" (cf. Allia WC)
53'
petit dénominateur commun et l'élargir


(Radio Campus Bordeaux - Les Fleurs du Bad - Gérard Berréby)




#
[ARG]
...
(Canal + - Cannes 2021 (extrait) - La Palme d'or est décernée à "Titane" de Julia Ducournau "les monstres...")



#
[intelligence][philosavis]
[  ]
Observons ce dialogue au ralenti. Votre ami prend-il ses rêves pour la réalité ? Se ment-il à lui-même ? Oserait-il vous mentir ? Ou bien son jugement est-il altéré par son amour des Giants, et l’anticipation de leur victoire ?
C’est à n’y rien comprendre : comment deux amis, honnêtes l’un comme l’autre, peuvent-ils voir une même action de façons aussi différentes ? A fortiori, comment les Démocrates et les Républicains peuvent-ils porter des jugements aussi différents face à un enfant qui ne sait pas lire ? Comment un mari et sa femme peuvent-ils adopter des points de vue aussi incompatibles sur un même sujet ? »
[  ]
Reprenons le premier exemple de ce chapitre, celui du match de football américain. Votre ami et vous-même avez vu la même action – mais pas de la même façon. Pour vous, la réception était correcte ; pour votre ami, elle ne l’était pas. Tant qu’il ne s’agit que de sport, ce genre de débat reste inoffensif. L’ennui, c’est que ce processus de désobjectivisation peut influencer notre perception d’autres aspects du monde. De fait, il joue un rôle majeur dans l’escalade qui caractérise la plupart des conflits.
    Dans tout conflit, en effet, les individus des deux camps apprennent les mêmes faits, parfois dans des livres d’histoire quasi identiques – et pourtant, jamais ils ne diront d’une même voix qui a déclenché le conflit, qui est coupable, qui doit faire la prochaine concession... En pareils cas, l’individu s’investit bien plus dans son idée que dans l’exemple du sport. Il s’y accrochera davantage. Dès lors, la probabilité de s’entendre sur les « faits » s’amenuise, à mesure que croît l’investissement individuel. Nous aimons à croire que, si nous nous asseyons autour d’une table, nous arriverons à un compromis. Mais l’histoire nous a prouvé qu’il en allait rarement ainsi. Et nous savons à présent pourquoi.
    Tout espoir n’est cependant pas perdu. [  ]
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)



#
[automédecin][PL]
    Quand le New England Journal of Medecine publia cette étude, le 11 juillet 2002, certains docteurs en remirent en question tant la méthode que les résultats. Le docteur Moseley protesta du sérieux avec lequel son expérience avait été conçue et menée. « Je comprends, déclara-t-il, que les chirurgiens habitués à pratiquer l’arthroscopie soient gênés d’apprendre que l’amélioration du sort de leurs patients n’est pas due à leurs talents, mais à l’effet placebo. Je ne m’étonne donc pas que ces gens-là s’acharnent à discréditer notre travail. »
    Quelle que soit votre opinion sur les conclusions de l’étude Moseley, vous reconnaîtrez qu’elle met en doute la pertinence de la chirurgie arthroscopique dans ce cas de figure. Admettez aussi qu’elle souligne la nécessité de prouver l’opportunité des procédures médicales en général.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)


#
[automédecin][PL][pygmalion]
[  ] Et 68 % d’entre eux déclarèrent que la douleur avait cessé un an. Sans tout connaître de Gerbi et de son histoire de sécrétions, on peut se douter que son remède miracle n’avait rien d’un remède. Le fait est simplement que le médecin y croyait dur comme fer, de même que la majorité de ses patients.
Naturellement, Gerbi n’était pas le premier à employer des placebos. Du reste, jusque récemment, la plupart des médicaments n’étaient pas autre chose : qui croirait, aujourd’hui, aux vertus curatives de l’œil de crapaud, de l’aile de chauve-souris, du poumon de renard séché, du mercure, de l’eau minérale ou de la cocaïne ?
[  ]
Vous pensez que les choses ont évolué en quatre siècles ? Erreur. Les placebos fonctionnent toujours aussi bien.
[  ]
Après avoir testé les six antidépresseurs les plus vendus, des chercheurs constatèrent que 75 % de leurs effets se retrouvaient dans l’utilisation du placebo44. Et il en va de même pour le traitement de la maladie de Parkinson par la chirurgie du cerveau45 : quand les médecins percèrent des trous dans le crâne de plusieurs patients sans mener la procédure à son terme, afin d’en tester l’efficacité, les patients de la procédure tronquée ressentirent les mêmes effets que les autres.
Et la liste est encore longue...
[  ]
    En règle générale, les attentes qui favorisent le fonctionnement des placebos obéissent à deux mécanismes. Tout d’abord, il y a la confiance (ou la foi) du patient envers le remède, le traitement ou le soignant. Il suffit parfois qu’un médecin ou une infirmière s’occupe de nous et nous rassure pour que nous nous sentions mieux – mais aussi pour déclencher le processus interne de guérison. L’enthousiasme d’un docteur par rapport à un traitement particulier peut même nous prédisposer à un résultat positif.
    Le second mécanisme, c’est le conditionnement. Le corps développe une attente suite à la répétition d’une expérience, et il émet diverses substances pour nous préparer à ce qui nous attend.
[  ]
Maintenant que nous avons observé l’effet des prix sur l’efficacité des placebos, des analgésiques et des boissons énergisantes, une question se pose : si l’on se sent mieux après avoir pris un placebo, pourquoi ne pas en profiter ? Ou bien ces produits sont-ils d’ignobles impostures qui ne méritent que notre mépris, quelle que soit leur efficacité ? Avant de répondre à cette question, prenons un peu de recul. Imaginez que vous découvriez une substance ou une procédure de type placebo, qui vous fasse réellement effet. L’utiliserez-vous malgré tout ? Et si vous étiez médecin, prescririez-vous des remèdes qui ne sont que des placebos ? Voici une petite histoire qui illustrera mon propos.
[  ]
    Quand on pense à ce type de placebo, on se dit que c’est « purement psychologique ». On ferait peut-être mieux d’y voir l’illustration du pouvoir de l’esprit sur le corps. On ignore encore comment la chose se met en place, mais certains de ses effets sont sans aucun doute liés à la diminution du stress, à un changement de sécrétions hormonales, à des modifications du système immunitaire, etc.48. Plus on comprend les connexions entre le cerveau et le corps, plus certaines choses que l’on croyait connaître deviennent ambiguës. C’est flagrant dans le cas du placebo.
    En réalité, les médecins prescrivent des placebos tous les jours. [  ]
Même lorsqu’ils savent qu’un rhume est d’origine virale et non bactérienne, ils se disent que leur patient cherche une forme de réconfort. Or la plupart des gens n’imaginent pas sortir de chez le médecin sans ordonnance. Ce dernier est-il fondé à satisfaire ce besoin psychique ?
Ce n’est pas forcément de gaieté de cœur que les médecins prescrivent des placebos. Cette pratique doit les gêner aux entournures.
[  ] [défausophie][politique]
    Doit-on encourager l’irrationalité des gens, et augmenter par là même le coût des soins médicaux ? Ou doit-on, au contraire, exhorter nos concitoyens à opter pour les médicaments (et les procédures médicales) bon marché, sans songer à l’efficacité accrue des remèdes plus coûteux ? Comment structurer le coût et le copaiement des traitements pour exploiter au mieux les médicaments – et comment fournir des remèdes à tarif réduit aux populations pauvres sans leur proposer des produits moins efficaces ? J’ignore quelles réponses apporter à ces questions essentielles pour l’organisation de notre système de santé ; mais il est capital que nous les comprenions tous.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)



#
[lyme][automédecin]
En réalité, les médecins prescrivent des placebos tous les jours. Une étude réalisée en 2003 a ainsi révélé que plus d’un tiers des patients ayant pris des antibiotiques pour traiter des maux de gorge se sont ensuite vu diagnostiquer des infections virales, pour lesquelles aucun antibiotique n’est efficace (d’aucuns pensent qu’ils favorisent peut-être la résistance aux médicaments d’un nombre croissant d’infections bactériennes – qui nous menacent tous49). Pour autant, les médecins cesseront-ils de nous prescrire des antibiotiques en cas de rhume viral ? Même lorsqu’ils savent qu’un rhume est d’origine virale et non bactérienne, ils se disent que leur patient cherche une forme de réconfort. Or la plupart des gens n’imaginent pas sortir de chez le médecin sans ordonnance. Ce dernier est-il fondé à satisfaire ce besoin psychique ?
Ce n’est pas forcément de gaieté de cœur que les médecins prescrivent des placebos. Cette pratique doit les gêner aux entournures.
(Dan Ariely, C’est (vraiment ?) moi qui décide)


#
[brachy-logique]
Ok, allons à l'essentiel.
(L'île aux chiens [film][animation], 15'30)

#
[poste](V)
(L'île aux chiens [film][animation], 18'30)


#
[bande](V)
(L'île aux chiens [film][animation], 21')

#
[flair][affinité]
chien – C'est qui ça ? (Il renifle) Je peux pas le sentir.
(L'île aux chiens [film][animation], 24'40)

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Sac à dos révolutionnaire simplexe :
[Tropicfeel | Shell: The Modern-Day Travel Backpack
https://www.kickstarter.com/projects/tropicfeel/tropicfeel-shell-the-modern-day-travel-backpack?lang=fr


#
[symplicité][éco-logiquer]!
La scène implique que Confu­cius n’a pas rejoint la “nécessité”, qu’il n’a pas développé le “naturel” qu’il faut pour cela. Il se pourrait que ce soit parce qu’il n’est pas parti du “donné”, c’est-à-dire des données les plus immédiates, les plus simples et les plus communes de l’existence. L’art, lui dit en substance le nageur, consiste à faire fond sur ces données-là, à déve­lopper par l’exercice un naturel qui permet de répondre aux courants et aux tourbillons de l’eau, autrement dit d’agir de façon nécessaire, et d’être libre par cette nécessité même. Il ne fait pas de doute que ces courants et ces tourbillons ne sont pas seulement ceux de l’eau. Ce sont toutes les forces qui agissent au sein d’une réalité en perpé­tuelle transformation, hors de nous aussi bien qu’en nous.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)



#
[fragmentage][formule][amphibo-logique][s'injustifier][brachy-logique]
[  ] l’auteur a conjugué les procédés lexicaux, syntaxiques, logiques, littéraires, dramaturgiques pour exprimer sa pensée.
[  ]
la pensée exprimée dans une partie de l’œuvre se trouve confirmée directement ou indi­rectement dans d’autres parties.
[  ]
Il s’exprime avec netteté, en peu de mots, car il n’a rien à prouver ; le pouvoir dont il vient de faire la démonstration est une preuve suffisante. Il décrit ce qui se passe quand il agit et donne tout naturellement à sa description une portée générale.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)

#
[ARG][cosmo-logique][amphibo-logique][brut][archéo-logique]
Mon troisième argument est celui de la confor­mité avec l’expérience. Quand je trouve dans un texte une description que l’expérience confirme, c’est que j’ai bien lu – surtout lorsqu’il s’agit d’une description de l’infiniment proche qui forme le substrat le plus universel de notre existence. Cette façon de lire paraîtra réductrice aux amateurs de mystères qui, comme on sait, sont nombreux parmi les fervents du Tchouang-tseu. Mais les énigmes qui m’intéressent ne sont pas dans le texte, elles sont dans la réalité ; et plus le texte me les montre de façon vive et précise, mieux cela vaut.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia)


#
[ARG]![intelligence]
Mais c’est ainsi que nous lisons la plupart du temps les auteurs : en y projetant des idées toutes faites. Nos préjugés déterminent ce que nous y trouvons et constituent de puissantes défenses contre les lectures nouvelles. Je prends évidemment le parti inverse.
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, "le fonctionnement des choses", éd. Allia, p36)



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William Blake - PROVERBES DE L'ENFER

Aux temps des semailles apprends, à la moisson enseigne, en hiver prends du bon temps.
Fais passer ta charrette et ton sillon sur les os des morts.
La route de l'excès mène au palais de la sagesse.
La Prudence est une vieille fille, riche et moche, que courtise l'impuissance.
Celui qui désire sans agir couve la peste.
Le ver pardonne à la charrue qui le sectionne.
Celui qui aime l'eau, plonge-le dans la rivière.
Le fou ne voit pas le même arbre que le sage.
Celui dont le visage est éteint ne sera jamais une étoile.
L'Éternité est amoureuse des productions du temps.
L'abeille qui s'affaire n'a pas de temps pour le chagrin.
Les heures de la folie se mesurent par l'horloge, mais celles de la sagesse, aucune horloge ne peut les mesurer.
Toute nourriture saine s'attrape sans filet ni piège.
Le nombre, le poids et la mesure, réserve-les pour les temps de disette.
Aucun oiseau ne s'élève trop haut, s'il s'élève de ses propres ailes.
Un cadavre ne venge d'aucun tort.
L'acte le plus sublime consiste à faire passer l'autre avant soi.
Si le fou persistait dans sa folie, il trouverait la sagesse.
La folie est le manteau de la filouterie.
La pudeur est le manteau de l'Orgueil.
On édifie les prisons avec les pierres de la loi, les bordels avec les briques de la Religion.
La fierté du paon est la gloire de Dieu.
Le rut du bouc est le don de Dieu.
La colère du lion est la sagesse de Dieu.
La nudité des femmes est l'œuvre de Dieu.
L'excès de chagrin rit ; l'excès de joie pleure.
Le rugissement des lions, le hurlement des loups, la fureur de la mer en tempête, l'épée destructrice sont des fragments d'éternité trop grands pour l'œil humain.
Le renard qui condamne le piège ne se condamne pas lui-même.
Les joies fécondent. Les chagrins accouchent.
Que l'homme revête la peau du lion, la femme la toison du mouton.
Un nid pour l'oiseau, une toile pour l'araignée, pour l'homme l'amitié.
L'égoïste au sourire fou et le fou à la mine renfrognée seront tous tenus pour sages, s'il s'agit de tenir la verge.
Ce qui est maintenant prouvé ne fut autrefois qu'imaginé.
Le rat, la souris, le renard, le lapin ont l'œil sur les racines ; le lion, le tigre et l'éléphant n'ont d'yeux que pour les fruits.
La citerne contient, la fontaine déborde.
Une seule pensée remplit l'immensité.
Sois toujours prêt à dire ce que tu penses, et l'homme faux t'évitera.
Toute chose qu'il est possible de croire est une image de la vérité.
Jamais l'aigle ne perdit plus de temps que lorsqu'il consentit à apprendre du corbeau.
Le renard subvient à ses besoins, mais Dieu à ceux du lion.
Pense le matin. Agis à midi. Mange le soir. Dors la nuit.
Qui t'a permis de lui en imposer te connaît.
De même que la charrue obéit à la parole, Dieu récompense les prières.
Les tigres de la colère sont plus sages que les chevaux du savoir.
De l'eau stagnante n'attends que poison.
Tu ne sauras jamais ce qu'est la mesure, tant que tu n'auras pas passé la mesure.
Écoute les reproches du fou : c'est un titre de royauté.
Les yeux du feu, les narines de l'air, la bouche de l'eau, la barbe de la terre.
Faible en courage, fort en ruse.
Le pommier ne demande jamais au hêtre comment il doit pousser, ni le lion au cheval comment capturer sa proie.
Qui reçoit avec gratitude porte une pleine moisson.
Si d'autres ne s'étaient montrés sots, nous le serions.
L'âme de doux plaisir ne saurait être souillée.
Quand tu vois un aigle, tu vois une partie du Génie : lève les yeux !
De même que la chenille choisit les plus belles feuilles pour y poser ses œufs, de même le prêtre porte sa malédiction sur les joies les plus belles.
Pour créer une simple fleur, il faut des siècles de labeur.
Maudire fortifie. Bénir détend.
Le vin le meilleur est le plus vieux, l'eau la meilleure, la plus fraîche.
Les prières ne labourent pas. Les éloges ne moissonnent pas.
Les joies ne rient pas ! Les chagrins ne pleurent pas !
La tête le Sublime, le cœur le Pathos, l'appareil génital la Beauté, les mains et les pieds la Proportion.
L'air à l'oiseau, la mer au poisson, de même le mépris à celui qui le mérite.
Le corbeau voudrait que tout soit noir ; le hibou, que tout soit blanc.
L'Exubérance est la Beauté.
Si le lion prenait conseil auprès du renard, il serait rusé.
Le perfectionnement fait des routes bien droites, mais les routes tortueuses et sans perfectionnement sont les routes du Génie.
Plutôt tuer un enfant au berceau que de nourrir des désirs jamais réalisés.
Où l'homme fait défaut, la nature est stérile.
On ne peut jamais dire la vérité de façon compréhensible sans en faire un objet de croyance.

