20200714

NOTAGE de 2020-05-15 à 2020-06-16


2020 05 15

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[bio-logique]
Comment la reconnaître ?  Un déficit en sodium est particulièrement problématique pour le cerveau. Les symptômes sont donc le plus souvent neurologiques : somnolence, maux de tête, confusion, chutes, déficit de l'attention, difficultés à marcher… Les symptômes dépendent de la vitesse avec laquelle le déficit s’installe et du degré de carence en sodium.  En cas de perte rapide et/ou importante de sodium, il y a des symptômes nets et graves, tels que des crises d’épilepsie et une perte de conscience. Si le déficit en sodium se développe lentement ou s’il est relativement limité, les symptômes sont vagues, par exemple une sensation de mal-être, des maux de tête, de la somnolence, une léthargie, une démarche instable ou une diminution de l'attention.  Comment le diagnostic est-il posé ?  Le diagnostic de déficit en sodium peut être posé rapidement grâce à une simple analyse de sang et, éventuellement, une analyse d’urine. En fonction de votre récit, le médecin peut également arrêter certains médicaments ou demander des examens complémentaires pour déterminer la cause.
(https://www.infosante.be/guides/hyponatremie-trop-peu-de-sodium-dans-le-sang)




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[à manuella]

Le vendredi 15 mai 2020 à 13:40:16 UTC+2,  a écrit :

Hello
J air emballé ton cadeau car j' ai ouvert le colis (étant au nom de Gaël et lui, et venant de Betton....j ai pensé à un objet publicitaire....)
Merci pour lui !!!
Il me dit tous les jours (des qu il me voit ) "il faut que je réponde à Karl...
Il est en partiel depuis lundi, je pense qu il prendra plus le temps de le faire après. (Il finit ce soir)


Le vendredi 15 mai 2020 à 13:51:26 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Il l'a fait ! Et bien fait. M'a répondu. Hier. (Et j'y repensais encore cette nuit en – sans rire – mourant...)
C'est joli, classe, merci pour l'emballage !
(Et venant de Betton ? Tiens. Curieuse coïncidence. Oui, le livre est d'occasion, on ne le trouve plus neuf, il faudra attendre sa réédition. Dans le monde d'Après où je ne serai plus.)
Merci, hein !



Le vendredi 15 mai 2020 à 13:59:49 UTC+2, Manuella  a écrit :

oui, je sais qu'à chaque fois que tu lui envoies un mail, il lui faut du temps parce qu'il veut être "à la hauteur" de tes mails qu'il trouve toujours tellement riches, précis, bien écrits ...  !!!
oui moi j'achète de plus en plus de livres d'occasion également. Même s'ils sont encore en vente neuf

Je lui ai déposé le cadeau à la porte de sa chambre. Il est en partiels actuellement il le verra une fois terminé (et soulagé) il aura d'autant plus de saveur



Le vendredi 15 mai 2020 à 14:07:28 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Je lui ai déposé le cadeau à la porte de sa chambre. Il est en partiels actuellement il le verra une fois terminé (et soulagé) il aura d'autant plus de saveur

– Ah, c'est super, ça !
Et (comme) je l'envie, du coup... (Car je me rappelle ce genre de bonheur...)
Merci pour ce signalement, et pour l'autre, en début de mail, merci ! (Même si tout ça prend fin, semble-t-il, alors que j'aurais bien voulu... Mais bon... ; )
Quant aux livres d'occasion, moi je tourne ou tournais beaucoup à ça ces dernières années, c'est clair, mais pour ma part. Quand il s'agit d'offrir, j'hésite un peu plus mais là j'avais pas le choix. Mais je crois qu'il est en assez bon état... enfin j'espère.






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[à manuella]


Le vendredi 15 mai 2020 à 16:55:19 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Tout bien reçu, merci ! WeTransfer compris, même si illisible sur mon mac a priori, et... De toute façon reçu juste un peu trop tard... et j'ai eu affaire à un médecin assez borné : "on considère qu'il y a malformation de Chiari si l'hernie (du cervelet) dépasse de 10 millimètres, vous c'est moins que ça, donc selon moi il y a rien, certes la médecine occidentale a ses limites mais un moment il faut les accepter". Voilà voilà...
Il me prescrit quand même une nouvelle IRM cervicale, mais... plus pour me faire plaisir.
J'ai essayé de lui dire : "mais n'y a-t-il pas des nuances, des stades intermédiaires ?" Mais, penses-tu !
Et pourtant, si tu regardes les images que je t'ai envoyées pour comparer avec les miennes, ce matin, dans un même mail... Celle de Wikipédia, etc., c'est très similaire, en deçà de la NORME des 10 mm qui dépassent, il me semble. Et ça expliquerait tellement de choses, niveau symptômes...
Toi, en revanche, sur les tiennes, ça a l'air de se tenir beaucoup mieux, de moins déborder du crâne, ou, dirait-il, lui, d'encore moins déborder du crâne... Donc... Rassure-toi ? Mais... Retour à zéro ? Même si, malgré mon état qui me permettra peut-être pas de poursuivre bien loin, je lâche pas tout à fait cette piste... Ça me dirait bien d'en consulter un autre, ou après mon IRM ? Mais que je ne ferai probablement pas, dans ce contexte épidémique. Donc... retour... au néant...
Merci à Mila et à toi (et à Ewen ?) d'avoir fait vite... Mais... Désolé... Pas (encore) d'eurêka... alors que...
Et maintenant WeTransfer "Les vétos" tu peux ; )

...



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[taisage]
-> jardinage
...
J'ai décidé de tirer un trait sur la parole.
-> thérapie par le jardinage.
(La dépression, les nouvelles voies de la guérison | ARTE Regards, 21')
+
Le projet est d'inspiration philosophique. Le jardinier entre dans la boucle de l'éternel recommencement de la nature, du cercle de la vie. Une démarche très bénéfique contre la dépression.
(La dépression, les nouvelles voies de la guérison | ARTE Regards, 24'10)



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[programme]
...
(Ce que m'a pris et m'a appris la dépression | Céline Curiol | TEDxMinesNancy, 2')


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[neutralisage]
...
(Ce que m'a pris et m'a appris la dépression | Céline Curiol | TEDxMinesNancy, 13'30)


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[physio-logique]
...
(https://www.businessinsider.fr/11-symptomes-physiques-de-la-depression-a-connaitre/#des-douleurs-chroniques-aux-articulations-et-dans-les-muscles-peuvent-etre-liees-a-la-depression)




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[à romain]


Le vendredi 15 mai 2020 à 19:54:26 UTC+2, romain a écrit :


Je n’ai pas encore eu (ou pris) le temps d’écouter tout ça mais j’ai pensq à toi en entendant la Conclusion extrêmement élogieuse d’Aurélien Bellanger d’il y a 2 ou 3 jours au sujet du film de son amie Justine Triet (ou quelque chose comme ça). Il s’agit apparemment de quelqu’un qui déserte sa vie pour en faire une œuvre d’art et, d’après Aurélien, le montage de cette œuvre est trss intéressant. Écoute-la chronique et, mais comment faire ? vois ce film pour moi parce que je serais curieux de savoir ce que tu en penses. Aurélien dit de la réalisatrice qu’elle est la plus artiste de ses amis, celle qu’il admire et jalouse. Intrigant, non ?


Le vendredi 15 mai 2020 à 22:46:13 UTC+2, karl  a écrit :


Oui, Justine Triet.
La presse ne (comme on dit, et pas qu'au Ramadan) tarit pas d'éloges non plus sur sa Sibyl, que j'ai téléchargée il y a quelques semaines ou mois déjà, mais sans encore avoir eu (ou pris, comme tu dis) le temps de le regarder, car sans en avoir tellement l'envie, je dois dire : à première vue, ça me paraissait très franco-français, psychologique ou que sais-je, du moins par la seule bande-annonce ou que sais-je. Et puis... J'avais vu son film précédent, en plus, Victoria, que je peux te dire assez faible (comme Aurélien le concède lui-même), niveau bon téléfilm et c'est tout, dans mon souvenir. Alors qu'un grand film du même nom, "Victoria", se fait hélas trop discret dans nos palmarès. Presque aussi récent, de 2015, lui, et certes mal titré, et allemand. Mais une pure réussite, et coup de force. D'un certain Sebastian Schipper.
Mais bon, promis, si je survis à cette nuit, ce qui n'est pas gagné, comme j'ai failli (mais vraiment) crever à la dernière, sans comprendre ce qui arrivait, malaise terrible toute la nuit, à peu près blanche, du coup, au bord de la mort, et je crains que ça se profile encore pour la prochaine, et dernière ? Sinon, promis, je regarderai ça. Ça doit quand même être pas mal, je suppose, mais...
Adieu plutôt ?
De nos entretiens, si tu en fais quelque chose, j'espère que tu retireras quand même certains dérapages, notamment trop autopsychologiques : loyal, blabla...
Désolé mais... je crois vraiment que mon corps est en train de mourir... de nous faire ce coup-là... alors qu'hier soir, en un eurêka lumineux, j'ai cru trouver une piste sérieuse de ce qu'il pouvait bien avoir, bordel, la malformation de Chiari, aujourd'hui un neurochirurgien consulté, un peu raide et normatif, ne veut pas me confirmer dans ce sens. Alors que... Bon, mais il a peut-être raison, j'ai probablement pire. Je le sens. Que c'est grave, grave...
Donc désolé...
Et adieu plutôt ?
Sinon je te dirai pour Sibyl, ok. Et je me relis pas, je tombe...
O.K.



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[otteur]
[  ] Montaigne dans un passage des Essais : « Notre fait, ce ne sont que pièces rapportées. »
(Clément Rosset, Loin de moi, p.12)










2020 05 16


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[brachy-logique][formule][otto]
Alors, ce que je vais vous donner ici, c'est vraiment un condensé, d'accord ? On va pas tout voir...
(iSpeakSpokeSpoken - Comment comprendre l'anglais à l'oral, 1'20)

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[brachy-logique][anglais]
On ne vous remerciera jamais assez.
We can't thank you enough.
(cf. Hostiles [film], fin)


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[à Conny]
Le samedi 16 mai 2020  UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Chère Conny,

Par "chance" je suis encore là pour te souhaiter (même une dernière fois ?) ton anniversaire. Mais très brièvement car c'est pas la forme...
Je suis désolé de faire si court mais pour te souhaiter le meilleur, et d'abord d'éviter ce virus – comme jusqu'ici ? –, pour aller loin... loin... et tranquille... et heureuse... et tout et tout... Vraiment le meilleur à toi, et à vous deux, de ma part... (qui s'efface ? et disparaîtra bientôt, d'une façon ou d'une autre ? Comme ça semble, en effet. Je serai désolé, et le suis déjà...)
Bon anniversaire déjà, aussi, donc, et pour tous les 16 mai à venir, chère Conny ! ; )

K...




#
12'


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[astro-logique][bélier][programme][!°]
...
(Elephant [film], 17'45)


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[TP]!![pour romain]
Même si quand on raconte, bien sûr, on peut fabriquer de toutes pièces toutes les fables que l'on veut et, d'elles-mêmes, quoi qu'on fasse, celles-ci prennent la forme qu'ont toutes les aultres. Avec un commencement, un milieu, une fin. Un sens. De sorte que tout le monde s'y retrouve.
C'est bien pourquoi on peut tout raconter comme on veut. Quelque chose a lieu – d'énorme ou d'insignifiant – à partir de quoi, dans le sens que l'on souhaite, sous la forme qu'il faut, se récite presque d'elle-même n'importe quelle histoire qui comprend toutes les autres.
Mais la vie, elle, pourtant, n'a ni queue ni tête. Parfois, les choses se terminent par le début. Alors il n'est plus étonnant que ce soit par la fin qu'elles commencent. Ou bien par le milieu. N'importe quel moment peut prendre la place de n'importe quel autre. Autour d'un événement donné, on peut faire débuter et finir quand on veut un récit, lui conférant l'extension de son choix, ramassant celui-ci pour le réduire aux proportions d'une seule scène (un chat dans un jardin un soir) ou alors l'étirant de manière qu'il comprenne tout ce qui se joue et se représente toujours sur le théâtre du temps. Et si l'on veut aller jusque-là : depuis le moment impensable où le monde sortit du néant jusqu'au moment non moins impensable où, peut-être, il y retournera.
(Philippe Forest, Le chat de Schrödinger, chap. 6, #15, 8'30)
+
Infra :
...
(Premier contact [film], début)
+
[TP][intelligence][surdouage]
... pour eux... le temps n'est pas linéaire...
(Premier contact [film], 1:38')

+
#
[rappel]
Les deux premiers films de Tarantino, Reservoir Dogs et Pulp Fiction, ont eu une influence particulièrement importante sur le cinéma de leur époque. Leur style, à la fois "imitateur et innovateur", a créé un phénomène nouveau dont se sont très vite inspirés un nombre important de films. De même, leur narration non linéaire a également inspiré des films de tous genres qui ont adopté ce désordre dans la narration.
[  ]
Tarantino est un réalisateur qui communique très peu sur ses projets et il est assez difficile de s'y retrouver entre les vraies informations, les rumeurs lancées par les nombreux fans et les projets avortés. En plus de cela, son travail constant sur plusieurs pistes simultanées rend difficile à discerner tous les projets sur lesquels il travaille. De manière générale, l'abondante culture cinématographique de Tarantino nourrit ses projets, toujours originaux, à l'exception de Jackie Brown, adapté du roman Punch créole d'Elmore Leonard.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Tarantino)


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[TP]!
À celui qui semble écrire un journal intime – Tu parles de quoi là-dedans ?
– Seulement  de ce qui relève de ma compétence.
– C'est-à-dire ?
– De ma propre histoire.
– Tu racontes l'histoire de ta vie ?
– Surprenant, hein ?
– Ça parle de moi ?
– Maintenant, oui.
(Les huit salopards [film], 49'30)

#
[philosavis]
A, en menaçant B d'un pistolet sur la tempe : – Si tu continues à parler comme tu le fais [ ]...
B – Non non non... C'est toi qui a parlé de politique ! Moi je voulais pas !
(Les huit salopards [film], 34'15)

#
[STO][DTO]
Vous avez entendu, les parasites ? Au travail !
(Les huit salopards [film], 37'15)


#
[1976]
Génération rebelle ou La Tête dans les nuages au Québec (Dazed and Confused) est un film américain réalisé par Richard Linklater, sorti en 1993.
[  ]
Le film acquiert au cours du temps un statut de film culte et générationnel (en tout cas aux États-Unis).
[  ]
1976. C'est le dernier jour de classe dans une petite ville texane. Après le bizutage traditionnel des futurs lycéens, les différents protagonistes fêtent le début des vacances en buvant, fumant, faisant les 400 coups, … La soirée sera l'occasion pour les personnages de se rapprocher, s'affirmer, évoluer ou tout simplement s'amuser.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ration_rebelle)


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[neutralisage]
... impartialité de la justice ≠ justicier...
(Les huit salopards [film], 48'20)



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[à gilles]
Le samedi 16 mai 2020 à 21:29:49 UTC+2, Gilles a écrit :


La famille Quénot qui nous a rendu visite aujourd'hui avec Christine, son mari Thomas et leur fils Mathurin âgé de 8 mois nous a chargé de vous transmettre à tous les deux leur sincères amitiés.

Bon week-end,
P@p.


Le samedi 16 mai 2020 à 21:47:45 UTC+2, lll lkll llllla écrit :


Merci, mais...
Visite nombreuse et dangereuse comme si le déconfinement était synonyme de disparition ou diminution du virus, or pas du tout. Du tout. (Et je vois bien que les gens le vivent un peu comme tel. Et je me doutais que vous le vivriez aussi un peu comme ça. Et pourtant... Et pourtant, ça rigole pas du tout et pas plus qu'il y a un mois.) Heureusement que vous êtes en bretagne, et pourtant... Rien ne nous protège vraiment...
Enfin, si, moi, le fait que je sois déjà (très concrètement) mourant... il y a moins de suspense... Même si ça vous surprendra aussi peut-être, car on s'imagine jamais vraiment... que ça arrive pour de vrai... avant que ça n'arrive vraiment... pour de vrai...











2020 05 17


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[pour manuella]
Captain Fantastic

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[TP]
14'45
18'30
43'30+44'30 je suis un homme libre... il peut s'ffrir ce qu'il y a de meilleur...
50' c'est ce que j'appelle la vie en laisse
...
(La belle et le clochard [film](1955))


#
[childfree][programme]
...
(La belle et le clochard [film](1955), 22')
+
... qu'est-ce qu'un bébé... pourquoi est-ce que tout ici a changé...
(La belle et le clochard [film](1955), 28')
+
... c'est ce que j'appelle la vie en laisse...
mais plus loin le monde est à nous !
– Mais qui s'occupera du bébé ?
(La belle et le clochard [film](1955), 50')
+
(et pourtant, ils se reproduisent. et lui se laisse passer la corde au cou.)
(La belle et le clochard [film](1955), 1:13'30)



#
[TP]
(V)
"Mary/Marie
Mary Lou/ Marilou"
(La belle et le clochard [film](1955), 25'15)


#
[LT][TP]
... mais [l'accès] c'est interdit...
... je sais, c'est pour ça que c'est excitant... et ça te fera de jolis souvenir... wouh ouh, ça c'est la vie !...
(La belle et le clochard [film](1955), 52')


#
[autophilosophe]
Boris – Fin de citation.
– Boris est un philosophe.
(La belle et le clochard [film](1955), 56'30)


#
[alzheimer]
(le cas du chien César)
... il n'a plus d'odorat mais il faut pas lui dire...
... je vous ai déjà parlé de mon grand-père ?
Oui, mille fois.
Ah ?...
(La belle et le clochard [film](1955), ... + ... + 1:14'30)
... hélas nous savons que tu n'as plus d'odorat.
Quoi plus d'odorat ? (La belle et le clochard [film](1955), 1:10')









2020 05 18


#
[psycho-logique]
Que répondre à ceux qui voient le monde ne tout « psy » ?
Élargir les yeux de ceux qui vont en tout « psy ».
Agrandir la vue de ceux qui voient en tout « psy ».
Ouvrir les yeux de ceux qui voient (la vie) en tout « psy ».
Les grands ne voient pas le monde en tout « psy ».
C'est tout petit de voir la vie en tout « psy ».
C'est tout petit de voir la vie en tout « psy ».
C'est tout petit de voir les choses en tout « psy ».
C'est si petit de voir le monde en tout « psy ».
C'est tout petit de voir nos maux en tout « psy ».
C'est tout petit d'interpréter en tout psy.


#
I must confess that the very happiest moments of my life have been spent in the wilderness of the far west with the plentiful supply of dry pine logs on the fire.  I would not...  I would sit cross legged, enjoying the genial warmth, and watch the blue smoke as it curled upwards.
Scarcely did I ever wish to change such hours of freedom for all the luxuries of civilized life.
(Les frères Sisters [film])
(http://transcripts.thedealr.net/script.php/the-sisters-brothers-2018-KrGy)



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[no effort][simplexité]
There's only two solutions, of course: hard labor and good luck.  I've been working on a third solution for many years.  One that is simpler, faster, more certain.  And I think today, I found it.
(Les frères Sisters [film])
(http://transcripts.thedealr.net/script.php/the-sisters-brothers-2018-KrGy)



#
Le loup meurt dans son pot ?


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[TP][àmouréinventer]
– So, you having a nice time?
– Can you keep a secret? I'm trying to organize a prison break. I'm looking for, like, an accomplice.
(Lost in translation [film])





2020 05 19

#
Otto - En pointillé, Daniel Arasse e(s)t moi // Suicide, Édouard Levé


#
Faire le tour de la vie, et c'est le tour de la mort.
Le tour de la vie ; au tour/autour de la mort.
Le tour de la vie ? Au tour/autour de la mort.

#
Vivant un jour, mort un autre.
Vivant un jour, mort... le suivant.


#
Savourer chaque journée.
Savoure et chaque jour.
Savoure et chaque journée.


#
[1976]
par judicaël, avec lucie et loïc W. - 1976-2006-2020 [pour cadeau d'anniversaire karl]



2020 05 20


[  ]




2020 05 21

#
C'est un qui s'éteint.

#
[otto karl][symplicité]
Il est mauvais qu'une chose devienne deux. On ne doit rien chercher d'autre dans la voie du Samouraï. Il en va de même pour tout ce qu'on appelle Voie. Celui qui a cette compréhension sera ouvert à toutes les Voies et sera toujours plus en accord avec la sienne.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 9'30)


#
[goût]
C'est un bon livre. [  ] Prenez-le, je l'ai fini.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 15')
+
(discussion autour de livres avec une filette anonyme. à qui il refile le même livre.)
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 37'10)
+
... compte-rendu de sa lecture... et il lui offre le livre sur la Voie Samouraï... Et c'est bien ?... Moi ça m'a beaucoup plu. C'est pas exactement une histoire, mais plutôt...
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:39')



#
[brachy-logique]
(Écrivant sur un mini-bout de carton)
– Merde, [  ] c'est ridicule. Je peux pas écrire aussi petit.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 16'30)
+
#
[amphibo-logique][formule][!°]
(Un autre lit sur un même mini-bout de carton un message et dit)
A – Ça veut dit quoi, bordel ?
B – C'est de la poésie.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:'03'50)

#
[réêl]![ARG]
Voir le monde comme un rêve est un bon point de vue. Quand on fait un cauchemard, on se réveille et on se dit que ce n'était qu'un rêve. Il est dit que le monde où nous vivons n'en diffère en rien.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 19'30)
=
It is a good viewpoint to see the world as a dream. When you have something like a nightmare, you will wake up and tell yourself that it was only a dream. It is said that the world we live in is not a bit different from this.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 19'30)


#
[diét/éthique][humour]
Among the maxims on Lord Naoshige's wall there was this one : "Matters of great concern should be treated lightly." Master Ittei commented, "Matters of small concern should be treated seriously."
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 23')
=
[  ] "Les questions importances doivent être traitées avec légèreté". [  ] "Celles sans importance doivent être traitées sérieusement".


#
– Quelle langue il parle ?
– Le français.
...
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 41'17)



#
[mort][âge]
– Vois s'il est mort.
– Je crois qu'il ne vieillira pas plus.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 51'30)



#
[âge][politique][covid]
– On dirait que tout change autour de nous [  ]
[  ]
– Comme tu disais... On dirait que tout change autour de nous. Rien n'a plus de sens.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 50' + 52'45)



#
(V)[LT]
(il arrive dans un décor de friche)
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 48'45)
(via un immeuble, escalier, il (français) lui montre un beau point de vue, périurbain, depuis un toit. Il s'obstine à parler français, personne le comprend. Il dit "karl" par "car le soleil va se coucher"... )
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 54'15)


#
(V)[poste][HN][mulimédia]
(un vieux fixe et très près devant son poste de télévision dessin animé, et livres devant lui. Facilement expoitable.)
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:00 + 1:01)
+
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:11)


#
(V)[TP]
enseigne "out of time" clignote et affiche "time"
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:14'40)



#
... tout le monde veut être immortel... et pense être l'exception...
(Time Out [film], 1:33' (en VO sur Amazon Prime))
//
Extrait (lu par moi TP) de Ma chère Lise, Vincent Almendros


#
[TP]["temps perdu"]
– Vous avez perdu beaucoup de temps, [  ].
– Vous aussi [  ]
(Time Out [film], 1:36'20 (en VO sur Amazon Prime))





2020 05 22

#
(V)[poste]
(Jeune fille devant le poste de télé)
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:14'50)


#
[écologie]!
– Il y a en a plus beaucoup de gros salauds de [ours] noirs par ici. Quand on en a un dans le viseur, on le loupe pas.
– Vous les tuez pour ça ? Parce qu'il y en a plus beaucoup ?
– Je comprends pas bien ta question.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:18')


#
[PM][écologie][moyenhomme]
– Dans les cultures anciennes, les ours étaient les égaux des hommes.
– Ici [aux USA], c'est pas une culture ancienne.
– Parfois, ça l'est.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:19')

+

#
Parfois, il faut s'en tenir aux voies anciennes. De la vieille école. Je sais que tu me comprends.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:38')





#
[politique][féminisme][neutralisage]
... tu te rends compte que tu as buté un femme ?... macho... j'ai pas buté une femme, j'ai buté un flic... elles veulent l'égalité, je lui donne l'égalité...
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:22')



#
[éco-logique]
... moment présent... bien le comprendre... et ainsi rein d'auter à poursuivre...
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:24')


#
[mort][TP]
– Plus rien n'a de sens.
Mourant – C'est bon, [  ]. J'ai vu tout ce que j'ai besoin de voir.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:42'45)
=
– It's like you said, : better you than me, right ? Nothing makes any sense any more.
– It's OK, Louie. I've seen everything I need to see. Do me one favour, though.  One favour.
– What do you want me to do ?
– You take this book, and read it some time. Then, later on, you can tell me what you think.
(Ghost Dog, la voie du Samouraï [film], 1:42'20)


#
[intelligence][brachy-logique][formule]
– [Tout est subjectif.]
interprète – "All is subjectiv...". Si ça a un sens
– N'élabore pas.
(The limits of control [film], 4'15)



#
Le vendredi 22 mai 2020 à 11:28:48 UTC+2, Gilles  a écrit :

Karl,

Je ne peux te joindre ni sur ton téléphone portable, ni ton téléphone fixe, tu ne répons pas au mails, comment faire pour te joindre?
Merci de faire signe s’il te plait.

Le 22 mai 2020 à 12:54, lll lkll lllll  a écrit :

Signe.
Mais déconnecté.
Mal mal... (Encore une nuit à peu près blanche car épileptique d'enfer, après des journées où je me plus arqué, enfin "je"... mon squelette...)
Me reconnecte tout à l'heure, j'espère.

Le vendredi 22 mai 2020 à 17:23:33 UTC+2, Gilles  a écrit :


Alors, c’est pas la grande forme à ce je comprends dans ton message. Que pense tu faire dans un futur proche pour mettre fin à tous ces symptômes pour le moins désagréables? Prévois-tu rencontrer le médecin de Paris 11ème afin qu’il poursuive ses investigations et peut-être une hospitalisation pour effectuer des tests dont il a peut-être déjà l’idée.
Je ne peux pas encore aller à Nemours au vu des restrictions kilométriques COVID-19 mais je pense que ça devrait s’alléger début juin, donc si tu le souhaites, je pourrai te véhiculer pour aller à Paris, même si je crois qu’avec un masque, le risque reste limité dans les transports publics avec les dispositions qui ont été prises.
Tu me dis si tu retiens ou pas ma proposition et on en reparle.

À très vite par mail si tu es connecté,

P@p.

Le vendredi 22 mai 2020 à 19:35:52 UTC+2, lll lkll lllll  écrit :

Pas la grande forme, c'est le moins qu'on puisse dire.
Donc n'en parlons plus. (Car je vois bien que de ton côté on est encore dans la minimisation, du mien ""crois-moi"" que c'est une autre chanson.)
Et alors disons que j'attends de voir si c'est la fin vraie de vraie, comme ça y ressemble – par le corps qui lâche ou moi qui l'aide, acculé, au boit du bout – ou s'il y a une part de conséquences de mes manip et prise de médocs. J'essaie de tenir pour voir, savoir, mais je promets rien.
Je dis juste une chose : les symptômes neurologiques dont souffre Manuella sans qu'on en trouve la cause et qu'elle a eu la bonté de me cataloguer font un sérieux écho aux miens, mais les miens sont à la puissance 10. L'impatience sévère qu'elle a dans les jambes, par exemple, moi c'est toute la moelle épinière, et le cerveau. Je n'aurais que ça, ce serait déjà invivable...
Bref, je passe. À quoi bon ?
Mais merci.
Et c'est pour dire : maladie génétique (rare) ? On sait qu'elles peuvent être évidemment beaucoup plus fortes et invalidantes chez un sujet que chez un autre. Etc.
Non, le médecin du 11e, que j'ai consulté une deuxième fois par vidéo, bien qu'amical, ne semble pas très pressé de donner suite, apparemment, et dans mon état et la situation je peux évidemment pas aller le voir. Et à quoi ? C'est le premier à admettre vraiment qu'il voit pas ce que ça peut être et à ne rien me donner.
Mais merci quand même...




#
[détail][autophilosophe]
– Vous êtes médium ?
– Non. Observateur, c'est tout.
(The Mentalist, S1E1, 4', sur amazon Prime + capture écran du 20200522)



#
[taisage]
Parfois, j'aime quand dans les films, les gens restent là, sans rien dire.   [silence]
(The limits of control [film], 35'35)




#
(V)[nuit][PMLOIKJU]
(The limits of control [film], 38')











2020 05 23


#
[à gilles]suite


Le 22 mai 2020 à 19:35, lll lkll lllll a écrit :


Pas la grande forme, c'est le moins qu'on puisse dire.
Donc n'en parlons plus. (Car je vois bien que de ton côté on est encore dans la minimisation, du mien ""crois-moi"" que c'est une autre chanson.)
Et alors disons que j'attends de voir si c'est la fin vraie de vraie, comme ça y ressemble – par le corps qui lâche ou moi qui l'aide, acculé, au boit du bout – ou s'il y a une part de conséquences de mes manip et prise de médocs. J'essaie de tenir pour voir, savoir, mais je promets rien.
Je dis juste une chose : les symptômes neurologiques dont souffre Manuella sans qu'on en trouve la cause et qu'elle a eu la bonté de me cataloguer font un sérieux écho aux miens, mais les miens sont à la puissance 10. L'impatience sévère qu'elle a dans les jambes, par exemple, moi c'est toute la moelle épinière, et le cerveau. Je n'aurais que ça, ce serait déjà invivable...
Bref, je passe. À quoi bon ?
Mais merci.
Et c'est pour dire : maladie génétique (rare) ? On sait qu'elles peuvent être évidemment beaucoup plus fortes et invalidantes chez un sujet que chez un autre. Etc.
Non, le médecin du 11e, que j'ai consulté une deuxième fois par vidéo, bien qu'amical, ne semble pas très pressé de donner suite, apparemment, et dans mon état et la situation je peux évidemment pas aller le voir. Et à quoi ? C'est le premier à admettre vraiment qu'il voit pas ce que ça peut être et à ne rien me donner.
Mais merci quand même...



Le samedi 23 mai 2020 à 10:34:26 UTC+2, Gilles a écrit :


Tu sais que je n’ai jamais approuvé les auto-manipulations que tu t’imposes depuis un certain temps déjà. En plus du danger (relatif) que cela peut représenter, il n’est pas certain que ce soit les bons gestes que tu pratiques…
En ce qui concerne l’impatience que tu ressens dans les jambes, oui, c’est désagréable et connu dans la famille. Ta mère en souffre (moins maintenant) depuis sa grossesse te concernant, et a toujours l’angoisse d’une crise au cinéma, théâtre ou autre.
Moi, je connais ce désagrément mais à plus petite échelle. Je sais que marcher ou faire du vélo m’éloigne probablement de cet état de fait.
Je te joins en pièce jointe un article que tu as probablement déjà consulté, mais au cas où?
Une prise de sang pourrait peut-être aider un généraliste à poser le diagnostic. À ce sujet j’ai vu qu’il y avait un médecin généraliste à côté de chez toi: Dr Béatrice CAVALLI-SALLES (juste une info). Je sais que tu as déjà connaissance d'un centre médical à Nemours. Des crises d’impatience dans les jambes te conduisent forcément à des insomnies. Il faudrait diagnostiquer et traiter au plus vite.

Tu fais tes courses désormais où tu te fais toujours livrer?

A+ P@p.


Le samedi 23 mai 2020 à 13:39:04 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Un jour, après ma mort, tu me reliras mieux.
L'impatience dans les jambes j'en souffre depuis toujours, il ne s'agit plus de ça. Et s'il n'y avait que ça...
(Tu crois vraiment que je serais dans cet état, que tu sembles encore à des années lumières de (daigner) concevoir, au bord d'en finir avec ma propre vie, mais vraiment, pour un problème de jambes sans repos ?)
Que te dire ? Comment te faire comprendre ?
Abandonner...
(Mes courses ? C'est à peine si j'ai encore l'énergie de les commander, et même plus vraiment, en fait... Voir la vidéo dans mon « testament pragmatique »... Etc.)
Abandonner...



Le samedi 23 mai 2020 à 14:44:28 UTC+2, Gilles  a écrit :


MAIS ALORS SOYONS PLUS CLAIRS stp, QUE PEUT-ON FAIRE POUR TOI À NOTRE NIVEAU ??





#
[Mon autodiagnostic : SEP directement progressive ?]

Top 50 des symptômes les + courants dans la #SEP : cette maladie est vraiment géniale :/
La sclérose en plaques est une maladie du système nerveux central (SNC) dont les symptômes peuvent toucher presque tout, de la tête aux pieds. La maladie est tellement variable qu’il est impossible que deux personnes atteintes de SEP présentent exactement la même combinaison de symptômes. Comme les symptômes de la SEP imitent des dizaines d’autres affections, il est également important de noter que cette liste n’est pas exclusive à la SEP.
Voici 50 symptômes les plus courants dans la SEP :
Problèmes sensoriels :
– Sensations anormales (dysesthésies)
– Engourdissement , fourmillements, sensation de brûlure ou sensation de crispation
– Avoir des fourmis
– Démangeaisons sévères (prurit)
– Hypersensibilité au toucher
– Douleur – aiguë ou chronique, légère à sévère
– Perte de proprioception (sens de la position du corps dans l’espace)
– Incapacité à détecter les vibrations
– Altération du sens du goût ou de l’ odorat
– Névralgie du trijumeau – douleur lancinante au visage
– Le signe de L’Hermitte – sensation de choc électrique le long de la colonne vertébrale et dans les membres lorsque vous pliez votre cou en avant ou en arrière

Problèmes moteurs :
– Perte de force ou faiblesse musculaire
– Perte de tonus musculaire (hypotonicité) ou augmentation du tonus musculaire (hypertonicité)
– Spasticité – muscles continuellement contractés et / ou spasmes musculaires
– Myoclonus – contractions musculaires soudaines et involontaires
– Tremblement
– Chute de pied
– Problèmes de marche, troubles de la marche ou problèmes de mobilité
– Paralysie
– Perte d’équilibre
– Perte de coordination (ataxie)

L’ataxie cérébelleuse peut causer :
– Ataxie de la démarche – marche non coordonnée
– Nystagmus – mouvements oculaires nerveux
– Tremblement intentionnel – tremblements lors de tentatives de mouvements fins
– Hypotonie – incapacité à maintenir une posture stable
– Dysdiadochokinésie – incapacité à maintenir un rythme constant
– Dysmétrie – contrôle réduit de l’amplitude des mouvements, ce qui entraîne des mouvements des membres trop ou moins élancés
– Dysarthrie – changements dans la production de la parole, notamment confusion, articulation peu claire des mots et difficulté à contrôler le volume
– Dysphonie – changements dans la qualité de la voix, y compris enrouement, souffle, tonus nasal et mauvais contrôle de la hauteur.
– Dysphagie – difficulté à avaler

L’ataxie vestibulaire peut causer :
– Perte d’équilibre
– Vertiges – vertiges, nausées et vomissements
– Nystagmus – mouvements oculaires nerveux

L’ataxie sensorielle entraîne :
– Perte de sens de la position du corps (proprioception)
– Incapacité à détecter les vibrations
– Signe de Romberg

Problèmes de vue :
– Névrite optique – perte de vision, douleur aux yeux, perte de vision des couleurs
Diplopia – vision double
– Vision floue
– Éclairs de lumière en vision périphérique

Problèmes d’audition :
– Perte auditive
– Acouphène – bourdonnement dans les oreilles
– Hyperacousie – sensibilité anormale ou intolérance aux niveaux sonores quotidiens ou au bruit

Changements cognitifs :
– Problèmes de mémoire à court et à long terme
– Difficultés d’attention
– Ralentissement de la parole ou de la vitesse de traitement de l’information
– Problèmes de conceptualisation abstraite
– Difficulté à trouver les bons mots
– Confusion ou surcharge sensorielle

Changements émotionnels :
– Dépression
– Détresse et anxiété généralisées
– Sautes d’humeur ou labilité émotionnelle
– Pseudobulbar Affect (PBA)

Problèmes vésicaux, intestinaux ou sexuels :
– Incontinence urinaire , hésitation, urgence, fréquence, rétention ou fuite
– Constipation , diarrhée ou incontinence intestinale
– Impuissance, libido réduite ou incapacité à atteindre l’orgasme
– Sensation génitale réduite ou sécheresse vaginale

Les troubles du sommeil :
– Insomnie
– Narcolepsie
– Syndrome des jambes sans repos (SJS) ou mouvements nocturnes
– Troubles respiratoires du sommeil

Autres symptômes :
– Fatigue
– Mal de tête et migraine
– Problèmes de respiration
– Sensibilité à la chaleur
– Problèmes de régulation de la chaleur et du froid
– Symptômes paroxystiques
– Les saisies

(https://sep.g-station.com/2019/01/29/top-50-des-symptomes-les-courants-dans-la-sep-cette-maladie-est-vraiment-geniale/)




#
[diét/éthique]
... quand je mange, je manje, quand je dors je dors...
(Sogyal Rinpoché, Le livre tibétain de la vie et de la mort, #2, 3:40'30)

#
[méta][formule]!
Rassemblez des poèmes, des citations ou des extraits d'enseignement qui vous ont ému au fil des années, etayez-les toujours près de vous pour vous inspirer.
(Sogyal Rinpoché, Le livre tibétain de la vie et de la mort, #2, 3:43')



#
[programme]
.. le repleuplement de la terre... faudrait que tu fasses ta part...
(Interstellar [film], 4'30)

#
(V)
... porte s'ouvre devant lui sur une grande bibliothèque de livres...
(Interstellar [film], 14'30)


#
[pionnier][maudit]
– C'est comme si on avait oublié qui on était. Des explorateurs, des pionniers... Pas des agents de gardiennage.
[  ]
– Né 40 ans trop tôt, ou 40 ans trop tard. [  ] Tu avais un don autrefois. Mais tu pas eu eu l'occasion de le mettre en pratique. Ça me navre pour toi.
(Interstellar [film], 15'40 + 16'30)
+
// Citation Flaubert : Nous autres sommes nés trop tôt ou trop tard, nous aurons fait ce qu'il y a de plus difficile et de moins glorieux : la transition.


#
[amphibo-logique]
Il va falloir vous montrer plus explicite, Monsieur [  ]. Immédiatement.
(Interstellar [film], 27'15)


#
[écologie]
– Animé par la croyance inébranlable que la terre nous appartient.
– Elle n'est pas qu'à nous, non, mais on y est chez nous.
(Interstellar [film], 29')



#
[mort][réêl]
– C'est réjouissant, comme nom.
– Lazare s'est relever d'entre les morts !
– D'accord, mais il a fallu qu'il meurt avant !
(Interstellar [film], 30')


#
[mort][TP][éco-logique]
Ce monde est un trésor mais ça fait quelque temps qu'il nous pousse vers la sortie.
(Interstellar [film], 36'40)


#
[mort]
Maintenant, notre rôle, c'est d'être des souvenirs pour eux [  ].
(Interstellar [film], 37'40)


#
[taisage][àmouréinventer]
– On va passer beaucoup de temps ensemble, à l'avenir.
– Il faut qu'on apprenne à se causer.
– Et aussi à se taire !
(Interstellar [film], 44')

#
[brut][CNV][karl][yolande]
A – Je suis franche, c'est tout.
B – C'est pousser la franchise bien loin.
C – [  ] La franchose n'est pas toujours le mode de communication le plus diplomatique ni le plus sûr avec les êtres émotifs.
(Interstellar [film], 44'15)



#
[TP]["temps perdu"][diét/éthique]
– Ne vous couchez pas trop tard. [  ] Un petit rappel, [  ] : vous perdez votre temps et votre oxygène.
(Interstellar [film], 52')



#
[mort][TP]
Eux ? Ce sont des êtres en 5 dimensions. Ok ? Le temps pour eux peut très bien être une dimension physique de plus. Et le passé peut très bien être un ravin dans lequel il peuvent descendre, et l'avenir un montagne qu'ils peivent gravir. Pour nous, c'est autre chose. Ok ?
(Interstellar [film], 1:15'30)


#
[programme][childfree]
Le jour où on devient parent, on se trouve face à une évidence, c'est qu'on veut tout faire pour que ses enfants se sentent à l'abri.
(Interstellar [film], 1:16'15'')


#
[programme]
Nous ne devons pas penser en tant qu'individu(s) mais en tant qu'espèce.
(Interstellar [film], 1:25')


#
[à Catherine G]




Le vendredi 22 mai 2020 à 19:27:15 UTC+2, galitzine catherine  a écrit :


Cher Karl, Que dirais tu d'aller faire une petite ballade en forêt de bleau dimanche en matinée. Je mettrais mon masque et je passe te chercher à Nemours. Bises. Catherine



Le samedi 23 mai 2020 à 14:20:40 UTC+2, karl  a écrit :



Chère Catherine,
C'est très aimable, mais il faut comprendre que je ne suis plus en état, du tout.
Et pour te répondre, non, je suis seul ici à Nemours, seul, confiné, depuis des mois, me faisant livrer mes courses (mais n'en ayant désormais presque plus la force, car toutes mes forces me lâchent les unes après les autres, et désormais en accéléré), et (donc) mourant... d'une façon ou d'une autre...
Mais je te salue bien, t'embrasse, et MERCI...
K...




#
[à fred]

Le samedi 23 mai 2020 à 20:34:01 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Bon anniversaire, mon vieux ! ; )
Désolé, j'ai pas la force d'en écrire plus cette fois-ci, je suis au plus mal... au bout... La décrépitude en semble à son sprint final...
Mais je te souhaite le meilleur, of course... et, à ce stade, pour éventuellement tout le reste de ta vie (sans ton plus vieil ami pour témoin, mais apparemment il était mal foutu à la base... Oublie...))
K4RL... 3... 2... 1...



#
[à david]


Le mercredi 20 mai 2020 à 18:47:03 UTC+2, David  a écrit :


Salut à toi,

J'apprends malheureusement, par Judicaël, qu'une amélioration de ton état de santé n'est pas au rendez-vous.
Que faire ?
Voir d'autres médecins ?
Jean-Claude Houdret ? Un autre ?
Tout reprendre depuis le début ?
Un psychiatre ? Anti-dépresseurs ?

En tout cas si tu as besoin d'argent pour voir un médecin non remboursé ou qui fait des dépassements, dis-moi.
C'est malheureusement la seule chose que je puisse faire, coincé en arabie saoudite.

Dis-moi.





Le sam. 23 mai 2020 à 21:42, lll lkll lllll a écrit :

MERCI... Merci à toi !
Mais à ce stade, je crois qu'il y a plus rien à faire. (D'ailleurs je peux plus, tout simplement.)
Qu'abandonner...
(Tu repenseras à notre bon temps, dis, nos bons moments quand même, va... Et je t'en souhaite plein d'autres, au moins le double, va !...)
Etc.


Le samedi 23 mai 2020 à 23:45:10 UTC+2, David  a écrit :


OK mais il y a quand même quelque chose que je ne comprends pas.
A t'entendre, tu es en train de mourir.
Mais quand on est à ce point, il y a forcément défaillance d'organe et donc traces probantes de problèmes...
et surtout qu'est ce que tu attends pour te rendre aux urgences et leur faire constater ton état ?
Maintenant qu'on est dans le creux de la vague du COVID...
à ma connaissance, personne n'est jamais mort comme ça, sans cause évidente ...

Réponds moi déjà pour les urgences.




Le dimanche 24 mai 2020 à 01:02:54 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :



Il y a un organe ou non qu'on appelle le système nerveux.
Et plein de signes qu'il dysfonctionne. Ça, les médecins l'admettent. Et si j'en avais la force, je pourrais te faire une liste, mais compte déjà (et puisque tu veux des choses basiques, un peu simple, à l'ancienne) la (très) faible tension, objectivée (depuis des mois), la perte de poids considérable (a priori 20 kg) alors que je mange (même si j'y arrive de moins en moins depuis peu, tout se réduit, s'invalide peu à peu...). Mais, et même si c'est un signe de maladie, s'il y a avait que ça... Si tu savais... L'enfer que j'endure... les troubles neurologiques infernaux...
Aux urgences, je risquerais d'attraper le Covid, si si, et tout ça pour m'en faire rejeter une fois de plus, car la médecine ne trouvant pas me rejette. Elle est un peu comme toi, elle cherche des trucs concrets de son point de vue, du mesurable, dans le sang ou ailleurs. Or... Si tu lis un peu ne serait-ce que sur Lyme, tu verrais que... les gens ont beau être dans une détresse totale, les compteurs sont dans le vert. Lyme fait partie de "affections froides". Mais j'ai un copain qui a déclaré des symptômes de la SEP, eu droit à la ponction lombaire (PL), comme moi, ça n'a rien donné, comme moi, donc officiellement : rien, et c'est seulement 5 ans plus tard qu'une nouvelle PL a révélé qu'en effet il avait la SEP... Comme moi ? Je souffre d'une bonne partie de tous ces symptômes ? Mais la malchance que ce soit une SEP directement progressive, la pire de toutes car sans poussées et direct la phase terminale :
https://sep.g-station.com/2019/01/29/top-50-des-symptomes-les-courants-dans-la-sep-cette-maladie-est-vraiment-geniale/
Et ? Et ? Quand ma soeur me décrit les siens, de symptômes (qui ont commencé à peu près à mon âge), ils font un sérieux échos aux miens, mais les miens sont à la puissance 10. Et pour les siens, neurologiques aussi (mais donc qui touchent tout !), personne ne trouve la cause non plus. (Donc maladie ou terrain génétique (rare) ?)

Et tu négliges encore une chose, entre autres, c'est qu'ils sont tellement insupportables, d'autant qu'ils s'aggravent et désormais en accéléré, m'envahissent totalement, et m'anéantissent, que la mort que j'annonce arrivera soit par (le covid, certes, sinon par) eux soit par le suicide, et crois-moi que c'est pas une menace, c'est du très concret, ça le devient, (un peu plus) tous les jours, je voudrais tellement pas mais j'y suis acculé. Ça devient tellement terrible, infernal, invivable, à l'usure et en soi, et pourtant – comme dans un cauchemar qui s'ajoute à l'autre – incompris (la preuve, encore), de près comme de loin, et donc incompris en charge. Ma situation est vertigineuse... Je te dis, comme un (double) cauchemar... et un enfer... Car en plus est venu se greffer le covid (et le confinement – pas un seul contact réel depuis presque 6 mois), et là... fin des haricots... Car plus rien n'est possible. Ni régime alimentaire que j'avais mis en place, si imageries ni soins médicaux, ni dentaires qui étaient mon dernier recourt : faire retirer une dent dévitalisée voire tous les plombages – ce qu'une dentiste spécialisée a d'ailleurs refusé de faire, vu mon état, et c'était cet hiver. Je vais même pas à la pharmacie chercher des médocs anti-épileptiques prescrits l'autre jour par une neurologue consultée en vidéo... qui reconnaît bien des symptômes neurologiques, ça, ça fait aucun doute, mais... comme les autres, ne voient absolument pas ce que ça peut être... Évidemment sans chercher plus loin. C'est pas sa vie... Ce n'est que la mienne, un inconnu, dans sa propre démarche, soutenue ni suivie par personne... Donc facile de m'abandonner...
Etc.
Etc.
Tu sais, il faut parfois se résoudre... et cesser peut-être d'aller quémander une aide qui depuis 3 ans se montre impuissante et indifférente... Je tombe dans un creux...
J'ai pas de pot. Du tout. Mais le pot j'ai jamais eu, si ? Donc se résoudre à ce que soit ma vie, jusque dans ma mort ?


Le dimanche 24 mai 2020 à 02:06:00 UTC+2, David  a écrit :


Les probabilités d'attraper le COVID sont faibles je pense à Nemours.
Regarde le frère d'Ophélie, son enfant, la mère etc. Ils ont quitté les urgences avant hier. Il ont passé toute la période COVID dans un service d'urgence. En faisant des aller-retour chez eux, sans masques, mangeant ce qu'ils trouvaient... Ils ne l'ont pas attrapé.
Bref, ta peur du COVID me semble démesurée ... ça vaudrait le coup de reprendre les examens à zéro... d'aller t'acheter à manger puis les médicaments prescrits, explorer les dernières pistes, re-explorer les premières.







2020 05 24


#
0 à 8 ans : Lannion
Kerguiniou (campagne)
Notre chien Diwal
Aller manger à la cantine (le trajet et la cantine)
Notre chien Vicq ?
Apprendre à faire du vélo
Passage(s) à Tréniac, au bord de la rivière
Sports d'hiver à Megève
Notre chien Vicq
...

8 à 9 ans : Lorient
Notre place Alsace-Lorraine (à Lorient)
Mon copain fils de boulanger
...

9 à 11 ans : Dinard
Vieux magnétophone (offert par mamie)
Jeux avec "Fredi" (faux karting bricolé avec diable et patin, Amstrad CPC6128...)
Réussite scolaire, spacialisée par Jean-François Comyn
Réussite à la voile et régates en sélection d'équipe d'Ile-et-vilaine
Séjour compétition voile à Serre-Ponçon (avec l'équipe & co)
Vacances scolaires à Chamonix
Frédéric Garcin, Sébastien Voisine...
Ludvina Collet
Télévision
...

12 à 15 ans : Saint-Malo
Maison et jardin rue Émile Souvestre
Julien Lebouffan
Ma deuxième chambre Rue du bas de l'île
Voyage scolaire en Italie (Nathalie Husson...)
Voyage scolaire en Allemagne (Rosenheim)
Séjour en colonie de vacances en Allemagne avec association (les Franca ?)
3eme A
Les goûters préparés par maman, à mon retour du collège : lait frais et pain au Nutella
Les évadés du temps (bibliothèque verte)
...

16 à 19 ans : Saint-Malo
L'internat !
la TWK (Thomas, Vincent, Vincent, Karl)
Midis dans les cafés en équipe (TWK) : billard
Mickaël Bizien (& co)
Les étés (en duo) avec Patrice Fleury (plage du Minihic et chez lui)
Mobylette
Chaîne hi-fi
Apprentissage de la guitare
Résilience (pygmalion) en physique-chimie
Réussite aux épreuves du Bac de français et joie avec maman devant les résultats sur minitel
Auto-pré-philosophie et philosophie
Queen (Wembley 86), Extreme, Guns n' roses, Pearl Jam, Soundgarden, Nirvana, Frank Black ("Teenager of the year")...
Voiture (4L)
Goûters devant "Retour vers le Futur"
Jocari sur le parking
Équipe Lebouffan (les après-midi chez Patrice Lebouffan...)
...


19 à 22 ans : Rennes
Vie en solo étudiant à Rennes
Découverte France Culture (+ Télérama programme)
Nietzsche
Musiques : Jay-Jay Johanson, Björk "Homogenic", Jeff Buckley, Radiohead, Blonde Redhead, Trip Hop dont Tricky ("Premillenium tension"), Faith no more ("King for a Day... Fool for a Lifetime") ("Placebo, Cake, Joseph Arthur...
Fnac
Julie Caré ("camarade de classe")
David Sergent
Nicolas Boisnard
professeur-animateur FLE pour E.F. (à Saint-Malo) ! (Sibylle & Andrea Herzer, Sarah Bilge... Cornelia Queck...)
Voyage à Leipzig (février)
...


22 à 25 ans : Paris
Paris !
Judicaël Denecé
Médiathèques !
Le Forum des images
(Pré-) Pierre Barré
Voyage solo en Suisse puis séjour accueil (Marie-Laure Famille) près de Ciboure
Weekend scooter dans Paris
...


25 à 29 ans : Leipzig
Avec Conny Queck, convalescence
Kartoffelbrot
Séjours chez david, rue Hermel (Paris 18e)
Privat Dozen
Pierre Barré
Nouvelle Vague (dont Jean Rouch...)
"Copenhague"
Kebab
Roland Barthes
Potlatch (Guy Debord)
Meilie Hanke
W.G. (équipe colocation) !
Ruines (urbex) !
(toute ma période à) LEIPZIG !
Radiohead, Alain Bashung, Alain Souchon, Camille Bazbaz, Mars Volta ("De-Loused in the Comatorium"), The Sea and Cake ("Nassau"), The strokes, The White Stripes, The Shins... la nouvelle chanson française... dont Philippe Katerine... Dominique A, Mathieu Boogaerts, Les Hurleurs...
Séjour en Écosse (Glasgow) comme "garçon de ferme" bio avec Meilie !
Voyage découverte sud de le France (solo puis avec Meilie : "On dirait le süd")
...


29 à 32 ans : Marseille
Marseille (rue de ma fenêtre)
Passages et séjours en Espagne (chez David)
Voyages en Italie (x2), via (bloqués en) Hollande, en Suède (chez Ida Muinos)...
Voyage à Leipzig (mon concert multimédia "(not) love songs")
Calanques
Kamel Hebheb
Deele M. Andrée
Postradio
Sur les routes de France !
Schierel (en chaumière amicale, chez Rainer et Pinni Andrée)
Vélib les nuits dans tout marseille
...


32 à 39 ans : Bessèges
Bessèges
Dans les colines
Voyage, avec Deele, en Égypte (chez David), en Grèce, en Allemagne...
Voyage solo dans les Cévennes
Voyage solo en Bretagne
Mes/Les 4 saisons à Gévezé
Magali
Invitation en Chine !
Hiver résidentiel et créatif à Leipzig Zollschuppenstraße (grâce à Michael Prilop)
...


39 à 44 ans
Marie Solier
La Roseraie !
La Maison de la poésie
Erwan Desplanques
Vincent Almendros
Été (peinard et chanteur) en Bretagne et Normandie avec Marie
Séjours à la ferme en Normandie (chez les parents de Marie)
Séjour à Coltines (chez Bernard Lepers, avec Marie, avant la chronicité de la maladie dégénérative)
Romain Villet
Soirée hommage Robbe-Grillet à la Maison de la poésie
Soirées série "Heidi"
Session (néo)westerns
...




#
[mort][noirage]
... on découvre que la vie est terriblement incertaine...
(Deux hommes dans l'ouest [film], 10')
+
...
(Deux hommes dans l'ouest [film], 15'10)


#
[âge][àmouréinventer]?!
... ne pas se marier... rester libre...
(Deux hommes dans l'ouest [film], 12')
+
infra : (Bone Tomahawk [film], 46')


#
[physio-logique][diét/éthique]
... si je bois de l'alcool sans avoir manger avant... je tiens pas l'alcool...
(Deux hommes dans l'ouest [film], 15'30)

#
[âge]
... 46 ans... bon, d'accord, 50 ans...
dans 25 ans je serai comme toi
(Deux hommes dans l'ouest [film], 27'10)



#
[-,'-][PMLKIO90]
– Quand on rentre dans la civilisation de cette façon-là, on sait pas par où commencer.
[  ]
– Comment font les pauvres pour prendre un bain ?
– Ils s'en passent.
(Deux hommes dans l'ouest [film], 1:24'20)







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Saint-Malo. La boutique Axelle H va fermer ses portes
Une page se tourne Intra-muros. Après vingt ans de présence, la boutique de chaussures femmes Axelle H va fermer. Cette adresse avait ses inconditionnelles.

La boutique de chaussures haut de gamme Axelle H va fermer ses portes à la fin du mois. | OUEST-FRANCE
Isabelle LÊ. Publié le 13/05/2019 à 07h35

La boutique Axelle H va baisser le rideau, à la fin du mois. Comme sa petite sœur, Axelle etc., située à quelques pas.
Axelle Hory, sa propriétaire, avait ouvert cette adresse malouine au 1, rue des Merciers, en 1999. “ Cela aurait fait vingt ans en juin. ”
La boutique, spécialisée dans les chaussures haut de gamme pour femmes, avait ses fidèles. Une autre adresse avait ouvert à proximité, en 2006, avec des prix plus doux. Baptisée Axelle etc., elle est tenue par le mari d’Axelle, Laurent Caillard.
Les deux commerces vont fermer aux alentours du 30 mai. “ C’est un hasard, nous avons vendu en même temps ”, sourit Axelle Hory.

Le couple a d’autres projets et ferme “ par choix. Nous allons changer de voie ”. Axelle se dit “ ravie et triste ” à la fois, de lâcher la barre de sa boutique. “ J’ai pensé à mon entreprise nuit et jour pendant vingt ans. Ça a été une belle aventure. ”

Des attaches familiales Intra-muros
Le couple a des attaches familiales dans les remparts. “ Mes parents résidaient Intra-muros. Ma mère a tenu une boutique, rue de Dinan, pendant près de vingt ans”, rappelle Axelle. “Quant à la mère de mon mari, elle tenait l’enseigne Look, où l’on trouvait des vêtements haute couture des marques Rykiel ou Jean-Paul Gaultier. Des clientes nous ont connus, alors que nous étions tout petits. De notre côté, nous avons vu passer des générations entières, des grands-parents aux petits-enfants ! ”

Au moment de changer de cap, les responsables tiennent à souligner la fidélité de leurs clientes malouines. “ Nous avons compté un peu dans leur vie, ça fait plaisir ”, souligne Laurent Caillard.
Un Malouin va reprendre la boutique de la rue des Merciers, et proposer des accessoires chics pour hommes. L’autre pas-de-porte deviendra un magasin de vêtements.
(https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/saint-malo-la-boutique-axelle-h-va-fermer-ses-portes-6347829)

+
Caillard Laurent 8 IMPASSE BEAUSITE 35400 St Malo  09 84 30 45 87



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[de yolande]
Le dimanche 24 mai 2020 à 17:50:34 UTC+2, Yolande  a écrit :


Je ne te demande pas comment tu vas , car je sais que c'est loin d'être le top !!! Nous sommes évidemment ton père et moi ainsi que tes copains copines hyper  triste et désemparés de te savoir dans cet état ...Nous les avons eu au téléphone .... C'est évidemment un mauvais passage pour Toi , avons connu ça avec Manuella aussi il y a qq années maintenant .... C'était avant son mariage le pauvre Gaël partait en pleurant , depuis qu'elle s'est faite soignée tout va bien... Tu t'en sortiras grandi de tout ça
En attendant je sais que c'est pour Toi très dur à vivre , sommes évidemment de tout cœur avec Toi par la pensée dans cette période si pénible .... Mais tu peux venir te réfugier à Dinard qq temps histoire de changer un peu d'air .... Surtout s'il fait beau comme en ce moment ....
Sur ce , grosses Bises à Toi et prends bien soin de toi .... Ça va aller il n'y a pas de raison
Papa et Maman qui t'aimons Très Fort !!! 🐞🍀🏝🏖





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[àmouréinventer][programme]
L'amour, [  ] il a forcément un sens. [  ] Peut-être que l'amour a un sens plus profond que nous ne pouvons pas encore comprendre. [  ] La marque d'une dimension supérieure que nous ne pouvons pas encore consciemment percevoir. [  ] Peut-être que nous devrions accepter en confiance ce que l'on ne saisit pas encore.
(Interstellar [film], 1:27')


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[programme]!
L'instinct de survie est de loin notre première source d'inspiration.
Tenez, vous, par exemple, un père, dont l'instinct de survie s'étend jusqu'à ses enfants...
(Interstellar [film], 1:50'15)








2020 05 25

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[à rainer et pinni]
Le lundi 25 mai 2020 à 14:15:43 UTC+2, k. a écrit :


Mes très chers Rainer & Pinni,

Vielen dank für eure Mails, und : für alles.
Ich habe jetzt kein Kraft mehr, für nichts. Entschuldigung. (Ja, ich bin so krank (geworden), ja... Und das ist keine depression, c'est une maladie qui touche le système nerveux, mais laquelle ? On ne trouve pas. Mais c'est terrible, terrible... un véritable enfer... je vous jure...)
Vous faites partie de mes meilleurs souvenirs... (avec Deele, bien entendu.)
Für euch, das (extrait du film "Toni Erdmann", kennt ihr den ? Ihr solltet vielleicht : ), mit dédicace/Widmung ? :
« À Rainer & Pinni »
pendant ce temps... de chers piteux souvenirs... (selfilmables...)




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[DTO][minimalisme][éco-logique]
On pourrait avoir un troupeau de mille ou deux mille têtes, si on voulait, mais... Une entreprise pareille, ça demande du travail ! Et je trouve qu'on en a assez fait. Le mieux, ce serait d'avoir des bêtes en petite quantité, histoire de pas s'engourdir.
(Deux hommes dans l'ouest [film], 1:53'15)


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[affinité][âge][TP]
... au début je pouvais pas te pifer... Qui aurait parier sur cette amitié...
... Mes plus belles années étaient derrière moi, tes plus belles années devant toi...
(Deux hommes dans l'ouest [film], 1:55')


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[mort]
Il chante – « Demain ou plus tard, la mort nous prendra. »
(Deux hommes dans l'ouest [film], 1:58'40)



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[TP]!
Journée type d’un interne (à L'Institution-La Providence Sainbt-Malo)

Pour les lycéens
7h00
Réveil
7h00-7h45
Petit déjeuner
7h30-7h45
Retour des clés
17h30-17h55
Pointage au bureau
18h00-19h00
Etude
19h00-20h00
Dîner
20h00-21h00
Etude
21h00-21h45
Détente, douche, travail en chambre
21h45
Retour en chambres*
22h00
Extinction des lumières

SILENCE COMPLET
*L’accès aux douches et les déplacements sont interdits.

(https://www.ism-lapro.fr/la-vie-en-internat/)




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[de rainer]+[de pinni]

Lieber Karl,
ich muss ich muss ich muss ich muss ich muss an dich denken:
La vie est une bougie dans le vent,
in dem die Flamme brennt.

Bitte, let's´talk it over...one more time

Rainer

+

Le mardi 7 avril 2020 à 13:09:34 UTC+2, Corinna Andrée a écrit :


Lieber Karl,

das hört sich ja überhaupt nicht gut an!!! Wir machen uns Sorgen um dich und hoffen, dass du trotz deiner derzeitigen desolaten Verfassung schnell wieder auf die Beine kommst und die schönen Dinge des Lebens sehen und genießen kannst!!!! So eine Depression kann wirklich sehr heftig sein, das wissen wir nur zu genau ... Aber wie es in dem deutschen Märchen von den Bremer Stadtmusikanten heißt: "Etwas Besseres als den Tod findest du überall ..." , lass' dein Licht nicht einfach ausgehen, sondern kämpfe für eine Besserung deiner Lage und versuche den Blick auf die positiven Dinge des Lebens zu richten!!!

Wir haben übrigens seit geraumer Zeit die Bremer Stadtmusikanten https://maerchen.com/grimm/die-bremer-stadtmusikanten.php vollständig und sie machen uns täglich Freude, neben unserer kleinen, vierzehnköpfigen Schafherde - vielleicht hast du ja irgendwann mal wieder Lust und die Power, zu uns zu kommen und dir alles aus der Nähe anzusehen und zu genießen?! Wir würden uns sehr freuen!!!! Sicher täte dir eine Auszeit auf dem Lande sehr gut und du bekämest neuen Lebensmut und neue Lebenskraft. Leider lässt sich das ja in Zeiten der Coronakrise nicht so schnell umsetzen, aber die Perspektive kann hoffentlich trotzdem so einiges Positives bewirken! 
Rainer hat dir ja schon ein Foto von unserer Sole geschickt. Bernie geht es momentan ganz gut. Er ist froh, dass die Schäfchen das ganze Jahr über auf der Nachbarweide stehen und ihm Gesellschaft leisten. Seit letztem Sommer haben wir ein süßes Kätzchen namens Juli und seit ein paar Jahren eine kleine Hühnerschar mit Hahn. Momentan gluckt eine Henne. Mal sehen, ob wir dann bald wieder ein paar kleine Küken haben werden ...

Rainer ist gerade dabei unser neues Gewächshaus fertigzustellen ... es ist heute sehr warm und bei den Temperaturen ist's im Gewächshaus natürlich noch viel wärmer ... der Arme! Aber er ist ganz entspannt und kämpft sich da durch. Durch seinen neuen Hund ist er auch viel beweglicher geworden, weil er jeden Morgen einen längeren Spaziergang mit seiner Sole macht. Darüber bin ich sehr froh und habe wieder Hoffnung, dass er wieder schlanker und damit gesünder wird.

Tillmann ist seit letztem April wieder hier, seit seine letzte Beziehung in die Brüche gegangen ist. Nach einer längeren Zeit der Depression, Trauer und Wut, ist er mittlerweile wieder ganz gut drauf, darüber bin ich unendlich froh!!! Er arbeitet jetzt öfter mit einem Nachbarn und Freund zusammen, der Garten- und Landschaftsgärtner und froh über eine helfende Hand ist. Niko wohnt mit seiner Frau seit etwa drei Jahren in der Nachbarschaft und ist ein guter Freund der Familie geworden.

Ich weiß nicht, ob du weißt, dass in Freyas Haus mittlerweile Jan, den du vermutlich damals auch mal kennengelernt hast, mit seiner Familie wohnt. Jan ist ein Freund von Deele und Tillmann, der mit Tillmann schon seit Ewigkeiten Musik macht. Er hat zwei Kinder, einen neunjährigen Jungen und eine siebenjährige Tochter und baut sich so nach und nach das alte Haus um.

Ansonsten können wir ja leider seit einigen Wochen Deele und ihre Familie nicht sehen. Das betrübt uns schon sehr, es ist so niedlich mit den kleinen Rackern, die einen immer wieder zum Lachen bringen. Hoffentlich ist diese verdammte Krise bald überstanden und Normalität kehrt wieder ein, aber das ist wohl nur ein frommer Wunsch ...

Deele und ihre Familie sind jetzt seit einigen Tagen im Sauerland, im Ferienhaus von Geros Familie. Dort haben sie wenigstens die Möglichkeit, die Kinder im Garten spielen zu lassen und auch mehr Platz als in ihrer Hamburger Wohnung. Es geht ihnen dort offenbar auch viel besser als in der Stadt.

Lieber Karl, wir denken ganz doll an dich und wünschen dir das Beste!!! Halte durch und verliere nicht den Mut, es kommen auch wieder bessere Zeiten!!! Wäre doch schön, wenn wir uns mal wieder sehen und miteinander reden und Spaß haben könnten!!!?!!!

Fühle dich umarmt und sei lieb gegrüßt von uns drei Landeiern, Rainer, Tillmann und Pinni




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[formule][brachy-logique]
Mes formules, d'un foisonnement ramassé, à déplier.
Mes formules, au foisonnement ramassé, à déplier, ou dépliable.


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[intelligence]
Je comprends pas comment vous pensez.
(Sibyl [film], 13'30)




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[àmouréinventer]
– Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
– Sortir de ma vie ? Tu prends trop de place...
(Sibyl [film], 30'45)


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[aux postiers][inédit]
Bon, des petits signes me suggèrent, et le compteur aussi probablement, que j'aurai abusé de mon temps de parole ? Si prochaine fois il y a avec moi, ce dont j'ai, si si, de sérieuses raisons de douter, j'essaierai de me (con)tenir (encore) un peu mieux, allez...
Mais, je sais pas, je constate que c'est facilement plus fort que moi, j'essaie toujours un peu de secouer, de remuer les discussions... voire d'animer un peu, du coup... et a fortiori quand elles menacent d'être un peu tranquilles...
Allez, pas traumatisés, j'espère... ; )
+
[aux postiers]
Le mardi 26 mai 2020 à 01:03:09 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Bon, des petits signes me suggèrent, et le compteur aussi probablement, que j'aurai abusé de mon temps de parole ? Ça m'étonnerait pas, pff. Donc n'hésitez pas à me dire, franchement, si c'était (et à quel point) un peu relou...



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Il existe de nombreuses formes de dépression avec des troubles spécifiques apparentés :
[  ]
Dépression masquée : cachée sous symptômes physiques
La notion de dépression masquée ou de « dépression sine depressione » date du XIX ° siècle, elle a fait l'objet d'une classification psychiatrique en 1969.
Symptômes essentiellement physiques de la dépression masquée
L'état de dépression masquée concerne les personnes dont la tristesse et le ralentissement psychomoteur sont masqués par une symptomatologie corporelle.
Des troubles végétatifs, hors système nerveux central, apparaissent :
    •    troubles cardia-vasculaires,
    •    troubles digestifs,
    •    troubles gastro-génitaux,
    •    troubles génito-urinaires,
    •    troubles musculaires ou osseux,
    •    acouphènes,
    •    vertiges,
    •    céphalées,
    •    algies faciales.
Troubles : intensité variable selon le moment de la journée
Certaines personnes ressentent des troubles qui s'intensifient à mesure que la journée avance, on parle alors de glossodynie.
D'autres personnes ressentent la même chose, mais de manière inversée, les troubles étant à leur apogée le matin.
Une dépression masquée sans plainte dépressive
La dépression masquée n'est pas toujours diagnostiquée comme telle, car les personnes qui en sont atteintes ne se plaignent que de troubles physiques qu'aucun examen médical ne vient corroborer.
Ces personnes se plaignent de leurs troubles physiques qui accaparent leur énergie et concentrent tous leurs efforts.
Dépression masquée : une maladie déroutante
Dans la plupart des cas, les patients atteints de dépression masquée :
    •    ne se plaignent pas de la qualité de leur existence,
    •    et il est difficile de leur faire aborder le sujet de leur vie intime.
Les médecins ont tendance à attribuer les maux des patients à leur corps.
Cela explique l'errance thérapeutique de ces personnes qui ne viennent consulter un psychiatre que de manière tardive, après avoir effectué de nombreux examens.
Une dépression atypique
La dépression masquée est classée parmi les dépressions atypiques comme la dépression saisonnière.
On parle également de « dépression riante » lorsque la personne reste enjouée en surface, tout en souffrant de troubles somatiques parfois intenses.
La dysménorrhée (troubles du cycle menstruel) peut faire partie des symptômes de dépression masquée chez les femmes et les jeunes filles.
Traiter une dépression masquée : des solutions
Le problème des dépressions masquées est celui de leur diagnostic.
Les patients atteints ont tendance à ne consulter que des généralistes ou des spécialistes des symptômes qu'ils ressentent.
Les études ont montré que les psychothérapies analytiques permettent, lorsque la dépression est prise en charge assez tôt, d'obtenir de bons résultats en face à face.
La prise de médicaments n'est pas forcément nécessaire dans le cas de dépressions masquées ou atypiques.

