20171201

NOTAGE de 2017-06 à 2017-12


2018 09 11


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Disons que je suis d'utilité pudique.
Être d'utilité pudique.
D'utilité pudique.

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[TP]
C'est drôle, comme les choses arrivent.
(ARG, Les Gommes)

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[brachy-logique]
Trois repas quotidiens qu'on chie en une fois, d'une traite. C'est dire que la synthèse/compression c'est de la merde ?
Au quotidien, on s'alimente en trois fois/fournées qu'on chie en une. Et c'est dire que la compression c'est de la merde ?



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Je suis un lecteur parcimonieux.
Je lis par ci par là, je suis un lecteur parcimonieux.
Je suis un lecteur par ci par là, parcimonieux.
Je lis par ci par là, parcimonieux.

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[karl]
Je me fais d'autant plus drôle qu'on (y) est réceptif.


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On doit oublier les livres pour garder seulement leur agitation. Il faut se laisser embarquer. [  ]
Parce qu'on veut tout, on veut les deux ; les détails et les vagues.
(Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente, p126-127)




2018 09 12

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« Haine » du chieN qui chie.
ChieN qui chie répand/génère « haine ».



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[ottokarl][iphone]
Philosophe de terrain avant tout – donc à l'ancienne –, et d'écriture multimédia après tout – donc nouvelle formule. Car après tout « le monde a changé », comme disait ARG pour défendre (à l'époque) la nouveauté de son écriture. Et dans une logique/d'approche éco-logique (non pas écologiste), de la vie/du terrain et/comme de l'écriture. Et là, le monde/l'avenir semble parti pour me suivre. (À long terme.) En attendant, comme dit Flaubert, j'aurai « fait ce qu'il de plus difficile et de moins glorieux : la transition. » Écologique, donc, à moi tout seul, et multi-média. Bref, comme je m'amuse à le dire, je vis et j'écris/compose avec les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir. Ce à quoi ma mère me répond, désespérée (par ma situation économique) : euh, tu pourrais pas écrire aussi un peu pour le présent (tout court) ?

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Essayer d'imposer la vérité par notre seul point de vue ?
Imposer son (seul) point de vue comme seule vérité ?





2018 09 13

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[pionnier]
De : karl
À : "villet.romain
Envoyé le : Jeudi 13 septembre 2018 10h46
Objet : Re: rature et lit (par Laurent Nunez)
C'est bien ma nouvelle tactique, même si ça m'est de plus en plus égal, tout ça, de faire entendre ma voix au monde, tu parles, mais c'est bien ce à quoi je me refusais obstinément jusqu'ici : à ce jeu-là. Car pour moi, déjà, c'est pas le même métier, pas le même art ! C'est comme si on demandait à un peintre d'écrire un livre pour faire remarquer ses toiles, ou à un artiste dit « contemporain » de se mettre à la peinture (et de qualité, hein ! euh... et s'il a pas la main ?) pour qu'on daigne s'intéresser à son vrai travail, son vrai truc, et peut-être son seul, ou à romancier de faire un film (dans les règles de l'industrie commerciale, hein) pour espérer sortir au grand jour, ou l'inverse, ou encore, comme je le disais aussi déjà sur mon blog (riche de 1500 articles), comme si on demandait à un danseur hip-hop de se mettre à la vieille danse classique et à l'Opéra Garnier pour espérer se faire reconnaître en tant que danseur. Mais c'est insensé ! Pas question. Il n'en était pas question. Jusqu'à ce que... je trouve ma forme « formules ». Et là, je me suis dit : OK, ça je peux. (Et avec joie, en plus.)
Mais ce jeu d'aveugles aveuglés par le Centre, où ils attendent qu'on leur serve la pâtée, et avec une telle arrogance, suffisance, incuriosité... ou innocence...
Bref, j'en ai publié, des trucs, sur tout ça. Et un jour on me donnera raison. Ou à d'autres, qui se seront juste fait remarquer, et à temps, c'est-à-dire peut-être beaucoup plus tard, moins en avance. Moi, qu'importe. De plus en plus philosophe, sans doute, de plus en plus près [prêt] à laisser passer mon tour... et puisque le monde est si con...
Mais passons. Donc.
Et merci ! Et à Lucie Poirot qui effectivement dit des choses comme ça, mais... c'est tellement « je joue le jeu », tellement « com' », pour faire comme... comme il faut faire... Mais, à quoi bon ? Pour se faire remarquer de ces cons (qui attendent au Centre) ? Haha...
+
Et, comme tu sais, un livre n'est même pas la garantie de se faire remarquer. Loin de là.

Et tu connais les stat' ? Je crois que seulement 10% ont la curiosité d'aller voir plus loin, et fondent au chiffre de 2% pour ce qui est de ceux qui restent et s'intéressent vraiment...
Un truc comme ça.
Donc, à quoi bon ?
Il n' y a que le buzz... Et encore, ça dure combien ? Et ça réduit à quoi ? S'il y a pas une riche oeuvre accrocheuse derrière, prépar[é]e dans l'ombre. Et pour entretenir ensuite, fidéliser ?... bonjour !
Bref, j'écris ça très vite, très grossièrement, évidemment pas le temps...



2018 09 14

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Allez sans ciel. (+ À l'essentiel)
Allez sens ciel.
Aller sans ciel.
Allez aller sans ciel.
Aller allez sans ciel.


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[à pascale]
Pour le mal [à ne pas m'infliger par ce travail de préparation de la table ronde], trop tard, il est fait. Et fera encore plus mal après, quand j'aurai mal fait.

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La paresse n'a pas bonne presse.
La paresse n'a pas bonne presse, qui en fait pourtant moins.
La paresse n'a pas bonne presse, qui de « l'être » en fait pourtant moins.




2018 09 16

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« [   ] sans plan, sans direction, incompréhensible et monstrueux. »
« [   ] pas le dévoilement progressif d'une vérité, c'est l'aventure d'une liberté. »
« [   ] je suis à la recherche d'un type nouveau de « discours », mobile, multiple, aléatoire, d'une façon nouvelle de parler ce monde, qui me permette d'y vivre autrement qu'en aliéné. »
« Comment constituer un livre qui soit oeuvre de liberté et non plus oeuvre de vérité ? »


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Y aller nu pour être au poil.

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Sans recul on est ridicule.
Sans recul, le ridicule.

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Le ridicule ne fut pas.

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[brachy-logique][défausophie][philosophie][otto]
De : karl
À : "villet.romain
Envoyé le : Dimanche 16 septembre 2018 11h56
Objet : Re:
Bien vendu. J'irai y voir. Mais pas sûr que ce livre ira me plaire autant qu'à toi.
Eh oui, tu aimes la passion, toi, les passions... et leur expression passionnée... (Pas vrai ?)
Moi, penchant philosophique, sans doute, ou fatigue passagère (ça me reviendra ?), leur apaisement, leur abstraction, leur épure, donc par des poét(h)iques plutôt du genre de celle d'Almendros – ou de mes formules –, et que j'aurais donc tendance à trouver supérieures, justement ! Tu vois le trip ?

Quant à la soirée ARG, eh oui... je crains en effet que la Maison n'insiste... trop. Mais de mon côté, parvenu au point de rupture, hier, j'ai violemment lâché l'affaire, balancé tout mon travail, mes intro et mon plan (qui ont quand même eu le temps et le chic de me ruiner la tête ces derniers temps) : plus de plan, plus rien. Seulement les ruines... sur et avec lesquelles il faudra jouer, sans filet. Sinon quelques jalons d'Otto – qui, pour rappel, hein, n'est pas celui à qui tu parles, moi c'est karl, comme tu sais. Tu sais ? Le passionné. Otto, c'est l'autre. Comme un « je(u) ». Un autre qui n'a pas d'existence réelle, mais purement virtuelle, de pur détourneur. Tu vois le trip ? Ha...)
Merci... pour ce clin d'oeil, et ce retour de lecture. J'irai y jeter un oeil... voire m'y jeter, qui sait !
+
De : karl
À : "villet.romain
Envoyé le : Dimanche 16 septembre 2018 13h18
Objet : Re:
On dirait que de mon mail  tu as sauté ce passage :

Otto – qui, pour rappel, hein, n'est pas celui à qui tu parles, moi c'est karl, comme tu sais. Tu sais ? Le passionné. Otto, c'est l'autre. Comme un « je(u) ».

Donc passionné, bien sûr, mais : juste ne pas s'y complaire et abondé dans ce sens. Trop facile, pour moi, et dangereux, pour tous. C'est ma tendance. Mais évidemment en lutte. Mais aurais-je passé l'âge, Eunesse ?
Non, pas jeté un oeil à Bon. Mais peut attendre le 19, ou c'est... now... kaïros ?
+
De : karl
À : "villet.romain
Envoyé le : Dimanche 16 septembre 2018 13h53
Objet : Re:
« donc par des poét(h)iques plutôt du genre de celle d'Almendros – ou de mes formules – »
... ou d'Autoportrait d'Edouard Levé, ça va sans dire.
Ou la passion est bel et bien là, évidemment, intense, mais rentrée, épurée, en moteur (du truc) plus qu'en fleurs.
Ça, par contre, les fleurs j'ai jamais tellement aimé. Même pas en vrai. Haha... (Enfin, je crois.)




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J'ai passé l'âge, eux naissent.



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Merde et remerde, et remède.
Merde et remède.
Merde et re-merde et remède.

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La taille ne fait pas l'importance de la vie.
La taille (de l'animal) ne fait pas l'importance de sa vie.
Une vie est une vie, qu'importe sa taille.
Une vie est une vie, qu'importe sa nature et sa taille/ses dimensions. (NON ?)


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[jaimepas][prosexuel][postsexuel]
Le twerk est une danse où la personne bouge son corps, ou plus précisément secoue les hanches et les fesses dans un mouvement de va-et-vient.
(…) Entré dans l'Oxford English Dictionary en 2013, le twerking y est défini comme le fait de « danser sur de la musique populaire de manière osée et provocante en faisant des mouvements de hanches et en s'accroupissant ». Le danseur — généralement une femme — secoue les fesses d'une manière provocante, alors qu'elle est accroupie.
(…)
Le terme est un mot-valise formé à partir des deux lettres initiales de twist et les trois lettres finales de jerk, du nom des danses auxquelles il emprunte certains mouvements et déhanchés. 
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Twerk)

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Surmenage, surméninges.



2018 09 19

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[TP]
Au coeur de mes vacances intempestives.



2018 09 20

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Laisser la place à ceux qui n'y tiennent pas.
Laisser la place à qui n'y tient pas.
Laisser la place à qui n'y tient pas – en place.

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D'amour, de haine et du reste, le désir est premier, l'objet est second.


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L'objet est second sur le désir d'amour, de haine et du reste.

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Rendre parti au lieu de le prendre.
Rendre parti au lieu de le Prendre. (Et c'est paix.)
Le parti pris n'est pas à prendre.
Parti pris n'est pas à prendre. Mais à rendre.






2018 09 21

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« [  ] j'étais confronté à la complexité du réel et commençais à voir le monde comme un équilibre de contre-pouvoirs égoïstes, où chacun prend le moins de risque possible et cherche à pratiquer le moindre effort [  ] »
(Peggy Sastre, http://www.slate.fr/story/165605/changer-avis-croyances-ideologie-apostats)

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La plupart du temps, ce n'est pas la force d'une idée qui nous convainc, mais les attaches qu'elle nous permet de nouer en la défendant. Le clan qui nous tient chaud, le «plus grand que soi» dans lequel elle nous insère et qui, sans grand paradoxe, nous console de notre si triviale finitude.
(Peggy Sastre, http://www.slate.fr/story/165605/changer-avis-croyances-ideologie-apostats)

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Il faut comprendre qu’on fait fausse route pour de vrai
(Peggy Sastre, http://www.slate.fr/story/165605/changer-avis-croyances-ideologie-apostats, citant Isabelle Marlier)


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« [  ] Le remplacement d'une orthodoxie par une autre n'est pas nécessairement un progrès. Le véritable ennemi, c'est l'esprit réduit à l'état de gramophone, et cela reste vrai que l'on soit d'accord ou non avec le disque qui passe à un certain moment. »
(George Orwell, cité par (et merci Karl) Peggy Sastre, http://www.slate.fr/story/165605/changer-avis-croyances-ideologie-apostats)

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« De l'inconvénient d'être » aimé.



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Et pour te répondre sur ça (en mal écrit, désolé) :
Bon, et toi, alors, comment tu l'as vécu ? Qu'est-ce que t'en penses un peu moins à chaud ? Est-ce que t'as pas trop stressé entre chaque thèmes à rechercher le bon document à lancer (je frémissais à chaque fois en voyant cette énorme liste pas classée haha).

Je l'ai assez bien vécu, et bizarrement assez détendu malgré mon état d'épuisement nerveux – de toute façon parler en public m'a jamais tellement intimidé, je reste toujours un peu moi-même partout, haha. Mais en partie, et en partie seulement car il y a eu des compensations, très frustré qu'on n'ait presque rien dit de ce que je voulais dire, et qui aurait développé bien plus profondément mes principaux chapitres : « l'enjeu de la forme », « réel vs réalisme », « poét(h)ique du mouvement » et disons « réalisme expéri-mental », mais que je n'ai fait, c'est vrai, que suggérer par les archives otto-ARG et offrir… ouvrir au libre commentaire de mes invités, comme je l'expliquais ou le suggérais là encore dans mon introduction – un peu incomprise, je crois, et sans doute un peu de ma faute. Ce dispositif libéral a mené la discussion dans des voies bien inattendues à chaque fois, du coup. D'où ton impression d'un redoublement d'une thématique, par exemple, etc. C'est juste qu'on a totalement pas suivi ce que je prévoyais d'aborder ou d'approfondir. Mais bon… La bonne surprise, compensatoire, c'est que ça a donné une assez bonne ambiance, assez riche de diversité et de complicité à la fois, ça a plutôt bien pris, bien matché, ça je suis d'accord (avec tous les retours assez unanimes là-dessus), après avoir vu ma captation vidéo. Même si sur le contenu, on est resté loin de mes ambitions ! Elles, plus initiatiques (voire didactiques).
Quant au stress entre les thèmes, non, pas du tout, dans mon semblant de bordel i-tunes, j'avais des marques, je savais exactement où j'allais. Haha, j'avais pas pensé à ça, que ça pouvait stresser le public, du moins les proches, anxieux pour moi ; )
Et enfin, me sentant par mail découragé de remettre ça un jour, sous le coup des quelques retours critiques que j'ai reçu le lendemain, Catherine et sa complice m'ont téléphoné hier pour tenter de me remontrer le moral, et ça a marché, car elles se disent totalement de mon côté, et, comme mes autres invités, très contentes de cette soirée, Catherine affirmant même ne s'être jamais senti brimée, brusquée, maltraitée, etc.
Et enfin enfin, le directeur de la Maison m'a même écrit aujourd'hui pour m'annoncer une augmentation de mon cachet. Prévu à 400, il est passé à 500. Wouaw, pour moi.




2018 09 23

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Faire des choses dont on a l'instinct sans plus en avoir la nécessaire/sans leur donner de fonction, ne serait-ce pas ça, le jeu, une façon de définir le jeu.


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Les parents vont enfin connaître le sexe de leur enfant, mais quand est-ce que leur enfant va connaître enfin le sexe.
Les parents vont enfin connaître le sexe de leur enfant, mais leur enfant va connaître enfin le sexe.

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Il est très tentant, lorsqu'on rapporte des événements passés, de mettre de la clarté et de l'ordre là où il n'y avait ni l'un ni l'autre.
(René Daumal, cité par Bertrand Belin, en exergue de Requin)



2018 09 26

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La vie est bizarre, pourquoi ne pas l'être ?
La vie est bizarre, il ne manquerait plus qu'on ne le soit pas.
Dans la vie qui est bizarre il ne manquerait plus qu'on ne le soit pas.



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[à romain][otto karl][TP]
(…)
D'autre part, si je sors un jour la toute mini-conférence que j'ai donnée à la Sorbonne, secteur « humanités numériques », tu verras que je suis, mais évidemment, pas tout à fait hostile au principe d'externalisation objectivo-subjective de la mémoire. Mais après, voilà, qu'est-ce qu'on en fait ? Et encore...
Là je passe les détails de ce que ça sous-entend.
Ou disons, que je vois peut-être loin loin loin... dans l'avenir... y compris post-humain... et sans trop de jugement moral attaché à l'humain et sa reproduction dans tous les sens du terme. Si tu vois ce que je veux dire.
Moi qui vis et compose, comme je le dis, avec les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir...

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La moral dominante consiste à s'attacher à l'humain et sa reproduction.
La moral dominante consiste à s'attacher à la reproduction de l'humain tel qu'on le connaît/définit.

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Dans la morale il y a la mort.
Dans « morale » il y a la mort, mord et râle.
Dans « morale » il y a mot, mort, mord et râle.
Dans « morale » on entend mot, mort, mort à, mord et râle.
Dans « morale » on entend : mot, mort, mort à, mord et râle.
La « morale » dit « mot », « mort à », et « mord(s) » et « râle ».

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[TP][otto karl]TP]
Je compose ma vie et mon oeuvre avec les moyens du bord et les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir.
Je compose ma vie et mon oeuvre avec les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir.
Dans ma vie comme dans mon oeuvre, je compose autant que je peux avec les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir.
Dans ma vie comme dans mon oeuvre, je compose dans la limite de mes moyens avec les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir.
Dans ma vie comme dans mon oeuvre, et dans la limite de mes moyens, je compose avec les moyens d'avenir du présent, pour le présent de l'avenir.




2018 10 09

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On est cousins, cousine.


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"Les Moulins de mon coeur", par Dimitri Naïditch, pour vous, chère Catherine. (Hélas, ici, transfert internet oblige, en format compressé.)

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[épure]
Les purs aiment l'épure ?
Les purs recherchent l'épure ?

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[épure][brachy-logique]
NUANCES
Jeremy Hababou, Chris Jennings, Lukmil Perez, Stéphane Chausse, Jeremy Bruyère
Directeur artistique: Eric Legnini
jeremyhababou.com/
Le pianiste Jeremy Hababou livre avec Nuances un album aux mélodies épurées, parfois minimalistes, reflet d’une esthétique profondément ancrée dans sa personnalité. Comme il se plait à le dire, « la maîtrise technique d'un instrument ne suffit pas à devenir artiste. Être artiste précède la discipline artistique. C'est avant tout une nécessité, une sensibilité, un autre regard sur le monde, une quête. »
Inspiré dans sa démarche et ses compositions par la littérature, la poésie, les arts plastiques et la philosophie, Jeremy Hababou emprunte également au répertoire classique. Ces références sont perceptibles au travers de toute son œuvre, même si elles prennent des formes d'expression variées. Le voyage constitue un fil rouge dans son cheminement, témoin d’un besoin permanent de partager, d’échanger, des sentiments et des émotions. Les mélanges de rythmes et de couleurs présents tout au long de l’album sont autant d’invitations à « aller plus loin », découvrir un inconnu fait de surprises et d’étonnements.
(https://soundcloud.com/outhere-music/sets/nuances/s-rLo0S)

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Il y a littérature et littérépure.



2018 09 03

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preaching to the choir [koïeur]


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Via mon site on peut trouver quelques traces [de ce que je fais], et avec assez de curiosité pour ça, suivre des pistes, pour, qui sait, accéder à quelques perles, haha… Pour qui sait y accéder ; )



2018 09 04

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Les lueurs eues sont les leurs.
Les lueurs pas eues sont les leurs.


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Les lueurs sont des leurres qui nous ont pas eu.

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[Journaliste] Je ne suis pas romancier, mais nous savons tous que le journalisme, c'est de la littérature express.
(Just married (ou presque) [film])

2018 09 05

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Rien n'est vrai, tout est vivant.
(Edouard Glissant)
(« Rien n’est vrai, tout est vivant » est le titre de l’ultime conférence publique qu’Édouard Glissant prononça le 8 avril 2010 à la Maison de l’Amérique Latine, en clôture du séminaire 2009-2010 de l’Institut de Tout-monde)


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[TP]

(La grande table d'été -  24/08/2018  - Rentrée Littéraire 2018 : 567 romans et moi et moi et moi ?, 25')


2018 09 06

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La vie est un jeu dont on a les jetons.
La vie est un jeu dont on n'a que les jetons.
La vie est un jeu de hasard dont on n'a que les jetons.
La vie est un jeu de hasard dont on n'a que les jetons, pas les cartes.
La vie est un jeu de hasard dont on n'a pas les cartes, seulement les jetons.
La vie est un jeu de hasard dont on a seulement les jetons.
La vie est un jeu de hasard dont on n'a que les j'tons.
La vie est un jeu de hasard dont on n'a que les jetons.
La vie est un jeu de hasard dont on n'a pas les cartes, seulement les jetons.


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J'avais en moi des excès accumulés, et j'ai tout donné à [mon désormais chien] Super. Je sais pas ce que j'aurais fait sans lui. C'était vraiment urgent. J'aurais fini en taule probablement. Quand je le promenais, je me sentais quelqu'un, parce que j'étais tout ce qu'il avait au monde. Je l'aimais tellement que je l'ai même donné. J'avais déjà 9 ans ou autour, et on pense déjà à cet âge. Sauf peut-être quand on est heureux.
(Romain Gary, La vie devant soi, 20')

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J'ai souvent remarqué que les gens arrive à croire ce qu'il disent. Il ont besoin de ça pour vivre. Je ne dis pas ça pour être philosophe, je le pense vraiment.
(Romain Gary, La vie devant soi, 49')

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Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi. C'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde.
(Romain Gary, La vie devant soi, 51'45)


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– C'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo.
Ça, j'ai jamais oublié. Parce que la chose la plus vraie que j'ai jamais entendue.
(Romain Gary, La vie devant soi, 58')


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Elle avait un système de plus en plus nerveux.
(Romain Gary, La vie devant soi, 1:03')


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Croyez-moi, Mr [  ] est un grand homme, mais les circonstances ne lui ont pas permis de le devenir.
(Romain Gary, La vie devant soi, 1:22'30'')

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(AF)

(Romain Gary, La vie devant soi, 1:22'30'' OU 28' ?)

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[  ] la peur est notre plus sûr allié [  ]
(Romain Gary, La vie devant soi, 1:35')



2018 10 07

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« Elle est insortable.
Elle dit tout ce qui lui passe par la tête.
Je suis un loup presque perdu pour la ville.
(...) Les loups sont très bien, pour les leurs. Tu sais, les loups, j'en croise. Toujours seuls, toujours en ville, inratables, une fois sur deux ils écrivent. A priori dressés, gavés, mais ça saute aux yeux : le vide creusé par leur mère. Une faim hagarde les pousse alentour des maisons. Je voudrais approcher et leur dire : « Toi aussi tu manques de tout ? » Mais personne ne dit ça et l'on ne s'appelle pas entre nous. On se fait peur. On sait l'ampleur du gouffre, qu'aucun corps ne peut remplir. Alors on détale. »
(Maria Pourchet, Toutes les femmes sauf une, p.84-85)

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« J'essaie d'écrire. C'est le seul repos que je connaisse : la seconde de calme inouï qui succède au point, après la phrase qu'on voulait dire. »
(Maria Pourchet, Toutes les femmes sauf une,  p.76)


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On est pas sage parce qu'on est (que) de passage.
On est pas sage et on voudrait l'être parce qu'on est (que) de passage.


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Vieux, tu deviens un poids, un poison pour ton entourage.


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Le seul voyage que je ferai dans l'espace c'est celui que fait la terre autour du soleil.
(Bienvenue à Gattaca, 47'15)

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[sidéral][considération]
Pour quelqu'un qui n'avait jamais été fait pour ce monde, je dois avouer que j'ai soudain du mal à la quitter. Bien sûr on dit que chaque atome de notre corps faisait autrefois partie d'une étoile. Peut-être que je ne pars pas. Peut-être que je rentre chez moi.
(Bienvenue à Gattaca, 1:37'30)


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Tu es bête comme chou.
Il est bête comme chou.
[// Il pleut, comme un con.]



2018 09 08

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Tu dors, tu dors… Tu es homo, non ? Parce que l'homo ça pionce.

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[TP]
Karl et Marie, le loup et la loupiote.


2018 10 09

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[-age]
Rouage
Élagage


2018 10 10

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[// Speech de karl 11 ans aux parents]
[  ] comme le disait un proverbe cosaque « quand un cosaque est à cheval, seul Dieu est plus grand que lui »
[ <> ] Côté étymologique, le terme slave « cosaque » (kazak en russe, kozak en ukrainien et en polonais) est probablement un dérivé du turco-mongol qazaq, un vocable qui se retrouve dans de nombreuses langues de même souche et qui signifie « homme libre », ou « sans attache », par extension vagabond ou aventurier. [  ] Le lien avec le soldat ou le garde indépendant décrit dans le Codex Cumanicus est donc des plus logiques puisque le mercenaire est un homme travaillant pour son propre compte.
[  ]
Dans cette hypothèse, le terme désigne un « homme martial vivant en nomade », un soldat des steppes, une signification très proche de la turco-mongole et une filiation entre les deux parentés reste possible. Ramseier note encore que le Russe Vassili Radlov (ou Wilhelm Radloff), fondateur de la turcologie, définit les cosaques comme des « hommes libres, indépendants et nomades ».
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosaques)




2018 10 11

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En effet, je ne reçois pas le mms avec mon forfait à deux euros.
Oui, grosse fatigue ce soir-là. Toi en comparaison tu restes branché sur un haut voltage. C'est ça que je voulais dire par "fidèle à toi-même" : fidèle à cette énergie de feu (feu de Bengale ? ;), entre narcissisme décomplexé et vraie générosité. (Tu vois où j'en suis ? Voilà que je te fais un compliment !)
A+
François
KARL :
Je ne sais pas si j'irais jusqu'au « narcissisme », et décomplexé en tout cas, ça oui, mais il semble en effet que je n'aie jamais été porté sur et par la fameuse haine de soi, courante, trébuchante et pratiquement requise en bonne société. Ou bien chez moi celle-ci se manifeste autrement, autrement que par le discours ? En d'autres termes, c'est pas parce que ça sort de moi que, par principe, je trouve ça moins bien. Etc. Bref, ne versons pas dans la psychologie, qui, comme on sait toi et moi n'est-ce pas, ne tient pas la route, la grande route...
(…)

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La psycho-logique ne tient pas la route, la grande route… (cosmo-logique).

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Il a un défaut(,) qui n'en a pas ?


2018 10 13

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[jaimepas]
Le bonheur fanfaron.
Le bonheur/la joie fanfaron(e).
+
De la joie comme quand il pleut et qu'on sait un ami dehors.
(Jules Renard, Journal, 10 août 1895)


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Cet oiseau insectivore (Hypsipetes amaurotis) peut manger des phasmes, dont une partie des œufs survivront aux acides digestifs de l'oiseau. Ces œufs peuvent ainsi se faire transporter sur de longues distances et par exemple permettre à l'espèce de coloniser des îles.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Phasme)


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[  ] la dernière phrase de[s] Fleurs de Tarbes [de Jean Paulhan] : « mettons que je n’ai rien dit ».
(http://www.academie-francaise.fr/reponse-au-discours-de-reception-de-jean-paulhan)


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Maurizio Zanfanti dit « Zanza », surnommé le « Roi des play-boys de Rimini », est décédé le 26 septembre à l'âge de 63 ans en Italie.  Alors qu'il faisait l'amour à une escort-girl de 23 ans dans une voiture, il a été victime d'une attaque.  "On avait à peine fini de faire l’amour, j’étais en train de me rhabiller. J’ai bien vu qu’il ne se sentait pas bien. Ensuite, il a arrêté de respirer" témoigne la jeune femme.  Elle a alors appelé les secours qui n'ont pu que constater le décès du sexagénaire.  Maurizio Zanfanti était devenu célèbre dans les années 70 lorsqu’il travaillait comme videur dans une discothèque à Rimini, le « Blow up ».  A l'époque, il ne cessait d’enchaîner les conquêtes. «Des touristes par milliers» comme il le disait lui-même.
(https://www.faitsdivers.org/28627-Maurizio-Zanfanti-%C2%ABl-homme-aux-milliers-de-conquetes%C2%BB-meurt-en-plein-ebat-avec-une-escort-girl.html)

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Sa santé mauvaise, ça sentait mauvais.


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De vivre, la rage.



2018 10 15

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[pour François Matton]
En peinture souvent une simple ligne non travaillée, un simple trait de pinceau fait avec aisance et tel que la main semble compléter d'elle-même la ligne désirée par le peintre sans être dirigée par aucun soin ou aucune habileté, manifeste clairement l'excellence, que les gens jugeront chacun selon ses lumières.
(Castiglione, cité par Judith Schlanger, trop dire ou trop peu, la densité littéraire, p.12)


2018 10 16

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[brachy-logique]
Comme on sait, plus l'envergure d'un sujet est vaste et plus il faut faire court.
(Judith Schlanger, trop dire ou trop peu, la densité littéraire, p.9)
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[brachy-logique][ARG]
Tout se présentait bien. Je ne devais écrire qu'une notice dans un dictionnaire de cinéma. N'y mettez pas trop de coeur, m'avait dit l'éditeur au téléphone. Cette fois-ci, j'étais très sûre de moi. Convaincue que pour en écrire peu il fallait en savoir long, je plongeai dans la chronologie générale des Etats-Unis, traversai l'histoire de l'autoportrait de l'Antiquité à nos jours, bifurquai vers la sociologie de la femme dans les années 1950 à 1970, compulsai avec entrain des encyclopédies, des dictionnaires et des biographies, accumulai des informations sur le cinéma-vérité, les avant-gardes artistiques, le théâtre à New York. J'avais le sentiment de maîtriser un énorme chantier dont j'extrairais une miniature de la modernité réduite à sa plus simple complexité : une femme raconte sa propre histoire à travers celle d'une autre."
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden)


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Olivier Pan Cheng Tong
37'30



2018 10 17


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Voilà. Et puis, au delà de ce livre-là, cette écriture du fragment, cette idée qu'en fait on peut suivre son fil quand on écrit, qu'on est pas obligé de construire tout ça, que ça peut faire sens en soi, qu'après évidemment il y a un problème d'architecture générale à faire quand on veut achever une oeuvre mais qu'en fait dans toute phrase il peut y avoir la somme ou des clés d'accès à toutes les autres phrases, je trouve que c'est fascinant. Et ça donne une sorte de vision de la littérature comme un magma, quoi, qui demande qu'à se former et à se durcir en paysage, quoi.
(Fanny Taillandier, in Nova, Nova Book Box (Richard Gaitet), Hier encore j'avais 20 ans (1/2), 17')


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Pense aux pierres sous tes pas
(Antoine Wauters, Pense aux pierres sous tes pas, Editions Verdier)


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Et cette idée d'aller contre, d'aller dans le sens opposé, ça faisait terriblement écho en moi parce que je sentais que peut-être je n'allais pas finir la philosophie. Ce que j'ai, en fait, fait, j'ai fini mes études. Mais je sentais que la littérature poussais en moi, comme une langue, comme une langue étrangère que je devais faire proliférer, et cette langue quelque part pour moi elle est toujours dans une forme d'opposition, dans une forme de rupture, dans une forme de radicalité, c'est aller contre quelque chose, aller contre l'esprit du temps, aller contre des pensées dominantes, et c'est pouvoir faire un pas en arrière, un pas de retrait, et regarder ce qui se passe différemment et peut-être parfois aussi avec une forme de hargne.
(Antoine Wauters [à propos de Thomas Bernhard], in Nova, Nova Book Box (Richard Gaitet), Hier encore j'avais 20 ans (1/2), 34'30)


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Tout le monde se fout de ce que je peux bien écrire. Bien ou mal. Tout le monde se fout. (Tout le monde ce fou.) Pour tout le monde, ce fou.

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- À 20 ans, Sylvain Prudhomme lisait Le Parti pris des choses de Francis Ponge.  - À 20 ans, Fanny Taillandier lisait Les Pensées de Blaise Pascal.  - À 20 ans, Emmanuelle Lambert lisait Martin Eden de Jack London. goncharov book box  - À 20 ans, Antoine Wauters lisait La Cave de Thomas Bernhard.  - À 20 ans, Bruce Bégout lisait Oblomov d’Ivan Gontcharov.  - À 20 ans, Maria Pourchet lisait Vies minuscules de Pierre Michon.
(http://www.nova.fr/podcast/nova-book-box/hier-encore-javais-20-ans-12)

Par ordre d’apparition :  - À 20 ans, Jérôme Ferrari lisait Le Livre du rire et de l’oubli de Milan Kundera.  - À 20 ans, Pauline Delabroy-Allard lisait Le Dieu des petits riens d’Arundhati Roy.  - À 20 ans, Camille de Toledo lisait Les Sept piliers de la sagesse de T. E. Lawrence et Siddhartha de Hermann Hesse.  - À 20 ans, Clémentine Mélois lisait Gestes et opinions du Docteur Faustroll, pataphysicien d’Alfred Jarry et La Disparition de Georges Perec.  - À 20 ans, Thomas B. Reverdy lisait Mémoires sauvés du vent de Richard Brautigan.
(http://www.nova.fr/podcast/nova-book-box/hier-encore-javais-20-ans-22)

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Les noms propres sont généralement exemptés de la corvée de signifier. S'ils renvoient à des êtres, ils ne disent rien d'eux. Il y a quelques exceptions à cette règle. Le ParK est un parc. Mais pas un parc comme les autres. Il existe toutes sortes de parcs, pour les plantes, les animaux, les hommes, les entreprises, les véhicules, et même pour les appareils hors service, des parcs de loisirs, de détention, de stationnement, de protection. Le ParK est tout cela, et plus encore. Sa majuscule signale sa singularité absolue. Ce lieu exprime en quelque sorte l'essence universelle des parcs réels et possibles. C'est le parc de tous les parcs, la synthèse ultime qui rend tous les autres obsolètes, le concept universel, l'invariant formel. Tout ce qui peut caractériser en général un parc se retrouve dans Le ParK, mais sous une forme inédite et quelque peu fantastique. D'aucuns diront abominable.
(Bruce Bégout, Le park, 4e de couverture)

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Lieu Commun constitue le deuxième volet d’une trilogie entamée avec Zéropolis, vaste entreprise d’archéologie des significations du monde quotidien et urbain. L’essai de Bruce Bégout parvient à restituer la poésie de cet élément essentiel de l’imaginaire contemporain qu’est le motel, tout en en décortiquant le mythe. Loin de n’être qu’un échantillon de l’american way of life, le motel concrétise en effet de nouvelles formes de vie urbaine où la mobilité, l’errance et la pauvreté prennent une place prépondérante. À la croisée de l’économie, de l’architecture et de la fiction, Bruce Bégout met au jour le caractère problématique des choses ordinaires, révélant les structures générales cachées sous le chaos de la surface des choses. Surtout, ce qui se dévoile ici, c’est que cette forme particulière d’architecture a donné naissance à un homme du motel, dont les comportements annoncent de nouvelles formes de vie.
(Bruce Bégout, Lieu commun, 4e de couverture)


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Parmi mes dernières formules (dont certaines encore en chantier) :
- Le cul ne m'attire plus depuis que je comprends ce qu'il recouvre et couve indécrottablement.
- Le cul fout la merde.
- La vie est un jeu de hasard dont on n'a que les jetons. (Prononcer : "j'tons")

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Le philosophe est encore trop paternaliste. Rien de mieux que le sage ? Ou mieux encore, l'absent.

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À quoi bon faire quoi que ce soit dans cette bêtise ?

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La vie m'a déçu d'en trop attendre.

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Le monde ne cesse de nous reprocher ce qu'on est.

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Reproche, rapproche, reproche.

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Ce que j'allais chercher à 20 ans, c'était ça. Et c'est curieux parce que de façon cyclique j'en suis à un moment comme ça de ma vie. À un moment… 43 ans… (les enfants qui grandissent…) c'est le moment où on se redétache des choses, et on va chercher… je vais chercher en tout cas… je vais essayer de retrouver une spriritualité, un rapport au sacré que je pensais avoir complètement perdu, en fait…
(Camille de Toledo, in Nova, Nova Book Box (Richard Gaitet), Hier encore j'avais 20 ans (2/2), 28')

Et je pense que ça va… ça va grandir. Parce que j'ai envie aussi de me retourner, en fait. C'est un âge étrange, la quarantaine, parce que c'est un moment où on commence à se… oui, à se retourner. On ne court plus vers l'avant. Il y a quelque chose, comme ça, qui se retourne vers ce qui a eu lieu, et dans ce qui a eu lieu il y a ces voyages qui sont assez initiatiques. Je crois qu'on tourne très très souvent… je fais beaucoup, moi, ça… de revenir sur des lectures, en fait. C'est très circulaire, l'existence. On en a une idée très linéaire, mais en fait c'est des ellipses, comme ça, et c'est très circulaire. Et on ne cesse de faire un pas vers l'avant, pour revenir, faire un pas vers l'avant, pour revenir… Donc là ça me semble assez juste de me remémorer ces lectures de 20 ans.
(Camille de Toledo, in Nova, Nova Book Box (Richard Gaitet), Hier encore j'avais 20 ans (2/2), 30'30)


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Après n'avoir encore rien dit, je n'ai déjà plus rien à dire. Ou envie de dire.
Après n'avoir encore rien écrit, je n'ai déjà plus rien envie de dire.
Après n'avoir encore rien dit, par écrit, je n'ai déjà plus rien envie de dire.

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Chacun tire sur l'épingle…
Chacun tire sur l'épingle, pour la sortir du jeu.
Chaque "je" tire sur l'épingle.
Le "je" tire sur l'épingle.


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Pris entre deux voeux.

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… et je pense qu'en effet l'un des soucis, c'est que l'être humain n'est pas foncièrement gentil, et que donc il faut créer les conditions dans la société pour essayer de calmer ces passions les plus malsaines, son égoïsme, sa violence naturelle, et que donc la manière de traiter l'insécurité, c'est quelque chose d'important.
(aymeric caron, dans Le Grand Oral des Grandes Gueules, aymeric caron ses utopies face aux moqueries:" nous vivons dans un totalitarisme soft", 13')

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On vous chahute, on vous taquine beaucoup sur la partie "propositions" qui est discutable, mais le constat que vous faites est terrible, et je dois le dire très franchement : je n'ai rien appris et en même temps j'avais tout oublié. C'est-à-dire vous avez eu cette capacité phénoménale en 500 pages de tout rassembler, et on se dit : mais bon sang, mais c'est vrai…
(Sylvain Grandserre, dans Le Grand Oral des Grandes Gueules, aymeric caron ses utopies face aux moqueries:" nous vivons dans un totalitarisme soft", 14'45')




2018 10 18

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Je ne sais par où entrer dans ce bavardage qui n'a ni fin ni commencement, prononcé depuis toujours. Supposons qu'il ait un début.
(Maria Pourchet, Toutes les femmes sauf une, p.13)

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Commençons n'importe où puisque plus rien n'est à sa place, le début viendra plus tard.
(Maria Pourchet, Toutes les femmes sauf une, p.15)

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C'est quelques jours plus tard, c'est un homme qui me veille et qui soupire :
    Arrête d'en parler, fais-le, ton truc.
    C'est-à-dire mon métier, le vrai, le souterrain. je dis j'y vais, regarde-moi bien, j'y vais. Et j'écris à toute allure. Naissance de mon premier roman. Je publie un livre dans l'indifférence générale, les jalousies partuculières et l'estime de mes proches.
(Maria Pourchet, Toutes les femmes sauf une, p.118)

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Faire mon truc.

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Si tu marchais dans une plaine, que tu étais bien décidé à avancer et que malgré tout tu reculais, ce serait un cas désespéré ; mais comme tu gravis une pente escarpée, aussi escarpée peut-être que tu l'es toi-même vu d’en bas, les reculs ne sont peut-être dus qu'à la nature du sol et tu ne dois pas désespérer.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 14 [aphorisme rayé par K.])