Assez ! ou Trop !

William Blake, Le Mariage du ciel et de l'enfer







2021 07 20



#
[à romain]

Le mardi 20 juillet 2021 à 03:20:25 UTC+2, Romain Villet <villet.romain@gmail.com> a écrit :


C'est aujourd'hui, parce que le temps était venu, que j'ai écouté La place de la toile de 2013 consacrée  aux rapports de Proust  aux technologies.
J'y ai appris des choses et notamment grâce à une citation de François bon  dans Proust est une fiction, livre que j'ai aussitôt téléchargé et lu ce qui m'a permis d'apprendre que ARG connaissait par coeur, rapporte Emmanuel Pierrat, les 70 premières pages de La recherche.
Et sinon, lecture qui ne peut que te passionner s  : Corine Sombrun, La diagonale de la joie.  Ca fait 20 ans qu'elle écrit  le même livre mais louée en soit-elle puisque celui-là, paru en 2021,  est de loin son meilleur. Elle va droit  au but, pas une goutte de lyrisme ou de bavardage, rien que des faits fous.  
R
+


Le mardi 20 juillet 2021 à 08:24:30 UTC+2, karl <tpkarl@yahoo.fr> a écrit :

À quand ce sera, du coup, ta découverte du cours de Roland Barthes ? Sur l'autre sujet, certes. Mais s'il y a bien un proustien, et entre Barthes et ARG, c'est bien le premier. L'autre connaissait par coeur le début ou des passages de beaucoup de livres, oui, dont celui-ci en effet, et dit-on (même si 70 pages me semble exagéré – de le prétendre –, relève probablement un peu du mythe), mais... Sans être un proustolâtre.
Quant à Corine Sombrun, oui, c'est (au moins) moi qui l'ai commandé à la BNFA. Je la connais bien, bien, mais via youtube surtout, conférences, interviews, etc., sans parler du film. Jamais pris ni donc eu la peine de la lire dans le texte. Il me semble bien qu'elle se synthétisait dans celle-ci, oui, comme quoi l'intégration... la maturation.... D'où ma commande. Mais suis passé à autre chose depuis, mais... merci du rappel. J'y reviendrai peut-être, du coup. J'avais en vue de l'offrir éventuellement à ma soeur fin septembre et donc de me le faire lire au moins en... diagonal! un peu avant, mais... Même si passé à autre chose depuis, donc, pourquoi pas, oui. Quand je dis à autre chose, je veux dire à d'autres priorités. Mais, emmerdant, il semble entretemps avoir un gros succès, et elle, que je connais et crois percer un peu trop bien, hystérique (un peu autoritaire) sous cape de sympathique chamane révélée. Mais ses travaux, sa recherche, ses applications, son association, etc., m'intéressent vraiment cela dit. Donc merci de m'y inciter, de me le tamponner...



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[à lsp](brouillon inédit)
Hier, je daigne enfin me pencher un peu plus sur William Blake, romantisme fumeux, Dead man, blabla, mais interpellée par l'existence de ses fameux proverbes de son cru (moi qui, avant d'appeler ainsi mes formules les appelais ainsi, mes proverbes) que j'avais négligés, et... wouf, je découvre comme un véritable prédécesseur. Avec aussi parfois de nets accents, non seulement à Lautéamont/Isidore Ducasse, à la Édouard Levé des tercets. Incroyable. J'aurai donc bien moi aussi mon succès posthume ? Haha.




#
[otto karl]
...'  début...
8'30 + 29' + 47' + 48'45 + 1:19'30 [maudit][DIY][otto karl][MM][otteur]
11'30 indépendance
12'30 marginal, excentrique
15'45 [TP]
20' radicalisme
22' [brachy-logique][EE][PE]
57' jeux de mots [amphibo-logique]
1:04' vision... considéré comme un peu fou, il en jouait

(France Culture - Une vie, une oeuvre - 2006  - William Blake, le visionnaire engagé)

#
[//]
Neil Young, Dead man
//
Rodolphe Burger




#<
pas de gras, pas de chocolat


#<
otto virtuel, karl réel, au total otto karl
otto d'un côté, karl de l'autre/du sien, au total otto karl
karl d'un côté, otto du sien, au total otto karl
karl de son côté, otto du sien (aussi), au total otto karl


#
[ÀR]
(... elle... moins de joie dans leur couple... lui propose  faire une pause...  Et lui, soulagé d'un poids... Elle, c'était une tactique pour révélation //....)
(Blanche comme neige [film], 44')


#
[DE][malbouffe]
– Un dessert ?
– Non. Non non, jamais de dessert.
(Blanche comme neige [film], 54'20)


#
[anaxio-logique][intelligence]
– On est quand même en droit de trouver ça un peu bizarre. Non ?
– On est tous un peu bizarre. Non ? Vous connaissez une seule personne vraiment normale, vous ?
– Je sais pas. Peut-être pas, non.
– On est tous différent de l'image que les autres ont de nous. Vous, par exemple... [ ]
(Blanche comme neige [film], 59'15)

+
infra : Julia... Cannes 2021... monstres


#
[postsexuel][ÀR]
elle – Vous m'avez plu.
lui – Si je  crque, là, ça va être la catastrophe.
– Pourquoi la catastrophe ?
(Blanche comme neige [film], 1:01')



#
[à lsp]

France Culture réalise une saison record en Île-de-France : 3ème radio la plus écoutée à Paris 20/07/2021

J'avais entendu que oui, les podcasts étaient comptabilisés. D'ailleurs, alors que le direct est le dernier bastion de la FM sans pub, les podcasts marchent tellement bien qu'ils vendent 30 secondes de pub au début de certains épisodes. Et d'ailleurs, à titre persoknel, j'y suis deux fois pour rien, n'habitant plus en île de France et écoutant France culture plutôt moins qu'avant, la faute à Adèle, à Marie Richeux qui a fini de me sembler insupportable (elle que j'écoutais jad,^s avec plaisir). Ils ont joué la politique coup de jeune coup de fun, apparemment ça marche, pas avec moi qui aime la bonne radio à l'ancienne dont Les nuits, fort heureusement, par leurs rediffusions, perpétuent la tradition.
+
Richeux m'a très vite, quasi tout de suite insupporté, Van Reeth, ai fini par m'y habituer, un peu, il faut bien, m'y accommoder, et j'en passe, sur la France-Intérisation de France Culture que je pointe depuis des années, moi qui, comme on sait ou peut le savoir, ne supporte viscéralement pas le ton France Inter, même si (et là encore) moins allergiquement et donc moins énergiquement depuis quelque temps, à force, et à force d'uniformisation, sans doute, mais, moi, pareil, on va dire : plus France Culture me perdait plus elle gagnait en audimat. Naturellement. Tout à fait symptomatique, en général, pauvre de moi...
+
Mais « France Culture, l'esprit d'ouverture » ? Et je tente de l'avoir, j'y travaille. Et en travaillant, n'empêche, on arrive à quelque chose. Mais déjà, et surtout, se dire que ce sera sûrement pire bientôt, donc en profiter à fond. C'est déjà une chance énorme d'avoir ça, cette radio, et telle qu'elle est encore. Donc, toujours ma marotte, mon astuce (et un de mes grands projets que j'essaie de mettre sur pied dans le texte et l'image, mais...) : vivre et savourer le présent au futur antérieur.
+
conjuguer notre présent
au futur antérieur
à titre indicatif
(O/<.)
+
Uniformisation telle que tout ça fusionnera un jour, vous verrez. C'est déjà en train... On y vient. Je le note à quelques détails...
+
Mais, pire, ces martinets qui crient presque toute la journée à mes fenêtres depuis au moins 12 ans, depuis Bessèges. Je dis bien crier, ils savent pas chanter. Déjà avec ceux qui chantent j'ai du mal (d'où en partie mon goût pour l'enneigement qui leur fait fermer leur gueule à "tous"), mais alors eux... Et en permanence...




#
[à lsp]
 Presque l'air de rien, mais épidémie et vaccin (et ARN) pour toute la planète, et premier vol touristique dans l'espace... 2021, nouvelle ère ?
https://youtu.be/ewp0V8vrRR8?t=4503
+
#
[à gilles]
Et pendant ce temps... Un autre temps s'ouvre, une autre ère. Après l'épidémie et le vaccin ARN pour tous, le tourisme dans l'espace, aujourd'hui-même...
https://youtu.be/ewp0V8vrRR8?t=4503


#
[objoie][livre][design][lecture]
– Est-ce que la couverture est un précipité du fait de lire le livre ?
– Je dirais même que ça peut être un blason. [  ]
On passe un temps fou, hein, sur ce travail graphique [de la couverture du livre], et je suis, je pense aussi comme les éditions Allia, militant de la choses. C'est-à-dire que ce temps consacré protège le livre, lui donne une vraie valeur. [ ] une anecdote : J'avais lu, pour un travail éditorial, toutes les éditions qui avaient étaient faites sur Surmâle, d'Alfred Jarry, depuis sa première édition, et je m'étais rendu compte, il y en avait 7 ou 8, et j'avais lu 7 ou 8 livres différents. C'est-à-dire que la forme d'un livre, c'est quand même aussi une proposition éditoriale.
(Frédéric Martin ; RFI - Danse des mots  - Gérard Berréby & Frédéric Martin, 17' + 18')

#
[affinité][-',-][!°][ÀR]
A – Tu as l'air songeuse, à quoi tu penses ?
B – je pense que je suis bien avec vous [deux]. J'espère que ça va durer.
A – Il commence à me gonfler, l'autre, avec son instument.
B – C'est du Bach, t'aimes pas ?
A – Non. J'aime pas le classique.
C – Bach, qu'il arrête, hein !
(Blanche comme neige [film], 1:08')

#
[montagne][prosexuel][PL]
...
Curé – Vous n'imaginez pas ce que j'entends en confession. La montagne active le sang !
Elle – C'est la montagne, alors ?
– Voilà. C'est la montagne.
(Blanche comme neige [film], 1:12'45')

#
[noirage]
On ne soupçonne pas la noirceur qui peut hanter l'âme humaine.
(Blanche comme neige [film], 1:15'30)


#<
qu'importe ce que ça te rapporte (en reconnaissance, ou autres), pourvu que ça t'apporte
-
qu'importe
ce que ça te rapporte
pourvu que ça t'apporte   (+ ta porte)
-
qu'importe ce que ça te rapporte, pourvu que ça t'apporte



#
[minimaximalisme][brachy-logique][noirage]
... le fait divers...
(Pensées diverses sur fait divers, note de l'éditeur de Didier Paquignon, Le Coup du lapin, et autres histoires extravagantes, éd. Le Tripode, #2)


















2021 07 21

#
[goût][EE]
(Didier Paquignon, Le Coup du lapin, et autres histoires extravagantes ,"le mot de trop", #17)
+
infra :
Éric Chauvier, Que du bonheur + Grégoire Bouillier :  je ne pouvais souffrir sa syntaxe. Quand elle parlait, elle était des millions et c'était trop de monde pour moi.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[intelligence][ARG]
Glose, Juan José Saer :
  « Un matin de printemps, deux amis, L'Adolescent et le Mathématicien marchent dans la rue ; le premier raconte au second une soirée d'anniversaire, à laquelle aucun des deux n'a assisté, mais dont le récit lui a été fait par un invité rencontré la veille. Au cours de la promenade, ils croisent une autre connaissance, Le Journaliste, qui donne sa propre version des faits.  De ce prétexte extrêmement simple, l'Argentin Juan José Saer tire (1937-2005) la plus fascinante des narrations. Et une mise en doute généralisée de tout ce que nous croyons vivre et percevoir. Expérience unique : le lecteur voit le roman s'inventer librement sous ses yeux, comme s'il l'écrivait lui-même. Il voit la conscience des personnages hésiter et leur mémoire se leurrer, comme s'il s'agissait des siennes, tandis que s'accumulent, touche après touche, non-dits, angoisses et illusions mises à mal. Ce roman inclassable, formidablement construit, m'en a davantage appris sur ce que nous sommes que vingt volumes de philosophie.  C'est un livre que j'essaye de faire lire à tout le monde. Tous ceux qui ont suivi mon conseil sont sortis de cette lecture aussi euphoriques que moi. Et incrédules: comment expliquer que Glose, ce roman parfait [...] ne soit pas déjà un classique ? »  Jean-Hubert Gaillot, auteur de la postface.
(https://le-tripode.net/livre/juan-jose-saer/glose)


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[méta][1976]
 Carnets Goliarda Sapienza extraits choisis par Angelo Pellegrino traduction de Nathalie Castagné :
En 1976, Goliarda Sapienza en a fini avec l'écriture de son grand roman, L'Art de la joie : dix ans de sa vie viennent de trouver leur conclusion. Réduite à une grande précarité financière, l'écrivaine ressort de cette aventure épuisée. Commence alors pour elle, tout d'abord de façon anodine, le projet d'écrire au fil des jours ses pensées dans un carnet. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle poursuivra ce projet durant vingt ans, jusqu'à sa mort en 1996, remplissant ainsi près de 8 000 pages réparties sur plus d'une quarantaine de carnets. Et c'est un chemin de vie, fuyant l'arrogance des certitudes, qu'elle choisit d'emprunter et que l'on voit se dessiner au gré des pages, à mille lieues de toute sensiblerie : "Si tu ne travailles pas, ça veut dire que tu es une conne comme tant d'autres, qui lisent des choses, en tirent des idées de vie positives et puis n'en font rien. Et toi, Goliarda, l'histoire de Modesta, tu l'as lue, ou pas ? Apprends d'elle, et suis ton chemin." (Carnets, janvier 1979) Exceptionnel par son ampleur et sa vérité, ce journal est considéré en Italie comme l'autre grand chef-d'oeuvre de Goliarda Sapienza.
(http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=70273)



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[créage][épure][s'injustifer][style]
C'estça que j'ai essayé de doser. Cad essayer de me dire : celui qui ne connaît rien à ce moment-là, est-ce qu'il est pas largué ? Est-ce qu'il lui fait pas un peu ça, un peu ça ? Voilà. Tranquillement. Sans abîmer les répliques. Parce que je crains beaucoup les répliques explicatives.
(Alexandre Astier ; La série Kaamelott au cinéma : l’humour c’est du sérieux - 28 Minutes - ARTE, 5')
+
infra :
(Konbini - Video club : Alexandre Astier nous parle d'Asterix, de Tolkien et évidemment de Kaamelott, 3')


#<
en amour, la culture, comme la nature, nous cultive/pousse dans le sens du poil – de cul.
en amour, nature et culture nous pousse et nous cultive/brosse dans le sens du poil – de cul.
en amour, nature et culture nous pousse et nous cultive/brosse dans le sens du poil – de cul. Où on se retrouve à l'avoir.