(https://depression.ooreka.fr/comprendre/depression-masquee)





2020 05 26



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[nombre de médecins consultés]
Rhumato à 150 (via marie)
Taffin (médecine physique) x2
Chérin (interne) x 3
Lemarchand (gastro) ?
Bolgert (neuro) x2
Mory (ORL)
Sherman (dentiste)
Massis (rhumato) x2
Levy (psychiatre)
Manasseh (ophtalmo)
Aich (endocrino)
Rey-Jouvin (rhumato)
Dib (neuro) x3
Roul-Yvonnet (stomato)
Pichard (infectio)
Dray (généraliste) x 3
Coupé (généraliste)
+ son copain (généraliste-ostéo)
Fotso (gastro)
Brion (interne)
Wargon (neuro)
Ingiliz (interne) x2
Vranic (neurochirurgien)

+ radiologues
+ kiné
+ ostéo


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Certaines précautions doivent être prises. Parce que la vie est trop douce pour qu'on la risque.
(Les huit salopards [film], 1:15)


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[TP]
Tu permets que je joue un peu de guitare ?
(Les huit salopards [film], 1:36'25 + 1:37'45'')

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[mort][TP]
– Tu tiens le coup, mon vieux ?
– Je crois que je vais mourir. À cause de ces fumiers de merde. [  ] C'est comme ça que je vais. Comment tu vas, toi ?
(Les huit salopards [film], 2:20'30)


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[taisage][bavardage]
Continue de parler, [  ], et c'est ça qui finira par te tuer.
(Les huit salopards [film], 2:27'30)



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KAR(l doléd)DEC


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[programme]
Mon père était le programme.
(Ad Astra [film], 14'45)
+
– Me parleriez-vous de votre dernière conversation avec mon père ?
– Elle n'a pas été très plaisante. On s'est disputé à propos de mon départ du programme. Il m'a accusé d'être un traître.
(Ad Astra [film], 24')



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La dépression masquée
Quand la dépression avance masquée
La dépression masquée semble avoir peu d’une dépression. Alors qu’une dépression se manifeste surtout par l’humeur dépressive, douloureuse, par les sentiments de tristesse et de désespoir, par le manque d’intérêt pour le monde extérieur, ces signes majeurs sont absents dans le cas d’une dépression masquée. Quoique en souffrance, la personne ne sent pas de souffrance morale. Elle continue à investir ces activités et à se battre. Elle résiste… En surface, elle souffre essentiellement des symptômes d’aspect essentiellement physique.
Dépression masquée

Dans la dépression masquée, les symptômes de la dépression sont cachés par des manifestations psychosomatiques.
Voici les symptômes physiques (somatiques) par lesquels la dépression se manifeste fréquemment :
    •    Tout d’abord, le sentiment de fatigue, et notamment la fatigue matinale, provoquée par les insomnies. S’y ajoutent les troubles du sommeil avec les difficultés d’endormissement et les réveils précoces. La fatigue peut être permanente ou se manifester par les accès d’épuisement soudains.
    •    Il y a ensuite des douleurs musculaires sans cause organique: lombaires, rhumatologiques, faciales, crampes musculaires, douleurs thoraciques, paresthésies des mains et des pieds.
    •    Puis des céphalées chroniques ou migraines.
    •    Un grand nombre de troubles digestifs  et douleurs gastriques cache une dépression. Parmi les plus fréquents, les colites, les constipations, les diarrhées et le syndrome du colon irritable.
Nous nous poserons la question de la dépression sous-jacente face aux :
    •    Bouffées de chaleur.
    •    Vertiges.
    •    Malaises physiques intenses.
    •    Difficultés respiratoires sans substrat organique.
    •    Dysfonctionnement de l’appareil cardio-vasculaire sans substrat organique.
    •    Troubles des conduites alimentaires : manque d’appétit, anorexie, crises de boulimie ou d’hyperphagie.
    •    Perturbation du sommeil : hypersomnie ou insomnie, avec le réveil précoce – vers deux ou trois heures du matin avec des difficultés à se rendormir. Nuits agitées, parsemées de cauchemars et marquées par la perturbation du rythme du sommeil.
    •    La dépression masquée peut se manifester également au niveau dermatologique : manifestations cutanées telles que prurit, poussées d’herpès, eczéma, urticaire, psoriasis, irritations du cuir chevelu…
    •   
« Je ne suis pas dépressif, je suis énervé »
Parfois la personne dépressive manifeste une certaine irritabilité ou impatience. Ainsi un déprimé qui s’ignore peut se montrer sensible ou agressif. En conséquence, ses relations avec l’entourage deviennent tendues et compliquées. Parce qu’il n’exprime pas de  tristesse, l’entourage n’y voit pas le signe de souffrance mais plutôt d’un « mauvais » caractère.
Cela arrive en cas du déni de la dépression. En quelque sorte, la personne ignore sa dépression.
D’autres masques psychopathologiques
Parfois des symptômes caractéristiques d’affections psychiques telles que l’anxiété chronique ou les crises de panique peuvent cacher une dépression. Il en est de même pour  les phobies, en particulier l’agoraphobie, les obsessions ou encore l’anorexie.
En effet, accepter l’idée que l’on traverse un épisode dépressif n’est pas toujours facile. Plus ou moins inconsciemment le sujet se défend contre cette réalité. La souffrance intérieure prendra alors la forme de fatigue, d’insomnie, de douleurs ou s’exprimera par des décharges au niveau de l’appareil digestif ou cardio-vasculaire.
Ne pas passer à côté d’une maladie somatique
Toutefois, les symptômes somatiques ne cachent pas nécessairement une dépression. Le corps peut aussi exprimer d’autres émotions et notamment la colère ou l’anxiété. La réaction au stress chronique peut prendre les mêmes voies d’expression somatique. Aussi, il est important de vérifier auprès d’un professionnel s’il s’agit d’une dépression masquée chronique, d’un épisode dépressif atypique ou encore de manifestations d’anxiété généralisée et d’appliquer le traitement adapté à la situation.
Afin de ne pas passer à côté d’une maladie somatique, vous devez effectuer tout d’abord un bilan somatique adapté. Il peut comporter une prise de sang, une imagerie cérébrale, un scanner… Avant de déclarer que les symptômes proviennent uniquement de l’état psychique, il s’agit d’exclure toute affection organique.
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter Maria Hejnar – Psychologue Paris 7
Mise à jour le 14 mai 2020
(https://www.psychologueparis-7.fr/psychotherapie-depression-masquee/)



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Les symptômes somatiques de la dépression masquée


les symptomes somatiques de la dépression masquée
 LA DEPRESSION MASQUEE EST UN CONCEPT ANCIEN
Le terme “dépression masquée”, apparu en 1969 (WALCHER, 1969, die “Lavierte Depression”), dont le concept peut être retrouvé dès la fin du 19ème siècle, et qui a été repris par l’école psychosomatique française sous le terme “dépression essentielle”, correspond à peu près à ce que les anciens psychiatres appelaient “dépression sine depressione”, c’est à dire un état où le processus dépressif et ses deux symptômes fondamentaux, à savoir la tristesse vitale et le ralentissement psycho-moteur, sont masqués par une symptomatologie somatique.
LA DEPRESSION MASQUEE PEUT PRENDRE LA FORME DE N’IMPORTE QUEL SYMPTOME SOMATIQUE
D’après Walcher, la dépression masquée peut prendre la forme de n’importe quel syndrôme somatique.
Ainsi le processus dépressif est recouvert par une diversité de troubles végétatifs ou organiques fonctionnels – équivalents dépressifs - qui touchent tous les systèmes : système nerveux-central, systèmes vaso-végétatif, cardio-vasculaire, gastro-intestinal, génito-urinaire, musculaire, osseux.
Parmi les symptômes pouvant ressortir de la “dépression masquée” ont été identifiés dès 1965 (liste non limitative) :
    •    troubles du sommeil (insomnie, surtout du matin, mais aussi hypersomnie)
    •    troubles gastro-intestinaux ( dont la colopathie fonctionnelle)
    •    certaines maladies auto-immunes
    •    troubles neurovégétatifs et fonctionnels, parmi lesquels ont été recensés :
    ◦    constriction cervicale ou thoracique
    ◦    vertiges (de Meniere)
    ◦    acouphènes
    ◦    troubles cardio-vasculaires (poussées hypertensives ou hypotensives)
    ◦    céphalées, souvent accompagnées d’éléments phobiques (peur d’une tumeur cérébrale, de la mort)
    ◦    affections cutanées (vitiligo, urticaire, psoriasis, lichen plan, cheilites…)
    ◦    troubles musculo-squelettiques: douleurs au niveau de la nuque et de la colonne vertébrale : scapulalgies, lombalgies, certaines arthroses, douleurs sciatiques et pelviennes
    ◦    douleurs atypiques : fibromyalgies, douleurs sine materia,  stomatodynies, algies faciales atypiques
Le plus souvent la dépression masquée et ses symptômes – qui sont très différents de ceux d’une dépression mentale classique, puisque cette dépression est “masquée”, c’est-à-dire que le psychisme est court-circuité – se manifestent chez des personnes qui ne se plaignent pas de leur vie relationnelle et affective.
Leur plainte se centre sur leurs symptômes physiques, qui accaparent leurs efforts pour guérir. Les examens médicaux sont répétés, les traitements sont renforcés et pourtant peu efficaces. Cela est logique car plus la composante psychique d’un trouble psychosomatique est prégnante, plus les traitements médicaux habituels sont peu opérants.
L’expérience montre que la psychothérapie analytique permet d’améliorer l’efficacité des traitements médicamenteux, dès lors que le cadre classique de l’analyse est aménagé pour ces patients.
En conclusion, c’est aux organes concrets, observables, que l’on a tendance à référer spontanément et unilatéralement les maladies… L’approche psychosomatique, initiée il y a plus de 60 ans par D.W.Winnicott (1), psychanalyste et pédopsychiatre anglo-saxon, est différente car elle tient compte de la réalité humaine, corporelle et psychique, consciente et inconsciente. Elle étudie la maladie dans les deux dimensions qui structurent l’existence humaine, spatiale et temporelle, c’est à dire un corps conçu non seulement comme un ensemble  d’organes concrets mais aussi comme une image psychique individuelle, originale,  consciente et inconsciente, qui s’écrit et se modifie dans le temps.
La dimension psychique de certains maux physiques, et surtout leur lien avec l’inconscient individuel, peut être refusée par certains. D’une part accepter la notion d’inconscient individuel  équivaut à accepter que notre aptitude à maîtriser le réel est et restera limitée, c’est-à-dire accepter de renoncer à la “toute-puissance”, reliquat de la pensée infantile, toute-puissance qui est une dérive possible de la pensée, y compris la pensée scientifique. D’autre part,  la dimension inconsciente du  corps renforce le critère individuel, particulier, du soin efficace. Ainsi, pour les troubles physiques psychogènes, le critère de “répétabilité” , cher à l’ancienne pensée scientifique et constitutif des protocoles classiques de validation d’études cliniques, perd de sa valeur.
La citation de Pascal, qui avait compris en profondeur la nature humaine, nous donne à réfléchir :
“C’est une maladie naturelle à l’homme de croire qu’il possède la vérité directement ; et de là vient qu’il est toujours disposé à nier tout ce qui lui est incompréhensible; au lieu qu’en effet il ne connaît naturellement que le mensonge; et qu’il ne doit prendre pour véritables que les choses dont le contraire lui paraît faux”.
Pascal, De l’esprit géométrique
                                   
Par C.Demange-Salvage
Psychanalyste-Psychologue clinicienne
(https://www.glossodynie.com/symptomes-de-la-depression-masquee/)



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[karl][TP]
Saint-Christophe, protégez-moi aujourd'hui et tout au long de mon voyage.
(Ad Astra [film], 33'45)



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[physio-logique]
[  ] on administre les stabilisateurs d'humeur. Évaluations psychologiques à venir.
(Ad Astra [film], 34'10)


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(V))[taisage][philosavis][anaxio-logique]
Je garderai le silence pour éviter d'être repéré. Terminé.
(Ad Astra [film], 1:16'20)


#
[philosophie][karl][TP]
– Je te ramène.
– Non. J'ai du travail à faire. J'ai du travail infini à faire. Je dois trouver de la vie intelligente !
(Ad Astra [film], 1:32')


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[TP][karl][maudit]
Je me demande ce qu'on aurait pu accomplir ensemble. Mais j'imagine que le sort m'a privé de partneaire que j'aurais dû avoir. Si on avat eu plus de gens comme toi, on aurait pu continuer, on aurait trouvé ce qu'on cherchait.
(Ad Astra [film], 1:33'30)


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[maudit]
Pourquoi continuer ? Pourquoi continuer d'essayer ?
(Ad Astra [film], 1:40'45)



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(AF)
L'apesanteur et la longue durée du voyage ont des conséquences (sur moi), physiques et mentales. Je suis seul. J'ai toujours cru que je préférais ça. Je suis seul. Mais j'avoue que ça me pèse. Je suis seul. Je suis seul.
Terminé.
(Ad Astra [film], 1:20')
+
J'ai hâte au jour où ma solitude se terminera. Je serai chez moi.
(Ad Astra [film], 1:47'25)


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[neutralisage][éco-logique][épure]
Je suis calme, constant. J'ai bien dormi. Aucun cauchemar. Je suis actif er motivé. Je suis conscient de mon milieu et des gens qui m'entourent. Je susi attentif. Je me concentre sur l'essentiel et j'exclus tout le reste. Je suis uncertain de l'avenir, mais ça ne m'inquiète pas. [  ]
(Ad Astra [film], 1:52')


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[TP]
Les nouveaux vécus temporels urbains, notamment avec l'hyperconnexion, aboutissent à la quasi-suppression, voire à une allergie collective aux temps morts. Avec la 5G, l'instantanéité de la transmission de l'information va concurrencer la vitesse de nos propres synapses, voire les parasiter - tout en bouleversant les équilibres géopolitiques. La culture Instagram et l'uberisation des pratiques quotidiennes modiñent également le temps d'attention et de réception. Une sorte d'impatience fébrile s'est fait jour, un mélange de tension dû au désir d'absorber les informations, et une exaspération, voire une fatigue face au trop-plein, un véritable débordement cognitif. Tout cela impacte fortement les pratiques et les imaginaires des artistes, comme les pratiques culturelles elles-mêmes et la manière d'appréhender les oeuvres.
[  ]
Enfin, et cela a particulièrement un impact sur la pratique des artistes, la sensation de plus en plus vivace d'un temps fragmenté, séquence, voire formaté, oblige chacun à repenser la question du temps libre, non plus comme un temps consommé, pour ne pas dire eonsumé, mais un temps pour soi. Cette question regarde au plus près les artistes et leurs choix de vie, leurs manières de faire de l'art, entre oisiveté et action, entre otium et negotium. L'otium romain constitue ce moment privilégié, aujourd'hui improprement traduit par le terme d'oisiveté, entaché d'une teinte péjorative, ou par le terme de leisure qui, en anglais, n'est pas loin de Pentertainment. L'otium à l'opposé du monde des affaires ou du negotium, auquel l'artiste n'échappe cependant pas, implique ce temps libre, ce temps de disponibilité où nüt justement l'œuvre d'art. Si l'artiste travaille lui aussi bel et bien, à sa manière, tout en produisant des œuvres destinées à un système commercial, les modalités mêmes de son activité dessinent une alternative où la nécessité de l'inaction, ou de l'action non productive, du vagabondage mental et de la recherche, demeurent primordiales.
(Christine Macel, Le Temps pris: Le temps de l'œuvre, le temps)


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[psycho-logique][poé/éthique][épure]
C'est vrai que j'essaie de créer des images très fortes. [  ] À chaque fois pour créer des images, parce que j'ai pas envie d'expliquer psychologiquement le comportement de la relation entre les personnages, j'ai envie de le montrer, de le faire voir. C'est le lecteur qui va comprendre tout l'aspect psychologique qui est sous-jacent, qui n'est pas dit, mais l'image, en fait, va le montrer, l'image va faire comprendre où en sont les personnages, ce qu'ils ressentent, sans que j'aie besoin d'expliquer ça par des explications psychologiques.
(Jean-Philippe Toussaint, La grande table - 03/09/2013 - Rencontre entre Chantal Thomas ("l'échange des princesses") et Jean-Philippe Toussaint ("nue"), 10'45)










2020 05 27


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[TP]
Franceinfo : Tout d'abord, comment allez-vous et comment travaillez-vous dans cette période de "déconfinement progressif" ?
Thomas Piketty : Moi, je "confine" à Paris, 10e arrondissement, depuis huit semaines maintenant. Je fais partie des gens très privilégiés en général. J'ai un travail très agréable, j'ai un salaire très correct et même en période de confinement, pour un chercheur en sciences sociales, se retrouver confiné, quand on a suffisamment de livres et suffisamment d'archives que l'on a numérisées, on peut travailler. Je ne suis vraiment pas à plaindre dans les circonstances actuelles par rapport à tous ceux pour qui cette crise est beaucoup plus douloureuse, en termes de revenus, en termes d'espaces. Ce n'est pas comparable.
(https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/grand-entretien-thomas-piketty-economiste-dessine-l-apres-coronavirus-il-faudra-demander-un-effort-aux-plus-aises_3970135.html + vidéo : Sans titre01 Thomas Piketty en tant que chercheur confiné je suis pas à plaindre)



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[ARG]
...
(Les Masterclasses -  10/08/2018-  Chantal Thomas : "La lecture comme lieu d'enchantement" , 30')




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[bavardage]
...
(Chantal Thomas, Pour Roland Barthes, #9, 1'30)



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[childfree]
Le seul problème, c'est qu'avec plus de gosses, il faut gagner plus, plus d'argent.
(The Irishman [film], 29'55)
+
T'es béni d'avoir des enfants. On pouvait pas en avoir, Kari et moi, comme je t'ai dit, mais... t'es béni.
(The Irishman [film], 43'30)


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[yolande][formule][otto karl]
– On fait pas d'omelette sans casser des oeufs. Cette philosophie te dit quelque chose ?
– Et comment !
– Bien !
(The Irishman [film], 53')


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[à yolande]
Le dimanche 24 mai 2020 à 17:50:34 UTC+2, Yolande  a écrit :


Je ne te demande pas comment tu vas , car je sais que c'est loin d'être le top !!! Nous sommes évidemment ton père et moi ainsi que tes copains copines hyper  triste et désemparés de te savoir dans cet état ...Nous les avons eu au téléphone .... C'est évidemment un mauvais passage pour Toi , avons connu ça avec Manuella aussi il y a qq années maintenant .... C'était avant son mariage le pauvre Gaël partait en pleurant , depuis qu'elle s'est faite soignée tout va bien... Tu t'en sortiras grandi de tout ça
En attendant je sais que c'est pour Toi très dur à vivre , sommes évidemment de tout cœur avec Toi par la pensée dans cette période si pénible .... Mais tu peux venir te réfugier à Dinard qq temps histoire de changer un peu d'air .... Surtout s'il fait beau comme en ce moment ....
Sur ce , grosses Bises à Toi et prends bien soin de toi .... Ça va aller il n'y a pas de raison
Papa et Maman qui t'aimons Très Fort !!! 🐞🍀🏝🏖


Le mercredi 27 mai 2020 à 23:47:52 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :


Merci pour cet essai de soutien/réconfort, maman, mais... un peu désespérant à la fois car, si je puis dire, je serais tellement... heureux (et confiant) que ce ne soit qu'une "simple" dépression...
Mais hélas...
Donc « ça va aller, il y a pas de raison », dis-tu ? eh si, tu sais, la maladie organique existe bel et bien, et mal, et la vie finit toujours mal, comme tu sais, et sans justice personne n'est à l'abri, au-dessus, intouchable... Et j'en sais quelque chose...
Mais merci pour la tentative... ; )







2020 05 28

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[HN][multimédia][formule][otto karl]
[  ] comment s'adresser à un lectorat de plus en plus distrait par la publicité, le cinéma, la propagande – comment le frapper, retenir son attention ? Autrement dit, comment rivaliser avec le cinéma, la publicité, la presse, la propagande ? Et comment trouver l'antidote littéraire le plus efficient, le plus opérant, au règne toujours plus écrasant, menaçant pour l'œuvre et la pensée, des « contingences » ?
(Frédéric Joly, préface à Sens Unique, de Walter Benjamin, ed. Payot)


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[HN][multimédia]
« C'est une société et non une technique qui a fait le cinéma ainsi. Il aurait pu être examen historique, théorie, essai, mémoire. Il aurait pu être le film que je fais en ce moment »
(Guy Debord, In girum imus nocte et consumimur igni.)



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C'est l'histoire... d'une dépression masquée !
02/12/2019
Rédigé par Dr Eric Neuman

C’est l’histoire d’une femme de 40 ans, très fatiguée, qui souffre d’algies dorsales aigües répétées et de cervicalgies chroniques résistantes aux traitements symptomatiques. Elle consulte un psychiatre après un long parcours médical et de nombreuses explorations complémentaires.
Cette femme, sans antécédent particulier, mère de 2 enfants de 10 et 8 ans, dirige depuis 5 ans le service informatique d’un établissement financier. Très méthodique et organisée, elle a du mal à assumer ses responsabilités professionnelles depuis plus d’un an en raison de ses douleurs du cou et du dos qui la réveillent au petit matin et entretiennent un état d’asthénie intense. Elle est en arrêt de travail depuis deux mois et est très anxieuse à l’idée des difficultés qu’elle risque de rencontrer dès la reprise de ses activités.
La patiente a subi toutes les investigations cliniques et paracliniques à la recherche d’une étiologie à ses douleurs. Les douleurs dorsales, d’abord attribuées à un lumbago n’ont pas été améliorées par le kinésithérapie. Les cervicalgies, en l’absence d’élément objectif, ont été mises sur le compte des séquelles fonctionnelles d’un traumatisme cervical ancien (chute de vélo).
C’est une patiente très anxieuse qui se résout à consulter, persuadée d’être atteinte d’une pathologie grave, vraisemblablement cancéreuse, qui concentre toute son attention…
Les caractéristiques de la douleur (permanente ou semi-permanente, plus marquée le matin et s’estompant sans disparaître en fin de journée), la négativité des examens complémentaires et la résistance aux traitements plaident en faveur d’une tension générale. L’existence de troubles du sommeil, d’une asthénie matinale, d’un désintérêt professionnel et d’une anxiété est évocatrice d’un état dépressif. La disproportion entre les symptômes et leurs retentissements évoque une dépression « masquée », car la patiente n’a pas conscience et ne ressent pas de tristesse dites pathologique.


La patiente révèlera au cours de cette première consultation une information qu’elle avait, volontairement ou non, dissimulée jusqu’à présent à tous les médecins consultés. Les premières manifestations douloureuses sont apparues il y a 18 mois, lors du licenciement de son mari. Après une période de recherche active, celui-ci s’est « installé » dans un statut de renoncement, participant a minima aux activités du ménage et laissant toutes les initiatives et responsabilités à son épouse, tombée en quelque sorte dans un véritable Burn-Out.
Il s’agit donc d’une dépression masquée à expression somatique avec identification d’un facteur déclenchant synchrone à l’apparition des troubles somatiques et psychiques.
Le traitement de cette patiente par antidépresseur associé à une psychothérapie a permis d’obtenir une amélioration rapide de la symptomatologie dépressive et anxieuse avec disparition concomitante des manifestations douloureuses.

« La dépression masquée » est caractérisée par une dysthymie (trouble de l’humeur recouverte par une symptomatologie somatique. Le patient exprime son affect dépressif par des symptômes physiques, au premier rang desquels l’insomnie et la fatigue. Parfois les plaintes se focalisent sur la sphère digestive, cardio-respiratoire ou s’expriment par des douleurs.
Les dépressions masquées ont le même cours évolutif que les accès plus classiques, l’évolution spontanée peut se prolonger pendant des années. Les traitements symptomatiques sont sans effet alors que les antidépresseurs sont très efficaces. Les antidépresseurs constituent un véritable test diagnostique de la dépression masquée. Ils doivent cependant idéalement être associés à une psychothérapie comportementale cognitive et bénéficier volontiers des autres types d’accompagnement tel que sophrologie, hypnothérapie sans oublier les aspects nutritionnels et exercices physique.
 (https://medecinevitruve.com/cest-lhistoire-dune-depression-masquee/)


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Dépression masquée : des symptomes pas toujours évidents

En avoir plein le dos, avoir la peur au ventre, ne pas digérer une critique… Les expressions verbales sont nombreuses à nous rappeler que des symptômes physiques peuvent résulter d'une tension psychologique. Mais seul un psychiatre peut réellement évaluer un épisode dépressif chez un patient.

Entre les maux du corps et ceux de l'esprit, il existe un lien à considérer avec précaution car si le corps parle, son langage reste difficile à décrypter… A lire pour éviter toutes conclusions hâtives.
Une dépression masquée : c'est quoi exactement ?
Si le terme de " dépression masquée" n'existe pas dans les classifications des maladies psychiatriques actuelles, un trouble non expliqué par le médecin peut pourtant masquer un épisode dépressif atypique.
"Dans ce cas, la plainte est plutôt d'allure monosymptomatique, réitérée sur le long terme, sans cause et sans atteinte organique probante détectée. Mais surtout, il n'y a pas de tristesse exprimée au premier abord" explique Cyril Mach, psychiatre au CHU de Caen.
"A 40 ans, Sylvie souffrait de céphalées chroniques. C'est son neurologue qui lui avait recommandé une consultation chez un psychiatre. Un entretien approfondi a en effet confirmé un épisode dépressif de présentation atypique. Son humeur n'était pas dépressive au premier abord mais elle avait de plus en de mal à se lever le matin et se sentait fatiguée malgré des nuits de plus en plus longues. La prise en charge a pris la forme d'une psychothérapie associée à une prise d'antidépresseurs et les céphalées de Sylvie ont totalement disparu", poursuit Cyril Mach. Il peut donc être utile, en cas de doutes, de demander l'avis d'un psychiatre.
Les symptômes de la dépression masquée
Si l'absence de tristesse ou d'idées noires n'attire pas l'attention, des symptômes secondaires sont également à prendre en compte dans  le diagnostic d'une dépression.
[  ]
Et si c'était une autre maladie ?
Les plaintes physiques non expliquées par les médecins somatiques (généralistes et spécialistes tels que gastro-entérologues, neurologues, rhumatologues…) ne cachent pas systématiquement une dépression.
Le corps se charge souvent d'exprimer les émotions comme la colère ou l'anxiété mais peut également témoigner d'un épuisement.
[ ]
Ce n'est pas parce que le médecin ne trouve pas immédiatement la cause d'une douleur que cette dernière est forcément "dans la tête". Parfois, certaines maladies autres que la dépression tardent à se faire démasquer.
(Delphine Bourdet, Journaliste santé, https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/depression/articles/15840-depression-masquee.htm)



#
[formule]
De Niro – Bien sûr ! Ça tombe sous le sens, non ?
(The Irishman [film], 1:51'20)

#
(V)
(démarrage voiture clé démarreur en gros beau plan
(The Irishman [film], 2'00'40)


#
[TP][formule]
Commence déjà par enregistrer ça. Et après, tu essaieras de comprendre.
(The Irishman [film], 2:11')


#
[noirage][physio-logique][
Je mérite pas tant d'honneurs. Mais j'ai aussi un peu d'arthrose et ça non plus je le mérite pas.
(The Irishman [film], 2:14'40)


#
[brut][karl]
Mais je suis comme ça, je suis abrupt.
(The Irishman [film], 2:22'15)


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[poste]
beau gros plan et gros poste de télévision avec neige écran, de trois quarts)
(The Irishman [film], 2:30'20)


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[TP][noirage]
Il peut s'en prendre qu'à lui. Et c'est sur nous que ça tombe.
(The Irishman [film], 2:33')











2020 05 29



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[mort][réêl]
Il doit forcément se passer quelque chose quand on tire sa révérence. Parce que, putain, on se demande bien comment tout ça commencé.
Même des gens plus malins que moi ont pas la réponse. C'est pour ça que je choisirai jamais la crémation, c'est beaucoup trop... trop définitif.
(The Irishman [film], 3:10')


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[âge]
Non, je comprends. Vous savez pas à quelle vitesse le temps passe avant qu'il soit trop tard. Mais, vous avez pas encore à vous en soucier parce que vous avez toute la vie devant vous, mais... vous verrez, un jour, à quelle vitesse le temps passe. Et... Ça passe plus vite qu'on pense...
(The Irishman [film], 3:16'30)


#
Ecran Large par Alexandre Janowiak :
The Irishman est une oeuvre fleuve sur le crime organisé et une oeuvre testamentaire pour Martin Scorsese. Une fresque terrassante sur le temps qui passe (insaisissable) et la mélancolie qui nous envahit lorsqu'on comprend qu'il nous a échappés. Pacino domine le duo émouvant De Niro-Pesci.

Marianne par Olivier de Bruyn :
Foisonnant et génialement mis en scène, The Irishman s'inscrit dans la lignée des meilleurs films mafieux de Scorsese : Mean Streets, Les Affranchis ou Casino.
(http://www.allocine.fr/film/fichefilm-139628/critiques/presse/)

ETC.

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[à damien][aux postiers]
[https://youtu.be/eubSvaIHUa4 : Clément Viktorovitch : Didier Raoult, la parole politique - Clique, 20h25 en clair sur CANAL+]
Otto Karl
Et enfin, enfin (et sur la fin, donc), grâce à ce post (et donc merci à toi), je trouve un concept existant, que j'ai très très longtemps cherché, frustré, en me disant, bordel, qu'il faudrait l'inventer... marre de me battre en périphrases pour combattre cet insupportable « biais de confirmation » du genre « si! c'est possible de réussir dans la vie en partant de rien, regarde : untel ou untel », c'est-à-dire les exceptions, quoi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cherry_picking
+
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En rhétorique ou dans toute forme d'argumentation, le cherry picking (litt. « cueillette de cerises »), ou picorage, est la mise en avant des faits ou données qui donnent du crédit à son opinion en passant sous silence tous les cas qui la contredisent. Ce procédé trompeur, pas nécessairement intentionnel, est un exemple typique de biais de confirmation.
  L'expression est basée sur une analogie avec la cueillette de fruits, comme les cerises : le cueilleur sélectionne les fruits les plus mûrs et les plus sains, si bien qu'un observateur qui ne voit que les fruits sélectionnés peut à tort conclure que la plupart, voire la totalité, des fruits sont mûrs et sains.
  Le cherry picking peut se retrouver dans de nombreuses erreurs de logique. Par exemple, l'erreur basée sur des preuves anecdotiques consiste à négliger de grandes quantités de données pour ne considérer que quelques informations connues, tandis que la fausse dichotomie admet seulement deux options alors que d'autres sont disponibles.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Cherry_picking)



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[lexico-logique]
L'argumentum ad populum (aussi nommé « raison de la majorité », ou « raison du peuple »1 ou encore « appel à la majorité ») est un sophisme et une figure de rhétorique qui s'appuie sur le fait qu'une opinion est largement répandue pour la justifier.
[  ]
« C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison. »  — Coluche
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_populum)


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Au sujet de Sophie Daumier, il [guy Bedos] confiait avec affection à nos confrères de VSD : "J'ai volé à Simone Signoret cette phrase : 'Je ne désaime pas.' Alors voilà, j'adore ma femme actuelle et c'est à la vie à la mort entre nous, mais je n'ai jamais cessé de penser à Sophie."
(https://fr.news.yahoo.com/vid%C3%A9o-guy-bedos-accompagn%C3%A9-ex-173702955.html)





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Alors, oui, Romain Villet, wikipédia te confirme : Henri Albert a bel ou bien (ou mal) fait une traduction de Ecce Homo, et la première, en effet, avant celle d'Alexandre Vialatte. On la trouve notamment aux éditions Mille et une nuits et, je me souviens, justement, cette traduction est terrible (je crois même que Judicaël en possède un exemplaire, version tellement décevante, pour moi qui ai découvert et adoré par la version Vialatte...).
Idem pour la version, certes très étayée mais littérairement mauvaise, d'Éric Blondel. Je crois me souvenir que le bon compromis littérairo-philosophique serait celle de Jean-Claude Hémery dans sa version revue et corrigée pour éditions complètes chez Gallimard.



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D'où vient l'expression O.K., à votre avis ? ...
... son club s'appelait "Old Kinderhook". Et si tu étais cool, on disait : "ce type est OK". Car tu es étais de Old Kinderhook.
(Hapiness Therapy [film] , 27')



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ALIÉNISTE & ROCKOLOGUE
"Tell me people, am I going insane?" (Black Sabbath)


Antidépresseurs ISRS : effets secondaires

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont indiqués dans la prise en charge de l’épisode dépressif majeur ainsi que dans la plupart des troubles anxieux (trouble panique avec ou sans agoraphobie, anxiété sociale, trouble obsessionnel compulsif, syndrome de stress post-traumatique). Leur succès tient davantage à leur facilité d’emploi qu’à leur efficacité qui n’est guère supérieure à celle des antidépresseurs tricycliques. Les progrès qu’ils représentent en matière de tolérance conduisent souvent à sous estimer leurs effets indésirables. Parfois transitoires, parfois graves, souvent trompeurs et confondus avec des symptômes de la maladie traitée, ces effets secondaires restent globalement mal connus des prescripteurs, qu’ils soient généralistes ou spécialistes.
Quels sont les effets secondaires les plus fréquents en début de traitement ?
Sédation, nausées et céphalées peuvent survenir chez environ un tiers des patients mais s’estompent généralement en quelques jours. La persistance d’une somnolence diurne malgré une prise vespérale peut conduire à interrompre le traitement, notamment si elle compromet la poursuite d’une activité professionnelle ou si la conduite d’un véhicule est nécessaire. Parfois difficiles à distinguer de celles qui surviennent dans la dépression, les céphalées résultent des modifications du flux sanguin cérébral dues à l’action du médicament sur le système sérotoninergique. Les nausées peuvent s’accompagner de troubles digestifs tels que la constipation et d’une sécheresse buccale. Leur persistance, leur sévérité ainsi que la survenue de vomissements doivent conduire à l’arrêt du traitement.
Qu’est-ce qu’un syndrome serotoninergique?
Il s’agit d’une association d’effets secondaires imputés à un excès de sérotonine. Les principales manifestations sont par ordre de fréquence : les myoclonies, les tremblements, la sudation profuse, les frissons, la confusion, l’agitation, l’hyper-réflexie et la diarrhée. La présence d’au moins trois de ces symptômes suffit à poser le diagnostic. Le risque de survenue de ce syndrome augmente si la prescription associe plusieurs médicaments agissant sur le système sérotoninergique, ce qui implique notamment d’éviter la coprescription de triptans, de millepertuis, d’IMAOs ou encore de tramadol. Les formes graves peuvent nécessiter une prise en charge hospitalière mais dans tous les cas, l’arrêt du traitement s’impose et permet la résolution rapide des symptômes.

[  ]
Quels sont les effets indésirables les moins connus?
Les effets secondaires neuromusculaires peuvent concerner jusqu’à la moitié des patients. Le mouvements involontaires (myoclonies) surviennent surtout la nuit et concernent le plus souvent les membres inférieurs. Le grincement des dents (bruxisme) se produit aussi fréquemment pendant le sommeil si bien qu’il peut passer inaperçu et ne se révéler que par des douleurs de la sphère ORL ou par l’érosion des dents. Si la diminution ou l’arrêt du traitement ne sont pas envisageables, le port d’une gouttière permet de limiter ces complications. L’augmentation fréquente de la transpiration peut aussi être mal vécue, notamment la nuit et en été.
Quels sont les risques liés aux interactions médicamenteuses?
La sérotonine étant nécessaire à l’agrégation plaquettaire, l’inhibition de sa recapture accroît logiquement le risque hémorragique, et d’autant plus en cas de prise concomitante d’aspirine, d’anti-inflammatoires non stéroidiens ou d’anticoagulants. L’association à la plupart des psychotropes augmente la sédation ainsi que la prise de poids et il s’agit là des deux causes les plus fréquentes de rupture de traitement en psychiatrie. Les effets secondaires des neuroleptiques peuvent également s’aggraver avec les ISRS, qu’il s’agisse des complications métaboliques (diabète, dyslipidémies), cardiaques (palpitations, troubles du rythme) ou des effets extrapyramidaux (tremblements, dyskinésies, akathisie etc.). L’abaissement du seuil épileptogène doit également être pris en compte en cas d’épilepsie, d’association à l’alcool ou à d’autres molécules ayant les mêmes effets. Le risque de troubles du rythme cardiaque par allongement de l’intervalle QT impose un grande prudence en cas de prescription concomitante de médicaments ayant les mêmes conséquences ou diminuant la kaliémie. C’est notamment le cas des neuroleptiques, de certains diurétiques et anti-arythmiques.
[  ]
Peut-on devenir dépendant des antidépresseurs?
Encore niés ou ignorés par la majorité des prescripteurs, les phénomènes d’accoutumance et de dépendance sont pourtant décrits depuis plusieurs décennies et pourraient concerner jusqu’à un tiers des patients. En pratique, ils se traduisent respectivement par une sorte d’épuisement thérapeutique incitant à augmenter les doses pour retrouver l’effet antérieur, et par un syndrome de sevrage à l’arrêt du traitement. Celui ci se caractérise par des vertiges, des céphalées, des sensations électriques dans le corps, une hypersudation, des nausées, des douleurs musculaires, de l’anxiété et de la fatigue. Fréquemment confondu avec la rechute du trouble anxieux ou dépressif ayant motivé la mise en place du traitement ou avec un syndrome grippal, ce syndrome de sevrage peut durer de quelques jours à quelques mois et se révéler très invalidant. Il est logiquement recommandé de diminuer le traitement très progressivement, de revenir davantage de temps au palier supérieur si les symptômes sont trop intenses, et parfois même de remplacer le médicament par un équivalent à demi vie plus longue comme la fluoxétine.
Les effets indésirables des ISRS (Pharma no. 105, octobre 2013)
Principaux ISRS en France
    •    Citalopram : Seropram (1994)
    •    Escitalopram : Seroplex (2002)
    •    Fluvoxamine : Floxyfral (1984)
    •    Fluoxétine : Prozac (1988)
    •    Paroxétine : Deroxat (1992)
    •    Sertraline : Zoloft (1996)
Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa) dont le profil d’effets secondaires est très proche.
    •    Venlafaxine : Effexor (1998)
    •    Duloxétine : Cymbalta (2004)
https://igorthiriez.com/2014/01/11/antidepresseurs-isrs-effets-secondaires/
+
Syndrome sérotoninergique
Le syndrome sérotoninergique est un effet indésirable potentiellement mortel lié à la perturbation de l'équilibre chimique du système nerveux central due à un excès de sérotonine au niveau cérébral.
  Le tableau clinique associe de manière inconstante et à des degrés divers des effets cognitifs, des effets physiques et des effets sur le système nerveux autonome. De nombreuses drogues, de nombreuses substances et des interactions médicamenteuses peuvent provoquer un syndrome sérotoninergique. Le diagnostic, basé sur les symptômes cliniques et l'anamnèse, est difficile à poser car aucun symptôme n'est spécifique et les diagnostics différentiels sont nombreux.  Le traitement est symptomatique. Il consiste avant tout en l'arrêt des médicaments.
[  ]
Clinique
Le tableau clinique associe de manière inconstante et à des degrés divers1,2,3 5 :      signes digestifs : nausées, diarrhée ;     signes psychiatriques : agitation, hypomanie, hallucinations, confusion, nervosité, insomnie ;     signes neurologiques : tremblements, rigidité musculaire, myoclonies, hyperréflexie, ataxie, akathisie, mydriase ;     signes du système nerveux autonome : tachycardie, tachypnée et/ou dyspnée, baisse ou élévation de la pression artérielle, sueurs, hyperthermie.  Les formes sévères peuvent comporter acidose métabolique, rhabdomyolyse, insuffisance rénale, convulsion, coma, choc et coagulation intravasculaire disséminée1,2,3. Les critères établis initialement par Sternbach en 1991 ont été révisés en 20036. Les effets peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois.
Diagnostic différentiel
D'autres diagnostics peuvent être évoqués3 :      Syndrome malin des neuroleptiques     Syndrome anticholinergique  Prévention et traitement
Il consiste en l'arrêt des médicaments, la sédation et le rafraîchissement du patient4. Quelquefois la cyproheptadine, un antagoniste des récepteurs à la sérotonine, est nécessaire dans les cas modérés à sévères3. Un des traitements associés importants est le contrôle de l'agitation grâce à une sédation par benzodiazépine4.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_s%C3%A9rotoninergique

+
LE SYNDROME SÉROTONINERGIQUE MÉDICAMENTEUX :UN RISQUE A NE PAS NÉGLIGER !
https://www.revmed.ch/RMS/2000/RMS-2296/20501










2020 05 30


#
En une formule, faire gagner le temps perdu à y arriver.
Transmettre, c'est faire gagner le temps perdu à y arriver.



#
[-',-]
Ses cheveux longs et châtains étaient relevés en une sorte de chignon sophistiqué façon Princesse Leia dans L'Empire contre-attaque.
(Christopher Bouix, La théorie de l'iceberg, #2, 6')


#
... la mode du grunge... années 90...
(Christopher Bouix, La théorie de l'iceberg, #3, 0')
#4'15



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[affinité][pour l'art rencontre](V)
... se découvrant déjà main dans la main s'accusant l'un l'autre d'avoir initié le geste...
(Hapiness Therapy [film], 1:40')


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[montagne]
Les esprits se trouvent toujours en haut d'une montagne.
(Un monde plus grand [film], 9'30)



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– Pardon mais... j'ai l'impression que je trouve le... En fait, on trouve un film quand on est en train de le faire, quoi ! Enfin, je veux dire, le coeur du film, l'essentiel du film, c'est à l'instant même qu'on le trouve, c'est quand on est dans la scène. Avant, on a beau tout préparer, là, on sait pas ce qui va se passer. Enfin, en tout cas, avec cette façon que j'ai de travailler. C'est...
Cécile de France – C'est à l'instinct, quoi, c'est sur le moment, oui.
– Voilà. Donc c'est dangereux, mais en même temps ça vaut le coup.
(Fabienne Berthaud,  Festival du Film Français d'Helvétie - FFFH2019 | UN MONDE PLUS GRAND, 4'45)


#
[intelligence]
C'est comme si ta perception de l'environnement, des autres, même de ton propre corps était plus grand ! Comme si le monde était plus grand. Je sais, imaginez par exemple les étages de la Tour Eiffel. Eh ben, tu as pas la même vue au troisième étage que quand tu es au premier étage ! Pourtant tout ce que tu vos est réel, mais tu le vois différemment parce que tu as juste changé de point de vue.
(Un monde plus grand [film], 52')

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[diét/éthique]
Elle te dit d'écouter ta fourchette. Tu fais trop de choses à la fois, c'est pour ça que tu es fatiguée. [  ] Si tu fais attention à ce que tu fais, tu ne serais pas fatiguée, au contraire, tu auras plus de force.
(Un monde plus grand [film], 1:01'45)


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[éco-logique][âge]
Tu veux connaître le nom de la fleur avant d'avoir planté la graine.
(Un monde plus grand [film], 1:03'45)


#
(V)[TP]
... elle se déshabille dans "les cévennes"...
(Un monde plus grand [film], 1:05'45)


#
... redoublage de la voix sur le mot "violoncelle"...
(Un monde plus grand [film], 1:25')


#
On pouvait rester même une journée sans être tous les deux. Ça a duré 10 ans comme ça. Et puis, juste au moment où on a eu envie de fonder une famille et faire des enfants il est tombé malade. Et là, bah, tous nos rêves, tous nos projets se sont arrêtés d'un coup. Et ça a été 5 ans d'un très long cauchemar. Et juste avant de mourir, on s'est juré qu'on se reverrait.
(Un monde plus grand [film], 1:18'45)



#
(V)
...
(Un monde plus grand [film], 1:23')


#
[brachy-logique]
Lorraine a guetté une réaction sur mon visage :
– C'est beau, tu ne trouves pas ? Tu aimes les haïkus ? Moi, j'adore ça.
Elle me regardait si c'était la question la plus importante de toute l'histoire des questions.
– Les haïkus ? ai fait bêtement.
[  ]
– Ce sont de très très courts poèmes japonais qui expriment en un minimum de mot le maximum de choses, m'a-t-elle expliqué. Tiens, par exemple : odeur des croissants chauds le matin, comme si le soleil sortait du four. [  ] Mais celui-là, c'est moi qui l'ait inventé, [  ].
[  ]
Le truc, c'est d'associer des sensations passagères, fugutives, avec des idées plus profondes.
(Christopher Bouix, La théorie de l'iceberg, #3, 7')



#

[ado]!
...
(Christopher Bouix, La théorie de l'iceberg, #3, 11')



#
[âge]
Son visage était marqué par le temps.
(Christopher Bouix, La théorie de l'iceberg, #3, 29'45)



#
... Al Pacino, plein de relations... resté en couple parfois des années... mais sans jamais se marier... sceller une union...
(Première magazine - Tout sur Al Pacino (documentaire sur l’acteur de The Irishman), 22')
+
Al Pacino a trois enfants : Julie Marie (née en 1989) avec Jan Tarrant, professeur d'art dramatique, et des jumeaux, Anton James et Olivia Rose (nés en 2001), avec l'actrice Beverly D'Angelo.  Dans les années 1970-1980, il entretient une longue liaison avec Diane Keaton, sa femme dans Le Parrain.  Il est également le compagnon de l'actrice et metteuse en scène suisse Marthe Keller[Quand ?], dont il est resté proche depuis5.  Entre 2010 et 2015, il fréquente la jeune comédienne Lucila Sola6.  En 2019 et 2020, il est en couple avec l'actrice israélienne Meital Dohan7,8.
Il ne s'est jamais marié.
Démocrate, il a pris position pour Barack Obama lors de l'élection présidentielle de 2008.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Al_Pacino)
+
infra :
(Bone Tomahawk [film], 46')



#
[à nico r.]

Le samedi 30 mai 2020 à 19:36:56 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Moi, n'en parlons plutôt pas. (Mon cas est désespérant. Et j'en passe par des phases... des gouffres... inimaginables... dans une dégradation continue, générale et qui semble inéluctable... et toujours sans nom...)
Ah oui, je vois, ou devine, pour le travail... sans élèves...
Quant au film, oui, si je t'envoie ce lien, tu sauras (te souviendras ?) comment faire ? Pour le télécharger gratuitement et sans risque... (et sans que j'en passe par un gros WeTransfer, mais sinon j'y viendrai.)
https://1fichier.com/?87j4lmwdkvx7yjxi2ozl
Dis-moi...



#
[STO][programme]
– Pourquoi travailler ?
– Alimentaire, mon cher Watson.


#
[beauté]
Les femmes... [  ] Qui les a inventées ? Dieu devait être un putain de génie. Les cheveux... Il paraît que tout tient dans les cheveux.
(Le temps d'un week-end [film], 36'45)

#
[formule]
Tu m'écoutes ? De vraies perles, ce que je te dis là.
(Le temps d'un week-end [film], 38'20)

#
[autorevendication][noirage]
– Comment vous sentez-vous ?
– Super. Supérieur. Superflu.
(Le temps d'un week-end [film], 52'35)


#
[diét/éthique]
Mais le sucre, c'est de la merde.
(Le temps d'un week-end [film], 1:01')


#
[TP]
Certains vivent toute une vie dans une minute.
(Le temps d'un week-end [film], 1:21'10)
+
Mais, on peut vivre une vie entière en moins d'une minute.
(VF)


#
[pour l'art rencontre][beauté]
... aborde... et tango...
(Le temps d'un week-end [film], 1:19'40)


#
(V)
... la ferrari traverse les rues... travelling...
(Le temps d'un week-end [film], 1:41'45)









2020 05 31


#
(V)[TP]
// ... marie robe/jupe à la Marilyn souffle métro Bd Saint-Germain...
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1'30)

#
[bavardage][taisage]
– Il parle tout le temps, moi ça me...
– Oh dis dnc, hé hé...
– Bah oui, bah quoi, t'es marrant, ça dérgèle ! Moi je parle pas.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 8'50)

#
[1976]
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1976)
+
(V)
Claude Brasseur porte tennis maillot/T-shirt "California 76"
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 9'...)


#
[formule]
J'aime pas les formules, mais... C'est une femme heureuse, quoi.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 12'45)


#
[minimalisme]
... appartement vidé...
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 14')


#
...
Mais non, tu n'as rien. C'est psychosomatique.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 15'40)


#
[noirage][physio-logique][childfree]
– Mes mômes...
– Mais tu disais qu'ils étaient cons !
– Mais il disait ça... On dit ça quand on est fatigué ! Il adorait ses enfants.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 16'30)


#
de rage, il détruit sa cuisine // Archimède - bye bye bailleur // karl - contrejour
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1'40)


#
Ne crois pas ça. Elles reviennent jamais. Tu vis avec elles pendant 10 ans, 15 ans, elles partent un beau matin et l'après-midi etu les croisent dans la rue, elles te reconnaissent même plus.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 17'30)
+
#
Elle (à son mari) – Je te préviens, [  ], s'il nous arrivait quelque chose, j'aurai aucune classe.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 32'50)

#
(V)[poste]
... il écoute et il écoutent de la musique au casque, dans un décor seventies... allongés sur deux lits...
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 24')



#
Tu me dis ça, c'est bien ce qui me crucifix.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 26'50)



#
Comment améliorer votre santé grâce à la respiration ?
Camille, mis à jour le vendredi 10 avril 2020

Les fabuleux pouvoirs de la respiration consciente
On ne sait plus respirer correctement
Dirigeants d’entreprises, commandos de la Marine, maîtres mystiques, athlètes ou professionnels de la santé connaissent les précieux bénéfices d’une respiration profonde et en conscience pour le corps et l’esprit.
Comme nous l’avons vu avec la cohérence cardiaque,, les scientifiques à l’instar des docteurs Servan-Schreiber et O’Hare commencent à prendre conscience des incroyables pouvoirs d’une respiration complète.
Seulement, en Occident nous sommes nombreux à vivre en apnée. Etant souvent stressés, nous avons du mal à bien respirer. Alors que 70 % des toxines sont éliminées par nos poumons, les études démontrent que nous sommes de moins en moins capables d’utiliser notre plein potentiel pulmonaire pour les évacuer.
Travailler sa respiration avec un pro
Pour réapprendre à respirer calmement, nous allons suivre les techniques de respiration de Dan Brulé. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que les initiés des secrets de la respiration le surnomment le « Bruce Lee de la respiration ».
Cet ancien plongeur médical de la marine américaine a parcouru le monde entier en passant par la Russie et l’Inde pour s’initier auprès de grands maîtres du souffle.
Ses connaissances sur la respiration qu’il a partagées dans son dernier ouvrage Respirer tout simplement, nous ouvrent les yeux sur ce simple acte, à qui nous devons la vie.
Dan Brulé nous expose ainsi quelques-uns de ses exercices pour maîtriser sa respiration et bénéficier des pouvoirs guérisseurs et reboostants de la respiration en pleine conscience.

Comment respirer pour détoxifier son corps ?
Une douche intérieure
Le fait de respirer n’est pas anodin, à chaque expiration, on élimine les toxines et les déchets de notre métabolisme. Grâce à un exercice de respiration signé Dan Brulé, nous pouvons intensifier cet effet détox, en plus de mieux réguler la circulation et le processus de digestion.
Technique de respiration détox
Prenez une grande respiration et retenez votre souffle.
Puis, jouez avec l’air inspiré comme si c’était un ballon que vous pouvez faire monter et descendre entre votre poitrine et votre ventre. Cela aura pour effet de gonfler votre poitrine et votre ventre.
Déplacez ensuite votre balle de souffle de haut en bas ; entre votre bas-ventre et le haut de votre poitrine.
Après avoir attendu un certain temps, vous pourrez relâcher votre respiration et vider vos poumons.
Puis, recommencez.
Prenez une profonde inspiration, bloquez le souffle dans votre système avec votre gorge, puis faites rebondir et bouger cette balle d’air de bas en haut et de façon circulaire dans le haut de votre corps, en rentrant le ventre et gonflant la poitrine, puis en comprimant la poitrine et en gonflant le ventre.
Après un certain temps, vous pourrez vous relaxer et souffler tout l’air que vous avez dans les poumons.
Comment respirer pour rebooster sa vitalité ?
L’un des exercices de respiration pour rebooster son énergie vitale, et lutter contre le stress et la tension est de bâiller. Bâiller est un réflexe sain et naturel, voire vital, quoique pas du tout bien vu dans notre société. On ne peut bâiller dans toutes les circonstances, au risque que notre interlocuteur imagine qu’il nous ennuie.

Il n’en est rien comme le rapporte Dan Brûlé : « Bâiller est un outil d’amélioration neurologique très puissant. Associé au précuneus, au niveau du lobe pariétal, le bâillement joue un rôle central dans la conscience, l’introspection et la mémoire.
Le bâillement suscite ainsi une réponse neurologique unique dans la partie du cerveau où se jouent la conscience sociale et l’empathie ».
Et ce n’est pas tout. Bâiller nous détend donc, mais pas seulement, notre état de conscience augmente, nous devenons plus alertes et améliorons notre conscience de soi, par l’introspection.
Technique du bâillement pour se rebooster
Pour cet exercice de respiration, ne fermez pas la bouche et ne la couvrez pas quand vous bâillez.
Regardez vers le haut. Laissez votre mâchoire s’ouvrir complètement.
Succombez à l’envie de vous étirer quand vous bâillez.
Les ganglions lymphatiques au niveau du cou, de la gorge et des aisselles font partie de votre système immunitaire. Quand vous bâillez et vous vous étirez, vous comprimez naturellement ces glandes vitales et les activez.
Ne bâillez pas qu’une fois. Bâillez encore et encore. Bâillez jusqu’à ce que vos yeux larmoient. Les yeux qui larmoient sont une partie importante d’un bâillement naturel et complet.
Un autre exercice consiste à intégrer dans le long bâillement une respiration connectée consciente.
Ne cessez pas de respirer quand vous bâillez.
Ne retenez pas votre souffle quand le réflexe du bâillement vous saisit.
Inspirez et expirez de façon rapide, douce et haletante, comme un chien heureux. […]
Les gens qui maîtrisent cette technique rapportent qu’ils se sentent mieux physiquement, émotionnellement et psychologiquement quelques minutes après cette pratique.
Comment respirer pour maigrir et s’endormir ?
Le rôle des poumons et de l’oxygène
Cela peut étonner, mais respirer profondément contribue à faire perdre du poids. Cela pour deux raisons. D’une part, les poumons sont les principaux organes excréteurs, et jouent un rôle important dans la perte de poids. D’autre part, l’oxygène élimine le gras.
Pour 500 grammes de graisses oxydées, 20 % est transformé en eau, et 80 % est éliminé de l’organisme en CO². Donc respirer est la principale manière de perdre du poids, mais un certain type d’exercice de respiration affine le « potentiel brûle-graisse » de la respiration.
Technique de respiration abdominale pour perdre du poids
Inspirez par le nez, rentrez le ventre encore plus et rentrez tout encore plus vers l’abdomen et la colonne vertébrale.
Retenez votre respiration et maintenez la pression pour un temps long (dix secondes par exemple).
Ce n’est pas aussi compliqué que cela en a l’air. Imaginez simplement ce que vous feriez si vous vouliez faire semblant d’avoir un ventre très plat et une taille très fine. Puis faites cela pendant que vous inspirez, expirez, et retenez votre souffle.
Technique de respiration lente contre l’insomnie
Dormir demande de lâcher-prise. Pour aboutir à cet état d’esprit, inspirez lentement pendant 4 temps et retenez votre respiration pendant 7 temps, expirez lentement pendant 8 temps.
La détente est dans l’expiration. A chacune de vos expirations, imaginez-vous ralentir.
Faites que chaque expiration soit comme le halètement final d’un train qui va s’arrêter.
En respirant ainsi, on produit un effet anti-stress sur notre organisme. Les muscles se détendent et le corps peut s’apaiser. Vous avez alors réuni les conditions idéales pour passer une bonne nuit de sommeil.
Pour aller plus loin : Dan Brulé, Respirer tout simplement, Le Courrier du Livre, 2018
(https://www.bloomingyou.fr/bien-respirer-transformer-corps/)



#
[noirage][nokidding]
c’est tout simple il ne fallait pas naître
(Ludovic Janvier, in "La mer à boire", poème : "neige")


#
Dans respirer
Dans respirer m’a dit Goethe il y a deux grâces l’air qu’on s’incorpore et celui qu’on lâche la peine que j’ai moi c’est à rendre l’âme l’âme que l’air m’a prêtée j’oublie d’expirer pour que j’y consente il faut au moins le calme d’un sous-bois la nage ou l’obstination d’une course lente
Un ventre vous crache à l’air libre on vous gifle cri oblige on fera qu’il accepte le petit salaud d’avaler puis de relâcher attrape et souviens-toi que tu es souffle savez-vous comment les cogneurs vous nomment l’oublieux bébé qui tarde à l’ouvrir
étonné disent-ils il arrive étonné

Là ils parlent de moi qui m’étonne encore malgré mon long passé dans la respiration un rien m’éberlue un rien m’asphyxie peut-être je me souviens de ce premier cri
à moins qu’ils aient cogné un peu trop fort sur moi qui fais le bègue à la moindre alerte moi qui fais le muet dès qu’on me regarde
Ah le plaisir brutal de bâiller sous les arbres et celui de vider le sac à air tout un dimanche
à fond perdu dans la chambre d’ennui mais c’est vrai que pour aller au bout des souffles il faut une musique au large de soi qui vous insuffle et lente vous soulève l’ange qu’elle offre est un chanteur
Je suis né poumon comme tout le monde la grâce attendue tardait à venir jusqu’au jour où pour mieux m’entendre j’ai marché mot à mot sur des pages au hasard voilà que d’un seul coup ça respirait tranquille j’avais trouvé je continue j’inspire j’expire calmement sous le vent des paroles
(Ludovic Janvier, in "La mer à boire", poème : "dans respirer")



#
[âge]
Il faisait beaucoup plus vieux que son âge. Il avait ses raisons.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 50'30)

#
(V)!
Je connu cependant une courte période de dépression.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 52')


#
[otto karl]
– J'allais vous dire une chose que j'ai jamais dite à personne.
– Votre nom peut-être ?
[  ]
– Vous avez quel âge ? 40 ans ?
– Et des poussières.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1:01')


#
Lui (en retirant discrètement son alliance) – [  ] est-ce parce que je ne me suis jamais marié, [  ] ?
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1:02'35)
+
Charles Dutillet se mariait sur ses gardes, mais comme devait le dire "Muschi" [son épouse] pendant le déjeuner, "il n'y a que le résultat qui compte".
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1:20'35)
+
infra hier : Pacino
et (Bone Tomahawk [film], 46') !



#
Dans cette perspective s'est inscrite mon ambition : écrire le livre que j'aurais aimé lire lorsque ma vie en dépendait.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #6, 0')


#
[noirage][yolande][défausophie][programme]
Personne n'évite le déni lorsque celui-ci est devenu indispensable.
Pour Fernando Pessoa, elle se nomme l'intranquilité.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #8, 0'20)


#
[TP]
Régulièrement, j'essayais encore de vouloir agir : avec mon corps de pantin, mon corps presque déserté, je cherchais l'action miraculeuse qui soulagerait tout mon organisme... en vain.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #13, 0'30)



#
Ainsi Philippe Labro exprime-t-il un apparent paradoxe : dans le creux du corps est ressenti cette pesanteur ce béton, bien que ce soit au niveau du cerveau que la carence en substances chirniques et hormonales responsable de la dépression se produise.

Comme lui, pendant plusieurs mois affligée d'une contraction constante au bas du thorax, j'ai dû admettre l'interdépendance qui existe entre corps et esprit, psyché et soma, qui se doivent de fonctionner en écho l'un de l'autre afin de maintenir leur vitale dynamique. Une dépression comporte toujours une gamme plus ou moins étendue de "symptômes purement physiques" : une perte de poids importante - j'avais perdu six kilos - et une dirninution des capacités motrices - je ne pratiquais plus d'activité sportive - étant les plus récurrents et les plus visibles. Des symptômes qui ne sont pas seulement effets de la dépression, mais participent à sa perpétuation. “Si le corps ne répond pas, c'est le mental qui dérape. Et si le mental vous échappe, alors le corps part en lambeaux. Je ne vois pas de séparation entre l'un et l'autre." Labro était parvenu à la même constatation. L'esprit obnubilé créait des nœuds à travers le corps.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #14-15)


#
Après m'avoir administré une dose de Valium, le psychiatre de l'hôpital de F. où m'avaient conduit les pompiers me laissa repartir. Ce qui me soulagea sur le coup me semble à présent assez aberrant et renforce ma conviction que notre désarroi, si puissant soit-il, est rarement perçu correctement par ceux qui nous entourent. En dépit de mon égarement, je parvins à être ferme dans ma résolution à ne pas être hospitalisée. Il me semblait qu'en milieu hospitalien mes chances de me rétablir si maigres pourtant à mes yeux, le seraient encore davantage. Ce fut, à ce moment, la seule et unique exigence que j'eus. Exigence ambiguë j'en conviens, car même si je considérais ma situation comme désastreuse, je parvenais à envisager qu'elle le soit encore davantage...
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #15-16)


#
En revanche, je me souviens très bien des visages de mes deux amis, de leur expression légèrement elïarée. D'abord dubitatifs, feignant toutefois de me suivre en interjetant de temps à autre une remarque, ils préférèrent se taire pour finalement essayer de dévier notre conversation vers un sujet plus léger. "Bon... et le reste, ça va sinon ?" Quelle question ! ]e résistais. Pour moi, il n'y avait plus “de reste”, plus de trivialités. L'un d'eux me fit alors cette remarque : “Si tu te perds si loin, personne ne pourra venir te chercher." Plus tard, je compris l'inquiétude que traduisait cette remarque, l'avertissement qu'elle édictait.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #22)


#
[HN][otteur]
Un mélange d'odeurs n'est pas la somme de ses composants : il se comporte comme une odeur nouvelle.
(Céline Curiol, exergue à "errances" in À vue de nez)



#
[noirage][autophilosophe}
Pour Freud néanmoins, [le mélancolique] nous semble aussi [dans certains cas] avoir raison et percevoir seulement la vérité plus ãprement qüe les non-mélancoliques19". Cette forme d'extralucidité, dont il n'est pas le seul à avoir supposé la présence chez les personnes en dépression, rappelle les étonnantes capacités de divination que l'on prêtait aux mélancoliques sous l'Antiquité.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #27)



#
[physio-logique]
Buzz Aldrin a consulté le médecin-chirurgien de la base. En plus des signes de dépression, il ressent des douleurs au cou et aux épaules et pense à un lien de cause à effet. Il est hospitalisé pour dépression au centre médical militaire de Wilford Hall pendant quatre semaines. Sa mère s'est suicidée en mai 1968 et il est convaincu que sa renommée après Gemini 12 a contribué à ce drame. Son grand-père maternel s'est également suicidé et il pense avoir « hérité » de la dépression. À l'époque, la stigmatisation liée aux maladies mentales est importante et il est conscient que cela peut non seulement mettre fin à sa carrière, mais également entraîner son ostracisme social
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Buzz_Aldrin)



#
C'est dans la longue maladie qu'on reconnaît les vrais amis.
C'est dans la longue maladie qu'on distingue/reconnaît les vrais amis.
+
infra :
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #39-40-41)



#
[brachy-logique]
Maximes et autres pensées remarquables des moralistes français, textes présentés par François Dufay
Résumé :
 Ce livre est une invitation à la sagesse. Mais à la sagesse la moins bien-pensante, la moins politiquement correcte qui soit : celle des grands moralistes français. Avec une lucidité impitoyable, La Rochefoucauld, La Bruyère, Vauvenargues, Chamfort ou Joubert n'ont cessé de scruter le coeur humain, d'en dévoiler les replis les mieux cachés. Nietzsche a salué la grandeur de ces " immoralistes " souvent trop méconnus des Français. Pour la première fois, leurs maximes les plus aiguës, leurs aphorismes les plus ailés, leurs pensées les plus spirituelles sont réunis en une anthologie générale qui court du XVIIe siècle à nos jours. Car ce génie de moraliste n'a nullement disparu à l'époque moderne : les Fusées de Baudelaire, l'Algèbre des valeurs morales de Jouhandeau, les Syllogismes de l'amertume de Cioran sont les dignes héritiers des Mathématiques du coeur de Joubert. Justice est ainsi rendue à une grande tradition littéraire française. Mais aussi à une fascinante entreprise de connaissance de l'homme. Alors que nos contemporains cherchent refuge dans le bouddhisme, les sagesses antiques ou une fade morale réinventée, ces maximes constituent, pour l'honnête homme d'aujourd'hui, comme pour celui d'hier, un irremplaçable bréviaire. Ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de lettres. François Dufay est journaliste à L'hebdomadaire Le Point.
(http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=17255)



#
[mort][noirage]
Il [François Dufay] meurt accidentellement à 46 ans, percuté par une voiture le 25 février 2009 à Molines-en-Queyras, où il séjournait avec sa famille.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Dufay)

#
[brachy-logique]
Lorsqu'il [Chamfort] crut qu'en revenait le chercher pour l'emprisonner à nouveau, il s'enferma dans un cabinet et tenta de se suicider. Mais un coup de pistolet et des coups de rasoir n'y suffirent pas : il survécut à ses blessures. C'est seulement un an après, en avril 1794, après une convalescence trompeuse, après une rémission qu'en avait prise à tort pour une guérison, qu'il expira, épuisé par la maladie.
Dans ses papiers fut trouvé un ensemble de textes inédits tout à fait singuliers. À proprement parler, il s'agissait moins de textes que de bribes de textes : des notes, des morceaux détachés, des miettes, des lambeaux.
Son ami Ginguené, qui recueillit ces fragments après sa mort et en donna en 1795 une première édition [  ].
[  ]
Il ne s'était ouvert à personne de ce qu'il avait dessein d'en faire. Lorsqu'il est mort, ces cartons étaient en assez grand nombre, et presque tous remplis. » De « cette espèce de débris ››, qui représente tout de même plus de mille trois cents fragments, Ginguené a composé un recueil de Maximes et pensées, caractères et anecdotes, qu'il s'est efforcé de faire ressembler aux œuvres des moralistes classiques comme la Rochefoucauld ou la Bruyère, et dans lequel il a tenté de retrouver, sinon la forme et la disposition exactes, du moins l'esprit d'un ouvrage que Chamfort lui-même aurait projeté d'écrire et de publier sous le titre de « Produits de la civilisation perfectionnée ».
[  ]
C'est en tout cas cet étrange ouvrage fragmentaire et posthume qui est aujourd'hui le seul livre que l'on puisse trouver en librairie sous son nom. Alors qu'ont sombré dans l'oubli les œuvres littéraires qui lui avaient valu d'être célèbre de son vivant, ses pièces de théâtre, ses poèmes, ses discours, alors que presque rien n'a subsisté des ouvrages d'histoire ou des articles de presse que son engagement politique l'avait conduit à produire, Chamfort ne parle plus à la postérité que dans un recueil dont on ne saurait tout à fait lui attribuer la paternité et qui a, par sa composition même, quelque chose d'un puzzle.
Or c'est ce même recueil qui, pendant plus de deux siècles, a nourri la réflexion et suscité l'admiration de lecteurs aussi illustres que Stendhal, Schopenhauer, Nietzsche, Camus, Beckett ou Cioran. Comme si Chamfort, dont l'œuvre et bientôt le nom allaient devenir complètement inconnus du grand public, s'était réservé pour un public, certes moins nombreux, mais indéniablement plus grand. Encore ces lecteurs ne furent-ils pas, à l'égard de Chamfort, de simples amateurs, qui se seraient contentés de formuler sur son œuvre un jugement plus ou moins élogieux avant de la ranger sagement dans leur bibliothèque. Au contraire, chacun à sa manière vit en lui son semblable - son frère - et plus encore qu'un autre soi-même un véritable alter ego. Le philosophe allemand Friedrich Schlegel, par exemple, que les romantiques du cercle d'Iéna surnommaient der Chamfortierende en raison de son engouement pour le style fragmentaire et l'esprit ironique de Chamfort, le décrivait comme « un authentique cynique, au sens antique, plus philosophe que toute une légion dïmiversitaires desséchés ». Nietzsche reconnut en lui « un homme riche en profondeurs et en tréfonds de l'âme, sombre, souffrant, ardent ›› : « un proche parent de Dante et de Leopardi ››. Enfin Camus salua en lui, non seulement « le moraliste de la révolte », dont le destin tragique ne pouvait qu'émouvoir l'auteur de L'homme révolté, mais aussi, de manière plus surprenante, « un romancier », dont l'auteur de L'Étranger s'essayait à recomposer le roman supposé.
Tout lecteur de Chamfort est ainsi appelé, aujourd'hui encore, à voir dans le miroir brisé de son œuvre son propre reflet. - Le livre que voici esquisse celui que j'y ai entrevu lorsque je me suis cherché moi-même.
(Jean-baptiste Bilger, Chamfort ou La subversion de la morale)


#
Né en 1740, Chamfort est l'auteur d'un seul livre : Maximes et pensées, caractères et anecdotes, qui lui a valu des jugements admiratifs de Stendhal, Nietzsche, Camus, Cioran, Beckett et de beaucoup d'autres écrivains sensibles à son intelligence, à la finesse de son esprit, à sa vision pessimiste de l'homme et du monde. Il a été rangé du côté des moralistes, La Rochefoucauld, La Bruyère, ces auteurs qui ont l'art et la manière de s'exprimer vif et court, en maximes, en apophtegmes, aujourd'hui les jeunes gens diraient en tweets. Donc un classique pour le fond, un moderne par la forme. Et un sage intellectuel qui, bien sûr, entra à l'Académie française ?
Si Chamfort devint, en effet, immortel, il ne fut ni sage, ni prudent, ni modéré, ni prévisible, ni commode, ni conformiste. Il fut même, tout à Ropposé, un révolutionnaire, un enragé. L'essai biographique que lui consacrejean-Baptiste Bilger est passionnant parce qu'il apporte de la cohérence à une vie et une œuvre en apparence toit en contradiction... [  ]
(Bernard Pivot, "Chamfort, mondain devenu enragé", Le journal du dimanche, le 22 avril 2020, https://www.lejdd.fr/Culture/Livres/chamfort-mondain-devenu-enrage-la-chronique-de-bernard-pivot-3962982)


#
[nuit][diét/éthique]
La nuit est faite pour dormir, monsieur [  ].
(Ridicule [film], 11')

#
[politique][philosophie]
– À quel prix comptez-vous la vie humaine ?
– Elle passe après le destin de la France. Sauf pour les philosophes. Adieu, monsieur, j'ai du travail.
(Ridicule [film], 12'30)

#
[noirage][autophilosophe][philosophie]
Mon devoir était de vous décourager mais si vous passez outre il est de vous aider.
(Ridicule [film], 17'50)

#
[karl]
La droiture et le bel esprit sont rarement réunis.
(Ridicule [film], 18')


#
[noirage]
Les sujets graves apportent du déplaisir et sont à bannir de vos propos.
(Ridicule [film], 18'20)

#
[âge][alzheimer]
Les enfants ont le cerveau très humaide et très fluide. À mesure que nous vieillissons, cet organe devient caleux, et la mémoire se détériore.
(Ridicule [film], 22'15)

#
[àmouréinventer][féminisme]
Mathilde – Aimer ? Je ne crois pas à l'amour.
– Alors pourquoi ce mariage ?
– Quel autre choix a une jeune fille ? La misère ou le couvent.
(Ridicule [film], 26'50)
+
#
[physio-logique]
Mathilde – C'est le flux vital qui parcourt vos nerfs qui vous rattache à moi. Rien de plus.
(Ridicule [film], 36'25)



#
[karl][brut]
– Vous avez des appuis ?
– Non.
– De l'esprit ?
– Un peu d'instruction et de franbchise m'en tiennent lieu.
– L'idéal pour vous serait de parvenir jusqu'au roi.
(Ridicule [film], 28'40)


#
[nokidding][childfree][programme][philosophie]
– [  ] peut-être aurez-vous des enfants.
Mathilde – J'ai mieux à faire que des enfants. Pas vous ?
– J'essaie d'empêcher ceux [enfants] qui vivent de mourir.
(Ridicule [film], 34'15)


#
[ana-logique][philosophie]
– Vous savez nager ?
– Vous apprendrai, c'est facile.
[  ]
– Si l'on a peur de l'eau elle devient votre ennemie.
– Peur ? C'est ridicule. Il est existe des bateaux, ds ponts... Pourquoi nager ?
– Pour le plaisir !
[  ]
(Il saute à l'eau) – Je maintiens mon opinion : c'est complètement contre-nature.
(Ridicule [film], 41'10)

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[TP][temps perdu][formule]
N'eussiez-vous appris que cela ce soir, vous n'auriez pas perdu votre temps.
(Ridicule [film], 46')


#
[àmouréinventer]
Entre deux coeurs, le plus court chemin n'est pas la ligne droite.
(Ridicule [film], 56'50)


#
[autophilosophe][karl]
Tu finiras à la Bastille. J'y veillerai, philosophe.
(Ridicule [film], 1:08'15)



#
Dis-leur que j'achèterai pas leur drogue.  (= dealers)
Dis-leur que c'est pas ma came.



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[dépression][TP]
Alors qu'en temps normal, un livre m'accompagnait constamment, il m'était devenu pénible, voire impossible, de lire. Non, pardon, mais j'insiste, il me faut le récrire, rendez-vous compte : il m'était devenu impossible de lire.
La lumière était devenue l'ombre et j'écrasais le ciel. Lecture, compagne invétérée de la solitude, grande prêtresse de l'inoubliable, avait basculé de son piédestal. Je plaçais une page devant mes yeux et mes yeux glissaient vers le bas ; je remontais les lignes une à une et déchiffrais péniblement quelques phrases. C'était fade, nul, et si péniblement anodin, peu importait l'auteur ou le livre. Cela ne me faisait absolument rien... Condamnée, l'entrée de centaines d'univers qui m'avait été si simplement offerte grâce à l'ouverture rituelle d'un livre. À la place survenaient des monceaux de ridicules lettres sur des feuilles de papier terne : leur trouver de l'intérêt aurait pris l'éternité. Je regardais les étagères de ma bibliothèque et me demandais : comment ai-je fait ?
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #33-34)





#
[dépression][suicide][TP]
Je me mis à lorgner les couteaux, à évaluer la résistance des écharpes et la solidité de potentielles accroches, à échafauder différents scénarios grâce auxquels j'essayais de rassembler le courage de passer à l'acte. Étrangement, alors que j'appelais à la rescousse ma propre disparition, l'anticipation d'une douleur inconnue me retenait d'agir.