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Tu es le problème à résoudre. Pas un écolier à la ronde.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 22)

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Passé un certain point il n'est plus de retour. C'est ce point qu'il faut atteindre.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 5)

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Une cage s'en fut chercher un oiseau.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 16)


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La lumière la plus forte suffit à dissoudre le monde. Des yeux faibles le rendent solide. De plus faibles encore lui donnent des poings. De plus faibles encore de la pudeur, et il massacre celui qui ose le regarder.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 54[2e partie])
->
La lumière la plus forte suffit à dissoudre le monde. Des yeux faibles le rendent solide. De plus faibles encore lui donnent des poings. De plus faibles encore de la pudeur, et il[s] massacre[nt] celui qui ose le regarder.


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[pour vincent almendros]
Pour tout ce qui est extérieur au monde des sens, le langage s'emploie uniquement de manière allusive, mais jamais de manière même tant soit peu analogique, car conformément au monde des sens, il ne traite que de la possession et des rapports de possession.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 57)

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[goût]
… avec ses chaussures à bouts pointus. Je sais pas pourquoi j'ai toujours eu du mal avec les chaussures à bouts pointus. Les chaussures italiennes qui brillent même sous la pluie. Comme si j'avais l'habitude de commencer par les pieds pour aborder les gens.
((Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, 27'))

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Un vieil arbre a plus de charme qu'un vieillard ?
Un vieil arbre a plus de tenue qu'un vieillard ?
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 100)



2018 10 19

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Si vous voulez passer pour grand auprès de vos contemporains, ne le soyez pas beaucoup plus qu'eux.
(Ambrose Bierce, Épigrammes, p.11)
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Deux possibilités : se faire infiniment petit ou bien l'être. [  ]
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 90)
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Saint-Marc Girardin a dit un mot qui restera : « Soyons médiocres ! »
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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[À Romain]
Pour aller dans le sens de tes vues, de par ta vue...
À fréquenter les hommes, on se laisse séduire par l'introspection.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 88)
La vue la plus charmante au monde s'obtient par l'introspection.
(Ambrose Bierce, Épigrammes, éd. Allia, p.14)

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[programme][postsexuel]
C'est-à-dire, à la fin, si on additionne tout : les paroles, l'argent, le sexe, eh ben… on a tout. Ouais, tout.
Et après ça, il y a eu comme un silence entre nous, le juge et moi. Comme si on avait eu envie de réfléchir un instant aux moyens d'endiguer ça. Non, pas les événements eux-même, ça c'était trop tard depuis longtemps, mais notre écoeurement dans le ciel gris de la fenêtre.
((Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, 51'))


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Deux règles pour commencer ta vie : réduire toujours plus ton cercle et vérifier à chaque fois que tu n'es pas caché à l'extérieur de ton cercle.
(Franz Kafka, Les aphorismes de Zürau, § 94)


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[brachy-logique][formule]
Le style de Tanguy Viel se caractérise par sa précision et son économie à l’image là encore de l’esthétique de simplification maximale des éditions de Minuit. Ses phrases sont jugées longues et saccadées au service d’un style très dynamique. La notion de "musique" est également importante pour Tanguy Viel, qui commente son style de cette manière :
"Souvent le style c’est d’abord de fabriquer des phrases qui viennent naturellement. Le style c’est quelque chose qui vient un peu par bloc. Ce qui est très long et demande beaucoup de travail c’est de composer, d’enchaîner les paragraphes, pour qu’ils tombent en cascade les uns sur les autres, pour qu’il y ait une forme de fluidité ou d’évidence du récit, pour qu’on ait le sentiment que chaque chose est absolument nécessaire et à sa place. Et cela prend beaucoup de temps."
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanguy_Viel)
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Les maximes les plus profondes sont celles où la pensée semble la plus indépendante des mots et de leur aménagement. (Marcel Proust)
+
Les Illuminations [de Rimbaud] surgissent hors de la durée du travail, comme des brouillons parfaits. (Alain Borer)
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Ce qui vaut dans un écrit c’est (...) le premier mouvement, celui qui n’entrait pas dans le plan, celui que personne ne pouvait prévoir — et l’auteur moins encore que tout autre. (...) le bon écrivain est celui qui évite de trop bien écrire : qui sait à tout moment suivre, ou du moins rétablir le premier mouvement, le mouvement naturel. Celui qui pourrait dire (...) : « Ce sont les mots qui écrivent, ce n’est pas moi. » (...) Ç’a été la force, ç’a été la grandeur du surréalisme de reconnaître cette obscurité : de lui faire sa place. (...) L’écriture automatique (...) c’est une bonne règle pour chaque écrivain. (Jean Paulhan)
+
Ce qu'il faut, c'est qu'on n'ait jamais l'impression d'être obligé de jouer la note qui suit.
(S.F.)
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Chaque fois, les phrases se sont mises à fonctionner avant que je sois là, ou plutôt leur espace, leur air. J'ai continué, ce qui veut dire : garder le commencement, sans cesse.
(Philippe Sollers)
+
Ils [les Primitifs] avaient découvert qu'il était dangereux de trop bien peindre ; que les bleus et les ors et les perles, ça finit par être trop beau, trop brillant ; que ça écrase la peinture, ça lui enlève sa raison d'être et sa dignité.
(Jean Paulhan)
+
« Moi peindre ? disait le peintre Mi Fei, vous plaisantez. Je fredonne ma petite chanson. — Moi peindre ? disait le peintre sou-tong-po, vous voulez rire. Je fais cuire ma petite casserole. — Que puis-je y faire ? disait yu-k'o, sitôt que j'ai bu du vin, il sort de mon foie réjoui des rochers et des bambous. Ils sortent en grand nombre, et je ne puis les arrêter. »
(Jean Paulhan)
+
Les poètes chinois mettaient une vie entière pour faire coïncider leur pochardise et leur art, et les faire chanter à l'unisson avec le moins de fausses notes possibles. Ou avec des fausses notes plus spirituelles que les vraies, ce qui signe le génie.
(G.P.)



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Valéry Giscard d’Estaing donne quelques leçons à Emmanuel Macron.  [  ] « C’est un pays qui est assez difficile à réformer », a-t-il concédé avant de poursuivre sous forme de conseils. « Si on veut obtenir des résultats, il faut parler clairement, il faut garder totalement son calme.  [  ] « Il y a un proverbe chinois qui dit quand l’empereur est agité, le peuple est malade. Il faut être calme, traiter les problèmes en prenant son temps, ne pas dramatiser le fait qu’il y ait des gens qui ne sont pas d’accord avec vous. Il faut voir pourquoi ils ne sont pas d’accord, et, si on ne peut pas les convaincre, on le fera quand même mais on essaiera de les faire rentrer dans la majorité »
Et VGE d’insister, « il faut être calme, il ne faut pas mettre les autres acteurs en situation d’agitation ».
(http://www.leparisien.fr/politique/valery-giscard-d-estaing-donne-des-conseils-a-macron-il-faut-garder-son-calme-18-10-2018-7922097.php)


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[âge]
On va de radieux à plus vieux.
Radieux, pluvieux.
De radieux à plus vieux.


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[taisage]
Et il ne disait rien. Et je ne disais rien non plus. Et enveloppé maintenant du silence qui durait, je me demandais si ce n'était pas le mieux pour voir au fond des choses, le silence, un peu comme l'eau d'un étang qu'on aurait pas remuée et qui serait plus limpide à force de calme, quand, au contraire, ces dernières années, on aurait dit que toute la vase était venue animer la surface et ce genre d'images qui me vient à l'esprit quand je pense à l'eau claire. Je me serais volontiers contenté de ça, j'ai souvent pensé, de la surface d'un lac en quelque sorte, mais le juge, non, il voulait que j'aille voir plus au fond, là où les choses dorment et glissent ou bien se télescopent comme des plaques tectoniques, lui, il voulait forer pour entrevoir de l'huile essentielle ou quelque chose comme ça. Il voulait, et moi je ne voulais pas. Je lui ai dit plusieurs fois que tout était là, sous nos yeux, que c'était une erreur de vouloir remonter à un temps mort ou défectueux ou déchu, en tous cas un temps qui ne ferait pas revenir les heures ni les hontes, et quand bien même, je lui ai dit, qu'y aurait-il à faire revenir ?
(Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, p. 81, 1:36'30)


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Mi-fugue mi-raison.

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J'ai essayé de me dire que ça ne changeait rien, juste j'ai essayé de me dire ça, que gagner, oui, ça change la vie, mais perdre, non, perdre, c'est comme d'habitude, ça ne change rien puisque c'est comme d'habitude. Mais il y a perdre et perdre.
(Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, p. ?, 1:42')


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Mais c'est vrai que, à l'inverse, pour arriver à cette phrase qui permet de résumer la situation, bah c'est quand même quelques semaines ou mois de travail [  ]
(Tanguy Viel, LGL, «Article 353 du code pénal», le nouveau drame contemporain de Tanguy Viel, 1'45'')


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C'est-à-dire que dans on a trop longtemps été passif, il y a quand même un risque inverse de produire un geste un peu compulsif, de devenir fou, comme un ressort qu'on tendrait pendant des années et un jour ça explose, quoi.
(Tanguy Viel, LGL, «Article 353 du code pénal», le nouveau drame contemporain de Tanguy Viel, 8')


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[  ] mais c'est toujours facile, j'ai dit, avec le recul, de tisser les choses en destin [  ]
(Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, p.?, 1:43')

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[taisage]
Maintenant je demande : est-ce que le silence, c’est comme l’obscurité ? Un trop bon climat pour les champignons et les mauvaises pensées ? Maintenant c’est sûr que je dirais volontiers ça, que les vraies plantes et les fleurs, elles s’épanouissent en plein jour, et qu’il faut parler, oui, il faut parler et faire de la lumière partout, oui, dans toutes les enfances, il ne faut pas laisser la nuit ni l’inquiétude gagner.
(Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, p. 92, 1:53')



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13 septembre.
Le plus artiste ne sera pas de s'atteler à quelque gros œuvre, comme la fabrication d`un roman, par exemple où l'esprit tout entier devra se plier aux exigences d'un sujet absorbant qu'iI s'est imposé ; mais le plus artiste sera d'écrire, par petits bonds, sur cent sujets qui surgiront à l'improviste, d'émietter pour ainsi dire sa pensée. De la sorte, rien n'est forcé. Tout a le charme du non voulu, du naturel. On ne provoque pas : on attend.
(Jules Renard, Journal, 13 septembre 1887)

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Le sexe nous couillonne, comme des cons.



2018 10 20

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Vous connaissez cette formule ? « Je lèche, je lâche et je lynche ».
(Alain Juppé sort du silence ! - C à Vous - 17/10/2018, 16'30)

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Ben, Marie…
Oh, ben, Marie… Au bain Marie ?

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Je fais dans mon livre, pardon, l'éloge de la modération. Qui n'est pas une facilité. Ça, c'est facile. Pof, on se lâche, on fait n'importe quoi. Ma modération, ça demande de la discipline, du contrôle de soi, de la maîtrise de soi, et on en a besoin par les temps qui courent !
((Alain Juppé, C à Vous - Le 5 sur 5 avec Alain Juppé ! - C à Vous - 17/10/2018, 3'))


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Économie éco-logique.

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[brachy-logique]
Son idéal en littérature, c'est d'écrire/décrire un pâté ou un navet. Une page, une phrase à laquelle on ne puisse rien ajouter, rien retrancher. Et c'est vrai ! Sa précision… c'est [Léon] Guichard qui écrit, là je cite sa préface, « sa précision, son art minutieux et la pureté de ses phrases le faisait comparer à un artiste japonais. » (…) On parle toujours du théâtre essentiel, on parle… ça ne se compare absolument pas… du théâtre de Racine où il y a une économie de mots ! Avec Renard aussi on a la même économie de mots, avec humour !
– D'ailleurs, je crois qu'il disait : pour écrire, c'est comme un fusil : j'arme, je vise et je tire.
– Oui, c'est ça !
– Et ce qui m'étonne, moi, dans les Histoires Naturelles, il a le regarde d'un entomologiste sur ce qui… hein ?
– Exactement.
– Hein ? Le regard que Fabre peut avoir sur les insectes.
(Une vie, une oeuvre - Jules Renard, 40'15)


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[TP]
Oui, enfin c'est une carrière inaccomplie. À ses yeux certainement. Donc c'est un homme un peu déçu. Y compris dans les cénacles littéraires, dans les académies. Il s'estimait en somme incompris et mal aimé. C'était assez vrai. Il était très aimé de ses amis, mais c'était un petit groupe. Et il n'a pas eu la grande reconnaissance à laquelle il avait droit. [D'où] Une certaine amertume, qu'on trouve dans son journal.
(François Mitterrand, Une vie, une oeuvre - Jules Renard, 57'30)


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[brachy-logique]
Jules Renard a le souci éminemment paysan d'économiser le langage et les mots. Il reproche à Michelet… Il dit de Michelet : il ne lui suffit pas dire « blanc bonnet » il faut qu'il dise aussi « bonnet blanc ». Jules Renard, c'est le contraire de l'exaltation, c'est l'homme qui ne cesse de se freiner lui-même, n'est-ce pas, et d'essayer d'être le plus concis possible. Il économise les mots comme les paysans économisent leurs biens. (…) Et à la fin, en effet, on a l'impression que Jules Renard est guetté par le silence. Mais alors, le silence c'est la mort de la littérature, à ce moment-là. Il était à la fois celui qui refuse la littérature mais qui en même temps y cède très souvent.
(Une vie, une oeuvre - Jules Renard, 1:19'45)



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Michel Tournier :
Deux catégories d'écrivains :
Écrivains de dérision (Flaubert, Maupassant… détestation) et les écrivains de célébration (Jules renard…)
(Une vie, une oeuvre - Jules Renard, 1:11'15)



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To be or not to be, lasse est la question.


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[TP]
Peut-être que la mémoire c'est rien d'autre que ça : les bords coupant des images intérieures, je veux dire pas les images elles-mêmes mais le ballotement déchirant des images à l'intérieur de nous, comme serrées par des chaînes qui les empêchent de se détacher, mais les frottements qui les tendent et les retiennent, ça fait comme un vautour qui vous déchire les chairs, et qu'alors q'il y a pas un démon ou un dieu pour vous libérer, le supplice peut durer des années. Je me suis tue un instant.
((Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, 2:00'30''))


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[formule][TP]
François Busnel – Est-ce que ça les gens peuvent le comprendre facilement ? Souvent on attend une histoire, mais comment faites-vous, vous, pour expliquer à vos patients qu'en lisant une langue, tout à coup ils vont être plus ébranlés qu'en suivant une histoire ?
Christophe André – Alors, de manière indirecte on découvre ça à la manière dont les patients nous parlent des livres qui les ont aidés. Par exemple, un lecteur qui souffre d'anxiété, de dépression, de choses comme ça, va être frappé par certaines phrases d'un livre, par la musique de ces phrases, et va s'en servir comme une sorte de mantra, qu'il va se remémorer, se répéter, il va se souvenir de ce qu'a dit le héros, et là, la formulation est fondamentale. C'est comme la poésie, vous pouvez dire la même chose sans que la langue soit présente et soit raccord avec le message et ça tombe totalement à plat. Donc, on vérifie ces choses-là effectivement, qu'il y a une musique des phrases, qui va aller droit au coeur du lecteur, et il va s'approprier à ce moment-là ce qu'il a lu, totalement.
(LGL - Pour l'été, Tolstoï ou Dostoïevski? Tolstoïevski!, 10'30)
Yann Queffélec – Et c'est vrai que, contrairement à Tolstoï, Dostoïvski, lui, a le sens de la phrase qui fait plaisir et qui peut être lu isolément. [  ] Et c'est vrai que cette phrase est un véritable médaillon. On ne trouve pas ce genre d'effet dans Tolstoï.
Pierre Lemaître – Non, on trouve pas d'effets de langue [  ]
(LGL - Pour l'été, Tolstoï ou Dostoïevski? Tolstoïevski!, 23'15)


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[formule]
Mais le juge, ces détails-là ça l'intéressait pas. Lui ce qui l'intéressait, c'était une chose plus mentale, comme une équation mathématique qu'il aurait eu à résoudre ou à formuler. Mais moi aussi, je lui ai dit, moi aussi j'ai besoin de résoudre l'énigme. Mais je suis pas un cérébral, voilà tout. Alors j'ai besoin de la résoudre physiquement. Et encore je suis pas un impulsif.
((Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, 2:13'))


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Mais vous connaissez la règle, j'ai dit au juge : une chaîne n'a jamais plus de force que son maillon le plus faible. Et alors si l'un lâche, elle retient plus rien.
((Tanguy Viel, Article 353 du code pénal, 2:19'30))


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Idée typographico-stylistique pour représenter des dialogues :

– Euh, je te répète que je n'ai pas…                                                – Oui, c'est bon, tu me l'as déjà dit, j'ai compris.
                            – Non mais là je veux dire que… Bref.
– Bref, comme tu dis.


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Bernard Pivot, La mémoire n'en fait qu'à sa tête.


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Et plus ça va, plus il me semble que dessiner et écrire ça se ressemble quand même furieusement : il faut être précis.
(Joan Sfar, LGL - Les confidences et le dernier ouvrage de Bernard Pivot : «La mémoire n'en fait qu'à sa tête», 7')
Mais vous [Bernard Pivot] vous les décrivez très bien, les chats, vous êtes excellent dessinateur. À un moment, vous dites Un chat c'est comme une virgule. C'est ça un chat, c'est ça un dessin. Quand vous dites Il se dérobe à la caresse qu'on lui donne. C'est ça qu'on a en tête quand on dessine un chat.
(Joan Sfar, LGL - Les confidences et le dernier ouvrage de Bernard Pivot : «La mémoire n'en fait qu'à sa tête», 18'45)

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François Busnel – Est-ce que la mémoire est une ennemie ou une amie ?
Bernard Pivot – Bah, les deux !
(LGL - Les confidences et le dernier ouvrage de Bernard Pivot : «La mémoire n'en fait qu'à sa tête», 9')

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[chilfree][nokidding][enfantillage]
Je préfère 20 chats à un enfant.
(Paul Léautaud, cité par François Busnel - LGL - Les confidences et le dernier ouvrage de Bernard Pivot : «La mémoire n'en fait qu'à sa tête », 20')

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Je préfère commencer 100 enfants plutôt que d'en finir un seul.
(Cité par Bernard Pivot - LGL - Les confidences et le dernier ouvrage de Bernard Pivot : «La mémoire n'en fait qu'à sa tête », 20')

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Et comme le hasard fait… les choses.

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Rien n'est plus triste qu'un best-seller qui ne se vend pas.
(Jérôme Lindon)


2018 10 21

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Baudelaire, Bélier comme moi, est mort un 31 août, comme Lady Diana, et l'anniversaire de naissance de mon père.


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Le peu que l’on sait de ce livre resté à l’état de projet se trouve dans la correspondance de l’auteur, surtout dans les lettres à Mme Aupick. Nous ne saurions donc mieux faire que de reproduire ou de résumer, à l’instar de nos devanciers, tous les passages de ces recueils qui y ont trait.
Ce qui m’a surtout sauvé du suicide, c’est deux idées qui te paraîtront bien puériles. La première, c’est que mon devoir était de te fournir des notes minutieuses pour le paiement de toutes mes dettes, et qu’ainsi il fallait d’abord aller à Honjleur, où sont classés tous mes documents, intelligibles pour moi seul. La seconde, l’avouerai-je ? c’est qu’il était bien dur d’en finir avant d’avoir publié au moins mes œuvres critiques, si je renonçais aux drames (il y en a un second projeté), aux romans, et enfin à un grand livre auquel je rêve depuis deux ans : Mon Cœur mis à nu, et où j’entasserai toutes mes colères. An ! si jamais celui-là voit le jour, les Confessions de J[ean- J[acques Rousseau] paraîtront pâles. Tu vois que je rêve encore. Malheureusement pour la confection de ce livre singulier, il aurait fallu garder des masses de lettres de tout le monde, que j’ai, depuis 20 ans, données ou brûlées. (Correspondance générale, t. III, p. 266-267, 1" avril 1861.)


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[formule]
Robespierre n'est estimable que parce qu'il a fait quelques belles phrases.
(Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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Lautréamont reprendra la verve violente et puissante de Mon cœur mis à nu pour écrire ses Poésies I et Poésies II. Le titre qu'il donne suggère qu'il considère ces fragments et aphorismes comme des œuvres à part entière, et pas seulement comme des brouillons.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Mon_c%C5%93ur_mis_%C3%A0_nu)


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De : lll lkll lllll
À : lwindels
Envoyé le : Dimanche 21 octobre 2018 14h19
Objet : Re: les fleurs du mal(entendu) à faire part


Ah mais tu m'as jamais parlé de Mon coeur mis à nu, si ? Voilà qui m'intéresserait plutôt ! (Au moins dans sa forme !) Carrément. Et éventuelle porte d'entrée pour le reste ?

Et ce serait même à l'origine de ça ?! Ah mais alors !... Il faut m'en parler !... ; )
Lautréamont reprendra la verve violente et puissante de Mon cœur mis à nu pour écrire ses Poésies I et Poésies II. Le titre qu'il donne suggère qu'il considère ces fragments et aphorismes comme des œuvres à part entière, et pas seulement comme des brouillons. (Wikipédia)

Mais aussi, surtout, on croirait m'entendre (rêver encore), à fond – tu pourrais demander à Marie :
« ... un grand livre auquel je rêve depuis deux ans : Mon Cœur mis à nu, et où j’entasserai toutes mes colères. Ah ! si jamais celui-là voit le jour, les Confessions de JJ paraîtront pâles. Tu vois que je rêve encore. »

Etc.
Bref. Sérieuse découverte ?
Comme le Journal de Jules Renard, que j'ai direct commandé (dans la Pléiade s'il vous plaît, et dont l'éditeur lui-même, sachant que je veux l'acheter, me fait cadeau – s'il vous plaît, là, carrément), pour le découvrir vraiment : enfin !
Etc.
Ce genre de textes m'intéresse à fond, tu penses bien... Pour mon avenir (dans les Lettres ?) s'il en est un ; )


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[TP]
(...) Il y a une certaine lâcheté, ou plutôt une certaine mollesse chez les honnêtes gens.
Les brigands seuls sont convaincus, — de quoi ? — Qu’il leur faut réussir. Aussi, ils réussissent.
Pourquoi réussirais-je, puisque je n’ai même pas envie d’essayer ?
On peut fonder des empires glorieux sur le crime, et de nobles religions sur l’imposture.
Cependant j’ai quelques convictions, dans un sens plus élevé, et qui ne peut pas être compris par les gens de mon temps.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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"Je veux faire sentir sans cesse que je me sens comme étranger au monde et à ses cultes", écrit Baudelaire à sa mère, le 5 juin 1863, dans une lettre où il explique le projet de Mon coeur mis à nu. En effet, le "coeur" qu'il met à nu n'est pas un coeur qui s'épanche en émois ou qui révèle ses secrets. C'est un coeur qui se gonfle de ressentiments. Seules quelques notes ont été conservées de ce livre "rêvé". On y trouve la trace d'une pensée provocatrice et paradoxale, dans une forme concentrée. Ces fragments n'en sont pas moins, comme l'écrivait leur premier éditeur, Eugène Crépet, en 1887, "le résumé de la vie intellectuelle et morale du poète". S'ouvre avec eux une seconde vie de l'oeuvre de Baudelaire, plus fantasmée qu'accomplie, traversant ces années au cours desquelles le poète se recrée dans ce qui le détruit.
(Mon coeur mis à nu et autres, folio, 4e de couverture)


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Sentiment de solitude, dès mon enfance. Malgré la famille, et au milieu des camarades, surtout, — sentiment de destinée éternellement solitaire.
[  ]
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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[goût][intelligence]
Presque toute notre vie est employée à des curiosités niaises. En revanche, il y a des choses qui devraient exciter la curiosité des hommes au plus haut degré, et qui, à en juger par leur train de vie ordinaire, ne leur en inspirent aucune.
[  ]
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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Il faut travailler, sinon par goût, au moins par désespoir, puisque, tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s’amuser.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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[axio-logique]
Elle [George Sand] a toujours été moraliste. Seulement elle faisait autrefois de la contre-morale.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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C’est le diable qui lui [George Sand] a persuadé de se fier à son bon cœur et à son bon sens, afin qu’elle persuadât toutes les autres grosses bêtes de se fier à leur bon cœur et à leur bon sens.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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Ne pouvant pas supprimer l’amour, l’Eglise a voulu au moins le désinfecter, et elle a fait le mariage.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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Il y a de certaines femmes qui ressemblent au ruban de la Légion d’honneur. On n’en veut plus parce qu’elles se sont salies à de certains hommes. C’est par la même raison que je ne chausserais pas les culottes d’un galeux.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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Avant tout, être un grand homme et un saint pour soi-même.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)
+
Etre un grand homme et un saint pour soi-même voilà l’unique chose importante.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

#
(…) et la gloire est le résultat de l’adaptation d’un esprit avec la sottise nationale.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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Qu’est-ce que l’amour ? Le besoin de sortir de soi.
L’homme est un animal adorateur. (…)
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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La femme ne sait pas séparer l’âme du corps. Elle est simpliste, comme les animaux. — Un satirique dirait que c’est parce qu’elle n’a que le corps. (…)
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

#
Dans l’amour, comme dans presque toutes les affaires humaines, l’entente cordiale est le résultat d’un malentendu. (…)
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


#
[intelligence]
Le gouffre infranchissable, qui fait l’incommunicabilité, reste infranchi.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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[moyenhomme]
Saint-Marc Girardin a dit un mot qui restera : « Soyons médiocres ! » Rapprochons ce mot de celui de Robespierre : « Ceux qui ne croient pas à l’immortalité de leur être se rendent justice ». (…)
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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La jeune fille, ce qu’elle est en réalité. Une petite sotte et une petite salope ; la plus grande imbécillité unie à la plus grande dépravation.
Il y a dans la jeune fille toute l’abjection du voyou et du collégien.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


#
Avis aux non-communistes : tout est commun, même Dieu.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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Beau tableau à faire : la canaille littéraire.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)
+
La cohue des petits littérateurs [  ]
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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[  ] L’homme de génie veut être un, donc solitaire. La gloire, c’est rester un, et se prostituer d’une manière particulière.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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[TP]
On peut châtier ce que l’on aime. Ainsi les enfants. Mais cela implique la douleur de mépriser ce que l’on aime.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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[àmouréinventer]
Du cocuage et des cocus. La douleur du cocu. Elle naît de son orgueil, d’un raisonnement faux sur l’honneur et sur le bonheur, et d’un amour niaisement détourné de Dieu pour être attribué aux créatures. C’est toujours l’animal adorateur se trompant d’idole.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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Tout enfant, j’ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires ; l’horreur de la vie et l’extase de la vie. C’est bien le fait d’un paresseux nerveux.
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)

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[  ] Le commerce, c’est le prêté-rendu, c’est le prêt avec le sous-entendu : Rends-moi plus que je ne te donne.
— L’esprit de tout commerçant est complètement vicié.
— Le commerce est naturel, donc il est infâme.
[ ]
(Charles Baudelaire, mon coeur mis à nu.)


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[intelligence][programme]
Le monde ne marche que par le malentendu. C’est par le malentendu universel que tout le monde s’accorde. Car si, par malheur, on se comprenait, on ne pourrait jamais s’accorder.
L’homme d’esprit, celui qui ne s’accordera jamais avec personne, doit s’appliquer à aimer la conversation des imbéciles et la lecture des mauvais livres. Il en tirera des jouissances amères qui compenseront largement sa fatigue.


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J'ai le sens musical, de l'orientation, du partage et de la formule. Entre autres.
J'ai, entre autres, le sens musical, de l'orientation, du partage et de la formule.


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[jaimepas]
Le bonheur imbu, arrogant, fanfaron, triomphant, trébuchant…
+
De la joie comme quand il pleut et qu'on sait un ami dehors.
(Jules Renard, Journal, 10 août 1895)

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Le bonheur trébuchant trébuchera.


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[BNFA, à demander à Romain]
Pierre Raufast, La baleine Thébaïde
Giono, Un roi sans divertissement
Aurélien Bélanger, Le grand paris
Thomas Clerc, Intérieur
Thomas Bernhard
Claude Simon
Maria Pourchet
Baudelaire, Mon coeur mis à nu
Houellebecq
Pauline…, ça raconte sarah
David Lopez, Fief
…, l'été des charognes
Tanguy Viel
Éric Laurent
JP Toussaint
Éric Chevillard
Vincent Almendros
Tarkos, Caisses
Arnaud Cathrine
Emmanuelle Pireyre (Comment faire disparaître la terre ?, Féerie générale)
Colombe Boncenne
Edouard Louis
Frédéric Verger
OLivier adam, les lisières






2018 10 22

#
C'est-à-dire que ce qu'il nous fait bien comprendre et absolument éprouver, c'est que s'il est (…) impossible de parler d'art sans se méprendre puisque l'art ne se rencontre que dans des oeuvres, il faut aussi quand on se confronte à la musique pouvoir se confronter aussi à la chose même en quelque sorte, bien que ce vocabulaire ne soit pas tout à fait le sienne, « la chose même », je dirais que la pratique l'est, il ne cesse de dire que de la musique il ne faut pas parler mais il faut en faire. D'ailleurs c'est exactement ce qu'il dit de la philosophie.
Adèle Van Reth – De la philosophie. Quand on lui a demandé à quoi ça sert : mais ça ne sert pas à quelque chose, se poser la question est une question philosophique, mais autant faire de la philosophie, c'est la meilleure réponse.
(Philippe Grosos, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  3')


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Moi je l'ai plutôt considéré comme un musicien que comme un philosophe, je dois dire. Et quand il parlait [  ] il parlait en transe. Vous l'avez entendu tout à l'heure, il n'y a pas une seconde d'interruption entre deux phrases. Alors imaginez-vous : sur une heure, il faisait pareil. Il parlait parlait parlait sans reprendre son souffle… [  ] Moi je trouvais ça magnifique. La plupart de mes contemporains trouvaient ça ridicule, moi je trouvais ça magnifique parce que ça façon de faire cours en elle-même était virtuose et musicale.
(Catherine Clément, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  5')
[Jankélévitch était bergsonien.] Moi je dirais que la musique était sa façon d'accéder à la durée. Et je reviens sur le terme de « transe » [  ] lorsque qu'il parlait. Il cherchait l'au-delà du temps, il cherchait tous les moyens d'accéder à la durée.
(Catherine Clément, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  10')


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Jankélévitch : musique = « Le temps dont la manière d'être est le devenir. »
C'est ça le devenir, c'est cette manière d'être qu'a le temps pour nous d'être présent.


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Hyper dur quand ça perdure.
Quand ça perdure c'est hyper dur.
Perdure, hyper dur.


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[Préférer les rhapsodies aux symphonies (ou aux sonates).]
Ces formes musicales classiques, la sonate, la symphonie, ce sont des thèmes et des développements, et ça c'est un modèle langagier. Et c'est ce modèle langagier qu'il va patiemment et puissamment déconstruire dans toute son analyse de la musique. Voilà, ça c'est beau quand même, non ?
(Philippe R…, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  15')
+
(AF)

(Philippe Grosos, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  23')


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[La musique] c'est une forme de l'expression de l'ineffable, par excellence.
(Vladimir Jankélévitch, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  17'45)

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La musique, c'est l'expérience disons affective du devenir, ou de la durée…
(Philippe Grosos, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  19')
+
C'est la temporalisation d'un affect.
(Philippe Grosos, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  26')
+
Elle exprime des choses qui rendent la vie présente.
(Philippe Grosos, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  27')



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Nous met face à l'irréversible.
Une protestation contre l'irréversible.
(Philippe R…, Avoir raison avec Vladimir Jankélévitch - La musique  (09.08.2017),  20')



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En musique classique, une rhapsodie ou rapsodie (du grec ancien ῥάπτω « coudre », et ᾠδή « chant », littéralement couture de chants) est une composition pour un soliste, un ensemble de musique de chambre (duo, trio, quatuor… ) ou pour un orchestre qu'il soit symphonique, d'harmonie ou de fanfare. De style et de forme très libres, souvent en un seul mouvement et assez proche de la fantaisie, la rhapsodie repose presque toujours sur des thèmes et des rythmes régionaux, folkloriques ou traditionnels.
(…)
Dans Jacques le Fataliste et son maître, Diderot parle de son œuvre comme d'une rhapsodie.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Rhapsodie)



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Et, au fond, Marine Le Pen, après son débat [avec Macron], est apparue intellectuellement limitée, Jean-Luc Mélenchon, après cette semaine [de perquisition], apparaît, sur le plan du caractère, au moins fragile, et Laurent Wauquiez, quand on se rappelle son enregistrement devant les étudiants, apparaît, lui, moralement fragile. (…) Vive notre classe politique.
(Alain Duhamel, RTL - Éric Zemmour : "L'erreur de Jean-Luc Mélenchon, c'est d'avoir critiqué Fillon", 7')

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[Mouais, mais intéressant. Mais généralise à l'excès ; )]
Le savant généralise, l'artiste individualise.
(Jules Renard, Journal)

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[karl][humour][autoportrait]
Si vous avez envie de rire, vous me trouverez spirituel.
(Jules Renard, cité par Julien Molard son biographe, cf. La vie brisée de Jules Renard par Julien Molard, 5')

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La formule nouvelle du roman, c'est ne pas faire de roman.
(Jules Renard, cité par Julien Molard son biographe, cf. La vie brisée de Jules Renard par Julien Molard, 5')

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Un livre nous déplaît partout où il nous ressemble.
(Jules Renard, cité par Julien Molard son biographe, cf. La vie brisée de Jules Renard par Julien Molard, 5')


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Jules [  ] lit, il dévore : Baudelaire, Flaubert, La Bruyère surtout qui instille en lui la passion du mot juste, de la forme exacte, du rien de trop.
(Un siècle d'écrivains : Jules Renard, 4')

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[TP]
Constamment Renard construira son oeuvre avec sa vie. « Mon imagination ? C'est ma mémoire. » Dans son journal il décrit ce que seront désormais sa manière et sa matière : « Ce sera d'écrire par petits bouts sur cent sujets qui surgiront à l'improviste. De la sorte, rien n'est forcé. Tout a le charme du naturel ».
(Un siècle d'écrivains : Jules Renard, 7'30)

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[Renard] avec son exigence de textes ramassés, de phrases brèves. Faire court, c'est porter plus fort les coups dans une croisade qui commence contre « ses hommes de lettres qui sont des colériques des lettres et dont le cerveau est un bas-ventre dérangé. Ils écrivent comme on a la diarrhée ».
(Un siècle d'écrivains : Jules Renard, 14')

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Je lis roman sur roman, je m'en bourre, je m'en gonfle, j'en ai jusqu'à la gorge, afin de me dégoûter de leurs banalités, de leurs redites, de leur convenu, de leurs procédés systématiques, et de pouvoir faire autre.
(Jules Renard, Journal, 25 septembre)

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Alain Fournier [commentateur de Poil de Carotte ?] : La contradiction enseigne aux enfants l'irrévérence. Et l'irrévérence est la condition du développement de toute intelligence.
(Un siècle d'écrivains : Jules Renard, 19'45)


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Quarante-deux ans. Qu’est-ce que j’ai fait ? Pas grand chose, et déjà je ne fais plus rien. J’ai moins de talent, d’argent, de santé, de lecteurs, d’amis, mais je suis plus résigné. La mort m’apparaît comme un grand lac dont j’approche, et dont les contours se dessinent. Suis-je plus sage ? Très peu. J’ai moins de ressort pour être mauvais. Si je recommençais ma vie, je la voudrais telle quelle. J’ouvrirais seulement un peu plus l’œil. J’ai mal vu, et je n’ai pas tout vu de ce petit univers où j’allais à tâtons. Si, tout de même, j’essayais de travailler encore régulièrement, quotidiennement, comme un élève de rhétorique qui veut être le premier, non pour gagner de l’argent, non pour être célèbre, mais pour laisser quelque chose, un petit livre, une page, quelques phrases ? Car je ne suis pas tranquille."
(Jules Renard, Journal)+(Un siècle d'écrivains : Jules Renard, 36')



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Écriture sèche et sans fioritures, volontiers elliptique et peu encline aux épanchements, écriture à coups de phrases menues, travaillées, voulues par l’auteur des Histoires naturelles. Comme ces phrases ici [Mes phrases menues, de Jules Renard, dessins Jean-Jacques Grand] reproduites, toutes extraites du célèbre Journal de l’auteur ainsi que de sa correspondance avec écrivains et hommes de théâtre tels que Tristan Bernard, Edmond Rostand, Lucien Guitry, Georges Courteline, Marcel Schwob ou Antoine.
(http://www.voix-dencre.net/spip.php?article130)

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Le paradis n'est pas sur la terre, mais il y en a des morceaux. Il y a sur la terre un paradis brisé.
(Jules Renard, Journal, 28 décembre 1896, p292)

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Humour : pudeur, jeu d'esprit. C'est la propreté morale et quotidienne de l'esprit. Je me fais une haute idée morale et littéraire de l'humour.
(Jules Renard, Journal, 23 février 1910)

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Jules Renard, notre père à tous, qui tentant d'approcher la vérité et l'ayant une fois trouvée, de la dire en français. Il ne faut pas égarer ce fil à plomb.
(Jean Paulhan, cité par Un siècle d'écrivains : Jules Renard, 43'20)



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[TP][formule]
"II me vient à l'idée de réunir mes notes en un volume, de les grouper en chapitres." Tel était le projet évoqué par Jules Renard lui-même le 30 septembre 1889. Pour composer ce recueil d'extraits, Claude Barousse s'est promené dans les cinq volumes du journal, a repéré les lignes de force, a rassemblé les morceaux choisis : d'Accent circonflexe à Zola, en passant par Luzerne qui marche, Nouvelle bonne, Paresse, Sarah Bernhardt, Tous pourris, Verlaine, Vierge ou Voilette, c'est à un parcours ludique plein de découvertes sur l'homme et sur l'œoeuvre que le lecteur est ici convié.
(Présentation éditeur, Actes Sud (1 août 2004))
+
Lécuyer François
des extraits épars sans fil conducteur solide
4 février 2018
Format: BrochéAchat vérifié
Dommage l'idée était valable de condenser un Journal qui représente plus de 1000 pages aux éditions de la Pléiade. Mais les thématiques choisies trop nombreuses ne sont pas les bonnes. Ce journal a été écrit dans l'époque tourmentée de la IIIème République naissante, celle du scandale du Canal de Panama, de l'Affaire Dreyfus, des Colonies, de la laïcité et l'anticléricalisme, de la guerre qui s'annonce... Les extraits ne tiennent pas compte de la chronologie. Ils sont charcutés et souvent réduits à rien. Et autre tare majeure on s’efforce, sans y parvenir, à ne retenir que des pensées que le contemporain peut accepter. Beaucoup de travail, piètre résultat. Pour paraphraser un grand auteur, grosse bataille, petit butin...
2 personnes ont trouvé cela utile
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Aurélie
Hashtag : Edition à fuir !
30 septembre 2015
Format: BrochéAchat vérifié
Que reste-t-il d'un journal lorsqu'on transforme les entrées quotidiennes en entrées thématiques ? ("femmes" "nature", "famille" "argent") Un curieux parti pris qui rend impossible de suivre l'évolution de la pensée de Renard. Impossible de rendre compte de la fréquence de l'écriture de l'auteur non plus puisque les dates disparaissent....
Finalement, on me l'a offert en Pléïade: j'apprécie doublement !
+

frecile
25 novembre 2012
Format: BrochéAchat vérifié
Ce recueil d'extraits les présente par ordre alphabétique : ce choix est pour le moins déroutant à mon avis. Il est difficile de lire des propos sortis de leur contexte, hachés, sans que des événements passés puissent aider à leur compréhension.
Il existe certes des entrées thématiques proposées, mais là encore, j'ai été déçue de voir rassemblés des extraits sortis de tout contexte portant sur la famille, la vie à Paris...

Dommage car les quelques "bons mots" glanés au fil des pages sont un ravissement pour l'esprit.