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[beauté][PL][-',-]
    Elle est magnifique, d'une allure qui, je l'apprendrai un jour, n'appartient aux femmes que lorsqu'elles sont épanouies et n'ont jamais eu à faire la vaisselle de leur vie. Seule la bourgeoisie éclairée produit parfois de tels mirobolants spécimens, qui font son unique et néanmoins désespérant mérite.

    Madame Fenwick porte un chemisier grège. Par transparence on devine ses seins et je me surprends à les regarder en coin. Je ne suis décidément plus le même. J'ai honte, mais tout est intense. Il m'en est resté un goût excessif pour les chemisiers et les échancrures, quelle que soit la femme.

    Madame Fenwick s'est approchée de nous et Fabrice lui demande si nous pouvons sortir. Tandis qu'il parle, j'ose lever les yeux vers elle. Je suis d'avance résigné à l'inéluctable. Mais par-dessus l'épaule de Fabrice, madame Fenwick m'adresse un sourire qui n'est que pour moi et me sauve pour la vie. Un sourire de fée. Ce que je dois à ce sourire n'est pas mesurable. Il me dit que je ne suis pas coupable, rien n'est jamais perdu, la beauté est source de bonté, l'existence une félicité, l'imprévu l'unique approbation de la vie, et tant de choses encore, dont madame Fenwick ne peut avoir idée, mais qui réfutent le destin que la société et ma famille me réservent déjà. Je souhaite à tout le monde de rencontrer un jour une madame Fenwick. Surtout qu'elle propose que je reste déjeuner et me joigne à eux pour une partie et me joigne à eux pour une partie de golf qui doit tous nous emmener en dehors de Paris pour l'après-midi. J'ignore ce qu'est le golf, mais ce doit être divin. Jamais je n'ai été aussi heureux.

(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[noirage][TP][autophilosophe]
Toute la pièce semble d'ailleurs plongée dans un accablement définitif. La lumière, tout à l'heure radieuse, est lugubre. La vieille Fenwick me dit que je dois rentrer chez moi. De golf elle ne parle pas. Je ne pose pas de questions. Ne proteste pas. J'ai maintenant l'habitude du désenchantement. La science de la vie commence à entrer en moi. À force. Quelle brutalité cependant : j'ai à peine le temps de dire au revoir à Fabrice et Marie-Blanche que la porte s'est déjà refermée sur moi. Sur le palier ma vie ne vaut soudain plus rien.
[  ]
Je ne comprends rien. On dirait que le monde a totalement changé d'aspect en une après-midi. Tout va trop vite. Grouille. Se télescope. Je me sens infime. Un événement chasse l'autre, sans lien apparent, nul sens que je puisse saisir. Mais je sais que mon histoire vient de basculer. Le monde n'a pas neuf ans, comme je le croyais : je suis en 1969 et n'occupe le centre de rien. Je ne suis rien. Je suis seul. L'univers ne m'appartient pas. Il existe un monde qui est celui des adultes, et il n'est pas celui des grands que je connais. Comme un changement d'échelle en ma défaveur. Je ne me sens rattaché à rien. Les ponts ont été coupés. Étranger je suis. Incongru. Libre et vain.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
« J'en tremble sur ma chaise. Je ne peux plus les voir. C'est un piège. Tout cela est faux. Un délirant mensonge. J'ai vu. Je n'ai pas rêvé. Je sais. Madame Fenwick et tout le reste. Il existe une autre dimension. Un temps vivant. Du vent. Une magie que je ne veux pas oublier. C'est cela : une magie. Il ne faut pas que je l'oublie. Jamais. Je ne dis toutefois rien. Ne peux pas. J'ai renoncé depuis longtemps à me faire entendre.
[ ]
« Quoi qu'il en soit, ni le lendemain ni les jours suivants Fabrice ne vient en classe. Il se raconte que toute la famille Fenwick a précipitamment quitté la France pour s'installer à Port-au-Prince ou Fort-de-France, je ne sais plus. Au bout du monde en tout cas. Là où ils ont tous disparu : mon meilleur ami, mon amour d'enfance et leur mère la déesse.
Disparus sans laisser d'adresse, rien, pas le moindre adieu, sans que je sache pourquoi, d'un seul coup, on peut donc disparaître comme ça, le ciel et la terre s'évanouir en une seconde ? La fête est finie. J'ai neuf ans. Pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi suis-je là ? Et à quoi bon puisqu'ils ont emporté avec eux ma raison d'être. M'ont coupé de moi-même, abandonné et laissé plus orphelin sur terre que si mes parents étaient morts. Je n'ai plus aucun but désormais. J'ai le sentiment qu'il est trop tard. Il ne me quittera plus.

C'est pourtant à partir de là que j'ai commencé de rire. Tout n'était-il pas d'une passionnante absurdité ? La vie une infernale malice ? On croit que l'on vit jusqu'à ce que l'on vive vraiment, meure, ressuscite, je venais d'en être le témoin. Tout n'était que leurre, buée, mouvements. Sans que je le sache, cette journée fatidique décida du principe de ma vie : je ne serais désormais sensible qu'aux apparitions et aux disparitions. Alors seulement je m'aiguise, retrouve mes contours, accède au Moyen Âge. Mes sensations deviennent sensationnelles. Le temps remue. Je vis.

De quoi me plaindrais-je ? Encore tout à l'heure une apparition a frappé à ma porte et je lui ai ouvert. Je suis bienheureux. Même mon cas particulier a orgueilleusement cessé de m'encombrer. Que pouvait-il signifier devant la vérité qui venait de m'être révélée. Depuis ce dimanche de 1969, les aléas du moi me sont toujours apparus piteux. Et plus encore chez les autres, ce qui fut rarement bien interprété. C'est que bien peu soupçonnent que les phénomènes sont plus surprenants que les êtres, lesquels n'en sont qu'un avatar. Il est vrai que je n'ai connu personne qui ait eu la chance de vivre à neuf ans une après-midi résumant à elle seule la matière de cent années d'existence. Il me faudrait un jour payer ma dette pour avoir pu approcher l'intime prestidigitation du monde, l'absolu dégingandé de la vie.

J'ai payé.

(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

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[prosexuel][politique][STO]
Puis nous passâmes la frontière. Fabienne voulait visiter le Golfe du Mexique. C'est là que la mort que nous cherchions nous attendait. Sur une route défoncée qui ne menait nulle part, une demi-douzaine d'ouvriers mexicains nous poursuivirent à bord d'un pick-up trail. Leurs phares blancs nous cernaient dans la nuit. Nous les avions croisés un peu plus tôt et j'avais vu dans leurs regards tout ce qu'ils rêvaient de faire à la blonde dont ils apercevaient les longues jambes bronzées dans une Buick immatriculée en Californie-USA. Toute leur vie humiliée déformait leurs traits d'un désir qui réclamait réparation. Il ne fallait pas espérer pouvoir discuter avec eux. Leur hargne était terrifiante. Une heure plus tard ils avaient fait demi-tour et nous avaient rattrapés.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[éco-logique][téléo-logique][ÀR]!
lui – JE VEUX JUSTE SAVOIR, MOI, SI TU pEUX ENVISAGER...
elle – J'envisage rien du tout. J'ai passé ma vie à envisager, J'ÉTOUFFAIS. Là, je respire.
– Bah super. Respire. Je suis très content pour toi. Moi, je souffre.
– Pcq je suis pas à toi ?
– Non. Si.
– Je suis avec toi. Ça te suffit pas ?
– C'est facile pour toi.
– Non, c'est pas facile. C'est pas facile d'être à personne. Et c'est ce que je veux.
(Blanche comme neige [film], 1:23'45)



#
[cosmo-logique][musique]
(ils jouent de la musique, bach, suite 1, ensemble, et à la fin il dit :)
Ben/Bah, c'est cosmique.
(Blanche comme neige [film], 1:27')


#
[ÀR][princesse]
elle – Oh, les filles d'aujourd'hui, ça aime surtout les sensations fortes. Ça a pas de coeur.
(Blanche comme neige [film], 1:33')


#
[taisage]
elle – et alors, vous dites plus rien ?
lui (alias benoît poelvoorde) – Vous m'avez réconcilié, vous m'avez réconcilié avec le silence. Ne plus parler, ressentir. Juste ressentir.
(Blanche comme neige [film], 1:34')


#
[princesse][reine]
Tu étais une princesse, tu es devenue la reine. La reine des coeurs. Comme ça doit être grisant.
(Blanche comme neige [film], 1:42'20)


#<
ils en pincent pour des princesses
elles en pincent pour les princes



#
[à manuella][SMS]
Hello
Je crois que c est pire quand ils sont ensemble....papa a l air très désagréable et maman du coup le cafard....
+
Karl :
Oh, je sais tout ça, à fond, que trop, et depuis trop longtemps. Mais j'ai rien pu y faire, pour plein de raisons (que je pourrais te dire), d'obstacles...
Je leur ai prédit que ça se terminerait en maladie. Forcément. (Et maintenant ils y sont tous les deux ?) Maman a encore des velléités de départ, mais... Selon moi il est maintenant trop tard. Papa est particulièrement désagréable avec elle, oui, terrible, mais aujourd hui c'est elle aussi qui, malgré elle, devient difficile à vivre au quotidien. Et c'est papa qui subit ça. Mais... Mouaus... Et... oui... La situation est comme ça, enlisée et envenimée depuis tant d'années... J'ai pas réussi à les faire bouger, ou si peu... On m'a pas écouté. Mais, c'est un peu normal, après tout. Et la norme, un peu, aussi. C'est malheureux. Très... Très...
+
Maman a le cafard depuis des années, comme tu sais. Parfois gravement. Mais là c'est surtout que désormais le moindre stress, situation nouvelle, etc. lui fait perde ses moyens. Très nettement. Et là c'en était un, stress, et comment ! Mais seule c'est aussi un autre stress, etc. C'est vicieux. Un cercle. Bref, la spirale... : (((
+
Manuella :
Oui.... il y a des années, je lui avais egalement dit de partir si c etait mieux pour elle.
Ils sont infernals parce qu ils sont tous les 2 très stressés donc très agressifs !!!
Je prenais le même chemin av gael, et d avoir vu, et de voir mes parents être malheureux et surtout se faire du mal, plus olivier qui en a crevé, moi j ai décidé de partir.
Mais bon, c est leur histoire... on ne peut obliger personne à voir ce qu ils ne voient pas
+
Karl :
Leur problème, à ces infernAUX ; ) l'un pour l'autre, est, je crois, moins de voir que de pouvoir. Et c'est dans la plupart des cas, qui sont légion, le deuxième méga problème, hélas décisif. Selon moi avec Gaël il t'a fallu des années pour voir, mais pcq tout n'est pas noir, (et lui, donc, qu'il n'ait pas vu, ça j'ai jamais compris) et encore des années pour pouvoir, mais aussi pcq tout n'est pas noir, à jeter, sans intérêt(s), et encore moins facile. Selon moi. Et "pareil" pour maman. Pas facile du tout, la preuve. Les preuves ? Et notamment aussi parce que... femme(s), en l'état actuel de notre culture (et nature). Etc. : /)






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[à marie][SMS]

... Comment l'amour empoisonne les femmes de Peggy Sastre...

+
marie :
Ah c'est marrant que tu me dises ça, je sais pas si c'est moi qui l'ai ou s'il est perdu, toujours est-il que je l'ai racheté hier sur le site de la Fnac : )

Pour le relire

+
karl :
 
Ah !
Et haha.
Bon je vais le chercher de mon côté alors. Non pas pour moi, tu devines bien que ça m'apprendrait pas grand chose, sinon des chiffres, mais pour voir si... pour ma sœur... son anniversaire en septembre...
Bon, et tu cherches pas ? Je vais regarder, je devrais l'avoir. J'espère. Je te dirai. Et merci : )
Elle m'a réécrit, d'ailleurs, Peggy, pour se voir, mais... Mon état... Et comme phrase de présentation, citation, sur son compte twitter, une citation (d'Orwell) qu'elle tient de moi, de sur la péniche ; )
+
À mon avis, (bien) plus instructif est (le "être heureux avec") spinoza, qu'il faudrait lire et relire inlassablement jusqu'à le com-prendre, c'est-à-dire l'intégrer, profondément.
Spinoza, donc, sans parler d'Otto Karl. Plus accessible, simplexe. Seulement voilà, com-prendre est hélas un long processus, surtout quand la nature et la culture nous cultivent dans l'autre sens : celui du poil -- de cul ; )
+
Et de là, dans le cul. Nous poussent.
+
Il est de mon côté ! (Au sens propre comme au figuré ?)
Je l'ai trouvé : )









2021 07 22

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[formule][créage][DE][brachy-logique]
[Albert Cossery] Sa devise était : « Une ligne par jour », parce que, selon son auteur, elle devait être porteuse d' « une densité qui percute et assassine à chaque nouveau mot ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Cossery)
+
Quelqu’un s’est amusé à calculer que Cossery, avec seulement huit livres publiés, n’avait écrit qu’une phrase par jour. Quand on lui en fit la remarque (le reproche ?), il répondit : « Une phrase par jour, c’est beaucoup ! »
(Marc Agron ; https://www.letemps.ch/culture/albert-cossery-invite-faire-possible)
+
Il y a que les imbéciles, qui écrivent chaque jour.
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 10'20)
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[DTO]![maturage][créage][TP][méthodo-logique]
Cossery vise à ce que chaque phrase soit, selon ses propres termes, « la goutte d’ammoniaque qui tire les gens de leur torpeur. Elle provoquera une rupture qui sapera les fondements de cette fausse cohésion imposée par les mécanismes d’une société close, stéréotypée, qu’elle soit régie par le système capitaliste ou tout autre système économique ».