Il m'est arrivé de croire avoir franchi le seuil de la folie. Je combattais contre un ennemi farouche et l'enjeu de ce combat était la mort véritablement. C'était un petit drame intime, ridicule à l'échelle du monde, aussi absurde que poignant, qui se jouait entre les murs de mon appartement. Et bien qu'il eût été préférable de considérer que j'étais alors dans un "état second" (je l'étais d'une certaine façon en raison des manques en sérotonine/hormones dont pâtissait mon cerveau), je n'avais en aucun cas le sentiment d'être sous influence : j'étais enfermée dans l'univers clos d'un récurrent dilemme intérieur dont l'assaut était aussi puissant que celui d'un choc physique.

Ma solitude fut plus aride, plus cruelle que celle que j'avais connue jusqu'alors.
[  ]
Il m'est arrrivé de penser que c'est à ma lâcheté, à ma crainte d'avoir mal, que je devais de n'avoir pas réussi à commettre l'acte définitif dont je cherchais pourtant, de plus en plus souvent, à trouver la forme, à élaborer le déroulement. Je me trompais.
[  ]
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #37-38)
+
[  ] je pensais encore aux couteaux, aux crochets et avais même commencé d'étudier les potentialités de disparition en milieu sous-marin - nager aussi loin que possible, jusqu'à ce que mes forces s'épuisent complètement. C'était comme si j'avais migré vers une quatrième dimension dans laquelle la réalité, d'apparence semblable à elle-même, avait pourtant un air d'irréel. Les voix des bien portants me semblaient lointaines.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #47)


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[dépression][TP][affinité]
Face à ma "transformation", quelques-uns fuirent toutefois, lâchèrent de manière presque caricaturale la personne qu'ils s'interdirent alors de reconnaître, indifférents dans leur refus de comprendre, leur peur d'être contaminés par cette maladie plus inquiétante qu'un virus. Ils ne supportèrent plus de me supporter. S'ils avaient su à quel point leur soutien aurait servi... mais ils s'éloignèrent, disparaissant vite de ce qu'il restait de ma vie. Non-assistance à personne en danger, je suis tentée d'employer le terme pour qualifier l'absence de celui qui obéit à un diktat culturel qui l'enjoint à ne pas se mêler de ce qui ne regarde que le principal intéressé. J'avoue avoir perdu ma complaisance vis-à-vis de ce refus d'aide qui se revendique d'une saine indifférence.

Comme toute autre maladie, la dépression provoque le malaise et la gêne. Je m'en rendis compte lorsque j'évaluai le nombre restreint de personnes qui s'étaient enquises de ma santé. Les petits malheurs, somme toute plutôt communs, qui me dévastaient n'avaient rien de passionnant. Je reste néanmoins frappée aujourd'hui par le peu d'encouragements que je reçus au cours de cette période : trop souvent, il paraît superflu, inutile, de dire à nos proches que nous remarquons leurs réalisations, alors que ce rôle de témoin peut s'avérer bénéfique, voire déterminant. Les Autres se rappellent nos infortunes par moments ; le reste du temps, il leur faut mener leurs propres affaires et rares sont les personnes capables de nous accorder une attention prolongée sans craindre un sacrifice d'eux-mêmes. Bien souvent, ces autres ignorent la manière de nous aider et n'auront pas les moyens de la trouver puisqu'ils préféreront, pour s'en protéger, éviter de sonder les caractéristiques de notre mal-être. La femme éduquée, vive et fréquentable à laquelle ils avaient l'habitude d'avoir affaire s'était transformée en une sorte de handicapée, vilain petit canard au milieu des puissants cygnes blancs. Puisque l'image ne correspondait plus, le son avait été coupé. Il arriva même que l'on prit mon "état" pour excuse, afin de justifier le fait que certaines opportunités professionnelles ne me soient pas offertes. Me laisser me débrouiller dans mon coin s'imposait : j'allais bien finir par y arriver puisque je l'avais toujours fait. Un jour : quelqu'un me dit, avec toute l'ingénuité des bien portants : "Il n'y a que toi pour t'en sortir." Sur le coup, j'eus le tort de le croire. Ce n'était qu'en partie vrai.

Il advient un temps où éviter la dépression n'est plus humainement possible : quelles que soient ses ressources et sa résistance, l'individu visé est condamné à subir l'épreuve au risque d'y succomber. Tout rétablissement implique alors que la personne renforce seule ses capacités à distinguer ses propres signaux d'alerte, à prendre la mesure de ses "états d'ãme" sans faire abstraction de leur pouvoir sous prétexte d'écarter, par le déni, la menace. Peut-être nécessite-t-il aussi d'accepter l'inexorable solitude de chacun face à ses cataclysmes intérieurs. Mais je le répète aujourd'hui : de la dépression, personne ne se sort seul. Si la figure du héros solitaire ne manque pas d'attrait, il vient un moment où celui qui l'incame perd jusqu'à la capacité mentale d'inventer le mythe qui le sauverait. Tôt ou tard, le héros, blessé, abattu, au bord de l'abîme, se doit d'être aidé même si sa mise négligée, sa tristesse et sa décadence inspirent avant tout le mépris.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #39-40-41)

#
[maudit]
[  ] trop souvent, il paraît superflu, inutile, de dire à nos proches que nous remarquons leurs réalisations, alors que ce rôle de témoin peut s'avérer bénéfique, voire déterminant.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #40)



#
[dépression][suicide][éco-logique]
C'était là cruelle ironie. Car ce que recherche la personne en crise, ce sont des bras mentaux entre lesquels venir se reposer, des bras aussi tendres, aussi forts que la plus généreuse forme de compréhension.
"La cellule qui déclenche son suicide cormnence tout d'abord par couper tout contact avec son environnement", explique Jean Claude Arneisen, dans son ouvrage La Sculpture du vivant. Le Suicide cellulaire ou la Mort créatrice. Si nous sommes plus que la somme de nos cellules, il n'en demeure pas moins que l'isolement de l'individu constitue, a-t-on pu remarquer, un facteur aggravant de la dépression.
[  ] Et si "la survie de chacune de nos cellules dépend, jour après jour de sa capacité à percevoir dans l'environnement de notre corps les signaux émis par d'autres cellules, qui, seuls, lui permettent de réprimer le déclenchement de son autodestruction", peut-être avons-nous besoin, nous aussi, de percevoir une certaine quantité de signaux de la part de nos congénères pour renouveler notre détermination à vivre ?
Les signaux du monde extérieur, en particulier ceux qu'émettent les hommes et femmes auxquels nous nous attachons, nous aideraient ainsi à nous maintenir en vie.
[  ]
Ainsi, selon Durkheim, "le suicide varie en raison inverse du degré d'intégration des groupes sociaux dont fait partie l'individu", c'est-à-dire en fonction de la nature de ses liens avec d'autres. À la question du rapport entre optimisme et individualisme posée plus haut, Durkheim répond en estimant que la force collective est l'un des obstacles qui peut le mieux endiguer le suicide car elle ne permet pas aux individus de disposer d'eux-mêmes. Et il nommera “suicide égoïste", le suicide qui découle, selon lui, d'une individuation démesurée, le lien qu'établit un individu à une cause commune le rattachant aussi à la vie. Certes, admet Durkheim, la vie est possible lorsqu'elle ne possède pas de raison d'être extrinsèque. Mais parce qu'il est civilisé, parce que la société a façonné en partie son identité, "l'individu, à lui seul, n'est pas une fin suflisante pour son activité".
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #43-44-46)
+
infra : ... super, supérieur, superfllu.


#
Nul ne voit aussi bien les limites de l'existence humaine que celui qui veut les franchir. László Földényi, Mélancolie.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #51)


#
... Martin Eden...
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #52)









2020 06 01


#
A – D'abord, tu sais même pas son prénom.
B – C'est quoi son prénom ?
C – Dis-le, quoi !  / Deele, quoi !
[  ]
– Remarque, on se marre parce qu'on est con, parce que dans le fond, c'est pas mal, [  ].
[  ]
C – Bah si, dis-le ! / Bah si, Deele !
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1:22'15)


#
[maudit][reconnaifiance][blonde]
En se jetant/chutant de l'immeuble – À vrai dire, je n'étais qu'au début de mon ascension.
(Un éléphant ça trompe énormément [film], 1:46')


#
[dépression][noirage]
– Bonne journée !
– Aucune chance.
– Je sais.
– Je t'aime.
– je sais.
(By the sea [film], 7')


#
Moi je voulais qu'elle [ma femme, malade] tienne, qu'elle résiste. Mais c'était pour moi. Mais je je voulais encore plus qu'elle parte. Pour elle. Alors j'étais soulagée qu'elel s'en aille.
(By the sea [film], 11')


#
[taisage]
Il vaut sûrement mieux qu'on se taise.
(By the sea [film], 20')


#
[karl][à mes amis écrivains]
Michel est un type fascinant. Il est trop gentil. Mais c'est une mine. Tout écrivain digne de ce nom en ferait quelque chose. C'est moi [écrivain] qui suis nul.
(By the sea [film], 27'45)


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[taisage]
– Hey
– Mmm
– C'est bizarre de rien se dire.
– Pas du tout.
(By the sea [film], 1:26'15)
+
– Feels strange not to talk.
– No, it doesn't.



#
[philosavis]
– Oui. Les gens ont tous leurs opinions.
(By the sea [film], 1:27')



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– Ça vous plaît d'être mariée ?
– Oui. J'adore ça.
– Pourquoi ?
– Comment ça ?
– Pourquoi ?
– J'aime appartenir à quelque chose. À quelqu'un. J'aime savoir à quoi va ressembler ma vie. Vous pensez que je suis naïve.
– Je pense que vous êtes une femme. [  ]
(By the sea [film], 1:27'30)
+
infra :  (Bone Tomahawk [film], 46')  etc.



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[programme]
– Tu es jalouse parce que tu es stérile. [  ] Tu les détestes. Parce que tu es stérile. [  ] Dis-le.
Elle (en pleurs) – Je suis stérile. Je suis stérile !
(By the sea [film], 1:48'40)


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[dépression]
... Melancholia, de Lars Van Trier...
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #54-55)


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[noirage][optimisme]
[  ] attendra le choc final avec la résignation de ceux qui n'ont pas eu la naïveté de croire à la suprématie du bonheur.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #55)


#
[suicide]
Si, a la fin du XIXe siècle, Emile Durkheim s'est ettorcé de recenser les causes possibles du suicide dans le but de démontrer qu'il est avant tout un fait social, la détermination précise, scientifique, de ces causes demeure, plus de cent ans plus tard, toujours sujette aux tåtonnements et aux controverses. "Parvenir à le savoir [découvrir ce qui a causé sa dépression] s'avérera probablement à jamais impossible, si complexes sont les facteurs indissociables de la chimie, du comportement et de la génétique de l'anormal (31)" Ainsi William Styron estime-t-il impossible de répondre à l'inévitable question que provoque le suicide : pourquoi il ou elle l'a-t-il fait ? L'interrogation risque en effet de n'occasionner qu'un exercice spéculatif périlleux et en grande partie erroné. Si toutefois une explication peut être donnée, non pas à l'idée d'un recours au suicide mais au passage à l'acte en lui-même, elle inclut avant tout l'incapacité d'une personne à supporter plus longtemps la souffrance.
Je ne veux plus être là. Y a-t-il d'autres explications à donner à un acte si décisif et absolu qu'il ne tolère pas l'ambiguïté ?
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #57)


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Vouloir mourir N'étais-je pas en train d'avouer, de m'avouer ma propre anorrnalité ? Se donner la mort relevait, d'après les normes selon lesquelles j'avais été élevée, d'une faillite constitutive, non d'une solution. S'exécuter n'était pas s'accomplir. Cependant, une fois confessée la coupable intention, le médecin n'eut aucune réaction particulière. Le monde extérieur, dont il était à cet instant le représentant, ne cria pas au scandale, ne s'enflarnma pas. Je réussis à en conclure que ma mort n'aurait supprimé que moi.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #62)



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(AF)
...
...
...
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #62 - 80)


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[dépression][suicide][créage]
Au cours des mois que dura la phase la plus intense de ma dépression, je cessai d'écrire. Je n'en avais ni la force, ni l'envie ; au moment où toute activité m'apparaissait comme une occupation dérisoire et inconséquente. Lorsque je me remis à travailler au roman que j'avais commencé l'année précédente, je dus déployer un effort de concentration qu'il me semble prodigieux d'avoir pu fournir à ce moment. Ce faisant, écrire s'imposait comme l'unique occupation en laquelle je gardais assez de conviction pour ne pas m'y soustraire plus longtemps. Elle me reprenait enfin, telle une très vieille habitude. J'écrivais sans plaisir, sans enthousiasme, incapable de porter la moindre appréciation sur les phrases composées... Mais j'écrivais. Et écrivant, m'octroyais quelques brèves respirations.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #80)
+
#
Il paraissait impossible de s'accommoder d'une souffrance qui détoumait tout, chaque geste, chaque parole entendue. Je paniquais de ne plus m'appartenir ne plus me reconnaître ; l'adaptation ne se produisait plus... [  ]  Il fallut réussir à ne plus considérer le suicide comme “suite logique" à mon existence désincarnée pour que la douleur psychique soit émoussée par le travail artistique. Malgré l'angoisse, malgré mon propre ralentissement, je me remis à écrire à partir de ce moment seulement. Entre dépression et art, il existait une influence réciproque : le second possédait un pouvoir thérapeutique sur la première, lorsque celle-ci n'atteignait pas son paroxysme.
Toute activité artistique requiert discipline et régularité, deux démarches reconnues par la médecine comme ayant un effet préventif sur la dépression. De manière consciente ou non, la "personnalité artistique" trouve un remède à ses maux au travers d'une pratique. Car si la dépression inclut une forme (mentale) de répétition mortifère, la répétition du geste possède, elle, un pouvoir apaisant. “Lorsque vous êtes soigné pour dépression, il vous faut aussi instaurer certains rituels. Et à force de suivre ce mouvement, les rituels accumuleront de même un sens", estime Lars von Trier en parlant des effets bénéfiques de la préparation de son film Melancholia.
[  ]
Au moment où il s'adonne à son art, l'artiste croit en son propre pouvoir de transformation, en ses propres capacités d'engendrement... Il croit à la portée de son geste sans l'ombre d'un doute ; il croit à sa vie.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #86-87-88)





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[LT]
... Montréal // Leipzig... bonheur... espace entre les immeubles... terrains vagues... bouts de jardin... Avoir de l'espace agrandit le temps...
(RTS - Entretien avec Chantal Thomas, auteure de "Café vivre" - 26.05.2020, 16'40)

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[TP]!!
Titre : Journal en ruines, de Noël Herpe, ed. Gallimard, coll. l'arbalète
+ voir la couverture


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[éco-logique][intelligence]!
Et c'est un peu triste finalement de devoir recourir parfois autant à la science-fiction qu'à la science réelle ou à la science dure. Parce que le multivers, il est là, aussi. Le multivers, c'est parfois de s'agenouiller dans une prairie et de savoir regarder les insectes autrement que comme une carapace répugnante et voir que les mondes multiples sont autour de nous, encore faut-il savoir les regarder et s'en émerveiller.
(Aurélien Barrau, La méthode scientifique - 17.11.2017 - Multivers : un problème à plusieurs dimensions - Aurélien Barrau et Simon Bréan)



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[à renée]

Le mardi 2 juin 2020 à 00:20:01 UTC+2, k.  a écrit :

Salut Renée, et bon anniversaire !!
Eh oui, un revenant te parle. Ou presque. Presque te parle, car je t'écris, et presque revenant, car je suis pas (encore) vraiment guéri, on peut le dire. D'où mon silence... depuis mon gouffre... (ah si tu savais...)
Mais toi, comment ça va ? J'ai souvent pensé à toi durant la menace du Covid (et qui menace encore), car emphysème, tout ça... mais bon, Bessèges tranquille de ce côté-là, non ? C'est pas comme ici en région parisienne ! et moi-même sujet à gros risque : déjà par mes poumons, chirurgicalement recollés il y a 20 ans, et puis dans mon état actuel... terrible.. perdu 20 kg, tenant à peine debout, etc., etc. Tu imagines ?
Mais toi, dis donc, comment ça va ? Dis-moi...
Ah, j'arrête pas de me projeter, de projeter un passage à Bessèges... à venir te saluer, rigoler un coup et boire un coup... (sans alcool, car depuis trois ans je peux plus... ça aggrave mon état... Enfin bref, je te passe les détails, mais toi dis-moi (vite) comment tu vas et comment ça se passe par là-bas... Ou vraiment je voudrais venir faire un tour, mais... Mais enfin, un léger mieux ces jours-ci me redonne quelque espoir d'y arriver un (beau !) jour...)
Et en attendant ou en tout cas, bon anniversaire à toi, Renée !

Ton voisin (de coeur ;) kARL



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[dépression]
De fait, la dépression de M. s'était d'abord manifestée par de fortes perturbations intestinales. Après consultation d'un médecin et une série d'analyses, il lui fut indiqué que ces perturbations étaient dépourvues de causes organiques localisables : on lui signifia de chercher "ailleurs". Dans l'entourage de M., on finit donc par considérer que celle-ci souffrait de troubles psychosomatiques et personne n'en fut plus très inquiet (moi y compris).
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #95)
+
Être victime ou spectateur d'une maladie diffère considérablement. Partager l'expérience de la dépression n'est possible qu'avec un nombre limité de personnes, notamment avec celles qui l'ont elles-mêmes connue. Je me rappelle le soulagement que je ressentis lorsqu'une jeune femme d'une vingtaine d'années, rencontrée lors d'un dînen évoqua la dépression qu'elle avait subie : sa franchise me fit du bien, son âge encore plus ! Être informé, être capable de repérer des signes précurseurs permettra de réagir de manière plus adéquate au moment opportun, mais n'empêchera pas forcément l'effondrement. Lorsque notre santé est en jeu, l'information et le partage d'expériences sont des aides utiles.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #96)
+
De son expérience, M. m'avoua qu'elle retenait la singularité brutale et la difficulté de la décrire à d'autres. Elle évoqua aussi le peu d'aide extérieure qu'elle avait reçue à l'époque [  ].
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #97)
+
Nous préférons parfois oublier les incidents qui devraient pourtant nous renseigner sur la réalité de notre condition physique - y compris notre condition mentale. Au cours de l'année 2005, j'avais connu des accès de palpitations cardiaques qui se déclenchaient fréquemment sans raison apparente. Lorsque celles-ci commencèrent à se manifeste: j'essayai d'abord d'en faire abstraction puis élaborai diverses explications (l'elÎet du café, de la cigarette...) destinées à me rassurer voulant croire qu'elles s'estomperaient d'elles- mêmes. Le phénomène au contraire s'accentuant, je pris rendez-vous avec un cardiologue (qui d'autre ?) qui m'assura que mon cœur était en parfait état de marche. Les palpitations ne cessèrent pas pour autant mais j'obtins l'autorisation de cesser de chercher ce qu'elles trahissaient... Trois ans plus tard, il devint clair que ces palpitations n'étaient pas sans lien avec la dépression. Aujourd'hui, je regrette qu'à une époque où la science a tant progressé dans la détection et la compréhension de nos maux, les humeurs de nos corps nous demeurent dangereusement étrangères. Nombre d'entre nous bénéficieraient grandement d'une formation médicale - ainsi que l'on enseigne l'éducation civique par exemple - non pour se substituer aux médecins mais pour devenir de meilleures vigies.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #100)


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Au bout de quelques jours, M. se mit à vomir chaque fois qu'elle absorbait de la nourriture : elle retourna d'urgence chez le médecin qui conclut que son foie ne supportait pas le fameux Prozac... Il lui fut ordonné de cesser d'en prendre et, étrangement, aucun nouvel antidépresseur ne lui fut prescrit. M. accepta cette la décision du médecin sans rechigner. Il ne lui restait plus d'autre choix que de “prendre son mal en patience". Pour ce faire, elle s'astreint à ne plus en parler.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #98)

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L'anxiolytique m'avait permis de retrouver le début du sommeil, de parvenir à dormir quelques heures ; [  ].
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #101)







2020 06 02


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Il y a le savoir, et il y a le comprendre.




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[dépression]
Que j'aurais aimé pouvoir considérer que mon mal-être provenait d'une agression extérieure afin de m'en dissocier. Son périmètre aurait été circonscrit et je me serais représenté l'endroit d'où le mal provenait. Mais la déflagration répétée ne s'arrêtait pas avant mes dernières limites : elle n'avait aucun emplacement. Sans doute prendre des médicaments m'aida-t-il à entretenir l'illusion utile que le combat se livrait quelque part. Et en dépit de moi.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #101)


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13 août 2009
Je crois que les antidépresseurs agissent un peu – mais ils me font trembler ce que je n'aime pas du tout !
[  ]
Après presque six mois de traitement, je décidai, au début de l'année 2010, d'arrêter de prendre tout anxiolytique. Je voulais tenter de retrouver le sommeil et un calme relatif sans eux et j'y parvins. Bien que je fusse encore loin d'être "guérie", j'avais appris enfin à mieux supporter ma propre douleur. Face à mon entêtement à abandonner le plus vite possible le traitement médicamenteux, le Dr B. accepta, mais me recormmanda fermement de prendre encore les antidépresseurs en quantité égale. Je ne suivis pas sa recomrmandation et réduisis d'un quart, puis de moitié, les doses d'antidépresseurs. Pour la première fois depuis longtemps, j'eus le sentiment, en parvenant à le faire, de remporter une victoire.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #113-114)



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[physio-logique]
Dans un article publié en 1884 dans le journal britannique Mind et intitulé “What Is an Emotion ?", William James formule, pour la première fois, les prémices de sa théorie de l'émotion. Aliant à l'encontre de la pensée commune de l'époque selon laquelle l'émotion était d'abord un phénomène mental qui provoquait ensuite certains bouleversements physiques, il y postule que ce sont les bouleversements physiques, engendrés directement par la perception d'un objet, qui constituent l'émotion. Nous ne voyons pas un ours, avons peur et de fait nous enfuyons en courant ; nous voyons un ours, nous enfuyons en courant puis ressentons notre peur. Théorie révolutionnaire s'il en est, qui continue d'être contestée de nos jours, mais qui possède le mérite de rendre au corps une place prépondérante au sein du processus émotionnel. "Si notre hypothèse est vraie, nous sommes amenés à reconnaître plus pleinement que jarnais combien notre vie mentale est entrelacée avec notre structure corporelle." Le philosophe proposait donc une réconciliation du mental et du physique, non plus conçus séparément, hiérarchiquement, mais fonctionnant de façon interdépendante, susceptibles d'échanges à double sens.
Dans ce même article, James rapportait aussi le cas d'un de ses amis souffrant de morbid fear ("phobie") et dont les symptômes semblaient localisés autour de la région du cœur et de l'appareil respiratoire. S'il parvenait, pendant ces attaques, à reprendre le contrôle de sa respiration et à ralentir son rythme cardiaque, notait James, la peur se retirait progressivement de lui... Le contrôle de l'émotion passait ainsi par l'atténuation du phénomène physique.
L'exemple foumi par James me rappela une observation que j'avais fini par faire sur moi-même : mes poussées d'anxiété se manifestaient d'abord par une contraction au niveau de la poitrine, une sensation d'oppression dans le "creux du corps" tel que le désigne Labro, avant de se répercuter, d'être prolongées par le surgissement de pensées angoissantes que je ne parvenais pas à maîtriser. Creuset d'une émotion saisissante, mon corps en devenait le parfait véhicule, de plus en plus véloce dans la fabrication de cette même émotion. L'"esprit" pour lequel je me prenais et sa "volonté" supposée souveraine protestaient, mais trop tard, dès lors submergés par cette réaction anxiogène qu'ils ne pouvaient plus endiguer.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #115-116)


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[karl][à 24 ans][TP][politique]
William James décrit ici ses propres sensations dans une lettre à O. W Holmes datée du 17 septembre 1867, impressions physiques d'amollissement qui modifient en conséquence sa vision du monde. À l'époque, l'homme de vingt-cinq ans, qui n'en est qu'aux premières heures de sa carrière, se bat contre ce que certains nommeront une crise existentielle. "C'était comme une révélation ; sans doute ces sensations finirent par disparátre, mais il m'en est resté une sympathie particulière, et qui n'a janlais disparu, pour tous ceux qui éprouvent des sensations morbides.” Expérience d'aliénation, expérience physique dont atteste l'emploi du terme "sensation", ces sensations d'insécurité qui viennent se loger dans un corps qui ne fait plus corps mais s'éprouve liquéfié, sans "ressort". Le mal-être est vécu d'abord comme un malaise. Et bien que qualifiée d'existentielle, la crise bouleverse, en premier lieu, la manière dont James éprouve son propre corps.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #117)





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[nokidding]
...

(Sibyl [film], 55'30)


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elle détruit la chambre d'hôtel de sibyl
(Sibyl [film], 1:14')
+
infra :
de rage, il détruit sa cuisine // Archimède - bye bye bailleur // karl - contrejour
(Un éléphant ça trompe énormément [film]...




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[-,'-]
... dans la buanderie. J'ai besoin d'être seul, d'être sûr que personne vienne me déranger.
(Sibyl [film], 1:16')


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[noirage]
(Saoule) – Tu as lu mon livre ? Hein ?
– Non. Je vais le faire plus tard.
– La vie n'a pas de sens, hein ?
(Sibyl [film], 1:27'45)


#
[TP][réêl]
Je prends du recul avec les gens qui m'entourent. Je les vois comme des personnages. [  ] Je vois de façon très claire. Et j'ai compris une chose : ma vie est une fiction. je peux la récrire comme je veux. Je peux tout faire, tout changer, tout faire naître. Je suis au centre de toutes les décisions.
(Sibyl [film], 1:30')


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Se combler console.


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[HN][multimédia][formule][STRDFERSZ]
La véritable activité littéraire [  ] ne saurait prétendre se dérouler dans un cadre littéraire – plutôt cela est-il l'expression usuelle de sa stérilité. L'efficacité littéraire la plus significative ne peut résulter que d'une alternance rigoureuse entre l'action et l'écriture ; elle doit développer dans les tracts, brochures, articles de journaux et affiches, les formes simples qui correspondent à son influence au sein de communautés agissantes, et ce mieux que le geste prétentieux et universel du livre. Seule cette langue prompte se montre efficacement à la hauteur de l'instant. Les opinions sont pour l'appareil géant de la vie sociale ce que l'huile est pour les machines. On ne se place pas devant une turbine pour l'inonder avec de l'huile de machine, on en injecte un peu dans des rivets et des joints dissimulés, qu'il faut connaître.
(Walter Benjamin, "poste d'essence", Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, ed. Allia)

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La véritable activité littéraire [  ] ne saurait prétendre se dérouler dans un cadre littéraire – plutôt cela est-il l'expression usuelle de sa stérilité. L'efficacité littéraire la plus significative [  ] doit développer [  ] les formes simples qui correspondent à son influence au sein de communautés agissantes, et ce mieux que le geste prétentieux et universel du livre. [  ] On ne se place pas devant une turbine pour l'inonder avec de l'huile de machine, on en injecte un peu dans des rivets et des joints dissimulés, qu'il faut connaître.

(Walter Benjamin, Rue à sens unique, "poste d'essence", trad. Anne Longuet Marx, éd. Allia)

+
[STRDFERSZ]
infra :
"comment s'adresser à un lectorat de plus en plus distrait par la publicité, le cinéma, la propagande – comment le frapper, retenir son attention ? [ ] trouver l'antidote littéraire le plus efficient, le plus opérant..."
(Frédéric Joly, préf. "Sens Unique" de W. Benjamin, Payot)




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[à manuella]

Le mardi 2 juin 2020 à 14:22:05 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Récemment, j'ai tilté sur le concept, bien réel, car officiel et défini, de « dépression masquée ». C'est du sérieux, de l'officiel, une vraie catégorie : relevant des dépressions dites « atypiques », c'est-à-dire sans les symptômes habituelles de la dépression classique (tristesse, abattement, etc.), mais se manifestant avant tout par des symptômes physiques. Mais vraiment. Alors, waouh. Après, pour moi, je sais pas, mais... j'ai pensé aussi que... toi qui prends tant (et temps) sur toi pour... disons maintenir le toi(t)...
Et, à ce propos, je voulais te dire aussi : plutôt que de trop t'accrocher, et avoir décroché depuis, peut-être, sur le livre spinozien n°2, pourquoi ne pas plutôt lire-et-relire l'ancien, le premier ? Tu sais, il en suffit d'un... bien compris... (Et sur Spinoza, il faut parfois plus d'une vie...) Il est plus accessible... et serait du coup probablement plus efficient... pertinent...
Un livre ne se lit vraiment que quand on le relit, dit un auteur... et moi-même ; )
Etc.

+
[  ]
Ok, pour les médocs, c'est noté, et : merci !
Et moi aussi, ayant fait mes crises d'angoisse à l'époque, et à 24 ans aussi, dis donc, crises d'angoisse qui, renseignements pris, sont souvent tout simplement les symptômes/manifestation d'une dépression qui dit pas son nom (non plus), je me crois ou me croyais averti contre les premiers symptômes (d'une éventuelle rechute)... Mais justement, est-ce que le corps n'est pas très traitre ou pervers, et nous sachant averti sur telles manifestations, donc en maîtrise, ne trouve pas d'autres voies pour faire entendre, crier sa voix nouvelle, renouvelée... sa nouvelle voie ?... ; )



#
[mort]
Quand Kobe Bryant est mort, une part de moi est morte.
(Michael Jordan, Sanstitre01 - Hommage à Kobe Bryant de Michael Jordan, 1')
+
infra :
– Une partie de moi meurt avec vous.
(Hostiles [film], 1:49')
+
Jean Rostand : ...



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By the sea / Vue sur mer, réal. Angelina Jolie :
[  ]
Première par Gérard Delorme
Dans "Vue sur mer", Angelina Jolie donne l'impression de survoler ses sujets, et on serait tenté de préciser que dans certains cas, elle enfonce des portes ouvertes.
Ecran Large par Simon Riaux
"Vue sur mer" est un caprice factice au goût rance de pastis tiède.
 aVoir-aLire.com par Frédéric Mignard
On s’empressera d’oublier ce charabia nombriliste et chichiteux.
Metro par Marilyne Letertre
Résultat : des personnages qui sonnent creux et pas la moindre empathie pour ce couple et ses névroses en toc. Très très embarrassant.
Positif par Emmanuel Raspiengeas
Dans cette ridicule psychanalyse de comptoir (...), Angelina Jolie continue bien maladroitement à faire ses gammes de réalisatrice.
Studio Ciné Live par Eric Libiot
Tellement ennuyeux qu'on s'en fout.
(http://www.allocine.fr/film/fichefilm-228709/critiques/presse/)


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[pionnier]
Car les grands poètes, sans exception, ont la prescience du monde qui vient après eux, [  ].
(Walter Benjamin, "luxueux appartement meublé de dix pièces", Sens unique, trad. Frédéric Joly, ed. Payot)
//
Car sans exception, les grands poètes y vont de leurs combinaisons dans un monde qui vient après eux, [  ].
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, ed. Allia)


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[otteur]![otto]!
Le pouvoir d'une route de campagne est autre, selon qu'on y marche, ou qu'on la survole en aéroplane. Et le pouvoir d'un texte est autre aussi, selon qu'on le lit ou qu'on le copie. Qui vole voit simplement la route se poursuivre à travers le paysage, elle se déroule pour lui selon les mêmes lois que le terrain qui l'entoure. Seul celui qui va sur la route apprend de son pouvoir et comment de ce plat espace-là, qui n'est pour l'aviateur que la plaine s'étendant au loin, elle fait surgir à chacun de ses tournants des lointains, des belvédères, des clairières, des perspectives, comme l'ordre lancé par un commandant fait surgir les soldats d'un front. Seul le texte copié commande ainsi à l'âme de celui qui s'occupe de lui, tandis que le simple lecteur ne prend jamais connaissance des aperçus nouveaux de son intériorité, tels que les dégage le texte, cette route qui traverse la forêt primitive, intérieure, toujours plus dense : car le lecteur obéit au mouvement de son moi, dans l'espace libre de la rêverie, alors que le copiste l'assujettit à une discipline. Voilà pourquoi l'art chinois du copiste fut la garantie ultime d'une culture littéraire, et la copie une clé pour les énigmes de la Chine.
(Walter Benjamin, "marchandises de Chine", Sens unique, trad. Frédéric Joly, ed. Payot)
//
La force d'une route de campagne est tout autre selon qu'on y chemine à pied ou qu'on la survole en aéroplane. Ainsi diffère également la force d'un texte si on le lit ou si on le copie. L'aviateur voit seulement comment la route se propulse à travers le paysage, elle se déroule sous ses yeux suivant les mêmes lois que le terrain qui l'entoure. Seul celui qui chemine sur la route prend la mesure de son emprise et réalise comment de ce terrain qui pour l'aviateur n'est précisément qu'une plaine déroulée, elle fait surgir, sur ordre, des lointains, des belvédères, des clairières, des perspectives à chacun de ses tournants, tel l'appel d'un commandant fait sortir les soldats du rang. Ainsi, seul le texte copié commande l'âme de celui qui en est occupé, tandis que le simple lecteur n'apprend jamais à connaître les nouveaux aspects de son intériorité, comme les ouvre le texte, cette route à travers la forêt vierge intérieure s'épaississant toujours et encore : parce que le lecteur obéit au mouvement de son moi dans le libre domaine aérien de la rêverie, tandis que celui qui recopie l'expose à être commandé. Ainsi, la copie des livres en Chine fut la garantie incomparable d'une culture littéraire et une clef des énigmes de ce pays.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, ed. Allia)

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Le pouvoir d'une route de campagne est autre, selon qu'on y marche, ou qu'on la survole en aéroplane. Et le pouvoir d'un texte est autre aussi, selon qu'on le lit ou qu'on le copie. [  ] Seul le texte copié commande ainsi à l'âme de celui qui s'occupe de lui, tandis que le simple lecteur ne prend jamais connaissance des aperçus nouveaux de son intériorité, tels que les dégage le texte, cette route qui traverse la forêt primitive, intérieure, toujours plus dense : car le lecteur obéit au mouvement de son moi, dans l'espace libre de la rêverie, alors que le copiste l'assujettit à une discipline.



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[éco-logique]![otteur]![HN][PM][psycho-logique]
Il est déraisonnable de ruminer en pédant sur la fabrication d'objets censés être adaptés aux enfants – outils pédagogiques, jouets ou livres. Depuis les Lumières, c'est une des spéculations les plus éventées des pédagogues. Leur engouement pour la psychologie les empêche de reconnaître que la terre regorge des objets les plus incomparables intéressant l'attention et l'exercice de l'enfant. Objets les plus appropriés. C'est que les enfants sont particulièrement enclins à rechercher tous les endroits où ils peuvent visiblement agir sur les choses. Ils se sentent irrésistiblement attirés par les déchets provenant des travaux de construction, du jardinage ou du travail domestique, de la couture ou de la menuiserie. Dans ces rebuts, ils reconnaissent le visage que l'univers des choses leur présente précisément à eux seuls. Avec ces rebuts, ils reproduisent moins les œuvres des adultes qu'ils n'établissent une relation nouvelle, mobile, entre des matériaux de nature très différente, avec ce qu'ils fabriquent dans le jeu. Les enfants se façonnent ainsi eux-mêmes leur monde de choses, un petit dans le grand. On devrait avoir en vue les normes de ce petit monde des choses quand on veut créer spécialement pour les enfants et qu'on ne préfère pas laisser l'activité propre, avec tout ce qu'elle comporte d'accessoires et d'instruments, trouver seule le chemin vers eux.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, "chantier de construction", trad. Anne Longuet Marx, ed. Allia)


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[politique][STO][DTO]
Pas autre chose que ce brutal « qui ne travaille pas ne doit pas manger ». Quand il y avait du travail, qui nourrissait son homme, il existait aussi une pauvreté qui ne le déshonorait pas, quand elle le frappait par une mauvaise récolte ou par un autre coup du sort. Mais ces privations déshonorent bien, elles qui sont le lot de millions, touchent des centaines de milliers qui se paupérisent.
(Walter Benjamin, Sens unique, "V", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)


#
[politique][actualité][philosavis]!
[  ]
Tout se passe comme si l'on était retenu prisonnier dans un théâtre, et comme s'il nous fallait suivre la pièce jouée sur scène, qu'on le veuille ou non, et comme s'il nous fallait faire de celle-ci, encore et toujours, qu'on le veuille ou non, l'objet de nos pensées et de nos paroles.
(Walter Benjamin, Sens unique, "VII", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)
//
[  ] C'est comme si on était captif dans un théâtre et que l'on devait suivre la pièce sur scène, qu'on le veuille ou non et qu'on devait en faire l'objet incessant de sa pensée et de sa parole.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, "VII", trad. Anne Longuet Marx, ed. Allia)
+
Infra :
Studio Ciné Live par Eric Libiot
Tellement ennuyeux qu'on s'en fout.



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[otteur]
Toutes les choses perdant leur expression essentielle dans un processus inexorable de fusion et contamination, et l'équivoque venant se substituer à l'authentique, il en va de même de la ville.
(Walter Benjamin, Sens unique, "XII", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)





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[brachy-logique]
Quelle densité, dans ces textes brefs !
(Olivier Barrot, 1 livre 1 jour, Walter benjamin : sens unique, 1'40)



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[otto karl][HN]![multimédia]![formule]![STRDFERSZ]
Tout laisse désormais à penser que le livre, dans cette forme transmise de génération en génération, touche à sa fin. Mallarmé, apercevant l'image de vérité de l'à-venir au beau milieu de la construction cristalline de ses écrits assurément traditionnalistes, a pour la première fois, avec Un coup de dés, incorporé dans la typographie les tensions graphiques de la publicité.
[  ]
L'écriture, qui avait trouvé un refuge dans le livre imprimé, où elle menait son existence autonome, est impitoyablement entraînée dans la rue par la publicité, et soumise aux hétéronomies brutales du chaos économique. C'est l'initiation implacable de sa forme nouvelle. [  ]
Et avant même que le contemporain en vienne à ouvrir un livre, un tourbillon de lettres changeantes, colorées, discordantes, s'est abattu sur ses yeux, si dense que les chances qu'il pénètre dans le silence archaïque du livre sont devenues faibles.
[  ]
D'autres impératifs de la vie sociale mènent plus loin. Le boîtier pour fiches, ou cartothèque, autorise la conquête de l'écriture à trois dimensions, un contrepoint tout de même surprenant à la tridimensionnalité de l'écriture telle qu'elle apparut à l'origine sous la forme de runes ou de nœuds. (Et aujourd'hui, déjà, le livre, comme le montre le système de production scientifique actuel, fait office de médiateur vieillissant entre deux systèmes de classement de fiches différents. Car tout l'essentiel se trouve dans la boîte à fiches du chercheur, de l'écrivain, et le savant qui s'y plonge l'incorpore à son propre boîtier pour fiches, à sa propre cartothèque.) Mais une chose ne fait vraiment pas de doute : [  ] vient [  ] le moment où la quantité se transforme en qualité, et où l'écriture, qui pénètre toujours plus profondément dans la zone graphique de son imagéité nouvelle et excentrique, s'emparera d'un coup des contenus adéquats. Des poètes qui seront alors, d'abord et avant tout, comme aux premiers temps, des calligraphes ne pourront contribuer à cette écriture figurative qu'à la condition de s'ouvrir aux territoires où (sans faire grand cas d'elle-même) s'accomplit sa construction : au moyen du diagramme statistique et technique. Avec pour justification une écriture convertible internationale, ils rénoveront leur autorité dans la vie des peuples, et trouveront un rôle en comparaison duquel toutes les aspirations à un renouvellement de la rhétorique s'avéreront seulement être des rêvasseries de vieux Franconiens.
(Walter Benjamin, Sens unique, "inspecteur général du livre assermenté", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)
+ infra : ... notes en bas de page...

//

Or, tout porte à croire que le livre dans sa forme traditionnelle touche à sa fin. Mallarmé, lorsqu'il vit au milieu de la construction cristalline de son écriture, certes traditionaliste, l'emblème de ce qui venait, a pour la première fois dans Un coup de dés transposé les tensions graphiques de la publicité dans l'image du texte.
[  ]
L'écriture qui avait trouvé un asile dans le livre imprimé, où elle menait son existence autonome, est inexorablement tirée dans la rue par les réclames et subordonnée aux hétéronomies brutales du chaos économique. C'est le sévère parcours scolaire de sa nouvelle forme.
[  ]
Et avant que le contemporain n'en vienne à ouvrir un livre, un tourbillon si dense de lettres changeantes, colorées et en bataille s'est abattu sur ses yeux, que ses possibilités de pénétration dans le silence archaïque du livre sont devenues infimes.
[  ]
D'autres exigences de la vie des affaires vont plus loin. Le fichier apporte la conquête de l'écriture tridimensionnelle, un contrepoint surprenant à la tridimensionnalité de l'écriture à l'origine sous la forme de runes ou de nœuds. (Et aujourd'hui, le livre est déjà, comme le montre l'actuel mode de production scientifique, une médiation vieillie entre deux systèmes de fichiers différents. Car tout l'essentiel se trouve dans la boîte à fiches du chercheur, qui l'a composé, et le savant qui travaille dessus l'assimile à son propre fichier.)
[  ]
L'instant vient au contraire, où la quantité se change en qualité et où l'écriture, qui perce toujours plus profondément dans le domaine graphique de sa nouvelle et excentrique fonction figurative, se saisira en une seule fois de son contenu adéquat. Les poètes qui seront alors, comme aux temps anciens, en premier lieu et avant tout des calligraphes, ne pourront collaborer à cette écriture figurative que s'ils s'ouvrent aux domaines dans lesquels (sans faire beaucoup de bruit à son sujet) s'accomplit sa construction : celle du diagramme statistique et technique. Avec l'établissement d'une écriture internationale convertible, ils restaureront leur autorité dans la vie des peuples et trouveront un rôle en comparaison duquel toutes les aspirations à un renouvellement de la rhétorique se révéleront n'être que des rêveries de vieux Francs.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, "expert-comptable assermenté", trad. Anne Longuet Marx, ed. Allia)

>>
[pour twitter]
ottokarl @ottokarlll
Or, tout porte à croire que le livre dans sa forme traditionnelle touche à sa fin. [ ] L'écriture qui avait trouvé un refuge dans le livre [ ] est inexorablement entraînée dans la rue par la publicité [ ]. C'est l'initiation implacable de sa forme nouvelle. [ ]
-Walter Benjamin-
+
ottokarl @ottokarlll
vient le moment où . l'écriture, qui pénètre tjrs plus . dans la zone graphique de son imagéité nouvelle et excentrique, s'emparera . des contenus adéquats. . à la condition de s'ouvrir aux territoires où . s'accomplit sa construction . dans la vie des peuples .
-W. Benjamin-
+
ottokarl @ottokarlll
le livre . touche à sa fin. l'écriture . dans la zone graphique de son imagéité nouvelle et excentrique, s'emparera . des contenus adéquats. à la condition de s'ouvrir aux territoires où . s'accomplit sa construction . dans la vie des peuples .
-Walter Benjamin-
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Or, tout porte à croire que le livre dans sa forme traditionnelle touche à sa fin. [ ] L'écriture qui avait trouvé un refuge dans le livre, où elle menait son existence autonome, est inexorablement entraînée dans la rue par la publicité [  ]. C'est l'initiation implacable de sa forme nouvelle. [  ]
[  ] si dense que les chances que le contemporain pénètre dans le silence archaïque du livre sont devenues faibles. [  ]
[  ] vient [  ] le moment où la quantité se transforme en qualité, et où l'écriture, qui pénètre toujours plus profondément dans la zone graphique de son imagéité nouvelle et excentrique, s'emparera d'un coup des contenus adéquats.
Des poètes [  ] ne pourront contribuer à cette écriture figurative qu'à la condition de s'ouvrir aux territoires où (sans faire grand cas d'elle-même) s'accomplit sa construction [  ]. [  ] ils rénoveront leur autorité dans la vie des peuples, et trouveront un rôle en comparaison duquel toutes les aspirations à un renouvellement de la rhétorique s'avéreront seulement être des rêveries de vieux Francs.
- Walter Benjamin -

+
infra :
« [  ] on sort pour oublier tous les problèmes », alors condense.
(cf. « Alors on danse », Stromae)


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[brachy-logique][no effort][neutralisage]
À la complaisance, la plaisance.
Au lieu de la complaisance, la plaisance.




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[TP][mes quantiques][aux postiers]
Otto Karl :
Eh oui, parfois... un instrument déclenche, inspire tout...
(Moi tous "mes quantiques" me sont venues soudain direct sur et dès ma nouvelle guitare, kitsch mais grand confort, achetée chère... De même qu'au lycée ma moyenne en maths à doublé a l'achat d'une belle sexy calculatrice graphique...)
Mais personne encore n'est venu y mettre un groove de ouf... Tout le monde n'a pas la chance...
+

La Ritournelle, ce sont 7 minutes et 34 secondes qui, depuis 2003, ont radicalement changé la vie de Sébastien Tellier. D’abord confidentiel, le morceau conquiert un vaste public, pub et télé s’en emparent et beaucoup s’en inspirent. Histoire d’un classique (presque) instantané..
[  ]
En dix-sept ans, l’histoire s’est parée d’une aura mystique, alimentée par Tellier lui-même. Nous sommes en 2003. Se promenant à Pigalle, l’auteur de L’Incroyable Vérité − un premier album sorti en 2000 chez Record Makers − voit, dans la vitrine d’un magasin, un Yamaha CP-80. “Ce grand piano électrique me tape dans l’œil, je l’achète. Je vivais alors dans un tout petit appartement et je dormais quasiment collé à lui”, raconte-t-il. Un jour, dans l’engourdissement du petit matin, Tellier se met au clavier et trouve, en quelques minutes, la suite d’accords de La Ritournelle. Il l’assure : “Mes doigts se sont mis là quasi par hasard.”
Toute la journée, des amis (le musicien Rob, le clippeur Mathieu Tonetti…) défilent. Il leur joue la suite d’accords. “Ils étaient là : ‘Oh que c’est beau !’ Le thème de l’amour m’est venu en la jouant aux gens, en voyant que ça leur plaisait.” Le producteur de son précédent album, Marc Teissier du Cros, cofondateur de Record Makers, ajoute : “C’était méchamment addictif. Il n’avait pas fait de maquette et je ne pouvais pas l’écouter quand je le voulais. Alors, dès que j’avais Sébastien sous la main, comme nous avions un piano dans les locaux, je lui demandais de me la jouer.”
La Ritournelle n’a pas encore l’ampleur qu’on lui connaît. Il faudra pour cela le génie de Tony Allen à la batterie. “Il habitait à Paris, à La Défense… à trois bornes de chez moi ! Il a accepté de venir en studio. Je ne savais pas par quel bout le prendre parce que c’est un mec mythique. On fume des joints, on boit du whisky. Il écoute encore et encore La Ritournelle. A un moment, il dit : 'J’y vais !' Il fait sa prise : magie. Groove de fou, ce truc qui roule en permanence. Il termine l’unique couplet avec cette descente de toms. Génial !” En une prise, c’est bouclé. Tony Allen se casse chercher son fils à l’école.
(“La Ritournelle”, histoire du morceau qui a rendu Sébastien Tellier riche et célèbre
26/05/20, Par Carole Boinet, Les Inrockuptibles)
(https://www.lesinrocks.com/2020/05/26/musique/musique/la-ritournelle-histoire-du-morceau-qui-a-rendu-sebastien-tellier-riche-et-celebre/)

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Tony Allen, vivant en France à Courbevoie, meurt le 30 avril 2020, à 79 ans, dans un hôpital parisien.
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"La rythmique de Tony Allen était si intense que Fela a eu besoin de quatre batteurs pour le remplacer. Le musicien britannique Brian Eno avait qualifié Tony Allen de « meilleur batteur qui ait jamais vécu »."
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Décès de Tony Allen : "Le plus grand batteur du monde s'en est allé"
...
(https://www.lci.fr/people/deces-de-tony-allen-batteur-legendaire-et-pionnier-de-l-afrobeat-2152599.html?fbclid=IwAR1iaqjdbONQPLS4XY92WxbXPMmdzS1mdR96U-8ROZafyMIIihooEDj-zSY)



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[épure]
Un son, ça dure trois ou quatre minutes, il faut aller à l’essentiel sans bâcler, sans expédier l’émotion. En cela, ce sont deux domaines proches et tout aussi passionnants.
[maudit][pionnier][PM]
Ça me parle. Je n’ai jamais été le mec dont on parlait maintenant, alors je voulais être celui dont on parlerait demain, le gars qui est plus loin que tout le monde. Les années sont passées, et je commence peut-être à être plus dans mon époque. Parfois, on se rate, c’est aussi bien de faire un pas en arrière quand tout le monde regarde vers l’avant. D’où les interludes, par exemple. Je n’ai peut-être pas les meilleures mélodies, pas la meilleure voix, pas la meilleure écriture, mais j’essaie d’être le plus créatif.
[épure][créage]
 On réfléchit à quelle finesse apporter. Ça n’est pas parce qu’on est dans le délire digital qu’on ne va faire que ça. Il faut doser, jouer avec le réel. Quand tu réfléchis bien les choses, c’est assez simple de rester soi-même. Le problème, c’est quand tu donnes un peu trop.
[noirage]
Même dans tes précédents projets, il y a quelque chose d’assez sombre. C’est important d’instaurer le malaise, parfois ? Tu te mets dans des états particuliers quand tu fais cela ?
[  ]
Tu es comme ça de base ?
Oui, mais comme beaucoup de monde je pense. Chacun l’exprime comme il l’entend. Chez certains, la petite corde mélancolique, la petite corde de l’insatisfaction ou de la tristesse tire plus que chez les autres. Chez moi, elle tire pas mal. Ça dépend des parcours de vie. Si tu as toujours tout réussi dans ta vie, je pense que c’est plus difficile d’avoir cela. Je crois que j’ai vécu beaucoup d’échecs aussi, les gens qui ratent des choses, ça m’intéresse.
[  ]
Sur Burning Man, tu fais une référence à Kurt Cobain, qui est souvent cité par les rappeurs américains. C’est quelqu’un qui t’influence d’une manière ou d’une autre ?
Burning Man est un morceau sombre, sur la dépression, sur le fait de se consumer, de s’autodétruire. Sa vie, son délire allaient bien avec ça.
[épure][créage]
Justement, vous êtes parvenus à donner une couleur musicale très forte…
On n’a pas voulu mettre d’éléments en avant, mais il y a des éléments qu’on a interdits. La couleur vient de là. Toutes les mélodies positives, tous les synthés trop faciles, trop cramés, trop directs, les BPM trop rythmés, trop dansant… On a tout dégagé. Tu ne peux pas danser bêtement sur l’album. C’est surtout en interdisant pleins de choses qu’on est arrivés au format qui nous plaisait. Pour Trinity en tout cas. On ne fera pas tout de cette façon, mais il fallait être cohérent.
En s’interdisant des choses, on fixe un cadre ?
C’est ça, et ensuite tu fais ce que tu veux dedans. Des fois, tu peux te sentir un peu limité, t’allumes la radio, et t’entends un son un peu groovy, afro, dansant… Tu as envie de faire pareil. Mais quand tu reviens sur ton album, tu sais que ça n’est pas ce que tu es en train de faire et tu t’en détaches.
(Laylow, le rap en roue libre, 28/02/20, par Brice Miclet, Inrockuptibles)
(https://www.lesinrocks.com/2020/02/28/musique/musique/laylow-le-rap-en-roue-libre/)




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[otteur][HN][multimédia][STRDFERSZ][brachy-logique]
Laylow – [  ] Faire du neuf avec du vieux, ça me plaît.
Les Inrocks – Le cinéma est important dans ta vie ?
Laylow – Tous les soirs, je regarde deux ou trois films. Quand j’ai la flemme, je mets Netflix, mais quand je veux m’éduquer, me cultiver, je me plonge dans des classiques. Je suis extrêmement attentif aux performances techniques des réalisateurs. Hier soir, j’ai revu Les Anges déchus (1995), par exemple, juste pour me souvenir de ce dont Wong Kar-wai est capable. Il y a deux jours, j’ai regardé Le Daim (2019) de Quentin Dupieux.
[  ]
Et puis je mate beaucoup de mangas, avec ces sentiments exacerbés, ces émotions exagérées.
C’est un peu comme dans le rap finalement, où les postures sont aussi très exacerbées…
C’est vrai, les clips sont un bon exemple. Un manga, ça dure vingt minutes. Tu n’as pas le temps de tout expliquer, de trop t’attarder sur un sentiment. Un son, ça dure trois ou quatre minutes, il faut aller à l’essentiel sans bâcler, sans expédier l’émotion. En cela, ce sont deux domaines proches et tout aussi passionnants.
(Laylow, le rap en roue libre, 28/02/20, par Brice Miclet, Inrockuptibles)
(https://www.lesinrocks.com/2020/02/28/musique/musique/laylow-le-rap-en-roue-libre/)
+
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[TP][forumdesimages]
C'était l'année ou j'étais rennais, et cinéphile. J'allais presque tous les jours à l'Arvor, pour les nouveautés, ou au TNB pour les rétrospectives. C'est là que j'ai vu presque tous les Truffaut, les Godard, les Lynch et les Kurosawa. J'ai dû voir 200 films en un an, chiffre pas si spectaculaire aujourd'hui, mais c'était avant Netflix, avant le streaming et avant les "torrent"...
(Aurélien Bellanger, La conclusion personnelle du vendredi 24 avril 2020, 0'15)
+
...
(Laylow - Le plus tech des rappeurs a un message pour les créateurs | Konbini)











2020 06 03


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[téléchargement]
Agnes Obel - Myopia
https://ww28.extreme-down.ec/?p=musique&id=4217-agnes-obel-myopia



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[fragmentage]
[  ] Souvent, nos souvenirs se bousculent pour former un étrange puzzle. Dans Mon grand-père, Valérie Mréjen relève des gestes et des expressions. Elle note des éléments de décor, des choses observées, entendues, des souvenirs d’enfance, des histoires de famille, des réminiscences consignées comme elles venaient, dans un ordre arbitraire. Perec n’est pas bien loin dans ces notes autobiographiques : leur forme subtile, collage émouvant et absurde, révèle tout le burlesque du quotidien, son étrangeté fragile.
(Présentation éditeur Allia, https://www.editions-allia.com/fr/livre/374/mon-grand-pere)



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[beauté](V)
Cette fille était une classe au dessus de moi, et elle passait ici chaque jour pour aller en cours. Ses cheveux châtain clair brillaient au soleil. Je voulais contempler ce spectacle pour toujours. Si je venais ici, c'était en partie pour la voir. C'était ma joie de vivre.
(Flavors of Youth [film], 9')
+
(V)
(Flavors of Youth [film], 11'45)
(Flavors of Youth [film], 16'45)
+
infra :
Les femmes... [  ] Qui les a inventées ? Dieu devait être un putain de génie. Les cheveux... Il paraît que tout tient dans les cheveux.
(Le temps d'un week-end [film], 36'45)



#
[HN][multimédia]
L'écrivain et critique d'art Jean-Yves Jouannais retraçait son parcours artistique et professionnel d'essayiste, de commissaire d'exposition, de critique d'art. Il expliquait à propos de son rapport au livre :
À titre personnel, je suis toujours en quête, assez désespérée mais toujours enjouée, d'une approche de la littérature qui ne serait pas obligée de passer par le livre. Mais ce n'est pas un rejet du livre, [...] la confiance accordée à l'art n'est pas remise en cause. Au contraire, il faut lire les livres qui existent, les films qui sont réalisés, les pièces de théâtre qui sont montées, mais ne pas mépriser pour autant les productions absentes, ou timides, ou discrètes...
(https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/du-jour-au-lendemain-jean-yves-jouannais-1ere-diffusion)
(Jean-Yves Jouannais, "Du jour au lendemain" 12/06/2009, 6')



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Poussière redevant poussière, sans avoir jamais cessé de l'être.
(Jean-Yves Jouannais, cité par Alain Veinstein "Du jour au lendemain" 12/06/2009, 3'15)


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[otto]![TP]
– Armand Robin [  ]
– Un homme de radio, justement.
– Un écouteur.
– Un écouteur. De la même manière que Duchamp se disait respirateur. Ces deux terles désignant des postures passives, dirait-on. Mais de grande ouverture, pour le coup. Et Armand Robin a touours prétendu quela langue des autres l'avait préservé de sa propre poésie. Il [  ] avait fait profession d'écouter [  ] les radios du bloc de l'Est, les radios pirates d'Amérique du sud et édité un petit livret d'informations qui avait pour clients autant les Affaires étrangères que tel ou tel... Voilà. Donc il baignait, se nourrissait de la langue des autres, [  ] et ça a été son bonheur de poète ! Ça a été non seulement son gagne-pain mais son bonheur. Et, encore une fois, cette intuition qu'il a eue que ces langues des autres, ces langues qui n'étaient pas siennes, allaient le préserver de la tentation ou du temps disponible pour produire de la poésie... et ça il en était ravi, d'avoir été soustrait à cette tentation.
– C'est-à-dire que l'art, dans son cas, était du côté du récepteur et pas de l'émetteur.
– Oui. [  ] En termes de poésie, voilà, il a su très tôt que c'était dans la réception et non dans la profération que la poésie s'exprimerait dans sa vie.
(Jean-Yves Jouannais, "Du jour au lendemain" 12/06/2009, 25')


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[otteur][TP]
... désigne aussi une chose, c'est une grande incrédulité quant à la fonction d'artiste. Et ça, c'est très borgessien. C'est cette idée que les artistes et les créateurs ne sont pas grand-chose dans l'histoire de l'invention des formes et des récits. Il y a toujours eu de la littérature, il y a toujours du récit. Que Kafka soit là ou Borges absent ou Molière disparu... [  ] Voilà, il y a du récit, il y a de l'art. Et on n'a pas besoin de nous pour ça, on n'a besoin de personne pour ça. Ça je crois très fortement à ça. Et en cela, en effet, ces personnages officiels de la littérature ou de l'art passent un peu au second plan. [  ] Les artistes sont seconds, il faut qu'ils l'acceptent. Et en ça il y a rien de péjoratif ou de déshonorant... [  ]
(Jean-Yves Jouannais, "Du jour au lendemain" 12/06/2009, 37')



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[otteur][HN][pionnier][ARG]
Bartleby et compagnie, Enrique Vila Matas
traduit de l'espagnol par Éric Beaumatin
Résumé :
Vingt-cinq ans après avoir écrit un roman d'amour, un commis aux écritures revient sur ce traumatisme ancien et démarre une sorte de journal, à la recherche de ces innombrables écrivains négatifs qui emplissent de leur assourdissant silence l'histoire de l'écriture. Livres inachevés ou inachevables, échecs éditoriaux, succès posthumes, auteurs d'un seul livre, confession tardives d'une vocation inaboutie, maniaque du pseudonyme, incapables majeurs, désespérés a priori, partisans de la brièveté humaine jusqu'à choisir la vie contre les lettres ou jusqu'à se l'ôter par dépit, militants de l'ineffable, ou nègres consentants, tous ces petits-cousins de Bartleby forment une constellation d'où, à n'en pas douter, sont sortis les meilleurs, quand ils n'y sont pas tout simplement restés. Dans ces labyrinthiques notes en bas de page destinées à commenter un texte invisible, en quête de tous ces livres qui demeurent en suspension dans la littérature mondiale, Vila-Matas montre que cette crise nous plonge au coeur même du projet d'écrire, qu'elle touche à l'essentiel de ce projet. Voilà qui a de quoi alimenter l'espoir : comme les précédentes, la littérature à venir sera celle du refus ou ne sera pas.
(https://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=27578)



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[TP]
La gloire ou le mérite de certains hommes consiste à bien écrire ; pour d'autres, cela consiste à ne pas écrire.
(Jean de La Bruyère, cité en exergue de (préambule) Bartleby et compagnie, Enrique Vila Matas)
+
La gloire ou le mérite de certains hommes est de bien écrire ; et de quelques autres, c'est de n'écrire point.
(Jean de La Bruyère)


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[fragmentage][méta]!!
Pour le reste, je suis heureux. Et aujourd'hui plus que jamais, alors que je débute – 8 juillet 1999 – ce journal qui sera en même temps un carnet de notes en bas de page, destinées à commenter un texte invisible, et susceptibles, je l'espère, de prouver ma compétence de dénicheur de bartlebys.
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 1'30)
+
Bonheur du copiste.
Voilà qui suffira pour aujourd'hui. Je reprendrai demain mes notes en bas de page.
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 17'20)
+
... apprentissage de l'anglais...
+
... simulé une dépression... pour me consacrer à ce carnet de notes...
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 21')
+
[TP][otto karl]![autophilosophe]
7) Le triestin Bobi Balzen disait : « Je crois qu'on ne peut plus écrire de livres. C'est pourquoi je n'écris plus de livres. Presque tous les livres ne sont guère que des notes en bas de page, gonflées jusqu'à en faire des volumes. Je n'écris donc que des notes en bas de page. »
Ses Note senza testo (Notes sans texte) recueillies en cahiers firrent publiées en 1970 par les éditions Adelphi, cinq ans après sa mort.
Bobi Balzen était un juif de Trieste. Il avait lu tous les livres en toutes les langues et, en dépit (ou peut-être justement à cause) d'une très haute exigence littéraire, préféra intervenir directement dans la vie des personnes plutôt que d'écrire. Le fait qu 'il n'ait pas produit d'œuvre fait partie intégrante de son œuvre. Un cas étonnant que celui de Balzen, sorte de soleil noir de la crise de l'Occident ; on dirait de son existence même qu'elle est l'aboutissement vrai de la littérature, de l 'absence d'œuvre, de la mort de l'auteur : de l 'écrivain sans livres aux livres sans écrivain.
Mais pourquoi Balzen n'a-t-il pas écrit ? Telle est la question autour de laquelle tourne le roman de Daniele Del Giudice, Le Stade de Wimbledon.
[  ]
« Presque timidement - écrit Patrizia Lombardo -, le roman de Del Giudice s'oppose à ceux qui culpabilisent la production littéraire et le souci de son architecture, à tous ceux qui vénèrent Balzen pour son silence. Entre la futilité de la pure créativité artistique et le terrorisme de la négativité, peut-être y a-t-il place pour quelque chose d 'autre : la morale de la forme, le plaisir de l'objet bien fait. »
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 40'30 + 43'45)



#
[po/éthique][ARG]![conformisme]
Quand on n'use de langage que pour obtenir un effet, que pour ne pas dépasser les limites permises, on commet paradoxalement un acte immoral. Il y a dans Le Stade de Wimbledon un souci éthique, précisément en ce qu'il se démène pour créer des formes nouvelles. L'écrivain qui s'efforce d'élargir les frontières de l'humain peut échouer : l'auteur de produits littéraires conventionnels, en revanche, n'échoue jamais, ne court aucun risque. Il lui sufiit d'appliquer la même formule que d'habitude, sa confortable formule académique, sa formule de dissimulation.
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 44'20)




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[otteur][otto][méta]
La condition de copiste n'a rien de si épouvantable. Se lancer dans la copie, c'est entrer dans la famille des Bouvard et Pécuchet, les personnages de Flaubert... [  ] Copiste, on a de surcroît l'honneur d'appartenir à la constellation Bartelby.
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 15'30)


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[!°][cosmo-logique]
Je ne puis donc que me rendre à cette opinion de Marius Ambrosinus : « A mon avis, Dieu doit être quelqu'un d'exceplionnel. ››
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 26'50)


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[méta][surdouage]
4) En réalité, cette maladie qu'est le syndrome de Bartleby vient de loin. Les littératures contemporaines subissent comme un mal endémique cette pulsion négative ou cette attirance envers le néant, qui empêche en apparence certains auteurs littéraires de le devenir jamais.
De fait, notre siècle s'ouvre sur le texte paradigmatique de Hofmannsthal (la Lettre de Lord Chandos date de 1902) et sa vaine promesse de ne plus jamais écrire une seule ligne, tandis que Kafka ne cesse de faire allusion à l'essentielle impossibilité de la matière littéraire, surtout dans ses journaux.
André Gide a construit un personnage qui parcourt un roman entier dans l'intention d'écrire un livre qu 'il n'écrira jamais (Paludes). Musil a magnifié et presque mythifié dans L'Homme sans qualités l'idée d'« auteur improductif ». Monsieur Teste, alter ego de Valéry a non seulement renoncé à écrire mais, de surcroît, jeté sa bibliothèque par la fenêtre.
Wittgenstein n'a publié que deux livres : le célèbre Tractatus logico-philosophicus et un lexique rural autrichien. Plus d'une fois il revient sur la difficulté qu'il a à exposer ses idées. Comme chez Kafka, son œuvre n'est qu'un ramassis de textes inaboutis, d'esquisses et de plans de livres jamais publiés.
Mais un coup d'œil sur la littérature du XIXe suffit à se convaincre que tableaux ou livres « impossibles » sont l'héritage pour anisi dire logique de l'esthétique romantique même. [  ]
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 28')


#
[taisage][créage][neutralisage]
« Écrire - disait Marguerite Duras -, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C 'est hurler sans bruit. »
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 30'10)

#
[trompette de la renommée]
Pour Sénèque, la gloire est épouvantable en ce qu'elle dépend du jugement de trop de gens.
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie)


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[affinité][goût]
[  ] une interview dans laquelle Wilcock formule cette pétition de principe : « Au nombre de mes auteurs favoris, il y a Robert Walser et Ronald Firbank, et tous les auteurs favoris de Walser et de Firbank, ainsi que tous les auteurs favoris à leur tour de ces derniers. »
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 36'30)




#
[TP][neutralisage]
6) On connaît le cas de quelqu'un qui renonce à l'écriture parce qu'il considère qu'il n'est personne. Pépin Bello, par exemple. Marguerite Duras, elle, affirmait : « I'histoire de ma vie n'existe pas. Il n'y a pas de centre. Il n'a pas de chemin, ni de ligne. Il y a de vastes espaces où l'on a fait croire qu'il y avait quelqu'un mais ce n'est pas vrai, il n'y a personne. »
(Enrique Vila-Matas, Bartleby et compagnie, 37')



#
[physio-logique]
... bien habillée... je me sentais invincible... heureuse toute la journée...
(Flavors of Youth [film], 17'25)
+
Nietzsche : la satisfaction protège, même d'une rhume.