J'ai feuilleté, mais avec l'impression de rater l'essentiel.


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[commentateur amazon]
PEYRE Henri
20 septembre 2011 Format: Cuir/luxe
Jules Renard : la beauté de l'exigence
Un des livres qu'on doit s'offrir dans la Pléiade sans hésiter. (…)


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L'eau que tu bois
A connu la mer.
Eugène Guillevic


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[pionnier][centre]
Et puis la marge, bon, bah, comme tu dirais l'autre, c'est ce qui fait tenir les pages.
(Katerine - Poelvoorde & Katerine : L'aventure c'est l'aventure - Clique Dimanche - CANAL+, 7'45)


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Je sais d'avance que je finirai dans l'amer, avant de finir dans le mer.
Je sais que je finirai dans l'amer, avant de finir dans le mer.


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Même les plus grands chênes ont tous un jour été un gland.
(Dany Boon, Supercondriaque, 1:15'15)



2018 10 23

#
Et puis on a papoté comme ça quelques minutes [au téléphone]. Il [mon beau-père] était intarissable sur l'actualité. Je lui demandai s'il savait pour [la mort de] Maurice Pialat.
– Maurice qui ? Jamais entendu parler de ce type.
Par contre, les chiffres de la délinquance avaient augmenté, on n'était plus en sécurité, la violence était partout.
– Partout où ? j'ai demandé.
– Bah, partout, quoi !
(Olivier Adam, Passer l'hiver)


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Les filles ? Pff. Qu'en foutre ?


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[physio-logique][absurde][contradictoire]
Mais toi, n'abandonne pas. Tu m'entends ? Tant que tu arrives à respirer, il faut te battre. Respire… continue à respirer.
(The Revenant, 2')


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[noirage][existence]
À la vie comme à la guerre.

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Fitzgerald – Quelle vie ? De quelle vie vous vous parler ? Non, moi j'ai pas de vie. La seule vie que j'ai, c'est la vie que je gagne.
(The Revenant, 16')



2018 10 24

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Ryūichi Sakamoto [notamment compositeur de la musique du film The Revenant] a été marié à Akiko Yano, pianiste et chanteuse japonaise. Il a travaillé sur certains de ses enregistrements et elle participait aux tournées avec des Yellow Magic Orchestra. Ils ont finalement divorcé en août 2006, après 14 ans de vie séparée. Ils ont eu une fille, la chanteuse j-pop Miu Sakamoto.
Sakamoto est aussi connu pour ses positions critiques envers les lois du copyright, qu'il estime désuètes à l'ère de l'information.
En 2014, il lui est diagnostiqué un cancer de la gorge, l'amenant à mettre temporairement de côté sa carrière musicale. Il réussit à force de ténacité à se soigner et revient en 2015 signer la musique du film "The Revenant" du réalisateur Alejandro González Iñárritu avec Leonardo di Caprio dans le rôle principal.
(wikipédia)



#
AIMER REPRODUIRE
Vous vous aimez vous vous
reproduisez ; vous aimez
ce que vous reproduisez.

Je ne me reproduis pas moi
je m'aime trop ou pas assez
pour me reproduire
vous pour vous aimer.
(Thomas Clerc, Poeasy)


#
ARRÊTE DE JUGER !
Tu dis que ce bleu-là est triste et qu'Althusser
était antipathique le candidat français de l'Euro-
vision n'a aucune chance c'est cuit pour le
poste à Nancy et que le vin rouge se marie mal avec la
cuisine japonaise c'est vrai la peinture du XVIIIe est
ennuyeuse et Giroud avant-centre c'est
n'importnaouaque
mais tu t'es vu tu n'arrêtes pas de juger la vie les couleurs
et les goûts, non mais tu peux
arrêter oui ?
(Thomas Clerc, Poeasy)


#
BAISSANT LE STORE
Baissant le store à propos du soleil
le paysage descend, lentement, coupé.

J 'ai voilé le point de vue,
j'ai offusqué
le site.

J 'essaierai de refaire
ce geste plus souvent.
Dans sa netteté son résultat m'apaise.

Il y a quelque chose de radical
quand on baisse le store,
de sûr comme un meurtre.
(Thomas Clerc, Poeasy)


#
[otto]

BAVARDAGE
À la radio les invités bavardent
comme à la maison
pour que parfois surgisse
un déverbal
un départ de fissure
et je l'attends nerveuse
avec la même patience
que le chasseur embusqué dans les herbes
où le silence lui-même pèse.
On étouffe en paroles

et vlam !
du court-circuit des phrases
bifurcation aiguë
surgit l'échantillon
de poésie de bavardage
que je ne suis pas peu fier de breveter.
(Thomas Clerc, Poeasy)


#
BLÈME DES VOIX D'AUJOURD'HUI
L'un des problèmes contemporains
les plus criants celui
des voix, des rythmes
et surtout des débits.

À titre personnel, j'aime les gens qui parlent
plus lentement en public qu'en privé. En privé,
vite est signe
d'une certaine vivacité libre, nerveuse
comme le désir de manger ou de manger
l'autre, mais en public, à la radio surtout
(où je suis chantre) la lenteur
est désormais très rare ; c'est une politesse pourtant
une délicatesse de creuser, d'attendre
et de forer non de sur-réagir
(modèle Duras ou Gaëlle O.).

À l'époque où les gens n'étaient pas spontanés,
les vêtements qui parlaient trop vite
bâillaient, bavaient. L'élocution classait
un homme puis l'émotif
François Truffaut et sa voix de vivant
réveilla leur
torpeur
inattentive.

L'histoire du décalage vocal
reste à faire.
(Thomas Clerc, Poeasy)


#
Dominique A, La fragilité
4. Comme au jour premier
6. La splendeur
(7. Le temps qui passe sans moi)
(9. Le soleil)
10. Beau rivage
12. La fragilité


#
Mais pour te répondre là-dessus, non, je crois pas qu'on ait perdu la flamme... de l'enthousiasme, en tout cas pas moi. Mais pour du bon. Je crois que c'est vraiment plutôt lui qui a perdu... Et tu t'en doutes autant que moi... Depuis, on a quand même eu Taxi Thérapie, etc. Et moi certaines chansons de Feu! Chatterton, dont il faut bien reconnaître un certain génie, sous ce style fleuri, grandiloquent, aux accents désuets (du chant/texte)... pas mon truc au départ, et pourtant... un certain génie, assez authentique... Et d'autres ! Mais Dominique A est tombé. En attendant la relève ?


#
Dominique A est tombé. En attendant la relève ?


#
Quand viendra l'heure de la mort…
Quand viendra l'heure de la mort… Question.
Quand viendra l'heure de la mort… Quand ?


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Quelle est la raison pour laquelle vous avez été le premier a élaboré la théorie de la relativité [restreinte] ?
Et Einstein [un an avant sa mort] a répondu sans doute de manière sincère : « grâce à mon retard mental ». Et il s'explique en disant : Oui, en général les questions relatives à l'espace et au temps sont des questions qu'on résout dans l'enfance, vers l'âge de 7 ou 8 ans. [  ] Et une fois qu'on a compris cette différence entre l'espace et le temps on n'y revient plus, l'affaire est réglée. Alors que [  ] moi je me suis posé ces questions d'enfant avec un cerveau d'adulte. À cause de mon retard mental. Et c'est ça qui m'a mené, dit-il, à la théorie de la relativité.
(𝐄tienne 𝐊lein 𝐋e 𝐌onde 𝐯u 𝐩ar 𝐄instein, 3')


2018 10 25

#
Comment taire.
Commentaire.
Commen-taire.
Commen-t-aire.
Commenttaire.
Commen-taire.

#
Marie :
Je dois aller aux toilettes, j'ai des gazouillis dans le ventre.
Karl :
Tu confond pas avec gargouillis ?
Marie :
Oh, c'est un peu pareil.
Karl :
C'est vrai. Les oiseaux gargouillent sur leur branche.


#
Les mots ont un air de morts.
Quand les mots ont un air de mort.

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Elles ne lèchent que pour l'avoir dans le cul.
Lécher pour l'avoir dans le cul ?

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clementstwins/Instagram
Afin de vous assurer que les utilisateurs ne s’ennuient pas de votre compte, Jaqi recommande de publier vos photos avec modération mais avec constance.
Toutefois, si vous publiez trop souvent, les gens sont plus susceptibles de ne plus suivre votre travail, car vous prenez tout leur temps. C’est la clé pour obtenir et maintenir des suiveurs.
(https://www.giveitlove.com/fr/un-couple-a-donne-naissance-a-de-belle-jumelles-voyez-ou-elles-sont-maintenant/32/)



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[TP]
Madame Vernet coud des boutons aux caleçons de son mari :
— « Vous êtes heureux de pouvoir consacrer votre vie à l’art ! »
Elle entend vraiment que je voue ma vie à l’art, la lui dédie et sacrifie. Elle me croit un peu prêtre et me complimente sur ma vocation.
Faut-il lui dire que je n’en ai pas ? que je « compose » des vers aux heures perdues, parce que papa me sert provisoirement une petite rente, et que j’entretiens habilement ses illusions ? Il veut faire de moi quelqu’un, et se saigne jusqu’à ce qu’il découvre en son fils un paresseux vulgaire et rebouche ses quatre veines une fois pour toutes.
— « D’ailleurs, dit Monsieur Vernet, qui suit sa propre pensée et côtoie la mienne, le devoir d’un père n’est-il pas de s’ôter le pain de la bouche pour ses enfants ? »
C’est juste, mais répugnant, et si le mien s’ôtait le pain de la bouche pour me l’offrir, je le prierais poliment de l’y rentrer.
(Jules Renard, L'écornifleur, https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Renard_-_L%E2%80%99%C3%89cornifleur,_Ollendorff,_1892.djvu/24)

#
Je tombe dans un ménage bourgeois, c’est-à-dire au milieu de gens qui n’ont pas mes idées.  Le bourgeois est celui qui n’a pas mes idées.
(https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Renard_-_L%E2%80%99%C3%89cornifleur,_Ollendorff,_1892.djvu/19)

#
La dédicace est flatteuse, l’hommage empressé. Et puis il possède maintenant, pour la première fois de sa vie, une chose imprimée qu’il n’a pas achetée.
(https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Renard_-_L%E2%80%99%C3%89cornifleur,_Ollendorff,_1892.djvu/18)

#
Le meilleur auteur sera celui qui a honte de tourner à l'homme de lettres.
(Nietzsche)
Cité par Thomas Clerc :
Le véritable écrivain c'est celui qui aura honte de tourner à l'homme de lettres.
(Flammarion - Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 12')



#
(AF)!
15'30
17'30
… tout finit en sorbonne
(Flammarion - Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 12')

#
Tellement prévoyant que visionnaire.



2018 10 26

#
Le goût grand public, je l'ai pas des masses.


#
(AF)
Curiosité épistémique.
(LGL - « Apprendre ! » et améliorer les capacités du cerveau avec Stanislas Dehaene, 10')



#
Eh oui, le torrent c'est risqué, sous contrôle, or quelle était la grande spécificité des Ninja ? Tu sais pas ? La discrétion, la furtivité, bref la quasi invisibilité ! Extrait wikipédia : Autrefois shinobi, (...) « ninja » vient de nin = furtif et ja ou sha = individu, spécialiste. (…) shinobi, une forme raccourcie de la transcription shinobi-no-mono (忍の者?), combattant de l'ombre. (…) La connotation sous-jacente de shinobi (忍?) signifie « furtif », « cacher », « secret », d'où son association avec la perspicacité et l'invisibilité.
+
Et pour simple info, culture, un autre extrait de l'article : La « mission » d'un ninja est une mission de renseignement, ce qui implique d'éviter le combat à tout prix pour revenir vivant. L'entraînement se concentre donc sur les techniques de défense et d'esquive, de façon à échapper à l’ennemi. Le terme ninjutsu (忍術?), ou shinobi jutsu, désigne l'ensemble des techniques des ninjas. Cela comprend des techniques de combat, et notamment l'utilisation détournée d'armes classiques, le combat à mains nues (tai jutsu), mais aussi des techniques de camouflage (hensō jutsu, doton no jutsu), d'utilisation d'explosifs, de poisons, la prestidigitation (gen jutsu), la natation, l'équitation, etc.



2018 10 27

#
Pub (Fiat ?) : Il y a moins bien, mais c'est plus cher.

#
Pub : Karoq (Scoda)

#
pub : marie, hâchis parmentier
"comme marie"


2018 10 28

#
Dans son puits de science il n'avait pas d'eau fraîche.
(Jules Renard, Journal, 21 mai 1895)

#
Prudence n'est que l'euphémisme de peur.
(Jules Renard, Journal, 30 mai 1895)

#
J'aime mieux m'occuper de moi que des autres, dans la crainte qu'ils ne disent : « De quoi se mêle-t-il, celui-là ? »
(Jules Renard, Journal, 26 juillet 1895)

#
Cette pièce est, comme on dit dans les faits divers, un de ces drames malheureusement trop fréquents.
(Jules Renard, Journal, 28 juillet 1895)

#
Toute notre critique, c'est de reprocher à autrui de n'avoir pas les qualités que nous croyons avoir.
(Jules Renard, Journal, 29 juillet 1895)

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De la joie comme quand il pleut et qu'on sait un ami dehors.
(Jules Renard, Journal, 10 août 1895)

#
La mer, c'est l'abîme plein jusqu'au bord.
(Jules Renard, Journal, 20 août 1895)


2018 10 29

#
– Ça, ça ressemble à de l'escroquerie.
L'escroc – Non, du business.
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)

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Le genre d'optimiste qui rend pessimiste.
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)

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L'escroc – C'est du vol. Et je m'y connais.
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)


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[Programme]
– À qui ai-je l'honneur, belle damoiselle ?
– xxx. Et toi, beau gosse ?
– Jumper. Joly Jumper.
– Oh. Tout un programme.
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)


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L'escroc – Escroc, moi ? Disons opportuniste.
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)


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L'optimiste –  Allons. Il faut penser positif. Positif. Tout s'est bien passé jusqu'à présent, non ?
LL – Mouais.
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)

#
([Film Luky Luke] Tous à l'ouest)
L'escroc –  Ah, on n'est pas aidé, pas aidé, pas aidé, pas aidé…
[-> païdeïa]


2018 10 20

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Il est temps de retirer le je du jeu.
Il serait déjà temps de retirer le je du jeu ?
Il serait déjà temps de retirer du jeu le je…
Déjà temps de retirer du jeu ce je…


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Tu m'autoriserais à lui faire suivre ton commentaire ? En remplaçant peut-être « grand-mère » par sa moitié, littéralement et génétiquement parlant : « mère » ? Car il s'agit bien de la mère du narrateur. Et que je trouve aussi remarquablement rendue, dans sa personnalité et sa communication violentes comme on dit. Moi je l'imagine comme un vieille Duras. Et, oui, au niveau du rendu des sensations, comme je le lui disais, et notamment dans un entretien filmé qui ne verra peut-être jamais le jour, il est monté d'un ou deux crans au-dessus encore, sur Un été. Mais Un été que je préfère dans le récit.


#
Arthrite psoriasique. Certaines personnes atteintes de psoriasis souffrent également d'arthrite (5% à 10% des cas de psoriasis). La maladie de la peau n'a pas endommagé les articulations, c'est plutôt que la personne est génétiquement prédisposée à développer ces deux maladies chroniques et inflammatoire ensemble. Habituellement, dans 70% des cas, le psoriasis apparaît avant l'arthrite. En général, seules quelques articulations sont atteintes et la colonne vertébrale peut l'être aussi.
(https://www.e-sante.fr/douleur-articulations-polyarthralgie/symptome-maladie/358)


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(https://www.notresclerose.org/temoignages/la-sclerose-en-plaques-par-une-anonyme-4)



2018 10 31

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[brouillon inédit à Marie]
Eduardo ?
Quant à être certain du matelas, comment veux-tu ? Je l'ai pas testé. Mais il y a une garantie "satisfait ou remboursé", non ? À vérifier. Sinon, tout simple, tu vas tester directement des matelas, par exemple chez Ikea. Où il y en a de bons et tu as six mois pour l'échanger. Etc.
Eduardo, ce serait pas le futur Ruth ? C'est ça ?
Mais tu crois vraiment que d'investir dans un bon matelas changera quelque chose ? Que tu dormiras vraiment mieux, etc. ? Est-ce que le tien est si nul que ça ? Perso, je trouve pas, mais bon... j'ai pas trop l'expérience des bon. Ah si, souviens-tu du lit à l'hôtel de Manosque, remarque, le gars nous a donné le nom de la marque. Ce serait peut-être intéressant d'aller y voir ? Mais c'était quoi la marque ? J'ai l'enregistrée quelque part, mais...
Etc.
Ah, pour les bouchons, ok ! Bien joué. Bonne association. Comme toi et moi... qui faisons des trucs comme ça aussi, de belles petites oeuvres entre nous. Il n'empêche que, sous le coup de ma maladie, je me demande si... ça me pèse pas beaucoup... sur les épaules justement... notre association qui marche trop bien d'un côté, et... de l'autre... le fait de ne pas te satisfaire, de ne pas t'offrir de perspectives assurées et qui puissent te "combler"... Je tiens tellement à toi, Marie, j'ai tant d'affection pour ma Mariesolier, si tu savais... et tant d'attachement pour notre duo, notre quotidien, notre complicité... Et à la fois, toujours cette inquiétude extrême, cette angoisse, que tu t'attaches ainsi (toi aussi, semble-t-il, et déraisonnablement, bien qu'un peu moins ces temps-ci et à force) à cette embarcation alors qu'elle ne mène possiblement nulle part, risque tout aussi possiblement d'échouer au milieu de l'océan... No sex, no kidding, no assurance... Certes, l'àmouréinventer, mais... est-ce que tu as l'ambition de ça, toi ? Je crois pas. Et donc les épaules ? Donc en attendant, et dans cette idée ou cette intuition (terriblement malheureuse, et je pèse mes mots banals), c'est (au moins) les miennes qui portent ça... et justement craquent ? Je crois à une maladie physiologique, mais si je réfléchis aux causes éventuellement psychologiques, je sais qu'il y aurait ça, un, et aussi que j'arrive pas à faire aboutir mon ARG, certes, alors que... je me suis engagé ! Pour mon malheur, justement. Chose à quoi je me refuse catégoriquement, en général, comme tu sais. Et là, me suis fait piéger. Et comme d'hab, au bout du compte ça me rend malade. Et est-ce que je souffrirais pas alors d'un double! engagement en quelque sorte ? Auprès de Chen Tong et auprès de toi. Je me suis jamais engagé comme tu l'attendais (fortement), certes, tu sais comme je résiste, mais au fond, quand même, à force de complicité... qu'on a tellement bien (?) entretenue, tissée... et de ton propre engagement, au fond, que je sens... C'est du lourd, ça. Alors que c'est super, vraiment, un rêve... pour beaucoup, et y compris pour moi, c'est même incroyable, comme c'est précieux, mais... je suis vraiment pas normal ? Ou est-ce seulement ou surtout le problème ARG ? Ou simplement (on va dire ;) une maladie physiologique ? Bref. Tu vois, dans mes crises (comme ce matin encore et de plus en plus, et toute la journée), il m'arrive soudain de retourner tout ça dans tous les sens, et me trompe peut-être, mais... ça va tellement mal, Marie, ma Marie, Mari(e)so... mon bouchon... ma complice authentique... dont j'adore la présence, l'humour, la grâce du rire et de la simplicité... et de l'entièreté... Mais que faire ? Il te faudrait une autre vie, à toi. Je crois... Et qui hélas ne semble pas dans mes cordes... (De même que d'écrire dans l'immédiat ce foutu bouquin !) Si ? Putain... Quel drame, quelle torture... et comme je morfle, crois-moi... pour une raison ou pour une autre, ou pour toutes ? Y compris d'abord physiologique ?
Je sais qu'on a déjà eu cette discussion 100 fois, mais... ça m'est revenu ce matin, en crise, dans le lit (de luxe ; )...
Ah, Marieso... Marieso & Karldo... ... ...!!... : /))


#
[vocabulaire]
Concetto : Courte pensée brillante, trait d'esprit ingénieux et élégant, mais artificiel, superficiel, sans véracité quant au fond.
(https://fr.wiktionary.org/wiki/concetto)
+
cf. [dossier "intercesseurs", "barthes"] Roland Barthes - La préparation du roman - les limites du haïku (Jules Renard, etc.)



2018 11 01

#
Victor Hugo :
À M. Froment Meurice

Nous sommes frères : la fleur 
Par deux arts peut être faite. 
Le poëte est ciseleur ; 
Le ciseleur est poëte. 

Poëtes ou ciseleurs, 
Par nous l'esprit se révèle. 
Nous rendons les bons meilleurs, 
Tu rends la beauté plus belle. 

Sur son bras ou sur son cou, 
Tu fais de tes rêveries, 
Statuaire du bijou, 
Des palais de pierreries! 

Ne dis pas : « Mon art n'est rien… »
Sors de la route tracée, 
Ouvrier magicien, 
Et mêle à l'or la pensée ! 

Tous les penseurs, sans chercher
Qui finit ou qui commence,
Sculptent le même rocher :
Ce rocher, c'est l'art immense.

Michel-Ange, grand vieillard,
En larges blocs qu'il nous jette,
Le fait jaillir au hasard ;
Benvenuto* nous l'émiette. [// Jules Renard, infra il y a quelques jours]

Et, devant l'art infini,
Dont jamais la loi ne change,
La miette de Cellini*
Vaut le bloc de Michel-Ange.

Tout est grand ; sombre ou vermeil,
Tout feu qui brille est une âme.
L'étoile vaut le soleil ;
L'étincelle vaut la flamme.


Paris, octobre 1841.

* Benvenuto Cellini, orfèvre et sculpteur italien du XVIe siècle.



#
[éco-logique]
[Route du rhum, bateau "Remade, Use it again"]
Une philosophie que toute la team a adoptée, à commencer par les plus jeunes, pour qui l'économie circulaire n'a plus de secret : « C'est la règle des trois "r" : reduce, re-use, recycle : réduire, réutiliser, recycler.
(Colas Pilliard, fils du skipper Romain Pilliard, , 19/20 france 3 Bretagne, du 1er novembre 2018, 18')

#
Rassembler et résumer tout ça.
(Laurent Delahousse, in Apple, Google, Facebook… les nouveaux maîtres du monde)



2018 11 02

#
On fait ce qu'on veut. Et quand on ne veut pas, c'est de ne pas pouvoir (vouloir).
Quand on veut on peut ? Et quand on ne veut pas, c'est qu'on ne peut pas (le) vouloir.
On fait ce qu'on peut, y compris de vouloir.
Quand on ne veut pas, c'est quand ne peut pas le vouloir.
On fait ce qu'on peut, y compris de le vouloir.
La volonté fait ce qu'elle peut.
On fait ce qu'on peut, et notre la volonté y compris.


#
[TP]
Qu'est-ce que j'en avais à foutre, bordel ! C'était bien moi, ça, ce temps que je perdais pour pour des conneries.
(Olivier Adam, Passer l'hiver, 34'30)

#
Édouard Levé, ou l'esthét(h)ique de la liquidation.



#
[postsexuel]?+…
Sur le divan, Stéphane Bern : dernier quart de l'émission

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Docu sur RMC Découverte : sur les nazis, leur procès, etc.
Et un des responsables, par la suite maire d'un village :
En substance : Je ne pouvais pas m'occuper du sort de ces gens. J'avais autre chose à faire. Et pourquoi ? Parce que c'était pas mon métier.
(Réalisation : Isabelle Clarke, voix Kassovitz)
—>
Les juifs de France étaient regroupés dans le terrible camp de Drancy, près de Paris. Et l'un des gardiens les plus féroces de ce camp était le SS, Ernst Heinrichson. 30 ans plus tard, Heinrichsohn est le respectable maire de Buchstadt, une petite ville de Bavière. Interrogé lui aussi par la BBC Heinrichsohn révèle lui aussi son inhumanité :
– Ce document montre que vous déportiez des gens 80 ans.
– Peut-être, peut-être…
– Vous avez dit que ces gens allaient travailler dans des camps ?
– Je ne sais pas. Je ne pouvais pas passer mes journées à l'inquiéter de ce qui pouvait leur arriver.
– Pourquoi ?
– Parce que ça n'était pas mon travail.
(La traque des nazis, documentaire de Isabelle Clarke, Daniel Costelle, 2006)




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Cadeaux Noël :
Manuella : L'effet Haïku, Le meilleur anti-douleur c'est votre cerveau
Yolande : Le meilleur anti-douleur c'est votre cerveau
Gilles : les salauds en entreprises, tanguy viel
Noan : philosophie
Mila : bonbons bio…
Ewen : livre sur les marques (conseillé par Frédéric)



2018 11 03

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[Albert Camus] Carnets. Cahier VII. Brouillon d'une lettre au journaliste Pierre Berger qui sera publiée  dans Démocratie le 4 janvier 1962. « La vie continue et moi, certains matins, lassé du bruit, découragé devant l'oeuvre interminable à poursuivre, malade de cette folie du monde aussi qui vous assaille au lever dans le journal, sûr enfin que je ne suffirai pas et que je décevrai tout le monde, je n'ai que l'envie de m'asseoir et d'attendre que le soir arrive. J'ai cette envie, et j'y cède parfois. »


2018 11 05

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Si tu veux faire rigoler dieu, raconte-lui tes projets.
([film] Amours chiennes)


2018 11 06

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Adage :
Qui encaisse paye.

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La meilleure façon de sortir vivant d'un hôpital c'est de pas y entrer.
(Pharmacienne du bourg Neuilly-Plaisance)


2018 11 07

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[TP]
C'était comme écrire de la science-fiction à partir de fragments de journaux.
(Leodardo Di Caprio, Cinéma Canal +, février 2016, The Revenant - Interview VOST Leonardo DiCaprio et Alejandro Gonzalez Inarritu, 6')


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Intelligence intuitive, dite aussi inconscient d'adaptation.


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[TP][ARG]
Tout se présentait bien. Je ne devais écrire qu'une notice dans un dictionnaire de cinéma. N'y mettez pas trop de coeur, m'avait dit l'éditeur au téléphone. Cette fois-ci, j'étais très sûre de moi. Convaincue que pour en écrire peu il fallait en savoir long, je plongeai dans la chronologie générale des Etats-Unis, traversai l'histoire de l'autoportrait de l'Antiquité à nos jours, bifurquai vers la sociologie de la femme dans les années 1950 à 1970, compulsai avec entrain des encyclopédies, des dictionnaires et des biographies, accumulai des informations sur le cinéma-vérité, les avant-gardes artistiques, le théâtre à New York. J'avais le sentiment de maîtriser un énorme chantier dont j'extrairais une miniature de la modernité réduite à sa plus simple complexité : une femme raconte sa propre histoire à travers celle d'une autre.
(Supplément à la vie de Barbara Loden - Poche – 12 septembre 2013 de Nathalie Léger (Auteur))
—>
Tout se présentait bien. Je ne devais écrire qu'une notice [  ] . N'y mettez pas trop de coeur, m'avait dit l'éditeur [  ]. Cette fois-ci, j'étais très sûre de moi. Convaincue que pour en écrire peu il fallait en savoir long, je plongeai dans [  ] un énorme chantier dont j'extrairais une miniature de la modernité réduite à sa plus simple complexité [  ].




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[otto]
Engagée pour rédiger une simple notice de dictionnaire, la narratrice se laisse happer par un film. Par une autre vie que la sienne. Par d'autres visions, d'autres mots que les siens.
Supplément à la vie de Barbara Loden procède par superpositions, joue avec les calques et les gélatines, avec Barbara Loden et le personnage de son film, Wanda. La narratrice se tient un peu en retrait, d'autres femmes avec elle : Marilyn Monroe, Marguerite Duras, Sylvia Plath, sa mère ou encore Alma Malone – femme condamnée à vingt ans de prison en 1960 pour un braquage auquel elle était arrivée en retard, le modèle de Wanda. D'une image fondue à une autre, dans l'entrelacement de ces trajectoires, s'amusant des reflets de la féminité, Nathalie Léger écrit la solitude, la création, le manque. Elle peint avec une palette très large de mélancolies.
(https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/03/08/supplement-a-la-vie-de-barbara-loden-de-nathalie-leger_1653764_3260.html)


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A quelques pages de la fin, elle croise son double : un homme, pour une fois. Un drôle d'homme et de double, puisqu'il s'agit d'une légende du base-ball américain : Mickey Mantle (1931-1995). Ils évoquent Proust et Melville au Houdini Museum de Scranton, Pennsylvanie. Car cette "belle bête typiquement américaine" n'a pas voulu qu'on l'aide au moment d'écrire ses Mémoires : il s'est mis à lire. Enfant des mines et de l'Amérique du charbon, comme Alma Malone, il a voulu décrire "le trajet d'une balle, l'air, le froissement de l'air", mais sans jamais y arriver.
(https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/03/08/supplement-a-la-vie-de-barbara-loden-de-nathalie-leger_1653764_3260.html)


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La belle prose simple et fragmentée de Nathalie Léger laisse très finement passer cet inachèvement. Dans la douceur de son montage et dans le rythme parfait de ses brèves séquences. Saisissant.
(https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/03/08/supplement-a-la-vie-de-barbara-loden-de-nathalie-leger_1653764_3260.html)


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Tout en racontant, je pensais à Georges Perec : « Au début, on ne peut qu'essayer de nommer les choses, une à une, platement, les énumérer, les dénombrer, de la manière la plus banale possible, de la manière la plus précise possible, en essayant de ne rien oublier. »
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p.17)

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[otto]
Le père de Sylvia Plath : Otto Plath. (Mort quand elle avait 8 ans.)
(cf. France Culture - Ça rime à quoi - Sylvia Plath par Valerie Rouzeau (en tant que traductrice de "Ariel"))


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[Pour François Matton]
Ma mère trouve étrange que je m'intéresse à ce film. Il ne se passe rien, dit-elle en remportant le plateau de notre dîner. Puis, de loin : Je me demande pourquoi tu as le goût des choses tristes.
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p.17)


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Sylvia Plath écrit dans son journal : « Je pourrais par exemple fermer les yeux, me boucher le nez et sauter aveuglément dans un homme, me laissant recouvrir par les eaux de son fleuve, jusqu’à ce que ses buts deviennent les miens, sa vie la mienne, etc. Un beau jour je remonterais à la surface en flottant, totalement noyée et ravie d’avoir trouvé ce nouveau moi sans moi. »
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p.41)


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[À François Matton][otteur][brachy-logique]

De : karl
À : François Matton
Envoyé le : Mercredi 7 novembre 2018 15h49
Objet : léger suite


Sylvia Plath écrit dans son journal : « Je pourrais par exemple fermer les yeux, me boucher le nez et sauter aveuglément dans un homme, me laissant recouvrir par les eaux de son fleuve, jusqu’à ce que ses buts deviennent les miens, sa vie la mienne, etc. Un beau jour je remonterais à la surface en flottant, totalement noyée et ravie d’avoir trouvé ce nouveau moi sans moi. »
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, POL)

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[À propos de ses dessins, je suppose,] Sylvia Plath En 1956, Sylvia Plath écrivait à sa mère Aurelia : "J'ai le sentiment d'être en train de développer une sorte de style primitif bien à moi, et que j'aime beaucoup. Attends de voir". (...) et pourtant, tandis que ses écrits connaissent un succès mondial, ses dessins restent méconnus.
https://www.amazon.fr/Dessins-Sylvia-Plath/dp/2710379864/ref=pd_rhf_dp_s_cp_0_3?_encoding=UTF8&pd_rd_i=2710379864&pd_rd_r=0ee625e5-3891-497a-b15d-d065d365aa25&pd_rd_w=cI870&pd_rd_wg=DnEkj&psc=1&refRID=AKWPM9GM3Q3X96AMZ8VT


De : karl
À : François Matton
Envoyé le : Mercredi 7 novembre 2018 15h33
Objet : Re: dans le vide, oui ?


Alors... (lu hier)
Ma mère trouve étrange que je m'intéresse à ce film. Il ne se passe rien, dit-elle en remportant le plateau de notre dîner. Puis, de loin : Je me demande pourquoi tu as le goût des choses tristes.
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, P.O.L)

Et... (lu avant-hier)
Tout en racontant, je pensais à Georges Perec : « Au début, on ne peut qu'essayer de nommer les choses, une à une, platement, les énumérer, les dénombrer, de la manière la plus banale possible, de la manière la plus précise possible, en essayant de ne rien oublier. »(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, P.O.L)

Etc.
Car ce livre (que tu connais peut-être) qui procède par touches, sautes, fragments, mises en abime, retrait de l'auteur, emprunts (multi-média), identification indirecte et suggestive... toute en finesse, manque, inachèvement, me touche particulièrement, évidemment... A priori – car n'en suis rendu qu'à la moitié.



De : François Matton
À : karl
Envoyé le : Mercredi 7 novembre 2018 10h30
Objet : Re: dans le vide, oui ?

Bien que sûr que ça me parle très fort. Tout accent de mélancolie crée en moi un profond écho.


Le mar. 6 nov. 2018 à 18:09, (otto)karl a écrit :
Comme je me dis que ça pourrait te parler (presque) autant que et qu'à moi...

La vie continue et moi, certains matins, lassé du bruit, découragé devant l'oeuvre interminable à poursuivre, malade de cette folie du monde aussi qui vous assaille au lever dans le journal, sûr enfin que je ne suffirai pas et que je décevrai tout le monde, je n'ai que l'envie de m'asseoir et d'attendre que le soir arrive. J'ai cette envie, et j'y cède parfois.
(Albert Camus, Carnets. Cahier VII. Brouillon d'une lettre au journaliste Pierre Berger qui sera publiée dans Démocratie le 4 janvier 1962)





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Solange – Il est pas ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de débrouillard :
Clément Bénech – Je sais pas trop improviser avec des outils qui sont pas faits pour une chose, tu vois. (…) Et moi j'admire… Attends, il y a un mot pour ça… (…)
Il y a un psychanalyste qui m'a dit une fois que ça s'appelait la cross-fertilisation. Ça veut dire que tu es capable d'employer des choses, qui sont pas pensées pour une utilité, à d'autres fins. Et ça j'admire pas mal parce que j'en suis parfaitement incapable.
(Solangeteparle - JE SUIS AVEC UN GARÇON | solangeteparle)
+
cross-fertilization noun [ U ] UK usually cross-fertilisation uk ​ /ˌkrɒs.fɜː.tɪ.laɪˈzeɪ.ʃən/ us ​ /ˌkrɑːs.fɝː.t̬ə.ləˈzeɪ.ʃən/ ​  the mixing of the ideas, customs, etc. of different places or groups of people, to produce a better result.
Thesaurus: synonyms and related words
Mixing and mixtures
(https://dictionary.cambridge.org/fr/dictionnaire/anglais/cross-fertilization)
+
cross-fertilisation : fertilisation croisée

La fertilisation croisée des idées et des résultats de la recherche civile et militaire constitue un potentiel passionnant pour une Europe élargie.

La seconde différence poursuit Mme Turynska, dat la reconnaissance de l'importance de l'enrichissement mutuel et de l'Echange d'exspériences et de connaissances entre les régions.

Par ailleurs, ces problème revêtent une importance accrue compte tenu de la séparation artificielle entre la recherche civile et la recherche militaire, qui restreint le potentiel d'enrichissement mutuel entre ces deux domaines de recherche

possible entre l'ensemble des acteurs du secteur européen du transport routier et une occasion est offerte pour un échange ouvert et un enrichissement réciproque des idées.

Ces tâches comprennent la collecte, l'enregistrement et I'évaluation des données techniques, l'exploitation systématique des bases de données existantes et leur enrichissement réciproque et, si besoin est, la création de nouvelles bases de données.

(https://dictionnaire.reverso.net/anglais-francais/cross-fertilisation)



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En 2015, il [Clément Bénech] dit également affectionner Emmanuelle Pireyre, François Matton ou Frédéric Verger.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_B%C3%A9nech)


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[  ]
Comment faire disparaître la terre ? est un livre qui pose des questions contemporaines (comment s'évader si on est prisonnier ? quels sont les critères pour l'achat d'un pull ? Pourquoi boire autant de verres d'eau et si peu de verres de vin ? comment s'orienter dans un lotissement de banlieue ?) et y répond en compulsant les documents disponibles, du site internet à la biographie littéraire ou au feuilleton télé.
Ce texte hybride, poétique, philosophique et déjanté est une tentative sérieuse et désastreuse de la littérature pour être aussi utile qu'un manuel pratique.
(Comment faire disparaître la terre ? Broché – 12 janvier 2006 - de Emmanuelle Pireyre)


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Simplement, la souffrance est totalitaire [  ]
(Édouard Louis, En finir avec Eddy Bellegueule)


2018 11 08

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… de donner à entendre ces voix. Je crois que tous les grands gestes de littérature ont consisté à faire entrer dans littérature ce qui auparavant en était exclu. Et je crois que quand on écrit on doit toujours s'intéresser sur les frontières de la littérature. C'est-à-dire qu'est-ce que la littérature exclut pour se constituer pour une littérature légitime, comme une littérature…
(Edouard Louis - LGL - Edouard Louis raconte l'histoire d'une nuit de plaisir et de terreur, 6')

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Vous savez que j'adore les citations ! Celle-là est formidable. « Soudain elle découvrait que le destin n'existait pas. Il fallait en réalité composer son futur, comme un jeu de construction, une brique après l'autre, et faire les bons choix, car on pouvait très bien se fourvoyer dans une filière qui demandait des efforts considérables et n'aboutissait à rien. » Pas mal, non ? Eh bah, c'est Nicolas Mathieu depuis 13 heures, tout à l'heure [  ]
(LGL - François Busnel - Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018 pour son roman « Leurs enfants après eux », 0')

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Parce que longtemps j'ai écrit des trucs chiants et que personne n'en voulaient. Et en fait ce qui a été long, c'est de trouver ce que je pouvais… ce que je pouvais faire. Il y a une phrase que j'aime bien de Joe Louis, le champion du monde poids lourd de boxe, qui disait à la fin de sa carrière, on lui demandait comment il regardait sa carrière, il disait : J'ai fait du mieux que je pouvais avec ce que j'avais. Longtemps, moi, j'ai fait du mieux que je pouvais avec ce qu'avaient les autres. J'essayais d'écrire les bouquins des autres. Et il m'a fallu du temps pour trouver mon sillon (…). Quand j'ai commencé à écrire sur ce que je connaissais vraiment, là ça a pris, en fait.
(LGL - Nicolas Mathieu - Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018 pour son roman « Leurs enfants après eux », 5')

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Moi je me souviens, quand la lecture s'est mis[e] vraiment à compter très très fort pour moi – où [il y a] des moments où ça devient des questions de vie ou de mort –, on est chez soi et puis on lit des auteurs, ils mettent des mots sur les sensations qu'on a, (c'est) ce soulagement de mettre des mots sur les choses, et puis (de) se dire « Mais oui, c'est ça ». Quand les auteurs vous aident à ça… Ça sauve des vies, hein, ces trucs-là.
(LGL - Nicolas Mathieu - Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018 pour son roman « Leurs enfants après eux », 13'30)


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… débarrassé du souci de plaire, vous pouvez écrire ce que vous voulez maintenant…
(LGL - François Busnel - Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018 pour son roman « Leurs enfants après eux », 15')
//
OTTO - ARG - Gravida…


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Ces insectes recycleurs ont une influence encore plus grande à 9000 km de là, dans la savane africaine. (…) des bousiers. Utilisant leur remarquable odorat, ils volent jusqu'à leur objectif. Et comme leur nom l'indique, ces coléoptères sont passés maîtres dans l'art d'accommoder les crottes. Ils n'ont besoin de rien, puisque cette matière fécale les hydrate et les nourrit. Le tas d'excréments diminue rapidement sous l'action des bousiers. [  ] Si la vie des bousiers tournent autour des excréments, leur place dans l'écosystème de la savane n'en est pas moins centrale. Sans leur travail de nettoyage, les 5000 tonnes de déjections produites chaque jour finirait par polluer la plaine. Grâce aux bousiers, les prairies sont entretenues et les ruminants peuvent s'y alimenter, avant de nourrir eux-mêmes leurs prédateurs.
(Gros plan sur la nature - saison 3 - Bâtisseurs de mondes - diffusé le jeu. 08.11.18, extrait, 3'30)


2018 11 09

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… s'abandonner à l'instant qui ressemble pour une fois à l'idée qu'on se faisait de la vie.
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p.46)


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[  ] (tant d'intensité, tant de volonté de bien faire, et si parfaitement inadéquate) ; [  ]
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p.49)

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Il y a 140 millions d'années, notre planète était bien différente. À cette époque, la flore est dominée par quelques espèces de conifères et de fougères. La reproduction de ces plantes repose entièrement sur le vent et l'eau. Elle(s) disperse(nt) des millions de grains de pollen dans l'atmosphère qui seront aléatoirement captés par d'autres représentants de la même espèce. Riches en lipides et en protéines, le pollen demande beaucoup d'énergie à produire. Souvent en pure perte.
Mais un nouveau processus apparaît alors, qui fait exploser la richesse et la diversité de la vie. La présence des arthropodes permet à un nouveau type de végétaux de voir le jour : les plantes à fleurs. Elles ne dépendent plus du vent et de l'eau pour leur pollinisation. Elles attirent les insectes avec du nectar. Et pour mettre toutes les chances de leur côté, ces plantes se parent de couleurs vives et diffusent leur(s) parfum(s) tout autour d'elles.
(Gros plan sur la nature - saison 3 - Bâtisseurs de mondes - diffusé le jeu. 08.11.18, extrait, 8'30)

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Ingestion, digestion, déjection.