À la question : « Pourquoi écrivez-vous ? », Albert Cossery répond : « Pour que quelqu'un qui vient de me lire n'aille pas travailler le lendemain ». Philosophe du dénuement et de la paresse érigés en art de vivre18, il s'évertua toute sa vie à donner l’impression de ne rien faire : « Regardez ces mains, elles n'ont pas travaillé depuis deux mille ans » confie-t-il au Monde peu avant sa disparition en 200819. « La vraie richesse, c’est de pouvoir vivre sans travailler : en France, je me sens beaucoup plus riche que les autres puisque j’ai gardé cette manière orientale d’envisager l’existence, sans travailler. [...] Ne rien faire, c’est un travail intérieur. L’oisiveté est indispensable à la réflexion. Et je suis toujours beaucoup sorti de ma chambre : pour moi, c’est essentiel de pouvoir se lever et d’aller dans la rue pour observer le spectacle du monde13 ».

Ses amis et ses livres pourvoient à ses besoins : « Pas besoin de plus. Quand on a de quoi vivre, on ne travaille pas. Je ne possède rien. Je suis libre20 ». Dans sa chambre de l'Hôtel La Louisiane, ni bibelots ni souvenirs : il ne possède que ses vêtements : « Pour attester ma présence sur terre, je n'ai pas besoin d'une belle voiture », ironisait-il1.

« Je peux passer six mois sans rien écrire, à penser à une phrase; appelez ça de la paresse, si vous voulez. Pour moi, c'est de la réflexion21 ». Méditer. Observer. Réfléchir. Prendre l'air, prendre le temps et reprendre ses phrases : « J'y retourne vingt fois, disait-il. Il faut prendre le temps. Si je n'ai rien à dire, alors je n'écris pas20 ».
« Dans ses livres, Albert Cossery exalte la vie en Orient comme il la mène à Paris : il faut rire et jouir de l’existence, se libérer de toute forme de possession ou d’aliénation. [...] Albert Cossery est un écrivain rare : il n’a pas publié plus d’un roman par décennie. Chacun de ses livres est un joyau célébrant en français le mode de vie oriental, l’Égypte des pauvres qui cultivent, avec beaucoup d’humour, une certaine forme de sagesse, celle qu’il pratique lui-même dans le Paris de Saint-Germain-des-Prés13. »
— Aliette Armel, Le Magazine littéraire, 24 juin 2008
« Je me suis un peu inspiré de ma famille. Mon père ne travaillait pas22, ouvrait l'œil à midi. Moi-même, sauf pour l'école, je ne me suis jamais levé aux aurores20... ». Cette vie, il l'évoque dans Les Fainéants dans la vallée fertile23 : autobiographique, ce récit à la fois comique et tragique met en scène une famille aisée dont aucun des membres ne travaille et qui passe l'essentiel de son temps à dormir24. En effet, élevé dans une famille où personne ne travaille (son père est rentier et de sa mère, on sait juste qu'elle est illettrée13,5 ), Cossery n'a lui-même pratiquement jamais travaillé13 : « Mon père et mon grand-père n'ont jamais travaillé. Ils n'étaient pas riches, mais les terres qu'ils possédaient nous permettaient de vivre bien. En cas de problème, ma mère vendait un bijou21 ».
[  ]
Sa devise était : « Une ligne par jour », parce que, selon son auteur, elle devait être porteuse d' « une densité qui percute et assassine à chaque nouveau mot ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Cossery)

>
[PT]
Méditer. Observer. Réfléchir. Prendre l'air, prendre le temps et reprendre ses phrases : "J'y retourne vingt fois, disait Albert Cossery. Il faut prendre le temps".|
Sa devise était : "Une ligne par jour", parce qu'elle devrait être| d' "une densité qui percute|".
(Wikipédia)
+
Quelqu’un s’est amusé à calculer que Cossery, avec seulement 8 livres publiés, n’avait écrit qu’1 phrase par jour.| il répondit : "Une phrase par jour, c’est beaucoup !"
(Marc Agron)
Il n'y a que les imbéciles, qui écrivent chaque jour.
((Albert Cossery))




#
(AF)
[DE]
... Albert Cossery nous invite à en faire le moins possible...
...
(Marc Agron, 31 août 2018, Le Temps, https://www.letemps.ch/culture/albert-cossery-invite-faire-possible)

+
 Albert Cossery ou l'efficacité révolutionnaire, itinéraire d'un écrivain égyptien de langue française      19 juin 2011 Par Jean-Claude Leroy
(https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-leroy/blog/190611/albert-cossery-ou-lefficacite-revolutionnaire-itineraire-dun-ecrivain-egyptien-de-langue-fran)


#<
[allia ligne]
label maison d'éditions Allia
label maison d'Allia


#<
[allia ligne]
Allia maison

#<
[allia ligne]
label maison allia ligne
-
label
maison
allia
ligne
-
Allia
bel-
-le maison
-
Allia bel(le) ligne




[allia ligne][médio-logique]
goût pour ceux qui viennent d'ailleurs, de l'extérieur...
(Web-Radio Zibeline - "Les Tables du Temps", une installation de Gérard Berréby au CIPM de Marseille, ± 2'30)


#
[hacker]
... c'est de faire...
(Web-Radio Zibeline - "Les Tables du Temps", une installation de Gérard Berréby au CIPM de Marseille, ± 3')

#
[otto karl][TP][allia ligne][MM]
Et pour moi, si vous voulez, il y a de différence. C'est-à-dire je fais des livres, aujourd'hui je fais ça, je me mêle d'une chose à une autre, il y a pas de séparation. C'est-à-dire que j'ai le sentiment que dans ce que je fais, quelque soit la chose, il y a une cohérence d'ensemble, et qu'une chose renvoie à une autre.
(Gérard Berréby ; Web-Radio Zibeline - "Les Tables du Temps", une installation de Gérard Berréby au CIPM de Marseille, 20'15)


#
[STO][programme]
Il n’était pas possible de s’y tromper. Serag reconnaissait dans le délire insensé de l’enfant tous les signes d’une humanité laborieuse et traquée. Jamais encore le monde des hommes voués à l’esclavage ne l’avait frappé avec cette étrange vigueur. Fallait-il croire à une provocation du destin ?
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
["temps perdu"][STO]
— Alors, ça t’amuse de chasser les oiseaux ? demanda Serag.
L’enfant s’arrêta de manger, prit un air gravement offensé.
— Ce n’est pas pour m’amuser, dit-il. Je les chasse pour les vendre. Crois-tu que j’aie du temps à perdre ?
Il prenait l’allure d’un personnage important, regardait Serag presque avec pitié.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
[TP][politique]
« De temps en temps, une villa entourée d’une grille, les volets clos, apparaissait sur un côté de la route. Toute une humanité aisée vivait là en permanence, insipide et fière dans sa retraite. Serag se demandait ce qu’ils pouvaient comploter entre ces murs, enfouis dans leur vie mesquine comme des rats au fond de leur trou. Quelle dérisoire abjection ! Et c’était ainsi partout autour de lui. Est-ce qu’il ne sortirait jamais de cette immense duperie, de cette fange stagnante ? Il devait bien exister quelque part un monde composé de vivants et non pas de cadavres pétrifiés. Mais où était-il ce monde  ?
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[politique]
C’étaient des boutiques vouées aux commerces dérisoires.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[mégère][mégéré][princesse]
Abou Zeid était la victime d’une belle-mère acariâtre et de nature ambitieuse, qui le traitait à longueur de journée de vieillard gâteux, d’incapable et de commerçant raté. Elle lui faisait la vie dure et incitait sa fille à la rébellion. Abou Zeid en était réduit à mendier les caresses de sa femme. Aussi, pour échapper aux reproches de cette furie, il avait, quelques mois plus tôt, délaissé le petit coin de rue où il débitait sa marchandise pour louer cette boutique qui le sacrait commerçant notoire. Il se trouvait pris maintenant dans un piège, mais tâchait d’atténuer autant que possible le désastre qui le menaçait.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
Ceci n'est pas un jeu pipé, dit/légende le panneau.


#
[politique]
L'économie politique a bien, il est vrai, analysé la valeur et la grandeur de valeur6, quoique d'une manière très imparfaite. Mais elle ne s'est jamais demandé pourquoi le travail se représente dans la valeur, et la mesure du travail par sa durée dans la grandeur de valeur des produits.
(Karl Marx, Le caractère fétiche de la marchandise et son secret, éd. Allia)

#
[minimalisme][autophilosophe][TP]
– L'Orient est plus philosophe que l'Occident. Le moindre va-nu-pied vous dira des choses extraordinaires ! Sur la vie, sur le monde... Et qui est assis par-terre. Et vous entendez... chacun est philosophe ! Parce qu'il a le temps de réfléchir, de penser, de voir le monde passer. En Occident, on court après l'argent, on achète des choses, et puis on meurt – sans avoir vécu. Moi [  ] je pense que j'ai vécu ma vie, minute par minute.
– Et alors, vous écrivez depuis très longtemps, mais vous n'avez écrit en tout et pour tout  que 7...
– Mais c'est beaucoup. Je trouve que c'est beaucoup. [  ] Vous savez, vous dites toujours... un écrivain écrit toujours le même livre. Je parle d'un écrivain, pas d'un romancier. [  ] Mais je suis pas pressé.
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 0'30 (version courte) / 8'30 5VL))

#
[EL][DTO][TP][DE]
Car, chez Cossery, l'inaction n'est jamais paresse, mais sens de la vie.
(Olivier Barrot ; Un livre un jour - 23 octobre 2000 - L'intégrale : Albert Cossery, 1'30)


#
[programme][ÀR]
Je pense que l'amour d'une femme, c'est un piège. Un piège de la nature.
(Un passant qui s'adresse à Albert Cossery ; Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 0')

#
[TP][LT][-',-][mort]
... j'ai vécu ces époques... je peux mourir tranquille...
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), ?')

#
[minimalisme]
... maison de trois étages... mon mouchoir... petite chambre d'hôtel... j'ai tout sous la main... je n'ai rien... pas attaché aux biens matériels... une valise... suis contre l'épargne...
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 4'30)


#
[rêvage][ciel]
Il n’osait pas encore rentrer chez lui ; il appréhendait le moment de se retrouver avec sa famille. Le soleil avait reparu ; entièrement débarrassé des nuages, il dispensait une chaleur depuis longtemps contenue. Serag se sentit réchauffé, oublia ses tourments et s’immobilisa dans une interminable rêverie.
[  ]
Serag se tenait tout droit, les mains enfouies dans les poches de son pantalon, la tête renversée en arrière, le visage offert aux rayons du soleil. Il semblait contempler dans le ciel quelque chose d’un intérêt extrême. Hoda ne pouvait voir son visage et cela l’intriguait davantage. Qu’est-ce qu’il pouvait contempler ainsi, immobile comme une statue  ? Hoda posa la pile d’assiettes sur la table, s’approcha doucement de la fenêtre.
    Serag était toujours en extase, invulnérable, entièrement perdu dans sa contemplation. Hoda leva la tête, regarda la maison en face, puis le ciel où couraient de légers nuages qui s’effilochaient dans leur fuite. Il n’y avait rien d’extraordinaire qui pût attirer l’attention. Sans doute Serag ne regardait-il nulle part. Peut-être même avait-il les yeux fermés. Quel drôle de garçon ! Il pouvait rester ainsi indéfiniment. Hoda attendit un long moment dans l’espoir de le voir bouger, puis se décida à ouvrir la fenêtre.
— Serag, viens déjeuner !
Quelques secondes passèrent avant que le jeune homme tournât la tête. En voyant Hoda il fit une grimace de contrariété, puis sourit tristement.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile, chap 2 (fin) + chap. 3)


#
[DE]
« Ne rien faire est un travail intérieur » aimait à dire celui qui se vantait de n'écrire jamais plus d'une phrase par jour, parce qu'elle devait être porteuse d'« une densité qui percute et assassine à chaque nouveau mot », devenir ainsi une charge affûtée contre la société. Imaginons : de ce point de paresse railleuse, intrépide, camouflé dans ce corps efflanqué d'ironiste tiré à quatre épingles, sortirait çà et là un mouvement d'une jeunesse inspirée qui, pour un temps, nettoierait autour de lui ce monde de l'infinie bêtise humaine, ne conservant que ce qui suffit à sourire de tout et de soi.
(Jean-Claude Leroy ; https://blogs.mediapart.fr/jean-claude-leroy/blog/190611/albert-cossery-ou-lefficacite-revolutionnaire-itineraire-dun-ecrivain-egyptien-de-langue-fran)