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[conférence][!°]
– Mh. Aucun trait d'esprit ne me vient à l'instant.
– Héhéhé...
(Flavors of Youth [film], 20'25)

#
[HN][STRDFERSZ][âge]
Une nouvelle génération arrive.
(Flavors of Youth [film], 23')

#
[otto]
"Ce otto"
(Flavors of Youth [film], 25'30)
+
Il est vraiment bon.
(Flavors of Youth [film], 25')


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[âge][noirage][mort]
Un jour ou l'autre on s'arrête à la caisse.
(Laylow, Akanizer)


#
[méta]
Jusqu'à la fin de ses jours, il va accumuler les connaissances qui lui ont toujours manqué. Une librairie devient le centre du monde, le centre de son nouveau monde.
(Olivier Barrot, 1 livre 1 jour - Enrique Vila Matas : Le voyage vertical, 2')

#
[childfree]
Titre : Enfants sans enfants, de Enrique Vila-Matas, Christian Bourgois éditeur.



#
[physio-logique][psycho-logique][dépression]
Je me remis au yoga, qui me fut d'une aide précieuse. Il me fallait éprouver de nouveau ce corps et prêter attention, afin d'en tirer bénéfice, à toutes ces sensations qui dilïéraient de celles de l'annexante anxiété. L'expérience de vivre retrouverait son intérêt non parce que je réussirais à l'affubler de suffisants motifs, mais grâce à un corps et mon corps seulement. Il était nécessaire, avant toute autre chose, de respirer.
[  ]
"Nous utilisons une partie de l'esprit comme un écran pour empêcher une autre partie de celui-ci de sentir ce qui se passe ailleurs. [  ] L'une des choses que l'écran cache le plus efficacement, c'est le corps, notre propre corps, par quoi j'entends ses dedans, ses intérieurs. [  ] "
Élémentaire, mon cher Watson ! Par l'esprit, l'Homme se distrait afin d'éviter toute descente à l'intérieur de l'usine de son organisme. Au moment où, tentant encore de regagner quelques capacités de lecture, je découvris l'analyse du brillant neurologue, j'éprouvai à son égard une gratitude émerveillée. Il venait de confirmer une hypothèse que j'avais utilisée dans le roman Exil intermédiaire : les capacités proprioceptives conscientes des êtres humains étaient sous-développées. Oui, mais encore ? L'activité interne de notre corps - les réactions, les tensions de ses muscles et tendons - demeure imperceptible à la plupart d'entre nous : notre conscient nous en bloque en grande partie l'accès. Au sommet, le paradis de l'abstraction ; l'enfer, dans les tréfonds de nos entrailles. D'où la tentation, peut-être, de penser l'un et l'autre séparément.

Ainsi, lorsque l'activité interne de notre corps nous devient subitement perceptible, on peut concevoir que nous en éprouvions une certaine angoisse. L'émergence de cette perception inhabituelle pourrait s'expliquer par une accentuation des "mouvements" de certains processus organiques (respiration, rythme cardiaque, digestion) et/ou par un "amincissement" de notre esprit-paravent. Si les tensions psychiques refoulées se transforment en manifestations physiques, nommées "symptômes" par Freud, on peut envisager qu'une part de l'énergie consacrée à leur résolution ne soit plus disponible pour servir à masquer certains mouvements internes. "Corps" et "esprit", termes incontournables, bien que nous ne fassions pourtant qu'un. Une unité que nos craintes et nos études se sont employées à séquencer. Physique et mental sont des adjectifs utilisés afin que chacun parvienne à "se" dissocier de son corps, cette énigmatique structure de chair et de sang dont les opérations permanentes lui restent insondables.

En 1948, John Cage s'enferme dans une chambre insonorisée à l'université de Harvard dans l'espoir d'y entendre le silence absolu. À sa grande déception, il y percevra toutefois deux bruits, l'un aigu, l'autre grave. Le compositeur n'est pas en mesure de les identifier et c'est l'ingénieur en charge de l'expérience qui lui révèle leur provenance : "[...] il m'informa que le son aigu était celui de mon système nerveux et que le grave était le sang qui circulait dans mon corps." Même si Cage demeura sceptique quant à la validité de l'affirmaIion, j'ai envie de croire que l'ingénieur disait vrai. Tout comme nombre d'entre nous, Cage trouvait sans doute assez déplaisants, parce que anxiogènes, les bruits internes de son corps au point de mettre en doute cette explication.
Ainsi, même sain, l'esprit travaille à oublier le corps.
[  ]
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #127)
+
infra : (Alain, Propos sur le bonheur, "irritation")


#
[dépression]
Plus d'une fois, je souhaitai que ma souffrance se mue en une douleur physique spécifique : je voulais avoir mal quelque part, n'importe où. Me casser une côte, avoir la peau brûlée, subir une intoxication alimentaire, être terrassée par une migraine valait mieux que d'éprouver ce que j'éprouvais. Avoir mal quelque part... afin de pouvoir me dissocier de cette douleur la remettre à la charge du corps. Cette absence "d'emplacement" tout comme l'incapacité à désigner le lieu précis de sa propre souffrance sont peut-être ce qui rend la dépression si difficile à tolérer.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #130-131)

#
[physio-logique]
Considérer "la mélancolie comme maladie du corps" n'a rien de révolutionnaire ; Hippocrate le revendiquait déjà.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #131-132)


#
[physio-logique]!
À moins que, comme l'affirrne Földényi, la culture n'ait essayé "de convaincre l'homme de se soulever en se tirant par ses propres cheveux, c'est-à-dire de se détacher de tout ce à quoi il doit son existence, y compris de son corps sur lequel son pouvoir est limité". Corps qui participe bien, aux côtés de la raison et de l'humeur à l'interprétation de l'existence, selon le philosophe.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #132)

#
[TP]!!
(V) Mes souvenirs de Chine :
+
(AF)
... !
... !
+
(Flavors of Youth [film], 47'30)
+
(Flavors of Youth [film], 50'40)
+
(Flavors of Youth [film], 53')
+
(Flavors of Youth [film], 57'10)
+
(Flavors of Youth [film], 1:03'30)
+
(Flavors of Youth [film], 1:04'30)
+
chantiers... destruction construction...
(Flavors of Youth [film], 1:07'30)
+
"tu as oublié la clé de la chambre, Pan !" (Olivier Pan]
(Flavors of Youth [film], 1:08')



#
(V)[HN][multimédia]!
... il écrit sur du papier et elle à côté répare une cassette/bande...  il la lorgne... [boucle possible]... et en fait il dessine...
(Flavors of Youth [film],49'30)
+
... magnétphone sur les genoux, en classe, il indique des pages...
(Flavors of Youth [film],52'50)



#
(V)![poste]!
(Flavors of Youth [film], 49'25)
(Flavors of Youth [film], 52'40)!!
(Flavors of Youth [film], 53'30)!!
"ce n'est pas à ta portée de l'égaler"
(Flavors of Youth [film], 58'25)
il revient dans sa vieille chambre d'ado, abandonnée, poussiéreuse, et sort le magnéto et la cassette
(Flavors of Youth [film], 1:05')

#
[diét/éthique]
Sa mère – Étudier, c'est important, mais se reposer aussi. Ne t'épuise pas. [  ]
(Flavors of Youth [film], 58'40)


#
(V)
... il pleut sur le marché mais surtout devant une boutique [boucle possible]
(Flavors of Youth [film], 1:00'45'')

#
(V)[poste][TP]
"Ça fait un moment que vous ne vous étiez pas vus."
(Flavors of Youth [film], 1:02')

#
(V)[poste][TP]
il revient dans sa vieille chambre d'ado, abandonnée, poussiéreuse, et sort le magnéto et la cassette
"si la chance m'était donnée de te revoir..."
(Flavors of Youth [film], 1:05' ...)



#
[diét/éthique][physio-logique]
Tu as dit que tu aimais les tournesols. Moi aussi, je veux m'épanouir face au soleil.
(Flavors of Youth [film], 1:05'40)









2020 06 04


#<
[HN][multimédia][otto karl]
Alimenté aux multiples médias on se décharge en multimédia.
Alimenté aux multiples médias se décharge en multimédia.
Alimenté aux multiples médias, se décharge en multimédia.
Qui s'alimente aux multiples médias se décharge en multimédia.
Alimenté aux multiples médias otto karl se décharge en multimédia, dans le droit fil.
Avoir pour fil de s'alimenter aux multiples médias et de se décharger en multimédia.


#<
Au menu les multiples médias, à la formule le multimédia.
Qui s'alimente au menu des multiples médias se formule en multimédia.


#<
[otto karl][otteur]
Otto formule la philosophie que j'ai hacker.
Otto formule hacker la philosophie que j'ai à coeur.
Otto hacker de formuler la philosophie que j'ai à coeur.
Karl a à coeur de se formuler par Otto hacker.
Otto formule hacker de la philosophie que j'ai à coeur.
Philosophie que j'ai hacker de formuler par Otto.
Otto formule hacker de la philosophie que j'ai à coeur de formuler.
Otto hacker de formuler la philosophie de Karl.
Otto hacker de formuler la philosophie que Karl a à coeur/au sien.
Otto hacker de formuler la philosophie que Karl a au sien.

#<
Avoir à coeur de se formuler en hacker.

v
Karl, philosophe de coeur, Otto, philosophe hacker.
Karl, philosophe de coeur, Otto, philosophe hacker – de le formuler.


#<
La concentration fuyant les têtes de nos jours attend de se retrouver dans les oeuvres. (Formules, slogans, punchlines, clips...)
Aujourd'hui la concentration fuyant les têtes attend de se retrouver dans les oeuvres. (slogans, formules, punchlines, tweets, clips...)
-
la concentration
fuyant les têtes
attend de se retrouver
dans les oeuvres
-
la concentration
fuyant les cerveaux
attend de se retrouver
dans les oeuvres
-







#<
Dehors le désert, dedans les desserts.



#
[karl][TP]?
Bobi agissait tel un révélateur sur les gens, le témoignage de Lubja (Esther Gorintin, inoubliable depuis Voyages) le confirme. On est alors à Londres, terminus de cette recherche. Même mort, "Celui-qui-n'écrivit-pas" brille par le changement qu'il a opéré sur les gens. C'est son œuvre à lui. Elle semble se perpétuer dans la tournure même que prend cette enquête : c'est finalement le désir d'écrire de cette femme qui est mis à l'épreuve plus que celui de Roberto Bazlen. Car de ce regard sur les choses, de leur réception sur un mode temporel, mémoriel, émerge une forme artistique, l'invention d'une écriture sensible et profonde, à la fois évasive et architecturale, dont Mathieu Amalric, en adaptant le roman de Daniele Del Giudice, a su saisir toute l'ampleur cinématographique.
(Le Stade de Wimbledon 01/01/02, Amélie Dubois, les inrockuptibles, https://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/le-stade-de-wimbledon-2/)




#
[trompette de la renommée]
[Kurt Cobain] dans un entretien accordé aux inRocKs en 1993 :
"Le groupe était devenu un monstre, nous ne le contrôlions plus. Soudain, les gens que nous détestions, ceux contre qui ce groupe s’était formé, se sont mis à acheter notre disque. Les gros bras, les machos, les chauffeurs routiers aimaient Nirvana. J’étais déboussolé… Mais Krist et Dave ont su me parler. Et j’ai rencontré Courtney. [  ]"
(https://www.lesinrocks.com/2015/08/19/musique/musique/pourquoi-lalbum-posthume-de-kurt-cobain-nest-pas-une-si-bonne-nouvelle/)



#
[multimédia]
À l'occasion d'un entretien exclusif pour Première, Quentin Tarantino a évoqué son désir de mettre sa carrière de cinéaste entre parenthèses, affirmant ceci : “Je ne suis plus réalisateur, mais écrivain.” [  ] “Je me projette beaucoup dans ma carrière d’écrivain. Je veux écrire des pièces, des romans, des livres sur le cinéma”, dit-il dans cet entretien. [  ]  Si le réalisateur connaît la critique de cinéma sur le bout des doigts depuis ses treize ans, notamment grâce au roman The American Cinema d’Andrew Sarris, se replonger dans l’écriture journalistique à 57 ans lui “permet de faire [ses] gammes en tant que critique”. En effet, le cinéaste a toujours été influencé par cet enseignement pour ses films. Django Unchained est notamment inspiré d’une de ses critiques pour Sergio Corbucci, Once Upon a Time in Hollywood a été écrit à partir de tous ses savoirs critiques “emmagasinés” depuis sa jeunesse. Il cite notamment la grande critique de cinéma Pauline Kael comme “une véritable influence”.
(https://www.lesinrocks.com/2020/06/02/cinema/actualite-cinema/quentin-tarantino-devoile-son-film-prefere-des-annees-2010-et-evoque-sa-carriere-decrivain/)



#
[M][s'injustifier]
Quentin Tarantino a évoqué son désir de mettre sa carrière de cinéaste entre parenthèses, affirmant ceci : “Je ne suis plus réalisateur, mais écrivain.” [  ] “Je me projette beaucoup dans ma carrière d’écrivain. Je veux écrire des pièces, des romans, des livres sur le cinéma”, dit-il dans cet entretien.
[  ]
“Maintenant que je ne suis plus cinéaste à proprement parler, je me sens plus libre d'évaluer le travail des autres”, poursuit-il [Quentin Tarantino] au cours de son entretien au magazine, où il attaque par ailleurs les critiques de cinéma :
“À une époque où, pour écrire sur les films, il fallait savoir construire une phrase, penser le cinéma, être embauché par une rédaction. Aujourd'hui, il y a une démocratisation où ces prérequis ne sont plus considérés comme essentiels, et qui produit un paquet de conneries.” “Il n'y en a pas assez de vraiment investis dans la théorie, l'analyse et l'écriture”, estime-t-il en outre.
(https://www.lesinrocks.com/2020/06/02/cinema/actualite-cinema/quentin-tarantino-devoile-son-film-prefere-des-annees-2010-et-evoque-sa-carriere-decrivain/)
+
Perdre des théories, de Enrique Vila-Matas :
Résumé :
Invité à un symposium international sur le roman à Lyon, un double de l'écrivain barcelonais Enrique Vila-Matas est abandonné dans son hôtel, où personne ne vient l'accueillir. Dans sa solitude, il achète un exemplaire du Magazine littéraire dédié à Julien Gracq et tombe sur un article qu'il a lui-même consacré au Rivage des Syrtes. Cette lecture lui donne l'idée d'élaborer une théorie générale du roman. Il veut mettre en évidence la modernité et l'extraordinaire prescience du roman de Julien Gracq - qu'en son temps une partie de la critique avait trouvé désuet - puis en déduit les principaux axes de ce que devra être un roman. Ayant décidé de rentrer à Barcelone, sur le point de repartir, il découvre l'inanité de toute théorie littéraire. Dès lors libéré de ce carcan, il écrira et perdra des pays, voyagera et perdra des théories, les perdra toutes.
(https://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=5560)




#
[séries animées sur Netflix]
March Comes in Like a Lion
Erased
Your lie in April
STEINS;GATE
One-Punch Man
Fullmetal Alchemist: Brotherhood
(https://www.businessinsider.fr/les-22-meilleures-series-danime-a-voir-sur-netflix/#22-saiki-kusuo-no-psi-nan)




#
[minimaximalisme][TP][brachy-logique]
Je connais un vieil excentrique. Tantôt il dessine un Bodhidharma géant sur une surface de 120 tatamis, et tantôt il dessine deux moineaux sur un grain de riz. "Tetsuzö" ne vous dira rien, mais si je vous dis "Hokusaï", ça vous parle ?
(Miss Hokusaï [film], 0'45)



#
[japon]
[  ] Le mot « Shônen » signifie en japonais « garçon et adolescent ». Il ne désigne pas à proprement parler un type, mais plutôt une ligne éditoriale du manga qui comme son nom l’indique, cible majoritairement un public assez jeune et de sexe masculin, s’opposant directement au « shojo » qui se veut être une ligne éditoriale pour les jeunes filles. On notera également l’existence de deux autres lignes éditoriales : « seinen » pour les hommes et « josei » pour les femmes adultes.
  Mais le shonen ne se limite pas à un genre destiné à un certain public : dur de croire que seuls les « ados » lisent les aventures de Luffy ou Naruto !
   Il est aussi devenu LE mot pour parler du « nekketsu », l’un des procédés narratifs les plus populaires au monde, englobant à la fois des œuvres basés sur les combats comme « Dragon Ball » ou encore des mangas de sport comme « Olive et Tom » ou « Kuroko no Basket » !  La thématique prédominante du genre nekketsu lie donc désormais tous les Shonen entre eux : elle se caractérise par « la quête initiatique des personnages principaux, englobant des valeurs comme l'amitié, le goût de l'effort, l'esprit de groupe et le dépassement de soi ».  On retrouve donc ce plan dans les mangas les plus populaires comme One Piece, DBZ, Naruto… tous publiés dans le même journal hebdomadaire, le Weekly Shonen Jump !
[  ]
(https://saiyanspark.com/blogs/saiyanspark/quest-ce-que-le-shonen-definitions-et-explications)



... pour son micro-trottoir... affligeant... https://youtu.be/WPRwz8xzATI?t=36



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Aurélien Bellanger, écrivain, répond aux questions de Carine Bécard, 1'
Aurélien Bellanger - On n'est pas couché 18 février 2017 #ONPC, 1'
Aurélien Bellanger - On n'est pas couché 18 février 2017 #ONPC, 13'30 +15'15 (moix)



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[politique]
... le quartier des Halles... fontaine d'ensauvagement de la ville de Paris... par la banlieue...
(Europe 1 - Aurélien Bellanger : "Le 93 est l'une des plus grandes mythologies de la France contemporaine", 1'15)


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[politique]
... être de gauche... être de droite... au fond... révolution... guerre civile... possibilité pour la gauche... se préserver, pour la droite....
(Europe 1 - Aurélien Bellanger : "Le 93 est l'une des plus grandes mythologies de la France contemporaine", 6')



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[dépression](V)!
[boucle possible]
câble train de banlieue et tunel, ciel sombre, déprimant...
(La tour au-delà des nuages [film], 0'20)


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(V)[boucle]
feu orange clignotant la nuit carrefour glauque
(La tour au-delà des nuages [film], 3'20)

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(V)[boucle]
salle d'attente...
(La tour au-delà des nuages [film], 3'40)

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(V)
il tire à l'arc, flèche dans la cible...
(La tour au-delà des nuages [film], 5'30)



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[physio-logique][bio-logique]
Dans les années 1940, Canguilhem appela à ce que le terme de maladie soit appliqué à l'ensemble d'un système biologique, à une entité individuelle, plutôt qu'à certains de ses composants, invitant à réfléchir à la conception de la médecine grecque selon laquelle la maladie n'est autre que le trouble d'un équilibre, d'une harmonie. "Dans ce cas, la maladie n'est pas quelque part dans l'homme. Elle est en tout l'homme et elle est tout entière de lui. Les circonstances extérieures sont des occasions mais non des causes." Car si elle ne peut (encore) être directement liée à une "altération anatomique ou un trouble physiologique", la dépression n'en entraîne pas moins une douleur : une incapacité fonctionnelle et une infirmité sociale qui touchent l'individu dans son intégralité. En ce sens, elle apparaît comme maladie complète et complexe qui se développe sous l'influence mutuelle de processus cérébraux et organiques. Et présente, me semble-t-il, une ressemblance avec les phénomènes d'hyperréactivité, telles les allergies, que produit un organisme contre une agression à laquelle il est sensibilisé.
"La maladie consiste dans la démesure de la riposte organique, dans l'emportement et l'entêtement de la défense, comme si l'organisme visait mal, calculait mal", note Canguilhem. Il y avait en effet, dans l'état dépressif quelque chose de l'ordre du raidissement, de la surchauffe, une impossibilité à débrayer d'une réaction de défense qui tournait à vide.

La médecine actuelle classe la dépression dans la catégorie des troubles de l'humeur. Si nombre de textes de vulgarisation estiment que la tristesse est "l'humeur fondamentale de la dépression", il s'agit, à mon avis, d'une caractérisation inexacte qui cherche à lier la dépression à une émotion spécifique que celle-ci déborde largement. Si la dépression s'apparente à un trouble de l'humeur, les recherches en neurosciences ont aujourd'hui montré que, dans la dépression,"on ne peut séparer l'émotion pathologique de la défaillance neuronale". Le choix de la tristesse comme "émotion de base" ne me semble pas tout à fait juste, étant donné que l'émotion pathologique n'est plus une émotion, en ce sens qu'elle ne joue plus son rôle régulateur et déclenche de moins en moins d'actions.

J'ai connu la tristesse. J'ai connu la volupté de son déferiement et le soulagement apporté par ses expressions spontanées. La tristesse est le petit mal. On peut avoir envie de jouer à être triste, jamais à être déprimée ! Si les "humeurs dépressives", sans doute assimilables à la tristesse, ont été mises en scène par la littérature, le cinéma, le théâtre, la dépression n'a pas inspiré grand-chose et rares sont les personnages véritablement dépressifs. Déprimée, je ne suis pas triste ; j'en viens même à regretter la tristesse éperdue, la tristesse rageuse, la tristesse féconde, la tristesse consolante, qui me sont alors inaccessibles. Si je pleure, c'est du plus absolu désespoir et ces pleurs sont vains. Le reste du temps, mon visage demeure si bien en place qu'il m'arrive d'avoir la sensation de porter un masque.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #132-133)
+
//
infra : Claude Bernard



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[TP][âge]
De retour chez moi, je faillis annuler le rendez-vous que nous venions de fixer pour septembre : je me sentais incapable de patienter. Ne parvenant en outre à me soustraire aux préoccupations qui m'habitaient, je ne voulais plus attendre, plus supporter ; je voulais que cela cesse tout de suite. La récurrence de mes pensées fomentait un temps unique. Le temps de l'attente, le temps du repos, le temps de la réflexion, le temps du divertissement, le temps du jeu, le temps de la discussion, le temps de l'amour, le temps du sommeil, le temps de la rêverie, tous ces temps s'étaient elfondrés en un seul. Je ne vivais qu'un temps rétréci, un temps condensé qu'occupait entièrement la souffrance. Six semaines, quarante-deux jours et je ne sais combien de pénibles minutes, paraissent une durée infranchissable, aussi inconcevable que l'éternité, pour qui n'éprouve plus le passage du temps.
[  ]
"J'en suis exactement au même point que lorsque je suis venu vous voir. Ou pire. [  ]"
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #134)


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[épure][minimalisme]
J'avais conservé les accessoires indispensables à mon drame, ces objets dont la vue déclenchait immédiatement les réminiscences appropriées. Quand il m'arrivait, rarement, de songer à jeter ces cadeaux, à me débarrasser définitivement de ces minuscules indices d'un bonheur ordinaire, j'avais l'impression d'aggraver ma perte. Ces objets étaient les seules preuves du passé révolu. Ils étaient l'épreuve que je ne cessais de passer – sans me donner jamais la possibilité de la réussir.
Plusieurs années plus tard, ayant décidé de déménager, je serais étonnée de souhaiter me débarrasser d'une grande partie d'entre eux. Un billet de cinéma, une photo, un bijou, un foulard... la facilité de ce "nettoyage" s'avérerait aussi fascinante que bénéfique. Leur présence me serait presque devenue inutile tant ils ne sembleraient plus étayer ma propre identité.
Tandis qu'il porte son rocher jusqu'en haut de la montagne tout en sachant qu'il le verra bientôt en dévaler la pente une fois encore, Sisyphe... [  ]
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #140-141)



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[dépression][âge][TP][24 ans]
Dépression : «Lire m'a sauvé la vie», témoigne Héloïse, 24 ans
Héloïse, 24 ans, a sombré dans une forte dépression. Les psychiatres, réunis en congrés jusqu'à vendredi à Paris, constatent une certaine fragilité à cet âge.
«Tout va bien dans votre vie ?» Mi-janvier, la kinésithérapeute, perplexe, sonde Héloïse. Sa nuque est tellement bloquée qu'elle peut à peine la toucher.
...
(https://www.leparisien.fr/societe/depression-lire-m-a-sauve-la-vie-temoigne-heloise-24-ans-29-07-2017-7164060.php)
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infra : mail à manuella ... 24 ans...
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Houellebecq (cf. FCP/djal), oui, la lecture peut sauver de la dépression...



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[dépression][suicide]
En réalité, ce n'était pas si facile. Le plus étrange avec la dépression, c'est que, bien que l'on ait davantage de pensées suicidaires, la peur de la mort reste la même. La seule différence, c'est que la douleur de vivre augmente considérablement. Ainsi, si vous apprenez que quelqu'un s'est suicidé, sachez que la mort n'était pas moins effrayante à ses yeux. Ce n'était pas un « choix » au sens moral. Se montrer moralisateur relève de l'incompréhension.
(Matt Haig, Rester en vie)

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[dépression]
Au point le plus fort, vous vous surprenez à souhaiter désespérément souffrir d'une autre aflliction, n'importe quelle douleur physique, car l'esprit est infini et ses tourments – quand ils arrivent – peuvent l'être tout autant.
On peut être dépressif et heureux, de même qu'on peut être alcoolique et sobre.
La dépression n'a pas toujours de cause évidente.
[  ]
Elle est mystérieuse même pour ceux qui en souffrent.
(Matt Haig, Rester en vie)













2020 06 05



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L'aiguille qu'on cherche dans une botte de foin se trouve parfois dans notre botte, pas loin.

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Pour une aiguille, c'est parfois tout un foin.
Pour trouver/chercher une aiguille, c'est parfois tout un foin.



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[minimalisme][pionnier]
Cinq livres de contre-culture musicale conseillés par les Éditions Allia
C’est bien simple, à chaque fois qu’on ouvre un ouvrage de la collection aux couvertures minimalistes, la séduction opère. Le bientôt quarantenaire éditeur français Allia ouvre les portes de la perception plus vite que son ombre, et explore les champs de la philosophie et des arts avec insolence. Un contre-pouvoir littéraire populaire qui n’a besoin que de nous pour lui permettre de poursuivre sa folle course poursuite et ses virages au frein à main. On a demandé à l’équipe de nous conseiller et commenter cinq bouquins musicaux de son catalogue. Exercice relevé avec brio.

Les éditions Allia ont vu le jour en 1982. Leur délire, on vous l’expliquait en 2018 : donner la parole à des textes négligés à tort par les autres éditeurs tout en donnant la part belle aux auteurs contemporains, dans le but de diversifier et satisfaire un lectorat pointu. Une plongée dans le précis, des rétrospectives en pagaille et un fort caractère social.  Si vous êtes amateurs de musique, vous avez sans doute déjà feuilleté un de leurs livres, dont une bonne partie est consacrée aux différents mouvements (musicaux, historiques, philosophiques) qui ont émergé au fur et à mesure des années. Au total, les Éditions Allia accumulent à ce jour plus de six cents ouvrages dans leurs rayons, qui vont des traités de philosophie à des textes de Marx en passant par des romans sur l’histoire du punk et du reggae. Il y en a pour tous les goûts.
  Comme on les aime d’amour dans notre coin et qu’on a trop peur de leur proposer de sortir avec nous au bal de fin d’année, on leur a soumis l’idée d’une petite selecta de bouquins de musiques bien de chez eux. Voici donc l’équipe des Editions Allia à la plume pour nous parler de cinq bouquins : d’abord signé Nik Cohn, le « premier livre sur le rock’n’roll » selon le mythique rock critic Greil Marcus qui publie d’ailleurs pour l’éditeur une encyclopédie de la subversion entre les Sex Pistols et Guy Debord, puis une bio de Jerry Lee Lewis par le non moins excité du bocal Nick Tosches, mais aussi une histoire du post-punk par Simon Reynold et enfin la belle odyssée de la house music par David Blot & Mathias Cousin.

Nik Cohn – A Wop Bop A Loo Bop A Lop Bam Boom
Enfant, Nik Cohn voit sa vie basculer en entendant pour la première fois Little Richard éructer « A Wop Bop A Loo Bop A Lop Bam Boom ». Jeune adulte, en 1969, il signe le « premier grand livre sur l’histoire du rock’n’roll » selon Greil Marcus. Avant que n’advienne l’âge d’or de la critique musicale, Nik Cohn fut en effet le premier écrivain à ne pas considérer le rock comme un simple phénomène de mode ou un banal divertissement. Avec un enthousiasme adolescent, il livre un regard éminemment personnel, et parfois très drôle sur les grandes icônes de la pop des années soixante. Très tôt, il prend le contre-pied du phénomène de sacralisation des pop stars, et se montre un critique intraitable. En témoigne cette description de Bob Dylan, qui à l’époque était encore loin de son prix Nobel de littérature : « Question technique, il était nul : il jouait mal de la guitare, mal de l’harmonica, ne chantait presque jamais juste et possédait une voix moche, nasillarde, geignarde ». Il va sans dire que dans le petit monde de la critique musicale une telle liberté de ton est rare, voire sans équivalent.

Simon Reynolds – Rip It Up and Start Again Rip it up and start again
Avec Rip It Up and Start Again, Simon Reynold ne se présente pas seulement comme l’un des plus brillants critiques de sa génération : il propose ici un véritable travail d’historien pour retracer l’épopée post-punk. Par delà la dimension encyclopédique de l’ouvrage, il s’attache tout particulièrement à inscrire son objet d’étude dans le contexte d’une époque minée par les tensions sociales et les conflits internationaux. Il livre ainsi un récit érudit, truffé d’anecdotes, sur l’une des périodes les plus passionnantes de l’histoire du rock. Il décortique une à une les différentes scènes post-punk : de la cold-wave du groupe mancunien Joy Division, à l’art-punk déglingué de Devo dans l’Ohio… sans oublier les scènes de New York, Londres ou encore Los Angeles. En ressort un livre définitif : un véritable outil de réflexion pour comprendre les aspirations esthétiques et politiques d’une avant-garde musicale au temps du néolibéralisme.

Nick Tosches – Hellfire Hellfire
On aurait tort de présenter Nick Tosches comme un écrivain doublé d’un rock critic. Car chez lui les deux activités se confondent pour ne faire qu’une. La preuve avec cette « biographie » hallucinée de Jerry Lee Lewis. Tosches réussit l’exploit de raconter en détail la vie d’une des légendes du rock’n’roll, avec un ton prophétique, digne des plus grands écrivains américains. Il revient sur le parcours chaotique de ce musicien pionnier, qui a mené une vie digne d’un roman policier, sur fond d’alcool, de drogues et d’arrestations en tout genre. L’ouvrage peut ainsi être lu la fois comme un précieux document sur la vie d’un brillant musicien, mais aussi comme une œuvre de littérature à part entière, capable de ravir un individu peu familier de la musique de Jerry Lee Lewis.

Greil Marcus – Lipstick Traces Lipstick Traces  Lipstick Traces est le livre culte d’un auteur qui l’est tout autant. Intellectuel pop devenu historien des marges et des avant-gardes, Greil Marcus signe ici « une histoire secrète du XXe siècle », véritable encyclopédie de la subversion où se croisent les Sex Pistols, Guy Debord, le mouvement Dada, le rock’n’roll, les gnostiques du Moyen Âge… Comme si tous les courants souterrains de la révolte convergeaient en un seul livre ! On suit ce fil invisible comme un fil d’Ariane jusqu’au cœur de ce labyrinthe érudit, électrique et fou, en cornant les pages fébrilement, en notant des dizaines de noms de groupes, d’artistes, d’écrivains, de révoltés.
  Paru en 1989, traduit en français aux éditions Allia en 1998, ce livre situé sur la ligne de faille entre pop culture et contre-culture fut un séisme. C’est aujourd’hui un classique, réédité en 2018 à l’occasion de son vingtième anniversaire, dans une édition revue, corrigée et augmentée, illustré par une nouvelle iconographie.

David Blot & Mathias Cousin – Le Chant de la machine Le Chant de la machine
Le Chant de la machine, c’est l’épopée de la house music racontée dans une bande dessinée devenue mythique. Cinquante d’ans d’histoire que l’on parcourt au pas de course, au long d’une virée miraculeuse qui nous emmène dans tous les clubs légendaires (Paradise Garage, Studio 54, Palace, Hacienda), à la rencontre des grandes figures, de New York à Chicago, de Detroit à Manchester….  D’un noir et blanc hachuré somptueux au début du récit, le style devient plus abstrait et coloré au gré des montées d’acides de la rave culture : de quoi mettre d’accord les amateurs de musique comme ceux de bande dessinée ! Chaque chapitre est accompagné d’une playlist, le tout préfacé par les Daft Punk. Passion, fièvre, danse : votre cœur fera boum.
(Romain le 29.05.2020, https://sourdoreille.net/cinq-livres-de-contre-culture-musicale-conseilles-par-les-editions-allia/)



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[brachy-logique][minimaximalisme]
Je pensais que toutes les chansons de rock intéressantes portent l’histoire de la musique en elles. De la même façon qu'une cellule de notre organisme porte l'ensemble de notre ADN. Dans une bonne chanson, on entend ce qui distingue le rock des autres formes de musique. Ce qu'on entend, c'est une musique sous forme d'idée, d'esprit, et on sent ce à quoi à toujours aspiré le rock, on sent les limites dans une bonne chanson, on sent la frustration de l'artiste lorsqu'il touche du doigt ces limites, on sent dans une bonne chanson la liberté et la célébration lorsqu'un artiste arrive à surmonter ces limites. Donc, peu importe les chansons que j'ai choisies ! Il y a des exceptions tout de même...
(Greil Marcus, Paso Doble - 24.10.2016 - Greil Marcus : ''Je pense que toute chanson de rock intéressante porte l?histoire de la musique en elle'', 4')
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... description paysage urbain... concentre le monde...
(Aurélien Bellanger, cf. OTTO - ... )



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[otteur][otto]
Être à la otteur de ma pensée.
Hisser Otto à la otteur de ma pensée.
Otto travaille à la otteur de ma pensée/mes idées.


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[formule]
Formuler une philosophe portative, par la mnémotechnique de la formule.

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Exhumer, résumer.
Humer, exhumer, résumer.
Humer, exhumer, subsumer, résumer.


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[formule][otto karl]
[  ] il n'y a jamais eu la moindre opposition – mais toujours, au contraire, une étroite association – entre fonction esthétique et fonction utilitaire, religieuse ou magique. [  ] la beauté assure l'efficacité [  ].
(Michel Lorblanchet, Les origines de l'art, "une définition de l'art", p.47)

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[otto karl][éco-logique][otteur]
Dès son origine, l'homme s'affirme comme un artiste parce [  ] que, d'emblée, il collecte et collectionne les « oeuvres d'art » de la nature, parce qu'il crée aussitôt des formes, il produit des traces et des tracés et, très tôt, invente les premières parures. 
(Michel Lorblanchet, Les origines de l'art, "une définition de l'art", p.51)

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Chanteurs/chants nonchalants :
Julian Casablancas
Lana Del Rey



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[philosavis][moyenhomme][trompette de la renommée]
[Il fait pas bon donner son avis :]

Lana Del Rey lynchée après avoir posté une vidéo contre le racisme !

Lana Del Rey s'embourbe dans son bad buzz. La chanteuse continue de se faire taxer de raciste, malgré une vidéo en soutien à George Floyd.

Lana Del Rey, toujours au centre d’une vive polémique. En effet, beaucoup accusent la chanteuse
d’être une raciste. Pourtant, la star vient de poster une vidéo anti-raciste. MCE TV vous dit tout de A à Z.
Une fois de plus, Lana Del Rey est comme qui dirait « dans la sauce ». Eh oui, l’interprète de « Born To Die » est bien loin de faire l’unanimité.
Depuis quelques temps, la star se fait cataloguer de raciste et d’anti-féministe. Cela fait suite à des propos que la chanteuse a eu à l’encontre de plusieurs stars féminines, noires pour la plupart.
Entre autre, la star taclait Doja Cat, Nicki Minaj, Cardi B ou encore Beyoncé. Elle jugeait alors que celles-ci ne faisaient que « des hits qui parlent d’être sexy, de nudité, de baise, de tromperies, etc ».
Des propos bien trop réducteurs et alarmants pour bon nombre d’internautes qui sont partis au créneau. Autant vous dire qu’en un rien de temps, Lana Del Rey a fini par se faire « cancelled » par toute une communauté.
Bien après la tempête, la star affole de nouveau la Toile. Cette fois-ci à cause d’un post qui suit l’affaire George Floyd.

Lana Del Rey: son message de soutien ne passe pas après son bad buzz
Dans celui-ci, Lana Del Rey y dévoile une vidéo de soutien aux personnes afro-américaines, victimes de violences policières. Un post qui une fois de plus, n’a pas eu l’effet escompté.
Certains estiment que la chanteuse de 34 ans essaye juste de se racheter une conscience après son bad buzz. « Je suis désolé Lana Del Rey, mais j’en ai fini avec toi », peut-on lire dans un post.
« Je vais vendre tes vinyls […] et donner tout ce que je me ferai à Black Lives Matter », écrit un ancien fan, dans un message adressé à la star. Entre temps, certains artistes visés par le message polémique de Lana Del Rey ont aussi ajouté leur grain de sel.
« Retire ce post d’Instagram, c’est putain de dangereux et un timing de très mauvais goût », a écrit la chanteuse Kehlani. « Merci de retirer ton post », a écrit à son tour Tinashe.
Tout porte à croire que Lana Del Rey est persona non grata, ces temps-ci. Son message de soutien envers George Floyd et toutes les autres victimes est en tout cas passé à la trappe, à cause de ses propos polémiques.
(https://mcetv.fr/mon-mag-buzz/people/booba-tacle-kaaris-parodie-hilarante-super-nanny-05062020/)


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[à gilles]

Le vendredi 5 juin 2020 à 12:43:05 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

SI,si, j’avais bien enregistré que ce n’était pas certain à 100%, la preuve. Et alors, est-ce différé ou abandonné?

– Euh... Euh...
(Éco-logique, comme toujours. Autrement dit, la question ainsi formulée ne me semble pas pertinente, je peux naturellement pas y répondre. Dans ma logique à moi.)

As-tu consulté un médecin, un groupe médical ou autre pour ton état de santé?
Je pense qu’il va falloir saisir cette situation à bras le corps car depuis plus d’un an

– Plus de trois ans !...

que tu es dans cette situation qui semble ne pas s’améliorer mais plutôt se dégrader, il y a désormais (selon moi) urgence!

– Il y avait...
Et pas d'hier...
Selon moi, qui le vis de l'intérieur, à chaque seconde, depuis des semaines, des mois, d'aggravation extrême, et des années.


Peux-tu m’indiquer quels sont tes projets ou décision à ce sujet, je peux t’aider évidemment. S’il doit y avoir hospitalisation, il faut le faire, reste à savoir où, quand et comment, je suis à ton écoute.
Tu ne m’as pas répondu au message adressé hier.. As-tu pensé à l’éventualité d’une consultation neurologique au CHU de Rennes où il y a une unité spécialisée?

– Je n'ai pas répondu car entre autres raisons désarçonné par, si j'ose dire et le qualifier ainsi, ton relatif dilettantisme en cette affaire...
J'étais (réellement) au bout de la corde (comme tu n'images pas) il y a quelques jours encore et depuis des semaines, des mois, dans une détresse totale... Et... Voilà qu'à ton retour de vacances ça devient, ça y est, très urgent ? Mouais. Alors même que je subis comme un léger mieux (transitoire ?), au contraire... et que, comme je te répète et que tu aurais de quoi conclure toi-même, la médecine, du moins à mon niveau d'accessibilité (du simple premier venu sans passe-droit), semble ne rien vouloir et pouvoir faire pour moi sinon m'abandonner à mon sort...
J'ai (je crois que je t'ai déjà dit)  e-consulté un neurochirurgien il y a quelques semaines (pour me confirmer ou non une piste, non-confirmée), et plus récemment, pour médication, question pharmaceutique, une psychiatre mais... largement inapte et inepte, évidemment sans surprise... J'ai même pris le contrepied de ce qu'elle m'a conseillé, et qui m'a peut-être (provisoirement) sauvé (la vie), d'après mes recherches internet...
Etc. etc. Donc, pour l'instant, standby. Surtout en cette période covid... À quoi bon aller risquer l'hôpital nosocomial et son énième rejet...
Mais, sans transition, comme tu dirais, MERCI pour ce nouveau coup de pouce du mois, doublé d'un petit doigt de plus, MERCI !

+

Le vendredi 5 juin 2020 à 14:35:19 UTC+2, Gilles a écrit :


Sache que tu n’es pas sorti de mon esprit même pendant une sortie de quelques jours à Saint-Malo avec nos amis les Gicquel.
Je t’avais d’ailleurs donné mes dates la semaine précédente en te proposant d’aller te chercher jusqu’au mercredi puisque nous partions le jeudi après-midi pour revenir le mardi 2/06 à 18h00.

Si tu vas mieux en ce moment, ça me va bien, je te souhaite que ça dure et si le médecin que tu consultes par visio de convient, c’est le principal.

Bon week-end,
P@p.


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Le vendredi 5 juin 2020 à 15:24:23 UTC+2, lll lkll lllll a écrit :

...
Et merci, mais...
« et si le médecin que tu consultes par visio de convient, c’est le principal »
Je me demande bien où tu as lu et ce qui te fait penser ça...
Sinon ta lecture encore diagonale...
Il va vraiment falloir que je réduise mes mails. À quoi bon... en faire si long et détaillé... et même répété...
Et je crois que ça t'allégerait aussi ! Apparemment.
Il va vraiment falloir... Allez, je vais vraiment m'efforcer et tenter de faire beaucoup plus court et bref désormais... Essayer... Au risque de la sécheresse, mais... puisque... ; )
Et bon weekend à toi et vous !







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[otto][méta][otteur]
Et c'est essentiellement une collection de textes, de bribes de textes, de citations, que je pioche dans tous les livres que je trouve, qui ont trait à tous les aspects [  ].
(Jean-Yves Jouannais, du jour au lendemain, 28/11/2012, 5'30)
+
C'est vrai que je me suis toujours débrouillé pour faire les choses sans m'en sentir responsable. [  ] Je n'ai jamais fait la part des choses entre ce qui consisterait en une énorme proportion d'orgueil ou d'humilité, cette position que j'ai vis-à-vis du statut d'auteur, du statut d'artiste, du... Voilà...
A.V. – Voyez, moi je jubilais aujourd'hui en me disant : ça y est, je vais enfin pouvoir interviewer quelqu'un qui n'est pas l'auteur du livre dont il vient parler.
– Ben, après, [  ] parce que je crois ne Borges et sa littérature, je crois en effet que les auteurs ne sont pas importants. Enfin, évidemment que c'est une donnée très secondaire de l'histoire des littératures, les auteurs. [ ] Donc, ce qui peut s'apparenter à une blague ne l'est pas. C'était pour moi une manière d'expliciter, de donner une forme à un type de compagnonage. Voilà. C'est : comment les auteurs ne sont jamais seuls.
[  ]
– Alors on peut dire que les auteurs ne comptent pas, Jean-Yves Jouannais...
– Ils comptent peu.
(Jean-Yves Jouannais, du jour au lendemain, 28/11/2012, 19'50)


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(V)[TP][boucle]
... par la fenêtre ensoleillée du train... arbre...
(La tour au-delà des nuages [film], 7')

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[TP](V)
Au revoir à la porte du train... reflet de soi-même...
(La tour au-delà des nuages [film], 7'20)

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[TP](V)
.. marche sur les rails su chemin de fer...
(La tour au-delà des nuages [film], 7'40)


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[TP][LT][neige]
... rails, gares et usines et désaffectés... et cimetière...
(La tour au-delà des nuages [film], 9'30+10'...)

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(V)[boucle]
... dans le train elle lit... soleil...
(La tour au-delà des nuages [film], 7'20)

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[mes quantiques](V)
... elle choisit un livre dans un rayon de la bibliothèque... lui a déjà "la théorie des quanta"...
(La tour au-delà des nuages [film], 7'20)

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(V)[boucle]
.. le train passe à un passage à niveau au bord de la mer ensoleillée...
(La tour au-delà des nuages [film], 13'50)


#
(V)[boucle]
... ils farnientent... elle fait des ronds dans l'eau avec ses pieds... puis ils discutent
(La tour au-delà des nuages [film], 16'30...)


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[TP][lexico-logique][créage][covid][confinement]
– Je pense que la folie n'est pas loin quand on est obsédé par des lubies ou par des fantômes qui n'ont pas de nom, pas de visage, qu'on n'arrive pas à nommer, auxquels on n'arrive pas à s'adresser [  ]. Il est important le plus vite possible de pouvoir nommer son obsession, lui donner un nom, [  ] et à partir de ce moment-là, il y a un travail qui peut se faire. [  ]
A.V. – Et là, il y a [  ] un mot que vous proposez, justement, c'est : obsidional. [  ] Et l'art ne peut être qu'obsidional.
– Oui, selon moi. [  ] Obsidional est issu du latin [  ] qui signifie "assiéger" [  ] et [  ] on l'utiliait pour désigner ce qu'on appelait des maladies ou des fèvres obsidionales, caractéristiques des pathologies de populations encerclées : c'était un mélange de malnutrition, d'anxiété, peur de la mort... [  ]
Et on parlait aussi de monnaies obsidionales lorsqu'il n'y avait plus de métaux, précieux ou autres, et quon frappait monnaie sur cuir ou du papier. Et donc c'est un mot que j'aime beaucoup parce que il désigne à la fois le siège des villes [  ] et pusi l'obsession !
(Jean-Yves Jouannais, du jour au lendemain, 28/11/2012, 23'45)


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[TP][formule][karl]
Alain Veinstein – Mais de la même façon que nous parlions des "artistes sans oeuvres", est-ce qu'on ne peut pas parler là d'un [  ] archiviste sans archives ?
(Jean-Yves Jouannais, du jour au lendemain, 28/11/2012, 28'35)


#
[LT]
Stig Dagerman, journaliste suédois qui est envoyé par son journal juste après-guerre dans les villes allemandes détruites, avec justement l'envie, le désir de ne pas apparaître en vainqueur [  ]. Mais, voilà, le fait de ses oroentations politique – il est anarchiste –, il y va sans haine, osculter, observer, avec une grande délicatesse, la souffrance des civils [  ]. Et il traverse un jour la ville de Hambourg qui n'est qu'un champ de ruines, et lui il lève le regard pour regarder ces ruines, et tous les Allemands qui sont là le repèrent en tant qu'étranger parce que les Allemands, eux, n'ont plus besoin, n'ont plus envie de regarder les ruines autour d'eux. Donc il est vu comme un étranger, donc comme un ennemi, puisque l'enjeu de cette guerre mondiale a valu à l'Allemagne d'être l'ennemie de tous et que tosu deviennent l'ennemi de l'Allemagne. Et donc il revient absolumenet bouleversé de son séjour en Allemagne, convaincu que lui était un neutre... [  ]
Et j'explique que son suicide – [  ] en 1954 – est grande en partie lié à cette déconvenue, à ce traumatisme.
(Jean-Yves Jouannais, du jour au lendemain, 28/11/2012, 31'30)


#
[défausophie][philosophie][autophilosophe]
Je ne possède pas de philosophie dans laquelle je puisse me mouvoir comme le poisson dans l'eau ou l'oiseau dans le ciel.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))


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[trompette de la renommée]
En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au point de pas oser l’employer, de peur de l’avoir perdu. De plus, je suis tellement esclave de mon nom que j’ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))

#
[dépression]
Mais la dépression est une poupée russe et, dans la dernière poupée, se trouvent un couteau, une lame de rasoir, un poison, une eau profonde et un saut dans un grand trou.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))

#
[physio-logique]
Et il me semble comprendre que le suicide est la seule preuve de la liberté humaine.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))
+ Eh non ! Même pas. Donc preuve du contraire, Stig !


#
[programme]
Car si ce désir [de vivre] n’existe pas, qu’est-ce qui peut alors exister ?
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))

#
[programme]
Il est également absurde de prétendre que l’homme soit fait pour autre chose que pour vivre.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))


#
[âge][TP]
Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie.
  Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))

#
[perfectionnage][neutralisage][-,'-]
Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos.
(Stig Dagerman, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (trad. Philippe Bouquet))


#
N'ont pas de nom.
Ils n'ont pas de nom.
N'ont pas de nom.

#
[méta]
[  ] est une collection de citations, qui se constitue au jour le jour, au film de mes lectures [  ]. Et puis, voilà. J'ai face à moi aujourd'hui une matière qui compte... [  ].
(Jean-Yves Jouannais, Hors-champs - 16.08.2016 - Jean-Yves Jouannais, 3'50)


#
[otto karl][autophilosophe]
Je crois qu'il y a une chose que j'ai cru devoir apprendre, c'est apprendre à me sentir autorité à – faire des choses, ou à dire des choses. [  ] Voilà, de m'autoriser aujourd'hui à parler de choses que je ne maîtrise pas. Voilà. Je ne vais pas attendre, parce que je sais que je ne vais pas vivre 1500 ans, de maîtriser quelques notions de philosophie ou de littérature [  ] pour en parler. Voilà.
(Jean-Yves Jouannais, Hors-champs - 16.08.2016 - Jean-Yves Jouannais, 11'20)


#
[affinité]
... amitié et brouille avec Michel Houellebecq...
(Jean-Yves Jouannais, Hors-champs - 16.08.2016 - Jean-Yves Jouannais, 4'50 - 7'50 - 11')


#
(V)[boucle]
bureau nerds... clignotements de modem et violon et sacs et bordel, etc.
(La tour au-delà des nuages [film], 21'45)


#
(V)[boucle]
Elle lit un livre... dehors... gros plan...
(La tour au-delà des nuages [film], 22')

#
(V)![LT]
... comme si elle visitait les ruines/friches seule... au soleil... rails...
(La tour au-delà des nuages [film], 22'15)









2020 06 06


#
[dépression][âge][TP][bio-logique][yoyo]
Une amie me demanda récemment combien de temps avait duré ma dépression. Je dus réfléchir pendant plusieurs minutes avant de parvenir à lui répondre. Si je pouvais dater le paroxysme de la crise, il m'était impossible en revanche de savoir avec précision quand celle-ci avait commencé ou pris fin.
 L'adoption d'un fonctionnement dépressif fut suffisamment progressive pour que je ne le remarque pas tout à fait, autrement dit que je ne sois pas contrainte de m'en préoccuper. Puisque je pus, du fait de la lenteur de sa mise en place, tolérer ce fonctionnement sans l'identifier, la dépression gagna en permanence sans que lui soit opposé de résistance active. C'est a posteriori, en me remémorant certaines pensées et réactions, que je peux remonter le cours de son développement et repérer à peu près quand elle débuta, plus d'un an avant son paroxysme.
Quant à sa fin, elle ne peut être datée précisément. Sortir de la dépression est un processus lent qui s'effectue par paliers. Le mal se résorbe petit à petit, toute amélioration est suivie par une rechute, moins insurmontable que la précédente, elle-même suivie d'une remontée un peu plus fiable. Dents de scie, mouvement de balancier... Je franchissais certaines étapes sans me rendre compte qu'elles étaient les jalons et les garants de mes progrès vers un rétablissement durable. De temps en temps, quelqu'un, s'apercevant d'une amélioration, mentionnait que je semblais plus en forme. Chaque fois, ces paroles étaient un réconfort.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #...)



#<
Art is tic.
Art is tique.
Art is tic/tique.
Art is tic, art is tique.
Art is tic, art is tique.
-
Art is tic
et tique
-
Art is tic
et toc
-
Art is tic
et tique
et toc
-
Art is tic
et toc
+
#
infra : (Michel Lorblanchet, les origines de l'art)



#<
[enfantillage]
Le parentillage est un enfantillage de plus.

#
[épure]
Il faut déblayer, simplifier, supprimer.
(Alain, propos sur le bonheur)

#
[physio-logique]
En réalité, les motifs qu'on a d'être heureux ou malheureux sont sans poids ; tout dépend de notre corps et de ses fonctions, et l'organisme le plus robuste passe chaque jour de la tension à la dépression, de la dépression à la tension, et bien des fois, selon les repas, les marches, les efforts d'attention, la lecture et le temps qu'il fait ; votre humeur monte et descend là-dessus, comme le bateau sur les vagues. Ce ne sont pour l'ordinaire que des nuances dans le gris ; tant que l'on est occupé, on n'y pense point ; mais dès qu'on a le temps d'y penser, et que l'on y pense avec application, les petites raisons viennent en foule, et vous croyez qu'elles sont causes alors qu'elles sont effets.
(Alain, propos sur le bonheur)



#<
Des formules qui laissent ma vie circuler entre elles.
> infra : Condenser, pour danser.


#
[physio-logique][psycho-logique]
Lorsqu'un petit enfant crie et ne veut pas être consolé, la nourrice fait souvent les plus ingénieuses suppositions concernant ce jeune caractère et ce qui lui plaît et déplaît ; appelant même l'hérédité au secours, elle reconnaît déjà le père dans le fils ; ces essais de psychologie se prolongent jusqu'à ce que la nourrice ait découvert l'épingle, cause réelle de tout.
[  ]
L'impatience d'un homme et son humeur viennent quelquefois de ce qu'il est resté trop longtemps debout ; ne raisonnez point contre son humeur, mais offrez-lui un siège.
[ ]
Mais ne dites jamais que les hommes sont méchants ; ne dites jamais qu'ils ont tel caractère. Cherchez l'épingle.
(Alain, propos sur le bonheur, "Bécéphale")


>

Lorsqu'un [ ] enfant crie et ne veut pas être consolé, la nourrice fait souvent les plus ingénieuses suppositions [ ] ; ces essais de psychologie se prolongent jusqu'à ce que la nourrice ait découvert l'épingle, cause réelle de tout. [ ] L'impatience d'un homme et son humeur viennent quelquefois de ce qu'il est resté trop longtemps debout [ ]. [ ] ne dites jamais que [les hommes] ont tel caractère. Cherchez l'épingle.
(Alain, Propos sur le bonheur)




#
[po/éthique][M]
Talleyrand, disant que les manières sont tout, a dit plus qu'il ne croyait dire.
(Alain, Propos sur le bonheur, "Bécéphale")

#
[physio-logique]

 Quand on avale de travers, il se produit un grand tumulte dans le corps, comme si un danger imminent était annoncé à toutes les parties ; chacun des muscles tire à sa manière, le cœur s'en mêle ; c'est une espèce de convulsion. Qu'y faire ? Pouvons-nous ne pas suivre et ne pas subir toutes ces réactions ? [  ]
C'est un fait assez connu que celui-ci ; les muscles suivent naturellement la pensée comme des chiens dociles ; je pense à allonger le bras et je l'allonge aussitôt. La cause principale de ces crispations ou séditions auxquelles je pensais tout à l'heure, c'est justement qu'on ne sait point ce qu'il faudrait faire. Et, dans notre exemple, ce qu'il faut faire, c'est justement assouplir tout le corps, et notamment, au lieu d'aspirer avec force, ce qui aggrave le désordre, expulser au contraire la petite parcelle de liquide qui s'est introduite dans la mauvaise voie.
[  ]
Ce mot, irritation, doit faire réfléchir. Par la sagesse du langage, il convient aussi pour désigner la plus violente des passions. Et je ne vois pas beaucoup de différence entre un homme qui s'abandonne à la colère et un homme qui se livre à une quinte de toux. De même la peur est une angoisse du corps contre laquelle on ne sait point toujours lutter par gymnastique. La faute, dans tous ces cas-là, c'est de mettre sa pensée au service des passions, et de se jeter dans la peur ou dans la colère avec une espèce d'enthousiasme farouche. En somme nous aggravons la maladie par les passions ; telle est la destinée de ceux qui n'ont pas appris la vraie gymnastique.

(Alain, Propos sur le bonheur, "irritation")
+
infra : (Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #127) !



#<
Le corps se tend sans s'y entendre.
Le corps se tend sans s'(y) entendre.
Le corps se tend sans s'entendre.
Le corps se tend sans l'entendre.
Sans bien s'entendre le corps se tend.
Sans bien s'entendre on se tend.
Faute de bien s'entendre on se tend.
Au lieu de bien s'entendre on se tend.



#
Quand le corps se tend au lieu de s'étendre.
Les sorps se tend ou s'étend.
On se tend ou on s'étend.
Se tendre ou s'étendre.


#<
La nature nous comprend.
La nature nous comprend, sans nous entendre.
-
La nature
nous comprend
sans nous
entendre.


#<
S'attendrir sans s'étendre.
On peut s'attendrir sans s'étendre.

#<
S'entendre sans s'étendre.


#
[éco-logique][téléo-logique]
Les idées précisent conduisent souvent à ne rien faire.
(Paul Valéry, Mélange, p.98)



#
(V)[boucle]
... il pianote sur son ordi portable...
(La tour au-delà des nuages [film], 19'30)

#
[TP]
À l'époque, nous avions l'impression que toute notre vie ressemblerait à cet instant.
[  ]
Cet été-là fut vraiment particulier. Mais depuis, le monde qui m'entoure m'a trahi à plusieurs reprises.
(La tour au-delà des nuages [film], 18' + 26'26)


#
(V)[boucle]
... ouverture dee sécurité avec carte... vert... rouge...
(La tour au-delà des nuages [film], 27'20)

#
(V)[poste]
(La tour au-delà des nuages [film], 27'30)

#
(B)(V)[poste]
(La tour au-delà des nuages [film], 30')

#
(V)[poste]
(La tour au-delà des nuages [film], 30')

#
(V)(B)
... des mains pianotent au clavier d'ordinateur...
(La tour au-delà des nuages [film], 27'35)


#
(V)(B)!
... il tape sur le clavier de son ordinateur... très rapide...
(La tour au-delà des nuages [film], 28'30)
+
(La tour au-delà des nuages [film], 29'35)


#
(V)
... tous réunis autour la lumière d'un écran vu de dos...
(La tour au-delà des nuages [film], 31'30)


#
[réêl][multivers]
– Les mondes parallèles ?
– Notre univers rêve, exactement comme nous(,) pendant la nuit. Dans ses rêves, il dissimule toutes les évolutions possibles. On les appelle "mondes parallèles" ou "univers divergents". J'étudie leur influence sur notre cerveau et nos rêves. [  ] mais nos cerveaux les connaissent eput-être déjà inconsciemment. Les informations de ces mondes circulent dans nos cerveaux et peuvent être à l'origine de ns pressentiments et prémonitions. mes recherches portent là-dessus.
– Les rêves de l'univers... C'est romantique.
(La tour au-delà des nuages [film], 33'30)
+
#<
Le réel et ses réêls.


#
(V)(B)
... elle regarde avec étonnement... cligne des yeux...
(La tour au-delà des nuages [film], 34'30)


#<
[brachy-logique][formule][simplexité]
Encyclopédigest.
L'esprit encyclopédiste doit devenir encyclopédigest.
De l'encyclopédiste à l'encyclopédigest.
Encyclopédigeste.
Otto Karl, l'encyclopédi(ge)ste.
Rendre l'encyclopédie geste.
Faire de l'encyclopédie geste.
Le condensé de la formule rend l'encyclopédie geste.



#<
Qui dit formule (digeste) dit geste.
Qui dit idée digeste dit geste.
Qui digère une idée/pensée dit geste.

#<
Raideur dit geste.
Le corps dans sa raideur dit geste.



#<
Alors on condense. (cf. « Alors on danse », Stromae)
Alors condense. (cf. « Alors on danse », Stromae)
Alors condense. Ça nous laissera de quoi danser.
Alors condense. Ça nous laissera danser.
Alors condense, alors qu'on danse.
Alors on danse, alors condense.
« Alors on sort pour oublier tous les problèmes », alors condense. (cf. « Alors on danse », Stromae)
On danse, alors condense.
Condense alors qu'on danse.
Condense, alors on danse.
Danse et condense.
Condense et danse.
Pour danser, condenser.
Danser, condenser.
Condenser, pour danser.




#<
Quand on est de l'or, on ne se mêle pas d'argent.
L'or ne se mêle pas d'argent.
Quand on est d'or, on ne se mêle pas d'argent.
Quand on est d'or, on se mêle pas d'argent.
D'or, on se mêle pas d'argent.    (+ Dors + On se mêle d'or.)


#
[âge][noirage][brachy-logique]
La vie... cet aperçu.
(Paul Valéry, Mélange, p.73)
+
infra : ghost dog (mourant) : j'ai vu ce que j'avais besoin de voir...




#
[dépression]
Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas.
>
Dans la dépression l'horizon n'existe pas.
« Dans les avions l'horizon n'existe pas » ; dans la dépression non plus.

#
[otteur]
Ou bien : un écrivain espagnol de 35 ans qui devient une star avec un artefact littéraire uniquement composé d`incipits de romans déjà parus, emboîtés « de manière à ce que le résultat final soit un nouveau roman parfaitement cohérent et lisible »...
(Olivier Lamm, Saint-Mallo, ... cf. Agustin Fernandez Mallo - dans les avions l'horizon n'existe pas (critique presse) ou https://www.editions-allia.com/fr/livre/680/dans-les-avions-l-horizon-n-existe-pas/about-and-around/4376/chronicart)

#
[otteur][PM][pop][fragmentage]
[  ]
Voilà, en quelques résumés lacunaires, certaines des merveilles composant l'étrange glacis littéraire qu'est Dans les avions, l'horizon n'existe pas, également intitulé Nocilla Experience, deuxième volet de la trilogie. Plus fougueusement et astucieusement encore que dans le premier tome, Nocilla Dream (2006, traduit en 2012 chez Allia), Fernández Mallo, physicien de formation, expose et exploite son dogme radical : la « narration transpoétique », dont le principe consiste à « créer des artefacts hybrides entre la science et ce que nous appelons traditionnellement littérature ». Tête de proue de ce que la critique espagnole a appelé « le groupe Afterpop » ou, justement, la « Génération Nocilla » - celle des Eloy Fernandez Porta, Juan Francisco Ferré, Robert Juan-Cantavella ou Germán Sierra, presque tous traduits en France -, Agustín Fernández Mallo fait partie des rares auteurs de fiction de la vieille Europe à croire à une refonte radicale du roman et de la poésie.
Dans son grand essai controversé, Postpoésie, vers un nouveau paradigme, paru en 2009, il envisage ainsi un renouvellement de la forme poétique par les réseaux et les systèmes complexes. Et le plus curieux, c'est qu'en dépit d'un maillage de thématiques et de jeux littéraires déjà tous répertoriés, et même usés jusqu`à la corde, par le modernisme et le postmodernisme (jeux de miroirs, jeux mathématiques, juxtaposition de culture haute et de culture pop, collages, etc.), on a effectivement l'impression de lire quelque chose de neuf. Au moment où beaucoup d'écrivains craignent la mort de la littérature pour cause d'annihilation de l'attention par ces nouvelles armes de distraction massive que sont internet, les tablettes et les smartphones, les kaléidoscopes de fragments plus ou moins explicitement connectés de Fernández Mallo constituent non seulement un reflet réaliste du réel morcelé par les régimes médiatiques, mais aussi et surtout une expérience de lecture adaptée à nos nouveaux modes de vie, hyper-technologisés et hyper-connectés.
LE PLUS CURIEUX DES PAGE-TURNERS
Proche, dans ses préoccupations scientistes et ses concepts, d'une certaine frange de l'art contemporain, plus borgésien que les plus borgésiens de ses collègues (il a été jusqu'à publier un « remake littéraire » de L'Auteur, le célèbre recueil de Borges, sous le titre culotté de El hacedor (de Borges), Remake), Fernández Mallo reste surtout crucial et étonnamment terre à terre dans ses élections romanesques : toutes les histoires qu'il raconte dans Dans les avions, l'horizon n'existe pas sont captivantes, au point qu'on se dit qu'elles pourraient toutes faire l'objet d'un roman autonome. Parmi elles, on en trouve une qui a déjà été utilisée par Roberto Bolaño, dans 2666, dans laquelle on suspend des livres sur un fil avec des pinces à linge. Fernández Mallo se justifie de cette reprise en annexe du roman : à l'en croire, la similitude serait une coïncidence. Impossible de savoir dans quelle mesure on a ici affaire à un canular littéraire. Le seul fait important, c'est que les petits romans expérimentaux d'Agustin Fernández Mallo se lisent avec le même genre de fringale inexplicable que les immenses romans de son cousin chilien.
(Olivier Lamm, Saint-Mallo, ... cf. Agustin Fernandez Mallo - dans les avions l'horizon n'existe pas (critique presse) ou https://www.editions-allia.com/fr/livre/680/dans-les-avions-l-horizon-n-existe-pas/about-and-around/4376/chronicart)


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[méta]
V. Ne laisse aucune pensée passer incognito, et tiens ton carnet de notes de façon aussi draconienne que les pouvoirs publics tiennent le registre des étrangers.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, éd. Allia)

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[formule][no effort][formule][postinterview]
Rends ta plume revêche à l'inspiration et elle l'attirera sur elle avec la force de l'aimant. Plus tu es réfléchi dans la rédaction d'une idée que tu éclaircis, plus mûre elle se livrera à toi, dépliée. La parole conquiert la pensée, mais l'écriture s'en rend maîtresse.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, éd. Allia)


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[créage][âge]
VIII. Remplis l'interruption de l'inspiration avec la mise au propre du travail accompli. L'intuition s'éveillera pendant ce temps.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, éd. Allia)

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[créage][âge]
XIII. L'œuvre est le masque mortuaire de la conception.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, éd. Allia)

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[créage][perfectionnage][esth/éthique][po/éthique][méta][formule][brachy-logique][otto karl][otteur]...

Treize thèses contre les snobs
(Un snob dans le cabinet de travail du critique d'art. À gauche un dessin d'enfant, à droite un fétiche. Le snob : « Là, Picasso peut tout remballer. »)

I L'artiste fait une œuvre. Le primitif s'exprime dans des documents.

II L'œuvre d'art n'est un document qu'en plus du reste.
Aucun document n'est en tant que tel œuvre d'art.

III L'œuvre d'art est un chef d'œuvre.
Le document sert d'outil théorique.

IV Avec l'œuvre d'art, les artistes apprennent le métier.
Devant des documents, le public s'éduque.

V Les œuvres d'art se tiennent à distance les unes des autres, par perfection.
Tous les documents communiquent dans la concrétude

VI Le contenu et la forme sont dans l'œuvre d'art une même chose : la teneur Dans les documents, la matière règne absolument

VII La teneur est ce qui est expérimenté.
La matière est ce qui est rêvé.

VIII Dans l'œuvre d'art, la matière est un poids mort dont se défait l'étude.
Plus on se perd profondément dans le document, plus dense est la matière.

IX Dans l'œuvre d'art, la loi de la forme est centrale.
Dans un document, les formes sont seulement dispersées.

X L'œuvre d'art est synthétique : centrale électrique.
La fécondité du document veut : l'analyse.

Xl Une œuvre d'art s'accroît dans une contemplation, réitérée.
Un document ne saisit que par surprise.

XII La virilité des œuvres est dans l'offensive.
Son innocence est pour le document une couverture.

XIII L'artiste se consacre à la conquête des teneurs.
L'homme primitif se protège derrière des matières.

(Walter Benjamin, Sens unique, "Treize thèses contre les snobs", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)
+

TREIZE THÈSES CONTRE LES SNOBS

(Un snob dans le bureau privé de la critique d'art. À gauche un dessin d'enfant, à droite, un fétiche. Le snob : “Là, Picasso peut remballer ?!”)

I. L'artiste réalise une œuvre.
II. L'œuvre d'art n'est qu'accessoirement un document.
III. L'œuvre d'art est une œuvre de maître.
IV. Avec l'œuvre d'art, les artistes apprennent le métier.
V. Les œuvres d'art se tiennent éloignées les unes des autres par leur perfection même.
VI. Contenu et forme sont tout dans l'œuvre d'art : sa teneur.

Le primitif s'exprime en documents.
Aucun document n'est comme tel une œuvre d'art.
Le document sert de matériau pédagogique.
Devant des documents, le public fait son éducation.
Tous les documents communiquent dans l'élément matériel.
Dans les documents, la matière domine complètement.

VII. La teneur est ce qui est éprouvé.
VIII. Dans l'œuvre d'art, la matière est un ballast dont se déleste la contemplation.
IX. Dans l'œuvre d'art, la loi de la forme est centrale.
X. L'œuvre d'art est synthétique : une centrale énergétique.
XI. Une œuvre d'art s'augmente d'un regard répété.
XII. La virilité des œuvres est dans l'attaque.
XIII. L'artiste part à la conquête des teneurs.

La matière est ce qui est rêvé.
Plus on se perd dans la profondeur d'un document, plus dense est la matière.
Dans le document, les formes sont seulement dispersées.
La fécondité du document requiert : l'analyse.
Un document ne l'emporte que par surprise.
L'innocence est une couverture pour le document.
L'homme primitif se retranche derrière les matériaux.
(Walter Benjamin, Rue à sens unique, trad. Anne Longuet Marx, éd. Allia)
+
infra : (Emmanuelle Lambert, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 26'30)
+




#
[brachy-logique]
[  ] Que doit avoir cette chanson pour être parfaite ?
Elle doit probablement être brève. [  ]
Eddie Vedder [  ]
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §9, #9)


#
[LT]
Il y a des personnes qui se perdent dans des lieux dont tout le monde se fout.
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §12, #13)

#
[TP]
...
De plus, Marc, comme tout fermion, a depuis longtemps cessé de fréquenter femmes et amis. Le réseau internet constitue sa seule connexion stable avec le monde.
(Agustín Fernández Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §18, #20-22)
+
infra : "La cellule qui déclenche son suicide commence tout d'abord par couper tout contact avec son environnement", explique Jean-Claude Ameisen [  ].
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris)
+
infra : Le temps d'un week-end [film] "super ! supérieur ! superflu !"/ OTTO - 2006 - super...