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– Vous nous avez donné beaucoup de raison de voir les choses en noir, et à la fin de l'entretien que vous avez donné au Monde, là, récemment, vous dites : je pense qu'on est quand même à un moment de basculement, de retournement. Est-ce que vous pouvez expliciter ?
Edouard Louis – Oui, ce qui m'agace un peu, souvent, c'est qu'on entend beaucoup dans les médias : ah, ce qui se passait avant… Duras, Beauvoir, Sartre… les mouvements politiques, Mai 68… Comme si on vivait sur une forme de deuil, comme ça. Moi je crois qu'au contraire il y a énormément de choses qui sont en train de se passer, que ce soit dans la création artistique [  ] plein de gens comme ça qui créent… [  ] Il y a beaucoup de choses qui sont en train de se réinventer, et je pense que c'est important de voir ça.
(Mediapart - Edouard Louis: «On propose deux choses aux classes populaires: mourir ou mourir », 54')


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Le 24 juin 2015, il [Laurent Bourgnon] est porté disparu lors d'une plongée en Polynésie française dans le lagon de l'atoll de Toau. Les passagers, restés à bord de son bateau et ne le voyant pas revenir, préviennent les secours. Les recherches (par hélicoptère et bateaux) sont interrompues le 28 juin au soir, « l'hypothèse d'un accident de plongée, sans remontée du plongeur, reste la plus probable » selon le MRCC Polynésie. « L'hypothèse la plus probable est qu'il ait été emporté vers le fond par un courant sortant dans une passe. »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Bourgnon)

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[Musical.ly / Tik tok]
Ah, selon moi, c'est plus et mieux que ça, mieux que ce que tu en résumes, David. Selon moi, mais qui découvre à peu près. Ça se rapproche vraiment (voire s'apparente à) de la danse, combinée à de l'écriture audiovisuelle : invention de gestes (poétiques, évocateurs, minimalistes) servie par des mouvements de caméra, des idées audiovisuelles. Tout ça en mini, micro : gestes (suggestifs, minimalistes) et filmage (concentrée, à portée de bras, pas plus loin ni d'autres moyens). Avec, bien sûr, là-dedans, le meilleur et le pire, du bon et du mauvais, des micro-artistes et des faiseurs, de l'inventif et du...
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Aïe. D'après les émissions (moralisatrices) que j'écoute, là, merci damien, c'est malheureusement moins bien que ça quand même. J'entends : l'usage qui en est fait et qu'on en propose. Pff...
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Eh oui. « Tout est pharmaco-logique ! » comme dirait l'autre que je suis.
(otto karl)



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Elle cherche la même chose, la même obsession à travers des écrivains différents. Et formellement elle ne cesse d'explorer. Et j'aime ça, ce principe d'écart et de variations.
(Nathalie Léger, France Culture, La dispute, 1/5, 5'20)


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Brouillon inédit à C&B :

Merci, et c'est noté ! Je me réjouis aussi d'en être – j'espère encore...
( Question : Marie comprise, a priori ? Ou... "incomprise" ? Se dit prête à payer sa part comme à s'effacer ; )

Et à propos de Gisèle, on comptait justement aller découvrir son spectacle « Crowd » ce soir, enfin. (À La Nouvelle Scène, de Cergy-Pontoise). Et on y tenait : une heure et demi de trajet – moi dans mon état et Marie directement après sa longue journée de boulot, c'est dire ! Mais... sur le site internet la réservation se révèle impossible. Parce que c'est plein ? Je le crains. Bref, tout ça pour demander, au cas où l'impossibilité se confirmerait, si (via vous par ici) Gisèle ne pourrait pas, éventuellement, nous arranger deux places (tout aussi payantes) sur strapontins ou que sais-je ? Osé-je demander à tout à hasard...

kARL



2018 11 10

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Puis elle [Élise Lucet] avait ajouté : "Et puis les forts caractères, ça suscite des forts commentaires."
(https://www.lesinrocks.com/2018/11/09/medias/elise-lucet-revele-le-montant-de-son-salaire-111142246/)

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Hier Hitler.
Hitler, hier, hi.

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Marie :
Je me baladais sur l'avenue
Le coeur ouvert
À l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour
À n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi
Et je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler
Pour t'apprivoiser
Oh, Champs-Élysées
Pala pala pah



12 11 2018

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À Judicaël :
Que te dire ? J'ai trouvé un truc, oui, un fil, mais... à tirer dessus, ça a modifié les symptômes, à me faire croire – par essai d'optimisme – que ça changeait dans le bon sens, même avec des effets secondaires de rémission, mais... non, je désespère maintenant à peu près tout à fait. Le truc était de masser l'occiput, que je sentais en effet hypertendu, les toute premières cervicales, dans la tête, et en effet ça craque, à fond. Mais... sans fin... et des vertiges, sautes internes et craquements de toute la colonne qui m'envahissent de plus de plus, jusqu'à me vouloir allongé en permanence. Et maintenant, depuis ce matin, de tout arrêter, de mourir, car tout ça vient désormais me chercher jusque dans la position allongée, dès le matin. J'ai plein de rdv importants sur paris, mais je ne vois pas d'autre solution que de rentrer dans ma famille me faire hospitaliser là-bas. J'attends aujourd'hui et d'oser me lever pour voir, mais... non, ça s'engage très mal. Je suis très mal... barré...


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Les effets de l’aluminium sur la santé :
Une pathologie musculaire inflammatoire (myofasciite à macrophages) dont les symptômes sont des douleurs musculaires et de la fatigue avec un peu de fièvre. Les biopsies musculaires (prélèvements de cellules) pratiquées sur ces malades révèlent alors la présence d’une concentration anormale d’aluminium au niveau du muscle où l’on a administré un vaccin contenant de l’aluminium.
(https://www.alternativesante.fr/metaux-lourds/contrer-l-intoxication-aux-metaux-lourds)


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Le fléau des métaux lourds et notre assimilation. Mais, victime, c'est un combat que je n'ai désormais plus la force de mener.


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Crowd
Avec Crowd, Gisèle Vienne nous plonge au cœur de la nuit, dans une rave qui pourrait avoir lieu dans un entrepôt désaffecté, une usine abandonnée ou un club du début des années 1990. L’artiste chorégraphe, plasticienne et marionnettiste à la renommée internationale compose une partition chorégraphique qui dissèque minutieusement les mouvements et suspend le temps, grâce aux vibrations de la musique électronique. En forme de douce transe hallucinatoire, cette traversée s’inspire des fêtes et des rites, laïques aussi bien que religieux, archaïques et contemporains, pour révéler les aspects jubilatoires, exutoires et émancipateurs des émotions collectives.
(https://www.nouvellescenenationale.com/saisons/saison-18-19/crowd)


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à gilles :

La différence avec une conférence, c'est que c'était une table ronde, et que je voulais improviser et donc improvisée. J'avais 10 fois plus de documents et montages que je pouvais lancer en fonction du propos... Et dont je n'ai rien fait pour donner priorité à la parole des invités, à l'exception de celui avec Sarkozy, pour conclure, et très spontanément, justement, en fonction de ce qui venait de se dire.

Bref, donc assez différent, tu vois, d'une conférence bien préparée pour soi-même, suivant une ligne. Là, j'ai certes imposé quelques points obligés, mais sur fond d'un stock tout à aussi disponible et préparé... lui-même sur fond d'un autre stock que dû laisser sur la table de montage et, lui, donc, encore plus invisible et ignoré. Le dessous de l'iceberg, gigantesque. Des heures et des heures d'archives, écumées, pré-montées, montées, sans parler de (ce qui m'a coûter 100 fois de travail encore) ces dizaines et de dizaines de pages de citations textuelles accumulées, recopiées, lues, relues, montées, démontées, remontées... depuis maintenant des années. Travail de titan, vraiment, pour accoucher de juste ça ? En donnant la parole aux autres, et on me couchant moi-même juste après... pour disparaître... car j'en suis peut-être là... sans avoir pu presque rien faire de tout ça.
Et idem avec mon oeuvre personnelle, malgré les 10 ans de publication... trop en avance et confidentielle... sur internet... Mais qu'importe, l'avenir se fera dans ce sens et en mieux, car avec de meilleurs moyens et une bien meilleure réception... Je n'aurai été qu'un jalon, une des premières pierres, invisible(s)... et bientôt totalement dépassée car je ne serai plus là pour la défendre, la poursuivre, l'actualiser... Et pourtant, je suis sûr de mon coup. L'avenir est au recyclage et à l'écriture (directement) audiovisuelle. Ce que j'annonce, pratique et défends depuis plus de 10 ans ! Avec mes petits moyens et surtout mon trop d'avance. Mais, destin... : /


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mail inédit à Vincent Almendros :
Désolé, j'étais pas au courant pour les travaux et je t'aurais bien aidé, sincèrement, c'est bien mon genre, mais ma santé me fait de nouveau replonger, depuis quelque semaines... dans je ne sais quoi, et qui pourrait bien sonner la fin. Démuni, au lit, je songe à me rapatrier en famille, pour à terme me faire hospitaliser pour on ne sait quoi, personne. J'en suis à soupçonné de nouveau une intoxication aux métaux lourds, par accumulation et suite à un vaccin, car c'est à partir de ça que je me suis effondré en décembre dernier, sans m'en remettre depuis, si ce n'est un peu mieux cet été, précisément sous un régime alimentaire spécial, adapté aux cas d'intoxication aux métaux lourds, mais que j'ai délaissé fin septembre dernier, et... quelques semaines plus tard c'était la replongée progressive, sans que je fasse immédiatement le lien, que je fais depuis aujourd'hui, mais... sans aucune certitude, isolé, épuisé, vertigineux, et désespéré...


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L’aluminium parvient à traverser la peau et les intestins, et une fois dans le sang, il est filtré par les reins et éliminé par les urines. Mais 20% échappent à ce filtrage et s’accumulerait dans les os, les poumons, le foie et le cerveau. L’aluminium pourrait avoir un effet neurotoxique. On ne connaît, à ce jour, aucun rôle biologique utile à l'homme, pour aucun de ces métaux. Par conséquent, moins on ingère de ces métaux lourds, mieux c'est. A l’exception du plomb, on ne connaît pas précisément les doses susceptibles de provoquer des troubles neurologiques. Il n'y a donc pas d'accord général sur les doses à risques.
(https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/1148-Intoxication-aux-metaux-lourds-detoxifier-en-cas-de-troubles-de-la-sante)


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Quitter la vie parce qu'on l'aime et qu'on ne supporte pas de ne plus l'aimer.


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Je ne connais qu'un seul chercheur, hors de la psychanalyse, qui ait identifié des émotions inconscientes comme étant la cause d'une maladie physique. On nous parle du stress, de la colère, de l'anxiété, de la solitude, de la dépression, mais toujours sous l'angle d'émotions conscientes, perçues. Or, dans de nombreux cas, ces émotions aggraveraient des processus pathologiques structurels sous-jacents comme une hernie discale, une fibromyalgie ou un trouble musculo-squelettique.
[  ]
la deuxième partie [de ce livre] présente les diverses maladies physiques d'origine émotionnelle, en commençant par le SFM, le trouble qui m'a conduit à m'intéresser à la médecine psychosomatique, puis en exposant des affections que je considère comme des équivalents d'un SFM : des troubles du système gastro-intestinal, du système cardio-vasculaire, notamment les maux de tête, de la peau, du système immunitaire, dont les allergies, du système génital et urinaire et de l'activité mécanique cardiaque ainsi que l'hypoglycémie, les vertiges, les acouphènes, le syndrome de fatigue chronique et la dysphonie spasmodique.
(Le Meilleur anti-douleur c'est votre cerveau : En finir avec la douleur sans ostéo, sans médicament, sans chirurgie, Pr John Sarno)


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You Are My Sister (Tu Es Ma Soeur)  You are my sister, we were born Tu es ma soeur, nous étions nés So innocent, so full of need Si innocents, remplis de besoins There were times we were friends but times I was so cruel Il y a des fois où nous étions amis mais parfois j'étais si cruel Each night I'd ask for you to watch me as I sleep Chaque nuit je te demandais de veiller sur moi pendant mon sommeil I was so afraid of the night J'avais si peur de la nuit You seemed to move through the places that I feared Tu donnais l'impression de te mouvoir dans les endroits qui me faisaient peur You lived inside my world so softly Tu vivais si légèrement dans mon monde Protected only by the kindness of your nature Protégée uniquement par ta gentillesse naturelle You are my sister Tu es ma soeur And I love you Et je t'aime May all of your dreams come true Que tous tes rêves deviennent réalité We felt so differently then Nous nous sentions si différemment So similar over the years Similaires au fil des années The way we laugh, the way we experience pain La façon dont nous rions, la façon dont nous ressentons la douleur So many memories Tant de souvenirs But there's nothing left to gain from remembering Mais il n'y a plus rien à gagner à se souvenir Faces and worlds that no one else will ever know Des visages et des mots que personne d'autre ne connaîtra jamais You are my sister Tu es ma soeur And I love you Et je t'aime May all of your dreams come true Que tous tes rêves deviennent réalité I want this for you Je te le souhaite They're gonna come true Ils vont devenir réalité    Publié par JulSe82 8419  image: https://www.lacoccinelle.net/gold-badge.png?1541686160 3  image: https://www.lacoccinelle.net/silver-badge.png?1541686160 3  image: https://www.lacoccinelle.net/bronze-badge.png?1541686160 5 le 17 septembre 2006, 20:42.  image: https://www.lacoccinelle.net/594140-2544.jpg?20120608 I'm A Bird Now (2005) Chanteurs : Antony And The Johnsons Albums : I Am a Bird Now  En savoir plus sur https://www.lacoccinelle.net/276894.html#DBbFjjxKV7DLKAWW.99
(https://www.lacoccinelle.net/276894.html)



2018 11 15

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Je m’utilise comme si j’étais un instrument. De toute façon, je suis une toute petite partie d’un être immense et souvent je dis des conneries. C’est pour ça que je cherche à n’être personne. Ça me permet d’en dire moins. Ou plus, mais sans craindre pour ma réputation.
(Gaëlle Obiégly, cité par maison de la poésie, https://www.maisondelapoesieparis.com/events/gaelle-obiegly-netre-personne/)

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[brachy-logique]
Tourner court.

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[Rappel]
[  ] Et elle est sollicitée par le directeur d'un journal qui lui demande de participer à son journal et d'écrire des articles. Alors elle accepte, mais très vite elle se rend compte qu'elle est incapable d'écrire des articles, elle est incapable d'écrire sur quelque chose. Et grâce à cette incapacité, parce que c'est vraiment grâce à ça, elle est mise en contact avec son propre génie. Alors ce que j'appelle génie c'est ce qui nous convoque à nous-même. Et c'est par cette impuissance qu'elle est mise en contact avec sa puissance. Voilà, ça c'est l'histoire du livre, il y a des rebondissements, des reportages qui ratent, beaucoup de… de pérégrinations qui vont pas là où elles devaient aller.  [  ] (librairie mollat - Gaëlle Obiégly - Mon prochain (vidéo publiée le 21 août 2013*)
(* Jour de l'anniversaire de naissance de Gaëlle Obiégly (1971), auteur de : « Le Vingt et un août », Gallimard-L'Arpenteur. 2002.)


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En avoir sur le coeur et sous le pied.

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La plupart des romans finissent et même commencent par me tomber des mains.


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[injustifier]
Ce n'est pas allé au-delà du projet. Pourquoi, je ne sais pas. On n'est pas forcé de tout expliquer. On devrait, du reste, éviter de s'expliquer. Voire refuser.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain)


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Le dépit que j'éprouve est identique à celui de n'avoir pas reçu le cadeau de mes rêves ni fait d'enfant non par choix mais par manque de chance. On s'en console. Par exemple, en appréciant sa liberté, sa solitude. C'est ça, c'est la solitude qui me plaît beaucoup. La liberté, aussi, autrement, car elle donne à la vie l'intensité d'une pénétration. La solitude caresse, juste. Je les compare comme les parents leurs enfants dont les souvenirs se confondent mais que les attraits et les déboires particularisent. La liberté est la seule promesse que je voudrais ne pas délaisser. Je vénère tous les vagabonds, les proscrits qui s'y sont voués. N'avoir personne à éduquer, à nourrir, à habiller m'autorise à vivre en toute indépendance des nécessités de l'existence et des relations qu'elles provoquent. Le pouvoir me débecte. Celui des parents en est une forme exécrable, celui de la progéniture aussi. Et puis j'ai pris conscience que j'étais plus attachée à mon nonenfant qu'à un éventuel enfant à venir qui peut-être n'aurait pas la grâce de tous les enfants que j'ai rencontrés.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain)


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    Depuis que le directeur d'un journal m'a contactée pour que je participe à son projet, l'observation du monde est devenue mon activité. Surtout, il faudrait mettre en relief l'actualité de ce que j'examine et me faire une opinion. Or la posture journalistique replie mon être et, n'ayant plus de contact qu'intéressé avec ce qui m'entoure, je me sens de moins en moins impliquée ni avec moi ni avec le monde. Mes idées font obstacle au regard, aux sensations, à la solitude. Les idées ne feront rien surgir, que les mêmes idées. Une fois sur le terrain, ça a été mon premier constat. Elles cherchent à se vérifier, les idées. Elles ne provoqueront jamais aucun surgissement. Tandis que ma façon d'être, les dérives, oui.
    Sans rien penser je me suis promenée le long du pacifique et j'ai eu froid.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain)

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Christian Costa, Editions de Minuit :
Résumé : La plage serait à peu près la activité de Boz s’il n’éprouvait en même temps le désir de commencer quelque chose, on ne sait pas quoi. Entre les deux (son goût pour la plage et ses velléités de commencements) il pense à Commons. Oui. La pensée de Commons accompagne Boz qui, au début, ne fait pas grand-chose (personne ne peut dire le contraire), voilà qu’entre ses commencements, la plage et Commons – la pensée de Commons – Boz, maintenant, est aussi occupé que n’importe qui. D’autant plus qu’il y a Llac, de-ci de-là, dans l’histoire.
(https://www.babelio.com/livres/Costa-Lte-deux-fois/693197)
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julienraynaud  21 mars 2015
Un OVNI littéraire, où rien ne se passe vraiment ("tout est immobile", dit une phrase du livre) et même la fin ne semble pas vraiment adressée au lecteur (à chacun de voir s'il comprend ou pas, et s'il comprend la même chose qu'un autre). C'est pourtant bien l'oeuvre du commencement (les lecteurs comprendront) d'un courant, d'un style unique (qui sied bien aux éditions de Minuit), perceptible dans la manière d'insérer les propos des personnages dans les descriptions elles-mêmes. Exemple: "Madame ne sait trop qu'en penser, si tu veux savoir, Madame l'avoue, les bras m'en tombent." Une écriture magistrale donc, qui justifie de conserver ce livre comme un trésor. Pour les péripéties et une intrigue à la Da Vinci code, la déception sera en revanche profonde, mais elle n'affectera que ceux auxquels ce livre n'était de toute façon pas destiné !
(https://www.babelio.com/livres/Costa-Lte-deux-fois/693197)


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[  ] à tel point que son mobilier se réduit aujourd'hui au strict minimum [  ]
(Christian Costa, L'été deux fois, p.8)


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Boz lui répondait que non, bien sûr, quel que soit ton âge, tu trouveras toujours quelqu'un qui aura commencé comme toi. Boz citait des exemples, en littérature, tardifs.
(Christian Costa, L'été deux fois, p.9)


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Et, pour finir, ce qui fait aussi l'intérêt de ce livre, c'est qu'il y a un intérêt égal pour tout. Aussi bien pour… enfin, vraiment pour tout, quoi. Pour le rebut. C'est quelqu'un qui est tout le temps… qui est attentive au moindre détail, qui ramasse ce qu'elle trouve au cours de ses promenades, qui n'est pas une collectionneuse mais qui va accorder son intérêt à chaque chose comme si elle s'attendait, chaque fois, à trouver l'or dans la boue et dans les débris des berges qu'elle parcourt.
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 37'30)
Elle a un intérêt pour le rebut, pour les choses que les gens jettent. [  ]
Et elle, elle prend tout ça. Et pas pour les collectionner, mais parce qu'elle a une… Elle est là pour ça, en fait. Pour rassembler tout ce qui…
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 41'50)

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Finalement il a décidé de faire deux livres.
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 55')


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Son expression [à cette philosophe Judith Schlanger] qu'on peut qualifier d'expression « hot ». C'est-à-dire une expression de haute définition. Et j'ai fait exprès d'employer ce terme d' « expression hot » parce qu'il y a toute une partie du livre où elle s'appuie sur les travaux de McLuhan, qui est un théoricien de la communication, [  ] qui a analysé [/proposé] la distinction entre le medium hot et le medium cool. C'est une distinction qui est très simple dans son principe, je vais essayer de résumer : le médium hot procure beaucoup de données en ayant recourt à des moyens techniques riches et précis, tandis que le médium cool fournit moins d'informations et de manière pauvre. Le medium cool est maigre, il a besoin d'être complété par celui qui le reçoit, c'est un medium qui frustre. Tandis que le medium hot nécessite une participation moindre de la part du lecteur ou du spectateur.
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 1:08')
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… Judith Schlanger qui aussi s'attarde sur l'aristocratie, pris[e] dans un sens très large, qui se plaît dans la réduction plutôt que dans le copieux. En fait, le medium « cool » est du côté du raffinement par rapport à l'écriture ou à l'art copieux de la phrase, de l'abondance, [  ] d'une expression du réel qui serait exhaustive, tout ça s'oppose au pur et au raffiné qui va vraiment, d'une manière laconique, montrer sa maîtrise de l'art et transcender la technique. Bon. Il y a une éloquence aussi dans le laconique, et… et… enfin voilà.
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 1:22')
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Ce qui distingue l'objectif rhétorique et l'oeuvre d'art tient à ça, quoi. C'est-à-dire que l'objectif rhétorique tient à s'emparer de l'intention et à entraîner d'adhésion, et va tout faire pour, alors que le grand art ne calcule pas ses effets. Il n'est jamais didactique. Et… ses ressorts sont obscurs, pourrait-on dire.
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 1:24'50)


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[formule][brachy-logique]
Et lui, il la repousse d'une phrase aussi suave qu'implacable. Que je vous laisse découvrir. Et dans cette courte phrase implacable, le génie de Louis Lambert apparaît. Son génie et son éloquence minimale.
(Gaëlle Obiégly libraire d'un soir Librairie Charybde 27 septembre 2017, 1:39')

(AF)




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[  ] comme disait Cavanna à la petite Virginie, il y a quelque chose de plus beau que la santé, c'est la santé une fois la maladie advenue. C'est de retrouver la santé. Donc recouvrir (sic) la santé [  ]
(France Culture [youtube] - la grande table (1) - Pacôme Thiellement : "Il faut tomber malade d’amour, sinon la vie n’a pas de saveur", 0'15)
+
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Otto Karl : Euh, pardon, les quelques premières secondes où je l'entends, certes vanter la convalescence (comme je le fais depuis vraiment toujours, et Nietzsche avant moi dans l'histoire, et Gide, etc., et Cavanna, soit), mais parler de « recouvrir » la santé, je me demande si c'est bien sérieux tout ça... Bon, je vais écouter encore un peu, pour voir, mais... ; )
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Otto Karl : Et « il faut tomber malade d'amour », euh... pardon ?... Bon allez, je continue quand même, allez... (Et puis, après tout, je m'entends pourtant bien avec Romain, que je sache. Donc pas d'apriori, allez... on continue, allez ; )


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À François Matton
De : karl
À : François Matton
Envoyé le : Jeudi 15 novembre 2018 16h17
Objet : légère suite
J'étais comme mourant...
Un (ultime) ostéo, mardi, semble avoir fait un miracle – de chez Miracle ®. (Merci Marie !!!x!!!)
À confirmer néanmoins.
Sur une recommandation (merci Colombe) je découvre ce "vieux" livre, seul et unique de son auteur encore vivant :
L'été deux fois, de Christian Costa, dont je te laisse apprécier le résumé – et ses échos ?
Et cette fiche auteur, haha, qui dit mieux ?
Sur ce, je recroise ton possible futur collaborateur, Clément Bénech. (Au principe d'association effectivement troublant de similitude si tu vois ce que je veux dire, mais validé cette fois-ci, et gagnant pour vous deux j'espère et vous le souhaite – à toi en particulier.)
Toi chez qui la mélancolie résonne, et moi qui te citais le Supplément à la vie de Barbara Loden, dont voici donc la dédicace au crayon, pour nouvel indice ou indication :
« Pour Karl, Supplément à la vie de Barbara Loden, pays de charbon, voyage mélancolique – tout pour être heureux. Nathalie Léger. »
Mais... L'été deux fois !... Dont quelques citations suivront, pour leurs échos bien probables, si ça t'intéresse. Oui ? (Maintenant que je renais pratiquement. Et même, rencontré Gaëlle Obiégly, je sais pas si tu connais (ses deux derniers)... Car...)


.L.



2018 11 17

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Il n’y a rien de convenu dans la littérature de Gaëlle Obiégly : dans ce récit à la structure singulière, une collection de personnes et d’instants se succèdent, qui ont touché la narratrice, comme cet homme en pull rayé qui balaie la cour de son entreprise, ou encore Daniel rencontré au zoo de Dublin. L’écriture par fragments peut sembler déroutante et pourtant l’architecture finement agencée de ces fragments en apparence disjoints permet d’évoquer avec beaucoup de justesse et d’humour, à travers la dérive et la rencontre imprévue avec des inconnus, une certaine forme de rapport au monde, libre et sans préjugés, loin de la vie dans la cage (au travail), de la vie encombrée par les machines et les technologies, de la famille, loin des normes et des habitudes bourgeoises qui amoindrissent la puissance, ce que la narratrice appelle le génie.
« Je nomme génie ce qui convoque l’individu à lui-même. »
(Librairie Charybde, Note de lecture : « Mon prochain » (Gaëlle Obiégly) ⋅ 10 septembre 2017, Réinventer l’écriture en observant l’autre., https://charybde2.wordpress.com/2017/09/10/note-de-lecture-mon-prochain-gaelle-obiegly/)


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Déconcertant et fantasque, impressionnant de poésie et d’inventivité, «Mon prochain» [de Gaëlle Obiégly] souligne les ratages malheureux ou fructueux, et en premier lieu celui d’écrire sur un sujet et dans un cadre préétabli.
(Librairie Charybde, Note de lecture : « Mon prochain » (Gaëlle Obiégly) ⋅ 10 septembre 2017, Réinventer l’écriture en observant l’autre., https://charybde2.wordpress.com/2017/09/10/note-de-lecture-mon-prochain-gaelle-obiegly/)



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Gaëlle Obiégly, s'affranchissant des genres littéraires comme de la chronologie, nous livre un étrange texte éclaté ricochant d'un fragment à l'autre, semblant sauter du coq à l'âne et procédant souvent par associations. Elle y entremêle de multiples petites expériences suscitant des sortes d'ébauches de fictions – dont une seule, l'histoire de pinceloup, sera développée sur plusieurs chapitres, mais de manière aléatoire et désordonnée. Des expériences faisant surgir des souvenirs et naître des réflexions.
Gaëlle Obiégly explore notre monde au travers de ses perceptions, elle l'observe sans à priori, avec l'attention ingénue d'un enfant et une totale disponibilité. Elle se laisse ainsi dériver, s'abandonnant à ses sensations, à l'écoute de ce que lui dictent les choses, des idées qui se forment sur son chemin. Et cette errance qui la conduit au gré de son imagination de Paris à Los Angeles, à Dublin ou en Turquie la fait divaguer dans l'espace mais aussi dans le temps, s'enfoncer plus qu'avancer sur ce chemin.
(Emmanuelle Caminade,  Publié le 7 février 2014, "Mon Prochain" de Gaëlle Obiégly)



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La réalité regorge d'imaginaire et de fiction quand on possède comme Gaëlle Obiégly le regard vierge du poète. Et son langage, dans la lignée des Surréalistes, remet en question par le biais de l'absurde un certain ordre établi du monde réel comme un certain conformisme de l'écriture.
(Emmanuelle Caminade,  Publié le 7 février 2014, "Mon Prochain" de Gaëlle Obiégly)

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Avec une langue simple d'une grande clarté, assise sur l'épure et la justesse du ton, riche en aphorismes pertinents, l'auteure cisèle un texte fantaisiste et loufoque, léger mais dense, qui  fait souvent sourire en montrant les travers de notre société moderne et révèle, l'air de rien, la violence du monde et la grande détresse des hommes.
La narratrice évoque un peu Alice s'aventurant sur les terres de Robert Walser et, pas plus que l'héroïne de Lewis Carroll, nous ne nous étonnons de croiser dans son univers  tant d'animaux. À l'image du célèbre écrivain suisse – qu’elle dit admirer – elle porte un regard innocent sur le monde, observant les choses et les gens avec un grand souci du détail, une lucidité et une distance comique à la fois ludique et pudique qui évite toute agressivité et tout pathos. Et son ironie dépourvue d’amertume est emplie de compassion.
Mon Prochain est ainsi un livre de résistance, un livre poétique subversif et profondément humain qui touche par son authenticité et son originalité.
(Article publié sur La Cause littéraire, le 22/01/14)
(Emmanuelle Caminade,  Publié le 7 février 2014, "Mon Prochain" de Gaëlle Obiégly)



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Soleil :
☀︎


2018 11 18

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[  ]
je me suicidais doucement
[  ]
sans que le geste téméraire
vint sur le tapis de mes larmes
[  ]
on ne peut rien dire à personne
de notre profonde souffrance
[  ]
nous ne sommes que les amis
d'amis mais l'ami seul nous manque
(Georges Perros, Une vie ordinaire, p 38-9)
//
Voir plus bas : Albert Cohen


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[rappel ?]
amis et mais sont anagrammes.

#
Je parlais juste ça fait rire
dans un monde où pas mal de gens
parlent faux rien que par plaisir
[  ]
(Georges Perros, Une vie ordinaire, p 50)


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L'actrice Caitriona Balfe dans la série Outlander (épisode 4) // Élodie Patrat



2018 11 19

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Politique anti-pauvres de l'UGC :
Au cinéma Le Méliès, de Montreuil, et celui de Neuilly-Plaisance, quelque chose comme 4€50 la séance pour les RMistes/Chômeurs, etc., à L'UGC hier :  – Ah non, ici réduction seulement pour les étudiants, ça vous fera 12,50 €. – Comment ?! Eh bah ça le fera pas. Ailleurs on me le fait pour presque trois moins cher. – Eh oui, je sais, et pour le même film.

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L’ordre règne à Berlin
Francesco Masci
La fin d’une époque – les conditions du vrai L’enjeu des affrontements
"La grande apostasie culturelle a voulu tour à tour oublier, effacer et puis transformer le réel mais n’a su qu’offrir au sujet le loisir d'une liberté imaginaire et moralement déterminée. Aujourd’hui, pour la première fois, à l'échelle d'une ville entière, la promesse faite par la culture absolue de régler ses comptes avec le réel a été assouvie. La contingence des événements remplace alors la nécessité politique du 'lieu', l'ordre du nomos. À Berlin ce n'est plus seulement l'individu, mais une ville entière qui s'est égarée dans un domaine surinvesti par le narratif, laissant l'Histoire succomber à la quiétude infinie de la culture. Après avoir hanté les villes d'Occident, en se contentant de jouir de sa liberté fictive dans les interstices d'un réel duquel il avait, de toute manière, disparu comme unité significative, l'individu semble avoir trouvé sa cité idéale. Seulement, la ville où il a élu sa demeure n'existe plus."
Berlin est une ville entrée en apesanteur. Elle n'est plus aujourd'hui que le pôle sentimental d'un pèlerinage culturel alimenté par un folklore de la révolte et de la création. Jadis au cœur même de la guerre civile européenne qui a traversé la première partie du XXe siècle et qui y a laissé ses plus profondes blessures, Berlin est devenue l'avant-poste d'une capitulation généralisée à la fiction de l'individu autonome comme "forme abstraite toute prête", structure qui pourrait endosser tous les contenus. La subjectivité fictive a trouvé là l'environnement idéal aux épanchements festifs de son ego hypertrophié. C'est ici que la culture absolue, avec sa production d'événements interchangeables, a fini par se substituer entièrement à la densité politique du territoire, à ses contradictions, à ses oppositions latentes. L'ordre et l'obéissance s'y confondent alors avec la liberté et le chaos. Francesco Masci s'est embarqué sur cette "île", non pas pour explorer les mœurs et usages d’une nouvelle urbanité, mais pour entamer le deuil des promesses de liberté et d'émancipation de la tyrannie sociale faite à l'individu par la culture absolue.
(https://www.editions-allia.com/fr/livre/639/lordre-regne-a-berlin)

=>
[Berlin] n’a su qu’offrir au sujet le loisir d'une liberté imaginaire et moralement déterminée. [  ] la promesse faite par la culture absolue de régler ses comptes avec le réel a été assouvie. [  ] laissant l'Histoire succomber à la quiétude infinie de la culture. [  ] [Berlin] n'est plus aujourd'hui que le pôle sentimental d'un pèlerinage culturel alimenté par un folklore de la révolte et de la création. [  ] C'est ici que la culture absolue, avec sa production d'événements interchangeables, a fini par se substituer entièrement à la densité politique du territoire, à ses contradictions, à ses oppositions latentes. [  ]


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Boulot, dodo, mais trop.
Mais trop boulot, dodo…


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[otto]
Ovide, Les métamorphoses
Le projet de l'auteur est complexe et novateur. Ce manifeste poétique endosse le vers de l'épopée sans pour autant en avoir les mêmes objectifs. Ovide ne souhaite pas comme Virgile écrire un texte à la gloire d'Auguste ou à la gloire de Rome. Le poète choisit de mettre en scène des métamorphoses dont il puise l'origine dans les récits mythologiques, les récits épiques et les tragédies. Le terme de métamorphose est déjà en lui-même inédit car il a été sans doute créé par Ovide lui-même (le mot apparaît pour la première fois dans cet ouvrage). Avant lui, on utilisait le terme de transformation mais non de métamorphose. Ce terme de métamorphose est donc double : à la fois récit de transformation et à la fois genre littéraire par la transformation du récit en lui-même. C'est ce dernier point qui rend l’œuvre d'Ovide inédite. Le poète a métamorphosé l'épopée, la tragédie et la poésie en un récit poétique unique et complexe dont la réécriture est le point commun. Le projet apparait alors clairement de créer un catalogue de métamorphoses non pas pour expliquer l'organisation du monde comme ont pu le faire les textes précédents dont il s'inspire mais pour donner une vision du monde.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tamorphoses_(Ovide))


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Où tout vit, « tout est plein d'âmes », comme dirait Victor Hugo.
(Xavier Darcos, Les Métamorphoses d'Ovide (1/4) : La création d'un monde  27.03.2017, 29')


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[postsexuel]
– … que de me voir au lit avec la femme de l'associé de papa.
– Auriez-vous peur de moi ?
– Oh, non non. Vous n'y êtes pas du tout. Écoutez, peut-être pourrions-nous faire autre chose ? Madame Robinson, vous ne voudriez pas aller au cinéma ?
(Le Lauréat, 37')


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– Ah, Elaine, tu me plais. Elaine, tu me plais beaucoup. Est-ce que tu le crois ? Tu le crois ?
– Oui.
– Tu es la première… tu es la première chose qui me donne de la joie depuis longtemps. La première personne avec laquelle je me sens bien. Ma vie est un véritable gâchis. Elle se réduit à rien.
(Le Lauréat, 1:05')

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– Très heureux, Ben.
– Ravi de te connaître, Karl. Ça me fait très plaisir.
(Le Lauréat, 1:20'30'')

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["otto karl"][karl]
– Je dois voir Karl d'abord.
– Quel Karl ? Quel Karl ?!
(…)
– Comment s'y est-il pris ? Est-ce que ton Karl s'est mis à genou ? Oh non, il s'est pas mis à genou, j'espère bien.
(…)
– Il a dit qu'on ferait une fameuse équipe.
(…)
– Ce n'est pas dans son auto [otto], par hasard ?
(Le Lauréat, 1:29')


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À la fin du Lauréat, il enferme les gens dans l'église en bloquant la porte avec une croix. Les voilà piégés, enfermés par la croix.