#
[symplicité][objoie][épure][ménage]
Debout devant l’évier de la cuisine, Hoda lavait la vaisselle. La langue entre les dents, les coudes posés sur le bord de l’évier, elle se hâtait avec des gestes précis de ménagère adroite.
[  ]
Puis elle passa sous le jet d’eau les assiettes recouvertes de mousse de savon. Bientôt, elles apparurent nettes et lisses. Hoda les admira avec complaisance. Elle savourait une joie enfantine à voir sortir de ses mains des objets immaculés. C’était une des rares satisfactions qu’elle éprouvait dans sa vie misérable.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[DE][repos]
Il [Galal] était le plus facile à satisfaire parmi cette famille étrange, mais se montrait intransigeant dès qu’il s’agissait de son sommeil.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
[ascèse][confinement]
Le vieux Hafez, lui, mangeait seul dans sa chambre située à l’étage supérieur. Celui-là ne se dérangeait jamais, vivait dans une retraite presque absolue.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[PL]
[  ]
Il ['l'oncle Mustapha] affichait un calme imperturbable, bien qu’il fût fortement secoué intérieurement. Les sarcasmes de Rafik le blessaient toujours dans sa dignité et il essayait de se composer une attitude sereine qui, malheureusement, ne trompait personne.
[ ]
Son désarroi, à ces moments, était d’un comique pitoyable. Rafik avait trouvé en lui une cible idéale, et il ne manquait jamais d’en abuser. À vrai dire, cela n’était pas chez lui le résultat d’une méchanceté innée ; simplement il avait besoin d’un dérivatif pour calmer ses nerfs perpétuellement irrités. Les sarcasmes de Rafik cachaient une amertume douloureuse. [  ] Depuis sa conversation avec Hoda, son visage trahissait une vive contrariété qu’il paraissait vouloir dominer, mais qui éclatait dans chacune de ses paroles.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[brachy-logique][formule]
L’oncle Mustapha réfléchit avant de répondre. Il voulait trouver une formule lapidaire qui lui permît de sauvegarder sa dignité.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
[-',-][refuge][taisage]
[  ] Mais l’oncle Mustapha ne se laissa pas fléchir. Il garda le silence, se mit à manger tranquillement, l’esprit absent. Serag s’était servi lui aussi, et il mangeait avec beaucoup d’appétit. Sa visite à l’usine en construction lui avait creusé l’estomac. L’angoisse qu’il éprouvait au-dehors s’était dissipée ; il appréciait cette sécurité paisible, dénuée de catastrophes. Les discussions de Rafik avec l’oncle Mustapha recréaient autour de lui une atmosphère de complicité, une chaleur familière qui l’enchantaient.
Le silence régnait maintenant dans la pièce. Personne ne parlait. Au milieu de la table, la marmite de lentilles dégageait une vapeur qui montait vers le plafond en légers nuages blancs. Le vieux Hafez, morne et peinturluré, disparut peu à peu sous la buée qui ternissait la vitre du cadre. On ne le voyait plus.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[DE][repos]
Galal se mit à manger, indifférent aux reproches de son oncle. Tout ce qui se passait autour de lui n’était qu’illusions, complots ourdis contre la superbe trame du sommeil. Il vivait au milieu de sa famille tout à fait imperméable à leurs chicanes. Ils le traquaient sans cesse avec leurs vaines histoires, mais il savait y échapper. Ce n’étaient au fond que de pâles novices qui ne connaissaient rien aux délices de cet anéantissement semblable à une drogue. Galal avait sur eux plusieurs années d’avance. Le plus obtus était encore l’oncle Mustapha. Il n’y avait que trois ans seulement qu’il habitait dans la maison. Que pouvait-il comprendre ? Quand il vivait seul en ville, il devait passer son temps à voir des gens, sortir chaque soir, s’amuser en compagnie de femmes faciles. Une existence déréglée, sans repos.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
[repos][refuge]
C’était l’heure sacrée de la sieste ; la maison était silencieuse, comme enfouie au fond même du silence. Parfois, un bruit de vaisselle, imperceptible, étouffé, s’incrustait dans l’atmosphère immobile, semblait un cri perdu à travers l’épaisseur du sommeil. Rafik, étendu sur son lit, ne dormait pas. Les yeux grands ouverts dans la pénombre, il veillait avec un soin méticuleux, s’épuisait dans une lutte inégale contre la torpeur.
[  ]
Il entendit son propre souffle et en fut alarmé, il avait failli éveiller Galal qui dormait dans le lit voisin, le visage tourné contre le mur, complètement enseveli sous l’édredon. Aucun souffle ne ternissait l’implacable rigueur de son sommeil semblable à une mort. Rafik admirait ce prodigieux anéantissement qu’aucune inquiétude ne venait troubler. C’était un état presque comateux, une léthargie de la conscience. Pour Galal, il n’y avait pas eu de choix ; son sommeil n’était pas un désir de fuir un monde qui ne lui plaisait pas. Il devait même ignorer qu’il existait au-dehors toute une humanité chargée de douleurs, menaçante et avide. Il s’adonnait au sommeil, naturellement, sans soucis intérieurs, comme à une chose simple et joyeuse.
Rafik, au contraire, avait toujours à l’esprit la vision d’un monde avili et misérable, et il avait choisi le sommeil comme un refuge. Il ne se sentait à l’aise que derrière l’abri de ces murs, barricadé contre la funeste présence des êtres et des choses.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
[DE][ÀR][célibat][ascèse][repos][postsexuel][DTO][programme]
Très jeune, il [rafik] avait apprécié à sa juste valeur l’existence monotone, mais sublime, que lui offrait la maison paternelle. Cette sécurité, délivrée de toute contingence, il la devait au vieux Hafez, qui avait toujours maintenu autour de lui une ambiance d’oisiveté éternelle. Rafik avait toujours estimé son père pour la superbe ordonnance qu’il mettait dans la mollesse et le désintéressement. Il lui était redevable de la seule idée noble qu’il eût de la vie. Et quand, à une certaine époque, il lui avait fallu sacrifier son amour pour une femme et se soumettre à la volonté de son père, Rafik n’avait pas hésité, malgré la souffrance que lui coûtait un pareil sacrifice. Le vieux Hafez avait eu raison. Rafik s’en était rendu compte et l’avait béni de l’avoir sauvé à temps.
[  ]
La première réaction de Rafik fut de quitter la maison et d’épouser Imtissal. Cependant il leur fallait de l’argent pour vivre. Comment faire ? Travailler ! Ce mot était si pénible que Rafik n’arrivait même pas à le prononcer. Il réfléchit longtemps, torturé entre sa passion réelle et les vicissitudes d’une vie d’où le sommeil et la quiétude seraient à jamais bannis. Finalement il renonça à son amour ; aucune joie de la chair ne valait qu’on lui sacrifiât son repos.

(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)



#
[symplicité]
– Ces gens ??? a déjà une philosophie... c'est très simple. C'est d'une simplicité princère?, philosophie que je vénère. que je vénère. On ne complique pas les chose de la vie. La vie est très simple !
– Ce qui vous séduit chez le peuple égyptien.
– certainement !
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 12')



 
#
(AF)
[noirage][formule][créage][PE]
– Ce sont qm même  toujours des livres de révolte.
– Oui. Mai dans chaque phrase. Et c'est pourquoi je mets longtemps à (les) écrire. Pcq je ne peux pas écrire une phrase qui ne contienne pas une dose de rébellion. [  ] Je suis toujours indigné. [  ] L'imposture universelle. Ce monde, pourmoi, vit sur une imposture totale.
...
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 16')




#
(AF)
[rêvage] [célibat]
(Les archives de la RTS - Sur les pas d'Albert Cossery (1991), 17')


#
« Rafik était horrifié. Ces procédés diaboliques auxquels les hommes étaient réduits pour vivre lui apparaissaient comme l’extrême limite du cauchemar universel. L’homme chargé de chaînes regarda vers la fenêtre
( )
 Rafik se sentait malade. Il était las ; il tremblait d’humiliation et de dégoût. Instinctivement, il se dirigea vers le canapé, s’étendit. Le spectacle des hommes voués à la plus abjecte misère le déprimait comme s’il eût été mêlé à leur déchéance. Il avait tout tenté pour se garantir contre de semblables contacts, avait élevé des murs entre lui et cette humanité dégradée et soumise. Il ne voulait pas être le complice d’une pareille abjection. Il se sentait outragé, éprouvait une répulsion physique à être le témoin d’une barbarie aussi insensée. C’était un véritable carnage ; partout les mêmes êtres hébétés, affairés, conduits comme un troupeau de buffles par les mêmes mensonges éternels.
Rafik respira fortement, détendit ses membres, essaya d’oublier l’horrible regard de l’homme chargé de chaînes. Encore une chose à oublier. Combien de temps lui faudrait-il pour oublier toutes les visions d’assassinats qui s’étaient perpétrés devant lui ? Il avait beau se cacher, les miasmes putrides filtraient à travers les fissures de sa cachette. Il pensa qu’il avait résolu de sortir pour aller chez Imtissal et en éprouva une crainte irraisonnée.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


#
[taisage]!
Rafik sentit qu’il désirait Hoda et que son désir venait de naître à l’instant même où elle lui avait chuchoté de se taire. Ce silence avait une nature charnelle, il charriait les relents d’une volupté oppressante.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)

#
[taisage][cosmo-logique]
Puis, tout retomba dans un silence pesant et vorace.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)











2021 07 23



#
Le 21 juil. 2021 à 12:54, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :

Alors ? Comment ça (se) passe à la maison ?
Et les analyses du polype sont en cours ? Ou connues ?

+

Le mercredi 21 juillet 2021 à 16:04:26 UTC+2, Gilles Dolédec <gilles.doledec@wanadoo.fr> a écrit :


Hello,

Ça se passe bien, c’est plus calme qu’à l’hôpital, c’est certain !

[...]

Voilà en exposé (factuel) le compte-rendu qui m’a été remis par la chirurgienne avant ma sortie de l’hôpital.

Les résultats d’analyses devraient être connus sous 3 semaines, c’est ce qui devrait déterminer les éventuels traitements préventifs…?

J’espère que ce document que je vous adresse à tous les deux vous apaisera dans vos tracas à mon égard, et je vous demande d’être le plus discret possible quant à celui-ci que je considère comme confidentiel.

Encore merci à vous deux pour votre soutien sans faille,

Je vous aime,
P@p.

+


Le vendredi 23 juillet 2021 à 09:31:51 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :



Hello, et super,

Ne reste plus qu'à souhaiter, en plus d'inclure maman à tes remerciements et à cet amour, que ces bonnes nouvelles, ce premier bon bilan t'adoucissent, t'arrondissent l'humeur, n'est-ce pas ; ) En attendant la suite des investigations qui ne sont probablement pas, en plus des effets de la fatigue et du choc opératoire(s), sans te stresser (toi) aussi. Sur quoi, (même recommandation) comme toujours, du repos, du repos... Dans le sommeil, le ménagement.. la douceur (avec soi-même d'abord, donc), la rondeur, et j'en passe... ; )

J'ajouterais, en trop :

Autant que possible, n'est-ce pas, autant que faire tu peux, car tu sais aussi que je sais bien (et même mieux :  comprends) que chacun, dans la vie, ne fait jamais que ce qu'il peut. N'est-ce pas.
Comme le dit et le répète Otto Karl :

(les ressorts de)
nos ressorts
ne sont pas du nôtre



#<
[rappel]
(les ressorts de)
nos ressorts
ne sont pas du nôtre
-
au fond
nos ressorts
ne sont pas du nôtre
(O/<.)[rappel]






#<
autant faire ce peu
autant que faire se peut, autant faire ce peu
-
autant
faire
ce peu
-
autant que faire se peut
autant faire
ce peu




#
[mort][suicide]
En conduisant, je songeai : “Ta dernière heure est venue. Voilà, ta dernière heure est venue, Grégoire. Ton parcours s'arrête ici.” Ce furent les mots qui me vinrent. Je pensai cela froidement. Il s'agissait juste d'un constat. Je ne trouvai rien d'autre à me dire. Je me persuadais que la suite ne serait qu'une désagréable formalité me concernant à peine. Je n'en revenais pourtant pas : tout ce que j'avais vécu devait-il aboutir à cette route minable ? À cette fin sordide ? Cela n'avait aucun sens. Je n'avais rien vécu encore.
[  ]
Alors j'en eus assez. La mascarade avait assez duré. Je freinai et immobilisai la Buick au milieu du chemin. Qu'on en finisse. J'étais prêt.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

#
[TP][DE][zen][-',-]
Dans l'avion, je me sentais incroyablement serein. [  ]  J'avais la sensation d'avoir renoué avec mon histoire. Accompli ce que je devais faire. Pour une fois les choses n'avaient pas avorté. Ce n'était pas comme cette partie de golf qui avait été annulée.
[  ]
En descendant de l'avion, j'adorais la vie.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[//]
La Buick... et... le pick-up...
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
//
Bruno Dumont, 29 Palms [film]



#
[brachy-logique]
À lui seul, le mot golf semblait ramasser ma vie depuis quatre ans, oui, tout tenait dans ce petit mot de quatre lettres dont s'était emparée mon imagination [  ]
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[âge][ÀR]TP]
C'est ainsi qu'elle sortit de ma vie en sortant de ce café, sans un mot ni se retourner, après tout ce que nous avions vécu pas même un regard, rien, pour ne plus jamais réapparaître ni donner aucune nouvelle pendant dix ans. Un chef-d'œuvre de disparition ! Il fallut presque m'interner. Le lendemain, mes cheveux avaient blanchi d'un côté. Je n'en revenais pas.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[TP][s'injustifier]
C'est ainsi que je restai chez mes parents un temps proportionnel à celui qu'il m'avait fallu pour dîner vingt ans plus tôt en leur compagnie devant la télévision, avant d'aller me coucher et tout oublier. Ils ne me posèrent pas de question ni ne m'embarrassèrent d'aucune façon, me recueillant le plus simplement du monde. Loin de m'exaspérer, leur discrétion, cette fois-là, m'obligea.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[lecture][eurêka][affinité][otteur][-',-]
    Mais ils ne pouvaient toujours rien pour moi. Ni la télévision, que je ne songeais pas à regarder dans l'espoir d'y trouver, comme à neuf ans, une explication à ce qui m'était arrivé. J'avais trouvé mieux, qui était pourtant le même miracle dont j'avais besoin : L'Odyssée d'Homère, que je lus en une seule nuit transfigurée.

    Jamais auparavant je n'avais connu semblable expérience avec un livre, et par la suite non plus. C'était comme si j'offrais mon visage au soleil. Chaque vers semblait écrit à mon intention et s'infusait en moi, s'écoulant par mes yeux et mes oreilles. J'étais la lecture même.

    Ou plutôt, c'était L'Odyssée qui me déchiffrait. Car tout s'éclairait soudain à sa lumière. D'inouïes coïncidences surgissaient entre ce que je lisais et ce que je vivais, les frontières étaient abolies et je pouvais voir entre les lignes par où moi-même étais passé. En filigrane des aventures d'Ulysse se révélaient les miennes, non pas identiques, mais reprises.

[  ]

Lorsque j'eus fini de lire, la matinée s'achevait sans que je m'en sois aperçu. Mes parents étaient partis travailler. Je restais seul dans ma chambre d'enfant. Mais tout était métamorphosé. Pour la première fois depuis longtemps j'étais calme. L'Odyssée traînait au pied de mon lit. Je n'avais pas coché une seule ligne. C'était inutile. N'était-elle pas enfin trouvée la route où s'était perdu mon chemin ? Une nuit entière mes mains avaient tenu la carte du temps et, désormais, je pouvais y situer mon errance et me repérer dans le monde. J'ignorais quelle boussole guidait les autres dans la vie, et s'ils s'orientaient vraiment par rapport à l'argent ou à je ne sais quoi d'aussi froid et impersonnel, mais cela ne me concernait plus.

    Peu importait que j'eusse tort ou raison, ce n'était pas la question. J'avais raison. Il existait une dimension mythologique des êtres et des situations et elle donnait à la réalité une envergure qui lui est refusée d'ordinaire. Alors que je ne trouvais plus aucun sens à mon existence, L'Odyssée donnait avantageusement à tout ce que je vivais un sens homérique. Le livre m'enseignait la vie sous un angle inédit. Sur mes désarrois il posait d'antiques scellés. Ils tiennent encore.