#
[formule][âge][créage]
"Il n'y a rien de mieux pour vérifier la solidité d'une théorie que de l'aérer avant de la propager", pense-t-il.
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §18, #22)
+
Dans le roman de Bolaño, 2666, [  ] un type étend des livres de mathématiques sur des cordes à linge pour qu'ils s'aèrent les idées.
(David Torres, cité par Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, "précisons et crédits")



#
[PM][otteur][HN][multimédia]
 « Agustín Fernández Mallo : la generación Nocilla » [Agustin Fernandez Mallo Génération Nocilla]
Résumé : En 2006, avec la publication de Nocilla Dream et avec le soutien de toute une partie de la critique littéraire espagnole et en particulier de la revue Quimera, Agustín Fernández Mallo (La Corogne, 1967) allait devenir la figure de proue d’un nouveau mouvement littéraire que l’on connaîtra, à partir de 2007, sous le nom de Generación Nocilla. C’est d’abord de l’histoire de ce mouvement et de l’avènement inattendu et controversé de cet écrivain à la tête d’une ‘génération’ dont il sera question dans la première partie de cette étude. Y seront aussi abordés certains des ressorts par lesquels cette ‘génération’ a assuré sa promotion comme, par exemple, le goût de la polémique ou la dénonciation d’un prétendu conservatisme des lettres espagnoles, autant de stratégies d’agit-prop n’ayant d’autre finalité que de nourrir le feu d’une énième querelle des anciens et des modernes. En concordance avec ces premiers éléments, il s’agit dans un second temps de dévoiler quelques unes des grandes stratégies narratives sur lesquelles s’appuient Agustín Fernández Mallo et ses camarades pour tenter de redéfinir les contours d’un nouveau paradigme littéraire. En l’occurrence, la fragmentation à outrance, l’appropriationnisme, le « détournement », l’effacement des frontières autant sémiotiques que génériques ou culturelles (culture savante vs culture populaire) constituent le ferment de cette écriture imprégnée de bout en bout par les nouvelles technologies multimédias et les nouvelles pratiques qui en découlent (le zapping, le sampling, le butinage sur Internet). Enfin, la troisième et dernière partie revient de façon plus spécifique sur la prégnance de l’image dans l’imaginaire fictionnel et narratif de l’auteur en s’attachant à décrire plus en détail deux procédés qui recouvrent une importance singulière dans son œuvre : d’une part, la textualisation par refictionnalisation de personnages issus du monde du cinéma ou des séries b, d’autre part, l’hybridation sémiotique du texte par l’introduction de contenus de nature purement iconique tels que la photo ou la bande dessinée. Ces caractéristiques font de la trilogie de Agustín Fernández Mallo une œuvre emblématique à bien des égards - tant par ses défauts que par ses qualités - de ce que l’on a appelé, ici et là, la littérature mutante ou encore la littérature de l’image.
(Benoit Mitaine,« Agustín Fernández Mallo: la generación Nocilla », https://hal-univ-bourgogne.archives-ouvertes.fr/hal-01104406)
 https://hal-univ-bourgogne.archives-ouvertes.fr/hal-01104406 Contributeur : Benoit Mitaine <benoit.mitaine@univ-montp3.fr> Soumis le : vendredi 9 mars 2018 - 21:15:55
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Certains fragments de textes se répètent au fil du livre, un peu comme une image hoquetterait sur un écran d’ordinateur à la faveur d’un bug, entraînant divers dénouements. S’il reflète une culture livresque classique, Nocilla dream porte aussi une réflexion scientifique, traversé par les notions d’accident (mathématique ou humain) et de mémoire (numérique ou humaine).
[  ]
Les arbres à chaussures, récurrents dans le roman, sont une illustration de sa poésie, de sa mélancolie et de son caractère infini, augmentable à l’envi. Nocilla dream, livre à ramifications, évocation de l’arborescence mondiale, apparaît ainsi comme un déroutant arbre de la connaissance, portant d’étranges fruits, et lançant un pont entre poésie contemporaine et art contemporain.
(SABINE AUDRERIE, La Croix, le 29/08/2012, L’arbre de la connaissance d’Agustin Fernandez Mallo - https://www.la-croix.com/Culture/Livres-Idees/Livres/L-arbre-de-la-connaissance-d-Agustin-Fernandez-Mallo-_NG_-2012-08-29-847415)

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(France Culture - 3 sept 2012 - La Dispute _Nocilla Dream_ d'Agustin Fernandez Mallo)


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[otteur]
Borges, dont Fernandez Mallo a par ailleurs entrepris une réécriture de l’œuvre sous le titre The Maker (Borges) Remake (1), apparaît comme une figure tutélaire de cette cartographie littéraire du monde contemporain. L’auteur rejoint aussi la pensée deleuzienne d’une appréhension des territoires, arpentant les marges, explorant les utopies, déplaçant les objets et les personnes – le plus souvent mises en scène dans des trajets, des exils, des conquêtes.
[  ]
(1) Le livre fut retiré de la vente en 2011 après intervention de Maria Kodama, la sévère veuve de l’écrivain. « Borges a été le premier à utiliser les mêmes techniques d’appropriation et de réécriture que moi », avait alors déclaré l’auteur.


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[pop][PM][otteur][fragmentage][HN]
The Nocilla Generation, which is sometimes called Afterpop, is a literary movement referring to a group of Spanish writers born between 1960 and 1976.
[  ]
Literary characteristics of the movement include: fragmentation, interdisciplinarity, emphasis on the over-saturation of pop culture amongst the Spanish youth at the beginning of the 21st century, and the constrasting of so-called 'high culture' with that pop culture[2]. It is referred to as "zapping literature", populated by a large number of characters who come and go without understanding why or the outcomes[3][6]. Collage, appropriation of texts in the name of the "noble art of recycling", and stories with open structures that begin without knowing when to end, are all also common[6]. Many of the writers create hybrid literary genres and publish literature online through blogs[2]. Decidedly nonconformist, they publish with small-press publishers and denounce conventional literature. They make efforts to distinguish themselves from what they call "the commercial or late moderns", who cling on to the classical genres and write within conventional modes of literature[2].
Authors included under the Nocilla Generation label include: Vicente Luis Mora, Jorge Carrión, Eloy Fernández Porta, Javier Fernández [es], Milo Krmpotic, Oscar Gual, Mario Cuenca Sandoval, Lolita Bosch, Javier Calvo, Doménico Chiappe, Gabi Martínez, Álvaro Colomer, Harkaitz Cano, Juan Francisco Ferré, Germán Sierra, Diego Doncel, Mercedes Cebrián, Robert Juan-Cantavella, Salvador Gutiérrez Solís, Manuel Vilas and Agustín Fernández Mallo[2][5].

(https://en.wikipedia.org/wiki/Nocilla_Generation)
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[  ]
Il [Mallo] est un des membres les plus connus de ce que la presse espagnole appelle “Génération Nocilla”. Une appellation, voire “une étiquette qui renvoie à cette nouvelle génération d’écrivains”, qui ont émergé à partir de l’année 2000.
“Génération Nocilla” ou l’art  de la “décontextualisation”
Une appartenance qui n’a pas lieu d’être, selon lui, car “nous n’avons pas eu le temps de nous réunir ou d’établir un manifeste”, déclare-t-il. Pour lui, il serait plus intéressant de trouver une autre appellation – car celle qui existe est tirée de son œuvre –, comme “Génération montante” ou “After Pop”, afin de mieux illustrer ou exprimer cette impulsion qui nourrit l’écriture de ces écrivains qui “représentent un nouveau courant reconnu par les médias espagnols”. Une littérature qu’Augustin Fernando Mallo décrit comme “une littérature extra-rayon”.
[  ]
Une beauté qu’il incorpore dans son écriture, composée d’une suite “logique” de matériaux qui proviennent de l’écriture scientifique. Dans ce cas, l’important n’est pas de “justifier une quelconque trame”, mais de coucher sur papier “une suite faite de métaphores poétiques”. Par ailleurs, cette “logique scientifique” une fois “décontextualisée” revêt un sens, une forme littéraire qui aboutit à une régénération qui reflète la société contemporaine qui vit en réseau, qui partage – sans le savoir ou plutôt sans le vouloir – une série d’informations relatant le quotidien de chacun de nous. Et c’est tous ces éléments qui aboutissent, dans les romans de Mallo, à une narration “verticale”. Une caractéristique de la littérature postmoderne, appelée “radicante”.
Allusion aux artistes d’aujourd’hui qui se détachent de leurs acquis antérieurs, ce qui permet “la création de nouvelles approches”. “C’est la nouvelle situation la littérature en Espagne”, qui se base sur une nouvelle construction, permettant à ces auteurs de créer leur propre généalogie artistique et littéraire à partir d’éléments épars sans aucun lien.
(Le cas de “Génération Nocilla”, https://www.liberte-algerie.com/culture/le-cas-de-generation-nocilla-96881/print/1)











2020 06 07


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[âge]
« (Il n'existe rien de tel que le temps
Le temps n'est autre que la transformation des choses
Le temps n'est pas une entité isolée
Il existe à travers l'évolution permanente de toute chose
Le temps est le changement
La plupart des êtres humains ont essayé d'organiser une vie dans laquelle peu de changements se produisent afin de conserver l'illusion qu'ils gardent un contrôle sur le temps
Si rien ne change, le temps ne passe pas : là est ce que l'on croit.) »
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #143)

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Il n'existe rien de tel que le temps. Le temps n'est autre que la transformation des choses. Le temps n'est pas une entité isolée. Il existe à travers l'évolution permanente de toute chose. Le temps est le changement.


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[dépression][âge][TP][hoptique]
D'une certaine manière, chaque minute écoulée avait une fonction déplorable, celle de m'éloigner un peu plus de ma vie d'avant, cette vie de plus en plus révolue.
[  ]
"Pour vivre, il faut toujours trahir des fantômes...”, écrit Gaston Bachelard. Les fantômes de ceux que nous avons été, les fantômes de ceux que nous avons laissés ou qui nous ont quittés.
[  ]
Vivre, C'est revenir au temps plat, énonce Bachelard.
[  ]
Être au présent tout en étant obnubilé par le passé requiert une oscillation périlleuse qui peut aller jusqu'à la chute. La conscience ne peut avoir deux objets simultanés.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #144-145)


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[dépression][intelligence]
La dépression est couramment présentée comme le ralentissement d'un individu jusqu'au point mort, un état catatonique (on imagine souvent le déprimé allongé, incapable du moindre mouvement) dans lequel le temps se ratatine jusqu'à ne plus contenir que la douleur de la douleur. Mais voilà, les modèles de dépression varient presque autant que les modèles de voiture. En ce qui me concerne, j'appartenais à la catégorie des déprimés anxieux, ceux dont les systèmes d'alerte se sont emballés. Prisonniers du cercle vicieux de la précipitation, ils s'agitent pour éviter de tomber d'épuisement (et ne plus pouvoir se relever).
[ ]
J'étais comme ces personnages de dessins animés qui battent des bras avidement, dans l'espoir vain et instinctif de demeurer en suspension par leurs propres moyens, de réchapper en la dénigrant à la force de gravité, alors que le bord du précipice a déjà été franchi. [  ]
Je n'étais que réactions. Hors du temps, j'allais beaucoup trop vite. C'était la précipitation immobile.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #146)
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Ma perception biaisée du temps avait tant ralenti celui-ci que m'habitait dorénavant une forme persistante d'impatience qui rendait peu tolérable le fait de reporter à plus tard l'obtention de ce dont j'estirnais avoir besoin à un moment donné. Restless, c'est le mot anglais qui me vient : il est traduit en français par nerveux, agité, mais sa traduction littérale me paraît plus juste. Sans repos. J'étais devenue incapable de me reposer tout en étant inapte à entreprendre et à mener à terme la majeure partie de mes activités habituelles. Malte Laurid Brigges, personnage en lutte contre la mélancolie et dont Rilke rédige les Mémoires fictionnels, se plaint que ce sont ses veines mêmes qui ne prennent point de repos. Pour ma part, je doutais que le verbe “se reposer” ait jamais eu une signification. Et pour cause : "Se reposer : rester étendu sans activité pour reprendre des forces" : je restais étendue mais ne reprenais aucune force ! Entendre aussi “Reposer : être enterré." Était-il possible que j'aie comrnis l'archaïque erreur de confondre repos et mort ?
Un cerveau sans repos, c'est ce dont pâtiraient les personnes en dépression selon des recherches effectuées, en 2013, par le Centre émotion du CNRS en France.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #150-151)
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Pendant les mois qui suivirent la phase la plus aiguë de ma dépression, je considérais comme "normal" d'éprouver un sentiment d'urgence de façon constante. Je l'interprétais tantôt comme le résidu de manifestations d'enthousiasme qui m'avaient été coutumières, tantôt comme le gage d'un sursaut de volonté visant à aller de l'avant. En vérité, il ne s'agissait ni de l'un, ni de l'autre, mais bien d'une agitation provoquée par l'anxiété. Un “emballement de la réaction d'alerte" qui se traduit notamment par une tendance à la précipitation et, détail non anodin, une tendance à sursauter. Au moindre claquement, au moindre cri inattendus, je me raidissais instantanément et mon cœur se mettait à battre la chamade.
En me défaisant progressivement de mon agitation, en regagnant la certitude que rien ne pressait vraiment, j'admettrais que mon impatience frénétique faisait partie des symptômes de la maladie.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #151-152)


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[noirage][pionnier]
Au cours de l'Antiquité, la mélancolie fut associée, nous l'avons mentionné, aux pouvoirs divinatoires, à la capacité d'entrevoir l'avenir. Cette caractéristique supposée pourrait correspondre à ce que Kristeva nomma "l'hyperlucidité cognitive des déprimés". László Földényi relie ces deux explications en remarquant que le véritable devin "n'est pas celui qui dit ce qui sera demain, mais ce qui est aujourd'hui ; [  ] » [  ]
À l'écart du flot apaisant de la temporalité et de l'anticipation d'un renouvellement, le mélancolique, fixé sur un instant éternel, semble exagérément perceptif.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #148)


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[ARG][TP][simplexité][fragmentage]
Il me semble aujourd'hui que la perception qu'un individu possède de sa propre existence doit en partie dépendre de son aptitude à réaliser - de manière consciente et inconsciente - ce passage complexe et périlleux entre continuité et rupture (et inversement).
Si l'on s'accorde un détour par la science, ce passage s'est avéré problématique dans plusieurs domaines de recherche. Ce sont les mathématiques qui ont permis de le franchir de manière théorique, en fournissant certains outils de calcul comme les fonctions d'intégration. Le développement de la physique quantique est venu, quant à lui, éclairer la proéminence de la discontinuité de façon nouvelle, en attribuant aux particules élémentaires des niveaux d'énergie, ne pouvant adopter qu'un nombre restreint de valeurs. La matière s'est avérée pleine de "trous", d'interruptions, compacte à partir d'une certaine échelle de grandeur toujours susceptible d'être scindée en morceaux.
Au sens psychologique lcomme au sens physique, c'est la prise de recul qui gomme les anfractuosités et permet de croire en l'uniformité. Continuum ou répartition discrète (ou peut-être les deux simultanément ?), nombre de nos perceptions - et de nos calculs - dépendent de limites et de leur emplacement. L'œil humain, par exemple, fonctionne en comparant les intensités lumineuses : il voit les contours d'un objet avant de voir celui-ci. La reconnaissance des visages, comme la lecture d'un texte, se fait d'abord grâce à l'évaluation des orientations relatives de leurs traits. Ainsi, il faut à notre cerveau procéder à une savante combinaison de perceptions instantanées, disparates, et d'informations plus anciennes, reliées en réseaux, pour nous donner l'impression, à chaque instant, de posséder une image complète de ce qui nous entoure. De même que sur une bobine de cinéma, la succession de prises de vue séparées donne l'illusion d'un mouvement continu grâce à l'imposition d'une certaine vitesse de rotation. Si le train roule assez vite, les poteaux qui longent la voie ferrée deviennent une sorte de voile, partiellement transparent ; en dessous d'une certaine vitesse en revanche, ils découpent en sections le paysage. C'est la fréquence d'appartion qui gouverne l'effet induit, la nature de la perception. Et tout ralentissement excessif conduit au morcellement.
A l'inverse - et paradoxalement peut-être -, nous sommes obligés, afin d'appréhender et connaître la réalité qui nous entoure, d'avoir recours à son découpage. En catégories, en classes, en familles. Sensorielles, conceptuelles, syntaxiques... Ainsi en imposant des cadres, nous mettons-nous en position de réagir en excluant "le reste", en ne prenant en compte qu'une partie d'un réseau trop complexe de faits et de causes pour que nous puissions nous le représenter dans sa totalité. Le découpage le plus primordial au développement de notre rapport au monde et à nous-mêmes demeure cependant le découpage du temps. La mise en récit ne consiste-t-elle pas, d'ailleurs, en l'isolement puis la refonte de portions de temps ?
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #156-157)


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[affinité][karl][àmouréinventer][âge]
De même en va-t-il de nos représentations des relations avec autrui, de notre degré d'intimité. Ce qu'une personne devient lorsqu'elle n'est plus en notre présence nous est inaccessible. Notre lien à elle n'existe qu'au travers de ce que nous échangeons, créons lors des moments partagés. Le reste du temps, c'est notre propre adhésion à l'existence de ce lien qui l'entretient. À force de rencontres, le lien tend à se stabiliser au fil de sa reconnaissance sous une forme commune par les deux protagonistes. Et nous aimons à penser que nous retrouverons, une autre fois, notre histoire commune là où nous l'avons laissée, la dernière fois. Mais, il se peut que cette stabilisation pose problème si l'une et/ou l'autre des parties considèrent que le lien s'affaiblit chaque fois qu'elles cessent d'être ensemble. Ne suis-je pas toujours en train de quitter l'autre quand il n'est pas là, de mettre un terme avant de recommencer ? Pour que le lien perdure, nous avons besoin de croire que l'autre nous garde avec lui dans ces entre-temps. À l'être sain échoit la capacité de tirer la discontinuité vers la continuité. Savoir aller et venir entre fini et in-fini ; entre ce qui sans cesse se termine et ce qui se prolonge dans nos mémoires, puis en nos dieux si tant est qu'ils nous soient accessibles ; entre ce que nous percevons et ce que nous cherchons à concevoir. Capacité encore à se rapprocher puis à s'écarter à choisir la focale, l'échelle, la plus appropriée. Capacité à accepter là où l'infini se termine, la limite.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #158-159)


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[anthropo-logique][cosmo-logique][ARG][intelligence][réêl][autophilosophe]
"L'intellect est à la vérité ce que le polygone est au cercle", écrit le penseur allemand Nicolas de Cues au milieu du xve siècle : l'intellect n'atteint jamais plus qu'une approximation. Tout comme nos moyens cognitifs jamais ne rétablissent une absolue continuité. Ils ne se privent pas pour autant de le tenter tout comme nous nous entêtons à vouloir connaître la vérité. Un exemple en est le mécanisme d"'identification projective", qu'on pourrait définir sommairement comme l'attribution à l'autre de caractéristiques du soi, tels certains sentiments. Employé à l'excès dans certaines pathologies mentales, il constitue, selon la psychanalyse, un moyen d'éviter tout sentiment de séparation, c'est dire qu'il permet de maintenir une continuité à soi, même illusoire.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #159-160)



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[méta][karl][surdouage][otteur][otto][otto karl][Giono regain][PM][pop]
C'est quelqu'un qui est à la fois extrêmement savant, mais savant comme le sont les autodidactes qui sont des gens quii tirent un fil et puis qui vont pas s'arrêter tant qu'il sera pas épuisé. C'est-à-dire qu'ils commencent à se renseigner sur quelque chose et ils feront tout ce qui peuvent pour connaître l'intégralité de la question. Et et Giono est un lecteur absolument boulémique.
Donc il y a ce côté extremement savant et notamment de tout ce qui concerne la culture greco-latine mais aussi la littérature anglo-saxonne et un peu espagnole [  ], et c'est aussi quelqu'un qui maîtrise la culture populaire. Parce que c'est quelqu'un qui vient du peuple, et qui a été imprégné de culture populaire, et dans ses romans, toute la part d'oralité, toute l'attention à la vie quotidienne... [  ], ce sont des romans absolument formidable pour ça parce qu'ils sont vivants de la vie la plus concrète. Et cette articulation entre la culture savante et la culture populaire me paraît très importante chez Giono, et elle rejoint [  ] à mon sens le travail de Clémentine, du moins tel que je le lis moi. [  ] Elle a fait des détournements... [  ] Et la manière dont Clémentine s'empare des codes de la culture commune [  ], et plus ou moins sérieux, parce qu'elle va pouvoir mélanger Nietzsche avec Ana Antonio, ça va pas la gêner, pour moi c'est exactement à l'articulation de ce que j'appelle la culture savante et la culture populaire. Comme l'était d'une certaine manière Giono.
(Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 14'50)
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E.K. – Mais c'est vrai que les auteurs [  ] n'avouent pas toujours ces références-là, en tout cas spontanément ça ne vient pas [  ].
– Mais là tu parles des auteurs d'aujourd'hui, parce que les auteurs du passé n'avaient pas de problème à évoquer toutes ces choses-là. Là je pense que c'est un effet de snobisme de nos années à nous. Mais, tu vois, par exemple Genet racontait partout qu'il s'inspirait dans Détective, tu vois ? [  ]
– Bah, je trouve ça justement très intéressant, qu'il y ait pas de cloisonnement dans le travail que vous proposez [   ].
(Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 19'45 + 21')
+
infra :
Et c'était une période où je m'intéressais beaucoup à Giacometti. Et j'ai ce mode de fonctionnement : quand je m'intéresse à quelque chose, c'est un peu compulsif, donc j'ai lu un peu tout ce qui existait sur Giacometti.
(AVN - 25.05.2018 - Gérard Berréby (5/5) - Les éditions Allia et au delà, 12'15)
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infra :
(Roland Jaccard, L'enquête de Wittgenstein, "50 raisons d'aimer Wittgenstein", §33)



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[simplexité][noirage][Giono regain][karl]
Je crois que dans l'image un peu endormie de Giono il y a trop de sérieux. C'est-à-dire qu'on peut être tout à fait violent et désinvolte. D'ailleurs, il faut beaucoup travailler pour être désinvolte. Sinon, on est juste brouillon. Mais la désinvolture de Giono, son panache à lui, sa mauvaise foi, son humour, et parfois sa légèreté, moi, me manquait dans les choses que j'avais lues sur lui. Parce que je pense que c'est quelqu'un qui a dû beaucoup s'amuser, aussi à mener en bateau bon nombre de ces interlocuteurs, et que si on lit et relit attentivement son oeuvre il y a un regard ironique sur on propre lecteur. [  ] Mais il y avait des moments comme ça où j'avais besoin d'avoir ce rapport-là, oui, ce rapport vivant, en fait, à lui, tout simplement.

(Emmanuelle Lambert, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 26'30)
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infra : (Walter Benjamin, Sens unique, "Treize thèses contre les snobs", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)


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[otto karl][simplexité][perfectionnage][amphibo-logique][brachy-logique][minimaximalisme]
– C'est-à-dire que... [  ] Je compare ça aux danseurs. [  ] C'est-à-dire que quand on voit [  ], ça a l'air très facile, très joli, on ne voit pas l'effort, alors qu'il y a de la technique. Et je considère qu'un travail d'artiste, il faut y aller à fond, il faut être léger, il faut être irrévérencieux, mais il faut aussi être très référencé, il faut que ça puisse pousser à la réflexion.  Pour moi il faut qu'il y ait de l'implicite. Je cherche la complicité avec le regardeur qui va, en comprenant la référence, sourire... Tout ça, il faut que ça soit – c'est une politesse pour moi – que ça ait l'air léger.  Ça ne l'est... Enfin, Emmanuelle le sait, je ne suis pas très légère...
Emmanuelle Lambert – Non. Elle est très obessionnelle, mais comme tous les artistes !
– Je suis très obsessionnelle, je construis tout, tout est extrêmement structuré, tout est très pensé, il faut qu'il y ait 15 références par centimètre carré, [  ] mais pour moi il ne faut pas que ça se voit, c'est-à-dire que quelqu'un qui passe puisse se satisfaire et être content de ce qu'il voit, s'en amuser, réfléchir, sourire (ou pas sourire, d'ailleurs), mais que celui qui sache, celui qui connaisse reconnaisse... je sais pas si vous voyez ce que je veux dire ? Et donc, que ça ait l'apparence de la plus grande liberté, tout en ne l'étant pas.
Ça veut rien dire, ce que je viens de dire, mais vous voyez ce que je veux dire ?
(Clémentine Mélois, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 28'15)
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infra : (Walter Benjamin, Sens unique, "Treize thèses contre les snobs", trad. Frédéric Joly, ed. Payot)

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[otto][PM]
Pour moi, c'est très important de mélanger culture classique et culture populaire
 (Clémentine Mélois, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 35'20)


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[noirage][Giono regain]
Parce que c'est vrai que Giono a été traversé par tous les fracas du 20e siècle. Et donc [  ]. C'est une oeuvre qui va vers la lumière, mais qui, pour aller vers la lumière, creuse très très loin, quand même, dans la noirceur.
(Emmanuelle Lambert, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 30'25)
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[Giono regain]
... sympa... mais pas dans son oeuvre...
(Emmanuelle Lambert, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 37'20)



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[méta][formule][simplexité]
Au début [  ] je m'étais dit "bon, je vais souligner les trucs importants, les belles phrases et tout", et bout d'un moment j'avais souligner toutes les phrases. Donc un moment il a fallu prendre un peu de recul....
(Emmanuelle Lambert, Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 48'20)


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[LT]
Il y a des personnes qui se perdent dans des lieux dont tout le monde se fout. (Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, éd. Allia)

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[(p)références]
Mes livres préférés :

Autoportrait, Édouard Levé
Ecce Homo, Friedrich Nietzsche
Entretiens avec Robert Mallet, Jean Paulhan
Potlatch, Internationale Lettriste
Le grain de la voix, Roland Barthes
Leçons sur Tchouang-Tseu, Jean-François Billeter
Pour un Nouveau roman, Alain Robbe-Grillet
Le Voyageur, Alain Robbe-Grillet
Un été, Vincent Almendros
Si j'y suis, Erwan Desplanques
Remarques mêlées, Ludwig Wittgenstein
L'enquête de Wittgenstein, Roland Jacquard
Sarinagara, Philippe Forest
Maximes et pensées, Chamfort
Europeana, une brève histoire du XXe siècle, Patrik Ourednik
Notes sur le cinématographe, Robert Bresson
Poésies, Isidore Ducasse
Une Saison en enfer, Arthur Rimbaud
Art poétique, Guillevic
La guerre du goût, Philippe Sollers
Carnet de nuit, Philippe Sollers
Studio, Philippe Sollers
Le désir de neutre, Roland Barthes (audio)
Dialogues, Gilles Deleuze Claire Parnet
Cinéma, Tanguy Viel
L'Étranger, Albert Camus

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[dépression][TP]
Si inconcevable que cela puisse paraître, j'étais devenue incapable d'envisager ou prévoir quoi que ce soit au-delà de quelques heures.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #167)

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[dépression][TP]
Mais pour la personne en dépression, dont le présent n'est plus assimilé qu'à la perte dont elle pâtit, le temps s'est résolu en se renversant.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #168)

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[dépression][karl][noirage][TP]
Toute ma jeunesse durant, j'avais été soucieuse d'anticiper l'avenir. La tâche inépuisable qui consiste à tenter de rendre prévisible l'imprévisible m'avait souvent occupée, stimulée. Toutefois, l'inquiétude m'avait poussée à envisager en priorité ce qu'il adviendrait de néfaste plutôt que d'heureux, afin de déjouer le malheur en m'y "préparant", ignorant l'angoisse qu'une telle anticipation négative pouvait enclencher. Longtemps, le risque d'accident avait été vu, à tort, comme une menace plutôt qu'une opportunité. Triste ironie du sort, je n'avais rien vu venir de la dépression. Mon petit calcul superstitieux avait échoué avant de se retourner contre moi : j'avais été pulvérisée par l'expérience dévastatrice que j'avais été incapable de prédire... I'avenir n'apporterait rien de bénéfique, fus-je de fait convaincue. Il ne fallait plus y songer Et cette dissipation de l'avenir n'était pas seulement la conséquence d'un refus d'évolution. Elle était aussi le résultat d'une carence grave, qu'il m'avait jusqu'alors semblé humainement impossible de subir. Comme j'aurais perdu la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, j'avais perdu l'imagination.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #169-170)
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Cependant, l'imagination ne m'avait pas désertée complètement. Si elle se donne comme l'architecte d'inventions libératrices, elle constitue aussi un combustible de choix à nos angoisses, l'homme étant l'être vivant le plus prompt à développer des peurs imaginaires. Ainsi, j'étais encore en mesure d'imaginer l'avènement de mes pires craintes. Mais le scénario catastrophe qui alimentait mes crises d'anxiété variait peu lui aussi. Dans ce processus, l'imagination certes intervenait, mais assujettie à la répétition ; muselée, pervertie, viciée en quelque sorte. Pouvait-on encore parler d'imagination ?
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #175)
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Nous nous pensons tirés d'affaire dès que nous réussissons à éviter les tourments auxquels nous avons appris à nous croire prédestinés. Souvent, nous prévoyons d'être heureux d'une façon, sans même nous autoriser à entrevoir d'autres façons de concilier nos désirs antagonistes. Nous oublions que notre imagination peut servir à accroître une capacité d'adaptation nécessaire à la perpétliélle recréation de ce bonheur même. Si le geste précède bien l'émotion, comme l'a mis en pratique le metteur en scène Peter Brook au travers de sa direction d'acteurs, alors pourquoi ne pas jouer d'abord à être heureux ?
[  ]
Parce que je me suis persuadée d'être destinée à mieux ?
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #178)


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[dépression][brut][méta]
"Parfois, pour certaines personnes, l'histoire est déchirée", écrit l'écrivain américain Joshua Wolf Shenk alors qu'il s'interroge sur les origines de sa propre dépression. Et par cette déchirure se dérobent les inventions susceptibles de fournir de nouvelles interprétations à la réalité. Amputée de ses développements, celle-ci se réduit alors à une somme d'informations brutes. En cet espace sans échos, plus aucun pas ne résonne comme la promesse d'une venue.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #172)

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[dépression]
Je collais à une triste réalité comme un insecte sur un papier tue-mouche.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #173)

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[dépression]
Le retrait de mon imagination expliquait aussi la disparition si stupéfiante de mon envie de lire. Comment prendre plaisir à la lecture alors que je ne pouvais rebondir sur aucune phrase. Accepter de voir au-delà de soi, de ses angoisses et de ses préoccupations, voilà bien ce dont j'étais incapable. Sans imagination, mon seul radeau de sauvetage, croyais-je, était ce qu'il restait de moi.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #173)

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[noirage]![souffrance-socle]
Savoir à quel point il est possible de souffrir aura modifié ma perception du bonheur. Ce qui, auparavant, n'aurait été qu'un état banal, "normal", m'est devenu fort précieux. Et ne pas souffrir me sémble aujourd'hui tenir de la grâce.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #179)


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[TP][ARG]
La mémoire est plastique, c'est dire que nos souvenirs évoluent au fil du temps, en fonction des informations que nous acquérons et perdons. [  ] de traumatisme. C'est grâce à notre capacité d'imaginer un peu autrement ce qui fut exactement, grâce à ce “mécanisme de réécriture vers l'avant” comme le qualifie si bien Jouvent... [  ]
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #180)

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[dépression]
L'atteinte de la mémoire est l'un des points le plus souvent évoqués par les déprimés", rappelle Roland Jouvent. Et d'insister sur un aspect important de cette déficience, celle de la mémoire autobiographique [  ].
 Les examens de personnes en dépression montrent de fait une modification de leur morphologie cérébrale. En raison de l'appauvrissement du cerveau en noradrénaline et sérotonine, voire du dysfonctionnement des récepteurs neuronaux, le volume de l'hippocampe, structure cérébrale jouant un rôle important dans le stockage d'informations, se réduit. Mais au-delà de l'affaiblissement de ma mémoire, il me semblait que d'autres facteurs pouvaient aussi être responsables de mes diflicultés de remémoration.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #182)


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[M][esth/éthique][po/éthique]
"Le comportement est la cause première de toutes les stimulations", a postulé Maurice Merleau-Ponty. De mon propre comportement dépendait la variété des signaux susceptibles d'être perçus : "La forme de l'excitant est créée par l'organisme lui-même, par sa manière propre de s'offrir aux actions du dehors. C'est lui qui choisit dans le monde les stimuli auxquels il sera sensible". Au gré des orientations et de la disponibilité de l'organisme qui la perçoit, la réalité s'élargit ou se rétrécit.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #190)



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[fragmentage]
Génération Nocilla ou Agustin Fernandez Mallo
//
Fabio Viscogliosi : Je suis pour tout ce qui aide à traverser la nuit, Apologie du slow ...

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[formule]
Je fais partie des gens qui ont besoin de faire une conclusion pour aller de l'avant. C'est parfois ridicule mais c'est comme ça.
(Lettres d'intérieur - jeudi 28 mai 2020 - "Nous condamnerons en image, en son, en zoom..."- Maïwenn, 2'20)


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[aux postiers][TP][pionnier][politique]
Otto Karl :
Maïwenn énonce, elle sans précaution, un argument que j'avance depuis 15 ans : se servir, éventuellement contre lui, des mêmes armes que l'ennemi, en l'occurrence la caméra au quotidien.
+
Je me dis que c'est finalement grâce à nos vidéos. Aujourd'hui chaque citoyen a une caméra dans sa poche, sa caméra fera peut-être justice un jour. [  ] Aujourd'hui, grâce à notre arme [  ] les flics racistes ne seront plus jamais tranquilles. Nous filmerons tout, dans les moindres recoins. Nous condamnerons en image, en son, en zoom...
(Lettres d'intérieur - jeudi 28 mai 2020 - "Nous condamnerons en image, en son, en zoom..."- Maïwenn, 2'20)


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[simplexité][formule](V)
Photo : France Inter - Bertrand Tavernier, "Eclairer la vie, c’est un beau programme..." [ampoules][simplexité][formule][pop]

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[ARG][âge][goût]
Vous [Xavier Giannoli] m’aviez cité cette phrase de Borges : « Quand je regarde une œuvre moderne, je commence par me demander si elle mériterait d’être ancienne ».
(Bertrand Tavernier, Lettres d'intérieur - mardi 12 mai 2020  par Augustin Trapenard "Eclairer la vie, c’est un beau programme..." - Bertrand Tavernier, https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-12-mai-2020)

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[programme][philosophie][transmission]
Éclairer la vie, c’est un beau programme.
(Bertrand Tavernier, Lettres d'intérieur - mardi 12 mai 2020  par Augustin Trapenard "Eclairer la vie, c’est un beau programme..." - Bertrand Tavernier, https://www.franceinter.fr/emissions/lettres-d-interieur/lettres-d-interieur-12-mai-2020)
= la transmission philosophique est encore soumission au Programme. Mais, beau programme ?


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(V)[poste]![postconférence]!
une salle cinéma conférence regarde un écran géant... et conférencier...
(La tour au-delà des nuages [film], 37'45)




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[dépression][hoptique]
[  ] Il aurait fallu qu'une idée maîtresse, une image de moi-même, s'impose envers et contre d'autres, devienne certitude, pour que la réalité reprenne sa consistance.
De conflit d'idées, je n'avais pas manqué mais avais bien manqué de volonté pour décider. Quand la pensée jamais ne se résout en actes, elle devient maladive.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #203)


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[dépression][-,'-][neutralisage]
Il est ardu de vivre sans refuge. Refuge d'un lieu habité et entretenu, mais aussi refuge intérieur, régulièrement reconstitué, où nous pouvons échapper à la foudre de certaines pensées. Ce refuge-là, la dépression l'avait dissous. Il n'y avait plus, dans ces moments, de "position" de neutralité dans laquelle mes diverses pensées, positives et négatives, stimulantes et affligeantes, se seraient annulées réciproquement afin de m'accorder un répit. J'ignorais où revenir pour me reposer.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #204)



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[diét/éthique][musique][pour judicaël]
Petit à petit, je reprenais conscience de ce qu'avait de salutaire la répétition.
Indissociable de la vie tant elle en constitue le fondement, la répétition s'impose comme garante de notre croissance et de notre fonctionnement organique, vecteur de nos apprentissages. Fondant toute pratique rituelle, elle est moyen d'accès à certains états spirituels autant que facteur de cohésion sociale. Parce qu'elle conditionne la manière dont nous occupons "notre" temps, la répétition est l'ordonnatrice que nous passons notre existence à déplorer, à éviter pour la rechercher ensuite de nouveau, voire la désirer ardemment, avant de nous apercevoir enfin qu'il peut être préjudiciable de la fuir. Vivant, nous faisons le choix de certaines répétitions, devons en tolérer d'autres. Si ces dernières s'avèrent pénibles à supporter d'autres en revanche nous sont devenues, depuis longtemps, indispensables.
Que la naissance de la musique nous serve ici d'exemple. En réponse à l'hostilité d'un monde sauvage et impitoyable, les Hommes eurent l'idée de produire des bruits plus forts que leurs cris pour éloigner leurs géants prédateurs. Le son répétitif de leurs bâtons frappant les arbres, les pierres, le sol eut alors pour effet d'apaiser leurs frayeurs. La première forme de musique venait d'être inventée pour lutter contre la peur. Par la répétition revint la tranquillité ; un rythme émergeait, galvanisant les forces. Le retour du même se distinguait déjà comme le moyen d'apaiser le cœur humain. Et pendant les millénaires qui suivirent, la musique et ses rythmes permettraient aux hommes de se ménager un passage clément, un passage rassurant à travers le terrain hostile de leurs craintes et angoisses, soient-elles réelles ou imaginaires.
Sans répétition, pas de vie possible, que l'on se place à échelle microscopique, considérant les processus cellulaires à l'origine de tout développement vital, ou à échelle macroscopique, humaine. De celles-ci dépend l'équilibre biologique et psychologique d'un être comme la place qu'il lui est nécessaire d'établir dans une organisation sociale, et plus largement au sein de l'Histoire. "L'homme est un animal répétitif. Toute signification est générée par la répétition", affirme Siri Hustvedt. Qu'il s'agisse du sens des mots d'une langue, du sens associé à un acte ou une expression faciale, c'est encore grâce à la répétition que s'acquiert leur lecture. Par la vertu de la répétition se forme la ligne qui scinde et structure le chaos, se forge la complexité : l'organe développe de nouvelles fonctions ; le jeu, de nouvelles subtilités ; la parole, de nouvelles expressions. De seuil en seuil se déploie l'existence quotidienne où la répétition se nomme habitude.
Entre deux perturbations, l'être se continue, se poursuit au travers de cette dépense économe qu'est l'habitude. [  ]
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #206-207)
+
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[dépression][diét/éthique]
Toute habitude n'est pas bonne à prendre, dit-on. Qu'une pression s'exerce systématiquement au même endroit et la matière la plus dure sera susceptible de se rompre. Fréquenter les mêmes gens selon d'invariables modalités, s'engager avec les mêmes personnes, dans des disputes aux motifs immuables, parvenir aux mêmes regrettables conclusions sur sa propre situation et voilà que lentement s'amenuise et s'épuise l'énergie de l'être. Quand la répétition n'est plus vertueuse, mais morbide, elle devient ressassement hermétique qui ne conduit à aucun jaillissement. Tentative avortée de maîtrise d'un événement traumatique, la dépression appartient à ce genre de répétition “trop uniforme". "La répétition est l'essentiel du drame", écrit Zucker à propos de ses patients. “L'énergie qu'elle utilise pour maintenir son rythme imperturbable vient vider le sujet de toute éventuelle substance, de toute velléité créative". Impossibilité de suspendre, de reprendre son souffle.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #209)



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[pop][PM]
Parce qu'il jugeait absurde de lire des articles de philosophie dans la célèbre revue Mind, alors qu'il y avait tellement plus de substance dans les romans policiers publiés par Street and Smith.
(Roland Jaccard, L'enquête de Wittgenstein, "50 raisons d'aimer Wittgenstein", §33)
+ infra :
Emmanuelle Lambert : Genet... Détective...


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[(p)références][âge]
Voici les 165 films conseillés par le maître Martin Scorsese

Cet été, LaCinetek a la bonne idée d’organiser des cycles Martin Scorsese, Dario Argento et Riad Sattouf. La plateforme de VOD, créée en 2015 et dédiée aux chefs-d’œuvre du XXe siècle hébergera sur son site de nombreux films recommandés par Martin Scorsese qui seront disponibles sur le site.
Stanley Kubrick, Orson Welles, Michael Powell, Bernardo Bertolucci, Jean-Luc Godard, François Truffaut… Une centaine de classiques du cinéma choisis minutieusement par le réalisateur pourront ainsi être à la portée de tout le monde. Si ces films ont profondément marqué et influencé les créations du cinéaste de Taxi Driver et Casino, ils sont plus largement considérés comme des œuvres fondamentales.
Avec sa World Cinema Foundation, le cinéaste tente de préserver le patrimoine cinématographique mondial. Ainsi, lorsque les fondateurs de LaCinetek (Cédric Klapisch, Pascale Ferran et Laurent Cantet) lui ont demandé de sélectionner ses films, Martin Scorsese a rendu deux listes, n’arrivant pas à se prêter au jeu, comme il l’explique dans une lettre accompagnatrice :
"Qu’est-ce qu’une 'préférence' quand on parle de 7e art ? Qu’est-ce que cela signifie ? Nos préférences évoluent avec le temps et dépendent grandement de nos expériences de vie. Est-il juste, voire approprié, de distinguer les films qui vous ont ébloui par leur beauté et leur puissance dans vos jeunes années de ceux qui vous ont marqué à 30 ans ? À 50 ans ? Ou encore à 72 ans ? Les films qui m’ont bouleversé et obsédé dans ma jeunesse ont été aussi formateurs que déterminants car ils ont ébranlé ma conscience. Ils sont devenus sources d’inspiration et ont même fait office de grammaire pour les films que j’ai réalisés par la suite. Quand je fais l’expérience de les revoir, nombre de ces films demeurent une source intarissable dans laquelle je puise sans cesse.
S’agit-il vraiment de fournir aujourd’hui une sélection de films qui ont été formateurs pour moi ? C’est en tout cas le cahier des charges que j’ai tenté de respecter. Mais quid des films et des cinéastes qui ont enrichi mon parcours et les œuvres que j’ai voulu réaliser en prenant de l’âge ?
J’ai donc tenté d’établir une liste de 'films formateurs' mais aussi une deuxième liste de films, comme une liste 'alternative', sur laquelle figurent des titres que j’aime peut-être encore plus que certains que j’ai cités sur cette première liste "formatrice". Nul doute que tout cela est très injuste…"
[  ]
(https://www.konbini.com/fr/cinema/voici-les-165-films-conseilles-par-le-maitre-martin-scorsese-lacinetek/)


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Isabelle Mère Tu peux toujours me contacter via l'adresse que tu devais avoir au départ : XXX ou sur celle ci : XXX. Je lirai et regarderai tout ce que tu m'enverras avec plaisir et intérêt :)



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[politique][po/éthique]
De leurs discussions naîtront deux œuvres profondément complémentaires. La rigueur objective et froide de Debord d’un côté, la subjectivité subversive de Vaneigem de l’autre. Leur point commun : une même radicalité fondée sur une critique lucide et acérée de la vie quotidienne.
(https://www.lesinrocks.com/2014/10/24/livres/actualite/raoul-vaneigem-rien-nest-fini-commence/)
+
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[politique][po/éthique]
Debord et Vaneigem, différents, semblent se compléter.
Leur différence s’illustre entre leurs livres parus successivement, la Société du spectacle et Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations. Ce dernier a été culte pour toute une jeunesse qui se posait des questions, manifestait. Vaneigem s’intéresse plus à l’humain, Debord, plus théorique, à la structure même de la société.
(Gérard Berréby: «Vaneigem s’intéresse plus à l’humain, Debord, plus théorique, à la structure de la société» Par Frédérique Roussel, Interview, https://next.liberation.fr/livres/2014/10/01/vaneigem-s-interesse-plus-a-l-humain-debord-plus-theorique-a-la-structure-de-la-societe_1112635)


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[maudit][pionnier]
Quelles ont été les limites de l’Internationale situationniste ?
Les situationnistes ont produit une pensée très originale dans un anonymat quasi total. L’apogée est venu avec Mai 68 et le succès de toutes ces thèses. Le déclin avait déjà commencé. Après, ils n’ont plus produit grand-chose. Certains ont fini marginalisés, plus ou moins dans le besoin matériel, parce que fidèles à leurs idées.
(Gérard Berréby: «Vaneigem s’intéresse plus à l’humain, Debord, plus théorique, à la structure de la société» Par Frédérique Roussel, Interview, https://next.liberation.fr/livres/2014/10/01/vaneigem-s-interesse-plus-a-l-humain-debord-plus-theorique-a-la-structure-de-la-societe_1112635)



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[TP][politique]
Rien n'est fini, tout commence [Rien n'est fini, tout commence, Gérard Berréby et Raoul Vaneigem, éd. Allia, 400 p.] déjoue le piège et met l'accent sur ce qu'il reste d'ouvert et d'inachevé. [  ] une référence pour qui voudrait aujourd'hui tirer les leçons d’une aventure à tous égards redoutable rassemblant sans indulgence des individus persuadés que rien ne pouvait dispenser la vie d’être absolument passionnante...
Car à la figure fermée du palindrome incendiaire (In girum imus nocte et consumimur igni, du nom du dernier et magistral film de Guy Debord), Vaneigem semble opposer une autre image : celle d’une source qui disparaît sous terre pour mieux rejaillir plus loin... Et créer, in fine, un fleuve majestueux et fertile ?
(https://www.lesinrocks.com/2014/10/24/livres/actualite/raoul-vaneigem-rien-nest-fini-commence/)
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[TP][politique]
Pourquoi étiez-vous fasciné à 17 ans ?
On vivait alors une forme d’étouffement. Tout d’un coup, tout semblait possible, la réalisation de la poésie, de l’amour, du bien-être…
La fin du travail aussi ?
C’est ça qui a changé. Le «ne travaillez jamais» est devenu le programme minimum de tout gouvernement progressiste car il n’y a plus de travail à donner. Ces vingt dernières années ont connu une accélération phénoménale. Google n’a que 16 ans mais tient tête à n’importe quel gouvernement. Ce n’est pas tant l’évolution inhérente à toute civilisation, c’est d’abord la destruction du passé le plus proche sous toutes ses formes, la rupture entre générations.
Cette accélération-là crée une fracture énorme. Je constate aussi le triomphe de la barbarie. Pour moi, il n’y a pas d’autre issue aujourd’hui qu’une solution individuelle, ce qui va à l’encontre de tout ce que ces mouvements ont développé. À cette époque-là, on ne pensait que collectif.
(Gérard Berréby: «Vaneigem s’intéresse plus à l’humain, Debord, plus théorique, à la structure de la société» Par Frédérique Roussel, Interview, https://next.liberation.fr/livres/2014/10/01/vaneigem-s-interesse-plus-a-l-humain-debord-plus-theorique-a-la-structure-de-la-societe_1112635)



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[TP]
Les situationnistes ont produit une pensée très originale dans un anonymat quasi total. L’apogée est venu avec Mai 68 et le succès de toutes ces thèses. Le déclin avait déjà commencé. Après, ils n’ont plus produit grand-chose. Certains ont fini marginalisés, plus ou moins dans le besoin matériel, parce que fidèles à leurs idées.
[  ]
Pour moi, il n’y a pas d’autre issue aujourd’hui qu’une solution individuelle, ce qui va à l’encontre de tout ce que ces mouvements ont développé. À cette époque-là, on ne pensait que collectif.
(Gérard Berréby: «Vaneigem s’intéresse plus à l’humain, Debord, plus théorique, à la structure de la société» Par Frédérique Roussel, Interview, https://next.liberation.fr/livres/2014/10/01/vaneigem-s-interesse-plus-a-l-humain-debord-plus-theorique-a-la-structure-de-la-societe_1112635)

>
[pour les postiers]
« LES SITUATIONNISTES ONT PRODUIT UNE PENSÉE TRÈS ORIGINALE DANS UN ANONYMAT QUASI TOTAL. L’apogée est venu avec Mai 68 et le succès de toutes ces thèses. Le déclin avait déjà commencé. Après, ils n’ont plus produit grand-chose. Certains ont fini marginalisés, plus ou moins dans le besoin matériel, parce que fidèles à leurs idées.
[ ]
POUR MOI, IL N’Y A PAS D’AUTRE ISSUE AUJOURD’HUI QU’UNE SOLUTION INDIVIDUELLE, CE QUI VA À L'ENCONTRE de tout ce que ces mouvements ont développé. À cette époque-là, on ne pensait que collectif. »
(Gérard Berréby, https://next.liberation.fr/.../vaneigem-s-interesse-plus...)


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[confinement][ascèse][diét/éthique]
MARC consulte le Guide agricole Philips 1968. Dans la section "étables pour vaches et autres dépendances", il y a un encart où est décrit comment improviser un lavabo pour les toilettes avant la traite manuelle. Il retourne le croquis dans tous les sens pour adapter ces toilettes à sa cabane. Il ne parvient pas à se concentrer. L'affaire qui le distrait est une théorie qu'il a en tête depuis plusieurs années, dans le cadre de quelque chose de plus vaste qu'il dénomme sociophysique théorique. Le rayon d'action, le banc d'essai pour sa constatation, ne dépasse pas les 2 ou 3 pâtés de maisons autour de sa terrasse. Dans le quartier il trouve tout ce dont il a besoin : des comestibles, des bonversations banales et des vêtements de saison en tergal_ Sa théorie prétend démontrer en termes mathématiques que la solitude est une propriété, un état propre à la nature des être humains supérieurs, et pour cela il se fonde sur une évidence physique bien connue des scientifiques : il existe dans la nature seulement 2 classes de particules, les fermions (électrons et protons, par exemple) et les bosons (photons, gluons, gravitons, etc_). Les fermions se caractérisent par le fait, amplement démontré, qu'il ne peut y en avoir 2 ou plus dans un même état ou, ce qui revient au même, qu'ils ne peuvent pas être ensemble. La qualité des bosons est justement le contraire : non seulement il peut y en avoir plusieurs ensemble dans un même état, mais en plus ils recherchent cet entassement, ils en ont besoin. Ainsi, Marc prend cette classification comme image et modèle pour postuler l'existence de personnes solitaires qui, comme les fermions, ne supportent la présence de qui que cesoit_ Ce sont les seules qui méritent quelque respect. À côté, il y a les autres, celles qui, comme les bosons, forment autant de grappes qu'elles peuvent dans des associations, des groupes et autres agglutinements afin de dissimuler dans la masse leur médiocrité génétique. Marc les méprise. C'est pourquoi il n'est pas étonnant que la marche du monde lui importe peu : qu'il y ait de la pauvreté ou de la richesse, que le prix des fruits ou du poisson baisse ou augmente, les manifestations, collectivités, partis politiques, religions ou ONG. Bien entendu, il a pour authentiques modèles d'une vie élevée, d'une vie essentiellement fermionique, Nietzsche, I/Vittgenstein, Unabomben Cioran et surtout Henry _]_ Dargelç cet homme qui n'est jarnais sorti de sa chambre de Chicago. De plus, Marc, comme tout fermion, a depuis longtemps cessé de fréquenter femmes et amis. Le réseau internet constitue sa seule connexion stable avec le monde. Dimanche, il est plus de 4 heures de l'après-midi, les gens sont â la plage ; lui, n'a pas encore mangé. Par les interstices des plaques de tôle ondulée, passe un rai de lurnière qui éclaire incidemment la touche 0 du PC. Il écoute le CD de Suljan Stevens, The Avalanche, et il met en boucle la chanson "The Vivian Girls are Visited in the Night by Saint Dargarius and his Squadron of Benevolent Butterflies", tandis qu'il finit d'apporter les dernières retouches à une démonstration dont il se sent très satisfait. Il sort sur la terrasse le folio â la main et, sur les étendoirs qui forment une grille, il l'accroche â la position X = 10, Y = 15. “Il n'y a rien de mieux pour vérifier la solidité d'une théorie que de l'aérer avant de la propager", pense-t-il.
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §18)




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[à yolande]


Le 7 juin 2020 à 16:16, lll lkll lllll  a écrit :

À toi, bonne fête des... chère maman ! ; )
🐞🍀
Et en cadeau, musique, cette chanson extraite d'une album qu'un chanteur américain contemporain a consacré (en hommage) à sa mère... (genre de truc que je pourrai faire aussi un jour si la vie/maladie me fait survivre en état... ce dont je doute hélas, et pour cause...)
Clique et tu me diras si tu aimes ? Même sans rien y comprendre, comme moi, mais... ; )
https://youtu.be/dsGODTySH0E
kARL ; )


Le dimanche 7 juin 2020 à 17:46:21 UTC+2, Yolande a écrit :

MERCI à Toi Karl !!! Oui la musique c'est bien , mais !!! Évidemment Je n'ai rien compris et n'ai pas mon dictionnaire anglais français sur place il est dans le camping-car ... Mais si je m'en rappelle ce qui n'est pas sûr du tout ? Dead veut dire mort non ? Donc un hommage à sa mère décédée ? Oui ça serait sympa !!! Dommage , je ne l'entendrai pas ,
Remarque les invités ne la comprendraient pas non plus !!! Mais ils l'entendraient ...
Je viens juste de répondre à Deele elle m'a écrit hier ou avant hier , toujours aussi sympa Deele , nous avons eu aussi la photo ce midi par Marie de la plante qui a fleurie devant chez elle et qui vient de Bretagne .... Elle est magnifique !!!
Sur ce , Très Bonne Soirée et Nuit !!! Et encore Merci à Toi ...
Bises À+ maman 💋 🍀🐞









2020 06 08


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[karl][méta]
... je lis alors... dans le désordre ... en autodidacte...
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 1'30)
+
Et c'était une période où je m'intéressais beaucoup à Giacometti. Et j'ai ce mode de fonctionnement : quand je m'intéresse à quelque chose, c'est un peu compulsif, donc j'ai lu un peu tout ce qui existait sur Giacometti.
(AVN - 25.05.2018 - Gérard Berréby (5/5) - Les éditions Allia et au delà, 12'15)
+
infra :
(Les Correspondances - 2019 - Emmanuelle Lambert & Clémentine Mélois -Rencontre animée par Élodie Karaki > Place Marcel Pagnol, 14'50)


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[TP][méta][karl]
... esprit d'indépendance... j'allais vers ce qui me plaisait...
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 4'30)
+
...
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 6'20)
+
... ne pas me spécialiser... ça me plombe...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 17'30)


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[otteur][otto]
Quand j'ai lu le livre de Simon Leys, ça a été une bouffée d'air, une libération, parce que tout ce que je resentais confusément était dit dans un livre [  ].
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 13'40)

#
[pionnier][formule]//[proverbe]
[  ] mais qui [les situationnistes] ont réussi à parler à des gens qu'ils ne connaissaient pas pare qu'ils avaient, à mon avis, saisi quelque chose qui était la critique extrême qui se produisait dans l'air du temps, qui était dans la tête de tout un chacun et que tout un chacun n'arrivait pas vraiment à formuler.
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 17'15)


#
[otteur]
... refus de la propriété intellectuelle... j'aime bien les pirates...
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 19'30)
+
... droit d'auteur... esprit pirate...
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 19'15)
+
... Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, de Maurice Joly... un des livres les plus importants... Allia... pcq il illustre ma démarche...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 7')
+
... ne pas me spécialiser... ça me plombe... ramener la marge au centre...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 17'30)
... esprit de cohérence mais ouvert...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 26')
+
... pas d'étude de marché... pari...
(AVN - 25.05.2018 - Gérard Berréby (5/5) - Les éditions Allia et au delà, 14'30)
+
... ceux qui viennent d'ailleurs... apportent du frais... Allia... qui dérange...
(AVN - 25.05.2018 - Gérard Berréby (5/5) - Les éditions Allia et au delà, 26')

+

#
... Patrick Lébédeff... directeur artistique ... graphique... Allia...
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 22'40)
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 23')
+
... Allia... comme un label de musique/rock...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 1')
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 24')





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[otteur][otto]
... n'interdisez pas... détournez...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 7')
+
infra : Maïwenn, Lettres d'intérieur...



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[politique][TP]
... Paris d'hier vs Paris d'aujourd'hui...
(AVN - 22/05/2018 - Gérard Berréby (2/5) : 1968, toutes voiles dehors !, 26'30)


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[otteur][otto][PM][méta][anaxio-logique]
Je ne suis pas l'homme d'un parti. Même si je peux avoir des partis pris naturellement, je ne vois pas que ma chapelle. Et j'entends tout ce qui peut se dire. [  ] Et si j'entends une chose juste dans la bouche de quelqu'un que je n'apprécie pas, j'écoute d'abord et je pense qu'il vient d'être prononcé une parole qui me paraît juste. Et donc je n'ai pas du tout l'esprit et encore moins de secte, j'ai pas de groupe, quoi, et puis [  ] je ne fais partie d'aucun milieu.
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 2'30)
+
... le milieu/monde de l'édition... je ne fais partie d'aucun milieu...
(AVN - 25.05.2018 - Gérard Berréby (5/5) - Les éditions Allia et au delà, 4' (+ 21' clos))





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[otteur][otto][PM]
« Tous les éléments, pris n'importe où, peuvent faire l'objet de rapprochements nouveaux. »
(Guy-Ernest Debord / Gil J. Wolman, Mode d'emploi du détournement)
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 12'40)


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... Michèle Bernstein...
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 14')
+
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 25'30)


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[brachy-logique][formule]
Ey il m'a dit « vous allez déplaire ». Et Wolman, c'était pas quelqu'un qui faisait de grands développements. Il balançait une petite phrase comme ça et puis c'était point. Il en disait pas plus. Et j'ai compris longtemps longtemps après ce qu'il voulait me dire en me disant que j'allais déplaire, c'est-à-dire que j'ai compris que mon livre a déplu à Guy Debord. 
(AVN - 23.05.2018 - Gérard Berréby (3/5) : Bac -1, sur les traces de l'Internationale situationniste, 21'30)


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[bio-logique]
... Michel Bounan... sur le Sida... terrain du système immunitaire affaibli...
(AVN - 24.05.2018 - Gérard Berréby (4/5) : Naissance des éditions Allia, 15')
+
// infra : Claude Bernard


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[TP]["temps perdu"]
Si àa survie pas, c'est pas très grave, j'aurai au moins fait quelque chose. C'est-à-dire, je n'aurai pas tout à fait perdu mon temps, et j'aurai fait quelque chose de mon temps.
(AVN - 25.05.2018 - Gérard Berréby (5/5) - Les éditions Allia et au delà, 27'30)




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[brachy-logique][formule]
mercredi 2 juillet 2014
Les maximes de Beckett: quand Godot bouffe Chamfort


Cette semaine, vous l'aurez peut-être noticé [achtung, anglicisme!], c'est non pas ravioli mais poésie sur Le Clavier Cannibale. À l'heure où les journeaux  (ça fait un bien fou de l'ortografier ainsi, je vous assure), vont vous matraquer avec des conseils du genre les "dix livres de l'été", les "romans de l'été", la "fiction au soleil", du "récit plein la plage", etc., on s'est dit qu'on allait se cantonner aux vers, terrasse oblige.
Parlons donc de Beckett. Qui est poète, à sa façon, c'est-à-dire dans la sédition de la traduction. On a déjà parlé ici de ses traductions de Rimbaud et d'Apollinaire. Le Bateau ivre et Zone – rien que ça. Mais Beckett a également traduit Eluard et… Maxime Chamfort. Pardon: Sébastien Chamfort. [C'était juste pour voir si vous suiviez…] Beckett traduisant Chamfort?
On ne peut pas dire que l'auteur de Molloy soit franchement du côté de la maxime. Rien de plus étranger à Beckett que la formule, même s'il privilégia très tôt le français à l'anglais qu'il ne pouvait plus sentir (donc plus trop écrire). Car notre franchissime Chamfort, c'est de l'équation, du witz cadencé, élégant à souhait, légèrement pavané, une façon d'écrire de à la fois de haut et de côté, la concision cultivée à la façon d'un prépuce négligemment pincé, la phrase vécue tel un nœud de cravate but with chanvre.
Question: que peut bien faire Beckett de Chamfort? Sinon le pulvériser, le moudre et nous en saupoudrer? Prenez cette maxime:
"Quand on soutient que les gens les moins sensibles sont à tout prendre les plus heureux, je me rappelle le proverbe indien: 'Il vaut mieux être assis que debout, couché que assis, mort que tout cela.'"
C'est sûrement profond mais l'immédiateté du propos doit se noyer, dans les salons, dans de fats gloussements. Beckett, lui, est indien; donc kafkaïen : il n'entend que ce qu'il sent trembler sous le sol, et traduit par:
"Better on your arse than on your feet,
Flat on your back than either, deader than the lot."
Grosso modo: "mieux sur ton cul que debout, à plat qu'autrement, plus crevé que les autres." Comprende? Hum. Que se passe-t-il ? Est-ce cela, traduire? Oui/Non. Mais encore? Prenons un autre exemple. Quand Chamfort écrit:
"Quand on a été bien tourmenté, bien fatigué par sa propre sensibilité, on s'aperçoit qu'il faut vivre au jour le jour, oublier beaucoup, enfin éponger la vie à mesure qu'elle s'écoule.
(autrement dit: si t'en as chié, laisse pisser)
Beckett réplique (il traduit, mais en fait, il réplique:)
"Live and clean forget from day to day
Mop life up as fats as it dribble away."
Comment traduire ça?  J'essaie: "Vis et passe l'éponge / absorbe au jour le jour la vie / à mesure qu'elle s'égoutte." Sûrement raté, vu que je ne sais pas encore comment vaciller entre chamfortien et beckettois. Mais bon, ce que fait Beckett, ce n'est pas tellement traduire une pensée par une autre, mais du discours par de la poésie. De l'articulé par du rythme. Il met en vers et démembre en sens. Il prend Chamfort et l'arrache [au] salon où ce dernier fait tapisserie pour le diffracter avec une boule à facette – et viva el DJ.
Chamfort, concentré, donc, entonne:
"Vivre est une maladie dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures. C'est un palliatif; la mort est le remède."
Beckett, écœuré mais chaloupeux, y va de son hallucinant:
"sleep till death
healeth
come ease
this life disease"
C'est un peu comme si vous traduisiez : "Longtemps je me suis couché de bonne heure" par "too drunk to fuck", mais avec un peu plus de subtilité phonique. Comme si vous aviez bouffé shakespeare et bu joyce. Et voilà Beckett se découvrant Beckett tandis que nous redécouvrons Chamfort à la limite de Godot, au point d'imaginer qu'un distique aussi sec que:
"how hollow heart and full
of filth thou art"
puisse décemment se traduire en français du dix-huitième siècle par:
"Que le cœur de l'homme est creux et plein d'ordure."
(Claro, https://towardgrace.blogspot.com/2014/07/les-maximes-de-beckett-quand-godot.html)
+
#
[brachy-logique][formule]
N'oubIions pas que Beckett aussi avait été traducteur, et parfois même adaptateur. Dans les maximes de Chamfort, par exemple, il montre comment l'adaptation, parfois très libre en apparence, agit dans le respect du texte. Quand il traduit Chamfort, Beckett élimine les prémisses pour ne donner que la morale, car elle englobe les prémisses. En voici un exemple :

La pensée console de tout et remédie à tout. Si quelquefois elle vous fait du mal, demandez-lui le remède du mal qu'elle vous a fait, elle vous le donnera.

Dans la traduction de Beckett :

Ask of all-healing, all-consoling thought
Salve and solace for the woe it wrought

Le texte plus ramassé de Beckett n'enlève rien au sens. De même, les « doubles » de Beckett pourraient aussi valoir comme suggestion d'un auteur-traducteur à son traducteur.
(Chiara Montini, « La bataille du soliloque » : Genèse de la poétique bilingue de Samuel Beckett (1929-1946))




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[otto][otto karl]
Si des motivations prosaïques sont mises en avant, cette activité [de traducteur] fait cependant partie intégrante de son œuvre [à Beckett]. Traduire d'autres auteurs est également « un défi de création [...] un acte de création total, mûri dans l'entre-deux fécond des cultures », cette activité a un impact sur sa conception de la littérature, et ces influences (en particulier celle d'Apollinaire, sur sa poésie) fournissent des éléments permettant de mieux comprendre son œuvre déroutante.
De l'anglais vers le français, Beckett participe surtout, en collaboration avec Alfred Péron, à une traduction d'Anna Livia Plurabelle que Joyce ne retiendra finalement pas234. Depuis le français, il réalise l'auto-traduction d'une grande partie de son œuvre, [  ].
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Beckett#Beckett_traducteur)
+
//
Otto hacker de formuler/traduire la philosophie que Karl a à coeur.




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[physio-logique][dépression]
Car si nous agissons tous régulièrement par volonté, celle-ci ne tient pas à la seule formation d'une représentation mentale des actes à réaliser - en dépression, j'étais en mesure de me représenter les choses que j'aurais souhaité accomplir. Elle tient plutôt à la fluidité de transmissions nerveuses, à la propagation sans entrave d'un élan. Vouloir, n'est-ce pas ne pas s'arrêter dans sa détermination, ne plus laisser certaines pensées parasites nous paralyse: en refusant les obsessions et les objections empêchant l'accomplissement d'un désir ?
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #216)



#
[dépression]
[  ] la déperdition d'énergie serait alors constante. Et l'on pourrait appeler celle-ci : dépression.
Si l'on poursuit en outre le parallèle avec la physique, on songera que les tensions d'un champ ne se relâchent qu'au travers de la production de mouvement de forme définie. Ainsi, "indésireux" de mouvement ou n'ayant pas la capacité d'en définir la forme (significative), l'être en dépression s'avère bloqué dans un entre-deux énergétique...
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #217)
+
#
D'où sans doute l'ardent et paradoxal espoir que Dagerman formule à la fin de son texte : avoir une raison de vivre enfin, un point fixe.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #218)


#
[diét/éthique]
Dans son ouvrage majeur Le Normal et le Pathologique, le philosophe-médecin Georges Canguilhem conclut avec clairvoyance : "Guérir c'est se donner de nouvelles normes de vie, parfois supérieures aux anciennes." Cette guérison-là était bien celle qu'appelait la dépression.
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #217)

#
[dépression]
La dépression naît notarnment de la persistance d'interrogations, de la conviction que celles-ci n'auront aucune issue. Ne pas trancher, ne pas parvenir à adopter une direction plutôt qu'une autre, et néanmoins tenter en permanence de résoudre sans succès le dilemme, est un bon moyen de laisser le sens de la riéalité s'épuiser ! Et si le conflit d'idées n'est pas toujours explicite ou consciemment saisi par l'individu, il peut néanmoins catalyser une réponse chirnique de l'organisme. En cela tient son mystérieux pouvoir que la médecine n'a élucidé qu'en partie.
James suggère que la résolution du conflit d'idées passe par lel biais de la volonté qui, sous l'égide d'une pensée rationnelle qui ne soit ni illusoire, ni paralysante, finit par se déterminer en faveur de l'une ou l'autre voie, rétablissant ainsi une orientation. Là encore, croire n'est plus une disposition acquise, un état d'esprit réflexe, mais un acte volontaire
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #222)
+
#< (mon conseil à Lou) ... trouver un sens (orientation) fera un sens, ou l'inverse...


#<
Ce tableau, je peux plus le voir en peinture.
Cette image, je peux plus la voir en peinture.
Ces images, je peux plus les voir en peinture(s).


#
[dépression][TP]
Je me revois, marchant en cercle, sur la pelouse devant la maison de ma mère. Je suivais inlassablement mes propres traces, une fois, deux fois, dix fois et davantage, telle une pauvre folle égarée, comme si cette marche pouvait me débarrasser du poids, de cette inédite sensation de vide, qui rendait le monde soudain anonyme, insignifiant était en moi et je n'avais plus moyen de l'en chasser. Vierge d'intérêts, de toute empathie, comme si j'avais désappris â être, je ne désirais rien, sauf retrouver l'Avant, l'époque faste [  ].
(Céline Curiol, Un quinze août à Paris, #225)




#<
Indicible, la dépression n'est pas invincible.
Indicible, invivable, la dépression n'est pas invincible.
Indiciblement invivable la dépression n'est pas invincible.



#<
Parler pare.
Par(l)er.



#<
Plus cursif que discursif.
Au discursif le cursif.



#<
Le discours dit long.
-
le discours
dit
long
-
Pas de discours, dis court.
Fais sauter le discours, dis court.
Abrège le discours, dis court.
-
fais sauter le
discours
dis court
-
fais sauter le
discours
qui dit long
dis court


#<
La vie est dure dans le coups de mou.
La vie est d'autant plus dure dans les coups de mou.
La vie se fait d'autant plus dure dans le mou.
Dans le mou la vie se fait d'autant plus dure.
-
la vie se fait
d'autant plus dure
dans le mou
-
le coût de la vie se faite d'autant plus dure dans le coup de mou
-
dans le mou
la vie se fait
d'autant plus dure
-
dans le mou
la vie se fait
d'autant plus
dure








#<
La prose noie, la poésie noix.
Extraire la noix de ce qui la noie.
Extraire la noix du discours la noie.
Le discours noie la noix.
Les développements noient la noix.