2018 11 20

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[TP]
Voilà, j'aime bien cette idée de créer un poème avec une quotidienneté plus ou moins triviale, en fait. Ça me touche beaucoup. Je trouve que Baudelaire est grand pour ça, entre autres. Mais par ce côté justement… Voilà il raconte sa journée… Bon, une journée finalement assez pénible…
((Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 10'))


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Nietzsche disait le véritable écrivain est celui qui aura honte de tourner à l'homme de lettres.
((Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 12'))

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[reconnaifiance][pionnier][maudit]
Mais voilà, il [Baudelaire] est quand même obligé de faire la cour, de faire la quête, de s'humilier alors qu'il a une oeuvre, véritable, là où d'autres, sans aucune difficulté, eh bien toutes les portes leur sont ouvertes. Ça c'est un thème qui me touche beaucoup, c'est le fameux du « on ne prête qu'aux riches », qui est un thème qui personnellement me bouleverse, et (…) Léon Bloy aussi dans L'exégèse des lieux communs, je crois qu'il fait l'exégèse de ce lieu commun, « on ne prête qu'aux riches », et je crois que Bloy dit cette cette chose très belle, il dit : qu'est-ce que c'est que ce proverbe débile, enfin il ne s'exprime pas comme ça, mais il dit : on ne donne qu'aux riches ! Aller encore plus loin dans l'injustice suprême. Et donc, voilà, Baudelaire me touche aussi par cet aspect-là… Parce que nous, nous recevons Baudelaire de manière complètement faussée, nous le recevons comme un classique, comme quelqu'un qui est immédiatement sco… C'est le destin un peu terrible de tous ces génies, d'être (…) « scolarisés », on pourrait dire, il y a un très beau texte de Valéry là-dessus, sur le fait que tout finit en Sorbonne, tout finit par être institutionnalisé. Bon, pour nous Baudelaire, voilà, c'est un poète glorieux, etc., mais il ne faut pas oublier que, bien sûr, il a eu du mal à se faire reconnaître. Et il l'exprime évidemment d'une manière assez géniale dans un texte qui est dans Conseils aux jeunes littérateurs : « La poésie est un des arts qui rapportent le plus ; mais c’est une espèce de placement dont on ne touche que tard les intérêts, — en revanche très-gros. » (…) Il avait bien conscience que déjà la poésie est un genre (…) problématique, au sens où déjà la vieille hiérarchie des genres est en train de s'écrouler. Lui, a choisi la poésie, il a donc fait le mauvais calcul, si on peut dire. Au sens où déjà le grand public ne s'intéresse déjà quasiment plus à ce genre-là. C'est-à-dire qu'il choisit un genre qui le condamne à ne pas avoir cette gloire qu'il recherche. [  ] C'est-à-dire que c'est un peu ce qu'explique Sainte-Beuve à la même époque : la littérature industrielle se met en place. La littérature industrielle qui est représenter dans le meilleur des cas par Balzac, Balzac c'est déjà un peu un industrielle de  de la littérature, il y a donc de la bonne littérature industrielle, mais attention, la littérature industrielle va se propager et va imposer ce genre unique qu'est le roman, avec lequel à titre personnel j'ai également des problèmes. Je ne me considère pas du tout comme romancier. Bien que, évidemment, j'aime le roman, comme tout le monde, mais je n'aime pas [  ] le côté diktat du roman. Le côté diktat du roman, c'est-à-dire la forme dominante qui tire son prestige paradoxal d'un principe de liberté, qui est : dans le roman il n'y a pas de règles, puisqu'il n'y a pas de règles, nous pouvons éliminer tous les genres qui ont des règles, et donc imposer en fait, par un principe anarchisant… C'est un principe anarchisant le roman, au fond, c'est un genre sans règle, c'est la raison pour laquelle évidement il va dominer et écraser les autres, et évacuer les autres. Ça me gêne un peu, parce que je suis favorable à un principe de variété, et que je ne veux pas qu'il y ait qu'une seule forme dominante, si variée soit-elle. Je crois que Baudelaire, qui était évidemment incapable d'écrire un roman – il a essayé, mais bon, c'était pas son objectif – il a conscience de cela et c'est l'une des raisons, sans doute, pour lesquelles les petits poèmes en prose viennent à lui, c'est qu'il veut essayer d'être bon dans la prose aussi. Et il a prouvé qu'il était excellent dans la prose, mais en format court, quoi, et puis surtout avec l'idée de raconter une histoire ! De ce point de vue-là il est très anti-balzacien. Balzac évidemment a beaucoup plus adhéré, on pourrait dire, au système économique et littéraire de son époque. C'est-à-dire que Balzac, lui, il a compris la logique générale du marché, alors que Baudelaire reste un esthète qui voudrait bien quand même qu'il [/que] puisse être maintenu un principe de variété. Du coup, les vers, la proses, des choses très différentes. Mais on reste fidèle aux vers, et en même temps on essaie d'inventer dans…
((Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 17'30 - 23'))

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[reconnaifiance][pionnier][maudit]
– C'est vrai que Baudelaire pouvait aussi être un haineux.
– Oui, mais alors dans le sens presque positif du terme, si je puis dire. [  ] Au sens où Kleist [  ] disait que ça peut être une source de fécondité pour la littérature, encore une fois. C'est-à-dire cette idée de ne pas tricher avec ses passions. Baudelaire est un passionné, je dirais, donc la haine comme passion, heureusement il y a plein d'autres passions chez Baudelaire, évidemment, mais il était quand même un peu furax de voir que ce monde était injuste littérairement, [  ] qu'il n'avait pas la place qui aurait dû être légitimement la sienne. Bon. [  ] Voilà, le côté coléreux ou colérique – je sais plus comment dit – de Baudelaire me plaît aussi, ce côté un peu hargneux peut-être parfois, mais qui évidemment est mêlé avec des choses très très belles.
((Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 26'))

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[brachy-logique]
Ce qui me frappe chez Baudelaire, c'est que rien n'est à jeter, pratiquement. Presque tout est bon, presque tout est beau. [  ] Chez Baudelaire, c'est un autre rapport à la production, c'est un rapport plus lent, c'est plus un rapport plus contraint, mais plus d'orfèvre… enfin d' « orfèvre », le mot n'est pas très bon, mais, voyez, c'est un rapport où il donne tout sur une… C'est très concentré, voilà. C'est très concentré, je dirais. Alors que chez Hugo, c'est large.
((Thomas Clerc, la bibliothèque idéale du fauché, 29'))


17'+19'30 être reconnu
18' on ne prête qu'aux riches, on ne donne !
20' poésie vs littérature industrielle (balzac)
21' contre roman, genre sans règles, dominante
24'30 le ressentiment fait partie de la vie, donc pourquoi pas lés écrivains, ne pas tricher avec ses passions
27'30 Hugo, génie total, génial partout : en fait, le génie est un rapport entre la quantité et la qualité. Hugo est omniqualitatif.
28'30 baudelaire, rien n'est à jeter, c'est très concentré
30'30 hugo, c'est l'hypermarché, on peut piocher un peu partout, baudelaire le détaillant, ici c'est la qualité
31'15 ce poème en prose "la fausse monnaie"
34'20 le bourgeois veut gagner sur tous les tableaux
34'45 la mauvaise monnaie chasse la bonne
Nouvelle de Kleist, "Michael Kohlhaas"
45' pas trop de différence entre auteur et narrateur, pas toujours, je n'ai pas une optique trop formaliste de la littérature


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Ô jouissance du philosophe qui vérifie l'excellence de sa théorie.
(Charles Baudelaire, "Assommons les pauvres")

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La fille qui écrit sur du papier toilette, dans le film Birdman
//
Gaëlle Obiégly, N'être personne.

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    D'ailleurs, le fragment par lui-même a un prestige qu'il tire de son absence de cadre ; il est entouré d'un mystère.
À biffer on crée des ellipses qui donnent à ce qui survit le prestige du fragment. C'est celui des ruines, qui fut si grand au XVIIIe siècle.
    Si grand qu'on en bâtissait de neuves !
    Que de statues qu'on pêche au fond de la mer reviennent plus belles d'avoir été tronquées.
(Alexandre Vialatte, in Promenons-nous dans Vialatte, ed. Julliard, § "fragments")

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[  ] … était une pure construction mélancolique, un projet qui avait intégré sa propre ruine dans son édification et témoignait ainsi du caractère fallacieux et dérisoire de nos entreprises [  ]
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p. 84)
+
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[TP]
Je sais d'expérience qu'on accède à ceux qui sont morts en pénétrant dans un mausolée de papiers et d'objets, un lieu clos, comble et pourtant vide, et où l'on tient à peine debout. Qu'est-ce qu'on y trouve ? des boîtes, des restes, des simulacres dont les empilements suintent l'excès et l'inachèvement et, malgré de brefs triomphes, la défaite.
(Nathalie Léger, Supplément à la vie de Barbara Loden, p. 55)


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Otologie
Partie de la médecine qui étudie l'oreille.
-> otto-logique

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Il y a une expression en français qui dit : il vaut mieux rajouter de la     vie aux années que des années à la vie.
(Michel Cimès, les pouvoirs du corps humain, émission du 20.11.2018)

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Albert Cohen : [voir notage i-phone]
(AF)(8'15) Entrée libre - nov 2018 - Portrait et interview de Patrick Timsit


2018 11 21

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(Brouillon inédit à Catherine G.)
(…)
Bonne voire très nouvelle en passant, du moins pour moi (mais pour info), l'ORL m'a trouvé des cristaux dans l'oreille (interne) droite !! Ce qui pourrait (enfin) tout expliquer !!...
Je te souhaite un très bonne soirée « princesse Murat » ! (Dommage que j'ai tant à faire et... le vertige, mais... plus pour longtemps, lui ?)
kARL

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[vocabulaire]
maquignon \ma.ki.ɲɔ̃\ masculin : Marchand de chevaux, et par extension, de bovins.
(Par extension) (Péjoratif) Homme qui, sans faire par état le commerce des chevaux, se mêle d’en revendre, d’en troquer, en corrigeant ou en dissimulant leurs défauts.
(Figuré) (Péjoratif) Celui qui s’entremet dans des affaires de tout genre pour en tirer un profit plus ou moins illicite.

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Philosophies du Japon (1/4) : L'éthique des samouraïs [P-F Souyri] :
0'30 érudition, il la faut faire bouillir
33'+38' Le samouraïs, ces voyous barbares

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[brachy-logique][épure][QLPARG]
Car ainsi que le rappelait l'écrivain japonais Nitobe Inazô [1862-1933], « L'érudition est un légume malodorant qu'il faut faire bouillir et rebouillir avant de le consommer ».
(Philosophies du Japon (1/4) : L'éthique des samouraïs, citant  P-F Souyri, Les guerriers dans la rizière, 2017)


2018 11 22

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Je crois qu'on a tous le sentiment de ne jamais assez lire nos contemporains. Je les lis, et avec admiration souvent. Par exemple Thomas Clerc, Intérieur : voilà pour moi c'est un très très grand livre, et c'est un très grand écrivain. On a parlé de Perec, c'est pas faux mais on pourrait aussi parler de Leiris et de Huysmans. Il a ça, il traverse tout ça. C'est un très grand livre… (de la rentrée).
(Nathalie Léger, Littérature les choix de Nathalie Léger 5/5)


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Du fiel pour le miel.



2018 11 23

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Comment précéder la maturité ?
Comment précéder sa propre maturité ?

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Annie Ernaux a été déterminante pour moi. Ses livres m'ont permis d'analyser des ressorts, des hontes, qui ont été déterminantes dans ma vie. Elle m'a aussi permis de voir qu'on pouvait bricoler quelque chose à la frontière entre la littérature et les sciences sociales.
(Nicolas Mathieu, France Culture, L'Invité des Matins - L’écrivain et le territoire : Jérôme Ferrari et Nicolas Mathieu sont les invités des Matins)

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[TP]
Je prends l’inspiration partout et pas seulement dans l’alimentation : les voyages à l’étranger, les retours au Japon, mon quotidien à paris, même mon fils de 1 an, tout m’inspire !
(Ryoko Sekiguchi, France Culture, Les Bonnes choses - Saveurs japonaises 28/10/2018)


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Ryoko Sekiguchi
8'



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Nagori, ce n'est pas non plus la disparition, vous voyez ? Je disais « la trace », mais ce n'est pas non plus complètement la trace. C'est… On ne peut plus revenir en arrière, donc, en pleine saison, mais il y a des choses qu'on a peut-être gagnées avec le temps. La densité [/l'intensité ?] du goût, la sagesse… peut-être…
(Ryoko Sekiguchi, Nagori, Youtube - Jean-Paul Hirsch (POL), 13' ?)

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[TP]
On ne vit qu'un an. On ne vit pas 12 [?] fois la même saison. Donc chaque saison est unique. Donc on ne peut pas la rater. [  ] Et c'est à ce moment-là que j'ai senti qu'une saison, c'est toute une vie. Et en même temps on ne pas séparer d'une saison à l'autre [= une saison l'une de l'autre].
(Ryoko Sekiguchi, Nagori, Youtube - Jean-Paul Hirsch (POL), 15'30)

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[TP]
Je suis aussi passionnée par la cuisine. Je pense que le métier de chef, c'est un métier très très dur dans le sens… c'est l'unique création. Dès qu'un plat apparaît il est voué à disparaître. Vous demandez ça à un écrivain, il meurt ! Non ? Et un chef il fait ça tous les jours. Quand même, c'est une création, mais tout en sachant qu'elle disparaît 5 minutes plus tard. C'est incroyable. Et c'est tellement différent, c'est tellement à l'opposé du livre, que je pense que ça me fascine comme mode d'existence, comme mode de création.
(Ryoko Sekiguchi, Nagori, Youtube - Jean-Paul Hirsch (POL), 16')
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Et je pense que à la fois ce travail d'archiviste, et j'ai décidé que c'est ça, enfin pour moi, le métier d'écrivain, depuis. Mais depuis quelques années, je pense que les événements que je monte, les choses éphémères, [  ] c'est seulement les gens qui ont participé [  ] qui savent ce que c'était. Je pense que c'est aussi important de faire quelque chose [de] très éphémère et que seulement un nombre limité – non pas au sens de choisi, mais que ceux qui étaient là, simplement, par hasard, sur place – ont vécu, regardent, partagent, essaient d'en parler… Mais tout en sachant qu'on ne pouvait pas le revivre, ça c'est aussi important, et je pense que maintenant ce travail monter ce genre de soirées pour moi est aussi littéraire que faire des livres.
(Ryoko Sekiguchi, Nagori, Youtube - Jean-Paul Hirsch (POL), 20')


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[Grenier]
Ryoko Sekiguchi, La voix sombre
Thomas Clerc, Intérieur



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[nokidding][Programme]
Marc-Olivier Fogiel – Une famille, ça vous manque ?
Stéphane Bern – Pas du tout. Mais pas du tout. Pas du tout, je dois avouer, pas du tout. [  ] Peut-être parce qu'enfant ça a été trop difficile, ou… Je n'ai pas eu envie d'avoir des enfants. [   ] J'ai pas envie de me reproduire moi-même, voyez-vous ? En revanche, ne vous méprenez-vous, je suis profondément attaché à la transmission.
(Le Divan, début novembre 2018)

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[nokidding]
AU VIEUX MANÈGE
[  ] et autour du carrousel tu reconnaîtras tous les pères
ce seront tes camarades enfants
qui ont l'âge d'enfanter et en ont pris le droit ; c'est extra-
ordinaire de rentrer ainsi dans l'ordre
moi je m'éloignerai musicalement
mes bons pères je n'aime ni
radio nostalgie ni
avoir la tête qui tourne et les gens
de ma soi-disant génération qui arrivent au vieux pouvoir.
(Thomas Clerc, Poeasy, "Au vieux Manège", p. 28)


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Il y a aussi un chapitre sur l'eau et le flocon, où il décrit comment l'utilisation du riz dans la gastronomie japonaise crée… C'est le fait d'amasser de petits composants que sont les grains de riz… Et donc provoque une nourriture qui elle-même peut se décomposer. À l'inverse de notre steak-frites où finalement bah le steak est une espèce d'amas de viande qu'on ne peut pas vraiment décomposer.
(Adèle Van Reeth, Philosophies du Japon (2/4) : Roland Barthes, L'empire des signes (Éric Marty), 20'30)

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– Où la baguette joue un rôle essentiel puisque la baguette est vraiment l'anti-couteau, l'anti-fourchette, c'est l'anti-prédation, il définit la fourchette plutôt comme…
Adèle VR – Oui, les baguettes respectent l'aliment.
– Exactement. Comme l'être de la prédation, donc du saisir. Et auquel précisément la baguette s'oppose. La baguette c'est aussi ce qui désigne, ce qui montre, en même qui choisit, qui nomme, en quelque sorte montre ce qu'elle va pouvoir « translater », c'est le verbe que Barthes emploie pour parler de la manière dont la baguette déplace l'aliment, il dit « translater ».
(Éric Marty, Philosophies du Japon (2/4) : Roland Barthes, L'empire des signes (Éric Marty), 21')

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[néo-logique]
La baguette c'est aussi ce qui désigne, ce qui montre, en même qui choisit, qui nomme, en quelque sorte montre ce qu'elle va pouvoir « translater », c'est le verbe que Barthes emploie pour parler de la manière dont la baguette déplace l'aliment, il dit « translater ».
Mot… Et c'est ça qui est fascinant aussi, c'est de voir comment le Japon le met en position non seulement d'écrire mais d'ouvrir la langue française à des mots très rares qui précisément sont comme sortis (je dirais) de la banalité ou du dictionnaire (en quelque sorte) uniforme de la langue, comment le Japon le met en position de vivre la langue française dans ces mots presque étrangers à la langue française. [  ] Comme si Barthes devenait étranger dans sa propre langue précisément par cette position de l'empire des signes qui fait vaciller les codes, y compris ceux du français en tant que langue finalement qui doit elle aussi être transformée, elle aussi qui doit subir cette empire des signes.
(Éric Marty, Philosophies du Japon (2/4) : Roland Barthes, L'empire des signes (Éric Marty), 21'15)
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Sekiguchi :
Nagori…
(Ryoko Sekiguchi, Nagori, Youtube - Jean-Paul Hirsch (POL))
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Bonheur, malheur, amour, espoir, succès, échec, « tout est prédit par le dictionnaire », affirmait Paul Valéry.
[  ]
Pourtant, il existe ailleurs des mots – et donc des idées, des pensées, des chemins de vie – qui n'existent pas en français. Et si l'on se privait, sans même le savoir, de mille possibilités ? Et si notre langue, en formatant nos phrases, avant formaté nos existences ?
[  ]
Un mot n'est jamais qu'un mot : c'est presque toujours un réservoir philosophique, « un outil mental permettant de saisir ce qui n'est pas visible, de désigner ce qui autrement resterait ignoré ou méconnu » (Pontalis). Un mot de plus, c'est une porte de plus dont on n'avait pas vu l'encadrure ; et c'est donc une occasion supplémentaire de s'affranchir du destin. Soyez certains qu'élargir son vocabulaire, c'est élargir sa vie. C'est oser ressentir de nouvelles sensations, penser enfin hors du cadre.
    « Si vous mangez comme tout le monde, vous aurez le corps de tout le monde » préviennent (un peu sèchement) les nutritionnistes. de la même manière, si vous dévorer les mêmes livres que tout le monde, vous obéirez aux même schémas de pensée que tout le monde. Si vous vous nourrissez des mêmes mots que tout le monde, vous vivrez la même vie que tout le monde.
    Si vous voulez une vie nouvelle : il vous faudra des mots nouveaux.
(Laurent Nunez, Il nous faudrait des mots nouveaux, p.9-10-11)
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Laurent Nunez, intervention à la maison de la poésie (cf. archives TP)
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Un mot auquel j'ai pensé, qui existe en turc et en turc uniquement, je crois, c'est Yakamoz, et ça décrit le reflet de la lune sur la mer. Je trouve que ça dit beaucoup de l'âme poétique turque, qu'ils aient créé un mot pour ça. [  ]
Moi je suis assez pour l'importation de mots étrangers dans la langue française. [  ] En plus je trouve qu'il a une sonorité qui le rend difficilement géolocalisable. On dirait pas du turc, "Yakamoz". On dirait presque un truc japonais.
(Valérie Manteau, France Culture Youtube - Laurent Nunez, Jean Hatzfeld, Valérie Manteau : quand les mots leur manquent, 1'45)

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Barthes sur le travesti (≠ queer, trans-genre, Butler…)
(Éric Marty, Philosophies du Japon (2/4) : Roland Barthes, L'empire des signes (Éric Marty), 49')


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La péninsule aux 24 saisons, Mayumi Inaba :
Dans un paysage de mer et de falaises d'une beauté paisible, bien loin de Tôkyô, une femme en désaccord avec le monde entreprend la redécouverte d'elle-même et passe des jours heureux d'une grande douceur.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. À la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle se laisse purifier par le vent, prépare des confitures de fraises des bois, compose des haïkus dans l'attente des lucioles de l'été, sillonne la forêt, attentive aux présences invisibles, et regarde la neige danser.
Dans ce hameau au bord du monde, l'entraide entre voisins prend toute sa valeur, les brassées de pousses de bambou déposées devant sa porte au moment de la récolte, et les visites chaleureuses à l'atelier du miel de son amie Kayoko.
Vingt-quatre saisons, c'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie.
(https://www.amazon.fr)
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Mayumi Inaba (稲葉真弓, Inaba Mayumi?), née le 8 mars 1950 à Saya (ville fusionnée en 2005 pour former le ville de Aisai) et décédée le 30 août 2014 (à 64 ans), est une poétesse et femme de lettres japonaise.
Elle remporte le prix Tanizaki en 2011 pour La Péninsule aux 24 saisons (半島へ).


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Bref, je suis au point limite du strict nécessaire de la vie quotidienne.
(Mayumi Inaba, La péninsule aux 24 saisons)

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[brachy-logique]
Quand on envoie un texto en appuyant sur les touches du téléphone portable on pense aux mots, aux signes, qui sont comptés, on a le souci de l'économie et de la justesse – ce qui s'appelle écrire.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain, p. 89)

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[intelligence]
[  ] cerveau de gaëlle dans lequel il y a la même chose que dans n'importe quel cerveau et sa singularité en plus, sa singularité qui est obscure.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain, p. 87)


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[brachy-logique]
La littérature est certainement la chose la plus importante du monde. Les femmes y ont toujours pris part. Éric Dussert commence son panorama par une poète médiévale japonaise, Ono no Komachi. La littérature est essentielle en ce qu’elle constitue la mémoire d’une culture et qu’elle s’emploie à la transmettre avec des moyens réduits et infinis. Elle s’adresse en principe à tous mais réellement à chacun.
(Gaëlle Obiégly, Cachées par la forêt d’Éric Dussert  PAR GAËLLE OBIÉGLY édition novembre 2018, Florilettres, Fondationlaposte.org, https://www.fondationlaposte.org/florilettre/articles-critiques/cachees-par-la-foret-deric-dussert/?fbclid=IwAR1mPpSZepz7l6_tZ2pnK3gBhYcN5WixYXpl8n3EUwj9TjZhhPBLELqPKOc)


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[àmouréinventer]
Il faudra lire, pour s’en rendre compte, le portrait d’Odette Keun, la mystérieuse. Jeune fille rebelle, ensuite désireuse d’entrer dans les ordres, elle devient une bolchévique ardente en 1917, puis elle épouse un prince, se retrouve emprisonnée dans la nation rouge, s’éprend de H.G Wells dont elle admire les théories sur l’amour libre. Ils passeront dix ans ensemble. Ses récits témoignent de ses péripéties et du tempérament de cette héroïne.
(Gaëlle Obiégly, Cachées par la forêt d’Éric Dussert  PAR GAËLLE OBIÉGLY édition novembre 2018, Florilettres, Fondationlaposte.org, https://www.fondationlaposte.org/florilettre/articles-critiques/cachees-par-la-foret-deric-dussert/?fbclid=IwAR1mPpSZepz7l6_tZ2pnK3gBhYcN5WixYXpl8n3EUwj9TjZhhPBLELqPKOc)


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Dans un nouvel entretien publié par "Paris Match", Françoise d'Ormesson revient sur son mariage avec l'écrivain décédé le 5 décembre 2017. Une union atypique du fait des nombreuses aventures que chacun a vécues de son côté, tout en continuant de s'aimer. Elle raconte. Près d'un an après la disparition de Jean d'Ormesson, sa veuve Françoise Beghin a accordé une longue interview au Paris Match de ce 22 novembre. L'occasion pour Françoise d'Ormesson de revenir sur leurs 55 années de mariage. Une union peu conventionnelle, notamment marquée par leurs infidélités respectives.
"Jean a tout fait pour me dissuader de l'épouser. Il voulait sa liberté, voyager, lorsqu'il le souhaitait, avoir des aventures, ne rien devoir expliquer, explique celle qui a fêté ses 80 ans l'été dernier. J'ai annoncé officiellement mes fiançailles à ma famille. Et... Jean les a rompues ! (...) J'étais très malheureuse. Après, on s'est recroisés, refréquentés, et je suis tombée enceinte. On ne peut pas dire qu'il était fou de joie." En 1962, le couple célèbre son mariage et accueille sa fille Héloïse.
Françoise d'Ormesson raconte les nombreuses aventures qu'a vécues son mari tout au long de sa vie. Des histoires qu'elle ne contestait pas, préférant tout bonnement les ignorer : "Bien trop de gens étaient ravis de me les raconter ! (...) S'il m'arrivait d'être triste, je n'étais pas jalouse. Je posais très peu de questions." Elle-même a vécu des aventures extraconjuguales : "J'ai été amoureuse plusieurs fois, mais je n'ai aimé qu'un seul homme. (...) Mes histoires étaient, disons, des placebos."
Finalement, elle "ne regrette rien" : "Je referai tout de la même façon. Je n'ai jamais eu le sentiment de vivre avec un monstre égoïste."
(http://www.purepeople.com/article/jean-d-ormesson-sa-veuve-francoise-raconte-ses-nombreuses-infidelites_a313922/1)

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Dans une interview accordée à Paris Match, Françoise Béghin, l'épouse de Jean d'Ormesson, raconte la nuit où l'écrivain s'est éteint, des suites d'une crise cardiaque.
Près d'un an après la disparition de Jean d'Ormesson, son épouse Françoise Béghin a accordé une interview au magazine Paris Match dans lequel elle revient longuement sur leur rencontre et leur 55 années de mariage. Mais la femme de l'Académicien évoque également les dernières heures de son mari qui s'est éteint dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017 d'une crise cardiaque, à l'âge de 92 ans.
"L'avant-veille, Jean n'était pas très en forme. Il n'est pas arrivé à faire son Sudoku", raconte-t-elle. "Heloïse est venue déjeuner. Elle était plus inquiète que moi", poursuit Françoise Béghin qui se souvient que "le lundi, il n'était vraiment pas bien". "Le médecin est venu, n'a rien trouvé d'anormal", poursuit-elle. "Il se trompe, je vais mourir", assure pourtant Jean d'Ormesson après le départ du docteur.
"Vers 2h du matin, il a voulu aller dans la salle de bains. Il m'a demandé de l'aider, je l'ai porté. Il est tombé dans mes bras. Un infarctus foudroyant", raconte l'épouse de l'écrivain qui a alors appelé le Samu. Après plusieurs tentatives pour le réanimer, l'un des médecins lui suggère de "le laisser partir", évoquant de possible séquelles "très très graves". "J'ai répondu oui", confie Françoise Béghin qui raconte avoir été "dévastée" lors de l'hommage national qui a été rendu à Jean d'Ormesson dans la cour des Invalides le 8 décembre 2017.
(https://www.closermag.fr/people/je-vais-mourir-les-derniers-instants-de-jean-d-ormesson-racontes-par-sa-femme-902197)


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[méta][TP]
Une chose sérieuse, Gaëlle Obiégly [à paraître, le 3 Janv. 2019]
« Ce livre est comme un chien que j’ai rencontré une fois. Il y a des frissons, dedans c’est labyrinthique apparemment et infini comme dans un chien. Il y a des races chez ces animaux qui, de chiens de combat, évoluent vers chiens de compagnie. C’est un peu mon parcours. Mon livre ruminé, il a tout d’un cerveau. C’est une chose sérieuse et en même temps pas du tout. »
Gaëlle Obiégly nous immerge dans l’esprit chaotique d’un homme, Daniel, recueilli dans une communauté survivaliste financée par madame Chambray, richissime mécène. Devenu le scribe et le cobaye de cette femme manipulatrice, il use des rares temps morts de sa liberté surveillée pour s’épancher dans un carnet de bord clandestin, celui qui fournit la matière brute et poétique de ce livre.
(http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?rubrique=3&id=420)


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[TP][LT]
L'usage des ruines, Jean-Yves Jouannais :
[  ] Albert Speer, Naram-Sîn d’Akkad, Scipion Émilien, Irma Schrader, Shang Yang, Stig Dagerman, Shahpur Ier, Bernardo Bellotto... À travers des portraits de vainqueurs, de vaincus ou de simples témoins, ce livre raconte une histoire du monde sous la forme d’un seul et même panorama de villes effondrées, depuis la Mésopotamie d’avant l’écriture jusqu’au Ground Zero de l’après 11 septembre. Entre digression érudite et narration rêveuse, Jean-Yves Jouannais compose, sur les décombres de notre mémoire, un inventaire à la fois fantaisiste et raisonné des pires traumatismes de guerre. 
(http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?id=347&rubrique=3)


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[  ] Puis arrive le samedi 14 mars, et Chloé Mons écrit : "Alain vient de mourir. Il y a un quart d'heure. Il m'a attendue. J'étais avec Poppée et ma mère. En arrivant dans le couloir, j'ai vu des gens courir vers la chambre. Je leur ai dit : 'Si c'est critique, je veux être là. S'il vous plaît, je veux être là.' Je suis restée derrière la porte, en alerte des pieds à la tête et je l'ai vu allongé avec quatre personnes autour, et j'ai compris que ça n'allait pas. La porte s'est ouverte et on m'a dit : 'Entrez, madame, il va partir.' Je lui ai pris la main et je l'ai inondé de mes 'je t'aime', et j'ai pleuré sur lui, mon visage tout contre le sien. Et doucement, Alain s'est éteint, la vie s'en est allée. Je bénis le ciel pour avoir été là pour son passage." [  ]
(http://www.purepeople.com/article/alain-bashung-ses-derniers-instants-chocs-racontes-par-sa-veuve-chloe-mons_a95684/1)

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[Programme]
La nature, c'est un terrain de chasse.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p.60)

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[TP][saison]
Vous me demanderiez en quelle année cela a eu lieu je ne pourrais pas vous répondre. Que c'était la fin d'un hiver, ça j'en suis sûre.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p.61)


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[méta][philowsophie]
Bon, qu'est-ce que c'est ? C'est un petit manuel de philosophie pour les nuls. Pour les nuls. [   ] C'est de la philosophie avec poignée(s), vous savez, comme disait Hemingway.
(Jean d'Ormesson - On n'est pas couché 22 octobre 2016 #ONPC, 2'30)

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Vous savez, quand j'étais enfant, je me rappelle qu'on me disait : le sage est celui qui ne s'étonne de rien. Eh bien je pense que c'est le contraire. Le sage est celui qui s'étonne de tout.
(Jean d'Ormesson - On n'est pas couché 22 octobre 2016 #ONPC, 5')

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[TP]
L'ennui est au coeur de la littérature. Et vous savez que je m'ennuie très peu dans la vie, parce que je me livre à ce que vous faites tous, c'est-à-dire ce que Pascal appelle le divertissement. Le divertissement, ce n'est pas l'amusement, c'est de faire quelque chose pour surtout ne pas penser à ce qui nous attend ![  ] Et le divertissement, eh bien il faut quelquefois le fuir ! Et ce que j'aime dans les vacances, quelquefois, c'est pas du tout de se dire « ah, voilà les vacances, on va faire quelque chose d'extraordinaire », ce que j'aime dans les vacances c'est qu'on va s'ennuyer. Et qu'est-ce qu'on fait quand on s'ennuie ? Eh bien, on travaille. Donc le travail sort de l'ennui…
(Jean d'Ormesson - On n'est pas couché 22 octobre 2016 #ONPC, 10'30)

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Le grand égarement, c'est que nous ne savons pas ce que nous faisons ici. Nous ne le savons pas. Vous savez peut-être ce que vous faites dans la journée, vous savez peut-être ce que vous faites de votre vie ou de votre carrière, mais vous ne savez pas pourquoi vous êtes là, d'où vous venez, et vous ne savez sûrement pas, de toute façon, où vous allez !
 (Jean d'Ormesson - On n'est pas couché 22 octobre 2016 #ONPC, 14'45)


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C'est vraiment le genre de questions qui me fait chier.
(Jean d'Ormesson - On n'est pas couché 22 octobre 2016 #ONPC, 30'30)


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[  ] mon expérience d'écrivain c'est aussi de ne pas pouvoir écrire.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p.74)


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Une seule chose vous rend supérieurs à nous : un imbécile n'envie jamais un homme de génie tandis qu'un homme de génie peut, parfois, envier un imbécile.
(Giovanni Papini, Les Imbéciles, ed. Allia)


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[TP]
À cause d'internet j'ai des amis que je ne connais pas, de l'intérêt pour n'importe quoi, le dégoût de tout et le même désespoir que lorsque j'étais une enfant, le désespoir d'être au monde vainement.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p.77)


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[Que de passer l'aspirateur] Je trouvais plus drôle de balayer. En tout cas plus silencieux, plus doux.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p.80)
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L'homme qui nettoie la cour dallée de l'immeuble que je garde est la personne la plus diplômée de toute l'entreprise. [  ] L'homme qui balaie est mathématicien. Comme il est atteint d'une maladie mentale, il ne peut faire que ce travail de balayeur. Il dit que ça lui plaît et je le comprends. Il caresse le sol méticuleusement en réfléchissant aux infinis.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p.71-72)



2018 11 24


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(AF)
Philosophies du Japon (4/4) : Y-a-t-il une philosophie japonaise ?
- Début !
- 15'30
voir i-phone




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En fait, ce que j'aime voir en concert, c'est me dire que je vois un truc qui n'arrive que à ce moment-là. Donc en fait, c'est pas tant une messe qu'un grand accident. Avec plein de choses quine se déroulent qu'une seule fois, quoi. C'est ce que j'essaye de faire en tout cas. Pour pour ça je crée des espèces de balises avec des moments sans parachutes.
(Flavien Berger - L'invité - Flavien BERGER : "Mon odyssée pop au Montreux Jazz Festival ", 1'30)
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Rappel / Infra d'hier :
Et je pense que à la fois ce travail d'archiviste, et j'ai décidé que c'est ça, enfin pour moi, le métier d'écrivain, depuis. Mais depuis quelques années, je pense que les événements que je monte, les choses éphémères, [  ] c'est seulement les gens qui ont participé [  ] qui savent ce que c'était. Je pense que c'est aussi important de faire quelque chose [de] très éphémère et que seulement un nombre limité – non pas au sens de choisi, mais que ceux qui étaient là, simplement, par hasard, sur place – ont vécu, regardent, partagent, essaient d'en parler… Mais tout en sachant qu'on ne pouvait pas le revivre, ça c'est aussi important, et je pense que maintenant ce travail monter ce genre de soirées pour moi est aussi littéraire que faire des livres.
(Ryoko Sekiguchi, Nagori, Youtube - Jean-Paul Hirsch (POL), 20')


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[plastique][Programme]
Patrick Simonin – Oui, parce qu'au fond, ces instruments électroniques ont une âme.
– Oui. Tout a (t') une âme. [// Toute ma vie j'ai rêvé de sauver des vies't'humaines (Les Inconnus)]
– Les ordinateurs parlent ! Au coeur !
– Ouais. Les ordinateurs, c'est l'extension de nous. C'est (de) la nature. Donc, les circuits électroniques chauffent comme des veines, quoi. Je prête une âme à beaucoup de choses qui nous entourent, ouais.
(Flavien Berger - L'invité - Flavien BERGER : "Mon odyssée pop au Montreux Jazz Festival ", 4'20)




2018 11 26


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Dans le fond, regarder un débat, c'est comme regarder un sport sans règle : dans deux heures, chaque camp dira qu'il a gagné.
(La Mine, dessin)
[ cf. Photo d'un dessin : Par damien - La Mine - débat // sport sans règle]


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Léa Salamé – Vous dites : « jusqu'à 35 ans j'ai bouffé de la vache enragée, j'ai crains de mettre fourvoyé dans la voie de l'écriture », en fait vous êtes la preuve qu'il faut persévérer, qu'il faut jamais rien lâcher.
Nicolas Mathieu – Non, je suis pas la preuve qu'il faut persévérer, parce que je suis pas un cas, je suis pas une règle. Et pour moi ça a abouti et c'est un immense soulagement mais oui c'est vrai que j'ai craint longtemps d'avoir employé toutes mes forces à un truc pour lequel je n'étais pas fait, en fait.
(Nicolas Mathieu, France Inter, Nicolas Mathieu, invité de Léa Salamé, 1')

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[Livre dédié à mon fils] Parce que l'écriture c'est quand même du temps arraché à nos proches, et que le temps que j'ai mis à l'écrire, c'est du temps que j'ai pas passé avec lui.
(Nicolas Mathieu, France Inter, Nicolas Mathieu, invité de Léa Salamé, 8')


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– Pour quelqu'un comme moi qui [  ] pense que les fatalités l'emportent de beaucoup sur les chances, tout à coup être victime d'un compte de fée, c'est quand même assez singulier et ça invalide pas mal de mes idées sur les monde.
[  ]
– Et si ce prix brisait cette fatalité ?
– Ce prix, s'il brise une fatalité, c'est celle qui me concerne moi. C'est-à-dire, c'est un cas individuel, c'est peu de chose. Moi ce qui m'importe dans le bouquin, dans ma démarche d'auteur, c'est quand même les autres vies que la mienne justement. Donc j'ai quelque scrupules à rabattre ce succès comme ça sur moi et à me sentir sorti d'affaire.
– À le voler à vos personnages ?
– C'est pas ça, c'est que justement dans les mythologies qu'on se raconte sur la réussite, le mérite, le succès, on prend toujours des cas comme alibi, des arbres pour cacher la forêt. Et ce qui compte justement, c'est pas les cas, c'est le nombre. C'est-à-dire que les réussites, les parcours ascensionnels, les petits miracles individuels ils doivent jamais occulté le fait que dans le social les forces les plus importantes ce sont celles de la reconduction. Ce sont celles pas totalement du sur-place mais en tout cas d'une certaine immobilité et de plus en plus.
(Nicolas Mathieu, France Culture, la Grande Table (Youtube), Nicolas Mathieu - "Le Goncourt est un conte de fées singulier", 1')


#
Je sais pas si [depuis ce prix Goncourt, et comme le prétend Yann Queffélec] je suis plus le même homme ou si je ne le serai plus, ce qui me semble surtout c'est que ma parole a été lestée d'un poids nouveau, qu'il y a une espèce de chambre d'écho qui s'est constituée autour de moi. C'est-à-dire que des paroles que je pouvais prononcer une heure avant elles n'avaient pas du tout le même poids que celles que je prononce aujourd'hui. Finalement le Goncourt ça fonctionne comme une énorme banque qui distribue une monnaie très singulière qui a cours partout et qui est très rare, qui s'appelle la légitimité. Tout à coup j'ai été oint par ce truc-là et tout ce que je pourrai dire ou faire a changé de dimension, mais est-ce que moi j'ai changé ? Pour l'instant, – bon, Queffelec le sait mieux que moi donc je vais pas le contredire, mais – c'est pas le sentiment que j'ai. C'est juste que, voilà, chaque parole que je pourrais dire ou écrire a changé de dimension.
(Nicolas Mathieu, France Culture, la Grande Table (Youtube), Nicolas Mathieu - "Le Goncourt est un conte de fées singulier", 3'45)


#
Car en cas de rhumatismes, malgré les douleurs et les difficultés, il est important de ne pas se replier sur soi-même et de poursuivre ses activités, sortir, voir du monde. Des efforts et du courage qui doivent également être de mise dans l’entourage des malades, afin de mieux comprendre la maladie et d’apporter un précieux soutien moral.
(http://pharmelia.com/l-influence-de-l-hiver-sur-les-rhumatismes/)

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Pensez également à la phytothérapie car les plantes sont une alternative intéressante aux traitements anti-inflammatoires :
– Les racines d’harpagophytum aux propriétés analgésiques et anti-inflammatoires : à consommer sous forme de gélules ;
– Mais aussi les feuilles de cassis, les sommités fleuries de la reine-des-prés ou encore le saule.
(http://pharmelia.com/l-influence-de-l-hiver-sur-les-rhumatismes/)


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Concrètement, en prenant l’exemple des rhumatismes, les atmosphères humides sont habituellement mises en cause dans leur survenue, ce qui est une erreur : le climat n’est pas déclencheur de douleurs articulaires. Par contre il est vrai que certaines personnes seront soulagées par le froid tandis que d’autres le seront par le chaud. De même, les changements brusques de températures et d’humidité font souvent ressortir les douleurs mais ils se traduisent aussi parfois par des améliorations : les symptômes, les formes de rhumatismes sont finalement trop différents pour établir des généralités. En effet, en France, ce ne sont pas moins de 15 millions de personnes qui souffrent de cette pathologie aux formes très diverses. Les rhumatismes sont en fait toutes les maladies qui concernent l’appareil locomoteur de notre organisme (les os, les articulations, les muscles et les tendons) ce qui explique la diversité des formes : notre corps comprend plus de 200 os et une centaine d’articulations.
Les différents types
Le terme de rhumatismes rassemble trois types d’atteintes des os ou articulations :
– les rhumatismes inflammatoires qui regroupent la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante notamment ;
– les rhumatismes « d’usure » comme l’arthrose (rhumatisme qui atteint le cartilage, c’est-à-dire la substance lisse qui recouvre l’extrémité de nos articulations) ;
– les maladies de l’os comme par exemple l’ostéoporose.
(http://pharmelia.com/l-influence-de-l-hiver-sur-les-rhumatismes/)