    Pourquoi me serais-je laissé convaincre que je devais me faire soigner si c'était pour souffrir un désespoir dont on ne peut faire aucun usage qui ne soit avilissant pour soi ou les autres ? Si c'était pour tomber réellement malade ou m'épuiser dans les bras de compensations programmées augmentant le malheur particulier et général. Je n'ai jamais cherché à être aussi raisonnable. Si je n'étais rien aux yeux du monde ni de personne, j'existais pour L'Odyssée, et cela légitimait enfin ma présence sur Terre. Le livre m'avait baptisé. Je n'étais pas Ulysse, confusion qui ne m'a jamais effleuré, mais le cycle se perpétuait à travers moi. Je pouvais m'estimer heureux.

    On peut en penser ce que l'on veut, mais me croire un inédit d'Ulysse valait mieux que de me prendre pour un homme moderne. Fiction pour fiction, la mienne me rendait ma liberté de mouvements. Elle me donnait le pouvoir de dire non aux lois burlesques de ce monde. Mon esprit n'était plus social. Non plus mon corps. Sans avoir besoin de les nier, j'échappais comme par magie aux impératifs communs.

    Infinies sont les ressources de l'homme : moi qui étais à la rue, n'avais-je pas trouvé, sans l'avoir prémédité, un refuge de plus de dix mille vers, autrement plus spacieux qu'un quatre cents mètres carrés avenue Gabriel ? De L'Odyssée personne ne pourrait jamais m'évincer. Elle était ce temple réservé pour une fois aux riches d'esprit. L'Église sans prêtre d'une religion à moi seul révélée. Je n'ai d'ailleurs jamais eu besoin de prendre des drogues, licites ou illicites (hormis le tabac). Mon Antiquité est une substance plus hallucinogène. Car il s'agit toujours de s'inventer son propre dieu, sublimation pour soi seul. Qu'un autre s'avise de faire de L'Odyssée son dieu, il me faudrait changer de religion. Même aux pires moments, ma vie ne m'a ainsi jamais déçu. J'avais trouvé ma formule.

    Il m'est d'ailleurs arrivé de fréquenter des gens pour l'unique raison que je leur attribuais, sans qu'ils le soupçonnent (je ne suis pas si fou), un personnage de L'Odyssée. Cela m'a valu des relations plus vastes et imprévues que celles fondées sur l'intérêt ou la peur, comme c'est partout la règle. Je n'ai pas espéré grand-chose d'autre de mes contemporains.

    Les jours qui suivirent cette nuit homérique furent plus longs que d'habitude. Il fallait cependant que je fasse quelque chose. Je ne savais quoi. Où diriger mes pas ? [  ]
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
+
infra :
> Jean-Yves Lafesse (NonStop People) à 4 ans compris que le monde adulte était violent protéger ma tête me réfugier dans la lecture



#
[lecture][politique][noirage][refuge][DE]
...
> Jean-Yves Lafesse (NonStop People) à 4 ans compris que le monde adulte était violent protéger ma tête me réfugier dans la lecture
+
infra : ... L'Odyssée...
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[à jef comyn]


Le vendredi 23 juillet 2021 à 13:45:57 UTC+2, karl dolédec a écrit :
objet : et c'est ainsi que...



Hello, Monsieur (Jef) Comyn,
J'espère que vous allez bien, sain et sauf, en dépit du contexte.  Vous me direz ? (Moi, du mieux depuis très peu, donc trop tôt pour assurer que ça tiendra le coup, mais... Le bon bout ? Prudent espoir, donc.)

Quand je vous aurai dit qu'Alexandre Vialatte est connu (vous connaissez ?) non seulement pour le génie de ses chroniques (échevelées, farfelues) mais pour les conclure chacune systématiquement par ces mots « Et c'est ainsi qu'Allah est grand », et que cet « Allah » est évidemment un alias pour ne pas dire Dieu ou la Nature (comme dirait l'autre – Spinoza) ou la vie ou que sais-je, et non sans grand-humour avant tout (voire oecuménisme ?), je peux enfin vous faire suivre, en espérant qu'elle vous fera sourire, cette fin de chronique sur laquelle je suis retombé l'autre jour, moi qui, des chroniques de Vialatte, fus un grand amateur par le passé et encore aujourd'hui au passage, la preuve, en passant, et clin d'oeil (multiple) pour vous, avec mes pensées bien amicales et multiples, et à bientôt ?

kArL


[...]
    Ce sont des choses qui laissent pensif et qui prouvent la grandeur de l’homme. Dieu a créé naïvement le monde, comme il pouvait ; et les choses aussi font ce qu’elles peuvent ; mais elles ne savent pas bien ce qu’elles veulent, et c’est l’homme qui le leur apprend. Elles n’ont que du génie ; il faudrait du talent. Car le génie ne fait jamais ce qu’il peut, au lieu que le talent fait ce qu’il veut ; et c’est l’homme qui l’ajoute aux choses. C’est grâce à lui que les choses deviennent ce qu’elles doivent être, la Bretagne bretonne et l’Écosse écossaise, et Adam l’homme de Picasso. La nature n’existe vraiment que triturée par les cubistes, les fauvistes, les classiques, les versipeintres ou les artistes de Hollywood qui savent les devoirs de la nature. Dieu fait l’homme nu ; c’est l’homme qui habille l’homme d’un jupon, en un mot qui fait l’Écossais. C’est lui qui baptise les étoiles et classifie les champignons. On est effrayé du désordre qui régnerait dans la nature sans les planches en couleurs du Larousse illustré et le Catalogue de la Manufacture d’armes et cycles de Saint-Étienne à couverture de faux marbre ornée de chiens. Elle s’abandonnerait à elle-même. Elle se répandrait au hasard. Résumons-nous, il n’y aurait plus d’Écosse.
    On devrait tout refaire à Hollywood.
Relisons donc les dictionnaires qui endiguent les fureurs brutales de la nature et ses illogiques luxuriances pour la ranger, au grand complet, dans leur écrin comme un service de petites cuillères. Et ne demandons pas aux choses de ressembler servilement à leur portrait.
    Il y a les mots, il y a les choses.
    Et c’est ainsi qu’Allah est grand.
(Alexandre Vialatte, "des mots et des choses", Et c’est ainsi qu’Allah est grand, p.134)




#
[à gilles]



Le vendredi 23 juillet 2021 à 13:58:36 UTC+2, lll lkll lllll <lkarll@yahoo.fr> a écrit :
O : retour

Je ne sais plus quelle date (en fin juillet) tu as envisagée avec ton gars du contrôle technique, mais...
Si tu me confirmes que tu ne prévois pas de recourir à Dinard avant le 15 août, alors je peux finalement, grâce à cette nouvelle info qui modifie la donne, envisager d'y être pour le tout début de semaine prochaine, a priori. A PRIORI, je dis bien.
Donc, dis-moi ? Pour que je tente l'envisager plus concrètement.
Et la date exacte du contrôle serait alors ? (Et à Paimpol, c'est ça ?)



#
[objoie][Allia ligne]
... bel éloge des éditions Allia...
(L'humeur vagabonde - 2014 11 05 - Gérard Berréby, fondateur et directeur des éditions Allia, début + 37' + 40')


#
[JFB][par GB]
... Berréby sur Jean François Billeter...
(L'humeur vagabonde - 2014 11 05 - Gérard Berréby, fondateur et directeur des éditions Allia, 36')

#
[allia ligne]
... je peux parler de tous les livres que je publie... je le es ai tous  lus...
(L'humeur vagabonde - 2014 11 05 - Gérard Berréby, fondateur et directeur des éditions Allia, 46')


#
[karl][affinité][eurêka]
C'ad que... Quand je m'intéresse à quelque chose, je suis un peu boulimique, et je lis tout dans le moment.
(L'humeur vagabonde - 2014 11 05 - Gérard Berréby, fondateur et directeur des éditions Allia, 48'30)


#
[à loïc]

Le mardi 20 juillet 2021 à 08:44:50 UTC+2, loïc a écrit :



mes vacances ont été noyées de travail

mais une pause depuis deux jours et une escapade, luise et moi, dans le finistère d'aujourd'hui à jeudi soir : une première depuis longtemps

toi, dinar se précise ou nemours se confirme ?

-- écouté hier ta musique... -- jouée dans ces mêmes murs il y a combien ? dix ans ?


+

Le vendredi 23 juillet 2021 à 17:15:43 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :



Oh non, 10 ans, n'exagérons pas. Un peu moins. Ouf. Euh...
Bref.
Et toi surboulot ? Oh ! Et finistère ? Ouais, de l'air ! Et le séjour ? Et les séjours ?
Quant à Din...
D'abord, comment te faire retenir (pour augmenter ta crédibilité de breton d'adoption, au moins ; ), sinon par cette blague qui te dirait que son nom est un début ou une queue de palindrome, que Dinard s'orthographie avec un "d" aux deux bouts – comme la banane, dirait presque sa pub.
Figure-toi que vient de se décider aujourd'hui-même, par surprise et raisons techniques, une descente de ma pauvre gueule vers Dinard là tout de suite, ou presque. En théorie, j'y serai donc pour le début de semaine prochaine et jusqu'au(tour du) 15 août. Et sur Rennes (contrôle technique de la voiture, donc) le 30 juillet.
Et sur mes gardes surtout. Dans mon état (mais meilleur et avec un espoir prudent de tenir un bout, un levier) et en pleine 4ème vague, quelle folie. Même si vacciné, finalement.
Et toi et vous, d'ailleurs ? Vaccinés (et par ARN) ?
Et ? (En) êtes où, "itou" ?



#
[brachy-logique]
C'est dans ce fraternel environnement que je gagnais ma vie. Ma tâche consistait, pour 8 500 francs par mois, à rédiger en moins de soixante signes des faits divers où des enfants s'entretuaient à la sortie des écoles, des maris égorgeaient leur femme, des mères étouffaient leur bébé, sans parler des suicides et des inédits d'Ulysse qui se mettaient, assez logiquement somme toute, à trucider à l'arme lourde tous les prétendants qu'ils croisaient dans la rue. Moi qui rêvais de dix mille vers, j'étais bien puni d'écrire des flashs de deux lignes.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

>
[PT]
[eurêka][formule][brachy-logique]
N'était-elle pas enfin trouvée la route où s'était perdu mon chemin ? [  ] désormais, je pouvais y situer mon errance et me repérer dans le monde. J'ignorais quelle boussole guidait les autres dans la vie, [  ] mais cela ne me concernait plus.
    Peu importait que j'eusse tort ou raison, ce n'était pas la question. J'avais raison. [  ] J'avais trouvé ma formule. [  ]
Moi qui rêvais de dix mille vers, j'étais bien puni d'écrire des flashs de deux lignes.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

>
    [  ] N'était-elle pas enfin trouvée la route où s'était perdu mon chemin ? [  ] désormais, je pouvais y situer mon errance et me repérer dans le monde. J'ignorais quelle boussole guidait les autres dans la vie, [  ] mais cela ne me concernait plus.
    Peu importait que j'eusse tort ou raison, ce n'était pas la question. J'avais raison. [  ] J'avais trouvé ma formule. [  ]
Moi qui rêvais de dix mille vers, [  ] écrire des flashs de deux lignes.

(O/ Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

>

J'ignorais quelle boussole guidait les autres dans la vie,| mais cela ne me concernait plus.
Peu importait que j'eusse tort ou raison|. J'avais raison.| J'avais trouvé ma formule.|
Moi qui rêvais de dix mille vers,| écrire des flashs de deux lignes.

>

J'avais trouvé ma formule.|
Moi qui rêvais de dix mille vers,| écrire des flashs de deux lignes.
(O/G.B.)

>
J'avais trouvé ma formule.|
Moi qui rêvais de dix mille vers,| écrire des flashs de deux lignes.|
Si jamais j'espère encore quelque chose, c'est uniquement un jeu de mots qui désignera d'un autre terme ce que je traîne tout le temps avec moi|.

>

J'avais trouvé ma formule.|
Moi qui rêvais de dix mille vers,| écrire des flashs de deux lignes.
(O/G.B.)




+
#
[amphibo-logique[formule]
Si jamais j'espère encore quelque chose, c'est uniquement un jeu de mots qui désignera d'un autre terme ce que je traîne tout le temps avec moi – de même que les Évangélistes, en leur temps, appelèrent croix ce que leur héros, arrivé au terme de son Odyssée, portait sur le dos.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[LT][pour loïc]
    Quelques semaines plus tard, le mur de Berlin tombait. Les téléscripteurs nous faisaient vivre minute par minute ce magnifique événement qui allait changer nos vies et réconcilier l'humanité avec elle-même ; nous vivions, paraît-il, la “fin de l'histoire”.
    Une après-midi, je me levai brusquement de mon poste de travail. J'en avais assez. Qu'était devenue ma vie ? Je connaissais des amis à Berlin. Ils vivaient dans le quartier de Kreuzberg, le seul endroit d'Europe où l'existence m'avait paru avoir une certaine allure. La chute du mur condamnait la vie qu'ils y menaient et ils devaient être les seuls à ne pas participer à la générale euphorie. C'est auprès d'eux que j'avais envie d'être.
    Je désertai mon poste. Le soir même, je marchais sur Orianen Strasse [ ].
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[à catherine et beverly](brouillon inédit)
Merci, chères B&C, pour ces mots – encourageants.
Notez que la plupart, aujourd'hui, sont des trouvailles involontaires. C'est que... mon travail, ou disons « mes petits travaux », ma curiosité et mon (reste d')activité me font brasser tellement de choses, tellement de savoirs, de sources... Si la santé me revenait, c'est d'ailleurs de ça que je me servirais, a priori, pour mon projet d'essai sur Alain : introduire à sa lecture, sa poétique, son oeuvre, son ampleur, son avance, etc. par le biais de tout autres sources, et ressources, de toute nature, extrêmement diverses. J'en ai accumulé des tas depuis des années. L'effet serait, me semble-t-il, très fort, et (osons dire) pop. Mais, après tout et justement, pour introduire à ce et celui que j'appelle parfois aussi « le pop du Nouveau Roman » – haha. Eh oui, c'est le plus pop de tous. Même si, comme je vous avais dit, j'aimerais justement, autant que possible, laisser de côté l'étiquette "Nouveau Roman", pour aborder et faire aborder l'oeuvre d'Alain comme pour elle-même, disons, à nouveaux frais, nouvel angle, nouvelle fraîcheur. Autant que possible, encore une fois ; et si la santé me revenait, encore une fois.