#
[ARG]
... monstres... fantômes... existent : en nous.
(Matt Haig, Rester en vie, §34)



#
(V)
... visuel à détourner pour ma super blague de la grenouille ! feu rouge, vert...
(La tour au-delà des nuages [film], 35'30)


#
[dépression]
... lettres... je ne réponds jamais...
... Chaque fois que je ferme la porte, en rentrant chez moi, mon coeur se serre violemment, et j'ai l'impression que mes os transpercent ma peau.
Je ne sais pas depuis quand je supporte une telle douleur.
... je tue le temps...
... je ne veux parler à personne.
... Chaque jour, j'ai l'impression de retenir mon souffle dans une eau froide et profonde, seul.
– Seule, il me semble qie je suis abandonnée dans ce monde.
(La tour au-delà des nuages [film], 45'20)


#
[dépression]
Les antidépresseurs classiques et les antipsychotiques sont habituellement inefficaces ou de peu d'utilité pour les personnes atteintes de dépression atypique, chez lesquelles ils peuvent même exacerber les fringales.
(https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2005101892)


#
[dépression][suicide][!°]

Mortel :
Dans des pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis, le suicide est aujourd'hui l'une des principales causes de mortalité et représente plus d'un décès sur cent. Selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé, il tue plus que le cancer de l'estomac, la cirrhose, le cancer du côlon, le cancer du sein et la maladie d'Alzheimer. Étant donné que la majorité des gens qui se suicident sont dépressifs, la dépression est l'une des maladies les plus mortelles de la planète. Elle tue davantage que la plupart des autres formes de violences rassemblées – guerre, terrorisme, violences domestiques, agressions, attaques à main armée.
Encore plus stupéfiant, la dépression est une maladie si grave qu'on se suicide à cause d'elle, alors qu'on ne le fait pas à cause d'autres affections. Pourtant, les gens continuent de penser que la dépression n'est pas si grave. S'ils s'en doutaient, ils ne diraient pas ce qu'ils disent.

Les choses que les gens disent aux dépressifs mais qu'ils ne disent pas dans d'autres situations de danger mortel :

« Allez, je sais que tu as la tuberculose, mais ça pourrait être pire. Au moins il n'y a pas mort d'homme. »
« Pourquoi tu crois que tu as un cancer à l'estomac ? »
« Oui, je sais, le cancer du côlon, c'est dur, mais essaie un peu de vivre avec quelqu'un qui en souffre. Pfou ! Un vrai cauchemar »
« Oh ! Alzheimer tu dis ? M'en parle pas, je l'ai tout le temps. »
« Ah ! la méningite. Allez, l'esprit est plus fort que le corps. »
« Oui, d'accord, ta jambe est en feu, mais en parler tout le temps ne résoudra pas le problème. »
« OK. Bon. D'accord. Ton parachute ne s'est pas ouvert. Mais vois le bon côté des choses. »
(Matt Haig, Rester en vie, #11-12)


#
[ARG]
« Les monstres sont réels, a dit Stephen King. Les fantômes aussi. Ils vivent en nous, et parfois ils gagnent. »
(Matt Haig, Rester en vie, #34)

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[noirage]
La vie est dure. Elle peut être belle et magnifique, mais elle est dure. Les gens semblent le supporter en n'y pensant pas trop. Mais certains n'en sont pas capables. Et puis c'est la condition humaine. Nous pensons, donc nous sommes. Nous savons que nous allons vieillir, tomber malade, mourir. Nous savons que ça arrivera à tous ceux que nous connaissons, à tous ceux que nous aimons.
(Matt Haig, Rester en vie, #35)



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[amphibo-logique][anthropo-logique]
Nous, les humains, adorons compartimenter les choses. Nous aimons diviser notre système éducatif en différentes matières, de même que nous aimons diviser notre planète commune en nations, nos livres selon plusieurs genres. Mais, en réalité, les choses sont floues.
(Matt Haig, Rester en vie, #39)


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[affinité][complice][reine]
Peut-être l'amour consiste-t-il seulement à trouver la personne avec qui on peut être soi-même dans ce qu'on a de plus étrange.
(Matt Haig, Rester en vie, #42)
+
D'une certaine manière, nous nous disputions parce que nous savions que cela n'aurait pas d'impact fondamental. Quand on peut être soi-même avec quelqu'un, on extériorise son insatisfaction.
[  ]
Amour-amitié et amour-amour Philia et eros. Ça avait toujours été le cas. Quoique, des deux, ce profond et total amour-arnitié soit le plus important. Quand la dépression m'est tombée dessus, Andrea a été là pour moi. Elle se montrait gentille avec moi et se fâchait avec moi comme il fallait. C'était quelqu'un avec qui je pouvais parler, à qui je pouvais tout dire. En gros, être avec elle, c'était comme être avec une version extérieure de moi-même.
(Matt Haig, Rester en vie, #42)
+
infra : Erwan Desplanques : ... qu'on m'aime gentiment.

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Faÿ-lès-Nemours est l'une des quatre communes françaises comportant un y-tréma dans leur nom (avec Aÿ-Champagne, Moÿ-de-l'Aisne et L'Haÿ-les-Roses). Sa prononciation est : « Fa-ï » (API : /fa.i.lɛ.nə.muʁ/, SAMPA : fai.le.n2.muR).
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Fa%C3%BF-l%C3%A8s-Nemours#cite_note-ReferenceA-11)
+
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Depuis la nuit des temps (paléolithique supérieur, entre 30 000 et 10 000 av. J.-C.), le site de l’actuel Saint-Pierre-lès-Nemours a été habité. Il fut très tôt un lieu privilégié, en bordure de forêt (l’ancienne forêt de Bierre – aujourd’hui dite de Fontainebleau) et de rivière, le Loing, véritable voie de communication entre les vallées de la Seine et de la Loire. Le lieu, à l’abri des crues et à proximité d’un gué, permettait la chasse et la pêche ainsi que la cueillette14. Plus tard, ses prairies favorisèrent l’élevage, ses coteaux ensoleillés la culture de la vigne et les plateaux environnants, en bordure de la Beauce, le développement de l’agriculture. Un ensemble de facteurs propices à une implantation humaine et à son épanouissement, auquel s’ajoutait la présence de sources importantes (à Chaintréauville).
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Pierre-l%C3%A8s-Nemours)


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[dépression][yoyo]
7. Soyez patient. Comprenez que ça ne sera pas facile. La dépression va et vient, monte et descend. Elle ne reste pas immobile. Ne prenez pas un bon/mauvais moment pour un signe de guérison/rechute. Jouez sur le long terme.
(Matt Haig, Rester en vie, #43)

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[noirage]
Je ne parle pas d'un truc genre Ce Qui Ne Te Tue Pas Te Rend Plus Fort. Ce n'est tout simplement pas vrai. Ce qui ne vous tue pas vous rend souvent plus faible. Ce qui ne vous tue pas peut vous faire boiter pendant le restant de vos jours. Ce qui ne vous tue pas peut vous faire redouter de quitter votre maison, voire votre chambre, et vous laisser tremblant, à marmonner de manière incohérente, le front appuyé contre une vitre, à rêver de retourner à l'époque avant cette chose qui ne vous a pas tué.
Non.
(Matt Haig, Rester en vie, #46)

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Cette semaine, je me suis précipitée sur ce tout nouveau livre de Matt Haig… tant j’avais aimé son précédent titre Rester en vie [clic ici], lu dans une période peu faste de mon existence où je n’allais pas très bien, et qui avait été une grande bouffée d’air frais pour moi. J’avais aimé alors sa manière positive de tenir à distance sa dépression, d’en faire parfois une force, ses solutions pour s’en sortir et ses réflexions sur notre manière d’être au monde. Rester en vie avait été une lecture bouleversante, qui personnellement m’avait donnée envie de me battre contre ce mal être provoqué par un environnement à ce moment-là toxique. Débranchez-vous ! est tout autre chose, et je dois dire  que je n’ai pas retrouvé... [  ]
(https://leslecturesdantigone.wordpress.com/2018/10/14/debranchez-vous-matt-haig/)
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J'ai aimé ce titre, de nombreuses phrases ont fait écho en moi, et puis il y a ces très belles pages sur le pouvoir de la lecture, si réconfortantes. Matt Haig sait dire combien fuir dans les livres n'est pas se perdre mais au contraire se donner une chance de se trouver enfin. Matt Haig reste dans ce récit un écrivain, il ne livre pas un guide de survie mais bel et bien une magnifique réflexion sur notre façon d'être au monde. Ce livre a fait battre mon coeur à plusieurs reprises, par sa sincérité, et ses réflexions pertinentes. Je l'ai lu avec une grande émotion cet été et il est pour moi un gros coup de coeur de cette rentrée !
(http://antigonehc.canalblog.com/archives/2016/09/22/34106640.html)



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[rappel plus complet][lecture]
Dépression : «Lire m'a sauvé la vie», témoigne Héloïse, 24 ans
Héloïse, 24 ans, a sombré dans une forte dépression. Les psychiatres, réunis en congrés jusqu'à vendredi à Paris, constatent une certaine fragilité à cet âge.

Après une longue période où tout lui paraissait insurmontable, Héloïse s’est remise à lire, jusqu’à deux romans par jour, ce qui lui a permis de s’évader et de commencer à guérir.
«Tout va bien dans votre vie ?» Mi-janvier, la kinésithérapeute, perplexe, sonde Héloïse. Sa nuque est tellement bloquée qu'elle peut à peine la toucher. «Préservez-vous», insiste-t-elle. Mais non, la jeune fille de 24 ans, tourbillon joyeux, au regard solaire, va bien. Comme toujours. Sa vie est belle, sa nouvelle relation amoureuse idyllique et cette intellectuelle, fraîchement diplômée, vient d'être choisie comme enquêtrice d'un documentaire. Elle y mettra toutes ses forces. Pourtant, Héloïse va vivre une terrible dépression.
Ce problème de santé publique touche de plus en plus de jeunes. Il a été abordé lors du 8e congrès mondial de psychothérapie, qui a fermé ses portes vendredi à Paris. Deux semaines plus tard, la jeune fille sent sa gorge se serrer brutalement. Impossible de respirer. Elle se réfugie dans les toilettes, submergée par une crise de larmes sans fin. «Je perdais le contrôle de moi-même. Sans comprendre pourquoi», confie-t-elle. L'après-midi, dans sa chambre à Boulogne, une nouvelle crise de panique surgit, encore plus forte. Les pensées les plus noires l'envahissent, sans filtre. Prostrée, elle comprend que quelque chose de grave lui arrive. Peut-être que sa volonté absolue de contrôle et son rythme acharné, depuis les classes préparatoires, en sont à l'origine.
Des jours entiers à fixer le plafond
«Aujourd'hui, je n'ai toujours pas vraiment l'explication », dit-elle. Un psychiatre, consulté, diagnostique un «burn-out». «Impossible, j'adore mon métier», rétorque-t-elle. «Alors, appelez-ça une dépression. Mais vous allez devoir arrêter de travailler», tranche le spécialiste. Quelques jours plus tard, elle n'arrive plus à écrire en anglais. C'est l'étape que les psychiatres nomment la «déréalisation», le sentiment de ne plus être présent au monde : «J'étais là sans être là.» 

Son médecin comprend que la dépression s'est installée. Héloïse a des migraines, des fourmillements dans les membres. Ce sont les signes. Un traitement et un arrêt de travail s'imposent, «sinon, il faudra vous hospitaliser dans une semaine», lui prédit le spécialiste. Les jours passent. Tout lui paraît insurmontable. Héloïse n'arrive plus à manger, à dormir, à marcher, à penser. Elle, qui lisait jusqu'à trois livres par semaine, fixe le plafond des jours entiers, obsédée par ses pensées : «J'étais comme un petit oiseau fragile qu'une force inconnue persécute en lui broyant les méninges.» Elle ira quatre fois aux urgences. A bout de force, le suicide lui semble la seule échappatoire. Il faut ajouter des anxiolytiques aux antidépresseurs. 

LIRE AUSSI
> Les livres plus bénéfiques que la musique lors d'une dépression 

Fin mars, l'esprit enfin un peu plus clair, elle parvient à ouvrir un roman : «Rester en vie», de Matt Haig. Un choc. Elle l'emmène partout. Suivent «Rien de grave», de Justine Lévy, «la Vie devant soi», de Romain Gary, et «l'Insoutenable Légèreté de l'être», de Kundera. Elle parvient à quitter sa chambre. Et passe ses journées sur la pelouse d'un parc, sa chienne Bonnie à ses pieds, à lire, boulimique, jusqu'à deux livres par jour. «Lire m'a sauvé la vie», constate la jeune femme, qui voyage, s'évade, commence à guérir. Elle se couche en pensant à son prochain chapitre du lendemain. Il y a quelques jours, elle a même dévoilé son nouveau blog littéraire, Peanut Booker, très apprécié des éditeurs, où elle raconte le pouvoir magique des mots sur les maux. «Je veux montrer à ceux qui souffrent qu'il existe une solution. La littérature recolore le quotidien.»
«Autour de 25 ans, c'est une période difficile»

Pierre Canouï, pédopsychiatre à Paris, président de la Fédération de psychothérapie et coorganisateur du congrès, s'inquiète de la hausse de la maladie en France.

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Combien de personnes sont touchées dans l'Hexagone ?
Pierre Canouï. Aujourd'hui, environ 8 % de la population vit une dépression. On est face à un problème de santé publique extrêmement important et en augmentation. Les jeunes sont très touchés par cette pathologie, surtout vers 24-25 ans, au moment où ils basculent dans le monde du travail. Les menaces, tentatives et suicides chez les préados, soit avant 11 ans, sont aussi en hausse.

Comment cela s'explique ?
Aujourd'hui, l'individu est mis à mal par les exigences de réussite de notre société. Sans reconnaissance, on se sent vide. Certains disent alors « je ne suis rien », « je n'existe plus ». La solitude l'emporte. Il peut aussi y avoir une fragilité au niveau génétique. Autour de 25 ans, c'est une période difficile. Celle de l'autonomie, de l'orientation sexuelle, des choix réalisés ou non. Chez les préados, on estime que le temps de l'enfance n'est plus assez respecté. Un petit a besoin de jouer. Cette représentation par l'amusement est essentielle. Mais pour cela, il faut du temps. Tout va trop vite.

La recherche avance-t-elle ?
Il n'y a pas eu de grands progrès sur les médicaments depuis vingt ans. On prescrit souvent un antidépresseur et, si l'anxiété est trop forte, dès le début, on ajoute des anxiolytiques. Mais des études montrent que la psychothérapie, premier traitement de cette pathologie, est plus efficace que les médicaments à long terme. C'est un vrai progrès.

La lecture peut-elle aider ?
Oui, la littérature a un grand pouvoir d'empathie. Une étude canadienne le montre. Elle permet de se projeter et de s'identifier. Plus qu'une évasion, la littérature permet de mieux penser à soi et de dépasser certaines situations que l'on a nous-même vécues.
(https://www.leparisien.fr/societe/depression-lire-m-a-sauve-la-vie-temoigne-heloise-24-ans-29-07-2017-7164060.php)

+
#(AF)
[lecture]
...
(Matt Haig, Rester en vie, "espaces blancs", #47)
+
infra :
... des semaines à lire... m'a tenu hors de la dépression...
(Michel Houellebecq, Du jour au lendemain - Michel Houellebecq (1ère diffusion : 04/11/1994), 36'30)

#
[lecture]
[  ]
Par des allers-retours entre la vie des personnages et la sienne, Clémentine Mélois nous fait pénétrer au plus près de cette expérience à la fois personnelle et universelle, la lecture. Les souvenirs et les sensations des fictions deviennent les nôtres. Comme si, venus de notre petit monde, nous étions entrés dans un pays plus vaste et pourtant familier. Pendant que, dehors, soufflent les tempêtes, nous vivons dans les livres. Tendre et plein d’humour, Dehors, la tempête nous rappelle que la vie dans les livres est la plus savoureuse de toutes.
(https://www.grasset.fr/livres/dehors-la-tempete-9782246815976)


#
[hoptique][dépression][pour Denis][> tout le chapitre voire le livre !]
Je commençais à découvrir que, parfois, faire quelque chose que je redoutais - et y survivre - était la meilleure thérapie. Si vous commencez à avoir peur d'être dehors, sortez. Si vous avez peur des espaces confinés, passez du temps dans un ascenseur. Si vousl avez une angoisse de séparation, forcez-vous à être seul un moment. Quand vous êtes déprimé ou anxieux, votre zone de confort a tendance à se réduire de la taille d'un monde à la taille d'un lit. Voire à rien du tout.
(Matt Haig, Rester en vie, #49)







2020 06 09


#<
Le temps nous affine.


#<
Hors du livre des livres, les livres délivrent.
Le livre délivre.
Lire délivre.



#
[orthographe]
(merci à @ClimacusDenece pour la photo !)
Je le rappelle justement depuis des semaines, on dit "rouvert" ! Car on dit "ROUVRIR", mais "RÉOUVERTURE". Enfin, on devrait dire ! Mais, méconnue, la langue, comme les choses... évoluent... évolue...
#réouverture #rouvert #rouvrir

#<
Méconnue, la langue, comme les choses... évoluent... évolue...
Méconnue, la langue, comme le reste... évolue...






#
Se présentant au reste du monde comme innocent et en deuil, Jonathann Daval avait pourtant une attitude intrigante après la disparition de sa femme Alexia.
[  ]
"On était sur place, Jonathann était sur un banc avec nous. Il était dans un état lamentable, avec une couverture sur le dos, il pleurait... Alors que tout le monde cherchait partout dans les bois", ont-ils expliqué. Et un détail a particulièrement alerté les enquêteurs. "Verbalement, il parlait d'Alexia au passé", s'est souvenu Jean-Pierre Fouillot, avant d'ajouter. "Ça ne nous a pas frappés tout de suite mais après". D'ailleurs, "quand on lit sa première déposition à la gendarmerie, il parle d'Alexia à l'imparfait en permanence, pas une seule fois au présent", a ajouté Stéphanie Gay.
(https://www.closermag.fr/vecu/faits-divers/jonathann-daval-ce-detail-qui-a-intrigue-les-enqueteurs-apres-la-disparition-d-a-1124873?utm_campaign=partenariat&utm_source=yahoo-actu&utm_medium=flux)
+
(Sans titre01 Jonathan Daval parlait d'Alexia au passé, imparfait)


#
[amphibo-logique]
Elle nous adressa un signe de la main, quelque chose comme bonjour ou au revoir, le geste pouvait être interprété des deux façons.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "la belle équipe", p.48)
+
infra :
Paulhan : ... je demeurai dans mon embarras...
+
infra :
(Matt Haig, Rester en vie, #39)


#
[noirage][neutralisage][TP]
Tout ce qui devait arriver arrivait, ça ne servait à rien d'en faire tout une histoire.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les bons jours", p.18)

#
[maudit][défausophie][philosophie]
J'étais surpris que mes amis ne me consultent pas davantage avant d'agir, je perdais l'occasion de les mettre en garde.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.54)

#
[créage][politique][TP][karl]
J'étais peut-être le dernier sur terre à penser que l'art échappait à toute considération économique [  ]
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.55)

#
[àmouréinventer][programme]
[  ] moi qui m'étais juré de ne plus jamais me laisser avoir par une femme [  ]
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.62)

#
[TP]
[  ] ces fermes dont on se dit qu'il doit être aussi formidable d'y séjourner quinze jours que terrifiant d'y passer sa vie.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.63)


#
[DTO][politique][conformisme]
Il était artiste, lui aussi. Mais dans le musique. Nous vivions vraiment dans une civilisation parfaite. Je n'étais pour ma part qu'instituteur, sans don particulier, sinon pour les échecs et la pâtisserie, mais j'étais flatté d'être entouré par autant de gens qui avaient trouvé une alternative au travail.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.65)
+
La vie demandait beaucoup d'imagination, même pour les non-artistes.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.66)

#
[postsexuel]
Il m'arrivait de rêver que plus personne n'ait de corps, qu'on en finisse avec ce truc, nous flotterions tels de purs esprits débarrassés du désir, guéris de la frustration – n'était-ce pas ainsi qu'on se figurait le paradis ?
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.66)

#
[âge][optimisme]
Les années finiraient bien par passer. Bien se passer, j'entends.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.66)

+

#
[dépression][âge][noirage]
L'été lui paraissait loin. Même le printemps. La vie demandait de la patience. De la patience pour quoi, s'interrogeait Paul.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "des horizons sous la terre", p.122)


#
[enfantillage][programme]
Dehors, un tripotée d'enfants couraient sur le sable. Les gens ne se rendaient plus compte, chacun en faisait deux ou trois dans sa vie, puis très vite ça vous remplissait une plage.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.67)

#
[défausophie][physio-logique][psycho-logique]
[  ] vont au-devant du danger par ignorance, le courage n'a rien à voir là-dedans.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.70)

#
[anaxio-logique][neuralisage]
Or, je n'en pensais rien. Je ne pensais plus. J'étais en vacances.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "les cairns", p.72)

#
[àmouréinventer][neutralisage]
[  ] dans mon souvenir, notre rupture s'était relativement bien passée. Nous nous étions séparés en bonne intelligence, au café, comme de grandes personnes.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un garçon prometteur", p.77)

#
(V)[pour twitter][pour erwan]
Tous ces livres, dis-je en hochant la tête. Je les passais moi-même en revue, fier d'y reconnaître, imprimé sur la tranche, mon modeste nom, marque d'une paternité que je ne renierais pour rien au monde.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un garçon prometteur", p.78)
+
En attendant le prochain ?
Un roman, hasarda Messart ?
Un genre hybride, répondis-je.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un garçon prometteur", p.83)



#
[ARG]
Un petit roman inconséquent qui ne cherche même pas à subvertir la forme qu'il emprunte.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un garçon prometteur", p.81)


#
[HN][multimédia][amphibo-logique]
À l'hôtel, je voulus rappeler ma femme, mais me contentai d'un message dans lequel je disais combien je pensais à elle, à quel point sa présence dans ma vie – j'arrêtai mon pouce au-dessus de l'écran – à quel point – je supprimai la phrase que je résumai finalement par une icône affectueuse. C'était pratique, ces petites icônes.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un type en or", p.105)

+

#
[reine][àmouréinventer]
Mon téléphone vibra de nouveau. « Je t'aime », avait écrit ma femme. C'était gentil. Je n'avais jamais douté de sa gentillesse. Je l'avais épousée pour ça, j'avais besoin qu'on m'aime gentiment.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un type en or", p.111)
+
infra : (Matt Haig, Rester en vie, #42)




#
[moyenhomme]
« Au tribunal, le docteur Claude décrit Raoul Villain ainsi : "inachevé, incomplet, déséquilibré". Mais n'est-ce pas la définition de l'homme en général ? »
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un type en or", p.107)


#
[mort]
Je me souviens que sa mort m'avait curieusement délivré de l'angoisse de le voir disparaître. L'échéance était tombée. je n'avais plus à m'inquiéter, [  ].
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un type en or", p.108)


#
[TP]
J'avais oublié. Pour le reste, la mémoire me revenait au gré des visages que je croisais, des lieux que je fréquentais.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un type en or", p.109)


#
[TP]
La principale question qui me taraudait, au fond, c'était de savoir si tout ce qui avait existé dans le passé avait été acquis ou perdu. Admettons que j'aie tout perdu, me dis-je.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "un type en or", p.110)








#
[méta]
Éditions Allia @EditionsAllia · 17 avr.
"L’ambition est encyclopédique, totalisante, follement démesurée : elle est d’un esprit précoce, génial, insatiable, constamment au travail."
Le Zibaldone de Leopardi vu par Fabien Ribery
+
L’ambition est encyclopédique, totalisante, follement démesurée : elle est d’un esprit précoce, génial, insatiable, constamment au travail.
(Fabien Ribery, https://lintervalle.blog/2020/04/14/zibaldone-di-pensieri-les-miscellanees-de-giacomo-leopardi/)

#
[autophilosophe][reconnaifiance][maudit]
« La pensée qui nous occupe ici n’est pas académique, et un « peuple de philosophes » éprouva toujours quelque difficulté à reconnaître un pair supérieurement étranger à sa communauté. »
(Bertrand Schefer)
(Fabien Ribery, https://lintervalle.blog/2020/04/14/zibaldone-di-pensieri-les-miscellanees-de-giacomo-leopardi/)


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[noirage][maudit][moyenhomme][otto karl][reconnaifiance]
[  ] mais je suis sûr que les lecteurs rompus au commeroe des hommes, reconnaîtront la justesse de mes propos ; tous les autres les trouveront excessifs, jusqu'au jour où l'expérience, s'ils ont jamais l'occasion de faire réellement l'expérience de la société humaine, leur ouvrira les yeux à leur tour.
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §1)
+
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[noirage][maudit][moyenhomme][défausophie][karl][brut]
Ce sont toujours les meilleurs et les plus nobles qui sont le plus détestés, car ils sont sincères et appellent les choses par leur nom. C'est là une faute impardonnable pour le genre humain qui ne hait jamais tant celui qui fait le mal, ni le mal lui-même, que celui qui lui donne son vrai nom.
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §1)
+
[brut][karl]
Il y a de par le monde des gens condamnés à toujours échouer auprès des hommes, non par inexpérience, ni en raison d'une connaissance incomplète de la vie sociale, mais du fait d'une impossibilité profonde à s'adapter. Ils ne peuvent se départir d'une constante simplicité de manières, dès lors privées de ces faux-semblants et de ce je ne sais quoi de mensonger et d'artificiel, dont les autres, imbéciles compris, savent toujours faire usage, même sans s'en rendre compte, et qu'il est très difficile de distinguer de leur véritable caractère.
[  ]
Aussi ne leur reste-t-il qu'à se résigner à leur sort, en se gardant surtout de vouloir dissimuler ou travestir cette franchise et ce naturel qui leur vont si bien : en effet, ils ne sont jamais si ridicules et ne sauraient si piteusement échouer que lorsqu'ils affectent l'affectation générale.
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §19)


+
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[beauté][noirage][cosmo-logique][brut]
Leopardi écrit : « Les œuvres de génie ont le pouvoir de représenter crûment le néant des choses, de montrer clairement et de faire ressentir l'inévitable malheur de la vie, d'exprimer les plus terribles désespoirs, et d'être néanmoins une consolation pour une âme supérieure accablée, privée d'illusions, en proie au néant, à l'ennui et au découragement ou exposée aux peines les plus amères et les plus mortifères. En effet, les œuvres de génie consolent toujours, raniment l'enthousiasme et, en évoquant et représentant la mort, elles rendent momentanément à l'âme cette vie qu'elle avait perdue. »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_Leopardi)


#
[âge][TP]
[  ] Je ne parlerai pas ici du fils de famille, perpétuellement sans ressources tant que son père vit encore, et qui par conséquent ne peut rien faire dans le monde ; à quoi s'aioute le fait que, se sachant des espérances, il ne se préoccupe nullement de subvenir à ses besoins par son propre travail et renonce ainsi à réaliser quelque œuvre d'envergure.
[  ]
tant que vit le pere, le fils est habité par un sentiment de sujétion et de dépendance, il a l'impression qu'il n'est pas son propre maître, ou plutôt qu'il n'est pas une personne à part entière, mais un simple organe dans un corps plus vaste, et que son nom appartient davantage à un autre qu'à lui-même ;
[  ]
Est-il besoin de dire que l'homme qui a connu une telle jeunesse, et qui, à l'âge de quarante ou cinquante ans, se sent pour la première fois en pleine possession de son être, n'éprouve plus aucun enthousiasme ; et, en éprouverait-il, qu'il n'aurait plus la fougue, ni les forces, ni le temps nécessaires à l'accomplissement d'un grand dessein. [  ]
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §2)

+

#
[lecture]...
La foi de Leopardi chavire, ses opinions philosophiques changent radicalement, ce qui l'oppose à son père, lui-même écrivain. La maison familiale, qu'il ne parvient pas à quitter, lui devient insupportable (« abborrito e inabitabile Recanati »).
[  ]
Il voyage beaucoup mais ses ressources financières sont faibles.
[  ]
Il ne trouve pas de situation stable, refuse d'entrer en prélature et ne se résout pas à un emprunt qui aurait amélioré sa condition. Il ne demande rien à son père qui ne lui propose aucune aide financière. Tout juste Leopardi opte-t-il pour du travail d'édition et se voit-il chargé de dresser le catalogue des manuscrits grecs de la bibliothèque Barberine. Les quelques voyages hors de la maison familiale seront brefs, à Bologne, Pise ou Florence. Ses lectures sont impressionnantes, tant par l'étendue et la variété que par sa capacité de pénétration.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_Leopardi)


#
[pharmaco-logique]
Ici encore l'on peut vérifier qu'il n'est au monde aucun bien qui ne s'accompagne d'un mal à sa mesure [  ].
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §2)


#
[brachy-logique][grapho-logique]
On peut mesurer la sagesse économique de ce siecle' à la vogue des éditions dites compactes, où l'on épargne beaucoup le papier, mais fort peu la vue. Malgré CCI effort pour économiser le papier dans les livres, on voit bien que la mode actuelle est d'imprimer beaucoup et de ne rien lirel. C'est à cette mode également que nous devons Pabandon des caracteres ronds, en usage autrefois partout en Europe, au profit des caracteres longs. Si l'on y ajoute l'éclat du papier, voilà des ouvrages aussi agréables à regarder que nuisibles aux yeux du lec- teur; ce qui convient parfaitement du reste à une époque où les livres sont faits pour être vus, non pour être lus.
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, ...)


#
de [childfree] à [nokidding], [moyenhomme]
[  ] Quand Socrate demanda à Thalès pourquoi il ne se mariait pas, celui-ci répondit qu'il évitait ainsi les angoisses des parents devant les malheurs et les dangers qui guettent leurs enfants. Il serait à mon sens plus juste et plus sensé de répondre en alléguant qu'on ne veut pas augmenter le nombre des vauriens.
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §14)


#
[noirage]
C'est une conception identique de la vie qui émerge, au même moment, chez Leopardi confiné dans sa petite ville de Recanati et chez le philosophe allemand Schopenhauer. Ces deux hommes ne se sont jamais rencontrés ni écrit, et Leopardi n'a pas lu le livre de Schopenhauer Le monde comme volonté et comme représentation. Leopardi résume sa philosophie du pessimisme dans le concept d'« infelicità ». Leopardi n'écrit pas pour propager ses idées ; il chante en poète son mal de vivre et en tire une vision de la condition humaine. Il ne veut pas adhérer à l'école des lyriques et des désespérés qui l'ont réclamé pour leur frère. Il ne veut pas du désespoir intellectuel et garde sa liberté de pensée.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_Leopardi)
+
// [karl]
OTTO - pessimisme ouvert/solaire


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[bavardage][taisage]
Dans la conversation, nous n'éprouvons de plaisir vif et durable qu'autant que nous pouvons causer de nous-mêmes, de ce qui nous intéresse ou nous touche en quelque manière. Tout autre sujet finit rapidement par nous lasser. Mais ce qui est pour nous si plaisant est un supplice mortel pour notre auditoire. C'est pourquoi le nom d'homme aimable ne s'acquiert qu'au prix de mille souffrances, car être aimable, dans la conversation, c'est se sacrifier à l'amour-propre d'autrui. Tout d'abord, passe-temps des plus fastidieux, il convient d'écouter beaucoup et de beaucoup se taire, puis de laisser les autres parler de soi et de leurs affaires autant qu'ils le désirent, ou plutôt de les encourager dans ce genre de discussion en abordant le premier le sujet qui les occupe ; tout cela pour qu'enfin ils se séparent de vous enchantés d'eux-mêmes en vous laissant exaspérés de leur compagnie. [  ]
(Giacomo Leopardi, Pensées, trad. Joël Gayraud, éd. Allia, §21)



#
[autophilosophe][apprentissage][noirage][hoptique]
J'avais des raisons de m'obliger à être fort. De me mettre dans des situations où je ne me serais pas mis. Il faut être inconfortable. Il faut avoir mal. Comme l'écrivait le poète Roumi au XII e siècle : « La blessure est l'endroit par où la lumière vous pénètre. » (Il a également écrit : « Oublie la sécurité. Vis où tu crains de vivre. »)
(Matt Haig, Rester en vie, #50)
+!
#
Il a refermé son esprit de la même manière que la chair tend à se refermer après une opération chirurgicale. C'est l'un des secrets qui le fascinaient le plus quand il exerçait comme médecin à Boston : pourquoi le corps, alors que nous le soumettons à des opérations acharnées, tend toujours à se refermer, à cicatriser sa blessure, à créer de nouveau de l'obscurité à l'intérieur de lui-même comme si la lumière, qui à l'extérieur est signe de vie, là à l'intérieur équivalait à la mort ? À présent, Harold court, augmente sa masse corporelle, et ainsi, la lurnière aura à chaque fois un peu plus de difficulté à pénétrer l'intérieur, au centre du corps qui, une fois qu'il est maculé de lurnière, ne connaît pas de remède.
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §63)
+
#
Ce jour-là, le romancier [Haruki Murakami] a vraiment compris que les épreuves ou les blessures représentent une part nécessaire de la vie. "Ce qui nous procure le sentiment d'être véritablement vivants, écrit-il, c'est justement la souffrance, que nous cherchons à dépasser."
(https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/04/09/autoportrait-de-l-auteur-en-coureur-de-fond-d-haruki-murakami_1178486_3260.html)
+
infra ? : Philippe Forest contre l'idée de faire son deuil...



#
[diét/éthique]
[  ] Et pendant trois semaines, je me suis de nouveau trouvé piégé dans mon esprit. Sauf que, cette fois-ci, j'avais des armes. L'une d'entre elles, peut-être la plus importante, était de savoir ceci : J'ai déjà été malade, puis je me suis senti mieux. Mieux, c'est possible. Une autre arme consistait à courir. Sachant que le corps pouvait affecter l'esprit, je me suis mis à courir de plus en plus.
[  ]
La course est souvent citée comme adjuvant au traitement de la dépression et de l'anxiété. Pour moi, ça a fonctionné.
[  ]
Comme Haruki Murakami – dont je lirais plus tard l'excellent livre Autoportrait de I'auteur en coureur de fond -, j'ai trouvé que la course était un moyen de dissiper la brume. (« Se consumer au mieux à l'intérieur de ses limites individuelles, voilà le principe fondamental de la course », a également dit Murakarni, une chose à laquelle je suis venu à croire, l'une des raisons pour lesquelles je suis persuadé que cela aide l'esprit.) [  ]
(Matt Haig, Rester en vie, #51-52)

#
[diét/éthique][dépression]
Ça m'aidait, parfois. Pas toujours. [  ] Mais il est bon de bâtit; au fil des ans, des choses dont vous savez qu'elles fonctionnent – parfois. Des amies pour la guerre qui se tasse mais qui peut toujours s'embraser de nouveau. Écrire, lire, parler voyager: le yoga, la méditation et la course font partie des miennes.
(Matt Haig, Rester en vie, #52)


#
[diét/éthique]
[  ]
Pour retrouver une silhouette acceptable, il [Haruki Murakami] a commencé alors à courir. Un calvaire ! Il s'essoufflait dès les premiers mètres. Peu à peu, se couchant tôt, mangeant mieux, développant ses muscles, il a remodelé son corps et pris goût à la course.
Après avoir enseigné les lettres japonaises à Princeton (Etats-Unis), le romancier est rentré au Japon, en 1995. Il voyage beaucoup. Le succès considérable de ses livres, notamment La Ballade de l'impossible (Seuil, 1994), lui permet d'organiser librement sa vie, de New York à Hawaï, avec un sac de sport qui ne le quitte plus.
Murakami ne pense pas qu'un écrivain doive "mener une vie déréglée afin de pouvoir créer". Dénonçant cette "vision stéréotypée", il affirme, dans une formule un peu curieuse : "Une âme malsaine a besoin d'un corps en bonne santé."
Des écrivains cyclistes, comme Antoine Blondin, ont admirablement célébré le vélo. La course à pied inspire moins d'exercices littéraires. Récemment, Jean Echenoz a consacré un beau livre au marathonien Emil Zatopek (Courir, Minuit, 2008), mais sans se mettre lui-même à nu, comme le fait Murakami.
[  ]
(https://www.lemonde.fr/livres/article/2009/04/09/autoportrait-de-l-auteur-en-coureur-de-fond-d-haruki-murakami_1178486_3260.html)


#
[suicide]
En 1962, Sylvia Plath retourne s'installer à Londres avec ses enfants, Frieda et Nicholas. Elle loue un appartement dans une maison autrefois occupée par le poète irlandais William Butler Yeats : elle en est extrêmement heureuse et considère cela comme un bon présage dans le contexte du début de sa procédure de divorce. Mais l'hiver 1962-1963 est l'un des plus rudes du siècle à Londres et, le 11 février 1963, au petit matin, malade et dépressive, Sylvia met la tête dans le four de la gazinière, ouvre le gaz, et attend sa fin. Auparavant, elle a calfeutré la porte de la cuisine, et préparé sur la table des biscuits et du lait pour ses enfants, qui dorment à l'étage supérieur et qui échapperont à l'empoisonnement par le gaz.
Son dernier poème connu, intitulé Edge (en français, Le Bord) fait figure de testament prémonitoire. Sylvia Plath est enterrée au cimetière de Heptonstall, dans le comté anglais du Yorkshire de l'Ouest. Sa mort fut un drame non seulement pour ses enfants mais aussi pour son ex-mari, Ted Hughes, et pour sa mère, Aurelia Plath, qui ne s'en sont jamais remis. Son fils, Nicholas Hughes, souffrant de dépression, s'est suicidé par pendaison à son domicile en Alaska, le 16 mars 2009, à l'âge de 47 ans.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvia_Plath)

#
[suicide]
Souffrant selon son père depuis plus de vingt ans d'un état dépressif qui s'était aggravé dans les derniers mois, il [David Foster Wallace] se suicide par pendaison le 12 septembre 2008 à l'âge de 46 ans.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Foster_Wallace)


#
[pop][PM]
[  ] Consacré livre-culte dès sa parution aux Etats-Unis en 1996, ce roman [L'infinie comédie, David Foster Wallace] a passionné des millions de lecteurs dans le monde entier. En 1 500 pages éblouissantes, Wallace nous transporte dans un univers tout à tour farfelu, ironique et sombre, jouant avec les références pop et émaillé de personnages extraordinaires. Avec ce livre, David Foster Wallace renouvelle l'art du roman comme avant lui Joyce ou Pynchon. Pourtant, il ne s'agit pas d'un texte "expérimental", mais bien d'une histoire aux multiples rebondissements. Son oeuvre est actuellement l'une des oeuvres contemporaines les plus commentées aux Etats-Unis, et constitue une référence pour toute une génération d'écrivains (Jonathan Franzen, Zadie Smith, Jeffrey Eugenides, Rick Moody, George Saunders). Classé parmi les 100 meilleurs romans du XXe siècle et enfin publié en France, L'infinie comédie sera sans conteste un événement majeur de cette fin d'année.
(http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=35099#notice-resume)



#
"C'est l'histoire de deux jeunes poissons qui nagent et croisent le chemin d'un poisson plus âgé qui leur fait signe de la tête et leur dit, "Salut, les garçons. L'eau est bonne ? Les deux jeunes poissons nagent encore un moment, puis l'un regarde l'autre et fait, "Tu sais ce que c'est, toi, l'eau ?"
(David Foster Wallace, C'est de l'eau, )


#
[brachy-logique][formule]
[  ] je vous demanderais [  ] de mettre quelques petites minutes entre parenthèses votre scepticisme concernant la valeur des évidences.
+
[  ] j'en suis venu petit à petit à comprendre ses enjeux, et je me suis aperçu que le poncif [  ] était en réalité la version abrégée d'une vérité importante et profonde. [  ] Comme beaucoup de clichés, celui-ci, naze et banal en apparence, exprime au fond une grande et terrible vérité.
(David Foster Wallace, C'est de l'eau : quelques pensées, exprimées en une occasion significative, pour vivre sa vie avec compassion (trad. Charles Recoursé), 3'45+ 9'30)


#<.
Le rappeur a peur.
Elle/il a peur du rappeur.


#
[dépression][intelligence][politique]
On dit que la folie est une réponse logique à un monde fou. Peut-être la dépression est-elle en partie une simple réponse à une vie que nous ne comprenons pas vraiment.
(Matt Haig, Rester en vie, #54)
+
// #< : ... fou... folie... fou de la folie des autres... (ou un truc comme ça)



#
[programme]
... c'est programmé dans notre carte-mère...
(David Foster Wallace, C'est de l'eau : quelques pensées, exprimées en une occasion significative, pour vivre sa vie avec compassion (trad. Charles Recoursé), ...'?)

#
[mort][noirage][âge]
Mathieu [Sarda, 41 ans] est parti.
Je pense à la vie qu’il avait à vivre .
Je pense à nous sans lui.
(Laurence Bloch, directrice de France Inter, https://www.franceinter.fr/culture/il-s-appelait-mathieu-sarda)


#<
[âge]
Contre le sillonage le siliconage ?
Sill(ic)onne


#
[otteur]
Moi je trouve qu'on doit pouvoir « s'ottoriser »...
(Sarah Chiche, LGL - Emmanuelle Bayamack-Tam : vie communautaire et amour libre dans « Arcadie », 6'15)


#<
[noirage]
Toucher le fond, c'est toucher le fond du problème.
Toucher le fond – du problème.
Toucher le fond, celui du problème.
Toucher le fond, c'est souvent celui du problème.
Quand on touche le fond, c'est (souvent) celui du problème.
Toucher le fond, c'est celui du problème.
Toucher le fond, c'est généralement celui du problème.
Toucher le fond, c'est au fond celui du problème.
Toucher le fond, c'est un peu celui du problème.
-
toucher le fond
c'est au fond
celui du problème
-
toucher le fond, c'est bien celui du problème
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toucher le fond, c'est en réalité celui du problème
-
toucher le fond, c'est en fait celui du problème
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toucher le fond
(c'est celui)
du problème
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toucher le fond
(c'est un peu celui)
du problème
-
toucher le fond, c'est un peu celui du problème




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[axio-logique][intelligence][défausophie]
Si vous voulez fonctionner sur votre configuration par défaut, alors, comme moi, vous n'envisagerez probablement pas ces possibilités vaines ou ennuyeuses. Mais si vous avez réellement appris à penser, à être attentif, alors vous savez que vous avez le choix.
[   ] Ce sont des configurations par défaut.
(David Foster Wallace, C'est de l'eau : quelques pensées, exprimées en une occasion significative, pour vivre sa vie avec compassion (trad. Charles Recoursé), 19')
+
infra :
Souvent, au lieu de penser, on se fait des idées.
(Louis Scutenaire, Mes inscriptions 1943-1944, p.109)


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[noirage][brut][brut][formule]!
Je sais bien que ces trucs ne doivent pas paraître marrants ni joyeux [  ]. De mon point de vue, ce n'est que la vérité, amputée d'un bon paquet de conneries rhétoriques. Vous pouvez évidemment y réfléchir comme bon vous semble.
(David Foster Wallace, C'est de l'eau : quelques pensées, exprimées en une occasion significative, pour vivre sa vie avec compassion (trad. Charles Recoursé), 23'10)


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[programme][enfantillage]
J'ai pas mal d'amis qui ont suivi le programme. Alors...
(The End of the Tour [film], 14')


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[diét/éthique]
– Si on se goinfrait comme ça toutle temps, qu'est-ce qu'il y aurait de mal à ça ? [  ] Ça n'a aucun apport nutritionnel, d'accord, mais c'est dingue le plaisir que ça procure. De mastiquer et d'avaler ces saletés.
– Ouais, c'est vrai ! C'est comme les films commerciaux grand public.
– Ce qui nous sauve, c'est que la plupart de ces films sont pas trop bons.
(The End of the Tour [film], 19'40)


#
[diét/éthique][pharmaco-logique][confinement]
David Foster Wallace – Alors à mesure qu'internet va se développer dans les 10 ou 15 ans qui viennent, et que le porno en réalité virtuelle va s'imposer sur le marché, il va nous falloir développer des mécanismes très efficaces dans nos entrailles pour éteindre l'écran et ses promesses d'un pur plaisir. Et je sais pas pour vous, mais moi il faudra que je quitte cette planète !
– Pourquoi ?
– Parce que la technologie va sans cesse s'améliorer. Et que ce sera sans cesse plus facille et sans effort et de plus en plus commode et de plus en plus agréable de rester assis seul. Avec des images sur un écran, fournies par des gens qui nous aiment pas et qui en veulent à notre argent. Il y a rien de mal à ça à petites doses. Mais si ça devient notre régime quotidien, on va mourir. D'une façon extrêmement lourde de sens, on va mourir.
(The End of the Tour [film], 21'45)


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[àmouréinventer]
– Et je me suis mis à voir une autre femme, avant de recommencer à voir la première. On a essayé la relation à distance, et là... dissons que la seconde femme l'a pas pris très bien.
David Foster Wallace – C'est tellement plus facile d'avoir des chiens. Alors, bien sûr, on tire pas sa crampe, mais on n'a pas cette impression de les froisser quoi qu'on fasse, à longueur de temps.
(The End of the Tour [film], 21'45)


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[enfantillage]
David Foster Wallace – Je crois qu'écrire des bouquins, c'est un petit peu comme élever des enfants. Un peu. Il faut faire très attention. C'est bien de tirer une certaine fierté de son boulot, mais je cris que c'est une faute de vouloir que cette gloire vous bénéficie.
(The End of the Tour [film], 25'30)

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[complice][àmouréinventer]
... partager avec quelqu'un les moments... de bonheur... et de doute aussi...
... qui partage le même paysage mental...
(The End of the Tour [film], 26'30)


#
[affinité][pour l'art rencontre][TP]
David Foster Wallace – Julie m'a écrit une lettre de fan.
– Oui, je l'ai vraiment fait. [  ]
– Julie bossait avec des tas d'autres auteurs.
– Alors je suis difficile, justement.
– Et puis il s'est trouvé qu'on s'apprécie aussi en tant qu'êtres humains.
– C'est ça !
– Ça a été la même chose entre John Franzen [Jonathan Franzen] et moi. Je lui ai écrit une lettre de fan. Les écrivains sont très faibles et ils résistent pas à la flatterie. Alors vous pourriez essayer ça, si vous voulez, un moment donné...
(The End of the Tour [film], 45'30)
+
infra : Alizé Meurisse
(Alizé Meurisse, La Fringale Culturelle - Alizé Meurisse : « Je voulais que ce livre soit poétique, surtout pas glacial », 4'30 / Sans titre05 Alizé Meurisse)


#
[intelligence][TP]
David Foster Wallace — Je crois pas que les écrivains soient plus intelligents que la moyenne.
(The End of the Tour [film],1:11')


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[âge]
La rumeur dit que la moitié de l'eau de la Terre serait plus vieille que le Soleil. Elle constitue les deux tiers de notre masse corporelle et s'évapore au terme de notre vie, assimilant la mort à un désèchement, c'est physiologique.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.140)

#
[!°][méta]
L'ignorance s'est très bien portée pendant des siècles et les fonds marins sont restés très opaques jusqu'à ce que Georges Cuvier ne calme tout le monde avec son Histoire naturelle des poissons en vingt-deux volumes.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.140)


#
[rappel]
[formule]![no effort]
Fort de ses trouvailles, il commence à avoir des phrases définitives.
[  ]
Devient-il fou ? Manifestement non ; il plaisante avec le sérieux d'un enfant.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "Une véritable petite révolution parisienne", p.143-144)

#
[complice][diét/éthique]
De la détermination, de la fantaisie, ainsi qu'une compagne admirable, Ginette, qui toute sa vie l'assistera dans ses travaux. On ne dira jamais assez combien il est primordial d'avoir quelqu'un de bien à ses côtés, dès lors qu'on se flatte d'être artiste ou savant.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "Une véritable petite révolution parisienne", p.145)


#
[dépression][diét/éthique]
[TP]!
On avait seulement affaire à une personen de 28 ans, qui avait déjà épuisé deux ou trois autres façons de vivre, qui les avait vraiment emmenées jusqu'au bout. Et pour moi, [  ] j'allais me suicider. [  ] Et quand ça vous arrive, ce truc, vous devenez extrêmement... juste, comme jamais avant, disposé à explorer de nouvelles façons de vivre, alternatives.
(The End of the Tour [film],1:20'40)

#
(V)[noirage][philosophie][dépression][âge]
... dans  une chambre très noire (d'écrivain, ordinateur...) obscurcie par des rideaux opaques...noir quasi complet... il ouvre ou soulève soudain le rideau d'une main et la lumière blanche entre, éblouie...
(The End of the Tour [film],1:20'40)

#
[lecture][diét/éthique]
David pensait que les livres existaient pour nous empêcher de nous sentir seul.
(The End of the Tour [film],1:39')


#
[postinterview]!
Vous savez, mon rêve, c'est qu'une fois le papier écrit, vous puissiez me le renvoyer pour réécrire mes citations. Ce que vous ferez jamais, bien sûr.
(The End of the Tour [film],1:11'40)












2020 06 10

#<
[formule][amphibo-logique]
Formules polyvalentes.


#
[par Judicaël][TP]![DTO][dépression]
Normalement, je ne devrais pas être trop mécontent de mon sort : j'ai vécu libre, j”ai fait à peu près tout à ma fantaisie, j 'ai éludé les obligations et les servitudes
qui sont le lot des autres, j'ai tout accompli et tout raté selon mon goût. Un triomphe donc... Cependant la nécessité d'affronter maintenant des difficultés qui suppose un esprit entreprenant dépasse sans doute mes forces. Personne n'est plus désarmé que moi devant les questions pratiques. J'ai toujours compté sur une catastrope générale. Elle est là, il est vrai, mais pas telle que je l'avais imaginée.
(Cioran, Lettre à Armel Guerne. Lettre du 25 avril 1974.)



#<.
Penser compense... lire délivre...
Penser compense. Lire délivre.
Penser compense – lire délivre – ...


#
[aux postiers]
Au cas où ça vous dirait... Au moins de connaître, si ce n'est déjà le cas... David Foster Wallace, qui hélas, dépressif chronique, s'est suicidé en septembre 2008... Laissant une oeuvre d'essais, de nouvelles, et de romans critiques, postmodernes, déjantés dont, un, somme, total et cultissime...

« [ ] Consacré livre-culte dès sa parution aux États-Unis en 1996, ce roman a passionné des millions de lecteurs dans le monde entier. En 1 500 pages éblouissantes, Wallace nous transporte dans un univers tout à tour farfelu, ironique et sombre, jouant avec les références pop et émaillé de personnages extraordinaires. Avec ce livre, David Foster Wallace renouvelle l'art du roman comme avant lui Joyce ou Pynchon. Pourtant, il ne s'agit pas d'un texte "expérimental", mais bien d'une histoire aux multiples rebondissements. Son oeuvre est actuellement l'une des oeuvres contemporaines les plus commentées aux États-Unis, et constitue une référence pour toute une génération d'écrivains (Jonathan Franzen, Zadie Smith, Jeffrey Eugenides, Rick Moody, George Saunders). Classé parmi les 100 meilleurs romans du XXe siècle et enfin publié en France [aux éditions de L'Olivier], "L'infinie comédie"... »
(http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=35099)

+
« Une fiction d'anticipation, dont l'action se situe dans un futur proche, dans un pays constitué par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, sorte d'Amérique du Nord unifiée. L'intrigue proliférante y suit l'itinéraire de divers membres d'une famille américaine, et ouvre vers une multiplicité de développements tantôt narratifs ou poétiques, tantôt philosophiques, politiques, mathématiques, techniques ou... tennistiques, tantôt burlesques, tantôt méditatifs ou tragiques. Le tout parsemé d'un nombre incalculable de références tant à la culture classique qu'à la culture pop, la ­publicité, les médias... Un tour de force, un « roman encyclopédique », expliquent les exégètes, « labyrinthique », estiment ceux qui s'y sont égarés en cours de lecture. Déme­suré parce qu'il le fallait, parce que tout cela mêlé constitue « tout simplement la texture du monde dans lequel je vis », expliquait le virtuose David Foster Wallace, au cours d'un des nombreux entretiens qu'il a accordés.
Sûrement son statut d'écrivain culte aux Etats-Unis doit-il aussi beaucoup à sa biographie, à sa personnalité. »
(https://www.telerama.fr/livre/david-foster-wallace-un-classique-contemporain,130296.php)
+
Personnalité dont une bonne introduction peut être ce biopic (de 2015, "The End of the Tour", un écrivain-journaliste de Rolling Stone va passer 5 jours chez David Foster Wallace et enregistre leurs longues conversations, l'histoire est authentique) que, du coup, j'ai regardé et bien aimé hier soir, et qui d'une façon ou d'une autre – en houellebecquiens ou non – vous parlerait. C'est sur Netflix, je crois. Sinon téléchargeable. Ma version est trop lourde pour un Wetransfer, mais au besoin demandez-moi le lien, par mail...



#
[dépression][noirage][âge]
J'ai fini par acquérir durablement le sentiment de l'éphémère.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.97)
+
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[âge][noirage][-',-]
Carpe diem... Non : Carpe minutam.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.97)
+
#
[âge][noirage][-',-]
Et comme à chaque fois qu'on s'amuse autant, on sait qu'un événement va arriver. C'est inévitable. Il n'y aurait pas, sinon, cette urgence à célébrer chaque seconde.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.150)


#
[noirage][suicide]
Il est bon d'avoir en réserve quelques bonnes raisons pour prendre le parti de la mort.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.97)


#
[brut][style][créage][po/éthique]
Certains effets, en art, ne s'obtiennent qu'aux abords du grossier.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.97)


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[axio-logique][programme][politique]
Pour nous rendre pleinement inhumain, il n'est que la conviction d'agir pour le bien de l'humanité.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.97)
+
Qui tue par égoïsme tue peu ; qui par ambition, beaucoup ; qui par idéalisme, énormément.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.98)


#
[simplexité]
Il y a donc par conséquent dans tout fait qui se présente à nos sens, une réalité plus intime, plus impérative, plus simple, qu'il faut découvrir. C'est cette réalité qui devient le “point du monde des sens, le principe de l'esthétique et de l'art”.
Les choses matérielles s'expriment par des surfaces et des volumes plus précis, les choses de l'esprit s'expriment par des signes de plus en plus simples à mesure qu'elles s'élèvent vers l'abstrait”, dit M. Rouveyre dans ses notes.
L'esthétique, c'est de chercher cette échelle de simplification, de l'imposer aux surfaces et aux faits, de spiritualiser en un mot les instants fugaces de la vie, les expressions qui paraissent périssables et confuses. Dans son œuvre, Rouveyre cherche la forme la plus abstraite des faits qui semblent insaisissables, légers, apparents. Il pénètre les mystères de la vie en enlevant aux manifestations chaotiques leur aspect passager pour les réduire à des sphères solides, [  ]
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)

#
[méta]![formule]!
Il y a trop de choses et trop de détails par ce monde ! On accumulera pendant des siècles des documents sur un grain de sable, et ces documents au point de vue strict d'un “grain de sable” seront insuffisants. Mais que paraisse un esprit précis qui saurait de quelques faits tirer l'essence pour établir une idéité, une loi générale et ces documents sortent du fatras et le grain de sable vaudra “la montagne”. »
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)
+
infra : Walter Benjamin, Sens Unique : document...



#
[simplexité]
L'intensité réelle de la vie est précise. Elle suppose la fusion des formes, des couleurs, des angles. L'idéal de toutes les couleurs, leur synthèse, leur union est la lumière blanche dont le spectre est émouvant, mobile, plein de variétés, d'imprévu, de mystère. Ce rayon de soleil avant de pénétrer dans le prisme qui le décompose, est le symbole magnifique de la spiritualité, de la conception une, de la notion du moi absolu, du calme à force de tempêtes, de la paix par intensité même des chocs ! La déformation la plus haute qui ne correspond plus à rien de “réel” le voilà le rayon blanc ! »
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)

#
[neutralisage][formule]
Michel-Ange, Victor Hugo, Balzac, Delacroix ou Shakespeare ne pouvaient saisir l'âme vibrante sans qu'elle débordât de joie, de tristesse, de passion. Pour eux tout est spasme, dramatisation par gros plans et grandes phrases. Pour nous, au contraire, tout est ligne, sous-entendu et précision, en même temps signe cabalistique et signe… conventionnel ! La volonté expressive ne nous suffit pas, ne correspond plus à notre âme très compliquée mais merveilleusement ordonnancée. La simplification de la vision moderne amène forcément à deux formules différentes : à la banalisation volontaire de l'expression et à la déformation idéaliste.
[  ]

En art la déformation est la base de toute expression, plus la personnalité devient intense, plus aussi la déformation se précise, s'individualise pour aboutir à des formes synthétiques suprêmes, à des formules de cabale, à des hiéroglyphes, à l'algèbre particulière de l'art.
Cette déformation en simplification devient même une nécessité à cause du rythme plus intense de la vie, de l'émotivité plus grande, de la sensibilité plus idéale, plus autonome, qui interdit l'introduction de ces éléments primitifs hallucinants qui s'appellent œuvres d'imagination !
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)


#
[programme][autophilosophe][noirage]
[  ] il s'attache à scruter l'unité, à faire le dépouillement de la personnalité réelle, vivante, une, et à montrer son principe immuable, sa constante à travers toutes sortes de gestes et de passions où l'individu exerce sa volonté pour accomplir la fatale loi de sa destinée, qui est de réaliser sa “constante” malgré toutes les divergences et toutes les contradictions.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)


#
[formule][simplexité]
[  ] la même loi se manifeste, celle de la ligne en mouvement, de la ligne trajectoire qui, par une série de déformations, c'est-à-dire d'abstractions linéaires, aboutit à une formule d'ensemble, à un schéma organique : individualité vue par ses constantes à travers les hasards de la vie, malgré la pacotille de chaque jour. [  ]
[  ] est une recherche de l'équilibre nécessaire à la vie, à la volonté dans le déséquilibre constant de la vie réelle [  ].
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)

#
[méta][formule][simplexité][brachy-logique]
L'art s'affine et se précise, devient plus autonome et plus près de la normale intellectuelle en remplaçant la notion masse par la notion ligne.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)

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[formule][simplexité][brachy-logique][apprentissage]
Cependant après ce détour sentimental de l'art on doit, après des siècles de recherches, aboutir à la vision linéaire, non plus d'origine primitive par défaut de moyens d'expression, mais justement grâce à la notion plus intense, grâce au perfectionnement des procédés. Gauguin qui simplifie des plans a de vagues analogies avec un dessinateur inexpert des cavernes, parce que, comme ce dernier, il voit simplement et d'une façon immédiate… Seulement tandis que le second a la vision purement linéaire par insuffisance, par naïveté, l'autre la possède par culture, par maîtrise des moyens dont son art dispose.
Ce côté m'a frappé chez Rouveyre. Plus il scrute une figure, plus elle se simplifie, plus la ligne devient pure, plus tous les moyens d'expression se résolvent en courbes et en angles.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)


#
[formule][simplexité]
Mais aussitôt qu'il a pénétré dans l'âme et que sa vision morale s'est fondue entièrement avec sa vision esthétique, les grands plans paraissent [  ].
De cette façon la ligne devient le principe banal, nécessaire, de son esthétique, sa phrase essentielle.
En général, plus la vision s'intellectualise, plus ses plans se simplifient. La conscience de la vie agit sur l'esthétique comme l'âge sur la chair qu'il émacie, comme le vent de la mer sur les rochers qu'il revêt d'une teinte rude et sobre, comme la vague marine sur la rocaille de la rive qu'elle rend simple et douce.
Les lois générales mènent partout aux mêmes résultats. La grande ligne universelle est monique et l'art ne peut échapper à la règle qui veut l'assouplissement et la simplification dans l'intensité et le mouvement.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)



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[esth/éthique]
« Selon M. Séailles, “la ligne horizontale éveille l'idée du repos, la ligne verticale l'idée de l'action”. Une surface convexe repousse l'œil, une surface concave attire l'œil. C'est que toujours les surfaces convexes semblent se recourber pour la lutte, pour la résistance, et les surfaces concaves s'ouvrir pour se laisser pénétrer. La poitrine se bombe en face de l'ennemi, dans le recueillement qui précède l'attaque ; le dos se courbe pour résister au poids d'un lourd fardeau ; le poing se ferme et se jette en avant dans la lutte ; le pont se voûte au-dessus du fleuve. Au contraire, la main qui s'ouvre s'est désarmée, le vase attend l'eau qui l'emplit, la porte ouverte ne résiste pas à celui qui la franchit. Convexe, le ciel semblerait nous repousser, concave, il invite le regard, il l'appelle, et l'œil s'élance librement dans ses espaces. De là l'impression que produit le vaisseau des grandes cathédrales ; perdu dans le demi-silence d'une lumière assoupie, diminué devant des hauteurs qui le forcent de baisser les yeux, l'homme éprouve un sentiment d'humilité ; mais son regard suit les lignes qui se recourbent, monte avec elles, est entraîné dans leur élan, s'empare du vaste espace qui s'offre à lui, et au sentiment de petitesse se mêle le sentiment d'une grandeur infinie”.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)

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[noirage][formule]
L'art dépouille et fixe. Il donne du relief à la réalité primordiale et, par conséquent, il tient peu de compte de nos conventions et de nos apparentes vérités. Rouveyre, dans la série de ses recherches [  ] si affolantes parfois par l'inattendu et la vérité qui éclate dans un trait ou dans une ligne, établit une échelle, une courbe des valeurs réelles, des âmes et des énergies. Un des premiers il veut déchirer le voile sentimental et rendre à l'art sa précision presque mathématique.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)


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[âge][formule][no effort]
L'évidence progresse lentement, comme le saumon remonte la rivière.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.147)

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[âge][pionnier][TP]!
Pourquoi faut-il toujours que la technique soit en retard sur l'ambition ?
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.148)

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[TP][brut]
Ce film est tournée rapidement et, l'air de rien, il est formidable.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.148)


#<
Mort-né, morbide.


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[PM][DTO][TP]
[  ] Don DeLillo est volontiers associé au courant post-moderne, bien qu'il ne se réclame pas lui-même de cette appellation.
Étudiant à l'université jésuite Fordham, il n'y étudie « pas grand-chose » et se spécialise en « arts de la communication ». Il prend ensuite un travail dans la publicité, faute d'avoir trouvé quelque chose dans l'édition. Il publie parallèlement quelques nouvelles dans lesquelles l'influence du cinéma européen, et en particulier celle de Jean-Luc Godard, est très sensible. Il quitte son poste en 1964. Il ne cherchait pas, dit-il, à se consacrer à l'écriture, mais simplement à ne plus travailler.
En 1971 paraît son premier roman, Americana. Le personnage principal est un cadre jeune et beau travaillant à la télévision, David Bell. Celui-ci semble promis à un brillant avenir, cependant, à l'occasion d'un voyage professionnel au cœur de l'Amérique, il en vient à couper les liens avec sa société et entreprend de réaliser un projet personnel, œuvre cinématographique d'une infinie complexité.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_DeLillo)



#
[bavardage][karl][noirceur][brachy-logique][formule][neutralisage]
Judicaël
Cioran : ... "je parle par rage de ne pouvoir me taire"...
Otto Karl
« Ma mère m'a fait bavard », si je l'entends aussi pour moi, c'est vraiment pas mal, car si bavard je suis bien c'est par ma mère. (Donc ça ME parle doublement, par l'éventuel double sens.) Mais... Oui... Bavard il était, d'où peut-être, comme moi, son tropisme pour l'écriture fragmentaire, brève, "gifflée", condensée... (même si pas encore assez(,) à mon goût, pas assez neutre épurée... Comme j'essaie de la développer de mon côté...). Et bavard, c'était sa grande différence avec son ami Beckett, quand ils se rencontraient (raconte Simone), pourtant complices de la même noirceur, donc différence formelle, car sur le fond...
Otto Karl
Et, secundo, et même si ça dit un peu autre chose, mais c'est pour rebondir : dans ma jeunesse, j'ai souvent cité (mais le temps a passé, du coup j'ai un doute sur la référence, mais de Bataille, je crois) : « Pour me taire, il faudrait ne pas mourir ». Etc. etc.



#
[à guy et annick]
Le mercredi 10 juin 2020 à 15:45:25 UTC+2, lllkll llll  a écrit :

À moins d'une erreur de ma part, bon anniversaire à Guy !
En attendant...
De vous revoir...
Bien à vous deux,

kARL
(Et erreur ou pas, d'ailleurs, le coeur y est. Tant qu'il y est.)



#
[brachy-logique][no effort][otto karl][fragmentage]
Ces productions, toujours brèves – il a toujours préféré le court au long, la nouvelle au roman, c'est simple : au-delà de douze minutes on s'ennuie – lui prennent un temps fou. Jean reste un laborieux.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.154)

#
[maudit][otto][fragmentage]
Son ambition, étrangement, semble rétrécir avec le temps. Jean vise toujours plus petit, sans se soucier de la concurrence, alors que le jeune Jean-Yves Cousteau devoile aux foules les grands spectacles des abysses.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.154)

#
[âge][maudit]
Ne nous leurrons pas sur la situation, l'heure tourne et l'horizon est bouché.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "une véritable petite révolution parisienne", p.155)


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[téléchargement]
kanye west
http://productoilicito2.blogspot.com/2017/06/kanye-west-discografia-mediafire-2001.html

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[à gilles]
Le mercredi 10 juin 2020 à 16:18:42 UTC+2, lll lkll lllll  a écrit :

Et toi, tu vas comment en ce moment?

– Mieux...
Mais...

Tu disais aller mieux la semaine dernière.
Des nouvelles de Marie?

– Légèrement. Vite fait.

Et ton copain (C’est Romain je crois) qui habite pas loin de chez toi, tu le vois toujours pour des enregistrements?

– Je n'ai fréquenté personne depuis 6 mois. Tout s'est passé par internet. Évidemment. (Ah si, une visite de Judicaël en février ou début mars. Seule et unique contact physique depuis 6 mois, donc.) Avec Romain, oui, virtuel. Mais les les entretiens sont a priori terminés. Après 7 ou 8 sessions.

Merci de ton message,
A+ P@p.
Ps: De la pluie en Bretagne cet après-midi

– Ici on a eu. Mais aujourd'hui soleil. Toiture vieillotte ici, d'où l'humidité dès la moindre goutte extérieure. Penser à déménager avant l'hiver, si je peux. Je sais qu'en privé le propriétaire admet que la toiture serait à refaire. Et de l'intérieur c'est clair, ça me fait un mal fou. Entre autres...




#
[anthropo-logique]
L'homme étouffe dans l'homme.
(Jean Rostand, pensées d'un biologiste, p.80)


#
Je ne puis m'entendre ni avec ceux qui se soustraient à la rude vérité ni avec ceux qui, trop aisément, pactisent avec elle.
(Jean Rostand, pensées d'un biologiste, p.78)

#<
La maladie au long-court éprouve les amitiés au long-court.


#
[TP]!?
Mes grands souvenirs ne valent que pour moi.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.99)

#
[TP]["temps perdu"]
J'aime énormément à perdre mon temps, mais avec moi-même.
(Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.93)



#<
[!°]
– Comment tu vas ?
– Bien.
– Et Hakim ?
– Mieux, mieux.


#<
Lire délivre
Penser compense
Créer récrée
(Mais) ne rien faire désoeuvre.
Réfléchir fléchit...

Lire délivre
Penser compense
Ne rien faire désoeuvre.

Lire délivre
Penser compense
Créer récrée
Ne rien faire désoeuvre.

[Il faudrait le faire en deux blocs de tercets]

Lire délivre
Penser compense
...

&

...
Créer récrée
Ne rien faire désoeuvre



Ne rien faire désoeuvre
Penser compense
Mais lire délivre
Et créer récrée



Ne rien faire désoeuvre
Créer récrée
Penser compense
Mais lire délivre

-

Ne rien faire
Désoeuvre

Penser
Compense

Lire
Délivre

Créer
Récrée

-

Penser
Compense

Lire
Délivre

Créer
Récrée

Ne rien faire
Désoeuvre

-

Penser compense
lire délivre
créer récrée
ne rien faire désoeuvre
(mais détend)    (+ mais des temps)



#<
Qui se repère ne se repère pas.
Qui se repère ne se repère pas ; et inversement.
Qui se repère ne se repère pas. (Et inversement.)
(O/<.)


#<
Une nouvelle ère pour un nouvel air.
Un nouvel air pour une nouvelle ère.


#
[moyenhomme][conformisme]G
Il y a même des vainqueurs sans victoire, des braves cœurs, des âmes simples et naïves ; des magnifiques médiocrités. Leur vie est bâtie par des mains sûres : ils n'ont pas de grands appétits, de grandes passions, de grandes visées. Ils aiment d'immuables axiomes de la vie, ils s'inclinent devant des vérités avérées, devant les majorités, les lois établies, les règles admises. Leur vie intérieure n'est qu'une convention de leur rire extérieur ; ils font des économies, travaillent, se sacrifient un peu, aiment leurs femmes, leur patrie, leur parti, leurs enfants. Ils vivent un devoir, quelque devoir simple, acquis.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)
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infra : libre et assoupi : le référent RSA (joué par Denis Podalydès) se présente...


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Apprendre des risques.