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De : lllkll llll
À : marie
Envoyé le : Lundi 26 novembre 2018 14h49
Objet : Re: info : )
Haha...
Ou le contraire ? Si diagnostic posé, je serai plus aussi seul, abandonné, désemparé... et humilié, discrédité... Alors que les douleurs et malaises sont bien réels. Mais comme on trouve pas de nom(s) on me remet, moi, en question ! C'est gros, c'est même énorme. Et redouble la souffrance, psychologiquement. Mais passons. T'inquiète. Rien de très nouveau dans la vision du monde du philosophe otto karl, qui, notamment grâce à la maladie déjà, a compris très jeune... ; )
De : marie
À : lllkll llll
Envoyé le : Lundi 26 novembre 2018 14h40
Objet : Re: info : )
on va attendre que le diagnostic soit validé avant de t'apporter mon soutien : )

De : lllkll llll
Lorenz

Envoyé le : Lundi 26 novembre 2018 14h35
Objet : Re: info : )
Non non, si tu connaissais mon environnement passé et présent,tu te rendrais compte comme moi à quel point je suis cerné. Moisissures, champignons, humidité, etc. j'ai plus que connu ! (À Bessèges en particulier. la folie.) Les ondes électro-magnétiques et les scintillements, n'en parlons pas. Ce MacBook pro et Nemours !
Et sans parler d'ici, pour ce qui est de l'humidité, moisissures, et même ondes je suppose. Mais moins qu'à Nemours où tout s'accumule. Et ma cuisine est dans ma chambre, etc. Et le Wiki puissant et les antennes partout à quelques mètres de ma fenêtre, etc, etc. Eh oui...
Mais de toute façon je suis foutu. L'arthrite tend à se confirmer grave, là. Hélas... : /
Mais passons.
À ce propos, je lis à l'instant :
« Car en cas de rhumatismes, malgré les douleurs et les difficultés, il est important de ne pas se replier sur soi-même et de poursuivre ses activités, sortir, voir du monde. Des efforts et du courage qui doivent également être de mise dans l’entourage des malades, afin de mieux comprendre la maladie et d’apporter un précieux soutien moral. »
(http://pharmelia.com/l-influence-de-l-hiver-sur-les-rhumatismes/)
Mais bon, on a le droit de fuir aussi, t'inquiète ; )
De : marie
tout de suite les grands maux !! un peu de sagesse Monsieur le philosophe : )
Le lundi 26 novembre 2018 à 14:16:46 UTC+1, lllkll llll a écrit :
Bref, je suis foutu... ; )
: /



#
[àmouréinventer]
Son expérience des hommes l'a déçue, je crois, sans la rendre amère. Peut-être pense-t-elle ne pas mériter plus de plaisir et d'amour que ce qu'elle a reçu d'eux ; mais elle donne assez dans l'amitié, et à sa fille, pour que l'état amoureux, cette fiction qu'on cherche à écrire avec les moyens du corps, ne soit pas tout à fait une nécessité.
(Philippe Lançon, Lambeau)
-> Nicolas Mathieu, ci-dessous : votre moteur ? les filles…

#
J'ajoute qu'elle [Nina] est juive, ne l'oublie pas, et que cet état lui rappelle subtilement, discrètement, qu'on n'est jamais sûr d'échapper au désastre.
(Philippe Lançon, Lambeau)

#
[  ] … Philip Roth, écrivain que j'aimais sans avoir pu finir aucun de ses livres – à l'exception de Patrimoine, où il racontait la maladie et la mort de son père, et de ceux qu'il m'avait fallu critiquer [  ]
(Philippe Lançon, Lambeau)

#
On se sent sûr, ou on se censure.


#
– Quel est le moteur de votre écriture à vous, Nicolas Mathieu ?
– Il y en a beaucoup, finalement, tout y afflue et… Ça peut être la mélancolie qu'on éprouve à cause du temps qui passe, voir ses parents vieillir, ça peut être la difficulté en être en général, l'émerveillement devant certaines choses, la douleur éprouvée à cause des filles qu'on n'aura pas… L'écriture ça rend le monde praticable. C'est-à-dire que tout est insupportable mais une fois que c'est écrit, ça passe. Ça fixe quelque chose. Et puis peut-être que c'est un endroit  à habiter quand on ne se sent de nulle part.
(Nicolas Mathieu, France Culture, la Grande Table (Youtube), Nicolas Mathieu - "Le Goncourt est un conte de fées singulier", 20'30)

#
Comme l’indique Michel Lebrun dans son article sur Manchette de l’Encyclopedia Universalis, deux aspects marquants de l’écriture de Manchette sont l’impersonnalité, ou plus exactement, l’appréhension des situations seulement de l’extérieur (que l'on peut appeler une approche behavioriste), ce qui donne l’impression que les différents personnages du milieu ne sont que peu touchés par les vies qui sont sacrifiées (en particulier les personnages qui ne sont pas impliqués dans les assassinats). Le second aspect est l’attention portée aux détails de la vie quotidienne, qui donne un ancrage réaliste fort à ce roman. Un autre aspect frappant du roman, c’est la rapidité avec laquelle les situations évoluent. [  ]
(https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Position_du_tireur_couch%C3%A9)


#
(AF)
… suite… dont citation archive de Manchette
(Nicolas Mathieu, France Culture, la Grande Table (Youtube), Nicolas Mathieu - "Le Goncourt est un conte de fées singulier")


2018 10 28

#
Augustin Trapenard – Quel tournant musical est-ce que ça a été, ce disque [Kid A], qui a beaucoup décontenancé à sa sortie ? [  ] C'était un tournant électronique pour Radiohead. Pourquoi c'était si difficile à assumer ?
– J'ai jamais compris ce truc de l'électro. Oui, j'écoutais alors différentes musiques. C'est comme si la moitié de moi-même n'en pouvait plus d'admirer cette musique et ne comprenait pas pourquoi on ne pouvait pas la jouer dans un groupe. [  ] Et la raison pour laquelle tout ça avait beaucoup de force, c'est pas qu'on avait choisi de passer à l'électro, mais qu'on refusait de suivre ce qu'on nous disait de faire. C'était hors de question de toute façon, même si c'était compliqué. On n'allait pas refaire encore un album voix-guitare-batterie. Impossible. C'était une rupture avec ce concept. Donc il y avait une rupture avec ce concept. Donc il y avait une sorte d'enthousiasme. Alors ça peut paraître complaisant mais ça ne l'était pas. [  ] Et on a créé toutes ces petites vidéos de 15 secondes.
(Thom Yorke, France Inter, Boomerang, Sous le charme de Thom Yorke, 14')
+
#
Pour moi, la musique qui m'enthousiasme, c'est la musique qui est en rupture, qui rompt les idées de refrain, de mélodie,/. de/De la musique électronique qui n'est presque juste que mathématique, juste du bruit. Et c'est enthousiasmant pas parce que c'est complaisant, mais parce que les mélodies douces, les voix ciselées, les gens qui chantent doucement combien leur vie est difficile – et, désolé, je l'ai beaucoup fait –, c'est super chiant, bordel. Je ne veux plus entendre ça, j'en ai marre.
(Thom Yorke, France Inter, Boomerang, Sous le charme de Thom Yorke, 24')
//
Otto - 10 ans… King Ju

#
J'ai dû découvrir que j'avais une voix vers la fin du lycée. J'avais emprunté un magnéto 4 pistes à un copain pour faire une maquette. Et en enregistrant la voix, j'ai découvert que j'y prenais mon pied. [  ]
– Quel genre de courage il faut pour chanter ?
– [  ] Bizarrement c'est le moment où je suis le plus en paix, quand je chante. Et ça ne me demande pas de courage. Il me faut du courage pour me rendre vulnérable. En entrant sur scène on se rend vulnérable émotionnellement.
(Thom Yorke, France Inter, Boomerang, Sous le charme de Thom Yorke, 25'20)


#
À moins que je sois malade, et là c'est le cauchemar.
(Thom Yorke, France Inter, Boomerang, Sous le charme de Thom Yorke, 26'30)

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Terry, un homme de 39 ans, est un donneur de sperme pas comme les autres. Il accepte de donner son sperme, mais seulement par insémination naturelle. « J’adore l’idée de faire l’amour à une femme dans l’optique de la mettre enceinte », raconte-t-il.
(https://fr.metrotime.be/2018/11/26/actualite/il-accepte-de-donner-son-sperme-seulement-par-insemination-naturelle/?fbclid=IwAR3xS6MetGPdyCfUM9M7o9f7_UsmiIpo4jgpdTk9ThbV8nBquCi4TBjUQRE)


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Vous racontez aussi ce monde, ce monde où les filles se fanent à peine devenues femmes, l'absence de perspective d'avenir ici pour elles : dès le premier enfant elle s'était abîmée dans son nouveau rôle, écrivez-vous, il ne restait plus rien de l'adolescente, la fille avait disparue en couche. Désormais à seulement 22 ans elle était cette puissance de résignation et de tendresse, cette hémorragie inlassable, débordante de lait, de larmes, d'amour et de fatigue. Sans prévenir elle avait coupé les ponts avec sa vie d'avant pour se vouer sans remord à sa progéniture, devenue en un claquement de doigt une femme d'intérieur à temps plein.
(Nicolas Mathieu, France Culture, la Grande Table (Youtube), Nicolas Mathieu - "Le Goncourt est un conte de fées singulier", 12')


#
Il faut à la fois pour mon plus grand malheur et mon plus grand orgueil ou je ne sais quoi que je me sente isolé.
(Pierre Michon, France Culture, la Grande Table (Youtube), Nicolas Mathieu - "Le Goncourt est un conte de fées singulier", 19')


#
De : lll lkll lllll
À : nicolas raffin
Envoyé le : Mercredi 28 novembre 2018 19h10
Objet : Re: Thom Yorke now and in french ; )

[  ]
Moi comment ? Je bataille avec des soucis de santé depuis (justement) décembre dernier. (Effondrement après un vaccin, aïe, le meulage d'une dent et un footing. Donc où est la cause ?) Hiver terrible et printemps, amélioration cet été et... replongée cet automne. Enfin bref. Et please de pas me demander de trop décrire les symptômes, j'en peux plus de raconter mon cas, complexe et incompris – tu m'étonnes – et surtout aux médecins qui, tous spécialistes dans leur coin, trouvent à peu rien – si ce n'est un ORL, là, il y a quelques jours. Car n'entendent rien. La seule avancée, très notable, est venue d'un ostéo (que j'ai donc dû payer de ma poche alors que ça m'a déjà coûté tellement cher, en faux-frais, ces conneries), et c'était tout récemment. Depuis, je creuse cette piste qu'il a ouverte en grande, en me débloquant, je crois, le diaphragme. Ça a semblé miraculeux en sortant, à peu près plus aucun symptômes qui étaient devenus écrasants. Sauf que tout est revenu peu à peu et assez vite. Donc là j'essaie de me faire l'ostéo de moi-même, avec quelque succès mais aussi des limites, pff, mais... au moins un brin d'espoir m'est revenu, que j'avais plus. Je finissais par rester au lit et songeais à me faire rapatrier d'urgence en bretagne et hospitaliser, voire tout simplement mourir, c'est te dire. Bref, mais à part ça, ça va. Haha...
Il y a eu cette table ronde dont j'ai envoyé le lien l'autre jour – sous une chanson de ce dimanche –, et qui a été un succès. Du coup, on me propose d'en faire d'autres, etc. Et puis, plein d'autres choses et quelques pions avancés... entre les lignes du malaise que je traine depuis un an. Mais toi, surtout ? Comment ça va, toi ?...


#
Commence par finir ce que tu commences.
(Le voyage de Chihiro, 27')

#
[Brachy-logique][épure](V)
C'est trop long.
(Le voyage de Chihiro, 40')

#
[Le gros bébé hypocondriaque]
(1:20'30)




2018 11 30

(AF)
#

(« Chien-loup », dernier ouvrage de Serge Joncour, 4'30+7')

#

(« Chien-loup », dernier ouvrage de Serge Joncour, 6')


#
[TP]

(« Chien-loup », dernier ouvrage de Serge Joncour, 7'30)


#
[Programme] !!

(« Chien-loup », dernier ouvrage de Serge Joncour, 12'30)

#(AF)

Frédéric Lenoir publie « La sagesse, expliquée à ceux qui la cherchent »


2018 12 01

#
De : karl
À : "direction@leseditionsdeminuit.fr" <direction@leseditionsdeminuit.fr>
Envoyé le : Samedi 1 décembre 2018 14h20
Objet : 5 photos de vous, (aux) Oiseaux rares
« Madame Irène Lindon »,
Dans un instant, vous deviez recevoir un lien WeTransfer, avec cette note :
Voici donc les photos que je devais vous transmettre. Hier, j'y ai été tenu en échec, par mail, essayons donc par ici ?
En vous saluant cordialement,
O. Karl

#
[Programme]
D'abord ceux [les aliments bons pour le moral] qui font du bien à court terme, comme le chocolat ou les chips. Nous sommes programmés par l'Évolution à nous dire : "si ça croustille, comme les chips, c'est de la nourriture fraîche. Ça fait le même effet qu'une pomme fraîchement cueillie. C'est de bon signe. Le sucre, lui aussi, nous aide à constituer des réserves. Ces très vieux mécanismes activent le circuit de la récompense.
(Giulia Enders, Arte, Dépression : le rôle de l'intestin Le point de vue de Giulia Enders, 3')


#
[TP]
Otto Karl – Son jeu de jambes [à Dominique A] je l'ai vu aussi l'autre jour. Et on le connait un peu depuis le temps, à la limite du ridicule mais limite seulement, et dans ce domaine je préfère la manière de danser de Thom Yorke dont Marie me disait, il y a longtemps mais immédiatement, qu'elle ressemblait fortement à la mienne : bizarre, peu conventionnelle et que certains peuvent trouver ridicule aussi, c'est clair. Mais depuis, car j'avoue que c'est peut-être pas faux, j'ai de quoi mieux l'assumer. Eh oui, Thom Yorke et moi on semble vibrer un peu pareil, c'est clair, haha ; ) Et il avoue, dans l'interview France Inter de l'autre jour, danser bizarre et mal. C'est gentil pour moi ; )



2018 12 02

#
[méta]
Ceci [  ] est un concentré d'intelligence.
(Arte - Le ventre, notre deuxième cerveau - ARTE, 0'30)

#
1'30
5' ventre premier cerveau, deuxième cerveau développé pour nourrir le premier



#
David Serge y'a un journaliste sur les champs en direct sur bfm tv qui disait "je n'ai jamais vu une telle violence de toute ma vie". En fait, le peuple se soulève ... et on se rend compte qu'on n'en fait plus tout à fait partie... ça fait bizarre.
Otto Karl Oui, je me disais à peu près ça aussi, justement !
Otto Karl Même si, en fait, j'ai jamais fait partie du peuple qui manifeste et défile dans la rue. Je m'y suis toujours pris autrement. Sauf que là, ça semble le peuple élargi, presque réuni... Mais bon, quand même, l'esprit de foule, de masse... jamais été ma tasse. Donc, normal. Et la foule me le rend bien, d'ailleurs. Pas fait pour s'entendre ? ; )


#
[TP]
Je danse bizarre… comme transe…
(Thom Yorke, France Culture, Boomerang, Sous le charme de Thom Yorke, 27'30)

#
[ARG]
Le Langage dogmatique, totalitaire.
(Boris Cyrulnik - Le divan de Marc-Olivier Fogiel avec Boris Cyrulnik - Émission du vendredi 30 novembre 2018, 1:06')


#
Mais dans ce qui me blesse, j'ai pris toutes mes forces.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain, p.127)
+
#
Marc-Olivier Fogiel – Ça veut dire qu'il y a quand même un manque chez vous de ne pas être reconnu pour ce que vous êtes ?
– Alors, je le dirais autrement. Dans les congrès, dans les publications, quand je ne suis pas reconnu, je me retrouve dans la situation imprégnée dans ma mémoire : je suis chassé de la société. Donc ça me blesse. [  ] Mais ça m'invite donc… Plus on me blesse, plus je suis invité à publier encore plus… [  ] Je faisais des publications mais quand on les reconnaît pas, [  ] ça me blesse, mais ça me pousse à ajouter encore plus, d'autres publications pour convaincre.
(Boris Cyrulnik - Le divan de Marc-Olivier Fogiel avec Boris Cyrulnik - Émission du vendredi 30 novembre 2018, 1:07'30'')

#
Et ça c'est une prophétie créatrice. C'est-à-dire que : on crée ce qu'on craint.
(Boris Cyrulnik (extrait d'archive) - Le divan de Marc-Olivier Fogiel avec Boris Cyrulnik - Émission du vendredi 30 novembre 2018, 1:08'15)


2018 12 03

#
Goutte à goute, l'eau finit par transpercer la pierre.
(Proverbe chinois, cité par Nadia Vadori-Gauthier, Une minute de danse par jour 01 12 2018/ danse 1418 (One Minute of Dance a Day))

#
[programme]
J'ai longtemps caressé l'idée que je t'avais à moitié plu / J'ai encore du mal à m'y faire / Toi et moi on est des mammifères » Contre-Temps
(Flavien Berger, Contre-temps)

#
Oui, ça m'a beaucoup plu. Tout ce qui est compliqué vous l'abordez. En fait, vous avez une façon de parler des choses : ça se simplifie. C'est très compliqué mais ça se simplifie. Parce que c'est vous qui le prenez en charge. Et donc ça devient… Il y a une évidence, comme ça. [   ] C'est cette élégance aussi. Il y a des images qui restent.
(Christine Angot, Fary - On n'est pas couché 1er décembre 2018 #ONPC, 5'15)



#
Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante  Lorsqu'il soupçonne une spondylarthrite, le médecin interroge son patient sur le type de douleurs ressenti, leur localisation et les moments où elles surviennent, ainsi que sur l'histoire de la maladie. Il pratique un examen clinique et demande des radiographies standard de la colonne vertébrale et des hanches, ainsi que des échographies des enthèses (les attaches des ligaments et des tendons sur les os). Des examens plus sensibles tels qu'un scanner ou une IRM peuvent permettre de préciser le degré d'atteinte des différentes articulations.  Un bilan sanguin montre les signes caractéristiques de l'inflammation chronique : augmentation de la vitesse de sédimentation et du taux de protéine C-réactive (CRP, une protéine produite lors d'inflammation). Ces signes inflammatoires sont toutefois absents dans 20 à 30 % des cas. En l'absence d'antécédent familial, le médecin peut demander une recherche du gène HLA B27, mais son absence n'élimine pas la possibilité d'une spondylarthrite.  Read more at https://www.axaprevention.fr/maison/spondylarthrite-ankylosante#tsLXKGY6kzXm6eQM.99


#
[enfantillage][chilfree]
Elle – Enfin, qu'est-ce que tu as contre les gosses ?
Lui – Oh, écoute, ils hurlent, ils foutent le bordel, ils coûtent très cher.
– Minable, minable.
– Ils puent.
– Oh, non, ils puent pas.
– Si, il y en a qui sentent. Les bébés puent.
(Jurassic Park, 9')
+
(…)
Hammond – Et je suis sûr que nos attractions vont complètement affoler les enfants.
Lui – Et, c'est quoi ?
Elle – Des adultes en modèle réduit, chéri.
(Jurassic Park, début, 11')

#
Hammond – Il souffre d'un déplorable excès de personnalité.
(Jurassic Park, 15')

#
[TP][défausophie]
Pendant la réunion, le mathématicien :
Le genre de contrôle que vous tenter n'est pas possible. Écoutez, il y une chose que l'histoire de l'évolution nous apprise, c'est que la vie ne peut pas être contenue, la vie prend le large, la vie conquiert de nouveau territoire, elle renverse toutes les barrières. C'est parfois pénible, c'est parfois dangereux, mais… enfin, c'est comme ça. [  ] Je dis simplement que la vie trouve toujours un chemin.
(Jurassic Park, 29'30)
+
Quand le tiranosaure sort de son enclos
Putain, j'en ai marre d'avoir toujours raison.
(Jurassic Park, 1:01'40'')


#
La guerre fait partie de la nature. Regarde autour de toi. Chaque créature de cette jungle essaye d'en becqueter une autre. C'est comme ça que dame Nature teste ses créations. Hiérarchie des prédateur.
(Jurassic Wold)

#
– Tu devrais t'enregistre pour t'écouter.
– Ça va arriver.
(Jurassic Wold)

#
[TP][Programme]
Je vois plus' karl comme un père.
(Jurassic Wold)

#
[TP][Programme]
Elle (après avoir vu des enfants et leur mère) – Et nous qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Lui – On se quitte plus. Question de survie.
(Jurassic Wold, [fin])


#
Kiné vestibulaire
13 décembre 11h30
357A fond de cour
martineau


2018 12 04

#
[otteur][détournement]
– Alors là, Johnny était difficile à infiltrer, comme on dit.
– À influencer.
– L'influence était assez difficile avec lui. Par contre, il grappillait à droite et à gauche des choses qu'il trouvait bien, et il les appliquait intelligemment.
((AF) C à vous - Une année sans Johnny, ses proches témoignent, 9'50)



#
[noirage]
Oh, mais rassurez-vous !… Non, je plaisante, là j'ai vraiment plus rien pour sauver le truc.
(Max Bird - youtube  - IDÉE REÇUE #12 : Le Vélociraptor (feat. Taupe10), 3'40)

#
#
[amateur]
– Ah bon d'accord ! C'est pas du tout votre métier, en fait.
(embarrassé) – Euh, non.
(Max Bird - youtube  - IDÉE REÇUE #12 : Le Vélociraptor (feat. Taupe10), 3'50)


#
Il en est de même de la maladie de Lyme qui peut s’associer à des douleurs neurologiques centrales et à des atteintes musculaires et articulaires.
(https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/1101-Douleur-diffuse-et-chronique-une-enquete-policiere-est-necessaire)


#
[ARG][TP][méta]
[  ] car si j'écris c'est pour gagner plus de solitude. Le langage est socialisant, je dis, et mon problème est là. Je me suis socialisée en parlant, c'est-à-dire en imitant les sons puis les tournures entendues mais en y mettant toujours trop peu de moi-même de mon coeur, je me suis gardée dans le silence et souvent par des admirations tues. D'une certaine façon, parler, plutôt qu'à m'exprimer, n'a servi qu'à exprimer ma capacité de parler, à l'accroître. [  ] Le langage est là pour nous embourgeoiser, nous intégrer, tandis que la pensée, la sensation sont émancipatrices. Qu'est-ce que je veux dire par embourgeoiser ? C'est que dès qu'on parle, et ça s'accentue quand on communique par écrit, on est aux prises avec des normes. Les normes sont toujours bourgeoises. Écrire, ça ne peut être émancipateur que si on emmerde les normes. Ce que j'ai recherché dans l'écriture, la mienne et celle des autres, c'est qu'elle me transforme et qu'elle m'émancipe.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p128-129)
+
#
Ce n'était pas envisageable car tout mon temps était pris par l'amour. Avec daniel on se bécotait à longueur de journée, on riait bien et on mettait des disques. Je savais que ça pouvait m'attirer des ennuis mais je misais sur l'intermittence de l'amour. À un moment ou à un autre je récupérerais du temps pour les affaires.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p135)
+
#
La méchanceté me prend dès que je dois travailler, dès que je me plie, me soumets à toute une bande de gens ordinaires mais dont je tire mes revenus.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p140)
+
Mais [  ] que puis-je faire pour gagner ma vie, pas grand-chose. [  ] Ce que je préférerais c'est obtenir des financements pour échouer.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p141)
+
À partir du moment où l'on s'offre au ratage, et que même on s'y emploie, on est comme sauvé. J'ai accepté d'écrire pour le journal. Mais je n'ai pas réussi à faire les choses comme il faut. Ça ne fait rien. Le constat de ma nullité a fait surgir une lucidité nouvelle et le sentiment d'héberger en moi une force, quelque chose qui mugit, qui est sauvage, qui règne, c'est mon génie.
L'incapacité à écrire, éphémère peut-être, fragile, m'a inspirée. Je me sens supérieure à ce que je serais si je réussissais. Il y a des heures explosives dans ma routine.
[  ] Je passe de longs moments à ne rien faire, jusqu'à m'ennuyer, même pas à réfléchir, pour que le texte s'écrive. Un autre texte, un qui vient. Un sans objet.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p157-158)


#
Le refoulement tu(e).
La pulsion tue.




2018 12 06


#
"Ever tried. Ever failed. No matter. Try Again. Fail again. Fail better." ©Samuel Beckett
(Cité par Dany Verissimo Petit, @DanyVerissimo)

#
Mais, justifie Macron en petit comité, « une taxe ne vaut pas qu’on déstabilise le pays ». [   ]
De fait, Macron prend le risque d’écorner son image et d’entamer sa capacité à réformer. « C’est justement pour ne pas hypothéquer la suite qu’il le fait. S’enfoncer dans le droit dans ses bottes aurait paralysé le pays », défend son entourage, qui y voit l’occasion « de repartir ».
Comme un président normal ? « On n’y est pas encore », jure un Marcheur. Un député LREM, lui, philosophe : « On ne devient vraiment un homme ou une femme politique que lorsqu’en plus des succès, on a dû affronter des échecs. C’est bénéfique dans la formation. »
(http://www.leparisien.fr/politique/macron-et-philippe-cedent-face-aux-gilets-jaunes-les-coulisses-d-un-recul-04-12-2018-7960983.php)


#
Ces créatures n'ont pas besoin de notre protection, elles ont besoin de notre absence.
(Jurassic World (2018), 14'40)

#
Inconscients que nous étions. À vouloir courir avant même d'avoir appris à marcher. C'est le propre des jeunes gens, j'imagine.
(Jurassic World (2018), 14'55)

#
La vie nous enseigne de bien cruelles leçons. N'est-ce pas, Claire ?
(Jurassic World (2018), 15')

#
[Blu][TP]
16'50 J'ignorais qu'elle avait un nom, mais Blu est peut-être la seconde forme de vie la plus intelligente sur terre et la dernière de son espèce. Elle doit être préservée.
19'40 Blu est toujours en vie.
1:55'30 Blu, viens avec moi.
(Jurassic World (2018))


2018 12 07

#
Le sexe devient tout simplement ringard.
Le sexuel devient tout simplement ringard.

#
Hier :
Alan Lomax Archive - R.L. Burnside: See My Jumper Hanging On the Line (1978)
Aujourd'hui :
Radiohead - The Numbers: Jonny, Thom & a CR78

#
Je ne danse pas, je transe.
Je danse moins que je ne transe.

#
Pour Vincent anniversaire :
Avec le temps, Jeremy hababou (live)

#
[éco-logique][recyclage][otteur]
Si les capitalistes ont été capables de le faire, on n'est pas plus con qu'eux, on doit être capable de le récupérer.
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 20'50)
+
" la transition écologique "
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 5'30)
+
Ouais, d'imaginer concrètement des solutions de transition écologique. Donc il faut ces solutions-là.
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 13'30)
+
Ruquier  : “.C'est une récup' un peu facile…"
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 23'40)
+

(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 45'40)
+
Et là il y a un enjeu politique. C'est : est-ce que ces données, qui pourraient permettre d'avancer dans le domaine de la santé publique sont privatisées, ou est-ce qu'au contraire c'est sous le domaine de la collectivité publique ? Donc moi, c'est des questions qui me tiennent très à coeur [/hacker].
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 50'45)
+ liberté politique… du multi[média]


#
Il y a des personnes, c'est pas la fin du mois, leur problème, c'est dès le début !
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 11'40)

#
Christine Angot : Pourquoi pas faire rire les gens avec ça, si on peut. Parce que, au fond tout est drôle. Bah oui, tout peut toujours être drôle à un moment. Et, je sais pas, ça me fait pas rire. [  ] Ça me dégoûte, en fait.
(Christine Angot, ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 39'20)

#
Dès fois on se retranche derrière le rire parce que… parce que ça évite aussi de péter les plombs. Je le dis sérieusement.
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 40'50)

#
Christine Angot : Oui, mais quand les gens sont très sûrs d'eux, on ne peut rien faire !
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 42'45)

#
[amphibo-logique]
C'est-à-dire, il y a les deux. Il y a les deux. Moi je vous fais pas un truc linéaire.
(ONPC - Olivier Besancenot - On n'est pas couché 1er décembre 2018, 43'40)


#
Et je me suis dit J'ai quelque chose à transmettre. [  ] Il faut que je l'écrive, et il y a une certaine forme d'urgence. [ ] C'est quand même un énorme boulot.
(ONPC, Pierre de Villiers - On n'est pas couché 17 novembre 2018, 4'45)



2018 12 08

#
[TP]
J’ai travaillé avec Bernard Comment pour ce livre. Je ne voulais pas classer les photographies par lieux ou par dates, mais les regrouper par thèmes. C’est ce qui explique le titre du livre. J’ai toujours su que mes photos finiraient par rimer entre elles.
(Lou Reed, cité par l'article de Johanna Seban, https://www.lesinrocks.com/2012/11/24/musique/j4ai-parle-photo-avec-lou-reed-11324690/)

#
[TP]
Pour autant, il regrette la place qu’a prise la photo dans notre quotidien avec le développement des smartphones, les applications Instagram… “Je trouve tout ça anodin. Une photo ne doit pas servir de souvenir, mais provoquer une émotion. Ce n’est pas de la photographie que de prendre en photo son repas. Ce n’est même pas une vraie photo d’ailleurs. Si vous voulez une vraie photo, allez d’abord acheter un vrai appareil.”
(Lou Reed, cité par l'article de Johanna Seban, https://www.lesinrocks.com/2012/11/24/musique/j4ai-parle-photo-avec-lou-reed-11324690/)


#
Au début des années 90, un Philippe Manoeuvre totalement fan interviewe pour la première fois son idole "20 ans après son premier article" le concernant. À voir autant pour écouter, fait rare, un Lou Reed exceptionnellement détendu que pour l'accent anglais priceless de Philippe Manoeuvre. Cette interview a été diffusée au début des années 90 sur Canal Jimmy.
(https://www.dailymotion.com/video/x443ytn)


#
À gaëlle :
N'être personne s'annonce encore plus fort.
Reparlons-nous, oui, quand bien même.

#
Quand on vante le charme d'un sourire, quand on admire un regard, un nez, c'est qu'il n'y a pas la beauté ; la beauté ne se détaille pas.
(Gaëlle Obiégly, Mon prochain, p174)


#
Elle : sexe, juste rentrer et sortir
(…)
Lui : j'ai peut-être été programmé
(Black Mirror)



2018 12 11

#
[vocabulaire]
En argot Internet, un troll caractérise ce qui vise à générer des polémiques. Il peut s'agir d'un message (par exemple sur un forum), d'un débat conflictuel dans son ensemble ou de la personne qui en est à l'origine. Ainsi, « troller », c'est créer artificiellement une controverse qui focalise l'attention aux dépens des échanges et de l'équilibre habituel de la communauté.

#
[vocabulaire][stalker]
La traque furtive ou stalking (de l'anglais to stalk : « traquer ») est une forme de harcèlement névrotique qui fait référence à une attention obsessive et non désirée accordée à un individu ou à un groupe de personnes.  Le stalking est un comportement en relation avec le harcèlement et l’intimidation et peut inclure le fait de suivre ou surveiller des victimes.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Traque_furtive)


#
Quand on rédige une carte il faut faire attention à tous les détails. Élodie ne me semble pas attentive à tous ces détails.
(Philippe Etchebest, Cauchemar en cuisine, 50e émission, à Ecuisses, début décembre 2018, 14')


#
Lu Mon Prochain
Lis le suivant dont je te remercie vraiment
Et m'impatiente du suivant, sérieusement
Comme de te dire le bien que je pense que tout ça
Reparlons ?
En ?

Lu Mon Prochain en attendant.
Lis le suivant, lentement, pour savourer, et dont je te remercie vivement.
Et me réjouis « sérieusement » de la sortie du suivant, imminente.
Comme d'un nouveau cadeau surprise, et quelle surprise !
Alors oui, reparlons ?
En ?

Risque de ne pas passer beaucoup de temps chez moi cet hiver, mais ici et là.
Karl, chez Solier, 37 rue pasteur, 93360, Neuilly-Plaisance
Karl, chez Dolédec, 16 avenue des Français Libres, 35000 Rennes
Et (donc) le plus simple (même si je crois comprendre qu'internet et toi…) : XXX


Lu Mon Prochain en attendant.
Lis le suivant, lentement, pour savourer, et dont je te remercie intensément.
Me réjouis déjà tout autant de l'imminente sortie du suivant.
Comme d'un nouveau cadeau (et quelle) surprise !
Alors oui, reparlons ?
En ?
Moi région parisienne, mais…
Cet hiver, risque d'absentéisme de chez moi, alors :
Karl, chez SXXX, 37 rue pasteur, 93360, Neuilly-Plaisance
Karl, chez DXXX, 16 avenue des Français Libres, 35000 Rennes
Et le plus simple (même si internet et toi…) :


Lu Mon Prochain en attendant.
Lis le suivant, lentement, pour savourer, et dont je te remercie intensément.
Me réjouis déjà tout autant de l'imminente sortie du suivant.
Comme d'un nouveau cadeau (et quelle) surprise !
Alors oui, reparlons ?
En ?
Moi région parisienne, mais…
Cet hiver, risque d'absentéisme de chez moi, alors :
Karl, chez Solier, 37 rue pasteur, 93360, Neuilly-Plaisance
Karl, chez Dolédec, 16 avenue des Français Libres, 35000 Rennes
Et le plus simple (même si internet et toi…) : XXX


Gaëlle,
Un grand merci.
Très bien reçu N'être personne.
Oui, si tu veux bien, moi volontiers,
Reparlons…
En ?
D'abord lu Mon Prochain,
pour bien faire.
Et désormais en attente du suivant,
Comme une chose sérieuse.
Et un nouveau cadeau (et quelle) surprise.
Rarement chez moi cet hiver.
Donc plutôt via tpkarlXXX ?
Même si internet et toi…
Mais libre à toi.

Gaëlle
Un grand merci
Très bien reçu N'être personne
Oui, si tu veux bien, moi très volontiers
Reparlons…
En ?
Pour bien faire
D'abord lu Mon Prochain
Désormais en attente du suivant
Comme une chose sérieuse, disons
Et une nouvelle surprise en cadeau
Rarement chez moi cet hiver
Donc plutôt via tpkarlXXX?
Même si internet et toi…
Mais bien libre…
À toi,
kARL


Gaëlle
Un grand merci
Très bien reçu N'être personne
Oui très volontiers
Reparlons
En ?
D'abord lu Mon Prochain
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse, disons
Et un nouveau cadeau (quelle) surprise
Rarement chez moi cet hiver
Donc plutôt/d'abord tpkarlXXX?
Même si internet et toi…
Mais libre
Bien
À toi
kARL


Gaëlle
Un grand merci
Très bien reçu N'être personne
Oui très volontiers
Reparlons
En ?
D'abord lu Mon Prochain
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse disons
Un nouveau cadeau
Surprise
Rarement chez moi cet hiver
Donc plutôt/d'abord tpkarlXXX?
Même si internet
Et toi
Libre
À toi
kARL


Gaëlle
Comme un Grand merci
Très bien reçu N'être personne
Oui
Reparlons
En ?
Très volontiers
Lu Mon Prochain d'abord
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse disons
Un nouveau cadeau
Surprise
Rarement chez moi
Prochainement
tpkarlXXX?
Même si internet
Et toi
Libre
À toi
kARL


Gaëlle (Obiégly)
Comme un(e) Grand(e)
Merci
Pour N'être personne
Oui
Reparlons
En ?
Très volontiers
Lu Mon Prochain d'abord
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse
(Et) Un nouveau cadeau
Surprise
Comme rarement chez moi
Prochainement
Plutôt/D'abord tpkarlXXX ?
Même si internet
Et toi
Libre
À toi
kARL
0618672147
« Quand on envoie un texto en appuyant sur les touches du téléphone portable on pense aux mots, aux signes, qui sont comptés, on a le souci de l'économie et de la justesse – ce qui s'appelle écrire. »


Gaëlle
Comme un(e) Grand(e)
Merci
Pour N'être personne
Oui
Reparlons
En ?
Très volontiers
Lu Mon Prochain d'abord
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse
(Et) Un nouveau cadeau
Surprise
Comme rarement chez moi
Prochainement
Alors (d'abord) tpkarlXXX ?
Même si internet
Et toi
Libre
À toi
kARL
0618672147
« Quand on envoie un texto en appuyant sur les touches du téléphone portable on pense aux mots, aux signes, qui sont comptés, on a le souci de l'économie et de la justesse – ce qui s'appelle écrire. »



Gaëlle
Un(e) Grand(e)
Merci
Pour N'être personne
Oui
Reparlons
En ?
D'abord lu Mon Prochain
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse
Et nouveau cadeau
Surprise
En janvier
Rarement chez moi
Donc tpkarlXXX ?
Même si internet mais
Libre
À toi
kARL
06 18672147
« Quand on envoie un texto en appuyant sur les touches du téléphone portable on pense aux mots, aux signes, qui sont comptés, on a le souci de l'économie et de la justesse – ce qui s'appelle écrire. »


Gaëlle
En grand
Merci
Pour N'être personne
Oui
Reparlons
En ?
D'abord lu Mon Prochain
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse
Et nouveau cadeau
Surprise
En janvier
Rarement chez moi
Donc tpkarlXXX ?
Même si internet mais
Libre
À toi
kARL
06 18672147
« Quand on envoie un texto en appuyant sur les touches du téléphone portable on pense aux mots, aux signes, qui sont comptés, on a le souci de l'économie et de la justesse – ce qui s'appelle écrire. »


Gaëlle
Un(e) grand(e)
Merci
Pour N'être personne
Oui
Reparlons
En ?
D'abord lu Mon Prochain
Dans l'attente du suivant
Comme une chose sérieuse disons
Un nouveau cadeau
Surprise
En janvier
Rarement chez moi
Donc tpkarlXXX ?
Même si internet mais
Libre
À toi
kARL
06 18672147
« Quand on envoie un texto en appuyant sur les touches du téléphone portable on pense aux mots, aux signes, qui sont comptés, on a le souci de l'économie et de la justesse – ce qui s'appelle écrire. »





#
D'être organisé, ça change tout, m'énerve pas, je suis plus calme, plus serein. C'est plus agréable de travailler dans ces conditions-là ! C'est une évolution énorme.
(Le mari (Allan), Cauchemar en cuisine, 50e émission, à Ecuisses, début décembre 2018, 1h27'30)


#
[éco-logique]
Nous voulons accélérer le développement de l’économie circulaire locale au profit de votre territoire, en engageant l’ensemble des acteurs autour d’un objectif partagé : faire de nos déchets des ressources.  Les équipes Citeo sont présentes sur 100 %…
(https://www.citeo.com/)


#
3'45 hyperconsommation, traduction écologique
4'30 Nous sommes aujourd'hui dans une économie linéaire
6'20 "écologique"
7'15 j'ai passé 15 ans à sensibiliser…
9'30 minimalisme, l'essentiel
10'20 recyclable
13'55 nous avons une démarche de transition écologique
15'15 une autre économie
16' en faisant de la sobriété volontaire
( Jérémie PICHON  - Zéro Déchet, un mode de vie en transition | Jérémie PICHON | TEDxUNamur)


#
Il faut faire le tri, tout simplement.
(Pauline IMBAULT - Moins mais mieux : l'épopée d'une vie "Zero Déchet" | Pauline IMBAULT | TEDxLIleSaintDenis, 8'30)

#
C'est comme un artiste. Un artiste qui a besoin de créer une oeuvre, il choisit d'abord son support, avant d'exprimer sa créativité. En fait, il faut pas voir le manque de choix comme une contrainte mais comme une direction pour exprimer sa créativité. Et ça, ça a été une très belle surprise.
(Pauline IMBAULT - Moins mais mieux : l'épopée d'une vie "Zero Déchet" | Pauline IMBAULT | TEDxLIleSaintDenis, 15'15)



2018 12 12

#
    J'étais comme ça, chez ma mère. dans mon lit sans rien faire, dans un retrait favorable à la contemplation.
    Je contemplais des séries où passaient les saisons.
    J'accédais, dans mon lit, sans rien faire, à une sérénité qu'on appelle aussi ataraxie. C'est une indifférence caractéristique de certains troubles du système nerveux central obtenue parfois sous l'influence d'agents neuroleptiques.
(Noémi Lefebvre, L'enfance politique, ed. Verticales, page 1)


#
[formule]
Comme dit le proverbe que j'ai inventé : plus on est de grands-mères moins on a de cadeaux à faire.
(Anna Roumanoff, Vivement dimanche, sketch sur les homosexuels, fin novembre 2018)

#
Un goût pour les écritures serrées, comme les chattes.

#
Oui, alors l'expression « viol politique », c'est une manière effectivement d'aborder la question du viol en dehors de la psychologie, c'est-à-dire [  ] de révéler que c'est un problème public, et aussi qu'il y a une dimension qui est commune au politique et au viol, qui est la dimension de la domination et de l'expression de la domination. Donc moi, ce qui m'intéressait là en disant « viol politique » c'était à la fois d'extrapoler la violence du viol sur le politique, c'est-à-dire que la proposition d'un individu [bug] toujours celle qui dit non mais ne peut pas le dire, est empêché de le dire mais pense « non », parfois peut le dire mais ça sert à rien. Et donc cette situation sociale elle existe dans d'autres situations que la situation du viol proprement dite. Voilà. Donc ça c'est le côté exploration de ce que ça signifie, que de dire non et de ne pas être entendu, et que la violence continue sur soi.
((Noémi Lefebvre - Libfly, réseau social de lecteurs - Allô Noémi Lefebvre ? [à propos de son livre Une enfance politique], 2'50))


#
[postmoderne]
… ce monde en fusion, en confusion dans lequel nous sommes.
(Pierre de Villiers - On n'est pas couché 17 novembre 2018 #ONPC, 22'25'')
+
La débrouillardise française, le génie français j'y crois.
(Pierre de Villiers - On n'est pas couché 17 novembre 2018 #ONPC, 23')

#
[Le commandement d'amitié]

(Pierre de Villiers - On n'est pas couché 17 novembre 2018 #ONPC, 38'30)

#
C'est toujours un problème de mots. Les mots sont aussi des idées ! [  ] Mais il faut faire attention aux mots. Parce qu'on peut tuer une belle idée par des mots qui sont… trop flous. Il faut mettre de la réalité.
(Pierre de Villiers - On n'est pas couché 17 novembre 2018 #ONPC, 51'20+53'15)


#
Décider de son propre chef. Et c'est pas toi. – le chef.
Décider de son propre chef. Et c'est pas toi – mon chef.
Décider de son propre chef. C'est donc moi et pas toi – que je choisis.