« Mais c’est ainsi que nous lisons la plupart du temps les auteurs : en y projetant des idées toutes faites. Nos préjugés déterminent ce que nous y trouvons et constituent de puissantes défenses contre les lectures nouvelles. Je prends évidemment le parti inverse.»
(Jean François Billeter, Leçons sur Tchouang-tseu, éd. Allia)

Ci-joint, un petit cadeau (en retour). Car je me dis que ce tout petit livre (dont je pourrais tant vous dire déjà, comme de son auteur que je connais bien) pourrait bien vous...
Mais, sans un mot de plus, essayons ? Et si vous le voulez bien...
kArL

>
#
[à catherine et beverly]
Le vendredi 23 juillet 2021 à 23:55:04 UTC+2, karl a écrit :

Merci (bien après-coup), chères B&C, pour ces mots – encourageants.
Même si, figurez-vous que toutes ces trouvailles sont aujourd'hui involontaires, le plus souvent, et pour ainsi dire. Mais (c'est) que je brasse tellement de choses tous les jours, dans ma curiosité et mes chantiers insatiables, malgré tout... (le mal...)
(...)
Ci-joint, un petit cadeau pour vous. Car je me dis que ce tout petit livre (d'un auteur que je connais bien, que j'aime beaucoup), ici en version ebook, pourrait bien vous...
Et justement, bien à vous en tout cas,

kArL





————
rattrapage iphone


#<
JFB]
Prend en compte la dynamique du fonctionnement des choses : activité (du corps), geste (de la phrase)...


#<
Le couple passe bien souvent du poisson dans l'eau au poison dans l'autre

#<
Ma philosophie à coups de slogans/formules

–––––––––––



2021 07 24


#
[médio-logique][maudit][politique][TP]['coute]
Par la suite, faire attention à ce dont personne ne se souciait devint chez moi comme une seconde nature. Il suffisait que quelqu'un regarde dans une direction pour que je lui fasse honte de ne pas regarder dans une autre, où se trouvait le meilleur, qu'il refusait donc de voir. Je passais mon temps à harceler tous les regards que je croisais. La cécité était planétaire et je menais un combat sans merci pour que le monde ouvre enfin les yeux sur ce qui en valait la peine, plutôt que ce chiqué qu'il persistait criminellement à contempler. Politiquement, je devins intraitable : tout ce qui était perçu comme quantité négligeable recelait forcément la plus grande qualité. À la fin c'était devenu un tic. Il ne me rendit pas toujours malin : ce qui n'avait aux yeux des autres aucune importance n'en avait parfois réellement aucune ; il ne s'agissait pas systématiquement de moi qu'on oubliait dans un coin et que je devais sauver à tout prix. Non, le monde n'était pas un psychiatre qui détournait à chaque instant lâchement le regard. Il pouvait être pire, vu l'état dans lequel nous étions tous.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


#
[termino-logique]
Et en ce domaine, là où il y a une grave erreur de vocabulaire, il est difficile qu'il n'y ait pas une grave erreur de pensée.
(Simone Weil, La Personne et le Sacré, éd. Allia)


#
[neutralisage][cosmo-logique]
La vérité et la beauté habitent ce domaine des choses impersonnelles et anonymes. C'est lui qui est sacré. L'autre ne l'est pas, ou s'il l'est, c'est seulement comme pourrait l'être une tache de couleur qui, dans un tableau, représenterait une hostie.

Ce qui est sacré dans la science, c'est la vérité. Ce qui est sacré dans l'art, c'est la beauté. La vérité et la beauté sont impersonnelles. Tout cela est trop évident.
Si un enfant fait une addition, et s'il se trompe, l'erreur porte le cachet de sa personne. S'il procède d'une manière parfaitement correcte, sa personne est absente de toute l'opération. »
(Simone Weil, La Personne et le Sacré, éd. Allia)



#<
la vie m'apprit de court la patience
la vie m'aura appris de court la patience  (+ de "cours !")


#<
faire son miel sans faire mien  (+ sans fer + sans Faire)
faire miel sans faire mien, comme l'abeille/ouvrière
-
faire miel
sans faire mien
-
faire miel
et/non pas mien
-
faire miel
sans (l')en faire mien  (+ (l')enfermer)(+ (l')enfer du mien)
-
faire miel
pas mien
-
faire miel
sans en faire
mien
-
faire miel
et non mien  (+ non-mien)


>>>

+
infra : butin


#
[brachy-logique][poésie][calembourage]
... hippopotame...
Alors, forcément, ?? va pas pas faire ça dans un roman ! Parce que lui, c'est un marathonien ! Mais, l'essentiel, c'est quand on a le mot à l'économie, eh ben, on fait plus attention.
(LGL - Pef [Pierre Élie Ferrier], le 'Parfait Ecrivain Fou', fait l'éloge de la lecture, 8')
> LGL - Pef [Pierre Élie Ferrier], le 'Parfait Ecrivain Fou', fait l'éloge de la lecture extrait [brachy-logique][calembourage]
> [PT]
Alors, forcément, [lui] va pas pas faire ça dans [son] roman, parce que lui, c'est un marathonien. Mais [ ] quand on a le mot à l'économie, on fait plus attention.
((Pierre Élie Ferrier))


#<
marathon roman, nouvelles décathlon, poème sprint, formule saut en hauteur/(lancée de) javelot
marathon roman, nouvelles décathlon, entretiens relais, poème sprint, aphorisme saut en hauteur, formule lancée de javelot
marathon roman, nouvelles décathlon, entretiens relais, poème sprint, aphorisme saut en hauteur, formule lancée de disque


#<
[philosavis]
on ne réagit qu'à des réactions
on n'est que réactions sur réactions
on n'est que réactions sur réactions, dont on croit devoir répondre
on n'est que réactions sur réactions, dont on répond
on n'est que réactions sur réactions, dont répondre
on n'est que réactions sur réactions 
on ne répond que de réactions sur réactions  (+ surréactions)
-
on ne répond que
de réactions
sur réactions
(O/<.)
-



#<
lente reprise de l'entreprise


#
[maturage][symplicité][intégration][apprentissage]
Je montai en cours. Le premier était celui de chimie. Il fallut faire un exercice. Je le résolus en moins de deux, découvrant soudain que je savais la règle de trois. Je savais la règle de trois alors que cette opération m'avait torturé toute l'année précédente, détruit le moral jusqu'à la terreur, dressé en mur. Deux mois plus tôt j'étais incapable de faire une règle de trois, et voilà que sans faire le moindre effort ni seulement y songer je savais sans qu'on me l'explique la règle de trois, dès le premier cours de chimie je savais poser et résoudre une règle de trois, je comprenais de quoi il s'agissait comme si je l'avais toujours su et que la règle de trois était une évidence qui faisait partie de moi depuis ma naissance.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



#
[TP]!
Après de nombreuses errances durant lesquelles il se retrouve successivement à la rue, puis employé de bureau dans une agence de presse, il devient peintre et journaliste. Ses récits autobiographiques ne contiennent ni éléments fictifs, ni forme romanesque ; l'ambition qu'y exprime l'auteur est de proposer un « rapport » sur le réel, poétique distinguant Grégoire Bouillier du mouvement de l'autofiction. Placés sous la tutelle poétique de Michel Leiris et jouant sur le thème de l'inventivité de la vie, ses livres ont par ailleurs été bien accueillis par la critique.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_Bouillier)
+
#
[ÀR][noirage]
[ ] J'ignorais que c'était permis. Jamais je n'avais vu faire ce geste nulle part, ni dans un film ni dans un livre ; partout les histoires auxquelles j'avais accès humiliaient la réalité. L'amour ne suffisait donc pas, il y fallait aussi de la technique. Le plaisir passait par là.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)

 

#
[nuit][TP]
[  ] et ne sachant de toute manière où aller dans la nuit. Il faisait froid et la rue [  ] était un silencieux et décevant désert. J'étais retourné me coucher.
    Mais l'inconnu m'appelait. Je rêvais de rencontres absolues, de visions formidables. [  ] Puis je rentrai me coucher. [  ]
    Ainsi pris-je l'habitude de sortir en douce dès que c'était possible. Il ne m'arrivait cependant jamais grand-chose. Marchant au hasard des bruits, je ne rencontrais personne qui me donnât envie de le connaître, quand ce n'était pas de fuir. Je comprenais aussi qu'il aurait fallu que j'aie de l'argent pour aller au-devant de la ville. Je m'en fichais. J'allais, embrassant les ombres et les lumières qui s'offraient, grisé par mon audace, enfin seul, et cette liberté était une euphorie suffisante. M'évader était déjà toute l'aventure. Soudain le temps n'était plus répétitif. Tout se parait d'une beauté âpre et incertaine, que ceux qui dormaient ne soupçonnaient même pas. J'avais beau connaître la plupart des rues pour les emprunter le jour, elles devenaient méconnaissables la nuit, frémissantes et fantasques, et c'était cette métamorphose qui m'éblouissait. Je me sentais vivant. Le monde était vaste.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
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[nuit][TP]
     La nuit tardait à descendre, et dans la grisaille du crépuscule les réverbères clignotaient faiblement comme des étoiles indécises. Sur la route, quelques promeneurs traînaient encore leur indolence avant d’aller se coucher. Déjà les maisons prenaient leur apparence de masses immobiles et noires.
À certains endroits, il y avait de larges échappées sur les champs ; on voyait la campagne endormie dans ses pièges et l’infinie tristesse qui s’étendait jusqu’à l’horizon. Hoda marchait d’un pas décidé, avec l’allure d’une demoiselle sérieuse et distinguée.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


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[EE]
[  ] Je m'approchai. Elle devait avoir une cinquantaine d'années. Peut-être moins. La pluie plaquait ses cheveux sur son crâne et il y avait quelque chose de navré dans ses épaules.

Lorsqu'elle se retourna pour me faire face, je restai saisi par l'intensité de son visage. Sa bouche souriait alors que ses yeux avaient l'air de pleurer, c'était une expression insensée, comme si ses traits se disputaient un désastre, on aurait dit que tout en elle avait été retourné comme un gant pour s'exhiber à fleur de peau, crier à l'aide ou je ne sais quoi, rire au nez ou déborder d'humanité. Jamais je n'avais vu un visage aussi irrémédiable. En même temps, sa capeline s'ouvrait largement sur sa poitrine et je vis tout de suite qu'elle était quasi nue dessous, son sein dépassait, c'était inespéré, un sein tout plat et inerte, comme une galette écrasée, mais je m'en fichais.
[  ]
elle, moi, son affolante nudité dans la nuit et l'infini qui m'électrisait chaque fois que je posais les yeux sur son sein qui ruisselait sur sa poitrine.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
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infra : ...
Je n'imaginais pas son corps si flasque et cela me trouble et me rebute. Je ne sais combien de temps je reste à contempler cette masse molle et étrange, comme une baleine échouée, espérant et redoutant à la fois que la fille se réveille.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


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[prosexuel][âge]
    Ce sein offert était une folie. Je ne pouvais m'empêcher de lorgner dessus et, comme au sortir d'une longue ankylose, j'avais des fourmis dans tout le corps rien qu'à l'effleurer du regard. C'est à partir de là que je cessai d'avoir mon âge. Mon sexe s'était dressé, il n'en finissait pas de se dresser dans mon pantalon et d'affolantes palpitations le faisaient bondir. Jamais je n'avais ressenti une telle émulsion de mon être. Cela n'avait rien à voir avec mes séances sous les couvertures.

    J'avais peur qu'elle se rende compte de quelque chose. Il ne fallait pas qu'elle sache. Elle aurait cru je ne sais quoi. Aurait eu peur ou pire. Se serait aussitôt rajustée. Aussi restais-je impassible devant elle, engageant la conversation comme si de rien n'était. Comme si tout était normal : elle, moi, son affolante nudité dans la nuit et l'infini qui m'électrisait chaque fois que je posais les yeux sur son sein qui ruisselait sur sa poitrine.
[  ]
Sa voix était molle et pâteuse. Une petite croûte de salive collait au coin de ses lèvres et j'étais fasciné par elle. C'était comme une petite chose répugnante qui me faisait signe. Mon sang galvanisait dans mes veines.
[  ]
Je ne pouvais plus m'arrêter. Mon sexe était fou dans mon pantalon. [  ]
Tout s'emballait en moi.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)



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émotion du sentiment, émulsion du désir
le sentiment fait dans l'émotion, le désir fait dans l'émulsion


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[symplicité][JP]
Un instant je me dis que j'allais la laisser tranquille. Mais au lieu de cela, j'avançai la main vers son visage et touchai sa joue. Je tremblais. Elle ne réagit pas. Je m'enhardis. J'emmêlai mes doigts dans ses cheveux trempés et les tirai un peu à la racine. Mes gestes avaient l'air de savoir tout seuls ce qu'ils faisaient. Je fis dodeliner son visage de droite et de gauche. Elle ferma les yeux. Elle était à ma merci.
[  ]
Elle se dégagea un peu et articula d'une voix morne qu'elle devait partir. Je ne l'écoutai pas. Je ne voulais pas l'entendre. Elle n'avait rien à dire. Seules mes mains existaient. Mes mains qui la déshabillaient, cherchaient je ne sais quoi qui briserait la terre. Me rendrait immortel.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)
+
Ce jour-là, je compris que la vie commençait là où s'arrêtaient les images. Là où il me fallait improviser, livré à moi-même, sans plus aucune représentation venant précéder mes actes pour leur dicter une conduite. Dans une chambre, l'aventure devenait pour une fois la mienne : il s'agissait d'inventer à partir de soi, quel que soit son état. D'être enfin présent, en corps et en esprit, tout entier aventuré.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


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[maudit]
[  ] Ni le jour ni la nuit ne m'avaient exaucé. [  ] Le soleil et la lune s'étaient pareillement dérobés au dernier moment. Vers quoi tendre ? Nulle part je n'avais de place. Qu'est-ce qui n'allait pas avec moi ?
[  ]
À quel moment s'était glissée l'erreur ? Je voulais des réponses.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


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[suicide][euthanasie][axio-logique]
    Lors d'un devoir d'anglais, je développai l'idée que la peine de mort était préférable à la prison à vie. La professeur d'anglais nota rageusement ma copie. Devant toute la classe, elle crut bon d'en faire un exemple à ne pas suivre. Elle ne cherchait pas seulement à nous apprendre l'anglais et, là encore, cela me fit réfléchir sur la littérature. Je lui répondis que mon point de vue n'était pas celui du juge, mais celui du condamné. “You can not understand”, lui lançai-je avec insolence. Elle me sortit de la classe en jetant toutes mes affaires dans le couloir.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)




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[TP][iris][prosexuel]
    Récemment, une toute jeune fille a, dès le premier soir, sorti de son sac une petite fiole contenant de quoi lustrer son anus. Ce n'était pas qu'elle y tenait, mais elle supposait que tous les hommes aiment ça et “il faut tout faire dans le sexe”, me dit-elle. Ce “il faut” était extravagant. À même pas vingt ans, elle en connaissait mille fois plus que moi à son âge et, par comparaison, ma jeunesse m'apparaissait bien naïve. Il me semblait pourtant qu'il s'agissait toujours de la même ignorance du sexe, qui était seulement devenue terriblement savante. Lorsqu'elle s'endormit, elle suçait son pouce.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)


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[astro-logique][balance]
    Sur le livret de famille de mes parents, il est écrit que je suis né le 22 juin 1960. À l'école, j'appris très tôt que Galilée avait abjuré le 22 juin 1633 devant l'Inquisition romaine ; et le 22 juin 1940, Pétain signait l'armistice avec Hitler dans un wagon. Pour me consoler, je pris l'habitude de noter ma date de naissance de manière algébrique ; parfaitement équilibrée, la suite de chiffres 22 06 60 me semblait recéler un mystérieux palindrome arithmétique me distinguant cette fois favorablement du lot.