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[simplexité]
Catherine Meurisse:
"L'élégance du dessinateur est de ne pas montrer le labeur"
§https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/catherine-meurisse-lelegance-du-dessinateur-est-de-ne-pas-montrer-le-labeur)
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infra : clémentine mélois aux festival Correspondances avec Emmanuelle Lambert




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[noirage]
J'ai eu une grande chance de rencontrer cet homme et le peintre qu'il était, parce comme il a toujours beaucoup souffert, il connaissait des choses sur la vie vraiment essentielles : je buvais tout ce qu'il me disait.
(Charles Juliet, https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/charles-juliet-lart-doit-etre-un-lieu-ou-trouver-du-vrai, 19')


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[noirage]
Il est entendu, comme disait le Maître Farabeuf, que la santé est une histoire qui finit toujours mal. Déjà Bichat sait que la vie n'est qu'une course à la mort, et le vieil Héraclite a annoncé que “la guerre est la mère de tout”.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)



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[balance][affinité]
Mécislas Golberg ou Mécislas Goldberg, né le 21 octobre 1869 à Płock (Pologne russe) et mort le 28 décembre 1907 [à 38 ans] en son domicile à Fontainebleau, est un poète, dramaturge, critique d'art, journaliste et essayiste libertaire d'origine polonaise qui écrit son œuvre en français.
[  ]
Il compte parmi ses amis Jean Moréas, Antoine Bourdelle (qui sculpte son buste), Camille Claudel, André Gide, Max Jacob, Henri Matisse, Henri de Régnier, Henri-Pierre Roché, Auguste Rodin, Jules Romains, Séverine, Edmond-Marie Poullain, etc.
Il est, en son temps, l'un des écrivains les plus représentatifs de l'anarchisme.
Il meurt de la tuberculose, peu avant la parution de La morale des lignes, étude inspirée et illustrée par des dessins d'André Rouveyre (la suite Carcasses divines), présentée comme un traité d'esthétique pré-cubiste.
Henri Poulaille le décrit dans Le Libertaire du 21 avril 1921 : « Un long cadavre maigre, debout sur ses jambes grêles. Deux yeux fixes et brillants de fièvre au-dessus d’un nez en bec d’aigle, la bouche comme tordue d’amertume. Surtout les yeux arrêtent l’attention, deux yeux, lacs d’acier brûlant dans le paysage d’un visage osseux. Tel était Goldberg au physique et c’est ainsi que l’admirable dessinateur Rouveyre nous a tracé son portrait dans une page émouvante ».
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[bélier][29 mars]
André Rouveyre, né le 29 mars 1879 dans le XVIIe arrondissement à Paris et mort le 18 décembre 1962 [à 83 ans] à Barbizon [près de Fontainebleau], est un écrivain, journaliste, dessinateur de presse et caricaturiste français.
[  ]
Amitié avec Henri Matisse
Connu pour son amitié avec Henri Matisse, 1 182 lettres ont été échangées entre les deux hommes, lesquels se sont connus dans l'atelier de Gustave Moreau en 1896. La Première Guerre mondiale les réunit dans le Midi où ils s'étaient réfugiés.
Matisse et Rouveyre ont produit plusieurs travaux en communs comme Repli avec pochoir, douze lithographies et linogravures paru aux Éditions Bélier en 1947, ou Apollinaire avec ses sept lithographies paru en 1953 aux Éditions Raisons d'être.
Une exposition en 2005 au musée du Luxembourg, « Matisse, une seconde vie », met en avant leur complicité ; des lettres et un portrait de Rouveyre sont présentés au public parisien.
Modigliani et Edmond Heuzé ont aussi peint Rouveyre.
Amitié avec Paul Léautaud
Son amitié avec Paul Léautaud est l'amitié de toute une vie. Il apparaît dans plus de 400 pages du Journal littéraire de Léautaud (qui en compte 6000)9. En 1946, André Rouveyre publie aux Éditions du Bélier un Choix de Pages de Paul Léautaud dont il rédige l'introduction. Sa correspondance avec Léautaud, non publiée (des extraits figurent dans le Choix de Pages), a été déposée par ses soins à la Bibliothèque nationale de France.
+
(V)
Guillaume_Apollinaire_et_André_Rouveyre_en_1914.gif   !!
ou : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Guillaume_Apollinaire_et_Andr%C3%A9_Rouveyre_en_1914.gif
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[!°]
[  ] Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire meurt le 9 novembre 1918 chez lui, 202 boulevard Saint-Germain, angle de la rue Saint-Guillaume. C'est la grippe espagnole qui l'a emporté en une ultime asphyxie, « grippe intestinale compliquée de congestion pulmonaire » ainsi que l'écrit Paul Léautaud dans son journal du 11 novembre 1918. Alors que ses amis viennent saluer sa dépouille, les Parisiens défilent sous ses fenêtres en criant « À mort Guillaume ! », faisant référence non au poète mais à l'empereur Guillaume II d'Allemagne qui a abdiqué le même jour 5. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Apollinaire)


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[formule][brachy-logique]
Il existe certaines fatalités entre la façon d'envisager une forme d'art et les méthodes nécessaires pour l'exprimer.
[  ]  il était obligé d'aboutir à des visions en raccourci, à une formule de dessin simplifiée, réduite au strict nécessaire de la formule synthétique qu'il avait à exprimer : la pensée.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)

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[formule]
C'est la tension qui compte.
(Alizé Meurisse, Neverdays, Éd. Allia)


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[confinement]
« Je sors très peu de chez moi. J’ai toujours été une personne en retrait. Comme je n’ai pas le contact facile, je préfère rester dans mon coin. Du coup, j’observe. »
(Alizé Meurisse, cf. Émily Barnett, 15/01/2010, Les Inrockuptibles, https://www.lesinrocks.com/2010/01/15/actualite/actualite/alize-meurisse-et-son-roman-a-clefs/)

#
[méta]

[  ]
A cette époque, elle n’écrit pas grand-chose, sauf quelques notes sur de petits carnets. La lecture : un peu, “en papillonnant” de la philo (Nietzsche) à la poésie. La jeune fille trimballe surtout un Nikon et de grands cahiers à dessins. Au hasard d’une soirée de 31 décembre, un ami la présente à Peter Doherty. Elle lui montre ses oeuvres. Peter en avale sa vodka Red Bull de travers : adoubée par le leader des Babyshambles, la petite Frenchy réalisera la pochette de leur second album, puis celle du premier album solo du chanteur.
Ainsi commence un “échange artistique fort” – qui se prolonge encore aujourd’hui dans la maison de campagne où Doherty s’est installé. Un an plus tard, de retour à Paris, elle montre sa série de photos londoniennes à quelques éditeurs. Le patron d’Allia, Gérard Berreby, remarque ses notes. Et Alizé de se lancer dans la rédaction de Pâle sang bleu : “J’ai écrit mes deux romans à partir de notes. J’ai toujours un carnet sur moi. Au bout d’un moment, des réseaux se tissent, peut-être de l’ordre de la correspondance poétique.”
[  ]

(Émily Barnett, 15/01/2010, Les Inrockuptibles, https://www.lesinrocks.com/2010/01/15/actualite/actualite/alize-meurisse-et-son-roman-a-clefs/)



#
[affinité]
Quand les gens sont touchés, qu'ils ont vraiment apprécié... en fait que vraiment ils ont compris tout ce que j'y avais mis, en fait, c'est hyper gratifiant, parce que quand on travaille, comme ça, c'est un travail très solitaire et qui dure, ça met des années, etc. on n'a pas forcément les lecteurs en face de soi, en plus, après, c'est vrai que quelqu'un qui fait un bon retour, c'est magnifique pour un auteur.
[  ]
Et j'ai dû me battre pour ce livre, j'ai quitté ma maison d'édition [Allia] qui n'était pas très enthousiaste, et moi, vraiment, c'est un livre qui me tenait extrêmement à coeur... [  ].
(Alizé Meurisse, La Fringale Culturelle - Alizé Meurisse : « Je voulais que ce livre soit poétique, surtout pas glacial », 4'30 / Sans titre05 Alizé Meurisse)
+
infra :
(The End of the Tour [film], 45'30)











2020 06 11


#<
Quand un somme nie la fatigue.
Quand un somme nie sa fatigue, ça fatigue.
Quand un somme nie sa fatigue, oui, ça fatigue.
(O/<.)
Quand un somme nie ta fatigue.
-
quand
un somme nie
sa fatigue
ça fatigue



#<
Changer d'air pour changer d'ère.
Changer d'ère pour changer d'air.
Changer d'air nous changerait d'ère.
Changer d'ère nous changerait d'air.
Changer d'ère nous changerait d'air. Et inversement.

#<
La petite mort de la crevette.
La mort s'annonce en nous comme chez la crevette.
La mort est en nous, comme dans la crevette.
La mort s'énonce en nous, comme dans/chez la crevette.

#<
On vit subitement.
On est subitement.   (+ naît)
On est sans le vouloir.
On est sans le vouloir, subitement.

#<
La terre est bleue comme une orange, mécanique.
La terre est bleue comme une orange mécanique.
La terre est bleue comme une orange... mécanique.
La terre est bleue comme une orange – mécanique.
La terre est bleue comme une orange, mécanique.
La terre est bleue, oui, mais comme une orange mécanique.
La terre est bleue, oui, comme une orange mécanique.
La terre est bleue
comme une orange
mécanique
(O/<.)
« La terre est bleue comme une "orange » mécanique".



#<
Ci-gît gogne.
Ci-gît, ci-gigogne.


#<
Dans le champ des moralistes, le plus fort, c'est chamfort.


#<
On me rangerait dans les moralistes, moins pour la morale que pour la liste.

#<
Avant de se tirer, le meilleur parti.


#<
Vivre au rythme du sommeil.
Après le soleil, le sommeil.
Le sommeil vit au rythme du soleil.
Le sommeil vit au rythme du soleil, et pas l'inverse.


#<
Coucher avec le soleil.
Coucher avec le soleil, se lever avec les poules.
Qui se couche avec le soleil se lève avec les poules.



#<
La terre aterre.


#<
Taire aterre.
Il arrive que taire aterre.




...



#
Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point/pas. (Blaise Pascal, Pensées)
La raison a ses troubles que le coeur ne connaît pas. (Jean Rostand, Carnet d'un biologiste, p.9)

>
[pour isabelle, lsp]
Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. (Blaise Pascal)
La raison a ses troubles que le coeur ne connaît pas. (Jean Rostand)


#<
Le coeur a des raisons, mais la raison aussi.


#<
La raison est déraisonnable.



#<
[programme]
D'un premier esclavage s'enchaînent tous les autres.
Un premier esclavage enchaînent tous les autres.




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[double prénom pour nom]
Blaise Pascal
Paul Valéry
Éric Laurrent
...
Samson François
Claude François
Frédéric François
...




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[brachy-logique][formule]
[  ] par l'étude du dessin elliptique, dans la Morale des Lignes.
(André Rouveyre, « souvenirs de mon commerce dans la contagion de mecislas goldberg », in Mecislas Golberg, La morale des lignes)




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[physio-logique][esth/éthique][style][âge]
On ne se donne pas à lui sans réserves, parce que l'on sent que ses écrits imparfaits sont d'un sorcier, pleins de pièges à la sensibilité, pour nous attraper comme un butin, dans son tyrannique et trop familier enveloppement. Il écrit un peu comme une vieille bohémienne qui voudrait larronner ses tendresses.
[  ]
Golberg est un génie fait d'intelligence et de concentration d'expressions morales, d'une façon très active, très pénétrante, et bien concrète.
Mais, – et cette réserve, toute regrettable soit-elle à faire, ne saurait être négligée ici, par quelqu'un qui admire profondément Golberg, et lui doit beaucoup dans une certaine méthode de penser à fond des sujets, – mais, l'écriture de Mecislas Golberg manque de style. Les choses magnifiques et originales de son esprit, il les coulait dans une forme où le ton apostolique exprimait par trop uniformément, et souvent, ce tour prosélytique, et d'enseignement, qu'il avait dans ses manières ; avec juste raison d'ailleurs, puisqu'il se savait et était un maître ; mais cela a par trop constamment enveloppé ses écrits. S'il eût vécu, sa forme se fût peut-être dégagée de cet expédient, comme sa pensée de ses détritus; et je crois qu'il n'eut pas tardé d'assouplir et d'appliquer ses périodes, plus particulièrement et plus justement, sur les caractères propres de ses vagues spirituelles épurées. Son écriture est trop impersonnelle, quelconque, avec une prétention sans arrêt à la maîtrise. La succession des propositions est monotone ; elles ne montent pas à la surface de ses idées ; elles sont placées les unes après les autres, dans le tour prophétique, comme des haricots ajoutés, un à un, dans un sac.
Ses lignes, si soutenues en matière spirituelle, manquent de souffle. Comment ne pas remarquer, en lisant ses courtes propositions haletantes, que son corps, tandis qu'il les écrivait, mourait lentement ainsi : étouffé.
Pourquoi faut-il que, sur la sombre route que son corps dut suivre, dans une faillite perpétuelle, son moyen d'expression ait trouvé le commandement d'un mouvement saccadé et poussif...
Ce souffle en détresse, qui rend pathétiques, peut-être, les pages imprégnées de douleur et de sourde colère, coupe les ailes à l'ensemble de ses travaux, en sorte qu'il reste nettement en deçà de ses plus gracieux nuages spirituels.
Son malheur physique fut si extraordinaire que son style, en s'ajustant, comme chez tout écrivain original, sur sa composition physiologique personnelle, dut plier sa propre vie ardente à une respiration insuffisante, à laquelle la nôtre ne s'applique pas longtemps sans gêne. Tel est peut-être le mécanisme physique qui déclenche mon aversion. Quand il se désigna dans cette grave et sensible formule : Disgrâce couronnée d'épines, Golberg dessina parfaitement toute l'amertume de son destin.
J'ai dit tout à l'heure que son écriture n'est pas arrivée à épouser sa pensée dont j'exprimais la séduction intellectuelle ; ne serait-ce pas, cet avis, tromperie non déjouée de ma sensibilité bénévole ; redouterais-je pas plutôt que ce mariage n'eût été au contraire trop étroit ?...
Golberg a un besoin immense de communier et de dominer par séduction. Il ne se garde pas là-dessus. Il pose tacitement que le lecteur est son disciple et lui parle comme tel, dans la posture d'un protecteur et d'un éclaireur. Mais alors, pourquoi cette quête que l'on sent partout, ce côté lamentable dont on voudrait, hélas, ne pas découvrir les origines dans le sentiment qu'il a de l'injustice de son sort, comparé à sa valeur indéniable ? »
[  ]
L'œuvre de Golberg est typique comme disproportion entre la qualité propre, réelle, latente, et l'insuffisance, la faiblesse et la monotonie de sa forme d'expression qui, pourtant, lorsqu'elle éclate sous une poussée irrésistible de son contenu, exprime avec force et justesse. Ici, comme toujours, l'œuvre est l'homme.
[  ]
Golberg n'est pas un très grand écrivain, faute de cohésion logique naturelle dans le cours des pensées et, par suite, faute de style ; son élément habituel est le sublime ; mais il y perd pied ; c'est un génie sans aplomb ; puis son esprit est encombré de scories ; mais c'est une intelligence et une sensibilité aux extrêmes limites humaines, nourries et fortifiées, dans leurs racines corporelles, d'un atroce et long tourment.
(André Rouveyre, « souvenirs de mon commerce dans la contagion de mecislas goldberg », in Mecislas Golberg, La morale des lignes)




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[maudit][pionnier]
[  ] et si, maintenant, on voulait chercher précisément la posthume influence de Golberg, on serait étonné de la forte impulsion qu'il donna, dont le ferment, détaillé et vulgarisé par des singes, ne fait à ceux-ci, pour le vulgaire, figure d'originaux, que par le soin qu'on a pris de maintenir l'œuvre du propulseur dans un silence assassin, [  ].
Tout plaisant que cela soit, il n'en est pas moins regrettable que le bâillon soit tenu si âprement sur la bouche de certains disparus, tandis que des lauriers insolents entourent, pour en étouffer le vide sonore, la tête de nos petits courtisans publics.
[  ]
D'autres y ont reçu des émulations diverses. Ainsi la plupart des théories qu'Apollinaire a répandues, et qui ont fait fortune, avec tant de bruit et d'excitations dévergondées, notamment sur les bases propres de l'expression dans la déformation, et la spiritualisation des lignes et des plans, sont dans Golberg. Il a fixé très nettement tout cela et le développait encore, autour de Matisse, lorsqu'il mourut. Apollinaire détourna cette source, pour un usage plus pétulant et quelque peu désordonné, dont j'ai, ailleurs, signalé la délicieuse ironie, la réussite mondaine, et l'heureuse cocasserie dans la vulgarisation foraine.
Mais Golberg a bien d'autres débiteurs.
Je ne crois pas me tromper à croire que tous ceux, droits, qui ont connu Golberg, soit dans sa personne, soit dans ses écrits, ont protesté souvent, dans leur pensée, contre le silence, l'ostracisme systématique, dont on l'a étouffé si sévèrement. Seul, que je sache, le sensible et hardi André Salmon l'a toujours exalté sans honte.
(André Rouveyre, « souvenirs de mon commerce dans la contagion de Mecislas Goldberg », in Mecislas Golberg, La morale des lignes)

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[pionnier][maudit][âge]
Et il [le Zibaldone] a été édité [  ] en 1900. Voilà. Donc 1832... 1900. C'est pas comme s'il s'était rien passé en littérature entre 1832 et 1900. [  ] C'est-à-dire que c'est un autre monde. On est passé tout à fait à autre chose.
Donc, en fait, c'est très étrange parce que, du coup, ce texte qui est devenu un texte majeur, au moment même où il aurait pu avoir sa plus forte... son pouvoir d'expression et son pouvoir d'influence le plus fort a littéralement disparu dans un trou noir de l'histoire, du temps, quoi, voilà, il a été escamoté, et puis il réapparaît à un moment où les problématiques, littéraires, politiques, etc., ont été complètement changées.
Donc, quand le texte arrive en 1900, c'est pas non plus comme si c'était un tremblement de terre, en dehors du milieu des italianisants. Donc quelques personnes vont commencer à s'intéresser à ça, mais ça va prendre du temps, parce que ça prend du temps de lire une chose pareil, de la faire rentrer... de comprendre son économnomie littéraire, philosophique... de comprendre aussi l'importance que ça a par rapport à Leopardi, qui lui-même est en train [  ] de gagner en stature, aussi...
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 6'30)

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[surdouage][confinement][âge][méta][otto karl][autophilosophe]
Animatrice – Après avoir passé des années enfermé dans la bibliothèque de son père, à lire, à traduire, à apprendre des langues... Enfin, c'est une espèce d'enfant qui nous paraît aujourd'hui complètement surdoué dans son rapport à la langue, à l'étude...
[  ]
– Oui, [  ] effectivement à 19 ans, il [Leopadi] avait la culture et le corps pratiquement d'un homme de 80 ans, quoi. [  ] Il est hyperérudit, hypermnésique, hyeprsensible... il est hyper-tout, en fait. Et d'ailleurs, son projet de départ, théorique, c'était une ultra philosophie, une sorte d'hyperphilosophie... Et c'est c'est devenu, enfin si je puis dire, l'hyperpoète italien. En plus. Enfin, ça, il a réussi ça. [  ]
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 14')

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[confinement][TP][otto][otteur][otto karl]
Et il [Leopardi] dit qu'il est enfermé dans sa "camera obscura" dans sa chambre obscure, sa chambre noire, et que tous les bruits du dehors lui arrive un peu dégradés, comme ça, par échos, par images, par traces... Voilà. Et que c'est déjà un peu du souvenir, quoi. Dans le présent, de la perception.
Moi, c'est le genre de trucs dont j'ai du mal à me remettre, parce que, après, c'est vrai que je travaille que sur des choses comme ça, pratiquement, depuis, en fait.
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 31'10)


#
... je l'ai traduit... pour pouvoir le lire.. avoir cet chose-là... maintenant c'est là... on en dispose...
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 34')
+
infra : B. Schefer : livre-objet


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(AF) [méta]!!
... système de renvois... renvoie à lui-même... combinaisons infinies...
... il en a tiré les 111 pensées...
... puis reconnaît, pris acte de l'autonomie.. de ce journal des pensées... miscellanées...
... dépendance... il dépend de cette forme...
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 38')

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[ARG][po/éthique][-',-][livre-objet]
C'est très très flaubertien, ça, je trouve. Et puis aussi par rapport à ça [ce livre, Zibaldone], que je considère vraiment comme un objet. D'ailleurs, c'est vraiment un objet... Comme Flaubert – je suis de plus en plus convaincu – a fait ses livres comme des objets. Ça, voilà, ça c'est ma grande obsession en ce moment, de me dire qu'il a fait des livres-objets, Flaubert, et pas vraiment des romans, en fait. Bref, peu importe. Euh... Voilà.
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 48'40)


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Le contenant fait le contenu.
Le contenant participe du contenu.
Contenant et contenu : contenuant.
Le contenant fait aussi le contenu.
Le contenu contient le contenant.
Le contenant est contenu.
Le contenant est contenu lui aussi.
Le contenant est contenu également.



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(AF)
[méta][otto][otto karl][formule]
... de faire sien le monde extérieur en l'assimilant... pour pouvoir le recracher sous forme de phrases...
(Bertrand Schefer, Zibaldone, G. Leopardi - Les podcasts de la librairie Ombres (04/02/2020), 48')


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[pour françois][zen]
Will du moulin, Robert Louis Stevenson
[  ]
Moins connu que L’Île au trésor ou Dr Jekyll, Will du moulin était pourtant considéré par Henry James comme le chef-d’œuvre de Stevenson. Cette parabole sur le renoncement au monde, par sa pureté et sa simplicité, atteint la perfection d’une histoire zen.
(https://www.editions-allia.com/fr/livre/195/will-du-moulin)
+
[pour twitter]
16 juin :
@ottokarlll
"considéré par Henry James comme le chef-d’œuvre de Stevenson, cette parabole sur le renoncement au monde, par sa pureté et sa simplicité, atteint la perfection d’une histoire zen." (éd. Allia) Et « l'amour est à réinventer, on le sait », et de cette façon ? Si seulement...




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[surdouage][autophilosophe][karl]
Il ne tarda pas à être classé parmi les singularités de la région. Il avait déjà quelque bizarrerie au premier abord, car il était toujours plein d’idées et ne cessait de révoquer en doute les banalités du sens commun ; [  ]
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)

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[roi][reine][féminisme][beauté]
[  ] et, de plus, il était renommé pour son bon caractère et sa clairvoyance, qualités si précieuses dans un ménage ; aussi le bruit courut bientôt, répandu par les mal intentionnés, que le pasteur et sa fille n’avaient pas choisi les yeux fermés leur habitation provisoire.
Will était bien le dernier au monde à se laisser marier par cajolerie ou par intimidation. Il suffisait de voir ses yeux, limpides et calmes comme l’eau des étangs, mais doués d’une sorte de clarté intérieure, pour comprendre tout de suite que cet homme savait ce qu’il voulait et qu’il s’y tiendrait immuablement. Marjory non plus n’avait pas l’air débile, avec son regard droit et assuré, et sa démarche placide et résolue. C’était un problème de savoir si, après tout, elle n’était pas l’égale de Will en fermeté, ou lequel des deux porterait les culottes dans leur ménage. Mais Marjory ne s’en était jamais préoccupée et elle accompagna son père avec l’indifférence et l’ingénuité les plus parfaites.
[  ]
elle s’accommodait à son entourage avec la meilleure grâce du monde, et tout ce qu’elle disait paraissait à Will si joli et si plein d’à-propos, qu’il conçut une haute idée de ses perfections.
Il voyait son visage, lorsqu’elle l’inclinait un peu, se détacher sur le fond d’une sapinière en pente ; ses yeux brillaient paisiblement ; la lumière auréolait sa chevelure comme une écharpe ; un imperceptible sourire passait sur ses joues pâles, et Will ne pouvait se retenir de la contempler avec une gêne délicieuse. Elle avait l’air, même sans faire un mouvement, si accomplie par elle-même et si pleine de vitalité jusqu’au bout des ongles et aux franges de son vêtement, que le reste de la création en perdait tout attrait. Si Will détournait d’elle son regard pour le porter sur ce qui l’environnait, les arbres avaient l’air inertes et insensibles, les nuages pendaient mornement du ciel, et jusqu’aux cimes des montagnes lui étaient indifférentes. Le spectacle de la vallée entière ne pouvait soutenir la comparaison avec celui de cette unique jeune fille.
Will, en la compagnie de ses frères humains, demeurait toujours observateur ; mais sa faculté d’observation s’exerçait avec une acuité presque douloureuse lorsqu’il l’appliquait à Marjory. [  ] Il lui découvrit une âme d’un bel équilibre, sûre de soi, sans crainte, sans désir, drapée de sérénité. Impossible de dissocier ses pensées de son apparence extérieure. Le galbe de son poignet, le ton paisible de sa voix, l’éclat de ses yeux, les lignes de son corps, s’harmonisaient avec ses paroles graves et douces, comme les accords qui accompagnent et soutiennent la voix du chanteur. Son influence ne pouvait se raisonner ni se discuter, mais on l’éprouvait avec bonheur et gratitude. Will, devant elle, retrouvait quelque chose de son enfance, et la pensée de Marjory prit place dans son âme parmi celles de l’aurore, de l’eau courante, des premières violettes et des lilas.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02, 3')


#
[diét/étjhique][TP][-',-]
Will prit bientôt à ces repas un plaisir singulier.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02, 3'45)

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[karl][TP][goût][-',-]
Il prononça tout haut le nom de Marjory, dont les syllabes ravirent son oreille.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02, 9')

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[àmouréinventer]
[  ] il s’efforça de soutenir que là où il n’y a pas de différend, il n’y a nulle nécessité de séparation ; car le bonhomme aimait à la fois son confort et son hôte. [  ]
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)


#
[princesse][intelligence][féminisme][!°]
Il se tint tranquille et conclut qu’il y avait en cette jeune fille des choses dépassant sa compréhension, ce qui était tout à fait exact.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)



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[créage][TP][féminisme]
 [  ]  Née en France d'un père français et d'une mère franco-américaine, elle [Niki de Saint Phalle] passe son enfance aux Etats-Unis même si elle vient voir ses grands-parents en France. Une enfance marquée par le viol infligé par son père quand elle a onze ans.

Quand elle retourne en France avec son premier mari Harry Mathews au début des années 1950, elle est internée à Nice et, à l'hôpital, elle est prise d'une "pressante envie de peindre" selon ses propres mots. Elle se met à le faire de façon frénétique et s'aperçoit que cela soulage ses angoisses.

A partir de là, Niki de Saint Phalle ne va pas cesser de créer, déployant une force presque surhumaine, même quand elle sera malade des poumons ou prise de douleurs articulaires atroces et handicapantes.

Elle exorcise aussi ses démons avec ses fameux "tirs" sur des tableaux où des poches de peinture percées par les balles viennent colorer la surface de plâtre. Ces performances jouissives qui ont un succès phénoménal lui permettent de tirer sur son enfance, sur sa famille, sur les institutions, sur "tous les hommes".

D'ailleurs, elle dira : "J'ai eu la chance de rencontrer l'art parce que j'avais, sur un plan psychique, tout ce qu'il fallait pour devenir une terroriste."
[   ]
Le livre raconte la frénésie d'une artiste hyperactive qui court constamment d'une galerie à un musée, imaginant et réalisant des centaines d'œuvres à toute vitesse. Son catalogue général compte plus de 3500 créations, note Catherine Francblin, ce qui représente environ deux œuvres par semaine en moyenne sur l'ensemble de sa carrière. Une énergie comparable à celle d'un Matisse ou d'un Picasso, selon l'auteur.

Niki de Saint Phalle pense que l'art peut sauver le monde. Très tôt, elle a défendu les droits des Noirs aux Etats-Unis et un de ses derniers engagements sera celui contre le sida. L'artiste dit vouloir apporter de la joie et aime être en contact avec le public, préférant avoir une œuvre exposée dans une gare que dans un musée. [pop]
[  ]
(https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/niki-de-saint-phalle-une-biographie-pour-comprendre-l-oeuvre_3378073.html)


>
[pour les postiers]
[en réaction à  : Ina.fr - Niki de Saint Phalle - J'exprime exactement les problèmes de la femme aujourd'hui ]
[  ]
Une enfance marquée par le viol infligé par son père quand elle a onze ans.

Quand elle retourne en France avec son premier mari Harry Mathews au début des années 1950, elle est internée à Nice et, à l'hôpital, elle est prise d'une "pressante envie de peindre" selon ses propres mots. Elle se met à le faire de façon frénétique et s'aperçoit que cela soulage ses angoisses.

A partir de là, Niki de Saint Phalle ne va pas cesser de créer, déployant une force presque surhumaine, même quand elle sera malade des poumons ou prise de douleurs articulaires atroces et handicapantes.

Elle exorcise aussi ses démons avec ses fameux "tirs" sur des tableaux où des poches de peinture percées par les balles viennent colorer la surface de plâtre. Ces performances jouissives qui ont un succès phénoménal lui permettent de tirer sur son enfance, sur sa famille, sur les institutions, sur "tous les hommes".

D'ailleurs, elle dira : "J'ai eu la chance de rencontrer l'art parce que j'avais, sur un plan psychique, tout ce qu'il fallait pour devenir une terroriste."
[  ]
(https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/niki-de-saint-phalle-une-biographie-pour-comprendre-l-oeuvre_3378073.html)


#
[àmouréinventer]
Les pensées les plus enchanteresses se présentaient spontanément à son esprit. Il était si heureux qu’il n’en dormait plus, et si inquiet qu’il ne pouvait tenir en place lorsqu’il n’était pas avec elle. Et néanmoins on eût dit qu’il l’évitait, au lieu de la rechercher.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)

#
[PM][otteur]
À chaque fois que Marc va au supermarché en bas de son immeuble, il rentre contrarié parce qu'on veut lui vendre des produits étiquetés comme écologiques ou naturels. “À moi, madame, donnez-moi de l'artificiel, est-ce que par hasard vous me voyez habillé en paysan ? Vous n'avez pas encore entendu parler de ce qu'on appelle la synthèse ?”
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §40)

#
[méta][écologie][éco-logique]
— Vous aimez les fleurs ? demanda-t-il.
— Oui, je les aime beaucoup, répondit Marjory. Et vous ?
— Ma foi non, pas tellement. Ce n’est pas grand-chose, après tout. J’admets volontiers qu’on ait du goût pour elles, mais pas en les traitant comme vous faites ici.
— Qu’est-ce que je fais ? interrogea-t-elle en s’arrêtant et levant les yeux vers lui.
— Vous les cueillez. Elles sont beaucoup mieux à leur place, et y font plus bel effet, si vous voulez savoir.
— Je veux les avoir à moi, répliqua-t-elle, les emporter sur mon cœur et les garder dans ma chambre. Cela me tente, de les voir pousser. Elles semblent me dire : Allons, faites quelque chose de nous… Mais dès que je les ai cueillies et que je les tiens, le charme est rompu et je les regarde sans désir.
— Vous voulez les posséder, reprit Will, afin de n’y plus penser. C’est un peu comme de tuer la poule aux œufs d’or. C’est un peu comme ce que je voulais faire quand j’étais petit. Car j’aimais beaucoup à regarder la plaine, d’ici, et je souhaitais descendre jusqu’à son niveau, — où je ne l’aurais plus vue. N’était-ce pas bien raisonné ? Mon amie, si les gens y réfléchissaient, tous feraient comme moi ; et vous laisseriez les fleurs tranquilles, tout comme je reste dans la montagne.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)
+
//
infra : Heidi... je ne cueillerai plus jamais de fleurs...


#
[brut]
— On dirait que vous êtes trop fière pour dire ce que vous en pensez, reprit-il. Croyez-moi, c’est regrettable. S’expliquer franchement simplifie la vie. Un homme peut-il être plus loyal envers une femme que je ne l’ai été avec vous ? J’ai dit ma pensée, et vous laisse le choix.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)


#
[ascèse][autophilosophe]
Tout ce tracas et cette perplexité étaient si étrangers à son caractère et à la vie qu’il s’était délibérément choisie, qu’il commença de regretter la venue de Marjory. « Après tout, songeait-il, j’étais aussi heureux qu’on peut l’être. Je pouvais venir ici regarder mes poissons tout le long du jour si je le désirais ; j’étais aussi stable et satisfait que mon vieux moulin.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)

#
[âge][postsexuel][mort][dépression][noirage]
– Vous arrivez trop tard, disait-il. Je suis mort, à présent : j’ai fini de vivre. Il y a cinquante ans, vous m’auriez mis l’eau à la bouche ; mais aujourd’hui, vous ne me tentez même pas. Celui qui a vécu longtemps ne se soucie plus de vivre davantage. – Une autre fois : « Il n’y a, entre une longue vie et un bon dîner, qu’une différence : c’est que, dans le dîner, le dessert vient à la fin. » – Et encore : « Lorsque j’étais petit, cela m’intriguait beaucoup de savoir si c’était moi ou le monde qui était curieux et digne d’intérêt. Maintenant, je sais que c’est moi, et je m’en tiens là. »
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "la mort", #03)
+
infra : ghost dog [film]... : j'ai vu ce que j'avais besoin de voir...


#
[mort][âge][philosophie]
– Un temps vient pour tous les hommes, répondit le docteur, où le gouvernail échappe à leurs mains. Pour vous, grâce à votre prudence et à votre modération, il a mis longtemps à venir, et vous avez eu longtemps pour vous préparer à sa venue. Vous avez vu ce qu’il y avait à voir autour de votre moulin ; vous avez passé toute votre vie sur place, comme un lièvre au gîte ; mais à présent, c’est fini de tout cela ; et (ajouta le docteur en se redressant) il vous faut vous lever et me suivre.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "la mort", #03)


#<
[noirage]
Avoir le cerveau en face du trou.
N'avoir pas seulement les yeux mais le cerveau en face du trou.


#
[éco-logique]
J’ai dit qu’il avait le mal du pays ; mais cette image est insuffisante. Il était comme un être enfermé dans les limbes informes d’une existence larvaire, qui tend les bras avec amour vers la vie multicolore et multisonnante. C’était tout naturel qu’il fût malheureux au point d’aller conter sa peine aux poissons : eux étaient faits pour leur vie, ne désirant pas autre chose que des vers et de l’eau courante et un abri sous le surplomb de la berge. Mais son sort à lui était différent : plein de désirs et d’aspirations qui lui agaçaient les doigts, lui faisaient des yeux avides que tout le vaste monde avec ses innombrables aspects ne satisferait pas.
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 1 "La Plaine et les Étoiles", #01)
+
infra :
"C'est l'histoire de deux jeunes poissons qui nagent et croisent le chemin d'un poisson plus âgé qui leur fait signe de la tête et leur dit, "Salut, les garçons. L'eau est bonne ? Les deux jeunes poissons nagent encore un moment, puis l'un regarde l'autre et fait, "Tu sais ce que c'est, toi, l'eau ?"
(David Foster Wallace, C'est de l'eau : ...)



#<
[éco-logique]
Allia, maison d'édition à la politique éco-logique/écologique...


#<
Je préfère une poule aux yeux d'or qu'un poule/moule aux oeufs d'or.


#<
[rappel]?
Élu(ci)der.




#
[àmouréinventer]!

[  ]
— Il faudra vous marier, remarqua le pasteur, en remettant sa pipe à la bouche.
— Est-ce vraiment ce qu’il convient de faire, à votre avis ? demanda Will.
— C’est indispensable.
— Très bien, dit le soupirant.
Deux ou trois jours se passèrent en grande joie pour Will, bien qu’un observateur ne s’en fût guère douté.
[  ]
Un jour, comme il rentrait d’une longue promenade, Will trouva Marjory en train de cueillir des fleurs dans le jardin. Arrivé à sa hauteur, il ralentit le pas et continua de marcher à son côté.
— Vous aimez les fleurs ? demanda-t-il.
— Oui, je les aime beaucoup, répondit Marjory. Et vous ?
— Ma foi non, pas tellement. Ce n’est pas grand-chose, après tout. J’admets volontiers qu’on ait du goût pour elles, mais pas en les traitant comme vous faites ici.
— Qu’est-ce que je fais ? interrogea-t-elle en s’arrêtant et levant les yeux vers lui.
— Vous les cueillez. Elles sont beaucoup mieux à leur place, et y font plus bel effet, si vous voulez savoir.
— Je veux les avoir à moi, répliqua-t-elle, les emporter sur mon cœur et les garder dans ma chambre. Cela me tente, de les voir pousser. Elles semblent me dire : Allons, faites quelque chose de nous… Mais dès que je les ai cueillies et que je les tiens, le charme est rompu et je les regarde sans désir.
— Vous voulez les posséder, reprit Will, afin de n’y plus penser. C’est un peu comme de tuer la poule aux œufs d’or. C’est un peu comme ce que je voulais faire quand j’étais petit. Car j’aimais beaucoup à regarder la plaine, d’ici, et je souhaitais descendre jusqu’à son niveau, — où je ne l’aurais plus vue. N’était-ce pas bien raisonné ? Mon amie, si les gens y réfléchissaient, tous feraient comme moi ; et vous laisseriez les fleurs tranquilles, tout comme je reste dans la montagne.
Mais soudain il s’interrompit : « Seigneur ! » s’écria-t-il. Et comme elle lui demandait ce qu’il avait, il éluda la question et rentra chez lui portant sur son visage une expression presque amusée.
[  ]
En vérité, si j’étais un sot, ne serais-je pas en bonne voie ? » et il alla se coucher, ricanant tout bas : « Oui, si j’étais un sot ! »

Le lendemain matin, de très bonne heure, il la revit dans le jardin et s’en fut à sa rencontre.
— J’avais songé à me marier, commença-t-il à brûle-pourpoint ; mais, toute réflexion faite, j’ai conclu que ce n’était pas la peine.
Elle ne lui jeta qu’un bref regard ; mais son aspect de radieuse candeur eût, en l’occurrence, intimidé un ange, et elle abaissa aussitôt les yeux vers le sol sans rien dire. Il la vit frissonner.
— J’espère que cela ne vous déplaît pas, poursuivit-il, un peu troublé. Il ne faut pas. J’ai bien réfléchi et, sur mon âme, la chose est sans intérêt. Nous n’en serions pas du tout plus proches que nous ne sommes à cette heure, ni même, si j’y vois clair, aussi heureux.
— Inutile d’user de circonlocutions avec moi, dit-elle. Je me souviens fort bien que vous avez refusé de vous trop avancer ; et je vois à présent que vous vous trompiez et qu’en réalité vous ne vous êtes jamais soucié de moi ; je regrette seulement d’avoir été ainsi dupée.
— Je vous demande pardon, dit Will avec force, vous ne comprenez pas ce que je veux dire. Quant à savoir si je vous ai aimée ou non, je laisse la question à d’autres. Sauf en un point, mes sentiments n’ont pas changé ; et par ailleurs, vous pouvez vous vanter d’avoir modifié du tout au tout ma vie et ma personnalité. Je le dis littéralement. Je ne crois pas que ce soit la peine de nous marier. Je préférerais vous voir continuer à vivre avec votre père, de façon à ce que je puisse aller vous rendre visite une fois ou deux par semaine, comme on va à l’église, et entre temps nous serions très heureux l’un et l’autre. Telle est mon idée… D’ailleurs, je vous épouserai si vous y tenez.
— Savez-vous bien que vous m’outragez ? s’exclama-t-elle.
— Non pas, Marjory, non pas, si une conscience pure n’est pas un vain mot. Je vous offre de tout mon cœur une affection parfaite. Vous pouvez la prendre ou la laisser, quoique je soupçonne qu’il est au-delà de votre pouvoir ou du mien de changer ce qui existe et de me libérer l’esprit. Je vous épouserai, si vous voulez ; mais je le répète, ce n’est pas la peine, et il vaut mieux que nous restions bons amis. Bien que je sois un homme paisible, j’ai vu beaucoup de choses dans ma vie. Fiez-vous-en à moi et acceptez ce que je vous propose ; ou sinon, dites-le, et je vous épouse sur-le-champ.
Il y eut un silence prolongé, et Will, qui commençait à se sentir mal à l’aise, s’irrita en conséquence.
— On dirait que vous êtes trop fière pour dire ce que vous en pensez, reprit-il. Croyez-moi, c’est regrettable.
[  ]
À mesure que les jours s’écoulaient, il passait d’un extrême à l’autre : se félicitant de sa vigoureuse détermination, puis bafouant sa timorée et sotte prévoyance.
[  ]
Marjory eut l’air contente de le voir et lui tendit aussitôt la main sans affectation.
— J’ai réfléchi à ce mariage, commença-t-il.
— Moi aussi, répondit-elle. Et j’admire de plus en plus votre sagesse. Vous me comprenez mieux que je ne me comprends ; et me voilà tout à fait persuadée que les choses sont très bien comme elles sont.
— Toutefois… hasarda Will.
— Vous devez être fatigué, interrompit-elle. Prenez un siège et acceptez un verre de vin. L’après-midi est très chaud ; je tiens à ce que vous ne soyez pas mécontent de votre visite. Il vous faut venir souvent ; une fois par semaine, si cela vous arrange ; j’ai toujours grand plaisir à voir mes amis.
— Oh oh ! cela va bien, se dit Will à part. Je vois que j’avais raison, après tout.
Et il fit une très agréable visite, retourna chez lui en excellentes dispositions et ne se préoccupa plus de l’affaire.
Pendant près de trois ans, Will et Marjory demeurèrent sur ce pied, se voyant une ou deux fois la semaine sans qu’il y eût une parole d’amour prononcée ; et tout ce temps Will fut, je crois, aussi heureux que possible. Il restreignait un peu son plaisir de la voir ; et souvent il allait se promener jusqu’à mi-chemin de la cure et s’en retournait, comme pour se mettre en appétit. [  ]
Au bout des trois ans, Marjory lui joua le mauvais tour d’épouser, sans crier gare, quelqu’un d’autre. Will supporta le coup en brave, et remarqua simplement que, pour si peu « qu’il connût les femmes, il avait agi en toute prudence, de ne l’épouser point, trois ans plus tôt. Évidemment elle se connaissait fort peu elle-même et, en dépit d’apparences trompeuses, elle était aussi légère et volage que les autres. Il pouvait se vanter de l’avoir échappé belle, disait-il ; et il prit en conséquence une plus haute opinion de sa sagesse. Mais au fond du cœur il fut passablement contrit, se rongea de mélancolie durant un mois ou deux, et perdit de son embonpoint, ce qui étonna ses serviteurs.
Ce fut environ un an après ce mariage que Will fut réveillé au milieu de la nuit par un galop de cheval sur la route, que suivirent des coups précipités à la porte de l’auberge. Il ouvrit sa fenêtre et vit un garçon de ferme, monté et tenant un second cheval par la bride. Cet homme le pria de venir avec lui en toute hâte, car Marjory se mourait et désirait instamment le voir à son chevet. [  ]
(Robert Louis Stevenson, Will du moulin, chap. 2 "Marjory du presbytère", #02)
(https://fr.wikisource.org/wiki/Will_du_moulin/II)


#
[formule]
– J'ai d'ailleurs quelques-unes de ces petites formules publicitaires conçues par vous [Michèle Bernstein] et Debord. Par exemple : « Le soir, après 10h, si vous ne relisez pas Schopenhauer, vous êtes forcément à La Méthode, 2 rue Descartes », etc. Et il y en avait des quantités comme ça. C'est le côté très ludique en tout cas de... voilà...
Michèle Bernstein – On s'amusait beaucoup.
(Benoît Duteurtre, Étonnez-moi Benoît - 23/06/2018 - Avec Michèle Bernstein et Serge Korber... Retrouvailles au quartier latin !, 26')



#
(AF)
[brachy-logique][pour loïc]
Claude Cérat... chanson-flash...
(Étonnez-moi Benoît - 23/06/2018 - Avec Michèle Bernstein et Serge Korber... Retrouvailles au quartier latin !, 0'59'40)
+
François Corbier et ses chansons-flashes
+
 KlausBauerOne [compte youtube]
Claude Cérat Chansons Flashes Port du Salut 1962.
Très peu d'infos sur le Web : "Eric Serra né le 9 septembre 1959 à Saint-Mandé, près de Paris, de Claude Serra , son père, poète et chansonnier sous le nom de Claude Cérat, et de sa mère, décédée lorsqu'il a sept ans. Son père l'élève en lui enseignant, entre autres, la musique." "Eric Serra est le fils de Claude Serra, célèbre poète et chansonnier en France. Après le décès sa mère, son père l'élève seul et lui enseigne, entre autres, la musique.Pour ses onze ans, son père lui offre une guitare électrique."
(https://www.youtube.com/watch?v=3LVzrzUCsKM)
+
[pour twitter]
ottokarl @ottokarlll Merci à Michèle Bernstein – et, entre nous, pas que pour cette découverte... de Claude Cérat, donc, (apparemment père d'Éric Serra @RXRAofficial ) et (de) ses chansons flashes, ou... chansons tweets ? #chansonflash #chansontweet
+
//
Cioran : .. je ne garde que les conclusions...



#
[dépression][créage][physio-logique]
Elle [Édith Piaf] était sur scène quelqu'un de formidable, et en coulisse quelqu'un de totalement abattue. On la portait pour la mettre devant le micro, et lorsque le rideau baissait on venait la chercher, le machiniste la prenait dans ses bras et la ramenait dans sa loge. Mais, devant le micro, c'était une autre femme, c'était absolument magnifique, elle avait pas perdu sa voix, et c'était très émouvant !
(Serge Korber, Étonnez-moi Benoît - 23/06/2018 - Avec Michèle Bernstein et Serge Korber... Retrouvailles au quartier latin !, 1:04'45)
+
//
infra : Niki de Saint Phalle : (https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/niki-de-saint-phalle-une-biographie-pour-comprendre-l-oeuvre_3378073.html)


#
[TP][politique]
Benoît Duteurtre – Et, j'oserais dire, vous êtes restée peut-être plus proche de l'esprit très bohème qui était celui des Lettristes des années 50, plus que du côté plus politique qu'a pris ensuite le mouvement situationniste. J'ai l'impression.
Michèle Bernstein – C'est aux autres de juger. (Rires) Il y a des z'on-dit !
(Étonnez-moi Benoît - 23/06/2018 - Avec Michèle Bernstein et Serge Korber... Retrouvailles au quartier latin !, 1:10')


#<
Faire attention à la tension.
Porter attention à la tension.
Attention à la tension.



#<
Prénoms symétriques graphiquement :
OTTO
ANNA
...



#
[TP]["temps perdu"]
[  ]
Je suis revenue reprendre ma pose    (+pause)
À l'orée du bois du bon temps perdu
[  ]
(Francesca Solleville, La fille des bois [chanson])
(Étonnez-moi Benoît - 23/06/2018 - Avec Michèle Bernstein et Serge Korber... Retrouvailles au quartier latin !, 1:12')




#
[diét/éthique][nuit][pharmaco-logique]
...
Il est légitime de questionner les besoins de lumières artificielles maintenant qu'on a connaissance des besoins humains et non-humains d'obscurité. En fait, il faut rééquilibrer la balance. C'est-à-dire que [  ] pendant [  ] 100 ans et même plus, on a fabriqué l'éclairage artificiel de nos villes en ayant seulement connaissance des effets positifs. Parce qu'il y avait pas la connaissance scientifique, du point de vue biologie, écologie, santé. Maintenant qu'on a cette connaissance scientifique, du fait qu' on a besoin d'obscurité et que l'éclairage artificiel est aussi source de pollution, en fait, il faut rééquilibrer.
...
(Samuel Challéat - Sauver la nuit : comment l'obscurité disparaît, ce que sa disparition fait au vivant, et comment la reconquérir - Les podcasts de la librairie Ombres (04/03/2020), 9'30 + 11'30 + 20' + 23' + 25' + 27' + 32'20 !! + 1:09'30 + 1:11')


#
[postsexuel]
... insectes... lumière artificielle...
(Samuel Challéat - Sauver la nuit : comment l'obscurité disparaît, ce que sa disparition fait au vivant, et comment la reconquérir - Les podcasts de la librairie Ombres (04/03/2020), 22')

















2020 06 11




#<
[brachy-logique]
Commencez par la fin, pour finir.
Pour finir, commencez par la fin, pour commencer.
Pour finir, commencer par la fin, pour commencer.
Pour commencer, commencer par la fin, pour finir.


#<
Fasse que ça tombe pile.


#<
[mort]
La mort siège en nous.
Vie assiégée par la mort.
La vie est assiégée par la mort.

#<
La maladie met au pas.
La maladie met au pas. À charge.

#<
[formule]
À l'école on/une prof sanctionnait/me reprochait mes phrases nominales. En voilà - une affaire. En voici.
Au collège, une prof me reprochait mes phrases nominales. En voilà – une affaire. En voici.

#<
Pour seule compagne la campagne.
La campagne pour compagne, seul(e).
Pour compagne la campagne.

#<
Arriver en retard peut te sauver la vie. Charlie.  (cf. Meurisse sauvée car en retard à la réunion Charlie Hebdo)


#<
L'art nourrit et choie comme une nourrice.
L'art est nourricier et nourrice.
L'art est nourricier et nourrice.


#<
[multimédia][HN]
L'accès aux les multiples médias est démocratisé par le numérique qui les fond en un seul que j'appelle multimédia.
Le numérique facilite l'accès et l'emploi de multiple médias et au besoin l'unifie en un seul que je nomme multimédia, pour le dire d'un mot.
Le mot multimédia désigne la fusion en une seule pâtes des multiples médias dont  le numérique a facilité/démocratise l'accès et l'emploi.
J'appelle multimédia la fusion audiovisuelle des multiples médias que le numérique à rendu plus accessibles que jamais.
C'est la fusion, en une même pâte audiovisuelle, des multiples médias que le numérique a rendus... que j'appelle multimédia.
Le multimédia c'est la fusion numérique des multiples médias numériques en un seul, audiovisuel
... c'est la fusion en un seul des multipliés médias rendus... par le numérique.
Le numérique a facilité l'accès et l'usage de multiples médias jusqu'à les fondre en un seul, au besoin, (que j'appelle) ile multimédia, pour le dire d'un mot.
-
quand les multiples médias
se fondent en un seul
multimédia
-
par le numérique
les multiples médias
se fondent en un seul
multimédia
-
les multiples médias
numériques
se fondent en un seul
multimédia
-
numériques
les multiples médias
se fondent en un seul
multimédia
-
numériques
les multiples médias
fusionnent/s'unifient en un seul
multimédia
-
numériques
les multiples médias
se font (d') un seul
multimédia
-
numériques
les multiples médias
fusionnent en un seul
multimédia
-
numériques
les multiples médias
fusionnent en
multimédia
-
numériques
les multiples médias
s'entendent en un seul
multimédia
-
numériques
les multiples médias
se fondent en un seul
: multimédia
+
numériques
les multiples médias
s'unissent/ se contractent/se condensent en un seul
: multimédia
-
les multiples médias
numériques
fusionnent en un seul
multimédia
-
Numériques, les multiples médias se fondent en un seul : multimédia.
-
numériques
les multiples médias
se fondent en un seul
multimédia
(O/<.)





->
synonymes de fusionner : s'unir, faire fusion, se fondre, assembler, joindre, mêler, unifier, agréger, ameuter, apparier, associer, combiner, concentrer, fondre, marier, mélanger, rejoindre, souder, unir



#<
Relativiser, soi y compris/inclus.
Se relativiser relativise.

#<
Se ponctuer.
Respiration est ponctuation.

#<
Éviter de se crisper sur ce qui nous crispe.

#<
[formule]
Résumer chaque point d'un trait.
Résumer d'un trait chaque point.
Traiter chaque point d'un trait.
D'un trait faire le point.

#<
[formule][brachy-logique]
Une formule traite d'une traite.
Traiter d'une traite par un seul trait.


#<
[formule][brachy-logique]
Un trait plutôt qu'un traité.
Un trait à la place d'un traité.

#<
L'art enveloppe l'être.    (cf. lettre et enveloppe)


#<
[rappel]
Se reposer, comme une question. (O/<.)
Se reposer infatiguablement, comme une question.

#<
Au décalage horaire répond le calage solaire.
Décalage horaire, calage solaire.

#<
[âge]
L'adage n'en a pas.
L'adage n'a pas d'âge.

#<
Avant de rouler les mécaniques, ne pas oublier qu'on en est une.


#
[noirage][neutralisage]
La vie est une rébellion inutile de la matière contre les lois abstraites connues ou inconnues [  ]
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)


#
[noirage][mort]
La mort vaincra !
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)


#
[formule][brachy-logique]
On veut arracher tout ce qui peut s'exprimer plus simplement, autrement avec plus d'éclair et plus de silence. [  ]
On arrache les inutiles détails, on dégrade telle réalité encombrante, ou bien on met au premier plan une petite surface de rien et qui cependant est le raccourci linéaire de tout un monde de réalités : de la personnalité.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes)



#<
[brachy-logique][formule][neutralisage]
La lumière du jour est une synthèse.
La lumière du jour est une synthèse parfaite.


#
[postinterview]
Le principal avantage des livres, par rapport à la vie, c'est qu'on peut les retravailler, tandis que la vie est, hélas, toujours un premier jet.
(Matt Haig, rester en vie, #81, 1'45)


#
[pour twitter]
>
Il y a trop de choses et trop de détails par ce monde ! On accumulera pendant des siècles des documents sur un grain de sable, et ces documents au point de vue strict d'un “grain de sable” seront insuffisants. Mais que paraisse un esprit précis qui saurait de quelques faits tirer l'essence pour établir une idéité, une loi générale et ces documents sortent du fatras et le grain de sable vaudra “la montagne”.
(Mecislas Golberg, La morale des lignes, éd. Allia)

>
L'idéal de toutes les couleurs, leur synthèse, leur union est la lumière blanche dont le spectre est émouvant, mobile, plein de variétés, d'imprévu, de mystère. Ce rayon de soleil avant de pénétrer dans le prisme qui le décompose, est le symbole magnifique de la spiritualité, de la conception une, de la notion du moi absolu, du calme à force de tempêtes, de la paix par intensité même des chocs !
(Mecislas Golberg, La morale des lignes, éd. Allia)



#
[otto karl]
... flânage, cueillage, recyclage...
... ascèse, synthèse...

#
[-age]
Il cherche parmi ses dossiers –Section balayage... défrichage... pâturage... labourage... puériculture... "romage".
(Un bruit qui court [film], 8'  / Sans titre01 un bruit qui court [-age])

#
(V)[poste]
... il met une cassette dans l'autoradio...
(Die Hard [film], 7'40)

#
(V)[futur antérieur]
... grand écran tactile années 80... "joli jouet"...
(Die Hard [film], 9'20)


#
["karl"]
[  ] tâche de nous débarrasser de ça, Karl, va voir à l'étage de machines [  ]
(Die Hard [film], 31'30)
Il faut avertir Karl que son frère a été tué.
Karl Komm sofort.
Bruce Willis écrit le prénom "karl" sur son bras.
(Die Hard [film], 41'20)
Karl, la police ne devrait pas tarder à arriver. Karl !
(Die Hard [film], 49'20)
je me suis dis que vous et Karl vous sentiriez un peu seul...
(Die Hard [film], 59')
Karl... Cherche cet ordure...
(Die Hard [film], 1:27'55)
Karl...
(Die Hard [film], 1:36'35)
+
["otto"]
Hans – ... auto-matiquement...
(Die Hard [film], 1:41'45)
+
#
[TP]["temps perdu"]
Hans – Ça ne fait rien. [  ] D'ici-là, laissons ce minable perdre son temps.
(Die Hard [film], 1:02'45)

#
(V)[PMLOIKJU]
(Die Hard [film], 43'30)


#
(V)[poste]
en pleine soudure ou étincelles il jette un oeil sur deux moniteurs années 80
(Die Hard [film], 1:02')

#
(V)[poste]
il allume un mieux petit poste portatif qu'il dispose avant, par le poignée
(Die Hard [film], 1:05'15)


#
(V)[poste]
monietur à côté de 3 led/lumières rouge verte orange
(Die Hard [film], 1:39'05)


#
[TP][affinité][dépression]
– Comment tu te sens ?
– Pas aimé, et ça me désole, ça.
– Oh, arrête. Je t'aime. Et je suis pas le seul, ici. Et te laisse pas aller, cramponne-toi, mon vieux.
(Die Hard [film], 1:19')
+
– J'ai le moral à zéro maintenant.
– Bon, alors autant te casser le morceau : [  ].
(Die Hard [film], 1:41')
– Je commence à avoir un mauvais pressentiment, moi. Je veux que tu fasses quelque chose pour moi.
(Die Hard [film], 1:45'30)





#
(AF)
Par les temps qui courent - Meurisse
15'30
24'  31'+34'30  35'30 Bonnefoy 36'40 37'30 nature gagne (LT) + 48'15. 52' chanson finale et avant, fontaine

#
[simplexité]
C'est du travail ! C'est un travail très sérieux ! Et l'élégance du dessinateur, c'est de pas montrer tout ce labeur. C'est juste d'emporter le lecteur pour dire "allez, venez, on va bien se marrer" (rire)...
(Catherine Meurisse ; Par les temps qui courent -  04/05/2020 - Catherine Meurisse: "L'élégance du dessinateur est de ne pas montrer le labeur", 15'30)


#
[giono]
... lectures... qui teintent ses promenades dans manosque...
(Jean Giono (archive) ; Par les temps qui courent -  04/05/2020 - Catherine Meurisse: "L'élégance du dessinateur est de ne pas montrer le labeur", 19'30)

#
[TP][livre-objet]
... c'est un va-et-vient entre les souvenirs d'enfance et souvenirs de textes... et pourtant enfant je regardais plus les bouquins que je ne les lisais...
(Catherine Meurisse ; Par les temps qui courent -  04/05/2020 - Catherine Meurisse: "L'élégance du dessinateur est de ne pas montrer le labeur", 24')






2020 06 13

#<
Une fois fini, parfaire.
Fini, parfaire.
Fini ? Parfaire.
Fini : parfaire.


#<
le jour attend
le jour le jour
la nuit détend
(O/<.)
-
le jour attend
le jour, le jour...
la nuit détend
-
le jour attend
(le jour... le jour...)
la nuit détend
-
le jour attend
le jour... le jour...
la nuit détend





#<
La vie atteint
La mort éteint
-
le désir allume / l'air allume
La vie atteint
-
La vie atteint
La mort éteint
le savoir éclaire / l'oeuvre éclaire   (+ éclair)
-
L'oeuvre éclaire
la vie atteint
la mort éteint
-
la vie atteint
la mort éteint
l'oeuvre éclair(e)
-
la vie atteint
la mort éteint
l'oeuvre éclaire
-
la vie atteint
la mort éteint
l'oeuvre éclaire
à peine
-
la vie atteint
la mort éteint
l'oeuvre éclair(e)
(O/<.)



#<
la vie atteint
la mort éteint
l'Homme attend
-
la vie atteint
la mort éteint
on attend




#<
à plein ou à peine


#<
l'esprit prie
le coeur (él)lance
le corps flanche



#<
l'eau nous constitue
le soleil nous destitue
la terre nous porte / soutient
-
l'eau nous constitue
le soleil/l'espace/le ciel/l'univers nous destitue
la terre nous porte / soutient


#<
inspiration
expiration
en un souffle


#<
otto
formule
karl
hacker
-
karl
formule
otto
hacker
-
karl
formule
par otto
sa philosophie
hacker
-
karl
a à coeur
de se formuler
par otto
hacker
-
karl
a
otto
hacker
de se formuler
-
karl
a
otto
hacker
et à coeur
de se formuler
-
karl
a à coeur
de se formuler
par otto
hacker
-
otto
hacker
de me formuler
karl
-
otto
hacker
de nous formuler
karl
-
OTTO
hacker
de nous formuler
KARL
-
otto
hacker
de nous formuler
KARL




#<
otto
par
le
karl
-
otto
par
le
karl
par
le
autre


#<
le noeud
se dénoue
par le neutre
-
Le noeud se dénoue par le neutre.
-
le noeud troue le noeud    (+ le neutre ou le noeud)
-
Le nœud
se dénoue
par le neutre
autrement dit
le nœud troue
le nœud
-
le neutre
ou le noeud
le noeud
troue le noeud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
autrement dit, le nœud troue le nœud.
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
ou/où le nœud troue le nœud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
sinon le nœud troue le nœud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
: le nœud troue le nœud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
le nœud
troue
le nœud
-
le nœud
troue
le nœud
se dénoue
par le neutre
-
le nœud troue le nœud
se dénoue par le neutre
-
le nœud
troue le nœud
se dénoue
par le neutre
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
troue
le nœud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
troue
le nœud
-
le nœud
se dénoue
par le nœud
troue
le nœud
par le neutre
-
le nœud se dénoue (par le nœud, troue le nœud) par le neutre
le nœud se dénoue
par le nœud troue le nœud
par le neutre
-
quand
le nœud
troue
le nœud
se dénoue
par le neutre
-
le neutre
dénoue
le noeud
troue
le noeud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
le nœud
troue
le nœud
-
le nœud
se dénoue
par le neutre
le nœud troue le nœud
(O/<.)


#<
[simplexité]
le simple
ment
complexe
le simplexe
-
le simple ment, le complexe perd, le simplexe  (+ le simplement, perplexe, perle)
-
simple ment le complexe
-
le simple ment le complexe qui nous perd le simplexe
-
le simple ment le complexe qui nous perd le saint plexe : le simplexe
-
le simple ment
perd le complexe
qui nous perd
le simplexe
-
le simple ment le complexe qui nous perd le simplexe
-
le simple ment
le complexe perd
le simplexe
-
le simple ment le complexe qui (nous) perd le simplexe
-
le simple ment
le complexe qui nous perd
le simplexe
-
le simple ment le complexe
qui nous perd le simple
le simplexe
-
le simple ment le complexe
le complexe qui nous perd
qui nous perd le simple
le simplexe
-
le simple ment le complexe
le complexe qui nous perd
perd le simple
le simplexe
-
le simple ment
le complexe perd
le simplement complexe
le simplexe
-
le simple ment
le complexe perd
le simplexe
-
le simple ment le complexe perd/ le simplexe
le simple ment le complexe qui perd le simplexe
le simple ment le complexe perd/égare le simplexe
le simple ment le complexe perd le simplexe       (+ simplement + expert + perle)
-
le simple ment le complexe qui nous perd, lui, le simplexe
-
le simple ment le complexe qui nous perd
le simplexe
-
le simple ment
le complexe qui nous perd
le simplexe
-
le simple ment le complexe qui nous perd le simplexe




#<
le simple ment
ce que le complexe perd
du simplexe


#<
le fragment
formule

#<
le texte s'étale
...

#<
le texte décentre
la formule concentre
la pensée entre


#<
le sucré démange
la salé désechesse
l'eau désaltère





#<
Le blanc synthétise / unifie
Le noir déprend
La couleur déteint / tranche / démarque / détache
-
la couleur détache
le blanc unifie / synthétise
le noir déprend
-
la couleur détache
le noir déprend
le blanc comprend
-
la couleur détache
le blanc comprend
le noir déprend


#<
le blanc étreint
le noir ceint
la couleur déteint




#<
la musique adoucit
les moeurs endurcissent
seulement c'était vrai
(O/<.)
-
la musique
adoucit les moeurs
endurcissent seulement
c'était vrai
-
la musique adoucit
les moeurs endurcissent
seulement c'était vrai/juste/ainsi




#<
Attendre tend
...


#<
Manger démange
Digérer gère
-
Quand manger démange, digérer gère.
-
Manger démange
Digérer gère
-
Aux aboies boire, démangé manger, digérer gère.
-
Digérer gère ce qu'il nous a démangé de manger et de boire aux aboies.
-
Digérer gère ce qu'on a été aux aboies de boire et démangé de manger.
-
digérer gère
ce qu'on fut  (+ ce confus  + fût)
aux aboies
de boire
et démangé
de manger.
-
digérer gère
ce qu'on fut
démangé
de manger
et aux aboies
de boire
-
digérer gère ce qu'on fut
démangé de manger
aux aboies de boire
-
digérer gère
ce qu'on fut
démangé de manger
aux aboies de boire
-
digérer gère
ce qu'on fut
démangé de manger
aux aboies de boire
glouton d'engloutir
-
digérer essaie/s'efforce de gèrer   (/ s'applique/s'emploie à)
ce qu'on fut
démangé de manger
aux aboies de boire


#<
dormir repose
la question
de mourir
-
dormir repose
le problème
de la mort



#<
À trop sucrer
Bientôt les fraises


#<
Trop de gâteaux pour des cerises.


#<
Écrire s'écrie
Parler...
-
Écrire s'édite
Parler s'écrie
Se taire aterre/tue/médite
-
Écrire s'édite
Parler s'écrie   (// écrire s'édite par les écrits)
Penser médite
-
Penser médite
Dire s'écrie          (+ dire ses cris)
Écrire s'édite

#<
Le jour joue
La nuit nie/nuie
-
Le jour joue ce que la nuit nie.
-
Le jour joue
La nuit nie
Le ciel scie
-
Sous ce ciel-ci
Le jour joue
La nuit nie
-
Le ciel scie
Le jour joue
La nuit nie

#<
La folie a raison.
-
C'est la folie qui a raison.
-
C'est la folie qui a raison, mais c'est pas une raison.
-
La folie a raison mais c'est pas une raison.
-
La folie a raison sans en être une (pour autant).
-
C'est la folie qui a raison, mais sans en être une.
-
C'est la folie qui a raison, sans en être une.  (= une raison / une folie)
-
C'est la folie
qui a raison
sans en être une.
-
C'est la folie qui a raison
Mais c'est pas une raison
C'est une/de la folie.





#<
Vivre ennivre
Mourir désèche
-
Vivre ennivre
Vieillir assèche
Mourir désèche
-
Vivre ennivre
Vieillir désèche
Mourir assèche
-
Vivre ennivre
Vieillir assèche
Mourir tarie


#<
Sans la musique la vie serait une horreur.
Sans la musique la vie serait l'horreur qu'elle est.


#<
La musique fait danser
La danse s'amuser
-
Le chant fait musique
La musique fait danser
La danse s'amuser
-
Le chant enchante
La musique fait danser
La danse s'amuser
-
Le chant nous chante
La musique nous danse
La danse nous amuse
-
La musique fait danser
La danse s'amuser
S'amuser (nous) enchante



#
[pour philippe Fernandez]
Agustin Fernandez Mallo (Nocilla Experience), moins pour le fond que pour la forme, mais un peu quand même.
Moins passionnant pour le fond que par/pour la forme – et le nom.


#<
Errer (nous) aère


#<
Rendre sa simplicité à la complexité par la simplexité.
La simplexité, c'est rendre à la complexité sa simplicité d'apparence/effective/d'efficience.

#<
Faire s'en plus s'en faire.
-
Faire
Sans faire
Ne plus s'en faire.
-
faire
sans plus
sans faire
-
faire
sans plus
s'en faire



#<
Il se fait jour que la lumière artificielle nous nuie, aussi.

#<
Le jour ajoure
La nuit nuie
-
La nuit nuie à ce que le jour ajoure.


#
[dépression][noirage]
[  ] le fond de la vallée n'offre jamais la vue la plus dégagée.
(Matt Haig, Rester en vie)


#
[dépression][mort][suicide]
Quoi qu'il en soit, je n'avais aucun répit. Je voulais être mort. Non. Pas exactement. Je ne voulais pas être mort, je ne voulais simplement pas être vivant. La mort me terrifiait.
(Matt Haig, Rester en vie)
+
[rappel]
En réalité, ce n'était pas si facile. Le plus étrange avec la dépression, c'est que, bien que l'on ait davantage de pensées suicidaires, la peur de la mort reste la même. La seule différence, c'est que la douleur de vivre augmente considérablement. Ainsi, si vous apprenez que quelqu'un s'est suicidé, sachez que la mort n'était pas moins effrayante à ses yeux. Ce n'était pas un « choix » au sens moral. Se montrer moralisateur relève de l'incompréhension.
    Je suis resté là un moment. À rassembler le courage de mourir puis à rassembler le courage de vivre.
[  ]
Il existe peut-être un univers où j'ai franchi ce pas, mais ce n'est pas celui-ci.
    J'avais une mère, un père, une sœur une petite amie. Quatre personnes qui m'airnaient. À cet instant, je ne rêvais que d'une chose : n'avoir personne au monde. [  ] Ils ne savaient pas comment c'était dans ma tête. Peut-être que, s'ils entraient dans mes pensées pendant dix minutes, ils diraient : « Ah bon, d'accord. En fait, tu devrais sauter Il n'y a aucune raison que tu doives endurer une telle soulfrance. »
(Matt Haig, Rester en vie)


#
[dépression][physio-logique]
La dépression n'a pas toujours de cause évidente.
Elle peut affecter des gens [  ] qui semblent extérieurement n'avoir aucune raison d'être malheureux.
Elle est mystérieuse même pour ceux qui en souffrent.
(Matt Haig, Rester en vie)


#<
[rappel]
Se détacher de sa queue
Est signe de maturité
Pas seulement sur/pour le melon
Certains respiles en sont
capables
-
un fruit mûr
se détache de sa queue
comme le melon
même certains reptiles
le font


#
[dépression][suicide]
Je souffrais. Avant, j'allais bien, et soudain ce n'était plus le cas. Je me sentais mal. Donc j'étais malade. Peu importe que ce soit la faute de la science ou de la société. Je ne pouvais tout simplement pas me sentir ainsi une seconde de plus. Je devais mettre fin à mes jours.
(Matt Haig, Rester en vie)


#
[autophilosophe][diét/éthique]
Personnellement, je suis heureux de m'être essentiellement soigné sans l'aide des médicaments, et j'ai l'impression que devoir subir la douleur sans aucun « anesthésiant » m'a permis de la connaître parfaitement et de m'ouvrir aux subtiles variations positives et négatives de mon esprit.
[  ]
Mais, sans rien prendre, je me suis mis à l'écoute de moi-même. Cela m'a permis de savoir exactement ce qui me faisait me sentir mieux (l'exercice, le soleil, dormir, les conversations intenses, etc.), et c'est cette attention, dont je sais par expérience personnelle et par d'autres qu'elle peut disparaître avec les cachets, qui m'a aidé à me reconstruire de zéro. Si j'avais été engourdi ou si j'avais ressenti le détachement que peuvent provoquer les médicaments, cela aurait été plus diflicile.
Le professeur Jonathan Rottenberg, psychologue évolutif et auteur de The Depths, écrivait en 2014 des mots étrangement réconfortants :
Comment mieux contenir la dépression ? N'espérez aucun cachet miracle. [   ]  Au contraire, mieux vaut suivre l'économie de l'hhmeur là où elle nous mène, en étudiant les causes qui plongent tant d'entre nous dans des états d'humeur négative - en particulier des rythmes impliquant trop de travail et trop peu de sommeil. Nous devons mieux connaître nos humeurs, prendre conscience des outils qui interrompent les états d'humeur négatifs avant qu'ils ne se transforment en états plus prolongés et plus graves. Ces outils impliquent de changer notre manière de penser les événements qui nous entourent, nos relations et notre condition physique (à travers l'exercice, les médicaments ou le régime).
(Matt Haig, Rester en vie)



#
[psycho-logique][cosmo-logique][physio-logique][considération]
Il s'avère que non seulement nous sommes composés de l'univers, de l'« étoffe des étoiles », pour emprunter l'expression de Carl Sagan, mais que nous sommes aussi vastes et compliqués que lui. Les psychologues évolutionnistes pourraient bien avoir raison. Nous, les humains, avons peut-être évolué trop loin. Le prix à payer pour être la première espèce à avoir pleinement conscience du cosmos est peut-être la capacité d'éprouver tout un univers d'obscurité.
(Matt Haig, Rester en vie)


#<
[dépression]
Quand le corps décroche, on se raccroche à l'hypothèse d'une/de faire une dépression, mais...