#
… de façon assez tabucchienne. Puisque Antonio était quelqu'un d'extrêmement attendrissement et d'extrêmement compliqué. Rien n'était jamais simple. Même s'il prenait la vie avec le plus de simplicité possible. Mais il avait de tels labyrinthes mentaux, qu'il y avait toujours des détours, des complications.
(Bernard Comment (Antonio Tabucchi), du jour au lendemain, 2014 05 20, 7'15)


#
3'30
Le hasard, c'est génial.
28'
Ergonomie corporelle, fille de 27 ans, seins fermes, tickets de métro et petit cul, c'est ça qui t'excite ? Bah oui.
33' C'est quoi le programme ? Il pas de programme !
35' [Àmouréinventer] polygamie c'est possible
1:38'30 liberté = ne pas savoir où on va dans la vie
(Le Grand Méchant Loup [film])


2018 12 13

#
Notre liberté n'existe que parce que chacun peut exprimer ses opinions, que d'autres peuvent ne pas les partager, sans que personne n'ait à avoir peur de ce désaccord.
(Emmanuel Macron – Euronews, Gilets jaunes : le discours intégral d'Emmanuel Macron, début)

#
Parce que c'est notre vocation, au travers de l'histoire, d'ouvrir ainsi des chemins, jamais explorés. Pour nous-mêmes et pour le monde.
(Emmanuel Macron – Euronews, Gilets jaunes : le discours intégral d'Emmanuel Macron, 5')

#
Il [le loup, au Moyen-Âge] est diabolique. On l'inclue dans le bestiaire du diable, comme beaucoup d'animaux à moeurs nocturnes. il voit dans les ténèbres, c'est un grand péché pour le christianisme.
(LGL - Michel Pastoureau et l'histoire du grand méchant loup, 2'30'')

#
Philosophe de terrain pop.
J'en reste à ce que m'apporte les médias grand public pour rester à portée du grand public.


#
(Pour Gaëlle)
À la Maison de la poésie me suis inquiétée de savoir s'il y avait qqch de prévu autour de ton prochain livre, et sinon l'organiser absolument. Olivier Chaudenson m'a répondu que ce serait fin janvier et, devant mon vif intérêt pour ce que tu fais, s'est montré intéressé/favorable à ce que je te serve d'intervieweur pour les petites 20 min restantes. Évidemment j'ai dit que ça dépendra de toi, de ton avis.


2018 12 15

#
Gaëlle,
J'en suis rendu à la moitié, de « N'être personne ». Je lis toujours très lentement, car avec attention et délectation car très sélectif en amont. Et comme tu sais, je t'ai sélectionnée. À tel point que, de passage à la Maison de la poésie, j'ai


Gaëlle,
Que dirais-tu que je sois celui qui t'interroge pour les (malheureusement toute petites) 20 minutes restantes à La maison de la poésie, fin janvier ? Olivier Chaudenson y serait a priori favorable, mais toi ?

Gaëlle,
Que dirais-tu que je serve/fasse office de l'intervieweur pour les (malheureusement toute petites) 20 minutes restantes de cette soirée qui te sera consacrée à La maison de la poésie, fin janvier ? Olivier Chaudenson y serait plutôt favorable a priori, mais toi ? Je lui ai dit que ça en dépendrait, évidemment.

Gaëlle,
Que dirais-tu que, par hasard (sinon mieux) autant que par intérêt enthousiaste pour ce que tu fais, je sois /devienne celui qui t'interroge pour les (hélas toute petites) 20 minutes restantes de cette soirée qui te sera consacrée/dédiée à La maison de la poésie fin janvier ? Olivier Chaudenson serait prêt à valider, mais toi ? Je lui ai dit que ça dépendrait, évidemment. Je te raconterai comment ça s'est passé ? Lui ai parlé de toi, enthousiasme, il faut faire quelque chose, c'est déjà prévu, ah, date fixée, fin janvier, ne reste plus qu'à trouver l'intervieweur, ah, bah volontiers.


Gaëlle,
Que dirais-tu que, par hasard (sinon mieux) autant que par goût/enthousiasme pour ce que tu fais, je sois /devienne celui qui t'interroge pour les (hélas toute petites) 20 minutes restantes de cette soirée qui te sera consacrée/dédiée à La maison de la poésie fin janvier ? Olivier Chaudenson serait prêt à valider, mais toi ? Je lui ai dit que ça dépendrait, évidemment. Je te raconterai comment ça s'est passé ? Lui ai parlé de toi, enthousiasme, il faut faire quelque chose, c'est déjà prévu, ah, date fixée, fin janvier, ne reste plus qu'à trouver l'intervieweur, ah, bah volontiers. À toi me dire si ?


Gaëlle,
Que dirais-tu que, par hasard (sinon mieux) autant que par goût (sinon mieux) pour ce que tu fais, je devienne finalement celui qui t'interroge pour les 20 minutes restantes de ta soirée fin janvier à La maison de la poésie ? Olivier Chaudenson s'y montre ouvert, mais toi ? Je lui ai dit que ça dépendrait, donc. (Et te raconter comment ça s'est passé ? Lui ai parlé de toi, de mon enthousiasme pour l'oeuvre en cours, il faut faire quelque chose, est-ce prévu, oui, fin janvier, l'intervieweur encore à choisir, ah bah pourquoi pas moi, j'adore, ah bah pourquoi pas oui.
Mais à toi me dire si ?


Gaëlle,
Que dirais-tu que, par hasard (sinon mieux) autant que par goût (sinon mieux) pour ce que tu fais, je devienne hop finalement celui qui t'interroge pour les 20 minutes restantes de ta soirée fin janvier à La maison de la poésie ? Olivier Chaudenson se dit partant, mais toi ? Je lui ai dit que ça dépendrait donc. (Et te raconter comment ça s'est passé ? Lui ai parlé de toi, de mon enthousiasme pour l'oeuvre en cours – suite à notre rencontre à la Maison –, il faut faire quelque chose, est-ce prévu, ah bah oui, fin janvier, super, reste l'intervieweur à choisir, ah bah pourquoi pas moi justement, j'adore, ah bah pourquoi pas oui.) Je lui ai déjà fait ça récemment qu'il avait bien aimé vraiment, je crois :

Mais reste à toi de me dire si. Et sans problème pour un oui ou/comme pour un non.


2018 12 18

#
Je n'ai pas de goût pour le roman. Davantage pour le récit, le discours, la poésie. J'aime qu'on me parle, directement, et pas qu'on me raconte.


#
14' Bienvenue dans notre époque [futur antérieur]
23' J'arrive à dormir, hein, haaaa [insomnie][TP][crise d'angoisse]
32'15 On se casse. départ. Le dernier arrivé est fan de phil collins.
35'15 Hey, j'aime pas phil collins. J'ai jamais aimé. [TP]
(Steak [film])

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[brachy-logique][épure]
Pour seul objectif, un raccourci.
(A. Bashung, Chatterton, "J'ai longtemps contemplé")


2018 12 19

#
J"accuse personne. Sinon le coup.
N'accuser que le coup.
N'accuser personne, que le coup.


#
Bashung, en amont
https://extreme-download.me/musique/variete-francaise/58441-alain-bashung-en-amont.html


2018 12 20

#
Allez, poc.  (// à l'époque)




#
brouillon inédit à Catherine G.

Chère Catherine,

Désolé, le compteur ne semble pas correspondre au mien, de sorte que je ne vois pas les moments que tu pointes. Mais, disons les choses :
1- A priori d'accord pour marquer les transitions par des indications visuelles (mais plutôt sobres, par de brefs noirs par exemple, et non pas des transitions gadget, si j'ose dire. Là-dessus, tu peux essayer de me croire que les transitions que tu proposes et sembles affectionner sont très très mal vues dans le métier, dans l'art disons même. Elles sont en général la marque typique de l'amateur naïf qui s'improvisent à l'art du montage, ou bien alors du second degré qui le parodie.)
2- Moins d'accord pour aller jusqu'à la résolution des phrases musicales. C'est tout à fait volontaire, et sert justement de tension, suspension et de transition ! Non sans jouer de la frustration, évidemment, car qui crée une dynamique, voire une envie, et notamment l'envie d'y être la prochaine fois, haha. Mais surtout, encore une fois, sert de dynamique et de transition. Pour emporter, d'un morceau à l'autre, sans retomber au sol, les uns après les autres.
Le guitariste qui se lève, oui, j'ai ça, pourquoi pas, je peux essayer même si alors ça va modifier la structure et la dynamique qui ont déjà demandé beaucoup de travail, même si elles te brusquent à plusieurs égards. Il semble manifestement que tu sois encore très attachées aux principes de cohérence et de linéarité tonales et même de résolution musicale, alors que depuis des siècles... et le jazz !... Et même, encore plus étonnant je dois dire, attachée à la vérité chronologique ! Y compris pour un teaser ! Dont on sait, et voit partout, regarde bien, que le but n'est pas de reconstituer une chronologie dans sa vérité mais plutôt un esprit, une ambiance pour donner envie, attiser le désir – d'où le mot, teaser. (Et autour de moi on me dit que ça donne très envie, ce teaser, et même de danser, ou plutôt : d'y avoir été, pour danser ; )
3- Et donc, pas du tout d'accord a priori sur la refonte chronologique, qui alors là demanderait de repenser totalement l'ensemble ou la fin, alors même que ça ne pose selon moi aucun problème de compréhension et d'appréciation, selon moi et sans doute la plupart des "téléspectateurs" qui comprennent tout à fait, par habitude de ce genre de montage – celui-ci étant fait dans les règles pour suggérer la chronologie réelle –, que le spectacle ne s'est pas poursuivi après le bus, ni même que tu as encore chanté après le buffet ! Haha. Enfin, voyons...  Revoyons ? ; )
Les images de la gaîté montparnasse, moi je les trouve pas trop mal, a priori, malgré certaines contraintes – l'éloignement, les spectateurs peu collaboratifs –, mais... j'attends de voir ce que tu en diras, car tu sembles vouloir me surprendre sans cesse, haha... ; )
Moi j'aurais l'idée de proposer une vidéo de l'intégralité du spectacle, que j'ai parfois filmé à deux caméras, incluant même peut-être les répétitions, etc., puisque j'étais là dès 14h30. Au moins pour archive ! Pour mémoire. Après quoi, un teaser sera toujours possible.
Et après quoi, je pense qu'il serait plus simple que tu trouves un autre caméraman-réalisateur, n'est-ce pas ? dont le goût et donc le travail te plairai(en)t davantage, plus immédiatement. Et qui serait, en plus, ce  photographe-people-né que tu attends, ou du moins tout simplement mieux équipé ! Et je dis ça en toute amitié, sincère, pour toi.



2018 12 22

#
On est en différend avec le réel car le réel est indifférent.
En différend avec le réel car le réel est indifférent.

#
The Universe is Indifferent.
(Thom Yorke, titre d'une chanson de l'album « Suspiria »)

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Je ne force rien, je cueille.
Je ne force rien, j'accueille et je cueille.

#
De quelque chose ils ont fait n'importe quoi.
De quelque chose ils font n'importe quoi.



2018 12 23

#
Une lettre pour personne, cela deviendrait vite de la littérature.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p.75)

#
Pour moi, à mes yeux, séquence de grâce. À peine extraite. Donc presque telle quelle, brute.

#
Par exemple, un début de liste (de trucs qui me rendent curieux et que j'ai peu de chances d'avoir le courage de lire de mes yeux, sauf quelques exceptions que tu devineras sans trop de doute, puisque j'en connais et en lis déjà certains, mais), si tu as ça :

Giono, Un roi sans divertissement
Aurélien Bélanger, Le Grand Paris
Thomas Clerc, Intérieur
Michel Houellebecq
Thomas Bernhard
Claude Simon
Pierre Raufast, La baleine Thébaïde
Maria Pourchet
Pauline Blabla, Ça raconte Sarah
David Lopez, Fief
Simon Johannin, L'été des charognes
Tanguy Viel
Éric Laurrent
Jean-Philippe Toussaint
Éric Chevillard
Vincent Almendros
Arnaud Cathrine
Colombe Boncenne, Comme neige
Jonathan Littell,  Une vieille histoire
Emmanuelle Pireyre, Féerie générale
Edouard Louis
Olivier Adam, les lisières
+
André Gide
Albert Camus (en particulier : Le premier homme)
Frédéric Berthet, Journal de Trêve
Phillipe Vasset, un livre blanc
Phillipe Vasset, une vie en l'air
Grégoire Bouillier
...


2018 12 24

#
[pub][formule]
Habillez-vous d'un coup de foudre. Damart, prêt-à-porter.

#
[pub][formule]
Travaux en hauteur
Pas le droit à l'erreur.
(La prévention BTP)


#
Filtres :
Eblouissement
Gaussien
Inspecteur des graphismes



2018 12 27

#
Il fallait recourir à l'analogie plutôt qu'à l'analyse pour tenter d'y comprendre quelque chose.
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 11'30)

#
[cosmo-logique]
[Scène de sexe cosmique]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 38')

#

55' le travail consolateur (de la mort de sa mère)
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris)

#
Il ne me reste qu'un souvenir un peu flou de ses explications, mais l'impression de dévoilement qu'elles opéraient sur moi, le sentiment d'adéquation parfaite entre le récit et son objet s'est maintenu, et c'est en partie pour retrouver cet emboîtement presque sacré entre les mots et les choses, entre la ville et mon cerveau alcoolisé, que j'ai continué, bien après sa mort abominable, ma dérive alcoolisée et géographique.
((Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 57'))


#
[psychanalyse]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 57'30)

#
[psychogéographie]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:00'45)

#
[les halles, de paris]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:04')


#
De : karl
À : Romain Villet
Envoyé le : Jeudi 27 décembre 2018 12h16
Objet : grand
Wow, Aurélien Bellanger, a priori, c'est du costaud, du pas n'importe quoi. (Comme je l'intuitionnais bien.) Si tu en as d'autres encore (Eurodance m'attend encore, et grand merci, mais), n'hésite pas. Certes j'en suis qu'au premier quart de son Grand Paris, mais... quel grand pari ! Et réussi ?
Quant aux Lisières, ah mais, encore une fois, je te liste pas des chefs d'oeuvre, mais des trucs dont je suis curieux et que j'aurais a priori pas la force de lire, étant très paresseux à la lecture, je ne lis pratiquement que ce qui se rapproche de la poésie pure, sous forme de récit sec ou de propos libre, et à la corde, à l'os, et articulé sur le cosmos. On va dire, oser dire, haha. Et Bellanger, bah, n'en est ici pas loin, le bougre, mais... presque 600 pages ! Le bougre.

Je suppose que oui mais tu m'autorises à envoyer (la version) Un été à Almendros lui-même ? En rendant à César ce qui appartient à ce romain, of course.

+#+
Otto Karl : Bah, d'abord, comme je te disais à peu près : « Wow, Aurélien Bellanger, a priori, c'est du costaud, du pas n'importe quoi. (Comme je l'intuitionnais bien.) [...] Certes j'en suis qu'au premier quart de son Grand Paris, mais... grand pari ! Et réussi ? [De haute tenue en tout cas.] [ ] que [certes sans la version audio] j'aurais a priori pas la force de lire, étant très paresseux à la lecture, je ne lis pratiquement que ce qui se rapproche de la poésie pure, sous forme de récit sec ou de propos libre, et à la corde, à l'os, et articulé sur le cosmos. On va dire, oser dire, haha. Et Bellanger, bah, n'en est ici pas loin, le bougre, mais... presque 600 pages ! Le bougre. »


#
[physique quantique (intrication) <> physique relativiste]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:17'45)


#
[pionnier]
trop précuseur… creuser son tunnel
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:19')

#
[Programme]
… la part archaïque de nos sociétés imparfaitement moderne.
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:24'10)

#
L'Etat, était-il écrit, ne reconnaît aucun culte mais n'en ignore aucun.
[// Goodman, postface par Pouivet & co]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:33'20)

#
Machelin m'avait expliqué un soir pourquoi les miroirs inversaient la droite et la gauche, et pas le haut et le bas.
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:33'25)
+
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:36'40)

#
[réêl]
… l'existence de Dieu, garante de l'idée que le monde était un rêve plutôt qu'un cauchemar…
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:35'50)

#
… le serveur empilant les petites vertèbres chaudes des tasses à café sur le percolateur…
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:36'35)

#
Le mal politique était entièrement subordonné à l'idée de punition, à l'idée d'une réparation, métaphysique et symétrique, des crimes de l'univers dans le corps du coupable. La distinction primitive entre  droite et gauche passait précisément ici : la droite entendait punir le criminel, quand la gauche entendait le rééduquer. Mais les deux positions portaient en réalité l'idée d'une guérison de l'univers entier à travers un traitement spécifique appliqué au corps du coupable. [  ] Cette tension entre [  ] l'obligation de punir et celle de comprendre, pour mieux prévenir un jour la réédition des crimes et lever la malédiction de Caïn [  ]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:44')

#
[habiter sous les toits][TP]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:46')

#
[Thierry Ardisson : son style d'émissions]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 1:55'30)

#
… la salle, maintenue jusque là dans un état subcritique, se met à le siffler et à le huer au moment où…
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:08'50)
+
… la salle s'était rebellée comme prévu, et et la foule avait dévoilé [  ] sa nature fanatique…
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:09'30)


#
(AF)
[otto karl]!!
Columbo : Le livre témoin : S01 EP01
Ken Franklin & James Ferris
Franklin & Ferris
(Columbo Saison 1 Episode 3 streaming regarder vf vostfr fr, 19'40)



#
[brachy-logique][épure][maturité]
3'20
Le Titien débute la réalisation de ce tableau dans les dernières années de sa vie. Il est au sommet de son art. Titien va utiliser un minimum de moyens. La composition est simple : deux personnages sur un premier plan, avec le lit, dans un espace clos, fermé, aucune perspective. Il s'affranchit des détails, il n'a pas besoin, par exemple, pour les coussins ou pour le sommier du lit, de mettre des broderies, et il épure au fur et à mesure de sa composition ce qui lui semble superflu. La scène se réduit au maximum de ses effets et au minimum de ses détails, pour véritablement donner l'accent à la fois sur les gestes, sur les yeux, sur les comportements et sur les positions.
+
23'35
Ce qui est fondamental, c'est que Titien n'a plus rien à faire de ce qu'on a nommé quelque temps plus tôt « la bella maniera ». Regardez la manche, là, ce ne sont que des balafres de peinture, des grands coups de pinceau, presque violents, on voit presque, à la limite, le parcours du pinceau. De la même manière, regardez la dague que tient, donc, Tarquin avec laquelle il menace Lucrèce, c'est un coup de pinceau, brutal. Bah, ça suffit ! Titien suggère. C'est l'enjeu dramaturgique qui va l'emporter sur quoi que ce soit d'autre.
(France 5 - Enquête d'art - « Tarquin et Lucrèce » du Titien)

#
Pline L'Ancien qui compilait tout le savoir de son époque.
(France 5, Les trésors de la parfumerie française, début)

#
Chevalier. Car je vois bien que vous êtes un Chevalier.
(Danse avec les Loups – le commandant major dans son bureau, avant son suicide, 12'45 / 15' (VL))

#
Je me rends compte que j'étais dans l'erreur. J'ai passé tout ce temps à attendre. Attendre quoi ? Que l'on me découvre ? Que des indiens prennent mon cheval ? Que j'aperçoive un bison ? Depuis mon arrivée ici, je marche sur des oeufs. C'est devenu une mauvaise habitude et j'en suis dégoûté. Demain matin je vais aller chez les indiens. Je ne sais ce qu'il en sortira, ni même si cette décision est sage, mais j'étais devenu une cible et ce n'est pas très reluisant. J'ai cessé d'attendre.
(Danse avec les Loups, 48' / 1:11'30 (VL))

#
Et qui que soit dieu, je le remercie de m'avoir donné cette journée.
(Danse avec les Loups, 1:36')

#
[TP]
(Danse avec les Loups, quasi fin / 3:35' (VL))
Qu'importe la perte du journal papier à la fin de Danse avec les Loups, puisqu'il y a le film qui en fait office, en prend le relai.
// TP, postjournal audiovisuel

#
(AP)
Manque de rigueur ! Manque de rigueur.
(Jean-Jacques Bourdin, C à vous, 26 décembre 2018)

#
(AF)!!
[voir iphone]

(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:17')

#
(AF)!!
[voir iphone]

(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:18')


#
Je regardais ma vie devant moi comme quelque chose de vide, [  ] représentant trop peu de chose et [[le succès]] demeurant une réalité lointaine. J'ai alors pris, face au désert anonyme, des résolutions définitives : je terminerai ma thèse [  ].
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:50'30, [détourné])

#
[Mai 68. Suite de la révolution bourgeoise, étendue aux moeurs.]
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:53')

#
J'allais passer un an dans ces conditions précaires et presque monacales. Mais la résidence [  ], une sorte de palais, avec son jardin intérieur, sa belle piscine en mosaïque, ses bassins innombrables et ses patios mauresques me demeureraient ouverts à n'importe quelle heure, et j'alternerai ainsi entre les deux univers, comme dans ces récits des mille et une nuits qui voyaient des mendiants devenir des princes pour quelques heures avant de retourner à leur condition primitive.
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 2:55'15)


#
Nostalgie de l'odeur du charbon de barbecue
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, 3:11'30)



2018 12 28


#
Liste pour Romain BNFA suite :
Nicolas Mathieu, leurs enfants après eux
François Bégaudeau, en guerre +  La politesse + etc.
Olivia de Lamberterie, Avec toutes mes sympathies
Erwan Desplanques
Gaëlle Obiégly
Alexandre Soljenitsyne
Gombrowicz (dont Cosmos et Le Journal)
Nathalie Quintane (Formage, Tomates, Chaussure…)
Edouard Levé
Grégoire Bouillier [bis]
Romain Villet



#
Paris va de la boucherie halal à la boucherie anale.




#
On est ému et fier parce que c'est un beau et grand film. Totalement réussi dans son ambition social, humaine, documentaire et! cinématographique.
(C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, 5')

#
(V)
Le T-shirt de Corinne Masiero : « L'art est public ».

#
On leur fout des bâtons dans les roues, (et) si c'est pas dans les trous.
(Corinne Masiero , C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, 11'45)


#
Audrey Lamy – Le gaspillage [  ] je me suis dit « Ah mais c'est génial, on a le droit de faire ça ! ». Naïvement. Et puis il [le réalisateur] me dit « Non mais Audrey, tout ce que je propose, c'est absolument illégal. »
 Anne Elisabeth Lemoine  – On a pas le droit de faire ça. Mais on devrait avoir le droit.
[  ]
Corinne Masiero  – Désobéissance civiles, hein. Ça revient au goût du jour.
(C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, 13'15)

#
18'15
365 jours d'images [ ] résumés. [ ] En 4 heures.
[   ]
Patrick Menais – C'est cornélien, oui. En plus c'est nourri quotidiennement, donc, il faut enlever, rajouter, donc… et puis s'arrêter.
20'45
Franchement bravo, parce que tout est bijou. [  ] Et je sais que c'est pas facile de couper un extrait dans 4 heures.
23'
C'est ça que vous voulez dire dans cet extrait ?
24'
Moi je fais ce montage, année après année.
25'
Et sur la question écologique [  ] voyons votre traitement.
26'30
Décidément au fil des ans et quelque soit le support, votre forme éditoriale [  ] est toujours aussi efficace.
26'55
Bon alors, moi je fais ça depuis de nombreuses années [  ], qui pour la première fois en fait mettait en convergence les enjeux sociaux et les enjeux environnementaux [  ], et donc aujourd'hui on est en plein dedans, en fait, donc on a perdu 17 ans. Voilà. [  ] Et tout va ensemble. Si on n'arrive pas à comprendre que tout va ensemble…
51'20
Chroniqueur – [  ]otto. [  ] Programme qui vous permet de faire des petits montages.
(C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, Patrick Menais)


#
Moi, ma vision de la vie, c'est : plus il y a de gens heureux autour de moi, plus je suis heureux. Donc je veux dire…
(Patrick Menais, C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, Patrick Menais, 24'15)

#
Tout est sexe. la gourmandise, c'est du sexe, le goût de l'argent, c'est du sexe, le goût du pouvoir c'est du sexe, il y a de la sexualité partout !
(Macha Meril, Le Divan, cité par C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, Patrick Menais, 27'50)


#
Mais tout est politique. Tout est politique. Le sexe est politique…
(Patrick Menais, C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, 29'45)

#
Non, maintenant il faut changer, il faut changer tout. Il faut changer le système. [  ] Le système ne marche pas. On est dans un système qui ne marche pas. Et ce que tu disais tout à l'heure aussi, tout ce qui touche au social et au climat, tout ça se rejoint. ce système capitaliste ne marche pas. Il nous amène dans la merde. C'est la fin de civilisation. Moi j'en ai rien à foutre, j'ai pas de gosse. Mais voilà.
(Corinne Masiero, C à vous, fin décembre 2018, avec Corinne Masiero et Audrey Lamy, 42')


#
Littérature à l'os, articulée sur le cosmos.
Littérature à l'os, tendue sur le cosmos articulé.
Littérature à l'os, tendue sur le cosmos, articulé par lui.
Littérature à l'os, tendue et articulée sur le cosmos.


#
C'est le plus beau de l'amour, se rencontre.
(Pierre Lescure, C à vous, 12 décembre 2018, avec Anne Nivat et Jean-Jacques Bourdin, 6'50)

#
Je suis vraiment heureux d'être des enfants, mais si je devais faire des enfants aujourd'hui, je me poserais 10 fois plus de questions que je ne m'en suis posé à l'époque. [  ] À cause de l'état du monde.
(C à vous, 12 décembre 2018, avec Anne Nivat et Jean-Jacques Bourdin, 2')


#
Besoin de rigueur.
(Jean-Jacques Bourdin, C à vous, 12 décembre 2018, avec Anne Nivat et Jean-Jacques Bourdin, 5')


#
L'Élysée // Versailles (confort)
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, chap. 2, 41')

#
[Childfree]
Charles Consigny citant Nicolas Mathieu, leurs enfants après eux.
(ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 29'30)

#
Sans le côté manichéen. [  ] Avec beaucoup d'humour. Et je trouve que l'humour c'est la meilleure force pour laisser passer les messages. Voilà, je trouvais ça très intelligent.
(Alexandra Lamy, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 39'55)


#
[éco-logique]
Écologique et sociale. [ ] l'autonomie… ["otto"]
(Edwy Plenel, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:04'40)
+
"écologique"
(Edwy Plenel, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:28'30)
"écologique"
(Charles Consigny, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:06'50)

#
L'égalité = pivot de la démocratie. Et redistribution.  Quand on s'enrichit, c'est toujours avec les autres qui nous ont permis de la faire.
(Edwy Plenel, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:08')

#
Ce n'est pas juste. Et cette société-là, [  ] elle marche sur la tête. Cette société-là va nous entraîner de plus en plus et sous différents visages à des régimes autoritaires au service d'intérêts économiques socialement minoritaires, et avec une logique de plus en plus violente, et on pourrait parler, de ce point de vue, de la corruption qui l'accompagne.
(Edwy Plenel, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:15')


#
Pour david : Arabie Saoudite
Début
1:32'


#
Les opinions sont libres, mais les faits sont sacrés.
(Edwy Plenel, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:37'50'')


#
Parce que le virtuel, c'est du réel.
(Edwy Plenel, ONPC - Intégrale - On n'est pas couché 22 décembre 2018, 1:48'45'')


#
https://fr.seriestreaming.site/columbo/saison/1/episode/3

#
Asiat'
Vina Sky


2018 12 29

#
Quelque chose retenait la ville [de Paris] d'exister vraiment et de se livrer tout entière au temps, quelque chose de l'ordre d'un équilibre si absolu, qu'il conférait à l'enchantement, au mortifère enchantement d'avoir atteint un état proche de la perfection, un classicisme géographique extrême, Paris avait intégralement conquis son site naturel et on sentait, dans certains paysages franciliens, la paresse mortelle d'avoir à en sortir.
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, (ll) Le triangle d'or, 1:02')

#
[Quartier de l'Élysée] … comme un échantillon parfait, au sens presque d'un échantillon minéralogique, de l'essence de Paris, c'était ici que la roche était le plus pur, qu'elle avait le plus travaillé, jusqu'à atteindre son grain le plus fin [  ], la roche était encore un peu molle, un peu mouillée et un peu fausse, comme dans les paysages de Fragonard où on la voyait parfois se soulever comme un drap pour accueillir les amours d'un couple de bergers. Paris atteignait ici sa plus grande délicatesse, le moelleux brioché du [doux ?] 18e siècle, son âge nubile et velouté, celui du raffinement extrême d'une civilisation sur le point de s'éteindre.
(Aurélien Bellanger, Le Grand Paris, (ll) Le triangle d'or, 1:07')

#
Nous devons agir maintenant, car le temps nous est compté.
-> Nous devons agir maintenant, karl, le temps nous est compté.



#
(AF)
ONPC auj' (best of)
15/09 Angot : la logique aussi en orthographe
06/10 Olivia de lamberterie : rien à dire, mais drame et passage à l'acte
    Charles C. : lecture d'un livre qu'on a envie de retrouver
    Lettre de suicide de son frère, puis "la vie, c'est pas mon truc"


#
[TP]
Et je me suis aperçu que quand j'étais sur scène, toute cette timidité et ces doutes que j'avais, de petite fille, disparaissaient. Donc j'ai senti très jeune que c'était ma voie.
(Marie-Claude Pietragalla, France 2 - Marie-Claude Pietragalla, itinéraire d'une enfant prodige, 7')

#
[symplicité]
De s'exprimer à travers le corps, c'est un langage qui est universel, qui est direct, qui est franc, qui est juste, et je pense que les enfants ressentent ça.
(Marie-Claude Pietragalla, France 2 - Marie-Claude Pietragalla, itinéraire d'une enfant prodige, 12'30)

#
[La barre au sol]… et travailler justement sur les abdominaux, sur la sangle abdominale, pour justement renforcer le centre. Et je pense qu'on trouve ça, on arrive à avoir cette conscience-là, la conscience de ce bassin qui est dans la bonne position en commençant en étant au sol. La barre au sol ça vous aide, justement, à sentir que ce qu'on appelle le foyer, là, cette présence incroyable, c'est ça qui est solide. Voilà. On prend pas sa force dans les épaules. Les épaules, au contraire, et les bras, et haut du corps [  ] c'est indépendant de cette force-là, hein, de ce centre.
(Marie-Claude Pietragalla, France 2 - Marie-Claude Pietragalla, itinéraire d'une enfant prodige, 13')



2918 12 30

#
Le pain des pauvres, c'est leur vie. Celui qui les en prive est un meurtrier.
(Jean-Claude Carrière, [film] La Controverse de Valladolid (1992), in [émission] Rembob'ina)

#
Le propre de l'erreur est de se prendre pour la vérité.
(Jean-Claude Carrière, [film] La Controverse de Valladolid (1992), in [émission] Rembob'ina)

#
[À peu près :] La vérité s'avance toute seule [  ] Le mensonge au contraire a toujours plein d'auxiliaires.
(Jean-Claude Carrière, [film] La Controverse de Valladolid (1992), in [émission] Rembob'ina)


#
[otto]
… ou bien les jeunes artistes pouvaient venir copier les tableaux des grands maîtres, qui étaient entreposés ici. En effet, la copie des grandes maîtres anciens faisaient partie de la pédagogie et de l'éducation des jeunes artistes.
(France 5 - Enquête d'art - « Tarquin et Lucrèce » du Titien, 16'30)

#
[otteur]
La notion de de restauration au 16e siècle n'existait pas dans la même acceptation (sic) du terme. On entendait par là l'entretien des peintures pour qu'elles soient dans leur aspect le plus séduisant possible. Il n'était pas rare que le commanditaire souhaite modifier par exemple un détail d'un tableau, ajouter un repeint de pudeur… Et logiquement c'était confié aux peintres qui étaient les seuls capables d'intervenir sur les oeuvres. Tout ça fait que les peintures qui ont appartenu aux collections importantes, aux collections royales, ont souvent été plus modifiées que les autres. Les peintres chargés de la décoration des demeures royales intervenant donc sur les tableaux de leurs illustres prédécesseurs. À Versailles, certains tableaux du Titien sont retouchés par le peintre Antoine Couapelle. [  ] Ils les repeignaient puisqu'au fond ils savaient peindre ! Et ils avaient les mêmes matériaux, surtout. Donc on était vraiment dans une démarche de confusion, pour pas dire de fusion avec la peinture que l'on restaurait, sur laquelle on travaillait, et il n'y avait pas ce souci de rester en retrait.
(Véronique Sorano Stedman, France 5 - Enquête d'art - « Tarquin et Lucrèce » du Titien, 18'30)


#
[TP][otto][otto karl]
Le matériel, je le prends dans des livres et des journaux, tout palpitant de la vie de notre époque. C'est un torrent qui arrive au-delà de mes besoins. Sur ce lecteur de microfilm, je le fractionne en petits morceaux. Ces morceaux je les dispose dans mon système. Je sélectionne les éléments nécessaires à un chapitre, et c'est à cette table que le chapitre prend forme. Ce système de morcellement en dizaine de petits tas permet de condition le travail sans rien déplacer.
(Alexandre Soljenitsyne, Apostrophes - 1983 - Alexandre Soljenitsyne, 6')



#
[TP]
– Depuis que j'ai formé le projet de cette oeuvre, j'ai travaillé tous les jours sans interruption.
– Combien d'heures par jour ?
– Tout le temps, en dehors du sommeil et des repas, tout le temps. [  ]
(Alexandre Soljenitsyne, Apostrophes - 1983 - Alexandre Soljenitsyne, 47'30)

#
Faire mouche ou faire moche.


2018 12 31

#
Funflower ??
Post malone

Calogero, 1987


#
Por David, Arabie saoudite
… même si ça fait partie de ces nombreux pays dans le monde où vous ne choisiriez pas de vivre.