L'année 1960 fut, en vertu du calendrier grégorien, bissextile ; le 22 juin tomba ainsi le jour de l'été. C'est moi qui rallonge les jours, ai-je longtemps fanfaronné. Lorsque ma vie devint plus sombre, j'ai préféré dire que je raccourcissais les nuits.

Les trois femmes avec qui j'ai vécu jusqu'ici ont au moins deux points communs : toutes entretenaient des rapports conflictuels avec leur père et chacune naquit entre la mi-septembre et la mi-octobre, c'est-à-dire environ neuf mois avant le mois de juin. Entre elles et moi, il y eut d'ailleurs toujours l'hiver et le printemps à traverser.
    Celle dont la date de naissance s'approcha le plus de celle de ma conception naquit un 18 septembre. À quatre jours près, je pouvais me croire en présence du mystère de l'incarnation de mon âme, comme on dit. Elle naquit en 1968 ; j'avais donc huit ans à l'époque et, neuf mois plus tard, j'atteindrais l'âge de neuf ans. Or, disparaissait au même moment à tout jamais Marie-Blanche, qui fut pour moi la première entre toutes. J'ai souvent songé que ces deux événements étaient liés et que celle qui venait d'apparaître sur Terre témoignait de la disparition de l'autre pour respecter un certain équilibre, sinon dans l'univers, du moins dans ma vie.
(Grégoire Bouillier, Rapport sur moi, éd. Allia)






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[rappel][créage][eurêka][symplicité][intelligence][método-logique]
[  ] Je pourrais continuer, écrire une jolie nouvelle mais ce n’est pas là que mon génie m’appelle. Je nomme génie ce qui convoque l’individu à lui-même.
[  ]
[  ] Quand je me libère de ce qui me fait, je me fais. Ce sont des moments de gloire, on porte sa propre mort, on s’admire en tant que déchet. Alors seulement le génie s’exprime, pur comme le désir, spontané comme les parties génitales.
[  ]
À partir du moment où l’on s’offre au ratage, et que même on s’y emploie, on est comme sauvé. J’ai accepté d’écrire pour le journal. Mais je n’ai pas réussi à faire les choses comme il faut. Ça ne fait rien. Le constat de ma nullité a fait surgir une lucidité nouvelle et le sentiment d’héberger en moi une force, quelque chose qui mugit, qui est sauvage, qui règne, c’est mon génie.
L’incapacité à écrire, éphémère peut-être, fragile, m’a inspirée. Je me sens supérieure à ce que je serais si je réussissais. Il y a des heures explosives dans ma routine. Je colle des timbres sur des enveloppes après les avoir pesées.
 
Avant la conscience de l’échec – je la dois au directeur du journal – jamais je n’ai eu celle de l’écriture. Je passe de longs moments à ne rien faire, jusqu’à m’ennuyer, même pas à réfléchir, pour que le texte s’écrive. Un autre texte, un qui vient. Un sans objet.
Pour la première fois, grâce à mon fiasco, j’ai pour mon génie une attirance, une reconnaissance, une compréhension – de l’amour. Et surtout de la patience.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain)



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[ascèse][créage][DE][TP]
Je ne sais que penser de son érémitisme acharné. Je suis moi-même assez casanier et transforme chacun de mes ateliers en ermitage. Je vis la vie du siècle, et me retire pour travailler en renvoyant mes amis à leurs amusements.
((Jacques Perry, Yo Picasso, #18, 0'45))


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[STO][DTO]
— Écoute Serag, je ne me moque pas de toi. J’essaie seulement de te détourner d’un mauvais chemin. Crois-moi, le travail, ce n’est pas une affaire pour toi ni pour nous tous.
— Peut-être, dit Serag. Mais je ne peux plus continuer à vivre ainsi.
— Tu es jeune. J’ai vraiment pitié de toi. Tu ne sais pas encore ce que c’est qu’une usine.
— Et toi, tu le sais ?
— Oui, dit Rafik. Quand j’étudiais pour être ingénieur, on nous a fait visiter des usines. C’étaient de grands bâtiments insalubres et tristes. J’y ai passé les moments les plus pénibles de ma vie. J’ai vu les hommes qui travaillaient dans ces usines ; ce n’étaient déjà plus des hommes. Ils portaient tous le malheur inscrit sur leur visage. Si j’ai abandonné mes études, c’est uniquement pour ne pas être le chef de cette horde d’agonisants.
Serag frissonna à cette évocation lugubre.
Il ferma les yeux ; il voyait son rêve romantique de travail s’écrouler, s’enfoncer dans le dédale d’une douleur incommensurable. Ainsi le travail ne pouvait être qu’une damnation et une souffrance. Serag se taisait ; il était la proie d’une sourde inquiétude.
[  ]
Rafik était content ; il venait d’enlever à Serag ses illusions. Il aurait voulu le dégoûter définitivement du travail. C’était un service inestimable à lui rendre. Tout son dégoût de la vie affairée des hommes lui était monté à la gorge. Il se retourna et dit avec une cruauté maligne :
— Sais-tu, mon cher Serag, qu’il y a des pays, où les hommes se réveillent à quatre heures du matin pour aller travailler dans les mines ?
[  ]
Ici, nous n’avons pas encore de mines, mais ça viendra. On en découvrira. On découvrira n’importe quoi pour faire travailler les hommes et les abrutir.
— Mais n’est-il pas possible de travailler autrement ?
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)



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certains sont hommes affaires, la plupart sont des hommes affairés
au service des hommes d'affaires, d'autres hommes affairés
au service d'une minorité hommes d'affaires, une majorité d'hommes affairés


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[postsexuel][ÀR]
— Sais-tu, dit-elle, que Galal m’a promis de me donner cinq piastres si je lui faisais voir mes seins.
Serag se rejeta en arrière, la regarda d’un air hébété.
— Il t’a promis cinq piastres ! dit-il. Il se moque de toi, il n’a pas d’argent.
— Et même s’il en avait, dit Hoda, crois-tu que je le ferais ?
— Je ne sais pas, dit Serag. Il pourrait peut-être te forcer à le faire.
— S’il me forçait, dit Hoda, ça ne serait pas la même chose. D’ailleurs, il n’y arriverait pas.
— Pourquoi ? Il ne t’a jamais caressée malgré toi ?
— Non, dit Hoda. Il a essayé, mais il est trop paresseux. Il aime plutôt dormir.
— Alors, je ne comprends pas. Pourquoi voulait-il voir tes seins ?
— Sans doute que ça lui fait plaisir, dit Hoda. Ça lui arrive de temps en temps de vouloir s’amuser sans trop de fatigue. Tu n’es pas jaloux ?
Serag sourit, regarda Hoda.
— Non, je ne suis pas jaloux.
Hoda se tut, la mine butée. Elle aurait aimé le voir jaloux.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


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[DTO][TP][DE]
 — On t’offre beaucoup d’argent ? demanda Serag.
— Certainement, dit Mimi. Mais je me moque de l’argent. Je peins uniquement par goût de l’art.
— C’est très beau, dit Serag. Tu dois être heureux.
— Seul l’art m’intéresse, dit Mimi. C’est pourquoi je m’intéresse tellement à ta famille. Vous êtes aussi, dans votre genre, des artistes.
— Je ne comprends pas, dit Serag. Nous ne sommes pas des artistes, tu te trompes. Nous ne faisons absolument rien.
 — C’est cela même, dit Mimi. Cette étrange oisiveté est, à mon avis, un art suprême et distingué.
— Tu es très gentil, dit Serag. Mais je t’assure que tu te trompes. Nous ne sommes pas des artistes.
Mimi se tut. Il était content d’avoir exprimé de pareils sentiments. D’après ses lectures occidentales, il s’était forgé une conception un peu nuageuse de l’esthétique moderne.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


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[style]
La présence de Mimi [homosexuel] le déconcertait, surtout, il [Serag] ne pouvait pas supporter sa voix. Mimi avait une voix insidieuse et caressante, elle poissait comme du sucre fondu. Serag se sentait englué, il éprouvait une bizarre sensation dans tout le corps.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


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[postsexuel][!°][programme][enfantillage]
« Puis, un jour, il ne savait comment, une chose affreuse se produisit. Il coucha avec elle. Cela se produisit une seule et unique fois, et l’oncle Mustapha n’y pensait déjà plus, quand, quelques mois plus tard, il remarqua que le ventre de la femme était devenu gros. Il s’inquiéta, se demanda si ce n’était pas lui le responsable. À chaque visite de la femme, le ventre enflait à un rythme précis et angoissant. La femme gardait toujours son attitude de bête passive, ne prononçait jamais une parole. Cela devenait à la fin assez hallucinant ; l’oncle Mustapha en était malade. Chaque semaine, il guettait ce ventre impudique, qui semblait de plus en plus le narguer de son enflure. Il serait devenu fou, si la femme n’avait disparu un jour pour ne plus revenir.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


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[STO]
[à LSP]
Merde, tu préfères lire que de regarder les J.O. ? Haha... (Plus j'y pense, plus je me dis que le culte du sport et des sportifs a bien sa place dans cette société... et sa fascination-propagande pro travail, sur-effort, dépassement de soi, dépassement de l'autre, aller de l'avant, toujours toujours, au sacrifice de tout pour vaincre, et la gloire, etc. Oui, c'est raccord.)



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[à LSP]
Admin Ça me rappelle, pour écho, réponse, clin d'oeil, un de mes films de vacances, tiens, à 17'40'', Contre-Champ : https://dai.ly/xytg32
> pour lsp - lieu-dit Bourdieu rue Deleuze
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[à LSP]
Ah, Condom, ça on y était passé pour Sur les routes de France ! Ah, comme tout ça (n'est pas monté) s'éloigne. Mais tu ravives, c'est bien. Place à la nouvelle génération ! Haha... Et l'enseigne me rappelle aussi cette couverture d'Allia (pas la meilleure – certaines sont tellement belles...), pour un livre [L'invité mystère] de Grégoire Bouillier : https://images-na.ssl-images-amazon.com/.../41X0tJY8+LL...
> par judicaël - Bonne ambiance à Condom [// Grégoire Bouillier, L'invité mystère, pochette éd. Allia]



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[programme]
    Hoda entra dans la chambre ; elle resta debout et demanda :
— Est-ce que l’enfant dort ?
— Oui, il dort. Mais tu peux le prendre sur tes genoux.
Hoda se dirigea vers le coin de la chambre où se trouvait le berceau ; l’enfant dormait. Elle le souleva doucement dans ses bras, puis elle s’accroupit par terre et posa l’enfant sur ses genoux. Elle était au comble de l’extase.
    Imtissal, l’amie des étudiants, s’était assise sur le bord du lit dans une attitude nonchalante. Elle était vêtue d’un peignoir jaune brodé de larges fleurs écarlates, qui trahissait ses formes amples débordant d’une sensualité primitive. À la lueur de la lampe à pétrole, son visage outrageusement fardé prenait l’aspect d’un masque. Elle était d’une beauté pesante et tragique.
[  ]
Elle avait une voix éraillée, aux inflexions lentes, qui promettait des douleurs et des joies sans nombre.
[  ]
Elle prit le peigne qui était sur la table de nuit et commença à se peigner. Elle avait des cheveux noirs, très longs, qui lui retombaient jusqu’au bas du dos, divisés en deux lourdes torsades. Imtissal les soignait tout particulièrement. Elle connaissait la profondeur de leur arôme secret qui faisait chavirer de désir les corps inexperts de ses jeunes clients. C’était une prostituée douée d’un tempérament exceptionnel. Son métier ne la fatiguait pas beaucoup, ni surtout ne lui répugnait.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)



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le malade livide fait place au lit vide
le teint livide fait place au lit vide
le livide fait place au lit vide


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[TP][rue Nau]
La souris était maintenant sous le lit ; Galal l’entendait grignoter les lames du parquet. Il n’osait pas bouger, il n’osait même pas ouvrir les yeux. La sueur se refroidissait sur son corps, il la sentait s’écouler en minces rigoles le long de ses membres. Cette souris venait chaque soir l’arracher à son sommeil. C’était une souris obstinée, elle tournait en rond, puis se mettait à courir d’un endroit à l’autre de la chambre, avec un bruit minuscule, à peine vivant. Galal avait l’impression désagréable qu’elle lui rongeait la chair.
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)



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[ménage][féminisme]
[  ] Un enfant comprendrait. Comment pourrons-nous dormir tranquillement avec une femme dans la maison ? Une femme qui va et vient toute la journée, et qui arrange tout autour d’elle ? Elle voudra que tout soit propre et brillant pour épater les voisins. Elle commencera par nous imposer un domestique, car la petite Hoda ne suffira plus à son ambition. Imagine-toi, oncle Mustapha, un domestique dans la maison ! J’en frémis d’épouvante ! Sans compter les beaux-parents ! Ils viendront nous rendre visite. Il nous faudra nous lever et nous habiller pour les recevoir. Peut-être même nous obligeront-ils à parler avec eux. Quelle vie ça sera, je te le demande !
(Albert Cossery, Les fainéants dans la vallée fertile)


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je préfère me bouffer/manger/taper une côte qu'un faux plat/faux-plat
se bouffer une côte plutôt qu'un faux plat
une bonne côte plutôt qu'un faux plat
se bouffer/manger/prendre une bonne petite côte plutôt qu'un grand faux plat
se bouffer/manger/prendre une côtelette plutôt qu'un grand faux plat
en vélo comme au resto, une côtelette plutôt qu'un grand faux plat
une côtelette plutôt qu'un faux plat
une bonne côtelette plutôt qu'un grand faux plat
une vraie bonne côtelette plutôt qu'un grand faux plat
une bonne vraie côtelette plutôt qu'un grand faux plat
une bonne petite côte plutôt qu'un grand faux plat
au resto comme à vélo, une bonne petite côte plutôt qu'un grand faux plat
plutôt côtelette que/qu'un grand faux plat
-
se bouffer une côte
plutôt qu'un faux plat
-
se bouffer une côte(lette)
plutôt qu'un faux(-)plat
-
se bouffer une côte
plutôt
qu'un faux plat
(O/<.)