#<
La dépression est une maladie qui sans dire son nom nous fait dire non.

#
[physio-logique][dépression][yoyo]
[  ] et j'ai remarqué que mon esprit changeait. Il y a eu une sorte de nuée, un changement de lumière psychologique.
J'alIais mieux. J'allais mieux. Mais il suffit d'un seul doute. Une goutte d'encre qui tombe dans un verre d'eau l'obscurcit complètement. Le moment où j'ai compris que je n'allais pas parfaitement bien, j'ai compris que j'étais encore très malade.
Les doutes sont comme les hirondelles. Ils se suivent et forment un essaim.
(Matt Haig, Rester en vie)

#
[dépression]
Je suis retourné à table et me suis rassis sans dire à personne comment je me sentais. Dire comment je me sentais me mènerait à éprouver davantage ce que je ressentais.
[  ]
De l'extérieur, au cours des mois suivants, les autres me verraient un peu plus lent que d'habitude, un peu plus léthargique, mais ce qui se passait dans mon esprit était impitoyablement et pesamment rapide.
(Matt Haig, Rester en vie)


#<
On se prend
à tort
pour ce qui nous
traverse
-
On se prend pour
à tort
ce qui nous
traverse
-
On se prend pour
à tort
ce qui nous traverse





#<
Rêver disperse
Rêver vapor...


#<
[pour philippe]
Pour toi, Philippe (Fernandez)
Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas
Moins pour le fond que pour la forme mais moins seulement.
Moi seulement – car je peux me tromper.

#<
D'un jet
La formule comme un/fait/ESTgeste
Quand le texte gesticule
-
La formule est geste
Le texte/discours gesticule
La phrase articule
La formule souffle
-
La formule souffle
Les phrases articulent
L'une est geste
Les autres gesticulent
-
La formule souffle
Les phrases articulent
La formule est geste
Les phrases gesticulent
-
la formule souffle
les phrases articulent
(si) l'une est geste, les autres gesticulent.
-
la formule souffle
les phrases articulent
l'une est geste, les autres gesticulent.




#<
L'espace nous disperse   (cf. cendres...)
-
L'espace nous concentre
Puis nous disperse


#<
Le sentiment nous grossit/exagère
Le temps nous affine
L'espace nous ponctue
-
Le sentiment nous grossit
Le temps nous affine
L'espace nous ponctue
-
L'être nous pond/fait
Le temps nous affine
L'espace nous ponctue
-
La conscience nous gonfle/étend
Le temps nous affine
L'espace nous ponctue
-
L'être nous étend
Le temps nous affine
L'espace nous ponctue
-
L'être nous étend
L'espace nous ponctue
Le temps nous affine
-
L'être nous pond
L'espace nous ponctue
La conscience nous étend
Le temps nous affine
-
Être
et conscient
nous étend
le temps nous affine
l'espace nous ponctue
-
la conscience nous étend
le temps nous affine
l'espace nous ponctue
-
la conscience nous grossit
le temps nous affine
l'espace nous ponctue





#<
L'émotion nous exagère.
L'émotion/Le sentiment nous exagère.


#<
La vache
Nous
Et meuh.
-
La vache
Nous et
Meuh

#<
Ce qui
m'émeut
Me
Meut.
-
Ce qui m'émeut me meut.
-
Ce qui m'émeut me... meut.
-
Ce qui m'émeut me... meut.
-
Ce qui m'émeut me meut. (La preuve.)


#<
Perdre le fil
Nous accable
-
Perdre le fil
En accable

#<
La nuque
Communique
À tout le reste/corps

#<
On rend flou. (+ renflouer)
-
Ce qui nous dépasse
nous rend flou   (+ renflouer)
-
Rends flou
Ce que tu veux rendre
-
Ce qui nous dépasse/déborde
nous rend flou
nous renfloue
-
Ce qui nous dépasse
nous rend flou
et parfois fou
-
Ce qui nous dépasse
nous rend flou
nous renfloue
fou
-
Ce qui nous dépasse
nous renfloue
nous rend flou
jusqu'à fou
-
Ce qui nous dépasse
nous renfloue
nous rend flou
parfois fou
-
Ce qui nous dépasse
nous renfloue
nous rend flou
parfois fou
-
Ce qui nous dépasse
nous renfloue
nous rend flou
pour ne pas dire fou
-
Ce qui nous dépasse
nous renfloue
nous rend flou
nous rend fou ?



#<
Le souffle
Nous inspire
Et nous expire
-
Le souffle
Nous inspire
Puis nous expire


#<
Le tercet
sait
taire
-
Le tercet
sait/c'est
taire
-
Le tercet
sait
taire (le).
-
Le tercet
sait
le taire.
-
tercet
sait
taire
-
le tercet
sait
taire



#<
Le trait/La ligne tranche
La courbe flanche/penche
Le point pointe
-
Le trait tranche
La courbe flanche
Le point pointe


#
(V)[HN]
les livres s'envolent autour de lui désoeuvré déprimé
(March comes in like a lion [film], S1E2, 22')


#
(V)
voiture stationne dans la pénombre feux clignotants
(March comes in like a lion [film], S1E3, 14' / Sans titre01 March comes... (V))


#
[détails][otteur]
"Chaque fin de disque vinyle, le sillon après la musique, a un son particulier. J’ai fait une liste des fins de vinyles que j’aime dans mes disques. Je compte en faire une compilation, peut-être un disque.”
 L’auteur de cette déclaration délicieusement incongrue, c’est Audrey Ginestet, la bassiste du groupe Aquaserge.
(Stéphane Deschamps - 12/06/14 - Les Inrocks - https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/aquaserge-a-lamitie/)
+
infra :
Claude Cérat chansons flashs... que les Coda...
+ Cioran


#
[brachy-logique][PM][pop]
Ce disque [À l'amitié] est l’oeuvre d’un groupe [Aquaserge] esthète et omniscient, qui embrasse et embrase une cinquantaine d’années de musique pop en général, toutes étiquettes confondues, pour n’en garder que le meilleur, la part des anges sexués, le mystère volatil entre la chair et l’esprit.
Dans ce disque, on entend l’héritage de la scène prog-folk de Canterbury, celui du post-rock de Chicago (et de l’Art Ensemble de la même ville), mais aussi les loopings de cuivres d’Eric Dolphy, la sensualité tantrique du Gainsbourg des années 70, l’hypnose martiale du krautrock allemand, le noise-rock américain voire japonais, les BO de films érotiques de science-fiction, la chanson française qui roulait les “r” en noir et blanc… Mais dans A l’amitié, tout cela n’est pas bien rangé, voire très dérangé, et parfois dangereux.
(Stéphane Deschamps - 12/06/14 - Les Inrocks - https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/aquaserge-a-lamitie/)


#
[maudit]
Julien Gasc, le chanteur du groupe [  ] a sorti à l’automne dernier son premier album solo (mais pas complètement, des membres d’Aquaserge jouent dessus) sur le label toulousain 2000 Records. Il s’appelle Cerf, biche et faon, passant du coq à l’âne entre chien et loup, comme une version lo-fi et punk d’Aquaserge. Et il est tout aussi estourbissant que A l’amitié.
Une collection de chansons comme des classiques en cachette, qui passeront l’épreuve du temps plutôt qu’à la radio, et c’est très bien comme ça.
(Stéphane Deschamps - 12/06/14 - Les Inrocks - https://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/aquaserge-a-lamitie/)














2020 06 14


#<
La nuit fait le lit du jour, et le jour de la nuit.
-
le sommeil
fait le lit
de la veille
et la veille
du sommeil


#
[formule][âge][no effort]
Parfois, ce que vous cherchiez à formuler ou à comprendre depuis des mois ou des années se présente en face de vous, bien transparent, bien à plat, ça s'enlève, ça se conçoit, ça roule.
(Philippe Sollers, Studio, p.86)

#
Je ressusciterai à chaque occasion la sauvagerie de ma sensation d'enfance, cette verticale, là, tout de suite [  ].
(Philippe Sollers, Studio, p.90)

#
[défausophie][autophilosophe]
« Qu'ils tombent chacun dans son filet, pendant que moi, je passe. »
(Philippe Sollers, Studio, p.90)

#
[prrogramme][noirage][philosophie][défausophie]
Vite, refermons la question, nous avons les réponses.
(Philippe Sollers, Studio, p.98)


#
[intelligence]
Bah, vous savez que pour les psychanalystes, il n' y a pas de normal, il y a du singulier.
(Julia Kristeva ; C Politique, avec Julia Kristeva  présenté par Karim Rissouli, France 5, 19 avril 2020, 10'30)


#
[HN]
– Généralement quand même les auteurs sont des lecteurs. [  ] Quels sont les auteurs qui vont ont guidée ?
Simon Johannin – En fait, Pour Nino [de la nuit], nous, on a fait un livre qui est volontairement et involontairement, je pense, s'est un peu détaché de la littérature et va plus chercher ses sources dans le cinéma et dans les choses qui nous ont impressionnés tous les deux en tout cas qu'on a partagées. [  ] C'est vrai qu'avec Capucine, on s'est plutôt replongés plutôt dans des films... Parce qu'on voulait faire une écriture très visuelle, très accessible...
– Alors lesquels, par exemple ? Harmony Korine, non ?
Simon – Harmony Korine, ¿"Gredhgar akki", Terrence Malick, Gaspar Noé, Larry Clark...
Capucine – Oui, David Lynch (Sailor et Lulla)...
– Larry Clark ?
Capucine – Oui, Lary Clark... Enfin, tout ce qu'on aiamait quand on était ados, qiand on avait à peu près l'âge des personnages, quoi.
– Oui. Mais néanmoins vous avez choisi les mots, quand même.
Simon – Ça coûte moins cher ! À faire.
Capucine – Ouais, en fait, la luttératire, ça s'est fait par hasard... [  ] Moi je lis très très peu. J'ai lu beaucoup quand j'étais très jeune, mais là, je lis quansiment jamais, moi, j'adoree surtout la BD, les romans graphiques, tout ça...
– Ça reste de le lecture !
– Ça reste de la lecture... [  ]
(Capucine et Simon Johannin ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 18')
+
Capucine – Et puis L'Été des charognes [le premier roman de Simon], beaucoup de nos amis qui lisent jamais l'ont pas fini parce que même s'il est court et qu'ils aiment beaucoup Simon, c'est trop littéraire pour eux, et du coup, celui-là, on a essayé aussi de faire un livre pour les gens qui lisent pas, en fait.
(Capucine et Simon Johannin ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 25')
+
... qu'est-ce que impliquait... que tout le monde puisse lire te comprendre... qu'est-ce que vous vouliez explure
... vocabulaire simple... quand les gens crient on met des majuscules...
... le plus compliqué c'ets pour les gros bosseurs de la littérature... comme chez Allia... niveau de la ponctuation...
(Capucine et Simon Johannin ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 31'10)
+
# [HN]
– Vos références
Capucine – Bah, ce qui nous a influencé pour Nino, c'est vraiment ce qu'on aimait quand on était ados, Larry Clark, Harmony Korine, Gus Van Sant...
Sinon – Moi je suis un grand lecteur de Jean Genet, cette écriture de la marge qui cherche à mettre en beauté des choses qui sont ou qui étaient considérées comme étant absolument innomables...
– Une collaboration
Capucine – On avait envie de collaborer avec d'autres artistes pour la sortie de Nino [  ]
Simon – [  ] L'idée, c'est aussi un petit peu d'innover sur les moyens de communications autour de la littérature...
(Entrée libre - 20/02/2019 - Nouvelle tête Simon et Capucine Johannin)
+
#
Capucine – Parce que dans L'Été des charognes, il y a pas vraiment d'histoire, l'écrire, pour moi, est magnifique, mais [  ] il y a pas de fil conducteur, et il y a des gens qui s'en fichent aujourd'hui des belles phrases. Sinon, les poètes, ce seraient des rocks stars. Et du coup, moi je m'occupent vraiment de la construction de l'histoire, je m'occupe de la construction des personnages, d'apporter... ouais, c'est vrai que le discours social il est devenu aussi important et c'estmoi qui ai apporté ça. Donc moi je m'occupe vraiment de cette partie-là, et Simon, lui, il a les beaux mots. Et on voit que ça touche pas les mêmes personnes ! [  ] Doc 'est un livre qui peut plaire à plein de gens [  ].
(Capucine et Simon Johannin ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 34'30)

+
[HN][pop][PM]
– Quand Capucine et Johannin disaient "on veut être lu par tous, donc on a plus des références dans le cinéma, tout ça", vous, [  ] dans ce texte sur l'usine, vous convoqué des auteurs latins, ou Dumas, ou Aragon... Là, il y a une volonté affichée, claire, de remettre aussi la littérature même au coeur du texte [  ]. Là, vous ne vous êtes pas dit "c'est éliste", [c'est] ce qu'on entend aujourd'hui, dès qu'on parle un peu de littérature, "c'est élitiste".
– Ah bah non, parce que moi, que ce soit la littérature ou les chansons... j'ai toujours cru à l'éternelle vertu des chansons populaires, qui m'ont aidé à tenir à l'usine comme les grandes textes, comme des grandes chansons pas populaires du tout, c'est moi ma façon de tenir ! C'est consubstantiel à ma vie et ma personne !
(Joseph Ponthus ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 54'45)
+
#
[lecture][diét/éthique][PM][pop][HN]
[  ] à la littérature qui m'a aidé à supporter cette épreuve, pour être au plus juste [  ].
(Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 10'45)
+
Il faut aller puiser au plus loin de ses ressources pour pouvoir continuer à tenir. [  ] Et on se raccroche... enfin, moi je me suis raccroché à tout ce qui pouvait me faire tenir. C'est-à-dire les miens, évidemment, mes proches, [  ], les grands auteurs qui sont pour moi des compagnons de vie et qui sont pas morts du tout. Que ce soit auteurs de texte ou de chansons ou de quoi que ce soit.
(Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 21')
+
Dans sa dernière interview, publiée par l'édition mexicaine du magazine Playboy, Roberto Bolaño dit se considérer comme Latino-Américain et ajoute : « Mon seul pays, ce sont mes deux enfants et, peut-être, en second lieu, des moments, des rues, des visages ou des livres que je porte en moi. »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Roberto_Bola%C3%B1o)



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[suicide]
Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans.
(Capucine et Simon Johannin, Nino dans la nuit ; cité dans Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 29')

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[formule]
À la ligne, de Jimi Lee :
Une simple ligne, une découpe, transforme les objets et leur donne toute leur sens. Une ligne vagabonde en découpe qui, page après page, forme, déforme ou transforme les objets en éléments de la vie de tous les jours. Une promenade graphique captivante.
(https://www.amazon.fr/gp/product/2354131925/ref=dbs_a_def_rwt_bibl_vppi_i0)

#<
laisser
le cercle
s' faire    (+ sphère)
-
laisser
le cercle
se faire
-
faire
le cercle
s' faire


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[méta[méthodo-logique][formule]
– Est-ce que le livre est venu comme ça, pour ne pas crever ?
– Oui, complètement. [   ] Et très vite la matière s'est accumulée et il a fallu écrire après chaque journée pour pas crever, pour pas devenir complètement cinglé.
(Joseph Ponthus ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 47')




#
[brachy-logique]
Pour vendre les steaks, il faut enlever tout le gras de la vache, il faut garder que le muscle. Et j'ai essayé d'écrire en gardant que le muscle. C'est-à-dire d'écrire sur l'os, vraiment de ratiboiser au maximum pour que ce soit le plus raide et le plus sec possible.
(Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 12')
+
#
[brachy-logique]
– C'est l'usine qui a donné... pas seulement le titre d'ailleurs « À la ligne », mais qui a donné le rythme, en fait, de ce texte ?
– Ouais. Complètement. [  ] Et c'est elle qui impose son rythme, qui impose les douleurs du corps, qui impose les douleurs mentales, et qui paradoxalement impose aussi la libération. Parce que si j'avais pas eu l'usine, jamais j'aurais écrit de cette manière-là, aussi dépouillée. Et je prenais une comparaison, avec mes collègues, que je trouve assez jolie, c'est que : le texte, le livre, c'est comme un morceau de viande, pour qu'il soit au plus parfait il faut enlever tous les bouts de gras, pour garder que le muscle. [  ] Et donc, à partir du moment où j'ai pris cette comparaison-là, les collègue m'ont dit « ah bah oui, on comprend ».
(Joseph Ponthus ; Le temps des écrivains - 13/07/2019 - Capucine et Simon Johannin et Joseph Ponthus : se libérer par le style, 53'15)
+
#
[formule]
[  ] les paroles prononcées par l'un des protagonistes produisent chez son interlocuteur un changement soudain et profond.
(Jean-François Billeter ; Consyl Media - Jean-François Billeter - Le dialogue thérapeutique, 10')
+
infra : (Lectures pour tous - 14/09/1960 - Michèle Bernstein - "Tous les chevaux du roi", 3'50)



#
[brachy-logique][neutralisage]
Pierre Dumayet – Et au niveau du style de votre roman, est-ce que vous saviez ce qu'il fallait choisir ? Est-ce que vous saviez qu'il fallait écrire d'une certaine manière, brève, sèche ?
Michèle Bernstein – Eh bien, oui, on peut écrire d'une façon brève et sèche, c'est facile, c'est compréhensible.
– C'est comme ça qu'il faut écrire en ce moment, à votre avis ?
– Non, ce n'est pas forcé. On peut écrire comme ça, on peut écrire autrement.
– Mh. Mais enfin, il se trouve que vous avez écrit comme ça, hein ?
– Oui !
(Lectures pour tous - 14/09/1960 - Michèle Bernstein - "Tous les chevaux du roi", 3'50)


#
[àmouréinventer]!
– Est-ce qu'on ne peut pas aussi définir ce roman par la morale du couple qui en est le personnage principal ?
– Au sens courant du terme, ce serait plutôt des gens immoraux. Mais si on prend le mot "moral" à un sens plus détaché, comme la recherche d'une conduite, d'une certaine manière acceptable de vivre, alors ce sont des gens qui sont à la recherche d'une nouvelle morale, de nouveaux rapports humains.
– Peut-être maintenant serait-il temps tout de même de dire de quoi il s'agit.
Il y a 5 ou 6 personnes qui s'aiment toutes. Alors entre 5 ou 6 personnes qui s'aiment toutes il se passe des choses trop compliqués pour qu'on puisse les raconter ici.
– Oui. Mais enfin tout ce qui se passe est en rapport justement avec cette morale immorale, c'est ça ?
– Oui, au milieu de ces personnes, il y a un couple, c'est un garçon et une fille qui sont mariés, qui s'aiment, et qui s'aiment suffisamment pour se laisser libres et pour ne pas s'empêcher de vivre.
[  ]
– J'ai l'impression que seuls les personnages de romans [d'aujourd'hui] se comportent comme ça, non ?
– Je ne sais pas. Vraiment, je ne sais pas.
(Lectures pour tous - 14/09/1960 - Michèle Bernstein - "Tous les chevaux du roi", 5')


#
. Tous les chevaux du roi, Buchet-Chastel, Paris, 1960 (pastiche du style de Françoise Sagan), rééd. Allia, 2004 (ISBN 2-84485-166-5)
. La Nuit, Buchet-Chastel, Paris, 1961 (pastiche du style Nouveau roman), rééd. Allia, 2013 (ISBN 978-2-84485-660-9)
Ces deux romans racontent la même intrigue en deux styles différents, habilement maîtrisés.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Mich%C3%A8le_Bernstein)



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[aux postiers]
Otto Karl
11 juin, 19:46  (Et en parlant de femmes fortes et drôles...)
En cherchant à (re)voir à quoi ressemblait la Michèle Bernstein d'aujourd'hui de presque 90 ans, je tombe sur cette émission... la bande-son (les quartiers et les bistros) des lettristes-situationnistes ? Pour ceux que ça intéresserait... (Ne serait-ce que la photo de Michèle... Première femme de Debord, pour rappel au cas où. Et son esprit, toujours aussi alerte !)

Otto Karl
Et je revois ça, Michèle Bernstein, 60 ans plus tôt, donc, à la sortie de son premier roman, et toujours déjà ce charme... alerte, espiègle, mutin, hyper malin... (dans son sourire en particulier...) https://youtu.be/PlIc_1cjCdg

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[goût][beauté][affinité][karl][complice]
Judicaël :
Une bonne raison de devenir identitaire, Otto Karl, non ?
[Emilie-Jeanne ... ]
Otto Karl
Ouh là, non. Je vois, haha, et merci, mais... Oh, non. Et non de non. Haha. Ce qui me charme avant tout, c'est probablement la finesse et la lumière, oui, bien vu, mais hélas pas seulement du physique. Hélas... Pour elle, haha ! Comme pour moi, d'ailleurs. Oui : d'ailleurs.

Otto Karl
D'ailleurs, dans un de mes films fétiches qu'on ne présente plus (si ?), j'ai redécouvert (grâce à la V.O. donc à la langue originale américaine non-genrée) cette réplique du personnage masculin vers elle, en passant :
[lost in translation : "I'm looking for, like, an accomplice".]



#
– C'est un roman, hein ? C'est pas un exercice de style ?
– C'est un roman !
– Moi j'ai plutôt l'impression que c'est un moyen que vous avez trouvé, excellent d'ailleurs, de montrer que vous aviez beaucoup de talent, je crois que c'est plutôt ça qu'un roman.
– Oh, merci.
(Lectures pour tous - 14/09/1960 - Michèle Bernstein - "Tous les chevaux du roi", 7'20)
+
infra : ... livre-objet




#
[intelligence][anthropo-logique][psycho-logique][TP]!!
Et tout dire, étant entendu qu'on ne dira jamais tout. D'abord, il y a des choses qu'on ne peut pas dire parce qu'on les ignore, tout simplement. Il y en a d'autres qu'on ne dira pas parce qu'on les a oubliées. Il y en a d'autres encore qu'on ne pourra pas décemment dire simplement parce que ça mettrait en cause de façon par trop désagréable ou peinible des tierces/tiers personnes, donc on n'est tout de même pas en droit de le faire. Et puis aussi parec que, idéalement, il faudrait tout dire, certes, mais tout dire, une vie n'y suffirait pas ! Même pour raconter une journée ! ...
(Michel Leiris ; Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 16'10)

#
[orthographe][noirage]
Grandeur, savoir, renommée,
Amitié, plaisir et bien,
Tout n’est que vent, que fumée :
Pour mieux dire, tout n’est rien.
(exergue/épigraphe in : Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)
+
L'épigraphe du Diapsalmaha de S. Kierkegaard est :
« Grandeur, savoir, renommée,
Amitié, plaisir, eh bien !
Tout n'est que vent et fumée,
Pour mieux dire, tout n'est rien. »
Elle n'est pas de lui : il a emprunté ces vers à Paul Pélisson. Faut-il en conclure que les poètes français - et au-delà tous les Français - ont une tendance très nette au nihilisme ?
(Jean-Jacques Fol, Les Pays nordiques aux XIXe et XXe siècles)
+
[pour twitter]
Tout n’est que vent, que fumée :
Pour mieux dire, tout n’est rien.
(Paul Pélisson, cité par Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)


#
[style][HN]
Il [Paul Pélisson] apparaît dans les romans de son amie intime Madeleine de Scudéry sous les traits de Herminius et d’Acante. Il était également lié au cousin de Madame de Sévigné, Bussy-Rabutin, qui a dit de lui qu’il était « encore plus honnête homme que bel esprit. » Voltaire l’a décrit comme un « poète médiocre, à la vérité, mais homme très savant et très éloquent. »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Pellisson)


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[âge][enfantillage]
Je parle surtout aux enfants ; d’eux, en effet, on peut du moins espérer qu’ils seront – un jour des êtres raisonnables ; mais ceux qui le sont devenus – ah ! grand Dieu !
(Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)

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[moyenhomme][philosavis][défausophie]
Les hommes sont vraiment absurdes. Ils n’usent jamais des libertés dont ils jouissent, mais ils réclament celles qu’ils n’ont pas ; ils ont la liberté de penser, ils demandent la liberté de parole.
(Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)


#
[postinterview]
Conseil éprouvé aux auteurs :
On couche négligemment sur le papier ses propres pensées, on les fait imprimer ; aux diverses corrections d’épreuves, on verra alors surgir quantité de bonnes idées. Prenez donc courage, vous qui n’avez pas encore eu la hardiesse de faire imprimer ; même les coquilles ne sont pas à dédaigner, et il est légitime qu’elles fassent de vous un homme d’esprit.
(Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)


#
[âge][!°]
La vieillesse réalise les rêves de la jeunesse. Témoin Swift : en sa jeunesse, il fit construire une maison de fous ; devenu vieux, il y entra.
(Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)

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[amphibo-logique][pharmaco-logique]
Et si tout était méprise dans le monde, si, en réalité, le rire était fait de larmes !
(Sören Kierkegaard, Diapsalmata, éd. Allia)



#
[pour vincent][maudit]
Il [Roberto Bolaño] continue d'écrire de la poésie et se met à la fiction au début de la quarantaine, se sentant responsable du futur bien-être matériel de sa famille, comme il le révèle au cours d'une interview, ses revenus de poète étant tout à fait insuffisants.
Jorge Herralde confirme que Bolaño « abandonne un mode de vie de beatnik parcimonieux » car la naissance de son fils en 1990 l'incite à assumer ses responsabilités et à croire qu'il lui sera plus facile de gagner sa vie en écrivant de la fiction. Malgré tout, il continue de se considérer avant tout comme un poète, et un recueil de poésie, dont l'élaboration s'étale sur vingt ans, est publié en 2000 sous le titre de Los perros románticos (les Chiens romantiques).
Roberto Bolaño meurt le 14 juillet 2003, d'une insuffisance hépatique. Six semaines avant sa mort, les romanciers latino-américains le saluent comme le plus important romancier de sa génération, lors d'une conférence internationale tenue à Séville. Parmi ses plus proches amis figurent les romanciers Rodrigo Fresán et Enrique Vila-Matas. [  ]  Selon Fresán, « il était tout à fait singulier, travaillait sans filet de sauvetage, se donnait à fond, sans se refréner, et ce faisant, il a créé une nouvelle manière d'être un grand écrivain latino-américain ». Larry Rohter du New York Times disait que Bolaño plaisantait à propos du mot « posthume », disant qu'il « lui rappelait celui d'un gladiateur romain, invaincu, et que ça l'aurait sans doute amusé de voir combien sa cote avait augmenté depuis sa mort ».
[  ]
Bien qu'il se soit toujours senti profondément poète, dans la ligne de Nicanor Parra, sa réputation s'est bâtie sur ses romans et ses nouvelles. Poète bohémien, enfant terrible de la littérature, Bolaño ne commence à écrire des œuvres de fiction qu'au cours des années 1990. Il devient immédiatement un des personnages clés de la littérature espagnole et latino-américaine.
  Ses œuvres sont successivement saluées par la critique, notamment les romans Los detectives salvajes (Les Détectives sauvages) et Nocturno de Chile (Nocturne du Chili), et le posthume 2666. Ses deux séries de nouvelles, Llamadas telefónicas (Appels téléphoniques) et Putas asesinas (Des putains meurtrières), sont récompensées par des prix littéraires. En 2009, plusieurs romans inédits sont découverts dans les archives de l'auteur.
  Il obtient le prix Herralde en 1998 et le prix Romulo-Gallegos en 1999.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Roberto_Bola%C3%B1o)


#
[bavardage][brachy-logique][aux postiers]
Otto Karl
Et en me renseignant sur un certain Roberto Bolaño, grand écrivain chilien con†emporain, je retombe sur le même... et l'autre, au choix... même si les bavards ultrapavés, fussent-ils dans la marre, c'est à ce jour pas ma came du tout, je vous l'indique au cas où, pour faire suite et nouveau pitch et alternative : https://www.vanityfair.fr/culture/voir-lire/story/livres-linfinie-comedie-et-2666-deux-excellents-compagnons-pour-le-confinement/11314




#
(AF)
[lecture][diét/éthique]
... littérature... parce que ça m'aide à vivre...
(... Todorov, à djal ; Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 35'30)
+
...
(Joseph Ponthus ; Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 39')



#
(AF)
[symplicité][apprentissage]
...
(Joseph Ponthus ; Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 40')


#
[noirage][hoptique][pharmaco-logique]
... sans l'usine j'aurais pas trouvé mon style... ni jamais pu écrire...
Ni Céline sans la guerre...
(Joseph Ponthus ; Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 54')



#
[otteur]
Bah, de toute façon, je crois que [  ] tous les écrivains ne répètent que ce qu'Homère racontait déjà il y a 2000 ans, quoi. Nous ne faisons que nous entregloser, disait Montaigne !
(Joseph Ponthus ; Par les temps qui courent - 15/02/2019 - Joseph Ponthus : "L'usine a enlevé tout le gras de mes textes", 38')

#
[réêl][ARG]
Le monde, comme le rêve, est, au sens le plus large, d’essence subjective.
[  ]
La vie n’est qu’un songe ! Rien ne me semble plus exact que cette célèbre formule ! L’étrange parenté, comme celle de deux pôles opposés, qui lie les sphères diurne et nocturne de la conscience se révèle, si on l’explore de façon continue, aussi surprenante que familière. Chacune de ces sphères est la pierre de touche de l’autre ! Que le “créateur” du rêve tout comme sa “créature”, la vision onirique, se trouvent en quelque sorte dans un rapport d’identité, ceci apparaît de façon particulière- ment nette dans le rêve. D’où proviendraient ces innombrables personnages, ces événe- ments imaginaires, ces vastes paysages si ce n’est de l’ “intérieur” de nous-mêmes, c’est-à- dire d’un être de ce monde qui – et c’est bien là le plus étrange – se reconnaît dans les pions qu’il déplace dans ses rêves. Depuis toujours, pénétrer tous mes sentiments et donc aussi les sensations particulières que j’éprouve en rêvant a été pour moi la plus grande des ten- tations ; c’est même devenu un besoin et depuis, je me consacre de plus en plus à ce lointain domaine. Beaucoup de mes dessins essayent de retenir des rêves. Au réveil il n’en reste souvent que des bribes dans ma mémoire. Ces débris, ces petits morceaux, sont alors mes seuls repères. Considérons le rêve comme une image. En tant qu’artiste, je voudrais dessiner consciemment de la même façon que le rêve lui-même compose et je n’ai trouvé de véritable satisfaction que lorsque je me suis décidé comme lui à assembler ces fragments qui n’apparaissent que timidement pour former une entité. Ces règles de compo- sition à peine définissables me sont alors devenues de plus en plus sensibles, elles sont devenues de plus en plus compréhensibles à ma sensibilité aiguisée par l’absence de lumière et ont fini par devenir mes propres moyens d’expression.
(Alfred Kubin, Le Travail du dessinateur, éd. Allia)


#
[TP][taisage][neutralisage]
La parole suprême rompt avec la parole, le tir suprême ne tire pas.
(Atsushi Nakajima, Histoire du poète qui fut changé en tigre, éd. Allia)


#
[noirage]
[  ] mais il me semble que si la littérature s'éloigne du mal, elle devient vite ennuyeuse. Cela peut étonner. Cependant, je crois qu'on doit apercevoir assez vite que la littérature doit mettre en cause l'angoisse, que l'angoisse est toujours fondée sur quelque chose qui va mal, sur  quelque chose qui tournera gravement mal, sans doute, et que c'est en mettant le lecteur [  ] devant la possibilité d'une histoire qui tournera mal pour ceux auxquels il s'intéresse, je prends pour simplifier la situation du roman... c'est en mettant le lecteurr devant cette perspective désagréable qui crée une tension, que la littérature évite d'ennuyer le lecteur.
(Georges Bataille, Lectures pour tous - 1958 - Georges Bataille, La littérature et le mal, 1')


#
[programme][postsexuel][défausophie][enfantillage]!
– Parce que ce n'est pas très sérieux. Enfin, c'est ça le sens des parents... [  ]
Georges Battaille – Si on veut, oui.
– Mais, cette culpabilité est ressentie par eux comme un enfantillage... enfin ils se sentent coupable d'enfantillage parce que... [  ] Enfin, pensez vous vraiment que [ils] se soient sentis coupables d'enfantillage [  ] ?
... mais si c'est un enfantillage... c'est puéril...
– ...je crois, oui...
[  ]
Mais il me semble qu'il est très important d'apercevoir le caractère enfantin de l'érotisme dans son ensemble. Est érotique quelqu'un qui se laisse fasciner, comme
un enfant, par un jeu, et par un jeu défendu.
...
– J'ai pu laisser et vous avez peut-être pu laisser entendre aussi que cte enfantillage ou cette puérilité vous les condamniez, en réalité je pense qu'il serait bon de revenir au titre... [  ]
– Il est certain que c'est une mise en garde... [  ]
le jeu et ce que le jeu entraîne d'horreur(s)...
(Georges Bataille, Lectures pour tous - 1958 - Georges Bataille, La littérature et le mal, 4')

>
– Parce que ce n'est pas très sérieux. Enfin, c'est ça le sens des parents... [  ]
– Si on veut, oui.
– Mais,.. enfin, pensez vous vraiment que [les parents] se sentent coupables d'enfantillage ?
...
















2020 06 15


#<
Chut au corps malade
et il rechute.
-
Chut au corps malade
et c'est la rechute.
-
Chut
au corps
malade
et c'est la rechute


#
[psycho-logique][ARG]
Les pensées qui vagabondent
Dans un demi-sommeil de réveil
[  ]
Comme lorsque l’on s’endort
Ne même pas chercher à savoir pourquoi ces gestes et ces pensées s’entremêlent
(Joseph Ponthus, À la ligne)



#
[-age]
Décorticage.
Pédalage.
Peaufinage
Polissage




#
[rappel]
> [amphibo-logique]
Nous [  ] adorons compartimenter les choses. [  ] Mais, en réalité, les choses sont floues.
(Matt Haig, Rester en vie)

Elle nous adressa un signe de la main, quelque chose comme bonjour ou au revoir, le geste pouvait être interprété des deux façons.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "la belle équipe")

Autres détails : à Zurich, hôtel Baur-au-lac, je trouvai dans le cabinet de toilette une brosse de chiendent à long manche, dont je me demandai s'il fallait m'en frotter le dos après le bain, ou simplement nettoyer la baignoire. Je l'employai successivement à l'un et à l'autre usage avec le même succès, de sorte que je demeurai dans mon embarras.
(Jean Paulhan, Guide d'un petit voyage en Suisse)

OU

à Zurich, hôtel Baur-au-lac, je trouvai dans le cabinet de toilette une brosse de chiendent à long manche, dont je me demandai s'il fallait m'en frotter le dos après le bain, ou simplement nettoyer la baignoire. Je l'employai successivement à l'un et à l'autre usage avec le même succès, de sorte que je demeurai dans mon embarras.
(Jean Paulhan, Guide d'un petit voyage en Suisse)

Elle nous adressa un signe de la main, quelque chose comme bonjour ou au revoir, le geste pouvait être interprété des deux façons.
(Erwan Desplanques, Une chance unique, "la belle équipe")

Nous [  ] adorons compartimenter les choses. [  ] Mais, en réalité, les choses sont floues.
(Matt Haig, Rester en vie)


#<
[rappel]
Le premier poisson qu'on verra carré il est pané.
Le premier poisson carré que tu verras il est pané.
Le premier poisson que tu verras carré il est pané.
Le premier poisson carré il est pané.
Le premier poisson né carré, il est pané.


#
[karl]
Que voulez-vous
J'ai un corps
Enseignant.
-
Que voulez-vous, j'ai un corps enseignant.



#
[TP][radiohead][musique][lecture]
Quelle est la chose la plus importante que tu aies faite avec ta musique ?
Le plus important, c'est ce que tu laisses aux gens. Les gens écrivent des lettres personnelles où ils expliquent leur relation à la musique ou aux chansons, des lettres où ils parlent d'une période de leur vie, de ce qu'ils faisaient, de ce qui leur arrivait ; et à ce moment-là est sorti un disque, et tout leur vécu et leurs souvenirs sont liés à ce disque, qui devient pour les gens comme une vidéo maison, quelque chose qu'ils écoutent et qu'ils emportent dans la tombe. C'est sans aucun doute le plus important, absolument, parce que c'est ce que moi aussi je retire de la musique. La première fois que tu écoutes un disque qui t'impressionne, c'est une sensation que tu gardes toute ta vie, c'est l'expérience la plus profonde que tu aies jamais faite.
THOM YORKE, LEADER ET CHANTEUR DE RADIOHEAD, ENTRETIEN AVEC PABLO GIL
(Agustin Fernandez Mallo - Dans les avions l'horizon n'existe pas, §78)


#
[multimédia][HN]
hommage à la culture chansons populaires (IAM, etc) ... ado aujourd'hui je lirais pas de livres, je regarderai des séries... mais il y a tout un travail à faire pour les jeunes lisent...
(Sans titre02 Rebecca Lighieri, dans ONPC du 13 juin 2020)
+
infra : Johannin... cinéma... et Ponthus... chansons... (note : face au même ono dit bio)
+
infra : benjamin, Sens Unique... publicité...


#
[otto karl][pop]
... double identité... pseudonyme.. mon double... plus pop...
(Sans titre01 Rebecca Lighieri, dans ONPC du 13 juin 2020 +
Sans titre01+ Rebecca Lighieri)


#<
La postlittérature multimédia n'est pas une trahison mais une transition du livre/de la littérature.


#<
La numérique n'entraîne pas seulement une migration de la littérature mais aussi une mutation.
La littérature sera multimédia ou ne sera presque plus.
L'avenir de littérature est multimédia.
-
« le Jazz a renversé la valse
l'impressionnisme a tué le "faux-jour" »
l'écran place la page
vous écrirez multimédia
« ou vous écrirez plus du tout ! »
(L.F. Céline & Otto Karl)
-
Le Jazz a renversé la valse
l'impressionnisme a tué le "faux-jour"
vous écrirez multimédia
ou vous écrirez plus du tout !
(L.F. Céline & Otto Karl)
-
l'écran place la page    (+ remplace)
l'avenir de la littérature
est multimédia
-
l'écran place la page
l'avenir littéraire    ( + est multimédia)
multimédia
-
l'écran place la page
l'avenir littér...
est multimédia
-
l'écran place la page
l'avenir littérai...
multimédia
(O/<.)
-
l'écran place la page
l'avenir littéraaai...
postlittéraire
multimédia
-
l'écran place la page
l'avenir littéraaai...
multimédia
-





#<
faire concis
Pour
qu'on danse
-
condense
pour
qu'on danse
autour
-
faire concis
pour
qu'on danse
aussi


+
#
[brachy-logique]
[  ] l'inscription de celle-ci [émotion/ expression spontanée] dans une forme rigoureuse, [  ] effet particulièrement libérateur. Après l'avoir écrit, j'avais l'impression d'avoir bouclé la boucle, de pouvoir malgré tout passer à autre chose.
(Pascale Senk, L'effet haïku, p.201)



#<
Faire
concis
retrouve


#<
concis
dense
qu'on s'y danse
-
faire
concis
dense
-
faire
bref
concis
dense
-
faire bref
concis dense
-




#<
Plutôt souffler qu'essoufler.
-
Au lieu d'essoufler
souffler
-
Au lieu ses sous
d'essoufler
souffler



#<
au polyamour
l'amour poli


#<
Un texte noie
la noix
perd
la perle
-
la prose
perd
la perle
-
la prose
noie
la poésie
noix
-
la prose
noie
perd
la poésie
noix


#<
la césure
démultiplie
les sens
-
la césure
souligne
démultiplie
le sens
-
l'à la ligne
souligne
démultiplie
le sens
-
la césure
souligne
le sens
multiple
entre les lignes
-
la césure
souligne
le sens
multiple
entre les lignes
-
la césure
souligne
et (dé)multiplie
les sens
entre les lignes
sauf ici
-


#
[dépression][hoptique]
Il n'est pas facile de savoir en quel point il faut creuser un trou pour provoquer un flux d'énergie et de lumière qui nous traverse. Il est encore plus difficile de vérifier, d'avoir l'intuition certaine de l'objet matériel ou de l'organisme sur lequel pratiquer ce trou qui accomplira le miracle d'apporter de l'air nouveau et, dans certains cas, de changer nos vies. Pour certains, cela consiste à allumer l'écran de l'ordinateur ou à faire un voyage imprévu ou, comme cet anachorète [...]
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §98)

#<
[enfantillage]

Faire des enfants
est un jeu d'enfants
un enfantillage
-
faire des enfants
est un jeu d'enfants
qui ont l'âge
de faire cette bêtise
cet enfantillage
-
faire des enfants
est un jeu d'enfants
qui en ont l'âge
enfantillage
-
faire des enfants
est un jeu d'enfants
qui en ont seulement l'âge
enfantillage
-
faire des enfants
est enfantillage
jeu d'enfants
qui en ont seulement l'âge
-
faire des enfants
n'est qu'enfantillage
jeu d'enfants
qui en ont l'âge
-
faire des enfants
n'est qu'enfantillage
jeu d'enfants
en âge
-
enfanter
n'est qu'enfantillage
jeu d'enfants
qui en ont âge
-
enfanter
n'est qu'enfantillage
jeu d'enfants
qui ont passé/acquis l'âge
-
faire des enfants
n'est qu'enfantillage
jeu d'enfants
qui ont passé l'âge




#<
[rappel][brachy-logique]
Mettre toujours tout un livre dans une page, toute une page dans une phrase et cette phrase dans un mot.
(Joseph Joubert)
Je préférerais que les essais tiennent en un article plutôt qu'en un livre.
(Édouard Levé, Autoportrait, p.27)


#<
À l'ébriété la sobriété
Sous l'ébriété...   (+ soûle  l'ébriété)


#<
la sobre brièveté
la sobre brièveté : sobrièveté ?


#
[simplexité][symplicité]
[   ] Il s'avéra ainsi que l'équipe de spécialistes qui effectua des recherches pendant 14 mois avait tout faux. Les historiens qui s'étaient fiés à leur intuition première avaient raison. Il y a dans chacun de nos cerveaux, aflirme Gladwell, un processus puissant qui agit en coulisses et dicte sa volonté inconsciemment. Grâce à lui, nous avons la capacité de trier des quantités énormes d'information, d'établir des liens entre des données, d'isoler des détails parlants et d'arriver à des conclusions étonnamment rapides, même dans les 2 premières secondes où nous voyons quelque chose.
David Brooks
(Agustin Fernandez Mallo, Dans les avions l'horizon n'existe pas, §105)


#<
Les livres imprimés n'ont plus l'exclusivité de la littérature. Et encore de l'avenir/de celle de demain.


#< [HN]
la littérature n'est plus
l'apanage des livres
mettez-vous à la page
-
la littérature n'est plus
l'apanage des livres/de l'impression
mettez-vous à la page
(pour en sortir)


#<
[HN][multimédia][neutralisage]
l'impression/l'imprimé n'a plus l'exclusivité de l'expression (littéraire)
l'expression littéraire n'a plus seulement lieu dans l'impression
l'expression littéraire n'a pas seulement lieu dans l'impression
-
l'impression n'a plus
l'exclusivité
de l'expression
littéraire
-
l'impression n'a plus l'exclusivité
de l'expression littéraire
-
l'impression
de l'expression littéraire
n'a plus son/l'exclusivité
-
l'impression n'a pas l'exclusivité de l'expression littéraire



#<
[pour vincent]
Un été, de Vincent Almendros, aurait pu s'intituler  "en bateau" ou "un été en bateau"... (ou "en bateau un été"...)


#
[à yolande]

Le 15 juin 2020 à 15:06, lll lkll lllll  a écrit :

Bonjour maman,
désolé de n'être pas très présent, très causant...
(J'ai donc pas réagi à certains de tes mails.)
Mais tu devines pourquoi... hélas...
Même s'il y a eu un mieux, en passant, mais c'est plus le cas...
Qu'y puis-je ?
Mais/mes bises...
K.

Le lundi 15 juin 2020 à 18:53:53 UTC+2, Yolande a écrit :


Bonjour Karl,
Merci pour ton mail !!! J'aurais préféré un autre mail plus gai , c'est comme tout en ce moment ... Pas drôle tout ça !!! Mais que faire Je ne sais pas ,  pour Toi ? C'est physique  C'est moral ? Ce sont les deux ?
Tu peux venir sur Dinard si ça peut te faire qq chose ?  te changer les idées déjà ... Maintenant ça va commencer à bouger un peu .... Ça sera un peu plus agréable qu'en plein hiver .... Il faut dire que pour l'heure ça n'est drôle pour personne ... Enfin Bref !!! Je suis complètement déboussolée ....  Il y a de quoi ....
Sur ce , Merci encore et meilleure santé à Toi !!! Et c'est quand tu veux à Dinard !!!
Bises À+ maman 🍀🐞🏖



#
[méta]
Dans ses Carnets, Albert Camus se confronte au monde autant qu’à lui-même. Curieux de tous et de tout, il raconte une anecdote, épingle une sensation, fixe pour y revenir idées et citations.
[  ]
Le deuxième volume des Carnets témoigne de ces créations en devenir, il accueille aussi les instants essentiels d’une vie et l’histoire en train de se faire [  ]. S’y révèlent une conscience en action, un homme dans toute sa fragilité, épris de beauté.
[  ]
(http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Carnets-I-II-III)


#<
s'effacer
puisqu'on finira
par l'être














2020 06 16



#<
Mettre au monde /donner la vie / enfanter
Est criminel


#<
vous écrirez
télé
graphique
ou vous écrirez plus du tout

(L.F. Céline)
-
vous écrirez télé
graphique
ou vous écrirez plus du tout

(L.F. Céline)
-
vous écrirez
télé
graphique
ou vous écrirez plus du tout
(L.F. Céline)
(O/<.)



#<
Faire court
Qu'on danse
Autour


#<
[à la ligne]
Édouard Levé, "Suicide", les tercets
Thomas Clerc, "Poeasy"
Gilbert Léautier, "Le repaire du dernier cévennol", etc.
Guillevic
...
(Joseph Ponthus, À la ligne)


#<
Amassez
Ramassez
Assez

#<
Ils écrivent / s'épanchent / s'étalent
Bavards
Sur papier
Buvard
(Nous saoule)
-
Eux bavards
Et/sur leur papier
Buvard
-
bavard
sur
buvard
-
encore un bavard
sur papier
buvard
-
ils écrivent
bavards
sur papier buvard
-
ils écrivent
bavards
sur papier
buvard
-
ils écrivent
en bavards
sur du papier
buvard
-
ils écrivent
bavards
sur buvards
-
ils écrivent
bavards
sur leurs buvards
-
ils écrivent
en bavards
sur des buvards
-
ils écrivent
bavards
sur des buvards
-
on écrit
bavard
sur des buvards
-
ils écrivent
bavards
sur leurs buvards
-
bavards
sur des buvards
-
ils écrivent
bavards
sur des buvards
qu'on publie
-
ils se répandent
bavards
sur des buvards
-
ils se répandent/s'épanchent
bavards
sur des buvards
-
ils écrivent
bavards
sur des buvards
qu'on répand
-
ils écrivent
bavards
sur des buvards
qui les répandent







#<
Ils voudraient  les ramener/remettre à la lecture
À la page
Quand c'est eux qui ne le sont pas
-
Ils voudraient  les ramener/remettre à la lecture
À la page
Quand c'est eux qui
Aux nouvelles
Ne le sont pas
-
Ramener à la page imprimée/au livre
Ceux qui/Alors qu'ils sont à la page
d'après ?
-
Rabattre sur/ramener à la/aux pages
Imprimées
Ceux qui sont à la page
D'après ?
-
rabattre/ramener à la page
imprimée
ceux qui sont à la page
d'après ?
-
rabattre
ramener à la page
imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre à la page imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
tenter de rabattre
à la page imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre
vers la page imprimée
ceux qui sont à la page
d'après ?
-
rabattre
vers l'imprimé
ceux qui sont à la page
d'après ?
-
rabattre vers l'imprimé
ceux qui sont à l'écran
c'est-à-dire à la page d'après ?
-
rêver/vouloir/chercher/s'obstiner à rabattre
vers la page imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rêver rabattre
vers les pages imprimées
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre
vers le livre imprimé
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre
vers le livre
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre
vers le livre imprimé
ceux qui sont à la page
d'après ?
-
rabattre
vers les pages imprimées
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
chercher à rabattre
vers les pages imprimées
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
pourquoi/à quoi bon rabattre
vers les pages imprimées
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
euh rabattre   (+ eux)
vers les pages imprimées
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre à la page imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
rabattre vers la page imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
-
pourquoi rabattre
vers la page imprimée
ceux qui sont à la page ?
d'après
(O/<.)





#<
L'écran est la page.
-
ce n'est plus la page
Mais l'écran
qui est à la page
-
l'écran est à la page
ce qu'il est à l'écran
-
l'écran est à la page
ce qu'elle au rouleau
-
l'écran est à la page
ce qu'elle est en retard
-
l'écran est à la page
ce qu'elle n'est plus
(O/<.)
-
l'écran est à la page
d'après
ce qu'elle n'est plus
-
l'écran est à la page
ce que la page
n'est plus
-




#<
d'après cette page
qui est à l'écran
c'est l'écran
qui est à la page
-
c'est plus la page
mais l'écran
qui est à la page
-
ce n'est plus la page
mais l'écran
qui est à la page
ce qu'elle n'est plus
-
l'écran est à la page
ce que le livre
n'est plus
-
l'écran est à la page
ce qu'elle n'est plus
(O/<.)
-
l'écran (multimédia) est à la page
ce qu'elle n'est plus





#<
l'écran est à la page
d'après
-
l'écran est
à la page
d'après



#<
à la page
l'écran


#<
être à la page
d'après


#<
la littérature
nous fait
rature et lit
-

littérature
nous fait
rature et lit
-
la littérature
nous fait
rature et lit

-
la littérature
nous fait
rature et lit

-
la littérature
nous fait
rature et lit



#<
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
de volonté / parfois d' / et d'appeler volonté
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et d'appeler volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et d'appeler parfois volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et même d'appeler volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et de l'appeler volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et de l'appeler volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et d'appeler encore volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et de l'appeler encore volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(volonté ?)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
-
on se prend
volontiers (et/voire de volonté)
pour ce qui nous prend
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et d'appeler parfois volonté)
-
on se prend
volontiers
pour ce qui nous prend
(et d'appeler volonté)
-
on se prend volontiers
pour ce qui nous prend
et de l'appeler volonté
(O/<.)
-
on se prend volontiers
pour ce qui nous prend
et d'appeler ça volonté    (+ sa volonté)




#<
Vivre inspire
Mourir expire
-
Vivre inspire
Mourir expire
Souffrir c'est le pire
-
Vivre inspire
Mourir expire
De l'un à l'autre c'est le pire
-
Vivre inspire
Mourir expire
Entre les deux c'est le pire
-
Vivre inspire
Mourir expire
Souffrir est le pire
-
Vivre inspire
Mourir expire
Entre les deux c'est le pire
-
la vie nous inspire
la mort nous expire
..
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'entre-deux c'est le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux c'est le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
de l'un à l'autre c'est le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'un dans l'autre c'est le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre deux c'est le pire
-
vivre inspire
mourir expire
entre les deux le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux souffrir
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux/souffrir reste le pire    (+ respire)
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'entre-deux nous reste pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
le reste est le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
le reste est pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'entre-deux reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
de l'un à l'autre reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'entre-deux (nous) reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'entre-deux reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux nous reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
l'entre-deux nous reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux nous      (+ entre les nous-deux)(+ nous respire, machinement)
reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux RESte le PIRE
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux nous
reste le pire
-
vivre nous inspire
mourir nous expire
entre les deux nous reste le pire
(O/<.)



#<
laisser une trace
en chemin
sans le prescrire


#<
bavard
car on en est à l'
âge
-
bavard
quand on en est à l'
âge                        (+ étalage)
-
bavard
tant qu'on en est à l'
âge
-
bavard
tant qu'on en
est à l'âge
-
on en est à l'âge
du bavardage



#<
existence en
conscience
n'est que ruine
et larmes
-
existence en conscience n'est que ruine et larmes


#
[rappel][pour twitter]
"Il n'y a rien de mieux pour vérifier la solidité d'une théorie que de l'aérer avant de la propager", pense-t-il. [ ] "[ ] un type étend des livres de mathématiques sur des cordes à linge pour qu'ils s'aèrent les idées."
(A. Fernandez Mallo, Dans les avions..., éd. Allia)


#
[  ] il [Wittgenstein] notera : « Là où le génie est mince, on voit le talent à travers » – et tient son journal avec le sentiment qu'il y va de sa vie même : [  ].
(Roland Jaccard, L'enquête de Wittgenstein, p39)


#
[noirage]
[  ] annihiler, c'est rendre la vie à sa logique.
(Roland Jaccard, L'enquête de Wittgenstein, p39)

#
[programme][enfantillage]
La Volonté [cf. Schopenhauer] a voulu, au sens plein du terme, le cosmos. Lassée de cet enfantillage, elle en voudra aussi l'extinction.
(Roland Jaccard, L'enquête de Wittgenstein, p39)

#
[à renée][de renée]
De : k.
Envoyé : mardi 2 juin 2020 00:20
À : renee teyssier
Objet : bon... !

Salut Renée, et bon anniversaire !!
Eh oui, un revenant te parle. Ou presque. Presque te parle, car je t'écris, et presque revenant, car je suis pas (encore) vraiment guéri, on peut le dire. D'où mon silence... depuis mon gouffre... (ah si tu savais...)
Mais toi, comment ça va ? J'ai souvent pensé à toi durant la menace du Covid (et qui menace encore), car emphysème, tout ça... mais bon, Bessèges tranquille de ce côté-là, non ? C'est pas comme ici en région parisienne ! et moi-même sujet à gros risque : déjà par mes poumons, chirurgicalement recollés il y a 20 ans, et puis dans mon état actuel... terrible.. perdu 20 kg, tenant à peine debout, etc., etc. Tu imagines ?
Mais toi, dis donc, comment ça va ? Dis-moi...
Ah, j'arrête pas de me projeter, de projeter un passage à Bessèges... à venir te saluer, rigoler un coup et boire un coup... (sans alcool, car depuis trois ans je peux plus... ça aggrave mon état... Enfin bref, je te passe les détails, mais toi dis-moi (vite) comment tu vas et comment ça se passe par là-bas... Ou vraiment je voudrais venir faire un tour, mais... Mais enfin, un léger mieux ces jours-ci me redonne quelque espoir d'y arriver un (beau !) jour...)
Et en attendant ou en tout cas, bon anniversaire à toi, Renée !

Ton voisin (de coeur ;) kARL

Le mardi 16 juin 2020 à 10:39:21 UTC+2, renee  a écrit :

Bonjour Karl,
Agréablement surprise de trouver ton message , un peu tardivement pour la raison que je ne suis pas souvent devant mon ordi maintenant.
Je pensais à toi moi aussi un peu troublée par ce silence.
Bien sur la menace avec ce covid19  nous a plongés dans une solitude accablante même par ici mais j'avais le petit extérieur pour ne pas me sentir enfermée complètement.
mes sorties c'était aller faire des courses . Carrefour avait stoppé le drive alors qu'il aurait dû au contraire l'accentuer. Moi avec l'oxygène je ne peux supporter les masques ça m'étouffe. j'allais à St Ambroix  à Inter marché . Il faut bien reconnaitre que nous étions privilégies par rapport aux citadins vivant le plus souvent dans de petits appartements mais nous avons quand même souffert.
Tu n'es pas encore sur pieds mais ça viendra il faut laisser le temps. tu as perdu trop de kg déjà que tu n'étais pas gros c'est évident que tu as du mal à te remettre mais si je fais un peu d'humour ne te fâche pas : revient vite par ici je te rendrai les 20 kg que tu m'as envoyés et que je porte difficilement!!!!!!  enfin tu n'es pas le seul responsable dame Cortisone t'a donné un coup de main!!!
tout comme le fait de grignoter toute la journée lorsqu'on s'ennuie. Bon j'arrête de te donner des astuces pour grossir (sauf cortisone) il faudra bien que tu viennes récupérer 10 kg je t'attends.....
3 grosses bises à toi cher Karl





#
[TP]
Vous connaissez la différence entre le passé et la mémoire, c'est la même qu'entre futur et avenir. [   ] Le futur est un contenant, l'avenir est un contenu, et c'est la même chose pour le passé...
(Yann Moix ; Catherine Meurisse - On n'est pas couché 18 juin 2016 #ONPC, 15'45)


#
[lecture]["temps perdu"][diét/éthique]
Yann Moix – Vous allez mieux ? [  ] Proust vous aide plus que n'importe quel pys ? Parce que j'ai lu que c'était votre viatique.
– C'est mon auxiliaire de vie, ouais.
– C'est votre "auxiliaire de vie", c'est très beau ça.
– Il m'a pas beaucoup aidé l'an dernier malheureusement, mais là... [  ] Je me retrouve à nouveau dans La recherche du temps perdu, et ça, c'est un bonheur... [  ]
(Catherine Meurisse - On n'est pas couché 18 juin 2016 #ONPC, 18'15)



#
[philosavis][défausophie][psycho-logique][anthropo-logique]
...ne plutôt pas changer d'avis, donc... biais de confirmation... et effet dunning-kruger... [psycho-logique]!... moins on a de compétence dans un domaine, moins on a conscience de l'étendue de notre ignorance...
Ce que je crois, en revanche, c'est que le débat [  ] se porterait un peu mieux s'il y avait un peu plus de personnes qui acceptaient, parfois, de dire tout simplement "je ne sais pas".
(Clément Viktorovitch : Éloge du doute - Clique - CANAL+, 2'45)
+
"Vous ne savez pas ce que vous ne savez pas et, Monsieur, cela fait beaucoup de choses"
(William Langewiesche, La conduite de la guerre, éd. Allia)



#
[lecture][diét/éthique]
... je me suis mise à fréquenter les livres... bibliothèque, où je pouvais apprendre des choses par moi-même... plongée dans des univers variés... ce qui avait trait à la liberté...
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #7, 1')


#
[diét/éthique][physio-logique][SSSSS][pour manuella]
À peine étais-je inquiète ou tracassée qu'aussitôt me revenait ce vieux réflexe de retenir mon souflle, comme quand j'avais cinq ans et que mon père me réprimandait. Que ce soit pour échapper à des pensées anxiogènes, à un inconfort physique ou pour me protéger d'une expérience à venir qui m'effrayait, je réagissais en bloquant ma respiration.
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Et ce vieux mécanisme de défense ne faisait que renforcer mon mal-être profond. Dès lors, mon désir de quitter mon Abitibi natale est devenu encore plus pressant.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #11)
cf. infra (F)


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[diét/éthique]
Alors que je croyais que c'était en transformant les conditions extérieures de mon existence que, miraculeusement, je pouvais devenir quelqu'un d'autre, j'avais tort. On peut métamorphoser son apparence physique, changer d'emploi, délaisser une relation amoureuse pour une autre, changer de ville ou s'établir dans un autre pays : « Où tu vas, tu es », disait le Bouddha. Cet enseignement allait bientôt m'apparaÎtre comme une évidence.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #14)
cf. infra (F)


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[zen][SSSSS][diét/éthique]
J'étais loin de me douter que j'enclencherais ainsi une véritable révolution de ma vie intérieure. De l'extérieur, pour certains, le yoga peut ressembler à un exercice purement physique, mais on aurait tort de n'y voir que cela. Alors que nous sommes continuellement dans l'action et le faire, cette discipline nous invite à nous déposer en nous-même. À nous ouvrir intérieurement pour accueillir en toute présence et avec bienveillance notre monde intérieur comme le monde extérieur.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #24)


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[diét/éthique][physio-logique][SSSSS]
Par ailleurs, c'est aussi grâce au yoga que j'ai appris à me servir de mon souffle, que ce soit pour revitaliser mon corps, désencombrer mon esprit, éliminer des tensions physiques, soulager des douleurs, faire face à la peur, traverser un moment de chagrin ou une période de découragement. Depuis, à mon tour, j'ai le privilège d'enseigner aux autres qu'une respiration profonde peut tout changer et comment, lorsque nous respirons avec l'entièreté de notre corps, nous renaissons à nous-même, à la vie, au monde.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #24)


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[diét/éthique][SSSSS]
Commencez par l'observation du souffle, disent ces grands maîtres. Votre souffle peut non seulement vous guider vers ces dimensions profondes, mais il vous révélera de précieuses informations sur vous-même. En effet, notre respiration est le miroir de ce que vous et moi vivons au fond de nous-mêmes. Vous et moi respirons comme nous vivons. Si nous respirons de manière inconsciente, force est d'admettre que nous vivons aussi inconsciemment.
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Mais il faut d'abord être prêt à faire le travail d'observation de soi pour accéder à cette réalisation. Par où commencer ?
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #26)
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Grâce à cette exploration, j'apprenais à mieux reconnaître les besoins de mon corps et j'entendais mieux ses messages. Je pouvais ressentir davantage mes états d'âme et comment ils influençaient, tour à tour, mon processus respiratoire. Selon mes humeurs, mes rencontres et les expériences vécues dans mon quotidien, je percevais les fluctuations dans ma respiration.
Par exemple, si mon souffle était court et saccadé, je savais que j'avais besoin de m'asseoir en méditation pour calmer mon mental. Si mon souffle était faible et fuyant, il me fallait allonger mes heures de sommeil et de repos. Et s'il était rapide et superficiel, ou s'il devenait plus agité face à une personne, une situation ou dans une circonstance particulière, je regardais du côté de mes émoI:ions. En m'observant respirer, j'apprenais à me découvrir sous un autre jour et à meux me connaître. Ces nouveaux liens entre mes étais d'âme et mon souffle, bien que subtils, m'aiguillaient pour mieux percevoir le flux de mes émotions au quotidien. Grâce à ces connaissances nouvelles, j'avais
l'impression de reprendre contact avec une amie que j'avais perdue de vue depuis longue date : moi-même !
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #36)
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Quand j'ai commencé à pratiquer l'art du souffle, j'ai vite réalisé à quel point je vivais déconnectée de mon corps. Continuellement j'étais perdue, dans ma tête, dans le monde de mes pensées, de mes fantaisies, de mes projections. Préoccupée par tel ou tel projet à venir, obsédée par tel ou tel désir, je passais perpétuellement à côté du moment présent. Lorsque nous sommes ainsi happé par notre mental ou que nous passons un grand nombre d'heures branché sur le monde virtuel, nous sommes coupé du monde de nos sens. Et le souffle, lui, appartient au monde sensoriel.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #41)
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[autophilosophe][apprentissage]
C'est en s'observant respirer, en éprouvant les différentes sensations du souffle qu'on arrive à améliorer notre manière de respirer. Plus vous prendrez l'habitude d'explorer ainsi le souffle en vous, plus il vous sera facile de travailler avec lui. Armez-vous de patience, toutefois, car ce n'est pas en quelques minutes qu'on peut arriver à changer des années de conditionnements. Mais, avec le temps, vous y parviendrez et les résultats en valent largement la peine, croyez-moi !
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #56-57)
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Quand on perd le contact avec la respiration, on se dissocie de soi-même.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #95)
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Pour ma part, apprendre à m'ouvrir sans attente et sans jugement de valeur envers moi-même, m'accueillir avec une bienveillance inconditionnelle, allait s'avérer l'une des plus grandes leçons spirituelles de mon existence. Et, une fois de plus, c'est par l'observation de mon souffle que j'allais, peu à peu, y parvenir.
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Observer sa respiration, vous l'aurez compris, c'est méditer. Et, en ce sens, méditer est le chemin qui mène à la connaissance de soi. C'est un acte de bienveillance que celui d'aller à la rencontre de soi sans vouloir changer quoi que ce soit en soi-même. Que notre esprit soit calme ou agité, que notre corps soit fatigué ou énergisé, on observe ce qui est, avec la même équanirnité.
L'équanirnité, c'est...
[neutralisage][anaxio-logique]
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #102)




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[diét/éthique][SSSSS]
Quelques mois auparavant, tout ce que je savais sur cette énergie de vie se limitait à l'inspiration et l'expiration. Mais à présent, le yoga et la méditation occupaient une large place dans mon existence. Sans même pouvoir l'exprimer dans ces termes, je pressentais que ma façon de respirer avait changé et qu'une réelle transformation était en cours. Être ainsi en relation très proche et très directe avec mon souffle signifiait pour moi ne plus être seule. C'était comme un ami fidèle. Peu importait mes états d'åme, il était là. Maintenant et pour le reste de mes jours. Me rendre compte de cela me rassurait et m'apaisait.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #29-30)
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#[SSSSS]
• À la seconde même où vous avez vu le jour, votre souffle était là. Depuis, peu importe ce qui vous arrive ou ce qui ne vous arrive pas, il est là. En tout temps, en tout lieu, à travers les hauts et les bas de l'existence, fidèle, il vous accompagne.
• De vous, il sait tout. Il connaît vos espoirs et vos peurs. Vos rêves et vos désillusions. Vos succès et vos échecs. Vos gains et vos pertes. Vos bonheurs et vos tempêtes intérieures.
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• C'est votre fidèle compagnon. Votre précieux partenaire de vie. La pire des choses serait de perdre l'émerveillement devant ce miracle qu'est votre respiration.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #38-39)



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[physio-logique][SSSSS]
Ce qu'il m'enseigna, ce jour-là, allait s'avérer une précieuse prise de conscience pour moi.
En général, dans notre vie moderne, m'a-t-il dit, le stress qui s'accumule jour après jour et année après année s'emmagasine sous forme de tensions dans notre corps. Ces couches de tensions emprisonnent des mémoires qui se trouvent endormies dans nos muscles, dans nos os, dans nos tissus. Souvent, ces tensions corporelles dissimulent aussi des émotions refoulées de notre inconscient.
Mais quand le souffle pénètre dans nos tissus, il peut raviver certaines de ces mémoires.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #33)


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[karl]
Ce n'était pas facile pour moi car ma nature impétueuse me poussait souvent à vouloir imposer ma volonté, à redoubler d'efforts pour qu'arrivent plus vite des résultats. ll me fallait donc modérer mes ardeurs.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #35)



#<
notre corps
nous souffle
nos émotions



#[SSSSS]
Une bonne respiration possède cinq qualités : elle est profonde, régulière, égale, silencieuse et ininterrompue. Cela signifie qu'elle est favorisée par les mouvements du diaphragme, qu'elle s'écoule sans soubresauts ni agitation, que l'inspiration est de longueur égale (ou presque) à l'expiration, qu'elle se fait en silence, naturellement et sans effort.
Bien que l'acte de respirer procure de l'oxygène à notre corps, qu'il pompe des fluides riches en nutriments à travers notre système lymphatique, qu'il élirnine des déchets de notre organisme, qu'il masse nos organes et qu'il contribue à la souplesse et à la lubrification de nos articulations, ce n'est pas qu'une simple fonction physiologique. Par notre souffle, nous pouvons accéder à notre monde intérieur et découvrir ainsi notre essence spirituelle.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #46)


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[cosmo-logique][considération][âge]
J'ai fait une autre découverte étonnante : saviez-vous qu'au fil de notre existence tous les atomes de notre corps sont remplacés par d'autres atomes venus de l'extérieur ? Et, devinez quoi, cet échange de matière se fait par l'intermédiaire de la respiration. Ainsi, tout au long de notre vie, nous nous métamorphosons intérieurement, en moyenne tous les sept ans, presque du tout au tout. Respirer, c'est aussi se réinventer intérieurement.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #52)


# [SSSSS]
[diét/éthique][autophilosophe][apprentissage]
Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer)
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otto - un apprenti sage, oui



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[physio-logique][SSSSS]
Malheureusement, de nos jours, la plupart des gens ne savent pas qu'il existe un lien très étroit entre la posture du corps, notamment l'alignement de la colonne vertébrale, le système nerveux et le souffle.
La colonne vertébrale, c'est l'espace tubulaire dans lequel circule l'iénergie du souffle. Plus elle est allongée, plus votre souffle sera libre de circuler. Imaginez ceci un instant : si je courbe le dos ou si j'affaisse la poitrine, si je hausse les épaules ou si j'incline la tête, le mouvement du diaphragme est limité. Résultat ? Le souffle sera court et saccadé. À l'inverse, si la colonne vertébrale est bien déployée, que la tête est droite, que la région du cœur est ouverte et que les épaules sont détendues, le souffle sera fluide. De nos jours, ces enseignemenis demeurent tout aussi pertinents et précieux.
(Nicole Bordeleau, Comment mieux respirer, #59)

1 commentaire:

Tom Kingsley a dit…

Je suis Tom Kingsley, USA. Cela fait longtemps que je n'ai pas
écrit pour remercier le Dr OHIKHOBO qui m'a aidé dans mon
la vie. J'ai été infecté par le VIRUS HERPES SIMPLEX en 2016, je suis allé à plusieurs
hôpitaux pour un traitement mais il n'y avait pas de solution, alors je me demandais comment puis-je
trouver une solution pour que mon corps puisse aller bien. Un jour ma tante Rosa
présentez-moi le Docteur OHIKHOBO ayant vu tant de témoignages en ligne
à propos de son médicament à base de plantes pour soigner l'HERPES et m'a donné son
email:drohikhoboherbalcenter@gmail.com , alors je lui ai envoyé un e-mail. Il m'a dit tout le
choses que je devais faire et m'a également donné des instructions à suivre, que j'ai
bien suivi. Avant de savoir ce qui se passait après une semaine, le
L'HERPES qui était dans mon corps a disparu. donc si vous êtes vous avez
l'herpès ou tout type de maladie énuméré ci-dessous
*DIABÈTE
*CANCER
*ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL
*INFERTILITÉ
*CARDIOPATHIE
*VIH
*FEUX DE RHUME
*VERRUES GÉNITALES
Et vous voulez aussi guérir, vous pouvez également lui envoyer un e-mail à: drohikhoboherbalcenter@gmail.com ou via son WhatsApp +2348103601042