2019 01 01


#
À peu près :
N'important n'est pas que tu joues bien, mais ce que tu éprouves de ce que tu joues.
(Benjamin Button [film], scène cours de piano)

#
À peu près :
Benjamin, nous sommes censés perdre les gens que nous aimons. Pour savoir estimer quelle importance ils ont pour nous.
(Benjamin Button [film], )

#
Après, plus rien fait de ma vie.
[  ]
Passé ma vie à attendre. Temps gâché.
(Benjamin Button [film])


#
Scène dans le snack :
Tu dirais à un aveugle qu'il ne doit pas avoir d'enfant ?
(Benjamin Button [film])



2019 02 03


#
±/ De gauche, au sens générique. C'est-à-dire en lutte contre la fatalité.
(Pierre Rosanvallon, Livres & vous, François Bégaudeau et Pierre Rosanvallon, tout début de Rosanvallon)



#
Code clé marie :
wwqzt5yey3p9w



#
Mais aussi quelque chose qui parle de cette angoisse, ou ce mal de vivre qu'on peut avoir, que lui manifestement avait, que vous aussi vous avez mais que, vous, vous avez su régler, et pas lui. C'est ça aussi le sujet du livre.
(Olivia de Lamberterie, ONPC - Olivia de Lamberterie - On n'est pas couché 6 octobre 2018, 0'50)


#
J'avais jamais voulu écrire. On m'avait pas mal proposé, et je disais toujours : je n'ai rien à dire. Et puis le 14 octobre 2015, mon frère s'est jeté du pont Jacques Cartier à Montréal. [  ] Et puis je trouvais que tout ce qu'on me disait était faux.
(Olivia de Lamberterie, ONPC - Olivia de Lamberterie - On n'est pas couché 6 octobre 2018, 1'10'')


#
Pour moi ça a été un de ces livres qu'on a envie de rouvrir.  Vous connaissez ce sentiment délicieux quand on sait qu'on a un bon livre qui nous attend et donc on est content de quitter les autres, d'avoir un moment, etc., parce qu'on sait qu'on va se replonger dans un texte. Et ça quand même ça arrive pas souvent.
(Olivia de Lamberterie, ONPC - Olivia de Lamberterie - On n'est pas couché 6 octobre 2018, 4'40)

#
Laurent Ruquier – Il a fallu cet événement-là pour passer à l'acte.
– Oui oui. D'autant que la dernière fois que je l'ai vu, à Montréal où il habitait, il m'en avait parlé. Il m'avait dit : écris un livre.
(Olivia de Lamberterie, ONPC - Olivia de Lamberterie - On n'est pas couché 6 octobre 2018, 6'30)

#
Je ne sais pas pourquoi il s'est suicidé, et ça lui appartient. [  ] Le mystère pour moi, c'est comment cet homme très aimé, très aimant, qui avait tout réussi, qui avait tout, et qui me disait : J'ai tout, et pourtant la vie c'est pas mon truc.
(Olivia de Lamberterie, ONPC - Olivia de Lamberterie - On n'est pas couché 6 octobre 2018, 11'30)

#
(AF)!
[La lettre du frère avant son suicide]

(Olivia de Lamberterie, ONPC - Olivia de Lamberterie - On n'est pas couché 6 octobre 2018, 9'40)



2019 01 04


#
(AF)

(Philippe Bouvard - France 3, Mireille Dumas, Philippe Bouvard)

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Ce soir vers 22h ou 23h, Peggy Sastre  sur France Culture


2019 01 06

#
Otto Karl Eh non, j'en suis bien le pionnier [des concérences] (puisque depuis mai 2006), mais aujourd'hui rattrapé... et par des gens qui, eux, ont ou se donnent les moyens de leurs ambitions, comme tu sais. Moi c'est mon gros problème. Et du coup, malade et pratiquement plus aucune ambition. Je me laisse tranquillement rattraper, voire enterrer. (Même Postradio, je réalise de plus en plus que j'avais pas 10 ans d'avance, en en faisant avec toi une webradio 100% écologique, mais peut-être 30 ans ? Et otto, donc la suite directe, n'en parlons pas. N'est-ce pas ? Et Karl et ses selfims quotidiens, etc. Et j'en passe et j'en passe... et trépasse. Le postsexuel (qui nous ferait tant bien bien, et qui viendra bien), etc. Bref, bref, bref. R.I.P. yourself. Ma toute dernière invention ; )





2019 01 07

#
J’avais toujours pris soin, avant de descendre, d’avoir avec moi un préservatif, un seul, dans son étui doré. J’entrais dans le domaine des chasses présidentielles, prêt à déchirer la chose pour libérer l’anneau d’or tendre recouvert d’huile brillante. J’ai ainsi passé des heures à regarder les reflets du Triangle d’or dans les pupilles dilatées des filles que je voulais séduire et qui défilaient si nombreuses entre le bar où je les abordais et les toilettes où nous faisions l’amour que j’ai oublié leurs visages et leurs noms — ne me restent que les paillettes entrevues dans leurs yeux et le souvenir de leurs hanches légères que je tenais entre mes mains conquérantes comme si j’avais tenu là les bords dangereux du monde.
Je me souviens aussi, dans leurs cous, de leurs parfums amers au goût de fruits à peine mûrs ; je devais rapidement descendre et m’agenouiller sous elles pour me l’enlever de la bouche, tandis qu’elles se débarrassaient de leurs petits sacs à main, dont les chaînes dorées à gros maillons résonnaient sur la faïence des toilettes. Elles avaient, légères et interchangeables, rarement plus de vingt ans, elles étudiaient les sciences politiques et jouaient à se pencher, avec leurs tailles gracieuses et leurs os apparents, au-dessus du grand puits du pouvoir. Accoudés au bar, attendant nonchalamment notre tour, nous regardions ceux d’entre nous qu’elles en traînaient avec elles et qui tombaient avec l’indifférence décapitée d’une hydre — notre corps composite se recomposerait tout seul, notre corps composite, le corps d’emprunt du Prince, le cabinet entier, souple et invulnérable.
Je n’avais jamais aimé les blondes. J’aimais les cheveux noirs, les yeux sombres et la fatalité sensuelle des amours trop rapides. J’aimais les cheveux noirs car je ne voulais rien voir et suivre leurs parfums comme des traces d’animaux dans une forêt humide, je voulais renverser leurs têtes en arrière et mordre leurs cous, je voulais être au cœur d’une nuit sans étoiles, je voulais être aveugle et perdre avec elles tout contact avec le monde, je voulais retrouver des instincts primitifs.
J’étais un prédateur. Je méritais d’en être un, j’étais au service du Prince et presque prince moi-même.
Malgré ce fétichisme pour les cheveux noirs, les yeux et les cheveux clairs de Nivelle, quand elle descendait avec nous, me troublaient beaucoup plus, comme son catholicisme rare, jamais mentionné mais toujours présent dans son sourire presque aussi doux que celui de la Joconde. Il n’y avait pas de fatalité pour Nivelle. Ce n’était pas une âme perdue, un corps à conquérir. Je voyais tout autre chose dans ses yeux, que le passage furtif de la mort.
Je voyais la vie, la vie toute simple et presque mièvre, la vie en Dieu et la possibilité de l’amour. Je voyais dans ses yeux l’unique royaume qui me manquait et le seul que je voulais conquérir.
J’avais en regardant ses yeux la pensée réflexe de ses grands ovules clairs. »

Extrait de: Bellanger, Aurélien. « Le Grand Paris. » iBooks. https://itunes.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewBook?id=1F0334D4173D0C24E933BB4C62B87211


#
Banque :
Bonjour,

Voilà des mois et des mois, peut-être une année sinon plus, que la fonction « sans contact » de ma carte bancaire (Visa) ne fonctionne plus. Cette défaillance est apparue du jour au lendemain. Pouvez-vous y remédier, s'il vous plaît ? Cordialement, Karl Dolédec


#
[anagramme]
Seins et siens sont anagrammes.

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(AF)

(Michel Houellebecq - France Culture, Les Matins, Michel Houellebecq, écrivain prophétique ?, 22')


#
Oui, pour le dire grossièrement, il y a un côté De Funès chez Michel Houellebecq. Il en fait des tonnes. C'est aussi ça qu'on vient voir parfois.
(Aurélien Bellanger - France Culture, Les Matins, Michel Houellebecq, écrivain prophétique ?, 22')


#
(AF)
Il déteste Robbe-Grillet…
(France Culture, Les Matins, Michel Houellebecq, écrivain prophétique ?, 1:37'30)
+
(France Culture, Les Matins, Michel Houellebecq, écrivain prophétique ?, 1:54'50)

#
(AF)
La vraie reconnaissance…
(Michel Houellebecq - France Culture, Les Matins, Michel Houellebecq, écrivain prophétique ?, 1:39'30)

#
(AF)
Poète multimédia
(Michel Houellebecq - France Culture, Les Matins, Michel Houellebecq, écrivain prophétique ?, 1:53'30)



2019 01 08

#
Qu'on recycle. Parce que nous aussi on est écolo.
(Laurent Goumarre - Le Nouveau Rendez-vous - mardi 8 janvier 2019 - L'heure de la sortie pour Laurent Lafitte & rentrée littéraire pour Erwan Desplanques, 29')


#
StellarPhotoRecorvery
673B-66B4-78AD-43CA-886B



2019 01 10


#
C'est la vieille blague qu'on racontait : le communisme, c'est "ferme ta gueule", la démocratie, c'est "cause toujours, tu m'intéresse". Vous vous souvenez de ça ? Je craints que ça soit ça.
(Éric Zemmour - France Classique, Esprits Libres, 10 janvier 2019, 5)


2019 01 11

#
Récuparation de données
Société Solym
54 rue de malte
75011
01 60 10 96 50

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Force rouge, Force bleue, force jaune ? Moi, force rien.

#
    Je voudrais être partout à la fois comme l'eau quand elle s'y met. Si tu regardes le nuage, tu rates la fleur. [  ]
    [  ] J'aime beaucoup écrire dans mon carnet, sauf que pendant ce temps-là, pendant que je raconte, je ne peux rien faire d'autre et ça me manque, alors je me dépêche. Mais si je vais trop vite, je n'ai plus rien à raconter. J'ai essayé de continuer à faire des choses de la main gauche en même temps. À part enrouler une mèche autour de mon doigt ou jouer avec un élastique, je n'y arrive pas bien.
    Vivre de la main gauche, écrire de la main droite, c'est peut-être une question d'entraînement.
(Éric Chevillard, Ronce-Rose, p16)


2019 01 12

#
[TP][formule][éco-logique]
En formulant, je découvre ma pensée. Jamais je ne me mets à la besogne pour dire quelque chose en particulier. Je n'ai pas de pensée qui précède l'écriture. C'est par la transformation du passé en présent que je pense.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p108)
+
#
[philosophe]
Il faut que je réfléchisse à tout ce qui m'arrive, c'est une manie irritante pour certains. Ça ne fait rien puisque cette manie m'ôte au besoin de socialiser. La moindre chose suscite en moi une curieuse envie de penser.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p110)


#
C(h)ampagne ou v(r)ille.
Partir en c(h)ampagne ou en v(r)ille.
Partir en c(h)ampagne ou rester en v(r)ille.


#
Non-respectueux des droits d'auteurs car demandeur du revenu universel d'existence.
En défaveur des droits d'auteurs car en faveur du revenu universel d'existence.


#

David Serge vous allez un peu dans les rassemblements gilet jaune du coup ?
Gérer

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· Répondre · 55 min

Otto Karl Eh non. Mais quand c'est nécessaire, et encore récemment, je prends évidemment leur défense, voire batailler pour les faire comprendre contre l'égoïsme adverse. Facile puisque, comme tu sais, on les a, et toi le premier, largement anticipés, non ? Certes en plus ambitieux que de demander par exemple une augmentation du pouvoir d'achat, haha, mais...
Gérer

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· Répondre · 27 min

David Serge ça fait bizarre de se dire que quelque chose qui ressemble à une révolte se produit pour la première fois depuis qu'on est né... et qu'on y participe pas ... et qu'on ne connaît presque personne qui y participe ... est-ce que c'est parce qu'on est dans l'autre camp ? indifférent ? flemme de se mêler à des gens pas trop finauds ?
Gérer

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· Répondre · 21 min

Otto Karl Bon, toi c'est la distance géographique, déjà. Tu as cette excuse, imparable. Nous on en a moins. Mais tout simplement, comme j'ai déjà dit, les foules et mouvements de foules n'ont jamais été mes amis. La foule serait la première à me lyncher, demain, si elle m'entendait dire ne serait-ce que la moitié de ce que je pense. Non pas contre elle, mais de la vie, tout simplement. Et de leur connerie à eux, ses agents, oui, si, peut-être. Bref. Donc je serais bien con d'aller rejoindre leurs rangs. J'hésite quand même parfois d'y aller faire un petit tour, de soutien, même symbolique, mais... Disons que je les soutiens (relativement) sur mon terrain. Par exemple contre ces autres cons qui enragent qu'on entrave leur "confort", qu'on les empêche d'aller bosser, et entretenir ainsi le système, parce que pour eux ça va encore à peu près, ou le croient-ils, ou s'accommodent-ils. Enfin, je te raconte pas, tu connais. Mais enfin bref. Non, combien de révolutionnaires étaient devenus trop vieux (comme nous ?) une fois les révolutions en acte, et pour monter sur les barricades ? Trop vieux, ou/et plus lucides et donc plus sages, et donc plus observateurs qu'acteurs, etc.

David Serge Otto Karl oui voilà, bien résumé. si j'étais en france, je pense pas que j'affronterai le froid pour y aller. Par contre, Fabrice G est carrément rentré d'Argentine pour y participer ...



#
[otteur][préface]

(Les années Bouvard le rire et l'impertinence (2018) 1-2, 23')

#
Il n'est pas possible de présenter des inconnus en prime time.
(Les années Bouvard le rire et l'impertinence (2018) 2-2, 6'30)


#
(AF)
[J'aurais voulu faire une oeuvre qui reste… J'en suis resté à la facilité…]
(Les années Bouvard le rire et l'impertinence (2018) 2-2, 52'20)


#
(AF)
± Je suis lucide parce que vous me prenez à un moment de ma vie où j'ai eu le temps de réfléchir.
(Les années Bouvard le rire et l'impertinence (2018) 2-2, 53')



#
[rappel?][// ARG Sarkozy]
Et ça, je suis sur cette ligne-là, vous pouvez écrire ce que vous voulez dans un roman, dans une fiction.
(Léa Salamé, ONPC - Michel Houellebecq - On n'est pas couché 29 août 2015 #ONPC, 12'40)


2019 01 13

#
Michel Onfray révèle avoir pensé au suicide à la mort de sa compagne Marie-Claude.  [  ]
« On a construit un couple [avec Marie-Claude Ruel], dans lequel chacun avait gardé sa liberté, mais il y a un moment donné où on se demande 'mais ça va ressembler à quoi la vie d'après ?', et puis on dit 'ca va, ce que j'ai fait me convient, je peux peut-être arrêter en même temps qu'elle et partir en même temps qu'elle. Et j'aime bien un cercueil à deux places d'une certaine manière, quelque chose qui fait qu'on partirait à deux… » a confié l'auteur sur le plateau de C à vous.
('https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/video-michel-onfray-revele-avoir-pense-au-suicide-a-la-mort-de-sa-compagne-marie-claude_419101)
//
cf. Jean-François Billeter, Une autre Aurélia


#
La nature fait mal les choses, et mal tout court.
La nature fait mal les choses, tout court.
La nature fait mal les choses, et tout court.
La nature fait mal les choses, fait mal… tout court.

#
« L'instant t » ? C'est l'in extremis, la queue de l'instant i.


#
C.A. – Parce que il a beaucoup de facilité. Il a un côté doué.
L. Ruquier – Surdoué, même.
– Oui mais c'est pas bien. D'est pas bien pour un écrivain. Forcément. Ça peut être une entrave. Ça peut entraîner à la facilité. [  ] Oui mais c'est pas ça, écrire. C'est pas être doué.
(Christine Angot, Yann Moix - On n'est pas couché 12 janvier 2019 #ONPC, 8'30)


#
La malédiction que j'ai… Vous croyez que c'est amusant ? Je n'arrive pas à désirer des femmes de mon âge. [  ] C'est quelque chose d'assez triste, finalement. Parce que je m'aperçois qu'étant une sorte d'adolescent attardé, je n'ai pas accès à une partie de le vie qui en fait la richesse, qui est de quitter cette espèce d'obsession du vieillissement du corps pour, en fait, accepter toutes les formes de la vie possibles, et un enrichissement qui ne soit plus réductible à un genre – puisque je dis aussi que je n'aime que les asiatique – ni à un âge, mais à un émerveillement et une aventure que je ne suis pas capable d'embrasser.
[  ]
Je ne peux pas être responsable de mes inclinations, de mes penchants et de mes goûts. Je suis enfermé dedans comme tout individu, comme tout un chacun. Il n'y a pas de tribunal du goût, et je ne peux pas raturer mes pulsions, mes penchants pour des raisons qui seraient de la morale et du tribunal du goût. Il y a des choses qui sont réprimées par la loi et c'est parfaitement normal, il y a des pulsions [sic!] qui sont inadmissibles dans une société, on les connaît, mais en même temps il y a une liberté des êtres à pouvoir faire ce qu'il peuvent, ce qu'il peuvent, et non pas ce qu'ils veulent avec leur corps, leurs traumatismes, et peut-être des choix qu'ils pensent être des choix libres mais qui sont des choix enfermées.
(ONPC - Yann Moix J'aime les femmes plus jeunes, je n'en suis pas responsable et je n'en ai pas honte, 2')
+
[  ] J'aime les femmes plus jeunes, je n'en suis pas responsable et je n'en ai pas honte.
(ONPC - Yann Moix J'aime les femmes plus jeunes, je n'en suis pas responsable et je n'en ai pas honte, 5'10')


#
C'est la raison pour laquelle un homme seul qui dit une inclination, un goût ou un penchant n'a pas à être jugé au nom d'une morale générique par des gens aveugles… [  ] J'aime les femmes plus jeunes, je n'en suis pas responsable et je n'en ai pas honte.
(ONPC - Yann Moix J'aime les femmes plus jeunes, je n'en suis pas responsable et je n'en ai pas honte, 5')


#
Le manifeste du parti communiste est d'une importance Capital.
Marx est un auteur capital.


#
Elle est très faible avec la bouffe, donc très forte.

#
Il faut que tu lises, ma chère. (cf. Ma chère Lise)
Almendros, il faut que le lises, ma chère.


2019 01 15


#
La croisière s'amuse, puis s'amenuise.


#
[grenouille et eau bouillante, cf. otto xabi molia]
Qu'on sorte du système dans lequel tout le monde s'est pris les pieds dans le tapis. Et que se soit terminé, et qu'on n'en parle plus. Il faut une espèce d'ébouillantage, qu'il y ait un avant et un après, de telle façon qu'il y ait un réel changement.
(Père Pierre Vignon - On n'est pas couché 12 janvier 2019 #ONPC, 1'15)


#
Je suis "rien" dans ma peau.
Être rien dans sa peau.

#
Ce livre est un livre purement descriptif. [  ] Il est un petit peu narratif, on raconte quelques événements, mais il est surtout pas argumentatif. C'est-à-dire que je ne cherche pas, et le narrateur ne cherche pas à… à convaincre, et surtout à faire adopter une opinion ou un point de vue sur ce qu'il raconte [  ]. C'est un petit piège, je disais, parce que on pourrait croire qu'en s'adressant à un autre, on essaie de le convaincre de quelque chose, mais c'est pas le cas. On décrit, simplement.
(Gaëlle Obiégly - La Grande table (1ère partie) -  Gaëlle Obiégly plonge dans une communauté survivaliste, 8')


#
En tout cas, je pense que, de manière générale, il faut éviter de donner trop de pouvoir aux gens qui le veulent.
(Jérémy Ferrari - Sud Radio - "Franck Dubosc ne soutient que lui même !" Jérémy Ferrari - Les Incorrectibles, 14'30)

#
En fait, pour moi, le pouvoir, c'est le savoir. Et je pense que ce système passe son temps à faire en sorte que le savoir ne puisse pas être accessible. Soit en brouillant les pistes, donc en ayant des langage totalement ampoulés ce qui fait qu'on ne comprend rien à l'information, soit en faisant de la désinformation, soit en la rendant inaccessible de toutes les manières possibles. Donc les gens sont convaincus qu'ils ne peuvent rien changer.
(Jérémy Ferrari - Sud Radio - "Franck Dubosc ne soutient que lui même !" Jérémy Ferrari - Les Incorrectibles, 19'30)

#
Journaliste 1 – On est pas tous égaux devant la réception de la blague.
Jouraliste 2 – On n'est pas responsable de la réception de la blague, en fait.
(Sud Radio - "Franck Dubosc ne soutient que lui même !" Jérémy Ferrari - Les Incorrectibles, 27'50)

#
[TP]!
C'est une drôle d'opération que celle qui consiste à faire sortir de soi, de son corps, ce qui les constitue, ces sortes de pensées pour les coucher sur du papier. Mon patron m'appelle le scribe parce qu'il me voit toujours écrire dans mon cahier. Il ne pense pas à Bartleby mais moi oui.
Je fais semblant de ne pas savoir écrire des nouvelles. En réalité, je saurais, mais je n'ai pas envie de changer la vie en histoire qui finit. Ça, finir, j'ai du mal. C'est trop triste. Capturer me plaît plus, saisir des poissons et les rendre au flux qui les garde vifs.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p142)
+
#
Je voudrais bien raconter quelque chose, seulement l'angoisse rejette tout récit. Elle érige des scènes qu'elle broie par caprice.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p148)


#
J'aime pas engloutir un livre, j'en suis d'ailleurs pas capable, mais le savourer. Comme je le choisis pour sa saveur de son écriture, de sa po/éthique…

#
Cogiter, s'agiter…

#
S'agiter, cogiter, gîter, ci-gît.

#
[fragmentage][TP]
Je voudrais bien raconter quelque chose, seulement l'angoisse rejette tout récit. Elle érige des scènes qu'elle broie par caprice.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p148)
+
[infra]
Je fais semblant de ne pas savoir écrire des nouvelles. En réalité, je saurais, mais je n'ai pas envie de changer la vie en histoire qui finit. Ça, finir, j'ai du mal. C'est trop triste. Capturer me plaît plus, saisir des poissons et les rendre au flux qui les garde vifs.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p142)


#
[Mike Kelley]
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p147)

#
[postmoderne][fragmentage]
[Mike Kelley] En novembre/décembre 2005, son exposition la plus ambitieuse, intitulée Day is Done remplit la Gagosian Gallery avec des installations multimédias, comprenant des meubles automatisés et des films de cérémonies oniriques, inspirés par les livres d'or des lycées, les matches de sport et les productions théâtrales.
En décembre 2005, le critique d'art Jerry Saltz (de l'hebdomadaire Village Voice) cita Day is Done comme un exemple novateur de clusterfuck aesthetics (« esthétique du foutoir »), la tendance de l'art contemporain par rapport à l'ère du multimédia envahissant.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Mike_Kelley)

#
[postmoderne][recyclage]
[  ]
[Mike Kelley] L’expo à Beaubourg présente ainsi le travail collectif de Kelley et Oursler, "Poetics project" présenté à la Documenta de 1997, une suite labyrinthique d’installations "foutoir", mêlant bricolage film, son, arts populaires.
La fin de l’expo, avec les œuvres des dernières années, est plus directement accessible. On y montre ses grands tableaux composés de milliers de petites breloques récupérées et collées ensemble. La grande sculpture informe, donc propice à l’imagination, "SS Cuttlebone", ornée à nouveau de bijoux de pacotille. Des recompositions de "déchets" formant des images. [ ]
(Guy Duplat, envoyé spécial à Paris, Publié le dimanche 23 juin 2013 à 00h00 - Mike Kelley a rué dans tous nos préjugés , https://www.lalibre.be/culture/arts/mike-kelley-a-rue-dans-tous-nos-prejuges-51c51dc035703374da3184c0)


#
Mourir, c'est l'infini à la portée des caniches.
N'est-ce pas plutôt mourir qui serait c'est l'infini à la portée des caniches.

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mail inédit à gilles :
Et pour ce qui est de la cause... dont je te parlais la dernière fois. À cette heure, j'en reviens à la plus concrète : la mâchoire. Puisque, rappelons-nous (haha), elle s'est faite entendre au même moment que les premiers symptômes, dont elle faisait carrément partie. Or, maintenant ou en ce moment que j'arrive à me calmer de plus en plus autour de l'avalanche des symptômes que j'ai connu pendant un an, je remarque que... toujours le même petit hic du côté gauche de la mâchoire. Bien moins l'énorme claquement de ouf que j'ai connu des mois et des mois et même plus d'une année, mais... :  le même crépitement du premier instant où les étourdissements me sont arrivés, simplement quand on va le chercher, et bien plus léger, discret, mais... Si tout partait de là ? Et on sait quelles conséquences ça peut avoir en effet(s) sur tout le reste ! À commencer par les cervicales.
Et pareil pour maman ? En plus léger, certes, je persiste à dire, mais... (On a eu le même dentiste, empressé ? ; )
Après, oui, la kiné en piscine renforcerait la musculature générale, et, c'est le cas de le dire, me sortirait la tête de l'eau, ou si elle en sort un jour de la maintenir hors ? Bref. On en est pas encore là. Tous les jours je lutte encore contre les étourdissements, craquements et autres bugs, plus forts, mais heureusement mieux vécus pour le moment, grâce à un tas de techniques, et l'espoir encore d'en sortir. Mais...


2019 01 16

#
Enfin je réponds pas vraiment à votre question. Je dis ce qui justement vient dans mon cerveau.
(Gaëlle Obiégly - La Grande table (1ère partie) -  Gaëlle Obiégly plonge dans une communauté survivaliste, 10'20)

#
C'est quelque chose qui me touche beaucoup, c'est le désintérêt qu'on peut avoir pour soi-même, pour son propre sort, et un engagement, une énergie totale quand il s'agit de celui des autres. Pour moi, la politique, ça a avoir avec ça.
(Gaëlle Obiégly - La Grande table (1ère partie) -  Gaëlle Obiégly plonge dans une communauté survivaliste, 13'55)

#
J'écris pas vraiment de textes narratifs. C'est plutôt de la pensée, de l'expérience…
(Gaëlle Obiégly - La Grande table (1ère partie) -  Gaëlle Obiégly plonge dans une communauté survivaliste, 26'30)

#
Je sais exactement ce que je fais, mais j'ai du mal à avoir un discours théorique sur ma propre écriture.
(Gaëlle Obiégly - La Grande table (1ère partie) -  Gaëlle Obiégly plonge dans une communauté survivaliste, 26'50)


2018 01 18

#
Mon numéro k où : 06 18 67 21 47


#
[otteur]
Classification proposée par Tanguy Viel : on est/fait dans l'épique ou le tragique. J'en propose trois : tragique, épique et collégramme.


#
Il mange pas, son hamburger s'effrite.


#
(AF) !! [otteur]
Éric Chevillard à la librairie le monte-en-l'air.

#
De : karl
À : Vincent A. 
Envoyé le : Vendredi 18 janvier 2019 19h18
Objet : Re: En même temps que l'article de l'Obs


Ah çà ! Trop bu et pas assez dormi... et c'est le poison dans le bocal !
Comme le dit toujours le philosophe Otto Karl (haha) dans ses formulations à tiroirs (eh oui, on "minimalise" comme on peut), « Je suis la logique de mon corps : physio-logique ».
Quant à « vieux et exclu »... euh, toi ? Tout est décidément relatif. Mais tu parles au passé, j'en déduis que tu as bien fait de re-dormir entretemps ! Et si je comprends bien. Ça va mieux, j'espère ! Ou après une bonne nuit, et bonne cure de magnésium ? ; )

De : Vincent A.
À : karl
Envoyé le : Vendredi 18 janvier 2019 17h18
Objet : Re: En même temps que l'article de l'Obs

Oui, c’était très agréable. Mais j’ai fini saoul et viens de passer une journée à me sentir vieux et exclu du monde (j’avais dormi 2 heures).

Envoyé de mon iPhone

Le 18 janv. 2019 à 12:56, (otto)karl a écrit :

(Mais l'enregistrement date de début décembre. Et Catherine très en forme, malgré sa petite forme en réalité, depuis sa chute dans l'escalier.)

https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-20-decembre-2018

(Tu t'es bien intégré, hier, au cercle de Minuit ? Réponse facultative.)



2019 01 22

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Les gens complexes comme elle [Catherine Robbe-Grillet], créent toujours des malentendus.
(Sinziana Ravani, http://delibere.fr/miroirs-et-ceremonies/)

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[otto karl][ARG][po/éthique][esth-éthique]
Par exemple, pour la dernière exposition que j’ai présentée à Monte-Carlo, qui s’intitulait « I simply never get lost in the story » [2018], j’avais l’idée qu’à l’instar du Nouveau Roman, dans lequel le véritable personnage est le roman lui-même, le véritable personnage soit l’exposition elle-même.
(Arlène Berceliot Courtin, http://delibere.fr/miroirs-et-ceremonies/)


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Comment je suis arrivé dans cette histoire – par des mots sans aucune prétention artistique. Étonnant pour un lecteur aussi difficile que moi.
(Gaëlle Obiégly, Une chose sérieuse, p40)




2019 01 23


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[àmouréineventer]
Démontrer qu'entre garçon et fille qui s'entendent on peut faire autre chose (de sa vie) que des enfants, et de bien plus amusant. De bien moins ennuyeux et aliénant.

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Faire autre chose de sa vie que des enfants.
Faire autre chose de sa vie que de la donner.

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Vivre sa vie au lieu de la donner.
Vivre sa vie au lieu de la redonner/refiler.   [cf. filiation]

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If you wanna be my lover, you gotta get with my friends.
(Spice Girls)


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[postsexuel]
[Otto Karl postier : C'est bien ce que je dis, vive la masturba(c)tion (postsexuelle) ! (Ne pas manquer le dernier paragraphe de l'ar†icle.)]

Pornographie : vers une autosuffisance sexuelle
Mathilde de Robien | 11 janvier 2019
Plusieurs études anglo-saxonnes tendent à démontrer une baisse de l’activité sexuelle chez les jeunes adultes. Une évolution des pratiques sexuelles que constate également Olivier Florant, sexologue depuis une vingtaine d’années. Selon lui, c’est la pornographie qui est la cause principale d’un désir tourné vers soi plutôt que vers l’autre.
Globalement, dans le monde occidental, le désir sexuel est en berne. La dernière grande étude américaine, menée de 1989 à 2014 auprès de 27.000 personnes, révèle une baisse de l’activité sexuelle chez les jeunes adultes nés entre les années 1980 et 2000. Cette génération de jeunes Américains pratiquerait 53 rapports sexuels par an, contre 65 pour celle des années 1990. Et il semblerait que la France suive cette tendance. Selon Olivier Florant, sexologue au cabinet Saint-Paul à Paris et conseiller conjugal au CLER Amour et Famille, auteur de plusieurs ouvrages dont Halte au porno (Le Cerf, 2016), la raison essentielle de la baisse du désir sexuel chez les hommes de 20 à 30 ans est la masturbation et la pornographie. « 40% des patients qui viennent me consulter sont concernés par la pornographie, et ce fléau touche tous les milieux », confie-t-il à Aleteia. La pornographie offre un acte sexuel excitant, rapide, immédiat, dégagé de toute responsabilité procréatrice et de toute relation sentimentale. Un cocktail qui semble séduire de plus en plus d’hommes et de femmes.
Vers une autosuffisance sexuelle
Pornographie, publicité érotique, surenchère de signaux sexuels dans la vie quotidienne, aujourd’hui, les sollicitations de la libido sont multiples. Résultat, il n’est plus guère besoin de partenaire pour faire naître le désir. « Le moyen le plus simple », constate Olivier Florant, « c’est de s’enfermer dans sa chambre avec sa tablette, et de regarder de la pornographie, que l’on soit une fille ou un garçon. Et on va rêver. Parce qu’il est plus facile de rêver que d’agir. » Certaines femmes peuvent ainsi se contenter d’aventures érotiques via des sites de rencontres, sans passer nécessairement à l’acte, quand les hommes trouvent leur soulagement via la pornographie. Une autosuffisance sexuelle, aussi bien masculine que féminine, qui brise littéralement les relations hommes-femmes, et, si l’on va plus loin, signe finalement l’extinction de l’espèce humaine.

Autre grande responsable d’une sexualité autosuffisante, la pression de la performance. La crainte de ne pas réussir, ou de ne pas être à la hauteur des attentes de son partenaire, peut conduire certains à renoncer aux plaisirs charnels, et à privilégier des sensations en solo derrière leur écran de smartphone.
L’égoïsme, même au cœur de l’acte sexuel
Le constat n’est pas nouveau, la tendance est à l’égoïsme. Mais lorsque celui-ci envahit la sphère de la sexualité, qui est censée être le lieu de l’expression de l’amour, le résultat n’est guère réjouissant. Dans cette quête individuelle du plaisir, la pornographie attire inévitablement, parce qu’elle permet de jouir immédiatement et rapidement. Le sexologue précise qu’elle est faite justement pour atteindre ce résultat-là, qui peut paraître plus excitant que d’avoir un rapport sexuel avec son conjoint. À l’inverse, Olivier Florant invite ses patients à aller à contre-courant et à se demander : « Qu’est-ce qui ferait plaisir à ma femme/mon mari ? » plutôt que de rechercher son propre plaisir.
Un chemin d’espérance : le contrôle émotionnel et la contre-mesure
Malgré ces tendances à l’autosuffisance et à l’égoïsme qui font prospérer l’industrie pornographique, Olivier Florant donne des pistes pour espérer et guérir. Sa thérapie est basée sur le contrôle émotionnel, grâce au contrôle des idées, dans la lignée de l’enseignement d’un moine du désert du IVe siècle, Evagre le Pontique. Le postulat de départ est le suivant : toutes nos décisions, nos choix, sont dictés, non pas par un raisonnement rationnel, mais par la recherche d’un équilibre émotionnel entre nos envies et nos peurs. Or c’est une idée qui déclenche une émotion. Donc si nous voulons contrôler nos émotions, pour contrôler nos actes et les faire correspondre à nos convictions, alors nous devons contrôler nos pensées.

Lire aussi :
La technique des Pères du désert pour contrôler ses pensées négatives

Pour cela, Olivier Florant se réfère à une parole de l’Évangile : « Veillez et priez sans cesse », et incite à la vigilance. Dans le cas de la masturbation, lorsque l’idée vient à l’esprit, il s’agit de la chasser avec une méthode bien précise appelée la contre-mesure. La contre-mesure ne laisse que trois ou quatre secondes à la personne pour rejeter la pensée, et engage à effectuer un geste corporel afin de marquer ce blocage mental, en se tapant sur la cuisse ou en claquant des doigts par exemple. Il s’agit de créer un automatisme afin de prêter attention aux tentations, et de s’y soustraire.

Le Cerf
Halte au porno, Olivier Florant, Le Cerf, octobre 2016, 15 euros.
(https://fr.aleteia.org/2019/01/11/pornographie-vers-une-autosuffisance-sexuelle/?fbclid=IwAR3avT4hnNc_25gijEETUrpjFxccWa17m8lSbnDzDLg-NiykZdV--veB8fM)


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Après le 29 janvier je risque de devenir invisible, reclus, pour tenter de fuir l'épidémie de grippe (mon immense bête noire), car cette année je suis pas vacciné, étant donné ce qui m'est arrivé l'année dernière suite au vaccin, ou pas de ses suites mais comme il y a un doute... Cette année, et s'il ne sera pas trop tard, j'opte a priori pour la réclusion volontaire.



2019 01 24

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Quand j'écris, je ne suis personne, et c'est ce que je recherche. [  ] Ça veut dire : se trouver en contact avec ce dont on a perdu la trace, c'est-à-dire un état d'enfance [  ]. C'est ça, n'être personne, c'est être caractérisé surtout par l'élan, la curiosité et l'absence de discours.
(Gaëlle Obiégly, France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 6')


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Malgré le bon gré.

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(AF)
[TP]!!!
[Au montage, inverser les deux parties de l'extrait]
(Valérie Mréjen, France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 11'20-12'30)

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[TP]
[incapable d'écrire une histoire dans l'ordre chronologique, ça se ramifie…]
(Valérie Mréjen, France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 19')

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[nokidding][childfree]
– Vous avez des enfants ?
– Non ?
– Vous voulez en avoir ?
– Non.
– Pourquoi ?
– Bah, parce que… Ça m'est passé ! C'est quelque chose qui m'a obsédé à une époque, mais… à présent… Je sais pas, je crois que j'ai connu dans ma vie suffisamment d'enfants merveilleux pour ne pas… J'aurais peur d'voir un enfant qui serait moins bien que tous les enfants que j'ai connus.
(Gaëlle Obiégly, France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 29')


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[childfree]
[Usure de la mère dans sa tâche d'éducation…]
(Laure Adler + Valérie Mréjen , France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 40')


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– Pourquoi écrivez-vous, Valérie Mréjen ?
– Pour… Pour me détacher des choses et en même temps les rapprocher des moi, d'une certaine manière. Pour aussi me défaire peut-être d'une certaine malédiction familiale, liée à la parole [  ].

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[TP][goût]
On fait semblant de dire les choses, on utilise des mots, comme ça, un peu au hasard, enfin sans vraiment y prêter attention, sans leur donner de valeur, en fait, comme si la parole n'avait pas de valeur et qu'on pouvait revenir sur ce qu'on a dit, en disant "Mais je retire ce que j'ai dit, j'ai pas fait attention…", enfin, presque comme si la maladresse devenait une revendication, en fait.
(Valérie Mréjen, France Inter - L'Heure bleue - mercredi 18 janvier 2017 - Valérie Mréjen et Gaëlle Obiégly, 45')


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[  ] le repas est achevé, les invités s'épanouissent sous l'effet des mets et de l'alcool [  ]
(Gaëlle Obiégly, Une chose sérieuse, p.83)

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[  ]
 Les vertiges récurrents qui durent quelques heures. Ils peuvent notamment être dus à la maladie de Ménière, à une maladie ou une tumeur de l’oreille. L’instabilité ou ataxie, sensation de déséquilibre en position debout ou à la marche qui peut être liée à des problèmes neurologiques ou du vestibule de l’oreille.
[  ]
(https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=vertige)


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[Karl]
Version originale de Titanic, le personnage du méchant se prénomme "Cal". Et "Carl" dans la version française ?


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[Programme]
Titanic.
Scène entre la fille et la mère qui lui ressert sa robe dans la chambre et lui fait du chantage économico-affectif :
– Et toi, comment peux-tu être aussi égoïste !
– C'est moi qui suis égoïste ?!
(Titanic, 1:10'15)


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Voir ensemble le film Titanic, ça permet de briser la glace.


2019 01 25

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Devant un film porno on a du mal à rester sans rien faire.
Difficile de ne rien faire devant un film porno.
Devant du porno, difficile de ne rien faire.

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Marie – Parce que pour lui, dès qu'une fille a un peu de couilles, c'est plus une fille.
Karl – Euh, oui, par définition.
Pour lui, ça y est, dès qu'une fille a un peu de couilles, c'est plus une fille.
Pff, pour lui, dès qu'une fille a un peu de couilles, c'est plus une fille.

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[Anagrammes]
Écrit et récit sont anagrammes.

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[fragmentaire][TP]
Par Romain :
Éparse, Lisa Balavoine.

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[TP]
Écrire, c’est donner de la mémoire aux souvenirs.
(Claudine Galea, sur France Culture, Par les temps qui courent, 15 janvier 2019 ?)

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La fiction c’est peut-être réussir à tordre le souvenir.
(Michel Layaz, sur France Culture, Par les temps qui courent, 31 décembre 2018)

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Je suis incapable de penser en ligne droite.
(Alberto Manguel, sur France Culture, Par les temps qui courent, 17 janvier 2019)


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Une culture culinaire c’est une langue, une phrase c’est un plat, et les mots ce sont les ingrédients.
(Ryoko Sekiguchi, sur France Culture, Par les temps qui courent, 31 décembre 2018)

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Écrire, c'est une voix qui s'écrie.
Écrire, c'est une voix qui s'écrie et s'écrit.

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[méta]
[ ] et en même temps que je les lis je me dis : c'est étrange de garder trace(s) de quelque chose… de textes qui se sont élaborés… qui ont été élaborés comme ça, oralement, et dont la grâce est éphémère…
(Gaëlle Obiégly, 20.04.2014 - La Nuit rêvée de ... GAËLLE OBIÉGLY 07, 13')


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[TP][karl][autoportrait]
Elle [l'oeuvre de Pierre Weiss] a une présence trop intense, qui fait qu'on la veut mais on peut pas la supporter longtemps. [  ] Il y a beaucoup de choses qui, dans la vie vécue, vous sont insupportables et on a besoin de l'art pour les aimer. Et notamment, dernièrement, je lisais un livre magnifique de Laszlo Krasznahorkai, [  ] il s'appelle "Guerre et Guerre" [ ]. Et il y a un personnage, le personnage principal, il s'appelle Korim, il parle tout le temps, il parle, il parle… il est insupportable pour les gens avec qui il se trouve, mais il est génial, ce type. Seulement, il n'y a qu'un écrivain, il n'y a qu'un livre qui puisse accueillir de manière durable une telle intensité.
(Gaëlle Obiégly, 20.04.2014 - La Nuit rêvée de ... GAËLLE OBIÉGLY 07, 24'30)

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[nokidding][childfree]
De toute façon, vu que je suis restée comme un enfant, je ne pouvais pas avoir d'enfant.
(Gaëlle Obiégly, N'être personne, p189)






2019 01 26

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La littérature, c'est lutter conte la mort.
(François Samuelson [agent de Michel Houellebecq], C l'hebdo - Houellebecq est-il un génie ? - C l’hebdo - 12/01/2019, 8'40)

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Pour écrire un roman avec des personnages convaincants, il faut un peu se mettre dans tous donc il faut être un peu schizophrène, quoi, il faut avoir des tendances légères à la schizophrénie.
(Michel Houellebecq [cité en archive], C l'hebdo - Houellebecq est-il un génie ? - C l’hebdo - 12/01/2019, 10'15)


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Elle se prête à tous mes fantasmes sans prendre part à aucune manoeuvre.
(Gaëlle Obiégly, Une chose sérieuse, p.96)

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[TP][Karl & Marie]
Il trouvait que je disais beaucoup de conneries, mais ça le faisait rire. Je riais aussi parce qu'il ne se rendait même pas compte que c'était de ses propres conneries qu'il riait. Ça ne me faisait plus peur, ni de rire, ni de dire des conneries. On était en osmose, avec André, on était légers, pris dans un nébuleuse hyper claire paradoxalement. Et qu'est-ce qu'on riait…
(Gaëlle Obiégly, Une chose sérieuse, p.90)


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[TP]
Il y a des pans de ma vie qui ont disparu, des années entières tombées dans le néant ; mais pas ce moment où [  ]
(Gaëlle Obiégly, Une chose sérieuse, p.109)




2019 01 28

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Ils conduisent le scientifique et tous ceux que ça intéresse au cerveau de gaëlle dans lequel il y a la même chose que dans n'importe quel cerveau et sa singularité en plus, sa singularité qui est obscure.
(Gaëlle Obiégly, Mon Prochain, p87)